Femmes Et Militantisme Dans La Presse Féminine Et Avant-Gardiste Chinoise De 1898 À 1927: La Figure De La Révolutionnaire
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Femmes et militantisme dans la presse féminine et avant-gardiste chinoise de 1898 à 1927 : la figure de la Révolutionnaire Cléophée Blandin To cite this version: Cléophée Blandin. Femmes et militantisme dans la presse féminine et avant-gardiste chinoise de 1898 à 1927 : la figure de la Révolutionnaire. Sciences de l’Homme et Société. 2019. dumas-02486868 HAL Id: dumas-02486868 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02486868 Submitted on 21 Feb 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0 International License Université Rennes 2 Hautes Bretagne UFR Langues Département Etude Chinoises Cléophée Blandin Sous la direction de Monsieur Pierre de la Robertie MEMOIRE DE MASTER 2 RECHERCHE Soutenu en 2019 Table des matières Remerciements ....................................................................................................................................... 2 Avertissement ......................................................................................................................................... 3 Introduction ............................................................................................................................................. 4 I. Les femmes et l’essor de la presse .................................................................................................. 7 II. La sphère du privé ......................................................................................................................... 18 1) L’éducation ................................................................................................................................ 18 L’émergence des actions en faveur de l’éducation féminine........................................................ 20 Les premiers discours sur l’éducation. .......................................................................................... 22 La question de l’éducation dans la presse féminine des débuts. .................................................. 25 L’éducation féminine et les débuts de la République. .................................................................. 33 2) Le rapport au corps ................................................................................................................... 41 Les pieds bandés, entre préjugé et réalité. ................................................................................... 41 La promotion d’un corps fortifié par l’exercice physique. ............................................................ 45 Le contrôle des naissances. ........................................................................................................... 48 3) Mariage, divorce et sexualité. ................................................................................................... 55 Le mariage et ses composantes dans la Chine traditionnelle. ...................................................... 55 La fin de l’Empire, entre critique du mariage traditionnel et ébauche de redéfinition. ............... 58 Le début de la période Républicaine, entre acquis et recherche. ................................................. 64 La nouvelle culture, quelles modalités, pour quelles relations ? .................................................. 66 III. La sphère publique .................................................................................................................... 75 1) Le travail .................................................................................................................................... 75 L’exclusion progressive des femmes du secteur productif ........................................................... 76 Les débuts de l’analyse de la problématique du travail féminin................................................... 80 Les débuts de la République, entre acquis et régression. ............................................................. 85 Femmes, travail et prolétariat après la Première Guerre mondiale. ............................................ 86 2) Les droits politiques .................................................................................................................. 95 Nation et Révolutions, remettre en cause le pouvoir. .................................................................. 95 La première vague de militantisme pour le suffrage .................................................................. 104 Femmes et reconnaissance politique, une relation compliquée. ............................................... 110 Conclusion ........................................................................................................................................... 113 Bibliographie........................................................................................................................................ 115 Sources antérieures à 1927 ou reprenant des textes antérieurs à 1927 : ...................................... 115 Sources postérieures à 1927 ........................................................................................................... 120 Remerciements Je souhaite avant tout remercier Pierre de la Robertie, pour avoir accepté d’encadrer mes travaux de recherche, pour la confiance qu’il m’a accordée ces trois dernières années, pour les conseils de lectures dont il m’a fait part, mais aussi pour le temps qu’il a sacrifié lors de la relecture et la correction de mes travaux. Merci à mes proches, pour le soutien qu’ils m’apportent, pour la motivation qu’ils savent m’offrir dans les moments de doute. Enfin, merci à tous mes professeurs et camarades, avec qui j’ai apprécié travailler durant ces années passées à l’université. 2 Avertissement À propos des transcriptions : Par souci de clarté, nous utiliserons exclusivement dans ce travail des caractères chinois simplifiés, et ce même lorsque nous ferons référence à des ouvrages ou des textes en caractères traditionnels. À propos des traductions : Les traductions présentées en langue dans ce travail seront systématiquement présentées entre guillemets et en italique. Quand des traductions en langue française existent, nous privilégierons leur emploi, et nous en mentionnerons systématiquement les auteurs. Les traductions sans annotations sur le traducteur seront donc les nôtres. 3 Introduction Dire que le XIXe et le XXe siècle chinois furent marqués par de grands bouleversements sociaux et politiques est un lieu commun. La chute de l’Empire en 1911 et les bouleversements socioéconomiques qui en sont responsables ont accentués la remise en question de la société traditionnelle chinoise. Mais il est indéniable que cette réflexion sur la société et l’Etat peut s’interpréter comme la conséquence directe des bouleversements sociétaux, économiques et politiques qui ont secoué la Chine du XIXème siècle. Peu importe ici la manière dont on établit la relation de causalité, repenser l’ordre social séculaire devient ainsi le corollaire d’une refonte des institutions étatiques. Nous avons fait le choix de lier la remise en cause de l’institution étatique et la question de la place des femmes dans la société. En d’autres termes nous essayerons de déterminer au cours de notre réflexion quels sont les mécanismes qui ont conduit à ce que la revalorisation des femmes dans la société chinoise ne puisse se faire qu’à travers la remise en question du modèle politique. Pour tenter de répondre à ce questionnement nous avons fait le choix de privilégier la presse écrite et de nous axer sur des figures féminines qui, entre 1898 et 1927, ont choisi, à travers leurs écrits journalistiques, de faire de l’émancipation des femmes une question politique. Nous avons choisi de clôturer notre champ de recherche sur l’année 1927, date de la prise de pouvoir de Chiang Kai-shek (Jiang Jieshe 蔣介石) et la fin du Front Uni entre partisans du Guomindang et Communistes, car cela marque un repli des préoccupations féministes sur la scène politique. Notre choix de débuter notre réflexion par la date de 1898, tient dans le fait que 1898 est l’année qui voit l’émergence du premier périodique féminin rédigé par des femmes, le Nüxuebao et marque l’émergence sur la scène politique d’un mouvement de réformes qui veut faire de la Chine un pays « moderne ». Cette impulsion réformiste se nourrit des désillusions d’un XIXème siècle chaotique, qui s’est ouvert sur la révolte de la secte bouddhiste du lotus blanc (1796-1804) et s’est clôturé sur la guerre sino-japonaise (1894- 1895) et le traité de Shimonoseki qui entérine la victoire japonaise et marque une recrudescence de l’impérialisme économique étranger. Les réformes dîtes des « Cents Jours » en 1898, marquent un tournant politique, et ce malgré leur échec. Les réformateurs à l’origine de ce mouvement imputent les échecs successifs de la Chine à son « arriération ». Pour eux il 4 faut modifier les institutions politiques elles-mêmes, voire même modifier la morale et l’idéologie, en s’inspirant des nations « avancées » occidentales. Les réformateurs de 1898 ne sont