CINÉMA ET MUSIQUE EXPOSITION CRÉATIONS RÉTROSPECTIVE 19 SEPTEMBRE - BERTRAND BONELLO RÉSONANCES 26 OCTOBRE 2014 BERTRANDBE BONELLOBON Bertrand Bonello 1

SOMMAIRE Musicien de formation, Bertrand Bonello a réalisé depuis le milieu des années 1990 douze films très différents, qui sont autant de prototypes. Son cinéma ne cesse de rechercher et d’expérimenter • Avant-propos, par Alain Seban, p. 1 de nouvelles formes tout en restant délibérément fidèle à un certain classicisme. Ainsi s’adresse-t-il au plus grand nombre tout en l’amenant ailleurs, et autrement. Cet équilibre rare répond • Présentation, par Bertrand Bonello, p. 3 à des questions qui sont au cœur de la création contemporaine et qui s’inscrivent en même temps • Ouverture, par Bertrand Bonello, p. 4 dans la grande tradition de la fiction : que faire du romanesque et du genre (au cinéma) ? Comment, aujourd’hui, donner à éprouver un récit, un espace, un personnage, une émotion ? • Masterclass, p. 5 Aux prises résolument avec notre époque, faisant du temps, passé et présent, à la fois • Exposition, par Bertrand Bonello, p. 6 une matière, un instrument et une expérience, Le Pornographe, , L’Apollonide et ses autres films travaillent le double et le genre, l’enfermement et la folie, l’engagement et le plaisir. • Livre, p. 10 Plus encore peut-être que la facture musicale et sonore de ses films, c’est probablement • Radio, p. 11 l’intelligence et le raffinement de leur construction, visant toujours la sensation et l’affect purs, • Bandes-son, par Bertrand Bonello, p. 12 qui donnent le mieux à percevoir le compositeur et musicien qu’est Bertrand Bonello. Ces constructions singulières reformulent les correspondances entre disciplines, qui sont • Films, p. 18 au cœur des préoccupations et des missions du Centre Pompidou, en déplaçant les rapports • Collaborations, p. 28 entre cinéma et musique, entre images et sons. C’est autour de ces rapports peu explorés que nous avons invité Bertrand Bonello à concevoir • Calendrier, p. 30 un ensemble de propositions, déclinées pour l’espace d’exposition et pour la salle de cinéma. • Index et informations pratiques, p. 32 Elles offrent la possibilité de percevoir et repenser la manière dont image et son s’engendrent et se transforment l’une l’autre. On y découvre un remix de son travail, un essai introspectif

Cette manifestation est organisée par les Cinémas du Département du développement culturel du Centre Pompidou réalisé pour l’occasion, des créations visuelles et sonores autour de deux films fantômes non dans le cadre du Festival d’Automne à réalisés, des commandes à différents compositeurs sur un même film. On peut créer sa propre bande-son, écouter des films dans le noir. L’Ircam, le Festival d’Automne à Paris, France Culture et Arte Creative se sont associés à ces expériences nouvelles, je tiens ici à les saluer. avec le soutien de l’Ircam Au moment où son nouveau long métrage, Saint Laurent, sort en salles, Bertrand Bonello présente ici tous ses films et propose des performances avec Ingrid Caven et Asia Argento. Je me réjouis qu’avec ses propositions inédites et audacieuses, le Centre Pompidou expose en partenariat avec Arte Creative, Les Inrocks et France Culture l’originalité et la vitalité d’un artiste de la scène française incarnant cette dimension pluridisciplinaire qui nous est si chère.

Alain Seban, président du Centre Pompidou

en couverture : Cindy, the Doll Is Mine © My New Picture © Centre Pompidou, Direction de la communication et des partenariats, conception graphique : Ch. Beneyton, 2014. maquette : les designers anonymes 3

Résonances Je ne suis pas habitué à essayer d’investir différente, toujours dans ce désir d’autres lieux que celui de la salle de cinéma. de bousculer le rapport sensoriel entre Lorsque la proposition d’occuper tout les images et les sons, au travers par un espace du Centre Pompidou autour du lien exemple d’une programmation de films que cinéma et musique est arrivée, il me semblait l’on entendrait dans une salle de cinéma naturel d’essayer de l’habiter comme sans en voir les images. Films pour la plupart un cinéaste et comme un musicien, plus que connus de tous, mais dont les images ne sont comme un plasticien. Et de repenser donc plus maintenant que des souvenirs face la monstration des films, ainsi que le rapport aux sons qui reviennent à nous. entre les images et les sons. D’un côté, dans la salle, une rétrospective de mes films. Ou à l’inverse, voir réagir les images d’un film De l’autre, dans l’espace, une proposition muet à des accompagnements différents. de « remixes », de renversements, de voix Quel film voyons-nous à chaque fois alors sans images et d’images sans voix, que les images restent les mêmes ? de redéfinitions des films, pour que chacun d’entre eux réapparaisse, renaisse. Mais au-delà de toutes ces réflexions sur un travail en cours, au fond une seule chose L’oreille va davantage vers le dedans, m’intéresse. C’est qu’une émotion nouvelle l’œil vers le dehors. naisse de ces objets connus, bien loin Robert Bresson d’une quelconque pensée théorique, mais au plus proche d’une plongée affective. Oui, l’œil décrit de manière implacable Comme le cinéma. ce qui lui est proposé, alors que l’oreille va Bertrand Bonello aller chercher des choses plus difficiles à cerner, plus enfouies dans notre affect. C’est pourquoi de ces images claires, j’ai voulu troubler les sons. De cette idée de rétrospective m’est venue l’envie de montrer aussi la totalité de mes films de manière différente, en repensant les liens entre eux, en les dénudant de leur bande-son, pour en fabriquer une nouvelle, Filmographie qui les unirait, tout en les faisant se répondre, comme si l’on pénétrait une antichambre 1996 : Qui je suis - d’après Pier Paolo Pasolini aux miroirs diffractés. 1997 : Les Aventures de James et David 1998 : Quelque chose d’organique Faire vivre les films d’une autre manière. 2001 : Le Pornographe Les films réalisés, mais également ceux 2003 : Tiresia qui n’ont pas pu se faire, qui vont trouver 2005 : Cindy, the Doll Is Mine ici une première vie, au travers de voix 2007 : My New Picture et d’images fragmentées, comme 2008 : De la guerre des fantômes qui hanteraient les espaces. 2010 : Where the Boys Are 2011 : L’Apollonide, souvenirs de la maison close Mais au-delà de mes propres films, l’envie 2012 : Ingrid Caven, musique et voix aussi d’en redécouvrir d’autres de manière 2014 : Saint Laurent Bertrand Bonello 4 5

OUVERTURE MASTERCLASS

« Musique et Cinéma, donc. chansons écrites pour elle par Rainer Werner Dans le cadre d’une rencontre animée par Emmanuel Burdeau Pour ouvrir ces quelques semaines et Fassbinder et l’écrivain Jean-Jacques Schuhl Emmanuel Burdeau, Bertrand Bonello revient Rédacteur en chef des Cahiers du cinéma de 2004 ce programme, j’ai eu l’envie d’inviter Ingrid (prix Goncourt en 2000 pour le roman Ingrid Caven sur son parcours et sur l’ensemble à 2009, puis directeur de collection aux éditions Caven et Asia Argento, deux comédiennes qui revient sur le parcours de sa compagne). de son œuvre cinématographique, composée Capricci, auteur de plusieurs ouvrages d’analyse et d’entretiens, Emmanuel Burdeau est aujourd’hui musiciennes que j’ai filmées par le passé. de douze films dont Le Pornographe, Tiresia, critique à Mediapart et dirige la collection cinéma Le temps de quelques morceaux, je les Asia Argento L’Apollonide et Saint Laurent. Actrice, cinéaste et musicienne, Asia Argento a joué aux éditions les Prairies ordinaires qui publient accompagnerai sur la scène de la Petite Salle. Le cinéaste, musicien de formation, y parle dès l’adolescence dans les films de son père, en septembre un livre de Bertrand Bonello dédié Ni concert, ni performance, mais poésie Dario Argento, chez Nanni Moretti, et plus tard pour des correspondances entre cinéma et à ses films fantômes. et lecture du journal du matin. Météo ? Abel Ferrara, Bertrand Bonello, Gus Van Sant, Sofia musique, entre images et sons, en lien direct Nécrologie ? Économie ? Politique ? Coppola, Catherine Breillat. En 2004, elle passe avec les propositions qu’il a formulées, Nous verrons bien… derrière la caméra pour un premier long métrage, tant au Forum -1 qu’en salles. Richie Hawtin (Plastikman) y présentera aussi Le Livre de Jérémie. Son nouveau film, L’Incomprise, la composition originale que je lui ai proposé présenté en sélection officielle au dernier Festival Samedi 11 octobre de créer sur Brumes d’automne de Dimitri de Cannes, sort en salles en septembre. 17h, Cinéma 1 Kirsanoff, pendant que dans la salle de en accès libre cinéma conjointe passera la bande-son Vendredi 19 septembre dans la limite des places disponibles de Vertigo. Que tout résonne, donc. Passé, 19h, Forum -1 présent, futur… Où en êtes-vous ?... Remix. » vernissage de l’exposition 20h, Petite Salle Ingrid Caven projection du court métrage inédit Où en êtes-vous, Actrice et chanteuse, égérie de Rainer Werner Bertrand Bonello ? et de Brumes d’automne de Fassbinder – dont elle fut aussi l’épouse – Dimitri Kirsanoff avec une composition originale ou d’Yves Saint Laurent, Ingrid Caven a joué entre de Richie Hawtin, suivie d’une performance autres dans des films de Werner Schroeter, Daniel avec Ingrid Caven et Asia Argento Schmid, Jean Eustache, André Téchiné, Raoul Ruiz, 20h30, Cinéma 2 Claire Denis. Sur scène, elle chante Erik Satie, inauguration de la programmation « Bandes-son » Pierre Henry, John Cage, les Beatles et des avec Vertigo/Sueurs froides, d’Alfred Hitchcock Bertrand Bonello 6 Bertrand Bonello 7

EXPOSITION Bertrand Bonello formule plusieurs propositions autour de cinéma et musique, FILMS FANTÔMES La Mort de Laurie Markovitch image et son pour l'espace d'exposition. de Bertrand Bonello « Un homme tombe fou amoureux d’une femme 2014, installation avec projection, 10’ en boucle, et décide, pour lui prouver à quel point elle est photographies, décor et console de mixage, coul., sonore Du 19 septembre au 26 octobre parfaite et à quel point le reste du monde n’a Tous les jours de 14h à 21h (sauf les mardis) en partenariat avec France Culture, producteur des deux ateliers de la création autour de Madeleine d’entre les morts plus d’importance, de devenir son sosie grâce Forum -1 et La Mort de Laurie Markovitch à la chirurgie esthétique. La copie se retrouve en accès libre alors face à l’original. Madeleine d'entre les morts Ce film, que je n’ai pas pu tourner, « Par amour, Renée accepte par deux fois m’a longtemps obsédé. Que fait-on alors, de se faire transformer pour les désirs de deux de ces films non réalisés ? Comment vit-on hommes. Pour l’un, elle participe à une avec ? Comment vit-on avec ces fantômes ? machination meurtrière; pour l’autre, elle Comment s’en débarrasse t-on ? satisfait une obsession maladive. Elle mourra Comme pour Madeleine d’entre les morts, les de n’être jamais aimée pour elle-même. voix de Kate Moran et de le font Voici une autre manière de raconter Vertigo. renaître dans l’espace du Centre Pompidou, Le raconter non pas du point de vue de autour de photos et d’un élément de décor Scottie mais de celui de Renée/ Madeleine. extraits d’un film inexistant. » Il s’agissait dans ce film de l’incarner, de lui donner sa vie propre, de montrer, de l’intérieur, ce que c’est que d’être une femme utilisée comme une image, une femme que l’on fait mourir, que l’on fait ressusciter, et que l’on fait mourir à nouveau. C’était un film totalement différent de Vertigo, un film que l’on aurait arraché à Scottie pour le rendre à Madeleine ; quelque chose que l’on ferait comme un geste d’amour, pour qu’enfin existe pleinement ce magnifique personnage de femme. Ce film ne s’est jamais fait. OÙ EN ÊTES-VOUS, BERTRAND BONELLO ? J’ai voulu le faire renaître au son, grâce de Bertrand Bonello REMIX Des bandes-sons originales, je ne garde à quelques musiques que j’avais déjà faites, 2014, projection sur 1 écran, court métrage en boucle, à quelques scènes enregistrées avec Mathieu coul., sonore de Bertrand Bonello que quelques dialogues, quelques bruits coproduction Centre Pompidou, My New Picture et Arte Creative 2014, installation sur 7 écrans, 130’ en boucle, coul., sonore de chaque film, afin qu’ils restent incarnés Amalric et Clotilde Hesme, qui sont diffusées « L'invitation du Centre Pompidou avec Quelque chose d’organique (1998, 90’, 1.66 :1), Le même si désossés. Puis, pour réunir dans l’espace du Centre Pompidou, comme "d’exposer", de montrer, d’organiser Pornographe (2001, 108’, 1.66 :1), Tiresia (2003, 115’, 1.85 :1), définitivement l’ensemble, j’ai composé des voix fantômes, au milieu d’une dizaine Cindy, the Doll Is Mine (2005, 15’, 1.66 :1), De la guerre (2008, une rétrospective, vient de paire avec une une musique originale, diffusée dans de minutes d’images du film que 130’, 1.85 :1), L’Apollonide, souvenirs de la maison close (2011, commande de film qui initie une collection, l’espace, et qui devient la musique de tous j’ai tournées, presque par hasard. 125’, 1.85 :1), Ingrid Caven, musique et voix (2012, 96’, 1.37 :1) avec cette question réflexive, tournée à la fois les films. Que ces sept films ne soient qu’une À côté, une console de mixage interactive vers le passé et l’avenir : "Où en êtes vous ?" « Le principe d’une rétrospective est seule fiction à plusieurs écrans. » permet aux visiteurs d’essayer eux-mêmes de montrer tous les films les uns après des sons sur ces quelques images, pour rêver À l’heure d’écrire ces quelques lignes, le film les autres. J’ai eu envie, dans cette partie Madeleine à leur tour. » n’est pas encore commencé. J’espère que de l’espace, de les montrer en même temps. lorsqu’il sera fini, la question restera entière. Que toutes les images se répondent, J’espère surtout qu’il en appellera d’autres. » s’opposent, se dessinent les unes les autres. Bertrand Bonello 8 Bertrand Bonello 9

BRUMES D’AUTOMNE Paul Devred Paul Devred, compositeur de musique de cinéma 1928, film, de Dimitri Kirsanoff, 12’, nb 2014, projection sur 1 écran avec 4 compositions musicales français actif durant les années 1920 et 1930, à la suite, de Paul Devred, Richie Hawtin, Diana Soh a travaillé pour des réalisateurs tels que Gabriel (commande de l'Ircam) et Bertrand Bonello, 4x12’ en boucle, Rosca, Jean-Louis Bouquet, Giulio Del Torre nb, sonore ou Jean Dréville. Il a écrit la musique originale avec le soutien de l’Ircam qui accompagne les images muettes de Brumes d’automne de Dimitri Kirsanoff, chantée « Douze minutes en noir et blanc, qui datent par Mme Louise Mazzoli. de 1928. Quelques feuilles dans le ciel, des reflets Richie Hawtin dans l’eau d’un lac, une lettre qui brûle dans Richie Hawtin est un DJ, musicien et producteur une cheminée, quelques gouttes de pluie, canadien, né en Angleterre en 1970. Il est un des les yeux plein de larmes du sublime visage représentants majeurs de la musique électronique de Nadia Sibirskaïa… depuis les années 1990, composant autant sous son Poème "cinégraphique", comme il est écrit véritable nom que sous le pseudonyme Plastikman. dans le générique, réalisé par Dimitri Kirsanoff, ce film est d’une beauté à couper Diana Soh le souffle, d’une émotion que peu de mots Diana Soh est une compositrice singapourienne, née en 1984. Après des études à l’Université peuvent expliquer. La musique originale est de Buffalo, elle suit les cursus 1 et 2 de l'Ircam. de Paul Devred. Composant autant de la musique de chambre Que verrions-nous de différent si la musique que de l’opéra, elle explore les interactions était différente ? dans l’interprétation d’œuvres. Richie Hawtin (Plastikman), Diana Soh rencontrée via l’Ircam, et moi-même Bertrand Bonello Compositions obliques Stratégies obliques enregistrons chacun une musique pour ces Après une formation de musique classique, de Bertrand Bonello « À l’origine, c’est un jeu de cartes. Il se douze minutes élégiaques, proposant ainsi Bertrand Bonello commence sa carrière comme 2014, 2 moniteurs avec casques, 42' et 30', coul., sonore présente dans une petite boîte noire, sur des accompagnements différents des mêmes musicien de studio pour Françoise Hardy, avec My New Picture (2007, 42’ en boucle, 1.33 :1) laquelle est écrit "Oblique Strategies" sur l’un images. Dans ce programme de 4 x 12 Elliot Murphy ou Daniel Darc. Une fois passé et Stratégies obliques (2006, 30’ en boucles aléatoires, des côtés et "Brian Eno / Peter Schmidt" multiformat), coul., sonore minutes, les images se répètent mais ne sont à la réalisation, il compose les bandes originales sur l’autre. À l’intérieur, un peu plus d’une finalement pas les mêmes. » de tous ses films et créé le collectif Laurie centaine de cartes. Le verso de chacune Markovitch, avec Jipé Nataf (chanteur My New Picture est noir. Sur le recto, une phrase. et compositeur des Innocents) et Mirwais Ahmadzaï « La plupart du temps, c’est la musique Les quatre compositions sur Brumes d’automne (membre de Taxi Girl, musicien et producteur). Chaque jour, pendant sept jours, tirer trois sont également présentées en salle par Bertrand qui accompagne des images. Là, il s’agit cartes, plus une pour conclure. Bonello et Diana Soh le dimanche 21 septembre d’images qui accompagnent la musique. Chaque jour, ne penser qu’à travers à 17h en Cinéma 2. On a souvent dit que je faisais des films les quatre cartes tirées. de musicien. J’ai eu envie de faire un album Les prendre en photo. de cinéaste. Puis de le mettre en image. Je Faire un morceau de musique. voulais que la narration ne soit que musicale. Le faire avec plaisir. Un film pour les oreilles, disait Frank Zappa. De toute manière, ce n’est qu’un jeu. Le film est divisé en quatre parties, quatre Le tout ainsi obtenu rend compte de plans-séquences de la durée d’une bobine l’influence des cartes - comme on le dirait de 16mm. » de l’influence d’une substance. De cela, j’ai fait un diaporama, dont la musique et les photos des cartes se répondent de manière aléatoire. » 10 Bertrand Bonello 11

Livre Radio Au milieu des années 2000, Bertrand Bonello France Culture propose plusieurs rendez-vous avec Bertrand Bonello, dont deux ateliers a eu deux projets de film américain. Intitulé de la création autour de ses films fantômes et une soirée en direct du Centre Pompidou. Madeleine d’entre les morts, le premier était un remake unique en son genre de Vertigo. Inversant les perspectives, Madeleine aurait Jeudi 18 septembre Vendredi 10 octobre en effet recomposé l’un des plus fameux de 17h à 18h récits de l’histoire du cinéma entièrement Dans la tête de Bertrand Bonello de 19h à 20h, Forum, Centre Pompidou du point de vue de Judy, le personnage Sur les docks Bertrand Bonello en direct féminin qu’interprète Kim Novak chez par Florence Colombani du centre pompidou Alfred Hitchcock. Intitulé La Mort de Laurie réalisation Céline Ters Le RenDez-Vous de Laurent Goumarre Markovitch, le second se proposait de raconter prise de son et mixage Alain Joubert Bertrand Bonello parle de ses films, le drame et la folie d’un homme assez fasciné Avec le cinéaste et ses proches de l’exposition et de la programmation qu’il par sa femme pour progressivement collaborateurs : Emmanuel Burdeau, présente à l’invitation du Centre Pompidou. remodeler son visage à l’image du sien Elsa Amiel, Fabrice Rouaud, Anaïs Romand… à la faveur d’opérations successives 20h, Cinéma 2, Centre Pompidou de chirurgie esthétique. Jeudi 18 septembre et jeudi 2 octobre Pour des raisons de droit et de casting, de 23h à 0h00 L'apollonide ces deux films ne purent se faire. Il en reste Bertrand Bonello et ses films fantômes Bertrand Bonello présente le film. deux scénarios superbes, qui composent avec un atelier de la nuit en 2 parties Cindy, the Doll Is Mine (2005), court métrage de 0h00 à 1h00 effectivement réalisé dans lequel Asia L’Atelier de la création Bertrand Bonello Né en 1968, auteur d’une douzaine de films Argento interprète l’artiste Cindy Sherman, par Florence Colombani parmi lesquels Le Pornographe (2001), ce que Bonello appelle une « trilogie fantôme ». réalisation Céline Ters Je l'entends comme je l'aime prise de son et mixage Alain Joubert De la guerre (2008), L’Apollonide, souvenirs de Les textes de ces trois films figurent dans par François Noudelmann la maison close (2011) ou Saint Laurent (2014), Tous les cinéastes ont leur « film fantôme », réalisation Marie Christine Clauzet ce livre, à travers lequel le cinéaste voudrait première diffusion 09/01/2011 Bertrand Bonello est aujourd’hui reconnu proposer une rêverie plus large sur la figure celui dont ils ont rêvé et qu’ils n’ont pas fait, comme l’une des voix les plus singulières celui qui aurait été, forcément, leur chef- du film perdu, avorté ou infaisable. Des Les émissions sont disponibles en podcast du cinéma français. Il y a en lui quelque d’œuvre et qui leur a échappé, celui qui, photographies prises expressément par lui sur le site www.franceculture.fr. chose d’un esthète fasciné par les grandes complètent ainsi l’ouvrage, de même que depuis, hante leur œuvre. aventures décadentes mais aussi, presque à plusieurs textes rédigés par lui, et qu’un essai l’inverse, quelque chose d’un radical toujours La Mort de Laurie Markovitch critique portant sur son travail. ère plus attiré par la possibilité de produire Jeudi 18 septembre, 1 partie Films fantômes paraîtra à l’occasion avec Louis Garrel, Kate Moran, Elina Lowensohn, un cinéma autarcique, serré, strictement de l’événement Bertrand Bonello organisé et Bertrand Bonello indispensable. Également musicien, au Centre Pompidou et de la sortie en salle ses influences vont aussi bien vers l’art de Saint Laurent. Madeleine, d’entre les morts contemporain, l’œuvre de Pier Paolo Pasolini Jeudi 2 octobre, 2ème partie avec Clotilde Hesme, Bertrand Bonello et les chansons d’Ingrid Caven, tout comme FILMS FANTÔMES et Mathieu Amalric ses racines sont quelque part entre Nice, de Bertrand Bonello où il a passé son enfance, et Montréal, où Éditions les Prairies ordinaires il a longtemps vécu en alternance avec Paris. collection Cinéma sous la direction d’Emmanuel Longtemps restreinte, son audience s’est Burdeau, en coédition avec le Centre Pompidou considérablement agrandie avec L’Apollonide, parution en septembre 2014 et devrait s’agrandir encore avec Saint en vente à la librairie Flammarion Laurent, dont la sortie aura lieu à la rentrée du Centre Pompidou 2014. Bertrand Bonello 12 Bertrand Bonello 13

BANDES-SONS « On propose souvent aux cinéastes invités une carte blanche, on propose de faire une programmation, une liste de films aimés, qui comptent, qui font sens ou lien. J’ai voulu que la manière même de montrer ces films s’inscrive dans le parcours de l’exposition qui articule images et sons. » vendredi 19 septembre Ouverture 20h30, Cinéma 2 Vertigo / Sueurs froides Saint Laurent Annie Hall d’Alfred Hitchcock de Bertrand Bonello de Woody Allen les samedis États-Unis, 1958, 128’, vidéo, coul. France, 2014, 150’, vidéo, coul. États-Unis, 1977, 93’, vidéo, coul. 14h30 et 17h, Cinéma 2 avec James Stewart (John ‘Scottie’ Ferguson), Kim Novak avec Gaspard Ulliel (Yves Saint Laurent), Jérémie Renier avec Diane Keaton (Annie Hall), Woody Allen (Alvy Singer), Les dimanches (Madeleine Elster / Judy Barton), Barbara Bel Geddes (Midge (Pierre Bergé), Louis Garrel (Jacques de Bascher), Léa Tony Roberts (Rob), Carole Kane (Allison), Paul Simon (Tony Wood), Tom Helmore (Gavin Elster) Seydoux (Loulou de la Falaise), Aymeline Valade (Betty Catroux) 14h30, Cinéma 2, Petite Salle Lacey), Shelley Duvall (Pam) musique (composition originale) : Bernard Herrmann musique (composition originale) : Bertrand Bonello musique : Carmen Lombardo, Isham Jones, Tim Weisberg, son : Winston H. Leverett, Harold Lewis son : Nicolas Cantin Eric Coates, Wolfgang Amadeus Mozart En accès libre son : Dan Sable dans la limite des places disponibles « Un film qui m’a obsédé au point de vouloir Avec l’avant-première sonore de son nouveau en faire son contrechamp. Plus on le voit, film, Saint Laurent, Bertrand Bonello se prête « La drôlerie, la vitesse et les répliques plus cette spirale infinie rend fou, comme à son propre jeu. Mais cette fois, les sons hilarantes ne cachent pas la mélancolie, le regard que Stewart jette sur Novak précèdent les images que le public ne connaît l’angoisse et les amours perdus. » lorsqu’elle sort de la salle de bain, comme pas encore et peut rêver en toute liberté. Samedi 27 septembre, 14h30, Cinéma 2 la partition de Herrmann. » Samedi 20 septembre, 17h, Cinéma 2, en présence Vendredi 19 septembre, 20h30, Cinéma 2 de Bertrand Bonello

La Vie au Ranch de Sophie Letourneur Le Roman d'un tricheur France, 2010, 91’, vidéo, coul. Les Nuits de la pleine lune avec Sarah-Jane Sauvegrain (Pam), Eulalie Juster (Lola), de Sacha Guitry d’Éric Rohmer Mahault Mollaret (Manon), Elsa Pierret (Chloé), Jade Tong France, 1936, 77’, vidéo, nb France, 1984, 102’, vidéo, coul. Cuong (Jude), Angèle Ferreux (Olympe) avec Sacha Guitry (le tricheur), Jacqueline Delubac avec Pascale Ogier (Louise), Tchéky Karyo (Rémi), Fabrice son : Julien Cloquet (l’aventurière), Marguerite Moreno (Henriette) Luchini (Octave), Viriginie Thévenet (Camille) musique (composition originale) : Adolphe Borchard musique (composition originale) : Elli & Jacno « Dialogues criés, superposés, sous mixés, son : Paul Duvergé son : Georges Prat hystériques, ou à peine articulés d’une voix « La voix-off peut être un art. Un générique « La langue de Rohmer, Elli & Jacno, cassée par la nuit vide et la cigarette … Plus

parlé peut être une invention de cinéma. la modernité de Pascale Ogier, qu’un effet de réel, un dispositif glaçant.» La voix de Guitry est partout. » le plus bouleversant des années 80. » Samedi 27 septembre, 17h, Cinéma 2 Samedi 20 septembre, 14h30, Cinéma 2, sous réserve Dimanche 21 septembre, 14h30, Cinéma 2 Bertrand Bonello 14 Bertrand Bonello 15

The Shining Dans la chaleur de Saint-Tropez / Brigadoon Les Maîtres Fous de Stanley Kubrick de Vincente Minnelli de Jean Rouch Royaume-Uni, États-Unis, 1980, 144’ vidéo, coul. attention fillettes États-Unis, 1956, 108’, vidéo, coul. France, 1955, 28’, vidéo, coul. de Gérard Kikoïne avec Jack Nicholson (Jack Torrance), Shelley Duvall (Wendy avec Gene Kelly (Tommy Albright), Van Johnson voix : Jean Rouch (narrateur) France, 1982, 74’, vidéo, coul. Torrance), Danny Lloyd (Danny Torrance), Scatman Crothers (Jeff Douglas), Cyd Charisse (Fiona Campbell) son : André Cotin avec Marilyn Jess (Karine), Alban Ceray (Le patron), Jean- (Dick Hallorann) musique (composition originale) : Frederick Loewe Pierre Armand (Eddy), Olinka Hardiman (Zaza) musique (composition originale) : Wendy Carlos, Rachel Elkind paroles : Alan Jay Lerner / son : Wesley C. Miller musique pop au mètre / son : Gérard Kikoïne, Lucien Yvonnet son : Brian W. Cook « It’s hot in here. « Berlioz revu par Wendy Carlos, le son d’un « Finalement, on se fabrique toujours ses It’s not the heat, it’s the humanity. » tricycle d’enfant qui passe de la moquette propres images, dans un film pornographique. Samedi 11 octobre, 14h30, Cinéma 2 au parquet : Gravité et beauté de la terreur. » Ici, une jeune fille de bonne famille s'immisce dans le quotidien d'une équipe de tournage Dimanche 28 septembre, 14h30, Petite Salle, sous réserve d'un film porno. Avec en plus, une sublime chanson de Nancy Holloway, "Sand and Rain". » Samedi 4 octobre, 17h, Cinéma 2

Critique de la séparation de Guy Debord France, 1961, 20’, vidéo, nb musique : François Couperin voix : Guy Debord (narrateur), Caroline Rittener (narratrice) Peau d’âne « Hallucinant trip documentaire, la voix de Jacques Demy de Jean Rouch nous fait vivre une cérémonie France, 1970, 85’, vidéo, coul. religieuse de la secte des Haoukas tout Nouvelle Vague avec Catherine Deneuve (la princesse / Peau d’âne), Jean de Jean-Luc Godard en crise de possessions collectives, avant Marais (le roi bleu), Jacques Perrin (le prince), Micheline France, Suisse, 1990, 90’, vidéo, coul. Presle (la reine rouge), Delphine Seyrig (la fée des Lilas) que celle de Guy Debord ne nous remette avec Alain Delon (« Lui », Roger Lennox et Richard Lennox), La Maman et la Putain musique (composition originale) : Michel Legrand à distance : Domiziana Giordano (« Elle », Elena Torlato-Favrini), Roland de Jean Eustache son : André Hervée / paroles : Jacques Demy "Le spectacle cinématographique a ses Amstutz (Jules, le jardinier), Laurence Côte (Cécile, la France, 1973, 220’, vidéo, nb voix (chant) : Anne Germain (la princesse / Peau d’âne), gouvernante), Jacques Dacqmine (le PDG) règles qui permettent d’aboutir à des produits avec Bernadette Lafont (Marie), Jean-Pierre Léaud Christiane Legrand (la fée des lilas), Jacques Revaux (le prince) musique : Paolo Conte, David Darling, Gabriella Ferri, Paul (Alexandre), Françoise Lebrun (Veronika) satisfaisants. Cependant, la réalité dont il faut Giger, Paul Hindemith, Heinz Holliger, Dino Saluzzi, Arnold musique : Zarah Leander, Damia, Offenbach, Deep Purple, « Mon enfant partir, c’est l’insatisfaction". » Schönberg, Patti Smith / son : Pierre-Alain Besse Marlene Dietrich, Fréhel, Mozart, Piaf / son : Jean-Pierre Ruh Ne craignez pas les égarements Samedi 18 octobre, 14h30, Cinéma 2 « Godard lui-même l’a édité en CD, se disant « Parce que chacune des phrases prononcées Je vais vous éclairer brillamment certainement que, malgré l’immense beauté pendant ces 3h40 résonne en nous, entre Je vais vous protéger des arbres, de Delon, de la lumière sur le lac vérités dévoilées et blessures profondes. J´ai pour vous un chemin par mes soins tout Léman, le film pouvait aussi s’écouter. » Comment Eustache savait-il tout ça ? » tracé. » Dimanche 12 octobre, 14h30, Cinéma 2, sous réserve Samedi 4 octobre, 14h30, Cinéma 2 Dimanche 5 octobre, 14h30, Petite Salle Bertrand Bonello 16 Bertrand Bonello 17

Pickpocket Alien – Le 8ème passager Twin Peaks : Casino de Robert Bresson de Martin Scorsese France, 1959, 75’, vidéo, coul. Alien Fire Walk with Me / États-Unis, 1995, 178’, vidéo, coul. avec Martin LaSalle (Michel), Marika Green (Jeanne), Jean de Ridley Scott avec Robert De Niro (Sam ‘Ace’ Rothstein), Sharon Stone Royaume-Uni, États-Unis, 1979, 117’, vidéo, coul. Les 7 derniers jours de Laura Palmer Pélégri (L’inspecteur général), Dolly Scal (La mère) de David Lynch (Ginger McKenna), Joe Pesci (Nicky Santoro), James Woods avec Tom Skerritt (Dallas), Sigourney Weaver (Ripley), son : Antoine Archimbaud France-États-Unis, 1992, 135’, vidéo, coul. (Lester Diamond), Don Rickles (Billy Sherbert), Alan King Veronica Cartwright (Lambert), Harry Dean Stanton (Brett), avec Sheryl Lee (Laura Palmer), Moira Kelly (Donna (Andy King), Kevin Pollack (Phillip Green), L.Q. Jones (Pat « Quand les bruits sont musique, quand Juhn Hurt (Kane) Hayward), Ray Wise (Leland Palmer), Dana Ashbrook (Bobby Webb) musique (composition originale) : Jerry Goldsmith la voix-off est perfection, quand la dernière Briggs), James Marshall (James Hurley), David Lynch musique : Louis Prima, B.B. King, Muddy Waters, Brenda son : Bryan Tilling phrase d’un film vous fait fondre en larmes. » (Gordon Cole) Lee, Otis Redding, Devo, Cream, Jean-Sébastien Bach, The Velvetones Samedi 18 octobre, 17h, Cinéma 2, sous réserve « J’avais onze ans lorsque je marchais musique (composition originale) : Angelo Badalamenti son : Eugene Gearty, Lewis Goldstein dans les rues de Nice, recouvertes d’affiches son : Frank Canonica sur lesquelles étaient écrit : "Dans l'espace, « Lynch invente ici le son (et l’image) qu’il « Un trop plein sonore hallucinant et hyper personne ne vous entendra crier." continuera à explorer par la suite. Son film tendu, mixant deux voix-off sous cocaïne, Cette phrase me terrifiait et me fascinait. le plus bouleversant. Pour le rire fou et les Stones, Bach et la musique du Mépris. » Le film, vu à cette époque, également : les larmes de Laura Palmer. » Dimanche 26 octobre, 14h30, Petite Salle une matrice de l’horreur, qui a la lenteur Samedi 25 octobre, 17h, Cinéma 2 et la majesté d'une marche funèbre. » Samedi 25 octobre, 14h30, Cinéma 2

Le Parrain The Godfather de Francis Ford Coppola États-Unis, 1972, 169’, vidéo, coul. avec Marlon Brando (Don Vito Corleone), Al Pacino (Michael Corleone), James Caan (Sonny Corleone), Richard S. Castello (Clemenza), Robert Duvall (Tom Hagen), John Cazale (Fredo Corleone) musique (composition originale) : Nino Rota son : Christopher Newman, Howard Beals

« Quelques notes de Nino Rota, la voix douce et cassée de Brando et toute une mythologie se met en place à vie. » Dimanche 19 octobre, 14h30, Petite Salle 18 19

Films

Qui je suis - d’après Pier Paolo Pasolini Dimanche 5 octobre, 17h, Cinéma 2, précédé du court- Les Aventures de James et David « Certaines des clés les plus importantes métrage La Séquence de la fleur de papier, (1968, 10’) de Pier de Bertrand Bonello du cinéma de Bertrand Bonello sont là, Paolo Pasolini, extrait du film collectif La Contestation France-Canada, 1996, 41’, vidéo, nb et coul. The Adventures of James and David dans ce sentiment persistant d’être un enfant Vendredi 24 octobre, 20h, Cinéma 2, précédé du court- de Bertrand Bonello avec Laurent Sauvage, Bertrand Bonello d’une génération à qui on n’a pas laissé métrage La Séquence de la fleur de papier, (1968, 10’) de Pier France, 1997, 6’, 35 mm, coul., vo anglaise stf beaucoup de joie en héritage. […] Ça invente En 1966, alors qu’il est hospitalisé à New Paolo Pasolini, extrait du film collectif La Contestation avec David DiSalvio, James DiSalvio une autre énergie, entre une forme de beauté York, atteint d’un grave ulcère, Pier Paolo À Montréal, James rend visite à son jeune frère, empoisonnée, un burlesque désabusé ou une Pasolini revient sur sa vie et son œuvre. David, qui vient d’ouvrir un salon de coiffure. grandiloquence qui cherchera sa joie où elle Il rédige un long poème autobiographique, en peut, fut-ce dans le caniveau. Ca a été dit très prose, qu’il remanie plusieurs fois et finit par tôt dans le cinéma de Bonello, entre délaisser. Trente ans après sa mort, Bertrand Quelque chose d’organique les lignes d’un dialogue entre un prêtre Bonello part en Italie et en fait un film. de Bertrand Bonello et Romane Bohringer dans Quelque chose France-Canada, 1998, 90’, 35 mm, coul. d’organique, son premier film. Elle lui dit « Le voyage est sublime, scandé par les mots avec Romane Bohringer, Laurent Lucas, Charlotte Laurier, qu’elle recherche "le plaisir". Il lui répond "le et les images du poète mis à nu. Bonello joue David DiSalvio, Richard Notkin, Stephen J. Smith sexe ?". Elle lui dit "non, le plaisir". » Philippe les héros antiques, hante des lieux que Paul et Marguerite s’aiment depuis cinq ans. Azoury, « Beau à enfermer », catalogue semble encore fréquenter les réincarnations Ils vivent à Montréal. Paul garde un zoo la nuit, du Festival de La Rochelle, juillet 2011 des acteurs de l’aventure pasolinienne. s’occupe de son père, immigré grec qui vit avec Aveuglante convergence, aujourd’hui, eux, du fils qu’il a eu d’un premier mariage, Vendredi 26 septembre, 20h, Cinéma 2 des deux itinéraires. » Thierry Méranger, condamné par la maladie. C’est un homme Jeudi 9 octobre, 20h, Cinéma 2 « Quelque(s) chose(s) de Bonello », du quotidien, de la maîtrise et de la répétition. Cahiers du cinéma, n° 631, février 2008 Marguerite ne veut pas travailler. Elle est romanesque et avance à découvert, au jour le jour. 20 21

Le Pornographe assumer d’être un "enfant de 1968" ? (je suis Tiresia lyrisme ? À quel moment la retenue ? Ces quatre de Bertrand Bonello moi-même né cette année-là) ? Comment de Bertrand Bonello personnages sont humains… Ce sont des âmes France, 2001, 108’, 35 mm, coul. éviter une guerre civile ? Jusqu’à quel point France, 2003, 115’, 35 mm, coul. égarées qui cherchent un chemin… » Bertrand avec Jean-Pierre Léaud, Jérémie Renier, , peut-on se retirer du monde ? » avec Laurent Lucas, Clara Choveaux, Thiago Teles, Célia Bonello, « Là est le travail », notes à Laurent , Thibault de Montalembert, André Marcon, Catherine Bertrand Bonello Catalifo, Lou Castel, Lucas, Cahiers du cinéma, n° 583, octobre 2003 Mouchet Tiresia, un transsexuel brésilien d’une grande Jacques Laurent, réalisateur de films porno « C’est marrant quand même, votre film beauté, vit clandestinement à la périphérie de « Majestueux, envoûtant, le film est un peu à en vogue dans les années 1970, se remet à c’est le contraire de La Maman et la putain. Paris. L’esthète Terranova l’assimile à la rose l’image de sa première séquence, un magma tourner. Quelques années auparavant, Joseph La Maman et la putain c’est un type qui parle, parfaite et la séquestre pour qu’elle soit en fusion d’une étrange beauté, à la fois lent avait claqué la porte en découvrant l’activité qui parle, qui parle et qui finit par se taire, sienne. Privée de ses hormones, Tiresia se et violent. Au-delà du jeu des métaphores que de son père. Joseph a maintenant dix-sept et vous, c’est un film où le type ne dit pas transforme petit à petit sous ses yeux, jusqu’à pourraient suggérer ces images, il y a là la ans. Le père et le fils se retrouvent au grand-chose et qui finit par parler, parler, ce que Terranova l’aveugle et l’abandonne. volonté affichée d’aller travailler la matière moment où Jacques cherche comment finir parler. » Jean-Pierre Léaud Recueilli à la campagne par une jeune fille, brute, celle du cinéma serait-on porté à dire, sa vie, et Joseph donner un sens à la sienne. Tiresia développe des dons de prédiction. celle des corps à l’écran bien sûr, celle Les deux citations sont issues de « À propos Mais la présence d’un oracle gêne l’Église, et également des mystères qu’une société « Peut-on allier un acte d’amour à un acte du Pornographe… », introduction de Bertrand le prêtre de la paroisse, fasciné, ne peut faire rationnelle a en vain tenter de repousser hors pornographique ? Comment confronter l’idée Bonello à la publication de son scénario, autrement que de se confronter à Tiresia. champ. » Philippe Gajan, « Tiresia, de de dignité et celle de pornographie ? Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma, Une transposition du mythe grec de Tiresias. Bertrand Bonello, au-delà des apparences », (champ-contrechamp) ? Qu’est-ce qui est 2001 24 images, n° 116/117, été 2004 réellement obscène ? Qu’est-ce que c’est : Samedi 4 octobre, 20h, Cinéma 2 « C’est un film sur le corps et le destin. Il va donc Dimanche 28 septembre, 17h, Cinéma 2 "être de gauche" aujourd’hui ? Comment Vendredi 17 octobre, 20h, Cinéma 2 du connu vers l’inconnu. À quel moment le Samedi 25 octobre, 20h, Cinéma 2 22 23

Cindy, the Doll Is Mine Redhead, Doll Is Mine. En ajoutant sur le tard My New Picture « La grande question que je me pose et que de Bertrand Bonello cet impromptu musical, Bonello parvient, de Bertrand Bonello je pose à d’autres cinéastes est : qu’est-ce France, 2005, 15’, 35mm, coul. pour quelques instants très beaux, à faire France, 2007, 42’, vidéo, coul. que vous faites des films que vous n’avez pas avec Asia Argento coïncider la mise en scène du débordement avec Sabrina Seyvecou pu faire ? Chacun a sa réponse. Mais un film et le débordement lui-même, l’artifice pas fait, c’est un film qui reste en tête, Une séance de pose. D’un côté Titre d’un album de Bertrand Bonello sorti en du cliché et la réalité de la prise de vue. ça hante vraiment. » Bertrand Bonello, la photographe, brune, de l’autre le modèle, 2006, My New Picture est aussi celui d’un film Ce faisant, il atteint sans doute un objectif entretien avec Nicolas Thévenin et Morgan blond. Devant et derrière l’appareil, la même dont la musique est à l’origine des images. ancien que l’on sentait déjà hanter ses films Pokée, Répliques, n°1, hiver 2012 femme, mais différente. Les deux premières parties ont été inspirées précédents. Faire de la quête même de l’aura Film de commande sur une œuvre d’art, par les projets de films que Bertrand Bonello Samedi 11 octobre, 20h, Cinéma 2, précédé par Cindy, the perdue une aura nouvelle pour le septième inspiré par les autoportraits transformistes n’a pas pu réaliser, Madeleine d’entre les Doll Is Mine (2005, 15’) et Where the Boys Are (2010, 22’) art. » Patrice Blouin, « Cindy, the Doll », de la photographe américaine Cindy morts et La Mort de Laurie Markovitch. Dimanche 26 octobre, 17h, Cinéma 2, précédé par Cindy, Les Inrocks, 1er janvier 2005 Sherman. the Doll Is Mine (2005, 15’) et Where the Boys Are (2010, 22’) Samedi 11 octobre, 20h, Cinéma 2, suivi par Where the Boys « On a souvent dit que je faisais des films de « Si Cindy n’est, au final, ni une variation Are (2010, 22’) et My New Picture (2007, 42’) musicien. Là, ce serait un album de cinéaste. scolaire sur Cindy Sherman, ni un cérémonial Dimanche 26 octobre, 17h, Cinéma 2, suivi par Where the […] Je voulais que la narration ne soit que fétichiste autour d’Asia Argento, c’est que Boys Are (2010, 22’) et My New Picture (2007, 42’) musicale. "Un film pour les oreilles", disait le film est traversé, de façon magistrale, Zappa. » Bertrand Bonello, propos recueillis par un événement imprévu […], une simple par Laurie Markovitch, livret du CD My New cassette glissée dans un appareil mais qui Picture, 10 octobre 2006 fait aussitôt résonner, dans le studio, un titre déchirant du groupe new-yorkais Blonde 24 25

De la guerre que pour ce mot "engagement", je prends Where the Boys Are quelque chose. Comment ça s’inscrit dans de Bertrand Bonello le livre, car j’estime que ça fait partie de Bertrand Bonello une banlieue parisienne par exemple… France, 2008, 130’, 35 mm, coul. du projet du film : la recherche d’un lieu France, 2010, 22’, 35 mm, coul. Et comme j’avais envie de faire un film avec avec Mathieu Amalric, Asia Argento, Guillaume Depardieu, de radicalisme possible. Radicalisme, avec Pauline Étienne, Esther Garrel, Justine Douhailly, des jeunes filles, j’ai travaillé sur ce champ- Clotilde Hesme, Laurent Delbecque, Elina Löwensohn, Léa militance, plaisir : on pense aux années 1970. P’tissem Ayata contrechamp. » Bertrand Bonello, entretien Seydoux, Aurore Clément, , Laurent Lucas Pour moi, c’est une manière de dire : Quatre adolescentes rêvent d’hypothétiques avec Nicolas Thévenin et Morgan Pokée, À la suite d’une expérience troublante, nous n’en sommes plus là. La liberté du désir garçons pendant que, devant leur immeuble Répliques, n°1, hiver 2012 Bertrand, la quarantaine, se laisse entraîner de cette époque n’existe plus. Aujourd’hui, de banlieue parisienne, des hommes Samedi 11 octobre, 20h, Cinéma 2, précédé par Cindy, the le désir n’est pas facile. Il faut mener une par un homme dans un lieu isolé et utopique. s’affairent aux derniers travaux Doll Is Mine (2005, 15’) et suivi par My New Picture (2007, 42’) Il y rencontre Uma qui prône le plaisir guerre pour le conquérir. » Bertrand Bonello, de construction d’une mosquée. Dimanche 26 octobre, 17h, Cinéma 2, précédé par Cindy, the permanent. Mais aujourd’hui, atteindre « Le Royaume de la fiction », « J’ai remplacé Abderrahmane Sissako sur Doll Is Mine (2005, 15’) et suivi par My New Picture (2007, 42’) le plaisir est une guerre. Bertrand se laisse Cahiers du cinéma, n° 634, mai 2008 ce projet de commande de court métrage alors doucement aller et décide de devenir Samedi 27 septembre, 20h, Cinéma 2 pour Gennevilliers au dernier moment. Quand un guerrier. Jeudi 16 octobre, 20h, Cinéma 2 le producteur m’a appelé, il fallait tourner un mois et demi plus tard. J’étais en pleine « J’ai découvert De la guerre grâce à Guy écriture de L’Apollonide, j’ai donc essayé d’y Debord. Debord revient sans cesse sur quatre appliquer des carnets de notes et d’y tenter ou cinq auteurs dont Clausewitz. Il y a des expérimentations formelles, en lien avec des passages magnifiques. La guerre y est le long métrage. […] Le premier truc qui m’a racontée comme le jeu d’échecs. Nous avons marqué est la construction de cette mosquée repris certains titres des chapitres. […] Rien de 2000 places à Gennevilliers. Ça racontait 26 27

L’Apollonide, Baudelaire a associé l’obsession de l’esclavage Ingrid Caven, musique et voix « Le 3 mai 2006, j’ai assisté à un spectacle érotique et l’illumination spiritualisée, incluant de Bertrand Bonello d’Ingrid Caven à la Cité de la musique à Paris. Souvenirs de la maison close le baiser, le parfum et la conversation dans la France, filmé en 2006, monté en 2012, 96’, vidéo, coul. Je connaissais ses albums, sa musique, de Bertrand Bonello même notion d’immortalité", écrit Théodore avec Ingrid Caven, (chant), Jay Gottlieb (piano), Alain Beghin, sa voix, mais je ne l’avais jamais vue sur France, 2011, 125’, 35 mm, coul. Sergio Armaroli (percussions) avec Hafsia Herzi, Céline Sallette, Alice Barnole, Adèle Adorno sur le poète spleenétique. La "putain", scène. Ce que j’ai découvert ce soir-là Haenel, Noémie Lvovsky, Jasmine Trinca, Iliana Zabeth, la "femme entretenue" est livrée sans réserve Actrice de cinéma et de théâtre, Ingrid Caven ne ressemblait à rien de ce que j’avais vu Judith Lou Levy, Anaïs Thomas, Pauline Jacquard, Maïa au commerce légal de la prostitution dans les est aussi chanteuse. Dans ses récitals, auparavant. Il restait une unique Sandoz, Joanna Grudzinska, Esther Garrel, Jacques Nolot, lourds taffetas de la maison de tolérance, mais elle alterne Kurt Weill, les Beatles, Erik Satie, représentation le lendemain. Il fallait Xavier Beauvois, Louis-Do de Lencquesaing, Laurent Lacotte son corps hygiénique est scellé sur un mystère Schönberg et des textes écrits pour elle absolument la filmer » Bertrand Bonello è qui ne se laisse pas même deviner. À l’aube du XX siècle, dans une maison close par Fassbinder, Hans Magnus Enzensberger Jeudi 25 septembre, 20h, Cinéma 2 Si bien que les salons et les chambres de à Paris, une prostituée est marquée d’une et Jean-Jacques Schuhl (Prix Goncourt 2000 Dimanche 12 octobre, 17h, Cinéma 2 cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. l’Apollonide sont comme les cryptes mystiques pour Ingrid Caven, un roman dont elle est Autour de la femme qui rit, la vie des filles d’une révélation qui ne veut pas venir. Partout l’héroïne). s’organise, leurs rivalités, leurs joies, leurs sur les murs dansent les ombres gigantesques Dans ce récital, on entend plusieurs douleurs. Du monde extérieur, on ne sait rien. des allégories morales, le Remords, la Colère, nouveautés, entre autres une composition l’Ennui. Le temps ne s’écoule plus, il stagne, électronique réalisée à partir de sa voix par « On pense souvent à l’ondulation rêveuse, lac noir aux vaguelettes répétitives, c’est Giuseppe Giuliano sur un fragment de Rose crépusculaire et grandiose de Baudelaire l’éternel présent du plaisir tarifé. » Didier Poussière de Jean-Jacques Schuhl. Celui-ci dans ses Fleurs du Mal en s’enfonçant dans Péron, Libération, 21/09/2011 signe de nouvelles chansons écrites pour les galeries de la maison close L’Apollonide. l’occasion avec Peer Raben, le compositeur Même sentiment d’élasticité du temps, Samedi 20 septembre, 20h, Cinéma 2 des musiques de films de Fassbinder. d’apesanteur fardée de mélancolie Vendredi 10 octobre, 20h, Cinéma 2, en présence de Bertrand Bonello asphyxiante. "Ce n’est pas sans raison que Dimanche 19 octobre, 17h, Cinéma 2 28 29

COLLABORATIONS

Volontaire pour le suicide japonaise. Il m’a parlé des kamikazes Le Dos rouge et inexplicable pour les musées. Leur calme de Masa Sawada survivants qu’il a rencontrés pour préparer d’Antoine Barraud apparent, leur sérieux magnifique dans l’art France, 2014, 75’, DCP, coul., vostf son rôle, en particulier de Hayashi, un homme France, 2014, 127’, DCP, coul. de présenter ce qui ailleurs relèverait de la avec Fujio Hayashi qui fut le premier à vouloir participer avec Bertrand Bonello, Jeanne Balibar, Joana Preiss, psychiatrie, du lyrisme échevelé, de la violence Les entretiens avec M. Hayashi ont été dirigés par Bertrand à la première opération suicide kamikaze. Pascal Greggory, Géraldine Pailhas, Valérie Dréville, Barbet absolue. Plusieurs envies se rencontraient donc Bonello. Les images sont de Josée Deshaies. Schroeder, Nicolas Maury, Sigrid Bouaziz, Nathalie Boutefeu J’étais en train de préparer un projet avec quand le projet Le Dos rouge a pris forme. Celle voix : Charlotte Rampling Un vétéran raconte ses souvenirs Bertrand Bonello, j’ai parlé du vieux kamikaze coproduction House on Fire, Centre Pompidou et Anna de filmer dans les musées, celle de dresser de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il avec le cinéaste français. Le désir m’est Sanders Films un panorama personnel de la monstruosité s’est porté volontaire pour la toute première immédiatement venu de rencontrer Hayashi à travers la peinture et celle de confier un rôle Un cinéaste de renom se lance en quête d’une opération kamikaze organisée par l’armée en présence de l’acteur japonais et du de fiction à Bertrand Bonello. » Antoine Barraud toile qui serait le centre de son prochain film. impériale japonaise. metteur en scène français afin de prolonger Vendredi 3 octobre, 20h, Cinéma 2, en présence d'Antoine notre dialogue, convaincu que notre rencontre Il s’alloue les services d'une historienne d’art avec qui il va parcourir les musées. Au fil Barraud « J’ai repris contact avec Amada, un vieil ami susciterait un moment cinématographique de leurs rencontres, de Caravage à Bacon, de Samedi 18 octobre, 20h, Cinéma 2, en présence d'Antoine qui habite au Japon. Il était en train intéressant. » Masa Sawada Barraud, Bertrand Bonello et Valérie Mréjen, dans le cadre Chasseriau à Balthus, un lien se tisse entre eux, de préparer une pièce de théâtre pour des Sessions Jeudi 2 octobre, 20h, Cinéma 2, en présence une étrange fascination. Mais ce qu’il ne montre Les Sessions sont organisées quatre samedis par an. laquelle il incarnait un officier de la section de Masa Sawada à personne, pas même à son épouse, c’est cette Un artiste invité y fait découvrir la diversité des activités du des kamikazes au sein de l'armée impériale Jeudi 23 octobre, 20h, Cinéma 2 tache qui grandit dans son dos, qui l’inquiète, Centre Pompidou. La plasticienne, cinéaste et écrivain Valé- et semble vouloir lui dire quelque chose. rie Mréjen est l’invitée des Sessions 2014. Pour la troisième « J’ai toujours eu cette affection profonde Session de l'année, elle a souhaité présenter Le Dos rouge. Bertrand Bonello 30 31

Calendrier Vendredi 26 septembre Jeudi 9 octobre 20h, Cinéma 2 20h, Cinéma 2 20h, Cinéma 2 Collaborations : Le Dos rouge, 2014, 127’, d’Antoine Barraud, Jeudi 18 septembre Films : Les Aventures de James et David, 1997, 6’, et Quelque Films : Les Aventures de James et David, 1997, 6’ et Quelque avant-première en présence de Bertrand Bonello, Antoine Barraud et Valérie Mréjen, dans le cadre des Sessions, voir p. 29 17h, France Culture chose d’organique, 1998, 90’, de Bertrand Bonello, voir p. 19 chose d’organique, 1998, 90’, de Bertrand Bonello, voir p. 19 Radio : Sur les docks : Dans la tête de Bertrand Bonello, Samedi 27 septembre Vendredi 10 octobre Dimanche 19 octobre voir p. 11 14h30, Cinéma 2 19h, Forum 14h30, Petite Salle 23h, France Culture Bandes-son : Annie Hall, 1977, 93’, de Woody Allen, voir p. 13 Radio : Le RenDez-Vous de Laurent Goumarre : Bertrand Bandes-son : Le Parrain, 1972, 168’, de Francis Ford Coppola, Radio : L'Atelier de la création : Bertrand Bonello et ses films 17h, Cinéma 2 Bonello est l’invité de France Culture, en direct du Centre voir p. 16 fantômes, 1- La Mort de Laurie Markovitch, voir p. 11 Bandes-son : La Vie au Ranch, 2010, 91’, de Sophie Pompidou, pour une heure d’émission autour de cinéma et 17h, Cinéma 2 Letourneur, voir p. 13 musique, voir p. 11 Films : L’Apollonide, souvenirs de la maison close, 2011, 125’, de Bertrand Bonello, voir p. 26 Vendredi 19 septembre 20h, Cinéma 2 20h, Cinéma 2 Films : De la guerre, 2008, 130’, de Bertrand Bonello, voir p. 24 Films : L’Apollonide, souvenirs de la maison close, 2011, 125’, de Ouverture Bertrand Bonello, en présence de Bertrand Bonello, voir p. 26 Jeudi 23 octobre 19h, Forum -1 20h, Cinéma 2 Dimanche 28 septembre 0h00, France Culture Ouverture : Vernissage de l’espace d’exposition, en présence Collaborations : Volontaire pour le suicide, 2014, 75’, de Masa 14h30, Petite Salle Radio : Je l’entends comme je l’aime : Bertrand Bonello, de Bertrand Bonello, voir p. 4 Sawada, entretiens dirigés par Bertrand Bonello, filmés Bandes-son : The Shining, 1980, 144’, de Stanley Kubrick, voir p.11 20h, Petite Salle voir p. 14 par Josée Deshaies, avant-première en présence de Masa Ouverture : Projection du court métrage inédit avec lequel 17h, Cinéma 2 Samedi 11 octobre Sawada, voir p. 28 le cinéaste répond à la question Où en êtes-vous, Bertrand Films : Tiresia, 2003, 115’, de Bertrand Bonello, voir p. 21 14h30, Cinéma 2 Vendredi 24 octobre Bonello ?, et de Brumes d'automne, 1928, 12’, de Dimitri Bandes-son : Brigadoon, 1954, 108’, de Vincente Minnelli, 20h, Cinéma 2 Kirsanoff avec la composition originale de Richie Hawtin, Jeudi 2 octobre voir p. 15 Films : La Contestation : La Séquence de la fleur de papier, suivie de performances d’Ingrid Caven et Asia Argento, 20h, Cinéma 2 17h, Cinéma 1 1968, 10’, de Pier Paolo Pasolini, et Qui je suis – d’après Pier en présence de Bertrand Bonello, voir p. 4 et 8 Collaborations : Volontaire pour le suicide, 2014, 75’, de Masa Masterclass : Bertrand Bonello revient sur ses films et parle Paolo Pasolini, 1996, 41’, de Bertrand Bonello, voir p. 18 20h30, Cinéma 2 Sawada, entretiens dirigés par Bertrand Bonello, filmés de cinéma et musique. Rencontre animée par Emmanuel Ouverture : Inauguration des séances d’écoute de films dans par Josée Deshaies, avant-première en présence de Masa Burdeau, voir p. 5 Samedi 25 octobre le noir, « Bandes-son », avec Vertigo / Sueurs froides, 1958, Sawada, voir p. 28 20h, Cinéma 2 14h30, Cinéma 2 128’, d’Alfred Hitchcock, en présence de Bertrand Bonello, 23h, France Culture Films : Cindy, the Doll Is Mine, 2005, 15’, Where the Boys Are, Bandes-son : Alien, 1979, 117’, de Ridley Scott, voir p. 16 voir p. 12 Radio : L'Atelier de la création : Bertrand Bonello et ses films 2010, 22’ et My New Picture, 2006, 42’, de Bertrand Bonello, 17h, Cinéma 2 fantômes, 2- Madeleine d'entre les morts, voir p. 11 voir p. 22, 25 et 23 Samedi 20 septembre Bandes-son : Twin Peaks: Fire Walk With Me / Les Sept 14h30, Cinéma 2 Vendredi 3 octobre Dimanche 12 octobre Derniers Jours de Laura Palmer 1992, 135’, de David Lynch, voir p. 17 Bandes-son : Le Roman d’un tricheur, 1936, 77’, de Sacha 20h, Cinéma 2 14h30, Cinéma 2 20h, Cinéma 2 Guitry, voir p. 12 Collaborations : Le Dos rouge, 2014, 127’, d’Antoine Barraud, Bandes-son : Peau d’âne, 1970, 85’, de Jacques Demy, Films : Tiresia, 2003, 115’, de Bertrand Bonello, voir p. 21 17h, Cinéma 2 avant-première en présence d’Antoine Barraud, voir p. 29 voir p. 15 Bandes-son : Saint Laurent, 2014, 150’, de Bertrand Bonello, 17h, Cinéma 2 Dimanche 26 octobre avant-première sonore en présence de Bertrand Bonello, Samedi 4 octobre Films : Ingrid Caven, musique et voix, 2012, 96’, de Bertrand 14h30, Petite Salle voir p. 13 14h30, Cinéma 2 Bonello, voir p. 27 Bandes-son : Casino, 1995, 178’, de Martin Scorsese, 20h, Cinéma 2 Bandes-son : Nouvelle Vague, 1990, 90’, de Jean-Luc Godard, voir p. 17 Films : L’Apollonide, souvenirs de la maison close, 2011, 125’, voir p. 14 17h, Cinéma 2 de Bertrand Bonello, voir p. 26 17h, Cinéma 2 Jeudi 16 octobre Films : Cindy, the Doll Is Mine, 2005, 15’, Where the Boys Are, Bandes-son : Dans la chaleur de Saint-Tropez / Attention 20h, Cinéma 2 2010, 22’, et My New Picture, 2006, 42’, de Bertrand Bonello, Dimanche 21 septembre fillettes, 1982, 74’, de Gérard Kikoïne, voir p. 14 Films : De la guerre, 2008, 130’, de Bertrand Bonello, voir p. 24 14h30, Cinéma 2 20h, Cinéma 2 voir p. 22, 25 et 23 Bandes-son : Les Nuits de la pleine lune, 1984, 102’, d’Éric Films : Le Pornographe, 2001, 108’, de Bertrand Bonello, Vendredi 17 octobre Rohmer, voir p. 13 voir p. 20 20h, Cinéma 2 17h, Cinéma 2 Films : Le Pornographe, 2001, 108’, de Bertrand Bonello, Création : Brumes d’automne, 1928, 12’, de Dimitri Kirsanoff, Dimanche 5 octobre voir p. 20 présenté avec quatre bandes sonores différentes 14h30, Petite Salle de Paul Devred, Diana Soh, Richie Hawtin et Bertrand Bandes-son : La Maman et la putain, 1973, 220’, de Jean Samedi 18 octobre Bonello, en présence de Diana Soh et Bertrand Bonello, Eustache, voir p. 14 14h30, Cinéma 2 voir p. 8 17h, Cinéma 2 Bandes-son : Les Maîtres fous, 1956, 28’, de Jean Rouch, et Films : La Contestation : La Séquence de la fleur de papier, Critique de la séparation, 1961, 20’, de Guy Debord, voir p. 15 Jeudi 25 septembre 1968, 10’, de Pier Paolo Pasolini, et Qui je suis – d’après Pier 17h, Cinéma 2 20h, Cinéma 2 Paolo Pasolini, 1996, 41’, de Bertrand Bonello, voir p. 18 Bandes-son : Pickpocket, 1959, 75’, de Robert Bresson, Films : Ingrid Caven, musique et voix, 2012, 96’, de Bertrand voir p. 16 Bonello, voir p. 27 Bertrand Bonello 32 CENTRE POMPIDOU REMERCIEMENTS

Alain Seban Bruno Descout Nous remercions tout Président Technicien des tirages particulièrement du Centre Pompidou photographiques Bertrand Bonello ; Ingrid Caven et Asia Argento ; Denis Berthomier Hugues Fournier-Montgieux Diana Soh et Richie Hawtin ; INDEX DES ŒUVRES ET FILMS INFORMATIONS PRATIQUES Directeur général et les équipes de la Benjamin Crotty ; régie des salles Emmanuel Demarcy-Mota, Alien, – Le 8ème passager, de Ridley Scott, p. 16 Centre Pompidou Département Marie Collin et le Festival Annie Hall, de Woody Allen, p. 13 Place Georges Pompidou, du développement Délégation d'Automne à Paris ; Apollonide, souvenirs de la maison close, L’ , 75191 Paris cedex 04 culturel à l'action culturelle Frank Madlener et l’Ircam ; de Bertrand Bonello, p. 26 audiovisuelle Jean-Marie Guinebert, Aventures de James et David, Les, de Bertrand Bonello, p. 19 Roger Rotmann Gaëlle Michel, Brigadoon, de Vincente Minnelli, p. 15 métro Mina Bellemou Directeur par intérim Irène Omelianenko, Brumes d’automne, de Dimitri Kirsanoff, compositions Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Chargée de production Florence Colombani, musicales de Paul Devred, Richie Hawtin, Diana Soh Les Halles Sylvie Pras Céline Ters et France Culture ; et Bertrand Bonello, p. 8 Responsable des Cinémas Direction informations Daniel Khamdamov Casino, de Martin Scorsese, p. 17 de la communication 01 44 78 12 33 Judith Revault d’Allonnes et Arte Creative ; Cindy, the Doll Is Mine, de Bertrand Bonello, p. 22 et des partenariats Critique de la séparation, de Guy Debord, p. 15 tarifs de la manifestation Chargée de programmation José Moure et l’Université Paris Dans la chaleur de Saint-Tropez / Attention Fillettes, forum -1, bandes-son et masterclass : Benoît Parayre I-Panthéon Sorbonne, UFR d’Arts de Gérard Kikoïne, p. 14 en accès libre (dans la limite des places Dimitri de Preux Directeur plastiques. De la guerre, de Bertrand Bonello, p. 24 disponibles) ; Stagiaire à la programmation Dos rouge, Le, d’Antoine Barraud, p. 29 Marc-Antoine Chaumien Nous remercions également cinéma : 6 €, 4 € tarif réduit et abonnés Catherine Quiriet, Ingrid Caven, musique et voix, de Bertrand Bonello, p. 27 Directeur adjoint les cinémathèques et institutions du Festival d’Automne à Paris, gratuit avec assistée de Justina Mahroug Madeleine d’entre les morts (Films fantômes), de Bertrand le Laissez-passer du Centre Pompidou (dans Cinecittà Luce, La Cinémathèque Bonello, p. 7 Administration Stéphanie la limite des places réservées aux adhérents, française, The Film Society of the Maîtres fous, Les, de Jean Rouch, p. 15 Hussonnois-Bouhayati Lincoln Center. Maman et la putain, La, de Jean Eustache, p. 14 et sauf ouverture 4 €) Baptiste Coutureau Directrice adjointe Mort de Laurie Markovitch, La, (Films fantômes), Régisseur film de Bertrand Bonello, p. 7 Retrouvez la bande-annonce et l’ensemble Raphaëlle Haccart les distributeurs et sociétés My New Picture (Compositions obliques), de Bertrand Bonello, du programme sur Direction Pôle mécénat Ad Vitam, Ciné Tamaris, p. 9 et 23 www.centrepompidou.fr Diaphana, les éditions de la production Christian Beneyton, Nouvelle Vague, de Jean-Luc Godard, p. 14 et www.festival-automne.com Les Prairies ordinaires, Nuits de la pleine lune, Les, d’Éric Rohmer, p. 13 Stéphane Guerreiro Catherine Beneyton EuropaCorp., Filminger, Où en êtes-vous, Bertrand Bonello ?, de Bertrand Bonello, p. 7 Crédits photographiques Directeur Pôle image Les Films du Bélier, Parrain, Le, de Francis Ford Coppola, p. 16 p. 2 Bertrand Bonello © Caroline Bethuel / p. 4 Cindy, the Doll Les Films du Jeudi, Les Films Peau d’âne, de Jacques Demy, p. 15 Is Mine © My New Picture / p. 5 Le Dos rouge © House on Fire Anne Poperen Contacts presse du Lendemain, Les Films Pickpocket, de Robert Bresson, p. 16 / p. 6L'Apollonide, souvenirs de la maison close © Les Films du Directrice adjointe, Chef Lendemain – My New Picture / p. 7 Madeleine d'entre les morts du Losange, Gaumont, Pornographe, Le, de Bertrand Bonello, p. 20 Les Piquantes : © My New Picture / p. 8 Brumes d'automne D.R. / p. 9 My New du service administratif Haut et Court, My New Picture, Quelque chose d’organique, de Bertrand Bonello, p. 19 Alexandra Faussier, Picture © My New Picture / p. 11 My New Picture © My New et financier Shellac, Tamasa, Twentieth Qui je suis – d’après Pier Paolo Pasolini, de Bertrand Bonello, Florence Alexandre, Picture / p. 12 Vertigo / Sueurs froides © Universal Pictures ; Century Fox, Universal Pictures, p. 18 Le Roman d'un tricheur © Gaumont / p. 13 Saint Laurent © Yvon Figueras Fanny Garancher Warner Bros. Remix, de Bertrand Bonello, p. 6 Mandarin Cinéma – EuropaCorp ; Les Nuits de la pleine lune Chef du service des & Denis Riverand Roman d’un tricheur, Le , de Sacha Guitry, p. 12 © Les Films du Losange ; Annie Hall © MGM ; La Vie au ranch manifestations 27, rue Bleue, 75009 Paris Saint Laurent, de Bertrand Bonello, p. 13 © Shellac / p. 14 The Shining © Warner Bros. ; Nouvelle Vague + 33 (0)1 42 00 38 86 ainsi que © Vega Films ; Dans la chaleur de Saint-Tropez © FMDA ; La Séquence de la fleur de papier, La (La Contestation), Antoine Barraud, Maman et la putain © Boris Eustache / p. 15 Brigadoon © Laurence Fontaine [email protected] de Pier Paolo Pasolini, p. 18 Warner Bros.; Peau d'âne © Ciné Tamaris ; Les Maîtres fous © Architecte-scénographe www.lespiquantes.com Emmanuel Burdeau, Shining, The, de Stanley Kubrick, p. 14 Les Films du Jeudi ; Critique de la séparation © Gaumont / p. Presse cinéma Emilie Cauquy, Dennis Lim, Stratégies obliques (Compositions obliques), Dominique Kalabane 16 Pickpocket © Diaphana ; Le Parrain © Paramount Pictures ; du Centre Pompidou Valérie Mréjen, Jacob Perlin, de Bertrand Bonello, p. 9 Alien © 20th Century Fox / p. 17 Twin Peaks : Fire Walk With Me Chargée de production Masa Sawada, Ben Turner, Tiresia, de Bertrand Bonello, p. 21 © Diaphana ; Casino © Universal Pictures / p. 18 Qui je suis © Christine Delterme Nicolas Vieillescazes, Twin Peaks : Fire Walk With Me / Les Sept Derniers Jours My New Picture / p. 19 Quelque chose d'organique © Haut et Anne-Marie Spiroux 156, rue de Rivoli Cédric Walter. de Laura Palmer, de David Lynch, p. 17 Court / p. 20 Le Pornographe © Haut et Court / p. 21 Tiresia© Régisseuse d’espace Haut et Court / p. 22 Cindy, the Doll Is Mine © My New Picture 75001 Paris Vertigo / Sueurs froides, Alfred Hitchcock, p. 12 / p. 23 My New Picture © My New Picture / p. 24 De la guerre + 33 (0)1 53 45 17 00 Vie au Ranch, La, de Sophie Letourneur, p. 13 Jacques Rodriguès © My New Picture – Les Films du Lendemain / p. 25 Where c.delterme@festival-automne. Volontaire pour le suicide, de Masa Sawada, p. 28 the Boys Are © Les Films du Bélier – Théâtre 2 Gennevilliers Éclairagiste Where the Boys Are, de Bertrand Bonello, p. 25 / p. 26 L'Apollonide, souvenirs de la maison close © Les Films com du Lendemain – My New Picture / p. 27 Ingrid Caven, musique Gérard Chiron, www.festival-automne.com et voix © My New Picture / p. 28 Volontaire pour le suicide © Vahid Hamidi Presse du Festival d’Automne Comme des cinémas / p. 29 Le Dos rouge © House on Fire Service Audiovisuel à Paris