Chamarande, septembre 1927 10e cours - Vue de la patrouille des Corbeaux lors d’un exercice de signaux aux sémaphores sur l’esplanade du château. Photo George Ferney.

Spécial 100 ans des Scouts de France

1er semestre 2021 - n° 52

archives.essonne.fr 2 extérieure et àl’action culture, autourisme déléguée àla Vice-présidente Aurélie Gros Bonne lectureàtous. notamment. de jeunesseetlescoutisme concernant lesmouvements sources papiersetaudiovisuelles recherche :unétatdeslieux et méthodepourapprofondirla retrouveront larubriqueoutils Les habituésduPapyvorey de notrerevue. particulièrement cetteédition pas pulefaireàquinousdédions replonger etpourceuxquin’ont cette exposition,afindes’y 3 200personnesquiontvisité de cetravailpourlesquelque Nous voulionsgarderlatrace ouverte àunlargepublic. toute manifestationculturelle printemps dernierpourenvisager on sesouvientdesdifficultésdu Jérusalem. Uneprouessequand Sœurs delaSainte-Croix-de- du scoutismeenEssonne,etles et GuidesdeFrance,Présence en partenariataveclesScouts Archives etdupatrimoinemobilier préparée parladirectiondes Scouts deFrance « l’exposition del’année2020, il estentièrementconsacréà un numéropeuspécial… Ce numéroduPapyvoreest édito

actualitésChamarande autempsdes », quiaété de l’Essonne du Département Président François Durovray 13/ 11/ 9/ Aux sourcesdel’histoire 9 outils et méthodes et initiateurdecettecommémoration. Président dePrésenceduscoutismeenEssonne À lamémoiredePhilippeLéandri, Téléphone :01692714 Email :[email protected] Impression :Imprimerie départementale Création graphique etmiseenpage:VéroniqueDouliez-Sala Suivi depublication:MélanieGarcia Photographies :AxelBardochan,Lisbeth Porcher,GeorgesFerney Natacha Verduzier Jean-Jacques Gauthé,LaurenceBazin, Marie-CatherineDelacroix,NathalieNoël, Rédaction :DanièleBenazzouz,Nicolas Palluau,CorinneDesmettre, Coordination :NathalieNoël Directeur delarédaction:PierreQuernez Directeur delapublication:FrançoisDurovray ISSN 1620-4662 La sélectiondelabibliothécaire 17 Le cinémaamateur (PAJEP), hieretaujourd’hui jeunesse etd’éducationpopulaire des archivesassociationsde Le Pôledeconservation des ScoutsdeFrance Les archivesnationales pour un centenaire lieu fondateurdesScoutsdeFrance, 1923-1940 parJean-JacquesGauthé une exposition Chamarande autempsdesScouts de Franceexpositionprésentée Le châteaudeChamarande, aux Archives2020 7 3

« Chamarande au temps des Scouts de France » Exposition présentée aux Archives du 28 juin au 29 novembre 2020

Naissance du scoutisme en France Baden Powell

Robert Baden Powell, officier britannique, construit un programme éducatif inspiré de l’entrainement des soldats, le « », qu’il publie en 1898 sous le titre « Aids to scouting ». D’inspiration chrétienne, s’appuyant sur la vie dans la nature, la débrouillardise et un imaginaire d’aventures, il veut former par cette pratique le caractère des garçons et en faire des citoyens « utiles ». Dans le monde anglo-saxon le succès est fulgurant et le scoutisme s’étend vite aux filles. En 1919, s’ouvre le premier centre de formation à , puis en 1920 à Londres, a lieu le premier rassemblement à l’échelle internationale : le (grande fête, en langue zoulou).

En France, journalistes, éducateurs et militaires 3 observent cette réussite ; des hommes tels que Pierre de Coubertin, fondateur des JO modernes, s’y intéressent. À partir de 1909, le scoutisme est expérimenté, par les protestants tout d’abord, à Nantes ou Paris ; néanmoins, ici ou là, quelques paroisses se lancent dans l’aventure : à Mâcon, au Creusot ou à Dijon les essais sont encourageants. À Nice, les Éclaireurs des Alpes de l’abbé d’Andreis sont un succès. À Paris, Paul Coze, un adolescent qui a pratiqué le scoutisme en Egypte, fait découvrir la méthode au chanoine Cornette, qui en comprend très vite l’intérêt éducatif et créée les Entraîneurs de Saint-Honoré d’Eylau. En Belgique, c’est un jésuite français éxilé, le Père Sevin, qui tente l’expérience à en 1916. ce jeune mouvement. Dès lors des liens se En 1922 il organise le premier camp national tissent avec des acteurs très impliqués comme à Chamarande, où il réunit 600 garçons. En Les initiateurs Paul Coze et Edouard de Macédo. 1923, il fait appel à Vera Barclay, collaboratrice de Baden-Powell, puis Louise de Grangeneuve Parmi les fondateurs du mouvement, le père Le père Sevin publie dans la foulée « le pour introduire le louvetisme et former les Jacques Sevin, ancien professeur d’anglais, est scoutisme », manuel théorique et pratique du cheftaines tandis que lui forme les louvetiers. une figure emblématique. Dès 1913 il se rend scoutisme inspiré de Baden-Powell, et les revues en Angleterre pour découvrir le « scouting » et « le Chef » puis « Le de France » de 1922 Pendant 10 ans le programme de Chamarande y rencontre Baden-Powell. Exilé en Belgique à 1933, qui contribuent à poser les bases des construit par le père Sevin fonctionne à plein

pendant la guerre, il expérimente le scoutisme orientations pédagogiques du mouvement. et assure le succès et le développement du centenaire un pour exposition une à Mouscron en Belgique. À la fin du conflit, de mouvement jusqu’à la mise à l’écart en 1933. retour à Paris, il y rencontre différents initiateurs Parti se former à Gilwell, il revient avec le En 1944, ce dernier fonde la congrégation des du scoutisme, notamment le Chanoine Cornette titre de Chef de camp délégué lui donnant la religieuses de la Sainte Croix de Jérusalem, avec qui il va fonder le mouvement des « Scouts compétence pour diriger un camp école des famille religieuse née du scoutisme au service de France » en 1920. Le Chanoine Cornette va chefs ; dès lors les chefs scouts peuvent être des jeunes. Le père Sevin s’éteint en juillet 1951. utiliser ses nombreuses relations pour soutenir formés en France. Père Jacques Sevin et Chanoine Cornette formation des chefs. Des constructions légères en bois sont réalisées pour l’occasion : chapelle de plein air, feu de camp pour l’instruction, Kasbah, tanière, oratoire, chalets, mât sémaphore, cuisine et popote-abri.

Chamarande vit au rythme du camp-école organisé pour les chefs éclaireurs : à Pâques et en été, les sessions durent 12 jours, mêlant théorie et pratique. Les futurs « scoutmestres », répartis en patrouilles de sept vivent une semaine sous la tente, aménagent leur espace de vie et s’initient aux activités scoutes : jeux de plein air, observation de la nature, cérémonial, topographie, travail du bois, etc. La méthode, venue d’Angleterre, est en rupture délibérée avec l’habitude française des cours. La nature offre des possibilités éducatives très larges, la vie de camp en plein air a des effets favorables sur la construction de la personnalité des jeunes. L’héritage de Gilwell est bien présent, tout tend à susciter la fierté et façonner l’identité « chamarandaise ».

L’enseignement et l’imaginaire de Chamarande

L’enseignement de « Cham » repose principa- lement sur la transmission par l’oral de l’expé- rience vécue. Le jeune doit cependant réaliser Chamarande, camp école disposition de l’association et ce jusqu’en 1951. un « cahier de Cham » personnalisé à partir de 4 Le site, proche de Paris, est facilement accessible ses activités et de ses expériences. Si l’ensemble C’est grâce aux relations du chanoine Antoine par le train en gare d’Orsay et est idéal avec ses est jugé satisfaisant, le chef reçoit son brevet, Louis Cornette que les Scouts de France entrent en rochers, son parc et ses forêts pour implanter arbore le « foulard de Cham » gris rose, noué contact avec Monsieur Amodru, député de Seine- le scoutisme. Pendant cette période les Scouts par le « woggle », nœud en cuir d’où pendent et-Oise, puis Madame Thome, propriétaires du de France vont réaliser des constructions et des les deux bûchettes du « », la badge domaine de Chamarande qu’ils mettent à la aménagements pour le transformer en camp de de bois. une exposition pour un centenaire un pour exposition une

1922, photo de groupe avec Chanoine Cornette, Père Sevin et Madame Thome, propriétaire de Chamarande - © Archives SGDF La cuisine de la patrouille des coqs Pâques 1923 - © Archives SGDF

Cette formation très structurée en sections Une troupe à la toilette le 17 août 1926 ©Archives SGDF repose sur une pédagogie inspirée de cultures diverses : chevalerie, rites initiatiques zoulous de survie dans la nature, totémisation amérendienne, aventures indiennes du Livre de la jungle.

Le grand jeu, la magie du feu de camp, l’expression scénique ou le mystère des cérémonies secrètes ont leur source à Cham’. Les prises de foulard, les embuscades, les alertes incendies causées par le passage du train en 5 été, les jeux de nuit ou les démontages de tente se terminent souvent par des empoignades.

À Gillevoisin, tout près de Chamarande, nait le Jeu d’Escarmador, d’abord histoire de pirates dont le dessinateur Pierre Joubert est reporter. La diffusion de cet imaginaire local est étonnante et durable. L’imaginaire suscite Les cheftaines encadrées par Miss Barclay nationale Nature des Scouts de France), ainsi un jeu scénique scout truculent et fantastique suivent la méthode de Gilwell. Elles dorment que d’autres cours destinés aux aumôniers, aux avec masques, costumes colorés. Joué à Paris sous la tente et portent le sac à dos : une commissaires (cadres provinciaux), plus brefs sur une vraie scène, la presse est là ! D’autres révolution pour les familles de l’époque ! mais toujours en plein air. jeux suivront. Seule dérogation, par temps de pluie, elles sont autorisées à dormir au rez-de-chaussée de la Bergerie. Vera Barclay encadre donc les Miss Barclay raconte une histoire de Pâques 1925 - © Archives SGDF sessions du début et trouve un appui en la personne de Louise de Grangeneuve (1901- 1936), assistante du père Sevin. C’est une des premières Françaises à porter la Dent d’Akela, un croc d’animal, symbole du brevet d’aptitude pour la branche louveteaux.

Les chants, le plus souvent écrits par le père Sevin, jouent un rôle structurant dans la construction de cette identité : c’est lui qui a composé « le

cycle de Chamarande » regroupant une suite de centenaire un pour exposition une chansons sur le camp école, dont la plus connue s’intitule « Chamarande, Chamarande ». Il existe aussi des cours d’approfondissement technique : chant, art dramatique, observation de la nature avec les futures Houlottes (équipe Chamarande - chefs 3e cours « jeu du char romain » août 1925 - © Archives SGDF

Les chansons des scouts de France par Jacques Sevin, - 1J Arch. dép. Essonne

À Cham’ les cheftaines du louvetisme mettent et le sens des responsabilités. en scène un bestiaire fabuleux inspiré du Grâce à Roland Pierre, gardien du Livre de la jungle de Rudyard Kipling publié en camp et artisan des installations 1894 : Kaa le serpent, Ballou l’ours, Baghéra en bois, les jeunes sont initiés à la panthère, Akêla la louve chef de clan. Dans de multiples techniques scoutes ces chorégraphies de Jungle chaque louveteau comme le sémaphore (signalisation), trouve sa place, ils forment une meute et ils l’installation d’un camp à partir de terminent leurs jeux par le cercle du Grand matériaux trouvés dans la nature (le Cette même année, alors que le domaine Hurlement, moyen de calmer l’excitation et de froissartage) et l’éveil à la l’observation de la est vendu à Auguste Mione, l’association des ressouder le groupe. La nature sauvage offre nature. Scouts de France décide d’acquérir un nouveau aux louveteaux un cadre éducatif propice : site repéré par Roland Pierre : Jambville dans la jungle, c’est l’idée d’épreuve, à la fois rude Après Chamarande les Yvelines. Désormais Jambville a succédé et dangereuse, mais aussi un lieu plein de à Chamarande et accueille de nombreux ressources. Le jeune louveteau doit apprendre Pendant la guerre, le scoutisme est interdit en rassemblements et formations… et aujourd’hui à tenir son rôle dans le groupe, par le jeu ou zone nord, les scouts doivent donc quitter le site encore, le stage de formation des adultes 6 le travail. qui sera occupé successivement par les troupes confirmés chez les Scouts et Guides de France allemandes, américaines et françaises. Ils ne s’inspire du modèle chamarandais et se nomme Ces imaginaires collectifs doivent permettre reviendront qu’en 1945, sur un site dévasté qu’il le « Cham’ ». aux jeunes en camp l’apprentissage de la faut reconstruire. Les camps de chefs éclaireurs vie collective, la fraternité, la débrouillardise n’ont plus lieu à Chamarande, seuls reviennent 1950, c’est également la création d’un les camps de cheftaines et mouvement À cœur Joie, fondé par César Rassemblement des cheftaines devant le buffet d’eau, ceux de spécialités telle la for- Geoffray, chef musical des Scouts de France, vers 1950 - © Studio Thirion Etrechy mation au chant. Madame et qui a pris son envol à Chamarande. Très Thome vit aux États-Unis où rapidement, l’essor de la fédération À Coeur elle décède en 1948, mais les Joie devient européen puis mondial, porté par scouts continuent d’occuper l’engouement des chorales. les lieux jusqu’en 1951 : for- mations, rassemblements, La réforme pédagogique des Scouts de messe à la mémoire du Père France au cours des années 1960 est jugée Sevin. 3 500 jeunes chefs et trop progressiste par un grand nombre de cheftaines y auront été formés troupes qui refusent de l’appliquer et se disent entre 1923 et 1951. « Unitaires ». La scission a lieu en 1971 par la création des Scouts unitaires de France, qui tiennent leur assemblée générale constitutive à Chamarande, affirmant ainsi leur ancrage historique.

2007 est l’année du centenaire du scoutisme mondial : les diverses associations scoutes de l’Essonne rassemblent à Chamarande des jeunes de toutes religions aux tenues

une exposition pour un centenaire un pour exposition une multicolores.

2020, enfin, est l’année du centenaire des Scouts et Guides de France et l’occasion de faire revivre à Chamarande « Cham’ » dans la Danse de Kaa. Chamarande Pâques 1925 3e cours Louvetisme - © Archives SGDF mémoire collective. Le château de Chamarande, lieu fondateur des Scouts de France, 1923-1940 Retranscription de la conférence du samedi 10 octobre 2020

Le château de Chamarande est un lieu Dès 1919, Baden-Powell qui avait créé le de 1880 à 1930 qui resta usufruitier de fondateur pour les Scouts de France, association scoutisme en 1907 organisa à Gilwell, près de cette propriété jusqu’à sa mort. Tous deux catholique de scoutisme, l’un des plus grands Londres, des stages de formation des cadres souhaitaient aider les Scouts de France qui mouvements de jeunesse français. du scoutisme britannique. C’était une grande venaient de se créer. nouveauté par rapport aux mouvements de Cette association comptait 200 membres lors jeunesse de l‘époque. Le RP Sevin, commissaire Le parc accueillit jusqu’en 1951 les stages de de sa fondation en juillet 1920 et 75 000 en à la formation des Scouts de France, qui a avait formation des cheftaines et chefs des Scouts de 1939. Cet impressionnant succès s’explique suivi une session de formation à Gilwell, reprit France. On peut estimer que 3 500 stagiaires notamment par la qualité de la formation des ce modèle à Chamarande. passèrent à Chamarande, essentiellement cheftaines et chefs organisée à partir de 1923 entre 1923 et 1940. Les scouts disposèrent 7 au château Chamarande par le RP Sevin, co- Le château de Chamarande appartenait à du parc du château pour leurs activités. Ils y fondateur des Scouts de France avec le chanoine l’époque à Mme André Thome. Celle-ci l’avait installèrent de nombreuses constructions : le Cornette. acheté en 1922 au docteur Laurent Amodru, mat tripode, la chapelle du dolmen, le feu de député de Seine-et-Oise, maire de Chamarande camp, le tractodrome…

Article extrait de l’Écho d’Alger 1942 - © Archives SGDF une exposition pour un centenaire un pour exposition une

Diplôme du Badge de Bois - © Archives SGDF Le principe de la formation à Chamarande était simple : les stagiaires vivaient le scoutisme de manière pratique sur le terrain, dans des patrouilles, ils installaient un camp, ils jouaient, ils cuisinaient au feu de bois, ils acquéraient des compétences techniques, ils organisaient Derniers cours à Chamarande 1951 - © Archives SGDF des veillées... Ils faisaient entre stagiaires les activités qu’ils feront plus tard avec leurs scouts dans la nature. Et parfois, des activités imprévues bouleversaient leur emploi du temps : les incendies dus aux escarbilles des locomotives à vapeur de la ligne Paris-Orléans que les chefs scouts se précipitaient pour éteindre !

Les stages de Chamarande ont donné une forte cohésion aux Scouts de France. Ils ont joué un rôle essentiel dans leur structuration et expliquent largement le succès de cette association. Ils ont été la matrice de son identité par les rites et les traditions instaurés lors des stages : les chansons du cycle de Chamarande, le foulard et les badges de bois, insigne du stage, la photo de fin de stage avec le numéro de la session…

L’interdiction du scoutisme par les Allemands en zone nord à l’automne 1940 va interrompre les stages à Chamarande. Mais les Cham vont continuer en zone sud et même en Algérie. Quelques stages auront encore lieu à Chamarande après-guerre. Les assemblées générales de 1947 et 1951 des Scouts de France s’y dérouleront également. La vente de la 8 propriété en 1951 conduira cette association à quitter Chamarande et à acheter le château de Jambville (Yvelines) qui est toujours son centre national de formation.

Jean-Jacques Gauthé Magistrat et spécialiste de l’histoire du scoutisme et des mouvements de jeunesse Château de Jambville, journée nationale 1952 - © Archives SGDF une exposition pour un centenaire un pour exposition une Aux sources de l’Histoire Les archives nationales des Scouts de France

services, des archives de groupes parisiens et un important fonds photos et films. Il y a peu d’archives antérieures à 1945, mais on peut se réjouir de divers versements issus d’anciens cadres du mouvement.

En 1940, les autorités allemandes interdisent les mouvements scouts en zone nord. Le QG se replie d’abord à Bordeaux en juin pour s’établir en janvier 1941 à Lyon. Le siège, alors rue Saint-Didier, est perquisitionné dès les premiers temps de l’Occupation, une plainte est transmise au ministère de l’intérieur à Vichy et sera suivie de trois autres perquisitions en avril 1941. Des scellés sont apposés mais on réussit à évacuer des documents sensibles, comme le fichier général des chefs. Des destructions volontaires ont eu lieu en 1940 dont des immersions dans la Seine. Il est certain que

des archives ont été volées et exploitées par méthodes et outils les Allemands. On ignore tout des conditions de retour des archives de Lyon à Paris en 1944. 9 Les registres des Assemblées générales et des Conseils d’administration semblent disparus.

Concernant Chamarande sont conservés initia- lement des annuaires de chamarandais dressés dans les années 50 et une collection de photos de groupes des chefs diplômés du Cham allant de 1923 à 1957. Mais un des fonds des plus intéressants, relatif au début de l’association, est celui de Jacques Sevin1, versé en 2009 par les Sœurs de la congrégation de la Sainte Croix de Jérusalem qu’il avait lui-même créé en 1944. Ces archives contribuent à mieux comprendre comment, fidèle au fondateur du scoutisme, Lord Baden-Powell, il a entrepris la création des SDF et du premier centre de formation des chefs Jam mondial de la Paix à Moisson 1947 - © Archives Scouts de France à Chamarande.

Concernant les archives SDF des années 45- Le trajet des archives nationales des Scouts de pour nombre de mouvements de jeunes, cette 60, les dossiers de Michel Rigal, commissaire France suit celui des 13 déménagements du question n’était pas primordiale. Un chantier de général de 1952 à 1970, acteur de premier plan siège social, dénommé « Quartier général » 8 mois de tri, d’élimination, de classement et de de la politique jeunesse de la 5° République entre 1920, année de création et 2019, récolement est alors nécessaire. car président du GEROJEP puis du CNAJEP, année du dernier déménagement à Arcueil présentent des éléments sur la guerre d’Algérie, qui a entrainé leur délocalisation, ainsi que Actuellement, les archives papier des Scouts de la réforme pédagogique de 1964, les débuts des celles des Guides de France (GDF), au Centre France (SDF) représentent 458 mètres linéaires Scouts d’Europe, les relations internationales, national des Archives de l’Église de France. Les et celles des GDF, 272 mètres linéaires. Le spécialement avec les pays d’Afrique, et sur déménagements successifs n’ont évidemment fonds SDF comprend des collections de revues, le scoutisme lors de l’occupation française en pas arrangé la situation des archives et comme des documents de l’activité des différents Allemagne après 1945.

1- Prêtre jésuite né à Lille le 7 décembre 1882 et mort à Boran-sur-Oise le 19 juillet 1951. Co-fondateur des SDF, 1er Commissaire à la formation. Calendriers 1939 et 1940 - © Archives SGDF

outils et méthodes et outils Pour conclure et afin de favoriser la conservation, la recherche et la diffusion, une partie des 10 films est numérisée en 2006 et des copies sont déposées au PAJEP2 en 2008. Certains d’entre eux sont visibles sur Internet. Puis le choix est porté sur les livres et revues officielles du mouvement, sources essentielles pour la recherche. En 2017, à l’approche du centenaire des SDF et des GDF, et de la perspective d’un déménagement, le choix se porte sur l’énorme fonds photos et films. À ce jour, environ 30 000 documents iconographiques et audiovisuels ont été numérisés.

Corinne Desmettre, Responsable nationale des Archives et de la documentation des Scouts et Guides de France

2- Voir le Guide de sources du Pajep, page 506: http://archives. Certificat du père Jacques Sevin - © Archives SGDF valdemarne.fr/_depot_ad94/articles/896/gds-juillet-2020_doc.pdf Le Pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d’éducation populaire (PAJEP), hier et aujourd’hui

Début de l’histoire • Ministère jeunesse et sports prenant en Aujourd’hui charge le financement d’une partie des opéra- En 1997, se tient dans le Val-de-Marne une réu- tions menées par le PAJEP avec la nomination L’ensemble des partenaires travaille sur nion entre chercheurs, responsables associatifs d‘un archiviste chargé de repérer, sélectionner plusieurs niveaux en même temps : et les Archives départementales relative à la et préparer les fonds (financé par le Fonds de faisabilité d’un centre de conservation et de coopération de la jeunesse et de l’éducation • le repérage des fonds, que ce soient des recherche autour des archives de la jeunesse populaire, le FONJEP) ; associations en cours d’activité, des associations et de l’éducation populaire. Le 23 février 1998, qui arrêtent leur fonctionnement, des militants, le Conseil général du Val-de-Marne prend une • Ministère de la culture : expertise (Service et ce dans la France entière ; délibération acceptant le dépôt de 4 fonds : interministériel des archives de France, le SIAF) ; FRMJC IdF, Fédération des centres sociaux et • le signalement auprès des archives publiques socio culturels de France, Fédération des centre • Conseil général du Val-de-Marne (aujourd’hui afin de pouvoir conserver les fonds dans de sociaux d’Ile-de-France et la résidence sociale Conseil départemental) et les archives départe- bonnes conditions, les classer, l’entrée de ces de Levallois-Perret pour un total de 120 mètres mentales pour le stockage et la communication fonds passant par la commission d’entrée des Calendriers 1939 et 1940 - © Archives SGDF linéaires. des documents ; fonds qui se réunit une fois par an ;

Moins d’un an après, le 14 juin 1999, une • ADAJEP, l’association des déposants aux ar- • la valorisation de ces archives soit par le guide convention de partenariat est signée. Elle chives de la jeunesse et de l’éducation populaire des sources, l’organisation de journées d’étude représente le véritable acte de naissance du pour l’animation du réseau des déposants. ou l’information à des chercheurs susceptibles PAJEP (Pôle de conservation des archives de les utiliser ou les signaler à leurs étudiants des mouvements de jeunesse et d’éducation en sciences de l’éducation, sciences sociales, populaire). Les partenaires sont : sociologie ou autres. La valorisation passe aussi

par le Conseil scientifique. méthodes et outils

11

Extrait du site archives.valdemarne.fr Au total, jusqu’en 2020, plus de 200 associations Ils sont accompagnés au moins d’une notice expli- tionnement, continuent à rayonner en France locales ont déposé ou donné leurs archives à cative avec la localisation du fonds. ou ailleurs. 90 % à des services d’Archives départementales. Ces chiffres n’intègrent pas les fonds conservés Sur le site internet, sont accessibles également L’idée Éducation populaire continue à vivre et à par les Archives départementales du Val-de- une rubrique diffusant « le film du mois » ac- intéresser le monde aujourd’hui. Marne (les fonds nationaux et franciliens compagné d’un commentaire scientifique, un d’associations de jeunesse locales ni ceux de tableau de gestion des archives et une grille de Danièle Bénazzouz militants complétant ces fonds). saisie pour effectuer un inventaire. Conservateur, chef du service des fonds aux archives départementales du Val-de-Marne Pour une meilleure information auprès des usa- Ainsi, les documents produits par les associa- gers : le site Internet et le guide des sources qui re- tions et les militants de l’éducation populaire cense depuis 2004 tous les fonds PAJEP conservés qui auraient pu se déliter ou disparaître au fil en France sur le site www.archives.valdemarne.fr. des déménagements ou des ruptures de fonc-

PAJEP ZOOM extrait du guide des sources

Les mouvements scouts sont bien représentés archives a été entrepris, poursuivi entre 1996 et 2006 dans les fonds conservés par le PAJEP aux archives par une équipe bénévole, autour de Marie-Thérèse départementales du Val de Marne : Scouts de France Cheroutre (commissaire générale des Guides de France). et différents groupes régionaux, la Fédération du Les archives administratives, les revues, les productions scoutisme français, Guide de France puis Scouts et et les photos des différents services sont regroupés au Guides de France, mais aussi Eclaireurs et éclaireuses de siège. En 2008, les Scouts et guides de France ont remis

outils et méthodes méthodes et et outils outils France, Fédération française des éclaireuses de France, des documents originaux, une collection de revues et Scoutisme, patrimoine et collections… entre autres. une copie des documents audiovisuels aux Archives 12 départementales du Val-de-Marne dans le cadre du Bien souvent l’historique de la conservation de ces PAJEP. fonds se répète et les déménagements successifs ont contribué à l’éparpillement, voire à la destruction de Le récolement a recensé un fonds d’archives de plus de nombreuses archives. Le fonds SDF a été récolé en 300 mètres linéaires, présentant un intérêt historique 2005, permettant d’identifier 500 mètres linéaires certain car les dossiers sont conservés depuis l’origine d’archives. Il existe peu d’archives d’avant-guerre. Les de l’association. La période de la deuxième guerre dossiers d’instances (statuts, assemblée générale et mondiale est bien documentée et témoigne de l’activité bureau) sont relativement complets à partir des années du mouvement dans le contexte différent des 4 zones, 1960, tout comme les archives des journées nationales, des rencontres inter-mouvements, des relations avec des équipes nationales, et de l’animation du réseau. À l’épiscopat. Les dossiers d’instances sont relativement signaler les fiches d’inscription aux stages de formation complets, tout comme les archives des journées à Chamarande depuis 1942, des documents sur les nationales et de l’animation du réseau depuis l’origine. rassemblements nationaux, sur les branches, sur les Figurent aussi les comptes rendus du Scoutisme français services, la collection complète des revues, brochures, depuis l’origine (1941), du Scoutisme féminin français affiches et livres édités par l’association, travaux de (depuis 1931). Au niveau international, il faut noter les recherche, un fonds photographique et des films liés au documents de l’Association mondiale des guides et des scoutisme. éclaireuses (AMGE), les relations franco-allemandes, des dossiers sur les colonies et des éléments liés au camp à Les archives des Guides de France ont suivi les différents l’étranger, entre autres. On trouve également quelques sièges sociaux des GDF de 1923 à 2004, date de la fonds privés dits « fonds particuliers » notamment celui fusion avec les Scouts de France. Dès la création des de Jeanne Pouilly relatif à l’Afrique du nord et celui GdF, une fonction d’archiviste au comité directeur en d’Angèle Berthy : éducation surveillée, Association la personne de Renée Boyer, secrétaire générale, a nationale d’entraide féminine (ANEF), etc. été créée. À la fin des années 1960, un classement des Le cinéma amateur Retour sur les conférences du 7 novembre 2020 outils et méthodes et outils

13 Extrait du film « Premières Messes » Fonds Cinéam - Collection Jean Guihou

La jeunesse en plein air dans une adolescence masculine libérée du poids René Véron (1923-2002), montre la colonie de la lumière de l’écran amateur de l’occupant qui interdisait le port de tenues vacances des Œuvres laïques de Seine-et-Marne scoutes. Les défilés scouts semblent redonner à Saint-Michel-Chef-Chef (Loire Atlantique) dont Le cinéma amateur qui filme au e XX siècle la à la cité meurtrie le goût de sa renaissance. il est directeur. Ses élèves sont aussi les petits jeunesse soignée par l’antidote à la civilisation Le jamboree scout international de Moisson colons. Avec sa caméra 9,5 mm, René Véron industrielle qu’est le retour à la nature rejoue qui se tint dans une boucle de la Seine en août filme l’incontournable moment du départ en les hiérarchies de l’écran professionnel. Les 1947 fut la grande affaire de cette génération. gare du Maine, à Paris, les activités collectives, le auteurs s’attachent à saisir le monde tel qu’il Dans son film Jamboree 1947 (2’58’’, 1947), montage d’une tente, un repas, une excursion à tourne dans une connivence unissant le sujet Constant Legendre observe les quelques la mer et une séance avec le photographe. Investi au cinéaste amateur. Ces films de famille ne 40 000 campeurs venus des six continents. On dans les méthodes d’éducations nouvelles, racontent pas d’histoire car les familles, dit- doit au cinéaste amateur Jean Guihou d’autres René Véron est adepte de la pédagogie Freinet on, n’ont pas d’histoire. Mais ils donnent tout images de ce retour à la vie dans la France de et cadre des CEMÉA, les Centres d’entraînement de même un point de vue, le plus souvent celui l’après-guerre. À Villeneuve Saint-Georges, la aux méthodes d’éducation active, qui forment du père, et produisent une mémoire familiale haie d’honneur des scouts en grande tenue dans leurs stages les moniteurs de colonies en reproduisant les codes d’un art antérieur, encadre la procession des paroissiens entrant de vacances. Un plan montre en effet une la photographie. À travers les plans souvent dans l’église (Premières messes, 6’26’’, 1953) réunion de moniteurs et de monitrices discutant pausés, en groupe et traversés de regards avant que les jeunes soient bénis par le prêtre sérieusement des futures activités. caméra, que nous disent ces films de la place après l’office, tandis que les adultes hommes donnée à la jeunesse ? et femmes endimanchés partagent un verre. Et le cinéaste amateur de saisir dans le plan de On sait que le vicaire à l’écran est le beau- l’envol du cerf-volant l’étonnante convergence Les collections de Cinéam à Évry-Courcouronnes frère du cinéaste. Certes, ces images sont sans du rêve du vol libre avec celui du cinéma. conservent des films scouts qui respirent en doute socialement bien marquées par la France même temps le parfum du film de famille et familiale et catholique d’avant la télévision. Nicolas Palluau le goût de dépeindre la grande actualité. Les Chercheur ANR ScouTo EHESS Paris, scouts montrent alors l’enchâssement idéal En effet, le cinéma amateur regarde la France comité scientifique du PAJEP, de la petite histoire dans la grande, comme laïque en égale dignité, quoique socialement membre associé ERHISE Université de Genève ceux filmés par Constant Legendre. Les scouts plus populaire. La colo (4’03’’, 1950-1951), d’Étampes à la Libération (3’34’’, 1944) montre film issu de la collection cédée par l’instituteur Conférence Cinéam Depuis 20 ans, Cinéam collecte, sauvegarde et valorise les films amateurs tournés par les familles en Essonne. Quelques-uns de ces films, datant de 1945 à 1967, mettent à l’honneur des sorties ou des défilés scouts.

« Les scouts d’Étampes à la Libération » Collection Legendre (film noir et blanc 8 mm, Étampes, 1945) Lors de l’exode de juin 1940, la famille Legendre quitte Boulogne- Billancourt pour se réfugier auprès d’une soeur dans le Loir-et-Cher puis s’installe pendant l’occupation à Étampes, non loin des parents et beaux- parents. Quelques jours après le violent bombardement de juin 1944, Constant Legendre filme la ville dévastée puis, un an plus tard, il prend part aux festivités de la victoire. Nous sommes en 1945, c’est la libération à Étampes : de grands défilés de scouts, hommes, femmes, enfants se déploient dans la ville. Les fils de Constant sont là. Promesse de louveteaux, fête de la Saint Georges, le cinéaste amateur sort sa caméra.

« Les scouts d’Etampes à la libération » Fonds Cinéam - Collection Constant Legendre 1947 outils et méthodes et outils

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« Jamboree » - Fonds Cinéam - Collection Constant Legendre 1947 « Jamboree » Collection Legendre (film 8mm, Moisson, 1947) « Jamboree » est un mot an- glais issu de l’hindi apparu en 1910. Il a été utilisé par Baden- Powell, fondateur du scoutisme pour désigner les rassemble- ments scouts. Ces images pour- raient avoir été tournées lors du 6e jamboree mondial, jam- boree de la paix organisé par la France à Moisson (Yvelines). Extrait du film « La colo » - Fonds Cinéam - Collection René Véron

« La colo » Collection René Véron (film 9.5 mm, Saint-Michel-Chef-Chef, 1950) Instituteur très impliqué dans les mouvements d’éducation nouvelle et le développement des méthodes et outils colonies de vacances, René Véron filme en 1950 les activités de sa « colo » où l’on retrouve les bases du scoutisme. Son fils, Claude, âgé de 6 15 ans sur les images, commente l’extrait avec pré- cision et tendresse. Les enfants montent avec énergie d’immenses tentes ; on assiste au petit-déjeuner sous les arbres, les bols sur la longue longue table de bois ; les enfants sourient en mangeant des mûres sur le chemin de la mer… La MER, la nature, les enfants, l’eau…

Extrait du film « En forêt » - Fonds Cinéam - Collection Breuillard « En forêt » Collection Jean Breuillard (film 9.5mm, Fontainebleau, 1962) Jean Breuillard, vétérinaire à Milly-la-Forêt et cinéaste amateur, accompagne une sortie de scouts en forêt de Fontainebleau ; ils sont enca- drés par son beau-frère Daniel Bretonet qui orga- nisait régulièrement des sorties à la boussole. Un petit groupe de jeunes adolescents se retrouve en courant près d’une haute croix de bois, sur laquelle flotte un drapeau ; ils s’ins- tallent pour une petite collation sur l’herbe. Une clairière, un ruisseau qu’on traverse sur les rochers glissants... et l’inévitable chute dans l’eau « saisie au vol » par le cinéaste ! outils et méthodes et outils

16 Extrait du film « À vélo » : Fonds Cinéam - Collection Durand

« À vélo » En complément des collections Cinéam et • « La jeunesse au Plein Air », réalisé par la Collection Durand pour illustrer les propos de l’historien Nicolas Fédération des Œuvres Laïques de l’Aude en (film 8mm, Rochefort-en-Yvelines, 1967) Palluau, des films de trois importantes 1951, issu des fonds de l’Institut Jean Vigo. cinémathèques régionales françaises sont à Dans la forêt de Dourdan en 1967, un Nous remercions vivement ces cinémathèques signaler : document qui nous donne les couleurs ! celles d’avoir accepté de nous prêter ces films des uniformes : bleu ciel pour la chemisette, • le film « Camp d’éclaireuses », tourné en qui avaient initialement été diffusés lors marine pour le short et le béret, rouge et blanc 1936 par l’artiste André Noufflard, issu des des rencontres annuelles 2016 du réseau pour la cravate. Les enfants dans la nature, aux fonds du Pôle Image Haute Normandie : Inédits Films amateurs / Mémoire d’Europe beaux jours font une balade à vélo. portraits des jeunes éclaireuses. Elles jouent consacrées au thème « Jeunesses en de la flûte, écrivent, dessinent, s’amusent et mouvement ». discutent ; Marie-Catherine Delacroix • un extrait du film « Cœurs vaillants » du et Laurence Bazin, réalisateur Emile Gaudu issu des fonds de la Présidente et directrice de Cinéam Cinémathèque de Bretagne (film 16 mm, Saint- Malo, 1946). À travers le recrutement d’un jeune garçon, « Bébert », le film nous présente l’action et la vie au sein des Coeurs Vaillants : jeu de pistes, bonnes actions, sports, camping, etc. ;

Pour consulter les films et prolonger vos recherches • https://www.cineam.asso.fr • https://www.memoirenormande.fr • https://www.cinematheque- bretagne.bzh • https://www. memoirefilmiquedusud.eu • http://www.inedits-europe.org La Bibliothèque des archives présente… une sélection d’ouvrages sur le scoutisme et l’éducation populaire

Pour accompagner l’exposition « Chamarande au temps des Scouts de France », une table thématique présentait quelques ouvrages de la bibliothèque. En voici la liste.

GAUTHÉ, Jean-Jacques. Le scoutisme en France : inventaire de la bibliographie et des sources. Centre régional d’histoire des mentalités - Université Paul

Valéry, 1997. méthodes et outils (444 p.),21 cm Résumé : Cet inventaire, outil de travail à 17 destination des chercheurs, propose plus de 850 références bibliographiques sur le scoutisme, Cote : INOCTAVO/3072

MERCEY, Fiona. Vera Barclay, le grand jeu de l’enfance. Carrick, 2016. ISBN 978-2-913539-51-8. (136 p.), 20 cm Résumé : À l’occasion de l’année du centenaire du louvetisme, cet ouvrage retrace la vie de Vera Barclay, cofondatrice du louvetisme, collaboratrice du fondateur du scoutisme, Baden-Powell, et organisatrice du premier cours à Chamarande. Cote : INSEIZE/1863

HARANG, Charles-Édouard. Sœurs de la Sainte-Croix de Jérusalem (les) L’aventure par nature 100 ans des Scouts et Jacques Sevin, le scoutisme au cœur d’une vie. Guides de France. Les Presses d’Ile-de-France, (Ouvrage coordonné par les sœurs de la Sainte- collection Scoutisme et Guidisme, 2021 Croix de Jérusalem). EAN 978-2708881792. (270.p.), 24 cm Les Presses d’Île-de-France : les Éditions des Scouts et guides de France, 2018. Résumé : De la création des Scouts de France (1920) et des Guides de France (1923) à ISBN 978-2-7088-8174-7, (96 p.), 19 cm aujourd’hui, cet ouvrage retrace l’histoire Résumé : Dans cet ouvrage, la congrégation croisée des deux mouvements à partir de de la Sainte-Croix de Jérusalem témoigne de témoignages et d’une large documentation. l’engagement du père Jacques Sevin envers la Découvrez ou redécouvrez l’épopée éducative jeunesse et le scoutisme. et sociale d’un mouvement qui a traversé Cote : INSEIZE/1881 plusieurs générations. COLLECTIF. Cadres de jeunesse et d’éducation populaire 1918-1971. La Documentation française, 2010. ISBN 978-2-11-006173-7. (330 p.), 24cm Résumé : Fruit d’un colloque organisé par le PAJEP (Pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d’éducation populaire), cet ouvrage retrace un demi- siècle de formation des encadrants des mouvements associatifs populaires de jeunesse et d’éducation. Cote : INOCTAVO/4790

GARDET, Mathias et TETARD, Françoise (sous la direction de). GARDET, Mathias. Le scoutisme et la rééducation dans l’immédiat après-guerre : lune de miel sans lendemain ? Les colonies de vacances. Le Cherche-Midi, INJEP, 1995. (Document de l’INJEP, n° 21) 2014. ISSN 1152-5061. (209 p.), 24 cm ISBN 978-2-7491-3488-8. (253 p.), 25 cm Résumé : Actes du colloque de Vaucresson des Résumé : À partir de documents d’archives 17 et 18 mars 1994, traitant de l’influence du inédits, l’auteur nous invite à découvrir

outils et méthodes et outils scoutisme sur les méthodes de rééducation de l’emploi du temps d’un séjour type en colonie l’Enseignement Spécialisée. de vacances, rythmé par de multiples activités. Cote : INOCTAVO/4792 18 Cote : INOCTAVO/4793

JAMET, Pierre et BORHAN, Pierre. 1936 Au-devant de la vie. Taffimai éditions, 2016 ISBN 978-2-7466-8996-1. (117 p.), 24 cm Résumé : Recueil de photographies de Pierre Jamet, témoignant de la vie dans les auberges de jeunesse pendant la période du Front populaire, de 1936 à 1939. Cote : INOCTAVO/4791

Natacha VERDUZIER Bibliothèque et documentation des Archives outils et méthodes et outils

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Le mirador, Chamarande, 4 e cours, 1924 @ Archives Scouts et Guides de France LE PAPYVORE Installée à Chamarande depuis 1999, la Direction des archives et du patrimoine mobilier de l’Essonne (DAPM) conserve : > les documents provenant des anciennes Archives départementales de Seine-et-Oise et concernant le département de l’Essonne, > les archives publiques versées depuis par tous les services de l’État et du Conseil départemental présents sur le territoire essonnien, et par les collectivités locales, > des archives privées présentant un intérêt pour l’histoire du département et une importante documentation relative au patrimoine mobilier.

Ses missions principales : > collecter les archives publiques des administrations et établissements publics existant dans le département et les archives privées présentant un intérêt historique, > conserver, classer et communiquer ces fonds, > contrôler le patrimoine mobilier protégé au titre des monuments historiques et repérer les œuvres non protégées, > accueillir et orienter le public dans ses recherches en salle de lecture ou à distance, > valoriser les archives et le patrimoine mobilier par des publications, expositions ou animations.

La consultation en salle de lecture est en accès libre et ouverte à tous, après inscription (présentation d’une carte d’identité en cours de validité avec photographie). Le personnel de la salle de lecture vous oriente et vous aide dans vos recherches.

Comment venir ? Situées à 30 km d’Évry et à 35 km au Sud de Paris, les Archives départementales sont accessibles par : le RER C, gare de Chamarande, à 200 m la RN 20, entre Arpajon et Étampes, sortie « Étréchy Chamarande »

Archives départementales de l’Essonne Domaine départemental de Chamarande 38 rue du Commandant Arnoux - 91730 Chamarande Tél. : 01 69 27 14 14 [email protected] Imrprimerie CD91 - Mars. 2021 - DAPM 2149 Imrprimerie CD91 - Mars. 2021 DAPM