Juin 2015 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain.

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Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain.

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4 Fondation pour l’innovation politique

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5 6 Résumé

En , la primaire est née à gauche, et c’est celle du PS qui sert désormais de modèle parce que la plus achevée, celle de 2011, a permis de désigner sans heurt un futur président. Sur les modalités, l’UMP n’a pas cherché à innover. Au-delà des clivages politiques, faut-il en conclure que, face aux mêmes obstacles et aux mêmes enjeux, les grands partis de gouvernement sont contraints aux mêmes choix ? Mieux, faut-il croire que ces mêmes choix produisent les mêmes effets sur les acteurs de cette compétition ? L’exercice qui a permis à François Hollande d’être désigné comme candidat du PS a été un laboratoire. À travers lui, on observe pourtant un profond décalage entre ce qui avait été imaginé et ce qui s’est réellement passé, aussi bien dans la campagne interne que dans le mode de gouvernance qui en a résulté. Primaire rêvée, primaire réelle ? Primaire initiale, primaire de toujours ? Ce mode de sélection repose sur des lois assez simples, dont la plus essentielle est celle du nombre. Il n’y a pas de primaire réussie hors de la mobilisation la plus large possible. Mais, en même temps, cet effet de masse bouscule le mode d’animation des partis, la mise en scène des ambitions rivales et, d’une certaine façon, les rapports de force qui en découlent au sein de l’exécutif. En ce sens, la primaire contribue à dessiner le nouveau visage de la Ve République. Elle célèbre l’ultime ingérence du libéralisme culturel dans un système fondé sur la promotion de l’autorité.

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François Bazin Journaliste indépendant, responsable du blog lirelasuite-francoisbazin.fr

Les institutions de la Ve République ont une histoire. Ses fondations ont été posées en 1958, puis renforcées en 1962 avec l’élection du président de la République au suffrage universel. Validé par référendum, ce bloc initial est l’œuvre, pour l’essentiel, du pouvoir gaulliste. Il dessine, à ce titre, une conception de l’autorité dont certains, à chaud, ont pu contester le caractère républicain. Pour le dire autrement, la Ve République, dès l’origine, penchait à droite. Il a fallu attendre plusieurs décennies pour que cet édifice soit modifié, corrigé ou rééquilibré. En acceptant et, surtout, en codifiant les règles d’une cohabitation durable, entre 1986 et 1988, François Mitterrand a introduit une manière de droit coutumier dans un système institutionnel qu’il avait longtemps contesté. En 2002, c’est par référendum, sous l’impulsion décisive du Premier ministre de l’époque, , que le quinquennat, bientôt suivi par l’inversion du calendrier électoral, est venu renforcer le caractère présidentiel de la Ve République. À deux reprises, des codicilles ont donc été introduits par la gauche, comme si la correction d’un texte qui, à l’origine, échappait à sa tradition lui avait été réservée par les circonstances et l’histoire. On a longtemps estimé que ces retouches étaient des remords, au sens pictural du terme. Faute de pouvoir imposer une nouvelle République, la gauche – celle, du moins, qui aspire à gouverner – aurait été contrainte d’habiller son ralliement par des réformes qui, sans être marginales, n’auraient fait que

9 10 fondapol | l’innovation politique ne peut, demain, quesegénéraliser. Lagauche, socialisteou écologiste, l’a et globalàlafois, échappantdecefaitàlaseuleloidespartis : cetteprocédure d’ailleurs qu’il faille considérer la primaire commeunphénomène particulier V renouvelée, hors dessentiersplébiscitairesvoulusparlefondateur dela présidentiel durégimeous’ildébouchera, cettefois-ci, surunedémocratie renforcera, commetousceuxinitiésavant luiparlagauche, lecaractère Il estencoretroptôtpoursavoirsicemouvement, quinefaitquecommencer, la primaire, auminimum, faitbougerleslignes. fait roi. Dansl’articulationentregouvernants, partispolitiquesetcitoyens, des rapportsoriginauxentreceluiquiprésideetceuxprétendent l’avoir dessinent progressivementdesparcourspolitiquesnouveaux et, aveceux, s’instaurent, les réflexes qui s’installent, lesrôles qui s’expérimentent le fonctionnement régulier despouvoirspublics, mais les habitudes qui du gouvernement. Tout celanemodifieenrienlestextesquiencadrent on avucombienlaprimairepesaitdanslesrapportsdeforcesausein Déjà, avecFrançoisHollande, premierprésidentissudecetteprocédure, lecture desinstitutions. exerceront lesplushautesresponsabilitésàlatêtedel’État, etdoncsurleur de l’exécutif. Inévitablement, elleinfluerasurleprofildeceuxqui, demain, V l’élection du président de la République au suffrage universelachangéla habituel. Telle n’estpaslathèsequel’ondéfendraici. Demêmeque institutionnelles envigueurqu’iln’influeriensurleurfonctionnement sélection descandidatsàlaprésidentielleestcepointextérieurauxrègles que parcapillarité. Onpourraitmêmedéfendrel’idéequecemodede pour l’instant, à l’appréciation des seules forces partisanes et ne progresse aucun textelégislatif. Ellenerépondàaucunimpératiflégal. Elleestlaissée, ne découled’aucuneinterprétationconstitutionnelle. Ellen’estencadréepar La primaire, plusencorequelacohabitation, relèvedudroitcoutumier. Elle une véritédémocratiquetroplongtempsmalmenéeàleurgoût. l’instar d’, à une République, sixième du nom, rendue à gauche, sousl’impulsionderesponsablespolitiquessouventfavorables, à aujourd’hui lemouvementenfaveurdesprimairesqui, enFrance, estnéà C’est àlalumièredecesexpérimentationsparadoxalesqu’ilfautexaminer dans lemêmesensquiestprécisémentl’inversedeceluiqu’ilsprétendaient. constant d’unmalfrançaisnommébonapartisme, auraientainsipoussé farouche du« renforcer lalogiquedestextesexistants. FrançoisMitterrand, contempteur e e République. Pourlemoment, uneseulechoseestsûreetqui explique République. République, laprimairemodifielemodedesélectiondesfuturschefs coup d’Étatpermanent », etLionelJospin, adversaire rénové, dumoinsmodifiéenprofondeur. qu’on l’observedeprès, commelelaboratoire d’unsystèmepolitiquesinon à suivre. Saforceestd’avoireulieu. Niplusnimoins. C’estcequijustifie au-delà detouteespéranceetquis’installe, deceseulfait, commeunmodèle estuneexpériencequivientdeloin, quiaréussi que laprimairede 2011 celles quiavaientétéleplusfinementpenséesparleursbénéficiaires. Reste les plus fortes etsurtoutles plus riches, en politique, ne sont pas forcément adapté. À traverscetépisode, onvérifie, une fois encore, que lesinnovations pour lasuite. Ilenautilisélesressourcesminima. Commetoujours, ils’est affrontée commeonfranchitunobstacleetnonpointd’appui vous. PourFrançoisHollande, laprimairefutd’abordunecontrainte. Ill’a un adversaire, Dominique Strauss-Kahn, qui ne fut pas présent à ce rendez- de sélection. Ilauraitaiméqu’ilsoitmoinstardif. Ils’yétaitpréparécontre principal intéressé, entoutcas, n’étaitpasunchaudpartisandecemode 2012. Le 2011etl’électiondeFrançoisHollandele6 mai 9 et16 octobre n’est peut-êtrepasaussifortqu’onleprétendparfoisentrelaprimairedes Ce doublemouvementacecid’assezfarcequ’àyregarderdeprès, lelien combien étrangeràl’espritdesophistication. vraiment, soitqu’ilsn’aientpasencorecomprislesvraiesloisd’unscrutinô leur donnait le vertige, soit que ses effets ne soient pas ceux qu’ils espéraient Un peucommesilarudesimplicitédumécanismequ’ilsontmisenplace mériterait d’êtreperfectionnéeouadaptéeàdenouvellescirconstances célèbrent cetteinnovationàlongueurderapports, toutenexpliquantqu’elle les règlesetrites, tandisqu’àgauche, ceuxquienontétélesinspirateurs droite, encontestaientleprincipereprennentaujourd’hui, audétailprès, assez paradoxalsurlesnouveauxacteursdecettecompétition:ceuxqui, à raison, pourl’undessésamesdelavictoirepossible. Avec d’ailleursuneffet expérimenté danssaformulelapluspurequ’ilpassedésormais, àtortou Et puis, surtout, ilatellementbienfonctionnélapremièrefoisqu’ilété esttroppuissantpourqued’autrespuissentluirésister.des sympathisants – actionné parteloutel, del’appelaupeuple leressortdelaprimaire– celui des réticencesquicontinuentàs’exprimerdanssesrangs. Unefoisqu’ilaété inscrite danssesstatuts. Ladroiterépublicainen’apuyéchapper, endépit maires :etsic’était àrefaire 1. Voir àce sujet Alain Bergounioux, Anne-Lorraine Bujon, M maires-et-si-c-tait-refaire). ? »,note Terra N ova du 25 avril 2015 (consultable sur www.tnova.fr/note/pri - ichel Balinski, R ida Laraki etThierry P ech., «P ri- 1 . 11 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 12 fondapol | l’innovation politique pour la présidentielle prévue en 1995 n’est porté par aucun des prétendants pour laprésidentielleprévueen 1995n’estportéparaucundesprétendants digne de ce nom. Mais, là encore, le débat autour d’une éventuelle primaire rouvre, dumême coup, laquestiondesélection d’unnouveauleader La retraitedeFrançoisMitterrand refermeàgaucheuneparenthèseet Autant direquelaprimairerelèvealorsplutôtdufolklore. unité sansattenteràsongoûtdeladiversitéetdémocratie directe. militante, delafamilleécologiste, quiy voit une manière de construire son que commeobjectifdemobilisation. Elle restel’apanage, soussaforme absente del’imaginairesocialiste, aussibiencommeprocédured’arbitrage la compétitionprésidentielle. Duranttoutes cesannées, laprimairereste la capacitépolitiquedereprésenter, directementouindirectement, lePSdans carrière aulongcours, FrançoisMitterrand nes’estvucontestéparlessiens (1979). Maisjamais, jusqu’àlafindesonsecondseptennatquireferme sa vue, futunesortederépliqueceluiMetz lecongrèsdeRennes (1990) contesté, ycomprislorsquel’intéressésiégeaitàl’Élysée. Decepointde Les annéesMitterrandontétécellesd’unlongleadership, quiaétéparfois en manifestaitégalementl’intention. Cequifutlecas. l’investiture desonpartiàlaprésidentielledèslorsquelepremiersecrétaire avait prisl’engagement, quepersonneneluidemandait, denepasbriguer du congrèsdeMetz, lorsqueMichelRocard, défaitparFrançoisMitterrand, fut fait. l’affaireavaitétéréglée, En 1981, deuxans plus tôt, danslecadre et radicauxdontilentendaitobtenirlesoutiendèspremiertour. Cequi PS dontilétaitalorslepremiersecrétaire, maischezlesalliéscommunistes « en avoir besoin. l’ambition de François Mitterrand était d’être le En 1974, Non pasqu’ils’ensoitméfiéparprincipe, maisparcequ’iljugeaitnepas Le PSd’Épinayavaitretenul’idéedelaprimairesansjamaisl’appliquer. a longtempscheminépardesvoiesdétournées. ont théorisélesobjectifsavantd’encodifierrègles. Àgauche, laprimaire choix ducandidatàl’électionprésidentiellenesontpasceuxqui, ensuite, en Ceux qui, àtâtons, ontétélespremiersàexpérimenterlaprimairepourle candidat commun 1. Feu surl 1.1. Le des temps innocents » delagauche. Sonproblèmen’étaitdoncpasdansce e quartier général !

du parti. la ligne de départ et qui ne bénéficiait pasdel’appuiexplicite de l’appareil d’ailleurs d’unepersonnalitéqui, comme en1995, n’étaitpasattenduesur fonction descirconstances, loindetoutcalcul desesorganisateurs. Au profit principe etsonformat, laprimairesocialiste, unefoisencore, avancedoncen lors deladésignationducandidatpourprésidentiellede 2007. Dansson base militanteduPSsansqu’ilsoitquestiond’enfaireune armedecombat l’envol deSégolèneRoyal, dansleseulobjectif derevivifieretd’élargirla d’une initiativedeJackLang, reprisepar FrançoisHollande, avantmême pas étédictéparunsoucid’élargissementducorpsélectoral. Ilrésulte –n’a euros 20 nouveaux adhérents, détenteursd’unecarte àbasprix– Même lechoix, ôcombiensymbolique, d’ouvrircette procédure àde alternative. attendue, nithéorisée. C’estunpis-allerauquelonseralliefautedesolution autrement qu’un au soir, et que le premier secrétaire, François Hollande, peine às’imposer Jospin acontinuéàplanersurlePS, malgrésesengagementsdu21 avril nouvelle évidence, c’estqueduranttoutecettepériodel’ombredeLionel personne s’enoffusque. Silaquestion ressurgit, cinqansplustard, avec une à lasacraliser. la procéduredesprimairesestescamotéesansque En 2002, esttelquecetterévélationquilesertneconduitpaspourautant en est – devant leslogiquesd’opinion. departis’il Leprofilduvainqueur– homme que, dansunecompétitiondecetype, leslogiquesd’appareils’effacent campagne ultracourte, pasdedébats…D’emblée, onobservenéanmoins uneoffreaminima,a étéimproviséetmêmed’ailleursunpeubricolé : une 1988, marquesansdouteuntournantdanslavieduparti. Maiscetournant le premiersecrétaireenplaceetceluiquiexerçacettefonctionde1981à donc une innovationaccidentelle. La primaire, réservée auxmilitants, entre L’affrontement entreHenriEmmanuellietLionelJospin, début1995, est mais qu’unefoisencorepersonnen’avaitprévud’appliquer. appliquer une règle de désignation qui figurait dans son arsenal statutaire, c’est levidefaceàunedéfaitedésormaisinéluctablequiconduitPS recherchent l’évidence. Quandlepremierchuteetquesecondsedérobe, même parti, nes’inscriventdanscettelogique. L’un etl’autre, àleurfaçon, ni JacquesDelors, élevéparlasuiteaurangde« socialistes. NiMichelRocard, sacréuntemps, « primus interpares. Laprimaire, unefoisencore, n’est ni candidat naturel candidat surnaturel » duPS, » du » du 13 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 14 fondapol | l’innovation politique avancer, ilsontchoisi de taperfort en faisantd’abord les extérieurs. La pluie, ontouvert desoptionsqui, pourlaplupart, sontdesfauxnez. Pour guère laisserd’échappatoire. Lesauteurs, quinesont pas nésdeladernière frontale. Sans êtrecléen main, elle est suffisamment charpentéepour ne procédure neutreouunecontrainteacceptéefautedemieux. L’offensive est Pour lapremièrefoisdansl’histoireduPS, laprimairecesseainsid’êtreune l’Élysée etd’yréussirdemanièredurable. moderne etefficient, apte, àcedoubletitre, àconduirel’undessiensjusqu’à obligé pourfaireentrerlagauchedansunenouvelleère, celled’unparti fondé surlaproportionnelledescourants, est àleursyeuxlepointdepassage conception révoluedupartid’avant-gardeetàunmodede fonctionnement rénover, ilfautl’ouvrir. CQFD. Laprimaire, parcequ’ellecontrevientàune ;pourle avec lacréativité. Pourchangerlagauche, ilfautrénoverlePS leadership estaussicelleduréarmementintellectuel. Lalégitimitévadepair Pour OlivierFerrandetDuhamel, toutsetient. Laquestiondu point d’endéconnecterlesenjeuxrespectifs. le dernierépisoded’unprocessustoutentierconcentrésurlavieduparti, au est lamèredesbatailles, ilfautcesserdecroirequ’onpuisselatraitercomme justifie l’angled’attaquechoisipar Terra Nova : dèslorsquela présidentielle l’en empêchent. Derrièrecediagnosticimplacable, ilyenaunautrequi plus réfléchir. Siellenesaitplusréfléchir, c’estquesesprocéduresinternes imperdables, c’estqu’elleestépuisée. Sielleestépuisée, c’estqu’ellenesait vient deperdrecoupsurdeuxélectionsprésidentiellesqu’ellepensait Rocard etanciendéputéeuropéen, adesalluresdemanifeste. Silagauche Jospin, etd’OlivierDuhamel, politologuereconnu, longtempsprochede La noted’OlivierFerrand, fondateurde Terra Novaetanciendelamaison chaotique, dominéeparlaméfianceetl’improvisation. cinglant deSégolèneRoyalàlaprésidentielle2007, aprèsunecampagne jugé sclérosé. 2002etl’échec Entoiledefond, ilyaledésastredu21 avril directe duPSetsonobjectifaffichéestdebousculerlaréflexiond’unparti six mois auparavant. Ses financements lemettent à l’abri detouteinfluence intellectuels oud’anciens des cabinets ministériels. Terra Nova a été fondé de pouvoirouresponsabilité. Cesontessentiellementdeschercheurs, des pour laplupartsontmembresduPSmaisquin’yoccupentaucuneposition tank, quisedit« Nova publie, unenoteintitulée« sous la plume d’Olivier Ferrand et Olivier Duhamel, En août 2008, Terra progressiste 1.2. Le des temps dynamiteurs », estanimépardeshommesetfemmesqui Pour uneprimaireàlafrançaise ». Cethink la date du scrutin et l’on remarque d’emblée que les favoris – Dominique la dateduscrutinetl’onremarque d’embléequelesfavoris– Dominique ses principauxdirigeantsn’est pasanecdotique. Ilporteessentiellement sur de rigueurchezlescaciques de l’appareil. Ledébatquisepoursuitentre qui leplébiscitent. Désormais, l’affaireestpliée, même silescepticismeest par lapremièresecrétaire, ilestplacéillico entrelesmainsdesmilitants Duhamel s’estintroduitjusqu’aucœurduparti. Soutenu, danssonprincipe, enunan, leprojetFerrand- de toutessespromesses, primairecomprise : 2009, lerespect en poche, Arnaud Montebourgluiimpose, durantl’été Elle penchepourlasuppressionducumuldesmandats. Lettrededémission tout cequipeutrétablirdesliensdeconfianceaveclabase militanteduPS. Après ledésastre des électionseuropéennes, lapremièresecrétairerecherche Pour durer, Martine Aubry doitréaffirmersanscesseunelégitimitécontestée. faiblesse desautres. de larénovationduparti. Saforce, commetoujours, vaêtredejouerla est l’und’eux, etnonlemoindre. Ilestnommésecrétairenationalchargé broc. Pours’installeràSolférino, elleabesoind’alliés. Arnaud Montebourg nouvelle première secrétaire a été mal élue. Samajorité est de bricet de Martine Aubry s’affichesurlamêmeligne. Maisl’essentieln’estpaslà. La à la systématisation des primaires ouvertes au-delà des rangs militants. Royal àPierreMoscovicienpassantparManuel Valls, sedéclarentfavorables 2008, leurenoffrel’occasion. Plusieursresponsablesduparti, de Ségolène même du PS, pour avancer plus en avant. Le congrès deReims, ennovembre dynamiteros de Terra Novavontavoirbesoindetrouverdesalliés, ausein Passé letempsdespremièresoffensivesquiontpopulariséleurprojet, les scène française, fontencorerêver. Onesten 2008… en ItalieetmêmeduPasokGrèce. Cesontlàdesexemplesqui, surla celle deBarackObamaauxÉtats-UnismaisaussiduPartidémocrate telle ou telle écurie. L’histoire qu’ils racontent est une terrain dupragmatismesansqu’ilsoitpossibledelesaccuserroulerpour relais médiatiques. Ilsadoptentlaposturedel’expertise, quilesplacesurle compte del’accueilquileurserafait. Ilsjouentàlafoissurl’opinionetses Duhamel ontprévud’avancerparnotesetlivressuccessifs, quitiennent Pour convaincreetpopulariserleurprojet, OlivierFerrandet son championàlaprésidentielle. plus largepossiblequifassedupeupledegauchelepromoteurexclusif laprimaire de puredénonciation. Ilreposesurunepropositionsimple : appels, tribunes, tout y passe. Pour cette fois, cependant, le discours n’est pas opération dirigée, pourl’essentiel, contrel’appareilhonniduPS. Sondages, presse degauche– Libération, – est associée à une estassociéeàune Le Nouvel Observateur – qui est success story qui est 15 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 16 fondapol | l’innovation politique avance etonvoit. « prétendent, lesartificiersdelaprimairesontbiendesbonapartistes : sympathisants, ouvrelavoiedetouslespossibles. Encesensetquoiqu’ils victoire d’unsocialisteen 2012, dèslorsqu’ilauraétéchoisiparlecorpsdes gagne enexterne. Ellereposesurl’idée, sommetouteassezsimple, quela la foistactiqueetcirconstancielle. Elleviselemouvementeninterneetla le ralliementsansfardduPSauxinstitutionsexistantes. Leurallianceestà VI de lasuite :l’unestimequeprimaireestunpasdécisifsurlechemin changer lanatureduparti. Ilsn’ontpaspourautantlamêmeconception pour laprésidentielle, dèslorsqu’elleestouverteauxsympathisants, va Olivier Duhamel, se veulent rénovateurs. Tous estiment que la primaire, Arnaud Montebourg, ouàlamargedusystème, telsOlivierFerrandet des idéesclairesetunprojetficelé. Ceux-là, qu’ilssoientdanslaplace, tel secrétaire, dans une fuite en avant où les vainqueurs sont ceux qui ont Elle tiresaforcedescirconstancesetdumanquedelégitimitélapremière La primaire, tellequ’elles’imposeauPS, estdonclefruitd’unBlitzkrieg. organisé auplustôt. aimeraientqu’ilsoit Hollande, aupremierchef – les outsiders– François –leveulentplustardifpossible, alors que Strauss-Kahn, notamment e République, tandisquelesdeuxautrespensentqu’ellesigne, aucontraire, » On On nouvelle « par ceux qui, telJacques Attali, voientdans cette procédure complexe une provisoires delatraditionmilitante, etlesinquiétudesmanifestées, icioulà, des doutes exprimés par Bertrand Delanoë et François Hollande, gardiens des votants). En dépit prononcés en sa faveur à une large majorité (77 % plus tard, lorsd’uneConventionnationaleaprèsquelesmilitantssesont désormais codifiéepourlongtemps. se sontinstalléslesrègles, lesritesetrôlesd’uneprocéduredesélection desvoix). C’estdansceprocessusendeuxtempsque sa victoire(56,57 % vainqueur enraisondunombredesvotants(2,9 millions) etdel’ampleur François HollandeetMartine Aubry, dontlepremiersortdoublement Strauss-Kahn. suivant, Elles’achèvele16 octobre dansunface-à-faceentre conditions inattenduesliéesauforfaitdufavoridessondages, Dominique 2011, dansdes rouages. Lacampagneproprementditedébutefinjuin an avantqu’ellesoitexpérimentée, elleestdéjàprêtedanssesprincipaux rivales, lamécaniquedesprimairess’estinstalléedanstempsrecords. Un devant lebureaunationalduparti, le1 principaux leaders. Lerapportfinal, présentépar ArnaudMontebourg, dans lecadred’unecommissionduPSréunissantlesreprésentantsdeses Dans ledétaildesonorganisationconcrète, laprimaireaétémiseaupoint être choisi, enfindeparcours, justeavant ques’ouvrelacompétition dont durée, lesconditions desaproprecandidatureàlaprésidentielleoudevait-il compétition devait-ilêtresacré leaderdupartichargédepréparer, surla ?Levainqueur decette la primaireendébutou findelégislature Le premierdecesarbitrages coulaitenfaitdesource. Fallait-ilorganiser effets attendusparceuxquil’avaientimaginée. dans sonprincipe, asurtoutétéjugéeviable, réalisteetapteàproduireles le fruitd’unprocessusdedécantationautermeduquellaprimaire, acceptée mécanismes qu’ilsinstallentsontd’unenaturecomparable. Ilssontpourtant s’emboîtent touslestroisfortétroitement. Lalogiquequilessous-tendet Montebourg etlerèglementfinalementvotéparlesmilitants socialistes Le projetinitialde Terra Nova, celuiquedéfendraensuite Arnaud machine àperdre 2.1. Arb 2. L’expérien itrages etc » tout juste bonne à exacerber des ambitions » toutjustebonneàexacerberdesambitions

ce in vivo er juin2010, estvalidé, unmois ompromis

17 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 18 fondapol | l’innovation politique issus d’aumoinsquatrerégions. desmaires devillesplus100 000 habitants quatre régions, ou5 % conseillers générauxourégionaux issusd’aumoinsdixdépartementsou %des %desparlementairessocialistes, 5 du PSou, alternativement, 5 desmembresduconseilnational 5 % soutien dansuncheptelcomparable : ou élus locaux, les postulants à la primaire devront donc trouver leur lot de candidats àlaprésidentielledoiventêtreparrainéspar500 parlementaires modèle françaisquis’estimposécommeréférenceunique. Demêmequeles Kouchner – « même qu’ilpuissefavoriserlacandidaturedepersonnalités, commeBernard en l’occurrence, àdesgouverneursla française. Terra Novaimaginait du moinsétrangersà l’appareil duPS, tels de grandséluslocauxassimilés, objectif affichédepermettrel’entréeenlicecandidats, sinoninconnus, candidatures. Carlemodèlecalquésurla pratiqueaméricaineavaitpour la primaireréglaientdumêmecoupquestioncrucialefiltragedes rapports quil’évoquaient, pourlaforme. Enl’écartant, lesingénieurs de proprement dite, estampillée V éloignait laprimairedesonvraimodèle, c’est-à-diredelaprésidentielle ambitions. Maiscetteprocédurecomplexe, étrangèreàlatraditionfrançaise, réputation, detesterprogressivementl’écholeurprojetetl’impactleurs permettant aux divers candidats, quels que soient leur statut ou leur un processusdesélectionaulongcours, scandépardesscrutinsrégionaux, Nova et Arnaud Montebourg : copiéesurlemodèleaméricain, elleproposait À partir de là tombait du même coup une autre option évoquée par Terra lui ressemblerauplusprès. round interne, enquelquesorte, quipourêtrecomprisdesélecteursdevait être un décalque en réduction de la compétition principale. Un premier qui s’imposaitnaturellementadéterminétoutelasuite. Laprimaireallait primaire socialistes’estcaléesurlecalendrierdelaprésidentielle. Cechoix et2007ontservideréférences. D’emblée,loi. la Lesexpériencesde 1995 était inévitablequ’ilsoittranchéautrement. L’urgence, enlamatière, afait il ansavantlaprésidentiellede2012 –, laquelle cedébataétéposé– deux il asuscitédetensionsdansl’histoirerécenteduparti. Mais, vuladateà le premiersecrétaireetcandidatàlaprésidentielle, dontonsaitcombien enfin, l’avantagedenepascompliqueràl’excèslepartagedesrôlesentre des institutionsqu’enthéorielePSatoujoursdéfendue. Elleprésentait, pratiques desdémocratiesdumêmenometquirépondaitsurtoutàlalecture Terra Nova, donnaitàcetteopérationuntourparlementaire, conformeaux il allaitêtrelechampion?Lapremièreoption, évoquéedanslerapportde avant qu’ilnetrahisse e République. Elle n’a pas vécu au-delà des Ellen’apasvécuau-delàdes République. » (sic). Mais, unefoisencore, c’estle au filtrageimposéauxprétendants estampilléssocialistes. Cestatutspécial fallait toutefoisqu’ilspuissent yêtreadmisintuitupersonæ, sansêtresoumis toute cetteprocédure. Pourqu’ilsentrentdanslapartie, initiéeparlePS, il disponibilité endéposantune propositiondeloidonnantuntourlégalà Baylet etRoger-Gérard Schwartzenberg, avaientmontré, enleurtemps, leur que radical. Lesprincipauxdirigeantsdu PRG, parlavoiedeJean-Michel la stratégieisolationnistedesécologistesetcommunistes, nepouvaitêtre primaire socialisteestdevenueune« plus celled’unesimplecompétitioninterne ? C’estdanscesconditionsquela chacun etlerassemblementdetousdèslorsquelaprocédure choisien’était pouvait résoudrecettecontradictionenpermettantàlafois lavisibilitéde des primaires, ouvertàd’autrespartis que celuiquienétaitl’initiateur, la V dès lorsqu’ilrenonceàdéfendresescouleurs dans la compétition reine de communistes ou radicaux, qu’un parti digne de ce nom ne peut tenir son rang mémoire socialiste, aveccettedifficulté, découverteaprèscoupparlesalliés puisen 1974, n’ajamaiscessédetravaillerla François Mitterranden 1965 le désastre que l’on sait. L’idée de la candidature commune, portée par le souvenirdu21 avril 2002etdecettedispersionl’offrequiavaitproduit gauche enmodifiant, àterme, sesfrontièrespartisanesavec, entoiledefond, prétendait changerlePS. Elleavaitégalementpourobjectifdechangerla répondait àuneautrelogique. Laprocédurequ’ilsavaientimaginée organisateurs delaprimaireonttoutefoisintroduituneexceptionqui Dans ce processus de sélection calqué sur celui de la présidentielle, les en raisondesonparcoursatypique. parti, militantdelonguedatemaisguèreimplantéchezlescadresetélus mutualiste, etqu’iln’apasétéloind’écarterManuel Valls, jeunepoussedu Christian Pierret, ancienministre, etDanielLe Scornet, issudumouvement qu’il alaissésurlecarreaudeuxprétendantspeuconnusdugrandpublic, qu’on élargisseaussiceluidesparrainsdansunfiltragedontonretiendra prévoyait d’ouvrirlaprimaireau-delàdescerclesmilitants, ilétaitlogique de JackLangdanscettechasseinédite. Dèslorsque, cinqansplustard, on après lerenoncementdeFrançoisHollandeetLionelJospinl’échec que trois, Ségolène Royal, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, l’offre enmultipliantlesparrainages. Finalement, ilsnefurentd’ailleurs nombre maximum, àconditionqu’aucundespostulantsnevienneassécher des membresduconseilnational, cequi, mécaniquement, limitaitàsixleur la matière. En 2006, lescandidatsdevaientêtresoutenusparaumoins15 % Plus quelalisteexactedesparrainspotentiels, c’estlestockquicompteen e République. Orl’exempleitalienn’avait-il pasmontréqueleprocessus citoyenne ». Lecomparse, vu 19 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 20 fondapol | l’innovation politique même quel’ontombe toujours là oùl’on penche, la logique decette élection pas l’intentioninitialedetous ceuxquienfurentlespromoteursmais, de présidentielle, connues et reconnues par les électeurs. Telle n’était sans doute aussi, onretrouve cettevolontédefairecollerlaprimaireauxrègles dela introduit uneinnovationmajeuredansl’organisationdesscrutins duPS. Là faire respecterl’égalitéentrelescandidatsetlacorrectionde leursdébats, a Ce Conseilconstitutionneldelaprimaire, dotédepouvoirsélargispour déroulement delacampagneetduscrutinparticipait mêmeintention. La miseenplaced’uneautoritéindépendantechargéede veilleraubon de préinscription. en préfecture, sanslesquellesauraitéténécessaire unmécanismecomplexe les rites, enappelaituneautre, vial’utilisationdeslistesofficielles, fournies les finalistes, àl’arrivée, ne pouvaientêtrequedeux. Cettesécurisation, via traditionnels (mairies, écoles…), selonunmodedescrutinàdeuxtoursoù choix delesfairevoter, autantquefairesepeut, danslesbureauxdevotes du scrutin, viennetroublerleshabitudesdesélecteurs. D’où, également, le de fiabilité. Pardésir, aussietsurtout, nerienfairequi, danslasymbolique les mécaniciensduPSavantd’êtreabandonnéepourdesraisonsdecoûtet servi àdésignerEvaJoly, justeavantl’été2011, futexploréeunmomentpar dernière méthode, utiliséeparles Verts lorsdelaprimairemilitantequiavait et signatured’unefeuilled’émargement, etnonvoteélectronique. Cette :votesecretparbulletins aprèspassagedansl’isoloir scrutin présidentiel que la primaireestvenuecoller, au plusprès, des règles en vigueurlors du Sans douteest-ceenfindanslesmodalitéspratiquesdesonorganisation de laRépublique ». puisqu’elle renvoyait, sansplusdeprécisions, aux« 1 euro symbolique, designerunecharteauxcontoursparticulièrementlarges l’ouverture duscrutinàl’ensembledeceuxquiacceptaient, outredeverser de touslespromoteurslaprimaire. Enfin,à ilconduisaittoutdroit soit pasréservéauxseulsmilitantsduPS. Cequiétaitl’intentionpremière l’occasion delaprésidentielle. Iljustifiaitsurtoutquelecorpsélectoralne traditionnellement, émergent au centre gauche de l’échiquier politique à les conditionsdelacampagne. Ilbloquaitdefacto touteslesambitionsqui, a davantage changé l’image de la compétition que bouleversé en profondeur coup, demontrerlesmultiplesfonctionsprêtéesauprocessusprimaires. Il parfaire lerassemblementespéréparlesdirigeantssocialisteset, dumême Ce petitarrangemententrealliésn’avaitpasd’autremotivationquede qu’il enaofficiellementexpriméledésir, enjuillet2011. a permisauprésidentduPRG, désignéparsespairs, deconcourir, dèslors valeurs de la gauche et valeurs delagaucheet

ouvertement boutiquiers. donner lesentimentsinondebriser, dumoinsdelefreinerpardesréflexes avait faitnaîtredansl’opinionunélantroppuissantpour qu’ilspuissent qu’ils avaient touscompris, bongré malgré, quela procédure desprimaires qui futlebutrecherché, dudébutàlafin, parlesdirigeantsduPSdèslors ni-ni trèssocialisteavaitentoutcasl’avantageden’humilierpersonne. Ce candidat, Ce nitropprès, pourluilaisserlesoinderetrouversonsouffle ? ne devait-elle pas avoir lieu ni trop loin avant elle, pour ne pas épuiser le Pour s’installer, telunpremierroundavantlaprésidentielle, laprimaire du bonvieuxprincipequiveutqu’unepoiresoittoujourscoupéeendeux. close mi-octobre, selondesmodalitésfixéesdèsl’annéeprécédente, envertu Aubry pourqu’uncompromissedessine. Entaméefinjuin, lacampagneaété Fonds monétaireinternationalchuteetsoitremplacéaudébottéparMartine khanisme. Mais, danscetteaffaire, iln’apaséténécessairequelepatron du Hollande enfilaitdeshabitsquiavaientétéceuxdufabiusismeetstrauss- dire queDominiqueStrauss-Kahnestdevenuroyaliste, tandisqueFrançois approfondi, apteàfairetomberlesfaux-semblants. En2011, onpeut donc ménage tandisqueseschallengersluiopposaientlanécessitéd’undébat la premièreméthode, expliquantquesavictoireprobableexigeaitqu’onla Royal, favorite duscrutin, au moins dans les sondages, avait plaidé pour 2006. Déjà, àcetteépoque, Ségolène marqué laprécédenteprimairede l’été 2011. Onaainsiretrouvéàcetteoccasion des controversesquiavaient installer unecampagneaulongcoursvoulaientenrevancheunvoteavant qui souhaitaientunecampagnelapluscourtepossible. Ceuxquientendaient étaientaussiceux paradoxales. Lespartisansd’unvotetardif– fin 2011 – du scrutin. Deuxécolessesontainsiaffrontées, surdesbasesd’ailleursassez Le débat leplus rude, parcequelemoinsévident, futen fait celuide la date réussite étaittoutentièredanslenombredevotants. inédite poussaitinévitablementencesens, celad’autantplusquelacléde régnait au-delà même desrangssocialistes, etcejusqu’àlarentrée deseptembre. par l’opinioncommeunsuccès parfait, endépitduscepticismeambiant qui tout d’abord, quecetteprimaireaétécommentéeparlapresseetperçue victoire deFrançoisHollande faceàMartine Aubry. Notonssimplement, et demi, 2011, etqui s’estachevéele16 octobre ausecondtour, parlanette On neferapasicilerécitdétailléd’unecompétitionquia durétroismois 2.2. Travaux pratiques 21 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 22 fondapol | l’innovation politique la compétition, privéedeceseulfaitdupouvoird’imaginerunprogramme projet socialistequ’elleavaitparrainé alorsqu’ellenepensaitpasentrerdans le forfaitdeDominiqueStrauss-Kahn dontelleétaitl’alliée, lestéepar un fin juin, juste avantlaclôturedescandidatures, comme àcontrecœuraprès contraire deceluichoisiparsaprincipalerivale, Martine Aubry. Partietard, Le positionnementduvainqueurdelaprimaire, decepointvue, estl’exact durant ! – maisquin’enavaitpluslaresponsabilitédirecte. ill’avaitdirigéonze ans qui n’étaitpasétrangeràl’appareilsocialiste– du succèsannoncés’emboîtaientlesunsauxautresauprofit d’uncandidat onaquandmêmepuvoircombienlesattributs Durant l’automne 2011, pu participer au scrutin, aurait pu s’imposer dans les mêmes conditions. dynamique. Nulne sait, pardéfinition, siDominiqueStrauss-Kahn, s’ilavait Hollande adonceudavantagel’aspectd’uneconstruction qued’une des compétiteursquineparticipaientpasàlafinale. LesuccèsdeFrançois du premiertouravantderassemblerautourlui, ausecond, l’ensemble la compétitionétaitentréedanssaphasedécisiveetquiestsortientête premier, quiavaitétédésignéfavoriparl’ensemble dessondageslorsque François Hollande, estle candidat qui s’étaitdéclaré officiellement le valeur desrôlesetinstallé, dumêmecoup, desjeuxderôles. Levainqueur, Si onyregardedeplusprès, cettecampagnedesprimairesasurtoutmisen contredire. que « après coupsursonœuvre, Olivier Ferrand, patron de Terra Nova, a pu écrire l’informatique etdeslibertés(Cnil)ontétéentièrementrespectées : revenant dès lorsquelesprécautionsdemandéesparlaCommissionnationalede de ladroiteoudugouvernementl’époquequitombenttoutesàl’eau bas, desrésultatsincontestéscarincontestables, desmisesengardevenant été maîtrisésàl’extrême. Peudepolémiques, desflèchesmaispasdecoups genre étaitterminé. Or, aussibien lacampagnequelescrutinlui-même, ont la démonstrationqueletempsdesmagouillesetcontestationsentout encadrement militantluiapermisderelevercedéfi. Enfin, ilsvoulaientfaire avait encorelaforced’organiserunecompétitiondecetype. Orson PS, que l’on disaitperclusderhumatismesetminéparsesquerellesd’ego, plus nombreux, àchacundesdeuxtours. Ilsvoulaientdémontrerquele milliondevotants. Orilsfurenttroisfois du succèsavaitétéplacéeà1 que telaétélecas. Ilsvoulaientmobiliserlesélecteursdegaucheetlabarre avantlepremiertour,la télévision– trois ontdémontré unpourlafinale – l’attention desFrançais. Orlestauxd’écoutedesquatredébatsorganisésà Les organisateursdecescrutin, inéditsouscetteforme, voulaientattirer ce coupd’essaifutundemaître » sans que personne vienne le » sansquepersonneviennele pouvait fairenaîtreunedynamique prometteuse, quandbienmêmecelle-ci a montréquecettecompétition, dèslorsqu’onenmaîtrisaitlesrègles, François Mitterrandlorsde son entréeinitialesurlascèneprésidentielle, valorisant entermesd’image. Demême, Arnaud Montebourg, comme des grandsenoccupantuncréneausansdoutemarginalmais extrêmement temps – et d’ailleurs avec un score identique (5 %) – s’est imposé dans la cour méconnus oujugéssecondaires. , commeMichelRocarden son compétitions présidentielles, elleapermisderévélerdestalentsjusque-là à vérifierlesniveaux. Commeen1965 et 1969, lorsdesdeuxpremières Pour autant, lacampagnedesprimaires de 2011n’apasuniquementservi toujours lasiennedansleconcertdegauche. le présidentduPRGtrouvaitmoyendeconforterlaplace quiavaitété député-maire d’Évrys’imposaitcommeunacteurdécisifpour lasuiteetque forme de marginalité, tandisqu’avec moins de voixdans leur besace, le ralliement ôcombiendécisifàFrançoisHollandenel’apassortied’une et Jean-Michel Baylet, elle s’est retrouvée privée de tout rôle. Même son Alors mêmequ’avec6,9%desvoixelledevançaitpourtant Manuel Valls sortie laplusabîméed’unecompétitionqu’ellecroyaittailléeàsamesure. notamment danslessondages. C’estellequi, ausoirdupremiertour, est rejouer 2011comme2006, alorsquetouteslescartesavaientétérebattues, casting préétabli, avérifiéàsesdépenscombienilétaitillusoiredevouloir rôle pourlasuite. SégolèneRoyal, laseuleayantessayédesortirce tour, tousoupresqueontadoptéunelogiquede niche quileuroffraitun concerné lesoutsidersdelacompétition. Lorsdelacampagnedupremier ressemblent fortàcellesd’uncongrèssocialiste. Levraichangementa Les six candidats ont ainsi géré la fin de la primaire selon des règles qui dispensateur deprébendespourlasuite. de facto, l’incarnationdel’appareil, sansavoirdesurcroîtcestatutfavori, Hollande, c’estquedanscettecompétitioninéditeilnefaisaitpasbond’être, candidats sesontfinalementralliés, sousdesformesvariées, àFrançois synthèse etdel’équilibre. Onpeutégalementpenserquesitouslesautres caractère ombrageux, alorsqu’elledevaitaffronterleroiincontestédela s’est retrouvéeisoléeaumomentdécisif. Beaucoupontvulàuneffetdeson fonction. Rassembleuselorsquecelan’étaitpasnécessaire, Martine Aubry del’autre, elles’estcrueobligée d’abandonnerlesavantagesdesa du PS ; quelque peu « Désir, dèsledébutdelacampagne, elles’estinstalléed’embléedansunstatut fonction. Enpassantprovisoirementlamain, ruedeSolférino, àHarlem original, la première secrétairea ainsi accumulé les handicaps liés à sa bâtard ». D’un côté, il lui a fallu assumer son bilan à la tête 23 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 24 fondapol | l’innovation politique notera qu’à participation à peuprèségaleMartine Aubry a progressé de Montebourg etplombaitSégolène Royal. Danslemêmeordred’idée, on qui n’ontpassuestimeràsajustemesureladynamique portait Arnaud sondages quiontsusaisirlerapportdeforceentrelesdeux favorismais Une deuxièmecaractéristiquedu scrutin est la fiabilitécontrastée des 43 % àParis sur quatre s’est senti concerné par la primaire, avec des pointes allant jusqu’à la législativede2012, celaveutdireconcrètement qu’unélecteurdegauche déplacés pourchoisirleurchampion. Calculé parrapportaupremiertourde d’entre euxse sont successivement puis2,8 millions 2,6 millions gauche : ici lestroisprincipales. Lapremièreestla forte mobilisationdesélecteursde présidentielle proprementdite, le22 avril etle6 mai 2012. Onensoulignera des lois originales, dont certainesannonçaientd’ailleurs celles de l’élection amontréquecetteprocéduredesélectionobéissait à des 9et16 octobre Enfin, au-delàdelastratégiedesdifférentsacteursprimaire, levote d’infirmer publiquement. puis président de la République, s’est toujours bien gardé de confirmer ou d’allié deréférencequeFrançoisHollande, devenucandidatofficielduPS personnel il aétécontraintàunatterrissageacrobatiqueenseprononçant« second tourpuisdesoumettreàlaquestionl’unetl’autredescompétiteurs, son succès. Après avoir imaginé de s’abstenir de toute consignepourle il avaitchoisi, jusque-là, delesrenvoyerdosàdos. Cefutmêmela cléde lui afalluchoisirentrelesdeuxfinalistes. Poursefaireuneplaceausoleil, Avec, toutefois, unedifficultémajeuredansladernière lignedroitequandil candidats, celui qui a tiré le plus grand profit de cette compétition inédite. possibles, ilfautbienreconnaîtrequ’ArnaudMontebourgest, detousles présidentielle proprementdite, enmettantsurlatablelemoinsdecartes enjambé laprimaire, commeilenjamberad’ailleursparlasuitecampagne le modelibéral. Dèslorsqu’onadmetqueFrançoisHollandeadavantage de l’Europetellequ’elleestetlamondialisationsedéploiesur longue datedanslerépertoiredelagauche, celuideladoublecontestation la primaireet, surtout, desacapacitéàrenouvelerunrôle-titreinstallé de rénovateurcasse-cou, desonimplicationdécisivedanslaprocédure %), il faut tenir compte de son âge, de sa réputation Saône-et-Loire (17 resterait minoritaire. Pourcomprendrelesuccèsinattendududéputéde mal. Les élections présidentielle et législatives d’avril-mai-juin 2012, Les P Jaffré exposées dans son article « La victoire étroite de François H 2. Surle vote des primaires socialistes etla sociologie des votants, on reprend ici les conclusions de Jérôme » pour le vainqueur probable avant de s’auto-octroyer un titre » pourlevainqueurprobableavantdes’auto-octroyeruntitre 2 . Cequisignaitd’embléelesuccèsdecette procédure. ollande »,inP resses de Sciences P ascal P errineau, Le Vote nor o, 2013. à titre à titre - jour venu, NicolasSarkozy. au fond, l’étaitlemoinset qui, à ce titre, étaitlemieuxplacépour vaincre, le a servi d’argument principal, selon laquelle il était le candidat socialiste qui, capacité à sortir du pré carré de son parti, accréditant ainsi la thèse qui lui temps, François Hollande a fait dans cette primaire la démonstration de sa envisageaient qu’ilpassed’embléelabarredemajoritéabsolue. Enmême alorsquecertainsdesessoutiens a étélesienaupremiertour(39,2 %), été laplusforte. Làestsansdouteunedesclésduscorejugédécevantqui dans leszonesdominéesparladroitequesonavancesurMartine Aubry a retraités, lesagriculteursethabitantsdescommunesrurales. C’estmême remporté lamise. Celui-ci, enrevanche, adominéchezlesplusde 50 ans, les grandes villes, nes’estpasretrouvéeprioritairementdanslecandidatquia La Francedelajeunesse, demêmequecelledescatégoriespopulaireset la sociologieduvoteHollandeaétél’inversedecellequemagnifiesonparti. maintient lacomparaisonaveclescrutinlégislatifde2012. Mieux– ou pis –, desélecteursdegauche, sil’on contre29 % avait eneffetplusde60 ans, desvotants la surreprésentationdeshommesetpersonnesâgées. 40 % Jaffré ensoulignantnotamment, dansl’exercicedelaprimairesocialiste, complet aveclaréalitédupeupledegauche final quecelledesvotantslespluspolitisés. D’oùsonprofil« quel quesoitlescrutinetdontlamobilisationpèsedavantagesurrésultat d’abord uninclus, celuiqui, aufond, se 2011, amontréque, danscetypedescrutinaussi, l’électeurest version Enfin, etc’estsansdouteleplusintéressant, lasociologieduvoteàprimaire, engagés etnondepseudo-militants. Dans la primaire de 2011, les votants ont bien été, comme prévu, des citoyens autonomie desélecteurs, au-delàdesconsignesetautresrecommandations. ne bénéficiaitdusoutiend’aucunautrecompétiteur. Cequisoulignelaforte treize pointsenpassantd’untouràl’autrede30,4%43,4%alorsqu’elle déplace toujoursplusquelesautres, », commel’aremarquéJérôme en décalage en décalage 25 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 26 fondapol | l’innovation politique régissent sontdésormaisimmuables ? être revisitéedanscertainesdesesmodalitéspratiquesetquelesloisquila là. Elle a été expérimentée. Faut-il toutefois en conclure qu’elle ne peut mais de savoir comment on peut éventuellement l’éviter. Laprocédureest difficulté n’estpasdecomprendrecommentonpeutorganiseruneprimaire la démocratie interne. Désormais, pour un grand parti de gouvernement, la primaire dansuneformationpolitiquepourtantpeurompueàl’exercicede 2012, nepouvaitquerenforcerl’attraitdelaprocédure défaite de sacre. Laguerredeleadershipquiafaitrageauseinl’UMPaprèsla socialiste, SégolèneRoyal, n’étaitpasseuleàpouvoirprétendrepareil uneprimairemilitanteafindemontrerquesaconcurrente bout deslèvres – Sarkozy, du alorsqu’ilétaitdéjàprésidentduparti, avaitesquissé– fût-ce résister à son attractiondèslorsque, dès 2006, soncandidatévident, Nicolas octobre 2012, maiscelavautégalementpourl’UMP, quipouvaitdifficilement a inscritcetteprocéduredanssesstatutslorsdesoncongrès Toulouse, en de sélectiondescandidatsàlaprésidentielle. CelavautbiensûrpourlePS, qui de 2012 etsonmodèles’imposedésormaiscommeunritedansleprocessus La primairesocialisteestdevenueunmodèle. Elleasélectionnélevainqueur les procédures de contrôle, àlafoisdecampagneet duscrutin, via des selon desrèglescopiéessur la présidentielleproprementdite, mais aussi Autrement dit,favorisé laparticipation, levoteàbulletinsecret en 2011. La loidunombresupposedonc quesoitreprisàl’identiquetoutcequia procédure qu’onprive, illico, desonressortleplusprécieux ? quand même, pourquoichoisirune aufinal, cettecontradictioninsoluble : chef departiayantfaitlechoixnepasparticiperàlacompétition. Avec mégotant cedroit. À l’extrêmerigueur, tellepourraitêtrelapostured’un qui consisteàdonnerlaparoleaupeupledessympathisants toutenlui elle est illusoire. Elle placerait celui qui la caresse dans la position intenable le nombredesvotantsestunetentationquipeutseconcevoir. Enpratique, participation devientdèslorsincontournable. Vouloir maîtriseroucontrôler la barre a été mise à un niveau élevé.Depuis 2011, Tout ce qui favorise la La réalité de la primaire, c’est pour l’essentiel lenombredesvotants. 3.1. Cequi esta 3. La l 3. La ettre etl ettre c quis etcequi ne l

a tra ce ’est pas

que des électeurs venus de la gauche puissent demain troubler une primaire que desélecteursvenusdela gauche puissentdemaintroubleruneprimaire scrutin serré, dèslorsquelevoteestmassif, ileststatistiquement peucrédible manipulation. Pourdireleschosesencoreplusclairement, mêmedansun Cela signifieclairementque laparticipationestl’antidoteabsolude Dans unecompétitionàenviron3 millions devotants, lepointestà30 000. important. environ alors, qu’àl’arrivée, sonretardfaceàHollandeaétécentfoisplus consigne devote, autotallamairedeLille auraitprogresséde5 000 voix celles-ciaienttoutes suivilamême encoremoinscrédible ! – que – chose su mobiliser dans pareille aventure la moitié de ses troupes militantes et cours desopérations. Imaginons, parhypothèse, quel’appareilécoloait au scrutin, ilauraitfalludavantagequ’un clind’œilpourrenverserle sur lerésultatfinal, dèslorsqueprèsde3 millions depersonnesparticipaient donné dessignesdesapréférencepourMartine Aubry. Restequepourpeser officiels. Entrelesdeuxtoursduscrutin, àl’évidence, l’état-major des a Verts viennent influersursonrésultatenchoisissantteloudesconcurrents quedescoucous,socialiste del’automne 2011, extérieursàlacompétition, Dans lemêmeordred’idée, certainsontpucraindre, lorsdelaprimaire Noël Mamère. de déstabilisation de la plus belle eau, avant d’être remplacé au pied levé par des basesaussiminces, apuêtredébarqué, aprèscoup, dansuneopération dansl’autre, le mêmenombredevoix ; Alain Lipietz, candidatdésignésur revoter, lesdeuxfinalistes, Dominique Voynet et Yves Cochet ayantobtenu et en2006avecuneparticipationmoitiémoindre. Dansuncas, ilafallu votants,profit d’EvaJolyavec21 500 s’étaitavérécatastrophique en 2001 mais ce qui a bien fonctionné chez les en la matière… –, Verts en 2011, au tant auPSqu’àl’UMP, ontrappeléquenuln’avait lemoindremonopole, scrutinsrécents, Non pasqueles écologistes soientrouésparnature– des été organiséesparles Verts danslecadrerestreintdeleurs cercles militants. échoué ouonttournéàlaconfusionnesontpasparhasardcellesqui À cetitre, onoublietropsouventquelesprimairesqui, dansl’histoire, ont de forceshostilesousimplementmalveillantes. éventuelle dèslorsqu’ellerestemarginale. Ilempêchelesmanœuvresvenant d’une telledéconfiture. Lenombreévitelacontestation. Ilnoielafraude procédure quitombeàl’eausansquepersonnepuissetirerlemoindreprofit qui, pourêtremassive, sedoitaussid’êtresincèreetouverte, c’esttoutela crédible, donc pas de primaire possible. Sans la force d’une participation du parti. Tout celaconstitueunblochorsduqueliln’yapasdeprimaire organes jugéssuffisammentreprésentatifsetdoncextérieursàl’appareil 27 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 28 fondapol | l’innovation politique celle de la qualification des poids lourds de tel ou tel parti que celle de la celle delaqualificationdes poids lourdsdeteloupartiquecellela surtout, leprofil descompétiteurs. Laquestionainsi soulevée n’estpastant peut êtremodifiéàlamarge, avecdeseffetssensiblessurlenombre et, l’organisation d’uneprimaire estceluidu filtrage descandidatures. Celui-ci par réductions successives, que le seul point digne d’unvrai débat pour Entre cequivadesoietsenégociesanspeine, ilapparaîtdonc, temps etlesoutsidersquilesaventcompté. la présidentielle pour satisfaire à la fois les favoris qui veulent prendre leur des principes quedes frontières. Avec un vote fixé àl’automneprécédant que soitleparticoncerné. Avec unlibellépourlachartequiannonceplus est qu’àl’avenir, toutceladébouchera surunemanièredecompromis, quel comme cespointsdeprocéduresonttoujoursnégociés, leplusprobable supposés, lesquels, d’ailleurs, nesontpastoujourslesplusavérées…Mais présence voudraitpromouvoirdesrèglesquirépondent àsesintérêts comparable àceluisuscitéparlacharted’adhésion:chaquecandidaten Le choixdeladateprimairesoulèveenfinundébatd’unenature nature, leparfaitantidoteàladissidenceoul’irrédentisme. faille. Decepointdevue, ilestdoncfauxdedirequelaprimaireest, par garantir toutefoisqu’elleaitalorslecaractèred’unrassemblementsans l’UMP pourqu’ellecessed’êtrecelledelaseuledroiterépublicaine, sans candidat ayantpeuouproucettequalité – participeàlaprimairevouluepar nature. Demême, ilsuffiraitquelereprésentantd’unparticentriste– ou d’un de la gauche réformistes, radicaux compris, suffisait pour en dire la vraie dans lapremièregrandecompétitiondecettenature, desprincipalesfigures Plus quelacharte, c’estl’offrequifixelepérimètredelaprimaire. Laprésence, n’avaient pasbesoindetellesindicationspoursesentirounonconcernés. des signauxcontrastés, arappeléquelesélecteurs maislaprimairede 2011 durcissant ouenl’élargissantàl’extrême, onadressebiensûràl’opinion soumis àlasignaturedeceuxquientendentparticiperprimaire. Enle les états-majorspolitiquesetquiportesurlelibellédelacharted’adhésion On mesure, dumêmecoup, lecaractèreartificieldecedébatquipassionne ligne ouunprogrammedéfaitlorsdelaprimaire. et quidéciderait, danslaprésidentielleproprementdite, dedéfendreune de sonexploitation, aposteriori, paruncandidatétrangeràlacompétition terrain-là, le risque, en fait, n’est pas celui du détournement du scrutin mais figure oùlamanipulationextérieurepourraitavoirdeseffetsréels. Surce au nomd’onnesaitquelleprérogativepartisane. Carc’estlàleseulcasde caractère absurdedetoutetentativecontrôlelamobilisationélectorale, UMP. Ou, inversement, end’autresoccasions. Ce qui, aupassage, souligne le affaibli, necoule pasdesource. À quelle dateorganiserlescrutin ? Comment on voitbienqu’imposerpareille épreuveàunprésidentsortant, même son parti, de faire régler par d’autres une difficulté interne. En même temps, alors considéréecommeleseul moyen, pourlui, deserelégitimer et, pour t-il lorsqu’ilestcontestéjusquedanssonpropreparti ? La primairepeutêtre porte atteinteàsonautorité, etdoncàsa crédibilité. Celadit, quesepasse- s’impose naturellementpeutestimerquelepassagepar la caseprimaire qu’elle fassel’objetd’unlargeconsensusinterne. Unprésidentsortantqui papier, cettesolutionneposepasde problèmedirimant, àlaseulecondition au scrutinpouvaitêtrepriseparunvotedesseulsmilitants socialistes. Surle délicat, pourconclureque, danscegenredesituation, ladécisiondesurseoir de laRépublique, lesanimateursde Terra Novaavaientabordéce point un rapportpubliéjuste, aprèsl’électionde François Hollandeàlaprésidence Dans est devenueabsurdeoudangereusesurleplanstrictement politique ? Oufaut-ill’annuleroulamettreentreparenthèsesaumotifqu’elle statut ? statuts duPS, notamment –, faut-ilquechacuns’ysoumette, quelquesoitson représenter ? Au nomducaractèreintangibledelarègle– introduite dansles quefaireaucasoùleprésidentdelaRépubliquesortantentendse régler : Enfin, il y aunequestion que la primairede 2011, parnature, nepouvait pas cessé d’augmenteravecletemps. l’élection présidentielleproprementdite, lenombredesparrainagesexigén’a réserver auxleaderspatentésseradeplusenforte, demêmeque, pour procédure seraentréedanslesmœurs, lapressiondeceuxquientendent au chapitre. Ilyadoncfortàparierqu’aufildesexpériences, lorsquecette place, un outsider comme Arnaud Montebourg n’a généralement pas voix la règlesontceuxquiorganisentprimaireet, saufpériodedemiseen ceuxquifixent variable vientmodifierenprofondeurlestermesdudébat : plus variée, etdonc…plusattractiveaussi. Danscechoix-là, pourtant, une effectif élargipeutêtreconsidérée, en revanche, comme plus représentative, jugée plusdense, plussérieuse, etdoncplusattractive. Uneprimairedansun ont tousunevraiecohérence. Uneprimairedansuneffectifréduitpeutêtre négociation sontaprioriaussilarges, c’estquelesargumentsenprésence les différentscompétiteursaffichésoupotentiels. Maissilesmargesde Là aussi, c’est une solution médiane qui, toujours, finit par satisfaire tant queprésidentd’uneformationalliée. d’élus, cellede 2011 enasélectionnédeuxfoisplusdontl’un, èsqualités, en conseil national, apermisàtroiscandidatsdeconcourir. Élargieàunpanel mêmes marginales. LaprimaireduPSen2006, filtréeparlesmembresdu liberté d’accèsàlacompétitionpourdespersonnalitésjugéesnouvellesou 29 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 30 fondapol | l’innovation politique mais jamaisensemble, saufquandleprésidentsortantjettel’éponge. sélection des partis quienontleplusbesoin. UnefoislePS, unefoisl’UMP, des présidentscrédibles, cetteprocédureestentraindedevenirlemode système politiquequirestebipolaire, aumoinsparsacapacitéàproduire En cela, laprimaireestd’abordfaitepourlespartisd’opposition. Dansun lui offrant, d’entréedejeu, unstatutconformeàceluiqu’ilambitionne. véritable justification, elledoitaussiserviràsélectionneruncandidaten capables demobiliserlargessecteursl’opinion. Pourtrouversa en prioritéauxgrandspartisdegouvernementoucourantspolitiques Pour fonctionnercorrectement, elledoitfairenombre. Encela, elleconvient concrète dèslorsqu’onvajusqu’auboutdecequ’ellesupposeetentraîne. Pour concluresurcepoint, laprimaireapparaîtdoncdanssaréalité concurrents quisont– ouontpul’être –ministressoussadirection ? Comment lesoumettreàdesdébatspublicssurunpiedd’égalitéavec faire pour préserver, jusqu’au bout du mandat, la fonction présidentielle ? popularité. La primaireaétélaformuleàlaquelleils’estadapté pour pourvu qu’ellesoitvictorieuse, luiauraitapportélemêmesurcroîtde Et puisilareferméledossier aveclaconvictionquetouteautreprocédure, soit pas. Ilareconnu, aprèssavictoire, quesescraintesn’étaientpasfondées. qui soitincontestable. Ilcraignaitqueceluiqu’avaitimaginésonparti nele La réponseestnon. Lecandidatsocialisteespéraitunmodededésignation Sans laprimaire, FrançoisHollandeaurait-il menéunecampagnedifférente ? du possible. C’est àtraversellequ’onpeutessayerdedevinerneserait-ce quelechamp n’est passansintérêt d’observer ce qu’a ou nonproduitlaprimaire de 2011. être tiréesaussirapidementetdemanièrecatégorique. Pourautant, il de partetd’autrel’échiquierpolitique, pour quedesloisuniquespuissent conclure sur ce plan. Les cultures, les réflexes, les enjeux sont trop différents, rénovation.à Laseuleexpériencedelaprimaire socialistenesuffitpas partis, inévitablement, trouveraientlàlesressourcesdeleurindispensable que l’artdefairecampagnepuisprésiderenseraitbousculéetles la procéduredontilssefaisaientleshérautsétaitd’unetellenouveauté devenir président. Ilsvoulaientchangerlapolitique. Ilsprétendaientque la mise en orbite d’un candidat suffisamment crédible et légitime pour n’avaientpaspourseuleambition Les promoteursdelaprimairede 2011 3.2. Q uell e rénovation ? spécifique permettant de sélectionner non seulement le futur monarque mais spécifique permettantdesélectionner nonseulementlefuturmonarquemais l’a aussifaitàsafaçonlorsqu’il prétendquelaprimaireestuneexpérience Montebourg aétéleplusexplicite. MaisunhommecommeManuel Valls de contrat aveccelui qu’ils auraient fait roi. Dans ceregistre, Arnaud de cettecompétition, unefoisdevenusministres, ontévoquéunemanière le verdict. Silaquestionsepose, malgrétout, c’estquecertainsparticipants d’une primairedontiln’apasfaitgrandusage, sicen’estd’enenregistrer François Hollande, il semble toutefois audacieux de convoquer l’épisode puisse établir des lois définitives. Pour comprendre un président tel que du futurprésident. Làencore, l’expérienceesttropmincepourquel’on des sympathisantsl’essentield’unbaptêmesignantd’entrée dejeul’identité profil deceluiquiestélu. C’estmêmefaire remontersurlecorpsélectoral prétendre, c’estétablirunliendirectentre lanatureducorpsélectoraletle désignation commecandidat ?Bref, existe-t-il unprésidentdeprimaire ?Le 2012a-t-elleunquelconquerapportaveclesmodalités desa depuis :lamanièrequeFrançoisHollandeadegouverner Autre interrogation fondateur quefut, àleursyeux, lacampagnevictorieusedeBarackObama. des promoteursdecetexercicelorsqu’ilscélébraientnotammentcemoment la questionduleadership, telleétaitpourtantl’unedeshypothèsescentrales des armesnouvelles, maisqu’ellenelecontraintpasàlesutiliser. Au-delà de Ce quitendàprouverquelaprimaireoffresansdouteaucandidatdésigné ayant acceptédelaisserleuradressemailn’afaitl’objetqued’unusagelimité. sans douteaccompagnée. Maispasdavantage. Mêmelefichierdesvotants via Internet, nedoitpasgrand-choseàlaprocéduredesprimaires. Ellel’a L’utilisation faiteparseséquipesdesnouveauxmoyensdecommunication, mobilisation utiliséesparlecandidat, estrestéed’untrèsgrandclassicisme. étaient familiers. L’organisation de la campagne, de même que les formes de lui, s’estservidela primaire pourretrouverdesmodesd’actionquilui dynamiter encoredavantagelescadresdesonparti. FrançoisHollande, à pleinl’effetdesouffled’uneprimaireélargieauxsympathisantspour Pour ledireautrement, auraitsansdouteutilisé SégolèneRoyal, en 2006, à gauchecommedroite, quellesquesoientlesconditionsdeleurpromotion. par Terra Novamaiscellesquesesprédécesseursavaientexploréesavantlui, Les lois de la présidentielle dont il s’est inspiré ne sont pas celles imaginées pas agiautrements’ilavaitétédésignéselondesmodalitésplusordinaires. Dans sagestiondeséquilibresinternes, àgaucheetauseinduPS, iln’aurait comparable. Bref, laprimaireaserviFrançoisHollandemaissanslechanger. quiproduiseuneffet simplevote militant, parexemple – toute autre– un acquérir uneformedelégitimitéetdoncd’autonomie. Ilseseraitsatisfaitde 31 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 32 fondapol | l’innovation politique inchangé desinstitutionsdela V la révolutiondémocratiquequ’ilsentendaientpromouvoir danslecadre promoteurs decetteprocéduredésignationontsurestimé l’impactde éventuellement créerdeshabitudes. Enaucun cas, ilnedictedelois. Les du nouveléluestdonc, onlevoit, sinonfaible, dumoinsaléatoire. Ilpeut L’effet primairesurlacampagneprésidentiellepuislemodedegouvernance horizons politiques. l’instant qu’elles’imposerait, àcoupsûr, àd’autresacteursvenus et la procédure des primaires. Rien, en tout cas, ne permet d’affirmer pour mode dedésignation. Sansdouteya-t-il unecohérenceentrecesmœurs qu’elles tiennentplusauxmœurssocialistesqu’auxeffetsnaturelsd’un fonctionnement, ycomprisausommetdel’État, donttoutsembledémontrer celles d’uneprimaire, ausensstrictduterme. Onretrouvelàdesrèglesde d’« 1971. Cequiprouvequelestatut acteur décisifducongrèsd’Épinayen fut, àsafaçon, l’ancêtred’ArnaudMontebourgparcequ’ilavaitétéun règne deFrançoisMitterrand, parexemple, Jean-PierreChevènement Mais, làencore, lesliensdirectsdecausalitérestentàdémontrer. Sousle compétition initiale. d’entre euxontsansdoutedûleurpromotionàparticipationcette octobre 2011, seulstroisontensuiteétéministres et, surtout, queseulsdeux on constated’ailleursque, surlescinqconcurrentsdeFrançoisHollandeen permet dedireaujourd’huilecaractèremécanique. Sionyregardedeprès, que lespremierspromoteursdelaprimaireavaiententêtemaisdontrienne signale surtoutunpossible déçu, audemeurant – montebourgien – espoir n’est pas tout à fait la même chose que constater un résultat. L’espoir décliner ensuiteleseffetsetlois ? À cedétailprèsquedireuneintention l’origine del’expériencedesprimaires, n’était-t-ilpaslemieuxplacépouren soutenue avecleplusdeforce. Arnaud Montebourg, parcequ’ilestà Cette thèsen’ad’intérêtqu’enraisondelapersonnalitéceluiquil’a il neseraitplusqu’unprimusinterpares. même temps, entouréd’uncénacle, sortedeconseilrestreintauseinduquel au boutducompteunprésidentrenforcédanssalégitimitépersonnelleeten de plusieurssortesleaderships, l’unprincipal, lesautressecondaires, avec aussi lesbaronsduquinquennatàvenir. Ainsi laprimaireserait-ellecréatrice faire, ilparaîtévidentque le changementattenduestbien aurendez-vous. la primairesurlesgrandspartis quis’ensontsaisisousepréparentàle partis politiquestraditionnels. Quandonobserveaujourd’huileseffets de toutefois unautrequi, lui, devaitbousculerlesrègles de fonctionnementdes allié deréférence » peut être acquis par des voies qui ne sont pas » peutêtreacquispardesvoiesquinesontpas e République. Dans leuresprit, ilyenavait battu par Lionel Jospin. En 2006, François Hollande a dû renoncer faute FrançoisHollandeadû renoncerfaute battu parLionelJospin. En 2006, 1995, Henri Emmanuelli a été sèchement d’imposer sa candidature. En format plusouvertencore, jamaisunpremiersecrétairen’aétéenmesure progressivement imposée, d’abordsoussaformemilitantepuisdans un mode desélectiond’essence partisane. Maisdepuisquelaprimaire s’est 1974et1981, futl’incarnationparfaitedece François Mitterrand, en Gagner lecongrès, c’étaitgagnerleticket d’entréedanscettecompétition. naturel àlaprésidentielle, dèslorsqu’ils’agissait depréparerl’alternance. PS, par exemple, lepremiersecrétairealongtempsétécandidat Au Au-delà duparti, c’estlechefduparti qui voitainsisonstatutaltéré. promotion del’autorité. de l’ultimeingérencedulibéralismecultureldansunsystème fondésurla toujours combattus. Laprimaire, encesens, estunparadoxedétonant : celui attentat avérécontrecescorpsintermédiairesquela V croissante desattentesdémocratiques. Plusprosaïquement, ilyalàun Derrière cegrandbasculement, ilyalamarqued’uneindividualisation toute efficacité réelle, avaient perdu du même coup toute forme de légitimité. partis patentésontprisactequeleursanciensprivilèges, enabandonnant suicide accompagné, tantilestvraiqu’enserésignantàcetteprocédureles que l’arrêtdemortd’untyped’organisationàl’ancienne. Ouplutôtson « ainsi lemomentprivilégiédesonengagement. Maispourl’instant, ladite primaire, déclinée pour toutesformes d’élection, ycompris locales, devienne « On peutcertesimaginerqu’autermedeceprocessus, lesympathisant dessine l’ensembledusystèmepolitique. exclusive delasélectionleurchampionpourlescrutinautourduquelse lamaîtrise procédure quilesfrappedanscequ’ilsavaientdeplusessentiel : –nepeuventquesubirlesconséquences de cette àdroite bonapartiste – semblables ressorts. et le parti du genre gauche – Leparti d’avant-garde – à Ceux qui, demain, imiterontcemodèleactionnerontinévitablementde réservé auxencartés. Laprimairefaçon 2011 signedoncundessaisissement. Enfin, cefut, à gauchenotamment, etauPS, enparticulier, unprivilège Puis cefutunchoixd’état-major, éventuellementratifiéparlesmilitants. devant lequellespartispolitiquess’inclinaient, àmoinsqu’ilss’yrallient. de pouvoir. Être candidat à la présidentielle fut d’abord un choix personnel La primaireouverte, cellequis’adresseauxsympathisants, estuntransfert une sacréedistance… De lààconsidérerqu’ilalecaractèreespéréd’unerénovation, ilyatoutefois primaire réseauteur » vient moins signer l’acte de naissance du parti postmoderne » vient moins signer l’acte de naissance du parti postmoderne » vienne un jour se substituer au militant à l’ancienne et que la » vienneunjoursesubstitueraumilitantàl’ancienneetquela e République a Républiquea 33 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 34 fondapol | l’innovation politique classiques et revisitées ? Quiseramême lenouveauBaylet,classiques etrevisitées ? dèslorsqu’ona dynamique perturbatriced’une prisederisquesurdesthématiquesàlafois septième ciel ? Qui seralenouveauMontebourg, dèslors qu’on saitaussila que, suruncréneau étroit– les moinsévanescents. Quisera, demain, lenouveau Valls dèslorsqu’onsait première foisestsinonlameilleure, dumoins cellequilaisselessouvenirs définitivement installée. C’estdirecombien, danscegenred’exercice, la candidature quisediffusentalorsmêmequecelledel’UMP n’estpasencore 2011, pourtant, adéjàinstallédesprofilsde La primairesocialistede Dans cetterévolutionàbasbruit, rienn’est encoregravédanslemarbre. passage duseptennatauquinquennat. aussi puissantes, surlerythmeetlanature dumandat, quelefuthier conditions danslesquellessefabriqueunprésident, avecdesconséquences règles delaviepartisane, surtoutàdroite. À terme, ellevatransformerles uniformisation desposturesetrôles. Celle-civad’abordmodifierles des candidatsàlaprésidentielle, onassisteraimmanquablementàune que cetteprocédurevas’imposercommelemodedesélectionnaturel d’habitudes oudemodescomportementanciens. Maisaufuretàmesure pouvoir d’État, iln’apasencoreproduitd’autreseffetsquelaconsolidation en celaquecemouvementqu’ellesusciteestprofond. Dansl’exercicedu La primairebousculel’ensembledusystèmepolitiqueparlebas. C’est celles d’uneUMPéchappantdéfinitivementàsonmonolithisme. les meilleuresetdontonvoitbiencommentellespourraientdevenir, demain, laprimaireleconfortedanssestraditionsquinesontpasforcément le PS, changements et, à ce titre, à des perturbations accrues. Conçue pour rénover autre culture, l’exercice, enrevanche, nepeutconduirequ’àdeplus grands inconfortable qu’auparavant. Danslespartisdedroitedotésd’unetout du pouvoirquiplacentlepremiersecrétairedansunepositionencoreplus changement n’aétéqueminimedansdesstratégiesindividuellesdeconquêtes longtemps dela logique descourants à celles desécuriesprésidentielles, le les candidats qui entendent y participer. PS où l’on est passé depuis Au où celle-cidevientlarègle, ilestinévitableques’organisent, ensonsein, de laprimairesinoninutile, dumoinsformel. Maisàpartirdumoment d’une formationpolitique, reconnuetacceptécommetel, rendl’exercice On pourrait, certes, soutenirquel’existence d’unvéritableleaderàlatête dans undueldécisif. premier secrétaireauprofitdeMartine Aubry, celle-làmêmequ’iliradéfaire revanche, en 2011, qu’aprèsavoirabandonné, deuxansplustôt, sontitrede d’avoir sucontrôlersacompagnedel’époque, SégolèneRoyal. Iln’aeusa ad augusta, per augustam ! –, onpeutgrimperau réflexes etleshiérarchiesdesfutursprésidents. des institutionsalorsqu’ellechangera, plusvitequ’onl’imagine, leprofil, les cette révolutiontranquillequiredistribuelescartessansmodifierlalogique de technocratiegalopante. C’estpourtantceversquoiconduittoutdroit système politique qui crève précisément de trop de segmentations, surfond des promoteursdelaprimaire. C’estfaible, auregarddecequ’exigeun au seindugouvernement. C’estpeu, comptetenudesambitionspremières crée desoutsidersdontlavocationestdepoursuivre, danslamêmeveine, au premierrôle. Cettelogiquedecasting, loindetouteambitiongénéraliste, d’entrer dans la troupe, puis de figurer à l’affiche sans pour autant prétendre Pour eux, la primaire, c’est la présidentielle du pauvre, celle qui permet metteur enscène. Ellemultiplie, parailleurs, lenombredesjeunespremiers. distribution danslaquellelechefdepartipeutêtreaussibiensouffleurque adéjàinstallés,ceux quel’exercicede 2011 onvoitapparaîtreunenouvelle d’expérimenter surunescènepolitiqueenpleinetransformation. À travers La listen’estsansdoutepasdéfinitivedecesrôles-titresquelaprimairepermet vu avecluiqueparticiper, fut-cepournerienrécolter, c’estexisterencore ? 35 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. 36 fondapol | l’innovation politique de Jean-FélixBujadoux, novembre2011, 40pages. Le nouveau Parlement :la révision du 23 juillet 2008 NOS DERNIÈRES PUBLICATIONS

Économie de la connaissance Idriss J. Aberkane, mai 2015, 48 pages Lutter contre les vols et cambriolages : une approche économique Emmanuel Combe et Sébastien Daziano, mai 2015, 56 pages Unir pour agir : un programme pour la croissance Alain Madelin, mai 2015, 52 pages Nouvelle entreprise et valeur humaine Francis Mer, avril 2015, 32 pages Les transports et le financement de la mobilité Yves Crozet, avril 2015, 32 pages Numérique et mobilité : impacts et synergies Jean Coldefy, avril 2015, 36 pages Islam et démocratie : face à la modernité Mohamed Beddy Ebnou, mars 2015, 40 pages Islam et démocratie : les fondements Ahmad Al-Raysuni, mars 2015, 40 pages Les femmes et l’islam : une vision réformiste Asma Lamrabet, mars 2015, 48 pages Éducation et islam Mustapha Cherif, mars 2015, 44 pages Que nous disent les élections législatives partielles depuis 2012 ? Dominique Reynié, février 2015, 4 pages L’islam et les valeurs de la République Saad Khiari, février 2015, 44 pages Islam et contrat social Philippe Moulinet, février 2015, 44 pages Le soufisme : spiritualité et citoyenneté Bariza Khiari, février 2015, 56 pages L’humanisme et l’humanité en islam Ahmed Bouyerdene, février 2015, 56 pages Éradiquer l’hépatite C en France : quelles stratégies publiques ? Nicolas Bouzou et Christophe Marques, janvier 2015, 40 pages Coran, clés de lecture Tareq Oubrou, janvier 2015, 44 pages Le pluralisme religieux en islam, ou la conscience de l’altérité Éric Geoffroy, janvier 2015, 40 pages

37 Mémoires à venir Dominique Reynié, janvier 2015, enquête réalisée en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, 156 pages La classe moyenne américaine en voie d’effritement Julien Damon, décembre 2014, 40 pages Pour une complémentaire éducation : l’école des classes moyennes Erwan Le Noan et Dominique Reynié, novembre 2014, 56 pages L’antisémitisme dans l’opinion publique française. Nouveaux éclairages Dominique Reynié, novembre 2014, 48 pages La politique de concurrence : un atout pour notre industrie Emmanuel Combe, novembre 2014, 48 pages Européennes 2014 (2) : poussée du FN, recul de l’UMP et vote breton Jérôme Fourquet, octobre 2014, 52 pages Européennes 2014 (1) : la gauche en miettes Jérôme Fourquet, octobre 2014, 40 pages Innovation politique 2014 Fondation pour l’innovation politique, PUF, octobre 2014, 554 pages Énergie-climat : pour une politique efficace Albert Bressand, septembre 2014, 56 pages L’urbanisation du monde. Une chance pour la France Laurence Daziano, juillet 2014, 44 pages Que peut-on demander à la politique monétaire ? Pascal Salin, mai 2014, 48 pages Le changement, c’est tout le temps ! 1514 - 2014 Suzanne Baverez et Jean Sénié, mai 2014, 34 pages Trop d’émigrés ? Regards sur ceux qui partent de France Julien Gonzalez, mai 2014, 48 pages L’Opinion européenne en 2014 Dominique Reynié (dir.), Éditions Lignes de Repères, avril 2014, 284 pages Taxer mieux, gagner plus Robin Rivaton, avril 2014, 38 pages L’État innovant (2) : Diversifier la haute administration Kevin Brookes et Benjamin Le Pendeven, mars 2014, 52 pages L’État innovant (1) : Renforcer les think tanks Kevin Brookes et Benjamin Le Pendeven, mars 2014, 52 pages Pour un new deal fiscal Gianmarco Monsellato, mars 2014, 8 pages Faire cesser la mendicité avec enfants Julien Damon, mars 2014, 48 pages Le low cost, une révolution économique et démocratique Emmanuel Combe, février 2014, 48 pages

38 Un accès équitable aux thérapies contre le cancer Nicolas Bouzou, février 2014, 48 pages Réformer le statut des enseignants Luc Chatel, janvier 2014, 8 pages Un outil de finance sociale : les social impact bonds Yan de Kerorguen, décembre 2013, 36 pages Pour la croissance, la débureaucratisation par la confiance Pierre Pezziardi, Serge Soudoplatoff et Xavier Quérat-Hément, novembre 2013, 48 pages Les valeurs des Franciliens Guénaëlle Gault, octobre 2013, 36 pages Sortir d’une grève étudiante : le cas du Québec Jean-Patrick Brady et Stéphane Paquin, octobre 2013, 40 pages Un contrat de travail unique avec indemnités de départ intégrées Charles Beigbeder, juillet 2013, 8 pages L’Opinion européenne en 2013 Dominique Reynié (dir.), Éditions Lignes de Repères, juillet 2013, 268 pages La nouvelle vague des émergents : Bangladesh, Éthiopie, Nigeria, Indonésie, Vietnam, Mexique Laurence Daziano, juillet 2013, 40 pages Transition énergétique européenne : bonnes intentions et mauvais calculs Albert Bressand, juillet 2013, 44 pages La démobilité : travailler, vivre autrement Julien Damon, juin 2013, 44 pages LE Kapital. Pour rebâtir l’industrie Christian Saint-Étienne et Robin Rivaton, avril 2013, 42 pages Code éthique de la vie politique et des responsables publics en France Les Arvernes, Fondation pour l’innovation politique, avril 2013, 12 pages Les classes moyennes dans les pays émergents Julien Damon, avril 2013, 38 pages Innovation politique 2013 Fondation pour l’innovation politique, PUF, janvier 2013, 652 pages Relancer notre industrie par les robots (2) : les stratégies Robin Rivaton, décembre 2012, 32 pages Relancer notre industrie par les robots (1) : les enjeux Robin Rivaton, décembre 2012, 40 pages La compétitivité passe aussi par la fiscalité Aldo Cardoso, Michel Didier, Bertrand Jacquillat, Dominique Reynié et Grégoire Sentilhes, décembre 2012, 20 pages Une autre politique monétaire pour résoudre la crise Nicolas Goetzmann, décembre 2012, 40 pages

39 La nouvelle politique fiscale rend-elle l’ISF inconstitutionnel ? Aldo Cardoso, novembre 2012, 12 pages Fiscalité : pourquoi et comment un pays sans riches est un pays pauvre… Bertrand Jacquillat, octobre 2012, 32 pages Youth and Sustainable Development Fondapol/Nomadéis/United Nations, juin 2012, 80 pages La philanthropie. Des entrepreneurs de solidarité Francis Charhon, mai / juin 2012, 44 pages Les chiffres de la pauvreté : le sens de la mesure Julien Damon, mai 2012, 40 pages Libérer le financement de l’économie Robin Rivaton, avril 2012, 40 pages L’épargne au service du logement social Julie Merle, avril 2012, 40 pages L’Opinion européenne en 2012 Dominique Reynié (dir.), Éditions Lignes de Repères, mars 2012, 210 pages Valeurs partagées Dominique Reynié (dir.), PUF, mars 2012, 362 pages Les droites en Europe Dominique Reynié (dir.), PUF, février 2012, 552 pages Innovation politique 2012 Fondation pour l’innovation politique, PUF, janvier 2012, 648 pages L’école de la liberté : initiative, autonomie et responsabilité Charles Feuillerade, janvier 2012, 36 pages Politique énergétique française (2) : les stratégies Rémy Prud’homme, janvier 2012, 44 pages Politique énergétique française (1) : les enjeux Rémy Prud’homme, janvier 2012, 48 pages Révolution des valeurs et mondialisation Luc Ferry, janvier 2012, 40 pages Quel avenir pour la social-démocratie en Europe ? Sir Stuart Bell, décembre 2011, 36 pages La régulation professionnelle : des règles non étatiques pour mieux responsabiliser Jean-Pierre Teyssier, décembre 2011, 36 pages L’hospitalité : une éthique du soin Emmanuel Hirsch, décembre 2011, 32 pages 12 idées pour 2012 Fondation pour l’innovation politique, décembre 2011, 110 pages Les classes moyennes et le logement Julien Damon, décembre 2011, 40 pages

40 Réformer la santé : trois propositions Nicolas Bouzou, novembre 2011, 32 pages Le nouveau Parlement : la révision du 23 juillet 2008 Jean-Félix de Bujadoux, novembre 2011, 40 pages La responsabilité Alain-Gérard Slama, novembre 2011, 32 pages Le vote des classes moyennes Élisabeth Dupoirier, novembre 2011, 40 pages La compétitivité par la qualité Emmanuel Combe et Jean-Louis Mucchielli, octobre 2011, 32 pages Les classes moyennes et le crédit Nicolas Pécourt, octobre 2011, 32 pages Portrait des classes moyennes Laure Bonneval, Jérôme Fourquet et Fabienne Gomant, octobre 2011, 36 pages Morale, éthique, déontologie Michel Maffesoli, octobre 2011, 40 pages Sortir du communisme, changer d’époque Stéphane Courtois (dir.), PUF, octobre 2011, 672 pages La jeunesse du monde Dominique Reynié (dir.), Éditions Lignes de Repères, septembre 2011, 132 pages Pouvoir d’achat : une politique Emmanuel Combe, septembre 2011, 52 pages La liberté religieuse Henri Madelin, septembre 2011, 36 pages Réduire notre dette publique Jean-Marc Daniel, septembre 2011, 40 pages Écologie et libéralisme Corine Pelluchon, août 2011, 40 pages Valoriser les monuments historiques : de nouvelles stratégies Wladimir Mitrofanoff et Christiane Schmuckle-Mollard, juillet 2011, 28 pages Contester les technosciences : leurs raisons Eddy Fougier, juillet 2011, 40 pages Contester les technosciences : leurs réseaux Sylvain Boulouque, juillet 2011, 36 pages La fraternité Paul Thibaud, juin 2011, 36 pages La transformation numérique au service de la croissance Jean-Pierre Corniou, juin 2011, 52 pages L’engagement Dominique Schnapper, juin 2011, 32 pages

41 Liberté, Égalité, Fraternité André Glucksmann, mai 2011, 36 pages Quelle industrie pour la défense française ? Guillaume Lagane, mai 2011, 26 pages La religion dans les affaires : la responsabilité sociale de l’entreprise Aurélien Acquier, Jean-Pascal Gond et Jacques Igalens, mai 2011, 44 pages La religion dans les affaires : la finance islamique Lila Guermas-Sayegh, mai 2011, 36 pages Où en est la droite ? L’Allemagne Patrick Moreau, avril 2011, 56 pages Où en est la droite ? La Slovaquie Étienne Boisserie, avril 2011, 40 pages Qui détient la dette publique ? Guillaume Leroy, avril 2011, 36 pages Le principe de précaution dans le monde Nicolas de Sadeleer, mars 2011, 36 pages Comprendre le Tea Party Henri Hude, mars 2011, 40 pages Où en est la droite ? Les Pays-Bas Niek Pas, mars 2011, 36 pages Productivité agricole et qualité des eaux Gérard Morice, mars 2011, 44 pages L’Eau : du volume à la valeur Jean-Louis Chaussade, mars 2011, 32 pages Eau : comment traiter les micropolluants ? Philippe Hartemann, mars 2011, 38 pages Eau : défis mondiaux, perspectives françaises Gérard Payen, mars 2011, 62 pages L’irrigation pour une agriculture durable Jean-Paul Renoux, mars 2011, 42 pages Gestion de l’eau : vers de nouveaux modèles Antoine Frérot, mars 2011, 32 pages Où en est la droite ? L’Autriche Patrick Moreau, février 2011, 42 pages La participation au service de l’emploi et du pouvoir d’achat Jacques Perche et Antoine Pertinax, février 2011, 32 pages Le tandem franco-allemand face à la crise de l’euro Wolfgang Glomb, février 2011, 38 pages 2011, la jeunesse du monde Dominique Reynié (dir.), janvier 2011, 88 pages

42 L’Opinion européenne en 2011 Dominique Reynié (dir.), Édition Lignes de Repères, janvier 2011, 254 pages Administration 2.0 Thierry Weibel, janvier 2011, 48 pages Où en est la droite ? La Bulgarie Antony Todorov, décembre 2010, 32 pages Le retour du tirage au sort en politique Gil Delannoi, décembre 2010, 38 pages La compétence morale du peuple Raymond Boudon, novembre 2010, 30 pages L’Académie au pays du capital Bernard Belloc et Pierre-François Mourier, PUF, novembre 2010, 222 pages Pour une nouvelle politique agricole commune Bernard Bachelier, novembre 2010, 30 pages Sécurité alimentaire : un enjeu global Bernard Bachelier, novembre 2010, 30 pages Les vertus cachées du low cost aérien Emmanuel Combe, novembre 2010, 40 pages Innovation politique 2011 Fondation pour l’innovation politique, PUF, novembre 2010, 676 pages Défense : surmonter l’impasse budgétaire Guillaume Lagane, octobre 2010, 34 pages Où en est la droite ? L’Espagne Joan Marcet, octobre 2010, 34 pages Les vertus de la concurrence David Sraer, septembre 2010, 44 pages Internet, politique et coproduction citoyenne Robin Berjon, septembre 2010, 32 pages Où en est la droite ? La Pologne Dominika Tomaszewska-Mortimer, août 2010, 42 pages Où en est la droite ? La Suède et le Danemark Jacob Christensen, juillet 2010, 44 pages Quel policier dans notre société ? Mathieu Zagrodzki, juillet 2010, 28 pages Où en est la droite ? L’Italie Sofia Ventura, juillet 2010, 36 pages Crise bancaire, dette publique : une vue allemande Wolfgang Glomb, juillet 2010, 28 pages Dette publique, inquiétude publique Jérôme Fourquet, juin 2010, 32 pages

43 Une régulation bancaire pour une croissance durable Nathalie Janson, juin 2010, 36 pages Quatre propositions pour rénover notre modèle agricole Pascal Perri, mai 2010, 32 pages Régionales 2010 : que sont les électeurs devenus ? Pascal Perrineau, mai 2010, 56 pages L’Opinion européenne en 2010 Dominique Reynié (dir.), Éditions Lignes de Repères, mai 2010, 245 pages Pays-Bas : la tentation populiste Christophe de Voogd, mai 2010, 43 pages Quatre idées pour renforcer le pouvoir d’achat Pascal Perri, avril 2010, 30 pages Où en est la droite ? La Grande-Bretagne David Hanley, avril 2010, 34 pages Renforcer le rôle économique des régions Nicolas Bouzou, mars 2010, 30 pages Réduire la dette grâce à la Constitution Jacques Delpla, février 2010, 54 pages Stratégie pour une réduction de la dette publique française Nicolas Bouzou, février 2010, 30 pages Iran : une révolution civile ? Nader Vahabi, novembre 2009, 19 pages Où va l’Église catholique ? D’une querelle du libéralisme à l’autre Émile Perreau-Saussine, octobre 2009, 26 pages Agir pour la croissance verte Valéry Morron et Déborah Sanchez, octobre 2009, 11 pages Élections européennes 2009 : analyse des résultats en Europe et en France Corinne Deloy, Dominique Reynié et Pascal Perrineau, septembre 2009, 32 pages Retour sur l’alliance soviéto-nazie, 70 ans après Stéphane Courtois, juillet 2009, 16 pages L’État administratif et le libéralisme. Une histoire française Lucien Jaume, juin 2009, 12 pages La politique européenne de développement : Une réponse à la crise de la mondialisation ? Jean-Michel Debrat, juin 2009, 12 pages La protestation contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs : défense du statut, illustration du statu quo. Suivi d’une discussion entre l’auteur et Bruno Bensasson David Bonneau, mai 2009, 20 pages La lutte contre les discriminations liées à l’âge en matière d’emploi Élise Muir (dir.), mai 2009, 64 pages

44 Quatre propositions pour que l’Europe ne tombe pas dans le protectionnisme Nicolas Bouzou, mars 2009, 12 pages Après le 29 janvier : la fonction publique contre la société civile ? Une question de justice sociale et un problème démocratique Dominique Reynié, mars 2009, 22 pages La réforme de l’enseignement supérieur en Australie Zoe McKenzie, mars 2009, 74 pages Les réformes face au conflit social Dominique Reynié, janvier 2009, 14 pages L’Opinion européenne en 2009 Dominique Reynié (dir.), Éditions Lignes de Repères, mars 2009, 237 pages Travailler le dimanche: qu’en pensent ceux qui travaillent le dimanche ? Sondage, analyse, éléments pour le débat Dominique Reynié, janvier 2009, 18 pages Stratégie européenne pour la croissance verte Elvire Fabry et Damien Tresallet (dir.), novembre 2008, 124 pages Défense, immigration, énergie : regards croisés franco-allemands sur trois priorités de la présidence française de l’UE Elvire Fabry, octobre 2008, 35 pages

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45 46 3 IR ou750 entreprise. d’impôt, votrecontributionauraréellementcoûté8 peut recevoir desdonsetlegsparticuliers etdesentreprises. Reconnue d’utilitépubliquepardécretendatedu14 avril 2004, laFondapol participer àsesmanifestations. équipes etsesconseillers, àdiscuterenavant-premièredesestravaux, à ses orientations. LaFondapollesconvierégulièrementàrencontrerses sont invitésàparticiperchaqueannéelaconventiongénéralequidéfinit société civile, a besoindu soutien des entreprises et des particuliers. Ils publique, laFondationpourl’innovationpolitique, institutiondela Pour renforcersonindépendanceetconduiresamissiond’utilité Contact : Anne Flambert +33 (0)147 53 67 09 [email protected] Dans lecasd’undonde1 de vosdonsversés. bénéficiez d’uneréductiond’impôt, dans lalimitede50 imposable (report possible durant 5 ans) d’impôt de 66 Avantages fiscaux V Dans lecasd’undonde20 la limitede5 60 Avantage fiscal V ous êtes unparticulier ous êtes une entreprise, unorganisme, une association 300 € devotreIRou3 % àimputerdirectementsurl’IS(oulecaséchéantl’IR), dans € devotreISF. Pourundonde5 ‰ duchiffred’affairesHT(reportpossibledurant5ans). SOUTENEZ L % de vos versements, dans la limite de 20 : votre entreprisebénéficied’uneréductiond’impôtde : au titredel’IR, vousbénéficiezd’une réduction 750 € devotreISF. 000 000 €, vouspourrezdéduire660 €, vouspourrezdéduire12 A F ONDAPO 000 ; au titre de l’ISF, vous €, vouspourrezdéduire L 000 000€ àvotre % du revenu €, de75 € devotre 000 % € 47 Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. Les lois de la primaire. Celles d’hier, celles de demain. Par François Bazin

En France, la primaire est née à gauche, et c’est celle du PS qui sert désormais de modèle parce que la plus achevée, celle de 2011, a permis de désigner sans heurt un futur président. Sur les modalités, l’UMP n’a pas cherché à innover. Au-delà des clivages politiques, faut-il en conclure que, face aux mêmes obstacles et aux mêmes enjeux, les grands partis de gouvernement sont contraints aux mêmes choix ? Mieux, faut-il croire que ces mêmes choix produisent les mêmes effets sur les acteurs de cette compétition ? L’exercice qui a permis à François Hollande d’être désigné comme candidat du PS a été un laboratoire. À travers lui, on observe pourtant un profond décalage entre ce qui avait été imaginé et ce qui s’est réellement passé, aussi bien dans la campagne interne que dans le mode de gouvernance qui en a résulté. Primaire rêvée, primaire réelle ? Primaire initiale, primaire de toujours ? Ce mode de sélection repose sur des lois assez simples, dont la plus essentielle est celle du nombre. Il n’y a pas de primaire réussie hors de la mobilisation la plus large possible. Mais, en même temps, cet effet de masse bouscule le mode d’animation des partis, la mise en scène des ambitions rivales et, d’une certaine façon, les rapports de force qui en découlent au sein de l’exécutif. En ce sens, la primaire contribue à dessiner le nouveau visage de la Ve République. Elle célèbre l’ultime ingérence du libéralisme culturel dans un système fondé sur la promotion de l’autorité.

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