SPELONCATO De a À Z
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DeuxièmeTroisième Édition SeptembreMars 2006 2006 ������������������������ ���������� �������� François Antoine Mariani SPELONCATO de A à Z †n¢ Troisième édition Septembre 2006 « Si tu ne sais pas où tu vas, Regarde derrière toi pour savoir d’où tu viens. » [proverbe africain] Copyright © François MARIANI, 2004-2006. Tous droits réservés. Troisième édition (troisième révision : 29 septembre 2006). Cet ouvrage a été réalisé par Michel MARIANI ; il a été composé à l’aide du logiciel Adobe® InDesign® CS (3.0), et les illustrations ont été retravaillées grâce au logiciel Adobe® Photoshop® CS (8.0) sous Mac OS X (10.4). Polices de caractères utilisées : • Bodoni Ornaments ITC • Cochin • IM Fell English • IM Fell Flowers 2 • IM Fell French Canon • Times The Fell Types are digitally reproduced by Igino Marini. www.iginomarini.com = Introduction = Ce modeste ouvrage présente, en ordre alphabétique, un catalogue non exhaustif des noms de personnages ayant, de près ou de loin, joué un rôle dans l’histoire de Speloncato, mon village maternel. Cette troisième édition ne prétend toujours pas être définitive, et comporte sans doute encore un certain nombre d’imperfections. L’auteur de ces lignes serait d’ailleurs très heureux que le lecteur averti lui signale toute erreur ou omission qu’il pourrait consta- ter, et lui fournisse également tout complément d’information. Les longues recherches qui ont abouti à la rédaction de cet ouvrage ont été compliquées par plusieurs facteurs : • La graphie éminemment variable des noms propres, due au fait que la langue utilisée dans les documents officiels a pu évoluer au cours des siècles au gré des diverses administrations ; on peut notamment y trouver du dialecte génois, voire toscan. Quant aux registres tenus par l’Église, ils étaient généralement rédigés en latin. Enfin, la langue corse ayant longtemps été de tradition orale, des variantes régionales coexistent toujours. • Les documents existant dans les langues énumérées ci-dessus sont pour la plupart manuscrits, et leur calligraphie, parfois flamboyante, parfois peu lisible, rend passa- blement ardu leur déchiffrage, et rend d’autant plus difficile leur interprétation. • Un même événement a pu être relaté différemment d’un auteur à l’autre. Les dates avancées, notamment, ne sont pas toujours cohérentes. • Au cours des siècles, de nombreux documents concernant l’état-civil ont été dé- truits ou perdus. • Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, l’enregistrement des naissances, baptêmes, ma- riages et décès était seulement assuré par les curés des paroisses, qui ne faisaient apparaître le plus souvent que les prénoms. Conventions adoptées : • Un nom de personne qui apparaît dans le texte en gras souligné renvoie à la rubri- que qui lui est consacrée. • Les noms et prénoms apparaissent dans cet ouvrage comme ils ont été lus par l’auteur. Dans la plupart des cas, les prénoms figurent en toscan, qui était la lan- gue officielle employée par les Génois avant l’annexion de la Corse par la France, et même après, pendant plusieurs dizaines d’années avant que la langue française ne s’installe. Ne pas oublier toutefois qu’il y avait, et qu’il y a toujours une langue corse et que les spéloncatais ou autres Corses dont il sera question avaient bien évidemment des prénoms corses. C’est ainsi par exemple qu’en corse, Ambrogio c’est Ambrogiu (Ambroise) ; Filippo c’est Fulippu (Philippe) ; Francesco c’est Francescu (François) ; Giabico c’est Ghjabicu (Jacques) ; Gieronimo ou Girolamo c’est Ghjilormu (Jérôme) ; Giorgio c’est Ghjurghju (Georges) ; Giovan ou Giovanni (ou Gio: en abrégé) c’est Ghjuvan (Jean) ; Giuseppe c’est Ghjaseppe (Joseph) ; Guglielmo c’est Guillermu (Guillaume) ; Matteo c’est Matteu (Mathieu) ; Pietro c’est Petru (Pierre) ; Silvestro c’est Sulvestru (Sylvestre). ∑ Speloncato de A à Z (troisième édition) 1 Speloncato (Spuncatu) Haute-Corse Place de Speloncato avant 1932. [Archives personnelles de M. Dominique Abraini] 2 Speloncato de A à Z (troisième édition) 1 A 2 Abraini Anton Paolo Abraini Notaire à Speloncato de 1735 à 1743. Don Pietro Abraini Né à Speloncato. Chanoine. Le 28 décembre 1764, il fait graver les armes de sa famille sur une plaque de marbre déposée dans le cimetière de Speloncato, à la mémoire de son père De Abrainis Jacobus. Il est nommé le 24 décembre 1771 prévôt de la Collégiale Santa Maria Assunta (Sainte Marie de l’Assomption). En 1772, il est nommé député aux États. Giacomo Francesco Abraini Né à Speloncato. Noble XII (1764 ?, 1776). Gio:Batta Abraini Né à Speloncato. Noble XII (1773). Le 13 avril 1736, il obtenait à Speloncato le quitus de sa gestion des revenus de l’église Sainte Catherine, après avoir rendu ses comptes à Francesco Casalta, recteur de ladite église, à Vitale Vitali et à Silvestro Mortini (16 ans en 1769 sur le recensement Choiseul). Le 15 avril, Anton Santo recevait de Gio:Batta le numéraire provenant de sa gestion. À signaler que ces renseignements figurent sur le registre paroissial de l’époque, et que le nom de famille de Gio:Batta y est écrit avec deux ‘b’ : Abbraini. Il s’est porté caution lors du jugement du 3 juillet 1773 par lequel le roi Louis XV accor- dait son pardon... moyennant finances, à Francesco Maria Carli. Ignazio Abraini Né à Speloncato. Noble XII (1730) Matteo Abraini Né à Speloncato. Noble XII (1712). Victor Abraini Né d’une famille spéloncataise le 8 septembre 1888 à Vintiseri di Fiumorbo (Haute- Corse). Décédé à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 12 septembre 1954. Maire de Speloncato. Président du comité du monument aux morts de Speloncato, dont le capitaine Papi était secrétaire, et Julien Abraini trésorier. À l’invite de ce comité, des fonds furent recueillis pour l’édification du monument. U scarpillinu (le tailleur de pierre) choisi fut Jean César Papi, né le 8 février 1864 à Speloncato où il mourut le 16 février 1953. Jean César Papi était l’oncle de Dominique Abraini, lui-même fils de Victor Abraini. Au cours de l’inauguration du monument, le 18 septembre 1932, deux discours élo- quents furent prononcés, les orateurs étant Victor Abraini et Joseph Luzy. Speloncato de A à Z (troisième édition) 3 Ce furent ensuite Messieurs ...... ? Ciabrini, ...... ? Marchi et ...... ? Papi qui firent l’appel des morts pour la France : Tout d’abord ceux de la guerre de 1870 : • Roch Colombani • Ange Pierre Pierini • Guillaume Savelli Ensuite ceux de la guerre de 1914-1918 : • Jean Pierre Abraini • Joseph Marie Papi • François Alesi • Philippe Marie Papi • Jean Alesi • Pierre Papi • Robert Alesi • Roch Papi • Antoine Ambrosini • Pierre Pozzi • Dominique Ambrosini • Victor Quilici • Joseph Capinielli • Jules Renucci • Dominique Colombani • Mathieu Renucci • Jacques Colombani • Pierre Renucci • Jean Colombani • François Ridolfi • Pierre Simon Colombani • Auguste Sartori • Antoine Martin Filippi • Lucien Sartori • Joseph Giuliani • Dominique Clément Savelli • François Grimaldi d’Esdra • Victor Savelli • Michel Mazzi • Joseph Valdacci • Joseph Marie Olivieri • Jean Verdoni Enfin ceux de la guerre du Maroc (1921-1926) : • Fioravante Andreoli • Dominique Colombani Hélas, sur ce monument, il a fallu graver à nouveau par la suite : - Les noms des morts de la guerre de 1939-1945 : • Robert Dottori • Antoine Filippi • Paul Pierre Marchi • Joseph Marie Papi - Celui de la guerre d’Algérie : • François Antoine Grimaldi d’Esdra Il faut signaler que Antoine Martin Papi mort pour la France à la guerre de 1914-1918 ne figure pas sur le monument aux morts de Speloncato, bien qu’il y soit né, mais à Ghisoni (Haute-Corse) où la transcription de son décès a été faite. En revanche, y figu- rent Victor Savelli, né en Algérie le 3 décembre 1885 alors que la transcription de son décès a été effectuée à Marseille (Bouches-du-Rhône), et Pierre Pozzi, né le 12 juillet 1880 à Gap (Hautes-Alpes), alors que son décès a été transcrit à Dakar (Sénégal) ; mais tous deux étaient, il est vrai, issus d’une famille spéloncataise. Autre précision, il est question d’un Pierre Pozzi du « Sampiero » qui, le 14 septembre 1889, assistait à la cérémonie organisée à l’occasion de l’arrivée à l’Île-Rousse des cendres de Pascal Paoli (Pasquale Paoli). 4 Speloncato de A à Z (troisième édition) Formulaire envoyé aux spéloncatais pour recueillir les fonds destinés à l’édification du monument. [Archives personnelles de M. Dominique Abraini] Préparatifs de l’inauguration officielle du monument aux morts de Speloncato. La personne figurant sur la droite est Jean Filippi, né en 1881 à Speloncato, grand invalide de la guerre de 1914-1918. [Archives personnelles de M. Jean Ambrosini] Speloncato de A à Z (troisième édition) 5 Inauguration du monument aux morts de Speloncato le 18 septembre 1932 ; le porte-drapeau étant Ange Jean Mathieu Quilici, décédé le 30 mai 1986. [Archives personnelles de M. Dominique Abraini] A noter que pour la guerre de 1870, la Corse a fourni 20500 soldats, soit le 1/12e de sa population ! Aussi un député a pu dire à la Chambre le 29 avril 1871 que pendant cette guerre, la Corse était le département français ayant eu le plus de tués et de blessés. Et dire que d’aucuns ont cru que ce n’était que lors la guerre de 1914-1918 que la Corse avait été le département qui avait payé le plus lourd tribut ! Carte envoyée du front en 1916 par Antoine Ambrosini de Speloncato à sa nièce Vittoria Paoletti. [Archives personnelles de M. Éric Beretti] 6 Speloncato de A à Z (troisième édition) Adornino Adornino da Speloncato Au milieu du XVe siècle, Hieronimo Di Sanguinone Savigone, capitaine général de l’of- fice Saint Georges, lui fit couper la tête pour cause de complot contre ledit office. Cet Adornino, qui figure sur le registre des tailles de Speloncato de 1454, serait un Savelli si l’on en croit le chroniqueur corse Giovanni della Grossa (1388-1464) dans son livre, page 394.