Plan National d’Actions en faveur du Lézard ocellé lepidus (2012-2016) Version soumise à la consultation

Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Poitou-Charentes

SOMMAIRE

RÉSUMÉ...... 5 REMERCIEMENTS...... 6 INTRODUCTION...... 8

I. ETAT DES LIEUX DES CONNAISSANCES...... 10 A) Description de l’espèce...... 10 1) Mensuration...... 10 2) Identification...... 10 B) Systématique...... 12 C) Statut légal de protection...... 14 D) Critère de sélection de l’espèce...... 15 E) Distribution...... 16 1) Données fossiles...... 16 2) Distribution mondiale passée et actuelle...... 17 3) Distribution française passée et actuelle...... 18 a) Région méditerranéenne ...... 19 b) Centre et Sud-Ouest de la France ...... 24 c) Littoral atlantique ...... 29 F) Éléments de la biologie et de l’écologie intervenant dans la conservation...... 31 1) Habitat...... 31 2) Régime alimentaire...... 33 3) Rythme d’activité alimentaire...... 34 4) Reproduction...... 36 5) Prédation...... 37 6) Dynamique des populations...... 37 7) Structuration sociale et densité...... 38 8) Mobilité, domaine vital et dispersion...... 40 9) Dynamique de l’espèce...... 40 G) Aspects culturels et économiques...... 41 H) Menaces et facteurs limitants...... 41 1) Perte d’habitats...... 41 2) Disparition de la ressource en gîtes et déclin du Lapin de garenne...... 44 3) Constructions et urbanisation...... 45 4) Usage de produits vétérinaires et pesticides...... 46 5) Capture intentionnelle...... 46 6) Pressions d’animaux domestiques...... 47 7) Autres menaces...... 47 8) Synthèse...... 48 I) Etat de conservation...... 49 J) Actions déjà réalisées...... 50 1) Inventaires...... 50 2) Etudes et suivis scientifiques...... 53 3) Gestion des habitats...... 57 4) Communication et sensibilisation...... 60 K) Conclusion...... 66

II. BESOINS ET ENJEUX DE LA CONSERVATION DE L´ESPÈCE ET STRATÉGIE À LONG TERME...... 68

2 A) Récapitulatif hiérarchisé des besoins optimaux de l’espèce...... 68 B) Objectifs généraux...... 68 C) Déclinaisons régionales...... 68 D) Objectifs spécifiques...... 69 E) Durée...... 70

III. OBJECTIFS ET ACTIONS...... 73 A) Les actions du plan...... 73 1) Connaissance...... 75 Action 0. Animer le plan d’action national au niveau régional...... 75 Action 1. Dresser un état des lieux et une stratégie d’action par région...... 77 Action 2. Etudier les déplacements et l’utilisation des habitats...... 80 Action 3. Mieux connaître l’écologie de la reproduction.. 82 Action 4. Etudier les effets des produits antiparasitaires et phytosanitaires...... 84 Action 5. Etudier la structure génétique des populations. 86 Action 6. Mettre en place un suivi à long terme et à l’échelle nationale des populations...... 88 Action 7. Mettre en place des suivis à l’échelle des populations...... 90 Action 8. Réaliser des compléments d’inventaires...... 92 2) Gestion et protection...... 94 Action 9. Augmenter la surface de protection réglementaire et les opérations de maîtrise foncière...... 94 Action 10. Maintenir et/ou restaurer les habitats ouverts 96 Action 11. Tester le renforcement de populations de Lapins de garenne...... 99 Action 12. Favoriser la reconnexion des populations..... 101 Action 13. Réaliser un conservatoire de populations en captivité...... 103 Action 14. Mettre en place une veille écologique des populations...... 105 Action 15. Surveiller et lutter contre les captures sauvages107 Action 16. Analyse et prospective juridique...... 109 3) Communication...... 111 Action 17. Réaliser un guide de gestion favorable au Lézard ocellé...... 111 Action 18. Former les acteurs du plan...... 113 Action 19. Réaliser une plaquette et une affiche d’information...... 115 Action 20. Création d’un site internet et initiation d’une enquête publique...... 117 Action 21. Réaliser des supports de communication pour les enfants...... 119 B) Les acteurs du plan...... 121 C) Bilans intermédiaires et évaluations finales...... 122

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BIBLIOGRAPHIE...... 123

4 RÉSUMÉ

Le Lézard ocellé est actuellement un menacé à l’échelle nationale et européenne. Le déclin des populations françaises, mis en évidence grâce aux différentes études menées, justifie la mise en place de mesures de conservation et l’élaboration d’un plan national d’actions. En France, les menaces pesant dans les trois grandes régions occupées par le Lézard ocellé (le pourtour méditerranéen, les causses centrés sur le Lot et la façade atlantique) sont multiples : perte et fermeture des habitats favorables, déclin du Lapin de garenne, urbanisation etc. Sans la mise en place de mesures efficaces, un déclin rapide des populations existantes est à craindre. Le présent document synthétise les connaissances biologiques disponibles sur cette espèce, décrit les principales menaces qui pèsent sur son avenir, fait un bilan des actions menées et propose une politique générale en faveur de sa protection sur le territoire national. Sa finalité est avant tout de fournir un cadre clair en vue d’organiser et de coordonner les actions qui seront mises en œuvre en France dans les années à venir.

5 REMERCIEMENTS

Nous aimerions vivement remercier toutes les personnes qui ont répondu à l’enquête dans le cadre de ce plan, ont transmis des informations et ont contribué à l’élaboration de ce présent Plan National d’Actions :

Stéphane A RNASSANT (Association Zerynthia), Matthieu B ERRONEAU (Association Cistude Nature), Daniel BIZET (Centre Ornithologique du Gard), E. BRUGEL , Daniel C AMBON (Office National des Forêts Direction Territoriale Méditerranée), Gaëlle C AUBLOT (GMHL), Hervé CHRISTOPHE (Association BIOME observatoire des espaces naturels), Pierre-Olivier C OCHARD (Nature Midi Pyrénées), Dominique C HAVY (Parc Naturel Régional du Verdon), Marc C HEYLAN (Ecole Pratique des Hautes Etudes), Luis DE SOUSA (DREAL Languedoc Roussillon), Claude D AUGE (Office National des Forêts, île d’Oléron), Monique DEHAUDT (MAAPRAT), Jean-Christophe DE MASSARY (Muséum National d’Histoire Naturelle), Bernard D EVAUX (Office National des Forêts Landes), Anne-Marie D EVELAY (DRAAF Midi-Pyrénées), Marc E SSLINGER (Parc Naturel Régional des Causses du Quercy), Jean-Paul F AVRE (Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement de Haute Auvergne), Régis G ALLAIS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage), Thierry GATELIER (Conseil Général des Landes), Dominique G UICHETEAU (Office National des Forêts Var et Alpes- Maritimes), Jérôme G UYOT (Office National des Forêts Var et Vaucluse), Pierre G RILLET (Nature Environnement Conseils), Vincent KULESZA (Office National des Forêts Alpes-Maritimes), Bruno LE ROUX (Fédération Aude Claire), Julien L ARDEMER (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Cellule technique Sud-Ouest), Caroline Legouez (Conservatoire d’Espaces Naturels de Provence- Alpes-Côte d’Azur), Paul L ESCLAUX (Syndicat Intercommunal d'Aménagement et de Gestion de la réserve naturelle nationale du courant d'Huchet), Rodolphe L IOZON (Ligue pour la Protection des Oiseaux Aveyron), Nicolas L OLIVE (Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement de Haute Auvergne), Alain M ANGEOT (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Réserve Naturelle de Jujols, association gestionnaire de la Réserve Naturelle de Nohèdes), Patrice M OREAU (Office National des Forêts, Poitou- Charentes), Patrice M ORVAN (DREAL Limousin), Mathieu O RTH (Bureau d’études ECOTONE), Anthony O LIVIER (Fondation Tour du Valat), Anne PARIS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Cellule technique Sud-Ouest), Aurore P ERRAULT (DREAL Poitou- Charentes), Alain P ERSUY (CRPF Poitou-Charentes), Olivier P EYRONEL (Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche), Jean-Michel PIRASTRU (Parc Naturel Régional des Alpilles), Gilles P OTTIER (Nature Midi Pyrénées), Bernard R AGOT (Zoodyssée de Chizé), Julien R ENET (Conservatoire d’Espaces Naturels de Provence-Alpes- Côte d’Azur), Fanchon R ICHART (Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée), Olivier R IQUET (Parc Naturel Régional Périgord-Limousin), Vincent R IVIERE (Bureau d’études

6 ECOMED), Dominique R OUCHER (Conseil Général de Corrèze), Xavier RUFRAY (CREN Languedoc-Roussillon), Fabien S ANE (Association Lozérienne pour l’Etude et la Protection de l’Environnement), Antoine S EGALEN (Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes), Julien S TEINMETZ (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage Midi Pyrénées), Laurent T ATIN (Conservatoire d’Espaces Naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur), Fabrice TAUPIN , Jean- Paul T HOMAS (Centre Ornithologique Rhône-Alpes Ardèche, Bassin de l’Eyrieux Environnement et Développement), Laurent T ILLON (Office National des Forêts)

7 INTRODUCTION

Le Lézard ocellé est une espèce caractéristique des milieux ouverts méditerranéens du sud-ouest de l’Europe (péninsule Ibérique et sud de la France), milieux aujourd’hui en nette régression (Barbero et al ., 1990 ; Debussche et al ., 1999). Compte tenu de son déclin, elle a récemment été classée dans la catégorie VU (vulnérable) par l’IUCN sur la liste rouge nationale (2008) et dans la catégorie NT (quasi menacée) sur la liste rouge européenne des (Cox et Temple, 2009).

En France, plusieurs populations ont disparu aux cours des 100 dernières années (Cheylan et Grillet, 2005). L’évolution des paysages semble être l’une des causes principales de ces disparitions (Cheylan et Grillet, 2004 ; Grillet et al ., 2006). Elles concernent particulièrement les populations situées aux marges de la distribution (Thirion et al ., 2002, Cheylan et Grillet 2004, 2005 ; Grillet et al ., 2006). Les populations y sont, en effet, morcelées, réparties sur de petits secteurs et fortement touchées par les pertes ou les modifications d’habitats. Mais ce déclin touche également le cœur de la répartition du Lézard ocellé. C’est le cas par exemple de la population occupant la plaine de la Crau en Provence.

Même si certaines populations sont bien étudiées et ont permis d’en savoir plus sur le Lézard ocellé, il est difficile d’évaluer de manière précise l’importance du déclin de l’espèce sur l’ensemble du territoire et l’impact des facteurs biotiques et abiotiques sur l’évolution des populations.

Suite à la mise en évidence du statut préoccupant du Lézard ocellé, le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) a lancé la rédaction d’un Plan National d’Action pour l’espèce. Ce document se propose : 1. de faire un bilan des connaissances biologiques de l’espèce ; 2. d’évaluer les menaces pesant sur l’avenir des populations ; 3. de dresser un bilan des actions menées et en cours sur l’ensemble du territoire français ; 4. de dégager, organiser et coordonner les actions à mettre en place ; 5. de servir de documents de référence technique et administratif pour tous les acteurs qui travailleront à la conservation du Lézard ocellé.

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1.

Bilan des connaissances

9 île mesurait 47 cm de longueur I. ETAT DES LIEUX DES totale pour un poids de 200 CONNAISSANCES grammes ( Ib idem ). Dans la plaine de Crau, la longueur de corps moyenne atteints 16,3 cm (n=40) dont un maximum de 19,2 A) Description de cm mesuré chez un mâle qui l’espèce pesait 260 grammes (Tatin et Renet pers.com). Ces 1) Mensuration dimensions en font le plus grand représentant de la Le Lézard ocellé Timon lepidus famille des Lacertidés en (anciennement Lacerta lepida ) Europe et l’un des plus grands est le plus grand lézard que du monde après les lézards l’on retrouve en France. La géants des îles Canaries. longueur du corps, du bout du museau au cloaque, peut atteindre 21 cm chez les 2) Identification femelles et jusqu’à 24 cm chez les mâles pour une longueur La robe, faite d’écailles totale de 59 à 75 cm (Bischoff noires et jaunes sur le dos et et al ., 1984 ; Salvador et d’ocelles bleus disposés sur Pleguezuelos, 2002). Certaines deux ou trois rangées sur les données anciennes provenant de flancs, permet d’identifier sources inconnues et reprises facilement le Lézard ocellé par de nombreux auteurs (Fig.1). Chez les juvéniles, (Arnold et Burton, 1978 ; Matz les taches bleues sont peu et Weber, 1983) font état marquées et présentent une d’individus atteignant 80 teinte bleue très claire plus voire 90 cm mais ceci n’a pas ou moins apparente selon les été confirmé par des données individus. Sur le dessus du fiables. Dans le midi de la corps les juvéniles arborent France, les plus gros des ocelles blancs bordés de individus n’excèdent pas 21.5 noir, le tout sur une couleur cm de longueur corporelle de fond brunâtre. L’iris est (Cheylan et Grillet, 2004). En jaune d’or chez les jeunes et péninsule ibérique, les plus rougeâtre chez les adultes. grands Lézards ocellés Lorsque les individus sont atteignent 24 cm de longueur jeunes, le critère pour de corps et 70 cm de longueur déterminer les sexes repose totale pour les mâles pour un sur le nombre de rangées poids de 345 grammes (Mateo, d’écailles ventrales. Il varie 2007). Entre 1998 et 2002, les de 30 à 33 chez les mâles et travaux menés sur l’île de 33 à 36 chez les femelles d’Oléron ont montré que les (Cheylan et Grillet, 2004). mâles atteignent 18 cm de Selon Mateo (2004), le nombre longueur corporelle contre 17 de rangées d’écailles pour les femelles (Cheylan et ventrales varie de 30 à 39 Grillet, 2004). Le plus grand pour les femelles et de 27 à individu rencontré sur cette 35 pour les mâles.

10 Chez les adultes, le passe souvent inaperçu, dimorphisme est particulièrement sur les sites particulièrement accentué. Les où les populations sont en mâles possèdent une tête large faibles densités. A la vue et massive, des pores fémoraux d’un intrus, la première développés et la base de la réaction des individus est de queue est renflée. Les fuir vers leur gîte principal femelles présentent une tête ou vers un abri temporaire plus petite et moins large. leur permettant de se Lorsqu’elles sont gravides, le dissimuler. Il peut arriver corps est très gros et dilaté. que les individus surpris, Bischoff et al . (1984) n’ayant plus de possibilité de indiquent que la longueur de retraite, choisissent de faire la tête représente 27 % de la face, tête dressée et bouche taille corporelle (du bout du ouverte. museau au cloaque) chez le mâle adulte et 22.8 % chez la La présence de crottes et de femelle adulte. Les travaux traces (Fig.1) permet menés par Grillet et al . entre également de détecter la 1998 et 2002 montrent des présence du Lézard ocellé. Les rapports de 26.5 et 21.5 % crottes se trouvent à respectivement pour les mâles proximité des gîtes occupés. et les femelles. Les excréments, de forme cylindrique, mesurent de 3 à 5 Les individus éloignés du cœur cm de long pour un diamètre de de l’aire répartition, la zone 0.7 à 1 cm. Les crottes sont méditerranéenne, semblent de couleur noire virant au généralement plus sombres. brun gris lorsqu’elles sont C’est le cas des Lézards moins récentes. Les fèces ocellés que l’on retrouve en deviennent rougeâtres avec la Galice au nord ouest de consommation de baies rouges l’Espagne (sous espèce comme sur l’île d’Oléron. ibericus pour certains Elles possèdent une tache auteurs) et probablement aussi blanche d’urée à une des pour les individus du Lot extrémités qui peut ne plus (Pottier, com. pers.), de la apparaître sur les excréments Dordogne et du sud de la anciens. Les crottes des Charente Maritime. Lacertidés comme le Lézard ocellé possèdent une forte Le Lézard ocellé est odeur caractéristique. relativement farouche, ce qui complique sa détection. Il

11 Fig. 1 : individus et indices de présence du Lézard ocellé. De gauche à droite et de haut en bas : mâle adulte ; femelle adulte ; couple ; juvénile ; subadulte, juvénile ; mue ; traces ; crotte (photos : Pierre Grillet, Marc Cheylan et Florian Doré). En milieu dunaire, sur le au Lézard ocellé mais de sable non humide, le passage tailles moins larges. d’un Lézard ocellé se repère facilement en raison des traces laissées par B) Systématique l’individu. Elles sont éphémères et la trace Le Lézard ocellé Timon lepidus principale est constituée par (Daudin, 1802) (Fig. 2) le passage du corps et de la appartient à la classe des queue. Il faut cependant ne Reptiles, à l’ordre des pas faire d’erreurs de Squamates, sous-ordre des détermination. Les traces Sauriens. Ces derniers laissées par certains serpents regroupent 17 familles sont très sinueuses, en forme divisées en 383 genres. La de lacets assez rapprochés. famille des Lacertidés, dont Cependant il est possible de fait partie le Lézard ocellé, repérer les traces des pattes comprend 24 genres (Harris et de part et d’autre de la trace al ., 1998 ; Fu, 2000) et principale. Le Lézard vert environ 240 espèces peuplant Lacerta bilineata pouvant la grande partie de l’Europe, fréquenter les mêmes habitats l’Afrique et l’Asie (Arnold et laisse des traces semblables Ovenden, 2004). Les Lacertidés

12 Fig. 2 : description de Lacerta lepida par Daudin en 1802. se divisent en deux sous millions d’années. La lignée familles : les Gallotinés, africaine va donner naissance propres à l’archipel des à deux lignées aujourd’hui Canaries et les Lacertinés. Le séparées par la vallée de la Lézard ocellé appartient à Moulouya : (i) la lignée cette deuxième sous famille et Maroccanus – tangitana au genre Timon . distribuée dans la chaîne de L’espèce a été décrite par l’Atlas et le Rif ; (ii) la Daudin en 1802, dans le lignée pater distribuée en troisième tome de son Algérie et en Tunisie. Deux œuvre « Histoire Naturelle lignées prennent également Générale et Particulière des naissance en Europe vers 7.6 Reptiles ». Le spécimen millions d’années : lepida et provient de la région de nevadensis (Ibidem ). Montpellier et concerne un juvénile que Daudin a appelé Mateo et al. (1996) « Le Lézard gentil du reconnaissent deux espèces en Languedoc » Lacerta lepida Afrique ( Lacerta pater et (lepida signifiant plaisant, Lacerta tangitana ) et une agréable, charmant en latin). espèce avec quatre sous Les Lézards ocellés se sont espèces en Europe : développés de part et d’autre - Lacerta lepida subsp. de la Méditerranée au cours lepida , Daudin, 1802 des 10 derniers millions (centre, sud-est et nord- d’années, depuis la période est de la péninsule Miocène (Paulo, 2001). Les ibérique, sud de la France, lignées africaines et nord-est de l’Italie) européennes sont déjà bien - Lacerta lepida subsp. différenciées vers 8.8 nevadensis , Buchholz, 1963 millions d’années, bien avant (sud-est de la péninsule l’ouverture du détroit de ibérique) Gibraltar situé vers 5.3

13 - Lacerta lepida subsp. La dénomination Timon lepidus iberica , Lopez Seoanne, se substitue progressivement à 1884 (Galice, nord du Lacerta lepida , largement Portugal, ouest de Leon, employé dans la littérature. nord-est de la Zamora et Ce changement de genre basé Asturies occidentales) sur des arguments - Lacerta lepida subsp. phylogénétiques solides oteroi , Castroviejo et (Arnold et al ., 2007) a été Mateo, 1998 (île de Salvora proposé par Mayer et Bischoff en Galice) (1996) qui ont revalidé le genre proposé par Tschudi en Les travaux de Paulo (2001) 1839 afin de regrouper les font apparaître l’existence de Lézards ocellés européens, 7 lignées génétiques africains et kurdes originales apparues dans la (princeps). péninsule Ibérique lors des épisodes de glaciation et déglaciation du Pléistocène. C) Statut légal de Contrairement à Mateo, Paulo protection ne confirme pas les deux sous espèces Lacerta lepida lepida et Lacerta lepida iberica . Il Au plan européen, elle est propose en revanche d’élever inscrite à l’Annexe II de la au rang d’espèce Lacerta Convention de Berne relative à nevadensis , compte tenu de sa la conservation de la vie forte divergence génétique sauvage et du milieu naturel avec Lacerta lepida . Ce même en Europe (J.O. de la auteur propose l’existence de république française du 5 espèces de Lézards ocellés : 28/08/90 et du 20/08/1996). En deux en Europe avec Lacerta revanche le Lézard ocellé ne lepida et Lacerta nevadensis figure pas dans la liste des et trois en Afrique avec espèces des annexes II et IV Lacerta tangitana , Lacerta de la Directive Européenne maroccanus et Lacerta pater . « Habitats, Faune, Flore » (n° 92/43/CEE), ce qui ne permet Les travaux de Chaline (2007), pas sa prise en compte dans le basés sur des analyses dispositif Natura 2000. A génétiques de plusieurs l’échelle française, l’espèce populations françaises, est protégée, mais pas son démontrent que la France ne habitat, sur l’ensemble du possède pas de lignée territoire par l’arrêté génétique originale au sein de ministériel du 19 novembre l’espèce. Les populations 2007 (J.O. du 18/12/2007) dont françaises semblent donc l’article 1 précise « Au sens issues d’une colonisation post du présent arrêté on entend glaciaire à partir d’un refuge par : ibérique (lignée Southern, la - « spécimen » : tout oeuf ou plus répandue en péninsule tout amphibien ou reptile ibérique). vivant ou mort, ainsi que toute partie ou tout produit

14 obtenu à partir d’un oeuf ou D) Critère de sélection d’un ; de l’espèce - « spécimen prélevé dans le milieu naturel » : tout Le Lézard ocellé a été inscrit spécimen dont le détenteur ne dans la catégorie NT (quasi peut justifier qu’il est issu menacée) sur la liste rouge d’un élevage dont le cheptel a des reptiles du bassin été constitué conformément à méditerranéen (2006), dans la la réglementation en vigueur même catégorie sur la liste au moment de l’acquisition des rouge européenne (UICN, 2009) animaux ; et dans la catégorie VU - « spécimen provenant du (vulnérable) sur la liste territoire métropolitain de la rouge nationale (Fig. 3). France » : tout spécimen dont le détenteur ne peut justifier qu’il provient d’un autre Etat, membre ou non de l’Union européenne.» et l’article 3 « Pour les espèces d’amphibiens et de reptiles dont la liste est fixée ci- après : I. - Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des oeufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le Fig. 3 : Liste rouge nationale des transport, la naturalisation, reptiles. le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, Le Lézard ocellé subit un l’utilisation, commerciale ou déclin généralisé en France et non, des spécimens prélevés : en Péninsule ibérique y - dans le milieu naturel du compris au cœur même de son territoire métropolitain de la aire de répartition (Mateo, France, après le 12 mai 1979 ; 2007 ; Cheylan et Grillet, - dans le milieu naturel du 2003). La population de la territoire européen des autres plaine de la Crau, qui était Etats membres de l’Union l’une des plus importantes en européenne, après la date France, a subi sur un site une d’entrée en vigueur de la chute brutale de ses effectifs directive du 21 mai 1992 ces quinze dernières années. susvisée. ». Plusieurs populations ont disparu en limite nord de

15 répartition. Les menaces ceux-ci correspondent à un pesant sur les populations taxon proche, Lacerta pater , sont en majeure partie connues ayant une morphologie proche mais continuent d’agir comme de Lacerta lepida ( Timon le signalait déjà Maurin lepidus ) ( Ibidem ). (1994) dans l’inventaire de la Faune menacée de France. Les Du Pléistocène inférieur (1800 conditions actuelles ne à 780 Ka), des fossiles de permettent pas d’assurer la Lézard ocellé sont découverts conservation de l’espèce à près de Grenade, au sud-est de long terme. C’est pourquoi il la péninsule ibérique (Bailon, apparaît justifié de mettre en 1986). place un plan d’action destiné Des restes déterminés à sauvegarder l’espèce sur le appartenant au Lézard ocellé territoire français. sont découverts dans des gisements du Pléistocène moyen E) Distribution (780 à 130 Ka) à Lunel dans le département de l’Hérault (Cheylan, com. pers.), près de 1) Données fossiles Madrid (Sanz et Sanchiz, 1980), à Bize dans le Les données les plus anciennes département de l’Aude (Estes, datent du Pliocène moyen (3,6 1983), près de Grenade à 2,6 Millions d’années). Les (Barbadillo, 1989) et dans les découvertes ont été réalisées Alpes Maritimes (Bailon, dans les gisements des îles 1991). Medes sur la Costa Brava méditerranéenne espagnole. Les D’autres données datent du restes coïncident également Pléistocène supérieur (130 à avec de nombreuses espèces 11 Ka) : grottes près de actuellement éteintes dans la Grenade (Fuentes et Meijide, région comme Agama sp . ou des 1975 ; Ruiz-Bustos, 1978), à vipères du groupe « lebetina » Barcelone (Estevez, 1985), (Bailon, 1991). grotte du Lazaret dans la banlieue de Nice (Bailon, Des restes dentaires 1991), et de Vanguard à découverts par Deperet (1890) Gibraltar (Gleed-Owen, 2001). dans un gisement du Roussillon sont également considérés Les données datant de comme appartenant au Lézard l’Holocène (période s’étendant ocellé (Mateo, 1988) (Pliocène sur les 10 000 dernières supérieur : 2,6 à 1,8 Ma). années et faisant suite à la dernière période glaciaire) Des restes, attribués au sont plus nombreuses. Elles Lézard ocellé, sont également correspondent à des régions découverts dans des grottes du inclues dans l’aire de Pliocène situées au sud de distribution actuelle : Font l’Italie dans la province Juvénal au Néolithique dans d’Apulie (Mateo, 1988). l’Aude (Bailon, 1991), Cependant il est possible que Châteauneuf du Rhône au

16 Néolithique moyen dans la Drôme ( Ibidem ), Zambujal à Lisbonne (Boessneck et Driesch, 1976), Huelva au sud- est de la péninsule Ibérique (Ibidem ), Motilla de Azuer (Driesch et Boessneck, 1980), Castellon Alto (Milz, 1986), Purullena près de Grenade (Lauk, 1976), Villena près Fig. 4 : répartition mondiale du d’Alicante à l’est de la « complexe » Lézard ocellé d’après Cheylan et Grillet péninsule Ibérique. Ces (2005). dernières mentions présentent des caractéristiques l’autre et que l’espèce soit morphologiques de la sous absente de la corniche des espèce de la Sierra Nevada Cantabriques (Mateo, 1988, Lacerta lepida nevadensis 1997, 2002 ; Martinez-Rica, (Mateo, 1988) 1989). Le Lézard ocellé Timon lepidus est absent du sud-est de l’Espagne où l’espèce 2) Distribution mondiale proche Timon nevadensis le passée et actuelle remplace des environs de Malaga à Valence. Le Lézard ocellé est présent dans la quasi-totalité de la Au Portugal, le Lézard ocellé péninsule Ibérique (Espagne et est présent sur tout le Portugal), en région de la territoire, du nord au sud et Ligurie, à l’extrême nord- du littoral jusqu’à plus de ouest de l’Italie et dans les 1800 mètres d’altitude dans la régions méridionales de la Serra de Estrela (Malkmus, France (Fig. 4) (Bischoff et 1982 ; Oliveira et Crespo, al ., 1984 ; Mateo et Cheylan, 1989 ; Mateo, 1997 ; Mateo et 1997 ; Cheylan et Grillet, Cheylan, 1997). 2004). C’est un reptile caractéristique des régions En Andorre, le Lézard ocellé européennes occidentales est cité dans les environs de soumises à un climat de type Sant Julia de Lloria, au sud méditerranéen (Salvador, de la principauté (Amat et 1974 ; Mateo, 1988 ; Castilla, Roig, 2003). 1989 ; Martinez Rica, 1989 ; En Italie, l’espèce est Mateo 1997 ; Mateo, 2002). présente dans une étroite frange littorale située entre En Espagne, le Lézard ocellé les Alpes et la Méditerranée est présent dans toutes les en région Ligure (Sindaco et régions bien que les al ., 2006). abondances varient de l’une à

17 La présence du Lézard ocellé Selon Paulo (com. pers.), sur les îles atlantiques est cette dernière population mentionnée, si l’on excepte serait éteinte. Pour les îles les îles françaises méditerranéennes, le Lézard (détaillées ci-après), à ocellé est cité sur Palomas Salvora (Corogne) (Mateo, (Murcia) (Mateo, 1997), Olla 1997 ; Castroviejo et Mateo, (Alicante) (Bischoff et al ., 1998), Arosa (Pontevedra) 1984), Mitjana (Alicante) (Mateo, 1997), Toxa (Barbadillo et al ., 1999) et (Pontevedra) ( Ibidem ), Tabarca (Alicante) ( Ibidem ) Cortegada (Pontevedra) (Ibidem ), Ons (Pontevedra) (Mateo, 1997 ; Galan, 1999),

Fig. 5 : Répartition du Lézard ocellé en France (en vert) population non retrouvée en rouge. Monteagudo-Faro (Pontevedra) (Mateo, 1997 ; Galan, 1999), San Martino (Pontevedra) 3) Distribution française (Ibidem ) et Berlenga passée et actuelle (Portugal) (Vicente, 1989).

18 La distribution française se massif pour la colonisation de décompose en trois grandes la rive droite. entités (Fig. 5) : (i) le pourtour méditerranéen se délimitant par l’aire a) Région méditerranéenne bioclimatique méditerranéenne ; (ii) les L'espèce est présente de façon causses lotois centrés sur le plus ou moins continue sur département du Lot ; (iii) le l'ensemble de l'aire littoral atlantique limité à méditerranéenne, depuis la la côte du bassin aquitain. frontière italienne à l'est Une vingtaine de populations jusqu'à l'Espagne à l'ouest. isolées subsiste entre ces trois grands secteurs notamment dans les  Provence Alpes Côtes d’azur départements de la Charente, de la Dordogne, de l’Aveyron Le Lézard ocellé est très ou encore du Tarn. localisé dans le département des Alpes-Maritimes, du fait Les données qui sont de l'importance du relief et présentées ici sont reprises de l'extrême urbanisation du de l’article de Cheylan et littoral. Les populations Grillet (2005) et occupent principalement les réactualisées avec les données vallées qui descendent des récentes issues de Alpes, et de façon ponctuelle, naturalistes. Les résultats les zones de collines situées sont présentés par grande en retrait du littoral. Elles région de répartition. Si l’on sont donc pour la plupart excepte les données présentes isolées ou peu connectées en domaine alpin, comme celles entre elles. A la faveur des de Err réalisées dans les axes fluviaux, l'espèce Pyrénées Orientales en 1998, pénètre assez profondément Vacher (inédit), ou les l'arc alpin : jusqu'à Sospel données du nord du département dans la vallée de la Bevera de l’Aveyron, le Lézard ocellé (Bayle, inédit), La Tour-sur- se distribue essentiellement Tinée dans la vallée de la dans les domaines Tinée (Boyer, inédit), méditerranéen et atlantique. Entrevaux dans la vallée du Ce constat s’accorde avec Var (Cluchier, inédit) sur le l’hypothèse d’une colonisation département limitrophe des ancienne de la façade Alpes-de-Haute-Provence, et atlantique via les reliefs Aiglun dans la vallée de nord-pyrénéens et les causses l'Estéron (Belaud, inédit). du Tarn et du Lot (Cheylan et Plus récemment le Lézard Grillet, 2005). La ocellé a été observé en 2005 à colonisation de la rive gauche Villeneuve Loubet (Cluchier, de la Garonne a pu se faire inédit), en 2007 à Mandelieu via le sud de la Montagne la Napoule (Deso, inédit), en Noire et par le nord de ce 2010 en Haute Provence ( Deso

19 et al., 2011) et en 2008 au en dehors du site d’Entrevaux Mont Arpasse (Geng, inédit). évoqué plus haut, l'espèce Dans le département voisin du n'est présente dans ces deux Var, l'espèce est mieux départements qu'à la faveur de distribuée, mais de façon la vallée de la Durance. sporadique en raison de la Celle-ci permet en effet une forte couverture forestière de forte remontée des éléments ce département. Les limites méditerranéens à l'intérieur nord sont mal connues. Elles du massif alpin. L’espèce est se placent très présente sur le plateau de vraisemblablement sur les Saint-Christol et plateau de contreforts sud du plateau de Valensole jusqu'à Moustiers- Canjuers. Elle est bien Sainte-Marie en direction de présente dans les zones l'est (entrée des Gorges du cristallines du département Verdon). La population du (Plaine et Massif des Maures, secteur de Laragne est Massif de l’Estérel où elle attestée de longue date grâce peut être localement très à un spécimen conservé au fréquente (Cheylan, com. musée de Gap, capturé à pers.).Sur Porquerolles, le Ventavon en 1895 (Schmitt et lézard ocellé est signalé pour al ., 1988). Elle sera la première fois par Jahandiez confirmée en 1986 (Schmitt et (1914) qui le dit abondant à al., loc. cit.) puis en 1995 son époque (fin du 19ème (PNE/CRAVE, 1995). Cette siècle). Lantz (1932) population est aujourd'hui capturera un exemplaire au très menacée par cours d’une brève incursion en l'agriculture, l'urbanisation avril 1931. Entre 1979 et et la construction d'un axe 1982, Cheylan (1983) observera autoroutier. La population du 5 individus au cours de 5 lac de Serre-Ponçon se situe séjours sur l’île ce qui 40 km en amont. Il s'agit d'un permettra de dire que l’espèce isolat découvert en 1978 par est assez peu abondante sur Delcourt (inédit) et confirmé l’île. Entre 1983 et 2001, depuis par 2 observations moins de 10 observations ont (Fougeray, inédit). Comme été répertoriées par les celle de Laragne, elle est agents du Parc National de très menacée. Un individu a Port-Cros, les deux dernières été observé en 2005 par observations datant des années Cluchier (inédit) à Oraison. 2000 et 2007. Les prospections En 2007, Deso (inédit) le menées en 2000 et 2001 et 2002 mentionne au niveau du Château pour tenter de retrouver Arnoux Saint Auban ainsi que l’espèce se sont révélées dans une chênaie pubescente négatives (Cheylan, inédit). avec dalles calcaires à On peut aujourd’hui considérer Quinson. Les données de 2008 que l’espèce y est à présent concernent des observations probablement éteinte. faites à Saint Michel l’Observatoire par Pagé Dans les Alpes-de-Haute- (inédit) et à la citadelle de Provence et les Hautes-Alpes, Sisteron (Chapon, inédit). Des

20 données récentes réalisées en les années 1992-1993 la 2009 concernent les communes plaine de la Crau, sans doute de Mison, Sisteron, Vaumeilh, la plus importante population Sigoyer, Thèze, Le Claret, de France pour cette espèce Curbans, Le Lauzet d’Ubaye (Mateo et Cheylan, inédit). A (Deso et al ., 2011). Tatin partir des années 1995-1996, (inédit) le signale en 2010 au un fort déclin semble avoir nord de Forcalquier aux marqué cette population, ce Mourres. Pour les Hautes- qui a été confirmé par des Alpes, Fougeray (inédit) études récentes (Cheylan, mentionne le Lézard ocellé en inédit ; Chaline, 2007 ; 1996 à Prunières. Schmitt et Lombardini et Olivier, 2000). al. (1998) et Couloumy Des estimations de taille de (inédit) le mentionne population ont été effectuées respectivement en 1986 à en 2009 sur un quadrat de 40 Ventavon et en 1989 à ha, confirmant le déclin de la Orpières. De nouvelles données population sur ce quadrat concernent ce département au (Renet et Tatin 2009). La niveau des communes de cause de ce brutal déclin Châteauneuf-de-Chabre (2003), semblerait être la disparition Espinasses et Saint-Genis de gîtes liés à l’historique (2005), Laragne-Montgelin de la parcelle étudiée. A ce (2007), Rousset, jour, aucune estimation de la Barcillonnette, Ventavon, taille de la population Valenty, Théus, Prunières et concernant l'ensemble de la Le Sauze (2009) (Deso et al ., plaine de Crau n'a été 2011). réalisée. Il pourrait s’agir d’un phénomène épidémique ou Les Bouches du Rhône et le toxicologique (ensemble des Vaucluse sont occupés par populations touchées de façon l'espèce de façon hétérogène, brutale, notamment les avec des densités stations situées en zone particulièrement faibles en protégée, peu concernées par Camargue, dans les plaines les bouleversements de agricoles de l’ouest du milieux) associés à des Vaucluse et dans les zones prélèvements illégaux. Sur boisées du nord Vaucluse l’île de Ratonneau (archipel (mont-Ventoux). Quelques du Frioul), le lézard ocellé individus ont été observés ces était, semble-t-il, commun dernières années sur le avant la première guerre domaine de la Tour du Valat mondiale d’après Mourgue (Olivier, inédit). Des (1930), rapportant des propos observations récentes (2010) des habitants de l’île. confirment l’existence de Quelques décennies plus tard, reproduction et un lien fort il semble être devenu entre l’espèce et les garennes exceptionnel comme le suggère de lapins dans les montilles la remarque faite à la suite (Olivier et Lourdais, inédit). de la capture d’un exemplaire Des effectifs spécialement par le précédent auteur « denses occupaient jusque dans depuis de nombreuses années

21 que j’explore cette île, je ne Grossi et al ., 2000 ; Parrain, l’avais jamais vu ». Selon 2003) jusqu'aux environs de Mourgue ( loc. cit .) sa Bourg-lès-Valence le long de disparition pourrait être due la vallée du Rhône et à la présence de nombreux jusqu’aux environs de Die, à chats. Depuis, l’espèce n’a Aurel, dans la vallée de la pas été confirmée malgré des Drôme (Bischoff et al. , 1984). prospections régulières sur Olioso (com. pers.) considère cette île (Bayle, com. pers.). que l’espèce aurait disparu Cette population peut donc dans le sud-ouest de la Drôme. aujourd’hui être considérée Les observations récentes comme éteinte. mentionnent le Lézard ocellé à Les données concernant le Mirabel et Blacons en 2004 Vaucluse mentionnent l’espèce (Juge, inédit), Chateauneuf- à Orange en 2004 (Héroguel, de-Bordette en 2006 inédit), à Saint-Saturnin-les- (Schleicher, inédit), à Apt en 2008 (Blanc, inédit), à Villeperdrix en 2008 (Tessier, Saint-Martin-de-Castillon en inédit) et à Montmaur dans le 1980 et Apt en 1995 (Olioso, Diois en 2009 (Cuerva, inédit). inédit).

Les records d’altitude En Ardèche, il pénètre assez enregistrés pour la région profondément le flanc est du sont les suivants : 1200 m sur Massif Central (monts du la bordure sud du plateau de Vivarais et Cévennes). La Caussols dans les Alpes- station la plus septentrionale Maritimes (Orsini, com. se situe sur la commune de pers.), 1000 mètres au sommet Sarras en bordure du Rhône de la montagne Sainte-Victoire (Ponson, inédit). On l'observe (Cheylan, 1972), 870 m à dans la vallée du Doux Prunières dans la vallée de la jusqu'aux environs de Lamastre Durance (département des et dans la vallée de l'Ardèche Hautes-Alpes) (Fougeray com. jusqu'aux environs de Thueyts pers.). (Thomas, 1994). Brugière signale l’espèce en 1991 à Arras sur Rhône au nord du  Rhône Alpes département, Thomas (inédit) à Sanilhac en 1994 et Issartel La Drôme et l’Ardèche (inédit) à 780 m d’altitude marquent, avec l’Isère, la près de Largentière. Plus limite d'extension du Lézard récemment, le Lézard ocellé ocellé en région est observé aux Vans en 2005 méditerranéenne. Cette limite au niveau du Bois des Païolive est à peu près symétrique de (Habid, inédit), à Chandolas part et d'autre du Rhône. En en 2007 (Deso et al. , 2011) et Drôme, le Lézard ocellé occupe à Lentillères en 2008 de façon ponctuelle le sud du (Magnier, inédit). département et la façade occidentale du massif du Il n’est connu en Isère que Vercors (Magraner, 1979 ; par une seule observation

22 réalisée en 1982 à Auberives Dans l'Hérault, il est rare en Royans (Giroud, 1986), en sur le littoral (zones aval des gorges de la Bourne, d'étangs) et sur les reliefs à l’extrême sud-ouest du situés au nord-ouest : plateau département. Collin de Plancy du Larzac, montagne de (1878) donne ce département Lespinouse (Geniez et Cheylan, comme limite nord pour 1987). Ces auteurs citent le l’espèce. Ces auteurs Lézard ocellé sur les communes signalent l’observation d’un de Saint-Gervais-sur-Mare en individu, confirmée par 1978 et à Saint-Jean-de- Lataste, aux environs de Minervois en 1980. Poligny dans le Jura, sans prendre en compte ce En Lozère, l'espèce n'est département dans l’aire de présente que dans les parties distribution de l’espèce. méridionales, principalement à Depuis, aucune donnée n’est la faveur des vallées placées venue étayer cette sous influence atlantique observation, très éloignée des (gorges du Tarn, de la Jonte) limites connues actuellement. mais aussi méditerranéenne sur Selon Grossi et Fonters (com. les contreforts méridionaux du pers.), le Lézard ocellé mont Lozère et des Cévennes en aurait disparu du département Lozère, jusqu'à 960m au de l’Isère. La station connue Vialas, à l'est du mont Lozère en 1982 a subit une (Destre et al ., 2000). Jusqu'à modification de l’occupation présent, il n'a pas été du sol passant d’un coteau observé sur les plateaux avec pelouses et vignes à un calcaires (causse Méjean et boisement à robiniers et des causse de Sauveterre) qui cultures (Fonters, com. offrent des habitats pers.). steppiques a priori favorables à l'espèce. L'altitude élevée de ces plateaux ainsi que la  Languedoc Roussillon rigueur des hivers expliquent sans doute cette absence. Le L'espèce est bien distribuée Lézard ocellé est présent en sur l’ensemble de la région, revanche dans les vallées qui dans tous les biotopes qui lui bordent les Causses. Il fut sont favorables : collines observé en 1981 à Sainte- calcaires à végétation éparse, Enimie (Dabin, inédit), en cultures sèches, garrigues. 1997 à Saint-Germain-de- Dans le Gard, il manque Calberte (Breton, inédit) et surtout dans les zones de en 2001 à Saint-André-de- grandes cultures de plaine Lancize ( Ibidem ). (vallée du Rhône) et dans les L'espèce est assez zones marécageuses du delta du régulièrement répartie sur Rhône (Petite Camargue). l'ensemble du département de Picard (inédit) le mentionne à l'Aude, hormis sur les Saint Quentin la Poterie en hauteurs de la montagne Noire. 1990. Elle pénètre en direction de Toulouse jusqu'aux abords de

23 Castelnaudary et s'observe Central, depuis la région de dans la vallée de l'Aude Castres (département du Tarn) jusqu'aux environs de Quillan et de Pamiers (département de (Hébraud et al., 2000). Arnaud l’Ariège) au sud, jusqu’à la (inédit) mentionne le Lézard région d’Angoulême au nord- ocellé en 1993 à Montlaur. ouest (département de la Charente). Les observations effectuées dans le département des Pyrénées-Orientales montrent  Midi Pyrénées que l'espèce est présente dans les biotopes favorables de Dans l’Aveyron, sa moyenne et basse altitude. distribution apparaît morcelée Dans la chaîne pyrénéenne, en plusieurs noyaux de elle s'enfonce par la vallée présence. En 2009, Nicolas du Têt jusqu'aux environs Cayssiols (ADASEA 12) a d'Olette (Geniez, inédit). A observé furtivement un Lézard proximité de la frontière ocellé sur la commune de espagnole (Puigcerda), elle Montrozier du Causse Comtal. atteint 1550 m d'altitude Régis Gomes et Yvan Ragot grâce aux influences (ONCFS SD 12) ont pu confirmer méditerranéennes venant du sud cette observation à plusieurs de la chaîne (rio Segre). Ces reprises de 2009 à 2010. deux populations ne sont pas L’espèce a été également notée en continuité et résultent sur la commune de Montlaur sur vraisemblablement de deux le rougier de Camarès par peuplements distincts. Régis Gomes. Deux observations Letscher (inédit ) mentionne le isolées signalent l’espèce Lézard ocellé à Jujols en 1995 plus au sud, dans le bassin de (population toujours connue Camarès (Arnaud, inédit) et aujourd’hui), Radackovitch dans la vallée de la Rance (inédit) en 1991 à Arles-sur- (del Giovane, inédit). Il Tech et Vacher (inédit) l’a semble manquer sur le plateau observé en 1998 à Err vers du Larzac. En revanche, il a 1550 m d’altitude. Cette été observé à plusieurs dernière observation doit reprises sur le petit causse certainement correspondre à un Noir près de Millau où il contexte de transition du fait semble avoir diminué de l’influence méditerranéenne aujourd'hui (Poitevin, com. et son aspect montagnard doit pers). La dernière observation être relativisé. datait de 1995 sur ce secteur (Cheylan et Poitevin, inédit). Cependant lors de recherches b) Centre et Sud-Ouest de la récentes, Pottier (com. pers.) France signale un important noyau de population aux environs de Les populations se situent Millau et sur les contreforts essentiellement en rive droite occidentaux des Grands Causses de la Garonne, sur les avec des extensions vers les contreforts ouest du Massif gorges de la Jonte et du Tarn.

24 L’espèce a été notée à Saujac, indications de Nicolas à l’extrémité ouest du Cayssiols –ADASEA 12). Le département (Brugière, 1986), Lézard ocellé est également localité rattachée connu sur la rive droite de la géographiquement à la vallée du Lot notamment au population du Lot voisin. Dans niveau du village du Fel situé le nord, l’espèce est connue dans la partie aveyronnaise de plusieurs localités de la (Pottier, com. pers. et haute vallée du Lot (en limite Taupin, com. pers.). avec le Cantal) entre Entraygues-sur-Truyère et Dans le département de Grand-Vabre (cartes 2337-8, J. l'Ariège, l'espèce n'occupe Monfort et 2337-7, O. que l'extrême nord-est, en Poisson). T. lepidus remonte continuité avec le département même la petite vallée voisin de l'Aude. Elle est affluente de la Daze (rive présente dans la région de gauche du Lot) jusqu’aux Pamiers (vallée de l'Ariège) environs d’Espeyrac (G. et dans la vallée de l'Hers Pottier et Cl. Delmas 2008). vers Belpech et Mirepoix Ces populations du nord (Bertrand et Crochet, 1992). Aveyron sont à rattacher à En 2008, Delmas découvre une l’ensemble lotois situé plus à population dans le Plantaurel l’ouest, quelques populations occidental entre les subsistant plus en aval dans populations des Petites certaines vallées affluentes Pyrénées et de la vallée de du Lot (rive gauche : vallée l’Ariège (Pottier, com. du Riou Mort en amont de pers.). Decazeville, obs. Carine Delmas 2009. »Geniez et Cependant l’espèce a été Cheylan (1987) mentionnent le découverte plus à l’ouest où Lézard ocellé en 1983 à Saint- deux localités ont été Georges-de-Luzençon. En 2007, inventoriées en rive droite de Cugnasse (inédit) le note à la Garonne (une en Haute- Brousse le Château et del Garonne et une en Ariège) Giovane (inédit) en 2001 à (Pottier, 2005). Les mentions Saint-Sernin-sur-Rance. Dans des cartes de Bagnères-de- le centre du département, Luchon et de Vicdessos quelques observations ont été (Castanet et Guyétant, 1989), faites en périphérie nord, non documentées, correspondent ouest et sud du Causse Comtal apparemment à des erreurs de (qui apparaît lui-même codage avec Lacerta bilineata bizarrement inoccupé) : vallée (Massary, com. pers.). du Dourdou non loin de Bozouls (2438-6, ONCFS), environs de Au sud du département du Tarn, Clairvaux d’Aveyron (2339-3, il a été observé dès 1960 non LPO Aveyron 2008), et jusque loin de Castres, sur le causse dans la vallée de l’Aveyron de Labruguière (Raynaud et entre Rodez et Laissac (Gages- Raynaud, 1995), où son le-Pont) (G. Pottier et FDC12 maintien semble précaire suite le 02/07/2009, suite à des à la construction récente d’un

25 aéroport (Cugnasse et al., rive gauche de la Dordogne, 1993). Une autre observation causse de Saint-Chels se situe entre Massaguel et (Pottier, 2001 ; Brugière, Verdalle et date de 1959 1986) entre la rivière Célé et (Pagès, 1979). De nombreuses le Lot, causse de Limogne- observations ont confirmé sa Lalbendque et serres du Quercy présence dans le département blanc (Pottier, 2001) en rive (Pottier et coll., 2008). Dans gauche du Lot. Lafranchis le nord du département, il a (com.pers.) signale des été mentionné par Chalande en observations réalisées il y a 1894 (Raynaud et Raynaud, environ 40 ans sur des 1995) à Penne, à proximité des pelouses sèches au dessus du gorges de l’Aveyron, et par village de Catus, actuellement Néri (com. pers.) sur le envahies par les broussailles causse du Garric. Des ou mises en culture. Malgré individus appartenant à des l’importance des changements populations manifestement intervenus sur les paysages isolées ont été contactées suite à la déprise agricole et près de Puylaurens (Néri, à l’abandon des troupeaux, le inédit) et dans le gaillacois département du Lot, et tout (Redon, inédit). Cette particulièrement le causse de dernière observation est peu Gramat, a aujourd’hui les éloignée d’une autre localité populations les plus connue près d’Albi (Geniez, importantes en limite nord de inédit). Albinet (inédit) répartition. mentionne l’espèce dernièrement en 2002 et 2003 à Le Tarn-et-Garonne, situé au Penne au nord-ouest du sud du département du Lot, département dans des pelouses accueille des populations sèches. satellites de celles du Lot. L’espèce a été observée par Dans le Lot, l’espèce occupe Peyre (com. pers.) dans le la quasi totalité des causses nord-est, à Caylus et calcaires, selon une bande Lavaurette et par Pottier nord-sud allant du causse de (2001), sur la commune de Martel au nord jusqu’au causse Labastide-de-Penne. Albinet de Limogne au sud soit une (inédit) confirme la donnée en surface d’environ 100 km par 2002. On la retrouve également 40 km (Lafranchis, com. dans le département dans la pers. ; Gabet, com. pers. ; partie sud des serres du Pottier et coll., 2008). Le Quercy Blanc (Pottier et centre de répartition de la coll., 2008). Une observation « population » se situe sur le d’un individu isolé a été causse de Gramat. Les grandes effectuée en Lomagne, mais le vallées qui coupent le caractère indigène est suspect département isolent 5 grands du fait de l’absence ensembles : causse de Martel d’habitats favorables près du en rive droite de la Dordogne, point d’observation ( Ibidem ). causse de Gramat (Pottier, Brugière (1986) la mentionne 2001 ; Lafranchis, inédit) en

26 dans les basses gorges de (1986) dans le sud du l’Aveyron. département, à Chasteaux et Sur la bordure occidentale du Saint-Cernin-de-Larche en Massif Central, les milieux bordure nord du causse de susceptibles d’héberger le Martel. Sa présence à Lézard ocellé se rencontrent Chasteaux a été confirmée en localement jusqu’à 720 mètres 2000 par Pottier (2001) puis d’altitude (contreforts en 2008 par Lolive et méridionaux du Lévézou à Kleefstra (inédit) et à Saint- Castelnau-Pégayrols, Aveyron) Cernin-de-Larche par Dohogne (Pottier et coll., 2008 ; en 2002 (com. pers.). Il a par Talhoët, Liozon et Trille, ailleurs été trouvé en 2000 et inédit). 2002 sur la commune de Nespouls par le Groupe Mammalogique et Herpétologique  Auvergne et Limousin du Limousin (Dohogne, com. pers.). Le causse de Martel Les seules mentions pour le étant aujourd’hui très boisé, département du Cantal sont il est fort probable qu’il celle de Marty (1900) qui s’agisse aujourd’hui de signale la découverte d’un populations relictuelles, Lézard ocellé au pont de morcelées et très menacées Cabrières près d’Aurillac à (Pottier, inédit). Ces 580 m d’altitude, et celle de populations constituent la Brugière (1987) à Saint- limite nord de répartition Santin-de-Maurs à l’extrême dans cette région (Groupe sud-ouest du département. Pour Mammalogique et Herpétologique Brugière (1987), l’observation du Limousin, 2000). De nos de Marty pourrait concerner un jours, Le Lézard ocellé est individu déplacé par l’homme connu des communes de « tant le climat et les Chasteaux, Nespouls, Saint- milieux ne semblent pas Cernin-de-Larche, Saint- convenir à ce reptile ». La Robert, Turenne et Vars-sur- population de Saint-Santin-de- Roseix. Maurs occupe quant à elle une butte calcaire, habitats L’espèce n’est connue en favorables à l’espèce, située Haute-Vienne que par une à peu de distance des mention ancienne à proximité populations des causses du de Limoges (Boudet et Quercy. Christophe en 2005 Raymondeau, 1890). Cette photographie un reste population n’a pas été d’individu dans le secteur de confirmée par le Groupe Saint-Santin/Montmurat Mammalogique et Herpétologique (Cantal). Puis en 2006, du Limousin (2000). Il est Christophe et Brugel observent fort probable qu’elle n’existe un gros individu dans le même plus aujourd’hui. lieu.

En Corrèze, le Lézard ocellé  Aquitaine était connu par Brugière

27 Dans le Lot-et-Garonne, une Longas, confirmée par de observation a été effectuée nouvelles observations en 1993 par Pottier (2001) dans la et 1996. Cette donnée est très vallée de la Lémance sur la proche des mentions de le commune de Blanquefort-sur- Bugue signalées en 1978. Briolance, entre Sauveterre- Pottier (2001) mentionne le la-Lémance et Saint Front sur Lézard ocellé sur la commune Lémance (lieu-dit « Gay de de Borrèze en 2000. Chiche Savari »). (inédit) l’indique à Limeyrat en 1993. L’espèce est Les mentions de Lézard ocellé contactée à Paussac et Saint sont peu nombreuses en Vivien en 1998 (Grisser et Dordogne. Elles concernent Chiche, inédit), données plusieurs populations de confirmées par Grillet faible extension, généralement (inédit) au début des années non reliées entre elles et 2000. Rat, Grisser et Chiche actuellement réparties selon (inédit) notent également un axe sud-est nord-ouest sur l’espèce aux Farges en 1998. environ 100 km (entre Le Lézard ocellé est observé Terrasson, Périgueux et la en 2008 sur Saint-Pantaly- Rochebeaucourt) (Meillet, d’Ans, Aubas et Condat-sur- inédit ; Grillet, Thirion et Vézère (Cistude Nature, Chiche, inédit). Celles-ci inédit). occupent des pelouses plus ou moins ouvertes sur des coteaux et plateaux calcaires. Pour la  Poitou-Charentes plupart de ces stations, la tendance à la fermeture par La seule mention historique de boisement est particulièrement Lézard ocellé en Charente est nette et chaque population est due à Tremeau-de-Rochebrune actuellement totalement (1843) pour la région isolée. Les deux populations d’Angoulême. La population les plus septentrionales, située en lisière de la forêt situées entre Paussac et la de la Braconne semble éteinte. Rochebeaucourt, sont séparées L’effort de prospection mené d’une vingtaine de kilomètres. il y a quelques années a La population de la permis de redécouvrir l’espèce Rochebeaucourt, dont la à Marsac en 2000 sur un coteau présence était soupçonnée par situé en rive droite de la Odile Cardot, a été confirmée rivière Charente (Lavoué, com. en 1999 (Grillet et Thirion, pers.), 10 km environ au nord 1999b). Plus au sud, l’espèce d’Angoulême. Cette découverte était signalée sur la carte de a incité les naturalistes à le Bugue et de Sarlat dans mener des prospections l’Atlas préliminaire des systématiques en 2001 sur ce reptiles et amphibiens de coteau : prospections qui se France (Anonyme, 1978). En sont révélées négatives. On 1989, une station a été peut supposer qu’il s’agit découverte par Berger (com. d’une population relictuelle pers) vers Sainte-Foy-de- en voie de disparition. Le

28 nombre de coteaux calcaires  Pays de Loire favorables à la présence de l’espèce entre la Bien qu’aucune donnée ancienne Rochebeaucourt et Cognac ne fasse état de la présence laisse cependant envisager la du Lézard ocellé en Vendée, découverte de nouvelles Ewald (1989) le mentionne dans stations au sud de ce l’Atlas de la Société département. Herpétologique de France. En Charente-Maritime, l’espèce Cette donnée fait référence à est mentionnée pour la une observation que Yésou première fois par Lesson (com. pers.) aurait réalisée (1841). Selon cet auteur, le au début des années 1980 en lézard ocellé « n’est pas rare forêt d’Olonne. Depuis, aucune dans les coteaux secs et autre mention n’a été faite pierreux, dans les haies dans ce département (Goyaud, exposées au soleil ; au Breuil com. pers). Les naturalistes entre Charente et Rochefort, locaux considèrent que entre Martrou et Soubise ». l’espèce est absente de Vendée Lataste (1876) le signale dans (Des Touches, com. pers.) les départements de Charente comme pour Gélin (1911) « je et Charente-Inférieure et ne l’ai jamais rencontré (le Beltrémieux (1884) le cite lézard ocellé) au cours de mes dans sa faune vivante de la nombreuses excursions sur les Charente Inférieure . Quelques dunes de la années plus tard, Granger Vendée ». Néanmoins, les (1894), considère l’espèce conditions climatiques et les très rare en Charente- habitats rencontrés le long du Maritime. Dans le sud du littoral vendéen rendent département de la Charente possibles la présence ancienne Maritime, une population a pu d’un noyau de population. être confirmée en 1998 à Collin de Plancy (1878), Bussac par Thirion, sur un précise que dans l’ouest, le terrain militaire (Grillet et Lézard ocellé remonte jusque Thirion, 1999a). Les études dans la Charente-Inférieure réalisées depuis ont permis de (aujourd’hui Charente- confirmer la présence d’une Maritime). population (Doré et al ., 2008, 2009).  Poitou-Charentes c) Littoral atlantique Gélin (1911) l’observe en 1879 dans les dunes de

La population atlantique se Châtelaillon-Plage, non loin distribue actuellement depuis de La Rochelle « avant que ne Oléron au nord (département de s’élève la station Charente-Maritime) jusqu’à balnéaire ». Les études menées l’embouchure de l’Adour au sud ces dernières années ont (département des Landes). permis de mettre en avant la disparition de cette population ainsi que celles de Rochefort et Soubise. Une

29 mention au début des années 80 département, la population par Sandras (com. pers.) d’un d’Oléron semble en régression adulte dans une clairière de assez marquée. la forêt de la Coubre suggère la présence de l’espèce au niveau de la presqu’île  Aquitaine d’Arvert. Cependant, les dernières prospections En Gironde, le Lézard ocellé réalisées n’ont pas révélé sa était mentionné par Lataste présence dans cette localité. (1875) dans la lande d’Arlac, Sur le littoral charentais, aujourd’hui aéroport de seule l’île d’Oléron abrite Mérignac-Bordeaux (Thirion et l’espèce. Elle y est al. , 2002). Selon Grisser mentionnée pour la première (com. pers.), il devait s’agir fois par Chabanaud (1919) qui de landes sèches situées en la dit commune sur les dunes bordure des talus alluviaux qui bordent le sud-ouest de anciens (Graves) de la l’île. Les observations Garonne. Lataste (1930) le réalisées entre 1949 et 1965 mentionne également à Soulac, par Merveilleux du Vignaux (in le long du littoral, à litt .) confirment sa présence quelques kilomètres de la sur les dunes littorales, mais Pointe de Grave, ainsi qu’au aussi à l’intérieur de l’île niveau du Bassin d’Arcachon, à vers la Rémigeasse, Dolus et l’Herbe (Cap Ferret). Il Boyardville. Selon cet l’indique aussi à Biganos, à observateur, l’espèce était l’est du Bassin, où il a été commune à cette époque. La observé en 1896. De nos jours, présence de l’espèce dans il n’est plus connu que sur le l’intérieur de l’île sera à littoral (principalement le nouveau mentionnée par Olioso milieu dunaire et quelques (com. pers.) en 1977, en clairières forestières). Selon bordure ouest de la forêt des Clair (com. pers.), l’espèce Saumonards, puis par Jourde était encore présente en 1985 (Thirion et al ., 2002) dans dans le Médoc, près de Saint- les années 1980. Selon Vivien-de-Médoc, dans des Burneleau et Duguy (1981), zones à bruyères à faible l’espèce aurait couvert arborescent, mais avec considérablement régressée une nette tendance à la durant les 60 dernières fermeture. Le Lézard ocellé années, « vraisemblablement à est connu de plusieurs points cause des dérangements ou du littoral où il a été destructions dus à l’homme sur observé en 2008 : le Verdon- les lisières les plus sur-Mer, Soulac, Grayan, fréquentées ». La population Naujac, Lacanau, Carcans, ne subsiste plus que sur une Hourtin et Lège-Cap-Ferret étroite bande littorale (Berroneau, inédit) ainsi qu’à d’environ 8 km de long située Montalivet en 2009. au sud-ouest de l’île Dans les Landes, l’espèce a (Grillet, 2008). Comme celle été signalée à la fin des de Bussac au sud du années 1960 sur la commune de

30 Mimizan par Jean Vivant. Il n’est connu que sur le littoral. Sa présence a pu être confirmée en plusieurs points : à Mimizan, au nord et au sud de la réserve naturelle F) Éléments de la du Courant-d'Huchet à Vielle- biologie et de l’écologie St-Girons (2004), Messages intervenant dans la (2004) et Moliets-et-Mâa conservation (2002) (Lesclaux, inédit), au sud de Capbreton (Grisser et Blake, inédit) et de Tarnos au niveau de l’embouchure de 1) Habitat l’Adour (Ferrer et Coeugnet, 2000). Selon Grisser, il n’y Le Lézard ocellé occupe la aurait pas de coupure plupart des milieux secs de importante dans la répartition type méditerranéen en dehors de l’espèce entre l’embouchure des forêts denses et des zones de la Gironde au nord et de grandes cultures dépourvues l’embouchure de l’Adour au d’abris (Fig. 6). On le sud, hormis le bassin rencontre également en limite d’Arcachon (Thirion et al. , nord de répartition dans des 2002). Il a récemment été milieux secs et ouverts comme observé à Messanges, Moliets- les pelouses sèches calcicoles et-Mâa et Saint-Julien-en-Born et les dunes grises fixées en 2008 (Berroneau, inédit). (Grillet, 2008).

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Fig. 6 : habitats utilisés par le Lézard ocellé en France (photos : Marc Cheylan, Pierre Grillet et Florian Doré). Il préfère nettement les La présence de gîtes est formations ouvertes plus ou prépondérante pour le Lézard moins steppiques avec peu de ocellé (Grillet et al ., 2010 ; relief et des accumulations Grillet, 2008 ; Mateo, 2007 ; rocheuses plus ou moins Diaz et al ., 2006 ; Grillet et nombreuses. Dans le sud de la Thirion, 1999b ; Grillet et France, on le rencontre dans al ., 2002). Dans certains les steppes caillouteuses, les biotopes la présence de garrigues et maquis peu rochers et de pierres est un arborés, vergers, escarpements facteur important pour la rocheux ou gorges encaissées. présence de l’espèce (Mateo, En Provence cristalline, il 2007 ; Diaz et al ., 2006). Le est assez abondant dans le Lézard ocellé occupe également massif des Maures, dans les un certain nombre de gîtes forêts claires de chênes- anthropiques comme les lièges, tout spécialement dans blockhaus, les terrasses de les zones incendiées qui maisons construites en milieu semblent favoriser la présence dunaire, piste en ciment de ce lézard. (Lesclaux, inédit).

Fig. 7 : Lézard ocellé à l’entrée d’un terrier de lapin ; Lézard ocellé à l’entrée d’un terrier en compagnie de deux Lapins de garenne (photos : Florian Doré). Nous pouvons rencontrer le Il peut s’agir également de Lézard ocellé dans des régions terriers de Lapin de garenne très arides, comme en Espagne Oryctolagus cuniculus comme (Cabo de Gata) avec seulement c’est le cas sur l’île 150 mm de précipitations par d’Oléron (Cheylan et Grillet, an (Garcia et al ., 1982), mais 2004 ; Grillet et Thirion, également dans des régions 1999b, 1997) ou sur la réserve très arrosées comme la Sierra naturelle nationale du Courant de Grazalema avec des d’Huchet (Lesclaux, inédit). précipitations dépassant 1500 Sur cette île, les gîtes mm/an (Blasquez et al ., 1998). permanents comme les terriers Dans le massif des Maures, on de lapins déterminent le rencontre dans des zones l’abondance en Lézard ocellé également bien arrosées avec (Doré et al ., sous presse). 1200 mm/an. Le Lapin de garenne joue un rôle important dans la

32 conservation du Lézard ocellé populations françaises si on en offrant notamment de excepte les données publiées nombreux gîtes (Grillet et par Bischoff et al. (1984) et al ., 2010 ; Grillet et al ., par Mateo (1988). Une étude a 2002) (Fig. 7). Le Lapin de été menée sur l’île d’Oléron garenne est considéré comme en 2002 par récolte et analyse une espèce clé de voûte en des fèces (Thirion et al ., Espagne et au Portugal (Ward, 2009). De la même manière, une 2005) mais également dans nos autre étude a été effectuée écosystèmes (Thirion et dans la Crau en 2009 portant Grillet, 2002). sur 221 fèces (Tatin et Renet, 2010). En plus de la présence de gîtes, l’existence d’un réseau Le Lézard ocellé est de gîtes est importante. Selon principalement insectivore et Vicente (1989), les domaines consomme en priorité des vitaux comprennent un gîte coléoptères représentant de 47 principal et des abris à 85 % des proies, puis des secondaires. Diaz et al . hyménoptères, des hémiptères, (2006) mettent en avant des orthoptères, des également la nécessité d’un arachnides et des gastéropodes nombre important de fissures (Thirion et al ., 2009). Dans et de roches servant de gîtes la Crau, le lézard ocellé pour le Lézard ocellé. Sur consomme par ordre Oléron, les femelles utilisent d’importance des coléoptères, en moyenne 11 gîtes différents des orthoptères, des durant le printemps (Thirion hyménoptères et des fruits et al ., 2008). Chez les mâles, (Tain et Renet, 2010). Le les besoins sont supérieurs régime alimentaire des adultes puisque 23 gîtes différents diffère de celui des juvéniles sont utilisés en moyenne à la fois en terme de durant le printemps ( Ibidem ), fréquence des proies et en de 11 à 19 durant 3 semaines nombre d’espèces consommées. de suivi au printemps 2009 Une étude en Provence basée (Lefebvre et al ., 2009). sur 21 contenus stomacaux révèle la présence de 14 ordres d’invertébrés : 57 % de 2) Régime alimentaire coléoptères, 12 % d’orthoptères, 9 % Le régime alimentaire de d’hyménoptères (Bischoff et l’espèce a bien été étudié en al ., 1984). Les autres groupes péninsule ibérique ( e.g. représentés sont les Bischoff et al., 1984 ; Mateo, Mollusques, Crustacés, 1988 ; Vicente, 1989 ; Vicente Myriapodes, Arachnides, et al., 1995 ; Pérez-Mellado, Hémiptères, Diptères, 1998 ; Pleguezuelos et al., Lépidoptères (chenilles), 1999). Comparativement, très Dermaptères, Dictyoptères peu d’informations sont (Ibidem ). disponibles pour les

33 Le Lézard ocellé peut Fretey, 1975 ; Bruno, 1986). également consommer des Ceci reste marginal avec moins fruits. C’est le cas sur l’île de 1 % des proies consommées d’Oléron où les fruits de comme des lézards de petite l’Ephèdre (Fig. 8) taille (Lézard hispanique), représentent 20 % du régime des oiseaux (Cochevis de alimentaire annuel (Thirion et Thekla), des mammifères al ., 2009) et sont consommés (Campagnol des champs) ou des durant les mois de juillet, amphibiens (Pélobate août et septembre. L’espèce cultripède) ( e.g. Perez- mange également des baies de Mellado, 1998). Le régime genévriers et de Capparis alimentaire évolue selon les spinosa dans le sud de saisons en ce qui concerne la l’Espagne ainsi que des fruits population de l’île d’Oléron d’ Arum maculatum dans le et la Crau (Thirion et al ., centre du même pays. Sur l’île 2009 ; Tatin et Renet, 2010).

Fig. 8 : de gauche à droite : Bombus sp ., fruit d’Ephèdre Ephedra distachya , Eresus niger (photos : Florian Doré) 3) de Paloma au sud-est de Rythme d’activité alimentaire l’Espagne, le Lézard ocellé se nourrit essentiellement de fruits et de végétaux (Mateo, La période d’activité couvre 8 1988).Une analyse statistique à 9 mois, de la première montre que cette consommation quinzaine de mars jusqu’à mi- de fruit est typique des novembre habituellement, avec populations insulaires de une Lézard ocellé laissant intensité maximale en mai et supposer un syndrome juin (Grillet et al ., 2010 ; d’insularité (Thirion et al. , Cheylan et Grillet, 2004). 2009). L’espèce consomme aussi Les premières sorties de mars des fruits en milieu sont réduites et se limitent à continental, comme par exemple des comportements de des mures Rubus fruticosus en thermorégulation à proximité août dans la Crau (Tatin et immédiate du gîte. De mars à Renet, 2010). fin mai, la phase d’activité est continue et centrée aux La consommation de vertébrés heures les plus chaudes de la est souvent mentionnée dans la journée. Les individus passent littérature (Angel, 1946 ; de longues heures à thermoréguler en début et en

34 fin de journée. Le milieu de cycle annuel, donne une bonne journée est consacré à la estimation du temps consacré à recherche de nourriture ou la quête alimentaire (Fig. 9). d’un partenaire sexuel. A La période d’alimentation partir de juin, période où les s’étend depuis la deuxième femelles pondent, l’activité quinzaine de mars jusqu’à mi- est entrecoupée par une phase octobre avec une activité plus méridienne où les individus se importante en mai, juin et refugient dans leur gîte aux juillet (Grillet et al ., heures les plus chaudes. Ils 2010). sortent le matin dès que les L’hibernation couvre 3 à 4 premiers rayons de soleil mois (mi-novembre à mi-mars). atteignent leur gîte et ils y Elle peut être interrompue par rentrent quand le soleil se de brefs réveils lors de couche. A partir de septembre, périodes particulièrement l’activité est à nouveau chaudes. Des hivers doux et centrée aux heures les plus les phénomènes de chaleur en chaudes. Le Lézard ocellé début de printemps entraînent reprend ses longues séances de des observations précoces de thermorégulation en milieu de Lézard ocellé. Ainsi, un journée jusque vers la fin individu a pu être observé en octobre à mi-novembre. janvier dans le sud de la France (Cheylan, com. pers.)

9 8,5 8 7,5 7 6,5 6 5,5 5 2002 4,5 4 2006 3,5 3 nombre crottes/jour nombre 2,5 2 1,5 1 0,5 0 i i i t t t s il il il a a a in in in e e e t t t re re re e e e r r r r u u u ll ll ll û û û b b b r r r a v v v M M M J J J i i i o o o b b b M A A A u u u A A A m m m to to to J J J te te te c c c p p p O O O e e e S S S Fig. 9 : activité alimentaire du Lézard ocellé sur l’île d’Oléron. Nombre de crottes récoltées le long d’un itinéraire standardisé par décade de mars à octobre en 2002 et 2006. (d’après Grillet et al ., 2010). Une étude menée sur l’île et le 18 février sur l’île d’Oléron, basée sur le nombre d’Oléron (Grillet, com. pers.) de crottes produites sur un

35 L’ensoleillement et la température sont les variables météorologiques qui jouent de manière importante sur l’activité du Lézard ocellé comme pour d’autres espèces Fig. 10 : nouveau né (photo : Marc Cheylan) ectothermes (Mateo, 2007). Une cela constitue un point étude réalisée par Gomez et important de la biologie de al. (1987) montre que l’espèce l’activité de l’espèce, pour une luminosité similaire, est La maturité sexuelle est d’environ 98 % à une atteinte lors du troisième température de 24°C et de 85 % printemps à l’âge de 32-33 à 32°C. mois pour une taille de 140- 145 mm du museau au cloaque 4) Reproduction (Mateo, 2007). Dans la plaine de la Crau, des femelles âgées

de 20 mois ont pu être Le Lézard ocellé est ovipare. observées gravides. Un constat Les accouplements ont lieu de similaire a été fait sur l’île fin avril à début juin selon d’Oléron où des femelles de les régions (Castilla, 1989 ; 125-132 mm de longueur de Cheylan et Grillet, 2004). corps portaient des traces Durant l’accouplement, le mâle d’accouplement ou de maintient la femelle par les tentatives d’accouplements flancs (Fig. 10). Les (cicatrices sur le bas du dos) cicatrices résultantes (Grillet, 2008 ; Grillet et indiquent qu’une femelle s’est al ., 2002). Des observations déjà accouplée. de jeunes femelles gravides ont pu être effectuées. Il est L’unique ponte est déposée cependant difficile de savoir environ 3 semaines après quelle est la fraction de la l’accouplement (Ragot, com. population se reproduisant dès pers.) de fin mai à fin juin, cet âge. Des études squeletto- voire début juillet selon les chronologiques ont montré un régions (Cheylan et Grillet, brusque ralentissement de la 2004). Les œufs sont déposés croissance après le troisième dans une petite cavité de 7 à hiver (Cheylan, 1984). 9 cm de profondeur creusée par la femelle ( Ibidem ). Les œufs Des informations sur les sites (entre 5 et 24) éclosent de de pontes et le comportement septembre à octobre après 70- des femelles reproductrices 95 jours d’incubation selon (thermorégulation) seraient Mateo (2007) et un peu plus de utiles. La reproduction est 100 jours en captivité selon probablement une phase Ragot (com. pers.). Les sensible pour la dynamique de éclosions se déroulent sur 2 à l’espèce et une étape risquée 4 jours généralement (Cheylan pour les femelles. et Grillet, 2004). La durée de développement est longue et

36 5) Prédation Les animaux domestiques sont

également des prédateurs de Le Lézard ocellé possède de Lézard ocellé. C’est le cas nombreux prédateurs au stade des chiens (Javier et Escriva, adulte, dont les oiseaux de 1987) et des chats (Cheylan et proies, des mammifères Grillet, 2004). Le chat peut carnivores et des serpents. avoir un impact lourd sur les Parmi les oiseaux, les lézards. Les juvéniles principaux prédateurs sont le seraient possiblement Milan noir, l’Aigle botté, le particulièrement exposés. Circaète Jean-le-Blanc, Lorsqu’un Lézard ocellé se l’Aigle de Bonelli, le Milan sent en danger ou est attaqué royal, le Vautour percnoptère, par l’un de ses prédateurs, il l’Autour des palombes, l’Aigle s’enfuit rapidement afin de royal et la Buse variable rejoindre un gîte sûr (Mateo, (Bischoff et al ., 1984 ; 2007). Cependant les individus Pérez-Mellado, 1997). Nous peuvent également faire face avons pu observer à deux lorsqu’ils sont surpris en reprises au printemps 2008 ouvrant grand la bouche, en ainsi qu’en mai 2010 sur l’île soufflant et en faisant de d’Oléron une Buse variable petits sauts afin d’intimider avec un Lézard ocellé dans ses les prédateurs. La distance de serres (Doré, inédit ; fuite des jeunes est plus Grillet, inédit). faible que les adultes Le Lézard ocellé peut (Ibidem ). Dans la plaine de la également entrer dans le Crau, les individus mesurant régime alimentaire de entre 50 et 75 mm de longueur mammifères. C’est le ca en de corps possèdent des Espagne de la Mangouste, du distances de fuite situées Lynx pardelle et de la Fouine entre 5 et 20 mètres contre 15 (Cheylan et Grillet, 2004). et 45 mètres pour des D’autres espèces sont individus de taille supérieure également des prédateurs à 100 mm (Mateo, 1993 ; potentiels comme le Sanglier données inédites). En et les rats pour les œufs condition d’insularité, du (Ibidem ). fait d’une pression de prédation plus faible, les Parmi les reptiles comme la distances de fuite sont plus Couleuvre de Montpellier, le faibles et varient entre 0,5 Lézard ocellé constitue une et 10 mètres chez les adultes des bases de leur régime (Paulo, 1988 ; Vicente, 1989). alimentaire (Valverde, 1967 ; Galan, 1988 ; Blasquez, 1993). Au début du printemps, les 6) Dynamique des populations juvéniles de Lézard ocellé peuvent également entrer dans Les connaissances sur la une petite part de dynamique des populations de l’alimentation des adultes Lézard ocellé sont faibles. La (Mateo, 2007). cinétique démographique de

37 l’espèce se caractérise par et de 10 ans pour un mâle de une fécondité variable (de 5 à 215 mm de longueur de corps 24 œufs par ponte), une dans le sud de la France maturité sexuelle assez (Cheylan, 1984). Les données précoce (deuxième ou troisième maximales en captivité printemps selon les révèlent des âges de 14 ans populations soit à l’âge de 20 (Decaux, 1897), 17 ans ou 32 mois), une forte (Flower, 1925). Bernard Ragot mortalité au stade œuf et (com. pers.) mentionne des juvénile ainsi qu’une durée de individus âgés de 25 ans en vie assez faible. captivité.

La mortalité au niveau des Lorsque les capacités œufs peut être importante. démographiques sont intactes, Paulo (1988) estime celle-ci le Lézard ocellé peut entre 80 et 90 % sur l’île de coloniser de nouveaux habitats Berlenga. Les facteurs favorables. C’est le cas sur physiques (sécheresse…) et/ou l’île d’Oléron, où suite au biotiques (prédation) peuvent passage de la tempête Martin expliquer ces pertes. en 1999 ayant ouvert des zones de clairières, près d’une Chez les jeunes âgés de 0 à 1 trentaine d’hectares an, la mortalité atteint 75 % d’habitats favorables avec sur Berlenga et atteindrait 20 présence de gîtes (souches % pour les subadultes de 1 à 2 arbres, trous de rongeurs) ont ans (Paulo, 1988). Les été colonisés. inondations, éboulements dans les terriers, faible disponibilité alimentaire, 7) Structuration sociale et compétition interspécifique densité peuvent être les causes de ces mortalités ( Ibidem ). Le Lézard ocellé est réputé solitaire et territorial. Au Au même titre que les taux de Portugal, selon Vicente survie aux différents stades (1989), le Lézard ocellé de son existence, la mortalité utilise un vaste domaine vital du Lézard ocellé est mal où les mâles sont agressifs connue dans la nature et entre eux. Les domaines vitaux nécessiterait des études plus comprennent en général un gîte poussées. Castilla et Castanet principal et d’autres (1986) ont pu montrer, à secondaires ( Ibidem ). partir d’une étude squelettochronologique, que Le comportement des individus l’espérance de vie excède peut être nettement plus rarement 5 ans dans la nature. tolérant. C’est le cas en Les individus âgés de 6 ans ne milieu insulaire (Vicente, représentent plus que 8 % des 1987 ; Paulo, 1988 ; Galan, femelles et 17 % chez les 2003) et notamment sur les mâles ( Ibidem ). Les longévités îles de Monteagudo, Faro et maximales observées dans la San-Martin en Galice où Galan nature sont de 11 ans ( Ibidem ) (2000) note l’absence de

38 comportement territorial chez disponibilité en gîtes. Ainsi, les mâles comme chez les Galan (2003) note 208 femelles. La nature des gîtes individus par hectare sur peut également influencer le l’île de Faro et 136 ind./ha comportement du Lézard ocellé. sur Salvora. Ces données sont Ainsi Paulo (1988) et Vicente très probablement surévaluées (1989) ont pu constater sur (Cheylan et Grillet, 2004). l’île de Berlenga au Portugal Elles correspondent le plus l’existence de petits groupes souvent à des concentrations d’individus étroitement ponctuelles dans le temps ou associés à la distribution des dans l’espace et non à des gîtes. Selon Paulo (1988), le valeurs moyennes calculées par Lézard ocellé s’est adapté à rapport à la surface globale un mode de vie de type plus d’une population ( Ibidem ). social. Ces constats semblent Ainsi sur Berlenga, la densité coïncider avec les calculée pour la surface observations faites sur Oléron globale de l’île (70 ha) n’est où la présence de garennes à que de 3,3 ind./ha (Paulo, lapins, principaux gîtes pour 1988) alors qu’elle est de 133 le Lézard ocellé (Grillet et ind./ha si on ne prend que les al ., 2010), favoriserait un abords immédiats du noyau de certain regroupement population. d’individus (Grillet et al ., 2002). Les autres données mentionnent des densités de 12,5 ind./ha En Crau une ségrégation en moyenne dans les spatiale a pu être observée Cantabriques, de 1,1 à 40,8 entre les jeunes de moins d’un ind./ha vers Madrid et entre 1 an et les individus plus âgés et 58 ind./ha au Portugal (Cheylan et Grillet, 2004). (Perez-Mellado et al ., 1997). Ceci semble résulter du Egalement Allen (1977) indique comportement de ponte des 60 ind./ha dans la Serra de femelles qui s’éloignent des Cintra (Portugal), 58 ind./ha lieux habituels pour déposer près de Lisbonne. Les dehesas les œufs. Cette ségrégation près de Madrid accueilleraient semble s’appliquer également à jusqu’à 52 ind./ha (Cano, la population de l’île 1984 ; Castilla et Bauwens, d’Oléron, où les juvéniles ne 1992) et jusqu’à 54 ind./ha commencent à être observés près de Séville (données dans des garennes occupées par inédites). Diaz et al. (2006) des adultes qu’à partir du quant à eux indiquent une neuvième ou dixième mois. densité moyenne de 3,2 ind./ha dans la Sierra de Guadarrama Les données connues concernant dans le centre de l’Espagne. les densités sont très variables. Les données Pour ce qui est des données mentionnées pour les îles françaises, une étude menée en Ibériques sont très élevées et 1992 et 1993 en Crau par Mateo doivent être pondérées du fait et Cheylan (inédit) indique d’un certain regroupement une densité de 6,2 ind./ha. d’individus en fonction de la Sur l’île d’Oléron, la densité

39 moyenne est estimée en 2002 indiquent des domaines vitaux entre 3,4 et 8 ind./ha compris entre 588 et 1675 m² (Grillet, 2008 ; Grillet et pour les femelles et entre 307 al ., 2008). Sur cette même et 8383 m² pour les mâles. Sur île, l’estimation faite en l’île d’Oléron, les 2007 est de 3,7 ind./ha pour déplacements journaliers l’ensemble de la population et moyens au cours du printemps comprise entre 2,9 et 7,6 diffèrent selon les sexes avec ind./ha selon les secteurs 26 à 101 mètres pour les mâles (Doré, 2008). et 11 à 15 mètres pour les femelles (Thirion et al ., 2008). Les déplacements sont 8) Mobilité, domaine vital et plus importants chez le mâle ; dispersion ainsi un individu suivi durant cette même étude a effectué Les données concernant les 490 mètres en une journée. Des domaines vitaux et les données ponctuelles indiquent capacités de déplacement sont l’utilisation d’habitats lacunaires chez le Lézard différents par les juvéniles, ocellé. Une étude menée par comme par exemple les Salvador et al . (2004) en observations de 2 juvéniles et Espagne indique des domaines de 2 subadultes dans la dune vitaux compris entre 2800 et blanche de la réserve 5844 m² pour les femelles (100 naturelle nationale du Courant % des points) et entre 1424 et d’Huchet entre 2005 et 2007 22106 m² pour les mâles (100 % (Lesclaux, inédit). des points). La différence est significative entre les sexes 9) Dynamique de l’espèce ainsi que selon le poids des individus. Ceci semble aller La fragmentation des dans le sens que les plus populations aux marges de la vieux individus (les plus distribution principale montre grands donc a priori les plus que le Lézard ocellé est en lourds) défendent leur phase de déclin en France. Au territoire et possèdent un cours de la période 1840-2001, domaine vital plus petit que une dizaine de populations les individus les moins dont deux insulaires ont lourds, les plus jeunes. disparu. Ce nombre est sans doute sous évalué du fait que D’autres suivis télémétriques toutes les populations réalisés sur l’île d’Oléron en anciennement signalées n’ont 2008 (Thirion et al ., 2008) et pas fait l’objet de visites. en 2009 (Lefebvre et al ., L’espèce subit un recul de sa 2009) montrent des résultats répartition depuis les 150 très proches bien que la dernières années et c’est aux méthode d’analyse des données marges de la distribution que soit différente (95 % des le constat est le plus points sont pris en compte préoccupant. Ainsi les dans le cas d’Oléron avec la populations d’Oléron et de méthode de Kernel). Ces études Bussac en Charente Maritime

40 semblent subir une régression éradiquer le Lézard ocellé qui marquée ces dernières années existent encore aujourd’hui en (Doré et al. , 2008). De même, péninsule ibérique. Au le Lézard ocellé suit un Portugal, certains apiculteurs déclin continu en Italie avec considèrent l’espèce comme un l’augmentation des pressions prédateur pour les abeilles et anthropiques (Ferri et al. , n’hésitent pas à les détruire. 1991 ; Ferri, 1994). Ces L’un d’entre eux disait « être constats sont généralisés dans dans l’obligation » de tuer un une bonne partie de son aire Lézard ocellé à chaque de distribution (Allen, 1977 ; printemps afin de pendre le Corbett, 1989 ; Mateo, 2002 ; corps devant les ruches et Pleguezuelos et al ., 2002 ; protéger ainsi les insectes. Cheylan et Grillet, 2003 ; Ces actes, d’un autre âge, se Grillet, 2008). passent de commentaires…

Des prélèvements de Lézard G) Aspects culturels et ocellé par des terrariophiles économiques ont été observés dans la plaine de la Crau à plusieurs En péninsule ibérique, reprises. En Espagne, il y a certains groupes de pression également des actions de considéraient les Lézards captures et de ventes de ocellés comme des dévoreurs Lézards ocellés à des fins d’œufs de perdrix. Ainsi culinaires. Ces pratiques l’éradication était permise traditionnelles très par l’administration espagnole localisées de nos jours et jusque dans les années 1970. restreintes au nord de Bien que ces méthodes aient l’Estrémadure, étaient cessé d’être probablement plus étendues institutionnelles, elles autrefois. Bien que persistent sous une autre traditionnelle, cette forme telle que le tir ou consommation est occasionnelle l’emploi de poison en et plus proche de la curiosité Andalousie, Estrémadure ou folklorique que d’une Madrid. En avril 1970, dans véritable spécialité une propriété près de Caceres gastronomique. Des « licor de en Espagne, une campagne de lagarto » faites de Lézard massacres a tué plusieurs ocellé plongé dans du marc de milliers de Lézards ocellés. raisin sont également connues Il est possible que le Lézard dans le centre-sud de ocellé consomme de façon l’Espagne. occasionnelle des œufs d’oiseaux. Ce comportement n’est cependant pas habituel H) Menaces et facteurs comme le prouvent les études limitants sur le régime alimentaire. En tout cas, cette consommation anecdotique ne justifie pas 1) Perte d’habitats les campagnes visant à

41 la disparition des populations de Lézard ocellé.

Cette perte d’habitats s’accompagne d’un morcellement des habitats favorables et donc des populations. Ceci entraîne la formation de noyaux de populations isolés entre eux et pour lesquels les échanges d’individus sont rendus difficiles. C’est le Fig. 11 : reboisement spontané cas du site de Paussac en d’une pelouse (Photo : Pierre Grillet). Dordogne près de la Rochebeaucourt (Fig. 12). Les Tributaire des milieux pelouses utilisées par le ouverts, le Lézard ocellé est Lézard ocellé sur ce site particulièrement sensible à la subissent un net recul au reforestation et à la profit des surfaces boisées. fermeture des milieux (Fig. Si ce rythme d’évolution des 11). Une étude menée au début habitats persiste, nous des années 2000 sur plusieurs pouvons envisager la populations de l’ouest de la disparition totale de la France montre que l’évolution population d’ici 15-20 ans. De des paysages est l’une des nombreuses espèces de reptiles causes du déclin de l’espèce sont sensibles à la (Grillet et al ., 2006). fragmentation des habitats L’étude effectuée sur 11 sites (Cosson et al ., 1999 ; (du département du Lot en MacNally et Brown, 2001 ; Charente Maritime) s’est Driscoll, 2004 ; Bell et penchée sur l’évolution des Donnelly, 2006). Cette paysages de 1950 à nos jours. fragmentation isole les Les résultats montrent un populations et réduit les recul de 45 % des habitats connectivités entre elles favorables (zones ouvertes non (Lindenmayer et Fischer, cultivées avec un recouvrement 2006 ; Fahrig, 2002, 2003). en boisement inférieur à 50 %) sur la période. Cette évolution conduira, à terme, à

42 forestière est ainsi passée de 236 500 ha en 1962 à 262 800 ha en 1990. Cela représente un gain de 26 300 ha en 28 ans, principalement gagnés sur les secteurs de landes. Pour certains sites comme à Marsac en Charente, la régression des pelouses s’est faite au profit de l’accroissement des surfaces cultivées. Egalement, de nombreuses pelouses se reboisent spontanément.

L’abandon des pratiques pastorales s’accompagne d’une incitation au boisement des parcelles. Ce principe est préconisé, notamment en Midi- Pyrénées, comme une rationalisation des productions (en remplacement d’une pratique déficitaire) ou comme une diversification Fig. 12 : Evolution des surfaces en pelouses sur le (Picard, 1996). Depuis 2004, site de Paussac entre 1950 ce n’est plus le cas dans la (gris) et 1999 (rouge). région Midi-Pyrénées et au cours des précédents Cette régression des milieux programmes, les zones ouverts est due à une déprise favorables au lézard ocellé agricole marquée sur les étaient peu touchées par des terrains propices à certaines opérations de boisement. formes d’élevage extensif, Depuis l'adoption de la loi donc peu rentable d’un point d'orientation agricole du 5 de vue économique. Elle se janvier 2006, les traduit par un gain important propriétaires forestiers en surfaces boisées. Ce peuvent, sous certaines processus s’observe dans la conditions, bénéficier d'une plupart des départements réduction d'impôt sur le occupés par l’espèce et, de revenu s'ils réalisent des façon générale, dans la moitié travaux forestiers dans leurs sud de la France. Il illustre parcelles. L'administration l’évolution de la forêt fiscale est récemment venue française qui a doublé en préciser la nature des travaux surface depuis le milieu du e éligibles à cette réduction XIX siècle. Le Lot, la d'impôt (Bulletin Officiel des Dordogne et la Corrèze font Impôts 5 B-6-07 N° 26 du 14 partie des départements février 2007). Il s’agit français les plus concernés notamment des travaux de par cette progression. Par plantation (y compris la exemple en Corrèze, la surface

43 fourniture de plants), de Le Lapin de garenne subit une reconstitution, de régression généralisée en renouvellement, comprenant les Europe et notamment en travaux préparatoires et les péninsule ibérique où il est travaux d’entretien. considéré comme une espèce clé de voûte. Outre l’entretien 2) Disparition de la ressource des milieux ouverts (des en gîtes et déclin du Lapin de pelouses notamment) et le garenne maintien de communautés de coléoptères coprophages, le Le Lézard ocellé a besoin de Lapin de garenne offre des gîtes. Même si la gîtes pour de nombreux disponibilité en gîtes est reptiles comme le Lézard pérenne dans certains milieux ocellé. Dans certains milieux, (notamment les habitats celui-ci est totalement rocheux), elle est beaucoup dépendant de la présence de ce plus variable dans d’autres. type d’abri pour le maintien C’est notamment le cas des des populations. Sur l’île milieux où le Lézard ocellé d’Oléron l’abondance en Lézard utilise essentiellement des ocellé est déterminée par gîtes fournis par d’autres celle des terriers de lapins. espèces dont il va dépendre : De même sur le terrain terriers de lapins (Fig. 13), militaire de Bussac-Forêt dans

trous de rongeurs. le sud de la Charente

Maritime, la présence du Lézard ocellé est étroitement liée à celle des terriers de lapins. Ce lien semble aussi valide en Camargue avec le cas d’une population isolée dans des milieux sableux spécifiques (montilles) (Olivier et Lourdais, inédit).

Nous pouvons nous poser beaucoup de questions sur le devenir de telles populations face au déclin des populations de lapins. La disparition du Lapin de garenne, outre celle des terriers, entraîne par ailleurs une modification des structures végétales recherchées par le Lézard ocellé.

Aujourd’hui, le Lapin de garenne est confronté à plusieurs problèmes : un statut défavorable qui en fait Fig. 13 : garenne sur le terrain militaire de Bussac- Forêt (17), Lapin de garenne (Photos : Florian 44 Doré). le plus souvent un animal d’individus en déplacement. « nuisible » localement et des Afin de limiter la destruction maladies particulièrement de l’habitat du Lézard ocellé, redoutables qui peuvent il serait nécessaire décimer une population d’effectuer un renforcement (myxomatose et maladie réglementaire de la protection hémorragique virale). de ces habitats. L’apparition de la myxomatose dans l’extrême sud de D’autres aménagements menacent l’Espagne à Doñana a entraîné certaines populations de des chutes brutales dans les Lézard ocellé. C’est le cas populations de lapins ce qui des projets d’enfouissements aurait eu des répercutions sur de lignes, gazoducs, de les populations de Lézard déchets mais également des ocellé. Ce processus se serait projets de carrières et de accéléré avec l’arrivée de parcs photovoltaïques. Par fièvres hémorragiques chez les exemple, en Crau, cette espèce lapins. subit de très grosse pression de la part de projets La disparition des gîtes est industriels et de également due à la destruction développement de plateforme des murets de pierres dans commerciale. Dans cette diverses régions. Ces murets région, le développement de constituent pour certaines l’urbanisation a entraîné des populations une ressource projets de déplacement de indispensable. population de Lézard ocellé. Il n’y a pas actuellement de connaissance sur l’impact de 3) Constructions et tel déplacement sur les urbanisation populations de Lézard ocellé.

Les rapports du service de la Les constructions de routes, voirie espagnole montrent que maisons individuelles, jusqu’à nos jours, le Lézard constructions agricoles et ocellé est le second reptile industrielles entraînent des le plus écrasé sur les routes. pertes d’habitats favorables Cependant, ces travaux pour certaines populations surestiment peut-être les mais également des chiffres du fait d’une destructions directes. Ces détectabilité plus élevée de projets d’aménagements, outre l’espèce par rapport à la destruction d’habitats, d’autres. Ces constats entraînent une fragmentation semblent généralisés en des populations et provoquent Espagne. Dans certaines des pressions continues sur localités, la mortalité liée celles-ci. Ainsi, une route aux écrasements sur les routes coupant une population en peut constituer une grave plusieurs noyaux est menace pour l’espèce. Il est particulièrement destructrice fréquemment écrasé sur les et amène à des écrasements

45 routes de Provence et du et crottins sont élevées Languedoc. pendant les jours qui suivent le traitement. La durée d'élimination dans les 4) Usage de produits excréments des animaux traités vétérinaires et pesticides dépend de la voie On soupçonne que l’utilisation d'administration du médicament d’insecticide peut affecter (intra-musculaire, bol les populations de Lézards alimentaire) et varie entre 10 ocellés. L’emploi de vermifuge et 150 jours. L'impact très peut être la cause de la négatif de l'Ivermectine sur régression brutale de la la faune non-cible (diptères population de la plaine de la et coléoptères coprophages) a Crau (Cheylan et Grillet, été établi par de nombreuses 2004) pour laquelle les études (Lumaret et Kadiri, habitats n’ont pas évolués 1998 ; Gover et Strong, 1995 ; depuis des décennies. Une Strong et James, 1993 ; étude réalisée en 1993 avait Wardaugh et al ., 1993 ; Madsen permis d’évaluer la densité à et al ., 1990 ; Wardraugh et 6 individus par hectare sur un Rodriguez-Menendez, 1988 ; quadrat de 28.5 ha, le Ridsdill-Smith, 1988). Dans le Conservatoire d’Espaces cas de la Crau, la famille des Naturels de Provence-Alpes- avermectines est aujourd’hui Côte d’Azur (CEN PACA) et très peu utilisée (17.55% des l'EPHE de Montpellier ont ré- traitements) au profit des estimé la taille de cette benzimidazoles (82% des population, confirmant une traitements), et les diminution de la population traitements sont réalisés d’adultes de 73%. Ce déclin plutôt hors des périodes semble s’être réalisé dans les sensibles pour la faune des années 1995 de façon très coléoptères coprophages (Eon brutale. Ces résultats ne et al. 2006). Cette faible peuvent cependant être fréquence d'utilisation est généralisés à l'ensemble de la elle suffisante pour affecter Crau puisqu’il ne concerne la population de Lézards qu’un seul secteur qui a un ocellés ? Une étude de risque historique particulier, de la contamination, de la différent du reste de la Crau. disponibilité de la faune coprophage est à conduire en L'Ivermec (famille des Crau afin de mieux comprendre avermectines) est une molécule l’impact de ces produits sur antihelminthique et la faune entomologique. antiparasitaire dérivé des avermectines. Administrée aux ovins (mais également aux 5) Capture intentionnelle bovins et chevaux dans d’autres régions), elle est Les captures intentionnelles majoritairement éliminée par constituent également un voie fécale, et les facteur de menaces pour le concentrations dans les bouses Lézard ocellé. Nous pouvons

46 distinguer quatre types de La présence de chiens errants prélèvements : les collections pose également des problèmes scientifiques, le marché de la sur certaines populations terrariophilie, celui de la comme sur Oléron. La gastronomie et les captures divagation des chiens entraîne pour particuliers. des destructions des terriers Jusque dans les années 1970, de lapins (Fig. 14). Les une bonne partie des Lézards chiens et même les chats ocellés capturés était peuvent entraîner des destinée aux collections pressions directes. Selon scientifiques. Sa grande Mourgue (1930), les chats taille, ses belles couleurs et seraient la cause de la sa facilité de maintien en disparition du Lézard ocellé captivité ont fait du Lézard sur l’île de Ratonneau dans la ocellé l’un des sauriens les rade de Marseille. Sur l’île plus appréciés par les de Porquerolles, on suspecte terrariophiles depuis la fin que l’introduction du faisan a du XIX e siècle. Des captures pu participer à la disparition d’individus pour le commerce du Lézard ocellé par les ont été constatées dans la phénomènes de prédation. plaine de la Crau dans les années 1990. Des captures non 7) Autres menaces commerciales sont potentiellement toujours La pratique de sports réalisées. Il reste des motorisés (motocross, quad) actions de prélèvements et de dans les milieux occupés par

Fig. 14 : chien et terriers détruits sur les dunes de l’île d’Oléron (Photos : Pierre Grillet). vente de Lézards ocellés à des l’espèce perturbe également fins culinaires en péninsule les populations. De même le ibérique. tourisme et la sur- fréquentation dans ces milieux 6) Pressions d’animaux sensibles sont des sources de domestiques dérangements. Sur Oléron, une station de lagunage implantée sur la dune grise favorise

47 l’expansion d’une zone humide au détriment du Lézard ocellé. D'autres études sur les extinctions d'espèces ont L’augmentation des montré que sur plusieurs températures enregistrées continents, des populations de depuis environ un siècle lézards se sont éteintes à devrait entraîner un impact cause du réchauffement observé positif pour les populations depuis ces dernières années de Lézard ocellé : (Sinervo et al., 2010). Même augmentation de son aire de si le Lézard ocellé est une répartition. Or c’est plutôt espèce méditerranéenne, son l’inverse qui est observé. rythme d'activité peut être Chez les reptiles et affecté et avoir des amphibiens, le constat peut répercutions sur sa survie. être fait pour un certain nombre d’espèces ibéro- occitanes : Seps strié 8) Synthèse Chalcides striatus , Pélobate cultripède Pelobates cultripes L’ensemble des causes de et le Lézard ocellé. Le régression identifiées ou constat vaut également pour la supposées laisse apparaître Tortue d’Hermann Testudo différents niveaux de hermanni et la Vipère d’Orsini menaces : menaces généralisées Vipera ursinii , deux espèces sur l’ensemble du territoire, affectées par la progression menaces importantes avec des du couvert forestier. répercutions sur de nombreuses Toutefois, le changement populations, menaces climatique prédit par les localisées à certaines experts du Groupe populations. International d’Experts sur le Climat (GIEC) serait marqué La principale menace par une augmentation de la identifiée par l’enquête fréquence et de l’intensité réalisée dans le cadre de la des aléas climatiques dans rédaction de ce plan, concerne l’Atlantique nord. Ceci la déprise rurale et la pourrait entraîner et fermeture des habitats accentuer l’érosion littorale (pelouses, matorrals et landes et le recul du trait de côte basses). La seconde menace est et de la dune grise où le déclin du Lapin de garenne certaines populations de qui entraîne une raréfaction Lézards ocellés subsistent. des gîtes et une évolution Ainsi sur un secteur de l’île défavorable du couvert d’Oléron, où habituellement le végétal. La troisième menace recul annuel du trait de côte est liée à l’urbanisation des est de 3-4 mètres, plus de 10 milieux naturels et aux mètres ont été gagnés sur la conséquences induites par dune lors d’une tempête en celle-ci : densification du janvier 2009 et une quinzaine réseau routier, des prédateurs de mètres lors de la tempête domestiques etc. Xynthia de fin février 2010.

48 D’autres menaces sont plus L’analyse de la distribution localisées. Nous pouvons citer de l’espèce, indique une aire les captures ponctuelles et/ou de répartition en régression. à des fins commerciales. Cependant, ce déclin ne peut Notons également une menace être quantifié en terme de éventuelle mais nécessitant pourcentage par an ou par le des études supplémentaires. Il biais d’une aire de s’agit des produits répartition de référence vétérinaires (antiparasitaire) favorable. Ces critères sont utilisés pour le traitement inconnus pour le Lézard des animaux domestiques ocellé. En conséquence, l’état (bovins, équins, moutons, de conservation de l’aire de chèvres). répartition est jugé défavorable inadéquat .

I) Etat de conservation  Effectif

L’état de conservation de Les effectifs nationaux sont l’espèce est évalué selon les inconnus. Les deux estimations critères de la commission récentes de densités indiquent européenne, établis dans le 3,69 ind./ha en moyenne pour cadre de la directive n°92/43 l’île d’Oléron (Doré, 2008) et du 21 mai 1992 concernant la 1,3 ind./ha pour un site de la conservation des habitats Crau (Cheylan, inédit). Ces naturels ainsi que de la faune densités sont nettement et de la flore sauvages. Les inférieures à celles connues critères utilisés sont issus pour des populations de du guide méthodologique sur péninsule ibérique. Cependant l’Evaluation de l’Etat de ces données sont inconnues Conservation des Habitats et pour les autres populations. Espèces d’Intérêt L’état de conservation Communautaire (Bensettiti, Combroux et Daszkiewicz, 2006) concernant les effectifs est et sont évalués selon quatre jugé donc défavorable niveaux d’état de conservation inadéquat . (Tableau I).

 Habitat de l’espèce

Tab. I : évaluation de l’état de conservation. Etat de conservation Inconnu Défavorable Défavorable Favorable (information inadéquat mauvais insuffisante) Les habitats favorables du  Aire de répartition Lézard ocellé sont en régression du fait de leur fermeture notamment sur les

49 causses calcaires (Grillet, Ainsi depuis 1994, l’ensemble 2008 ; Grillet et al ., 2006). des habitats favorables a été L’étude de ces auteurs portant visité sur l’île d’Oléron, la sur dix populations montre une presqu’île d’Arvert avec perte de 45 % des habitats l’organisme gestionnaire, favorables depuis les années l’Office National des Forêts. 1950 ( Ibidem ). Le taux de Egalement, des pelouses sèches perte, bien que celles-ci du sud des deux départements soient quasi généralisées, est ont fait l’objet de inconnu. L’état de prospections. Actuellement, conservation des habitats du seules les deux populations Lézard ocellé est considéré d’Oléron et de Bussac-Forêt défavorable inadéquat à ont fait l’objet défavorable mauvais . d’observations récentes. La présence de l’espèce sur la  Perspectives futures Presqu’île d’Arvert est soupçonnée mais non confirmée L’espèce est sous l’influence actuellement. de graves pressions et menaces. Les perspectives ne nous permettent pas d’assurer  Aquitaine une viabilité et une conservation à long terme des Un programme régional est populations. L’état de actuellement en cours dans la conservation ici est jugé région mené par l’association défavorable mauvais . Cistude Nature et dont l’un des axes est de mieux  Evaluation globale de connaître la répartition du l’état de conservation Lézard ocellé. Des inventaires sont réalisés en Dordogne dans Au moins un des critères les habitats favorables précédents est défavorable (pelouses et landes sèches) mauvais. L’évaluation globale notamment autour des sites de l’état de conservation est connus de l’espèce comme le évaluée défavorable mauvais . Plateau d’Argentine (La Rochebeaucourt). Des prospections ont été menées en J) Actions déjà réalisées partenariat avec l’Office National des Forêts sur la 1) Inventaires côte landaise. Dans la Réserve Naturelle du Courant d’Huchet,  Poitou-Charentes des prospections ont également été menées depuis la Depuis une quinzaine d’années découverte du Lézard ocellé en de nombreuses sessions de 2003 dans les habitats prospections sont réalisées favorables par le Syndicat dans les départements de Intercommunal d’Aménagement et Charente et Charente-Maritime de Gestion de la Réserve afin de mieux connaître la Naturelle. répartition du Lézard ocellé.

50 le sud-ouest du département.  Limousin Un premier bilan de la répartition de quelques Les inventaires réalisés ces espèces de reptiles, dont le dernières années en Lézard ocellé avait été partenariat entre le Groupe réalisé avant les années 2000 Mammalogique et Herpétologique par le GMHL. D’autres du Limousin (GMHL) et le inventaires ont été réalisés Conseil Général de Corrèze ont en 2002 et 2003 sur plusieurs permis de localiser espèces de reptiles, dont le différentes populations dans Lézard ocellé. - 2003 : Prospection-test de 90 sites de pelouses sèches caussenardes ou de coteaux secs dans les départements du  Auvergne Lot, du Tarn et de l’Aveyron. - 2004 : Estimation du nombre Quelques inventaires ont été de noyaux de présence du réalisés par l’association lézard ocellé Lacerta lepida BIOME : observation des dans les départements du Lot, espaces naturels dans le sud du Tarn et de l’Aveyron par un du département du Cantal afin protocole de présence/absence de mieux cerner la répartition sur 80 sites de pelouses de l’espèce. sèches caussenardes ou de coteaux secs dans les départements du Lot, du Tarn  Midi-Pyrénées et de l’Aveyron (8 itérations sur chaque site). Ce jeu de Un inventaire a été réalisé données n’a pas fait l’objet par Nature Midi Pyrénées en d’analyses à l’heure actuelle 2000 et 2001 dans le mais son exploitation est département du Lot. Cette prévue dans le courant 2011. étude a concerné l’ensemble des causses du département : Martel, Gramat, Saint Chels et  Languedoc-Roussillon Limogne-Lalbenque, la totalité des trois derniers étant L’équipe du laboratoire incluse au sein du Parc d’Ecologie et Biogéographie Naturel Régional des Causses des Vertébrés de l’Ecole du Quercy. Les prospections Pratique des Hautes Etudes de ont permis de mettre en avant Montpellier (CEFE-CNRS) un grand nombre de populations travaille depuis plus de 20 centrées dans le Lot. ans sur le Lézard ocellé. L’Office National de la Chasse Parallèlement aux suivis et de la Faune Sauvage dans réalisés, des inventaires sont les départements de l’Aveyron, menés sur une grande partie du du Lot et du Tarn a réalisé un Midi de la France (régions programme d’étude sur le Provence et Languedoc- Lézard ocellé en 2003 et 2004 Roussillon dans le cadre des (Pierre Defos du Rau) : bases de données Reptiles et

51 Amphibiens). Ces inventaires données. Dans les Pyrénées- sont conduits depuis 1980 avec Orientales, les données sont l’aide d’un réseau de également saisies dans une bénévoles appartenant à la base de données en ce qui plupart des structures concerne les Réserves associatives de ces deux Naturelles Nationales de régions. Les données Jujols par l’Office National résultantes de ces inventaires de la Chasse et de la Faune sont informatisées et seront Sauvage et de Nohèdes par bientôt disponibles sur l’Association Gestionnaire de internet. En outre, l’équipe la Réserve Naturelle de anime une enquête nationale Nohèdes (AGRNN). sur l’espèce, soutenue par l’Observatoire Naturaliste des Ecosystèmes Méditerranéens  Provence-Alpes-Côte-d’Azur (ONEM) ( http://www.onem- france.org/lezard-ocelle ) Dans la région, le (Fig. 15). Conservatoire d’Espaces Naturels de Provence-Alpes-

Fig. 15 : plaquette d’information sur l’enquête Lézard ocellé Dans le Gard, les données Côte d’Azur (CEN PACA) réalise issues des inventaires des inventaires dans les réalisés par l’association départements du Var, du Zerynthia sont intégrées avec Vaucluse et des Bouches-du- des objectifs de gestion dans Rhône, et un suivi de la des plans de gestion d’espaces population dans la Réserve naturels (terrains du Naturelle Nationale Coussouls Conservatoire de l’Espace de Crau. Le laboratoire de Littoral et des Rivages Biogéographie et Ecologie des Lacustres, Réserve Naturelle Vertébrés de Montpellier Régionale). L’Association (EPHE-CEFE-CNRS) a mis en Lozérienne pour l’Etude et la place un suivi de l’espèce sur Protection de l’Environnement le massif des Maures en 2010. (ALEPE) collecte les Le bureau d’études ECOMED observations réalisées par les réalise des inventaires menés naturalistes de l’association dans le cadre d’études afin de compléter la base de réglementaires. Il conduit

52 depuis 2009 sur une partie de déterminer la présence de importante de ses terrains l’espèce au seuil de 98,5% d’étude des inventaires dans un grand nombre ciblant l’espèce quand elle d’habitats afin de limiter est potentiellement présente. l’incertitude quant à la Le protocole, élaboré en présence-absence de l’espèce. partenariat avec le Dans les Bouches-du-Rhône, des laboratoire d’Ecologie et prospections ont été réalisées Biogéographie des Vertébrés de par l’Office National des l’Ecole Pratique des Hautes Forêts au sein des sites Etudes de Montpellier, permet Natura 2000 Etoile – Garlaban (FR 9301603) et Cap Canaille – Grand Caunet (FR 9301602) à 2) Etudes et suivis proximité de Marseille ainsi scientifiques que des forêts domaniales des Calanques et de Cadarache.  Poitou-Charentes L’organisme effectue également des prospections dans le Var Les études réalisées sur l’île dans le cadre des inventaires d’Oléron ont débuté en 1997 biologiques de sites Natura sous l’impulsion de Pierre 2000 (forêts domaniales de Grillet, Marc Cheylan (EPHE), l’Esterel, plaine et massif Claude Dauge (ONF), Jean-Marc des Maures, Colle du Rouet …) Thirion (OBIOS) et l’ancienne et dans le cadre des prises en Direction Régionale de compte de la biodiversité en l’Environnement de Poitou- forêt. Charentes. Les premières recherches menées entre 1997 et 2002 ont permis de  Rhône-Alpes caractériser la population : recherche historique et En Ardèche, dans le cadre de actuelle sur la répartition du l’actualisation de Lézard ocellé sur l’île ; l’inventaire des reptiles de étendue et importance de la Réserve Naturelle des l’actuelle population ; Gorges de l’Ardèche, le typologie des habitats Syndicat Mixte de Gestion occupés ; régime alimentaire ; répertorie les sites à Lézard rythme alimentaire ; ocellé sur l’ensemble du particularismes et territoire des communes du comparaisons avec d’autres syndicat. Dans le même populations ; relations département, depuis le premier interspécifiques et atlas national des Amphibiens propositions de mesures de et Reptiles, l’enquête de gestion. Aujourd’hui, les répartition est toujours menée études sont réalisées par les en partenariat avec le Centre mêmes personnes en Ornithologique Rhône-Alpes collaboration avec (CORA) Ardèche et le Groupe l’association Objectifs Herpétologique Rhône-Alpes BIOdiversitéS, l’Office (GHRA). National des Forêts et

53 l’équipe Ecologie et de la population de la Crau Biogéographie des Vertébrés de (Grillet, 2008 ; Cheylan et l’Ecole Pratique des Hautes Grillet, 2005 ; Grillet et Etudes de Montpellier. al ., 2002). - elle est étroitement Les points marquants dépendante de la présence du identifiés sont les suivants : Lapin de garenne : la - c’est la population la plus répartition du Lézard ocellé nordique connue aujourd’hui est la même que celle des pour cette espèce et la terriers, sous forme de quatre dernière population insulaire principaux noyaux de de France (Cheylan et Grillet, population tous reliés les uns 2005). aux autres pour le moment - la population est en déclin (Grillet, 2008 ; Grillet et ces 50 dernières années al ., 2002 ; Doré et al ., sous (Grillet, 2008 ; Grillet et presse). al ., 2002). - le régime alimentaire se - elle se trouve aujourd’hui compose de coléoptères, confinée à une bande dunaire hyménoptères, mollusques et d’environ 150 ha (à l’instar fruits avec une variation du de la plupart des petites régime au cours d’une saison populations continentales (Thirion et al., 2009) égrenées entre le Lot et la - le rythme alimentaire Charente-Maritime). s’accentue de la fin de - effectif estimé entre 500 et l’hiver au début de l’été puis 1200 individus en 2002 diminue progressivement (Grillet, 2008 ; Grillet et jusqu’à l’entrée en al ., 2002). hibernation (Grillet et al ., - la population utilise un 2010). milieu en constante évolution (recul prononcé et durable de En 2007, nous avons mis au la cote, nombreux coups de point et appliqué une vent, tempêtes). Ces méthodologie de suivi à long phénomènes « naturels » sont terme de la population de eux-mêmes accentués par des Lézard ocellé (Doré et al ., bouleversements d’origine sous presse). Cette méthode, anthropique si elle nécessite un certain (dysfonctionnements d’une investissement en temps, est station de lagunage). bien adaptée aux conditions - elle est localisée sur un locales et devrait nous secteur très touristique permettre de disposer d’une (littoral). bonne visibilité de - elle se caractérise par une l’évolution à long terme de la croissance des individus très population actuelle : rapide et un âge à la maturité évolution de l’occupation en sexuelle précoce lien avec les variables comparativement aux environnementales, calcul des populations espagnoles et probabilités de colonisation portugaises, mais assez et d’extinction locale, proches des caractéristiques estimation des effectifs. Ce

54 sont des données essentielles limite à considérer. Une qui, répliquées tous les trois question fondamentale est de ans, permettront d’évaluer savoir si les populations l’efficacité des mesures de atlantiques (exploitants des conservation et de prendre, le habitats comparables) sont cas échéant, les mesures soumises aux mêmes d’urgence nécessaires. contraintes. Une approche concertée est donc essentielle En 2008 et 2009, une étude à développer pour les spatiale et temporelle a été populations Atlantiques en réalisée par télémétrie. Cette collaboration étroite avec les étude a permis d’en savoir gestionnaires (ONF). plus sur les capacités de déplacements et les domaines  Aquitaine vitaux d’un échantillon d’individus composé de mâles Le programme régional mis en et de femelles (Thirion et place en Aquitaine par al ., 2008). Les résultats nous l’association Cistude Nature ont également permis de prévoit des études afin de caractériser et de confirmer caractériser quelques l’utilisation de la ressource populations et définir les en gîtes. exigences écologiques de l’espèce. Une étude réalisée Diverses campagnes de en 2009 a permis de réaliser prospections ont été réalisées un état des lieux des ces 10 dernières années sur le populations littorales avec la terrain militaire de Bussac prospection de placettes : 1,4 (sud Charente-Maritime) afin Lézards ocellé/ha sur d’améliorer nos connaissances l’ensemble du littoral sur cette population isolée. aquitain. En 2010, un suivi Un protocole de suivi à long par radio télémétrie de Lézard terme a été mis en place en ocellé a été réalisé sur le 2009, inspiré de celui élaboré littoral aquitain. D’autres sur Oléron en 2007. Il a populations sont étudiées avec permis de déterminer les un des principaux variables explicatives de la gestionnaires d’espaces présence de l’espèce. L’année naturels concernés, l’Office 2009 constitue l’état initial National des Forêts. du protocole et les résultats pourront être comparés avec la  Midi-Pyrénées réplication de l’étude dans les années futures. Au début des années 2000, une étude a été réalisée sur Les données acquises sur l’île l’évolution des habitats à d’Oléron sont particulièrement Lézard ocellé sur une dizaine utiles en termes de de sites en limite nord de connaissance fondamentale et répartition entre le de gestion. Néanmoins le département du Lot et celui de caractère insulaire et isolé la Charente-Maritime. Cette de la population est une étude réalisée par Pierre

55 Grillet en partenariat avec sur une population de la Marc Cheylan, de l’équipe plaine de la Crau par J. Mateo Ecologie et Biogéographie des et M. Cheylan en vue de mieux Vertébrés de l’Ecole Pratique connaître l’écologie et la des Hautes Etudes de démographie de Montpellier (CEFE-CNRS) a l’espèce. Elle a permis permis de montrer l’importance d’obtenir des informations de la perte d’habitats assez complètes sur favorables (estimée à 45 % l’occupation spatiale du site entre 1950 et 2000). Outre la (mobilité des animaux, choix réduction en terme de surface, d’habitats), et sur sa l’étude a mis en avant la démographie (densité, fragmentation des habitats et structure en âge, croissance) l’isolement des noyaux de (Bellera, 1993, Penloup, 1993, populations (Grillet et al ., Cheylan et Grillet 2004, Mateo 2006). L’étude réalisée par 2007). Cette population, qui Nature Midi Pyrénées en 2000 est l’une des plus étudiées et 2001 a permis de dresser un avec celle de l’île d’Oléron, bon état de la répartition du a subi un déclin marqué au Lézard ocellé dans la région milieu des années 1990. Dans mais également de caractériser le cadre de mesures les habitats utilisés. d’accompagnement au chantier L’habitat de prédilection GDF/SAGESS (passage d’un considéré se compose de pipeline en centre Crau) une pelouse parsemée de gros blocs étude sur l’état de ou présentant des fissures de conservation de cette la roche mère. L’espèce a pu population a été réalisée en être observée également dans 2009 par le Conservatoire des milieux plus fermés comme d’Espaces Naturels de des landes en voie de Provence-Alpes-Côte d’Azur fermeture et des milieux (CEN PACA), co-gestionnaire de ouverts mais dans un contexte la Réserve Naturelle des environnant défavorable pour Coussouls de Crau (Renet et l’espèce (landes fermées et Tatin, 2010). Elle montre que boisements) (Pottier, 2001). les populations d’adultes et de subadultes ont chuté de 73%  Provence-Alpes-Côtes-d’Azur depuis 1993 sur le quadrat d’étude. Ce résultat, issu Une étude réalisée au début d’un seul quadrat, n’est pas des années 1980 par le généralisable à l’ensemble de laboratoire d’Ecologie et la Crau mais alerte sur Biogéographie des Vertébrés de l’urgence de mener un suivi à l’Ecole Pratique des Hautes long terme afin de pouvoir Etudes a permis d’étudier la identifier les tendances de croissance et la détermination populations. Ainsi, dans la de l’âge chez le Lézard ocellé Réserve Naturelle des de France et du Maroc à partir Coussouls de Crau, depuis de la squelettochronologie 2010, deux protocoles sont (Cheylan, 1984). En 1992 et testés : estimation des 1993, une étude a été menée densités par distance sampling

56 (CEFE-CNRS, Montpellier), photo-identification pour l’estimation des paramètres 3) Gestion des habitats vitaux tels que la survie (logiciel I3S manta). Le  Poitou-Charentes régime alimentaire a été étudié en partenariat avec le Suite aux premières études Laboratoire d’Eco-Entomologie réalises entre 1998 et 2002 et l’IMEP (Tatin et Renet, sur la population de Lézard 2010). ocellé de l’île d’Oléron, diverses mesures de gestion Dans la région, le bureau ont été mises en place par le d’études ECOMED réalise des gestionnaire, l’Office suivis de sites dans le cadre National des Forêts (Grillet de veilles écologiques afin de et al , 2002). Des clôtures vérifier la présence du Lézard dissuasives ont été posées au ocellé. C’est également le cas niveau des parkings d’accès des sites gérés par l’Office aux plages afin de limiter la National des Forêts où des divagation sur les dunes et suivis sont réalisés par le canaliser la fréquentation gestionnaire dans les Alpes- touristique (Fig. 16). Des tas Maritimes, les Bouches-du- de branchages déposés sur la Rhône et le Var. dune afin de limiter l’érosion éolienne ont permis de fournir Un suivi démographique est en des gîtes supplémentaires à la cours de mise en place par la population de Lézard ocellé. Réserve Naturelle Régionale de Suite à la tempête Martin de la Tour du Valat où le Lézard 1999, des milieux boisés ocellé était autrefois une (forêt à Pin maritime et Chêne espèce assez commune. La vert) ont été ouverts en population de la Réserve conséquence des vents Naturelle Régionale de la Tour violents. Ces nouvelles du Valat, localisée sur une clairières connectées à la montille (ancien bourrelet dune grise ayant offert fluvial) situé au cœur de la naturellement de nouveaux réserve, est suivie grâce à la habitats favorables pour le pose de plaques (fibrociments) Lézard ocellé, elles ont été et à la recherche d’indices de maintenues ouvertes dans le présence aux entrées des cadre des actions de gestion garennes (Olivier, com. pour l’espèce (avec le pers.). maintien des souches sur place). L’objectif était de  Rhône-Alpes voir si les lézards ocellés coloniseraient ces nouveaux En Ardèche, depuis 1994 une habitats et si ceux-ci population est suivie à Saint- pouvaient pallier au moins Etienne-de-Serres par temporairement, le recul de la l’organisme Bassin de dune grise en rapport avec le l’Eyrieux Environnement et recul du trait de côte. Développement.

57 de la ressource en gîtes. En 2007, suite à la confirmation

Fig. 16 : clôture dissuasive, tas de branchages, clairières ouvertes par la tempête Martin (Photos : Pierre Grillet).

Suite au constat de déclin du du déclin marqué du Lézard Lapin de garenne dès les ocellé dans les secteurs où premières études, la mise en les garennes et terriers de place de gîtes artificiels à Lapin de garenne avaient l’automne 2005 a été disparu, de nouveaux gîtes expérimentée sur des zones où le Lézard ocellé était présent artificiels ont été mis en (Fig. 17). La colonisation place. La mise en place des rapide des gîtes au printemps gîtes par l’Office National suivant (Marchand, 2007) en des Forêts a fait l’objet de fait une mesure de suivis en partenariat avec les conservation temporaire auteurs des études. Ces possible en cas de disparition nouveaux gîtes ont rapidement été colonisés pour la majorité ce qui a permis de fixer des individus et de maintenir des connexions entre les noyaux de populations (Grillet et al ., 2010 ; Doré et al . 2009)

Les sites actuellement connus en Charente-Maritime sont gérés par l’Office National des Forêts qui prend en compte désormais le Lézard ocellé dans la mise en place de mesures de gestion et qui finance depuis 1998 les études et actions menées autour de cette espèce, sur ces territoires.

 Aquitaine

Des mesures de gestion sont prévues dans le cadre du Document d’Objectifs du Plateau d’Argentine (La Rochebeaucourt) qui vient d’être finalisé par le Parc Naturel Régional Périgord

58 Fig. 17 : Mise en place de gîtes artificiels (Photos : Pierre Grillet). Limousin. Il est envisagé dans la réactualisation des notamment la réouverture et ZNIEFF en Midi-Pyrénées. Dans l’entretien des pelouses le cadre du dépôt d’un dossier calcicoles. Dans le de Réserve Naturelle Régionale département des Landes des dans l’Aveyron, des mesures de gîtes ont été installés en gestion ont été rédigées en partenariat avec l’association faveur du Lézard ocellé. Cistude Nature et l’Office National des Forêts (Fig. 18). Dans la région l’ONF est le  Auvergne principal gestionnaire des milieux littoraux concernés Une population de Lézard par l’espèce. ocellé située sur Maurs dans le sud du Cantal est prise en compte dans le cadre du  Midi-Pyrénées Document d’Objectifs du site Natura 2000 concernant les Le Parc Naturel Régional des vallées et coteaux Causses du Quercy a mené dans thermophiles de la région de le cadre de sa première charte Maurs dont l’opérateur est le (en cours de révision) des CPIE de Haute Auvergne. actions sur 16 sites via des programmes ou politiques  Provence-Alpes-Côtes-d’Azur locales de gestion conservatoire : Espaces Comme sur le littoral Naturels Sensibles (par le atlantique, l’Office National Conseil Général du Lot), sites des Forêts est un des Natura 2000, projets de principaux gestionnaires de Réserve Naturelle Régionale, sites concernés par le Lézard programme Life de restauration ocellé sur le pourtour des pelouses sèches et landes méditerranéen. La prise en calcicoles. Certaines mesures compte est de plus en plus

Fig. 18 : schéma d’un gîte artificiel. Vert : tôle ondulée ; marron : branche ou souche ont pu avoir des influences effective par l’organisme dans positives sur les populations la gestion des milieux. de Lézard ocellé : reconquête pastorale (avec reconquête par Le Parc Naturel Régional des fauche des broussailles) des Alpilles met en place une landes calcicoles et pelouses, gestion pastorale et une prise en compte de l’espèce

59 politique d’ouverture des Le Parc Naturel Régional de la milieux au sein du parc. Narbonnaise en Méditerranée, en tant qu’opérateur, La Réserve Naturelle Régionale animateur et gestionnaire de de la Tour du Valat prévoit site Natura 2000 mènent des dans le cadre du prochain plan actions de gestion visant à de gestion (2011/2015) des préserver les habitats mesures de gestion concernant naturels notamment les milieux des réouvertures de maquis. ouverts dont certains Dans le cadre de volets hébergent le Lézard ocellé. naturels d’études d’impacts, Sur le site Natura 2000 du et plus particulièrement sur Madres-Coronat animé par le la compensation, des Parc Naturel Régional des réflexions sont menées par le Pyrénées catalanes, le Lézard bureau d’études ECOMED sur les ocellé est pris en compte dans tentatives expérimentales de les contrats MAET depuis 2008. création/restauration d’habitats, afin de redonner au Lézard ocellé des habitats 4) Communication et favorables. Il s’agit soit de sensibilisation tentatives expérimentales de création de gîtes artificiels A l’échelle nationale, deux et d’habitats favorables, soit articles de grande diffusion de proposition de gestion du ont été publiés pour rendre milieu pour favoriser son compte de la situation de maintien ou son expansion. l’espèce (Thirion et Grillet, 2002, Cheylan et Grillet, En Crau, une surface de 357 ha 2003). Une plaquette à correspondant à des anciens destination du grand public a vergers industriels a été été éditée par l’Observatoire réhabilitée en parcours à Naturaliste des Ecosystèmes mouton de type coussouls de Méditerranéens en 2007 (voir Crau. Ce site appartenant à la page 38) (Cheylan, Astruc et Caisse des Dépôts et des Bernier, 2007). Consignation (CDC  Poitou-Charentes biodiversité) a vocation à intégrer la Réserve Naturelle Depuis le début des études des Coussouls de Crau, dont le menées sur le Lézard ocellé en Conservatoire d’Espaces Charente-Maritime, de Naturels de Provence-Alpes- nombreuses formations ont été Côte d’Azur (CEN PACA) est co- réalisées sur le terrain et en gestionnaire. Ainsi, il salle sur la problématique constitue un site potentiel concernant le Lézard ocellé pour des actions de (prospections, suivis, conservation et des études sur méthodes, gestion) : la recolonisation. -Depuis le début des études menées sur le Lézard ocellé en Charente-Maritime, de  Languedoc-Roussillon nombreuses formations ont été réalisées sur le terrain et en

60 salle sur la problématique Herpétologique de France, concernant le Lézard ocellé Montpellier. (Fig. 19) (prospections, suivis, - Lefebvre S., Doré F., méthodes, gestion) : Grillet P., Thirion J.-M. et - stages réalisés pour Cheylan M. (2009). Etude l’Atelier Technique des spatiale et temporelle d’une Espaces Naturels « population de Lézard ocellé Connaissances des reptiles et Timon lepidus en limite nord des amphibiens », à de répartition sur l’île destination des gestionnaires d’Oléron . Congrès de la d’espaces naturels, depuis les Société Herpétologique de années 1990, à l’initiative de France, Montpellier. (Fig. 19) Marc Cheylan et Pierre Grillet - Thirion J.-M., Doré F., et organisés successivement Adamczyk A., Grillet P. et par la FRAPNA Isère, le CPIE Cheylan M. (2008). Etude de Coutières (79), Nature spatiale et temporelle d’une Environnement Conseils ainsi population de Lézard ocellé qu’avec les associations Timon lepidus en limite nord Objectifs BIOdiversitéS, et de répartition . Congrès de la Nature Midi Pyrénées, de même Société Herpétologique de qu'avec l'Office Nartional des France, La Rochelle. Forêts. - Grillet P., Cheylan M., - journées de formation Dauge C., Thirion J.-M., réalisées pour les agents de Chollet S. et Marchand M.-A. l’Office National des Forêts (2007). Actions de au niveau régional et national conservation en faveur du depuis 1999 Lézard ocellé Lacerta lepida - journées de formation pour sur l’île d’Oléron (littoral les gestionnaires d’espaces atlantique, France) . Congrès naturels organisés par le méditerranéen d’herpétologie, laboratoire d’herpétologie du Marrakech. Centre d’Etudes Biologiques de - Doré F., Grillet P., Thirion Chizé (CEBC-CNRS) J.-M., Cheylan M. et Dauge C. - journées de formation pour (2007). Contribution à la les étudiants de Master 2 définition du statut du Lézard Génie Ecologique de ocellé Lacerta lepida en l’Université de Poitiers (86) France, étude et suivi de la et les BTSA Gestion et population de l’île d’Oléron . Protection de la Nature du 2ème journée sur la lycée agricole de Melle (79). conservation des Amphibiens et des Reptiles de Ménigoute. Divers posters ont été - Grillet P. et Cheylan M. réalisés et présentés durant (2003). Le lézard ocellé des colloques : Lacerta lepida en France : - Doré F., Thirion J.-M., constat d'un Grillet P. et Cheylan M. déclin inquiétant . Congrès de (2009). Un Plan National la Société Herpétologique de d’Action pour le Lézard France, Banyuls. ocellé . Congrès de la Société

61 ocellé Timon lepidus en Charente Maritime et en France : perspectives pour une gestion conservatoire de l’espèce . Conférence Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle, Société de Sciences Naturelles de Charente- Maritime, La Rochelle. - Doré F., Grillet P., Thirion J.-M., Cheylan C. et Dauge C. (2008). Mise en place d’un suivi à long terme et caractérisation des habitats d’une population de Lézard ocellé Timon lepidus en limite nord de répartition sur l’île d’Oléron . Congrès de la Société Herpétologique de France, La Rochelle. - Doré F., Thirion J.-M., Grillet P. et Cheylan M. (2008). Rédaction d’un Plan National d’Action sur le Lézard ocellé Timon lepidus . 3ème journée sur la conservation des Amphibiens et des Reptiles de Ménigoute. - Grillet P., Thirion J.-M. et Cheylan M. (2007). Caractérisation de l’activité alimentaire du Lézard ocellé Lacerta lepida à partir des fèces sur l’île d’Oléron (littoral atlantique français) . Congrès méditerranéen d’herpétologie, Marrakech. - Doré F., Grillet P., Thirion J.-M., Cheylan M. et Dauge C. Fig. 19 : posters présentés lors du (2007). Actions de suivi et de dernier congrès de la Société conservation du Lézard ocellé Herpétologique de France à Lacerta lepida en limite nord Montpellier en 2009. de répartition, étude et suivi de la population de l’île Egalement des communications d’Oléron . 2 ème journée sur la orales ont été présentées : conservation des Amphibiens et - Doré F., Grillet P., Thirion des Reptiles de Ménigoute. J.-M. et Cheylan M. (2009). Le - Grillet P., Cheylan M., statut préoccupant du Lézard Thirion J.-M., Dauge C.,

62 Chollet S., Mader M. et d’Oléron (France) à partir des Marchand M.-A. (2006). Le fécès . La Terre et la Vie . Lézard ocellé Lacerta lepida - Grillet P., Cheylan M. et en limite nord de répartition, Dusoulier F. (2006). Evolution statut et actions de des habitats et changement conservation . 1 ère journée sur climatique : quelles la conservation des Amphibiens conséquences pour les et des Reptiles de Ménigoute. populations de Lézard ocellé, - Grillet P. et Dauge C. Lacerta lepida (Sauriens, (1999). Le Lézard ocellé ), en limite nord de Lacerta lepida Daudin, 1802 en répartition ? Ecologia limite nord de répartition . Mediterranea . Congrès de la Société - Cheylan M. et Grillet P. Herpétologique de France, (2005). Statut passé et actuel Poitiers. du Lézard ocellé ( Lacerta lepida , sauriens, lacertidés) Les études ont amené diverses en France. Implications en publications : terme de conservations . Vie et - Doré F., Grillet P., Thirion Milieu , 55 (1) : 15-30. J.-M., Besnard A. et Cheylan - Cheylan M. et Grillet P. M. (sous presse). (2004). Le Lézard ocellé . Implementation of a long-term Collection Approche n°34. monitoring program of the Belin Eveil Nature. Paris. ocellated population on 75 p. Oleron island . Amphibia- - Cheylan M. et Grillet P. Reptilia . (2003). Le Lézard ocellé en - Grillet P., Cheylan M., France, Un déclin inquiétant . Thirion J.-M., Doré F., Bonnet Le Courrier de la Nature . X., Dauge C., Chollet S. et Société Nationale de Marchand M.A. (2010). Rabbit Protection de la Nature, burrows or artificial refuges 205 : 25-31. are a critical habitat - Thirion J.-M. et Grillet P. component for the threatened (2002). Le Lapin de garenne, lizard, Timon lepidus (Sauria, une espèce clé dans nos Lacertidae). Biodiversity and écosystèmes . Le Courrier de la Conservation. Nature , 202 : 21-23. - Grillet P., Thirion J.-M. et - Grillet P. et Thirion J.-M. Cheylan M. (2010). (1999). Redécouverte de la Caractérisation de l’activité répartition du Lézard ocellé alimentaire annuelle du lézard Lacerta lepida , Daudin, 1802 ocellé Timon lepidus à partir en Charente-Maritime . Ann. des fèces sur l’île d’Oléron Soc. Sci. Nat. Charente- (littoral atlantique Maritime, 8 (8) : 941-945. français) . La Terre et la Vie . - Thirion J.-M., Grillet P., Egalement, le Lézard ocellé a Beau F. et Cheylan M. (2009). fait l’objet d’un article paru Composition et variation le 27 avril 2009 dans le saisonnière du régime Journal Sud Ouest Charente- alimentaire du Lézard ocellé Maritime présentant l’espèce, Timon lepidus sur l’île la population de l’île

63 d’Oléron, le rôle du Lapin de panneaux d’exposition ont été garenne et la mise en place du réalisés. Plan National d’Actions (Fig.20).

Fig. 21 : fenêtre d’accueil du site internet.

 Midi-Pyrénées

Diverses actions de communication ont été menées dans la région. Notons la rédaction d’un article paru dans La Dépêche le 14 novembre Fig. 20 : article paru le 27 avril 2003 suite aux études menées 2010 dans le journal Sud Ouest. par l’association Nature Midi Pyrénées durant les années  Aquitaine 2000 et 2001. Cet article a permis de présenter le Lézard Dans le cadre du programme ocellé et son statut précaire régional mené par lié à la déprise agricole dans l’association Cistude Nature, la région. un site internet a été créé Des articles ont également été afin de présenter le Lézard rédigés ces dernières années ocellé, les objectifs du sur l’espèce : programme et les études menées - Pottier G. (2005). (http://lezard-ocelle.org ) Découverte du Lézard ocellé (Fig. 21). Le programme a fait Lacerta lepida daudin, 1802 l’objet d’un article afin de (reptilia, lacertidae) et présenter l’espèce et les confirmation de L'existence du objectifs dans le numéro 30 du Seps strié Chalcides striatus magazine du Parc Naturel (cuvier, 1829) (reptilia, Régional Périgord-Limousin, scincidae) dans les Petites article repris dans le Pyrénées (départements de magazine Terre Sauvage de juin l'Ariège et de la Haute- 2009. Egalement des plaquettes Garonne,France) Bulletin de la sont distribuées et des

64 Société Herpétologique de Etudes de Montpellier et France, 113-114 : 29-43. l’association Objectifs - Pottier G. (2005). BIOdiversitéS. Répartition et habitat du Lézard ocellé sur les causses du Lot . Quercy Recherche, 113:  Provence 42-50. Le Conservatoire d’Espaces Naturels de Provence-Alpes-  Limousin et Auvergne Côte d’Azur (CEN PACA) met à disposition des propriétaires Les études réalisées en terriens susceptibles Corrèze ont fait l’objet d’un d’abriter des Lézards ocellés article sur la répartition de dans les Bouches-du-Rhône une l’espèce : plaquette d’information qui - Dohogne R. (2003). Le point donne des conseils de sur la répartition du Lézard protection (Fig. 22). Elle ocellé et de la Coronelle sera également consultable sur girondine en Limousin . Epops, le site web du CEN PACA. revue des naturalistes du Limousin, 60:16-24. Sur le site Natura 2000 vallées et coteaux thermophiles de la région de Maurs, une sensibilisation sur la présence de l’espèce a été réalisée dans le cadre de l’animation du document d’objectifs (Cantal).

 Languedoc-Roussillon

Divers stages ont été organisés en Languedoc- Roussillon pour l’Atelier Technique des Espaces Naturels par Marc Cheylan et Pierre Grillet : « connaissance des reptiles et des amphibiens » à Barre-des-Cevennes en 2002 et « Suivi et conservation des populations de reptiles » à Saint-Bauzille-de-Putois dans l’Hérault en 2008 et 2009 en Fig. 22 : première page de la partenariat avec Nature plaquette d’information distribuée Environnement Conseils, par le CEEP. l’équipe Ecologie et Biogéographie des Vertébrés de l’Ecole Pratique des Hautes

65 K) Conclusion qui peut être fait pour la population de l’île d’Oléron. La situation du Lézard ocellé Dans les années qui viennent, sur le territoire français il apparaît des priorités en apparaît préoccupante. De terme de conservation. Il nombreuses populations ont semble important de mettre en d’ores et déjà disparu. La place un protocole de suivi à fragmentation et l’isolement long terme souple et robuste des populations existantes afin de suivre l’évolution de illustrent le déclin actuel du populations sur l’ensemble du Lézard ocellé. Les populations territoire. La conservation étudiées sont, pour la des principales populations majorité, en phase de paraît primordiale en lien régression marquée. C’est le avec une reconquête des cas notamment de la population habitats favorables entre considérée comme la plus populations fragmentées. Ces grande il y a encore une actions de conservation, avec vingtaine d’année, celle de la les suivis à réaliser, devront Crau, qui semble avoir subi être évaluées afin d’orienter une chute d’effectifs très les mesures à prendre en importante au cours des années faveur du Lézard ocellé. 1990. Le Lézard ocellé est une Les causes de régression sont espèce emblématique. Moyennant multiples avec des causes des efforts réalistes et généralisées (déprise agricole justifiés, il semble possible et fermeture des milieux d’enrayer le déclin de ouverts, déclin du Lapin de l’espèce et d’améliorer son garenne, urbanisation) ainsi état de conservation. que des causes localisées à certaines populations (capture pour le commerce, impact potentiel de produits toxiques).

Les données collectées ces dernières années permettent d’en savoir plus sur ses traits de vie, éléments indispensables en vue de la conservation de l’espèce. Des méthodes de suivi et des actions de gestion ont été réalisées et évaluées. Dans certains cas, il semble que l’on puisse inverser des tendances négatives par des actions de gestion appropriées. C’est le constat

66

2.

Besoins et enjeux de la conservation de

l’espèce et stratégie à long terme

67 réalisable. De simples actions II. BESOINS ET ENJEUX de conservation se sont déjà DE LA CONSERVATION DE révélées positives face à des problèmes de déclin L´ESPÈCE ET STRATÉGIE identifiés: mise en place de À LONG TERME gîtes artificiels face au déclin du Lapin de garenne, maintien d’habitats ouverts et A) Récapitulatif nouvellement colonisés sur l’île d’Oléron. hiérarchisé des besoins optimaux de l’espèce B) Objectifs généraux Le Lézard ocellé est soumis depuis plusieurs décennies à Ce plan doit fixer pour de multiples pressions objectifs généraux l’arrêt du (disparition des habitats déclin de l’espèce au niveau favorables, fragmentation des national et la reconquête de populations …). Cependant, l’aire originellement occupée. bien que menacées, de nombreuses populations ont pu Il s’agira donc au niveau se maintenir dans de grands global de : espaces, ce qui permet son I - réduire les facteurs de maintien à long terme si des déclin : destruction des mesures de conservation habitats, évolution adéquates sont mises en défavorables des habitats, oeuvre. déclin du Lapin de garenne II - assurer une reconquête de La conservation des l’espace : application de populations dépend mesures de gestion essentiellement : conservatoire adaptées, prise - de la conservation des en compte de l’espèce dans les habitats favorables politiques publiques et les - d’une gestion adaptée des projets d’aménagement du milieux utilisés par l’espèce territoire. - de la prise en compte du rôle du Lapin de garenne dans la dynamique des habitats et C) Déclinaisons dans le maintien des régionales populations de Lézard ocellé - du maintien ou du rétablissement des corridors La situation de l’espèce est écologiques permettant le différente selon les régions déplacement d’individus entre bien qu’elle apparaisse noyaux de populations menacée dans chacune d’entre elles. La principale menace Moyennant la prise en compte sur le littoral atlantique de ces quatre éléments, la concerne la disparition du conservation du Lézard ocellé Lapin de garenne qui entraîne sur le long terme semble une chute du nombre de gîtes

68 disponibles et, au moins est ainsi urgent de mettre en localement, un changement dans place une politique de gestion les successions végétales conservatoire des pelouses et entraînant une augmentation du coteaux de la bordure du couvert végétal. Dans les massif central milieux régions du centre-ouest et du aujourd’hui en déprise mais où sud-ouest de la France l’espèce est encore bien (arrière pays du littoral présente comme c’est le cas atlantique, Midi-Pyrénées, dans le département du Lot. Poitou-Charentes …) les principales menaces concernent La politique globale l’abandon de l’élevage et soit d’aménagement du territoire une déprise agricole entraîne doit également prendre en une fermeture des habitats compte la conservation du favorables (pelouses et Lézard ocellé en analysant les landes) soit un remplacement impacts des projets sur les par une agriculture intensive populations. Les interventions qui amènent une fragmentation (grandes infrastructures progressive des populations. linéaires, projets locaux) sur Dans les régions et/ou à proximité des sites méditerranéennes, la fermeture abritant l’espèce devront des milieux, la disparition du faire l’objet au préalable Lapin de garenne, la d’une analyse afin de prendre fragmentation des populations, en compte les enjeux de l’impact potentiel des conservation liés au Lézard antiparasitaires sur la ocellé. Une réflexion devra ressource alimentaire du être engagée sur les Lézard ocellé sont autant de possibilités de reconnexion de menaces impactant les populations existantes afin de populations. Dans les sites favoriser une reconquête des protégés, il convient de espaces. prendre en compte l’espèce dans l’élaboration des plans de gestion afin d’assurer la D) Objectifs spécifiques compatibilité entre conservation de l’espèce et La sauvegarde de l’espèce gestion des milieux. nécessite un travail sur le long terme qui ne peut être Cependant, au niveau national, conduit avec sécurité que sur de nombreux sites abritant des territoires parfaitement l’espèce ne sont pas inclus maîtrisés : réserve naturelle, dans des zones de protection terrains des conservatoires réglementaire ce qui rend régionaux d’espaces naturels … aléatoire voire impossible Il sera donc important (1) de toute intervention en faveur chercher à étendre l’emprise du Lézard ocellé. Ce plan doit de ces territoires sur les être l’occasion de mettre en secteurs les plus déterminants place une politique pour la conservation du Lézard d’acquisition et de protection ocellé, (2) de développer sur de sites abritant l’espèce. Il les espaces protégés existants

69 une gestion adaptée à la O.1- acquérir de nouvelles protection de l’espèce, (3) connaissances applicables à la d’intégrer la conservation de gestion conservatoire de l’espèce dans les contrats de l’espèce gestion des espaces naturels. O.2 - mettre en place un De plus, l’ensemble des système de suivi des actions de gestion nécessaires populations pour le maintien d’une O.3 - constituer un réseau population de lézard ocellé cohérent et consistant est également bénéfique pour d’espaces protégés permettant de nombreuses espèces d’assurer la conservation de d’intérêt patrimonial fort. l’espèce O.4 – définir et mettre en A l’échelle nationale le place des mesures de gestion Ministère doit jouer un rôle conservatoire moteur en incitant les O.5 - évaluer les mesures de organismes gestionnaires gestion d’espaces naturels (Office O.6 - mettre en cohérence les National des Forêts, différentes politiques Conservatoires Régionaux territoriales et prendre en d’Espaces Naturels, compte l’espèce en amont des Réserves Naturelles, Espaces projets d’aménagement Naturels Sensibles des O.7 - favoriser la diffusion départements …) à prendre en des connaissances compte, dans leurs objectifs O.8 – sensibiliser un large de conservation, la protection public à la conservation du du Lézard ocellé. Ceci est Lézard ocellé déjà engagé auprès de l’Office National des Forêts qui, via Ces objectifs se déclinent en son réseau herpétologique, 20 actions répartis dans les incite les délégations à domaines de l’étude, de la prendre en compte les gestion et de la communication différentes espèces comme le Lézard ocellé dans les mesures de gestion. Il y a donc un E) Durée travail de dialogue et de concertation important à La mise en œuvre de ce plan développer. Il faudra donc est prévue pour une période de veiller à ce que les 5 ans. Mais étant donné structures gestionnaires l’importance de la tâche à d'espaces naturels concernées accomplir et les objectifs de soient informées des objectifs conservation, il convient poursuivis par le plan d’inscrire ce plan sur le long d’action. terme. En effet, la mise en place de politiques Après analyse de la situation territoriales est un travail de l’espèce au niveau long. De plus, l’aboutissement national, 8 objectifs majeurs de ces 5 années sera doivent être inscrits au plan l’occasion d’évaluer les d’actions : actions entreprises. Ceci sera

70 primordial afin d’orienter les mesures de conservation voire d’en proposer de nouvelles suite à de nouvelles connaissances acquises sur le Lézard ocellé.

71

3.

Objectifs et actions

III. OBJECTIFS ET ACTIONS

A) Les actions du plan

Suite à l’élaboration du bilan des connaissances et au vu des besoins et enjeux de la conservation de l’espèce, plusieurs actions doivent être mises en place. Le tableau suivant présente les actions préconisées dans le cadre du plan. Dans les fiches suivantes, un degré de priorité sera attribué à chaque action en fonction de l’urgence de la mise en œuvre. Le degré de priorité se définit de la manière suivante :

1 – action prioritaire à mettre en œuvre dès le début du plan. Il s’agit d’actions préalables à la mise en place d’autres mesures et pour lesquelles les résultats attendus seront applicables rapidement à la conservation. 2 – action ne nécessitant pas de mise en œuvre immédiate mais dont la réalisation est très importante. 3 – action pouvant être réalisée après les actions prioritaires et dont les effets seront notables à moyen terme.

73 Calendrier Référence aux Intitulé de l’action Priorité Page objectifs 2012 2012 2013 2014 2015 2016 Action 0. Animer le plan d’action national au niveau O.1 à O.8 1 75 Action 1. Dresser un état des lieux et une stratégie O.1 à O.8 1 77

Action 2. Etudier les déplacements et l’utilisation O.1, O.4 2 80 Action 3. Mieux connaître l’écologie de la O.1, O.4 2 82 Action 4. Etudier les effets des produits O.1, O.4, O.5, 2 84 Action 5. Etudier la structure génétique des O.1 3 86 Action 6. Mettre en place un suivi à long terme et à O.1, O.2, O.4, 1 88 Connaissance Action 7. Mettre en place des suivis à l’échelle des O.1, O.2, O.4, 2 90 Action 8. Réaliser des compléments d’inventaires O.1, O.4 1 92 Action 9. Augmenter la surface de protection O.3, O.4, O.5, 1 94 Action 10. Maintenir et/ou restaurer les habitats O.3, O.4, O.6 1 96

Action 11. Tester le renforcement de populations de O.3, O.4, O.6 2 99 Action 12. Favoriser la reconnexion des populations O.3, O.4, O.5, 2 101 Action 13. Réaliser un conservatoire de populations O.1, O.4 3 103 Action 14. Mettre en place une veille écologique des O.3, O.4, O.6, 1 105 Gestion et et Gestion protection Action 15. Surveiller et lutter contre les captures O.4, O.8 1 107 Action 16. Analyse et prospective juridique O.3, O.4, O.6 1 109 Action 17. Réaliser un guide de gestion favorable au O.4, O.6, O.7, 2 111 Action 18. Former les acteurs du plan O.7, O.8 1 113

Action 19. Réaliser une plaquette et une affiche O.7, O.8 2 115 n Action 20. Création d’un site internet et initiation O.6, O.7, O.8 2 117 Action 21. Réaliser un produit de communication pour

Communicatio O.7, O.8 3 119 les enfants

1) Connaissance

Animer le plan national PRIORITÉ ACTION 0 d’actions au niveau régional 1 2 3 - constituer un groupe de travail au niveau régional ou interrégional - décliner les actions du PNA au niveau régional Objectifs - hiérarchiser les actions du PNA au niveau opérationnels régional - acquérir un savoir-faire par rapport aux problématiques régionales Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Les plans nationaux d’actions doivent être animés régionalement par des comités de pilotage. Les Contexte et comités de pilotage ont pour vocation de veiller justification à la mise en place cohérente des actions du PNA en région. Chaque région devra se munir d’un comité de pilotage en impliquant très précisément les acteurs et partenaires. Certaines régions par manque d’animateurs peuvent se rattacher à un comité de pilotage le plus proche géographiqu ement et en cohérence avec les enjeux Description biologiques des populations. Chaque comité de pilotage devra décliner et animer les actions du PNA en région. Il devra également constituer une hiérarchisation régionale des priorités. Cela servira de base pour définir une stratégie d’action au niveau régional. Cette action devra prendre en compte les résultats de l’action 1. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - déclinaison régionale ou interrégionale du plan national d’actions Résultats - hiérarchisation des actions attendus - mise en place des comités de pilotage - proposition d’une stratégie d’action - mise en place des actions en région Indicateurs - nombre de plans d’actions régionaux de suivi et - nombre d’actions mis en place d’évaluation Pilote de Une structure par région (association régionale l’action de protection de la nature par exemple), DREAL

Autres structures : ensemble des acteurs de terrain dont associations, Office National des Forêts (ONF), Par cs Naturels Régionaux (PNR), Partenaires Réserves Naturelles (RN), Conservatoires potentiels Régionaux d’Espaces Naturels (CREN), Laboratoire de Biogéographie et Ecologie des Vertébrés (EPHE Montpellier), CSRPN … A définir par région (variable selon les ré gions Evaluation et leur importance vis-à-vis de la conservation financière du Lézard ocellé) Financement Etat (DREAL), Financements régionaux, mobilisable départementaux et locaux Références

76

Dresser un état des lieux et PRIORITÉ ACTION 1 une stratégie d’action par région 1 2 3 - acquérir de nouvelles connaissances utilisables dans la gestion conservatoire de l’espèce - mettre en place un système de veille et de suivi des populations - constituer un réseau cohérent et consistant d’espaces prot égés permettant d’assurer la conservation de l’espèce Objectifs - définir et mettre en place des mesures de opérationnels gestion conservatoire - évaluer les mesures de gestion - mettre en cohérence les différentes politiques territoriales et prendre en compte de l’espèce en amont des projets d’aménagement - favoriser la diffusion des connaissances - définir et mettre en place des mesures de gestion conservatoire Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Nous ne connaissons pas de manièr e précise les surfaces occupées par les populations, l’ensemble Contexte et des menaces locales, les connexions entre noyaux justification de populations, l’importance de celles-ci… Les connaissances sur le Lézard ocellé sont lacunaires et très hétérogènes selon les régions.

77 Chaque région devra se munir d’un document de synthèse sur l’état de conservation des populations de Lézard ocellé. Les données existantes mais non analysées devront l’être. L’ensemble des stations connues devront être clairement cartographiées de m ême que les habitats favorables où l’espèce n’est pas connue. Egalement, il devra être mis en avant les connexions potentielles entre populations, l’importance de celles-ci (surface occupée …), une caractérisation et hiérarchisation des menaces. Ce documen t devra servir de base pour définir une stratégie d’action au niveau régional (en fonction de la hiérarchisation de menaces, Description des manques en terme de connaissances) notamment pour la recherche de nouvelles populations (ACTION 8) et doit donc être réalisé en début de plan. Une liste des aires protégées contenant le Lézard ocellé devra être établie. Cette action devra mettre en avant les populations à suivre (ACTION 6 et 7), celles pouvant faire l’objet de prélèvements dans le cadre de l’étude génétique (ACTIO N 5) et de la constitution d’un conservatoire (ACTION 13 ). Cette ACTION 1 devra également proposer des mesures de gestion à mettre et des pistes d’actions à réaliser en région. Cette fiche doit permettre aux régions de se munir d’un document cadre pour la déclinaison du plan. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - cartographie des populations Résultats - hiérarchisation des menaces attendus - mise en avant des principales populations - proposition d’une stratégie d’action Indicateurs - nombre de déclinaisons régionales de suivi et - nombre d’états des lieux réalisés d’évaluation Pilote de Une structure par région (association régionale l’action de protection de la nature par exemple), DREAL Autres structures : ensemble des acteurs de terrain dont associations, Office National des Forêts (ONF), Parcs Naturels Régionaux (PNR), Partenaires Réserves Naturelles (RN), Conservatoires potentiels Régionaux d’Espaces Naturels (CREN), Laboratoire de Biogéographie et Ecologie des Vertébrés (EPHE Montpellier) …

78 De 5 000 à 15 000 € par région (variable selon Evaluation les régions et leur importance vis-à-vis de la financière conservation du Lézard ocellé) Financement Etat (DREAL), Financements régionaux, mobilisable départementaux et locaux Références

79

Etudier les déplacements et PRIORITÉ ACTION 2 l’utilisation des habitats 1 2 3 - acquérir de nouvelles connaissances utilisables Objectifs dans la gestion conservatoire de l’espèce opérationnels - définir et mettre en place des mesures de gestion conservatoire Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2043 2015 2016 Nous n’avons que peu de données sur les déplacements et sur l’utilisation des habitats par le Lézard ocellé (domaines vitaux, déplacements journaliers, utilisation de la ressource en gît e…). Les données acquises Contexte et concernent principalement une population (Ile justification d’Oléron). Ces éléments de connaissances pourraient contribuer à une meilleure compréhension de l’utilisation de l’espace par le Lézard ocellé et de veiller à une plus grande prise en compte de la protection du Lézard ocellé dans les projets d’aménagement (ACTION 14). Ce type d’étude ne peut se faire que par le biais d’un protocole robuste basé par exemple sur des suivis individuels par télémétrie après validation de la mét hode en milieu confiné afin d’assurer une survie maximale aux individus équipés. Les classes d’âges visées sont les juvéniles (1 ère année), les subadultes (2 ème année) Description et les adultes (> 2 ans). Il paraît intéressant d’étudier les déplacements, les phénomèn es de dispersion et l’utilisation de la ressource en gîtes. Cette étude doit être réalisée sur les différentes classes d’âges de manière simultanée et ce, sur différentes populations qui auront été identifiées suite à l’ACTION 1. Le protocole de l’étude est à définir. Une région atlantique (population d’Oléron), une Régions région du sud-ouest (Midi-Pyrénées) et une région concernées méditerranéenne (population de la Crau) soit 3 régions. - domaines vitaux Résultats - déplacements journaliers attendus - utilisation de la ressource en gîtes - proposition de mesures de gestion

80 Indicateurs - nombre de populations étudiées de suivi et - nombre d’individus suivis d’évaluation Pilote de Animateur du plan l’action Autres structures : ens emble des acteurs de Partenaires terrain dont associations, EPHE, ONF, RN, PNR, potentiels CREN … 10 000 € de frais de personnel pour le suivi Evaluation d’une population pour une saison + frais de financière matériel (1 émetteur coûte environ 150 €). Financement Financements nationaux, régionaux, départementaux mobilisable Doré et al ., 2008, 2009a ; Lefebvre et al . 2009 ; Références Thirion et al. , 2008

81

Mieux connaître l’écologie de PRIORITÉ ACTION 3 la reproduction 1 2 3 - acquérir de nouvelle s connaissances applicables Objectifs à la gestion conservatoire de l’espèce opérationnels - définir et mettre en place des mesures de gestion conservatoire Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 La reproduction de cette espèce est a ctuellement peu connue. Il s’agit pourtant d’un point clé qui mérite une attention spécifique. Par exemple, les sites de pontes sont des éléments essentiels de la conservation. Il paraît important de suivre Contexte et des femelles reproductrices sur différentes justification popul ations françaises afin de connaître les variables environnementales caractérisant les sites de ponte. Egalement le comportement des femelles après la reproduction va être essentiel dans le succès de la reproduction comme c’est le cas chez d’autres espèces de reptiles. Cette étude peut être menée en parallèle en captivité sur des femelles vivant en enclos externe au Zoodyssée de Chizé. Le protocole de l’étude est à définir. Celui de l’étude en captivité sera différent de celui réalisé in Description situ . P our ce dernier, un suivi individuel de femelles sera nécessaire (télémétrie). Il sera donc nécessaire de définir les populations les plus intéressantes à étudier par rapport aux objectifs opérationnels. Une région atlantique, une région du sud-ouest Régions (Midi-Pyrénées) et une région méditerranéenne concernées soit 3 régions. - choix des sites de ponte Résultats - comportement des femelles reproductrices attendus - proposition d’une stratégie d’action Indicateurs - études faites / non faites de suivi et - nombre de populations étudiées d’évaluation - nombre de femelles suivies Pilote de Animateur du plan l’action Zoodyssée de Chizé, EPHE, CEBC-CNRS, autres Partenaires structures : ensemble des acteurs de terrain dont potentiels associations, ONF, PNR, RN, CREN …

82 Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions Financement Financements nationaux, régionaux et mobilisable départementaux Références

83

Etudier les effets des PRIORITÉ ACTION 4 produits antiparasitaires et phytosanitaires 1 2 3 - acquérir les connaissances bibliographiques - mettre en place des études concernant l’impact des antiparasitaires et phytosanitaires sur le Lézard ocellé Objectifs - définir et mettre en place des mesures de opérationnels gestion conservatoire - évaluer les mesures de gestion - sensibiliser un large public à la conservation du Lézard ocellé Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2043 2015 2016 Les pratiques pastorales entretenant les habitats à Lézard ocellé sont essentielles pour le maintien de l’espèce. L’utilisation de produits antiparasitaires chez les troupeaux (notamment ovins) pâturant des habitats à Lézard ocellé Contexte et (comme la plaine de la Crau) est soupçonnée justification d’être responsable de la chute d’espèces-proies du Lézard ocellé. Le déclin des coléoptères coprophages pourrait entrainer une chute de la population de Lézard ocellé du fait d’un appauvrissement de la ressource alimentaire. Il parait important ici d’étudier plusieurs sites à Lézard ocellé avec différents modes de gestion (emploi de différents produits antiparasitaires, période de traitement …). La ressource Description alimentaire disponible devra être étudiée ainsi que le régime alimentaire en lien avec des données d’abondance du Lézar d ocellé. Le protocole de l’étude est à définir. Régions Provence-Alpes-Côte-D’Azur, Languedoc-Roussillon, concernées Midi-Pyrénées - différence et changement dans le régime Résultats alimentaire du Lézard ocellé attendus - impacts des produits antiparas itaires sur les populations de Lézard ocellé Indicateurs - nombre de populations étudiées de suivi et - nombre de pratiques pastorales analysées d’évaluation Pilote de Animateur du plan l’action

84 EPHE, Laboratoire d’Ecologie des Ar thropodes dans les Agro-écosystèmes Méditerranéens de Partenaires Montpellier (CEFE-CNRS), Réserve Naturelle des potentiels Coussouls de Crau, Réserve Naturelles Catalanes (FRNC), DSV, autres structures Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions Financement Financements nationaux, régionaux et mobilisable départementaux Lumaret et Kadiri, 1998 ; Gover et Strong, 1995 ; Strong et James, 1993 ; Wardaugh et al ., 1993 ; Références Madsen et al ., 1990 ; Wardraugh et Rodriguez- Menendez, 1988 ; Ridsdill-Smith, 1988

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Etudier la structure génétique PRIORITÉ ACTION 5 des populations 1 2 3

Objectifs - acquérir de nouvelles connaissances applicables opérationnels à la gestion conservatoire de l’espèce

Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Les travaux de Chaline (2007), basés sur des analyses génétiques de plusieurs populations françaises, démontrent que la France ne possède pas de lignée génétique originale au sein de l’espèce. Les populations français es semblent donc issues d’une colonisation post glaciaire à Contexte et partir d’un refuge ibérique (lignée Southern, la justification plus répandue en péninsule ibérique). Il serait important de mieux connaître les flux génétiques entre populations. Ceci nous permettrait de mieux connaître les processus de colonisation du Lézard ocellé en France mais également les effets de la fragmentation etc. Cette ACTION 5 consisterait à compléter l’étude engagée avec Oliver Chaline en utilisant des marqueurs populationnels plus « fins » tels les microsatellites. Les résultats de cette action permettront de mieux comprendre les liens Description génétiques entre populations. La création d’un conservatoire de populations de Lézard ocellé (ACTION 13 ) permettra de prendre en compte la diversité gé nétique des populations. Ceci est un préalable indispensable pour d’éventuels renforcements de populations. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - compréhension du schéma de colonisation du Résultats Lézard ocellé attendus - caractérisation génétique des populations Indicateurs de suivi et - nombre de populations étudiées d’évaluation Pilote de Laboratoire de Biogéographie et Ecologie des l’action Vertébrés (EPHE Montpellier)

Partenaires Autres structures : ensembl e des acteurs de potentiels terrain dont associations, ONF, PNR, RN, CREN …

86 Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions

Financement Financements nationaux, régionaux et mobilisable départementaux

Références Chaline, 2007 ; Paulo, 2001

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Mettre en place un suivi à PRIORITÉ ACTION 6 long terme et à l’échelle nationale des populations 1 2 3 - mettre en place un système de suivi des populations - déterminer la tendance des populations à Objectifs l’échelle nationale opérationnels - évaluer les mesures de gestion - acquérir de nouvelles connaissances applicables à la gestion conservatoire de l’espèce

Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Disposer d’une veille écologique sur l’ensemb le du territoire semble primordial afin d’observer l’état de conservation du Lézard ocellé en France. Aucun suivi de ce type n’est réalisé aujourd’hui, nous ne pouvons donc pas mesurer Contexte et l’évolution des populations. La mise en place justification d’un protocole national d e suivi du Lézard ocellé permettra d’évaluer le statut de conservation du Lézard ocellé et son évolution. Ceci permettra également d’évaluer le statut de l’espèce pour les listes rouges UICN (évolution de la zone d’occupation). La mise en plac e d’un suivi à grande échelle nécessite la prise en compte de nombreuses populations réparties sur l’ensemble de l’aire de répartition française du Lézard ocellé. Ceci impose également l’élaboration d’un protocole de suivi standardisé appliqué sur le terri toire. La méthodologie doit être relativement souple afin de pouvoir l’inscrire sur le long terme car ce suivi doit être l’indicateur de conservation du Lézard ocellé. Un protocole basé sur la récolte Description de données qualitatives (présence-absence) paraît réali sable d’autant plus que les outils statistiques actuels permettent le traitement de ce type de données en lien avec différents paramètres (habitats, détectabilité …). Un protocole mis en place en 2009 a été testé et s’est révélé efficace sur la population du terrain militaire de Bussac-Forêt (17) : réalisation de 3 visites de 40 minutes sur 35 quadrats de 1 ha sur la période du printemps (soit 70 heures de prospection au total). Le

88 protocole de cette action est à définir mais pourrait s’inspirer de celui de Bussac.

Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - évolution de l’occupation du Lézard ocellé sur le territoire Résultats - évolution des taux de colonisation et attendus d’extinction locale - évaluation des mesures de gestion Indicateurs - nombre de populations suivies de suivi et - nombre de régions/départements où un suivi est d’évaluation réalisé Pilote de Animateur du plan l’action Partenaires EPHE, associations, ONF, PNR, RN, CREN … potentiels Evaluation 5 000 € par population suivie et par saison financière Financement Financements nationaux, régionaux et mobilisable départementaux Doré et al ., sous presse ; Grillet et al ., 2008 ; Références Doré et al ., 2009b ; Doré, 2008

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Mettre en place des suivis à PRIORITÉ ACTION 7 l’échelle des populations 1 2 3 - acquérir de nouvelles connaissances applicables à la gestion conservatoire de l’espèce - mettre en place un système de suivi des Objectifs populations opérationnels - définir et mettre en place des mesures de gestion conservatoire - évaluer les mesures de gestion Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Nous n’avons en France que très peu de données sur l’évolution chiffrée de populations au cours du temps. Nous possédon s ce recul sur un site de la population de la plaine de la Crau ainsi que sur l’île d’Oléron. Parallèlement à la mise en Contexte et place d’un suivi à grande échelle des populations justification françaises (ACTION 6), il paraît intéressant de suivre plus finement certaines popula tions. Ces suivis pourront être réalisés sur les populations qui ont été jugées les plus importantes pour la conservation de l’espèce suite à l’état des lieux par région des populations (ACTION 1). Des méthodes standardisées permettent aujourd ’hui de suivre l’évolution quantitative d’une population au fil du temps. Ces méthodes doivent être adaptées aux populations suivies et aux paramètres d’états et démoécologiques recherchés. Il est donc intéressant de mettre en place des suivis locaux de po pulation afin de répondre plus finement à la démographie des populations. Par exemple les suivis réalisés à Oléron sont basés sur la répétition de sessions d’observations de quadrats d’études avec modélisation de la Description probabilité de détection (MacKenzie et al. , 2006). Ces méthodes, si elles nécessitent du temps, peuvent être réalisées sans captures d’individus. Elles permettent également de tester des effets de paramètres d’habitats, d’estimer la taille d’une population, d’évaluer des mesures de gestion. Un p rotocole mis en place en 2007 a été testé et s’est révélé efficace sur la population d’Oléron : réalisation de 3 visites de 1 heure sur 70 quadrats de 0,25 ha. Le protocole de l’étude est à définir mais peut s’inspirer de celui d’Oléron . Il y a d’autres su ivis de

90 population envisageables

Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - évolution de la taille des populations, des Résultats paramètres d’état et démoécologiques attendus - évaluation des mesures de gestion - définition d’une stratégie d’action Indicateurs de suivi et - nombre de populations suivies d’évaluation Pilote de Animateur du plan l’action Partenaires associations, EPHE, ONF, PNR, RN, CREN … potentiels Evaluation 10 000 € par population suivie et par saison financière Financement Financements nationaux, régionaux et mobilisable départementaux Doré et al ., sous presse ; MacKenzie et al. , Références 2006 ; Grillet et al ., 2008 ; Doré, 2008

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Réaliser des compléments PRIORITÉ ACTION 8 d’inventaires 1 2 3 - acquérir de nouvelles connaissances applicables Objectifs à la gestion conservatoire de l’espèce opérationnels - définir et mettre en place des mesures de gestion conservatoire Domaine Connaissance Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Bien que nous ayons une bonne vision de la répartition du Lézard ocellé en France, il reste des secteurs géographiques mal connus. Il existe de nombreux habitats favorables au Lézard ocellé où celui-ci n’est pour tant pas connu. Il peut s’agir par exemple d’anciens sites où il est Contexte et présumé éteint. D’autres secteurs n’ont pas fait justification l’objet de recherche dirigée pour le Lézard ocellé. Ces dernières années, plusieurs populations ont été découvertes (Ariège, Haute- Garonne …) ou redécouverte (Camargue) et il est fort probable que nous en découvrirons d’autres aux enjeux de conservation forts. L’ACTION 1, visant à établir un état des lieux par région des populations, devra fournir et mettre en avant des secteurs très favorables à l’espèce au sein de son aire de répartition où celle-ci n’est pas connue. Des recherches devront être réalisées sur ces secteurs afin de découvrir d’éventuelles nouvelles populations avec des méthodes standardisées qui prennent en compte les probabilités de détection. Des recherches devront être réalisées également sur des secteurs où des données historiques sont mentionnées mais non confirmées ces dernières années. Ces prospections Description devront être effectuées au maximum d’activité de l’espèc e, d’avril à juin, où l’espèce est la plus facilement observable. Elle devra être recherchée à vue (observation directe) mais également indirectement par le biais d’indices de présence (crottes) près des gîtes potentiels (terriers, pierres, murets, fissure s rocheuses …). Les durées de prospections ainsi que les heures et temps de découvertes seront notés précisément afin d’étudier les pressions nécessaires et ainsi orienter les recherches. Le protocole de l’étude est à définir.

92 Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées Résultats - découverte de nouvelles populations attendus - nombre d’inventaires spécifiques réalisés Indicateurs - nombre de sites potentiellement favorables de suivi et inventoriés d’évaluation - nombre de sites historiques visités Pilote de Une structure par région (éventuellement celle l’action réalisant l’ACTION 1) Autres structures : ensemble des acteurs de Partenaires terrain dont associations, ONF, PNR, RN, CREN, potentiels Laboratoire de Biogéographie et Ecolo gie des Vertébrés (EPHE Montpellier) … Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions

Financement Financements nationaux, régionaux et mobilisable départementaux Références

93 2) Gestion et protection

Augmenter la surface de PRIORITÉ protection réglementaire et ACTION 9 les opérations de maîtrise 1 2 3 foncière - constituer un réseau cohérent et consistant d’espaces protégés permettant d’assurer la conservation de l’espèce - définir et mett re en place des mesures de Objectifs gestion conservatoire opérationnels - évaluer les mesures de gestion - mettre en cohérence les différentes politiques territoriales et prendre en compte l’espèce en amont des projets d’aménagement Domaine Gestion et protection Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Les zones de protection réglementaire disposent d’outils forts pour la protection de l’espèce (comme les réserves naturelles, les APPB). De plus, la maîtrise foncière sécurise et assure le maintien d’une ges tion conservatoire adéquate au Contexte et Lézard ocellé. Les Conseils Généraux, les justification Conservatoires d’Espaces Naturels disposent d’une politique foncière. Elle est souvent développée de manière opportuniste. Il convient d’élaborer une stratégie d’acquisition élaborée sur des critères de priorité des populations de Lézard ocellé (ACTION 1). La mise en place d’une stratégie foncière doit se baser sur des éléments scientifiques objectifs, confrontés aux autres dispositifs et aux politiques générales des struc tures concernées. L’augmentation des surfaces de maîtrise foncière permettra d’assurer, sur le long terme, des habitats favorables en lien avec la mise en place d’une gestion conservatoire en faveur du Lézard ocellé. Une analyse des critères de choix et de s Description contraintes de chacun est à prendre en compte en préalable. Les secteurs prioritaires pour la maîtrise foncière et/ou la mise en place de mesures de protection réglementaire devront être mis en avant par l’ACTION 1. Ces opérations devront être réalisées en partenariat avec les gestionnaires d’espaces naturels (RN, CREN, Conseils Généraux) mais également des propriétaires privés (Centres Régionaux de la

94 Propriété Forestière, agriculteurs …). L’espèce est prioritaire dans la mise en place de la Stratégie Na tionale de Création d'Aires Protégées (SCAP), il est donc important de veiller à sa prise en compte dans les différentes réflexions régionales. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - nombre et surface des zones de protection Indicateurs réglementaire mises en place de suivi et - nombre et surface des zones de maîtrise d’évaluation foncière Pilote de DREAL l’action CG (ENS), CREN, RNF, Conseils Régionaux (RNR), associations, ONF, CRPF, PNR, RN, CREN, Par cs Partenaires nationaux, Laboratoire de Biogéographie et potentiels Ecologie des Vertébrés (EPHE Montpellier), DRAAF, CRPF … Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions Financement Financements nationaux, régionaux et mobilisable départementaux Références

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PRIORITÉ Maintenir et/ou restaurer les ACTION 10 habitats 1 2 3

- constituer un réseau cohérent et consistant d’espaces protégés permettant d’assurer la conservation de l’espèce Objectifs - définir et mettre en plac e des mesures de opérationnels gestion conservatoire - mettre en cohérence les différentes politiques territoriales et favoriser la prise en compte de l’espèce en amont des projets d’aménagement Domaine Gestion et protection Calendrier 2011 2012 2013 2014 2015 La fermeture et la disparition des habitats favorables sont une des principales causes de régression du Lézard ocellé en France. Ceci est dû à la déprise pastorale et à l’abandon des Contexte et pratiques traditionnelles dans les habitats de justification pelous es et de garrigues. Outre leur fermeture spontanée, les milieux peuvent devenir moins favorables pour le Lézard ocellé du fait de la diminution d’une ressource quelconque comme la disponibilité en gîtes. Il parait nécessaire de maintenir les habitats favorables prioritairement dans les secteurs où le Lézard ocellé est connu. Ceci passe par une sensibilisation des propriétaires fonciers et par la mise en place de mesures de gestion conservatoire. Les principaux acteurs concernés sont d’une par t les gestionnaires d’espaces naturels protégés (RN, CREN, Conseils Généraux …) mais également les autres gestionnaires tels les agriculteurs, les Centres Régionaux de la Propriété Forestière (CRPF), les particuliers … Description Les équipes gestionnaires en place su r les terrains départementaux et communaux ne disposent pas nécessairement d’un programme d’actions spécifiques aux tortues ni d’une formation adaptée à cette thématique. Il convient donc tout d’abord de s’assurer de la prise en compte de l’espèce dans les plans de gestion puis de réaliser un suivi des actions engagées. Le maintien de milieux ouverts devra s’accompagner d’un suivi de la population afin d’évaluer la pertinence de l’action mise en place (voir ACTION 6 et 7).

96 Dans les milieux où l’habitat à L ézard ocellé est dégradé mais toujours ouvert, il conviendra de le restaurer après analyse de la/les menace(s). Il peut s’agir d’une gestion défavorable à l’espèce. Le problème peut également être une diminution de la disponibilité en gîtes (déclin du Lapi n de garenne, disparition de murets). La restauration de milieux devra s’accompagner d’un suivi de la population afin d’évaluer la pertinence de l’action mise en place (voir ACTION 6 et 7). Il pourrait être envisagé des actions de repeuplement de lapins de garenne en collaboration avec l’ONCFS et en cohérence avec les autres PNA.

Il est important également de multiplier les conventions entre CREN et propriétaires. Il n’est pas possible d’acquérir ni de mettre en place des statuts de protection sur tous les sites à Lézard ocellé. Cependant il est possible de compléter ce dispositif par une démarche partenariale basée sur un engagement mutuel entre le propriétaire et le gestionnaire. Ce mode d’intervention est classique pour les conservatoires des sites. Une fois les conventions établies, il convient d’assurer le suivi du lien avec les propriétaires et notamment de préparer et d’organiser la gestion. Une convention de partenariat sera complétée par des notices de gestion (plans de gestion très simplifiés et fa cilement utilisables par des propriétaires, voir ACTION 16).

Il serait intéressant également de dresser un bilan des outils existants en matière de gestion foncière (Mesure Agro-Environnementales …), d’évaluer leur efficacité et de mener une réflexion aut our de l’amélioration des mesures. Certains dispositifs d’aide au pastoralisme doivent être privilégiés comme les MAEt liés aux investissements pastoraux. Il sera également nécessaire d’étudier les possibilités dans le cadre du Programme de Développement R ural Hexagonal. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées Résultats - maintien de populations de Lézard ocellé attendus - réouverture des milieux Indicateurs - nombre d’actions visant à la conservation du de suivi et Lézard ocellé d’évaluation - évolution des populations

97 Pilote de Une structure par région l’action Autres structures : ensemble des acteurs de terrain dont associations, ONF, PNR, RN, CREN, Parcs nationaux, chambre d’agriculture, services Partenaires pastor aux, agriculteurs, Centres Régionaux de la potentiels Propriété Forestière, Laboratoire de Biogéographie et Ecologie des Vertébrés (EPHE Montpellier), DRAAF… Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions Financement Financements régionaux, départementaux et locaux mobilisable Grillet et al ., 2010 ; Grillet et al ., 2008 ; Grillet et al ., 2006 ; Picard, 1996 Références http://www.foretpriveefrancaise.com/quels- travaux-forestiers-donnent-droit-a-une- exoneration-d-impot-499724.html

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Tester le renforcement de PRIORITÉ ACTION 11 populations de Lapins de garenne 1 2 3 - constituer u n réseau cohérent et consistant d’espaces protégés permettant d’assurer la conservation de l’espèce Objectifs - définir et mettre en place des mesures de opérationnels gestion conservatoire - mettre en cohérence les différentes politiques territoriales et favoriser la prise en co mpte de l’espèce en amont des projets d’aménagement Domaine Gestion et protection Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 La disparition du Lapin de garenne dans les habitats à Lézard ocellé entraîne une diminution de la disponibilité en gîtes voire une quasi- disparition des gîtes disponibles. Le déclin du lapin dans le sud de l’Europe est préoccupant pour le devenir des espèces de milieux ouverts comme le Lézard ocellé. Bien que pouvant causer Contexte et des problèmes localement, le Lapin de garenne justification est considéré comme une espèce clé dans de nombreux écosystèmes et a récemment été classé dans la catégorie « quasi menacée » de la liste rouge nationale des mammifères. Cependant, l’espèce est encore inscrite sur la Liste nationale française , fixant la liste des espèces d'animaux susceptibles d'être classés nuisibles au niveau départemental. Dans les populations de Lézard ocellé où les terriers de lapins constituent la principale ressource en gîtes disponibles et où le Lapin de garenne est en déclin, il semble intéressant de tester des renforcements ou des réintroductions du lagomorphe. Ces actions doivent être réalisées en partenariat avec les structures compétentes (ONCFS, fédération de chasseurs). Description Des renforcements de populations pourront ê tre réalisés dans des populations de Lézard ocellé considérées comme importantes (grande surface occupée, connexions avec d’autres noyaux, autres menaces faibles …). Il sera nécessaire de réaliser une étude pilote, d’en évaluer les premiers résultats et de dresser un cahier des charges dans les cas de renforcement de populations de Lapin de garenne sur d’autres

99 sites à Lézard ocellé. Il sera également nécessaire d’évaluer les mesures du même type déjà mises en place (PNA Aigle de Bonelli, projet de renforce ment du Lapin de garenne sur les dunes du sud de l’île d’Oléron par l’Office National des Forêts sur un site à Lézard ocellé). Ceci devra être accompagné de mesures de suivis des populations de Lézard ocellé inscrits dans le cadre des ACTIONS 6 et 7. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - maintien de populations de Lapins de garenne Résultats - évolution de la population de Lézard ocellé attendus - réouverture des milieux - réalisation d’un bilan des opérations de renforcement du Lapin de garenne - étude pilote de renforcement en lien avec un Indicateurs de suivi des populations de Lézard ocellé suivi et (possibilité sur l’île d’Oléron avec le projet d’évaluation de renforcement du Lapin de garenne) - nombre d’opérations de réin troduction de lapins Pilote de Animateur du plan l’action Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Fédérations départementales de Partenaires chasseurs. Autres structures : ensemble des potentiels acteurs de terrain dont associations, ONF, P NR, RN, CREN, Laboratoire de Biogéographie et Ecologie des Vertébrés (EPHE Montpellier) … Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions

Financement Financements nationaux, régionaux, mobilisable départementaux et locaux Grillet et al ., 2010 ; Delibes-Mateos et al ., 2008 ; Grillet et al ., 2008 ; Grillet, 2008 ; Références Grillet et al ., 2006 ; Ward, 2005 ; Thirion et Grillet, 2002 ; Villafuerte et al ., 1995

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Favoriser la reconnexion des PRIORITÉ ACTION 12 populations 1 2 3 - constituer un réseau cohérent et consistant d’espaces permettant d’assurer la conservation de l’espèce - définir et mettre en place des mesures de Objectifs gestion conservatoire opérationnels - évaluer les mesures de gestion - mettre en cohéren ce les différentes politiques territoriales et favoriser la prise en compte de l’espèce en amont des projets d’aménagement Domaine Gestion et protection Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 La fragmentation des populations entra îne une diminution des échanges et déplacements d’individus entre noyaux de populations. Ceci Contexte et peut avoir des conséquences sur la dynamique des justification populations, par une altération des systèmes de métapopulations, en isolant certains noyaux de populations. Il parait important de favoriser la reconnexion de populations. Les secteurs prioritaires à reconnecter devront être mis en avant suite à l’état des lieux par région des populations (ACTION 1). Il conviendra de prendre en compte la répartition de l ’espèce et son utilisation de l’habitat à l’échelle locale dans l’élaboration de projets d’aménagements. Il serait également intéressant de mettre en place une surveillance Description de la mortalité routière afin de dégager les zones accidentogènes. Il faudra égalem ent prévoir au niveau national une concertation autour de la reconnexion des populations en lien avec la dynamique « trame verte et bleue » (TVB). Le Lézard ocellé fait partie des reptiles retenus pour la TVB. Les acteurs du plan devront être vigilent quan t à la bonne prise en compte de l’espèce dans les schémas régionaux de cohérence écologique. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - maintien de populations de Lézard ocellé Résultats - colonisation de nouveaux milieu x par le Lézard attendus ocellé

101 Indicateurs - élaboration d’une stratégie de reconnexion des de suivi et populations d’évaluation Pilote de DREAL l’action Associations, ONF, PNR, CREN, RN, Laboratoire de Partenaires Biogéographie et Ecologie des Verté brés (EPHE potentiels Montpellier), Collectivités territoriales… Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions Financement Financements nationaux, régionaux mobilisable http://www.legrenelle- Références environnement.gouv.fr/IMG/pdf/tvb_guide2a.pdf

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Réaliser un conservatoire de PRIORITÉ ACTION 13 populations en captivité 1 2 3 - acquérir de nouvelles connaissances applic ables à la Objectifs gestion conservatoire de l’espèce opérationnels - définir et mettre en place des mesures de gestion conservatoire Domaine Gestion et protection Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 De nombreuses populations de Lézard ocellé possède nt un statut précaire de conservation. Lorsque la Contexte et qualité d’un habitat est améliorée, suite à des justification problèmes de gestion, il peut être trop tard pour conserver une population. Cette action consiste à maintenir en captivité différents individus i ssus de différentes populations françaises. Les individus pourront provenir de populations ayant fait l’objet de l’étude sur la structure génétique (ACTION 5). Ce conservatoire d’individus pourra également servir pour l’étude de la reproduction (ACTION 3). Egalement dans les cas où des populations ont disparu où ont atteint un état de conservation très critique, il peut être envisagé des renforcements de populations avec les individus en captivité en prenant en compte leur origine géographique (prise en com pte de la structure génétique). Ceci pourra être réalisé dans les seuls Description cas où les menaces ont été identifiées et résolues. Le Zoodyssée de Chizé (79) possède déjà des lézards ocellés en captivité. Cette structure, par le biais de son responsable animalier , Bernard Ragot, maîtrise et a la compétence dans la reproduction et l’élevage de Lézard ocellé. Le Zoodyssée peut donc développer un conservatoire d’individus issus de différentes populations françaises. Le Zoodyssée a déjà eu l’occasion de réaliser ce ty pe d’action avec la réintroduction de Cistude d’Europe au lac du Bourget. Ce type d’action doit être accompagné de mesures de suivi (ACTION 7) afin d’évaluer l’efficacité d’autant qu’aucune mesure de ce type n’a déjà été réalisée. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - nombre d’individus nés en captivité Résultats - nombre de populations renforcées et/ou attendus réintroduites

103 Indicateurs - nombre d’individus élevés en captivité de suivi et - nombre de populations prises en compte dans le d’évaluation conservatoire Pilote de Zoodyssée de Chizé l’action Partenaires EPHE, CEBC-CNRS, Acteurs de terrain concernés par le potentiels renforcement ou la réintroduction de population

Evaluation 5000 € de frais de fonctionnement par an + 10 000 € financière de frais de matériel

Financement Financements nationaux, régionaux mobilisable http://www.patrimoine-naturel- savoie.org/UserFiles/Image/communique%20cistude08.pdf Références http://www.zoodyssee.org/les-grands-projets/la- conservation-des-especes.html

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Mettre en place une veille PRIORITÉ ACTION 14 écologique des populations 1 2 3 - constituer un réseau cohérent et consistant d’espaces protégés permettant d’assurer la conservation de l’espèce - définir et mettre en place des mesures de Objectifs gestion conservatoire opérationnels - mettre en cohérence les différentes politiques territoriales et favoriser la prise en compte de l’espèce en amont des projets d’aménagement - sensibiliser un large public à la conservation du Lézard ocellé Domaine Gestion et protection Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Tous les projets d’aménagements du territoire (infrastructures linéaires telles les routes et le réseau ferré, projets industriels divers…) Contexte et sont susceptibles de porter atteinte à la justification conservation du Lézard ocellé : fragmentation des populations, destruction directe, dégradation de l’habitat, dérangement … Tous les services porteurs de projets d’aménagement devront être informés de la présence du Lézard ocellé sur les terrains conce rnés et devront prendre les mesures nécessaires afin d’intégrer la conservation des populations. Egalement, tous les porteurs de projets devront être au courant de l’existence de ce plan d’actions. Les projets devront prévoir les mesures nécessaires à la s uppression des impacts liés à la réalisation des travaux. Il sera nécessaire d’associer des spécialistes de l’espèce lors de la réalisation des Description expertises préalables aux travaux mais également pendant et après les travaux afin de prendre en compte au maxim um les enjeux de conservation. Egalement il sera important que tout document d’urbanisme et toute politique d’aménagement (PLU …) du territoire prennent en compte le PNA et la conservation du Lézard ocellé. Tout porteur de projet pourra être informé de la présence de Lézard ocellé via un outil (carte dynamique) mis à disposition sur le site internet prévu dans l’ACTION 19.

Cette ACTION 14 devra produire un cahier des

105 charges à destination des maîtres d’ouvrages et bureaux d’études pour la prise en compte d e l’espèce dans les études d’impacts : définition de niveaux de sensibilité, typologie d’habitats plus ou moins favorables, méthode de prospection nécessaire afin d’évaluer la présence du Lézard ocellé … Une démarche semblable est en cours dans le cadre du PNA Tortue d’Hermann.

Il sera également nécessaire d’identifier et hiérarchiser les sites présentant un enjeu pour le Lézard ocellé. Les sites devront être inscrits à l’inventaire national (ZNIEFF).

Lors des mises en places et révisions des SCOT et PLU ou ancien POS, il est nécessaire de réaliser les porter à connaissances nécessaires à la prise en compte du Lézard ocellé auprès des collectivités concernées, des bureaux d’étude mandatés ainsi que de l’administration. Il devra être évité le classement en zone agricole ou constructible les sites hébergeant des populations de Lézard ocellé. Une attention particulière doit être apportée au maintien des corridors écologiques. Les positionnements devront être basés sur des arguments scientifiques. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées - prise en compte de l’espèce dans les projets d’aménagements Résultats - mise en place de mesures visant à supprimer attendus les impacts du projet - nombre de populations préservées - nombre de projets et d’études concernés Indicateurs de - nombre de maitres d’ouvrages informés suivi et - nombre d’outils d’information disponibles pour d’évaluation les aménageurs et porteurs de projets Pilote de DREAL l’action Partenaires Ensemble des acteu rs de terrain dont potentiels associations, ONF, PNR, CREN, RN … Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions Financement Financements nationaux, régionaux, mobilisable départementaux Références

106 ACTION Surveiller et lutter contre les PRIORITÉ 15 captures sauvages 1 2 3 - définir et mettre en place des mesures de gestion Objectifs conservatoire opération - sensibiliser un large public à la conservation du nels Lézard ocellé Domaine Gestion et protection Calendrie 2012 2013 2014 2015 2016 r Le Lézard ocellé, du fait de son caractère remarquable et emblématique, est l’objet de prélèvements illégaux de la part de terrariophiles. Des captures sauvages ont été réalisées en Crau. De forts soupçons persis tent quant à la continuité des Contexte prélèvements sur ce secteur ainsi qu’ailleurs en et France. Le prélèvement, bien que quantitativement justifica difficile à évaluer, reste un problème majeur à tion traiter. Outre les actions de communication sur le long terme qu’il convient d e mener, il est nécessaire de lutter contre ces pratiques dans les milieux naturels. Ceci passe par un renforcement des contrôles et des sanctions. Une collaboration doit être mise en place entres les acteurs du plan et les services spécialisé s de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), les douanes, l’ONF, l’ONEMA et les agents d’espaces naturels assermentés afin de faire la synthèse des actions menées sur la problématique. Ils devront être mis au courant de l’existence de telles actions (captures et prélèvements illégaux) et du plan afin que les services compétents soient Descripti vigilants lors de contrôles. Lorsque des captures on sont soupçonnées sur le terrain, les gardes locaux de l’ONCFS devront être prévenus immédiatement afi n de faciliter une intervention rapide et concertée. Il serait bon de réaliser des actions complémentaires de recherche sur internet des sites de vente de lézard ocellé. Il pourrait être intéressant d’identifier les populations les plus fragiles du fait d’ une capturabilité plus aisée (par exemple, population du littoral Atlantique) Régions concernée Toutes les régions abritant le Lézard ocellé s

107 - nombre et pourcentage d’interventions réalisées par l’ONCFS Indicateu - nombre et p ourcentage de saisies réalisées par les rs de douanes suivi et - nombre d’individus concernés par les interventions d’évaluat et saisies ion - nombre de populations concernées par les captures sauvages Pilote de DREAL l’action Partenair Ensemble des acteurs de terrain d ont associations, es PNR, CREN, RN, ONF, ONCFS, ONEMA, douane, potentiel gendarmerie, police … s Evaluatio n Coûts intégrés dans les missions actuelles de police, financièr temps éventuel de formation à prévoir e Financeme nt Référence s

108

PRIORITÉ ACTION 16 Analyse et prospective juridique 1 2 3

-faire évoluer le statut de protection du Lézard ocellé Objectifs - favoriser la prise en compte de l’espèce en amont opérationn des projets d’aménagement els - faciliter les actions de police

Domaine Gestion et protection

Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Le Lézard ocellé est une espèce en déclin sur l’ensemble de son aire de répartition. C’est pour cette raison qu’il a été placé sur la liste rouge européenne de l’UICN de 2009 comme quasi m enacé. Le Lézard ocellé est considéré comme une espèce vulnérable sur la liste rouge UICN France de 2009. Le statut précaire de cette espèce n’est que partiellement pris en compte dans l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et Contexte des re ptiles protégés sur l'ensemble du territoire et et les modalités de leur protection. En effet, justificat l’espèce est protégée mais pas son habitat (Article ion 3 de l’arrêté du 19 nov. 2007). Cet arrêté est la résultante de la transcription de la directive « Habitats » 92 /43 en droit français. Les espèces des Annexes II et IV de la dite directive sont protégées ainsi que leur site de reproduction et leurs aires de repos par cet arrêté (Article 2 de l’arrêté du 19 nov. 2007). La destruction des habitats du Lézard ocellé est une des menaces les plus importantes.

Il serait important de mettre en place une analyse des possibilités d’évolution du statut de protection du Lézard ocellé par des référents des cellules juridiques des DREAL et de l’ONCFS. Ces éléments Descriptio po urront être également portés à la connaissance de n la commission européenne afin de susciter la prise en compte du Lézard ocellé, dans une éventuelle actualisation des espèces, des différentes annexes de la directive « habitats ». Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées Indicateur - Evolution de l’espèce vers l’article 2 de s de suivi l’arrêté du 19 novembre 2007 et - Prise en compte de l’espèce dans les annexes de la d’évaluati directive « Habitats » on

109 Pilote de DREAL l’action Partenaire s Association, ONCFS … potentiels Evaluation financière Financemen t mobilisabl e http://www.legifrance.gouv.fr/ http://europa.eu/legislation_summaries/environment/ Références http://www.developpement-durable.gouv.fr/

110 3) Communication

Réaliser un guide de gestion PRIORITÉ ACTION 17 favorable au Lézard ocellé 1 2 3 - définir et mettre en place des mesures de gestion conservatoire - mettre en cohérence les différentes politiques Objectifs territoriales et favoriser la prise en compte de opérationnels l’espèce en amont des projets d’aménagement - favoriser la diffusion des connaissances - sensibiliser un large public à la conservation du Lézard ocellé Domaine Communication Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Nous connaissons de plus en plus l’écologie du Lézard ocellé et notamment ses besoins en t erme Contexte et d’habitats. Toutefois ces connaissances sont justification difficilement accessibles à tous, comme les gestionnaires d’espaces naturels. Le guide technique devra faire une synthèse des connaissances sur le Lézard ocellé et plus particulièrement des bes oins et des exigences écologiques de l’espèce. Il devra reprendre pour tous les habitats les composantes essentielles des milieux. Ainsi il présentera des mesures de gestion simples, des conseils, des avertissements … Le guide devra comporter une partie su r le rôle et la fonction de la conservation du Lézard ocellé pour la prise en compte de tout un patrimoine : groupes floristique et faunistique associés au Lézard Description ocellé, espèce porte drapeau. Ce guide devra être diffusé largement dans toutes les régions concernées par le Lézard ocellé auprès de tous les acteurs de terrain et plus particulièrement les gestionnaires d’espaces naturels (ONF, RN, CREN, CRPF, autres propriétaires privés) pour lesquels il sera dirigé. Le guide incitera les gestionnaires à prendr e contact avec les spécialistes de l’espèce afin d’accompagner la réalisation d’actions. Le guide sera téléchargeable par tous via le site internet prévu par l’ACTION 19 . Des formats papier pourront être édités. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées

111 - réalisation du guide Indicateurs de - nombre d’exemplaires papiers diffusés suivi et - nombre de téléchargements du guide sur d’évaluation internet

Pilote de Animateur du plan l’action

Partenaires Ensemble des acteurs d e terrain dont potentiels associations, EPHE, ONF, PNR, CREN, RN … Evaluation 10 000 € pour la réalisation + co ût d’édition et financière de diffusion Financement Financements nationaux, régionaux mobilisable Références

112

PRIORITÉ ACTION 18 Former les acteurs du plan 1 2 3 Objectifs - favoriser la diffusion des connaissances opérationne - sensibiliser un large public à la conservation du ls Lézard ocellé Domaine Communication Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Il parait importan t que les personnes qui vont mener des actions dans le cadre du plan soit formées et/ou Contexte et connaissent bien les problématiques d’observations, justificati de suivis et de gestion des habitats à Lézard on ocellé. Les organismes qui réaliseront les études et suivis de terrain devront être compétents dans les prospections (détection de l’espèce, conseils …). Les structures demandeuses (associations, gestionnaires …) recevront une formation de terrain afin d’améliorer les connaissances (observation, potentialités et enjeux des sites gérés par l’organisme, préconisations …). Il est envisagé 3 sessions de formations : 1 dans l’ouest (milieu dunaire), 1 dans le centre et sud-ouest (causses et pelouses) et 1 dans le sud (habitats Description méditerranéens). Chaque session sera orga nisée de la manière suivante : 1 journée en salle (présentation du PNA, de l’espèce, mesures de gestion, discussion) et 1 journée de terrain (observation, actions de conservation). Afin de renforcer la standardisation des protocoles, une formation aux méth odes d’études et de suivis sera réalisée. Cette formation sera réalisée par une session d’une journée qui pourrait conditionner les autorisations de capture. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées Indicateurs - nombre de personnes présentes aux formations de suivi et - création d’échanges entre gestionnaires et d’évaluatio spécialistes du Lézard ocellé n - nombre de formations dispensées Pilote de Animateur du plan l’action Partenaires Ensemble des acteurs de terrain d ont associations, potentiels ONF, PNR, CREN, RN … Evaluation 10 000 € financière

113 Financement Financements régionaux mobilisable Références

114

Réaliser une plaquette et une PRIORITÉ ACTION 19 affiche d’information 1 2 3 Objectifs - favoriser la diffusion des connaissances opérationne - sensibiliser un large public à l a conservation du ls Lézard ocellé Domaine Communication Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 La conservation d’une espèce passe également par la sensibilisation du grand public vis-à-vis des enjeux Contexte et de conservation. La création d’u n site internet justificati comme décrit ci-après (ACTION 19 ) est un outil. La on réalisation de plaquette est un moyen rapide et efficace d’accrocher le public afin de l’inciter à en savoir plus sur la conservation du Lézard ocellé. La plaquette pourra être d’un format classique (feuille A4 en tri-volet). Elle présentera le Lézard ocellé et le plan d’actions. Elle incitera le lecteur à participer au plan en s’informant et envoyant des informations (lien vers le site internet) mais également à prendre contact avec les responsables du comité de pilotage lors de la mise en place du plan. La plaquette devra mettre en avant le caractère emblématique du Lézard ocellé et la conservation de tout un patrimoine associé aux Description milieux ouverts. La plaquette sera diffusée la rgement dans divers lieux publics, sera téléchargeable sur internet et sera distribuée sur le terrain par les acteurs dans le cadre d’études réalisées sur le Lézard ocellé (animation, rencontre avec promeneurs). La plaquette pourra être accompagnée d’une a ffiche attractive disposée dans les lieux publics afin d’inciter le grand public à prendre une plaquette ou à se rendre sur le site internet (ACTION 19). Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées Indicateurs - nombre de prises de contacts de suivi et - nombre de plaquettes distribuées d’évaluatio - nombre de données transmises n - nombre de visites uniques sur le site internet

Pilote de Animateur du plan l’action

115 Partenaires Ensemble des acteurs dont associations, EPHE, O NF, potentiels PNR, CREN, RN, … Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions Financement Financements nationaux, régionaux et départementaux mobilisable http://www.onem- Références france.org/ENQUETES/Plaq6_Ocelle4.pdf

116

Création d’un site internet et PRIORITÉ ACTION 20 initiation d’une enquête publique 1 2 3 - mettre en cohérence les différentes politiques territoriales et favoriser la prise en com pte de Objectifs l’espèce en amont des projets d’aménagement - favoriser la diffusion des connaissances - sensibiliser un large public à la conservation du Domaine Communication Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 Nous ne connaissons pas de manière précise la répartition du Lézard ocellé. Il est fort probable Contexte que de nombreuses populations ne sont pas connues et et que certaines ne le sont que de particuliers non justificat intégrés dans les réseaux associatifs. Egalement la ion diffusion de s connaissances sur le Lézard ocellé est limitée. Il parait intéressant de ré-initier une enquête publique ouverte à tous et destinée au grand public afin d’inclure un maximum de personnes dans la conservation du Lézard ocellé. Cette enquête p eut s’inclure comme la suite de celle mise en place par l’Observatoire Naturaliste des Ecosystèmes Méditerranéens (ONEM). Le support qu’est le site internet parait important avec la diffusion d’une plaquette d’information (ACTION 18). Le site internet devr a présenter le Lézard ocellé (état des connaissances), le plan et mettre en avant le Descriptio caractère emblématique du Lézard ocellé et la n conservation de tout un patrimoine associé aux milieux ouverts. Chaque personne visiteuse du site pourra faire partager ses o bservations et transmettre ses données (qui feront l’objet d’une validation). L’objectif de cette enquête est également de créer un lien entre particuliers en acteurs de la conservation du Lézard ocellé : visite de terrain d’une station nouvellement découv erte par un particulier … Afin de rendre pérenne et dynamique le site, un webmaster devra se charger de la mise à jour, des réponses aux internautes et de transmettre les échanges aux spécialistes. Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées

117 - nombre de connexions uniques au site internet Indicateur - nombre de données transmises s de suivi - nombre de recueil d’expériences et d’observations et transmises d’évaluati - commentaires laissés par les internautes on - découverte de nouvelles stations à Lézard ocellé Pilote de Animateur du plan l’action Partenaire Ensemble des acteurs dont associations, ONF, PNR, s CREN, RN, … potentiels Evaluation A définir au cours de la mise en œuvre du plan financière d’actions Financemen t Financements nationaux, régionaux mobilisabl Références http://www.onem-france.org/lezard-ocelle

118

Réaliser des supports de PRIORITÉ ACTION 21 communication pour les enfants 1 2 3

- favoriser la diffusion des connaissances Objectifs - sensibiliser un large public à la conservation du opérationnels Lézard ocellé Domaine Communication

Calendrier 2012 2013 2014 2015 2016 La réalisation d’un outil pédagogique attractif Contexte et permet de tou cher la sensibilité des enfants afin justification qu’ils s’approprient la conservation du Lézard ocellé. Il serait intéressant de réaliser des outils pédagogiques présentant le plan d’actions, les enjeux de conservation, les menaces, les travaux réalisés par les acteurs, les actions à mettre en œuvre. Une mallette pédagogique pourra inciter le jeune public (tranche d’âge à définir) à s’intéresser à la conservation de l’espèce et plus largement à son Description environnement. Un des éléments de la mallette est un film diffusé par DVD accompagné d’un livret. Cet outil pédagogique pourra être diffusé dans les écoles primaires et collèges ainsi que dans les associations de protection de la nature afin qu’il soit utilisé largement dans le cadre d’animation (visionnage, sortie terrain…).

Régions Toutes les régions abritant le Lézard ocellé concernées Indicateurs - Constitution de la mallette de suivi et - nombre de mallettes distribuées d’évaluation - nombre d’articles de presse Pilote de A définir au cours de l a mise en œuvre du plan l’action d’actions Partenaires Animateur du plan potentiels Evaluation 500 € la minute pour la réalisation du film + co ûts financière d’élaboration de la mallette + coûts de diffusion Financement Financements nationaux et régionaux mobilisable

119 http://www.terre.tv/fr/1_biodiversite/4_faune/1827_y- a-til-un-lapin-pour-sauver-le-lrd- (film de Nicolas Références Mercier réalisé en 2008 sur le Lézard ocellé sur l’île d’Oléron, Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute, Deux-Sèvres)

120

programmes d’actions annuels à B) Les acteurs du plan soumettre au comité de pilotage. L’opérateur réalise Le Ministère de le bilan annuel des actions du l’Ecologie, de l’Energie, du plan pour la DREAL Développement Durable et de la coordinatrice. Il assure Mer a initié la rédaction du également le secrétariat et la Plan National d’Actions Lézard communication nécessaire pour ocellé. Il a désigné la DREAL une meilleure prise en compte Poitou-Charentes coordinatrice du Lézard ocellé. en accord avec le préfet de région concerné. Le Ministère Les représentants va également piloter le plan scientifiques sont choisis par en lien avec la DREAL le MEEDDM et la DREAL coordinatrice et choisit coordinatrice après avis de l’opérateur et les l’opérateur. Chaque représentants scientifiques représentant siège au comité avec cette dernière en de pilotage et sera collaboration avec le comité indépendant de tous les de pilotage. partenaires. Les représentants scientifiques conseillent le La DREAL Poitou-Charentes comité de pilotage sur les (Coordinatrice) pilote le plan actions à promouvoir en et assure la coordination fonction des orientations technique. Elle élabore un scientifiques relatives à la programme annuel global à conservation du Lézard ocellé. partir des propositions de programmes annuels régionaux Les DREAL associées élaborés avec les DREAL diffusent le plan auprès des associées. La DREAL acteurs régionaux. Elles coordinatrice diffuse le bilan animent la mise en œuvre du annuel des actions élaborées plan en région et valident les par l’opérateur. Elle réunit programmes annuels régionaux. et préside le comité de Elles informent la DREAL pilotage avec lequel elle coordinatrice des éléments coordonne les actions de relatifs au plan d’actions. communication. Elle possède un Elles possèdent un droit droit d’accès aux données d’accès aux données réunies réunies par les partenaires, par les partenaires, pour un pour un usage administratif usage administratif interne. interne. Les DREAL concernées par la répartition du Lézard ocellé L’opérateur centralise et sont les suivantes : réalise la synthèse des - Aquitaine informations issues du réseau - Auvergne technique. Il anime le plan, - Languedoc- participe au comité de Roussillon pilotage, prépare les - Limousin

121 - Midi-Pyrénées l’évaluation de la réalisation -Poitou-Charentes et des moyens financiers du -Provence-Alpes- plan. Il définit les actions Côte-D’azur prioritaires à mettre en - Rhône-Alpes œuvre. Egalement, il définit Les autres services et valide les indicateurs de déconcentrés de l’Etat ont un réalisation et de résultats rôle dans la prise en compte proposés par l’opérateur. du plan d’actions dans les politiques menées sur leur territoire. Ils veillent à C) Bilans intermédiaires l’intégration des mesures et évaluations finales prévues dans le plan dans les activités sectorielles dont Afin d’assurer le suivi ils ont la charge. et l’évaluation du plan, le comité de pilotage national se Les autres partenaires réunit en fin d’année et potentiels : examine l’ensemble des actions - associations de réalisées. Préalablement, un protection de la nature rapport annuel est rédigé par - collectivités l’opérateur qui centralise et territoriales et synthétise les informations établissements de coopération fournies par les divers intercommunale acteurs impliqués. Ce document - bureaux d’études permet au comité de pilotage en environnement de définir les orientations - Office National stratégiques pour l’année des Forêts suivante. Le rapport propose : - Office National de - un bilan des la Chasse et de la faune réalisations précisant l’état sauvage d’avancement et les - Ecole Pratique des difficultés rencontrées. Hautes Etudes - un bilan financier - Centre National de et/ou une évaluation des la Recherche Scientifique moyens humains mobilisés. - Réseaux des - une proposition de Réserves Naturelles de France programmation des actions pour - Conservatoires l’année suivante. Régionaux d’Espaces Naturels Les évaluations - Fédérations des intermédiaires locales et le Parcs Naturels Régionaux de bilan national pourront être France consultés par tous les acteurs - Chambres du plan. d’agriculture

Une évaluation du plan Le comité de pilotage se sera réalisée à l’issue de sa réunit une fois par an et période de mise en application propose des orientations en 2015. Un bilan complet sera stratégiques et budgétaires. établi afin de définir les Il assure le suivi et éventuelles suites à donner

122 aux actions entreprises dans ce plan. L’évaluation fera le point sur les résultats en termes de connaissances acquises sur l’espèce, de conservation mais également en termes de sensibilisation. Un bilan financier sera réalisé.

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137 Réalisation :

La rédaction du plan national d’actions a été confiée à l’association Objectifs BIOdiversitéS (OBIOS) : Jean-Marc T HIRION (Directeur) et Florian D ORE (Chargé de mission)

Coordination :

Aurore P ERRAULT a assuré la coordination pour la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Poitou-Charentes.

Membres du comité de suivi :

Sophie BERLIN (DREAL Provence Alpes Côte d’Azur), Marc CHEYLAN (Ecole Pratique des Hautes Etudes), Pierre-Olivier COCHARD (Nature Midi Pyrénées), DE SOUSA Luis (DREAL Languedoc Roussillon), Joana GARAT (DREAL Aquitaine), Pierre GRILLET (Nature Environnement Conseils), Jacques HIPPOLYTE (DREAL Midi Pyrénées), Olivier LOURDAIS (CNRS, laboratoire herpétologie de Chizé – Société Herpétologique de France), Patrice MOREAU (Office National des Forêts), Véronique BARTHELEMY (DREAL Limousin), Aurore PERRAULT (DREAL Poitou-Charentes), Alain PERSUY (CRPF Poitou-Charentes), Jean-Michel PIRASTRU (PNR Alpilles), Xavier RUFRAY (CREN Languedoc-Roussillon), Laurent TATIN (Conservatoire d’Espaces Naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur), Laurent TILLON (Office National des Forêts)

Juillet 2011

Photos de couverture : Florian Doré, Laurent Tatin, Julien Renet et Pierre Grillet