Formation Des Entreprises
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N° 254 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2018-2019 Enregistré à la Présidence du Sénat le 17 janvier 2019 RAPPORT FAIT au nom de la commission spéciale sur le projet de loi (1), ADOPTÉ PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE APRÈS ENGAGEMENT DE LA PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE, relatif à la croissance et la transformation des entreprises, Par MM. Michel CANEVET, Jean-François HUSSON et Mme Élisabeth LAMURE, Sénateurs TOME II COMPTES RENDUS LISTE DES PERSONNES ENTENDUES Articles 5 bis, 7 ter, 11, 15, 15 bis, 19 quater, 21 ter, 23 bis, 24, 24 ter, 25, 29 bis, 39, 39 bis, 61 quinquies, 63 bis, 66 bis, 72, 73 et 74 examinés selon la procédure de législation en commission, en application de l’article 47 ter du Règlement (1) Cette commission est composée de : Mme Catherine Fournier, présidente ; M. Emmanuel Capus, Mme Anne Chain-Larché, MM. Dominique de Legge, Philippe Dominati, Mme Frédérique Espagnac, MM. Jean-Marc Gabouty, Fabien Gay, Bernard Lalande, Mme Christine Lavarde, M. Richard Yung, vices-présidents ; MM. Pierre Louault, Jean-Louis Tourenne, Jean Pierre Vogel, secrétaires ; M. Philippe Adnot, Mme Cathy Apourceau-Poly, M. Stéphane Artano, Mme Viviane Artigalas, MM. Serge Babary, Arnaud Bazin, Martial Bourquin, Michel Canevet, Vincent Capo-Canellas, Vincent Delahaye, Jérôme Durain, Mme Dominique Estrosi Sassone, M. Jacques Genest, Mme Pascale Gruny, MM. Jean-Raymond Hugonet, Jean-François Husson, Mme Élisabeth Lamure, MM. Victorin Lurel, Georges Patient, Mme Sophie Primas, M. Vincent Segouin, Mme Nelly Tocqueville, M. Michel Vaspart. Voir les numéros : ème Assemblée nationale (15 législ.) : 1088, 1237 et T.A. 179 Sénat : 28, 207 et 255 (2018-2019) La commission a examiné les articles 5 bis, 7 ter, 11, 15, 15 bis, 19 quater, 21 ter, 23 bis, 24, 24 ter, 25, 29 bis, 39, 39 bis, 61 quinquies, 63 bis, 66 bis, 72, 73 et 74 selon la procédure de législation en commission, en application de l’article 47 ter du Règlement. En conséquence seuls sont recevables en séance, sur ces articles, les amendements visant à : - assurer le respect de la Constitution, - opérer une coordination avec une autre disposition du texte en discussion, avec d'autres textes en cours d'examen ou avec les textes en vigueur, - procéder à la correction d'une erreur matérielle. - 3 - SOMMAIRE Pages EXAMEN EN COMMISSION ................................................................................................. 5 COMPTES RENDUS DES AUDITIONS EN COMMISSION ............................................. 175 • Audition de M. Jean-Dominique Senard, président du groupe Michelin (Jeudi 25 octobre 2018) .......................................................................................................................... 175 • Audition de M. Pierre Cahuc, professeur d’économie à l’Institut d’études politiques de Paris, M. Christian Saint-Étienne, titulaire de la chaire d’économie industrielle au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), et M. Jean- Hervé Lorenzi, président du cercle des économistes (Mercredi 7 novembre 2018) ............... 197 • Audition de M. Martin Vial, commissaire aux participations de l’État, M. Emmanuel de Rohan Chabot, président de l’Association française des jeux en ligne, M. François Ecalle, président de FIPECO, et M. Yves Crozet, économiste des transports (Mercredi 7 novembre 2018) ...................................................................................... 217 • Audition de M. Bruno Le Maire ministre de l’économie et des finances (Mercredi 12 décembre 2018) ....................................................................................................... 241 LISTE DES PERSONNES ENTENDUES PAR LA COMMISSION .................................... 259 LISTE DES PERSONNES ENTENDUES PAR LES RAPPORTEURS ................................. 261 EXAMEN EN COMMISSION - 5 - EXAMEN EN COMMISSION ___________ MERCREDI 16 JANVIER 2019 (EXAMEN DU RAPPORT ET DU TEXTE DE LA COMMISSION) Mme Catherine Fournier, présidente. – Je vous adresse tous mes vœux pour 2019, en particulier de clairvoyance et de pugnacité pour mener à bien vos missions en tant que parlementaires ou élus. Nous commençons les réunions consacrées à l’adoption du texte de la commission sur le projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises (Pacte). Au total nous avons à examiner, aujourd’hui et demain, 509 amendements et une motion, dont 250 amendements des rapporteurs. Sur ce total, 26 amendements seront examinés sur les articles selon la procédure de législation en commission (LEC) demain. Pour le déroulement de nos débats, j’ai retenu la règle qui consiste à examiner pour chaque article, d’abord les amendements de suppression, puis en priorité les amendements du rapporteur et ensuite les amendements des sénateurs. Conformément au règlement du Sénat, le président de la commission est chargé de veiller à l’application de l’article 40 de la Constitution lors de l’examen du texte en commission. À ce titre, j’ai déclaré, après avoir sollicité l’expertise technique de la commission des finances, cinq amendements irrecevables parce qu’ils créent une charge pour l’État ou les organismes de sécurité sociale. Ces amendements sont l’amendement COM-231 à l’article 5 quater de M. Lalande en ce qu’il étend le statut de conjoint collaborateur au concubin du chef d’entreprise et crée une charge pour les organismes de sécurité sociale ; l’amendement COM-27 à l’article 13 bis A de Mme Chain-Larché, en ce qu’il prévoit une incitation financière provenant d’enveloppes réservées de taxe affectée ou d’aides d’État en vue du rapprochement des réseaux consulaires départementaux (chambres de commerce et d’industrie, chambres d’agriculture et chambres des métiers et de l’artisanat) ; l’amendement COM-203 après l’article 52 de MM. Kern, Kennel et Grosdidier, modifiant les règles de calcul des TURPE (tarifs d’utilisation des réseaux publics de distribution) ; l’amendement COM-282 après l’article 52 sexies de Mme Morhet-Richaud, en ce qu’il étend les missions qui incombent aux gestionnaires de réseau de distribution d’électricité et qui à ce titre sont couvertes par les TURPE ; enfin l’amendement COM-174 après l’article 72 de Mme Tetuani réformant l’Institut d’émission d’outre-mer – un amendement identique a depuis été déposé par le Gouvernement qui n’est pas soumis à l’article 40 mais qui est tenu de respecter l’article 45 de la Constitution. Ces amendements ont été retirés de la liasse et un courrier a été adressé au premier signataire de - 6 - CROISSANCE ET TRANSFORMATION DES ENTREPRISES chaque amendement pour l’informer des motifs m’ayant conduit à déclarer l’irrecevabilité. En ce qui concerne l’irrecevabilité au titre de l’article 45 de la Constitution qui frappe les cavaliers, je vous propose de l’appliquer à 30 amendements. Cette irrecevabilité, c’est-à-dire l’absence de lien direct ou indirect avec le texte déposé ou transmis, se mesure par rapport au texte du projet de loi déposé par le Gouvernement en première lecture et non par rapport au texte transmis par l’Assemblée nationale. C’est la règle qui est appliquée par le Conseil constitutionnel. Le Sénat sous l’impulsion de son Président et de son Bureau souhaite depuis plusieurs années appliquer avec plus de rigueur toutes les irrecevabilités, non pour brider le droit d’amendement mais pour améliorer la qualité de la loi et sa compréhension par les citoyens. La liste des amendements sur lesquels je vous propose d’appliquer l’article 45 vous a été distribuée. Ces amendements figurent dans la liasse. Je vous demanderai sur chacun d’entre eux de confirmer ma proposition. Bien entendu, si les auteurs ont des objections à formuler, ils pourront le faire à ce moment. Mme Élisabeth Lamure, rapporteur. – Belle année 2019 ! Je n’évoquerai que quelques sujets importants. Je commencerai par le registre unique des entreprises. Le Gouvernement nous soumet une habilitation visant à créer, par ordonnance, un registre général dématérialisé des entreprises, « à des fins de simplification des démarches, de réduction des coûts et d’amélioration de l’accès aux informations ». Nous ne pouvons que partager un tel objectif. Toutefois, l’évolution de l’article et les débats ont révélé l’insuffisante préparation de ce projet. Aucune précision n’est apportée quant aux registres et répertoires qui pourraient disparaître. L’amendement que je vous proposerai vise à garantir la constitutionnalité de cet article, puisqu’en l’état l’habilitation est trop floue pour être acceptable au regard des récentes décisions du Conseil constitutionnel. Cette imprécision est la conséquence d’un projet qui a évolué beaucoup depuis le dépôt du projet de loi à l’Assemblée nationale, et dont les contours ne sont toujours pas définis clairement. Bien des réponses dépendent du travail d’une mission interministérielle dont le chef n’a toujours pas été nommé. Dans ces conditions, le Parlement ne peut voter une telle habilitation. Aussi est-il préférable, à ce stade, d’adopter le principe de la création d’un registre général dématérialisé, pour centraliser les informations des registres et répertoires existants, sans pour autant remettre en cause leur existence, et simplifier les formalités des entreprises et des utilisateurs. En ce qui concerne la réforme des seuils au sein des entreprises, il faut saluer deux avancées qui figurent dans ce texte, même si elles contournent, plus qu’elles ne traitent vraiment, les problèmes. Le texte instaure ainsi une nouvelle règle de franchissement du seuil : lorsqu’une entreprise franchit à la hausse un seuil, elle dispose de cinq années au cours