Rriopéra • I De Rouen Haute Normandie 08 09 BENJAMIN BRITTEN ALBERT HERRING
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BENJAMIN BRITTEN ALBERT HERRING rriopÉRA • I de Rouen Haute Normandie 08 09 BENJAMIN BRITTEN ALBERT HERRING Opéra comique en trois actes, livret d'Eric Crazier d'après Le Rosier de Madame Husson, nouvelle de Guy de Maupassant, Direction musicale Laurence Equilbey Mise en scène Richard Brunei Orchestre de l'Opéra de Rouen Haute-Normandie Chanteurs de la Maîtrise des Hauts-de-Seine durée: 2h45 entracte compris Acte 1 / entracte / Acte 2 / Acte 3 Nouvelle production Coproduction Opéra de Rouen Haute-Normandie Théâtre National de l'Opéra Comique. opéra rruqjMZ OPÉRA DE ROUEN HAUTE NORMANDIE - THÉÂTRE DES ARTS VENDREDI 13 FÉVRIER 20H DIMANCHE 15 FÉVRIER 16H MARDI 17 FÉVRIER 20H PARIS - OPÉRA COMIQUE 1EUDI 26 ET SAMEDI 28 FÉVRIER 20H LUNDI 2, MERCREDI 4, VENDREDI 6 MARS 20H DIMANCHE 8 MARS 16H Distribution Direction musicale et supervision sonore Laurence Equilbey Mise en scène Richard Brunei Scénographie Marc Lainé Costumes Claire Risterucci Lumières Mathias Roche Environnement sonore Marc Chalosse Chef assistant Olivier Reboul Assistant mise en scène Matthieu Roy Assistante scénographe Alice Sabatier Conseil dramaturgique Catherine Ailloud-Nicolas Chef de chant Caroline Dowdle Albert Herring Allan Clayton Lady Billows Nancy Gustafson Florence Pike Felicity Palmer Mrs Herring Hanna Schaer Mr. Gedge, le vicaire Christopher Purves Miss Wordsworth Ailish Tynan Sid Leigh Melrose Nancy Julia Riley Superintendant Budd Andrew Greenan Mr. Upfold, le maire Simeon Esper Emmie Judith Derouin / Gaëlle Bakena Kodock (en alternance) Figurant Julien Charbonnier CHANTEURS DE LA MAÎTRISE DES HAUTS-DE-SEINE Cis Clémence Faber / Léonore Chapin (en alternance) Harry Joseph Sallembien / Oscar Sajous (en alternance) 2 ORCHESTRE DE L'OPÉRA DE ROUEN HAUTE-NORMANDIE Premier violon Jane Peters Second violon Hervé Walczak Alto Patrick Dussart Violoncelle Florent Audibert Contrebasse Didier Meu Flûte Kouchyar Shahroudi Hautbois Jérôme Laborde Clarinette Mathieu Steffanus Basson Batiste Arcaix Cor Pierre-Olivier Goll Percussions Philippe Bajard Harpe IrisTorossian Piano Caroline Dowdle Régisseur général d'orchestre Andrew J. Ferguson Régisseur d'orchestre adjoint Xavier Laure Techniciens d'orchestre Fabien Héry - Mickaël Bréant - Margot François Chargée de la bibliothèque musicale Myriam Labruyère Surtitrage Mickaël Bréant 3 Distribution technique Directeur technique Fabrice Paris Régisseurs généraux Jacques Vitacoionna-Gabriel Méraud-Lanfray Régisseurs de production Emmanuelle Rista - Aurélien Neuvéglise Dessinateur D.A.O. Emmanuel Lerouy Régisseurs de scène Stéphane Le Hyaric - Jean-Michel Legrand Techniciens constructeur Pascal Doudement- Christophe Fichet Julien Roche - Emmanuelle Gastelais - Erwan Sorel - Prisca Desclos Nathalie Loquet Techniciens machinerie/décors Arnaud Mabille- Philippe Lebleu - Jeanne Putelat (stagiaire) - Frédéric Danion - David Deschamps-Yannick Brisset Reynald Barralier - Mathieu Le Maout - Andy Poquet - Charles Berenger Benoît Duboc - Nicolas Echival - Didier Duhamel - Loic Paul - Dany Hulard Laurent Toudic -Yann Lajon - Mickaël Frebourg - Samuel Gardes - Jérôme Scutti - Armai Lopez - Laurent Legendre - Alex Villet Transport décors Pascal Charpentier Régisseurs lumière Olivier Lefaucheur - Stéphane Larose Techniciens lumière Alexandre Lefebvre - Guillaume Andrieu - Mathieu Pouly (stagiaire) - Jean Vassard - Eric Jetkowski - Alain Bilodeau - Guillaume Lefebvre - Julien Masson - OlivierThieulent - Marielle Godefroy - Moustakima Madi (stagiaire) Techniciens son Benoit Sourd - Julien Mathieu Régisseur vidéo Cyril Hamel Accessoiristes Emmanuelle Herondelle - Barbara Coupeau Costumières Gwénaëlle Hocquard - Ghénaelle Brassard - Agathe Trotignon Emilie Baillot - Jenifer Lebrun Costumier tailleur Samy Douib Habilleuses Marie Vial - Julie Peiroux - Mélanie Neveu - Annaig Le Cann Isabelle Hernandez Maquilleuses Agnès Blin - Céline Baju Les séquences vidéos ont été réalisées par les étudiants du BTS Audiovisuel du Lycée Corneille (Ire et 2e année) encadrés par Jean-Loup Salmen. 4 Argument Premier acte Dans un village du Suffolk, la vénérable Lady Billows, autorité morale de Loxford, rassemble chez elle le maire, le curé, l'institutrice et le commissaire de police afin de choisir la jeune personne la plus vertueuse du canton. Il s'agit en effet de redresser les mœurs locales en couronnant une jeune fille du prix de la rosière lors des festivités prochaines du Premier Mai. Hélas, aucune réputation ne réchappe à l'enquête qu'a menée la gouvernante de la doyenne. La dissimulation règne, la luxure menace et Lady Billows lance l'anathème sur la communauté. Mais le commissaire sauve la situation en proposant d'élire non une reine mais un roi de Mai, en la personne d'Albert Herring, un brave garçon qui sert dans l'épicerie maternelle et que sa simplicité protège de toute faute. Un temps dépitée, Lady Billows se réjouit finalement de pouvoir ainsi faire la leçon aux demoiselles du pays. A l'épicerie, Albert travaille sans relâche à la vente et à l'achalandage. Il observe avec confusion le flirt de Sid, le garçon-boucher, avec Nancy, la fille du boulanger. Faut-il que lui, Albert, continue à se protéger de la vraie vie dans les jupes de sa mère ? Celle-ci doit quitter sa lessive pour recevoir les dignitaires du village. Très impressionnée, redoutant quelque bêtise de son grand fils, elle apprend qu'on l'a distingué et qu'on lui confectionne un habit blanc pour la cérémonie. Le montant du prix la convainc tandis que le garçon tente, après le départ de la délégation, de s'opposer à la manipulation. Il est envoyé au lit sous la risée des gamins du village. Deuxième acte Nancy prépare le banquet d'honneur et Sid lui raconte qu'à l'église, la population écoute un grand sermon sur la vertu qui semble embarrasser le pauvre Albert. Pendant que l'institutrice fait répéter le chœur des enfants, Nancy et Sid versent du rhum dans la limonade d'Albert, bien décidés à l'aider à jeter sa gourme. Enfin, le cortège apparaît et Albert, affublé d'une couronne de fleurs d'oranger, endure de longs discours et 5 reçoit ses récompenses : une bourse et des livres pour l'édifier. À peine capable de remercier, il gagne un peu d'assurance après le premier toast mais une crise de hoquet le terrasse. On remet le roi de Mai d'aplomb et les agapes commencent. De retour à l'épicerie ce soir-là, gavé et éméché, Albert s'exalte. Non, il n'ira pas se coucher comme l'a ordonné sa mère ! Il assiste avec une fascination troublée au rendez-vous nocturne de Sid et Nancy, pressés de profiter de leur jeunesse et du printemps. Excédé d'être plaint, moqué ou désigné pour son innocence, il utilisera la « rançon de sa virginité » pour forcer son destin : au jeu de pile ou face, c'est la vie qui l'emporte et il s'échappe. En rentrant, sa mère le croit endormi et ferme la boutique. Troisième acte Le lendemain, la mère d'Albert garde le lit et, tandis que tout le village recherche le garçon, Nancy surveille la boutique. Bourrée de remords, elle accuse Sid d'avoir perverti le disparu. Le commissaire vient demander une photographie d'Albert à la mère éplorée. Son désespoir est d'autant plus grand que sa vie s'est concentrée dans l'éducation de son grand bébé. Alors que Lady Billows exige l'intervention des experts les plus compétents du royaume, le maire apporte une preuve alarmante : la couronne de fleurs d'oranger toute souillée. Un chant funèbre s'élève en adieu à l'innocence disparue. Albert paraît alors, crasseux et hirsute. Il est accueilli avec plus de colère que de soulagement, et sommé d'expliquer une disparition dont il est manifestement coupable et non victime. Le nouvel Albert se justifie très franchement : trop longtemps couvé, il avait besoin de se libérer. Après une nuit de beuverie en ville, il vient reprendre sa place et les remercie d avoir pourvu aux frais. Tous se détournent sauf Nancy et Sid qui le félicitent. Albert rembarre sa mère et laisse la jeunesse fêter sa libération. 6 à lire avant le spectacle Au milieu des années 1940, en pleine composition de son premier grand opéra Peter Grimes, Benjamin Britten est confronté à tous les problèmes relatifs à la création lyrique. Presque entièrement tournées vers le répertoire continental, les scènes anglaises en subissent alors avec une acuité particulière les contraintes : coûts élevés de production et d'exploitation, nécessité de plier un projet au personnel artistique disponible, lourdeur des conventions. Après la Seconde guerre mondiale, l'économie de l'opéra plaide en faveur d'un resserrement du répertoire, et ce au détriment de la création pure. Or le jeune compositeur britannique s'est fixé un triple objectif : donner une scène lyrique nationale aux Anglais et régénérer l'opéra à la fois par la littérature, source inépuisable de sujets profonds et originaux, et par la musique, dont le mouvement peut permettre de retrouver un discours scénique authentique. En 1945, le succès au Sadler's Wells de Peter Grimes, large fresque sociale et partition aux dimensions symphoniques, s'avère donc moins déterminant que, quelques mois plus tard, l'infortune de l'opéra de chambre Le Viol de Lucrèce donné au Festival de Glyndebourne puis en tournée. En effet, c'est l'opéra de chambre que Britten choisit de développer lorsqu'il fonde, en 1946 - à 33 ans. The English Opera Group avec le décorateur John Piper et le metteur en scène et producteur Eric Crozier. Leur objectif est désormais de « se consacrer à la création et la représentation de nouveaux opéras » et d'« encourager les poètes et les auteurs dramatiques à entreprendre des livrets, en collaboration avec les compositeurs ». Versant comique du tragique Viol de Lucrèce, Albert Herring inaugure l'année suivante une vingtaine de créations du Groupe, signées Benjamin Britten mais aussi, plus tard, William Walton, Lennox Berkeley. Malcolm Williamson, Harrison Birtwistle et Gordon Crosse. Conçu pour s'adapter à toutes les scènes (et non comme un opéra miniature pour salon), l'opéra de chambre évince le chœur. Dans la formule d'Albert Herring, il requiert un groupe instrumental de quatorze musiciens - dont le piano qui, sous la plume de Britten, contribue à réinventer le récitatif— et douze chanteurs au fort investissement scénique.