Ministère du Redéploiement Industriel et du ùmERCE Extérieur

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ETUDE DES RESSOURvS EN GRATJULATS

n DES COiïïRAIIÏÏES D'EXPLOITATION

DANS L£ BASSIN DE LA SAONE EN BOURGOGNE

RAPPORT DE SYNTHESE

C. JAVEY

AVEC LA PARTICIPATION :

- CENTRE D'ETUDES TECHNIQUES DE L'EQUIPEMENT Laboratoire Régional d'

- UNION NATIONALE DES INDUSTRIES DE CARRIERES C. E. M. DIJON ET MATERIAUX DE CONSTRUCTION

Laboratoires d'Ecologie et de - UNIVERSITE DE DIJON Biologie Animale et Générale

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

SERVICE GÉOLOGIQUE

RÉGIONAL

BOURGOGNE

32 Boulevard Maréchal Joffre - 21100 DIJON

Tél. (80) 72.42.31

.Télex : BRGMDIJ 350443F

FINANCEMENT PAR U TAXE PARAFISCALE RAPPORTA AGI 254 BOU SUR LES GRANULATS (rÉF. W - 21 - 11) ETUDE DES RESSOURMS EN GRANULATS

ET DES CONTRAINTES D'EXPLOITATION

DANS LE BASSIN DE LA SAONE EN BOURGOGNE

8^1 AGI 264 BOU

RESUME

1 - INTRODUCTION

Cette étude a été réalisée conjointement par le B.R.G.M. (Service Géologique Régional Bourgogne), opérateur pilote, le Laboratoire Régional d'AUTUN du CETE de LYON, l'UNICEM de Bourgogne - Franche-Comté et l'Université de DIJON, à la demande de la Direction Régionale de Industrie et de la Recherche de Bourgogne.

D'un montant T.T.C. de 1 013 280 F, elle a été financée en totalité pair la Taxe Parafiscale sur les Granulats.

2 - OBJET

- Etablir, pour la région du Val de Saône, en Bourgogne, le bilan économique du marché des granulats. - Evaluer les ressources potentielles en granulats de toutes origines existant dans la région. - Déterminer les pôles de transfert d'exploitation envisageables, en fonction des ressources disponibles, des contraintes de tous ordres et du marché accessible, dans l'éventualité d'un arrêt des extractions dans le lit mineur de la Saône.

3 ~ fe29àii§âïi2ïï=2i29ièSSiQ^

- Région : Bourgogne - Départements : Côte-d'Or et Saône-et-Loire - Limites de l'étude : Vallée de la Saône et sa bordure occidentale sur une largeur de 10 à 20 km

- Etude économique : analyse de la situation actuelle de l'activité extrac¬ tive de granulats, à partir d'enquêtes menées auprès des producteurs et des utilisateurs.

- Définition des ressources potentielles en granulats alluvionnaires du Val de Saône , basée sur la synthèse des données existantes complétée par l'exécution de 81 sondages mécaniques, totalisant 860 m d'avancement, et par une reconnaissance de surface. - Définition des ressources potentielles en matériaux de roches massives, basée sur la documentation existante et des reconnaissances ponctuelles sur le terrain.

- Inventaire des contraintes et sujétions dans le Val de Saône, à partir d'une enquête auprès des différents organismes et administrations concernés, complétée par des études écologique^? portant sur le lit mineur et le lit majeur de la rivière.

- Etude de l'évolution du lit mineur de la Saône, à partir des informations recueillies auprès des différents services concernés, et d'une prospection sur le terrain.

5 " SSiïï£lSâH^=il§ïïiîèî§

L'étude économique a montré qu'actuellement les matériaux alluvionnaires extraits dans le Val de Saône en Bourgogne (2 800 000 tonnes en 1983) sont utilisés principalement pour la fabrication des bétons hydrauliques (80 % de la production), l'utilisation dans les techniques routières étant tout à fait marginale. En 1983, les matériaux extraits dans le lit de la Saône représentaient 53 % de la production totale de granulats alluvionnaires dans le Val de Saône. A l'inverse, les granulats de roches massives sont exceptionnellement utilisés dans la fabrication des bétons hydrauliques, leur débouché essentiel étant le domaine routier (et également la production de ballast en ce qui concerne les roches éruptives) .

L'étude des ressources potentielles en granulats dans la région du Val de Saône fait apparaître des disparités suivant les secteurs, tant quantitatives que qualitatives.

En ce qui concerne les matériaux alluvionnaires de la basse plaine alluviale de la Saône, si l'on ne considère que les secteurs a priori les plus favorables aux extractions tant du point de vue des conditions de gisement que du point de vue des contraintes d'environnement, on constate que près de 75 % des ressources potentielles (500 000 000 m3) se répartissent dans le tiers amont de la vallée (région de DIJON), le tiers médian (région de CHALON-SUR-SAONE) n'en possédant qu'un peu plus de 20 % et le tiers aval (région de MAÇON) moins de 5 %.

Par ailleurs, l'épaisseur de découverte, même dans les gisements a priori les plus favorables est relativement importante, ce qui implique des contraintes d'exploitation qui, s'ajoutant aux risques d'inondation, peuvent conduire à rechercher des solutions dans des zones plus propices, à savoir les plaines alluviales de la Tille et du Doubs.

En ce qui concerne les roches massives, le département de la Côte-d'Or est bien pourvu en matériaux de bonne qualité représentés principalement par les calcaires compacts du Bathonien (faciès "Comblanchien") qui affleurent largement et dont "les caractéristiques géotechniques permettent, théoriquement, d'envisager une substitution totale aux granulats alluvionnaires de Saône.

En Saône-et-Loire, les roches calcaires sont plus diversifiées mais aussi plus hétérogènes et, globalement, de moins bonne qualité. En outre, les zones d'affleurement sont très morcelées par la tectonique. La recherche de gisements exploitables dans ces formations est beaucoup plus aléatoire, le problème étant de trouver des massifs homogènes, de volume suffisant, et susceptibles de fournir

./. des granulats ayant une propreté compatible à une utilisation dans la fabri¬ cation des bétons hydrauliques.

Les roches éruptives, en dépit de la bonne qualité des matériaux qu'elles permettent d'élaborer, peuvent difficilement, dans les conditions économiques actuelles, se substituer aux granulats alluvionnaires, en raison du prix de revient plus élevé et de l'éloignement des gisements.

RESPONSABLE DE L'ETUDE C. JAVEY

Avec la participation :

- DU CETE de LYON, Laboratoire Régional d'AUTUN :

P. CHASSE, F, LAVIilON, C. MAZAUD, G. RIVOIRE , M. GUYON

- de l'UNICEM, Département Economique :

J.L, DUBUS

- de 1' UNIVERSITE de DIJON :

X. et P. BOURRAIN, N. CHEVIGNARD, B. FROCHOT, J. ROCHE,

J. WOJTENKA

Outre ce vésimé, ae rapport contient : 1 sommaire - 3 figures - 1 planche

66 pages de texte - 6 annexes (hors texte) - SOMMAIRE

Pages

1 - INTRODUCTION 4

11 - MOTIVATION DE L'ETUDE 4

12 - OBJET DE L'ETUDE 4

13 - LOCALISATION DE L'ETUDE 6

14 - MODALITES ADMINISTRATIVES 6

2 - DEMARgHES^SUIVIES^ET^TRAVAUX^R|AySES^DMS^LE^CADRE^DE^Lj^^ 7

21 - ETUDE DOCUMENTAIRE 7

22 - TRAVAUX COMPLEMENTAIRES 7

221 - Etude économique-' 8

222 - Etudes écologiques 8

223 - Sondages mécaniques 9

224 - Etude de l'évolution du lit majeur de la Saône 10

225 - Roches massives de substitution 10

23 - PRESENTATION DES RESULTATS 1 1

3 - GENERALITES 13

31 - CADRE GEOGRAPHIQUE, MORPHOLOGIQUE ET HYDROGRAPHIQUE 13

32 - CADRE GEOLOGIQUE 13

321 - La plaine bressanne 13

322 - Les bordures de la plaine bressanne 14

33 - CADRE HYDROGEOLOGIQUE 17

33 1 - La plaine bressanne 1 7

332 - Les bordures de la plaine bressanne 18

4 - RESULTATS 19

41 - ETUDE ECONOMIQUE 19

41 1 - L'offre de matériaux alluvionnaires par section de vallée 19

412 - L'offre de granulats sur le Val de Saône, par département 20

4121 - Département de la Côte-d'Or 20

4122 - Dé£artement_de_la Saône-et-Loire 24

/.. - 2 -

Page

42 - DEFINITION DES RESSOURCES POTENTIELLES EN GRANULATS 27

421 - Matériaux alluvionnaires 27

4211 - Lithologie et conditions de gisement 27

4212 - Localisation_geograghÍ2ue 29

4213 - PrincÍ£ales £aractéristÍ2ues_des_alluvions

de_la basse_glaine_alluviale_de_la_Saône 30

4214 - Utilisation des_matériaux 33

4215 Carte des ressources en matériaux_alluvionnaires

de la basse_£laine alluviale _de la Saône 34

422 - Roches massives 41

4221 - Zone_nord_de_DIJON 41

4222 - Zone_de_DIJON_à_CHAGNY 42

4223 - Zone_de_CHAGNY_au_Nord_de_MACON 43

4224 - Zone_de_MACON 49

4225 - Conclusion 49

43 - INVENTAIRE ET ANALYSE DES PRINCIPALES CONTRAINTES ET

SUJETIONS D'ENVIRONNEMENT 52

431 - Recueil des données existantes 53

432 - Travaux complémentaires réalisés dans le cadre de l'étude 54

432 1 - Inventaire et cartographie des zones alluvionnaires

d¿ínteret_écologi^ue_ma¿eur 54

4322 - Essai_d_|_ag£rêciation de_l^im£act_des exgloitations

de_granulats_sur_la_macrofaune_benthi^ue_de

^uelgues_frayere s de_Côte-d^Or_et_de_Saône-et-Loire 55

4323 - Etude de_l^évolution_du lit_mineur_de_la_Saône 58

433 - Carte des contraintes et sujétions 62

5 - CONCLUSION 63

o-o-o-o-o-o - 3 -

TABLE DES FIGURES

Pages

Figure 13 : Plan de situation de la région étudiée Echelle : 1/500 000

Figure 32 : Cadre géologique de la région étudiée 12

Figure 321 : Coupe schématique de la vallée alluviale de la Saône 15

TABLE DES PLANCHES

- Planche 1 : Carte schématique des zones d'affleurements des roches massives retenues comme matériaux de substitution possibles 40

TABLE DES ANNEXES

- ANNEXE 1 Etude économique H.T.

- ANNEXE 2 Inventaire et cartographie des zones alluvionnaires d'intérêt écologique majeur du Val de Saône en Côte-d'Or H.T. et Saône-et-Loire

- ANNEXE 3 Essai d'appréciation de l'impact des exploitations de granulats sur la macrofaune benthique de quelques H.T. frayeres de Côte-d'Or et de Saône-et-Loire

ANNEXE 4 Etude du lit mineur de la Saône en Côte-d'Or et en H.T. Saône-et-Loire

ANNEXE 5 Cahiers des coupes géologiques des sondages et des essais de laboratoire réalisés dans le cadre de l'étude

- ANNEXE 6 Atlas cartographique à l/lOO 000

- Carte des ressources en matériaux alluvionnaires de la H.T. vallée de la Saône

- Carte des contraintes et sujétions.

o-o-o-o-o-o-o - 4 -

INTRODUCTION /

1 1 - MOTIVATION^DE^L^ETUDE

Actuellement, la production de granulats alluvionnaires de la vallée de la

Saône, en Côte-d'Or et en Saône-et-Loire, représente plus de 30 % de la production totale de granulats de ces deux départements, les matériaux étant extraits en totalité, par dragage, dans le lit mineur de la rivière.

Or, les extractions dans le lit mineur de la Saône sont condamnées à disparaître dans un avenir très proche.

Pour assurer la continuité des approvisionnements, il est donc nécessaire de trouver de nouveaux gisements exploitables, capables de fournir une production

équivalente, de l'ordre de 2 000 000 tonnes par an, soit dans les formations alluvionnaires, soit dans les formations rocheuses massives, proches des principaux centres de consommation (DIJON, AUXONNE, BEAUNE, CHALON, , MAÇON) qui sont répartis sur un axe urbanisé long de 150 km.

Par ailleurs, cette recherche de nouvelles ressources doit s'appuyer sur une bonne connaissance du marché des granulats dans l'aire géographique concernée, notamment du bilan besoins-productions suivant les différentes catégories de matériaux et utilisations.

12 - OBJU^DE^L^ETUDE

- Etablir, pour la vallée de la Saône en Bourgogne, le bilan économique comparé du marché actuel des granulats et du marché prévisionnel résultant des mesures restrictives qui conduiront, à brève échéance, à l'élimination quasi-totale des extractions dans le lit mineur de la Saône,

- Evaluer les ressources potentielles en granulats existant dans la région,

- Déterminer les pôles de transfert d'exploitation envisageables en fonction des ressources disponibles, des contraintes de tous ordres et du marché accessible.

Par ressources disponibles, il faut comprendre non seulement les granulats naturels roulés, comparables (car ayant la même origine alluviale) à ceux qui sont

dragués actuellement dans le lit de la rivière, à savoir les alluvions du lit majeur

et des terrasses, mais également les roches massives qui affleurent en bordure de

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Plan_de_situation de_la_région_étudiée

máS^ Echelle : 1/500 000 - 6 -

vallée et dont certaines sont susceptibles de fournir des granulats de bonne qualité.

13 - L0ÇALISATI0N_DE_LlETyDE (Figure 13)

Région Bourgogne

Départements Côte-d'Or et Saône-et-Loire

Limites de l'étude Vallée de la Saône et sa bordure occidentale, sur une largeur de 10 à 20 km.

Cartes topographiques à 1/100 000 concernées, en tout ou partie : GRAY, BEAUNE, DIJON, CHALON-SUR-SAONE, LONS-LE-SAUNIER, MAÇON, SAINT-AMOUR, VILLEFRANCHE .

14 - MODALIT|S^ADMINISTRATIVES

Cette étude a été réalisée à la demande de la Direction Régionale de l'Industrie et de la Recherche de Bourgogne, dans le cadre de la Taxe Parafiscale sur les

Granulats,

D'un montant T,T.C. de 1 013 280 F, elle a été financée en totalité par la

Taxe Parafiscale sur les Granulats,

Ont participé à l'étude :

- le Service Géologique Régional Bourgogne (SGR/BOU) du Bureau de Recherches

Géologiques et Minières (B.R, G, M,), opérateur pilote ;

- le Laboratoire Régional d'AUTUN, du Centre d'Etudes Techniques de l'Equipement

(C.E,T.E.) de LYON ;

- le Laboratoire d'Ecologie et le Laboratoire de Biologie animale et générale

de l'Université de DIJON, en collaboration avec le Conseil Supérieur de la

Pêche (Délégation régionale de LYON, antenne de DIJON) ;

- l'Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de construction

(U,N,I.C.E,M, ) , région de Bourgogne et de Franche-Comté.

Tout au long de l'étude, les différentes administrations et organismes concernés ont été consultés et tenus au courant de l'avancement des travaux, lors de plusieurs réunions d'information et de concertation.

./. - 7 -

/2 - DEMARCHE SUIVIE ET TRAVAUX REALISES DANS LE CADRE DE L'ETUDE /

21 - ETUDE DOCUMENTAIRE

Elle a consisté

- A recueillir, dépouiller et analyser la documentation existante (photographies aériennes, cartes géologiques, cartes thématiques, documents, notes et études diverses, sondages, données techniques, etc..), concernant :

, les matériaux alluvionnaires des plaines alluviales (lits majeurs) et des

terrasses anciennes de la Saône et de ses principaux affluents,

, les roches massives de la bordure occidentale de la vallée de la Saône,

jusqu'à une distance de 10 à 20 km , la bordure orientale n'étant consti¬

tuée que par des dépôts plio-quaternaires fluvio-lacustres à dominante

argileuse ou marneuse ("Marnes de Bresse") ,

- A recenser, par enquête et consultation auprès des différents organismes et administrations concernés, les contraintes et sujétions de tous ordres, liées

à l'aménagement ou à la protection de l'environnement, dans les zones alluvionnaires et leurs abords.

Les données docimientaires ont été synthétisées sous forme de deux documents cartographiques à 1/100 000,

- Sur le premier (non reproduit), utilisé comme document de travail, ont été reportées la localisation et l'extension des dépôts alluvionnaires susceptibles de receler des gisements de granulats exploitables (lits majeurs, terrasses), ainsi que l'implantation des sondages existants.

- Le second est la carte des contraintes et sujétions dans les zones

alluvionnaires (cf, Atlas, planches 2, 3, 4),

La superposition de ces deux doctraients a permis de mettre en évidence les

secteurs sinon vierges de toute contrainte, du moins ceux pour lesquels la pression

des contraintes apparaît, globalement la plus faible, et ainsi d'implanter aux

mieux les sondages prévus dans le cadre de l'étude, en tenant compte des données

existantes,

22 - TRAVAUX^COMPLEMENTAIRES

Des travaux sur le terrain ont été réalisés pour compléter les données

recueillies en phase documentaire. Ils ont porté sur :

.../, - 8 -

le marché des granulats : étude économique,

les sujétions d'ordre écologique,

les ressources potentielles en granulats alluvionnaires.

l'évolution du lit mineur de la Saône,

les roches massives de substitution.

221 - ETUDE ECONOMIQUE (U,N, I, C,E,M, - cf. ANNEXE 1)

Les données statistiques recueillies par enquêtes auprès des producteurs et utilisateurs de granulats ont permis :

- d'analyser la situation actuelle de l'activité extractive en granulats

dans le Val de Saône, qu'il s'agisse de matériaux alluvionnaires ou de roches massives ;

- de dresser le bilan actuel offre-demande, par secteur d'extraction et

par pôle de consommation ;

- de prévoir l'évolution de la demande de granulats à moyen et long

termes ;

- de bâtir les schémas d'ajustement à moyen et long termes, en tenant

compte des ressources disponibles en granulats de toutes origines, et des possibi¬

lités de substitutions entre les différents matériaux potentiellement exploitables,

en fonction du coût économique de certains facteurs et des évolutions prévisibles.

222 - ETUDES ECOLOGIQUES (Université de DIJON)

L'étude écologique a comporté deux parties :

- La première partie, portant sur les plaines alluviales et les lits

mineurs de la Saône et de ses principaux affluents en Bourgogne, et ayant pour

objet l'inventaire et la cartographie des zones d'intérêt écologique majeur, a été

réalisée par le Laboratoire d'Ecologie (cf. ANNEXE 2),

Les données sur le milieu naturel obtenues par synthèse des publica¬

tions et. notes diverses disponibles à l'Université, ont été complétées sur le

terrain par des observations, des prélèvements et des enquêtes auprès de représen¬

tants qualifiés des Sociétés de pêche,

- La seconde partie avait pour objet de tenter d'apprécier l'impact

des dragages, en lit mineur, sur la macrofaune benthique (cf. ANNEXE 3). Ce

travail a été réalisé par le Laboratoire de Biologie animale et générale à partir

,/... - 9 -

des résultats de prélèvements de macroinvertébrés benthiques effectués à deux reprises (été et automne 1982) au droit de 11 stations échelonnées le long de la

Saône et 1 station placée sur le Doubs, un peu en amont du confluent.

Par ailleurs, 8 de ces stations ont fait l'objet, en novembre 1982, d'un sondage ichtyologique (pêche électrique) par la Délégation régionale du

Conseil Supérieur de la Pêche de DIJON.

223 - SONDAGES MECANIQUES (Laboratoire régional d'AUTUN)

Des sondages mécaniques ont été réalisés afin de préciser la géométrie des gisements et la qualité des matériaux,

La plaine alluviale de la Saône traverse la Bourgogne sur une longueur de plus de 150 km. Il convenait donc d'utiliser le plus judicieusement possible le "capital" sondages prévu dans le cadre de l'étude. C'est pourquoi ces derniers ont été implantés préférentiellement, après concertation et accord des différents organismes et administrations concernés, dans un certain nombre de secteurs plus ou moins étendus, reconnus comme étant, a priori, les plus favorables tant du point de vue géologique que du point de vue des contraintes, et de façon à compléter au mieux les informations fournies par les sondages existants.

La campagne de reconnaissance, réalisée du 15 novembre au 22 décembre 1983 par le Laboratoire régional d'AUTUN, a comporté l'exécution de 81 sondages mécani¬ ques à la tarière, d'une profondeur variant de 5 m à 17m, et totalisant 860 m

d'avancement, ce qui correspond à une profondeur unitaire moyenne de 10,6 m

(cf. ANNEXE 5) .

A toutes fins utiles, la plupart de ces sondages ont été équipés de

tubes piézométriques qui pourront être utilisés, le cas échéant, lors des études

d'impact, pour préciser les conditions hydrogéologiques locales (piézométrie de

la nappe) ,

Par ailleurs, 8 échantillons représentatifs ont été prélevés dans

les sondages et ont fait l'objet d'analyses et d'essais de laboratoire (analyse

granulométrique, détermination de l'équivalent de sable, essais mécaniques).

La synthèse des données ponctuelles (sondages anciens et sondages

réalisés dans le cadre de l'étude, a permis d'établir la carte des ressources

potentielles en sables et graviers de la basse plaine alluviale de la Saône en

Bourgogne (cf. Atlas, planches 2a, 3a, 4a : ANNEXE 6).

.1... - 10 -

224 - ETUDE DE L'EVOLUTION DU LIT MINEUR DE LA SAONE (cf. ANNEXE 4)

Cette étude a été entreprise par le C.E,T,E, de LYON pour compléter l'étude générale du lit mineur de la Saône en Bourgogne, réalisée en 1982 également par le Laboratoire régional d'AUTUN et par les Laboratoires d'Ecologie et de

Biologie animale de l'Université de DIJON, à la demande des exploitants de matériaux alluvionnaires, pour répondre à une demande du Service de Navigation de LYON.

Son objectif était :

- d'une part, de préciser les conditions hydrauliques de la rivière et de déceler les différents éléments susceptibles de traduire des tendances d'évolution du cours d'eau, tant en ce qui concerne son profil en long que son tracé en plan,

- d'autre part, d'essayer de mettre en évidence l'incidence des dragages sur cette évolution.

Elle a été réalisée à partir des informations recueillies auprès de différents services (Navigation, DDE, SNCF, Archives Départementales, Cadastres, etc.,,), et complétée par une enquête de terrain qui a permis de dresser un. inventaire des symptômes de dégradation des berges.

225 - ROCHES MASSIVES DE SUBSTITUTION

Le Laboratoire régional d'AUTUN a effectué des reconnaissances

géologiques ponctuelles sur le terrain et des identifications géotechniques sur

les formations de roches massives, mal connues de ce point de vue, qui affleurent

largement sur la bordure occidentale du Val de Saône, -11-

23 - PREilSîèïiQS=2|i=iiiytîâli

Le présent rapport fait la synthèse des travaux réalisés dans le cadre de l'étude et donne les conclusions générales.

Il reprend, en les résumant, les principaux résultats qui sont présentés en détail, sous forme d'annexés :

- ANNEXE 1 : Etude économique (U,N.I.C,E,M.)

- ANNEXE 2 : Inventaire et cartographie des zones alluvionnaires d'intérêt

écologique majeur du Val de Saône, en Côte-d'Or et Saône-et-Loire

(Laboratoire d'Ecologie de l'Université de DIJON)

- ANNEXE 3 : Essai d'appréciation de l'impact des exploitations de granulats

sur la macrofaune benthique de quelques frayeres de Côte-d'Or

et de SaôneetLoire (Laboratoire de Biologie animale et

générale de l'Université de DIJON)

- ANNEXE 4 : Etude du lit mineur de la Saône en Côte-d'Or et en Saône-et-Loire

(Laboratoire régional d'AUTUN)

- ANNEXE 5 : Cahier des coupes géologiques des sondages et des essais de

laboratoire réalisés dans le cadre de l'étude.

Il est accompagné de documents cartographiques (cartes des ressources

potentielles en granulats et cartes des contraintes et sujétions) à 1/100 000 qui

sont regroupés sous forme d'un atlas (Annexe 6).

Toutefois, les annexes 2 à 5,énumérées cidessus, et les cartes qui les

accompagnent, constituent des documents volumineux qu'il n'a pas été possible

d'éditer en grand nombre. Le dossier d'étude complet peut être consulté au

Service Géologique Régional Bourgogne du BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET

MINIERES : 32, boulevard Maréchal Joffre 21100 DIJON - Tel, (80) 72,42,31 -. CADRE GÉOLOGIQUE

DE LA

BOURGOGNE

a) TERRAINS

Au cantra, Faa* haicfwlan Àm Mofvm «I ém ClxfWalt (Cf« prt. ntaira) ;

I. Matalfi frwMliquti.

]. Tirriint mtltmerphlquti (gniiai. (nattiilft...).

3. Formiiisna volcantquti (rhyoHtai tt micrograniitt),

4. Tarraini lédimtnlalrta ou volcano-s4dlmtfilalr«t (Igt d^ono. dinaniicn), glut ou moma teuch4« par la maïaitiO'pMi'ra dt Contact contra la maint grtmtiqut dt Luiy. , 5. Baialna heulHtrt (Sitpbtnicn), actotitt btiumlntua M gr*« (Aulunltn).

Aulevr, ca tial r

T. Crta ou arglitt syptUtrtt du Triât (MutcMlittk-Ktuptrl : riduitt ou tbaanla tur Itt mtrgtl du Morvtn, trtt d*vtlopp4t mt coninirt tu NC d* Lar>(r«t où t'tjeulani Itt ftc4*« ctlc»r*t du MuichtIValk.

L S4na mtmou** llitiqut formant déprtiaion, tfl particutitr autour du Morvan tt tu pttd du plalaau dt Langrtt.

kn . la. S4rita du lumtiqua mejran tl tup4r1tur dunnanl itt fi» Ittui calcairta do Ctlo.d'Or. Itt cHItt du Miconnatt-.

Cl. Argilaa tt ttbitt du Cr4ltc« tup4«ltur (Chtnipagna IwiKa, Puiityt).

Ca. S4rttt crayouttt du Cr4t*c4 aup4r4tir.

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r. Moniitt «oictntqutt toularrainta (prabtbiamant ^tga >* g4na) miaai è nu par r4roalon. b) STRUCTURE

Laa taillai (Mtnt «« i4lt tlaairttal i

I. Ftilitt dominaniaa, rtaponatbltt louvtnl d'un raliaf noIaMa : laa crina lonl du cAt4 lacloniquamtnt tbaltit.

9. indicationt tur Itt tutrtt failltt.

10. Imoonanlat dialocallont dant lt tocia htrcynian.

Una Influtnco daa iMlllamantt tlpint l

Lourdt «odlt du ttuH dl Bourgognt, diicriitt ondulttHmt dt lt i4nt itcondtlro... Ltt flàcbtt Indiquant laa ptangamanta.

M. ChavauctMintnl frontal du Kirt. c) MORPHOLOGIE

Ltt pnncipaua conireitta lopegrapMqutt aont augg4r4a par U hgur4 daa larraint (d4pr«talena du Lltt tt du Cr4lac4 Mtrtaur). par calul daa faillta (ralitft da ftiHt bordtnl la Morvan au l«« iwnii da Stint^Saulgt tl da La Strrt. rtlitf tn tnUtt da la C4it L al par un ngur4 pour laa cutalaa (II): a. C4lt daa ca'caira* i aniroquaa du &t|ocitn, b. CAtt oifordiannt, c. C6it du PorHandtvft. d. Talua dt la Crtia..

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- lafi - - 13 -

/ 3 - GENERALITES /

3 1 - ÇADRE^GEOGRAPHIQUEj^^MgRPHOLgGIgyE^ET^HYDROGRAPHIQUE

Dans toute sa partie bourguignonne, le Val de Saône traverse la plaine de Bresse, vaste dépression tectonique, dont l'altitude moyenne est de l'ordre de

200 m et qui s'étend sur une largeur de 50 à 60 km et une longueur de 200 km depuis la région est de DIJON, jusqu'à LYON,

Cette vaste plaine est bien limitée :

- à l'Ouest, par une ligne de reliefs failles adossés à la bordure

orientale du Massif Central : Côte et Arrière-Côte de Côte-d'Or dans la partie,

septentrionale. Côte chalonnaise et Monts du Maçonnais dans la partie méridionale,

ces deux unités étant séparés par un diverticule correspondant au fossé de la

Grosne ;

- à l'Est, par les Avants-Monts et par la bordure occidentale du Jura,

entre lesquels elle pousse un diverticule qui correspond à la Forêt de Chaux,

au Sud-Est de DOLE,

Au Nord, sa limite est plus floue car elle s'élève et passe insensiblement

à la zone des plateaux bourguignons.

Toute cette région est drainée par la Saône et ses affluents, dont les

principaux sont, d'amont en aval :

- en rive droite : la Vingeanne, la Tille, l'Ouche, la Dheune, la Grosne ;

- en rive gauche : l'Ognon, le Doubs, la Seille.

32 - CADRE^GEOLOGIQUE (Figure 32)

321 - LA PLAINE BRESSANNE

A partir de la fin du Miocène, où la mer quitte définitivement la

région, 'et jusqu'à l'époque actuelle, le domaine bressan est le siège d'une

sédimentation de type continental, fluviatile et fluvio-lacustre.

D'une manière générale, le substratum du Val de Saône et des

principaux affluents est constitué par le complexe fluvio-lacustre des "marnes

de Bresse", d'âge plio-villafranchien. Il s'agit d'une épaisse série d'argiles, de

./ - 14 -

marnes, de silts et de sables plus ou moins argileux, interstratifiés, qui affleure dans les interfluves entre 200 et 250 m d'altitude en donnant de faibles reliefs en forme de terrasses ou de glacis.

Après le dépôt de cette formation, les conditions de sédimentation sont devenues beaucoup plus confuses, caractérisées par des alternances d'épisode d'érosion (ravinement) et d' alluvionnement , variables dans le temps et dans l'espace, au gré des courants, le tout aboutissant à des systèmes de terrasses

étagées à diverses altitudes (les plus élevées étant les plus anciennes) avec, localement, des anciens chenaux enfouis sous des sédiments plus récents.

L'un de ces systèmes le plus remarquable et le plus étendu est l'horizon de "St Cosme" qui comporte à la partie inférieure des alluvions sablo-graveleuses, siliceuses et calcaires, épaisses de quelques mètres à 10 m, surmontées par une dizaine de mètres de marnes varvées.

Toutes ces formations sont plus ou moins empâtées par des dépôts

superficiels constitués d'argiles, de limons, de sables argileux et de colluvions

diverses.

C'est dans cet ensemble très complexe, illustré par la coupe schéma¬

tique de la Figure 321, que la Saône et ses principaux affluents ont creusé

leur lit et déposé leurs alluvions récentes, généralement sableuses ou sablo-

graveleuses, puis, au-dessus, leurs alluvions subactuelles argilo-limoneuses

(limons de débordement) et localement tourbeuses.

C'est ainsi que, souvent, les alluvions récentes reposent directement

sur les graviers du "St Cosme", la partie supérieure, argileuse, de cette

formation ayant été décapée par l'érosion.

322 - LES BORDURES DE LA PLAINE BRESSANNE

Tous les reliefs qui bordent la dépression bressanne, en Bourgogne,

c'est-à-dire au Nord et à l'Ouest, sont constitués essentiellement par les

terrains jurassiques :

- Le Jurassique inférieur, assez peu représenté (Côte chalonnaise.

Monts du Maçonnais) est principalement calcaire à la base (Hettangien, Sinémurien)

et essentiellement marneux dans ses parties moyenne et supérieure. Son épaisseur

totale varie de 100 à 150 m. Terrasse de 40- 50 m.

330

Sablaa ItmenouM V

Terrasse de 27-32 m. ocra. »

as ' ' llmona 6 concrillona «arrueinau Vallée alluviale post-glaciaire MC^

iMornaa variai à Terrasse de 15-17m. »ncr4tiana colcol

Llmona at Mibiaa Terrasse de 5m. ; Vill afra nchiejij-J^ArgiT s.bia. da sl Marc.i Alluvions réccnttís WÊeÊmmmm^oiitb Limoni «t tabltft Ul 180 Limons d'Inondation >up«rli

ArglUi 21» SAÔNE /^^" ^^^Çj2b V^.*-

Sablai

ftrataa )

^''//^/V/z^y' ou oligocène (Marna s A paiaéoa coico

A. CLAKI, 19/0 Figure 321 - Coupe schématique de la vallée alluviale de la Saône - 16 -

- Le Jurassique moyen, puissant de 100 à 150 m, comporte deux ensembles calcaires, séparés par un horizon marneux épais de 5 à 15m (marnes

à Ostrea acuminata) :

, l'ensemble inférieur, ou Bajocien (20 à 30 m) est représenté

par des calcaires à entroques, massifs, passant à leur partie supérieure

à des calcaires à polypiers bien lités ;

. l^ensemble su£érieur^ ou Bathonien (80 à 120 m) débute par des

calcaires hydrauliques, plus ou moins argileux, des calcaires à chaules

ou des marnes, mais sa masse principale est constituée par des calcaires

oolithiques (Oolithe blanche) passant progressivement et latéralement à des

calcaires compacts à pâte fine (faciès du calcaire de Comblanchien) , particu¬

lièrement développés dans la partie septentrionale de la région étudiée.

Le sommet du Jurassique moyen est représenté par 30 m à 40 m de

calcaires grenus, graveleux et oolithiques, colorés, à stratification bien

marquée, souvent oblique, entrecroisée, se délitant en dalles ou "laves"

(calcaires "grenus" du sommet du Bathonien et faciès "Dalle nacrée" du Callovien) .

~ í;E_¿üE^££ÍSHE_Elí2^'^ÍEHE comporte, à la base, une série marneuse,

épaisse de 50 à 80 m, d'âge oxfordo-argovien. Les marnes, surtout développées

à la partie inférieure, sont entrecoupées de bancs de calcaire argileux (calcaire

hydraulique) qui deviennent de plus en plus fréquents puis prédominent dans

la partie supérieure.

Au-dessus de cet ensemble marneux, le Jurassique supérieur, sur

plus de 200 m d'épaisseur, est principalement calcaire avec, successivement,

de bas en haut :

. le_"Rauracien" : calcaires variés, lithographiques, graveleux

et/ou oolithiques, à polypiers avec fréquemment des intercalations marneuses

à la partie inférieure ;

. le_"Sé^uanien" : calcaires lithographiques, calcaires oolithiques,

localement calcaire crayeux ;

i.£_Kimméridgien : calcaires compacts à pâte fine, parfois un

peu' crayeux, calcaires plus ou moins argileux ;

lË_£2E£iâBaiê2 calcaires lithographiques, parfois graveleux,

à passées dolomitiques.

D'une manière générale, les ensembles calcaires du Jurassique moyen

et du Jurassique supérieur sont hétérogènes. Ils présentent des variations de - 17 -

faciès latérales et verticales et l'épaisseur respective des différentes formations est également très variable.

- Le Crétacé

Il n'affleure de façon notable que dans la région de MIREBEAU, sur la bordure des plateaux bourguignons,

, Le Crétacé inférieur (Albien) comporte quelques mètres, de sables

fins argileux surmontés par une cinquantaine de mètres d'argiles sombres

ou bariolées ,

, l;e_Crétacé_sugérieur (Cénomanien et Turonien), puissant d'une

cinquantaine de mètres, présente son faciès crayeux caractéristique,

- Les formations du socle

Le socle ancien, dans le périmètre de l'étude, n'apparaît qu'à l'Ouest et au Nord-Ouest de MAÇON, sur la bordure de l'axe cristallin du

Charollais, de part et d'autre de la vallée de la Grosne.

Il est constitué par des roches éruptives comportant principalement des granites, des microgranites, des rhyolithes et des tufs rhyolithiques ,

33 - ÇADRE^HYDROG|OLOGIQUE

331 - LA PLAINE BRESSANNE

Le complexe des "marnes de Bresse" qui constitue le substratum de la plaine bressanne peut être considéré dans son ensemble comme pratiquement imperméable, avec des niveaux lenticulaires plus perméables (sables plus ou moins argileux) ne fournissant que de faibles débits lorsqu'ils sont alimentés latéralement.

Les alluvions récentes de la Saône et de ses principaux affluents,

ainsi que les alluvions sablo-graveleuses des terrasses anciennes (base de la

formation de "St Cosme", en particulier), sont aquifères et très sollicitées pour l'alimentation en eau potable des collectivités. Cependant, la disposition

emboîtée des terrasses fait que les principaux horizons aquifères sont générale¬ ment intercommunicants et forment une seule nappe, elle-même en relation

hydrodynamique avec la Saône qui représente le niveau de base.

../. - 18 -

322 - BORDURES DE LA PLAINE BRESSANNE

Les ensembles calcaires du Jurassique, à perméabilité de fissures, sont le siège de circulations d'eau karstiques et contiennent des nappes plus ou moins importantes, retenues par les horizons marneux, imperméables, inter¬

calés (marnes du Lias, marnes à Ostrea acuminata du Bajocien supérieur, marnes de l'Oxfordien et de 1 'Argovien, ,,) , Les résurgences karstiques sont captées

localement pour l'alimentation en eau potable, mais l'eau doit être traitée

car, en l'absence de filtration naturelle, elle est fréquemment polluée, de

façon permanente, et très sujette aux pollutions accidentelles bactériologiques

ou chimiques.

Dans la région de MIREBEAU, les sables albiens, peu épais et de

faible extension, ne permettent pas l'établissement d'une nappe importante.

En revanche, la nappe des craies du Cénomanien et du Turonien, dans lesquelles

à la fissuration s'ajoute une porosité propre à la roche, alimente de nombreuses

sources caractérisées par une assez bonne régularité des débits.

Les formations du socle sont pratiquement imperméables dans leur

masse. Dea petites nappes superficielles se rencontrent localement dans les

arènes granitiques qui alimentent des émergences au débit le plus souvent

faible et irrégulier. 19 -

/4 - RESULTATS J

41 - ITUDE ^ECONOMIQUE (Annexe 1)

Les principales données économiques qui sont présentées en détail dans l'Annexe 1 sont résumées ci-dessous.

L'offre en granulats sur le Val de Saône a été examinée :

- d'une part, par section de vallée, en ce qui concerne uniquement les matériaux alluvionnaires,

- d'autre part, par département (Côte-d'Or, Saône-et-Loire), en ce qui concerne les matériaux de toutes origines.

411 - L'OFFRE DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES PAR SECTION DE VALLEE

L'offre de matériaux alluvionnaires sur le Val de Saône a trois origines principales :

- le lit mineur de la Saône, de HE UILLEY- SUR- SAONE à THOISSEY ;

- le lit majeur de la Tille, entre TIL-CHATEL et LES MAILLYS, mais principa¬ lement (85 %) dans le secteur compris entre BROGNON et BRESSEY-SUR-TILLE ;

- le lit mineur du Doubs, de à ; et se répartit de la manière suivante :

^ ORIGINE TONNAGE (1 000 t) % ^

( - Lit mineur de la Saône 1 620 53 ) , - Lit majeur de la Tille 940 31 j ( - Lit mineur du Doubs 500 16 )

( ' TOTAL 3 060 100 )

L'offre globale de matériaux alluvionnaires sur le Val de Saône

est du même ordre de grandeur pour la Côte-d'Or et pour la Saône-et-Loire, mais

la part que représentent les matériaux de Saône est très différente, comme

le montre le tableau page suivante :

.../... - 20 -

, Production moyenne ' Tonnage total Part des matériaux . % ^ annuelle (1981 à 1983) ] (1 000 t) de Saône ,

( COTE - D'OR 1 540 50 600, soit 39 % )

[ SAONE-ET-LOIRE 1 520 50 1 020, soit 67 % ^

( ENSEMBLE 3 060 100 1 620, soit 53 % )

En 1983, sur une production totale de 2 800 000 t de granulats alluvionnaires dans le Val de Saône, 2 210 000 t (79 %) ont servi à la fabrica¬ tion de bétons hydrauliques -dont 670 000 t (30 %) pour du béton prêt à l'emploi- et 590 000 t (21 %) à d'autres emplois.

Le tableau 411, page 26, donne, pour chaque secteur de vallée :

- la production de granulats alluvionnaires en 1983

- l'utilisation des matériaux

- la destination géographique des matériaux.

412 - L'OFFRE DE GRANULATS SUR LE VAL DE SAONE, PAR DEPARTEMENT

On distingue trois types de matériaux :

- les matériaux alluvionnaires,

- les matériaux élaborés à partir de roches massives calcaires,

- les matériaux élaborés à partir de roches massives éruptives,

4121 - Département de la Côte-d'Or

- Matériaux_alluvionnaires

, La vallée des Tilles produit 940 000 t/an (moyenne annuelle

sur trois ans) de granulats alluvionnaires (54 % de la production du département)

qui alimentent principalement l'arrondissement de DIJON et, en partie (prédomi¬

nance gravillons), l'arrondissement de MONTBARD,

. Le lit mineur de la Saône fournit 600 000 t/an (moyenne

annuelle sur 3 ans) de granulats (34 % de la production du département) qui

alimentent principalement l'arrondissement de BEAUNE et, en partie (prédominance

sable), l'arrondissement de MONTBARD.

./. - 21 -

75 % à 80 % des matériaux alluvionnaires sont destinés à la fabrication des bétons hydrauliques et 20 % à 25 % réservés aux autres emplois, parmi lesquels l'usage en techniques routières (graves traitées, couches de roulement,,,) reste marginal.

- Matériaux_de_roches_massives calcaires

, Les gisements de la région nord de DIJON (Bathonien grenu

à EPAGNY, Oxfordien supérieur à MARSANNAY-LE-BOIS) sont dispersés et souvent pollués, mais donnent cependant des granulats de qualité acceptable pour les routes à trafic moyennement circulé, la production étant de 200 000 à

300 000 t/an,

. Les calcaires comblanchoïdes et, plus rarement grenus, du Bathonien qui affleurent de PRENOIS à CHAGNY, en passant par PLOMBIERES-

LES-DIJON et COMBLANCHIEN fournissent des granulats de bonne qualité qui permettent de satisfaire, en dehors des couches de roulement, à toutes les techniques routières, quel que soit le trafic. La production moyenne est de l'ordre de 750 000 t/an (hors utilisation des terrils de COMBLANCHIEN).

Les carrières du secteur nord de DIJON, de PLOMBIERES-

LES-DIJON à MARSANNAY-LE-BOIS alimentent l'agglomération dijonnaise et la partie septentrionale de l'arrondissement de DIJON, Celles de la région de

COMBLANCHIEN, de NUITS-ST-GEORGES à BEAUNE, alimentent la partie méridionale de l'agglomération dijonnaise, l'Est de l'arrondissement de BEAUNE et le Nord du département de la Saône-et-Loire,

~ î?âta^iËu5_aË_ï2£ÎlÊê_îïâSSiYêË._âïyE£iY££

Actuellement, on recense trois exploitations de roches

éruptives sur le département (ARNAY-LE-DUC, -SOUS-THIL, LA ROCHE-EN-

BRENIL) qui ont produit, en 1983, 860 000 t de granulats. Hormis la production

de ballast, ces matériaux sont surtout destinés aux ouvrages routiers et

autoroutiers. Ils sont rarement utilisés en couche de roulement.

Le Val de Saône est principalement concerné par le

site d' ARNAY-LE-DUC. - 22 -

Conclusion :

, La production des exploitations directement intéressées par l'approvisionnement du Val de Saône en Côte-d'Or est de l'ordre de 3 200 000 t/an

(moyenne annuelle sur trois ans) ,

- Alluvionnaires : 1 540 000 tonnes, soit 48 %, dont 600 000 tonnes

en provenance de la Saône .

- Roches massives : 1 660 000 tonnes, soit 52 %,

. La fabrication des bétons hydrauliques est en quasi-totalité réalisée à partir des matériaux alluvionnaires,

- Les besoins du département -non compris la région de CHATILLON/

SEINE, non concernée par les matériaux alluvionnaires du Val de Saône- pour la fabrication du béton prêt à l'emploi, sont d'environ 380 000 tonnes et de

310 000 tonnes pour la fabrication des produits en béton (soit pour l'ensemble

690 000 tonnes par an) ,

- Hors du Val de Saône, sur l'Ouest du département (MONTBARD,

VITTEAUX, POUILLY, SAULIEU) , région éloignée de tous gisements alluvionnaires, on enregistre une utilisation de sables et gravillons concassés de roches soit calcaires, soit éruptives.

Cette pratique reste cependant marginale, bien qu'économiquement justifiée par ses tenants, par l'analyse des prix rendus (y compris coûts de transport). Précisons qu'au seul plan de la qualité, les roches employées présentent théoriquement les caractéristiques nécessaires à la fabrication des bétons hydrauliques (éruptifs, calcaire de Darcy, calcaire de la Côte).

, Dans les autres emplois, les matériaux de roches massives sont prédominants, notamment en technique routière ou, hormis les couches de roulement

(principalement éruptifs et alluvionnaires de Haute-Saône), le calcaire bathonien de la Côte peut être utilisé quel que soit le trafic.

Les matériaux alluvionnaires (consommation de l'ordre de

300 000 tonnes par an, soit 20 % à 25 % de la production) sont en majeure partie

des matériaux de la Vallée de la Tille, employés sous forme de tout venant non

traité (terrasses au Nord, secteur des Maillys au Sud).

.../.. - 23 -

4122 - Département de la Saône-et-Loire

- Mater iaux_al luvionnaires

, Le lit mineur de la Saône fournit environ 1 020 000 t/an

(moyenne annuelle sur 3 ans) de granulats alluvionnaires (43 % de la production du département) dont 440 000 tonnes en amont du barrage d' ORMES et 580 000 tonnes en aval de cet ouvrage.

, Le lit mineur du Doubs fournit 500 000 t/an (moyenne annuelle sur 3 ans), soit 21 % de la production du département,

. Du fait de leur granularité plus grossière (25 à 30 % d'éléments supérieurs à 20 mm), les matériaux du Doubs sont plus orientés vers d'autres emplois que les matériaux de la Saône, utilisés principalement pour la fabrication de bétons hydrauliques, comme le montre le tableau ci-dessous :

Saône Doubs Ensemble

Bétons hydrauliques 80 % à 85 % 55 % à 65 % 75 % à 80 %

( Autres emplois 15 % à 20 % 35 % à 45 % 20 % à 25 % (

. En ce qui concerne la répartition géographique du marché :

+ les alluvions de la Saône du secteur de CHARNAY à ORMES

alimentent l'arrondissement de CHALON, celles du secteur de ORMES à THOISSEY,

l'arrondissement de MAÇON et la partie méridionale de l'arrondissement de

LOUHANS ;

+ les matériaux du Doubs sont naturellement utilisés à

proximité de leurs points d'extraction : partie est du canton de VERDUN-

SUR-LE-DOUBS, partie nord de l'arrondissement de ;

+ une partie des matériaux alluvionnaires extraits dans

lé Val de Saône est exportée notamment vers le département de l'Ain (15 %

de la production) et, dans une moindre mesure, ceux du Rhône et de la

Côte-d'Or.

.,./, 24 -

- Matériaux de roches_massives calcaires

. Trois principales formations géologiques sont exploitées :

+ l'Oxfordien supérieur, dans le secteur de CHAGNY et

à FARGES-LES-MACON, qui en dépit des variations de faciès et des pollutions

argileuses fréquentes, donne des matériaux non gélifs utilisés (en dehors

des couches de roulement) dans les techniques routières pour trafic moyen

et parfois circulé (notamment FARGES-LES-MACON) , La production est de

l'ordre de 300 000 t/an (moyenne annuelle sur 3 ans) ;

+ le Bathonien oolithique de SENNECEY-LE-GRAND (environ

300 000 t/an) est souvent pollué par des interbancs marneux. Les granulats

obtenus, de caractéristiques géotechniques variables et gélifs, sont

utilisés dans le domaine routier, en trafic moyen ;

+ les calcaires du Bajocien (région de , ) et

de l'Aalénien (ST-MARTIN-BELLE-ROCHE) donnent des matériaux de caractéris¬

tiques géotechniques assez médiocres qui, dans le domaine routier, en

dehors de toute étude particulière de formulation, ne permettent d'envisager

qu'une utilisation en faible trafic, La production totale est d'environ

500 000 tonnes/an (moyenne annuelle sur 3 ans) .

. Du point de vue destination géographique, les matériaux extraits dans le secteur nord, qui regroupe CHAGNY, BUXY et SENNECEY-LE-GRAND, et dans lequel on recense, fin 1983, sept points d'extractions en activité, sont principalement orientés sur l'arrondissement de CHALON, Ceux du secteur sud, de MANCEY à ST-MARTIN-BELLE-ROCHE, où cinq exploitations étaient en activité fin 1983, alimentent l'arrondissement de MAÇON,

- Matériaux de_roches_massives_érugtives

Sur les 12 exploitations de matériaux éruptifs recensées dans le département, seules 5, localisées essentiellement dans la région mâconn'aise (IGE, SAINTE-CECILE, , ) , sont concernées par

l'approvisionnement du Val de Saône, La production est de l'ordre de 350 000 t/an

et les matériaux sont principalement destinés aux ouvrages routiers et auto¬

routiers, notamment les couches de roulement. - 25 -

Conclusion :

. La production des exploitations directement intéressées par l'approvisionnement du Val de Saône en Saône-et-Loire est de l'ordre de

2 900 000 tonnes par an (moyenne annuelle sur trois ans),

- Alluvionnaires : 1 520 000 tonnes, soit 52 %, dont 500 000 tonnes

en provenance du Doubs.

- Roches massives : 1 380 OQO tonnes, soit 48 %.

, La fabrication des bétons hydrauliques est en totalité assurée

à partir des matériaux alluvionnaires.

- Les besoins du Val de Saône, pour la fabrication du béton prêt

à l'emploi sont d'environ 290 000 tonnes et de 200 000 tonnes pour la fabrica¬

tion des produits en béton (soit pour l'ensemble 490 000 tonnes par an).

. La répartition géographique des besoins est schématiquement

la suivante : - région chalonnaise : 280 000 tonnes en provenance de la Saône,

de CHARNAY à ORMES, et du Doubs ;

- région maçonnai se : 210 000 tonnes en provenance de la Saône,

d' ORMES à THOISSEY.

. Dans les autres emplois, les matériaux de roches massives sont

prédominants. Cependant, si les matériaux alluvionnaires sont, dans l'ensemble,

utilisés à concurrence de 20 % à. 25 % de leur production, on distinguera la

Vallée du Doubs pour ses apports réguliers dans le domaine routier à trafic

moyen.

../.. - 26 -

Tableau 41 1

PRODUCTION UTILISATION

SECTION DE VALLEE 1983 DESTINATION GEOGRAPHIQUE Bétons hydrauliques Autres emplois (1 000 t)

SaSne en C3te-d'0r 620 520 (84 Z) 100 (16 %) Arrondissement de DIJON de HEUILLEY/SAONE Arrondissement de BEAUNE à CHARNAY LES CHALON Arrondissement de MONTBARD

Vallée de la Tille 830 650 (78 %) 180 (22 Z) Arrondissement de DIJON entre TIL-CHATEL et Arrondissement de BEAUNE

LES MAILLYS Arrondissement de MONTBARD

Saône entre 370 320 (86 Z) 50 (14 %) Saône-et-Loire : Cantons de CHALON, CHARNAY- LES-CHALON et VERDUN/DOUBS, ST MARTIN-DE-BRESSE, ORMES ST GERMAIN-DU-PLAIN, CHAGNY, GIVRY, BUXY, et, en partie, cantons de COUCHES, SENNECEY-LE-GRAND, MONT-SAINT- VINCENT.

Côte-d'Or : Cantons de NOLAY et sud de la région de BEAUNE

Saône entre 490 420 (86 Z) 70 (14 %) Saône-et-Loire : Cantons de LA ORMES et CHAPELLE-DE-GUICHAY, MAÇON, LUGNY, THOISSEY TOURNUS, , SENNECEY, STGERMAIN-DU-PLAIN, TRAMAILLE, , , ST-GENGOUX- LE- NATIONAL, , MONTPONT-EN- BRESSE,

Ain : Cantons de PONT-DE-VAUX, BAGEY-LE-CHATEL, PONT-DE- VEYLE , THOISSEY

Doubs en Saône-et-Loire 490 300 (61 %) 190 (39 %) Saône-et-Loire : Arrondissement de LOUHANS (cantons de PIERRE-DE- BRESSE, ST-GERMAIN-DU-BOIS ,

- . LOUHANS, MONTRET). Région chalonnaise et cantons de ST-MARTIN-EN-BRESSE, VERDUN/DOUBS

Côte-d'Or : Région de BEAUNE

TOTAL 2 800 2 210 (79 7.) 590 (21 Z) 27 -

42 - 21Ii2iîi9S=2li=Sl§i9ÏÏSSli=£2ïMïilfeyi=5ïï=SMIHièïi

Dans la perspective de la disparition des extractions de granulats par dragage dans le lit mineur de la Saône, il s'agit de rechercher des matériaux de substitution.

Ces matériaux sont à rechercher :

- en premier lieu, dans les dépôts alluvionnaires de la vallée de la

Saône, et particulièrement dans le lit majeur où l'on peut espérer trouver des granulats du même type que ceux qui sont actuellement dragués dans le lit mineur ;

- en second lieu, dans les formations de roches massives qui affleurent en bordure de vallée,

421 - MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

4211 - Lithologie et conditions de gisement

Comme nous l'avons vu au paragraphe 321, la plaine bressanne,

dans laquelle la Saône a creusé son lit, est constituée par un ensemble

complexe de terrasses fluviátiles emboîtées, enchâssées dans un substratum

représenté par des dépôts fluvio-lacustres très épais, à dominante argileuse

ou marneuse : l'horizon de "St Cosme" et les "marnes de Bresse".

Dans une étude récente, intitulée : CARTOGRAPHIE DE LA PARTIE NORD DE LA BRESSE AU 1/250 000^, A. CLAIR (I,N,R,A,) donne une bonne descrip¬

tion de ces différentes formations qui, des plus récentes aux plus anciennes,

sont les suivantes en Côte-d'Or :

- Alluvions récentes :

Elles constituent la basse plaine alluviale (lit majeur) de la Saône

et de ses principaux affluents et comportent deux termes :

, Au sommet, des argiles et limons de débordement dont l'épaisseur

peut dépasser 3 m dans les vallées importantes (Saône, Doubs) alors

que dans les vallées moyennes (Tille, Ouche) , elle est souvent plus

réduite.

Localement (anciens marais des Tilles et de la Courtavaux) se

rencontrent également des dépôts tourbeux,

. A la partie inférieure, des graviers et des sables plus ou moins

grossiers, souvent légèrement argileux à la base. L'épaisseur des

sables et graviers est variable et peut dépasser localement 10 m. - 28 -

d'autant plus que, fréquemment, ceux-ci reposent directement sur les

graviers de base de l'horizon de "St Cosme", la partie supérieure de

cette formation, essentiellement argileuse ayant été décapée par

l'érosion avant le dépôt des alluvions récentes,

- Terrasses anciennes :

Elles se différencient en fonction de leur altitude par rapport à la basse plaine alluviale et par la lithologie des dépôts,

, T£££5sse_de_+__[_à_+_4_m : argilo-limoneuse, quelquefois graveleuse

et carbonatée ;

î£EEÊ5Ë£ ------Ë_i_§_!5 limono-argileuse, non carbonatée ; sablo-

argileuse dans la vallée de la Saône (terrasse de St Usage) ;

, Terrasse de_+_j_5_à +_17_m : argilo-limoneuse, ocre, non carbonatée,

de 1 m à 10 m de puissance, avec un mince niveau de graviers à la

base ;

îê£I§Ë5Ë l^_'*'_^Z_l_i_-^?_5! argilo-limoneuse, ocre, non carbonatée,

de 0,50 m à 1 m de puissance ;

î^EEâËSË aË_Î_i2_Ë_i_^2_î5 constituée par des limons peu argileux,

épais de 3 m à 5 m,

- Formation de "St Cosme" :

Elle correspond au remplissage d'une paléo-vallée creusée dans le

complexe des "marnes de Bresse" et suivant sensiblement le cours actuel de

la Saône.

La partie inférieure, constituée par un niveau grossier à graviers

silico-calcaires pouvant atteindre 10 à 12m d'épaisseur dans l'axe de la

paléo-vallée, n'affleure jamais et ne présente un intérêt que lorsque la partie

supérieure marneuse (marnes varvées) a été décapée par l'érosion, c'est-à-dire

au droit des basses plaines alluviales de la Saône et des principales rivières

affluentes. Là, il arrive souvent que les graviers de "St Cosme" se trouvent

directement sous les alluvions récentes sablo-graveleuses avec lesquelles elles

ne forment qu'un seul gisement dont l'épaisseur s'en trouve accrue d'autant.

../.. - 29 -

- Villafranchien supérieur :

Au Villafranchien supérieur sont attribués les graviers de PERRIGNY et de la terrasse de BEIRE-LE-CHATEL, dont l'épaisseur peut atteindre une quinzaine de mètres. Il s'agit de graviers et de sables grossiers essentiel¬ lement calcaires, très hétérométriques, à matrice argileuse abondante, entrecoupés de niveaux lenticulaires argilo-limoneux ou sableux, et des niveaux consolidés par un ciment calcaire. Par ailleurs, les éléments sont très altérés,

~ 2§B§_lË_ÉË£§E*^Ë5iD^_aË_lâ_§Ë2îîiIÊÎlL:2iE^

On retrouve cette même disposition de terrasses, emboîtées, jusqu'à

TOURNUS. Plus en aval, le cours de la Saône marque la limite départementale et seule la rive droite se trouve donc en Saône-et-Loire, Comme la rivière coule pratiquement au pied du versant oriental des monts du Maçonnais, la plaine alluviale de la Saône, en rive droite, est très étroite, voire, par endroits, inexistante. Les terrasses anciennes sont également très peu dévelop¬ pées et ne forment que des placages, disséqués par l'érosion.

- Conclusion

En définitive, il apparaît que seules les basses plaines alluviales de la Saône et de ses principaux affluents sont susceptibles de receler des gisements de granulats exploitables.

Actuellement, la quasi-totalité de la production de granulats alluvion¬ naires est extraite des alluvions récentes :

. part, dans le lit mineur de la Saône et du Doubs, par dragage,

, d'autre part, dans la basse plaine alluviale des Tilles,

Les matériaux des terrasses anciennes sont le plus souvent argilo-

limoneux ou argilo-sableux. Les niveaux grossiers sont, soit peu épais (terrasse

de + 15 m à + 1 7 m) , soit très argileux et/ou altérés (graviers de PERRIGNY

et de BEIRE-LE-CHATEL), S'ils sont exploités localement, ce n'est que comme

matériau tout-venant de remblais,

4212 - Localisation géographique

Nous avons vu dans le paragraphe précédent que les

ressources potentielles en granulats alluvionnaires sont localisées essentiel¬

lement dans les basses plaines alluviales (qu'on peut assimiler aux lits majeurs) - 30 -

de la Saône et de ses principaux affluents. Celles-ci forment des bandes continues de largeur très variable.

En ce qui concerne la Saône, cette largeur est minimale (0 à 1,5 km) en aval de TOURNUS où seule la rive droite est concernée et maximale au droit des confluents, notamment celui du Doubs, où elle dépasse

6 km (région de VERDUN-SUR-LE-DOUBS).

Il en est de même pour les plaines alluviales secon¬ daires sont la largeur varie de 1 km à près de 10 km, cette valeur maximale s 'observant dans la région de GENLIS où les plaines alluviales de la Tille et de l'Ouche sont confondues.

4213 - Principales caractéristiques des alluvions de la

basse plaine alluviale de la Saône

42131 - Géométrie_du_gisement

Les résultats des 81 sondages réalisés dans le cadre de la présente étude (cf. Annexe 5), comme ceux des campagnes anté¬ rieures, mettent en évidence des variations importantes tant en ce qui concerne

l'épaisseur de découverte que l'épaisseur des sables et graviers.

- Les terrains de couverture, représentés par des argiles, des limons et

parfois de la tourbe, ont une épaisseur qui varie de 1 à 8 m, mais elle est le

plus souvent assez importante à très importante puisque, sur les 81 sondages

réalisés, les valeurs relevées sont :

. égales ou supérieures à 2 m, dans 76 % des cas,

. égales ou supérieures à 3 m, dans 58 % des cas,

, égales ou supérieures à 5 m, dans 26 % des cas,

- L'épaisseur utile, quant à elle, varie de 1 m à 14 m. Elle est :

. égale ou inférieure à 5 m, dans 36 % des cas,

, comprise entre 5 m et 10 m, dans 48 % des cas,

. . supérieure à 10m, dans 16 % des cas.

Toutefois, il est très rare de trouver une épaisseur utile importante

(> 5 m) sous un recouvrement mince (< 2m), Le plus souvent, lorsqu'on a une

forte épaisseur de sables et graviers, ou bien la couverture argilo-limoneuse

est épaisse (> 3m), ou bien la formation utile comporte, à sa partie supérieure,

plusieurs mètres de sable fin, plus ou moins limoneux, de faible intérêt.

./. - 31 -

42132 - 5ZEE°Sa2-'-°S^£

Les alluvions sablo-graveleuses recèlent une nappe d'eau qui, compte-tenu de l'épaisseur relativement importante des argiles et limons de couverture (souvent supérieure à 2 m) , est généralement captive sous ces formations plus ou moins imperméables, sinon en permanence, du moins la plus grande partie de l'année,

La nappe alluviale de la Saône est très sollicitée pour l'alimentation en eau potable des collectivités, comme en témoignent les nombreux captages et champs captants répartis tout le long de la vallée, aussi bien en rive droite qu'en rive gauche,

42133 - Pétrograghie

La composition pétrographique des alluvions de la Saône varie en fonction des apports des rivières affluentes. Ainsi, il est possible de différencier trois zones principales d'amont en aval :

- La zone de HEUILLEY-SUR- SAONE jusqu'en amont immédiat du confluent des Tilles est marquée par les apports de l'Ognon. Les alluvions sont princi¬ palement siliceuses (roches siliceuses et roches éruptives diverses), les

éléments calcaires restant toujours inférieurs à 20 %, quelle que soit la classe granulométrique.

- La zone du confluent des Tilles, jusqu'à VERDUN-SUR-LE-DOUBS, est fortement influencée par les apports des Tilles et de l'Ouche, de nature calcaire. Les éléments calcaires sont alors largement prédominants (60 à 75 %) ,

sauf en ce qui concerne la fraction 0/4 mm dont ils ne représentent que

30 % environ,

- En aval de VERDUN-SUR-LE-DOUBS, les alluvions sont silico-calcaires

avec toutefois des différences suivant les classes granulométriques, les

fractions 4/6, 6/10, 10/20 mm étant plus calcaires et les fractions 0/4 et

> 20 mm, plus siliceuses,

42134 - Granulométrie

Les courbes granulométriques obtenues dans le

cadre de l'étude, comme celles relevées en documentation, montrent des

variations, parfois importantes, de la granularité, tant verticalement que

latéralement. Toutefois, les données restent en nombre insuffisant pour

permettre de mettre en évidence une évolution significative de la granularité,

en fonction des zones reconnues.

.../... - 32 -

Cependant, globalement, les alluvions de la Saône sont relativement homogènes et peuvent être caractérisées par les fourchettes de valeurs suivantes qui font apparaître la nettre prédominance de la fraction sableuse et la faible proportion d'éléments supérieurs à

20 mm :

0/4 mm 40 à 65 %

4/6, 3 mm 5 à 15 %

6,3/10 mm 5 à 15 %

10/20 mm 10 à 20 %

> 20 mm 5 à 15 %

42 1 34 - Caractéris tÍ2ues_mécani^ues

En ce qui concerne la qualité des matériaux, du point de vue de leur dureté et de leur résistance, les essais réalisés sur les classes granulaires 10/14 mm des matériaux bruts, donc roulés, permettent de faire les constatations suivantes :

- D'une manière générale, le Los Angeles mesuré sur le 10/14 mm roulé

est quasi constant (compte-tenu de la dispersion de l'essai) d'amont en aval.

Les valeurs obtenues varient de 23 à 28.

- L'essai micro-deval humide, en revanche, est beaucoup plus sensible

aux apports des affluents de la Saône, en particulier ceux de l'Ognon comme

le montre l'évolution du coefficient micro-deval dont les valeurs moyennes,

toujours mesurées sur le 10/14 mm, sont les suivantes :

. de l'ordre de 10 en amont de l'Ognon,

. de 22 à 30, entre l'Ognon et les Tilles,

. de 16 à 18, entre les Tilles l'aval de SEURRE,

. de 10 à 15, à partir de l'aval de SEURRE.

Cette constatation laisse supposer que les matériaux apportés par

l'Ognon comportent une assez forte proportion d'éléments très altérés.

,- Cependant, les résultats obtenus ne sont pas forcément équivalents

aux résultats que l'on obtiendrait sur une fraction 10/14 mm "semi-concassée"

élaborée à partir du même matériau. Dans ce cas, en effet, les caractéristiques

sont généralement meilleures que celles données par les "ronds".

- Par ailleurs, il faut noter que l'essai micro-deval "exagère" les

disparités existantes entre les différents composants minéralogiques des - 33 -

alluvions. Ainsi, par exemple, lorsqu'on a coexistence de quartz et d'éléments de granites plus ou moins altérés, lors de l'essai les grains de quartz vont

"user" par attrition les éléments granitiques. Ce phénomènes est moins verifiable sur les fractions semi-concassées élaborées dans les différents sites d'exploitation.

4214 - Utilisation des matériaux (cf. Tableau page 21)

Environ 85 % des matériaux alluvionnaires extraits

dans la Saône en Bourgogne sont utilisés à la fabrication de bétons hydrauli¬

ques (bétons prêts à l'emploi, produits en béton), et 15 % seulement servent

à d'autres emplois, parmi lesquels l'usage en techniques routières reste

marginal.

Les alluvions de la Tille et du Doubs sont aussi

principalement utilisées pour la fabrication de bétons hydrauliques mais,

du fait de leur granularité plus grossière, une part plus importante de la

production (20 à 25 % pour la Tille, 35 à 45 % pour le Doubs) est destinée

à d'autres emplois, notamment en techniques routières pour trafic moyen,

soit sous forme de tout-venant non traité (matériaux de la Tille) , soit

sous forme de graves traitées (matériaux du Doubs) .

..I - 34 -

4215 - Carte des ressources en matériaux alluvionnaires

de la basse plaine alluviale de la Saône

(cf , Atlas - Annexe 6 - Planches 2a, 3a et 4a)

La synthèse des données ponctuelles (sondages

existants et sondages réalisés dans le cadre de l'étude) a permis d'établir

la carte à 1/100 000 des ressources potentielles en granulats alluvionnaires

du lit majeur de la Saône en Bourgogne,

Pour des raisons pratiques, la carte comporte trois

coupures, d'ailleurs en relation avec les trois principaux centres de consom¬ mation que sont les agglomérations de DIJON, CHALON-SUR-SAONE et MAÇON.

Ce document, dessiné sur un support transparent et

superposé à la carte des contraintes et sujétions, donne les principales

indications suivantes :

- Extension de la basse plaine alluviale

- Courbes d' isoépaisseur des alluvions sablo-graveleuses

- Localisation des zones les moins touchées par les contraintes et

sujétions ,

La plupart de ces zones ont été subdivisées en

un certain nombre de secteurs plus ou moins homogènes caractérisés par des

épaisseurs de découverte et d'alluvions sablo-graveleuses différentes, ce

qui permet de faire ressortir les secteurs a priori les plus favorables du

point de vue exploitabilité.

Un tableau donne, pour chacun de ces secteurs, les

caractéristiques géométriques du gisement alluvionnaire (superficie, épaisseurs

de découverte, épaisseurs des sables et graviers), l'ordre de grandeur des

volumes de matériaux et la densité des sondages de référence.

Les deux tableaux ci-après (pages 37 à 39) donnent :

- le premier, la répartition des ressources en granulats alluvionnaires,

par secteur, dans les zones les moins touchées par les contraintes et

sujétions,

- le second, le récapitulatif des données relatives aux secteurs a

priori les plus favorables, caractérisés par une épaisseur moyenne de sables - 35 -

et graviers au moins égale à 5 m et un rapport d'exploitabilité ,. , épaisseur de découverte . . ^^ . -. , « K ( = -j^ -^ ;-T¡ : ) inférieur a 0,40. épaisseur de sables et graviers

Il convient, toutefois, de préciser que les superficies indiquées sont les superficies totales, sans déduction d'aucune sorte et que, par conséquent, les volumes de la ressource estimés correspondent aux volumes des matériaux en place qui ne sont pas, loin s'en faut, ceux des matériaux exploitables.

L'examen de la carte des ressources et des tableaux qui l'accompagnent permet de faire les constatations suivantes :

- C'est la partie nord (région de DIJON) qui possède les secteurs

favorables à la fois les plus nombreux et les plus étendus. Ceux-ci, bien répartis le long de la vallée, totalisent une superficie de 63 km2 représentant

500 000 000 m3 de matériau en place pour une découverte de 120 000 000 m3.

- La partie médiane (région de CHALON-SUR-SAONE) est beaucoup moins bien pourvue et 5 secteurs favorables seulement y ont été localisés,

qui totalisent une superficie de 15 km2, 160 000 000 m3 de matériau en place

pour une découverte de 43 000 000 m3,

- La partie sud (région de MAÇON) apparaît comme la plus pauvre en

matériaux alluvionnaires puisqu'un seul secteur favorable a pu y être

décelé ( - ) , qui couvre une superficie de 2,4 km2,

représentant 30 000 000 m3 de matériau en place pour 7 000 000 m3 de découverte.

Comme nous l'avons vu, cela est dû au fait que le cours de la Saône étant

proche des reliefs occidentaux, la partie bourguignonne de la plaine alluviale

(rive droite en Saône-et-Loire) est très peu développée, parfois même

inexistante. Par ailleurs, l'existence de nombreux captages ou champs captants

laisse peu d'espaces libres, d'extension suffisante pour permettre l'implanta¬

tion de gravières.

- L'épaisseur moyenne du recouvrement argilo-limoneux ou argilo-sableux

est importante puisqu'elle est généralement égale ou supérieure à 2 m et

atteint, dans certains secteurs, 5 m, ce qui entraîne trois conséquences

principales :

. la non rentabilité des gisements où l'épaisseur de la couche

sablo-graveleuse est inférieure à 5 m ;

. le caractère captif de la nappe aquifère qui créera des difficultés

pour la réalisation de la découverte, une partie plus ou moins

importante des terrains de couverture se trouvant sous le niveau

piézométrique de la nappe ;

.../... - 36 -

. éventuellement, des problèmes d'évacuation ou de stockage des

matériaux de découverte,

- Enfin, il convient d'attirer l'attention sur la faible densité des sondages qui, dans de nombreux secteurs, reste inférieure à 1 sondage au km2.

Dans ces conditions, les valeurs indiquées relatives à la géométrie des gisements ne peuvent avoir qu'une valeur indicative et il est évident que des reconnaissances complémentaires sont nécessaires avant d'envisager l'ouverture d'une gravière dans un secteur quel qu'il soit.

.../ - 37 -

REPMT^IONjDES^RESSgyRCES^EN^GRMyLATS^ALLyVigNN^^

ZONES LES MOINS TOUCHEES PAR LES CONTRAINTES ET SUJETIONS

SECTEURS A PRIORI LES AUTRES SECTEURS TOTAL PLUS FAVORABLES RÉGION ZONE SECTEUR S 1 V.D V.SG S V.D V.SG S V.D V.SG

2,5 1 A. 5 15,6 1.2 4,5 1 9,0 16,8 1.3 3,4 8,3 12,7 1.4 11,2 32,4 24,6

2.1 10,2 20,9 73,4 2 2.2 5,0 12,3 21,6 2.3 5,3 13,2 15,9

3. 1 5.4 7 2 35,5 3 3.2 2,2 4,0 10.2

4.1 1,8 0 5 14,7 4 4.2 6,4 9 2 A5,l 4.3 1,2 6,0 5.2

5.1 5,4 4 8 63,9 5.2 5,0 7,6 39.1 DIJON 5.3 11.2 14,1 60,9 5 5.4 4,5 9,8 18.8 5.5 1,7 5,6 7.3 5.6 6.6 4,6 31,0 5.7 0,8 0,8 2,0

6 6 3,2 14,0 14,4

7.1 9.8 40,0 107,8 7.2 27,6 117,3 231,5 7.3 1.9 10,1 10,2 7 7.4 0,7 4.5 3,3 7.5 0,9 4.9 4,0 7.6 0,7 2,1 3,1

8.1 1,7 3,4 13,6 8.2 3,4 7,6 8 29,0 8.3 5.4 16,2 37.8 8.4 1,2 4,8 5.4

9. 1 g 0,3 0,8 2,5 9.2 5,4 19,4 35.6

TOTAL 63,1 120,6 501,1 93,4 299,3 511.4 156,5 419,9 1 012,5 - 38 -

MlMÏÎIÎQN_DES_RESSOURCES_EN^GRMyLATS^ALLyVIOMAI^^

Í2NES_LES^MgiNS^T0UCHEES^PM^LES^C0NTRAINTES^ET^Syj|^ -

(suite)

1 SECTEURS A PRIORI AUTRES SECTEURS TOTAL LES PLUS FAVORABLES RÉGION ZONE SECTEUR V V.D V.SG V V.D V.SG V V.D V.SG 1

10.1 2,9 7,1 37,8 10 10.2 3.5 16,7 28,5

11. 1 10,5 63,0 95,5 11 11.2 2,0 12.0 14,4 11.3 0,7 3.8 2,9

12 12 6,7 16,7 20.1

13. 1 1,9 9.5 10.6 13 13.2 0,8 3,3 3,2 13.3 1.2 6,6 4,2

14.1 6,6 21.0 78,0 14.2 11.2 45,4 88,9 14 CHALON 14.3 8.3 11,6 58,1 14.4 5.4 34,0 20,5 -SUR¬

SAÔNE 15.1 0,8 2,6 9,3 15 15.2 3,0 14.5 21,7

I

16. 1 3.5 18,0 21,8 16 16.2 2.9 16,6 10,8

17. 1 3,0 9.2 27,9 17 - 17.2 0.7 4,0 3.6

18.1 1,8 3,2 9.4 18 18.2 3,7 7,4 6,3

TOTAL 15,1 43,1 162,4 38,7 283,1 411,1 53,8 326,2 573,5 » 1

19.1 2,4 6,9 30,4 19 19.2 2,3 8.1 11,3

MAÇON 20 20 2,2 10,1 14,0

21 2l' 3.5 16,8 16. 1

TOTAL 2,4 6,9 30,4 8,0 35,0 41,4 10,4 41,9 71,8

TOTAL GÉNÉRAL 80,6 170,6 693,9 1 40 , 1 617,4 963,9 220,7 788,0 1 657,8 - 39 -

îèËtËèy=SSQèSîiyièïiS=21i=§l£îlHli==à=S5i2Si==yi==SiUS_FAVORABLES

iH=S211ï=21-^i=i^tQITABILITE_iSG_>_5j._K_>_0^4)

SECTEURS LES PLUS FAVORABLES RÉGION ZONE N° S D SG K V.D V.SG

1-TALMAY - HEUILLEY/SAONE (R.D.) l.l 2,5 1.8 6,25 0,29 4,5 15,6

2-PERRIGNY/L'OGNON - CLERY - VIELVERGE (R.G.) 2.1 10,2 2,05 7,2 0,28 20,9 73,4

3-PONCEY-LES-ATHEE - TILLENAY (RD) 3.1 5.4 1,35 6,6 0,20 7,2 35,5

4- AUXONNE-LABERGEMENT (R.G.) 4.1 1,8 0,30 8.2 0,04 0,5 14.7

4.2 6,4 1,45 7,05 0,21 9,2 45,1.,

DIJON 5-TROUHANS - LES MAILLYS (R.D.) 5.1 5,4 0,90 11,85 0,08 4,8 63,9

5.2 5,0 1,53 7,83 0,20 7,6 39,1

5.3 11,2 1,26 5,44 0,23 14,1 60,9

7-LABRUYERE - PAGNY LE CHATEAU (RG) 7.1 9,8 4,08 11,0 0,37 40,0 107,8

8-TICHEY (R.G.) 8.1 1,7 2,0 8,0 0,25 3,4 13,6

8.2 3,4 2,05 7.85 0,26 7,6 29,0

9-LABERGEMENT LES SEURRE (R.D.) 9.1 0,3 2,60 8.50 0,31 0,8 2,5

T_g_T_A_L 63,1 120,6 501,1

1

lO-TRUGNY (R.G.) 10.1 2,9 2,45 13,05 0, 19 7.1 37,8

chalón/ 14-VERDÜN/D0UBS - VERJUX - BEY (RG) 14.1 6,6 3,2 11,8 0,27 21,0 78,0

SAÔNE 15- (R.D.) 15.1 0.8 3,3 11.65 0,28 2,6 9,3

1 7-OUROUX-SUR-SAONE (R.G.) 17.1 3.0 3,07 9.3 0,33 9,2 27.9

18-ST CYR - BEAUMONT (R.D.) 18.1 1.8 1.8 5.2 0,35 3,2 9.4

T_g_T^A_L 15,1 43,1 162,4

MAÇON ig-UCHIZY - MONTBELLET (R.D.) 19.1 2.4 2,87 12.7 0,23 6,9 30,4

LÉGENDE s : Superficie en km2

D : Epaisseur moyenne de découverte, en metres

SG : Epaisseur moyenne de sables et graviers, en mètres Epaisseur de découverte K Coefficient d'exploitabilité = Epaisseur de sables et graviers VD Volume de découverte en place, en millions de mètres-cubes

V.SG : Volume de sables et graviers en place, en millions de mètres-cubes.

- 41 -

422 - ROCHES MASSIVES

La substitution des matériaux alluvionnaires de Saône par des matériaux issus de roches massives, dures, ne peut être envisagée qu'à partir des formations géologiques massives situées en rive droite de la vallée de la

Saône, depuis DIJON, au Nord, jusqu'au Sud de MAÇON,

Les formations susceptibles de constituer des ressources potentielles de substitution ont été sélectionnées après :

- étude bibliographique des études spécifiques réalisées au C,E,T,E.,

- reconnaissances géologiques ponctuelles sur le terrain,

- identification géotechnique des formations mal connues de ce point de vue .

Les roches retenues pour la substitution sont de deux types principaux :

- les roches éruptives microgrenues et effusives du socle hercynien,

- les calcaires compacts (calcaires à pâte fine, sublithographiques ou

lithographiques et calcaires organo-détritiques bien consolidés) du

Jurassique moyen et du Jurassique supérieur,

- s'y ajoutent les grès triasiques, de moindre intérêt.

La répartition géographique de ces différentes formations n'est

pas homogène dans la région étudiée, et l'on peut schématiquement distinguer

4 zones bien différenciées qui sont, d'amont en aval (cf. Planche 1 ci-contre) :

- la zone nord de DIJON,

- la zone allant de DIJON à CHAGNY,

- la zone allant de CHAGNY au Nord de MAÇON,

- la zone axée sur MAÇON.

4221 - Zone Nord de DIJON

Elle correspond aux plateaux (plateau dijonnais, plateaux

de GRANCEY-LE-CHATEAU et d' IS-SUR-TILLE) qui font la transition entre le

seuil du Morvan au Nord-Ouest et l'extrémité septentrionale de la Bresse,

au Sud-Est, Sur ces plateaux, affleurent principalement les calcaires du

Bathonien ("Oolithe blanche", calcaire compact comblanchoïde, "grenu"), du

Callovien ("Dalle nacrée") et, de façon sporadique, les calcaires du

Jurassique supérieur.

/.. - 42 -

Dans cette zone, trois formations sont susceptibles de fournir des granulats :

- Les calcaires compacts comblanchoïdes présentent des caractéristiques géotechniques comparables au Comblanchien de la "Côte" :

Los Angeles (LA) : 25 à 28

Micro-deval humide (MDE) : 12 à 20

- Les calcaires fins du Kimmeridgien inférieur ou "Séquanien", sont souvent pollués par des délits argilomarneux et présentent des duretés inégales de sorte que leurs caractéristiques géotechniques sont globalement moins bonnes que les précédentes :

Los Angeles (LA) : 22 à 30

Micro-deval humide (MDE) : 20 à 30

- Les calcaires grenus du Bathonien supérieur et du Callovien ("Dalle nacrée") sont fréquemment pollués au niveau des joints de stratification

(argile, oxyde de fer) et donnent des matériaux très hétérogènes.

En définitive, dans cette zone, la ressource de substitution la plus

évidente est, sans conteste, le Bathonien compact (faciès Comblanchien), mais

il faut signaler que les contraintes liées à l'environnement limitent considé¬

rablement les ressources potentielles.

La substitution à partir des deux autres formations est envisageable, mais beaucoup plus aléatoire, dans la mesure où les conditions de gisement

imposeraient, le cas échéant, des traitements spécifiques coûteux.

4222 - Zone de DIJON à CHAGNY

Des champs de fractures d'orientation subméridienne divisent

cette zone en trois "pays" qui sont, d'Est en Ouest :

- La "Côte" qui correspond au rebord oriental du plateau dont l'ossature

est constituée principalement par le faciès Comblanchien du Jurassique moyen.

- "L'ArrièreCôte", constituée par les calcaires et les marnes du

Callovien et du Jurassique supérieur,

- La "Montagne", pays de plateaux calcaires failles du Jurassique moyen.

.../... - 43 -

Comme dans la zone précédente, la puissante assise (50 m à

60 m) des calcaires compacts comblanchiens représente la ressource de substi¬

tution potentielle la plus marquante bien que, localement, on exploite

également les calcaires grenus sus-jacents. Les exploitations sont relative¬ ment nombreuses, principalement dans le bassin carrier de COMBLANCHIEN.

Les caractéristiques géotechniques des calcaires comblan¬

chiens sont les suivantes :

Los Angeles (LA) : 24 à 28

Micro-deval humide (MDE) : 12 à 15

non gélifs, faible porosité.

Ces résultats caractérisent des matériaux idéaux pour la

substitution aux alluvions de Saône,

La "Côte" et "l'Arrière-Côte" sont le domaine des

célèbres vignobles bourguignons et on peut difficilement y envisager l'ouver¬

ture de nouvelles exploitations. En revanche, le Comblanchien affleure très

largement plus à l'Ouest, dans la "Montagne" ; les réserves y sont considé¬

rables et c'est dans cette région qu'il conviendrait d'orienter la recherche

de gisements exploitables.

En ce qui concerne les calcaires grenus du Bathonien

supérieur et du Callovien, les gisements sont très mal connus car très peu

exploités, et leur exploitabilité technique reste à définir. Néanmoins,

quelques essais réalisés sur ces matériaux ont donné des caractéristiques

mécaniques assez intéressantes (Los Angeles inférieur à 25, micro-deval

humide entre 18 et 25) qui permettent d'envisager, à terme, une substitution

éventuelle (au cas où l'exploitation du Comblanchien marbrier serait amenée

à ralentir) ,

4223 - Zone de CHAGNY au Nord de MAÇON

Dans cette zone qui concerne la "Côte" et "l'Arrière-Côte"

chalonnaise, le chaînon de SENNECEY, les monts du Tournujois et l'extrémité

septentrionale des monts du Maçonnais, les ressources en roches massives se

diversifient. Cette diversification est due à la structure bien particulière

de cette région qui, entre le socle hercynien à l'Ouest et la plaine de Bresse

.../... 44

à l'Est, est caractérisée par une succession de chaînons monoclinaux, allongés dans la direction N 20° E, séparés par des failles parallèles normales-contraires, de même direction, le pendage général des couches

étant de l'ordre de 20' vers l'E-SE. Le rejet des failles est tel que la même série stratigraphique se répète d'un panneau à l'autre et d'Ouest en

Est, depuis le Trias, et parfois même le socle, jusqu'au Jurassique terminal.

Dans le cadre de l'inventaire général des ressources

en matériaux de roches dures pour granulats en Saône-et-Loire, deux études ont été réalisées dans cette zone, en 1983 :

- l'une (opération T,P,G,F. n° 36,71.14), intitulée "RECONNAISSANCE

GEOLOGIQUE DU MASSIF CALCAIRE DE SENNECEY-LE-GRAND, , VERS, NANTON

ET CORLAY",

- l'autre (Avenant n" 1 à l'opération T. P. G. F. n° 36.71.14), intitulée :

"RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE PRELIMINAIRE DE LA "COTE" ET DE "L' ARRIERE-COTE"

AU SUD DE SENNECEY".

Cette dernière étude a permis de caractériser les différentes formations

susceptibles de fournir des granulats de concassage.

Nous nous bornerons à en rappeler les résultats :

42231 - Roçhes_dures_sélectionnées_et_ré£artition_géogra£hi^ue

Les roches qui constituent la ressources en matériaux

de concassage et qui ont déjà été l'objet d'exploitations sont :

- les roches éruptives finement grenues, microgrenues et microlithiques

du socle hercynien,

- les calcaires compacts et certains calcaires grenus du Jurassique,

- les grës durs et les grès silicifiés du Trias,

- Roches éruptives du socle hercynien

Les roches a priori les plus intéressantes et qui ont

déjà' produit les matériaux de meilleure qualité sont les roches volcaniques

anciennes de type rhyolithe, tuf et ignimbrite. Les affleurements se dévelop¬

pent largement dans les massifs situés à l'Est de la haute vallée de la Grosne

(région de Cluny - , feuilles CLUNY, MAÇON et TOURNUS). Le leucogranite

alcalin de la région de St Bonnet de Joux est probablement aussi un bon

matériau à prospecter, mais îl affleure peu. D'autres granites â grain moyen

../ - 45 -

ou fin, un microgranite et des roches basiques formant quelques massifs vers

Trivy, Blanot, Donzy le Perthuis et Matour ont été retenus (feuilles CLUNY,

TOURNUS et MONTCEAU-LES-MINES).

Calcaires jurassiques

Les meilleures calcaires sont ceux de type Comblanchien,

faciès que l'on trouve encore au Nord de la Saône-et-Loire (feuille CHAGNY).

Malheureusement, les affleurements suffisamment vastes ne sont pas nombreux

et sont proches de la "Côte" et de son environnement contraignant. Mais

d'autres calcaires compacts, du Kimméridgien-Portlandien, affleurent souvent

dans les Monts du Tournujeois et jusqu'à la Roche Vineuse au Sud. Ils peuvent

localement produire du granulat de bonne qualité.

Les autres formations calcaires retenues et appartenant au

Bajocien, au Bathonien inférieur et moyen et à l'Oxfordien supérieur consti¬

tuent une ressource plus aléatoire. Elles sont affectées de variations de

faciès verticales et latérales. Localement, certains niveaux sont compacts

mais le plus souvent il s'agit de calcaires grenus qui s'effritent plus ou

moins au concassage et sont plus ou moins vulnérables aux agents d'érosion,

selon le degré de cimentation et de cristallisation des constituants. Les

calcaires oolithiques du Bathonien ont une cohésion assez forte vers SENNECEY

et y produisent un bon granulat, La cristallisation des calcaires à entroques

bajociens et bathoniens est source de poussière au concassage. raai.s le produit

peut convenir à la demande de matériaux de seconde qualité. Les gisements

éventuellement exploitables se trouvent principalement sur les feuilles de

MONTCEAU, TOURNUS et MAÇON. Enfin, l'Oxfordien, dont le faciès est très

variable, peut receler des gisements au Sud de CHAGNY, mais dans un secteur à

environnement sensible.

- Grës du Trias

Les grès du Trias ont été activement exploités aux alentours

de Mont St Vincent (carrières de Bourgueil et des Brosses-Tillots). Ils

affleurent assez largement, en placages sur le socle, sur les feuilles

ST BONNET DE JOUX et CLUNY, Cependant, la recherche de nouveaux gisements

nécessite une prospection fine car la texture et la cohésion de la roche

sont très variables. Le grain est souvent grossier, hétérogène (quartzo-

feldspathique), peu cimenté (arènisation). Vers le haut, il s'affine et se

.../... - 46 -

charge localement en dolomite. Mais des faciès plus homogènes et silicifiés se développent sporadiquement dans la formation.

42232 - Données_géotechnÍ£ues_succinctes

- Roches éruptives du socle hercynien

Les roches dignes d'intérêt pour l'obtention de bons granulats routiers sont les roches volcaniques anciennes de type rhyolite, tuf et ignimbrite.

Comme dans les carrières d'Igé, de Sainte-Cécile, ainsi que dans la tranchée du T.G.V. au Sud de Cluny, ces matériaux ont d'excellentes caractéristiques géotechniques qui peuvent permettre leur emploi en couches de surface de chaussées.

Los Angeles comris entre 10 et 15

Micro-deval humide compris entre 5 et 15.

Les valeurs de C.P.A, (coefficient de polissage accéléré, essai qui témoigne de la microrugosité des matériaux et de leur résistance au polissage) sont assez dispersées et peuvent varier entre 0,45 et 0,60

(matériau moyen à matériau excellent) .

Les granites à grain fin, à grain moyen, leucrogranites , microgranites et roches basiques qui affleurent dans la région de St Bonnet de Joux, , Blanot, Matour.,, n'ont jamais été testés, faute d'affleure¬ ments suffisamment importants pour être représentatifs des massifs dont ils sont issus. Leurs caractéristiques sont certainement bien inférieures à

celles des matériaux précédents (tuf, rhyolite, etc...).

- Calcaires jurassiques

, Le Kimmeridgien - Portlandien

Cette formation géologique est susceptible de livrer

des calcaires compacts intéressants, mais qui sont la plupart du temps

interstratifiés dans des niveaux de qualité plus médiocre (calcaire pisoli-

thique crayeux, "pierre rose de TOURNUS".,.), Les caractéristiques géotechni¬

ques des niveaux compacts testés rendent possible leur emploi en substitution

Los Angeles (LA) : 23 â 28

Micro-deval humide (MDE) : 1 5 à 25 - 47 -

Toutefois, des techniques d'élaboration et d'élimination des argiles interstratifiées devraient être mises au point.

, L 'Oxfordien supérieur

Les calcaires attribués à cet étage sont assujettis

à de très nombreuses variations latérales et verticales, si bien que cet

étage géologique peut livrer aussi bien des calcaires compacts, lithographiques que des calcaires grenus oolithiques, friables.

Dans cette optique, les essais d'identification géotechnique réalisés, témoignent de la très grande hétérogénéité des faciès calcaires (surtout au niveau de la résistance à l'attrition en milieu humide) :

Los Angeles (LA) : 21 à 27

Micro-deval humide (MDE) : 15 à 35

. Le Bathonien

Au Nord de la zone étudiée, le Bathonien est représenté

par les équivalents latéraux du Comblanchien de BEAUNE, Ses caractéristiques

sont bien connues et lui confèrent une qualité indéniable.

Los Angeles (LA) : 22 à 28

Micro-deval humide (MDE) : entre 12 et 20

Au Sud, les faciès compacts disparaissent au profit

de calcarénites oolithiques plus ou moins indurées (les variations de

consolidation sont très rapides). La diversité des faciès est ressentie

géotechniquement aussi bien au niveau du Los Angeles qu'à celui du micro-

deval humide :

Los Angeles (LA) : 24 à 32

Micro-deval humide (MDE) : 22 à 35

Même dans les carrières connues (du type Sennecey-le-

Grand) , il est difficile de préjuger de la qualité des agrégats sans un suivi

géotechnique permanent. De sorte qu'il est aléatoire d'affecter aux gisements

des valeurs géotechniques précises. - 48 -

. Le Bajocien et l'Aalénien

Les niveaux de calcaires à entroques du Bajocien et de l'Aalénien représentés par des calcarénites à entroques, colorés en rouge, bleu ou brun, sont, à l'image des faciès bathoniens, assujettis à des varia¬

tions de faciès, principalement dans le plan vertical.

Par ailleurs, le comportement au concassage de ces niveaux est relativement pénalisant. En effet, les sables concassés ont en

général de médiocres caractéristiques de propreté (équivalent de sable ;

essai au bleu de méthylène) . Ceci semble être la conséquence de la nature

pétrographique de la roche : les entroques contenues dans la matrice calcaire

émettent au concassage des fines de limonites et des fines argileuses très

sensibles à l'eau.

Les caractéristiques mécaniques de la roche sont

assez bien circonstrites, mais restent relativement médiocres.

Los Angeles (LA) : 28 à 40

Micro-deval humide (MDE) : 25 à 45

- Grës triasiques

A l'instar des niveaux sédimentaires calcaires, les

grès du Trias montrent une trës grande hétérogénéité géotechnique.

Les qualités géotechniques de ces grës sont liées au

degré de rim^ntation siliceuse des grains quartzo-feldspathiques qui composent

la roche.

Ainsi, on peut passer des matériaux friables arénisés à

des grës quartzitiques très durs et abrasifs.

DEGRE DE SILICIFICATION CROISSANT

» +

( TERME TERME TERME ) ( INFERIEUR MOYEN EXTREME )

Los Angeles voisin Los Angeles de ) ( Roche arénisée de 25 16 à 18 )

/ inexploitable Micro deval Humide Micro deval Humide ) : voisin de 10 entre 5 et 8 )

7. - 49 -

Les matériaux les plus durs ont de bonnes caractéristiques géotechniques (Los Angeles inférieur à 20, Micro-deval humide compris entre 5 et 8), qui permettent, en principe, leur emploi en substitution.

Néanmoins, les réserves mal connues, mais sans doute faibles, et le coût d'exploitation très élevé (à cause de l'abrasivité de ce type de matériau) conduisent à ne citer cette ressource que pour information.

4224 - Zone de MAÇON

Dans la région de MAÇON, on trouve les mêmes ressources que celles décrites au paragraphe précédent, avec les mêmes hétérogénéités de faciès et de qualité des matériaux (calcaires, grès). Les conditions sont encore plus défavorables du fait de la proximité du vignoble.

Les ressources de substitution qui présentent le plus de garanties, quant à la qualité des matériaux, sont représentées par les affleurements de roches éruptives (rhyolites , tufs rhyolitiques, ignimbrites . . . ) dont certains gisements sont exploités activement à IGË,

SAINTE-CECILE , . .

Les caractéristiques géotechniques de ces matériaux sont excellentes :

Los Angeles : 10 à 15

Micro-deval humide : 5 à 15

Toutefois, compte-tenu de la dureté de ce type de roche,

les coûts d'exploitation sont élevés et rendent la substitution onéreuse.

4225 - Conclusion

La plupart des formations rocheuses susceptibles de fournir

des granulats de concassage, présentent des inconvénients qui limitent

leurs domaines d'utilisation et rendent difficile la recherche de gisements

exploitables. Il s'agit :

- soit, de matériaux ayant de bonnes caractéristiques géotechniques,

mais interstratifiés dans des couches de moindre qualité (calcaires compacts

du Kimméridgien-Portlandien) , - 50 -

- soit, de matériaux de qualité trës inégale en raison des variations de faciès rapides ou de la présence d'impuretés argileuses diffuses dans la masse ou sous forme de minces intercalations (calcaires compacts du

"Séquanien", calcaires de l'Oxfordien supérieur, calcaires spathiques du

Callovien, calcaires grenus du Bathonien supérieur, calcaires à entroques du Bajocien et de l'Aalénien), ou encore, en raison du degré de cimentation variable (grès du Trias) .

En définitive, seuls deux types de roches peuvent receler

des gisements de matériaux homogènes et de bonne qualité permettant d'envi¬

sager une substitution totale aux alluvions de la Saône. Il s'agit :

- des calcaires compacts du Bathonien supérieur, faciès Comblanchien,

présents surtout en Côte-d'Or. Cependant, les affleurements se trouvent

en partie dans des zones trës sensibles du point de vue environnement

(façade occidentale du Val de Saône, vignobles bourguignons) et la recherche

de gisement exploitables doit être orientée plus à l'Ouest, dans le pays

de "La Montagne".

- des roches éruptives, qui affleurent principalement en Saône-et-Loire,

dans la partie méridionale de la région étudiée, à l'Ouest du Val de Saône,

entre TOUîlNUS et le Sud de MAÇON. Mais l'ouverture d'une exploitation dans

ce type de roche, très dure, implique un investissement très important

ce qui rend cette solution peu concurentielle.

Pour toutes les autres formations, la définition des gise¬

ments exploitables est plus aléatoire. Ces matériaux, plus ou moins hétérogènes

et de qualité géotechnique trës disparate, ne trouvent guère d'autre utilisa¬

tion actuelle que la viabilité courante (remblais, couches de forme...).

Pour des utilisations plus nobles (couches de base, bétons de chaussées ou

d'ouvrages d'art...), leurs caractéristiques sont généralement insuffisantes.

Certains niveaux, en particulier les calcaires fins du

"Séquanien" et du Kimméridgien-Portlandien, ont parfois de bonnes caractéris¬

tiques intrinsèques, mais ils sont pollués par des interbancs argilo-marneux.

Pour valoriser ces matériaux et élargir leur domaine d'utilisation, il faudrait

mettre au point des techniques d'élaboration à partir de gisements pollués.

Des études sont actuellement menées dans ce sens, au niveau national, par les

laboratoires de l'Equipement, mais il faut d'ores et déjà savoir que l'élimi¬

nation de la pollution s'accompagne d'une perte importante de matériau, sous - 51 -

forme de déchets de précriblage et de postcriblage, ce qui augmente d'autant le prix de revient. - 52 -

43 - INV|NTAip^ET^ANALYSE^DES^PRINCIPALES^CgNTRAINTES^ET^

Remarque préliminaire -

Les diverses contraintes qui peuvent faire obstacle à l'ouverture de carrière n'ont pas toutes le même "poids" et il convient de distinguer :

- les contraintes de fait, dont l'existence, en elle-même, rend impossible

toute extraction de matériau (zones urbanisées, voies de communications,

aérodromes . . . ) ,

- les contraintes de droit, pour lesquelles l'interdit s'appuie sur des

textes réglementaires (périmètres de protection des captages d'eau potable,

par exemple) ,

- les sujétions, terme qui regroupe toutes les autres contraintes, générale¬

ment liées à la protection de l'environnement (écologie, paysage, monuments

et sites classés...) et qui souligne le caractère contraignant, mais non

exclusif, vis-à-vis des exploitations de carrières. Les sujétions n'ont

donc qu'une valeur indicative, mais il est intéressant et nécessaire de

les connaître afin qu'elles puissent être prises en compte au niveau des

études d'impact. Les études ou notices d'impact qui doivent accompagner

toute demande d'autorisation d'ouverture de carrière devront alors détermi¬

ner les nuisances prévisibles du projet d'exploitation et définir les

mesures envisagées pour réduire ou compenser les dommages causés à

1 ' environnement .

Dans cette catégorie, figurent également les plans d'occupation des sols

(P.O.S.) qui, le plus souvent, interdisent l'ouverture de carrières,

mais qui peuvent être révisés, même après qu'ils aient été approuvés.

L'inventaire des contraintes et sujétions a porté sur l'ensemble de

la plaine bressanne et ses proches bordures septentrionale et occidentale

en Côte-d'Or et en Saône-et-Loire.

../.. - 53 -

431 - RECUEIL DES DONNEES EXISTANTES

La documentation existante, complétée par une enquête auprès des différents organismes et administrations concernées (DDE, DDA, DRAE,

DRE, ONF, 6ème Région Militaire, Directions départementales de l'Architecture,

Directions régionales des Antiquités historiques et préhistoriques.

Conseil Supérieur de la Pêche...) ont permis de localiser les différentes contraintes et sujétions suivantes :

- Contraintes de fait :

. sites bâtis (pôles urbains, bourgs, hameaux),

. autoroutes, existantes ou en projet,

. gazoducs,

. oléoducs,

. T.G.V.

- Contraintes de droit :

. réserve naturelle (La Truchëre) ,

. zone d'environnement protégé (CHAMBOLLE-MUSIGNY) ,

. captages ou champs captants et leurs périmètres de protection éloignée,

lorsque ces derniers ont été définis dans un rapport d'expertise établi

par un hydrogéologue agréé en matière d'eau et d'hygiène publique.

En l'absence d'un tel docimient, une zone de protection (500 m de rayon)

a néanmoins été délimitée à titre préventif. Quoi qu'il en soit, toute

demande d'ouverture de carrière au voisinage d'un captage AEP doit faire

l'objet d'un avis d'hydrogéologue agréé.

- Sujétions :

. plans d'occupation des sols (P.O.S,) prescrits, publiés ou approuvés,

, cartes communales (C.A,R,N,U,) prescrites ou approuvées,

. forêts soumises au régime forestier,

. vignobles des Côtes et Hautes-Côtes de NUITS-ST-GEORGES et BEAUNE,

. zones d'extension possible de champs captants, à préserver,

.zones de servitudes aéronautiques (aérodrome de DIJON-LONGVIC) ,

. terrains militaires (champs de manoeuvres, champs de tir),

. sites et monuments classés ou inscrits,

. sites archéologiques. Actuellement, il n'existe pas d'inventaire régional

ou départemental des sites archéologiques et seul le canton de GENLIS,

en Côte-d'Or, a fait l'objet d'un inventaire systématique. C'est pourquoi

il est souhaitable que toute demande d'autorisation d'ouverture de carrière

soit soumise à la Direction Régionale des Affaires Culturelles. - 54 -

432 - TRAVAUX COMPLEMENTAIRES REALISES DANS LE CADRE DE L'ETUDE

4321 - Inventaire et cartographie des zones alluvionnaires

d'intérêt écologique majeur (Annexe 2)

Cette étude avait pour objet de cartographier, dans les plaines alluviales de la Saône et de ses affluents en Bourgogne, les zones présentant le plus grand intérêt écologique et méritant d'être sauvegardées.

Basée sur une synthèse des données existantes sur le milieu naturel, elle a été complétée par une enquête auprès des représentants quali¬ fiés des pêcheurs ainsi que par une prospection et des prélèvements sur le terrain.

Au total, 133 sites ont été répertoriés et localisés de façon précise sur des plans à 1/25 000.

Pour chaque site répertorié, un rapide descriptif, accompagné d'une justification de l'intérêt biologique (local ou régional) permet d'apprécier la nécessité d'une mise en protection. Certains des sites cartographies sont de petite dimension car ils correspondent effectivement

à des particularités du milieu, très localisées (par exemple ruisseaux ou fossés constituant des frayères à brochets). D'autres zones, au contraire, exigent d'être protégées sur de grandes étendues, en évitant le morcellement.

En effet, le découpage d'une grande surface est nuisible à la faune qui y vit : nombre d'oiseaux (busards, courlis, oies sauvages...) ont des territoires

de plusieurs dizaines d'hectares. Il est donc indispensable de maintenir

l'intégrité de surfaces importantes si l'on veut conserver ne serait-ce

que quelques couples, sachant que les populations ne peuvent survivre

lorsqu'elles ne comportent qu'un trop petit nombre d'individus. D'autre

part, le morcellement multiplie les "effets de bordure", entraînant des modi¬

fications du milieu dans toutes les zones périphériques.

Par ailleurs, l'ouverture de nouvelles gravières provoque

une augmentation de la fréquentation et de la détérioration du milieu par

l'homme, une perte de tranquilité pour les animaux. Elle a des répercussions

sur les hauteurs de nappes qui peuvent modifier complètement le site, surtout

dans le lit majeur où l'intérêt de la plupart des zones retenues est étroite-

ment lié à leur hygrométrie. - 55 -

Ces considérations s'appliquent également aux gravières qui seraient creusées en bordure même des zones à préserver, de petite dimension, les caractéristiques écologiques d'un site (étang, source, mare...) et son intérêt étant altérés par la proximité d'une exploitation.

Ç2B2iySi22

Il apparaît, à la suite de cette étude, que les prairies humides du Val de Saône présentent un très grand intérêt écologique, même sur le plan national pour certaines. Des gravières implantées dans ces milieux ne sauraient que les dégrader.

Dans le lit majeur, il est souhaitable de réaménager les gravières en étangs favorables à la faune et à la flore. Si la gravière se trouve en bord de Saône, il peut être intéressant de relier ce bassin au cours d'eau en créant une "morte" pouvant servir de f rayere. En effet, la canalisation de plus en plus importante de la Saône diminue considérablement les possibilités de fraye des poissons.

Quoi qu'il en soit, lors du projet d'ouverture d'une gravière, une étude complémentaire, cas par cas (dans le cadre de l'étude d'impact), est nécessaire pour préciser l'incidence du projet sur l'écologie et, le cas échéant, les aménagements possibles en fonction de la zone touchée.

4322 - Essai d'appréciation de l'impact des exploitations de

granulats sur la macrofaune benthique de quelques frayères

de Côte-d'Or et de Saône-et-Loire (Annexe 3)

Cette étude est basée sur l'analyse de prélèvements de macroinvertébrés benthiques effectués à deux reprises : été 1982 (fin Août),

automne 1982 (début novembre) au droit de 12 stations réparties le long de

la Saône et nimiérotées 1 à 12, d'amont en aval : 7 en Coîe-d'Or, 5 en Saône-

et-Loire (dont une sur le Doubs, un peu en amont du confluent).

Cinq de ces stations, dites de référence, ont été implantées

en dehors des zones de dragage, les autres étant situées dans, ou immédiatement

en aval, de zone draguées. - 56

Par ailleurs, 8 de ces stations ont fait l'objet, en novembre 1982, d'un sondage ichtyologique (pêche électrique).

Les résultats de ces prélèvements ont permis de faire les constatations suivantes :

- D'une façon générale, on relève une nette différence entre les nombres

d'individus invertébrés récoltés en été (3 694) et en automne (7 813).

D'autre part, un gradient longitudinal s'observe, les effectifs

croissant de l'amont vers l'aval, ce phénomène étant principalement

marqué pour l'automne, alors que la richesse taxonomique décroît

à partir de la station 6. Cette constatation implique l'existence de

perturbations dans le milieu aquatique.

- Les stations retenues pour caractériser l'impact des dragages ont une

richesse taxonomique (18 à 19) inférieure à celle des stations de

référence (24 à 31).

- La présence du Cnidaire Cordylophora caspia caractérise un milieu à

écoulement lent, résultant de la très faible pente de la Saône.

- Les abondances relatives, calculées pour un certain nombre de groupes

taxonomiques, caractérisent un milieu biologiquement dégradé.

- Les stations de référence ont des notes I.Q.B.G. (Indice de Qualité

Biologique Global) et des valeurs d'indice de diversité généralement

supérieures à celles des autres stations, ce qui souligne nettement

les perturbations consécutives aux dragages,

- D'une façon générale, on peut dire que la qualité biologique des

milieux prospectés est bien médiocre.

Discussion :

Les constatations faites dans le cadre de cette étude, confirment

et précisent ce qu'on savait déjà sur les conséquences néfastes des dragages

dans le lit mineur de la Saône. Ces conséquences se manifestent à deux

niveaux :

- D'une part, sur le fond même de la rivière et sur les berges :

. le surcreusement des fonds crée de véritables fosses où, étant

donné le faible débit de la Saône, on peut constater une inversion

thermique, pendant la période estivale, avec, en profondeur, des

eaux désoxygénées ; - 57 -

. les dragages, réalisés souvent trop près des berges, provoquent

ou activent l'érosion de ces dernières, le processus étant

encore amplifié par le batillage dû à la navigation. Ces phéno¬

mènes entraînent une instabilité chronique des berges sur

lesquelles il est impossible à toute végétation de se maintenir.

- D'autre part, sur la qualité physico-chimique des eaux et des bio- coenoses aquatiques :

. la perte de transparence de l'eau, consécutive à une quantité

de M. E.S. (matières en suspension) trop importante, induit

la diminution du pouvoir d 'autoépuration de la rivière par

chute de l'activité photosynthétique du phytoplancton ;

. les M. E.S. se déposent dans le chenal de navigation et sont

perpétuellement remises en mouvement par le trafic fluvial.

Ainsi, la pollution mécanique se propage vers l'aval, envahissant

le cours d'eau et recouvrant les végétaux avec, comme conséquences

la disparition des herbiers et, corrélativement, une diminution

en abondance des invertébrés, et le colmatage des fonds qui

détruit l'habitat des espèces vivant dans les interstices des

graviers.

Conclusion :

Au terme de cette étude, il apparaît que l'impact des dragages en Saône a plus d'importance qu'on aurait pu le soupçonner.

Les phénomènes de dégradation de la végétation sont d'une

importance capitale car les herbiers sont le berceau d'une vie intense où

s'établissent les chaînes trophiques les plus complexes : invertébrés benthiques, poissons, oiseaux d'eau ou non, et enfin mammifères.

Une prospection systématique des frayères de la Saône en

Bourgogne a déjà été entreprise en 1982 par les Laboratoires d'Ecologie et

de Biologie Animale de l'Université de DIJON, dans le cadre d'une étude

réalisée pour le compte des exploitants de granulats alluvionnaires, à la

demande du Service Navigation de LYON. Cette prospection a permis de localiser

les principales zones sensibles, c'est-à-dire les zones de reproduction

(frayères) qu'il convient de protéger. Mais il existe sans doute d'autres

../.. - 58 -

sites méritant d'être protégés ; c'est pourquoi il serait souhaitable que l'Université de DIJON, ainsi que les autres Laboratoires et Services concernés, soient consultés avant que ne soit arrêté définitivement le lieu de toute nouvelle extraction éventuelle.

Il est certain que l'interdiction progressive des extractions de granulats en lit mineur s'accompagnera d'une nette améliora¬ tion des biocoenoses concernées, mais le transfert des exploitations dans le lit majeur n'est pas sans inconvénient, particulièrement au niveau des risques de pollution de la nappe phréatique très sollicitée pour l'alimen¬ tation en eau potable des collectivités.

4323 - Etude de l'évolution du lit mineur de la Saône (Annexe 4)

L'étude préliminaire du lit mineur de la Saône, réalisée en 1982 par le Laboratoire régional d'AUTUN et l'Université de DIJON, à la demande du Service Navigation de LYON, a permis de dresser un état initial de référence du lit mineur, en ce qui concerne sa géométrie et son environ¬ nement géologique, hydrogéologique et écologique (inventaire des contraintes).

Par ailleurs, un chapitre a été consacré aux conséquences des dragages sur les captages et la piézométrie de la nappe alluviale, ainsi que sur la qualité des eaux de la rivière et de la nappe.

Il convenait de compléter ces données, notamment au niveau de l'hydraulique et de la morphologie du lit mineur. Tels étaient les objectifs de cette étude complémentaire, dont les principaux résultats sont

résumés ci-dessous.

Les opérations de dragage contribuent à modifier un

certain nombre de paramètres qui caractérisent le lit d'un cours d'eau :

section, profondeur, débit solide..., et apparaissent comme un facteur

d'évolution du profil en long et, le cas échéant, du tracé en plan de

celui-ci .

Il s'agissait donc de rechercher et d'analyser les éléments

susceptibles d'indiquer les tendances d'évolution éventuelle du lit mineur

de la Saône en Bourgogne.

.../.. - 59 -

- Bilan de l'étude du transport solide

Les débits solides ont été évalués à partir des données existantes relatives à la granulométrie des sédiments, à la géométrie du lit de la rivière et aux pentes d'écoulement qui sont très faibles :

. 0,05 Vao, de à VERDUN-SUR-LE-DOUBS,

. 0,04 °/oo, de VERDUN-SUR-LE-DOUBS à SEURRE,

, 0,10 °/oo, de SEURRE à HEUILLEY,

Connaissant les débits solides et en supposant que les berges restent fixes, il a été possible, alors, de calculer la pente théorique d'équilibre correspondant à un transport solide nul. Les valeurs obtenues sont :

. 0,01 °/oo, en aval de VERDUN-SUR-LE-DOUBS,

. 0,03 °/oo, en amont de VERDUN-SUR-LE-DOUBS.

Ces pentes sont inférieures à la pente du lit actuel assimilée à la pente de la ligne d'eau de la crue du 23 Février 1978, Il en résulte des

potentialités d'évolution du lit de la Saône dans le sens d'un creusement

vers l'amont à partir des points durs tels que les barrages.

- Bilan de l'examen d'indicateurs de l'évolution du cours d'eau

. La comparaison du plan du cours d'eau, tel qu'il résulte des

documents cadastraux établis entre 1804 et 1830 environ, et du plan actuel

représenté par les cartes IGN, ne fait pas ressortir de variations du

tracé en plan : migrations de méandres, déplacements de la position des

berges. . .

. En ce qui concerne le profil en long, les altitudes du fond du lit

relevées à différentes époques, mettent en évidence une tendance générale

à l'abaissement du "fil d'eau" du lit mineur, imputable trës certainement

aux travaux d'amélioration du tirant d'eau du chenal de navigation.

- , L'examen des comptes-rendus de visites effectués au droit des

ouvrages transversaux (ponts, barrages), dont certains ont fait l'objet

de relevés à différentes époques, ne révèle pas de situation alarmante,

symptomatique d'une tendance d'évolution générale marquée même si, localement,

certains désordres peuvent se manifester. Toutefois, il est hasardeux de

tirer des conclusions sur l'évolution générale du cours d'eau à partir

des seules observations effectuées au niveau des ouvrages transversaux, car

.,/, - 60 -

ceux-ci sont susceptibles d'apporter des perturbations importantes à leur aval immédiat. C'est ainsi que les relevés de 1961 - 1962, comparés au profil en long général, établi en 1869, font apparaître un abaissement important du lit pouvant atteindre 3 m sur un linéaire de 500 m, à l'aval du pont de CHAUVORT, Un phénomène analogue est constaté pour d'autres ouvrages ,

, Les observations effectuées in situ en 1983, le long du cours d'eau ont permis de relever et de cartographier les symptômes de dégradation des berges. L'examen du plan de situation fait ressortir, au total, 70 km de berge perturbée pour un linéaire de cours d'eau d'environ 170 km, A l'action des courants de crues s'ajoutent localement diverses causes à l'origine de ces perturbations :

- répercussions locales d'extractions trop proches des rives, - escaliers d'accès à la Saône (affouillements localisés), - rescindement de certains méandres (comme à l'amont de VERDUN/DOUBS), - nature des berges (les berges sableuses étant plus sensibles à l'érosion) , - batillage, dont l'effet peu important actuellement, peut s'accen¬ tuer lorsque de gros convois transiteront sur la Saône,

Conclusion :

- La comparaison de la cartographie du cours d'eau à 150 ans d'intervalle ne révèle pas d'évolution.

- Les profils en long établis à 120 ans d'intervalle concernent essentiellement le chenal de navigation et, à ce titre, témoignent d'abord des travaux effectués pour améliorer le tirant d'eau de celui-ci. Pour autant que ces profils rendent compte du lit de la Saône à l'époque où ils ont été

établis, leur examen ne fait pas ressortir de symptômes d'évolution d'ensemble de la Saône sur le linéaire étudié. Par ailleurs, cet examen semble renforcer l'opinion suivant laquelle les perturbations observées localement à proximité des ouvrages transversaux (ponts, barrages) seraient inhérentes à la présence des , ouvrages , leur apparition suivant de peu la construction de ceux-ci.

Enfin, si les profils en long indiquent une certaine irrégula¬ rité du fond, ils n'en donnent qu'une image trës appauvrie, comme le montrent

certains relevés bathymétriques récents, embrassant le lit mineur sur toute

sa largeur et révélant des alternances de "mouilles" et de "maigres"

susceptibles d'apporter au moins un début d'explication à nombre de symptômes

./.. - 61 -

de dégradation des berges identifiés au cours de l'enquête de terrain.

Ce sont précisément ces symptômes là, bien réels, qu'on ne peut rattacher à un processus d'évolution d'ensemble non décelable dans l'état actuel des connaissances, qui paraissent justifier un suivi plus fin de l'état du fond du lit, sur la base de levers bathymétriques s 'attachant

à suivre les perturbations topographiques apportées tant par les crues que par l'activité himiaine.

L'annexe 4, dans laquelles sont présentées en détail les résultats de cette étude, comporte les documents suivants :

- un rapport de synthèse générale et de conclusions, repris en grande

partie dans les paragraphes qui précèdent ;

- un fascicule relatif à l'étude du transport solide ;

- un fascicule regroupant les données hydrologiques :

. présentation du bassin versant et des stations de meusre,

. étude fréquentielle des hauteurs de crue,

. étude fréquentielle des débits de crue,

. courbes des hauteurs d'eau et des débits classés ;

- un cahier de plans de situation à 1/25 000, indiquant les digues,

les points d'érosion, les P.K,, les zones de dragage, les prises

de vue ;

- un cahier regroupant les 72 photographies prises le long de la

Saône ;

- un dossier rassemblant les proils en travers relevés au droit de

22 ouvrages de franchissement ;

- le profil en long de la Saône relevé à différentes époques

(échelles L = 1/100 000 , H = 1/100). - 62 -

433 - Carte des contraintes et sujétions

Les diverses contraintes et sujétions décrites et analysées dans les paragraphes qui précèdent, ont été regroupées sur une carte de synthèse à 1/100 000 et différenciées par des couleurs (cf. Atlas, planches

2, 3 et 4).

Les contraintes de fait et de droit sont représentées par des plages de couleur unies ou des traits continus ; les sujétions sont

figurées par des bandes de couleur alternantes ou par des traits discontinus,

ce mode de représentation permettant de traduire la coexistence de plusieurs

contraintes ou sujétions.

La superposition de ce document à la carte des gisements alluvion¬ naires potentiels des. plaines alluviales de la Saône et de ses principaux

affluents fait ressortir immédiatement les secteurs où la pression des

contraintes est, sinon nulle, du moins la plus faible, c'est-à-dire où

l'implantation de gravières devrait, normalement, rencontrer le moins de

difficultés, indépendamment des problèmes d'ordre foncier qui ne peuvent

être pris en compte ici. C'est sur ces secteurs qu'ont été implantés

préférentiellement les sondages mécaniques réalisés dans le cadre de l'étude.

.../ - 63 -

/ 5 - CONCLUSION /

La présente étude a permis d'évaluer, dans le Val de Saône, en Bourgogne, les ressources potentielles en matériaux susceptibles de se substituer aux granulats alluvionnaires actuellement extraits par dragage dans le lit mineur de la Saône,

Dans l'éventualité d'un arrêt des extractions dans le lit mineur de la rivière, le transfert des exploitations peut être envisagé vers deux principales ressources :

- d'une part, les matériaux alluvionnaires de la plaine alluviale de la

Saône (lit majeur, terrasses) et de ses principaux affluents ;

- d'autre part, les roches massives, calcaires et éruptives, qui affleurent

sur la bordure occidentale du Val de Saône.

iiii2MS£Si=ii=iy2iîiîHîi9S=iïï=MèïSiiâïï^=èifeïïIi9Mèiili

Parmi les différents dépôts alluvionnaires du Val de Saône, seules les

alluvions des basses plaines alluviales de la Saône et de ses principaux

affluents (principalement la Tille et le Doubs) sont susceptibles de receler

des gisements de granulats exploitables ayant des caractéristiques géotechniques

et donc des utilisations analogues à celles des matériaux actuellement extraits

dans le lit mineur de la rivière.

Les matériaux des terrasses sont généralement argileux et/ou altérés et,

s'ils sont exploités localement, ce n'est que comme tout venant pour remblais.

Les cartes 2a, 3a, 4a de l'Annexe 6, et le tableau qui les accompagne locali¬

sent et évaluent les ressources potentielles en granulats alluvionnaires de la

basse plaine alluviale (lit majeur) de la Saône, et font ressortir les secteurs

a priori les plus favorables à l'exploitation, tant du point de vue des conditions

de gisements que des contraintes d'environnement.

L'examen de ces documents permet de tirer les conclusions suivantes :

- Sur les deux tiers amont de la vallée, c'est-à-dire de HEUILLEY à TOURNUS,

la ressource en granulats alluvionnaires est trës importante puisque les seuls

secteurs les plus favorables, bien répartis le long de la vallée, totalisent une

superficie de près de 80 km2 et représentent un volume de granulats en place

.estimé à 660 QOO 000 m3.

/.. - 64 -

- En ce qui concerne le tiers aval de la vallée (région de MAÇON), la ressource en granulats alluvionnaires est très peu importante dans la partie bourguignonne de la vallée, l'essentiel des gisements se trouvant en rive gauche, dans le département de l'Ain.

- Cependant, le transfert des exploitations dans le lit majeur de la Saône se heurte à. des difficultés techniques liées :

. d'une part, à l'épaisseur importante des terrains de recouvrement

argilo-limoneux, particulièrement en aval du confluent de la Tille, où

elle dépasse le plus souvent 2 m et peut atteindre localement 5 m, ce

qui a pour conséquences :

+ la mise en charge de la nappe alluviale et la remontée du niveau

piézométrique, des lors que l'on perce cet écran imperméable.

La partie inférieure de la couverture se trouve alors sous le niveau

de la nappe, d'où la nécessité de rabattre celui-ci, par pompage, pour

pouvoir réaliser la découverte à. sec ;

+ des problèmes de stockage ou d'évacuation des terres de découverte ;

. d'autre part, aux inondations, les gisements se trouvant en zones

inondables, avec toutes les sujétions que cela comporte (évolution 'des

véhicules et engins sur des terrains fréquemment bourbeux, protection

des installations, incidence des gravières sur l'écoulement des eaux

en périodes de crues...).

- Ces contraintes d'exploitation sont susceptibles, dans les conditions

économiques actuelles, de favoriser la recherche de solutions dans des zones

plus propices, à savoir :

. la plaine alluviale de la basse vallée du Doubs, où, globalement, les

risques d'inondation sont moindres et les conditions de gisement plus

favorables , avec une épaisseur de découverte souvent inférieure à 2 m

et une épaisseur moyenne de matériaux sablo-graveleux de 8 à 10 m

(cf. Etude T. P. F. n° 2-71-3, réalisée en 1977) ;

. la plaine alluviale des Tilles où les alluvions sont moins épaisses

(2 à 5 m), mais où l'épaisseur de découverte est faible (généralement

inférieure à 1 m) et les risques d'inondation minimes.

./.. - 65 -

RESSgyRÇES^DE^SyBSTITUTigN^EN^RgCHES^MASSIVES

Les ressources en roches massives sur la bordure du Val de Saône sont

sensiblement différentes en Côte-d'Or et en Saône-etLoire.

En Côte-d'Or, on trouve essentiellement les formations calcaires du

Jurassique moyen, en particulier les calcaires compacts du Bathonien (faciès

"Comblanchien") qui donnent des granulats de très bonne qualité géotechnique

permettant, théoriquement, d'envisager une substitution totale aux matériaux

alluvionnaires .

Si, au Sud de DIJON, en bordure de la plaine alluviale, les gisements

se trouvent en grande partie dans des zones sensibles du point de vue environ¬

nement (façade occidentale du Val de Saône, vignobles bourguignons), plus à

l'Ouest ainsi qu'au Nord de DIJON, les zones d'affleurement sont encore plus

vastes et la recherche éventuelle de nouveaux gisements exploitables dans cette

formation ne doit pas présenter de difficulté.

En Saône-et-Loire, les ressources en roches massives sont à la fois : .

. plus diversifiées, puisqu'on y trouve, outre les formations calcaires

du Jurassique moyen, celles du Jurassique supérieur et, à l'Ouest de

MAÇON, les roches éruptives du socle ;

. globalement moins favorables, tant quantitativement que qualitativement,

pour les raisons suivantes :

+ Les calcaires comblanchoïdes ne se rencontrent plus que sporadiquement,

à l'extrémité septentrionale du département. Les autres formations

calcaires sont caractérisées par de rapides et fréquentes variations de

faciès et présentent des caractéristiques géotechniques trës disparates,

souvent plus médiocres, en relation avec la lithologie (présence

d' interbancs marneux), la pétrographie (degré de cimentation) ou la

texture de la roche.

Localement, certains niveaux peuvent donner des matériaux de bonne

qualité, mais la recherche de gisements exploitables dans ces formations

hétérogènes est beaucoup plus aléatoire, d'autant plus que les zones

d'affleurement sont hachées et morcelées par de nombreuses failles.

Des reconnaissances préalables détaillées sont donc nécessaires, tant

au niveau de l'évaluation quantitative (capacité) du gisement, qu'au

niveau de la définition des utilisations potentielles des matériaux.

7.. - 66 -

en particulier la fabrication des bétons hydrauliques pour laquelle

la propreté des matériaux est le facteur primordial.

+ Les roches éruptives donnent des matériaux de bonne qualité, mais

d'un prix de revient supérieur à celui des granulats alluvionnaires ou

fabriqués à partir de roches calcaires.

Dans les conditions économiques actuelles, il ne semble pas réaliste d'envisager une substitution des matériaux alluvionnaires de Saône par des granulats éruptifs (notamment pour la fabrication des bétons), d'autant plus que les gisements sont éloignés des principaux centres de consommation.

-Q-o-oo-oooo ANNEXE 1

COMITE DE GESTION DE

LA TAXE PARAFISCALE

SUR LES GRANULATS

ETUDE - Réf. 40.21.11

INVENTAIRE DES ALLUVIONS DE LA SAONE EN LIT MINEUR

ET ETUDE DES GITES DE MATERIAUX DE SUBSTITUTION EN

LIT MAJEUR OU EN RXHES MASSIVES.

ETUDE ECONOMIQUE

UNICEM

DEPARTEMENT ECONOMIQUE

J.L. DUBUS SOTIAIRE

DOCUMENT N" 1 P. 1

L'OFFRE DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES SUR LE VAL DE

SAONE EN BOURGOGNE PAR SECTION DE VALLEE

DXUMENT N** 2 P. 27

L'OFFRE DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES SUR LE VAL DE

SAONE EN BOURGOGNE PAR DEPARTEMENT L'OFFRE DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

SUR LE VAL DE SAONE EN BOURGOGNE

PAR SECTION DE VALLEE

UNICEM DOCUMENT N° 1

Département Economique l'offre de MATERIAUX ALLUVIONNAIRES SUR LE VAL DE SAONE EN BOURGOGNE

PAR SECTION DE VALLEE

PLAN PAGES

11 - L'OFFRE DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES 3

12 - LA SAONE EN COTE D'OR 9

13 - LA VALLEE DE LA TILLE 13

14 - LA SAONE ENTRE CHARNAY ET ORMES 17

15 - LA SAONE ENTRE ORMES ET THOISSEY 20

16 - LE DOUBS EN SAONE-ET-LOIRE 23 11. L'OFFRE DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES SUR LE VAL DE SAONE EN BOURGOGNE

L'offre de matériaux alluvionnaires sur le Val de Saône est assurée à partir de

trois bassins :

- La Saône de Heuilley-sur-SaÔne à Thoissey où l'on recense 12 Entre¬

prises en général de moyenne importance : seules 4 d'entre-elles

extraient plus de 200.000 tonnes par an soit ensemble de l'ordre de

1.000.000 tonnes. En moyenne annuelle sur les trois dernières années,

la production en Saône (réalisée en lit mineur) est d'environ

1.620.000 tonnes.

- La Vallée de la Tille est exploitée en lit majeur entre Til Chatel

et les Maillys. Cependant, on notera que le secteur compris entre

Brognon et Bressey-sur-Tille représente à lui seul près de 85 % du

volume extrait sur cette vallée. En moyenne annuelle sur les trois

dernières années la production est de l'ordre de 940.000 tonnes.

- Le Doubs en Saône-et-Loire, de Navilly à Fretterans est exploité en

lit mineur. La production moyenne annuelle (trois dernières années)

est de 500.000 tonnes.

en 1.000 t. Producti on/moyenne

annuelle sur 3 ans Volume %

La Sâone 1.620 53

La Tille 940 31

Le Doubs 500 16

Ensemble 3.060 100 Afin de minimiser les événements Qonjono-UoelSj il est préférable d'apprécier l'apport actuel des dif¬ férents bassins par des grandeurs moyennes calculées

sur une période récente (hors sites réservés à la

realisation d'ouvrages occupationnels) .

111 La production

De 1976 à 1983, l'offre annuelle de matériaux alluvionnaires du Val de Saône varie entre 2.800.000 tonnes et 3.800.000 tonnes.

en 1.000 t.

Production 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

Saône 1.580 1.610 1.650 1.980 1.780 1.720 1.670 1.480

Tille 1.170 1.370 1.340 1.270 1.160 1.020 970 830

Doubs 500 570 490 550 440 480 540 490

Ensemble 3.250 3.550 3.480 3.800 3.380 3.220 3.180 2.800

On notera que Te minimum se si-bue en 1982 (moins 12 %

par rapport à 1982). Cepe^ndant cette baisse ne peut

être attribuée aujourd'hui qu'à des événements con¬

joncturels et non struc-turels , Département de la Côte d'Or en 1.000 t.

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

1.850 2.070 2.060 2.010 1.820 1.620 1.560 1.450

Département de la Saône-et-Loire en 1.000 t.

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

1.400 1.480 1.420 1.790 1.560 1.600 1.620 1.350

Bien que l'offre globale de matériaux alluvionnaires sur le Val de Saône soit

comparable, le concours des matériaux de Saône par Département n'est pas de même ordre.

en 1.000 t.

Producti on/moyenne

annuelle sur trois ans Volume total % Part des matériaux de Saône

Côte d'Or 1.540 50 600 soit 39 %

Saône-et-Loire 1.520 50 1 .020 soit 67 %

Ensemble 3.060 100 1 620 soit 53 % 112 L'utilisation des matériaux en 1983

- Granulats destinés à la fabrication des bétons hydrauliques :

2.210.000 tonnes soit 79 % de la production.

. fabrication du béton prêt à l'emploi ; 670.000 tonnes

soit 30 % des granulats pour bétons hydrauliques.

. fabrication des produits en béton : 510.000 tonnes

soit 23 % des granulats pour bétons hydrauliques.

- Granulats pour autres emplois : 590.000 tonnes soit 21 % de la

production.

Par rapport à cette ventilation générale, on notera que les matériaux de Saône

sont davantage orientés vers les bétons hydrauliques.

en 1.000 t.

Ensemble Matériaux % % Alluvionnaires Saône

Bétons hydrauliques 2.210 79 1.260 85

Autres emplois 590 21 220 15

Ensemble 2.800 100 1.480 100 Cette répartition est susceptible d'importantes variations d'une

période sur l'autre. On se souviendra par exemple que les matériaux

de Saône ont largement participé à l'aménagement de zones notamment

inondables.

REMARQUE

QtiA.&lle que soit l 'origine des matériaux alluvionnaires sur le Val de Saône, les

caractéristiques géotechniques sont voisines et compatibles non seulement aoec

une utilisation pour les bétons hydrauliques mais aussi dans le domaine routier

pour des trafics moyens. Cependant au regard des techniques routières actuelles,

les compositions granulométriques des graoes naturelles introduisent certaines

contraintes et souvent limitent de fait les emplois dans ce domaine.

D'une façon générale, en usage béton hydraulique, la répartition géographique

des zones d'influence des bassins ne relève pas d'un effet qualité mais du jeu

de la concurrence (compression des prix rendus).

113 La destination géographique des matériaux

, En Côte d'Or, en dehors de la région de Chatillon-sur-Seine au nord, c'est

l'ensemble du département qui est couvert par les matériaux de Saône et de

la Vallée de la Tille.

- plus de 445.000 habitants sont concernés par ces approvion-

nements, soit 95 % de la population du département.

. En Saône-et-Loire, les matériaux du Doubs et de la Saône couvrent l'arrondis¬

sement de Mâcon, l'arrondissement de Chlilon-sur-Saône - sauf les agglomérations

de Montceau-les-Mines et - et l'arrondissement de Louhans.

- environ 300.000 habitants sont concernés soit plus de 50 % de la

population du département.

. Le département de l'Ain n'est concerné que pour ses cantons riverains de la

Saône (9 % de la population du département). 8

On recense aussi, mais pour des quantités beaucoup plus marginales, les départements du Rhône et du Jura.

en 1.000 t.

stmations

ographiques en 1983 Volume

Côte d'Or 1.500 54

Saône-et-Loire 1.030 37

Ain 170 6

Autres 100 3

Ensemble 2.800 100 - tí bis -

LA SAONE EN COTE D'OR

Month ard

\ Saône et

Doubs

Production annuelle moyenne Chalon/Saône sur trois ans : 600 000 tonnes 12. LA SAONE EN COTE D'OR

121 Production

Elle est réalisée par 5 entreprises â partir du lit mineur et représente 42 %

du volume extrait en Saône en Bourgogne.

en 1,000 t.

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

680 700 720 740 660 600 590 620

Ce bassin fournit en 198S, 27 % des matériaux

alluvionnaires extraits sur le département.

\11 Utilisation des matériaux en 1983

en 1.000 t.

Volume %

Bétons hydrauliques 520 84

Autres emplois 100 16

Ensemble 620 100 10

REMARQUE

Les matériaux de Saône sont des silicos calcaires comprenant en moyenne 50 à

60 % d'éléments silicates (jusqu'à 80 % dans les sables). Sur l'ensemble de

la Bourgogne, quelles que soient les confluences (Tille, Doubs, Grosne, Seille)

les caractéristiques géoteohniques ne varient pas de façon significatives

(Los Angeles inférieur à 20, MDE aux environs de 25).

La grave naturelle 0/40 est composée principalement de sable (40 à 70 %) et ne

comprend que peu d'éléments supérieurs à 20 mm (5 à 10 %) . Cependant ces pro¬

portions peuvent être considérablement modifiées localement, du fait de pra¬

tiques antérieures (aujourd'hui récupération de gravillons autrefois rejetés).

Si théoriquement, l'utilisation dans le domaine routier en trafic moyen est

compatible avec la qualité des matériaux, dans les techniques ac-tuelles, le

faible i^ndioe de concassage limite de fait cette possibilité d'emploi.

123 Destination géographique des matériaux

. L'arrondissement de Dijon : les cantons riverains (Pontailler-sur-Saône,

et Auxonne), les cantons de Mirebeau, Genlis et Gevrey Chambertin (dans

lesquels on recense également des apports de la "Vallée de la Tille) et dans

une moindre mesure la région dijonnaise :

- les cantons riverains reçoivent également quelques matériaux

originaires de la Haute-Saône.

. L'arrondissement de Beaune, principalement les cantons de Saint-Jean-de-Losne,

Seurre, Nuits-Saint-Georges et Beaune. On notera cependant :

- sur la région de Saint-Jean-de-Losne, des apports en provenance

du Jura 11

- sur la région de Beaune, des livraisons en provenance de la

Saône-et-Loire : matériaux du Doubs (prédominance de gravillons)

et matériaux de Saône.

- sur la région de Pouilly-en-Auxois, une consommation de sable

de Saône et de gravillons de la Vallée de la Tille.

. L'arrondissement de Monthard - hormis la région de Chatillon-sur-Seine -

notamment pour les sables :

- le secteur de Chatillon-sur-Seine est approvisionné par les

granulats de la Vallée de l'Aube, exploitation de Gevrolles

(alluvions modernes calcaires 0/30).

En dehors de l'arrondissement de Montbard, mais y compris l'agglomération

Dijonnaise, la population concernée par les livraisons de matériaux de Saône peut être chiffrée aux environs de 330.000 habitants (120.000 sans l'agglomé¬ ration Dijonnaise) . LA VALLEE DE LA TILLE

Production annuelle moyenne

sur trois ans : 940 000 tonnes

Gevrolles

Chatillon/ Seine

Yonne

. Montbard ^A' .^» U /» Grancey .

.Fontaine ;Frangaige/

Is/Tille' Saône

I.

St Seine. 1* Mirebeau ' . M . Fontaine*'- T.. . ' . . . _ .les Di^^oij . , . '

Dijon .'.

Genlis'

Gevrey /

Arroux

Beaune 13

13. LA VALLEE DE LA TILLE

131 Production

On dénombre plus de 12 points d'extraction en lit majeur. Cependant la taille des exploitations est généralement peu importante ; seules trois d'entre-elles

réalisent plus de 100.000 tonnes par an.

La production varie de 830.000 tonnes à 1.370.000 tonnes par an entre 1976 et 1983. On notera que celle-ci comprend des matériaux de terrasses extraits au

nord de Beire-le-Chatel .

en 1.000 t.

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

au nord de Beire entre 50.000 tonnes et 200.000 tonnes par an.

au sud de Beire entre 750.000 tonnes et 1.200.000 tonnes par an.

Ensemble 1.170 1.370 1.340 1.270 1.160 1.020 970 830

En 1982, cette vallée représente 50 % de la

production de matériaux alluvionnaires réalisée

sur le département de la Côte d'Or. 14

132 Utilisation des matériaux en 1983

en 1.000 t.

Volume %

Bétons hydrauliques 650 78

Autres Emplois 180 22

Ensemble 830 100

Les matériaux utilisés dans "Autres emplois" proviennent principalement des

terrasses au nord de Beire-le-Chatel et du sud de la Vallée entre Rouvres-

en-Plaine et les Maillys.

REMARQUE

La Vallée de la Tille fournit des alluvions modernes entièrement calcaires

(Los Angeles compris entre 25 et 20, MDE aux environs de 19). Hormis les

terrasses au nord, la grave na-turelle est une grave 0/20-0/20.

Secteur d'Arceau Secteur des Maillys

0/ 5 40 % 20 % à 60 %

5/20 45 % 20 % à 60 %

y 20 15 % 10 % 15

Compte tenu de ces éléments, l 'utilisation courante en technique routière -

trafic moyen - demanderait au préalable la mise au point de formules spéci¬

fiques (dont certaines ont par ailleurs déjà été expérimentées en fonction

des matériaux disponibles : micro-graves ...).

133 Destination géographique des matériaux

. L'arrondissement de Dijon : principalement l'agglomération dijonnaise et

les cantons de Fontaine-les-Dijon, Sombernon, Saint-Seine-1 'Abbaye, Is-

sur-Tille, Grancey-le-Chateau, Selongey, Fontaine Française ; enfin en

partie les cantons de Mirebeau, Genlis et Gevrey-Chambertin (apports de

la Saône).

- on enregistre également sur les régions d' Is-sur-Tille et

Fontaine Française des livraisons, en provenance de la

Haute-Saône (Germigney), de matériaux silico-calcaires

destinés en quasi-totalité aux usages routiers.

. L'arrondissement de Beaune : les cantons de Pouilly-en-Auxois, notamment

pour les gravillons.

, L'arrondissement de Montbard, hormis la région de Chatillon-sur-Seine,

toujours pour les gravillons.

En dehors de l'arrondissement de Montbard, la population concernée par les

livraisons de matériaux de la Vallée de la Tille peut être estimée de l'ordre

de 300.000 habitants. LA SAONE DE CHARNAY A ORMES

Production annuelle moyenne sur trois ans : 440 000 tonnes

Doubs

.'h^^

Beaune

Nolay

. . # ...... , 'Verdun/;

' Doubs / couches.-- i^h^f-y.:/-*:- '

' , . . . / ' St Martin « , . . . Bresse

?aone St Germain . . du Plain . . . Buxy : . . . . 1

.- - .

. Mont ' ^ J . . Sennecey. -i t Vincent * *. , / . '. '' le Grand / Ormes

Département II du Rhhône JL 17

14. LA SAONE ENTRE CHARNAY ET ORMES

141 Production

On recense trois entreprises qui réalisent en 1983 une production de

370.000 tonnes, soit 25 % du volume extrait dans la Saône en Bourgogne,

en 1.000 t.

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

370 390 420 510 480 460 490 370

142 Utilisation des matériaux en 1983

en 1.000 t.

Volume %

Bétons hydrauliques 320 86

Autres emplois 50 14

Ensemble 370 100

La grave naturelle est composée principalement de sable ce qui limite de fait

les emplois dans le domaine routier - cf. remarque page 10 - 18

143 Destination géographique des matériaux

. Le département de SaÔne-et-Loire : principalement les cantons riverains de

la zone d'extraction (Chalon-sur-Saône et en partie Verdun-sur-le-Doubs,

Saint-Martin-de-Bresse et Saint-6ermain-du-Plain) ; les cantons de Chagny,

Gtvry, Buxy et en partie les cantons de Couches, Sennecey-le-Grand et Mont-

Saint-Vincent.

- d'une façon générale, la concurrence des exploitations du

Doubs se fait sentir à l'ouest de la Saône.

- sur la région chalonnaise, on enregistre d'importantes

livraisons de matériaux du Doubs, notamment de gravillons.

. Le département de la Côte d'Or : le canton de Nolay et le sud de la région

de Beaune.

La population concernée par ce secteur est de l'ordre de 150.000 habitants dont

plus de 85.000 (soit 57 %) pour la seule agglomération chalonnaise, et plus de

100.000 (soit 70 %) pour les cantons riverains. LA SAONE D'ORMES A THOISSEY

Production annuelle moyenne aur trois ans : 580 000 tonnes

Sennecey . J Orme :*: ..-/-le Grand:.

S t Gengoux ' '. .' : *; * . : ... Le National ' Tournus Ain (39) .'..» ,.:

. * - Cluny .'.'.' ". .'Lugny.* ' / de C( .-. /Pont ...... '/rlp Vai.v Montrevel (01) .

. .

* ;' '.Tramayes '... *. - . -; ; '.* .* : :*. : :. / ; Bage le Chatel Ji:- ..' . . '.c^'^ M / * *. Maçon /.-.; :;.;....

Chapell^.;'. *. de Guinch^^. '.I."..''. Pont de Veyle

Département du Rhône 20

15. LA SAONE ENTRE ORMES ET THOISSEY

151 Production

Quatre entreprises ont extrait 490.000 tonnes en 1983 ce qui correspond à 33 % de la production de matériaux de Saône en Bourgogne.

en 1.000 t.

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

530 520 510 630 640 660 590 490

152 Utilisation des matériaux en 1983

en 1.000 t.

Volume %

Bétons hydrauliques 420 86

Autres emplois 70 14

Ensemble 490 100

Voir remarque page 10 sur la composition et la qualité de la grave naturelle. 21

153 Destination géographique des matériaux

. Le département de la Saône-et-Loire : principalement les cantons riverains

(La Chapelle de Guinchay, Mâcon, Lugny, Tournus, Cuisery et en partie Sennecey,

Saint-Germain-du-Plain) ; les cantons de Tramaille, Matour, Cluny, Saint-

6engoux-le-National ; enfin à l'Est de la Saône, en partie les cantons de

Montret, Montpont-en-Bresse, Cui seaux.

. Le département de l'Ain : les cantons riverains Pont-de-Vaux, Bagey-le-Chatel ,

Pont-de-Veyle et le nord du canton de Thoissey.

Ce secteur d'extraction intéresse une population de l'ordre de 150.000 habitants

dont près de 20 % (33.000) sont sur le département de l'Ain. Les cantons rive¬

rains des deux rives regroupent 80 % de cette population. LE DOUBS EN SAONE ET LOIRE

Ain (39)

Montrevel (01) 23

16. LE DOUBS EN SAONE-ET-LOIRE

161 Production

On recense cinq exploitations dans le lit du Doubs dont trois extraient plus

de 100.000 tonnes par an.

en 1.000 t.

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

490 570 490 550 440 490 530 490

162 Utilisation des matériaux en 1983

en 1.000 t.

Volume %

Bétons hydrauliques 300 61

Autres emplois 190 39

Ensemble 490 100 24

Les matériaux du Doubs sont traditionnellement utilisés dans les ouvrages routiers. La proportion de matériaux consommés dans "Autres emplois" est susceptible de fortes variations selon la programmation des chantiers

(localement, la demande de graves traitées peut fluctuer d'une année sur

l'autre de zéro à plus de 50.000 tonnes).

REMARQUE

Les matériaux du Doubs sont des silico-calcaires avec un pourcentage d'éléments silicates de 60 à 80 % pour les sables et de 20 à 70 % pour

les gravillons. La graoe naturelle est une grave 0/60.

0/ 5 25 % à 40 %

5/20 20 % à 40 %

7 20 25 % à 20 %

Les caractéristiques géoteohniques (L os Angeles entre 22 et 26, MDE entre

16 et 20) et la disposition d'éléments supérieurs à 20 mm, ont permis d'orien¬

ter ces matériaux vers un emploi régulier dans le domaine routier, pour des

chaussées moyennement ciroulées (graves traitées, enduits). 25

153 Destination géographique des matériaux

. Le département de la Saône-et-Loire

- principalement l'arrondissement de Louhans : les cantons

de Pierre-de-Bresse, Saint-Germain-du-Bois, Louhans et en

partie Montret.

- en concurrence avec les matériaux de Saône et notamment

pour les gravillons, la région chalonnaise et les cantons

de Saint-Martin-en-Bresse et de Verdun-sur-le-Doubs.

. Le département de la Côte d'Or : la région de Beaune, en concurrence avec

les matériaux de Saône en provenance du secteur de Seurre.

La population concernée par ce secteur, y compris la région chalonnaise (plus

de 85.000 habitants) est d'environ 130.000 habitants.

27

L'OFFRE DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

SUR LE VAL DE SAONE EN BOURGOGNE

PAR DEPARTEMENT

UNICEM DOCUMENT N° 2

Département Economique 28

L'OFFRE DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES SUR LE VAL DE SAONE EN BOURGOGNE

PAR DEPARTEMENT

PLAN PAGES

21 - LE DEPARTEMENT DE LA COTE D'OR 29

22 - LE DEPARTEMENT DE LA SAONE-ET-LOIRE 38 29

21. LE DEPARTEMENT DE LA COTE D'OR

La production de granulats de 1978 à 1980 se situe entre 4,800.000 tonnes et

5.200.000 tonnes par an. Après cette période marquée par les réalisations de l'A. 36 et de la voie nouvelle du T.G.V., elle se stabilise aux environs de

4.100.000 tonnes en 1981 et 1982. En 1983, avec 3.900.000 tonnes, elle accuse la baisse d'activité dans la branche B.T.P.

1981 : 4.050.000 tonnes

1982 : 4.200.000 tonnes

1983 : 3.880.000 tonnes

Depuis 1978, la part des matériaux alluvionnaires est â peu près stable, entre

40 % et 45 % de la production. Quant aux matériaux de roches calcaires, ils re¬

présentent 30 % en moyenne depuis 1980, ce qui ne reflète aucune évolution par

rapport à 1976 et 1977.

Production du département/moyenne annuelle sur 3 ans en 1.000 t.

Alluvionnaires 1.740 soit 43 %

Roches Calcaires 1.290 soit 32 %

Roches Eruptives 1.010 soit 25 %

Ensemble 4.040 soit 100 % 30

211 L'offre de matériaux alluvionnaires

Hormis quelques exploitations éparses (Montbard, Quincey... 1 à 2 % de la

production), les matériaux alluvionnaires extraits sur le département de la

Côte d'Or proviennent traditionnellement de trois secteurs :

- la Vallée des Tilles : 940.000 tonnes par an (moyenne annuelle

sur 3 ans) soit 54 % de la production. On notera cependant que

85 % de ce volume sont originaires de la région d 'Arc-sur-Tille,

entre Brognon et Bressey-sur-Tîlle.

- la Vallée de la Saône : 600.000 tonnes par an (moyenne annuelle

sur 3 ans) soit 34 % de la production. Toutes les extractions

sont réalisées en lit mineur.

- la Vallée de l'Aube, région de Montigny-sur-Aube : entre

150.000 tonnes et 200.000 tonnes par an, soit environ 10 % de

la production.

Matériaux Alluvionnaires Moyenne Production en 1.000 t. annuelle sur 3 ans

Vallée de la Tille 940 Matériaux du Val de Saône

1.540 soit 88 % Vallée de la Saône 600

Autres dont Aube 200

Département 1.740 31

Les matériaux alluvionnaires du Val de Saône extraits sur le département de la Côte d'Or sont en presque totalité (plus de 98 %) utilisés sur le dépar¬ tement. Les exportations sont destinées au département du Jura et relèvent des courants de voisinages. (On enregistre ainsi un mouvement d' import - export, mouvement toutefois limité, du fait de la proximité d'exploitations de part et d'autre de la frontière administrative),

Schématiquement, la partition géographique du marché est la suivante :

- l'arrondissement de Dijon est principalement approvisionné

par la Vallée de la Tille et dans une moindre mesure

(200.000 tonnes à 250.000 tonnes par an) par la Vallée de

la Saône.

. les importations de matériaux alluvionnaires

silico-calcaires en provenance de la Haute-

Saône (Germigney) sont destinées aux usages

routiers (enduits et enrobés) et surtout à la

région nord (Fontaine Française, Is-sur-Tille).

- l'arrondissement de Beaune est globalement couvert par les

matériaux de Saône. On notera cependant :

. à la bordure est (canton de Saint-Jean-de-Losne)

la livraison de matériaux du Doubs en provenance

du Jura

. au sud (canton de Nolay) et sur l'agglomération

de Beaune, des apports en provenance de la Saône

et-Loire : matériaux de Saône et matériaux du

Doubs

. à la bordure ouest (canton de Liernais) l'utili¬

sation de matériaux de 1 'Arroux. 32

- l'arrondissement de Montbard n'est pas totalement intéressé

par les matériaux du Val de Saône

. la région de Chatillon-sur-Seine est orientée

vers la Vallée de l'Aube (Gevrolles) . le reste du territoire paraît être partagé entre la Vallée de la Saône (prédominance sable) et la

Vallée de la Tille (prédominance gravillons). On

enregistre également des livraisons de matériaux

de l'Yonne sur la bordure ouest entre Montbard

et Saulieu.

Cette partition est le résultat du jeu de la concurrence (comparaison des prix rendus, avec quelquefois l'expression de préférence individuelle sans que l'on puisse définir en 1 'occurence un effet qualité entre les différentes origines).

Hormis les extractions au nord et au sud de la Vallée de la Tille (offre de tout-venant non traité), les matériaux alluvionnaires sont d'abord destinés à

la fabrication des bétons hydrauliques. Dans les autres emplois, l'usage en

techniques routières - graves traitées, couches de roulement -reste marginal

(importations en provenance de la Haute-Saône, environ 50.000 tonnes, complétée:

par quelques livraisons de matériaux de Saône).

Utilisation des matériaux alluvionnaires

Bétons hydrauliques 75 % à 80 %

Autres emplois 20 % à 25 % 33

212 L'offre de matériaux de roches calcaires

L'offre de matériaux de roches calcaires sur le Val de Saône est en quasi -

totalité assurée par les affleurements à l'ouest du fossé de la Saône (quel¬

ques utilisations en provenance de la région de Dole - département du Jura -

sur les cantons d'Auxonne et de Saint-Jean-de-Losne).

Géologiquement on distinguera :

- les affleurements bathonien comblanchoTde et bathonien

grenu de Chagny à Prenois en passant par le secteur de

Comblanchien et Plombières-1 es-Dijon. Les caractéristiques

géotechniques des matériaux obtenus (Los Angeles de 24 à

28, MDE de 12 à 15, non gélifs) permettent de satisfaire,

en dehors des couches de roulement, à toutes les techniques

routières quel que soit le trafic.

De 1976 à 1983, la production totale de granulats varie entre

750.000 tonnes et 1.600.000 tonnes par an. Cependant, hors

utilisation des terrils de Comblanchien, la production moyenne

sur ces huit dernières années est de l'ordre de 750.000 tonnes

par an.

- les affleurements au Nord de Dijonsont très dispersés et

souvent pollués. Les matériaux obtenus (Los Angeles supérieur

à 25, MDE supérieur à 20) sont en général acceptés pour les

routes à trafic moyennement circulé (t3, t2,/voire tl). Hors

travaux autoroutiers, on recense actuellement en exploitation

. le bathonien grenu à Epagny

. l'Oxfordien supérieur à Marsannay-le-Bois

De 1976 à 1983, la production est stable, comprise entre

200.000 tonnes et 300.000 tonnes par an. 34

2121 Destinât! gn_géograghigue_des_matéri aux

Parallèlement aux données géologiques, la répartition géographique du marché, conduit à regrouper les extractions sur ces affleurements selon

deux secteurs :

-, le secteur nord, de Plombières à Marsannay-le-Bois où

l'on recense 4 exploitations en activité en 1983. La

production moyenne sur trois ans est de l'ordre de

490.000 tonnes (hors autoroute) soit 41 % de l'ensemble.

Celle-ci est destinée à l'agglomération dijonnaise et au

nord de l'arrondissement de Dijon.

- le secteur de Comblanchien, de Beaune â Nuits-Saint-

Georges, où l'on compte 6 exploitations en activités en

1983. La production moyenne sur trois ans est d'environ

690.000 tonnes soit 59 % de l'ensemble. Celle-ci est en

forte augmentation depuis 1982 du fait de la réalisation

de travaux routiers importants (élargissement de l'auto¬

route, renforcements coordonnés de la RN.6). Ce secteur

est orienté sur le sud de l'agglomération dijonnaise,

l'est de l'arrondissement de Beaune et le nord du départe¬

ment de la Saône-et-Loire.

Roches Calcaires en 1.000 t.

1976 1977 Production 1978 1979 1980 1981 1982 1983

Secteur Nord 400 490 610 490 530 540 490 430

Secteur 900 800 1.200 1.130 Comblanchien 610 500 760 810

Ensemble 1.300 1.290 1.810 1.620 1.140 1.040 1.250 1.240 35

Sur le secteur de Comblanchien, on notera

que depuis 1981, la production réalisée à

partir des terrils est marginale.

213 L'offre de matériaux de roches éruptives

On recense trois exploitations de roches éruptives sur le département

Arnay-le-Duc, Marcigny-sous-Thil et la Roche-en-Brenil .

en 1.000 t.

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

1.020 940 980 1.010 1.530 1.090 1.070 860

Hormis la production de ballast SNCF, ces matériaux sont surtout destinés aux ouvrages routiers et autoroutiers. Ils sont notamment utilisés en couche

de roulement.

Compte tenu de la dispersion géographique de ces exploitations, le Val de Saône est principalement intéressé par le site d' Arnay-le-Duc. Cependant, hors du département, sur le Jura, on notera aussi la Carrière de Moissey. 36

214 Conclusion

La production des exploitations directement intéressées par l'approvision¬

nement du Val de Saône en Côte d'Or est de l'ordre de 3.200.000 tonnes par an (moyenne annuelle sur trois ans).

- Alluvionnaires : 1.540.000 tonnes soit 48 % dont

600.000 tonnes en provenance de la Saône.

- Roches Massives : 1.660.000 tonnes soit 52 %.

La fabrication des bétons hydrauliques est en quasi -total ité réalisée à

partir des matériaux alluvionnaires.

- Les besoins du département - non compris la région de

Chatillon-sur-Seine non concernée par les matériaux

alluvionnaires du Val de Saône - pour la fabrication du

béton prêt â l'emploi sont d'environ 380.000 tonnes et

de 310.000 tonnes pour la fabrication des produits en

béton (soit pour l'ensemble 690.000 tonnes par an).

- Hors du Val de Saône, sur l'ouest du département (Montbard,

Vitteaux, Pouilly, Saulieu), région éloignée de tous gisements

alluvionnaires, on enregistre une utilisation de sables et

gravillons concassés de roches soit calcaires, soit éruptives.

Cette pratique reste cependant marginale^ bien qu'économiquement justifiée par ses tenants^ par l'analyse des prix rendus (y compris coûts de transport). Précisons qu'au seul plan de la

qualité, les roches employées présentent théoriquement les

caractéristiques nécessaires à la fabrication des bétons hydrauliques (éruptifs, calcaire de Darcy, calcaire de la Côte) 37

Dans les autres emplois, les matériaux de roches massives sont prédominants notamment en technique routière ou, hormis les couches de roulement (prin¬ cipalement éruptifs et alluvionnaires de Haute-Saône), le calcaire bathonien de la Côte peut être utilisé quel que soit le trafic.

Les matériaux alluvionnaires (consommation de l'ordre de 300.000 tonnes par an soit 20 % â 25 % de la production) sont en majeure partie des matériaux de la Vallée de la Tille employés sous forme de tout venant non traité

(terrasses au nord, secteur des Maillys au sud). 38

''^' 22. LE DEPARTEMENT DE SAONE-ET-LOIRE

La production de granulats de 1976 à 1983 varie entre 4.500.000 tonnes et 6.100.000 tonnes (soit une moyenne annuelle de 5.300.000 tonnes). Cependant cette importante marge de fluctuation est principalement imputable à la réalisation de grands travaux (T.G.V.) Depuis 1981, la production se stabilise aux environs de 5.000.000 tonnes, niveau comparable à ceux des années 1977 et 1978. Mais l'année 1983 reste marquée par la baisse d'activité dans la branche B.T.P.

1981 : 5.480.000 tonnes

1982 : 5.050.000 tonnes

1983 : 4.550.000 tonnes

Depuis 1975, la part des matériaux alluvionnaires tend à. diminuer et se situe actuel¬ lement à 48 %. En ce qui concerne les roches calcaires, elles représentent 26 % en moyenne depuis 1980, ce qui traduit une nette augmentation par rapport â la période antérieure (environ 20 %) .

Production du département, moyenne annuelle sur 3 ans.

en 1.000 t.

Alluvionnaires 2.400 soit 48 %

Roches calcaires 1.320 soit 26 %

Roches éruptives 1.310 soit 26 %

Ensemble 5.030 soit 100 % 39

311 L'offre de matériaux alluvionnaires

La production de matériaux alluvionnaires sur le département de la Saône-et-

Loire est réalisée sur quatre secteurs :

- la Vallée de la Saône : 1.020.000 tonnes par an (moyenne

annuelle sur 3 ans) soit 43 % de la production. On distingue

deux zones :

. en amont du barrage d'Ormes : 440.000 tonnes

(moyenne annuelle sur 3 ans) soit environ 19 %

. en aval du barrage d'Ormes : 580.000 tonnes

(moyenne annuelle sur 3 ans) soit 24 %.

- la Vallée du Doubs : 500.000 tonnes, en moyenne annuelle sur

3 ans, soit 21 % de la production.

- la Vallée de la Loire : 390.000 tonnes, en moyenne annuelle sur

3 ans, soit 16 % de la production. On notera cependant que depuis

1982 et jusqu'à fin 1986, les extractions en lit mineur sont

régies par un protocole d'accord comprenant une diminution de

10 % par an d'un tonnage de référence fixé à 403.000 tonnes. La

production en lit mineur en 1983 est de l'ordre de 320.000 tonnes

sur un total de 330.000 tonnes

- la Vallée de 1 'Arroux : 490.000 tonnes par an (moyenne annuelle

sur 3 ans) soit 20 % de la production. Cette vallée est exploitée

en lit majeur entre Toulon-sur-Arroux et Rigny-sur-Arroux. 40

Matériaux alluvionnaires

en 1.000 t. Moyenne annuelle sur 3 ans

Vallée de la Saône 1.020 Matériaux du Val de Saône

1.520 soit 64 % Vallée du Doubs 500

Vallée de la Loire 390

Vallée de 1 'Arroux 490

Département 2.400

Les matériaux alluvionnaires du Val de Saône extraits sur le département de la Saône-et-Loire sont à près de 75 % utilisés sur le département. Hormis le

Rhône, intéressé pour environ 5 % de la production - et notamment les sables,

les flux d'exportation relèvent des courants de voisinage. L'Ain, avec 15 % de la production reste cependant la destination principale. On notera aussi

le Sud de la Côte d'Or (Nolay - Beaune) et dans une moindre mesure le Jura.

La répartition géographique du marché est la suivante :

- l'arrondissement de Châlon est d'abord concerné par la Saône,

secteur de Charnay à Ormes. Les matériaux du Doubs sont naturel¬

lement utilisés à proximité de leurs points d'extraction (partie

Est du canton de Verdun-sur-le-Doubs) mais aussi sur la région

chalonnaise où l'on relève surtout des apports de gravillons.

. Toutefois la région de Montchanin -Montceau-les-

Mines est approvisionnée à partir de la Vallée

de 1 'Arroux. 41

l'arrondissement de Louhans est couvert par les matériaux du

Doubs. Cependant, le Sud (Cuisery, Montpont-en-Bresse, en

partie Montret et Cui seaux) est orienté vers les matériaux de

Saône, secteur d'Ormes à Thoissey.

. Sur le canton de Cuiseaux, on recense également

des livraisons en provenance du Jura (secteur

de Largillay) et de l'Ain (secteur de Montrevel).

l'arrondissement de Mâcon est approvisionné à partir de la Saône,

entre Ormes et Thoissey.

REMARQUE

Les arrondissements de et d'Autun sont tournés vers les extractions du Val de Loire, Vallée de la Loire et Vallée de l'Arroux.

Si cette répartition obéit globalement au jeu de la concurrence, on notera cependant que sur l'arrondissement de Chalón s'est instaurée une certaine complémentarité entre l'offre de matériaux de Saône, â prédominance sable, et

l'offre de matériaux du Doubs, à prédominance gravillons.

L'ensemble des matériaux alluvionnaires est destiné pour plus de 75 % à la

fabrication des bétons hydrauliques ; on notera que les matériaux du Doubs, de par la composition granulométrique de la grave naturelle (0/60 avec 25 %

à 30 % d'éléments supérieurs à 20 mm) sont orientés de façon beaucoup plus

significative vers les autres emplois. En effet ceux-ci sont utilisés régu¬

lièrement dans le domaine routier, pour des chaussées moyennement circulées

(graves traitées, enduits...). 42

Utilisation des matériaux alluvionnaires Saône Doubs Ensemble

Bétons hydrauliques 80 % i 85 % 55 % 1 65 % 75 % à 80 %

Autres emplois 15 % à 20 % 35 % à 45 % 20 % à 25 %

222 L'offre de matériaux de roches calcaires

Les matériaux de roches calcaires consommés sur le Val de Saône sont en quasi- totalité originaires des affleurements à l'ouest du fossé de la Saône. A l'Est, on notera l'exploitation d'un gisement de bajocien oolithique marqué par la présence de nombreuses failles (Cuiseaux, production annuelle de 150.000 tonnes à 200.000 tonnes par an. Los Angeles de 23 à 28, MDE compris entre 20 et 25).

Géologiquement, on distinguera trois niveaux relativement dispersés géographique

ment :

- l'Oxfordien supérieur que Ton trouve sur le secteur de Chagny (avec d'importantes variations de faciès) et à Farges-les-Mâcon, Localement, le gisement peut être pollué par poches ou par boulettes ; les matériaux obtenus sont non gélifs et satisfont, en dehors des couches de roulement, aux techniques routières

pour trafic moyen, voire notamment pour Farges-les-Mâcon, pour

trafic circulé.

De 1976 à 1983, la production de granulats varie entre 260.000 tonnes et 460.000 tonnes par an. Cependant, en dehors

de l'année 1983 (travaux réalisés sur l'autoroute A.6.), elle

est en moyenne de l'ordre de 300.000 tonnes par an. 43

le bathonien oolithique de Sennecey, pollué par interbancs

marneux. Les matériaux obtenus sont gélifs et de caractéris¬

tiques géotechniques très variables (Los Angeles de 24 à 32,

MDE de 20 à 28). Ils sont utilisés dans le domaine routier

en trafic moyen.

La production de granulats varie entre 240.000 tonnes et

380.000 tonnes par an. La moyenne annuelle sur ces huit

dernières années est de 300.000 tonnes.

le bajocien à antroc (région de Buxy), moyen (Mancey),

et aalénien (Saint-Martin-Belle-Roche). Les caractéristiques

géotechniques des matériaux obtenus sont relativement faibles

(Los Angeles de 25 à 40, MDE de 25 à 35). Dans le domaine

routier et en dehors de toute étude particulière de formulation,

celles-ci ne permettent d'envisager qu'une utilisation en

faible trafic.

De 1976 à 1983, la production de granulats se situe entre

260.000 tonnes et 540.000 tonnes par an, avec une moyenne

annuelle sur ces trois dernières années de plus de 500.000

tonnes.

2221 - Destinatign_géograghigue_des_matériaux

En dehors de l'exploitation de Cuiseaux marginalement concernée par

le Val de Saône, on distingue schématiquement deux secteurs :

- le secteur nord qui regroupe Chagny, Buxy et Sennecey.

Il est principalement orienté sur l'arrondissement de

Châlon. Fin 1983, on recense en activité sept points

d'extraction.

La production moyenne sur trois ans est de 740.000

tonnes, soit 65 % de la production sur la bordure

ouest du Val de Saône. 44

le secteur sud, de Mancey i Saint-Martin-Bel le-Roche^ qui est tourné sur l'arrondissement de Mâcon, en ce

qui concerne le département de Saône-et-Loire. On

compte cinq exploitations en activité fin 1983.

La production moyenne sur trois ans est de 390.000

tonnes, soit 35 % de la production sur la bordure

ouest du Val de Saône.

Roches calcaires en 1.000 t.

Production 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983

Secteur 710 670 730 650 810 740 710 770 Nord

Secteur

Sud 140 190 260 190 270 370 340 460

Ensemble 850 860 990 840 1.080 1.110 1.050 1.230

REMARQUE

On notera que le Nord du département de la Saône-et-Loire est aussi

approvisionné à partir du secteur de Comblanchien en Côte d'Or,

(affleurement bathonien canblanchoide fournissant des matériaux

satisfaisant à toutes les techniques routières quel que soit le trafic,

hors couche de roulement).

223 L'offre de matériaux de roches éruptives

Si l'on dénombre douze exploitations de matériaux éruptifs sur le département,

seules cinq sont concernées par l'approvisionnement du Val de Saône (ce qui

représente actuellement 20 % de la production totale). 45

Hormis le site marginal de Charecey (production inférieure à 20.000 tonnes

par an sur un gisement pollué et très hétérogène), l'extraction intéressant le Val de Saône est réalisée sur la région maçonnai se (Igé, Sainte-Cécile, Trambly, Pruzilly). Elle est en moyenne annuelle sur huit ans de l'ordre de

350.000 tonnes.

Les matériaux sont principalement destinés aux ouvrages routiers et auto¬

routiers. Ils sont notamment utilisés en couche de roulement.

REMARQUE

Sur la région chalonnaise, on enregistre pour ces mêmes usages des apports

en provenance du département de la Côte d'Or (Arnay-le-Duc) .

224 Conclusion

La production des exploitations directement intéressées par 1 'approvision¬

nement du Val de Saône en Saône-et-Loire est de l'ordre de 2.900.000 tonnes

par an (moyenne annuelle sur trois ans).

- Alluvionnaires : 1.520.000 tonnes soit 52 % dont

500.000 tonnes en provenance du Doubs

- Roches massives : 1.380.000 tonnes soit 48 %.

La fabrication des bétons hydrauliques est en totalité assurée à partir des

matériaux alluvionnaires.

- Les besoins du Val de Saône, pour la fabrication du béton

prêt à l'emploi sont d'environ 290.000 tonnes et de

200.000 tonnes pour la fabrication des produits en béton

(soit pour l'ensemble 490.000 tonnes par an). 46

La répartition géographique des besoins est schématiquement

la suivante :

- région chalonnaise : 280.000 tonnes en

provenance de la Saône - de Charnay à

Ormes-et du Doubs

- région maconnaise : 210.000 tonnes en

provenance de la Saône - d'Ormes à Thoissey.

Dans les autres emplois, les matériaux de roches massives sont prédominants.

Cependant si les matériaux alluvionnaires sont dans l'ensemble utilisés à concurrence de 20 % à 25 % de leur production, on distinguera la Vallée du

Doubs pour ses apports réguliers dans le domaine routier à trafic moyen.

UNIVERSITÉ DE DIJON ANNEXE 2

LABORATOIRE D ECOLOGIE

INVENTAIRE ET CARTOGRAPHIE DES ZONES

ALLUVIONNAIRES D' INTÉRÊT ECOLOGIQUE MAJEUR

DU VAL DE SAÔNE EN CÔTE-D'OR ET SAÔNE-ET-LOIRE

DOCUMENT EDITE EN NOMBRE D'EXEMPLAIRES RESTREINT,

LE DOSSIER COMPLET PEUT ETRE CONSULTE AU SERVICE GEOLOGIQUE REGIONAL BOURGOGNE

DU B,R.G,M. UNIVERSITÉ DE DIJON ANNEXE 3

LABORATOIRE DE BIOLOGIE ANIMALE ET GÉNÉRALE

ESSAI d'appréciation

DE l'impact DES EXPLOITATIONS DE GRANULATS

SUR LA MACROFAUNE BENTHIQUE DE QUELQUES FRAYÈRES

DE Côte-d'or et de saône-et-loire

DOCUMENT EDITE EN NOMBRE D'EXEMPLAIRES RESTREINT.

LE DOSSIER COMPLET PEUT ETRE CONSULTE AU SERVICE GEOLOGIQUE BOURGOGNE DU BRGM

LEGENDE

Echelle 1/25000e

Digues

Points d'érosion iiiinii (32) Points kilométriques

]f*oAi soe/c T£:|;|| Zones de dragages

^llr N° des photographies PHOTO n° 1:PK 91. On remarque l'existence de nénuphars , signe d'eaux peu profondes -'-- Mon Mfintf ! e i F r e 1 1 ¿Yf ^"¡ i. .t. o '' .las rbua»ei"-'l71' . {' Il tf i^Va/jîn oa i ;

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PHOTO n°3:Arivée du canal desaféete de PONT-DE-VAUX .g ,^«! .ro....', .J. .\ PHOTO 4 : Vue d'amont du PONT D' UCHIZY.

PHOTO 5 : Erosion de la culée rive gauche. '^ \ ''O O^ 3 cAi i f-«*-:l 1; o I .1,1-!.:

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(U ;í"» i "O .i y ; Mil n I * n«i PHOTO n°6:Erosion entre les deux bras de la SEILLE

PHOTO n°7:Dépot en rive droite du matériau du substratum qui a été ruiné par le passage à grand gabarit du chenal de navigation

PHOTO n°8:0n remarque une érosion de la berge en rive gauche 1 ^J aa n 1 riM X '/ Huia PHOTO n°9:Pont du CD 975 à TOURNUS

PHOTO n°l0:Erosion en rive droite à l'aval du quai du sable

PHOTO n°ll:Quai de TOURNUS . On remarque quelques dégradations des perrés

PHOTO n°12:Ancien pont suspendu de TOURNUS

PHOTO n°13:Dégradation de la berge en rive gauche due aux rats

PHOTO n°14:Perrés rive droite à l'aval du barrage d'ORMES.On constate quelques dégradations.

PHOTO n°15:Ecluse d' ORMES

PHOTO n°16:Echelle de l'écluse d'ORMES.

PHOTO n° 17: Barrage d'ORMES. . n4leit\a«.

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Coi PHOTO n°18:Erosion en rive droite. Les berges sont abruptes et font 3 à 4 m

de hauteur

PHOTO n°19:Aff ouillements de la berge en rive droite à l'aval du pont de

VERJUX

PHOTO n°20:Pont de VERJUX

PHOTO n°21:Niveau de la crue de mai 1983 marqué sous le pont de VERJUX. On

notera la dégradation des perrés

PK 158 :il est projeté le rescindement du méandre ua

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\ ' PHOTO N° 22 : Perré rive droite en bon état.

PHOTO N° 23 : Erosion de la berge rive gauche (digue de Verjux)

N° 24 : Cette digue s'était rompue lors de la crue de janvier 1955. ,

^ U Brachoa PHOTO 25 : Viaduc de CHAUVORT.

PHOTO 26 : Ancien pont de CHAUVORT. La culée rive droite est protégée en enrochements. Au pied de la culée, le fond de la rivière atteint 15 mètres. Les enrochements sont rechargés chaque année. Cette zone est interdite aux dragages.

PHOTO 27 : Erosion de la berge rive gauche. Les arbres sont déracinés et ne devraient pas tarder à être emportés.

PHOTO 28 : Pont de BRUGNY.

PHOTO 29 : Ecluse de VERDUN/DOUBS

PHOTO 30 : Perrés rive droite en amont de l'écluse de VERDUN. Les perrés sont en très mauvais état.

PHOTO 31 et 32 : Erosion rive gauche dont la cause est probablement la coupure du méandre .

PHOTO 33 : Glissement de terrain rive droite. x/'\,;^*^^^''^;;- ora^/p;; ;:\ !^181 áiii^""' B¿ «ï^rf^^^âA ,v -" s (wvr>i --,4. ^N. « CMI,^^*íí»^ , i:i. '~,/^ - _ ^j * I* Via r«rr«a il"» >^ It Mir^lli.OUSMtU . X v la. Crai..;a\,\ / ~^^íí¿.- I.c-J#s,îi^>î V.U 17Z

Société de dragages et matériaux Verdunais

RENARD-GOIFFOU-BERGER

S.A. LAUBRIAT

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^..''/la Pati« Bao a. v... PHOTO 34 : Ecluses d'ECUELLES

L'ancien barrage d'ECUELLES est couché et a été remplacé par le barrage de CHARNAY. l..V>rr. -

*! ¡ . ^ ,/ i><% ^ -L .;. / ,//^ !.. ComomoaJla / Íf-/C->1.'^\\' ' *>«.

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''^' vM i \:i-::^pêiii/- / k// ..: PHOTO 35 : Viaduc de CHIVRES.

PHOTO 36 : Ancien barrage de SEURRE détruit. L'accès à l'ancienne déviation a été remblayé.

PHOTO 37 : Erosion de la berge rive droite, Id oeiu L.c

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PHOTO 39 : Protections en enrochements

PHOTO 40 : Pont de SEURRE vu d'amont,

PHOTO 41 : Ecluses de SEURRE Cr,a:r«ou.a| ^r^' S^í' \ /- . " v. ; ^ :\ ^^.¿^-^fti::^-'^^^^

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í'flonnencontre la Poat O V ' lay^^ 'oO la UardOT \\ i: ^ la Falleraude \

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', / la HO.)í:-.ii- S.' ' . /> '»' "»'B3.. Ti--;^ Pr.c.y PHOTO 46 : Viaduc de ST USAGE.

PHOTO 47 : Pont de ST JEAN DE LOSNE

PHOTO 48 : Perrés de ST SYMPHORIEN en mauvais état (rive gauche)

PHOTO 49 : Ecluse de ST SYMPHORIEN : entrée du canal du RHONE au

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PHOTO 51 : Confluence de la TILLE. La rivière est à cet endroit peu profonde : dépôts de gravier provenant de la TILLE.

PHOTO 52 : Perré maçonné refait il y a environ vingt ans. On constate une érosion à l'amont du perré.

PHOTO 53 : Dégradation importante des perrés en rive gauche,

PHOTO 54 : Pont des vu d'aval.

PHOTO 55 et. 56 : Erosion de la berge rive droite. la Uaicutt* Qi OS

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PHOTO 58 : Dérivation d'AUXONNE

PHOTO 59 : Echelle de la porte de garde de la dérivation d'AUXONNE

PHOTO 60 : Pont S.N.C.F. et barrage d'AUXONNE vus d'amont.

PHOTO 61 : Pont d'AUXONNE os os u Bu

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01 u PHOTO 62 : Les nénuphars, signe d'eaux peu profondes, s'étendaient autrefois jusqu'au milieu de la SAONE à cet endroit.

PHOTO 63 : On remarque un effondrement du perré. Cet effondrement se serait produit il y a environ un an,

PHOTO 64 : Echelle aval de l'écluse de PONCEY.

PHOTO 65 : Dérivation de PONCEY.

PHOTO 66 : Protections en bois en rive droite. Les protections ont souffert des dernières crues.

PHOTO 67 : Pont LAMARCHE . '.'.t.... ,f/

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Chlmpa daif la Vig-nf/ PHOTO 68 : Erosion de la berge rive gauche

PHOTO 69 : Protections de berge réalisées au coup par coup. Ce type de protection a sans doute peu d'efficacité, les courants de crue passant par derrière et attaquant toujours la berge.

PHOTO 70 : Construction d'un escalier d'accès en bordure de la SAONE. Ces accès créent une perturbation locale de l'écoulement qui entraîne une érosion de la berge.

PHOTO 71 : Le chemin rive droite a été emporté par la dernière crue (mai 1983) On remarque le remblai qui a été apporté (à gauche sur la photo).

PHOTO 72 : Pont de PONTAILLER sur SAONE Heuilley-

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MINISTERE DE L'URBANISME LABORATOIRE REGIONAL D'AUTUN ET DU LOGEMENT CETE DE LYON DEPARTEMENT ETUDES ET PROJETS DIVISION TERRASSEMENT ET CHAUSSEES CELLULE HYDRAULIQUE

ETUDE DU LIT MINEUR DE LA SAONE

EN SAONE ET LOIRE ET EN COTE D'OR

TRANSPORT SOLIDE

R.150 CHASSE P.

MAZAUD C.

RIVOIRE G. OCTOBRE 1983 GUYON M. - SOMMAIRE-

1 - INTRODUCTION.

2 - ELEMENTS DE GRANULOMETRIE,

3 - GEOMETRIE DU LIT DE LA RIVIERE,

4 - DETERMINATION DES DEBITS SOLIDES,

4.1. - CHOIX DE LA FORMULE UTILISEE,

4.2. - ESTIMATION DES TRANSPORTS SOLIDES... 8

5 - DETERMINATION DES PENTES D'EQUILIBRE 11

6 - LISTE DES FIGURES 13 1 -

1 - INTRODUCTION

L'étude du transport solide d'une rivière est toujours une opération délicate.

Les formules fournies par la littérature sont nombreuses et ont été établies à partir d'essais en laboratoire ou de mesures in situ. Leur extrapolation à un cas particulier comme la SAONE est toujours très hasardeuse.

Ces formules nécessitent des informations sur la granu¬ lométrie des sédiments et sur la géométrie de la rivière. Ces données nécessaires ont été tirées d'études antérieures réalisées sur la SAONE. - 2

2 - ELEMENTS DE GRANULOMETRIE

Nous avons pu recueillir 4 courbes granulométriques des études antérieures :

- une courbe granulométrique dans l'étude du PONT DE BRAGNY réalisée par le C.E.T.E. de LYON en février 1981,

- trois courbes granulométriques couvrant notre zone d'étude dans l'état préliminaire du lit mineur de la SAONE réalisée par le Laboratoire Régional d'Autun et la Faculté de Dijon.

Les valeurs retenues pour le dso et le dgo sont données dans le tableau ci-dessous :

d 50 d 90 :

: Secteur VERDUN / DOUBS 0,7 mm 16 mm : : (figure 1)

: Secteur VERDUN à ST ALBAIN 2 mm 14 mm : (figure 2)

: Secteur MAILLYS à VERDUN 3 mr^. 18 mm ! : (figure- 3)

; Secteur HEUILLEY aux MAILLYS 3 mm 16 mm : (figure 4) 3 -

3 - GEOMETRIE DU LIT DE LA RIVIERE

Les données concernant la géométrie du lit mineur de la SAONE ont été tirées de :

Etude de la propagation des crues sur modèle mathématique (SOGREAH décembre 1970),

- Cartes I.G.N. au 1/25 OOOè,

- Profil en long de la ligne d'eau du 23.02,1978 (Etude du lit mineur de la SAONE - Etude préliminaire)

- Profils en travers levés par le Service Navigation RhÔne-SaSne.

Nous retiendrons les hauteurs d'eau moyennes à plan bords suivantes

A l'aval de Seurre : H = 7 m

A l'amont de Seurre: H = 5 m

Les variations de largeur du lit mineur retenues sont

- De MACON à VERDUN S /S DOUBS : L = 150 m

- DE VERDUN/DOUBS à HEUILLEY : L = 100 m Les pentes d'écoulement sont très faibles

de FLEURVILLE à VERDUN/DOUBS J =0.05 7o. ,

de VERDUN/DOUBS à SEURRE J = 0.04 %, ,

de SEURRE à HEUILLEY J = 0.10 %. .

Nous prendrons un coefficient de rugosité moyen du lit mineur : K = 30. 4 - DETERMINATION DES DEBITS SOLIDES :

4.1. - Choix de la formule utilisée

A partir des critères énoncés dans le rapport de Monsieur RAMETTE : Guide d'Hydraulique Fluviale (E.D.F, Avril 1981), nous avons retenu la formule de Meyer-Peter et Muller.

L'application de cette formule est valable si le diamètre moyen des matériaux est compris entre 0,5 et 5 mm, et si le para¬ mètre A = H.J i ,^ o est inférieur à 0,2. (S-1) d5o

- H : hauteur d'eau à plein-bords,

- J : pente d'écoulement,

- S : densité des matériaux ( S =2.6)

- d^Q'. diamètre moyen des matériaux.

Dans notre cas, le diamètre moyen des matériaux varie de 0.7 à 3 mm et le paramètre A de 0.06 à 0.1.

La formule de Meyer-Peter et Muller s'écrit : qs : 8 (k/kr) 5/"^ (g/^ )l/2 (^ _ ^^)3/2

avec : qg = débit solide kgf/ml/s pesé dans l'eau

g = accélération de la pesanteur = 9.81 m/s2

K = coefficient de rugosité du lit mineur a/ 30

Kr = coefficient de rugosité du fond du lit et égal à 26 . á^~Q^^

/.. "C = 5 , h. J tension de frottement à 1 a paroi

h = hauteur d'eau

J = pente de la ligne d'énergie.

T'tf = 0.047 (¿ri ~V^ "^50 tension critique de frottement

y J = poids volumique du matériau : 2600 kgf/m3

Y = poids volumique de l'eau : 1000 kgf/m3

Le débit liquide est relié à la hauteur d'eau par la formule de MANNING-STRICKLER, d'où :

- _ , ,5/3 , 1/2 ^ Q 3/5 Q = k-h .L.J et h =

K3/5, l3/5 j3/10

Ce qui conduit à l'expression du débit solide en fonction du débit liquide qs = f(Q) :

qs : 8 (k/kr)9/^ (g/ V ) 1/2 ( V ^ ^^^ . J - To )3/2 k3/5 . l3/5j3/10

qs : débit solide en kgf/ ml/s pesé dans l'eau*

* Pour obtenir le débit solide pesé dan l'air, il suffit de multiplier 1.6.

./. - 7

A partir des éléments de granulométrie et de géométrie déterminés ci-avant, nous avons pu établir les formules donnant le débit solide en tonnes/jour pesé dans l'air pour chacun des tronçons suivants :

Secteur MACON à VERDUN/DOUBS :

Qsolide (t/j) = 4600 . (0.006.Q"^ - 0.150)3/2

Secteur VERDUN/DOUBS à SHURRE

Qsolide (t/j) = 3300 . (0,007.Q-^^^ - 0.226)-^^^

- Secteur SEURRE à HEUILLEY

Qsolide (t/j) = 3200 . 10 . 013 .Q-^^^ - 0.226)3/2 4.2. - Estimation des transports solides

A l'aide des courbes des débits classés à MACON, LECHATELET et AUXONNE, nous allons estimer les transports solides moyens annuels en chacun de ces points.

Nous allons tout d'abord déterminer le débit liquide de début d'entraînement des matériaux pour chaque tronçon déterminé ci-dessus :

Débit moyen de début d 'entrai- [ nement des matériaux '

: Secteur MACON /VERDUN Q = 210 m3/s :

; Secteur VERDUN/sEURRE Q = 330 m3/s ,*

; Secteur SEURRE -HEUILLEY Q = 120 m3/s ; Le transport solide moyen annuel à MACON, LECHATELET et AUXONNE a été déterminé de la manière suivante :

Courbe des débits classés Q U%)

nj+i nj jours

Qo débit moyen de début d'entraînement des matériaux

Qj : débit dépassé nj jours par an

Qj+1 : débit dépassé nj + 1 jours par an

Qsolide t/j (q) : débit solide en tonnes/jour en fonction du débit liquide.

^olide"""""^^"^ =zlQsolxde ^/j [" QI ^Í+lj (nj - nj+1) Qo 10 -

Nous avons obtenu les résultats suivants en moyenne interannuelle

A MACON : ryj 55 000 t/an

A LECHATELET : 2 400 t/an rJ

A AUXONNE : rJ 11 000 t/an

La valeur obtenue à LECHATELET s'écarte notablement

des autres valeurs. Nous rappelons toutefois que ces valeurs calculées sont théoriques et supposent :

- que le débit solide n'est pas perturbé tout au long de la SAONE (extractions , débordements ) ,

- que le fond du lit est constitué d'alluvions sur une épaisseur im¬ portante (ce que nous ne connaissons pas très bien).

Enfin ces valeurs sont à prendre comme des poten¬ tialités de débit solide et ne correspondent sans doute pas à la réalité, 11

5 - DETERMINATION DES PENTES D'EQUILIBRE

La notion de pente d'équilibre exprime l'idée qu'un cours d'eau a atteint, pour des conditions hydrodynamiques données, un état de stabilité : ni creusement, ni exhaussement.

La détermination de cette pente d'équilibre suppose

- que les berges soient fixes,

- que le débit solide soit connu.

Les extractions se faisant sur l'ensemble de notre zone d'étude, nous calculerons la pente d'équilibre pour un transport solide nul.

Si nous reprenons la formule de Meyer-Peter et Muller, nous avons pour un transport solide nul : ~C = "Co soit V- h . J. 0.047 ( yi - V ) d5o

En exprimant h en fonction du débit Q par la formule de Manning-Strickler , nous obtenons l'expression de la pente d'équilibre suivante :

0.86 1. 43

' Je 0 546 . ( L ) . ^50 Q

avec Q = débit liquide à plein-bords

L = largeur du lit mineur

d^Q= diamètre moyen des sédiments. 12

L'étude hydrologique nous fournit les débits de débordement de la SAONE (temps de retour d'environ 2 ans).

Nous retiendrons :

- A l'aval de VERDUN/DOUBS : Q 1500 m3/s.

- A l'amont de VERDUN/DOUBS : Q 650 m3/s.

En reprenant les éléments granulométriques et géo¬ métriques correspondant respectivement à l'aval et à l'amont de VERDUN/DOUBS, nous obtenons les résultats suivants :

PENTE THEORIQUE D'EQUILIBRE '.

CORRESPONDANT A UN TRANSPORT SOLIDE NUL :

JAval de VERDUN/DOUBS Je = 0.01 %, ;

[ Amont de VERDUN/DOUBS Je = 0.03 7=0 ;

Les pentes d'équilibre sont inférieures aux pentes d'écoulement de la crue du 23/02/1978 (que nous supposons suivre le fond du lit) Il y aurait donc tendance au creusement du profil en long de la SAONE.

Cependant, cette évolution purement théorique ne semble pas être confirmée par les visites d 'homme s -grenouille s faites au niveau des ouvrages d'art (il n'y a pas eu d'affouillements notables de mis en évidence) .

Enfin les barrages existants sur la SAONE sont autant de points durs qui stabilisent le profil en long de la rivière et en limitent son évolution. - 13

6 - LISTE DES FIGURES

1 - Courbe granulométrique du secteur de VERDUN

2 - Courbe granulométrique du secteur de VERDUN à -ST ALBAIN

3 - Courbe granulométrique du secteur MAILLYS à VERDUN

4 - Courbe granulométrique du secteur HEUILLEY/SAONE à MAILLYS f.;xcEr-TT2:i-í.-rEr=r, Ftrx í-it^'i' X Prélèvement sur atoak

Pyovenaice : qmuqui^it kClciudtrea cu nnvnt ele I'ouvrane da Bvantui

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0,1 0,05 0.02 0.01 5f. 2,1 1h O.Sfi 0,2f. Ouverture intérieure des mailles des tamis (Tamisage) ->4-« Diamètre équivalent (S<^dimen lumétrie) ><

Limites d'Atterberg ES CchOJls CaCOs wL /P lp

^ fig. 2

SECTEUR DE VERDUN' SUR LE DOLSS A SEriOZAM-ST ALD.AIfl

Ce secteur de SAONE reçoit au Mord les apports du DOUBS.

Après les incidences, des autres rivières sont relativement peu sensibles et ce tronçon peut être considéré comme homogène.

Les alluvions présentent une granulométrie assez constante, toujours avec une forte proportion de sable 0/5, 50 à 70".

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Limitas d'Arteraarg ES ech°2? CaCOj wL

Du point de vue mécanique, les alluvions présentent un niveau

de résistance équivalent au tronçon précédent. fig.3

SECTEUR DES MAILLYS À VEREUM SUR LE DCUBS

Ce secteur de SAONE est fortement influencé par l'apport des

rivières dites des TILLES de nature calcaire.

Les alluvions présentent une granulométrie plus variable en par¬ ticulier au niveau de la proportion d'éléments entre 0,5 et 5mn.

La proportion en sable 0/5 est toujours très élevée : 45 à 70?i

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Limites d'Atterberg ES Ech02? CaCOj

," .

Du point de vue caractéristiques mécaniques, les alluvions

présentent un niveau de résistance satisfaisant, toutefois légèrement plus

faible par rapport au secteur précédent. fig. ¿i-

SECTEUR D HEUILLEY SUR SAOriE AUX MAILLYS

Cette portion de SAONE est caractérisée au Nord par l'apport de

l'CGNOil et se termine avant le débouché des TILLES.

Les alluvions présentent une granulométrie très riche en sable, 6G â 70'. en moyenne et une faible proportion de gravillons, 30':- d'éléments

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MINISTERE DE L'URBANISME LABORATOIRE REGIONAL ET DU LOGEMENT D'AUTUN CETE/ LYe

épartement Etudes et Projets vision Terrassements et Chaussées Cellule Hydraulique

ETUDE DU LIT MINEUR DE LA

SAONE

EN SAONE ET LOIRE ET EN COTE D'OR

SYNTHESE GENERALE ET CONCLUSIONS

R.150

CHASSE P.

MAZAUD C.

RIVOIRE G,

GUYON M. OCTOBRE 1983 1 -

I - PRESENTATICW DE L'ETUDE

La présente étude vient en complément de l'étude du lit mineur de la SAONE en COTE D'OR et SAONE et LOIRE réalisée par le Laboratoire Régional d'AUTUN et l'Université de Dijon pour le compre des exploitants de matériaux alluvionnaires, à la demande du Service de Navigation de LYON, gestionnaire du cours d'eau.

Le domaine étudié est constitué par le lit mineur de la SAONE depuis la limite des départements de HAUTE-SAONE et COTE-D'OR, jusqu'au PK 91 à l'amont de MACON. INTRODUCTION

L'exploitation des matériaux alluvionnaires du lit mineur de la SAONE s'est développée à partir du milieu du 19è siècle, avec l'apparition des moyens d'extraction mécaniques.

Les prélèvements se sont intensifiés à partir de 1945 en raison des besoins accrus par la reconstruction et le développement urbain à tel point qu'à l'heure actuelle on en est à se poser des questions sur l'état d'épuisement du gisement ainsi que sur les consé¬ quences des extractions quant à la stabilité du lit mineur du cours d 'eau.

Cette dernière préoccupation d'apparition récente, découle essentiellement des publications de la dernière décennie touchant les thèmes de la morphologie et de la dynamique fluviale.

En effet, l'idée suivant laquelle, le lit des cours d'eau naturel est déterminé par des lois morphologiques et non par l'ef¬ fet du hasard a largement dépassé le stade de la seule intuition depuis que les spécialistes, confrontés aux "avatars" subis par les canaux aménagés, ont dégagé des corrélations entre les caractéristiques du lit parvenu à la stabilité :

- Section, profondeur,

- Pente du profil en long,

- Nature des matériaux du lit, et caractéristiques des flux qui l'empruntent,

- Régime hydrologique et débits solides associés

A la lumière de ces résultats, les opérations de dragage en contribuant à modifier les paramètres : section, profondeur, débit solide, apparaissent comme un facteur d'évolution du profil en long et le cas échéant du tracé en plan du cours d'eau.

Il est donc légitime de se poser la question des con¬ séquences des extractions de matériaux sur la morphologie du cours d'eau et d'engager l'examen du problème dans une optique intégrant de récents concepts scientifiquement fondés. Toutefois, les limites du domaine de validité de ces concepts restant mal définies, il convient de compléter l'approche du problème par un examen des éléments susceptibles de nous indiquer les tendances d'évo¬ lution éventuelle d'un cours d'eau, témoin d' extractions d'alluvions depuis plus d'un siècle et exploité intensivement depuis près de 40 ans. De là, la démarche exposée ci-après. II - DEMARCHE

Conformément aux propositions du paragraphe précédent, la démarche mise en oeuvre comporte, au départ deux volets :

2.1. - Examen de la capacité de transport solide du cours d'eau avec détermination des pentes limites d'équilibre dans l'hypothèse où l'apport de matériaux solides venant de l'amont est tari et le cours d'eau ne dispose plus des alluvions permettant au courant en transit de se recharger sur place. Les pentes d'équilibre sont à rapprocher des pentes observées actuellement pour vérifier s'il y a lieu ou non de craindre une évolution du profil en long.

2.2. - Examen des tendances d'évolution du cours d'eau,

a) Micro-évolutions :

Les symptômes de micro-évolution seront recherchés par comparaison de relevés topographiques effectués à différentes époques, interressant le profil en long et le tracé en plan du cours d'eau. De même, on accordera une importance particulière à l'état des fondations des ouvrages de franchissement dont la position rend compte du niveau du lit mineur au moment de la construction de l'ouvrage, les désordres survenus entre temps étant parfois symptomatiques de processus d'érosion régressive ou de basculement du lit par modification des pentes d'équili¬ bre.

b) Autres symptômes

Une enquête sur l'état des berges accompagnée d'une cartographie des désordres observés peut le cas échéant nous apporter des informations à la fois sur début d'évolution à caractère général, mais aussi sur des désordres locaux occasionnés par des interventions intempestives (dont on n'a pas mesuré toute la portée au préalable).

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III - RECUEIL DES DONNEES

Les données exploitées pour les besoins de l'étude proviennent soit de l'analyse de documents disponibles dans divers services soit de l'enquête de terrain réalisée au cours de l'été 1983.

3.1. - Sources documentaires

3.1.1. - Nature des informations

.Données hydrologiques : hauteurs d'eau, débits aux stations jaugées, nécessaires pour établir une statistique des débits classés préalablement aux calculs concernant le transport solide.

.Données topographiques : - plan et profils en long témoignant de l'état de la SAONE vers le milieu du 19è siècle, et de l'état actuel,

- profils en travers établis, à l'occasion de la construction ou de la reconstruction des ponts,

- rapports des services établis lors de contrôles d'ouvrages.

3.1.2. - Origine

, Service de Navigation de LYON

-Subdivision de MACON

-Subdivision de CHALON /SAONE

-Subdvision de GRAY Direction Départementale de l'Equipement de SAONE et LOIRE et de COTE D'CR.

SNCF- Division Ouvrages d'Art Dijon.

Archives Départementales de SAONE ET LOIRE et COTE D'OR.

Services du Cadastre,

Musée DENON de CHALON SUR SAONE.

3.2. - Enquête de terrain

Réalisée avec l'appui des Subdivisions Navigation de MACON, CHALON SUR SAONE et GRAY, l'enquête de terrain a permis de dresser un inventaire des symptômes de dégradation des berges. 6 -

IV - BILAN DE L'ETUDE DU TRANSPORT SOLIDE

Il ressort de cet examen que la pente d'équilibre qui s'établirait dans le cas où le cours d'eau verrait son transport solide s'annuler serait de 1.10-5 à l'aval de VERDUN sur le DOUBS et de 3.10-5 à l'amont.

Ces pentes sont inférieures à la pente du lit actuel assimilée à la pente de la ligne d'eau de la crue du 23 Février 1978 d'où des potentialités d'évolution du lit de la SAONE vers un creusement vers l'amont à partir de points durs tels que les barrages.

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V - BILAN DE L'EXAMEN D'INDICATEURS DE L'EVOLUTION DU COURS D'EAU

5.1, -Documents graphiques

5.1.1. - Tracé en glan du cours d'eau

On a comparé le plan du cours d'eau tel qu'il résulte des documents cadastraux établis entre 1804 et 1830 environ au plan actuel représenté par les cartes IGN.

Le rapprochement ne fait pas ressortir de variations du tracé au plan, migrations de méandre, déplacements de la position des berges.

5.1.2. - Profil en long

Pour ce qui concerne le département de SAONE et LOIRE, nous avons pu retrouver un document datant de 1862 dans lequel sont consignées les altitudes du fond relevées au niveau des bornes matérialisant les P.K.

Ces altitudes sont probablement relevées dans le chenal de navigation rendant ainsi compte d'un certain état d'aménage¬ ment résultant de travaux réalisés dans les années 1840.

A l'aval de VERDUN sur le DOUBS, l'analyse fait apparaître 2 zones distinctes caractérisées par des pentes moyennes différentes :

- 3.10"^ à l'amont de la zone MACON-FLEURVILLE ,

- 6.^°~5 à l'aval jusqu'au delà de TREVOUX.

/. En ce qui concerne la section MACON-VERDUN sur le DOUBS, ces pentes sont voisines de celles du chenal de navigation tel que le représentent les levers topographiques établis vers la fin de la décennie 1970-1980.

En faisant l'hypothèse que les altitudes relevées vers 1861 sont raccordées au système de nivellement général de BOURDALOUE , on constate un abaissement général du "fil d'eau" du lit mineur, imputable très certainement aux travaux d'amélioration du tirant d'eau du chenal de navigation.

5.1.3. - Singularités signalées au voisinage des

ouvrages t^ransversaux : gonts et barrages

La recherche de sjmiptômes d'évolution du profil en long nous a conduit à nous intéresser plus spécialement aux ouvrages d'art, objet de visites régulières.

L'examen des compte-rendus de visite nous a permis de reporter pour chaque ouvrage les profils en travers, certains franchisse¬ ments ayant fait l'objet de relevés à différentes époques.

Dans l'ensemble, les visites ne font pas ressortir une situation alarmante, sjmip toma tique d'une tendance d'évolution générale même si, localement, certains désordres peuvent se manifester.

Citons par exemple, le pont de la RN 5 à AUXONNE à propos duquel un rapport de visite de 1979 signalait que des dragages ont été effectués au voisinage des appuis, ce qui a eu pour conséquence de de dégarnir de façon importante les piles.

Signalons encore pour les ponts suivants :

- UCHIZY, abaissement du fond entre 1863 et 1950,

- CHANVORT, abaissement du fond entre 1871 et 1960, (remontée depuis),

- BRAGNY, abaissement du fond entre 1935 et 1982,

- CHIVRES, abaissement du fond entre 1880 et 1979,

- SEURRE, abaissement du fond entre 1963 et 1979,

- ST USAGE, abaissement du fond entre 1878 et 1977 (remontée depuis 1955). - 9 -

Il nous paraît d'autre part, très hasardeux de tirer des conclusions sur l'évolution générale du cours d'eau à partir des seules observations effectuées au niveau des ponts, car ceux-ci, ainsi que les barrages, nous apparaissent apporter des perturbations importantes à leur aval immédiat .

Ainsi sur le profil en long général établi en 1869, d'après les relevés de 1961-1962, on relève un abaissement important du lit, pouvant atteindre 3 m sur ion linéaire de 500 m à l'aval du pont de CHAUVORT. On note des surprofondeurs caractérisant divers ouvrages transversaux :

- PONT DE CHALON SUR SAONE,

- BARRAGE DE GIGNY ( à 1 ' aval ) ,

- PONT DE TOURNUS,

- PONT DE MACON.

A l'aval de la zone d'étude, on relève des symptômes analogues au niveau des ponts suspendus de : BELLEVILLE, MONTMERLE, FRANCS, ST BERNARD, TREVOUX .

5.2. - Osbservations effectuées in situ en 1983

Tout en faisant la part de 1 ' imprécision de la cartographie des zones de perturbation, on signalera néanmoins que l'examen du plan de situation fait ressortir 70 km de berges perturbées pour un linéaire de cours d'eau d'environ 170 km.

Les origines de ces perturbations sont diverses et difficile¬ ment discernables les unes par rapport aux autres.

Les dernières crues de 1981 , 1982 et 1983 ont certainement accentuées une situation qui n'était déjà pas très bonne.

Seulement , 1 ' érosion des berges due à 1 ' effet des vitesses des courants de crues, ne semble pas être la seule explication de toutes les dégradations observées.

Nous allons expliquer les diverses causes qui nous sont apparues lors de l'enquête de terrain.

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Nous avons pu constater en plusieurs points de la SAONE, que le lit était très profond juste aux pieds des berges ; ce qui entraîne des effondrements locaux et facilite le processios d'érosion. Il nous a été indiqué à plusieurs reprises des fonds de 6 à 8 m juste aux pieds des berges . Des dragages anciens trop près des rives sont , à priori , l'explication la plus évidente de l'existence de telles fosses. Néanmoins, ces points restent , semble-t-il des zones particulières et cette explica¬ tion n'est pas la seule en effet, au droit de l'ancien PONT DE CHAUVORT à VERDUN/DOUBS le fond de la rivière aurait atteint 15 m, or aucun moyen de dragage présent sur la SAONE ne permet d'atteindre de telles profondeurs (et de loin) .

D'autres causes plus ponctuelles peuvent également entraîner des dégradations des berges. C'est le cas, par exemple, des escaliers d'accès à la SAONE qui entraîne une perturbation locale des écoulements de crue et entraîne un affouillement localisé.

Le rescindement de certains méandres comme à 1 ' amont de VERDUN/EXDUBS peut également expliquer certaines dégradations.

Il faut également rappeler que les phénomènes d'érosion dé¬ pendent également de la nature des berges : en terrain sableux les berges sont d'avantage sujettes à des érosions.

Enfin, il faut préciser que les dégradations constatées con¬ cernent aussi bien 1 ' intrados que 1 ' extrados des méandres , et que , de toute évidence, on ne peut expliquer toutes les érosions de berges par 1 ' effet des courants de crue seulement .

Nous n'avons pas parlé de l'effet du batillage sur la tenue des berges car celui-ci ne nous a pas été signalé comme important à l'heure actuelle. Il n'en sera peut-être plus de même lorsqu'il y aura de gros convois à transiter sur la SAONE. 11

VI - CONCLUSIONS

La démarche retenue pour cette étude revenait, rappelons le , à :

- d'une part, rassembler les éléments indicateurs, le cas échéant, d'une évolution d'ensemble du cours d'eau,

- d'autre part, effectuer un inventaire, de visu des symptômes té¬ moignant de désordres, certains d'origine locale, d'autres impu¬ tables à une évolution d'ensemble si tant est que celle-ci se vérifie .

Sur le premier point :

- la comparaison de la cartographie du cours d'eau à 150 ans d'intervalle, ne révèle pas d'évolution.

- les profils en long établis à 120 ans d'intervalle, concernent essentiellement le chenal de navigation et à ce titre té¬ moignent d'abord des travaux effectués pour améliorer le tirant d'eau de celui-ci. Pour autant que ces profils en long rendent compte du lit de la SAONE à l'époque où ils ont été établis, leur examen ne révèle pas de symptômes d'évolution d'ensemble de la SAONE sur le linéaire étudié. D'autre part, cet examen nous conforterait, dans l'opinion suivant laquelle, les perturbations observées localement à proximité des ouvrages transversaux : pont et barrages seraient inhérentes à la présence de l'ouvrage, leur apparition suivant de peu la construction de celui-ci, qui demeure évidemment sensible à une évolution générale du cours d'eau mais n'en n'est peut-être pas un témoin suffisamment précoce du fait que son "bruit" peut couvrir d'autres symptômes de perturbation.

Enfin, si les profils en long indiquent une certaine irrigularité du fond, ils n'en donnent qu'une image très appauvrie ainsi que nous le montrent certains relevés bathymétriques récents, embrassant le lit mineur sur toute sa largeur, et révélant à l'occasion des alternances de "mouilles" et de "maigres" qui nous paraissent susceptibles d'apporter au moins un début d'explication à nombre de symptômes de dégradation des berges identifiés au cours de l'enquête de terrain. 12

Ce sont justement ces S5nnptÔmes là, bien réels, qu'on ne peut rattacher à un processus d'évolution d'ensemble, non décelable dans l'état actuel de notre information, qui nous parais¬ sent justifier un suivi plus fin de l'état du fond du lit sur la base de levers bathymétriques s 'attachant à suivre les perturbations topographiques apportées tant par les crues que par l'activité humaine. CENTRE d'études TECHNIQUES DE L'ÉQUIPEMENT DE LYON ANNEXE 5

LABORATOIRE RÉGIONAL D'AUTUN

CAHIERS DES COUPES GÉOLOGIQUES DES SONDAGES

ET DES ESSAIS DE LABORATOIRE RÉALISÉS DANS

LE CADRE DE L'ÉTUDE

COUPES DE SONDAGES ( 1 À 80) + 5 PLANS DE SITUATION

COUPES DE SONDAGES ( 8l À 95) + 3 PLANS DE SITUATION

DOCUMENT EDITE EN NOMBRE D'EXEMPLAIRES RESTREINT,

LE DOSSIER COMPLET PEUT ETRE CONSULTE AU SERVICE GEOLOGIQUE REGIONAL BOURGOGNE

DU B, R, G, M,

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