Service Hydraulique. Associations Syndical Autorisees
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REPERTOIRERÉPERTOIRE NUMERIQUENUMÉRIQUE DEDE LALA SOUS-SÉRIESOUS-SERIE 7 S 4t4 SERVICE HYDRAULIQUE. ASSOCIATIONS SYNDICALES SYNDICAL AUTORISEES AUTORISÉES 1800 - 1940 7 S 59 FrangoiseFrançoise Réty,Rety, attacheeattachée dede conservationconservation dudu patrimoine,patrimoine, sous la direction d'Isabelled'Isabelle Vernus,Vernus, directrice desdes ArchivesArchives départementalesdepartementales dede Saône-et-LoireSaone-et-Loire ARCHIVES DEPARTEMENTALESDÉPARTEMENTALES DE SAONE-ET-LOIRESAÔNE-ET-LOIRE 2012 INTRODUCTION La sous-série 7 S concerne le service hydraulique et les associations syndicales autorisées et donc plus généralement, par opposition à la sous-série 3 S, la gestion des eaux non navigables. Les dossiers proviennent de deux entités administratives différentes, la préfecture de Saône-et-Loire, 2e division, bureaux des travaux publics (26,8 ml), et l'administration des Ponts et Chaussées de Saône-et-Loire, via le service hydraulique (6,5 ml). Si, globalement, la typologie des dossiers est la même, il est à noter que le fonds de la préfecture est beaucoup plus complet et cohérent. C'est donc ce fonds qui a été privilégié pour la conservation de certaines pièces faisant double emploi (comptabilité, arrêtés, correspondance…), les séries de dossiers chronologiques du service hydraulique, toutes affaires confondues, difficilement exploitables en l'état, ayant été éliminés. Il convient néanmoins, pour toute recherche, de consulter les deux fonds en s'aidant de l'index et de la table des matières, le fonds du service hydraulique apportant parfois plus de précisions techniques. Organisation du service hydraulique . Le service hydraulique du département de Saône-et-Loire est créé le 1 er janvier 1849 et commence réellement à fonctionner le 1 er mai 1849 1. Il s'occupe alors de la navigation de la Seille, du Doubs et de l'Arroux ; des moulins et usines sur les cours d'eau, du curage des rivières ; des travaux d'endiguement, de dessèchement ou d'assainissement ; des travaux d'irrigation ainsi que du drainage 2. Sous l'autorité de l'ingénieur en chef du département, il dépend du ministère des Travaux publics. Outre ses réorganisations internes, ce service suit également, dans ses attributions et évolutions, les changements consécutifs aux différentes lois et décrets. Par lettre du ministère des Travaux publics du 13 mai 1876, le service hydraulique et le service de la pêche précédemment confiés à un ingénieur spécial en Saône-et- Loire, sont réunis au service ordinaire du département et répartis comme suit entre les quatre arrondissements : - ingénieur de Mâcon, règlements d'eau, curage, irrigations, drainage, assainissement, endiguement, pêche des cours d'eau non navigables dans l'étendue de cet arrondissement et des cantons de Beaurepaire, Cuiseaux, Cuisery, Louhans et Montpont ; navigation, pêche et bacs sur toute la partie navigable de la Seille 3. - ingénieur de Chalon-sur-Saône, règlement d'eau, curage et pêche des cours d'eau non navigables dans l'étendue de l'arrondissement et les cantons de Montret, Pierre et Saint- Germain-du-Bois ; navigation, pêche et bacs sur toute la longueur du Doubs 2. - ingénieur d'Autun, règlement d'eau, curages… dans l'étendue de l'arrondissement. 1 Cf. : rapport de l'ingénieur en chef du 29 janvier 1850. 2 Ce service, placé sous l’autorité du service hydraulique (1855), est chargé essentiellement d’apporter son concours technique aux particuliers et d’attribuer des subventions. 3 Cette partie des dossiers se retrouve en 3 S, navigation intérieure. I - ingénieur de Charolles, règlement d'eau, curage et pêche… dans l'étendue de l'arrondissement ; navigation, pêche et bacs sur toute la partie navigable de l'Arroux 2. La circulaire du ministre des Travaux publics, en date du 28 décembre 1881, assure l'exécution du décret du 14 novembre 1881 qui fait passer le service hydraulique des attributions du ministère des Travaux publics à celles du ministère de l'Agriculture nouvellement créé. Le département des Travaux publics conserve les attributions suivantes : • Concession de prises d'eau de toute nature ) • Règlement d'eau d'usines ) • Partages d'eau ) Sur les canaux et cours d'eau du domaine public • Règlement des barrages ) • Études de distribution d'eau dans les villes et communes • Épuration d'eau d'égout • Travaux d'aménagement des eaux destinées à l'alimentation ou à l'amélioration des canaux et des cours d'eau du domaine public. Toutes les autres questions relatives au service hydraulique rentrent dans les attributions du département de l'agriculture. Les ingénieurs et conducteurs des Ponts et Chaussées spécialement attachés au service hydraulique, sont mis à disposition du ministre de l'Agriculture. Les ingénieurs des Ponts et Chaussées peuvent représenter les ministères de l'Agriculture, des Travaux publics, et de l'Intérieur. Mais le service hydraulique constitue un service distinct du service ordinaire, lors même que les deux services sont confiés à un seul ingénieur 4, cette réunion n'ayant pas un caractère organique et n'existant pas dans tous les départements. Le décret du 7 novembre 1896 place dans les attributions de l'administration des Eaux et Forêts le service de la pisciculture, ainsi que la surveillance de la pêche dans les cours d'eau non navigables ni flottables et dans les cours d'eau navigables et flottables non canalisés ; le ministère des Travaux publics conservant la surveillance, la police et l'exploitation de la pêche dans les cours d'eau navigables canalisés. La circulaire du 13 août 1903 donne les instructions relatives à l'application du décret du 27 janvier 1903, complété par l'arrêté du 28 janvier, qui transforme la direction de l'hydraulique agricole en direction de l'hydraulique et des améliorations agricoles et lui confie de nouvelles et importantes attributions. Le service de l'hydraulique, chargé de la police des eaux, des dessèchements, assainissements et améliorations agricoles permanentes diverses, continue à être assuré par le personnel ordinaire des Ponts et Chaussées. Le service des améliorations agricoles se consacre aux canaux d'irrigation et de submersion ainsi qu'aux affaires générales. Il est dirigé par des ingénieurs agronomes qui doivent remplacer progressivement le personnel de l'hydraulique payé sur des crédits du ministère de l'Agriculture et être mis, peu à peu, à la tête de circonscriptions territoriales pour y diriger les travaux d'améliorations foncières. Par décret du 8 octobre 1930, la direction générale des Eaux et Forêts du ministère de l'Agriculture, est dédoublée, les services de l'Hydraulique et du Génie rural étant institués en direction du génie rural et 4 C'est le cas de la Saône-et-Loire (cf. Annuaire de Saône-et-Loire, 1908 ). II des eaux non domaniales. Elle prend la dénomination de direction des eaux et du génie rural par décret du 9 août 1931. La circulaire du 10 novembre 1933 attribue au service d'origine l'instruction des dossiers dont l’étude a été entreprise antérieurement à cette date. Le décret du 22 mai 1937 met en application une réforme qui comporte une délimitation nouvelle des attributions du service hydraulique et du service du génie rural. Pour le premier, le personnel des Ponts et Chaussées continue à exercer, sous l'autorité du ministère de l'Agriculture, l'intégralité des attributions relatives à la police des eaux non domaniales (travaux de bon entretien, travaux usuels de curage et défense des berges, d'élargissement et redressement, les études et travaux relatifs à l'amélioration du régime de ces cours d'eau). Par ailleurs, c'est au service du Génie rural qu'incombe la gestion des eaux domaniales au sens des intérêts agricoles (irrigation, colmatage et limonage, assainissement des terres humides, épandage, aménagement des marais et contrôle des entreprises créées à ces fins). Ces attributions viennent s'ajouter à celles que ce service tenait déjà du décret du 5 avril 1903 dans le domaine de l'hydraulique. Pour la Saône-et-Loire, c’est l’arrêté du 4 février 1938 qui définit précisément les associations syndicales d’hydraulique agricoles passant sous le contrôle du Génie rural. Ces deux services sont appelés à travailler en étroite collaboration et à coordonner leurs activités respectives. Evolution de la réglementation. Les curages furent réglementés par le décret du 12 août 1790, l'arrêté du Directoire du 19 ventôse an VI puis par la loi du 14 floréal an XI abrogée par celle du 8 avril 1898 sur le régime des eaux. L'article 19 de cette dernière loi est ainsi conçu : il est pourvu au curage des cours d'eau non navigables et à l'entretien des ouvrages qui s'y rattachent de la manière prescrite par les anciens règlements ou d'après les usages locaux. Les préfets sont chargés sous l'autorité du ministre compétent de prendre les dispositions nécessaires pour l'exécution de ces règlements ou usages . Les concessions d'usines et moulins sont régies par l'arrêté du Directoire du 19 ventôse an VI : toute demande de construction de moulin nécessite une autorisation gouvernementale (par décret ou ordonnance royale) adoptée après examen par le préfet et les ingénieurs des services des Ponts et Chaussées à l'échelon local et par le directeur général des Ponts et Chaussées, à l'échelon central. La circulaire du 23 octobre 1851 donne des instructions précises pour le règlement des usines sur cours d'eau. Le décret du 25 mars 1852 délègue au préfet le droit de statuer sur la majeure partie des affaires relatives aux établissements sur les cours d'eau. Mais le droit des riverains étant formellement inscrit dans le code Napoléon 5, l'administration préfectorale ne peut intervenir dans les nombreux conflits qui existent entre riverains et usiniers (ces derniers accusant souvent les premiers de détourner les eaux pour irriguer leur culture et par la même de les contraindre au chômage). Ces litiges ne peuvent être tranchés que par des tribunaux si les parties en présence le souhaitent.