oreina n° 8 - janvier 2010 RÉGIONS 27 Contribution à la connaissance des noctuelles du Lot-et-Garonne (Lep. ) ● JEAN HAXAIRE

Résumé : L’auteur résume les résultats de 15 années de phiques qui vont avec. A noter que le même problème typées, dans la forêt des Landes, les zones semi-inon - prospections entomologiques dans divers biotopes du demeure en Haute -Garonne, et je ne saurais que trop dées des berges de la Garonne et les terrains calcaires département, axées principalement sur la recherche des encourager les lépidoptéristes de Toulouse et d’ailleurs de la région de Fumel et de Tournon -d’Agenais (Bois de Noctuelles, de jour comme de nuit. Une liste provisoire d’entreprendre une étude similaire. Casserouge en particulier). Les étangs naturels présents des espèces récoltées est présentée et les premières Disons-le tout net, lorsque j’ai débuté mes prospections, dans la forêt des Landes sont particulièrement promet - retombées biogéographiques de l’étude sont proposées. je jugeais ce département nettement moins “intéressant” teurs (Houeillès, Sauméjan, Pindères…). Les coteaux Un très grand nombre des espèces citées sont nouvelles que les voisins, car particulièrement anthropisé et forte - calcaires devraient apporter nombre d’espèces typique - pour le Lot-et-Garonne. ment dégradé par une agriculture “envahissante”. La ment méditerranéennes et les rives de Garonne ajoute - qualité de la terre, l’absence de grand relief rendaient en ront à la liste suivante un certain nombre d’espèces Summary: The author reviews the results of 15 years of effet cette zone géographique particulièrement favorable connues seulement de Gironde. Cela signifie en clair des entomological recording from diverse biotopes within the à l’implantation de grandes exploitations agricoles, ce centaines de sorties sur le terrain dans les années Lot-et-Garonne (47). These concern in the main observa - qui est certes très intéressant pour l’économie locale, futures. tions of noctuids, by day and by night. A provisional list of mais désastreux pour la préservation de l’entomofaune. Ajoutons que quelques collègues (trop peu) ont apporté the species found is given, and a biogeographical analysis En clair, lorsque le groupe électrogène et l’équipement un petit coup de main, en venant allumer leur lampe en is presented based upon initial conclusions. A very large de prospection étaient placés dans la voiture en début de quelques points du département avec parfois la chance number of those species cited are new to the départe - week-end, la tentation était forte de pousser jusque dans du « nouveau venu ». Ainsi Georges Orhant a-t-il trouvé ment. l’Aude, et même les Pyrénées -Orientales , pour quelques le premier Archanera dissoluta (Treitschke, 1825) et le nuits passionnantes. Ce n’est qu’après deux ou trois duo Antoine Lévêque -Jérôme Barbut attrapé l’unique Mots-clés : , Noctuidae, Lot-et-Garonne, bio - années que j’ai pris conscience de mon erreur d’appré - exemplaire connu pour le 47 de xeranthemi géographie. ciation. La situation n’est certes pas idyllique, mais il Boisduval, 1840, qui plus est dans une station où je pros - existe dans ce département de nombreuses zones pecte chaque année , du printemps à la fin de l’automne. intactes ou faiblement modifiées et la faune sauvage est C’est ce genre de collaboration qui fait avancer les nettement plus intéressante que je ne l’avais présagé. inventaires et j’accueillerai tous les volontaires avec e travail a été à l’origine publié dans Finalement, j’en arrive à aimer le challenge qui consiste l’hospitalité entomologique de rigueur. une revue locale et généraliste non à faire ressortir une belle nouveauté nocturne de ce Lot- réservée à des entomologistes. et-Garonne si peu courru. Techniques de prospection Cette nouvelle version, étoffée de 78 Ce travail est une esquisse. Comme tout inventaire fau - Dans la mesure où l’inventaire concerne des lépidoptères espèces, est publiée afin qu’un maxi - nistique, il faut toujours une période d’adaptation durant presque toujours nocturnes, les techniques de prospec - mum d’amateurs de noctuelles (et ils laquelle on collecte et détermine ce que j’appelle “le tion sont les mêmes que celles que j’utilise pour ce qui sont nombreux) puisse compléter fond”. Il s’agit des espèces assez généralistes leurs cartes de répartition et profiter de mes 15 années qu’il est possible de rencontrer un peu par - de chasses dans le Lot-et-Garonne. L’article sera donc lu tout, qui se nourrissent de plantes largement Dichonia aprilina L. © J. HAXAIRE. Cpar des lépidoptéristes avertis, ce qui n’était pas le cas répandues et qui donnent les grandes carac - des lecteurs de la version initiale. Par avance je tiens à téristiques de la région. Il est ainsi possible m’excuser des détails sur les techniques de piégeage que de déterminer l’influence climatique et cela bien entendu l’abonné d’ oreina maîtrise parfaitement, constitue la première approche. Par la suite, mais qui étaient totalement inconnues aux premiers lec - l’exploration méthodique du département, la teurs. Je n’ai pas voulu tout enlever, mais j’ai réduit afin consultation des cartes géologiques et/ou de d’en venir vite à l’essentiel. végétation, et surtout la discussion avec les naturalistes locaux permettent une recherche Introduction plus ciblée, dans des biotopes nettement plus Ce travail est parti d’une constatation simple : il n’existe intéressants. A ce sujet, une collaboration pas à ce jour d’inventaire des lépidoptères du Lot-et- avec Gilles Marcoux, éminent botaniste et Garonne, alors que pour des départements voisins (Lot, très grand connaisseur de la flore du Lot-et- Dordogne, Tarn-et-Garonne) ou plus éloignés (Corrèze, Garonne (et d’ailleurs ) a considérablement Gironde, Pyrénées -Orientales), des travaux de grande accéléré mes prospections vers des biotopes ampleur ont été publiés parfois depuis plus de cinquante que j’aurais peut-être mis des années à dé - ans. Une grande lacune existait donc dans la cartographie couvrir en admettant que je les trouve . de nos papillons , ce qui bridait toute perspective d’élabo - Actuellement, il est possible de dire que le ration de carte de répartition sérieuse du grand sud-ouest fond est bien connu et j’ai débuté il y a huit de la France et de ce fait les démarches biogéogra - années l’inventaire de quelques zones plus 28 RÉGIONS oreina n° 8 - janvier 2010 constitue (et demeure) ma spécialité, à savoir mon travail et ne peut absolument pas compromettre la survie d’une 140 de recherche sur les Sphingidae du globe. population aussi locale soit-elle. 125 Le piégeage lumineux. Il s’agit d’une technique qui repose sur le fort degré d’attractivité qu’exerce une La recherche des stades larvaires. Elle nécessite une 120 112 source lumineuse sur la majorité des Hétérocères (pa - prospection botanique préalable et c’est dans ce pillons de nuit). Dans une petite note publiée dans les domaine que le collègue précédemment cité s’est révélé 100 95 90 pages de cette même revue (oreina n° 6, 29-31) , l’es - d’une aide inestimable. Les lépidoptères sont en effet 86 89 sentiel des dispositifs de piégeage a été parfaitement inféodés à des essences spéciales, parfois à une famille, illustré et je ne reviendrai pas dessus. parfois un genre et même à une espèce de plante. La 80 En général, j’utilise une ou deux lampes à ultraviolets découverte de la plante, souvent sur un terrain très par - (lampe à vapeur de mercure) alimentées par un petit ticulier, peut permettre de soupçonner la présence de 60 55 groupe électrogène et éclairant une surface blanche, en l’insecte. Il convient alors d’examiner cette plante aux général un drap tendu entre deux arbres ou deux piquets périodes où la chenille est sensée se nourrir, parfois avec en plus un drap au sol sur lequel est posé un tube même la nuit. Une simple attaque des feuilles, quelques 40 actinique à lumière noire. Les insectes se posent sur le excréments sous le végétal suffisent souvent à trahir sa 27 drap et peuvent ainsi être photographiés, déterminés sur présence. Les Noctuelles du genre Cucullia , très peu 22 place, placés dans une cage à ponte s’il s’agit d’espèces attirées par la lumière, ont été et seront systématique - 20 11 dont on souhaite réaliser l’élevage ou sacrifiés s’il s’agit ment recherchées de la sorte. C’est ainsi que j’ai pu 2 4 de spécimens entrant dans une collection de référence ajouter à notre liste les Cucullia lychnytis et C. thapsi - 0 ou plus simplement impossible à déterminer sur le ter - phaga , dont les stades larvaires abondaient dans la er r vi rie ars ril i jan év m av ma uin let t . rain. En général, et plus particulièrement en automne, je région de Penne -d’Agenais sur les Verbascum (bouillons f j uil oû pt ct. v. . j a se o no éc place au sol à la verticale des ampoules des objets per - blancs) alors que jamais je n’en ai attiré le moindre Fig. 1. Nombre d’espèces de noctuelles observées d mettant aux noctuelles craintives de se cacher dès leur exemplaire à nos lampes. De même , j’ai eu la surprise durant les mois de l’année. arrivée à la source de lumière. Il s’agit le plus souvent de de trouver deux années de suite les chenilles de C. ces casiers en carton utilisés pour ranger les œufs, tanaceti à « Le Roc », Laplume sur Arthemisia absin - méthode que j’avais vu pratiquer par notre collègue thium à quelques mètres de mon piège lumineux perma - alcoolisés. Les espèces de la sous -famille des Catoca- Serge P ESLIER lors d’une chasse au col de Mantet en nent qui n’a jamais attiré cette espèce en dix années. linae sont particulièrement sensibles à ce genre de mets, 1999. Cette technique est absolument indispensable si Dans le futur les recherches seront en grande partie et les Catocala , si rarement attirées par les UV ne sont on est pas toujours présent devant le piège car nombre consacrées à cet aspect du problème, à mon sens le pas rares certaines nuits d’été sur de tels pièges. Toutes de noctuelles, en particulier les Noctuinae, quittent la plus passionnant. les techniques existent, toutes les cuisines sont possi - zone éclairée pour aller se faufiler dans les herbes ou La miellée. Cette technique est basée sur le fait que les bles mais la base demeure en général une bouillie de sous des pierres où il sera impossible de les trouver par Noctuelles se nourrissent (ce qui n’est pas le cas de tous fruits bien mûrs trempés dans du vin, de la bière ou du la suite. les Hétérocères) et qu’il est possible de les attirer avec rhum dont on badigeonne les troncs d’arbre et que l’on Dans tous les cas le prélèvement est “homéopathique” des appâts fortement sucrés et même franchement inspecte plusieurs fois dans la nuit. La chasse aux fleurs. Dans les vieux traités d’entomo - logie, on retrouve toujours les mêmes mentions aux Carte des localités de chasse dans le Lot-et-Garonne (les numéros renvoient à ceux du texte). chasses de printemps sur chatons de saule et d’automne sur fleurs de lierre. La technique est ancienne et semble désuète ? Lourde erreur d’appréciation. Non seulement ça marche, mais c’est extrêmement productif, surtout dans certains genres comme les Conistra , Agrochola et Xanthia . Il m’est arrivé de trouver ainsi des insectes qui n’étaient absolument pas attirés par mes lampes malgré d’excellentes conditions (absence de vent, pas de lune, nuit chaude). Les papillons sont alors localisés à la lampe frontale, et collectés directement au flacon. Enfin, il est bien évident qu’un biotope n’est connu que si on y retourne pratiquement chaque mois, le lecteur comprendra que certaines Noctuelles ont une période d’apparition de quelques semaines dans l’année. Il n’y a pratiquement pas de mois sans Noctuelles (fig. 1), et même durant les périodes les plus froides, des papillons volent autour des lampes (voir par exemple dans la liste qui suit les périodes d’apparition des Orthosia , Conistra , Lythophane , Allophyes ). Biotopes visités Dans la liste qui suit, certains biotopes reviennent en per - manence. Il me semble important de les préciser. - Levraut 1, lieu-dit situé sur la commune de Sauvagnas, est une zone agricole où demeurent de belles zones pré - servées. Quelques coteaux calcaires couverts de chê- nes pubescents rabougris et de genévriers, deux beaux étangs entourés d’aulnes, de saules blancs et de peu - pliers noirs en constituaient les points les plus intéres - sants. J’y ai piégé presque tous les soirs pendant un an et demi, pour collecter 104 espèces de noctuelles ; - Le Roc 2, lieu-dit situé sur la commune de Laplume. oreina n° 8 - janvier 2010 RÉGIONS 29

La pression agricole y est encore plus forte et l’endroit pêtre, située entre Agen et Moirax ; changements de genre et de sous-famille rendent difficile serait de peu d’intérêt s’il n’y demeurait deux grandes - Coteaux de Peyroutet 12 : entre Francescas et Mézin, la tenue d’une collection ordonnée, et ce que l’on prairies laissées totalement à l’abandon entourées de splendides prairies calcaires d’une grande richesse en apprend une année peut très bien être totalement désuet haies de prunellier, aubépine, chèvrefeuille, fusain, cor - orchidées, avec zone arbustive réduite, principalement l’année suivante. Je regrette fortement la tendance nouiller, noisetier, le tout poussant sur une immense genévrier et chêne pubescent ; actuelle qui consiste à éclater des genres bien cernés en dalle calcaire (d’où le nom du lieu et l’absence de culture) - Luchet 13 : plus exactement lieu-dit « Les Trois sies- une série de genres difficiles à définir, quand il ne s’agit ainsi qu’une petite forêt de chênes, frênes, ormes (pas tes » situé à Ambrus, au nord de Xaintrailles, donc en pas de sous-genres. Les Mamestra n’étaient pas si illo - tous malades) et érables champêtres. C’est l’endroit d’où début de forêt landaise, dans une zone verdoyante et giques, désormais fragmentées en Papestra , Lacanobia , j’ai le plus de données pour la simple raison que j’y généralement très froide et humide, comme en témoigne Melanchra , Ceramia . Je ne souhaite pas discuter du bien- réside depuis 1994. Depuis cette date, non seulement une végétation où l’on trouve aulne, frêne, saule et peu - fondé de ces décisions, dans la mesure où mes investi - je n’ai pas touché à ce bel écrin de végétation mais je l’ai plier. J’y ai trouvé l’étonnant Polia nebulosa en juin 2006. gations taxinomiques ne concernent que la famille des enrichi de nombreuses plantes susceptibles d’en aug - Sphingidae, mais la consultation de l’ouvrage de Beck menter le potentiel entomologique, comme cette surface Analyse des résultats (1999) où on arrive pratiquement à un genre par espèce, couverte d’ Arthemisa alba , absinthium, maritima , Scro - Les déterminations qui suivent sont, à quelques excep - alors que personne n’est même capable de définir claire - phu-laria canina , Verbascum lychnitis , Aster lynosiris et tions près, certaines. Une collection de référence a été ment le genre, ne m’a pas rassuré pour le futur. autres que j’ai baptisée Cuculialand. J’en connais 199 élaborée, renfermant cinq milliers de spécimens environ. Dans d’autres familles, la tendance est plutôt à la réuni - espèces de Noctuelles ; Les exemplaires litigieux ont presque tous été disséqués fication et à la disparition des noms inutiles, souvent - Le « Lac sans fond » 3 est un lieu situé entre Réaup et et la représentation des genitalia expédiée aux différents invalides dès leur conception. Meylan, donc en pleine forêt landaise. Son intérêt est spécialistes européens de cette famille, mais cela aura Dans la liste qui suit , j’ai très volontairement limité mes bien évidemment qu’il n’y a pas que des pins, mais une rarement été nécessaire dans la mesure ou nous dispo - commentaires au strict minimum : période de vol, localité végétation caractéristique des zones inondées et une sions d’une bibliographie relativement complète concer - de capture, rareté (à la lampe ). J’espère qu’elle suscitera belle ceinture de bouleaux et d’aulnes ; nant cette famille, dont les ouvrages les plus récents de l’envie aux entomologistes de passage d’y rajouter - Barbaste 4 : en fait, quand j’indique cette localité, il Nowacki (1998), Fajcik (1998), Karsholt & Razowski quelques noms. C’est mon plus grand désir. Signalons s’agit de la route de Barbaste à Réaup, à 5 kilomètres du (1996), et bien entendu la série des Fibiger publiés à ce que par rapport au catalogue Lhomme (1923-1949) qui village, en pleine forêt landaise, dans une immense clai - jour. demeure la référence dans le domaine de la répartition rière où abonde les bruyères et la fougère aigle ; La classification choisie est celle de Nowacki & Fibiger des papillons de France et de Belgique, l’immense - Bois de Casserouge 5 : j’ai prospecté cette forêt située (in Karsholt & Razowski, 1996) qui bouleverse quelque majorité des espèces de cette liste est nouvelle pour le à la sortie de Tournon -d’Agenais, route de Cahors , sur peu l’approche classique de la famille en considérant les département. des coteaux calcaires renfermant une réelle végétation Nolidae comme famille distincte et non plus sous-famille Je tiens une fois encore à indiquer le caractère fortement méditerranéenne. C’est sur ce biotope que je pense des Noctuidae. Les Chloephorinae étant désormais une provisoire de ce travail, qui ne pourra qu’évoluer. La accentuer les prospections les années à venir. J’y trouve sous-famille des Nolidae, il a fallu éliminer de notre liste grande quantité de biotopes qui restent à explorer (et ce une espèce nouvelle pour le Lot-et-Garonne à pratique - des insectes aussi célèbres que les Pseudoips prasi - tous les mois de l’année) affinera ces conclusions dans ment chaque sortie. A mon idée, c’est l’enclave méditer - nana (Linnaeus, 1758) et Bena bicolorana (Fuessly, les prochaine années, et même des lieux dans lesquels ranéenne la plus typée du département, ce que confirme 1775), pourtant considérés comme des noctuelles j’allume une lampe tous les jours de l’année révèlent notre collègue Pierre Ducamp qui y collecte des Hétérop - depuis plus de deux siècles. encore quelques surprises. Ainsi, cette année j’ai eu la tères tout aussi passionnants. Pour le moment, j’y ai col - Il est rare de trouver un groupe où les entités taxino - surprise de collecter à Le Roc un mâle quelque peu frotté lecté 115 espèces ; miques fluctuent autant que dans les Noctuelles, en par - mais parfaitement reconnaissable de Catocala conversa, - Layrac 6 : j’étais là dans des gravières entourées de ticulier dans la faune paléarctique. Les incessants le premier que j’aie jamais observé (dans le départe - saules et de peupliers ; - Léoutre 7 : cette zone m’avait été conseillée par Gilles Marcoux pour sa richesse en végétaux aquatiques et Planche 1. Quelques chenilles de Noctuidae du Lot-et-Garonne. palustres renfermant des espèces rares (et protégées) et qui entourent une lagune karstique, peut-être formée par l’effondrement d’une doline, qui s’est ensuite comblée et remplie d’eau. Elle est située entre Saumejan et Pin - dères, donc en pleine forêt landaise. Je la visite le plus souvent possible (globalement à chaque bonne lune entre avril et novembre ). Elle a procuré d’agréables sur - prises, comme Agrotis vestigialis , A. chretieni , Cucullia gnaphalii , Senta flammea et bien d’autres. 84 espèces en sont signalées ; - L’Étang de la Lagüe 8 : entre Barbaste et Casteljaloux, juste avant le carrefour du Placiot. Étang landais avec végétation palustre situé en pleine pinède ; Viminia euphorbiae D. & S. © J. HAXAIRE. Xylena exsoleta L. © D. HERBIN. - Réserve de La Mazière 9 : La Réserve naturelle natio - nale de l’Étang de la Mazière, d’une superficie de 68,5 ha a été créée sur la commune de Villeton. Sa gestion a été confiée à l’association SEPANLOG. Cette réserve naturelle correspond à un ancien méandre de la Garonne et présente une flore et une faune de grande richesse patrimoniale caractéristique des zones humi- des. Nous y prospectons avec l’aimable autorisation d’Alain Dal Molin (président de l’association citée) et de Laurent Joubert (garde national) ; - Le Bois de Trotte-Lapins 10 : espace naturel situé sur la commune de Moirax, chênaie dense avec belles prai - ries naturelles humides ; - Le Bois de Herrant 11 : forêt mixte chêne -érable cham - Cucullia tanaceti D. & S. © J. HAXAIRE. Shargacucullia scrophulariae D. & S. © J. HAXAIRE. 30 RÉGIONS oreina n° 8 - janvier 2010

Enfin, il est bien évident que les qualificatifs associés aux Hyboma strigosa (Denis & Schiffermüller, 1775) : cette Paracolax tristalis (Fabricius, 1794) : espèce collectée espèces concernent la situation lot -et -garonnaise . Par espèce particulièrement intéressante, considérée de la mi-juin au début septembre. Jamais abondante. exemple, Polia nebulosa (Hufnagel, 1766) est un insecte comme rare et localisée vole de début mai à août. Le Barbaste, Bois de Casserouge, Léoutre, Bois de Her - commun en montagne, c’est une rareté ici ! Roc. Elle est régulière, parfois même pas rare les nuits rant ; très chaudes ; Macrochilo cribrumalis (Hübner, 1793) : vole en juin, Liste des espèces collectées Viminia auricoma (Denis & Schiffermüller, 1775) : abon - puis août -septembre. Le Roc, Léoutre, La Mazière, route dans le département dante certaines années, de la fin avril à la fin juillet. Le - de Barbaste à Réaup ; Sous-famille ACRONICTINAE vraut, Le Roc, Barbaste, Pont du Casse ; Herminia tarsicrinalis (Knoch, 1782) : un exemplaire Moma alpium (Osbeck, 1778) : relativement commune Viminia euphorbiae (Denis & Schiffermüller, 1775) : unique , Réserve de la Mazière le 31 août 2002 ; du début mai à la mi-août. Le Roc, Léoutre, Bois de Cas - vole de mai à août, toujours rare. Barbaste, Léoutre ; Herminia grisealis (Denis & Schiffermüller, 1775) : de serouge ; Viminia rumicis (Linnaeus, 1758) : très abondante de la mai à septembre en deux générations. Jamais commu- Jocheaera alni (Linnaeus, 1767) : très belle espèce fré - fin mars à octobre. Levraut, Le Roc, Léoutre , Réserve ne. Levraut, Le Roc, Bois de Trotte-Lapins, La Mazière ; quente de mai à la mi-août dans les biotopes boisés. Le de la Mazière, Bois de Casserouge ; Polypogon strigilata (Linnaeus, 1758) : peu commun, Roc, Barbaste, Nérac (« le Long de Haut »), Léoutre, Craniophora ligustri (Denis & Schiffermüller, 1775) Le Roc , Bois de Trotte-Lapins, en mai puis septembre ; Bois de Casserouge, Ambrus, Réserve de la Mazière ; espèce très commune partout de la mi-avril à octobre. Polypogon plumigeralis (Hübner, 1825) : vole en sep - Triaena tridens (Denis & Schiffermüller, 1775) : espèce Levraut, Le Roc, Bois de Casserouge, Bois de Trotte- tembre -octobre, assez rare. Le Roc ; très commune en mai -juin puis août-septembre en deux Lapins . Zanclognatha lunalis (Scopoli, 1763) : l’espèce est générations. Chenille fréquente sur différentes espèces assez commune dans les forêts de chênes , de la mi-juin de Salix . Le Roc, Estillac ; Sous-famille BRYOPHILINAE à la première semaine de juillet . Bois de Herrant, Bois de Triaena psi (Linnaeus, 1758) : très difficile à distinguer Cryphia algae (Fabricius, 1775) : de juillet à début sep - Casserouge, Léoutre, Le Roc ; de la précédente sur l’habitus, cette espèce est beau - tembre, assez commune. Le Roc, Bois de Casserouge , Zanlognatha tarsipennalis (Treitschke, 1835) : 1 exem - coup plus rare. Vole en mai -juin. Levraut, Le Roc, Bois Réserve de la Mazière ; plaire le 4 juin 2003, Réserve de la Mazière et un de Casserouge ; Cryphia raptricula (Denis & Schiffermüller, 1775) : 1 second , Étang de la Lagüe le 2 juillet 2006. Insecte rare. Triaena cuspis (Hübner, [1813]) : un unique exemplaire seul exemplaire collecté le 24 août 1996. Le Roc ; mâle d’une espèce recherchée depuis fort longtemps Cryphia muralis (Forster, 1771) : occasionnelle de juillet Sous-famille CATOCALINAE enfin collecté à Léoutre , le 18 juin 2009 ; à septembre. Le Roc. Catocala conversa (Esper, [1787]) : capture unique le Arctomyscis aceris (Linnaeus, 1758) : 2 exemplaires 9 août 2009 à Le Roc, visiblement exceptionnelle au pié - connus de Nérac (« le Long de Haut ») les 15 juillet et 3 Sous-famille PANTHEINAE geage lumineux dans le département. L’exemplaire mâle août 1994 (leg. J. P. Bouguet). J’en ai depuis collecté Colocasia coryli (Linnaeus, 1758) : d’avril à août, l’une est de taille très supérieure à ceux que je collecte dans quelques mâles au Bois de Casserouge et à Léoutre des noctuelles les plus précoces qui ne craint pas de les Pyrénées -Orientales ; entre le 15 juin et la première semaine de juillet ; voler les nuits les plus froides. Le Roc , Léoutre, Lavaur, Catocala sponsa (Linnaeus, 1767) : un mâle observé Acronycta leporina (Linnaeus, 1758) : très belle espèce Bois de Casserouge , Réserve de la Mazière . le 4 septembre 2004, seul contact avec cette espèce inféodée au bouleau, 1 exemplaire unique à Léoutre le dans le département. Bien entendu, la pratique de la 12 juin 2005 ; Sous-famille HERMINIINAE miellée devrait améliorer ce score ; Subacronicta megacephala (Denis & Schiffermüller, Idia calvaria (Denis & Schiffermüller, 1775) : la plus belle Catocala fraxini (Linnaeus, 1758) : un mâle ex larva 1775) : l’un des Acronicta les plus fréquents de la fin avril des Herminiinae que j’ai eu le plaisir de collecter les 27 élevé par J. -P. Bouguet à partir d’une chenille trouvée à la fin août. Levraut, Le Roc, Léoutre, Bois de Casse - mai, 13 et 15 juin au Bois de Casserouge (3 mâles et 2 au Moulin d’Andiran sur Populus nigra , éclos le 4 août rouge, Réserve de la Mazière ; femelles ) ; 1984. Un mâle observé en août 2009 à Puymirol. L’es - pèce était autrefois très commune dans le département et s’est considérablement raréfiée depuis une quaran - Planche 2. Quelques imagos de Noctuidae du Lot-et-Garonne. taine d’années (Monique Castex , comm. pers .). Je ne l’ai jamais rencontrée ; Catocala nupta (Linnaeus, 1767) : de la fin août à la mi- octobre, pas rare. Le Roc, route de Houilles à Saumejan ; Catocala elocata (Esper, 1787) : de la fin août à la mi- octobre, moins commune que nupta . Le Roc ; Catocala promissa (Denis & Schiffermüller, 1775) : Cette espèce inféodée au chêne vole dans le bois de Casserouge début juillet ; Catocala electa (Vieweg, 1790) : très rare, 1 femelle le 29 septembre 1995. Le Roc ; Minucia lunaris (Denis & Schiffermüller, 1775) : locali - sée, fin mai début juin, 3 mâles collectés par J. -P. Bou - Bsdv. © J. HAXAIRE. Cleonymia yvanii Dup. © J. HAXAIRE. guet. Nérac (« Le Long de Haut ») et une femelle à Léoutre le 3 juin 2008 ; Dysgonia algira (Linnaeus, 1767) : abondante les nuits très chaudes, de mai à septembre. Levraut, Le Roc, Léoutre , Bois de Casserouge ; Lygephila craccae (Denis & Schiffermüller, 1775) : espèce dont la 1 re génération (juin) n’est pas abondante. Par contre, la seconde qui s’étend de septembre jusqu’au début octobre est commune dans le Bois de Casserouge. Le Roc ; Catephia alchymista (Denis & Schiffermüller, 1775) : de plus en plus fréquemment collectée de juin à août depuis 8 années. Le Roc, Nérac (« le Long de Haut »), bois de Casserouge, Léoutre. Dans le Lot, curieusement , Phlogophora meticulosa L. © J. HAXAIRE. Lacanobia thalassina Hfn. © J. HAXAIRE. je collecte cet insecte beaucoup plus tôt, dès la fin avril ; oreina n° 8 - janvier 2010 RÉGIONS 31

Aedia leucomelas (Linnaeus, 1758) : très abondante Deltote bankiana (Fabricius,1775) : un de mai à octobre. Levraut, Le Roc, Réserve de la exemplaire observé le 1 er juillet 1999 à Le Mazière , Bois de Casserouge ; Roc, un autre au « Long de Haut », Tyta luctuosa (Denis & Schiffermüller, 1775) : très com - Nérac le 20 juin 1997 et un troisième à mune de mai à septembre. Levraut, Le Roc, Bois de Léoutre le 12 juin 2005. Visiblement rare Trotte-Lapins , Bois de Casserouge ; dans le Lot-et-Garonne ; Euclidia glyphica (Linnaeus, 1758) : espèce diurne com - Pseudeustrotia candidula (Denis & mune en avril -mai dans les prairies. Levraut, Le Roc, Schiffermüller, 1775) : très commune de coteaux de Peyroutet, Bois de Casserouge. Affectionne mai à août. Levraut, Le Roc, Bois de les prairies fleuries ; Trotte-Lapins , Réserve de la Mazière , Laspeyria flexula (Denis & Schiffermüller, 1775) : avant Bois de Casserouge ; 2001 , cette espèce était absente à Le Roc où la lampe Eublemma purpurina (Denis & Schiffer - est pourtant allumée pratiquement tous les soirs. Depuis müller, 1775) : rare, de mai à la mi-octo - mes premières captures (2 exemplaires le 15 mai 2001) bre. Le Roc, Étang de la Lagüe ; cette bête est devenue très commune dès l’année sui - Eublemma ostrina (Hübner, [1808]) : vante de la mi-mai au 2 octobre (observation la plus tar - Agrochola lychnidis D. & S. © J. HAXAIRE. capture unique le 3 juin 1999 à Le Roc. dive). Le Roc, Réserve de la Mazière, Bois de Trotte- Lapins , Bois de Casserouge . Sous-famille ble et on trouve les formes habituelles avec bandes anté Cucullia xeranthemi Boisduval, 1840 : capture des plus Sous-famille CALPINAE et postmédiane confluentes ou disjointes. Il n’est pas intéressantes (et à ce jour unique) effectuée au Bois de Scoliopteryx libatrix (Linnaeus, 1758) : rare à l’état ima - exclu que dans la série des insectes collectés se trouve Casserouge par Jérôme Barbut et Antoine Lévêque le 16 ginal, mais chenille abondante en juin -juillet sur Salix l’espèce voisine D. stenochrysis (Warren, 1913) très diffi - juin 2004. La chenille en sera recherchée, elle n’est pas caprea le long de la route Estillac-Laplume et sur Populus cile à séparer sur l’habitus et même sur les genitalia , mais très difficile à trouver sur Aster linosiris même en plein nigra à Laplume. Il semble possible de trouver l’imago pra - par contre il est certain que je n’ai jamais collecté le D. jour, contrairement à ce qu’affirment Ronkay et al. (1994, tiquement toute l’année, je l’ai vu de janvier à septembre, nadeja (Oberthür, 1880) pourtant connu de Gironde 63) ; généralement trouvé de jour, parfois mais plus rarement (Dufay, 1986) ; Cucullia umbratica (Linnaeus, 1758) : très rare aux attiré à la lumière. Le Roc, Léoutre. L’imago hiberne dans Macdunnoughia confusa (Stephens, 1850) : commune lampes, en mai et juin. Levraut, Le Roc, Nérac (« le Long les caves et zones humides. C’est une observation clas - partout d’avril à septembre. Levraut, Le Roc, Bois de Her - de Haut ») ; sique des spéléologues. rant, Pont du Casse (village), Réserve de la Mazière , Bois Cucullia chamomillae (Denis & Schiffermüller, 1775) : Sous-famille HYPENINAE de Casserouge ; très rare aux lampes de février à juillet. 2 chenilles trou - Hypena proboscidalis (Linnaeus, 1758) : espèce très Plusia festucae (Linnaeus, 1758) : un seul exemplaire vées le 16 juin 2000 sur Matricaria chamomilla à Brax. Le commune de la fin avril à octobre. Levraut, Le Roc ; collecté le 29 mai 1994. Levraut. Visiblement très rare Roc, Nérac (« le Long de Haut ») ; Hypena rostralis (Linnaeus, 1758) : 3 exemplaires col - et/ou très localisé ; Cucullia gnaphalii (Hübner, 1813) : une surprise de la lectés, l’un le 2 avril 1997 à Nérac (J. -P. Bouguet leg. ), le Autographa gamma (Linnaeus, 1758) : surabondante forêt des Landes, deux mâles et une femelle attirés à second à Le Roc le 10 septembre 2002 et le troisième à partout, parfois sujet à pullulation, et alors très envahis - Léoutre le 12 juin 2005 ; Léoutre le 12 juillet 2005. Espèce peu commune dans le sante dans les maisons. Vole d’avril à novembre, souvent Cucullia tanaceti (Denis & Schiffermüller, 1775) : mon 47 ; en plein jour. Levraut, Le Roc, Agen (centre ville), Réserve premier contact avec cette belle espèce est une chenille Phytometra viridaria (Clerck, 1759) : vole fin juin-début de la Mazière ; au troisième stade trouvée le 31 août 2002 en battant les juillet. Uniquement en biotope sec sur sol calcaire, jamais Autographa jota (Linnaeus, 1758) : rare, 3 exemplaires de la Réserve naturelle de La Mazière commune. Penne -d’Agenais, bois de Casse-rouge, Bois collectés entre le 20 mai et 12 juin. Levraut, Barbaste, (Tonneins). J’ai depuis attiré un mâle de l’espèce au Bois de Herrant ; Ambrus, lieu-dit « Luchet » ; de Casserouge, dans un biotope où abonde l ’Arthemisia Rivula sericealis (Scopoli, 1763) : espèce commune de Chrysodeixis chalcites (Esper, 1789) : très commune. alba qui abrite très probablement sa chenille et ai trouvé la fin avril à la fin août. Levraut, Le Roc, Bois de Trotte- Un exemplaire unique fin mai et une abondante série de 4 chenilles adultes fin juillet à Le Roc, dans ma rocaille où Lapins ; la fin août au début novembre. Levraut, Le Roc, Layrac, poussent de grands pieds d’ Arthemisia alba et absinthium . Parascotia fuliginaria (Linnaeus, 1761) : vole de la mi- Agen (centre ville), Réserve de la Mazière. Chenille fré - Ces chenilles consommaient les fleurs de ces deux juin à la mi -septembre, visiblement rare partout. Le Roc, quente sur les géraniums ornementaux ; plantes et étaient parfaitement visibles. Ainsi donc la Léoutre ; Trichoplusia ni (Hübner, 1803) : de mai à août, très femelle d’une espèce que je n’ai jamais vu venir à mes Colobochyla salicalis (Denis & Schiffermüller, 1775) : de occasionnelle. Espèce migratrice. Le Roc, Réserve de la lampes a pondu dans mon jardin sur des plantes juste - mai à juillet, jamais commune, Le Roc, l’autre le 12 juin Mazière ; ment destinées à ces élevages ; 2005 à Léoutre. Abrostola triplasia (Linnaeus, 1758) : espèce très com - Shargacucullia scrophulariae (Denis & Schiffermüller, mune de la fin avril à la fin septembre. Levraut, Le Roc ; 1775) : très rare aux UV de la fin avril au début juin , mais Sous-famille EUTELINAE Abrostola asclepiadis (Denis & Schiffermüller, 1775) : chenille très fréquente sur Schrophularia aquatica autour Eutelia adulatrix (Hübner, 1813) : une première capture un seul exemplaire collecté dans le Bois de Casserouge de Laplume. Le Roc, Sainte -Colombe -en -Bruilhois. Elle de cette magnifique noctuelle, logiquement à Tournon - le 13 juin 2004. est pratiquement présente sur tous les pieds de cette d’Agenais, bois de Casserouge le 28 mai 2005, et deux plante inspectés à l’époque favorable, soit la deuxième autres le 22 mai 2009 dans un biotope où l’on trouve les Sous-famille ACONTIINAE moitié du mois de juin ; pistachiers qui nourrissent sa chenille. Emmelia trabealis (Scopoli, 1763) : magnifique espèce Shargacucullia thapsiphaga (Treitschke, 1826) : jamais très abondante de mai à août. Levraut, Le Roc, Léoutre , observée à la lampe, chenille très abondante (certaines Sous-famille PLUSIINAE Bois de Casserouge ; années) fin juin sur Verbascum lychnitis dans les biotopes Euchalcia modestoides (Poole, 1989) : 2 mâles collectés Acontia lucida (Hufnagel, 1766) : commune les soirées calcaires des environs de Penne -d’Agenais ; le 15 juin 2004 et 3 mâles et une femelle le 22 mai 2009 chaudes de mai à août. Levraut, Le Roc, Bois de Casse- Shargacucullia lychnitis (Rambur, 1833) : même obser - dans le bois de Casserouge. Ces captures remarquables rouge . vation que pour l’espèce précédente ; démontrent une fois encore l’intérêt du biotope. La chenille Shargacucullia verbasci (Linnaeus, 1758) : jamais en sera recherchée l’an prochain sur les pulmonaires, pas Sous-famille EUSTROTIINAE observée à la lampe, chenille commune autour d’Aiguillon rares en sous-bois ; Prododeltote pygarga (Hufnagel, 1766) : très commune sur Verbascum sinuatum début juin . Également trouvée Diachrysia chrysitis (Linnaeus, 1758) : magnifique dans les zones boisées de chênes, de la fin avril à sep - toujours sous forme de chenille à Nérac, Calignac et à Le espèce abondante de mai à septembre. Levraut, Le Roc. tembre . Bois de Trotte-Lapins, Levraut, Léoutre, Barbas- Roc fin mai -début juin . Visiblement une espèce commune, Dans le Lot-et-Garonne, l’insecte est extrêmement varia - te, Réserve de la Mazière ; mais lucifuge ; 32 RÉGIONS oreina n° 8 - janvier 2010

Heliothis viriplaca Hufnagel, Rusina ferruginea (Esper, 1785) : seulement deux 1766) : commune de mai à exemplaires collectés en 7 années, l’un à Tournon - août, en deux générations. d’Agenais, le 21 juin 1998 et l’autre le 8 juin 2005 à Levraut, Le Roc, Bois de Cas - Ambrus, lieu-dit « Luché ». Depuis, j’en ai trouvé une serouge ; petite série Bois de Casserouge, où l’espèce semble un Heliothis peltigera (Denis & peu plus installée fin juin-début juillet ; Schiffermüller, 1775) : com - Mormo maura (Linnaeus, 1758) : vole fin septembre mune dès les premières cha - début octobre, attirée à la miellée et beaucoup plus leurs, de la fin mai à la fin juillet. rarement aux lampes U.V. Levraut, Le Roc, Agen, Bois Levraut, Le Roc ; de Trotte-Lapins , Réserve de la Mazière ; Heliothis nubigera Herrich- Polyphaenis sericata (Esper, 1787) : très bel insecte Schäffer,1851 : 1 seul exem - commun dans les biotopes boisés dès les fortes cha - plaire de cette espèce migra- leurs, de la fin juin à la fin juillet. Le Roc, Léoutre , Bois trice observé le 18 mai 1994. de Casserouge ; Levraut ; Thalpophila matura (Hufnagel, 1766) : insecte de fin Helicoverpa armigera (Hüb- d’été, abondant en terrain dégagé. Vole de la mi-août à ner, 1808) : très abondante de la mi-septembre. Levraut, Le Roc, Léoutre ; Allophyes oxyacanthae L. © J. HAXAIRE. juillet à octobre. Levraut, Le Trachea atriplicis (Linnaeus, 1758) : très commune du Roc, Barbaste, Bois de Her - début mai à octobre. Levrau t, Bois de Trotte-Lapins, Le rant , Bois de Trotte-Lapins, Roc, Léoutre, Bois de Casserouge ; Cal ophasia platyptera (Esper, 1788) : rare à la lampe, route de Houilles à Saumejan, Étang de la Lagüe ; Euplexia lucipara (Linnaeus, 1758) : assez répandue en deux générations du début mai au début septembre. Pyrrhia umbra (Hufnagel, 1766) : espèce occasionnelle dans les biotopes boisés, de la fin avril au début sep - Uniquement à Le Roc ; de mai à septembre. Levraut, Le Roc, Réserve de la tembre. Le Roc, Barbaste, Léoutre , Bois de Casse - Cleonymia yvanii (Duponchel, 1840) : jusqu’en 2005, Mazière . rouge , Réserve de la Mazière ; je n’avais collecté cette petite espèce qu’à une reprise au Phlogophora meticulosa (Linnaeus, 1758) : fin avril - Bois de Casserouge, bois où j’avais la certitude qu’elle Sous-famille HADENINAE début septembre. Assez commune partout. Levraut, Le volait, devant l’abondance de sa plante-hôte, les petites Elaphria venustula (Hübner, 1790) : vole de mai à août, Roc, Léoutre, Bois de Casserouge , Réserve de la Ma - Hélianthèmes qui poussent un peu partout sur ce coteau petite espèce discrète. Le Roc, Léoutre , Bois de Casse - zière ; calcaire. Comment une espèce aussi commune dans les rouge , Réserve de la Mazière ; Actinotia polyodon (Clerck, 1759) : du début mai à biotopes équivalents du Tarn -et -Garonne pouvait-elle Caradrina morpheus (Hufnagel, 1766) : assez com - septembre, espèce toujours rare. Le Roc, Léoutre ; être aussi rare dans notre département était pour moi un mune d’avril à août. Levraut, Le Roc, Léoutre , Réserve Actinotia hyperici (Denis & Schiffermüller, 1775) : de grand mystère. Le 11 mai 2008, j’en ai enfin observé une de la Mazière ; la fin avril à la fin mai, peu abondante. Levraut, Le Roc ; grande série, montrant que l’insecte est bien présent, Platyperigea kadenii (Freyer, 1836) : quelques spéci - Callopistria juventina (Stoll, 1782) : très abondante mais localisé dans le temps ; mens de juillet à septembre. Insecte rare dans le 47. Le dans tous le sous-bois landais, de la mi-mai à la fin août. Amephana anarrhini (Duponchel, 1840) : de la fin avril Roc, Réserve de la Mazière ; Le Roc (exceptionnelle), Barbaste et Léoutre (très com - à la mi-mai, ravissante espèce. Bois de Casserouge, Paradrina clavipalpis (Scopoli, 1763) : rare, d’avril à mune). Une étonnante capture (1 femelle) le 21 sep - route de Courbiac. juin. Le Roc, Le Nondieu ; tembre 2007 route de Durance à Houilles , km 4,2 ; Paradrina selini (Boisduval, 1840) : capture exception - Methorasa latreillei (Duponchel, 1827) : une capture Sous-famille AMPHIPYRINAE nelle dans le Bois de Casserouge de juin à septembre. unique de cette petite espèce, un mâle le 1 er octobre Amphypyra pyramidea (Linnaeus, 1758) : du début juin Détermination à confirmer ; 2004 au Bois de Casserouge ; à la mi-septembre. Espèce souvent difficile à séparer de Hoplodrina blanda (Denis & Schiffermüller, 1775) : Eucarta amethystina (Hübner, 1803) : rarissime aux la suivante avec laquelle elle cohabite parfois (Bois de relativement commune de mai à octobre. Le Roc, Bois lampes, un mâle collecté le 31 mai 1994 à Levraut, une Casserouge dans le 47). Je la connais de Le Roc, Léou - de Casserouge , Réserve de la Mazière ; femelle (frottée) le 5 juillet 2006 à l’église de Saint -Clair - tre, Bois de Casserouge ; Hoplodrina ambigua (Denis & Schiffermüller, 1775) : de -Gouts et une splendide femelle à Léoutre le 18 juin Amphipyra berbera Rungs, 1949 : très attirée par la surabondante de mai à septembre. Levraut, Le Roc, 2009. Cette belle espèce était pour la première fois citée miellée et beaucoup plus rarement par les lampes. Vole Bois de Trotte-Lapins, Layrac, Bois de Casserouge , du Lot -et -Garonne en 2000 (Haxaire 2000) ; de la fin juin à la mi-juillet, surtout en sous-bois. Pour le Réserve de la Mazière ; Ipomorpha subtusa (Denis & Schiffermüller, 1775) : moment, déterminée à coup sûr du Bois de Casserouge Charanyca trigrammica (Hufnagel, 1766) : espèce occasionnelle de la fin mai à juillet. Le Roc, Réserve de seulement ; commune en mai et début juin. Levraut, Le Roc, Bois de la Mazière ; Amphipyra livida (Denis & Schiffermüller, 1775) : même Casserouge ; Parastichtis ypsilon (Denis & Schiffermüller, 1775) : commentaire que la précédente espèce. Vole de la mi- Atypha pulmonaris (Esper, 1790) : 1 premier exem - inféodée aux milieux aquatiques, l’espèce vole à la juillet à octobre. Levraut, Le Roc, Nérac (« le Long de plaire collecté le 18 juin 1994. Levraut. Collectée depuis Réserve de la Mazière, je l’ai collectée à deux reprises Haut »). Chenille trouvée à Le Roc sur Taraxacum sp . à l’unité toujours en juin à Le Roc, Tournon (Bois de Cas - en juin 2003 et 2004. Également à Le Roc, toujours en serouge), Ambrus (Luché) et Léoutre. Espèce qui sem - juin ; Sous-famille STIRIINAE ble mieux venir aux lampes les nuits très chaudes. 6 Dicycla oo (Linnaeus, 1758) : un mâle collecté à Nérac, Panemeria tenebrata (Scopoli, 1763) : 1 femelle collec - exemplaires connus du Lot-et-Garonne ; « le Long de Haut » par Jean -Pierre Bouguet, une tée en mai 1984 au Moulin d’Andiran (forêt des Landes) Spodoptera exigua (Hübner, 1808) : espèce rare en femelle attirée le 3 juillet 2005 dans le Bois de Casse - par Jean -Pierre Bouguet, et également observée par ce mai puis plus fréquente en septembre -octobre. Le Roc ; rouge et un mâle à Le Roc le 14 juin 2009. Visiblement dernier au « Long de Haut », Nérac. Espèce diurne, Sesamia nonagrioides (Lefebvre, 1827) : très abon - rare dans le département ; volant en plein soleil ; dante à proximité des cultures de maïs, dont la chenille Cosmia affinis (Linnaeus, 1767) : rare, de la fin juillet Synthymia fixa (Fabricius, 1787) l’espèce est très abon - est consommatrice. Levraut, Le Roc, Peyroutet, Layrac, à la fin août avec une capture étonnante mi-octobre. Le dante en juin dans les coteaux calcaires. Bois de Casse - Léoutre ; Roc, Léoutre , Réserve de la Mazière , Bois de Casse - rouge Proxenus hospes (Freyer, 1831) : très commune de fin rouge ; avril à octobre. Levraut, Le Roc, Bois de Casserouge, Cosmia pyralina (Denis & Schiffermüller, 1775) : deux Sous-famille HELIOTHINAE Léoutre, Peyroutet, Réserve de la Mazière ; mâles connus du département, pris à Le Roc le 30 juin Schinia cardui (Hübner, 1790) : chenilles assez com - Dypterygia scabriuscula (Linnaeus, 1758) : espèce 2005 et… le 30 juin 2006 , ce qui témoigne d’une belle munes sur les fleurs d’ Hypericium en juillet , mais toutes commune de mai à début septembre. Levraut, Le Roc, régularité ; celles placées en élevage étaient parasitées. Le Roc ; Léoutre ; Cosmia trapezina (Linnaeus, 1758) : occasionnelle en oreina n° 8 - janvier 2010 RÉGIONS 33 juin -juillet dans les zones boisées de chênes. Le Roc, Tarn-et-Garonne (à 2 km du Lot-et-Garonne) le 28 vent le seul à affronter les glaciales nuits de décembre ; Penne d’Agenais, Bois de Casserouge ; octobre 1999. Espèce très localisée, peu de données Aporophyla lueneburgensis (Freyer, 1848) : espèce Atethmia centrago (Haworth, 1809) : espèce com - récentes. Le Lac sans fond ; parfois commune en octobre -novembre. Levraut, Le mune dès les premiers froids, de la fin septembre à la Agrochola pistacinoides (Aubuisson, 1867) : espèce Roc, Bois de Herrant, Bois de Casserouge ; fin octobre. Levraut, Le Roc, Réserve de la Mazière ; peu représentée dans toutes les collections consultées, Aporophyla nigra (Haworth, 1809) : commune dans Xanthia togata (Esper, 1788) : cette espèce est com - y compris dans celle du MNHN et généralement confon - tous les biotopes fortement boisés en octobre. Levraut, mune un peu partout, d’où mon étonnement de ne pas dues avec A. nitida (Denis & Schiffermüller, 1775) . Cela Le Roc, Le Lac sans fond, Barbaste, Étang de la Lagüe, l’avoir collectée après tant de prospections en automne. ne signifie pas forcément que l’insecte soit rare dans la route de Houilles à Saumejan, Bois de Casserouge ; Je l’ai finalement obtenue en inspectant les fleurs de nature, mais visiblement il ne vient pas ou peu à la Lithophane semibrunea (Haworth, 1809) : espèce lierre le 10 octobre 2004 à l’Étang de la Lagüe ; lumière. Une capture (une femelle) dans le Lot-et- rarissime aux lampes, volant en octobre puis à nouveau Xanthia icteritia (Hufnagel, 1766) : obtenue depuis Garonne le 1 er octobre 2004 dans le Bois de Casse - aux premiers beaux jours (février-mars -avril). Le Roc 2004, et curieusement jamais avant, cette espèce a été rouge, un mâle et une femelle à Le Roc les 1 er et 12 seulement ; collectée dans des biotopes variés en octobre de cette octobre 2007 et un mâle Bois de Herrant le 13 octobre Lithophane ornitopus (Hufnagel, 1766) : assez com - année. Le Roc, La Mazière, Étang de la Lagüe ; 2007 ; mune de fin septembre à novembre puis de février à Xanthia gilvago (Denis & Schiffermüller, 1775) : occa - Agrochola helvola (Linnaeus, 1758) : très commune mai. Levraut, Le Roc, Bois de Herrant , Étang de la sionnelle en octobre et début novembre. Le Roc ; d’octobre à début novembre dans les zones boisées. Lagüe , Bois de Casserouge ; Xanthia ocellaris (Borkausen, 1792) : rare en octobre. Levraut, Le Roc, Le Lac sans fond, Barbaste, route de Lithophane furcifera (Hufnagel, 1766) : très rare, vole Le Roc ; Houilles à Saumejan, Étang de la Lagüe , Bois de Her - en novembre puis en mars. Levraut, Le Lac sans fond ; Tiliacea aurago (Denis & Schiffermüller, 1775) : espèce rant , Bois de Casserouge ; Lithophane leautieri (Boisduval, 1829) : un premier commune dans les zones boisées en octobre. Levraut, Agrochola litura (Linnaeus, 1758) : très rare, une exemplaire capturé le 30 octobre 1995. Le Roc. Cette Bois de Herrant, Le Roc, Bois de Casserouge ; femelle collectée le 21 octobre 1995 à Le Roc et une capture est demeurée unique jusqu’au 24 octobre 2004, Agrochola lychnitis (Denis & Schiffermüller, 1775) : la seconde le 23 octobre 2004 Bois de Casserouge ; date à laquelle j’ai capturé deux mâles à Ambrus, lieu- plus commune (et la plus variable) des Agrochola , de Omphaloscelis lunosa (Haworth, 1809) : très abon - dit « Luchet ». Par la suite, un second mâle est venu à la mi-octobre au début décembre. Vole partout dans le dante en octobre. Levraut, Le Roc, Barbaste, Le Lac ma lampe à Le Roc en 2007, toujours le 30 octobre ; département. Levraut, Le Roc ; sans fond , Bois de Trotte-Lapins, Luchet, Étang de la Xylena exsoleta (Linnaeus, 1758) : rarissime aux Agrochola circellaris (Hufnagel, 1766) : jamais abon - Lagüe ; lampes, fin mars début avril. Levraut, Laplume (village), dante d’octobre au début décembre sauf autour de Spudea ruticilla (Esper, 1791) : de la fin février à la fin Le Roc ; l’Étang de la Lagüe où, début octobre, l’espèce vient mars, peu rare dans les forêts de chênes. Levraut, Le Xylocampa areola (Esper, 1789) : l’une des espèces très bien aux lampes et aux fleurs de lierre. Dans cette Roc, Le Lac sans fond ; les plus précoces, abondante du début février à la fin localité, la localisation temporelle est surprenante, Eupsilia transversa (Hufnagel, 1766) : un mâle collecté mars. Levraut, Le Roc, Le Lac sans fond ; puisque fin octobre, l’insecte a totalement disparu. Le le 2 novembre 1998 et un second le 30 octobre 2007. Meganephria bimaculosa (Linnaeus, 1767) : deux Roc, Bois de Casserouge, Étang de la Lagüe ; Comment une Noctuelle aussi commune dans le nord exemplaires de cette grande espèce collectés en 5 Agrochola lota (Clerck, 1759) : de la fin octobre à début de la France peut-elle être aussi rare dans notre dépar - années, les 17 septembre 1995 et 15 septembre 2000. décembre, espèce assez fréquente même par grand tement ? Le plus étonnant est que ces deux captures Le Roc. Visiblement très rare ; froid. Le Roc, Étang de la Lagüe ; ont été effectuées à Le Roc, endroit où la lampe est al - Allophyes oxyacanthae (Linnaeus, 1758) : très com - Agrochola haematidea (Duponchel, 1827) : 3 mâles lumée pratiquement toute l’année. Les insectes sont ab - mune de la fin octobre à la fin novembre. Levraut, Le et une femelle collectés le 17 octobre 1995. En dépit solument parfaits, visiblement éclos sur place, alors il Roc, Luchet ; d’actives recherches à la bonne saison dans les bio - doit bien y exister une petite population. La réponse Dryobota labecula (Esper, 1788) : 5 exemplaires de topes favorables où abondent les bruyères, je ne l’ai serait que cette Noctuelle n’est que peu attirée par les cette petite espèce inféodée au chêne vert collectés le jamais retrouvée depuis dans le département, mais en lampes UV, ce qui n’est absolument pas le cas, comme 23 octobre 2004. Bois de Casserouge ; ai collecté un mâle dans l’aire de Dunes (A 62) dans le j’ai pu le vérifier en forêt de Compiègne en compagnie Dichonia aprilina (Linnaeus, 1758) : commune dans de mes collègues J. Barbut et A. Lévêque. Le Roc ; les forêts de chênes de la fin octobre à la fin novembre. Jodia croceago (Denis & Schiffermüller, 1775) : assez Levraut, Le Roc, Bois de Herrant , Étang de la Lagüe ; Xanthia gilvago D. & S. © J. HAXAIRE. rare, de mars à mai. Levraut, Le Roc, Léoutre ; Dryobotodes eremita (Fabricius,1775) : espèce régu - Conistra vaccinii (Linnaeus, 1761) : vole d’octobre à lière mais jamais commune de la fin septembre à la fin décembre, puis en février -mars. Commune dans les octobre. Le Roc, Bois de Herrant , Étang de la Lagüe ; forêts de feuillus. Levraut, Le Roc, Le Lac sans fond, Dryobotodes monochroma (Esper, 1790) : je n’en Barbaste, Bois de Casserouge, Léoutre , Étang de la connais que deux femelles collectées le 8 octobre 2004. Lagüe ; Bois de Casserouge ; Conistra ligula (Esper, 1791) : très rare, vole de la fin Dryobotodes roboris (Boisduval, 1828) : pas rare dans octobre à la fin novembre. Le Roc, Luchet ; les forêts de feuillus, fin septembre et octobre. L’insecte Conistra rubiginosa (Scopoli, 1763) : très rare, en vient aux lampes en tout début de nuit. Le Roc, Bois de novembre puis de janvier à mars. Le Roc ; Herrant , Bois de Trotte-Lapins, Barbaste, Étang de la Conistra veronicae (Hübner, 1813) : un seul exem - Lagüe, Bois de Casserouge ; plaire, collecté le 13 mars 1999 (détermination à confir - Dryobotodes tenebrosa (Esper, 1789) : très rare, deux mer par la dissection). Le Roc ; mâles et deux femelles collectés en 10 ans entre le 9 et Conistra staudingeri (de Graslin, 1863) : espèce très le 23 octobre. Levraut, Bois de Casserouge ; abondante de la mi-février à la fin avril. Levraut, Le Roc, Ammoconia caecimacula (Denis & Schiffermüller, Bois de Casserouge ; 1775) : collectée en octobre uniquement, localisée mais Conistra erythrocephala (Denis & Schiffermüller, pas rare. Le Lac sans fond , Bois de Casserouge, Étang 1775) : en octobre -novembre, puis en mars -avril, dans de la Lagüe ; les zones boisées. L’insecte présente deux formes Trigonophora flammea Esper, 1785) : espèce très extrêmement tranchées. Peu abondant aux lampes, se abondante en octobre. Levraut, Le Roc, Bois de Her - capture aussi aux fleurs de lierre. Le Roc, Étang de la rant , Le Lac sans fond, Barbaste, route de Houilles à Lagüe ; Saumejan, Étang de la Lagüe , Bois de Casserouge ; Asteroscopus sphinx (Hufnagel, 1766) : insecte d’hi - Polymixis xanthomista (Hübner, 1819) : un exemplaire ver, pas rare dès les premiers grands froids en novembre aberrant, anormalement sombre a été collecté le 9 et parf ois début décembre. Levraut, Le Roc. Il est sou - octobre 2004 à l’Étang de la Lagüe, et l’espèce a été 34 RÉGIONS oreina n° 8 - janvier 2010 confirmée le 23 octobre de la même Archanera dissoluta (Treitschke, 1825): 3 mâles de année, avec 3 mâles collectés dans cette espèce des milieux humides ont été collectés par le Bois de Casserouge ; mon ami Georges Orhant à la Réserve naturelle de La Polymixis argillaceago (Hübner, Mazière début août 2002. Je l’ai retrouvé à Léoutre le 12 1822) : un seul exemplaire connu du juillet 2003 ; département, une femelle collectée le Capsula sparganii (Esper, 1790): un couple collecté à 23 octobre 2004 . Bois de Casse - Le Roc les 1 er et 13 août, provenant visiblement des rouge ; étangs voisins. Un mâle le 20 août 2006 , Réserve de la Polymixis lichenea (Hübner, 1813) : Mazière ; rare fin octobre. Le Roc, Bois de Cas - Oria musculosa (Hübner, 1808) : petite espèce régulière serouge ; mais peu commune qui vole en juin -juillet. Levraut, Le Polymixis flavicincta (Denis & Schif - Roc ; fermüller, 1775) : assez rare, fin octo - Hadula trifolii (Hufnagel, 1766) : espèce occasionnelle bre. Levraut, Le Roc ; en août-septembre. Levraut, Le Roc, Réserve de la Mniotype satura (Denis & Schiffer - Mazière ; müller, 1775) : enfin collecté dans le Hadula pugnax (Hübner, 1824) : un seul exemplaire col - département le 12 octobre 2007 à Hada plebeja L. © J. HAXAIRE. lecté le 20 mai 1994 à Levraut. Retrouvé ensuite à Cas - Moirax, Bois de Trotte -Lapins (une serouge où l’insecte est commun d’avril à juin, puis à femelle) et un mâle le 14 du même mois , Peyroutet en mai. Aime les prairies sèches sur calcaire ; Bois de Herran (commune de Moirax). Je connaissais Ga ronne. Elles sont toujours extrêmement communes. Anarta myrtilli (Linnaeus, 1761) : longtemps recherchée cet insecte du Tarn -et -Garonne et du Tarn, j’avais donc Une trentaine d’exemplaires provenant de Le Roc a été dans les Landes, cette espèce inféodée à la Bruyère a la certitude de le rencontrer un jour. Visiblement peu intégrée au programme BoLD (Barcode of Life Data Sys - été collectée pour la première fois le 20 août 2000 à Bar - commun ; tems) ce qui nous a montré que fin juin, il était possible de baste. Reprise depuis très régulièrement à Léoutre où Mniotype solieri (Boisduval, 1840) : un mâle trouvé aux collecter les 3 espèces la même nuit. L’arbre obtenu mon - l’insecte vole de juin à septembre ; lampes à Agen, bords de Garonne, le 15 novembre tre une très belle séparation génétique entre ces taxons ; Lacanobia w-latinum (Hufnagel, 1766) : de la fin avril à 2007. Visiblement peu commun dans le 47. Je connais Mesoligia furuncula (Denis & Schiffermüller, 1775) : juin , jamais abondante mais pas rare. Le Roc, Levraut, cet insecte pour être très commun autour de Toulouse commune de mai à août. Espèce très variable. Le Roc, Léoutre, Bois de Casserouge ; (Haute-Garonne) ; Bois de Trotte-Lapins , Réserve de la Mazière ; Lacanobia splendens (Hübner, 1808) : espèce peu Abromias monoglypha (Hufnagel, 1766) : peu com - Mesapamea secalis (Linnaeus, 1758) : abondante de juil - commune, de la mi-juin à juillet. Le Roc, Léoutre ; mune, en juin, surtout dans les biotopes secs et ouverts. let à septembre. Levraut, Le Roc ; Lacanobia oleracea (Linnaeus, 1758) : la plus abon - Levraut, Le Roc, Bois de Casserouge ; Mesapamea didyma (Esper, 1788) : abondante de juillet dante des Lacanobia , de mars à début octobre. Le Roc, Abromias syriaca (Osthelder, 1933) : 1 capture au Bois à septembre. Levraut, Le Roc. Tous mes spécimens Levraut, Bois de Casserouge ; de Casserouge le 23 juin 2006 et une seconde à Le Roc seront disséqués afin de savoir un peu mieux qui vole où, Lacanobia thalassina (Hufnagel, 1766) : une femelle le 14 juin 2009. Très semblable à certains exemplaires tant il est impossible de se fier à l’habitus pour séparer venue à 23 h 30 à Léoutre le 2 mai 2008. Visiblement sombres de l’espèce précédente ; ces deux espèces ; rare dans le département ; Abromias lithoxylaea (Denis & Schiffermüller, 1775) : Photedes minima (Haworth, 1809) : 4 femelles et un Lacanobia contigua (Denis & Schiffermüller, 1775) : jamais commune de mai à juillet. Levraut, Le Roc, Bois mâle à Léoutre, Barbaste et Étang de la Lagüe , tous de la deux mâles de cette espèce attirés les 13 juin 2005 et 2 de Casserouge , Réserve de la Mazière ; première semaine de juilllet ; mai 2008 à Léoutre. Nos deux exemplaires sont venus Abromias sublustris (Esper, [1788]) : quatre captures Eremobia ochroleuca (Denis & Schiffermüller, 1775) : tard, l’un à 23 h et l’autre à 1 h du matin ; seulement les 20 mai 2001, 28 mai 2005 et 22 mai commune depuis 1998, curieusement absente avant cette Sideritis rivularis (Fabricius, 1775) : espèce commune 2009, uniquement dans le Bois de Casserouge ; année. Vole en juin -juillet, parfois en pleine journée. Le de la fin avril au début septembre, en deux générations. Apamea remissa (Hübner, 1809) : 1 premier exem - Roc ; Levraut, Le Roc ; plaire collecté le 27 juin 1994 à Levraut, un second le 13 Luperina testacea (Denis & Schiffermüller, 1775) : très Hada plebeja (Linnaeus, 1761) : très rare, trois exem - août 2002 à Le Roc. Visiblement très rare ; commune en août-septembre. Levraut, Le Roc, Léoutre, plai-res collectés les 15 mai 1994, 28 mai 2005 et 2 août Apamea unanimis (Hübner, 1813) : 1 seul exemplaire route de Durance à Houilles ; 1999 respectivement à Levraut, Bois de Casserouge et collecté début septembre 1993. Levraut. La date est Luperina nickerlii (Freyer, 1845) : l’espèce est remar - Le Roc ; étonnante, cette détermination doit être contrôlée. Peut- quablement abondante dans le Bois de Casserouge de la Hecatera dysodea (Denis & Schiffermüller, 1775) : rare être s’agit-il d’une des innombrables formes de Mesapa - mi-septembre à la première semaine d’octobre. Contraire - à la lampe, un seul exemplaire le 30 août 1997 à Le Roc, mea secalis -didyma ; ment à ses congénères , testacea et dumerilii , elle est par - mais chenilles très abondantes sur tous les pieds de Son - Apamea sordens (Hufnagel, 1766 : très abondante ticulièrement constante en habitus et donc bien recon- chus et Lactucae inspectés aux alentours de Laplume depuis 1999, exceptionnelle avant. Vole de la fin avril à naissable ; entre le 10 août et le 7 septembre 2002 (certains à début juin. Levraut, Le Roc, Bois de Casserouge ; Luperina dumerilii (Duponchel, 1826) : assez commune quelques mètres de mon piège lumineux permanent), ce Lateroligia ophiogramma (Esper, [1794]) : collectée à en septembre -octobre. Insecte très variable. Levraut, Le qui m’a permis d’en obtenir une série parfaite. Une illus - une seule reprise en juin dans la Réserve de la Mazière, Roc, Layrac et Bois de Casserouge ; tration de plus du caractère subjectif de la notion de « ra - ce qui était hautement prévisible. A chaque fois que j’ai Rhizedra lutosa (Hübner, 1803) : belle espèce, une reté » d’une espèce. Depuis cette date, je retrouve ces observé cette espèce dans le Sud-Ouest, je l’ai trouvée femelle obtenue le 10 octobre 2004 à l’Étang de la Lagüe chenilles chaque année avec la même abondance jusque associée à Parastichtis ypsilon ; et une seconde à Le Roc le 9 novembre 2008 ; début octobre, date à laquelle la nourriture se fait rare ; Oligia strigilis (Linnaeus, 1758) : l’espèce la plus facile Gortyna flavago (Denis & Schiffermüller, 1775) : un seul Hecatera bicolorata (Hufnagel, 1766) : occasionnelle de à distinguer des trois, généralement plus marquée de exemplaire collecté le 17 octobre 1995. Le Lac sans la fin mai à la fin août. Levraut, Le Roc ; blanc. Fin avril et mai. Le Roc, Bois de Cassserouge ; fond ; Hadena bicruris (Hufnagel, 1766) : peu commune de la Oligia versicolor (Borkhausen, 1792) : mai, Le Roc ; Gortyna xanthenes (Germar, 1844) : l’espèce était fin avril à octobre. Levraut, Le Roc, Layrac ; Oligia latruncula (Denis & Schiffermüller, 1775) : en autrefois considérée comme nuisible de l’artichaut, l’aban - Conisania luteago (Denis & Schiffermüller, 1775) : sem - mai, Le Roc ; don de cette culture semble l’avoir raréfiée. Un couple ble très localisée, aux biotopes calcaires de la fin mai à Note : ces trois espèces sont extrêmement difficiles à observé, 1 mâle de Colayrac, octobre 1973 ( Lavigne leg. ) la mi-juin. Levraut, Le Roc, Nérac (« le Long de Haut »), distinguer sur des critères d’habitus. Il nous faudra dis - et une femelle de « La Candélie », nord d’Agen, 11 octo - Puymirol, Bois de Casserouge, Réserve de la Mazière ; séquer plus d’une centaine d’exemplaires afin de savoir bre 1977 ( Berhault leg. ). Un exemplaire collecté le 18 Hadena filograna (Esper, [1788]) : 6 exemplaires tous qui vole exactement où, mais il est probable que ces octobre 2003 à Nérac, Le Long de Haut et un second à Le femelles collectés les 20 mai 2001 et 21 mai 2002 dans trois espèces volent un peu partout dans le Lot-et- Roc le 17 octobre 2007 ; le Bois de Casserouge, route de Courbiac ; oreina n° 8 - janvier 2010 RÉGIONS 35

Hadena confusa (Hufnagel, 1766) : une seule capture Leucania comma (Linnaeus, 1761) : 3 mâles de cette blement l’espèce est fort rare dans notre département ; le 20 mai 2001 Bois de Casserouge. Les Hadena ap pré - espèce aisément reconnaissable collectés le 12 juin Orthosia cerasi (Fabricius, 1775) : très abondante de cient visiblement les pentes calcaires exposées au sud 2005 à Léoutre. Jamais revue depuis malgré une la fin février au début mai. Levraut, Le Roc, Lavaur ; où poussent les Lychnis et Silene abritant leurs che - recherche intensive ; Orthosia gracilis (Denis & Schiffermüller, 1775) : tou - nilles ; Leucania loreyi (Duponchel 1827) : très rare, fin octobre jours très rare, de la mi-mars à la fin avril. Levraut, Le Hadena albimacula (Borkhausen, 1792) : très rare, un début novembre. Le Roc. 4 captures en 15 ans ; Roc, Réserve de la Mazière ; seul mâle collecté le 10 juin 1994. Levraut ; Leucania obsoleta (Hübner, 1803) : comme M. strami - Anorthoa munda (Denis & Schiffermüller, 1775) : abon - Hadena perplexa (Denis & Schiffermüller, 1775) : un nea et impura , cette espèce vole à la Réserve naturelle dante certaines années, en général très occasionnelle exemplaire mâle de cet insecte très variable collecté par de La Mazière, où j’en ai collecté une petite série le 31 de la fin février à la mi-mars. Le Roc, Réserve de la Jean -Pierre Bouguet à Nérac, « le Long de Haut » le 24 août 2002. Je l’ai également prise à Léoutre le 12 juin Mazière ; juin 2004 ; 2005 ; Egira conspicillaris (Linnaeus, 1758) : de la fin mars à Polia nebulosa (Hufnagel, 1766) : deux exemplaires Anapoma riparia (Rambur, 1829) : espèce commune la mi-mai. Levraut, Le Roc, Léoutre , Bois de Casse - de cette grande espèce attirés aux UV le 8 juin 2005 à de la fin mai à octobre. Levraut, Le Roc, Réserve de la rouge ; Ambrus, lieu-dit « Luchet ». Jamais revue ailleurs ; Mazière, route de Durance à Houilles ; Tholera cespitis (Denis & Schiffermüller, 1775) : très Mamestra brassicae (Linnaeus, 1758) : très rare, en Senta flammea (Curtis, 1828) : 4 spécimens collectés rare au piège lumineux, deux mâles et une femelle col - septembre. Levraut. C’est curieusement l’insecte com - de la fin avril au 10 mai à Léoutre. Semble fort localisée ; lectés en 7 ans, tous en septembre. Le Roc, Aubiac (vil - mun (et dit « nuisible ») par excellence dans la littéra - Orthosia incerta (Hufnagel, 1766) : de la mi-février à la lage) ; ture, et une grande rareté dans le Lot-et-Garonne ; fin mars, espèce très abondante. Levraut, Le Roc, Le Tholera decimalis (Poda, 1761) : 3 exemplaires mâles Mythimna turca (Linnaeus, 1761) : longtemps espéré Lac sans fond , Léoutre ; observés, tous fin septembre. Le Roc, Lavardac et Lis - et enfin collecté entre le 12 juin et le 2 juillet à Léoutre Orthosia gothica (Linnaeus, 1758) : abondante en lebonne. Une grande série de mâles et femelles collec - (2 femelles et 2 mâles) ; février -mars, vole parfois jusqu’en mai. Levraut, Le Roc, tée la même nuit route de Durance à Houilles , km 4,2 , le Mythimna ferrago (Fabricius, 1787) : peu commune, Le Lac sans fond , Réserve de la Mazière ; 21 septembre 2007. Je n’ai rencontré une telle abon - de mai à la mi septembre. Levraut, Le Roc, Léoutre, Orthosia cruda (Denis & Schiffermüller, 1775) : de la fin dance que cette nuit -là. Saint -Claire -de -Gouts, Bois de Casserouge ; février à la fin mars, l’une des Noctuelles les plus pré - Mythimna albipuncta (Denis & Schiffermüller, 1775) : coces. Le Roc ; Sous-famille NOCTUINAE très abondante d’avril à début octobre. Levraut, Le Roc, Orthosia miniosa (Denis & Schiffermüller, 1775) : com - Axylia putris (Linnaeus, 1761) : espèce surabondante Bois de Trotte-Lapins, Peyroutet, Luchet, route de mune de mars à la mi-avril. Levraut, Le Roc, Le Lac sans de la fin avril à septembre. Levraut, Le Roc, Léoutre , Durance à Houilles, Bois de Casserouge ; fond ; Bois de Trotte-Lapins , Bois de Casserouge , Réserve de Mythimna pudorina (Denis & Schiffermüller, 1775) : un Orthosia populeti (Fabricius,1781) : longtemps recher - la Mazière ; premier mâle collecté le 17 juin 2004, Bois de Casse - ché à la période favorable dans les biotopes humides à Ochropleura plecta (Linnaeus, 1761) : commune par - rouge, puis une petite série à Léoutre. Également route Populus tremulae , c’est finalement à Le Roc, que j’ai tout de mars à octobre, plus rare le reste de l’année. Le de Durance à Houilles et Saint -Claire -de -Gouts. Vole en collecté mon unique exemplaire, un mâle fort défraîchi Roc, Levraut, Léoutre, Lavaur, Bois de Casserouge , Ré - juin -juillet, affectionne les zones boisées ; mais parfaitement reconnaissable le 6 mars 2002. Visi - serve de la Mazière ; Mythimna vitellina (Hübner, 1808) : très commune d’avril à octobre en deux générations. Levraut, Le Roc, Bois de Trotte-Lapins, Peyroutet, Bois de Casserouge , 300 Fig. 2. La répartition géographique des Réserve de la Mazière. Niveau de variabilité étonnant noctuelles collectées dans le Lot-et-Garonne chez cette Noctuelle, où les formes jaune délavé coha - (comparaison avec la faune de France). bitent avec des insectes remarquablement contrastés ; Lot-et-Garonne France Mythimna unipuncta (Haworth, 1809) : la plus com - En haut de chaque colonne figure le nombre mune des Noctuelles du Lot-et-Garonne, parfois sujette d’espèces. à pullulation. Ainsi, en 1997, la chenille de cette espèce était si abondante qu’elle envahissait les pelouses, les terrasses et parfois même les maisons avec jardin. Cette année -là, les papillons volaient par centaines autour des lampes UV. Vole surtout en septembre octo - bre , mais je l’ai vu tous les mois de l’année, même les plus froids ; Levraut, Le Roc, Layrac, Barbaste, Le Lac 162 sans fond , Bois de Herrant, Luchet, route de Durance à Houilles, Bois de Casserouge , Réserve de la Mazière ; 139 Mythimna straminea (Treitschke, 1825) : découverte dans la Réserve naturelle de La Mazière, où j’en ai col - 115 lecté une petite série le 31 août 2002 et retrouvé à Léou - tre où l’insecte n’est pas rare mi-juillet ; Mythimna impura (Hübner, [1808]) : pas toujours facile à séparer de M. pallens et même M. straminea , affec - tionne les zones humides. Léoutre , Réserve de la Ma - 58 zière en juin ; 47 Mythimna pallens (Linnaeus, 1758) : occasionnelle de 31 27 27 la mi-mai à la mi-septembre. Levraut, Le Roc, Bois de 19 Trotte-Lapins , Léoutre , Bois de Casserouge , Réserve 16 13 6 6 7 6 6 9 10 de la Mazière ; 5 1 2 2 2 0 3 Mythimna l-album (Linnaeus, 1767) : toujours rare, en e e e e e e e e e e e e e n lit u n u n u u al n al al in septembre octobre. Levraut, Le Roc, Agen (centre ville), en po tiq en tiq en tiq tiq ic en ic ic lp né o ia pé rc né ia rc op né op op a a m as o la a as éa tr a tr tr Bois de Casserouge ; rr os ur ur ho rr o- al éo rr ub ite c e e ite é p al ite s Mythimna sicula (Treitschke, 1835) : abondante de la éd éd an p éd m m rr m o- ite o- fin avril au début septembre. Levraut, Le Roc, Tournon nt d nt la é o d’Agenais, Léoutre, Lavaur, Bois de Casserouge ; at m p 36 RÉGIONS oreina n° 8 - janvier 2010

exemplaires ont été inclus dans le programme BoLD, chasse, les 20 et 24 avril 1994 et 2000. Levraut, Le Roc ; Répartition Lot-et-Garonne France démontrant une grande distance génétique entre tirrenica Peridroma socia (Hübner, 1808) : de mars à la mi- Espèces Espèces et fimbriata . Une étude portant sur une grande série de novembre, jamais abondante. Le Roc, Léoutre , Réserve % % collectées connues ces deux insectes est en cours afin de mieux cerner les de la Mazière ; Atlanto- répartitions respectives de ces deux taxons. Il semble que Euxoa aquilina (Denis & Schiffermüller, 1775) : un seul 31 11,2 % 115 15,5 % méditerranéenne dans les zones humides landaises, l’espèce fimbriata soit exemplaire de cette espèce collecté le 14 mai 1997. nettement privilégiée alors que dans les biotopes secs, Détermination incertaine. Le Roc ; Cosmopolite 5 1,8 % 6 0,8 % les deux espèces cohabitent ; Euxoa cos (Hübner, 1824) : localisée dans l’espace et le Eurasiatique 139 50 % 300 40,5 % Noctua janthina (Denis & Schiffermüller, 1775) : rare temps, uniquement Bois de Casserouge fin septembre - dans le 47, uniquement en juin -juillet. Le Roc, Léoutre , début octobre ; Européenne 1 0,3 % 6 0,8 % Bois de Casserouge , Réserve de la Mazière ; Euxoa cf. tritici : vole début septembre à Pindère. Loca - Holarctique 7 2,5 % 27 3,6 % Noctua janthe (Borkhausen, 1792) : extrêmement abon - lisée, mais pas rare. La détermination des Euxoa de ce dante de juin à octobre. Le Roc, Levraut, Barbaste, groupe est toujours problématique y compris après dis - Méditerranéenne 2 0,7 % 27 3,6 % Réserve de la Mazière , Léoutre. L’insecte est plus pâle et section. Mickael Fibiger a bien voulu observer nos Méditerranéo- généralement plus grand que le précédent ; insectes de Léoutre et selon lui, 3 espèces sont confon - 58 20,8 % 162 21,8 % asiatique Noctua interjecta Hübner, 1803 : jamais commune mais dues dans cette série de tritici , à savoir E. tritici, E. eruta régulière de juin à octobre. Le Roc, Levraut, Léoutre, Bois et E. nigrofusca. La situation serait donc plus complexe Paléarctique 6 2,1 % 16 2,1 % de Casserouge, Réserve de la Mazière ; qu’il n’y paraît. Des dissections supplémentaires s’im - Paléotropicale 6 2,1 % 13 1,7 % Epilecta linogrisea (Denis & Schiffermüller, 1775) : belle posent, et plus encore l’élevage de l’insecte landais afin espèce dont je connais deux exemplaire du 47, un mâle de déterminer si une même ponte est susceptible de Ponto- 19 6,8 % 47 6,3 % (frotté) collecté le 9 octobre 2004 et une femelle le 23 juin fournir les trois formes ; méditerranéenne 2006 dans le Bois de Casserouge ; Agrotis crassa (Hübner, 1803) : abondante certaines Subtropicale 2 0,7 % 9 1,2 % Lycophotia molothina (Esper, 1789) : semble très loca - années fin août -début septembre. Espèce très localisée lisée à la forêt landaise, 1 mâle et 2 femelles collectés le dans le temps. Le Roc, Léoutre ; Tropicale 2 0,7 % 10 1,3 % 5 mai 1998, 2 femelles le 12 juin 2005 et une femelle le 18 Agrotis puta (Hübner, 1803) : semble très localisée dans Alpines 0 0 % 3 0,4 % juin 2009. Barbaste, Léoutre ; le temps et dans l’espace, vole fin avril -début mai puis en Lycophotia erythrina (Herrich-Schäffer, 1852) : une belle septembre. Levraut, Bois de Casserouge ; TOTAL 278 741 série de cette espèce localisée collectée les 12 juin et 2 Agrotis ipsilon (Hufnagel, 1766) : commune de mai à juillet 2005 à Léoutre ; novembre. Le Roc, Levraut ; Fig. 3. Tableau récapitulatif de la répartition Lycophotia porphyrea (Denis & Schiffermüller, 1775) : Agrotis trux (Hübner, 1824) : occasionnel fin septembre - biogéographique des noctuelles du Lot-et-Ga- commune de juin à la fin août dans la forêt landaise, début octobre. Le Roc, Levraut, Bois de Casserouge. ronne (et de leur pourcentage) occasionnelle ailleurs. Le Roc, Barbaste, Léoutre ; Espèce extrêmement variable, toutes les formes cohabi - en comparaison avec la faune de France. Eugnorisma glareosa (Esper, 1788) : espèce très com - tant en un même biotope ; mune dès les premiers froids de l’automne, de la fin sep - Agrotis exclamationis (Linnaeus, 1758) : fréquente de tembre à la mi-novembre. Cette belle Noctuelle est encore mai à juillet. Le Roc, Levraut, Bois de Trotte-Lapins , Léou - Ochropleura leucogaster (Freyer, 1831) : commune de plus abondante aux fleurs de lierre. Le Roc, Levraut, Bois tre , Bois de Casserouge , Réserve de la Mazière ; mars à octobre. Le Roc, Levraut, Le Lac sans fond ; de Herrant , Bois de Trotte-Lapins , Bois de Casserouge, Agrotis segetum (Denis & Schiffermüller, 1775) : très Diarsia rubi (Vieweg, 1790) : de la fin mai au début sep - Étang de la Lagüe ; commune en avril -mai puis d’août à octobre. Espèce tembre, peu commune. Levraut, Le Roc ; Xestia c-nigrum (Linnaeus, 1758) : l’une des Noctuelles incroyablement variable. Le Roc, Levraut ; Noctua pronuba (Linnaeus, 1758) : très abondante de les plus communes partout d’avril à octobre. Le Roc, Agrotis vestigialis (Hufnagel, 1766) : deux femelles et mai à octobre, et comme partout extrêmement variable. Levraut, Bois de Herrant , Bois de Trotte-Lapins , Léoutre, quatre mâles collectés le 9 septembre 2000 et le 14 sep - Le Roc, Bois de Trotte-Lapins, Levraut, Barbaste, Léoutre , route de Houilles à Saumejan, Étang de la Lagüe , Bois tembre 2002 (Léoutre) et une femelle le 21 septembre Bois de Casserouge , Réserve de la Mazière ; de Casserouge , Réserve de la Mazière ; 2007, route de Durance à Houilles , km 4,2. L’insecte sem - Noctua orbona (Hufnagel, 1766) : l’insecte semble Xestia baja (Denis & Schiffermüller, 1775) : espèce très ble caractéristique des biotopes sableux. Les exemplaires généralement rare et toujours localisé, contrairement à ce localisée dans l’espace et dans le temps, je ne l’ai, jusqu’à du Lot-et-Garonne sont remarquablement colorés com - que l’on peut lire dans la littérature ancienne. Serge Pes - l’heure, trouvée que dans la forêt des Landes la première parés à ceux du littoral atlantique ; lier m’a fait la même remarque pour les P.O. Peut-être est- moitié de septembre. Léoutre ; Agrotis cinerea (Denis & Schiffermüller, 1775) : espèce il possible de l’obtenir plus fréquemment avec d’autres Xestia castanea (Esper, 1798) : vole en septembre et peu abondante des coteaux calcaires du Bois de Casse - techniques que le piégeage lumineux. Je ne l’ai rencontré octobre dans les zones forestières. Pas rare dans les Lan- rouge et de Lavaur, fin avril et mai uniquement ; qu’à 5 reprises à Bois de Casserouge, où il semble voler des et très commune dans les zones calcaires. Le Roc, Bois Agrotis chretieni (Dumont, 1903) : deux femelles collec - de la mi-mai au début octobre. Signalons toutefois que de Herrant , Bois de Trotte-Lapins, Barbaste, Léoutre, route tées à Léoutre le 2 mai 2006 puis deux autres l’année sui - l’exemplaire mâle du 9 octobre 2004 était particulièrement Durance-Houilles , km 4,2, Étang de la Lagüe , Bois de Cas - vante, le 23 avril 2007. C’est l’une des Noctuelles les plus frotté, visiblement en fin de vie. C’est une noctuelle des serouge . L’insecte est partout fort variable ; intéressantes de la liste. Elle est particulièrement localisée coteaux calcaires. Le 23 juin 2003, j’ai collecté la même Xestia sexstrigata (Haworth, 1809) : rarissime dans le dans l’espace et le temps, volant approximativement du nuit une étonnante série (plus de 15 exemplaires) de cette département, un seul exemplaire observé en septembre 20 avril au 8 mai dans les quelques biotopes qu’on lui espèce alors que mon drap était couvert de Noctua 1993. Levraut ; connaît en France (hors Pyrénées où elle est logiquement comes , pronuba , janthina , tirrenica et même quelques Xestia xanthographa (Denis & Schiffermüller, 1775) : très plus tardive). L’insecte est signalé des Landes (Buglosses) interjecta . Je n’ai jamais revu en cette place une telle abondante partout de la fin août à la mi -octobre. Le Roc, d’où Dumont avait décrit la sous -espèce lafauryi . Nous quantité de Noctuelles ; Bois de Trotte-Lapins, Levraut, Barbaste, Léoutre, Lisle - avons collecté et élevé cet Agrotis du Lot (Meyronnes) Noctua comes Hübner, 1813) : commune de la fin mai à bonne ; grace à l’obligeance de M . Hervé de Toulgoët qui nous novembre. Espèce des plus variables. Le Roc, Levraut, Xestia agathina (Duponchel, 1827) : fréquente dans les avait signalé une localité découverte par M . Roger Poivre Léoutre, Bois de Casserouge ; Landes, de la mi-septembre à la mi-octobre. Le Roc, Le (Haxaire, 2009). L’insecte n’avait jamais été collecté dans Noctua fimbriata (Schreber, 1759) : généralement plus Lac sans fond, Barbaste, Léoutre ; le Lot-et-Garonne, et nos 4 captures de Léoutre consti - sombre et moins grande que la suivante. Le Roc, Léoutre , Cerastis rubricosa (Denis & Schiffermüller, 1775) : abon - tuent une grande première. Cela démontre une fois Bois de Casserouge de juin à septembre ; dante certaines années, en mars -avril. Le Roc, Levraut, encore l’intérêt de ces loupes glaciaires présentes à Noctua tirrenica Biebinger, Speidel & Hanik, 1983 : Barbaste, Le Lac sans fond , Léoutre ; l’ouest du département, où chaque sortie se solde par une espèce récemment séparée de la précédente, commune Cerastis leucographa (Denis & Schiffermüller, 1775) : remarquable découverte. de juillet à septembre. Le Roc, Bois de Casserouge. Nos Visiblement très rare, 2 femelles collectées en 6 années de Les deux femelles collectées sont beaucoup plus sombres oreina n° 8 - janvier 2010 RÉGIONS 37

50 compagner durant mes chasses de nuit, avec l’idée de 45 trouver des coléoptères inédits ; mes collègues Pierre 40 Ducamp et Laurent Azéma qui contribuent activement à 35 mes recherches et Gilles Marcoux, LE botaniste du Lot-et- 30 Garonne pour ses conseils précieux sur le choix des bio - 25 topes à visiter plus particulièrement. 20 Une pensée toute particulière va à mon regretté ami 15 Hervé de Toulgoët qui vient de nous quitter, et qui m’avait 10 lancé sur la piste de l’extraordinaire Agrotis chretieni . 5 Hervé est sans nul doute celui qui a le plus contribué à 0 me faire glisser des Sphingidae aux Noctuidae, en me fai - % e e e e e e e e e e e e e n lit u n u n u u al n al al in en po tiq en tiq en tiq tiq ic en ic ic lp sant profiter de son immense savoir dans ce domaine, et né o ia pé rc né ia rc op né op op a a m as o la a as éa tr a tr tr rr os ur ur ho rr o- al éo rr ub récemment en m’offrant sa collection de Noctuelles euro - ite c e e ite é p al ite s éd éd an p éd m m rr m péennes renfermant la quasi-totalité de la faune de o- ite o- nt d nt France. C’est un immense entomologiste qui vient de par - la é o at m p tir et je ne l’oublierai jamais. Fig. 4. Comparaison faune du Lot-et-Garonne/faune de France ( Lot-et-Garonne France) Enfin, ma femme Odile et mes filles Coline et Marie pour leur incroyable patience, caractéristique première des compagnes et enfants d’entomologiste. ■ que tous les autres spécimens de ma collection (24 mâles Europe, en Afrique du Nord et en Asie (jusqu’au nord et 5 femelles). Ce caractère sera vérifié les années pro - de l’Himalaya). Cela concerne 6 de nos captures ; chaines. - les espèces paléotropicales, tropicales et subtropi - cales sont des migratrices provenant des zones Bibliographie Répartition chaudes de l’Afrique et de l’Asie. Nous en avons iden - DUFAY (Cl.) , 1962. – Les Noctuidae de la faune fran - biogéographique tifiées 10 espèces ; çaise ne figurant pas dans le catalogue Lhomme (1 re 278 espèces de Noctuidae (fig. 2 et 3) sont donc actuel - - Les espèces dites cosmopolites ont généralement partie). Alexanor , 2 (5) : 161-172. lement recensées pour le département. Certes, si l’on une aire de distribution immense qui peut couvrir plu - DUFAY (Cl.) , 1962. – Les Noctuides de la faune fran - compare ce chiffre aux 500 espèces environ (Serge sieurs continents. Elles ont le plus souvent une ten - çaise ne figurant pas dans le catalogue Lhomme Peslier, comm. pers. ) connues des Pyrénées -Orien - dance migratrice forte. (suite)- Alexanor , 2 (6) : 207-223. tales, il peut paraître faible, mais rappelons que ce dé - Le tableau ci-dessus (fig. 4) est particulièrement parlant. DUFAY (Cl.) , 1986. – Un Plusiinae nouveau pour la partement est l’un des plus variés, et qu’il est possible Le premier constat est que les pourcentages lot -et - France : Diachrysia nadeja (Oberthür), 1880 (Lepidop - d’y trouver la majorité des écosystèmes européens, ce garonnais sont proches de la moyenne française. On tera Noctuidae). Nota lepidopterologica , 9 (1-2), 31 qui bien entendu n’est pas le cas du Lot-et-Garonne. Il remarquera que conformément à ce que nous disions mars 1986 : 47-50 m’a toutefois agréablement surpris si, encore une fois, plus haut, nous avons récolté le « fond commun » à FAJČÍK (J.) , 1998. – Die Schmetterlinge Mitteleuro-pas, on prend en compte le fait que les investigations sont savoir les espèces eurasiatiques mais que nos pour - II. Band, Bestimmung-Verbreitung-Flugstandort- loin d’être achevées et qu’il demeure des biotopes des centages dans le domaine précis des espèces méditer - Bionomie; Noctuidae : 170 p. plus passionnants encore vierges de prospection. Cela ranéennes, méditerranéo-asiatiques et atlanto-médi- FIBIGER (M.) & H ACKER (H.) , 2007. – Amphipyrinae, revient à dire que 37 % de la faune de France vole dans terranéennes sont inférieurs à la moyenne nationale, ce Condicinae, Eriopinae, Xyleninae (Part)-Noctuidae les 8 stations que j’ai visitées régulièrement. qui est inattendu pour un département de la région Aqui - Europaea Volume 9 : 410 p. Ces 278 espèces actuellement connues peuvent être taine. Il serait en effet étonnant que dans notre dépar - HAXAIRE (J.) , 2000. – Contribution à la connaissance classées suivant le type de leur répartition géographique tement, le pourcentage des espèces eurasiatiques des Noctuelles du Lot-et-Garonne (Lépidoptères Noc - à l’échelle du globe. Nous suivrons DUFAY (1961, 1981), dépasse de 10 points le pourcentage national (50 contre tuidae). Les amis du vieux Nérac (29) : 27-49. pour définir les grandes catégories. 40,5) et que dans le même temps, l’empreinte méditer - HAXAIRE (J.) , 2009. – Présence d'Agrotis chretieni (Du - - la plus grande de ces catégories renferme les espèces ranéenne visible sur notre flore ne s’exprime pas plus mont, 1903) dans le Lot-et-Garonne et indications sur volant en Europe et au nord de l’Asie, souvent du Paci - dans cette famille d’hétérocères. les premiers états de l'espèce (Lep. Noctuidae Noc - fique à l’Atlantique. Cette répartition peut recouvrir ou Dans la mesure où les taxons signalés sont pratique - tuinae). Oreina n°4 , mars 2009 : 27-30. non le bassin méditerranéen. Ce sont les espèces dites ment certains (à deux exceptions près), il faudrait ajou - LHOMME (L.) , 1923-1949. – Catalogue des Lépido- eurasiatiques . 139 de nos espèces appartiennent à ter une cinquantaine d’espèces (appartenant aux trois ptères de France et de Belgique. I. Macrolépido- cette catégorie ; catégories méditerranéennes) à notre total de 278 pour ptères. Ed. Lhomme, Le Carriol, par Douelle, Lot. - les espèces holarctiques ont une répartition eurasia - faire tomber le pourcentage d’espèces eurasiatiques à LUQUET (G.) , 1996. – Redécouverte en Ile-de-France tique à laquelle s’ajoute une partie ou la totalité de un niveau intermédiaire entre celui des Pyrénées-Orien - de Luperina nickerlii (Freyer, 1845) et géonémie de l’Amérique du Nord. Cela concerne 7 de nos espèces ; tales, des Alpes -de -Haute -Provence et le pourcentage l'espèce en France (Lepidoptera Noctuidae Caradri- - les espèces méditerranéo-asiatiques ont une distri - national, soit aux environs de 38 % même si l’on consi - ninae). Alexanor , 19 (4), 1995 (1996) : 229-244. bution qui englobe les latitudes moyennes de l’Asie dère que l’influence méditerranéenne est obligatoire - NOWACKI (J.) , 1998. – The Noctuids of Central Europe occidentale et le bassin méditerranéen (en totalité ou ment plus marquée dans ces deux départements de (Lepidoptera, Noctuidae). Bratislava : 51 p. en partie). Elles s’arrêtent souvent dans les Balkans, en comparaison. VIGNAL (P.) & V INTEJOUX (M.) , 1986. – Liste des Ma - Italie ou en France. 58 de nos espèces peuvent être La prospection continue. crolépidoptères de Corrèze (mise à jour au 1 er octobre ainsi qualifiées ; 1986). Miscellanea Entomologica , 51 (1) : 1-30. - les espèces atlanto-méditerranéennes ont une distri - Remerciements Sciences Nat. édit., Compiègne. bution centrée sur l’ouest du bassin méditerranéen. Leur Il sera difficile de n’oublier personne. Je pense plus parti - VIGNAL (P.) & V INTEJOUX (M.) , 1991. – Additions à la dispersion s’arrête à l’est dans le bassin méditerranéen culièrement à Georges Orhant, ami de toujours qui m’a liste des Macrolépidoptères de Corrèze (Lepido- et n’atteint pas le Proche-Orient. Cela revient à dire fait l’amitié de quitter son pays chti pour venir chasser sur ptera). Alexanor , 17 (4) : 229-231. qu’elles sont centrées sur les terres situées entre l’Atlan - mon territoire ; Antoine Lévêque et Jérome Barbut, pour la tique et la Méditerranée. Leur répartition englobe en même raison ; Alain Dal Molin et Laurent Joubert qui me général le Maghreb, le Portugal et l’Espagne. Elles peu - laissent allumer mes lampes dans la réserve dont ils ont vent remonter assez haut en Europe occidentale. 31 de la responsabilité ; Fred et Eva Delesque qui allument par - nos espèces appartiennent à cette catégorie ; fois une lampe sur la façade de leur maison à Ambrus ; Le Roc 47310 Laplume - les espèces paléarctiques volent principalement en Jean Philippe Tamisier qui me fait le grand plaisir de m’ac - [email protected]