Restitution Des Débats Rencontres
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RENCONTRES ANIMATION FORMATION 7ème édition 19 et 20 novembre 2015 Angoulême Restitution des débats Sommaire 1. Les chiffres du secteur 2 2. Les femmes dans l’animation française 4 3. Le dispositif de crédit d’impôt international 5 4. Eclairage étranger : l’école Pepe School Land (Espagne) 6 5. Premiers enseignements de la réforme de la formation professionnelle 7 6. Actualités de l’intermittence 7 7. Le modèle pédagogique de MOPA (Motion Picture in Arles) 9 8. Pédagogies nouvelles, nouveaux enjeux de formation (suivi, pépinières, compétences territoriales,…) 9 9. Qu’attend-on d’un animateur 3D de long métrage ? 11 10. Actualités du RECA 12 11. Etude de cas Avril et le monde truqué 12 Annexe 1 : Le marché de l’animation – présentation CNC / SPFA Annexe 2 : Le marché de l’animation en 2014 – rapport CNC Annexe 3 : Les chiffres clés de l’animation en 2014 – rapport CNC Annexe 4 : Les chiffres du secteur – présentation AUDIENS Annexe 5 : La production de films d’animation et d’effets visuels – rapport Audiens Annexe 6 : La formation professionnelle dans le cinéma d’animation – présentation AFDAS Annexe 7 : Les femmes dans l’animation française – présentation SPFA Annexe 8 : Les femmes dans l’animation française – présentation Marie-Pierre Journet Annexe 9 : Le dispositif de crédit d’impôt international – présentation CNC Annexe 10 : Premiers enseignements de la réforme de la FPC – présentation AFDAS Annexe 11 : Le modèle pédagogique de MOPA – présentation MOPA Annexe 12 : Nouveaux enjeux de formation – présentation ENJMIN Annexe 13 : Nouveaux enjeux de formation – présentation Gobelins Annexe 14 : Actualités du RECA Annexe 15 : Parcours de formation RECA – présentation CPNEF Audiovisuel 1/13 1. Les chiffres du secteur Intervenants : Alice Landrieu (CNC) Stéphane Le Bars (SPFA) Kris Ludhor (AFDAS) Carole Perraut (AUDIENS) Jack Aubert (SPFA) Présentation conjointe CNC/SPFA (annexes 1, 2 et 3) Stéphane Le Bars . En matière de production audiovisuelle, on a atteint un plafond de verre qui se situe autour de 300 heures/an ; un des enjeux est de trouver les moyens de crever ce plafond. C’est un axe majeur de notre réflexion sur la réforme du Compte de soutien qui prend effet au 1er janvier 2016 : comment produire plus et fabriquer plus en France ? (…) Il y a une corrélation entre le mouvement de relocalisation et la hausse des coûts horaires, du fait des salaires plus élevées. Les producteurs sont aidés par les pouvoirs publics pour faire face à ce surcoût. (…) La structure du financement (autour de 50 M€/an) est stable depuis dix ans. L’encadrement de l’investissement des diffuseurs a permis de faire reculer l’investissement étranger, tombé à 25% contre 45% précédemment. L’enjeu est bien de renforcer la base de financement nationale, pour garder de la fabrication en France d’une part, et d’autre part pour permettre aux producteurs de conserver des actifs. (…) Il est difficile de financer le long métrage d’animation en France. Il faut avoir une réflexion de nature industrielle sur cette question. C’est l’une des priorités du SPFA, qui s’est réorganisé pour y faire face, en créant un collège cinéma avec à sa tête Jacques Bled et Didier Bruner. Il serait nécessaire d’augmenter la part des financements « encadrés », sur le modèle de ce qui a été fait pour la production télévisuelle : dans le long métrage d’animation, ils n’atteignent que 20%, soit 15% de moins que les autres genres cinématographiques. Cela induit le recours obligé à des financements étrangers et par conséquent la délocalisation de la fabrication. Dans la période récente, tous les « gros » films d’animation français sont partis au Canada. La part de marché des films français s’établit autour de 40%, celle du film d’animation entre 10 et 15%. Echanges avec la salle Aymeric Hays-Narbonne (Emile Cohl) . Quel est l’impact des autres modes de diffusion, comme la VOD ? SLB . Il y a une offre légale sur Youtube, avec un partage des recettes entre France Télévision et les producteurs. On trouve aussi des catalogues français sur Netflix. Ces plateformes jouent un rôle important, y compris en préfinancement. La thématique jeunesse est un de leurs axes de développement et il y a recréation d’une dynamique, dans laquelle la France a un rôle à jouer. Il commence à y avoir des séries en primo diffusion et nous allons pouvoir intégrer ces chiffres. Youtube ne cotise pas au Compte de soutien et échappe au radar du CNC. Les opérateurs américains doivent comprendre que c’est une bonne affaire pour eux de cotiser : Disney l’a très bien compris. 2/13 Valérie Schermann (Prima Linea) . A la différence des films américains, les films d’animation français n’ont pas accès à toutes les séances. En ce qui concerne le financement, il n’y a pas d’investissement des chaînes de télévision. Sans chaîne pour nos petits films à 5 M€, on ne peut plus produire en France, hors le développement. Il y a aussi le problème des heures de diffusion des films français à la télévision : c’est le matin très tôt ! En outre, elles bloquent les droits. France 3 achète deux diffusions pour le prix d’une et ne diffuse pas… SLB . Il manque en effet un flux garanti d’investissement des diffuseurs, comme en télévision. C’est aux pouvoirs publics de l’imposer, ou d’augmenter la part des financements publics, l’objectif étant de pouvoir produire 7 à 8 longs métrages par an. Les « films du milieu », entre 7 et 12 M€, sont très difficiles à financer. Jacques Bled (Illumination Mac Guff) . Il faut aussi trouver des financements privés et cela passe par une amélioration de l’attractivité de nos films. Les financements ne sont plus ceux d’il y a cinq-six ans. Heureusement, le Crédit d’Impôt est optimisé au 1er janvier. SLB . Avec la réforme du Compte de soutien, le Crédit d’Impôt cinéma va permettre une relocalisation sur le territoire français. La donne change au 1er janvier. La situation des studios qui fabriquent en France va être pérennisée, et d’autres studios vont relocaliser. C’est un effort massif des pouvoirs publics, qui aura de fortes conséquences, notamment sur l’emploi. Nous exprimons nos remerciements au CNC et au ministère de la Culture pour leur action. Présentation Audiens (annexes 4 et 5) Déclaration liminaire Jack Aubert . Je veux remercier Carole Perraut et Audiens. Au fil des ans, nous disposons lors des RAF d’indicateurs plus complets et plus cohérents, qui permettent une compréhension plus fine de notre secteur. Il y aura en 2016 un fort recrutement, et donc des enjeux de formation très conséquents, singulièrement en matière de formation professionnelle continue, pour laquelle s’impose une réflexion collective. Présentation Afdas (se reporter à l’annexe 6) Echanges avec la salle Annick Teninge (la Poudrière) . Deux questions : quel bilan peut-on tirer du nouveau Fonds de formation des auteurs, et qu’en est-il de la perméabilité des droits pour les gens qui sont auteurs et intermittents ? Kris Ludhor . Il ne pourra pas y avoir de bilan avant l’an prochain. Sur le second point, il y a en effet une difficulté, liée à une anomalie juridique : nous sommes dans l’attente d’un décret du ministère de la Culture donnant au Conseil de gestion des auteurs le pouvoir sur certaines décisions. Tant que ce point n’est pas réglé, la fongibilité des droits entre auteurs et intermittents ne pourra être assurée. X. Quel est le statut des auto-entrepreneurs et des auteurs qui ont par ailleurs un travail salarié ? JA . C’est un problème général pour les industries du spectacle et qui n’est pas propre à l’animation. Les auto-entrepreneurs n’ont pas droit à la formation permanente. X. Il est très difficile de mettre en place des formations mixtes, pour permanents et intermittents. Est-ce que ça peut changer ? KL . Certains y parviennent… JA . Il n’y a pas identité de droits. C’est actuellement un sujet de négociations. 3/13 2. Les femmes dans l’animation française Intervenants : Marie-Pierre Journet (Kaléide productions) Jack Aubert (SPFA) Introduction : Jack Aubert (annexe 7) Les données - portant sur le secteur audiovisuel en général - que je vais partager avec vous proviennent d’une étude commandée par la Commission paritaire nationale emploi-formation de l’audiovisuel (CPNEF Audiovisuel). Elle a été publiée en avril 2015 et a été réalisée par trois chercheurs de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), qui fait autorité en matière de sociologie. Marie-Pierre Journet (annexe 8) L’étude que je vais vous présenter a été réalisée à partir de trois sources : le CNC, six studios d’animation, certaines écoles du RECA qui ont fourni des données rassemblées par Luce Grosjean. L’idée m’en était venue au sortir de la session des RAF de l’an dernier sur les chiffres du secteur ; il m’avait alors semblé nécessaire de collecter des informations plus spécifiques sur la situation des femmes dans l’animation. Entretemps, l’association Les femmes s’animent a officiellement vu le jour lors du dernier Festival d’Annecy. Ce n’est évidemment qu’un début, et il faudra prolonger ce travail. Echanges avec la salle Marie Pacou . Je voudrais signaler l’existence d’un site de référencement des femmes dans l’animation française : femmesdanim.fr Sofi . Les critères d’âge sont-ils pris en compte ? JA . Nous n’avons pas vraiment trouvé de différence sur les situations des hommes et des femmes selon les âges. Aymeric Hays-Narbonne (Emile Cohl) . Comment expliquer que l’on constate une parité dans les écoles et une disparité, d’environ 70-30%, dans le milieu professionnel ? MPJ .