Monographie De Lévignac De Guyenne
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SERVICE ÉDUCATIF DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LOT-ET-GARONNE MONOGRAPHIE de LÉVIGNAC de GUYENNE par Janine BALUTET Georges GREGOIRE Jean-Louis LAMBERT Diffusé par le Centre Départemental de Documentation Pédagogique de Lot-et-Garonne ~ 1985 ~ PRESENTATION DE LA MONOGRAPHIE PAR MONSIEUR LE MAIRE DE LEVIGNAC-DE-GUYENNE A un moment où chacun de nous souhaite retrouver ses racines, le passé de ses aïeux, connaître l'histoire de sa région, de son village, cette monographie qui représente deux an- nées d'un travail considérable de recherches, nous prouve qu'à Lévignac-de-Guyenne, nous avions des gens de qualité, capables d'augmenter la somme de nos connaissances relatives à ce que fut la vie de notre commune, de la préhistoire à nos jours. Cet ouvrage fait donc partie de notre patrimoine culturel et nos enfants, nos écoles, pourront en bénéficier. Qu 'ils comprennent l'importance de cette recherche de la vérité dans l'étude de l'histoire qui nous révèle les efforts de l'homme pour arriver à l'organisation d'une vie sociale aussi équitable que possible. Qu 'il me soit permis, au nom de la municipalité, de remercier vivement ceux qui ont pris la responsabilité de ce travail : Janine Balutet, Georges Grégoire, Jean-Louis Lambert, ainsi que tous ceux qui ont apporté leur concours. Jean-Paul DUCHAMPS AVANT - PROPOS Le Comice Agricole d'Allemans-du-Dropt devient une tradition, qui risque d'en faire naître une autre : la présentation, à cette occasion, de la monographie d'une commune voisine. Or, à Lévignac-de-Guyenne, nous avons eu l'idée, en 1983, d'improviser une exposi- tion de documents historiques locaux, qui surprit et intéressa. Les regards se tournèrent alors vers le s organisateurs : pourquoi pas une monographie de Lévignac ? Mais qu'est-ce qu'une monographie ? C'est ce qui rassemble tout ce qu'on sait sur un village, sur le milieu, les hommes, leur vie passée et actuelle. Cela peut aller du silex taillé à la Salle des Sports, en passant par la cloche de Civert. C'est à la fois simple, illimité et effrayant ! Nous avons donc posé - et nous nous sommes posé - un certain nombre d'exigences : - disposer d'un délai de deux ans, - travailler en équipe et au besoin faire appel à ceux qui connaissent bien une question parti- culière, - ne rien écrire qui ne provienne de sources sérieuses dont nous donnons les références, de témoignages ou de documents authentiques, - dans le domaine historique, ne pas confondre l'Histoire et "les histoires", et présenter les faits locaux en liaison avec les faits nationaux, - essayer d'écrire clairement un texte qui puisse être compris par tous, et qui soit, si possible, utilisable sur le plan scolaire, - enfin, rester aussi objectifs que possible quant aux faits qui peuvent être interprétés de dif- férentes façons. Notre propre exigence nous a conduits à un résultat sans doute imparfait. On y trouvera des lacunes. Elles ne seront peut-être dues qu'à l'absence d'une certi- tude. On y trouvera des répétitions, car un même fait peut appartenir à deux rubriques dif- férentes. On y constatera des déséquilibres, notamment dans l'histoire même du village : on ne sait rien sur la préhistoire, presque rien sur le moyen-âge, alors qu'on a beaucoup de ren- seignements sur la période révolutionnaire. C'était l'occasion de décrire une période de vie locale intense, et nous l'avons fait. Nous demandons au lecteur d'excuser ces imperfections. Nous souhaitons que cette monographie qui n'est, comme toute monographie qu'un résumé, un survol, provoque la sortie de documents nouveaux, qu'elle soit un jour reprise et complétée, ou qu 'elle suscite des études approfondies sur des points particuliers. La responsabilité de l'ensemble de ce travail a été prise par Janine BALUTET, Georges GREGOIRE, Jean-Louis LAMBERT REMERCIEMENTS Nous exprimons nos remerciements à Monsieur le Maire qui nous a engagés dans cette voie et qui nous a facilité les re- cherches, à Monsieur Burias, Directeur des Archives Départements et à ses collaborateurs, à Monsieur Vidal, Conseiller Général, à Monsieur Périé, Conseiller Général aux personnes qui ont participé à la rédaction : André Bénétrix, Jacques Lambert, Lucien Périer, André Reclus, Elisabeth Reclus, M. Ringeade, Jacqueline Donon. aux personnes qui nous ont procuré des documents ou signalé des vestiges : toutes les familles qui nous ont confié leurs archives personnelles et que nous avons citées dans la bibliographie, en fin d'ouvrage André Baritaud, Camille Berry, Marc Blanchard, Germaine Bonnefon, Monsieur et Madame Charlan, Monsieur Comte, Michel Coussière, Madame Fontanet. Nous remercions particulièrement : Monsieur Carles qui nous a communiqué l'étude faite par son grand-Père, J. de Vivie- Régie Madame Le Lay (Christiane Maïtia) qui nous a fait parvenir son enquête sociologique sur Lévignac Monsieur l'Abbé Masselis qui nous a remis le manuscrit de son "Livre d'Or" non publié. Tous trois nous ont laissé toute latitude pour utiliser leur ouvrage. aux personnes qui nous ont apporté des témoignages, qui nous ont raconté leurs sou- venirs, qui nous ont aidé dans nos recherches : Yvonne Balutet, André Bénétrix, Mathilde Catounet, Anita Daunis, Camille Daunis, Claude et Jacqueline Donon, Janine Duchamps, Monsieur Estève, Lucien Gassian, Gabrielle Laurique, Yvette Ossard, Serge Relion, Valentine Relion, Monsieur Salvan, Odette et Pierre Sauviac, Madame Serres, Mademoiselle Guézet. Pour retrouver des certitudes sur le séjour de Pierre Benoit, nous avons eu l'aide pré- cieuse et inespérée de Mademoiselle Renée Benoit, sœur de l'écrivain, et de ses amis : Mon- sieur Esmenard et Monsieur Monestier. Pour la traduction des textes latins, Monsieur Alain Pimouguet, Président du C.R.H.A.V.D. Pour les photos : André Guignard, Michel Marescq, Marcel Sauviac, Pierre Sauviac et tout particulièrement Pierre Gibeaud, photographe à Duras, qui nous a fait, avec beaucoup de patience et de soin, des clichés et des travaux très délicats. Pour l'aide matérielle à la confection de cet ouvrage : Miche lle Beausoleil, Jean Bou- din, André Morin, Reine Morin, Madame Pontentini (Igny), Claudie Ramonet. Nous avons certainement fait des oublis. Que tous soient sincèrement remerciés, non seulement parce qu'ils nous ont aidés, mais parce qu'ils nous ont donné souvent le rare plaisir de la découverte. ETYMOLOGIE ETYMOLOGIE DE LEVIGNAC Nous aurions voulu donnerd'une façon assez précise l'étymologie du mot "Lévignac", mais faute de documents, nous nous trouvons confrontés à plusieurs hypothèses déjà émises avant nous, que nous ne ferons que reprendre, en essayant de les clarifier le plus possible. Nous emprunterons les trois premières à l'Abbé Massé lis. 1) Lévignac viendrait de deux mots latins : "Levis Aqua", eau légère. Dans ce cas, l'eau aurait bien changé, car de nos jours, elle est au contraire très calcaire. 2) Lévignac viendrait de "Levinius ager", le champ, la propriété de Levinius. L'origine serait alors romaine, et ce Levinius (ou Lavinius, ou Loevinius), aurait été un personnage romain qui aurait joué un certain rôle dans la région, au point de donner son nom à une cité. Nous prenons en considération cette hypothèse, mais jusqu'à ce jour, aucune trace de l'occupation romaine de nos terres n'a été retrouvée. 3) Lévignac viendrait tout simplement du mot latin "vitis", qui désignerait un pays de vignes. Nous trouvons dans une délibération du conseil municipal du 30 janvier 1781, cette petite phrase : "C'est d'ordinaire pendant l'hiver que nous devons faire partir nos eaux-de-vie". Il est vrai qu'à cette époque, et ceci depuis le Moyen Age, il y avait dans notre région beaucoup de vignes, et les commerce des eaux-de-vie était très prospère. Nous emprunterons les deux dernières hypothèses à Monsieur Blanc : l'une qu'il a recueillie auprès de Monsieur Schenck, professeur à Nice, l'autre, personnelle. 1) D'après Monsieur Schenck, le hac, contenu dans l'ancien mot "Levinhac", indique le lieu par où l'on passe (1). Il devait peut être exister un chemin reliant la Dordogne, le Dropt et la Garonne, ayant peut être eu pour origine une ancienne voie gallo-romaine, au bord duquel il pouvait exis- ter une sorte d'auberge ou de relais ; ou bien encore, s'agit-il d'un des fameux chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ? 2) Selon Monsieur Blanc, Lévignac viendrait peut-être du nom d'un seigneur qui aurait oc- cupé ce territoire au cours du Moyen Age, et qui aurait donné son nom à la future ville. J.L.L. (1) Le hac en latin est un adverbe qui signifie par ici, par là... avec une idée de lieu. ASPECT GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE GEOLOGIE Quand et comment s'est formé le sol de LEVIGNAC Pour donner une idée du sol sur lequel nous vivons, il faut demander au lecteur beau- coup d'imagination. Qu'il fasse d'abord un recul dans le temps, de quelques millions d'années. Qu'il ima- gine la mer, recouvrant cette immense cuvette qui sera plus tard l'Aquitaine. Elle recule et elle revient, la vidant et la remplissant alternativement, déposant sur le fond des couches de terrains divers, qu'on peut voir dans les carrières, les pentes des collines, et même dans le talus des routes. Un beau jour, la mer se retirera définitivement, laissant des débris d'animaux marins, ossements, coquillages, qu'on ramasse encore maintenant. Après beaucoup de temps et avec de fortes pluies, de grandes rigoles se formèrent, larges comme la Garonne ou étroites comme le Dropt, qui creusèrent le sol, formant vallées et plateaux, et laissant quelques buttes, comme celles de Lévignac, de Duras ou de Monteton. Revenons au sol. Notre fond de mer asséché est devenu une sorte de plateau, irrégu- lier, découpé, raviné.