Studiocanal et Tamasa présentent UN FILM DE ALEX COX VERSION RESTAURÉE UK - 1986 - 1H50 SORTIE LE 14 FÉVRIER 2018 DISTRIBUTION Tamasa PRESSE 5 rue de Charonne 75011 Paris Camille Calcagno Tel 01 43 59 01 01 Tel 01 43 59 64 37 [email protected] [email protected] SID & NANCY est un mélodrame flamboyant qui aurait pu être écrit par Lou Reed et Mickey Spillane : sur fond de punk-rock, une histoire de sexe, de drogue, d’amour, de mort, de gloire et de désespoir. L’aventure de deux êtres dont la mort est liée symbo- liquement à celle d’une culture et d’une musique qui ont révolutionné l’Angleterre à la fin des années 70. En 1977, Sid Vicious était le bassiste des Sex Pistols, un groupe qui défrayait la chronique par ses outrances et ses provocations. Nancy Spungen était une groupie, venue à Londres de Philadelphie. Leur amour fut passionné, violent et de courte durée. Le 12 octobre 1978, on découvrait le corps poignardé de Nancy dans une chambre du Chelsea Hotel, à New York. Sid Vicious fut arrêté et accusé du meurtre. Le 2 février 1979, avant l’ouverture de son procès, il mourait d’overdose. Pour certains, Sid et Nancy furent les héros tragiques d’une génération perdue. Pour d’autres, de vulgaires dé- linquants, des drogués pathétiques. Alex Cox a eu, dès 1980, le projet d’un film sur les Sex Pistols. « Alors que je travaillais sur le script, je me suis rendu compte que l’aspect le plus intéressant du groupe, c’était l’histoire de Sid et de sa petite amie. » En 1984, il se rend à Londres pour la première de REPO MAN. Il rencontre plusieurs personnes qui avaient côtoyé Sid et Nancy, en particulier l’écrivain de science-fiction Allan Jones et Debbie Wilson, une groupie des Sex Pistols. Le projet prend défini- tivement forme. « J’ai voulu donner du couple une image romantique. Ce qui ne veut pas dire que j’ai cherché à le glorifier. Il n’y avait rien de glorieux en eux. Le fantasme de Nancy, c’était de mourir en pleine apo- théose, avant d’avoir vingt et un ans. Sans doute les ai-je rendus plus intéressants que dans la réalité. Mais j’espère en tout cas n’avoir pas donné une image romancée de leur univers ». Début 1985, Alex Cox rencontre Eric Fellner, un jeune producteur anglais qui propose le film à la Zenith, une des nouvelles com- pagnies les plus dynamiques d’Angleterre (THE HIT de Stephen Frears, UNE NUIT DE REFLEXION de Nicolas Roeg, WHETHERBY de David Hare). Le tournage a lieu à Londres, Paris, New York et Los Angeles fin 1985. On retrouve dans SID & NANCY les qualités qui ont fait le succès de REPO MAN: une affection sincère, mais non aveugle, pour les asociaux et les inadaptés, une sympathie non dénuée d’humour pour la culture d’une jeunesse marginale. « On pourrait définir SID & NANCY comme un polar sur une histoire de passions et de pizzas. J’ai voulu être fidèle à l’esprit punk. Le film démarre dans l’optimisme et la drôlerie. Les Sex Pistols et les Clash à leurs débuts étaient une force positive dans l’Angleterre d’alors. Mais après la mort de Sid, tout l’optimisme a disparu. La pop-music et le rock sont à présent au plus bas ». Sans être un documentaire sur le mouvement punk, SID & NANCY traduit parfaitement l’esprit d’une époque, la violence, l’humour sarcastique d’une musique et le caractère scandaleux de ses représentants les plus fameux, les Sex Pistols. Les compositions des Sex Pis- tols et de Sid Vicious ont été réenregistrées pour le film par Glen Matlock, le premier bas- siste des Pistols. Gary Oldman et Drew Schofield interprètent eux-mêmes leurs chansons. La musique additionnelle a été composée, entre autres, par les Pogues, Pray for Rain et Joe Strummer. Sid Vicious « Je ne suis pas vicieux, vraiment. Je suis plutôt un cœur tendre. J’aime ma maman. Elle me comprend, elle est heureuse que j’aie enfin pu trouver quelque chose qui me convienne dans l’existence. Je pense que je mourrai vers 25 ans, mais j’aurais vécu comme je le voulais » Gary Oldman, 27 ans, s’est attaché à restituer les aspects les plus divers de la flamboyante personnalité de Sid Vicious : agressivi- té, vulnérabilité, humour, etc. Acteur de théâtre confirmé, il s’est brillamment approprié les maniérismes du musicien, à partir d’un matériau visuel limité. Il s’est également entretenu avec la mère de l’artiste, Anne Beverley, qui eut l’occasion d’admirer son travail sur le plateau :« Gary Oldman a réussi une prodigieuse imitation de Sid. Il a capté sa démarche, ses gestes, ses ricanements. Chaque détail est juste, et pourtant Gary, dans la vie, ne ressemble en rien à Sid .. » « SID & NANCY n’est pas un documentaire, note Oldman. Ma principale source d’information était le script d’Alex Cox, et ma tâche consista à rendre le personnage vraisemblable dans le contexte du film. Ce fut extrêmement éprouvant, et si les dernières scènes sont pénibles à voir, elles le furent tout autant à jouer ... » Pour comprendre la mentalité et les expériences des drogués, Gary Oldman lut notamment « Junkie » de William Burroughs et « Les Confessions d’un Mangeur d’Opium » de Thomas de Quincey. « Mais ce fut un ami, ancien héroïnomane, qui me donna l’indication la plus utile : «Imagine que ta colonne vertébrale est enveloppée de coton ... » C’est à partir de cette image que j’ai essayé de montrer Sid dans les dernières semaines de sa vie ... Ce qui m’a le plus intéressé dans ce rôle, c’était de révéler la double personnalité de Sid Vicious. J’aurais pu me contenter d’en faire un désaxé, mais ç’aurait été trop facile. Je voulais montrer ce qu’il y avait en lui de plus fragile ... Je ne crois pas qu’il ait voulu tuer Nancy, mais j’ai le sentiment qu’elle le souhaitait...» Chloe Webb est originaire de New York. Entrée au Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de Boston à 16 ans, elle y séjourne pendant quatre ans, puis se produit à Chicago, Los Angeles et New York. Elle compte à son répertoire des pièces aussi diverses que « Baal », « La Nuit des Rois », « Forbidden Broadway » , « Family Album », et « School Talk ». Pour se préparer au rôle de Nancy (sa première apparition en vedette à l’écran), Chloe Webb a lu de nombreux témoignages sur les Sex Pistols et Marianne Faithfull. Elle a également rencontré la soeur cadette de Nancy, Susan Spungen : Nancy « J’avais envie de dialoguer avec quelqu’un qui ait un point de vue favorable sur Nancy. Susan m’a apporté des photos d’enfance de sa sœur, où l’on décelait déjà un incroyable besoin d’affection. Je me suis efforcée de suggérer la violence latente de Nancy, sa fantaisie et cet intense besoin d’amour que Sid pouvait seul satisfaire ... Nancy était une forte personnalité. Elle aurait accompli des pro- diges si elle avait utilisé son énergie de façon constructive. Mais elle n ‘aspirait qu’à devenir la petite amie d’une star du rock et y parvint : elle devint la plus célèbre groupie du monde ... J’ai rencontré certaines de ces groupies. Ce sont de vraies garces! Elles mènent des vies insensées. Elles s’accrochent à un gars et font n’importe quoi pour lui plaire et devenir sa compagne officielle. En ce qui concerne le côté physique du personnage, j’ai consacré une bonne heure chaque matin à mon maquillage et à ma coiffure. Nancy était lourdement grimée. Elle avait les yeux fardés, le teint blafard et les lèvres écarlates. Elle prenait son rôle très au sérieux. Son grimage était un rituel. Elle n‘y aurait renoncé pour rien au monde, et l’observa jusqu’au dernier jour de sa vie. « J’admire la loyauté dont Nancy a fait preuve à l’égard de ceux qu’elle aimait. Elle était entièrement dévouée à Sid, qui fut le pre- mier homme à l’accepter pour ce qu’elle était. Elle reçut de lui bien plus qu’elle n’espérait... » Pistols Les Sex « Les Sex Pistols étaient en rupture complète avec le passé. Ils représentaient l’émergence d’une nouvelle culture et d’une nouvelle génération du rock. Contrairement à ce que l’on a pu dire, ils n’ont pas été fabriqués par les médias, mais ont dû leur succès aux kids qui se retrouvaient dans leur musique. Cette musique, agressive et décapante, reflétait la violence et les aspirations de leur génération. Là n’était pas le problème, et en plus, c’était faux. C’étaient de bons musiciens qui avaient du charisme et ils étaient drôles. Ils étaient ce que le monde du rock attendait depuis des an- nées » (Caroline Coon, 1986 : The New Wave Punk Rock Explosion). 1975 Le groupe donne des concerts provocateurs et attire une ribambelle de fans, parmi lesquels le très coloré Bromley Contingent, un petit groupe de punks dont font partie Siouxsie et Billy Idol. Septembre 1976 Le premier festival Punk attire un millier de jeunes de toute l’Angleterre, au «100 Club» de Londres. Les Sex Pistols se produisent aux côtés des Clash, des Damned, des Buzzcocks, des Stinky Toys et de Chris Spedding. Sid Vicious joue de la batterie dans le groupe The Banshees formé par Siouxsie. La petite amie du chanteur des Damned est blessée par un éclat de verre : Sid Vicious est arrêté, puis relaxé. Octobre 1976 Après deux concerts à Paris (au Chalet du Lac), les Sex Pistols signent avec la firme EMI.