Voyage Au Soudan Français
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Mission d'exploration du Haut-Niger: voyage au Soudan Français (Haut-Niger et pays de Ségou) 1879-1881 / par le commandant Galliéni; contenant 140 gravures dessinées sur bois par Riou, 2 cartes et 15 plans http://www.aluka.org/action/showMetadata?doi=10.5555/AL.CH.DOCUMENT.sip100011 Use of the Aluka digital library is subject to Aluka’s Terms and Conditions, available at http://www.aluka.org/page/about/termsConditions.jsp. By using Aluka, you agree that you have read and will abide by the Terms and Conditions. Among other things, the Terms and Conditions provide that the content in the Aluka digital library is only for personal, non-commercial use by authorized users of Aluka in connection with research, scholarship, and education. The content in the Aluka digital library is subject to copyright, with the exception of certain governmental works and very old materials that may be in the public domain under applicable law. 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For more information about Aluka, please see http://www.aluka.org Mission d'exploration du Haut-Niger: voyage au Soudan Français (Haut-Niger et pays de Ségou) 1879-1881 / par le commandant Galliéni; contenant 140 gravures dessinées sur bois par Riou, 2 cartes et 15 plans Author/Creator Gallieni, Joseph-Simon Date 1885 Resource type Books Language French Subject Coverage (spatial) Middle Niger, Western Africa Source Smithsonian Institution Libraries, DT551 .G16X 1885 Format extent 600 pages (length/size) http://www.aluka.org/action/showMetadata?doi=10.5555/AL.CH.DOCUMENT.sip100011 http://www.aluka.org MISSION D'EXPLORATION DU HAUT-NIGER VOYAGE A NU SOUDAN FRANÇAIS (HJAUT-NIGER ET PAYS DE SIÉGOU) 1879-1881 m. plåTRI M. GALLIEN1 %4 TAUTAIN hl. VALLIER, LES MEMBBES DE.LA MISSION DU IIAUT-NIGEIt MISSION D'EXPLORATION )U l_ T--NIGEJI 55 I VOYAGE SOUDAN FRANÇAIS(HAUT-NIGEH ET PAYS DE SÉGOU) 1879-1881 Il A Rl LE COMM INDANT G\LLIENI CONTENANT 140 GRAVURES DESSINÉES SUR BOIS PAR RIOU 2 Cartes et 15 Plans PARIS CRD IBI.IRIE .I.CIIE'I'TI,: ET ' 79, BOULEVARD SAINT-ERMAIN, 79 .1885 ]dol l , ll].é o deI u lu ,,. ç AU GçÉNÉRAL BRIÈRE )E L'ISLE, ANCIEN GOUVERNEUR DU SÉNÉGAL ET DÉPENDANCES (1876-1881). Mon Général, Vous ne pouvez refuser l'hommage de ce livre, qui fait revivre cette mission du Haut-Niger, que vous avez créée et organisée. Appelé au gouvernement du Sénégal et dépendances en 1876, vos constantes études sur le pays vous ont vite convaincu que cette colonie était loin, de remplir pour la France le rôle que lui assignaient sa position géographique et la direction de la vallée de son grand fleuve, sur lequel nous restions stationnaires depuis trop longtemps. Vous inspirant de la politique de votre éminent prédécesseur, M. le Généial Faidherbe, vous avez pris pour devise le go ahead des Américains; et, grâce à vous, un pas immense a été fait vers le Soudan. De Saint-Louis à Bammako sur le Niger, de Saint-Louis aux Scarcies le long de la côte de l'Atlantique, l'influence française s'est étendue ou affermie. Ces riches et vastes contrées sont ouvertes à notre commerce, qui en profite largement. Pendant les cinq années de votre gouvernement, le commerce général du Sénégal avec la France - importations et exportations réunies - a presque doublé. Il était en 1876 de 21 405 650 francs : en 1880, il s'est élevé à 59 054 649 francs, correspondant à un mouvement de navigation avec la France - entrées et sorties réunies - de 156 585 tonneaux de jauge. Or la colonie qui fournit, après le'Sénégal, le mouvement de navigation le plus élevé avec la France, la Martinique, ne présentait que 66 040 tonneaux en 1880'. Mais, avant de porter vos efforts vers les régions nigériennes, vous avez dà songer à améliorer votre base d'opérations; aussi ne devons-nous pas oublier les grands travaux qui s'exécutaient partout sur la terre sénégambienne, sous votre haute direction, comme prélude de notre marche en avant: Rufisque et Dakar agrandis et embellis; Saint-Louis assaini par la construction des quais et l'établissement de plantations et de -nombreux jardins; le barrage de Lampsar relevé pour permettre d'entreprendre la 1. Voir le rapport de M. le linistre de la marine et des colonies adressé à la Chambre des députés en juin 1885. conduite qui devait approvisionner d'eau douce en abondance le chef-lieu de la colonie, oit fonctionnaires et soldats étaient rationnés depuis plusieurs siècles; tous nos postes militaires réparés ou reconstruits à nouveau. On voit en même temps, par cette simple énumération, combien était grande votre sollicitude pour les populations des villes et pour la santé des Européens envoyés par le gouvernement de la métropole sous ces climats meurtriers. Et dans un autre ordre d'idées : la liberté du commerce assurée à nos nationaux sur tout le parcours du fleuve, malgré les prétentions traditionnelles des chefs maures; le Cayor, confiant dans votre politique de paix, accordant une complète sécurité à nos sections d'étude du Chemin de fer de Dakar à Saint-Louis; la puissante confédération musulmane du Fouta affaiblie par la mise volontaire de plusieurs de ses provinces sous notre protectorat; enfin, la hideuse plaie africaine, l'esclavage, combattue par vous sans relâche et refoulée au loin, partout où le permettaient ceux des traités antérieurs que vous avez pu modifier sans entrer en guerre avec des peuplades indépendantes. Tels sont, mon Général, les faits saillants de votre gouvernement. Telle est l'oeuvre que vous avez pu accomplir sans vous laisser arrêter par la terrible épidémie de fièvre jaune de 1878, ni par toutes les mesures que vous avez dûi, prendre pour atténuer les ravages du fléau, dont le retour prochain était à prévoir. Mais, par-dessus tout, dominera ce /'it mémorable dans l'histoire de notre civilisation: c'est sous votre gouvernement que la route du Niger nous a été définitivement ouverte; et, le jour où nos canonnières jetteront l'ancre devant Kabara, le port de Tombouctou, votre nom, à côté de celui du général Faidherbe, trouvera sa place méritée parmi les initiateurs les plus actifs de la lumière et de la liberté dans l'Afrique centrale. Les résultats que vous avez obtenus par tant d'énergiques efforts seront durables et feconds si vos successeurs persévèrent dans la voie indiquée. Pour nous, l'éternel honneur de notre carrière militaire sera d'avoir été choisis par vous pour l'accomplissement d'une mission dont vous connaissiez les difficultés; et nous serions amplement récompensés si vous étiez convaincu que nous n'avons reculé devant aucun obstacle pour répondre à votre confiance. COMMANDANT GALLIENI. La Gabelle (Saint-Raphaël), le 17 août 188 S LÊ COLÔNÉL BRIÈRg DÉ L'ISLE (aujourd'hui général) Gouverneur du Sénégal de 1876 à 1881 c, CO VOYAGE AU SOUDAN FRANÇAIS (HAUT-NIGER ET PAYS DE SÉGOU) (1879-1881) CHAPITRE PREMIER La mission du Haut-Niger son but et sa préparation. - Anarchie des contrées situées au delà de Médine. - Le gouverneur Brière de l'Isle. - Expédition préliminaire de Bafoulabé. - Voyage de la mission à bord du Dakar et du Cygne jusqu'à Podor. - Navigation en chalands sur le Sénégai. - Arrivée à Bakel. Je rentrais à peine d'une mission accomplie dans les rivières du suu de notre colonie sénégambienne, quand M. Brière de l'Isle, gouverneur du Sénégal, m'entretint pour la première fois de la reprise d'un projet dont la première idée remonte à l'éminent général Faidherbe. Il s'agissait de pénétrer dans la vallée du iaut-Niger par le massif montagneux compris entre ce grand cours d'eau et le Sénégal. On voulait, ainsi que dans la mission confiée en 1862 au lieutenant de vaisseau Mage, établir des relations avec les races nègres de ces contrées, qui ne nous étaient connues que par les récits fort incomplets de Mungo Park (1796- 1805), et ouvrir à nos établissements frontières de la colonie, Médine et Bakel, des débouchés vers des marchés abandonnés jusque-là au trafic embryonnaire de populations à demi sauvages. Tout le pays qu'on devait traverser depuis Médine, base d'opérations de l'entreprise, jusqu'aux rives du Niger, se trouve sous la souveraineté 6 VOYAGE AU SOUDAN FRANÇAIS. nominale du roi nègre de Ségou, Ahmadou. Mais le pouvoir de ce chef, fils du fameux El-Hadj Oumar, fondateur de l'empire des Toucouleurs, ne s'étend guère en réalité que le long de la rive droite du Niger. En dehors de cette bande de quelques centaines de kilomètres, son autorité ne se traduit que par de périodiques incursions, pratiquées chez des hordes insoumises, pour le prélèvement d'un impôt disputé les armes à la main. Dans ces conditions, instruit comme on l'était d'ailleurs par l'insuccès des tentatives antérieures, le parti le plus sage était d'organiser une mission d'exploration ayant un caractère absolument pacifique; d'exploiter, en d'autres termes, les ferments de discorde existant entre la race des conquérants toucouleurs et leurs tributaires mal soumis; et, en flattant la vanité d'Ahmadou, de gagner les bonnes grâces de ce souverain chancelant par l'envoi d'une ambassade solennelle. C'est ce que comprit M. le gouverneur Brière de l'Isle, qui prit aussitôt à cSur l'importante mission que lui confiait l'amiral Jauréguiberry, ministre de la marine. Celui-ci le chargea de s'entendre à ce sujet avec M.