Fernand Leger Le Beau Est Partout 20.05.2017 > 30.10.2017
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FERNAND LEGER LE BEAU EST PARTOUT 20.05.2017 > 30.10.2017 FERNAND LÉGER / DOSSIER DÉCOUVERTE SOMMAIRE 1. PRESENTATION GENERALE DE L’EXPOSITION……………....P.3 2. PLAN DE LA GALERIE 1……………………………….P.5 3. PARCOURS………………………………………....P.7 4. LE BEAU………………………………………….. P.36 5. FERNAND LÉGER ET LE CORBUSIER. VISIONS POLYCHROMES ... P.39 6. PISTES PÉDAGOGIQUES……………………………... P.53 7. DOCUMENTATION…………………………………... P.62 8. INFORMATIONS PRATIQUES………………………….... P.64 9. ATELIERS JEUNE PUBLIC……………………………... P.66 10. PROGRAMMATION ASSOCIÉE………………………….. P.68 En couverture : Fernand Léger, Les constructeurs (état définitif), 1950 Biot, musée national Fernand Léger Photo © RMN-Grand Palais (musée Fernand Léger) / Gérard Blot © ADAGP, PARIS, 2017 2 FERNAND LÉGER / DOSSIER DÉCOUVERTE 1. PRESENTATION GENERALE DE L’EXPOSITION FERNAND LEGER. LE BEAU EST PARTOUT 20 mai 2017 ! 30 octobre 2017 Galerie 1 Commissariat : Ariane Coulondre, Conservateur, Chef du service des collections au Centre Pompidou Témoin passionné d’un siècle foisonnant, Fernand Léger (1881 – 1955) est sans doute l’un des artistes modernes les plus célèbres. Généreux, curieux de tout et grand voyageur, il s’est intéressé tout au long de sa carrière à de nombreux domaines : la poésie, le cinéma, le cirque, la danse, l’architecture et l’urbanisme, etc. Attaché à créer des oeuvres à la fois modernes et populaires, il s’est beaucoup engagé en faveur du progrès social. Cette exposition exceptionnelle présente toutes les facettes de ce géant du XXème siècle. Le Centre Pompidou-Metz rend hommage à la personnalité exceptionnelle de Fernand Léger, peintre de la ville et de la vie moderne qui célébra les profondes mutations de son époque. L’exposition rétrospective Fernand Léger. Le beau est partout retrace le parcours du peintre sous un angle inédit, dressant le portrait d’un artiste curieux, fasciné par son temps et ouvert aux autres disciplines. Réunissant une centaine d’oeuvres majeures, cette manifestation explore les liens qu’entretient, tout au long de sa carrière, sa peinture avec la poésie, le cinéma, mais aussi l’architecture et le spectacle vivant, à travers ses multiples collaborations artistiques. Grâce aux prêts exceptionnels du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, et de grandes institutions, privées et publiques, françaises et étrangères, ce parcours thématique met en lumière sa recherche inlassable pour réinventer la peinture en la faisant sortir du cadre. Il souligne également le caractère toujours actuel de l’art de Fernand Léger, cherchant à concilier l’exigence d’un nouveau langage plastique à une dimension véritablement populaire. S’appuyant sur de nombreux documents d’archives, l’exposition révèle les différentes facettes de son travail et montre ainsi l’homme qu’il fut : le théoricien de la peinture, l’infatigable enseignant dans l’atelier duquel se formeront de nombreux artistes, le voyageur doué d’un sens peu commun de l’observation, l’artiste engagé en faveur du progrès social et de la démocratisation culturelle. 3 FERNAND LÉGER / DOSSIER DÉCOUVERTE Fernand Léger, Le mécanicien, 1918 Huile sur toile, 65 x 54 cm Donation de Geneviève et Jean Masurel en 1979 Dépôt du Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle LaM, Lille Métropole musée d'art moderne d'art contemporain et d'art brut, Villeneuve d'Ascq Copyright photographique : Philip Bernard © Adagp, Paris 2017 4 FERNAND LÉGER / DOSSIER DÉCOUVERTE 2. PLAN DE LA GALERIE 1 6 5 5 43 3 6 78 11 2 SORTIE ENTRÉE 1. LA CONCURRENCE DE LA VIE MODERNE 2. LETTRE ET POÉSIE : LA DYNAMIQUE DE L’ÉCRITURE 3. CINÉMA : L’IMAGE MOBILE ET LE GROS PLAN 4. DESSIN ET PHOTOGRAPHIE 5. CIRQUE ET DANSE : L’APOGÉE DU SPECTACLE POPULAIRE 6. MUR ET ARCHITECTURE : UN NOUVEL ESPACE POUR LE PEINTRE 7. PEINTRE, PROFESSEUR, VOYAGEUR 8. FERNAND LÉGER ET L’ENGAGEMENT POLITIQUE 5 FERNAND LÉGER / DOSSIER DÉCOUVERTE Fernand Léger, La Fleur polychrome, [1952] Ciment et plâtre peints, 165 x 132 x 47 cm Achat de l’État, 1954 Attribution, 1955 numéro d’inventaire : AM 977 S Collection Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017 FERNAND LÉGER / DOSSIER DÉCOUVERTE 3. PARCOURS Ce document reprend certains textes de salle, notamment pour les œuvres citées. Des rubriques « EN SAVOIR PLUS » aident les enseignants à approfondir leurs recherches. PREAMBULE : LA CONCURRENCE DE LA VIE MODERNE « L’existence des hommes créateurs modernes est beaucoup plus condensée et beaucoup plus compliquée que celle des gens des siècles précédents. La chose imagée reste moins fixe, l’objet en lui-même s’expose moins que précédemment. Un paysage traversé et rompu par une auto ou un rapide perd sa valeur descriptive mais gagne en valeur synthétique [...] L’homme moderne enregistre cent fois plus d’impressions que l’artiste du XVIIIe siècle ; par exemple, à tel point que notre langage est plein de diminutifs et d’abréviations. » Fernand Léger, in Fonctions de la peinture, Les réalisations picturales actuelles, 1914, p.40 SOUS-PARTIES CONTRASTE ET FRAGMENTATION, LES ANNEES CUBISTES ŒUVRES-CLES La couseuse, 1909 La Noce, 1911-1912 Les toits de Paris, 1912 MÉCANIQUE DE LA GUERRE ŒUVRES-CLES La Partie de cartes, 1917 Dessins de guerre ESTHÉTIQUE DE LA MACHINE ŒUVRES-CLES Les hélices, 1918 Le pot à tisane, 1918 La roue rouge, 1920 Elément mécanique, 1924 Fernand Léger fait très tôt le constat de l’état de contraste et d’intensité que représente la vie moderne : le spectacle du paysage urbain en pleine mutation, le bruit et la vitesse des machines et des automobiles, la couleur des réclames sur les murs, les produits manufacturés qui envahissent les vitrines, etc. Cette démultiplication des sensations représente par sa puissance esthétique une concurrence directe pour les artistes. Marquée d’abord par l’esthétique cubiste, la peinture de Fernand Léger rompt avec les conventions artistiques et cherche à transcrire ce morcellement de la vision et le rythme syncopé d’une société en plein essor. Se renouvelant tout au long de sa carrière, elle répond à la saturation des images, par une recherche d’efficacité visuelle et d’audace colorée, guidée par l’esthétique du contraste maximal. FERNAND LÉGER / DOSSIER DÉCOUVERTE Fernand Léger, Contraste de formes, 1913 Huile sur toile, 100 x 81 cm Donation de M. et Mme André Lefèvre en 1952 numéro d’inventaire : AM 3304 P Collection Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017 Contraste de formes « En cherchant l’état d’intensité plastique, j’applique la loi des contrastes […]. J’organise l’opposition des valeurs, des lignes et des couleurs contraires… » Dans cet ensemble d’une quarantaine d’œuvres réalisées entre 1913 et 1914, les sujets traditionnels - personnages, paysages, natures mortes - sont brutalement décomposés en volumes géométriques, jusqu’à l’abstraction. L’impression de fragmentation et de rythme se ressent dans l’exécution rapide de la peinture, qui laisse visible le grain de la toile. D’AUTRES ŒUVRES La Noce Avec La Noce, présentée au Salon des Indépendants en 1912 où elle fait sensation, le jeune peintre affirme sa propre version du cubisme. Son format exceptionnel pour l’époque et son traitement radical en font une œuvre-manifeste. Un cortège nuptial défile verticalement autour d’un couple de mariés, dans un espace brouillé par des formes vaporeuses. La fragmentation des formes et la multiplication des points de vue font voler en éclats la perspective classique. La scène se distingue des grilles monochromes de Georges Braque et Pablo Picasso en conservant la puissance du volume et de la couleur. Dessins de guerre Mobilisé dès août 1914, Fernand Léger est retenu loin de ses pinceaux pendant trois ans. Les dessins qu’il réalise sur des supports de fortune à proximité immédiate du front rendent compte de son quotidien. L’artiste ne cherche pas à dépeindre la violence absurde des combats, dont il est témoin en tant que brancardier, mais plutôt à croquer les activités des soldats à Verdun. Certains de ces dessins, consacrés aux hommes jouant aux cartes ou aux éléments mécaniques, annoncent les sujets que Léger reprendra par la suite. 8 FERNAND LÉGER / DOSSIER DÉCOUVERTE La Partie de cartes Fernand Léger peint cette œuvre exceptionnelle des années de guerre lors de sa convalescence dans un hôpital à Paris, à la fin de l’année 1917. Elle inaugure son retour à la peinture et à la vie civile, après trois années terribles passées au front. Réminiscence de la vie quotidienne dans les tranchées, cette scène rend hommage par son thème et son traitement géométrique à Paul Cézanne. Cette image d’une humanité robotisée marque l’aboutissement de ses recherches cubistes et les débuts de la période dite mécanique, qui dure jusqu’au milieu des années 1920. Les Hélices À son retour à la vie civile, Léger réalise de petites toiles éclatantes de couleur, à partir d’objets transformés en mécaniques joyeuses. Le motif de l’hélice, qui apparait déjà dans certains dessins de guerre, rappelle la fascination de l’avant-garde devant cette forme mécanique parfaite. Lors de sa visite au Salon de l’Aviation, accompagné par Constantin Brancusi et Marcel Duchamp ce dernier ne constate-t-il pas : « C'est fini la peinture. Qui fera mieux que cette hélice ? » Elément mécanique « J’aime les formes imposées par l’industrie moderne, je m’en sers, les aciers aux mille reflets colorés plus subtils et plus fermes que les sujets dits classiques », écrit Léger à son marchand Léonce Rosenberg. Jouant des effets de frontalité, de contraste et de dynamisme, l’engrenage composé d’un montage de lignes et de courbes se déploie verticalement, comme une figure puissante sur un fond uni. Version définitive d’un thème exploré longuement, cette grande toile est emblématique de sa période dite mécanique, entre 1917 et 1925.