PIECE K - DOSSIER D’AUTORISATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU LIAISON RD31-RD74 Communes de Pomacle et Boult-sur-Suippe Février 2018

Syndicat Mixte du Nord SPC ACOUSTIQUE RAINETTE IRIS CONSEIL Rémois Rue Wangari Maathai 35 quai des Mines 679 avenue de la 57140 NORROY-LE-VENEUR 59300 VALENCIENNES République 18 rue Carnot 59000 LILLE 51 100

MAITRE D’OUVRAGE EQUIPE MAITRISE D’OEUVRE

1 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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Informations relatives au document

Contrôle final du Maître d’Ouvrage

Date

Nom Mme PINCON / M. LEGAND

Signature

Version Date Rédigé par Contrôle Modifications principale interne/externe

B. COURBOT P. GOUHIER 0 08/12/2016 Emission Chargé d’études Chef de projet/ chef d’agence

D. ROCHE P. GOUHIER 1.0 18/01/2017 Mise à jour Assistante d’études Chef de projet/ chef d’agence

D. ROCHE P. GOUHIER 2.0 18/01/2017 Mise à jour Assistante d’études Chef de projet/ chef d’agence

D. ROCHE P. GOUHIER 3.0 16/03/2017 Mise à jour Assistante d’études Chef de projet/ chef d’agence

4.0 12/02/2018 D.ROCHE P. GOUHIER Mise à jour de l’étude hydraulique 5.0 28/02/2018 D.PALLANY Chef de projet/ chef d’agence

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5.4.1 Description générale et méthodologie ...... 17 Sommaire 5.4.2 Caractéristiques des sous-bassins versants naturels ...... 17 5.5 Etude hydraulique ...... 20 Partie 1. Préambule ...... 6 5.5.1 Principes de base ...... 20 1.2 Rappel du cadre juridique ...... 6 5.5.2 Rétablissement des bassins versants naturels ...... 20 1.3 Composition du dossier ...... 6 5.5.3 Assainissement de la plateforme routière ...... 23 Partie 2. Identification du demandeur ...... 7 Partie 6. Notice d’incidence sur l’eau et les milieux aquatiques ...... 28 Partie 3. Résumé non technique...... 8 6.1 Analyse de l’état initial des milieux aquatiques ...... 28 3.3 Bassin versant naturel ...... 8 6.1.3 Relief/Topographie ...... 28 3.4 Etude hydraulique ...... 8 6.1.4 Géologie ...... 30 3.4.1 Rétablissement des bassins versants naturels ...... 9 6.1.5 Hydrogéologie ...... 32 3.4.2 Assainissement de la plateforme routière ...... 9 6.1.6 Eaux superficielles ...... 35 3.5 Synthèse de l’état initial ...... 9 6.1.7 Les documents de gestion ...... 38 3.6 Incidences du projet sur la ressource en eau et le milieu aquatique et 6.1.8 Risques majeurs naturels ...... 40 mesures compensatoires ...... 10 6.1.9 Milieu naturel ...... 41 3.6.1 Impacts sur la morphologie et les conditions d’écoulements ...... 10 6.2 Incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes, du projet sur 3.6.2 Impacts sur la qualité des eaux ...... 10 la ressource en eau, le milieu naturel et mesures compensatoires ...... 57 3.6.3 Impacts sur les milieux naturels ...... 10 6.2.1 Impacts sur la morphologie et les conditions d’écoulements ...... 57 3.6.4 Impacts temporaires ...... 11 6.2.2 Impacts sur la qualité des eaux ...... 57 3.6.5 Impacts exceptionnels ...... 11 6.2.3 Impacts sur les milieux naturels ...... 61 3.6.6 Compatibilité avec le SDAGE et le SAGE ...... 11 6.2.4 Impacts temporaires ...... 62 3.7 Moyens de surveillance et d’entretien ...... 11 6.2.5 Impacts exceptionnels ...... 63 Partie 4. Emplacement sur lequel l’installation, l’ouvrage et les travaux ou activités 6.2.6 Compatibilité avec les outils de gestion des eaux ...... 64 doivent être réalisés ...... 12 6.2.7 Compatibilité du projet avec les études en cours ...... 68 4.1 Situation géographique...... 12 Partie 7. Moyens de surveillance et d’intervention ...... 70 4.2 Voies de communication ...... 14 7.1 Modalités de gestion des pollutions accidentelles ...... 70 4.2.1 Réseau viaire de la zone d’étude ...... 14 7.2 Surveillance et entretien ...... 70 4.2.2 Trafic ...... 14 7.2.1 Ouvrage de collecte et d’infiltration ...... 70 Partie 5. Nature, Consistance, Volume et Objet de l’ouvrage, Rubriques de la Partie 8. Annexes ...... 72 nomenclature ...... 16 Annexe 1 : Calcul des débits générés par les eaux des bassins versants naturels 5.1 Objet du projet ...... 16 interceptés ...... 73 5.2 Raisons pour lesquelles le projet a été retenu ...... 16 Annexe 2 : Calcul des gabarits hydrauliques des ouvrages rétablissant les eaux des 5.3 Cadre règlementaire ...... 16 bassins versants naturels interceptés ...... 74 5.4 Bassin versant naturel ...... 17 3 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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Annexe 3 : Calculs des volumes utiles des bassins ...... 75 Tableau 3 : Principes de gestion des eaux pluviales ...... 20 Annexe 4 : Calcul des charges polluantes ...... 79 Tableau 4 : Objectifs de qualité de la masse d'eau ...... 33

Tableau 5 : Synthèse des données débitmétriques de la Suippe ...... 36 Tableau 6 : Objectifs de qualité ...... 36

Tableau 7 : Arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles (commune de Pomacle) ...... 40 Sommaire cartographique Tableau 8 : Arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles (commune de Boult-sur-Suippe) ...... 40 Carte 1 : Plan de situation...... 13 Tableau 9 : Zonages de protection et d’inventaire à proximité à proximité du site...... 42 Carte 2 : Infrastructures ...... 15 Tableau 10 : Synthèse des habitats présents sur la zone d’étude ...... 50 Carte 3 : Bassins versants naturels ...... 19 Tableau 11 : Synthèse des enjeux sur le site ...... 51 Carte 4 : Identifications des BVR et des surfaces de BVN interceptées par le projet ... 21

Carte 5 : Relief ...... 29 Carte 6 : Géologie ...... 31 Carte 7 : Usages de l’eau ...... 34 Sommaire des figures Carte 8 : Hydrographie ...... 37 Figure 1 : Vue vers la future emprise du projet depuis le BVN1 ...... 18 Carte 9 : Risque d’inondation par remontées de nappe ...... 40 Figure 2 : Vue sur le chemin agricole qui traverse le BVN4 ...... 18 Carte 10 : Aléa retrait-gonflement des argiles ...... 41 Figure 3 : Profil en travers type du projet en sortie du giratoire RD74 ...... 24 Carte 11 : Zonages d’inventaire à proximité du site ...... 43 Figure 4 : Profil en travers type du projet en section courante ...... 24 Carte 12 : Sites Natura 2000 à proximité du site ...... 43 Figure 5 : Masse d’eau souterraines de la Craie de Champagne Nord ...... 32 Carte 13 : Schéma régional de cohérence écologique ...... 47 Figure 6 : Piézométrie de la Craie de Champagne Nord – Avril 2002 ...... 32 Carte 15 : Hiérarchisation des enjeux écologiques ...... 52 Figure 7 : Graphique du piézomètre de Fresne-lès-Reims de 1972 à 2014 ...... 33 Carte 16 : Zones à dominante humide du département de la ...... 54 Figure 8 : La Suippe à Bazancourt ...... 35 Carte 17 : Localisation des sondages pédologiques ...... 56 Figure 9 : Débits moyens mensuels à Orainville (1968-2006) ...... 35

Figure 10 : Territoire du SAGE Aisne Vesle Suippe ...... 39 Figure 11 : Site d’implantation du projet ...... 68

Figure 12 : Site d’implantation du projet ...... 69

Sommaire des tableaux

Tableau 1 : Report de trafic prévisionnel ...... 14 Tableau 2 : Caractéristiques des BVN interceptés par le projet ...... 17

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1.1 OBJET DE LA DEMANDE

Le présent dossier d’autorisation réalisé au titre des articles L214-1 et suivants du Code de l’Environnement est destiné à fournir des éléments d’appréciation des incidences sur les milieux aquatiques et les usages associés, de la liaison RD31-RD74 dans le département de la Marne.

Il définit également les mesures correctrices et/ou compensatoires envisagées pour limiter l'impact du projet sur les milieux aquatiques.

1.2 RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE

Cette procédure instaurée par les articles L214-1 et suivants et les articles R214-1 et suivants du Code de l’Environnement, vise tous travaux, ouvrages, installations ou activités dès lors qu’ils concernent directement les milieux aquatiques.

1.3 COMPOSITION DU DOSSIER PARTIE 1. PRÉAMBULE Les articles R214-6 et R214-32 du Code de l’Environnement stipulent que le dossier doit comprendre les pièces suivantes : ▪ identification du demandeur, ▪ emplacement du projet, ▪ le résumé non technique, ▪ la nature, la consistance, le volume et l'objet de l'ouvrage, de l'installation, des travaux ou de l'activité envisagés, ▪ les raisons pour lesquelles le projet a été retenu parmi les alternatives, ▪ rubrique(s) de la nomenclature dans laquelle les travaux doivent être rangés, ▪ les incidences de l’opération sur la ressource en eau, le milieu aquatique, l’écoulement, le niveau et la qualité des eaux, ▪ les mesures compensatoires envisagées, ▪ l'évaluation des incidences du projet sur un ou plusieurs sites Natura 2000, ▪ la compatibilité du projet avec les SDAGE et SAGE en vigueur, ▪ les moyens de surveillance et d’intervention, ▪ les éléments graphiques utiles à la compréhension du dossier.

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La présente demande d’autorisation est effectuée par :

Syndicat Mixte du Nord Rémois

18, rue Carnot

51 100 REIMS

Numéro de SIRET : 200 029 239 00015

PARTIE 2. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR

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3.1 PRESENTATION DU PROJET

Le présent projet a pour but d’améliorer la desserte Ouest du pôle de compétitivité Pomacle-Bazancourt par la création d’une liaison entre la RD31 et la RD74.

Les différents aménagements au programme des travaux sont les suivants :

▪ création d’une voirie neuve à 2x1 voie sur 2 200 m, ▪ création d’un giratoire raccordant le projet à la RD74, ▪ raccordement du projet sur le giratoire raccordant actuellement la RD31 et la RD20a, ▪ aménagement de 2 carrefours plan permettant le rétablissement de 2 chemins agricoles existants, ▪ création d’un chemin agricole le long du projet (côté Sud), ▪ aménagement d’une aire à betteraves (stockage et chargement), ▪ aménagement d’un rideau vert le long de la voirie neuve (côté Sud), entre le giratoire de la RD31 et l’aire à betterave.

PARTIE 3. RESUME NON TECHNIQUE 3.2 CADRE REGLEMENTAIRE

Suivant les articles R214-1 à R214-5 du Code de l’Environnement, le projet, de par ses caractéristiques, est soumis à Autorisation (rubrique 2.1.5.0).

3.3 BASSIN VERSANT NATUREL

Le Bassin Versant Naturel (BVN) majeur dans lequel s’implante le projet est le bassin hydrographique de la Suippe (affluent de l’Aisne). Le projet intercepte 4 sous-bassins versants naturels en grande partie couverts par des cultures (carte p 21).

Aucun talweg marqué concentrant les eaux de ruissellement n’a été recensé lors de nos visites.

3.4 ETUDE HYDRAULIQUE

La stratégie proposée en matière de gestion des eaux pluviales issues des bassins versants naturels et des Bassins Versants Routiers (BVR) consiste à dissiper les eaux par infiltration sur place. Seules les eaux du BVN1 seront rétablies par transparence via un busage sous l’infrastructure.

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Après analyse des enjeux en aval du projet, il a été convenu que les ouvrages Un plan de principe d’assainissement ainsi que les profils en long du projet sont joints hydrauliques seront dimensionnés pour une pluie d’occurrence décennale. au dossier.

Les fossés d’infiltration mis en place seront profilés avec une profondeur de 50 cm et 3.5 SYNTHÈSE DE L’ÉTAT INITIAL talutés à 3H/1,3V (43%). La mise en place de ces fossés sera permise par la réduction de levées de terre échelonnées dans la pente en long du terrain. • Climat :

3.4.1 Rétablissement des bassins versants naturels La zone d’étude s’inscrit au sein d’un territoire qui présente un climat de type océanique de transition. Etant donné les caractéristiques des BVN interceptés (absence de talweg marqué, surfaces et pentes relativement faibles), l’hypothèse retenue vise à dissiper les eaux • Relief : de ruissellement des BVN par infiltration dans des noues enherbées aux abords du barreau de liaison. La zone d’étude se caractérise par la présence d’un relief faiblement ondulé variant de 87 m NGF (côté RD31) à 116 m NGF (côté RD74). Le projet suit globalement une Les eaux de ruissellement du BVN1, interceptées par la RD74 juste avant le ligne de crête sur le premier tiers Ouest du tracé et n’intercepte pas de bassin versant raccordement RD74/projet, seront collectées via un fossé existant le long de la RD74 naturel. Sur les deux tiers restants, il intercepte des bassins versants naturels côté Sud. avant de franchir la branche de giratoire du projet en direction de l’aval. Le fossé collectant les eaux de ruissellement fera office de talweg car il concentrera les • Géologie : écoulements au niveau du franchissement du projet. L’ouvrage hydraulique de rétablissement des eaux du BVN1 sous la branche du giratoire sera de type buse La zone d’étude s’inscrit sur une alternance de craie du sénonien et craie blanche (Ø500). La pente en long minimum à respecter sera de 1%. dite de Micraster et de graveluches litées grossières.

3.4.2 Assainissement de la plateforme routière • Eaux souterraines : Deux masses d’eau souterraines sédimentaires sont localisées au droit du projet : la Le projet se découpe suivant 5 BVR : masse d’eau n°218 (masse d’eau captive de l’Albien-Néocomien) et la masse d’eau ▪ 1 BVR pour le giratoire RD74/liaison RD31-RD74, n°207 (Craie de Champagne Nord). ▪ 4 BVR pour la future liaison RD31/RD74. La masse d’eau de la Craie, dont l’état global est jugé Bon (sans risque), recouvre la

masse d’eau de l’Albien-Néocomien qui n’affleure que sur les bordures régionales. L’infrastructure sera dotée de larges noues enherbées longitudinales collectant les La nappe de la craie, présente sous la zone d’étude, s’écoule selon une direction eaux de ruissellement de la voirie. Les noues côté Sud collecteront également les Sud-Nord. A noter que cette nappe est drainée par la Suippe au nord de la zone eaux de ruissellement des BVN interceptés. d’étude. L’écoulement naturel s’effectue vers les points bas, vers les vallées Ces fossés seront munis de faibles pentes (3 pour 1,3) et de redents qui permettront principales qui constituent des axes de drainage importants de la nappe, avec la leur mise en charge en vue de l’infiltration de la totalité des pluies décennales. présence de nombreuses sources naturelles de débordement au contact des alluvions fines de fond de vallées. Etant donné la topographie du terrain (faibles pentes), le projet suivra le plus possible les courbes de niveau existantes permettant ainsi d’obtenir des mouvements de Le projet ne fait pas partie d’un périmètre de protection de captage des eaux déblais et remblais faibles. souterraines. Suivant le sens d’écoulement de la masse d’eau souterraine, les captages les plus proches se situent en amont du projet. Le remblai maximal sera de +1,48 m par rapport au TN (au niveau du profil type 36). Aucun puits, forage ou source ne fait partie de la zone d’étude rapprochée. Le déblai maximal sera de -0,52 m par rapport au TN (au niveau du profil type 3). • Eaux superficielles : Le choix d’une faible pente pour les talus en déblai de la déviation (3 pour 1,3) ainsi que l’ensemencement de ces talus par des prairies rustiques permet de minimiser les La zone d’étude élargie comprend 2 cours d’eau : La Suippe et son affluent, le ère phénomènes d’érosion qui pourraient s’y produire. ruisseau de la Lyre, classés en 1 catégorie piscicole. Malgré la présence élevée de

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nutriments et les rejets de substances dangereuses et autres micropolluants, la Suippe 3.6 INCIDENCES DU PROJET SUR LA RESSOURCE EN EAU ET LE MILIEU est classée en Bon état. AQUATIQUE ET MESURES COMPENSATOIRES La Suippe n’est pas classée en tant que réservoir biologique par le SDAGE. 3.6.1 Impacts sur la morphologie et les conditions d’écoulements • Documents de gestion : La liaison RD31-RD74 présente des tronçons en remblai (hauteur max 1,48 m) et des Le projet de liaison RD31-RD74 devra respecter les objectifs du SDAGE du bassin de la tronçons en déblai (hauteur max 0,52 m). Seine et des cours d’eau côtiers Normands et du SAGE Aisne-Vesle-Suippe. Le projet consiste en un aménagement de surface (création de voirie et carrefour • Risques naturels : giratoire, d’une aire à betteraves, d’un système d’assainissement et d’aménagements paysagers), et se fera en grande majorité sur des terres agricoles Le projet n’est pas concerné par le risque d’inondation par débordement. cultivées. Le projet ne concerne pas des zones où les eaux souterraines sont à Le risque d’inondation par remontées de nappes est faible au droit du tracé du protéger en priorité et n’est pas situé à proximité des champs captant. projet, excepté à l’extrémité Est où la nappe est réputée subaffleurante. Les aménagements prévus dans le cadre du projet (remblais, déblais) n’auront pas

d’impact sur les écoulements des nappes souterraines. • Milieux naturels : Le projet intercepte plusieurs sous-bassins versants naturels. Aucun cours d’eau

(permanent ou temporaire) et aucun talweg concentrant des écoulements diffus ne Aucun zonage réglementaire ou d’inventaire n’est situé au droit du site ni à proximité sont présents au sein de ces sous bassins versants. immédiate. Le site Natura 2000 le plus proche est la ZSC FR2100274 « Marais et pelouses du tertiaire au nord de Reims » située à 9,1 km au Sud du tracé du projet. 3.6.2 Impacts sur la qualité des eaux Aucune entité du SRCE de Champagne Ardennes n’est située au droit de la future route. Toutefois, il est à noter qu’un corridor écologique des milieux humides avec Pour lutter contre la pollution saisonnière liée aux salages hivernaux et à l’entretien objectif de restauration est situé immédiatement à l’Est de la zone d’étude. Celui-ci des bas-côtés, le Département de la Marne a mis en place plusieurs actions ciblées est lié à la présence du ruisseau de la Lyre, constituant lui-même une trame sur la formation du personnel chargé de l’entretien, l’utilisation adéquate du matériel, aquatique avec objectif de préservation. et aux dosages appliqués (salages).

L’aire d’étude abrite une diversité floristique faible, aucune espèce protégée ou En ce qui concerne l’entretien des couvertures végétales des bas-côtés, l’utilisation d’intérêt patrimonial en Champagne-Ardenne n’a été observée. Cette diversité des produits phytosanitaires est interdite depuis le 1er janvier 2017. moyenne s’explique par des pratiques agricoles intensives et une faible diversité des habitats. Par conséquent, l’ensemble des habitats présents sur l’aire d’étude, de par La pollution chronique (Matières en suspension, présence d’hydrocarbures, présence leur gestion intensive, nature anthropique et leur faible richesse floristique, présentent de métaux lourds) sera abattue par l’action épuratrice des noues enherbées et un intérêt floristique réduit allant de faible à très faible. fossés. L’étude de la bibliographie a permis de déterminer la présence de zones à dominante humide à proximité du projet. Les zones humides de la zone d’étude ont Les calculs d’abattement de pollution montrent que les résultats obtenus sont été caractérisées selon le protocole tel que décrit par l’arrêté du 1er Octobre 2009 conformes à l’objectif de bon état chimique (DCE) pour la totalité des BVR, en modifiant l’arrêté du 24 Juin 2008, paru au JO du 24 Novembre 2009. Aucune zone moyenne annuelle et en période de pointe. humide n’a été recensée au sein de la zone d’étude. 3.6.3 Impacts sur les milieux naturels Compte-tenu de l’éloignement du projet par rapport au site Natura 2000 et à l’absence de lien fonctionnel évident avec le projet, aucune incidence n’est à attendre sur le site Natura 2000 le plus proche.

Le projet fait partie d’un zonage d’inventaire ZNIEFF de type I. Compte tenu de son éloignement avec le projet, du fait qu’elle ne soit pas située en aval hydraulique du 10 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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projet, et du système d’assainissement mis en place, le projet n’aura pas d’incidence ▪ remise en état des ouvrages d’assainissements par curage. sur cette ZNIEFF de type I.

Le projet qui s’établira sur des terres agricoles cultivées n’intercepte aucun cours En cas de précipitations pour un évènement d’occurrence supérieur à une d’eau permanent ou temporaire. Le projet n’aura pas d’impact sur la faune et la décennale et lorsque les noues et le fossé de la RD74 arrivent à saturation, les eaux flore aquatique du secteur. supplémentaires sont rejetées par surverse dans les terres agricoles environnantes et s’infiltreront dans les sols comme c’est le cas actuellement. Les eaux supplémentaires 3.6.4 Impacts temporaires des noues pourront également se rejeter dans le fossé le long de la RD74.

Les risques de pollution en phase travaux seront réduits par le biais de mesures de 3.6.6 Compatibilité avec le SDAGE et le SAGE précaution imposées aux entreprises titulaires des travaux. Ces mesures sont les suivantes : Les différentes mesures intégrées dès la conception du projet (dépollution, schéma d’alerte, régulation des écoulements, rétablissement des BVN) permettent de rendre ▪ éloignement du parc de stationnement des engins des zones sensibles le projet compatible avec le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers (talwegs). A défaut, des plateformes étanches devront être prévues afin de Normands ainsi que le SAGE Aisne-Vesle-Suippe. limiter les risques d’épandage de carburant, d’huile…, ▪ « décrottage » systématique des engins de chantier avant toute circulation sur les voiries publiques, ▪ ensemencement des talus et des noues le plus tôt possible afin de ralentir les 3.7 MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’ENTRETIEN écoulements et d’éviter de laisser les terrains à nu, ▪ mise en place de bacs de rétention pour le stockage des produits polluants, La gestion des pollutions accidentelles susceptibles de survenir lors d’un accident de ▪ enlèvement des emballages usagers, la circulation passe par la mise en place d’un schéma d’alerte défini en concertation ▪ création de fossés étanches autour des installations pour contenir les avec les services concernés par le nouveau tracé (Pompiers, Gendarmerie, Conseil déversements accidentels, Départemental, DDTM, Mairie). ▪ installation de WC chimique, ▪ réalisation des noues de collecte et engazonnement après le terrassement des L'entretien et la surveillance de la future voie et de ses équipements est placée sous remblais. Les déversements accidentels de produits polluants (liants la responsabilité du département de la Marne représentée localement par la CIP hydrocarbonés) pourront ainsi être maintenus par le réseau de collecte déjà NORD. Dans le cadre de ses missions, le département procède à une surveillance réalisé, régulière des routes par la réalisation de visites périodiques (au moins une fois par ▪ traitements aux liants hydrauliques (chaux, ciment) des matériaux de semaine). terrassement envisagés suivant la vulnérabilité des eaux souterraines. Le fauchage des accotements, noues et fossés, interviendra 2 fois par an (en Les précautions d’usage par rapport à l’environnement urbain et agricole sont à avril/mai et septembre/octobre). La végétation des noues infiltrantes et du fossé le prendre en compte, notamment par forts vents. Ainsi, on évitera les travaux en long de la RD74 sera entretenue de manière à ce que ceux-ci conservent leur période de vent fort et de forte chaleur afin de limiter la dispersion de poussières. pouvoir épuratoire. L’entretien des noues et fossés comprend également le curage des boues de décantation qui devront être évacuées vers une filière de traitement 3.6.5 Impacts exceptionnels adaptée.

En cas d’accident de la circulation, un schéma d’alerte défini au préalable sera De même, l’entretien des redents deux fois par an sera assuré afin qu’ils restent déclenché afin de mettre en œuvre une chaine d’interventions destinées à lutter fonctionnels. contre la pollution : L’ensemble des activités du Conseil Départemental 51 liées à l’exploitation des ▪ information rapide lors des accidents, ouvrages sera consigné dans un registre tenu à la disposition du service chargé de la ▪ identification du polluant, police de l’eau. ▪ prise de mesure de confinement (fermeture des ajutages, obstruction des points de rejets, utilisation de matériaux absorbants), On procédera également à une visite des ouvrages après chaque épisode pluvieux ▪ pompage des polluants, important (supérieur à l’évènement décennal).

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4.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Le projet se situe dans la Marne. Son emprise s’étale en majorité sur le territoire communal de Pomacle et déborde sur le territoire communal de Boult-sur-Suippe.

Pomacle se situe à environ 12 km au Nord-Est de Reims et 25 km au Sud-Ouest de Rethel (Ardennes).

Les communes de Pomacle et Boult-sur-Suippe appartiennent à la Communauté Urbaine du .

Le projet s’inscrit exclusivement au sein de parcelles agricoles à proximité du site agro-industriel de Pomacle-Bazancourt. L’infrastructure routière, orientée Nord- Ouest/Sud-Est sera raccordée à la RD74 par l’aménagement d’un nouveau giratoire à l’Ouest et au giratoire existant raccordant actuellement la RD31 et la RD20a.

PARTIE 4. EMPLACEMENT SUR LEQUEL L’INSTALLATION, L’OUVRAGE ET LES TRAVAUX OU ACTIVITÉS DOIVENT ÊTRE RÉALISÉS

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Carte 1 : Plan de situation

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4.2 VOIES DE COMMUNICATION Tableau 1 : Report de trafic prévisionnel

4.2.1 Réseau viaire de la zone d’étude

Le réseau structurant de la zone d’étude est dominé par l’A34 (ex-RN51). Il est Report de trafic (tous véhicules) Pourcentage de poids-lourds complété par le réseau secondaire constitué des RD74, RD274, et RD20, RD20a au Hors période En période Hors période En période Nord qui assure la desserte des communes et le maillage des territoires. Les autres RD betteraves betteraves betteraves betteraves constituent le réseau tertiaire. (25/01 au 15/09) (15/09 au (25/01 au 15/09) (15/09 au L’A34 supporte les flux de transit et d'échanges longue distance avec les Ardennes et 25/01) 25/01) au-delà, la Belgique et le Nord-Est de l’Europe. Les vitesses de référence y sont relativement rapides (110 km/h) et le niveau de service (temps de parcours RD74 >> RD31 478 1 154 21 45 notamment) attendu par les usagers y est élevé. RD31 >> RD74 739 1 392 18 38 4.2.2 Trafic Total 1 217 2 545 Sources : Etude de déplacement et d’accessibilité réalisée par Iris Conseil en 2016, Données de trafic de SNC Lavalin de 2011

L’étude de déplacement et d’accessibilité menée de Juillet à Décembre 2016 a consisté en la réalisation de campagnes de comptages dans le but de caractériser l’impact du projet sur le réseau viaire et de définir les caractéristiques des aménagements de voiries à mettre en œuvre pour ce projet. 2 types de comptages ont été réalisés : ▪ des comptages automatiques sur une semaine (7 postes), ▪ une enquête cordon par relevé de plaques minéralogiques sur 4 heures.

A partir des comptages réalisés complétés des données existantes (comptages de 2011) et données issues du pôle IAR, une modélisation a été menée afin de déterminer le report de trafic prévisionnel sur le projet. Cette modélisation fait apparaître :

▪ un report de trafic de l’ordre de 1 217 véhicules/jour hors période de récolte des betteraves (du 25 Janvier au 15 Septembre), ▪ un report de trafic de l’ordre de 2 545 véhicules/jour en période de récolte des betteraves (du 15 Septembre au 25 Janvier), ▪ un taux de report de poids-lourds très élevé sur le projet qui se retrouve fortement augmenté pendant la période de récolte des betteraves.

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Carte 2 : Infrastructures

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5.1 OBJET DU PROJET

L'opération a pour objet l'amélioration de la desserte Ouest du pôle de compétitivité de Pomacle-Bazancourt par la création d'une liaison entre la RD31 et la RD74.

Les objectifs de l’opération sont :

▪ d'améliorer les conditions d'accès et de desserte du pôle de compétitivité Pomacle-Bazancourt, ▪ d'améliorer la sécurité et le confort de vie dans les traverses de communes impactées par le flux de poids-lourds desservant le pôle de compétitivité par l'Ouest et notamment sur la RD20 : Bazancourt et sur la RD30 : Pomacle, ▪ d'organiser des échanges efficaces et sécurisés entre les différentes voies créées ou existantes, ▪ de créer une voirie qualitative, sécurisée et intégrée dans son environnement.

Pour cela, différents aménagements sont au programme des travaux :

▪ création d’une voirie neuve à 2x1 voie sur 2 200 m, ▪ création d’un giratoire raccordant le projet à la RD74, ▪ raccordement du projet sur le giratoire existant reliant la RD31 et la RD20a, ▪ aménagement de 2 carrefours plan permettant de conserver 2 chemins ARTIE ATURE ONSISTANCE OLUME ET BJET DE agricoles existants, P 5. N , C , V O ▪ création d’un chemin agricole le long du projet (côté Sud), L’OUVRAGE, RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE ▪ aménagement d’une aire à betteraves (stockage et chargement), ▪ aménagement d’un rideau vert le long de la voirie neuve (côté Sud), entre le giratoire de la RD31 et l’aire à betterave.

Ces aménagements vont entrainer la modification des écoulements dans les bassins versants naturels interceptés par le projet.

5.2 RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ÉTÉ RETENU

L’attractivité du projet en termes de report de trafic, notamment des PL, peut être très bénéfique pour la commune de Pomacle. En effet, la diminution ou l’interdiction de PL de transit permettra d’améliorer les conditions de sécurité des piétons au sein de la commune. Cela pourrait éventuellement permettre une réduction de l’emprise de chaussée au bénéfice des cheminements dédiés aux modes actifs.

5.3 CADRE RÈGLEMENTAIRE

Les articles R214-1 à R214-5 du Code de l’Environnement présentent la nomenclature des opérations soumises à déclaration ou autorisation au titre des articles L214 et 16 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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suivants du code de l’Environnement (codification de la « loi sur l’eau »). Celle-ci 5.4 BASSIN VERSANT NATUREL comprend une série de rubriques et indique pour chacune, les paramètres et seuils à prendre en compte pour définir le régime dont relève le projet. 5.4.1 Description générale et méthodologie

Ainsi, d’après sa nature et ses caractéristiques, le projet est concerné par les rubriques La zone d’étude se situe en très grande partie sur le territoire communal de Pomacle, suivantes : dans le département de la Marne. Les parcelles sur lesquelles sera réalisé le projet sont actuellement occupées par des cultures. Installations, ouvrages, Les visites de terrain ont été réalisées le 25 Août 2015 et le 18 Novembre 2015. N° de la Intitulé de la rubrique travaux et activités Régime rubrique 5.4.1.1 Description général du bassin versant naturel concernés Le bassin versant naturel majeur dans lequel s’implante le projet est le bassin Rejet d’eaux pluviales dans les Surface projet = 8,25 ha hydrographique de la Suippe (affluent de l’Aisne) qui s’étale en grande partie au eaux douces superficielles ou sur Nord du projet. La superficie totale de ce bassin versant naturel est de 837 km². le sol ou dans le sous-sol, la Surface de BVN surface totale du projet, directement 5.4.1.2 Méthodologie de découpage des sous-bassins versants naturels interceptée par le augmentée de la surface Dans un premier temps, les sous-bassins versants ont été déterminés de manière correspondant à la partie du projet = 25,96 ha théorique à l’aide des courbes de niveau de la carte IGN. 2.1.5.0 bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par Surface totale = 34,21 Autorisation ha La visite terrain a ensuite permis d’affiner ce découpage et de mettre en évidence le le projet, étant : fonctionnement hydraulique en place dans le bassin versant principal.

1° Supérieure ou égale à 20 ha Une fois la fonction de chaque aménagement définit, le découpage des sous-bassins (A) ; versants naturels a pu être affiné.

2° Supérieure à 1 ha mais 5.4.2 Caractéristiques des sous-bassins versants naturels inférieure à 20 ha (D). Le projet intercepte 4 sous-bassins versants naturels (voir carte p.21). En grande partie Installations ou activités à l'origine couverts par des cultures, ces sous-bassins versants naturels comprennent également d'un effluent correspondant à un Apport de sels dissous = certains tronçons de chemins agricoles. Aucun talweg marqué concentrant les eaux 2.2.4.0 Sans objet apport au milieu aquatique de 0,27 t/jour de ruissellement n’a été recensé lors de nos visites. plus de 1 t / jour de sels dissous (D). Le tableau ci-après présente les caractéristiques de chaque bassin versant naturel Assèchement, mise en eau, (BVN). Actuellement, les eaux de ruissellement s’infiltrent en partie et s’écoulent imperméabilisation, remblais de librement pour le reste à l’aval en direction du ruisseau de la Lyre, affluent de la zones humides ou de marais, la Suippe. Aucune zone humide zone asséchée ou mise en eau caractérisée dans étant : Tableau 2 : Caractéristiques des BVN interceptés par le projet 3.3.1.0 l’emprise du projet Sans objet Bassin versant Surface Pente moyenne 1° Supérieure ou égale à 1 ha (A) ; 2° Supérieure à 0,1 ha, mais BVN1 1,9 ha 1,5 % inférieure à 1 ha (D). BVN2 1,2 ha 0,5 %

Le dossier est donc soumis à la procédure d’Autorisation au titre des articles L214-1 à BVN3 11,1 ha 3,2 % L214-6 du Code de l'Environnement. BVN4 13,8 ha 1,9 % 17 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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Figure 1 : Vue vers la future emprise du projet depuis le BVN1

Figure 2 : Vue sur le chemin agricole qui traverse le BVN4

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Carte 3 : Bassins versants naturels

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Les fossés d’infiltration pour ne pas être considérés comme un obstacle latéral agressif 5.5 ETUDE HYDRAULIQUE de la chaussée, seront profilés avec une profondeur de 50 cm et talutés à 3H/1,3V (43%). La mise en charge de ces fossés sera permise par la réalisation de levées de Cette étude a été établie en s'appuyant notamment : terre (redent) échelonnées dans la pente en long du terrain.

▪ sur des visites détaillées du terrain et des ouvrages existants, 5.5.2 Rétablissement des bassins versants naturels ▪ sur les dispositions prévues par le Guide Technique pour l’Assainissement Routier (GTAR – Sétra 2006), 5.5.2.1 Aménagements proposés ▪ sur les dispositions prévues par le Guide Technique Pollution d’Origine Routière Etant donné les caractéristiques des BVN interceptés (absence de talweg marqué, (GTPOR – Sétra 2007), surfaces et pentes relativement faibles), l’hypothèse retenue vise à dissiper les eaux ▪ sur l’étude géotechnique réalisée en 2015 par Géotec . de ruissellement des BVN par infiltration aux abords de la plateforme du projet.

5.5.1 Principes de base Seules les eaux de ruissellement du BVN1 qui sont interceptées par la RD74 juste avant le raccordement RD74/projet seront collectées via un fossé existant implanté le long La stratégie proposée en matière de gestion des eaux pluviales issues des bassins de la RD74 avant de franchir la branche de giratoire du projet en direction de l’aval. versants naturels et des Bassins Versants Routiers (BVR) consiste à dissiper les eaux par Le fossé collectant les eaux de ruissellement fera office de talweg car il concentrera infiltration sur place. Seules les eaux du BVN1 seront rétablies par transparence via un les écoulements au niveau du franchissement du projet, comme c’est le cas à busage sous l’infrastructure. l’existant.

Après analyse des enjeux à l’aval du projet, il a été convenu que les ouvrages L’ouvrage hydraulique de rétablissement des eaux du BVN1 sous la branche de hydrauliques seraient dimensionnés pour une pluie d’occurrence décennale. giratoire sera de type buse, avec un diamètre 500.

Le tableau présenté ci-après détaille pour chaque bassin versant le dispositif envisagé pour la gestion des eaux pluviales.

Tableau 3 : Principes de gestion des eaux pluviales

Bassin Dispositif de gestion des eaux pluviales versant

BVR1 Les eaux de ruissellement seront dissipées par infiltration sur place via un système de noues d’infiltration périphériques autour du giratoire. Les eaux de ruissellement interceptées le long de la RD74 seront BVN1 rétablies par transparence via un busage sous la branche du giratoire connectant le projet à la RD74. BVR2 + Les eaux de ruissellement seront dissipées par infiltration sur place via BVN2 un système de noues d’infiltrations bilatérales. BVR3 + Les eaux de ruissellement seront dissipées par infiltration sur place via BVN3 un système de noues d’infiltrations bilatérales. BVR4 + Les eaux de ruissellement seront dissipées par infiltration sur place via BVN4 un système de noues d’infiltrations bilatérales.

BVR5 Les eaux de ruissellement seront dissipées par infiltration sur place via un système de noues d’infiltrations bilatérales. 20 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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Carte 4 : Identification des BVR et des surfaces de BVN interceptées par le projet

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La pluviométrie qui sera retenue dans le cadre de cette étude est celle de la station 5.5.2.2 Dimensionnements pluviométrique de Reims-Courcy (51) sur la période de 1960 – 2013. Les débits de ruissellement retenus pour le dimensionnement de l’ouvrage de franchissement du talweg du BVN1 sont déterminés pour une pluie de période de retour décennale (Q10). Pour une occurrence Coefficient de Montana Les méthodes de calcul des débits d’apport des bassins versants sont multiples et décennale fonction de la surface des bassins versants :

a b

Bassins versants Surface Méthode 6 min à 30 min 238 0,5

Petit bassin 1 km2 > S Rationnelle 15 min à 360 min 496 0,729

Bassin moyen 1 km2 < S < 10 km2 Mixte 360 min à 1 440 min 795 0,824

Bassin de grande superficie S > 10 km2 CRUPEDIX

Le temps de concentration est :

t = L/ (60 x V) Méthode dite rationnelle

La méthode utilisée pour le calcul des débits des sous bassins versants dont les avec : L : Le plus long parcours de l’eau en mètre, surfaces étant inférieures à 1 km² est la méthode dite rationnelle. V : La vitesse moyenne d’écoulement en mètre/seconde. Il s’agit des données fournies dans le Guide de l’assainissement en fonction du type de terrain.

La formule est la suivante :

Q10 = 2,78 x C x i x A Méthode dite Crupédix avec : Q : Le débit en litre/seconde, 0,8 Q10 = (P/80)² x R x S C : Le coefficient de ruissellement,

I : L’intensité de la pluie décennale en millimètre/heure, avec : P : la pluie journalière de fréquence décennale (égal à 53,09 mm), A : La surface des bassins versants en hectare. R : le coefficient régional (égal à 1 dans la région),

S : la surface du bassin versant. L’intensité i est obtenue par la formule de Montana : i = a x t(-b)

a et b sont des coefficients régionaux qui varient selon la durée de l’averse.

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Méthode mixte Etant donné la topographie du terrain (faibles pentes), le projet suivra le plus possible les courbes de niveau existantes permettant ainsi d’obtenir des déblais et remblais Q10 = α Q10R + β Q10C faibles.

Le remblai maximal sera de +1,48 m par rapport au TN (au niveau du profil type 36). avec : Q10R : le débit décennal obtenu avec la méthode rationnelle, Le déblai maximal sera de -0,52 m par rapport au TN (au niveau du profil type 3).

Q10C : le débit décennal obtenu avec la méthode Crupédix, Le choix d’une faible pente pour les talus en déblai de la déviation (3 pour 1,3) ainsi α et β sont des coefficients variant linéairement avec la surface du bassin versant tel que : α + β = que l’ensemencement de ces talus par des prairies rustiques permet de minimiser les 1 et avec α = 1 pour S =1 Km² et α = 0 pour S =10 Km². phénomènes d’érosion qui pourraient s’y produire.

Les résultats suivants présentent le débit généré par le ruissellement des eaux de pluie La réutilisation des terres sera conditionnée par leurs caractéristiques mécaniques sur le BVN1. décrites dans l’étude géotechnique de Géotech France de 2015 ainsi que par d’éventuelles analyses complémentaires qui pourront être menées immédiatement avant les travaux de terrassement. Ces mesures de précaution permettent d’éviter au maximum l’apparition de phénomènes d’érosion et de ruissellement.

Du fait de leurs caractéristiques et de leur utilisation, les chemins agricoles rétablis ne Les dimensions de l’ouvrage de rétablissement sont calculées à partir de la méthode disposeront pas de système de prise en charge des eaux pluviales. Celles-ci de Manning Strickler qui permet notamment de définir le débit capable de l’ouvrage. s’écouleront librement à l’aval (conservation de la situation existante).

Ce dernier doit donc être supérieur au débit de projet pour permettre le Les profils en travers type sont présentés en page suivante. La vue en plan du projet rétablissement de ce dernier. ainsi que les profils en long sont joints en annexe du dossier. Ces éléments permettent d’appréhender les dispositifs hydrauliques prévus. Les calculs réalisés ont permis de déterminer les dimensions de l’ouvrage à mettre en place afin d’assurer la transparence hydraulique du projet vis-à-vis des eaux de ruissellement du BVN1. Le diamètre de la buse à implanter sera de type Ø500. La pente en long minimum à respecter pour cet ouvrage hydraulique sera de 1%.

Les feuilles de calculs sont présentées en annexe.

5.5.3 Assainissement de la plateforme routière

A la lecture des profils en long du projet, 5 BVR seront créés :

▪ 1 BVR correspondant au giratoire RD74/liaison RD31-RD74,

▪ 4 BVR pour la future liaison RD31-RD74.

L’infrastructure sera dotée de larges noues enherbées longitudinales collectant les eaux de ruissellement de la voirie. Les noues côté Sud collecteront également les eaux de ruissellement des BVN interceptés.

Ces fossés seront munis de faibles pentes (3 pour 1,3) et de redents qui permettront leur mise en charge en vue de l’infiltration de la totalité des pluies décennales. 23 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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Figure 3 : Profil en travers type du projet en sortie du giratoire RD74

Figure 4 : Profil en travers type du projet en section courante

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L 5.5.3.1 Calculs du débit de la plateforme Le temps de concentration est : t  60 x V • Méthodologie

Le débit maximum de ruissellement pour une averse de fréquence donnée est avec L : Le plus long parcours de l’eau en mètre, obtenu par la formule rationnelle : V : La vitesse moyenne d’écoulement en mètre/seconde

Q20 = 2,78 x C x i x A - l’intensité de la pluie est : i = a x t-b

- le temps de concentration est : t = L / 60 x V avec Q : Le débit en litre/seconde, C : Le coefficient de ruissellement, Le coefficient d’apport moyen est obtenu par la relation suivante : i : L’intensité de la pluie vingtennale en millimètre/heure, A : La surface des bassins versants en hectare. S1 x C1 + S2 x C2 + S3 x C3 + S4 x C4 C = S1 + S2 + S3 + S4 L’intensité i est obtenue par la formule de Montana : i = a x t(-b)

a et b sont des coefficients régionaux qui varient selon la durée de l’averse. Avec C1 et C2, les coefficients de ruissellement en fonction de la nature du sol. Soit C1 = 0,9 (chaussée) C2 = 0,8 (accotement stabilisé) C2 = 0,8 (fossé infiltration en eau) C3 = 0,5 (accotement stabilisé) La pluviométrie qui sera retenue dans le cadre de cette étude est celle de la station et C4 = 0,3 (accotement non stabilisé et BVN) pluviométrique de Reims-Courcy (51) sur la période de 1960 – 2013.

• Résultats Les caractéristiques des bassins versants routiers ainsi que les débits générés par le Pour une occurrence ruissellement sur la chaussée sont les suivants : Coefficient de Montana décennale Surface de Surface la plate- Coefficient moyen BVR active (Sa) a b forme d’imperméabilisation en m² en m²

6 min à 30 min 238 0,5 1 3 000 0,5 1 500 2-1 1 200 0,75 900

15 min à 360 min 496 0,729 2-2 1 200 0,75 900 3-1 6 800 0,75 5 100 360 min à 1 440 min 795 0,824 3-2 6 800 0,75 5 100 4-1 3 800 0,75 2 850 4-2 3 800 0,75 2 850 5-1 6 000 0,75 4 500

5-2 6 000 0,75 4 500

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Les calculs sont détaillés en annexe.

4 sous-bassins versants naturels (terrains cultivés) sont interceptés côté sud du tracé • Coefficients d’infiltration en fonction de la distribution des points hauts et points bas du tracé ainsi que des Les eaux régulées et décantées dans les fossés seront infiltrées en place. cheminements hydrauliques actuels le long des chemins d’Association Foncière. Le sous bassin routier BVR5-1 n’intercepte pas de bassin versant naturel. Le coefficient de perméabilité retenu (1 x 10-5 m/s) est issu de l’étude géotechnique réalisée par Géotech France.

D’après les données issues du BRGM, le tracé du projet se situe en majorité dans des BVN Superficie Localisation Intercepté par secteurs de sensibilité faible vis-à-vis du risque d’inondations par remontée de nappe.

• Résultats BVN1 19 000 m² Bordant la RD74 BVR1

Largeur Volume Volume Entre giratoire RD74 et chemin Sous-bassins versants entonnement BVN2 12 000 m² BVR2-1 nécessaire AF1 : profils P2 à P13 Effectif projet fossé

Entre chemin AF1 et chemin 3 3 BVN3 111 000 m² BVR3-1 BVR1 60 m 70 m 5,00 m AF2 : profils P13 à P37

BVR2-1 + BVN2 102 m3 102 m3 5,00 m Entre chemin AF2 et point BVN4 138 000 m² BVR4-1 haut : profils P37 à P60 BVR2-2 16 m3 25 m3 3,00 m

BVR3-1 + BVN3 959 m3 (*) 789 m3 (*) 6,00 m 5.5.3.2 Dimensionnement des ouvrages de régulation / infiltration

• Principes BVR3-2 74 m3 (*) 388 m3 (*) 5,00 m Les eaux des BVR et des BVN interceptés par le projet seront collectées et infiltrées en place dans des noues longitudinales. BVR4-1 + BVN4 1 102 m3 (*) 724 m3 (*) 8,00 m

Le dimensionnement de ces ouvrages de décantation et d’infiltration est effectué 3 3 pour une pluie de référence 10 ans (Q10). BVR4-2 19 m (*) 479 m (*) 7,00 m

• Méthodologie BVR5-1 83 m3 114 m3 3,00 m La méthodologie utilisée est celle dite des pluies. Cette méthode est basée sur l’utilisation des courbes « intensité-durée ». BVR5-2 83 m3 114 m3 3,00 m Les paramètres suivants sont utilisés : Global 2 498m3 2 805 m3 3,00 à 8,00 m ▪ La surface active drainée par le bassin de retenue. Cette surface est pondérée par un coefficient d’apport (Ca) ou de ruissellement qui caractérise le rendement global de la pluie, (*) Pour les sous-bassins versants BVR3, BVN3, BVR4 et BVN4, une répartition du ▪ Le débit d’infiltration des noues. stockage sera effectuée entre les fossés amont et aval. Ceci afin de limiter les 26 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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emprises consommées côté amont, notamment en talus de raccordement au terrain actuel. Les liaisons hydrauliques entre fossés amont et aval seront réalisées au moyen de busages sous la chaussée du barreau de liaison, échelonnés dans la pente de manière à assurer une bonne répartition entre fossés de stockage côté amont et côté aval.

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6.1 ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL DES MILIEUX AQUATIQUES

6.1.1 Localisation géographique et topographique

Le projet soumis à enquête publique est identifié sous la référence : « Liaison RD31- RD74 ».

Ce dernier s’inscrit essentiellement dans le périmètre communal de Pomacle et déborde sur le territoire communal de Boult-sur-Suippe (département de la Marne).

Le projet s’inscrit au sein de parcelles agricoles à proximité du site agro-industriel de Pomacle-Bazancourt.

6.1.2 Contexte climatique

Source : Météo France

La Marne est soumise à un climat de type océanique de transition. L'atmosphère est douce et humide, avec des hivers qui peuvent aussi se révéler vifs, et des étés secs et parfois orageux. La répartition moyenne des précipitations en cours d’année est relativement homogène. La quantité de pluie moyenne annuelle varie de 500 mm dans la plaine de Reims à Châlons-en-Champagne, à près de 1 000 mm sur la montagne de Reims et la façade Est du département. PARTIE 6. NOTICE D’INCIDENCE SUR L’EAU ET LES MILIEUX La légère continentalisation du secteur d’étude se caractérise par une amplitude AQUATIQUES thermique annuelle dépassant 15°C. Les vents dominants orientés de secteur Sud-ouest sont généralement modérés.

La zone d’étude s’inscrit au sein d’un territoire soumis à un climat océanique de transition.

6.1.3 Relief/Topographie

Source : IGN Scan25

La friabilité de la roche calcaire a déterminé une topographie « molle », constituée de collines peu élevées (toponymes en Mont…) séparées par des vallons occupés par des cours d’eau intermittents, ou par des vallées sèches dans le sens Est-Ouest et Nord-Est – Sud-Ouest.

Le projet s’inscrit dans la plaine de la champagne crayeuse, pays de la craie de l’ère secondaire. La plaine de la craie présente un relief faiblement ondulé. Les altitudes varient entre 87 m (côté RD31) et 116 m (côté RD74). Le projet suit globalement une ligne de crête sur le premier tiers Ouest du tracé et n’intercepte pas de bassin versant naturel. Sur les deux tiers restants, il intercepte des bassins-versants naturels côté Sud.

La zone d’étude rapprochée se caractérise par la présence d’un relief faiblement ondulé variant de 87 m à 116 m.

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Carte 5 : Relief

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6.1.4 Géologie

Sources : BRGM, Etude géotechnique réalisée par GEOTECen 2015

Les informations suivantes sont issues de la carte géologique n°132 (Reims).

D'après la carte géologique au 1/50 000ème de Reims, le substrat sur lequel repose le projet est formé de craie du sénonien, craie blanche dite à Micraster, et de graveluches litées grossières.

La craie du Sénonien (C et C4-6g), très pure, friable et très gélive, affleure surtout en sommet de topographie et en haut des versants. Sur les pentes, cette craie montre des phénomènes de cryoturbation et peut être recouverte de sédiments d’origine variable, notamment des limons calcaires de ruissellement ou de gravier crayeux appelé graveluches litées (GP). Les matériaux de recouvrement en place sur la craie altérée sont en général filtrants et propices à une utilisation pour la constitution de remblais drainants, voire de couche de forme après traitement.

L’étude géotechnique réalisée dans le cadre du projet dresse la liste des sols rencontrés au droit du projet : ▪ 0,2 à 0,4 m de terre végétale, ▪ 0,2 m à 2,0 m de limons crayeux d’altération ou graveluches, ▪ substratum crayeux.

La zone d’étude s’inscrit sur une alternance de craie et de graveluche.

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Carte 6 : Géologie

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6.1.5 Hydrogéologie 6.1.5.2 Piézométrie

Sources : BRGM, Agence de l’eau Seine-Normandie, DREAL Champagne-Ardenne, La surface piézométrique de la nappe de la craie suit dans l’ensemble les grands Etude géotechnique réalisée par GEOTECen 2015, Agence Régionale de Santé de traits de la surface topographique en atténuant les détails. Les lignes de partage des Champagne-Ardenne eaux souterraines se superposent en général aux lignes de partage des eaux superficielles. 6.1.5.1 Contexte hydrogéologique de la zone étudiée L’écoulement naturel s’effectue vers les points bas, vers les vallées principales qui Deux masses d’eau souterraines sont localisées au droit du projet : constituent des axes de drainage importants de la nappe, avec la présence de nombreuses sources naturelles de débordement au contact des alluvions fines de ▪ masse d’eau n° 218 : masse d’eau captive de l’Albien-Néocomien, fond de vallées. ▪ masse d’eau n° 207 : craie de Champagne Nord. Figure 6 : Piézométrie de la Craie de Champagne Nord – Avril 2002 Il s’agit dans les deux cas de masses d’eau sédimentaires. La masse d’eau de la craie, dont l’écoulement est majoritairement libre est constituée d’un seul aquifère, recouvre la masse d’eau de l’Albien-Néocomien qui n’affleure que sur les bordures régionales. Bien que quasi-fossile, elle constitue une réserve potentiellement importante.

La craie présente une perméabilité assez forte et contient une nappe fréquemment exploitée, particulièrement par les captages d’Alimentation en Eau Potable (AEP). Zone Cette nappe est alimentée par l’infiltration des eaux météoriques (environ 150 mm d’étude par an).

La nappe de la craie, présente sous la zone d’étude, s’écoule selon une direction Sud-Nord. A noter que cette nappe est drainée par la Suippe au nord de la zone d’étude.

Figure 5 : Masse d’eau souterraines de la Craie de Champagne Nord

Un piézomètre mesurant le niveau de la nappe de la craie est implanté à Fresne-lès- Reims, au lieu-dit chemin du Valarger à 91 m d’altitude. Les données disponibles depuis 1972 montrent que globalement le niveau piézométrique de la nappe fluctue beaucoup de manière saisonnière (+/- 10 m) mais peu sur la durée. Le minimum a été atteint fin 1976 avec 61,91 m et le maximum au printemps 2002 avec 84,59 m. Les variations piézométriques annuelles importantes sont liées aux cycles saisonniers qui Zone reflètent les pluies efficaces. d’étude La profondeur de la nappe varie de 6 à 30 m. Les niveaux piézométriques sont globalement stables sur l’ensemble de la masse d’eau.

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Figure 7 : Graphique du piézomètre de Fresne-lès-Reims de 1972 à 2014 6.1.5.4 Usages

• Captage d’alimentation en eau potable

Aucun périmètre de protection de captage d’alimentation en eau potable ne fait partie de la zone d’étude rapprochée du projet. Les captages les plus proches sont ceux de Pomacle et Fresnes-lès-Reims. Suivant le sens d’écoulement de la masse d’eau souterraine, ces 2 captages se situent en amont du projet.

• Puits et forages

La zone d’étude élargie comprend 2 forages et 1 puits localisés aux abords des zones 6.1.5.3 Qualité agglomérés de Pomacle, Fresnes-lès-Reims et Bazancourt.

L’état global de la masse d’eau de la Craie de Champagne Nord est qualifié de Bon La majorité de ces points d’eau sont exploités pour l’usage personnel. état (sans risque) par l’état des lieux de 2013.

Tableau 4 : Objectifs de qualité de la masse d'eau Le projet ne fait pas partie d’un périmètre de protection de captage des eaux Code de Objectif de qualité souterraines. Suivant le sens d’écoulement de la masse d’eau souterraine, les Nom de la Objectif quantitatif la masse chimique captages les plus proches se situent en amont du projet. masse d’eau d’eau Type Date Type Date Aucun puits, forage ou source ne fait partie de la zone d’étude rapprochée. Craie de Champagne FRHG207 Bon état 2027 Bon état 2015 Nord

Le report en 2027 pour l’atteinte d’un bon état chimique est lié à la présence de pesticides (bentazone, terbuthylazine) et de nitrates.

• Les zones vulnérables aux nitrates

Les zones vulnérables aux nitrates découlent de l’application de la directive « nitrates » qui concerne la prévention et la réduction des nitrates d’origine agricole. Cette directive de 1991 oblige chaque État membre à délimiter des « zones vulnérables » où les eaux sont polluées ou susceptibles de l’être par les nitrates d’origine agricole. Elles sont définies sur la base des résultats de campagnes de surveillance de la teneur en nitrates des eaux douces superficielles et souterraines. Des programmes d’actions réglementaires doivent être appliqués dans les zones vulnérables aux nitrates et un code de bonnes pratiques est mis en œuvre hors zones vulnérables.

Suivant la 5ème délimitation réalisée en 2012, toutes les communes de la zone d’étude font partie de la zone vulnérable à la pollution aux nitrates d’origine agricole.

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Carte 7 : Usages de l’eau

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Figure 8 : La Suippe à Bazancourt 6.1.6 Eaux superficielles

Source : Banque Hydro, Agence de l’eau Seine-Normandie, SAGE Aisne-Vesle-Suippe, Schéma Départemental de Vocation Piscicole de la Marne

6.1.6.1 Le réseau hydrographique de la zone d’étude

Le réseau hydrographique de la zone d’étude rapprochée est composé d’un cours d’eau principal : La Suippe qui traverse Bazancourt d’Est en Ouest.

• La Suippe

Long de 82 km, la Suippe est un affluent en rive gauche de l’Aisne lui-même affluent de l’Oise.

La Suippe prend sa source à l’altitude 135 m sur la commune de Somme-Suippe située dans le canton d’Argonne, Suippe et Vesle à environ 40 km au Sud-Est de 6.1.6.2 L’hydrologie Pomacle. Le débit moyen annuel de la Suippe, calculé sur 39 ans (1968-2006) à Orainville (tout La superficie du bassin versant de la Suippe est de 837 km². près de son confluent avec l'Aisne), est de 4,34 m3/s pour une surface de bassin de Un affluent de la Suippe se jette à Bazancourt en rive gauche. Il s’agit du ruisseau de 802 km² soit 96 % du bassin total de 837 km². la Lyre, cours d’eau temporaire, qui prend sa source à Pomacle à proximité du Le débit de la rivière est assez régulier, sauf cas exceptionnels, et présente des giratoire RD31-RD20a. D’une longueur de 2,75 km, ce cours d’eau chemine entre la fluctuations saisonnières de débit peu marquées, avec des hautes eaux de 6,42 RD31 et la voie ferrée Reims-Rethel avant de rejoindre la Suippe après avoir franchi la à 7,38 m3/s, de février à mai inclus, et un étiage confortable de fin d'été-automne RD20. avec baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 1,86 m3/s en Septembre et 1,89 m3/s en Le Schéma Départemental à Vocation Piscicole de la Marne classe la qualité de Octobre, ce qui reste relativement abondant. l’habitat physique de la Suippe comme étant « influencée ». Figure 9 : Débits moyens mensuels à Orainville (1968-2006) La Suippe et le ruisseau de la Lyre sont classés en 1ère catégorie piscicole. Au niveau de Bazancourt, ces 2 cours d’eau disposent d’un objectif de qualité 1B (Bonne).

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Tableau 5 : Synthèse des données débitmétriques de la Suippe

LA SUIPPE PDPG80 • Réservoirs biologiques

Surface du bassin versant 837 km² Les réservoirs biologiques définis par le SDAGE sont nécessaires au maintien ou à Moyenne interannuelle (Module) 4,26 m3/s l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau. C’est un tronçon de cours d’eau ou une annexe hydraulique qui va jouer le rôle de pépinière, de fournisseur 3 Débit d’étiage - QMNA5 0,7 m /s d’espèces susceptibles de coloniser une zone naturellement ou artificiellement Débit de crue décennale 12,0 m3/s appauvrie.

3 Débit de crue vingtennale 14,0 m /s La Suippe n’est pas classée en tant que réservoir biologique par le SDAGE. Débit de crue cinquantennale 17,0 m3/s • Peuplement piscicole Débit maximal instantané relevé 16,4 m3/s le 11/04/2001 La Suippe est un cours d’eau salmonicole dont le peuplement est composé de truites Hauteur maximale instantanée relevé 1,54 m3/s le 11/04/2001 fario et de ses espèces d’accompagnement (chabot, loche franche, vairon). Le

caractère mixte du cours d’eau s’accentue de l’amont vers l’aval.

6.1.6.3 La qualité des eaux superficielles Cependant, entre et Auménancourt, la qualité de la Suippe est passable du fait de l’absence d’espèces telles que la truite fario, espèce sensible à la qualité de • Qualité de la Suippe l’habitat et de l’instabilité du peuplement. De plus, les ouvrages hydrauliques présents sur ce tronçon réduisent les zones de frais, la migration des poissons et modifient le La Suippe, bien que classée en bon état 2015, subit des dégradations de sa qualité, peuplement piscicole, favorisant la venue d’espèces d’eau calme. notamment pour la biologie. La présence élevée de nutriments sur la Suippe est issue de la pression agricole mais également des rejets domestiques. Enfin, la pression industrielle est importante sur la Suippe (pôle industriel de Bazancourt). Les rejets de substances dangereuses et autres micropolluants peuvent être ainsi conséquents sur La zone d’étude élargie comprend 2 cours d’eau : La Suippe et son affluent le cette masse d’eau. ruisseau de la Lyre classées en 1ère catégorie piscicole. Malgré la présence élevée de nutriments et les rejets de substances dangereuses et autres micropolluants, la • Objectifs de qualité de la Suippe Suippe est classée en Bon état.

Les objectifs de qualité fixés pour la masse d’eau FRHR206 – La Suippe sont les La Suippe n’est pas classée en tant que réservoir biologique par le SDAGE. suivants.

Tableau 6 : Objectifs de qualité

Code de la Objectif d’état écologique Objectif d’état chimique Masse masse d’eau d’eau Objectif Date Objectif Date

2015 (sans ubiquistes) La Suippe FRHR206 Bon état 2015 Bon état 2027 (avec ubiquistes)

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Carte 8 : Hydrographie

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abordent également des domaines de la gestion de l’eau qui ne découlent pas 6.1.7 Les documents de gestion directement de la DCE, tels que la distribution de l’eau potable ou la protection des biens et des personnes contre les conséquences négatives des sècheresses. Sources : Agence de l’eau Seine-Normandie, SAGE Aisne-Vesle-Suippe Le volet protection des biens et des personnes contre les conséquences négatives des inondations est quant à lui abordé par les Plans de Gestion des Risques 6.1.7.1 Directive Cadre sur l’Eau d’Inondation (PGRI) découlant de la directive inondation.

La directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 Octobre 2000, 6 grands thèmes sont abordés par les SDAGE : dite directive-cadre, établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau, elle fixe quatre grands objectifs aux Etats membres : ▪ Thème 1. Eau et santé – Enjeu associé : Améliorer la qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine et à la baignade, ▪ l’arrêt de toute détérioration de la ressource en eau, ▪ Thème 2. Eau et pollution – Enjeu associé : Garantir la bonne qualité de toutes ▪ l’atteinte du bon état quantitatif des eaux superficielles, souterraines et les eaux, tant superficielles que souterraines, côtières pour 2015, ▪ Thème 3. Eau nature et biodiversité – Enjeu associé : Retrouver les équilibres ▪ la réduction massive des rejets de substances dangereuses et la suppression écologiques fondamentaux des milieux aquatiques, des rejets de substances « dangereuses prioritaires », ▪ Thème 4. Eau et rareté – Enjeu associé : Encourager une utilisation raisonnable ▪ le respect des objectifs réglementaires liés aux « zones protégées », c’est-à- de la ressource en eau sur l’ensemble des bassins du Rhin et de la Meuse, dire soumises à une réglementation communautaire. ▪ Thème 5. Eau et aménagement du territoire – Enjeu associé : Intégrer les principes de gestion équilibrée de la ressource en eau dans le développement La loi de transposition de la directive en droit français a été promulguée le 21 Avril et l’aménagement des territoires, 2004. Pour les eaux souterraines, l’objectif de bon état à l’échéance 2015 intègre ▪ Thème 6. Eau et gouvernance – Enjeu associé : Développer, dans une deux objectifs : démarche intégrée à l’échelle des bassins versants du Rhin et de la Meuse, une gestion de l’eau participative, solidaire et transfrontalière. ▪ atteindre le bon état quantitatif (équilibre entre prélèvement et rechargement de la nappe), Pour chaque thème, le SDAGE donne des orientations fondamentales et des ▪ atteindre le bon état chimique, relatif aux normes de qualité dispositions répondant ainsi aux questions importantes issues de l’état des lieux 2013 environnementale en vigueur. et identifiées lors de la consultation du public sur les enjeux de l’eau.

Pour les eaux de surface, l’objectif de bon état à l’échéance 2015 intègre deux Les orientations fondamentales fixent les grandes lignes directrices d’une gestion objectifs : équilibrée de la ressource en eau et définissent des règles du jeu.

▪ atteindre un bon état écologique, associant l’état biologique et hydro Les dispositions modifient les processus de décisions administratives dans le domaine morphologique des milieux aquatiques, de l’eau et le cas échéant créent un cadre administratif favorable à la mise en ▪ atteindre le bon état chimique, relatif aux normes de qualité œuvre des mesures techniques définies dans le programme de mesures. environnementale en vigueur. Pour chaque masse d’eau (de surface ou souterraine), les SDAGE fixent des objectifs 6.1.7.2 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du de qualité et de quantité des eaux ainsi qu’une échéance d’atteinte de ces bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Normands objectifs. Lorsqu’un report d’atteinte d’un objectif est prévu, les SDAGE en précisent la raison. Les SDAGE ont un double objet : Les SDAGE abordent également les modalités de prise en compte du changement ▪ constituer le plan de gestion, ou au moins, la partie française du plan de climatique dans les SDAGE. En effet, dans le domaine de l’eau le changement gestion des districts hydrographiques au titre de la DCE, climatique peut avoir des impacts sur : ▪ rester le document global de planification française pour une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. ▪ l’intensité et la fréquence des inondations et des sécheresses, ▪ l’équilibre ressource en eau / demande en eau compte tenu du minimum Du fait de cette double vocation, non seulement les SDAGE répondent au cahier des biologique, charges des plans de gestion par district hydrographique requis par la DCE, mais ils ▪ la qualité de l’eau, incluant la température et les apports en nutriments, 38 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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▪ la biodiversité des systèmes aquatiques. Figure 10 : Territoire du SAGE Aisne Vesle Suippe

Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Normands a été approuvé par arrêté préfectoral du 1er Décembre 2015 pour la période 2016-2021.

Pour une meilleure organisation et lisibilité du SDAGE, les enjeux de la gestion équilibrée de la ressource en eau sont traduits sous forme de défis et de leviers transversaux. Ces derniers constituent les orientations fondamentales du SDAGE pour Zone d’étude une gestion équilibrée de la ressource en eau et permettant d’atteindre les objectifs environnementaux. Ces 8 défis sont énoncés ci-dessus :

▪ diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques, ▪ diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques, ▪ réduire les pollutions des milieux aquatiques par les micropolluants, ▪ protéger et restaurer la mer et le littoral, ▪ protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle et future, ▪ protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides, ▪ gérer la rareté de la ressource en eau, ▪ limiter et prévenir le risque d'inondation. Le SDAGE propose également 2 grandes orientations transversales qui contribuent à relever ces 8 défis : ▪ acquérir et partager les connaissances, ▪ développer la gouvernance et l’analyse économique.

6.1.7.3 Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Les enjeux du SAGE Aisne Vesle Suippe se déclinent ainsi :

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Aisne Vesle Suippe ▪ gestion quantitative de la ressource en période d’étiage, couvre la zone d’étude du projet. ▪ amélioration de la qualité des eaux souterraines, ▪ amélioration de la qualité des eaux superficielles, D’une superficie de 3 096 km² pour environ 340 000 habitants, le SAGE Aisne Vesle ▪ préservation et sécurisation de l’alimentation en eau potable, Suippe mise en œuvre par arrêté d’approbation du 16 Décembre 2013 est réparti sur ▪ préservation et restauration de la qualité des milieux aquatiques et humides, 3 départements (Aisne, Marne et Ardennes) et 277 communes. ▪ inondations et ruissellement, ▪ gestion des ouvrages hydrauliques. Trois grandes rivières s’écoulent sur le territoire du SAGE : Les règles du SAGE approuvé sont les suivantes : ▪ l’Aisne : rivière de grande taille à fort débit prenant sa source dans la ▪ adapter les rejets d'eaux pluviales au milieu récepteur, Meuse, ▪ encadrer la création de nouveaux plans d'eau, ▪ la Suippe et la Vesle : affluents de l’Aisne sur sa rive gauche, petits cours ▪ protéger les frayères, d’eau crayeux où le chevelu est peu développé, à l’exception de l’aval de ▪ protéger les zones humides, la Vesle, à partir de la confluence avec son affluent principal, l’Ardre. ▪ protéger les zones d'expansion de crues du bassin de l'Ardre.

Trois canaux traversent également le bassin : le canal latéral à l’Aisne, le canal de l’Aisne à la Marne et le canal de l’Aisne à l’Oise. 6.1.7.4 Contrat de milieu

Un contrat de milieu (généralement contrat de rivière, mais également de lac, de

baie ou de nappe) est un accord technique et financier entre partenaires concernés 39 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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pour une gestion globale, concertée et durable à l'échelle d'une unité A noter que le niveau de la Suippe étant imposé par le niveau de l’Aisne, l’extrême hydrographique cohérente. Avec le SAGE, le contrat de milieu est un outil pertinent aval de la Suippe connaît des inondations lorsque l’Aisne est en crues et que ces pour la mise en œuvre des SDAGE et des programmes de mesures approuvés en dernières sont simultanées aux crues de la Suippe. 2009 pour prendre en compte les objectifs et dispositions de la DCE. Aucun Plan de Prévention des Risques Inondations (PPRI) n’est mis en œuvre sur le Le projet ne fait pas partie d’un contrat de milieu. bassin de la Suippe.

Le projet de liaison RD31-RD74 devra respecter les objectifs du SDAGE du bassin de la Au niveau du tracé du projet, du fait de l’absence de cours d’eau, aucun aléa Seine et des cours d’eau côtiers Normands et du SAGE Aisne Vesle Suippe. d’inondation par débordement n’est recensé.

Le projet n’est pas concerné par le risque d’inondation par débordement.

6.1.8 Risques majeurs naturels 6.1.8.2 Inondation par remontées de nappes

Sources : Prim’net, DREAL Champagne-Ardenne, BRGM, Géorisques La cartographie ci-après présente la sensibilité des terrains du secteur aux remontées de nappes. Les communes directement concernées par le projet sont soumises aux risques naturels suivants : Carte 9 : Risque d’inondation par remontées de nappe

▪ Séisme : zone de sismicité 1.

Les arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles pris sur le territoire communal de Pomacle sont présentés dans le tableau ci-après.

Tableau 7 : Arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles (commune de Pomacle) Projet

Les arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles pris sur le territoire communal de Boult-sur-Suippe sont présentés dans le tableau ci-après.

Tableau 8 : Arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles (commune de Boult-sur-Suippe)

6.1.8.1 Inondation par débordement

Le bassin versant de la Suippe très perméable et essentiellement alimenté par la nappe de la craie, présente une faible sensibilité aux inondations. La partie avale, à partir de la limite départementale Marne-Aisne, connaît des crues par remontées de nappe, lors des périodes de hautes eaux.

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L’aléa d’inondation par remontée de nappes est faible sur la majorité de la zone d’étude rapprochée. Seule la vallée du ruisseau de la Lyre est dominée par un aléa 6.1.9 Milieu naturel fort voire la présence de la nappe sub-affleurante. Sources : Etude environnementale réalisée par Géogram en 2014, Etude Le risque d’inondation par remontées de nappes est faible au droit du tracé du projet. environnementale réalisée par Rainette en 2016 - Base de données Corine Land

Cover - Expertise Zones humides réalisée par Rainette en 2016

6.1.8.3 Mouvements de terrains

Aucun mouvement de terrain n’est recensé dans la zone d’étude rapprochée du 6.1.9.1 Protection réglementaire et inventaires du patrimoine naturel (hors projet. NATURA 2000)

6.1.8.4 Aléa retrait-gonflement des argiles La zone d’étude n’est pas directement concernée par des zonages de protection et d’inventaire. En revanche, plusieurs d’entre eux sont situés aux alentours du projet. L’aléa retrait-gonflement des argiles est faible à nul au niveau du tracé du projet. • Rappel sur les zonages concernés Carte 10 : Aléa retrait-gonflement des argiles En rappel, une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique) est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. On distingue deux types de ZNIEFF : ▪ les ZNIEFF de type 1, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, Projet remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional, ▪ les ZNIEFF de type 2 qui sont de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Ces zones peuvent inclure une ou plusieurs ZNIEFF de type 1.

Nous noterons que cette appellation ne confère aucune protection réglementaire à la zone concernée, mais peut tout de même constituer un instrument d’appréciation et de sensibilisation face aux décisions publiques ou privées suivant les dispositions législatives.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen cohérent formé par les Zones de Protection Spéciale (ZPS) et les Zones Spéciale de Conservation (ZSC (ou SIC avant désignation finale)) classées respectivement au titre de la Directive « Oiseaux » et de la Directive « Habitats-Faune-Flore ». L’objectif est de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l’Union Européenne. Dans ce réseau, les Etats membres s’engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les habitats naturels et les espèces d’intérêt communautaire.

• Zonages au droit du site

Aucun zonage ne recouvre la zone du projet.

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• Zonages à proximité Le tableau ci-dessous et la carte en page suivante présentent les zonages de protection et d’inventaire du patrimoine naturel à proximité de la zone d’étude.

Les zones d’inventaire ci-dessous sont présentées de manière détaillée dans l’étude Faune-Flore.

Tableau 9 : Zonages de protection et d’inventaire à proximité du site

Type de Numéro Dénomination Surface Distance zonage (ha) au site (km) ZNIEFF de Marais boisé de Vaudretre à 210008902 87 4,8 km type I (km)

Marais et pelouses du tertiaire au nord ZSC FR2100274 381 9,1 km de Reims

Aucun zonage réglementaire ou d’inventaire n’est situé au droit du site ni à proximité immédiate.

Le site Natura 2000 le plus proche est la ZSC FR2100274 « Marais et pelouses du tertiaire au nord de Reims » située à 9,1 km au Sud du tracé du projet.

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Carte 11 : Zonages d’inventaire à proximité du site

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Carte 12 : Sites Natura 2000 à proximité du site

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• SRCE 6.1.9.2 Trame verte et bleue o Définition et portée juridique

• Définitions Le SRCE doit identifier, maintenir et remettre en état les réservoirs de biodiversité qui concentrent l’essentiel du patrimoine naturel de la région, ainsi que les corridors Le concept de la Trame Verte et Bleue se positionne en réponse à l’augmentation écologiques qui sont indispensables à la survie et au développement de la croissante de la fragmentation et du morcellement des écosystèmes, afin d’être biodiversité. utilisé comme un véritable outil pour enrayer cette diminution. Il est en effet établi par la communauté scientifique que la fragmentation des écosystèmes est devenue une Le SRCE doit ensuite se donner les moyens d’agir, au travers d’un plan d’actions des premières causes d’atteinte à la biodiversité. stratégique : en définissant des actions prioritaires, ce plan propose des mesures pour La notion de fragmentation ou de morcellement des écosystèmes englobe tout permettre la mise en œuvre du SRCE qui se décline à des échelles infra-régionales et phénomène artificiel de morcellement de l'espace, qui peut ou pourrait empêcher repose sur des acteurs locaux. une ou plusieurs espèces vivantes de se déplacer comme elles le devraient et le L’article L 371-3 du code de l’Environnement indique que le SRCE est opposable aux pourraient en l'absence de facteur de fragmentation. documents de planification et aux projets de l’Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements, dans un rapport de prise en compte. Concrètement l'élaboration d'une Trame Verte et Bleue vise à diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et des habitats d'espèces, en o Situation en Champagne-Ardenne appliquant une série de mesures, comme par exemple : Le SRCE de Champagne-Ardenne a été adopté par arrêté du préfet de région le 8 ▪ relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par le Décembre 2015. renforcement ou la restauration des corridors écologiques, ▪ développer le potentiel écologique des cours d'eau et masses d'eau et de Les composantes de la TVB régionale identifiées dans le SRCE sont, pour chacune des leurs abords, 4 trames prévues par le code de l’Environnement (trame des milieux boisés, trame ▪ protéger des milieux naturels et maintenir leur qualité écologique et des milieux ouverts, trame des milieux humides, trame des milieux aquatiques) : biologique, ▪ des réservoirs de biodiversité, ▪ restaurer des surfaces de milieux naturels perdues, ▪ des corridors écologiques, ▪ améliorer et augmenter l’offre d’aménités et de loisirs en cohérence avec les ▪ des obstacles à la continuité écologique (aussi appelées sources de objectifs de conservation de la biodiversité, fragmentation). ▪ rendre plus poreux vis-à-vis de la circulation de la biodiversité les milieux urbanisés, les infrastructures routières, ferroviaires, les cultures intensives… Les réservoirs de biodiversité ont été identifiés en raison de leur intérêt en tant que « nœuds » du réseau écologique régional. La Trame Verte et Bleue est mise en œuvre réglementairement par le Grenelle de Les corridors écologiques assurent des connexions entre 2 espaces de biodiversité, l’Environnement au travers de deux lois : offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à ▪ la loi du 3 Août 2009 de « programmation relative à la mise en œuvre du l’accomplissement de leur cycle de vie. Grenelle de l’environnement » (dite Grenelle 1), annonce la réalisation d’un Dans le cadre du SRCE de Champagne-Ardenne, les corridors ont été déterminés sur outil d’aménagement du territoire dont l’objectif est de constituer, jusqu’en la base de l’occupation des sols favorable entre réservoirs de biodiversité, c’est-à-dire 2012, une Trame Verte et Bleue, permettant de créer des continuités les possibilités qu’offrent différents « milieux » (prairies, forêts, grandes cultures, zones territoriales contribuant à enrayer la perte de biodiversité, urbanisées, etc.) pour le déplacement des espèces. ▪ la loi du 12 Juillet 2010 portant « engagement national pour l’environnement » (dite Grenelle 2), inscrit la Trame Verte et Bleue dans le Il est à noter que les composantes de la trame aquatique sont essentiellement des Code de l’Environnement et dans le Code de l’Urbanisme, définit son tronçons de cours d’eau. Outre le lit mineur du cours d’eau, la qualité écologique contenu et ses outils de mise en œuvre en définissant un ensemble de des berges et de la ripisylve sont nécessaires au bon fonctionnement de cette trame mesures destinées à préserver la diversité du vivant. Elle dispose que dans aquatique. chaque région, un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) doit De plus, l’enjeu du SRCE est d’assurer que les continuités écologiques soient être élaboré conjointement par l’Etat et le Conseil Régional. préservées, ce qui suppose de protéger et restaurer non seulement les réservoirs de biodiversité, mais également les corridors écologiques.

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Il a ainsi été mis en évidence les obstacles et sources de fragmentation « potentiels » par un croisement entre les composantes identifiées et les principales sources de fragmentation (routes, autoroutes, voies ferrées). De plus, à chaque réservoir ou corridor, un objectif de préservation ou de restauration a été attribué, avec un objectif de préservation systématique pour les réservoirs de biodiversité, et une définition de l’objectif de chaque corridor en fonction du type d’occupation du sol présente.

A noter que l’échelle de représentation des continuités écologiques dans le SCRE a été faite à l’échelle régionale au 1/100 000ème. Toutefois, il est important de rappeler les limites de ce travail. Ainsi : ▪ Les corridors écologiques ont été représentés sur les cartes par un symbole linéaire de largeur fixe et de bordures floues. Cette représentation n’a pas vocation à représenter l’emprise réelle des parcelles constituant le corridor, mais seulement un secteur qui présente une fonction de corridor écologique, à une échelle du 1/100 000ème, ▪ Les réservoirs de biodiversité ont eux aussi été délimités à une échelle du 1/100 000ème, avec des limites « lissées », dont les bordures devront faire l’objet d’une adaptation locale. Ces réservoirs concernent des espaces « remarquables », issus de zonages environnementaux de protection ou d’inventaire préexistants (Natura 2000, ZNIEFF...), et des espaces de nature plus « ordinaire », retenus pour leurs caractéristiques paysagères (diversité de structure, grande surface, compacité...).

La carte représentant le SRCE à proximité de la zone d’étude est présentée en page suivante, à une échelle de représentation de 1/100 000ème.

Aucune entité du SRCE n’est située au droit de la future route. Toutefois, il est à noter qu’un corridor écologique des milieux humides avec objectif de restauration est situé immédiatement à l’Est de la zone d’étude. Celui-ci est lié à la présence du ruisseau de la Lyre, constituant lui-même une trame aquatique avec objectif de préservation.

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Carte 13 : Schéma régional de cohérence écologique

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Cirsium arvense, Lamium purpureum, Mercurialis annua, Myosotis arvensis, Stellaria 6.1.9.3 Synthèse de l’intérêt écologique media, Taraxacum sp. ou encore Veronica persica.

• Préambule o Voiries Un diagnostic écologique (faune-flore) a été effectué sur la zone d’étude pendant la A l'Est et à l’Ouest de la zone d'étude, une voirie traverse le site du Sud au Nord. Le période la plus propice à l’observation de la flore et de la faune c'est-à-dire au substrat goudronné ne permet pas le développement de la flore. printemps et en été (2016). Les dates de passage sur site ainsi que les conditions météorologiques sont indiquées dans l’annexe 1 : Etude Faune-flore. o Haie • Description globale Une haie est localisée à la limite Nord-Ouest de la zone d’étude. La zone d’étude, située sur de la craie, est dominée par des cultures, bordées à Cet habitat est caractérisé par une strate arbustive plus ou moins élevée (mais plusieurs endroits par des chemins agricoles. généralement supérieure à 4 m) formée par Carpinus betulus, Coryllus avellana, On observe également de façon très localisée, au Nord-Ouest de la zone d'étude Crataegus monogyna, Ligustrum vulgare, Prunus avium et Prunus spinosa. une haie, un boisement, une plantation et une friche. Cette dernière étant encore La strate herbacée observée, est composée par des espèces des Galio-aparines récemment cultivée (2013-2014). comme Alliaria petiolata, Anthriscus sylvestris, Galium aparine, Geum urbanum, Enfin, à l'Est et à l’Ouest, une voirie traverse la zone d'étude. Glechoma hederacea, Lamium album, Rubus fruticosus. ou encore Urtica dioica. Des espèces de cultures sont également présentes comme Capsella bursa-pastoris, Chaque type d’habitat est décrit ci-après. Une cartographie des habitats observés Matricaria recutita ou encore Mercurialis annua. est présentée en fin de chapitre. Notons qu’une espèce rare a été observée au sein de cette haie : Lepidium • Description des habitats et de la flore associée campestre. o Cultures o Boisement La quasi-totalité de la zone d’étude est occupée par des cultures (colza, blé, orge…). Une zone boisée est présente au Nord-Ouest de la zone d’étude. Les taxons observés sur ces milieux sont liés aux activités culturales. Notons qu’à Cet habitat pluristratifié correspond à un reboisement par les Pins. l’intérieur de ces cultures intensives, très peu d’espèces ont été observées. En effet, La strate arborée est formée par Fagus sylvatica, Prunus avium, Pinus nigra et Pinus du fait des pratiques intensives, les bordures de cultures sont les endroits les plus sylvestris. favorables au développement des espèces. Dans la strate arbustive, on retrouve Corylus avellana, Crataegus monogyna, Ces végétations anthropiques relèvent de l’alliance des Stellarietea mediae. Ligustrum vulgare, Lonicera xylosteum, Sambucus nigra et Viburnum lantana. o Chemins agricoles La strate herbacée du sous-bois, peu recouvrante, est formée par Chelidonium Plusieurs chemins agricoles sont présents sur la zone d’étude. majus, Fragaria vesca, Galium aparine, Geum urbanum, Lamium album, Lapsana Une partie d’entre eux sont traités en permanence rendant difficile le communis ou encore Plantago lanceolata. Sur les lisières, en plus des espèces développement d’une flore, même banale. herbacées citées précédemment, on observe Anthriscus sylvestris, Arctium minus, Sur les chemins non traités on observe une flore formée par des annuelles comme Cruciata laevipes, Euphorbia cyparissias, Geum urbanum, Hypericum perforatum, Capsella bursa-pastoris, Erodium cicutarium, Euphorbia helioscopa, Lamium Silene latifolia ou encore Ranunculus repens. purpureum, Matricaria recutita, Mercurialis annua ainsi que des espèces adaptées aux piétinements fréquents par des engins motorisés telles que Bellis perennis, Poa o Plantation annua, Stellaria media ou encore Taraxacum sp. Une plantation de hêtres est présente à l’arrière du boisement situé à l’Ouest de la o Friches zone d’étude. Cet habitat de nature anthropique, est caractérisé par une strate arborée La friche est localisée au Nord-Ouest de la zone d’étude en bordure du boisement. monospécifique formée par Fagus sylvatica. Cet habitat anciennement cultivé (2013-2014) possède une diversité floristique faible Dans la strate herbacée, très peu recouvrante et peu diversifiée, on observe (15 espèces) et est dominé par une flore banale composée essentiellement Brachypodium sylvaticum, Clematis vitalba, Euphorbia cyparissias, Euphorbia d'espèces annuelles liées aux milieux cultivés telles que Capsella bursa-pastoris, helioscopa, Fragaria vesca, Rubus fruticosus ou encore Galium mollugo.

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Carte 14 : Cartographie des habitats

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d'espèces annuelles liées aux milieux cultivés. Rappelons, que cet habitat constitue • Analyse bibliographique une zone de refuge et une zone favorable pour la reproduction de l’entomofaune. La consultation des données communales obtenues auprès du CBNBP (Conservatoire Cet habitat possède une valeur patrimoniale faible. Botanique National du Bassin Parisien), des données décrivant la ZNIEFF de type 1 - Voirie "Marais boisé de Vaudétré à Warmeriville" (à 4,8 km du projet) et des données issues Le substrat goudronné des voiries est incompatible avec le développement de la de l’inventaire de Géogram en 2013-2014 montre que la présence d’espèces flore. protégées et/ou patrimoniales est très peu probable voire impossible sur la zone Cet habitat possède une valeur patrimoniale très faible. d’étude. - Haie

Cet habitat présente une faible diversité floristique, une flore banale et occupe une • Evaluation patrimoniale faible surface. o Flore Lepidium campestre, qui est une espèce rare en région Champagne-Ardenne, a tout de même été observé au niveau de cet habitat. De plus, précisons que cet habitat Compte-tenu des pratiques agricoles intensives et de la faible diversité des habitats, constitue une zone de refuge et de gagnage pour l’avifaune. le site d’étude présente une richesse floristique faible, puisque lors des prospections, Cet habitat possède une valeur patrimoniale faible. 93 taxons ont été observés sur l’ensemble de la zone d’étude. - Boisement Parmi ces taxons, aucune espèce n’est inscrite sur la Liste Rouge de la flore vasculaire Cet habitat présente une flore banale. Néanmoins, il constitue une zone de refuge et de la région Champagne-Ardenne ou sur la liste des espèces végétales protégées en de gagnage pour l’avifaune. région Champagne-Ardenne. Une espèce remarquable a été observée au niveau Cet habitat possède une valeur patrimoniale faible. de la haie : Lepidium campestre. Cette espèce est une espèce annuelle inféodée aux cultures, bords de chemins. - Plantation Cet habitat de nature anthropique, est constitué d'une strate arborée Les degrés de rareté de la flore observée varient de « extrêmement commun » à monospécifique et est composée d'une strate herbacée très peu diversifiée, « rare ». composée d'espèces banales. Cet habitat possède une valeur patrimoniale très faible. Aucune espèce exotique envahissante n’a été observée durant les périodes d’inventaires. Tableau 10 : Synthèse des habitats présents sur la zone d’étude o Habitats Code CORINE Superficie Valeur Habitats - Cultures Biotope approximative patrimoniale Sur la zone d’étude, la gestion intensive des cultures est très défavorable au Cultures 82.11 42,77 ha / développement d’une flore diversifiée et patrimoniale. Cet habitat possède une valeur patrimoniale très faible. Chemins agricoles 87.2 / /

- Chemins agricoles Friche 87.1 0,17 ha + Le substrat de ces habitats, le passage d’engins motorisés et agricoles ainsi que leurs Voirie 86.1 0,21 ha / traitements à plusieurs endroits et ceux sur les cultures situées à proximité, sont très défavorables au développement d’une flore diversifiée et patrimoniale. Haie 31.81 0,19 ha +

Cet habitat possède une valeur patrimoniale très faible. Boisement 42.5E x 42.6 0,64 ha +

- Friches Plantation 83.325 0,19 ha / La friche est l’habitat le plus favorable à l’expression d’une flore riche et diversifiée.

Toutefois, sur le site, l’habitat anciennement cultivé possède une diversité floristique faible (15 espèces) et est dominé par une flore banale composée essentiellement

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L’aire d’étude abrite une diversité floristique faible puisque lors des prospections, 94 est donc ponctuelle sur la zone d’étude. Il est intéressant de noter l’identification de taxons ont été observés, parmi lesquels aucune espèce protégée ou d’intérêt la Pipistrelle de Kuhl en Champagne–Ardenne, bien que marginale. patrimonial en Champagne-Ardenne n’a été observée. - Entomofaune Cette diversité moyenne s’explique par des pratiques agricoles intensives et une Sur l’ensemble de la zone d’étude, seules 10 espèces ont été observées du fait de faible diversité des habitats. l’homogénéité des habitats présents et certainement de l’utilisation de phytosanitaires. Toutefois, l’étude réalisée en 2014 mettait en évidence l’absence Par conséquent, l’ensemble des habitats présents sur l’aire d’étude, de par leur d’enjeux entomologiques sur la zone d’étude. gestion intensive, nature anthropique et leur faible richesse floristique, présentent un intérêt floristique réduit allant de faible (haie et boisement) à très faible (cultures, chemins agricoles, voirie et plantation). • Synthèse des enjeux Le tableau ci-après présente la synthèse des enjeux issus de l’étude Faune-Flore. o Faune - Herpétofaune Tableau 11 : Synthèse des enjeux sur le site Aucune espèce d’amphibien n’a été contactée sur la zone d’étude et les potentialités apparaissent très faibles pour ce groupe taxonomique et en dehors de la zone d’étude.

Aucune espèce de reptile n’a été contactée sur la zone d’étude et les potentialités apparaissent limitées au boisement de la Croix Regina et ses lisières.

- Avifaune 20 espèces d’oiseaux ont été recensées sur et à proximité de la zone d’étude. 3 autres sont potentielles. Il s’agit d’une richesse spécifique relativement faible et d’oiseaux appartenant aux cortèges d’oiseaux des champs et des bosquets.

Parmi ces espèces, 13 sont protégées et 3 représentent un enjeu de patrimonialité : le Busard des roseaux, le Busard cendré (nicheurs respectivement possible et certain à proximité) et le Bruant proyer. Le Busard cendré n’est pas nicheur cette année sur la zone d’étude du fait de la rotation des cultures mais il le reste potentiellement dans les années à venir. - Avifaune migratrice Quelques espèces migratrices tardives ont été notées lors de l’inventaire printanier : le Pipit farlouse et le Traquet motteux. Ces espèces avaient déjà été notées en 2014 par le bureau d’études Géogram avec la Grue cendrée. Cette dernière n’a pas été revue étant donné que la date d’inventaire est trop tardive pour cette espèce.

- Mammalofaune Seules 2 espèces de mammifères (hors chiroptères) ont été inventoriées sur l’ensemble de la zone d’étude. 5 autres sont potentielles mais aucun enjeu de conservation n’a été détecté pour ce groupe. 7 espèces de chiroptères ont été identifiées sur ou à proximité de la zone d’étude. Parmi elles, 3 représentent un intérêt patrimonial : la Noctule commune, la Noctule de Leisler et la Pipistrelle de Nathusius. Ces 2 dernières sont migratrices et leur présence

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Carte 15 : Hiérarchisation des enjeux écologiques

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6.1.9.4 Zones humides

La loi du 23 Février 2005 relative au développement des territoires ruraux stipule que « la préservation et la gestion durable des zones humides sont d'intérêt général. » Quelle que soit leur taille, les zones humides ont une valeur patrimoniale, au regard de la biodiversité, des paysages et des milieux naturels, et/ou hydrologique, notamment pour la régulation des débits et la diminution de la pollution des eaux. Ces fonctions fondamentales imposent d'arrêter la régression des zones humides,

voire de les réhabiliter.

• Méthodologie

Les zones humides ont été caractérisées selon le protocole tel que décrit par l’arrêté du 1er Octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 Juin 2008, paru au JO du 24 Novembre 2009 soit :

▪ dans un premier temps par l’analyse des types d’habitats présents, ▪ dans un deuxième temps par l’analyse des relevés floristiques, ▪ dans un troisième temps par une étude des critères pédologiques.

• Données bibliographiques L’analyse de la carte des zones humides « Loi sur l’Eau » et des zones à dominante humide en Champagne-Ardenne du SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Normands montre la présence de zones à dominante humide à proximité du projet. Ces zones sont liées à la présence de la vallée de la Suippe au Nord du projet.

D’après la carte des zones à dominante humide de la Marne, située en page suivante, une zone à dominante humide par modélisation est située au droit de la zone d’étude sur la partie « Est » du projet.

Ces zones à dominante humide sont également identifiées dans le SAGE Aisne-Vesle- Suippe.

L’étude de la bibliographie a permis de déterminer la présence de zones à dominante humide à proximité du projet.

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Carte 16 : Zones à dominante humide du département de la Marne

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• Expertise de terrain o Analyse de la végétation

Suivant l’étude écologique de Géogram, le critère de végétation ne permet pas de conclure sur le caractère humide ou non de la zone d’étude.

o Etude pédologique

Au total, 33 sondages ont été réalisés sur la zone d’étude.

Une première série de 15 sondages a été réalisée en suivant le transect du Sud-Est au Nord-Ouest afin d’obtenir une première cartographie des sols. Une seconde série de sondages a permis de confirmer l’analyse des sols.

L’emplacement des sondages a été défini selon différents critères : la topographie (situation par rapport à la pente), la lecture de la couleur du sol, la charge en cailloux en surface puis les changements pédologiques observés lors de la réalisation des sondages.

Les sols correspondent tous à des sols superficiels reposant sur la craie apparaissant entre 30 et 70 cm ; il s’agit de RENDOSOLS (rendzine) et CALCASOLS pour les versants les moins épais. La présence de la craie à faible profondeur confère au sol une grande perméabilité ; aucune trace d’hydromorphie n’a donc pu être observée : la zone d’étude n’est pas classée en zone humide.

Les zones humides de la zone d’étude ont été caractérisées selon le protocole tel que décrit par l’arrêté du 1er Octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 Juin 2008, paru au JO du 24 Novembre 2009.

Aucune zone humide n’a été recensée au sein de la zone d’étude.

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Carte 17 : Localisation des sondages pédologiques

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6.2.1.2 Eaux superficielles 6.2 INCIDENCES DIRECTES ET INDIRECTES, TEMPORAIRES ET Le tracé du projet intercepte plusieurs sous-bassins versants naturels. Aucun cours PERMANENTES, DU PROJET SUR LA RESSOURCE EN EAU, LE MILIEU d’eau permanent ou temporaire et aucun talweg concentrant des écoulements NATUREL ET MESURES COMPENSATOIRES diffus n’est présent au sein de ces sous-bassins versants.

L’analyse des incidences du projet sur l’environnement distingue successivement : 6.2.2 Impacts sur la qualité des eaux

▪ les effets temporaires et permanents induits par la période de chantier, 6.2.2.1 Eaux superficielles ▪ les effets permanents directs et indirects liés à l’implantation physique du projet (effets structurels) et à l’exploitation des aménagements (effets fonctionnels). On identifie quatre types de pollutions générées par la route :

Les mesures réductrices et compensatoires que le maître d’ouvrage s’engage à ▪ la pollution pendant les travaux, mettre en œuvre sont détaillées à la suite de la description des incidences. ▪ la pollution accidentelle, ▪ la pollution saisonnière, Les impacts sont appréciés en fonction des modifications prévisibles de l'état initial, ▪ la pollution chronique. sur la base des éléments connus au stade de l'Avant-Projet. La gestion de la pollution due aux travaux est présentée dans le paragraphe des 6.2.1 Impacts sur la morphologie et les conditions d’écoulements impacts temporaires.

6.2.1.1 Eaux souterraines La gestion de la pollution accidentelle est présentée dans le paragraphe des impacts en cas d’évènements exceptionnels. La déviation présente des tronçons en remblai (hauteur max = 1,48 m) et des tronçons en déblai (hauteur max = 0,52 m). • Pollution saisonnière

La réalisation de remblais ou de déblais importants peut entraîner des perturbations La pollution saisonnière est en relation avec les évènements saisonniers liés à de l’écoulement des nappes souterraines : l’entretien de la route et des couvertures végétales des bas-côtés.

 la mise en place d’une voirie en remblai peut occasionner des tassements de Il s’agit essentiellement de deux grands types de pollution : terrain qui entraînent des perturbations des écoulements d’eaux souterraines,  les déblais peuvent créer des rabattements localisés des nappes souterraines ▪ les salages hivernaux : la composition des substances de salage peut situées à faible profondeur. amener des concentrations élevées de composés indésirables, ▪ l’entretien des couvertures végétales des bas-côtés : l’entretien des Le projet se fera en grande majorité sur des terrains dédiés à la culture. couvertures végétales des bas-côtés se fait par fauchage ou par Le projet consiste en un aménagement de surface (création de voirie et d’un débroussaillage. carrefour giratoire, d’une aire à betteraves, d’un système d’assainissement et d’aménagements paysagers). Les faibles remblais et déblais qui seront créés dans le Les bandes circulantes de la voirie auront une surface totale de 1,70 ha. cadre du projet n’auront pas d’impact sur les écoulements des nappes souterraines. En appliquant l’apport de salage de 15 g/m² à cette surface, on obtient 255 kg de sel Le projet ne concerne pas des zones où les eaux souterraines sont à protéger en par intervention sur la totalité du projet. priorité et n’est pas situé à proximité de champs captants.

Les études géotechniques préalablement réalisées ont permis au Maître d’Ouvrage d’orienter ces choix en matière de réutilisation des sols et de capacité de portance des sols au niveau des déblais et des remblais. Les aménagements prévus dans le cadre du projet (remblais, déblais) n’auront pas d’impact sur les écoulements des nappes souterraines.

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Pour lutter contre la pollution par les sels dissous, les actions de salage préventif et Ces formules de calcul de pollution définies pour les sections courantes donnent : curatif obéiront aux principes suivants : Charge annuelle : Ca = Cu x (T/1 000) x S - vérification et entretien des matériels de salage et de déneigement de manière à avec : Ca : charge annuelle (kg), être asservis et précis, T : trafic global (v/j), - utilisation de dosages adaptés au phénomène hivernal et aux conditions de circulation à atteindre, S : surface imperméabilisée (ha),

- formation des personnels aux mécanismes mis en jeu lors des traitements, au Cu : charge unitaire annuelle (kg/ha). réglage des engins, aux quantités de sel à utiliser ainsi qu’aux risques de pollution de l’environnement. Fraction maximale : Fr = 2,3 x h En ce qui concerne l’entretien des couvertures végétales des bas-côtés, il est important de préciser que depuis le 1er janvier 2017 l’utilisation de produits avec : h : hauteur de précipitation phytosanitaires est interdit.

• Pollution chronique Les charges unitaires annuelles pour un site ouvert sont : La pollution chronique est générée par le lessivage des chaussées lors des évènements pluvieux. Elle est en relation directe avec le trafic par : MES : 40 kg/ha DCO : 40 kg/ha ▪ l’usure de la chaussée, Zn : 0,4 kg/ha ▪ les dépôts de graisse et d’huile, Cu : 0,02 kg/ha ▪ l’usure des pneumatiques, Cd : 0,002 kg/ha ▪ les résidus de combustion. Hc totaux : 0,6 kg/ha Hap : 0,00008 kg/ha Ces éléments sont accumulés par le temps sec et entraînés par le flot des eaux de pluie sur la plate-forme. Du point de vue qualitatif, cette pollution est caractérisée par des paramètres spécifiques : Les effets de la pollution chronique ont été évalués pour la totalité des BVR, soit 9 BVR (BVR1 à BVR5-2) représentant une surface totale de 3,86 ha. La station météo utilisée ▪ Matières En Suspension (MES), pour les données de pluviométrie est celle de Reims-Champagne. ▪ présence d’hydrocarbures, ▪ présence de métaux lourds. Les concentrations sont calculées pour un trafic journalier de 6034 véhicules, trafic moyen journalier estimé en 2038 sur la base d’un taux de croissance de 4%. Cette L’évaluation de la pollution chronique est faite selon les indications fournies par le estimation est faite pour un trafic lors de la période de récolte des betteraves, afin Setra (Note d’information n°75). d’avoir une estimation haute de la pollution chronique. A partir d’expérimentations installées sur des autoroutes interurbaines, le Setra a déterminé que la charge polluante annuelle à prendre en compte pour une section courante dépend de sa surface imperméabilisée et du trafic.

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Les résultats des calculs de charges polluantes (avant dépollution) sont synthétisés Les rendements épuratoires du système d’assainissement sont présentés dans le dans le tableau ci-après. tableau ci-dessous.

Tableau 12 : Calcul de concentration de pollution chronique (avant dépollution) Tableau 13 : Rendement épuratoire du système d’assainissement

Concentration des rejets Bon état chimique Paramètres (%) Paramètres pour les BVR (DCE) Matières en (mg/l) 65 suspension

En période En situation Demande chimique 50 de pointe moyenne en oxygène (mg/l) Zinc 65 Matières en 55,5 42,6 ≤ 30 suspension Cuivre 65 Demande Cadmium 65 chimique en 55,5 43 20 à 25 Hydrocarbures 50 oxygène totaux Zinc 0,55 0,43 0,5 à 1 Hydrocarbures aromatiques 50 Cuivre 0,028 0,021 0,02 à 0,05 polycycliques

Cadmium 0,003 0,0021 ≤ 0,001 Compte tenu des temps de séjour important les particules dont la vitesse de chute est supérieure à 1 m/h seront décantées. Hydrocarbures 0,83 0,639 5 totaux La résultante en termes de rendement de la combinaison de plusieurs systèmes d’assainissement est donnée par la formule : Hydrocarbures aromatiques 0,00011 0,00009 0,2 R = 1 – [(1 – r1) x (1 – r2)] polycycliques avec : R la résultante, r1 et r2 les rendements épuratoires.

Les eaux de ruissellement seront recueillies par les ouvrages de collecte longitudinaux Les concentrations obtenues après dépollution sont comparées aux objectifs de (noues enherbées et fossé) et transférées vers la nappe souterraine par infiltration. concentration pour le bon état chimique (Directive Cadre sur l’Eau).

Les dépollutions observées avant le rejet des eaux sont liées à l’action auto- Les concentrations obtenues sur la totalité du projet sont présentées dans le tableau épuratrice des noues enherbées et fossé. ci-dessous et reprises en annexe 4.

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Tableau 14 : Concentration de pollution chronique en sortie du système emprises consommées côté amont, notamment en talus de raccordement au terrain d’assainissement actuel. Les liaisons hydrauliques entre fossés amont et aval seront réalisées au moyen de busages sous la chaussée du barreau de liaison, échelonnés dans la pente de Concentration des rejets manière à assurer une bonne répartition entre fossés de stockage côté amont et au milieu récepteur pour côté aval. les BVR Bon état chimique Paramètres (mg/l) (DCE) Les eaux de ruissellement du BVN1 interceptées le long de la RD74, seront rétablies (mg/l) par transparence via un busage sous la branche du giratoire connectant le projet à En période En situation la RD74, puis collectées dans un fossé le long de la RD74 qui fera office de talweg. Les de pointe moyenne eaux du BVN1 sont déjà interceptées par la RD74 et concentrées dans le fossé existant le long de la RD74. Le busage permet uniquement de maintenir la continuité Matières en 19,4 14,9 ≤ 30 hydraulique rejeter les eaux plus en aval dans le fossé le long de la RD74 mais ne suspension modifie pas le fonctionnement naturel. Les eaux collectées dans le fossé le long de la Demande RD74 seront naturellement dépolluées par décantation puis infiltrées dans le sol. chimique en 27,8 21,3 20 à 25 oxygène L'entretien et la surveillance de la future voie et de ses équipements est placée sous la responsabilité du département de la Marne représentée localement par la CIP Zinc 0,19 0,15 0,5 à 1 NORD. Dans le cadre de ses missions, le département procède à une surveillance régulière des routes par la réalisation de visites périodiques (au moins une fois par Cuivre 0,01 0,010 0,02 à 0,05 semaine). Le fauchage des accotements et fossés interviendra 2 fois par an (en avril/mai et septembre/octobre). Cadmium 0,0010 0,0007 ≤ 0,001 L’entretien des noues, redents et fossés (fauchage des végétaux, ramassage des Hydrocarbures 0,42 0,32 5 feuilles et détritus, extraction des boues de décantation…) sera donc réalisé par le totaux Département de la Marne ce qui en assurera un fonctionnement optimal. Hydrocarbures aromatiques 0.0004 0.0006 0,2 En cas de précipitation d’intensité supérieure à la précipitation décennale (cf. polycycliques paragraphe impacts exceptionnels), les fossés longitudinaux surverseront dans les terres agricoles environnantes ou dans le fossé le long de la RD74, qui lui-même surversera dans les terres agricoles environnantes.

Les résultats obtenus sont conformes à l’objectif de bon état chimique (DCE) pour les Les rejets seront conformes à l’objectif de bon état chimique (DCE). BVR en moyenne annuelle et en période de pointe. 6.2.2.2 Eaux souterraines La lutte contre la pollution chronique va s’articuler autour du réseau d’assainissement et des équipements qui lui sont associés. Les eaux de ruissellement de la chaussée chargées en éléments polluants divers peuvent être par le biais de la pollution des eaux superficielles et/ou par infiltration, à Le réseau d’assainissement comprend des noues enherbées longitudinales, munis de l’origine d’une contamination des eaux souterraines. redents, permettant la collecte et l’infiltration des eaux de voirie et des bassins versants naturels. Les eaux seront naturellement dépolluées par décantation et Il est important de souligner que le projet ne concerne pas de zone où les eaux infiltration. Les redents couplés à un système d’ajutage permettent : de ralentir les souterraines sont à protéger en priorité et n’est pas situé à proximité de champs vitesses d’écoulement dans les fossés, la décantation des eaux de voirie et captants irremplaçables. d’augmenter le volume stockable d’eau afin d’éviter que la totalité des eaux se Néanmoins le projet ne doit pas être susceptible de polluer les eaux souterraines retrouvent accumulée en point bas. utilisées à proximité du projet pour des usages domestiques ou industriels.

Par ailleurs, pour les sous-bassins versants BVR3, BVN3, BVR4 et BVN4, une répartition du stockage sera effectuée entre les fossés amont et aval. Ceci afin de limiter les

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Le projet est susceptible d’entraîner la pollution des eaux souterraines de plusieurs • Infiltration après traitement façons : Après leur dépollution dans les noues enherbées, les eaux épurées sont transférées au ▪ infiltration d’une pollution survenant durant les travaux, milieu naturel. ▪ infiltration d’une pollution accidentelle, ▪ infiltration des eaux de voirie avant leur passage dans les ouvrages de Ces eaux peuvent alors s’infiltrer pour rejoindre la nappe sous-jacente. dépollution, ▪ infiltration des eaux de voirie dépolluées après rejet. Toutes les communes de la zone d’étude font partie de la zone vulnérable à la pollution aux nitrates d’origine agricole. Les effets des pollutions accidentelles ou dues aux travaux sont présentés dans les paragraphes « Impacts exceptionnels » et « Impacts temporaires ». Par conséquent, l’infiltration d’eaux partiellement épurées peut entraîner la pollution des nappes souterraines. • Infiltration avant traitement Les calculs de dépollution effectués dans le paragraphe 6.2.2.1 montrent que les Les eaux de voirie chargées en pollution routière s’écoulent vers les ouvrages de concentrations des rejets moyens au niveau des BVR1 à BVR5-2 sont conformes aux dépollution (noues enherbées). objectifs de qualité des eaux de surface. La dépollution sera assurée par le pouvoir auto-épurateur des noues enherbées. L’infiltration des eaux non épurées au niveau des ouvrages de collecte est susceptible de causer une pollution des nappes souterraines. Par conséquent, l’infiltration des eaux de ruissellement de la plate-forme routière après dépollution n’engendrera pas de pollution des nappes d’eaux souterraines. Les ouvrages de collecte ont un pouvoir auto-épurateur qui sera mis en place notamment au travers des noues enherbées. Il est important de souligner que depuis le 1er janvier 2017, l’emploi de produits phytosanitaires est interdit. Un sol complexe, suffisamment épais, permet en effet :

• la filtration : processus physique de rétention des particules qui dépend de la granulométrie et de l'homogénéité du sol, 6.2.3 Impacts sur les milieux naturels

• l'absorption et les échanges d'ions : les deux processus physico-chimiques 6.2.3.1 Evaluation des incidences du projet sur les sites NATURA 2000 les réversibles sont essentiellement développés par les argiles, les oxydes, les hydroxydes plus proches et les matériaux amorphes. Ils permettent la rétention de molécules non chargées, soit organiques (hydrocarbures, pesticides, etc.), soit minérales (métaux lourds Le site éligible au réseau NATURA 2000 le plus proche du projet est : oxydés), ▪ la ZSC « Marais et pelouses du tertiaire au nord de Reims » à 9 100 m au Sud du • les processus biologiques : dans les couches superficielles du sol, la flore projet. bactérienne, fongique, algale et la faune peuvent intervenir pour dégrader la pollution. Conformément à la réglementation française en vigueur, ayant intégré le droit européen (application des directives 2009/147/CE dite « Oiseaux » et 92/43/CEE dite Associé à ces mécanismes auto-épurateurs, la végétalisation des noues permettra « Habitats »), le présent dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau contient une d’absorber les matières minérales et le chevelu racinaire facilitera l’infiltration de évaluation des incidences au titre de NATURA 2000. l’eau et sera le siège d’une forte activité microbienne. En ce qui concerne le réseau hydrographique de surface, le périmètre d’étude L’efficacité de ces mécanismes auto-épurateurs dépend de la pente des noues appartient au bassin versant de la Suippe. Ce cours d’eau se jette dans l’Aisne en enherbées. Dans l’ensemble, son profil indique des pentes de 1 à 2% ce qui laisse aval de la ZSC. Ainsi, il n’y aura aucune relation du point de vue hydrographique envisager un rôle de décantation efficace. entre le projet et ce site Natura 2000 le plus proche.

De plus, la zone d’étude n’étant pas incluse au sein d’un site NATURA 2000, les éventuels changements topographiques des parcelles concernées par le projet 61 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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n’influeront pas sur la topographie générale de la ZSC « Marais et pelouses du tertiaire la composition des corps de chaussée, l’utilisation de sous-produits et déchets de au nord de Reims ». terrassement et les engins de travaux publics.

Aucune relation n’a pu être mise en évidence entre le site NATURA 2000 le plus Les évènements pluvieux peuvent être à l’origine de l’exportation d’importants proche et le site d’étude, que ce soit au niveau du réseau hydrographique ou de la volumes de matières en suspension vers le réseau hydrographique et affecter la topographie. Le projet n’aura pas d’incidence sur le réseau NATURA 2000. qualité et plus particulièrement la valeur biologique du substrat. Les risques sont relativement aléatoires et difficiles à quantifier. Cependant, il est assez facile de s’en 6.2.3.2 Zonage d’inventaire prémunir moyennant quelques précautions élémentaires qui seront imposées aux entreprises chargées de la construction. Le projet fait partie d’un zonage d’inventaire de type ZNIEFF : ▪ la ZNIEFF de type I « Marais boisé de Vaudretre à Warmeriville » située à 4,8 km Pendant la phase d’exécution des travaux, quand les dispositifs de protection ne seront pas encore en place, une attention particulière sera portée aux pollutions à l’Est du projet. possibles et au risque d’érosion et de transport de matières en suspension vers l’aval.

Compte tenu de l’éloignement de cette zone avec le projet, du fait qu’elle ne soit Les précautions à prendre lors des différentes phases du chantier sont les suivantes : pas située en aval hydraulique du projet, et du système d’assainissement mis en place, le projet n’aura pas d’incidence sur cette ZNIEFF de type I « Marais boisé de - le parc de stationnement des engins, leur maintenance et les différents stockages Vaudretre à Warmeriville ». devront être éloignés des zones sensibles (talwegs). A défaut, des plateformes étanches devront être prévues afin de limiter les risques d’épandage de carburant, 6.2.3.3 Habitat, faune et flore aquatique d’huile…, - « décrottage » systématique des engins de chantier avant toute circulation sur les Les impacts sur la faune et la flore sont induits par plusieurs phénomènes : voiries publiques, - ensemencement des talus et des noues le plus tôt possible afin de ralentir les ▪ la destruction, dégradation ou fractionnement des habitats, écoulements et d’éviter de laisser les terrains à nu, ▪ l’effet de substitution par la mise en place d’habitats artificiels, - mise en place de bacs de rétention pour le stockage des produits inflammables, - enlèvement des emballages usagers, ▪ la pollution des eaux… - création de fossés étanches autour des installations pour contenir les déversements accidentels, Le projet qui s’établira sur des terres agricoles cultivées n’intercepte aucun cours - installation de WC chimique. d’eau permanent ou temporaire. Terrassements et chaussées Les paragraphes précédents ont montré que le projet prévoyait la dépollution de la majeure partie des eaux de ruissellement interceptées ou issues de la plateforme Le réseau de collecte des eaux de ruissellement de la plate-forme routière sera routière. réalisé après le terrassement des remblais. Les déversements accidentels de produits polluants (liants hydrocarbonés) pourront ainsi être maintenus par le réseau de Le projet n’aura pas d’impact sur la faune et la flore aquatique du secteur. collecte déjà réalisé.

6.2.4 Impacts temporaires Les traitements aux liants hydrauliques (chaux, ciment) des matériaux de terrassement pourront être envisagés en prenant en considération la vulnérabilité des Les impacts temporaires sont liés à la phase de réalisation du projet. Ceux-ci sont eaux souterraines. limités dans le temps à la période correspondant aux travaux. Les précautions d’usage par rapport à l’environnement urbain et agricole sont à Le suivi strict des règles de sécurité et de bonnes pratiques qui seront édictées dans le prendre en compte, notamment par forts vents. Ainsi on évitera les travaux en cahier des charges des entreprises permet de compenser ou d’éliminer en quasi- période de vent fort et de forte chaleur afin de limiter la dispersion de poussières. totalité les impacts temporaires. Toutes ces prescriptions figureront dans le Cahier des Clause Techniques Particulières La pollution durant les travaux a pour principale origine l’érosion liée aux (CCTP) qui sera remis à l’entreprise titulaire des travaux. Le Schéma Organisationnel défrichements et aux terrassements, l’utilisation de produits bitumineux entrant dans du Plan d’Assurance Qualité (SOPAQ) pourra comporter une rubrique « pollution ». 62 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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6.2.5 Impacts exceptionnels - pompage des polluants, - remise en état de l’ouvrage d’assainissement. Les évènements exceptionnels susceptibles d’intervenir au niveau du projet sont majoritairement de deux types : Dans tous les cas de pollution accidentelle, on procédera par une identification analytique du polluant sur le site où il se sera répandu. ▪ accident de la circulation, Des mesures de confinement à terre seront prises afin de tarir la source de pollution, ▪ précipitation exceptionnelle. d’empêcher ou de restreindre la propagation dans le milieu aquatique.

6.2.5.1 Pollution accidentelle Les polluants déversés sur la chaussée lors d’un accident de circulation seront collectés dans les noues. Les redents seront rapidement bouchés, à l’aide de sac de Ce type de pollution résulte d’un déversement éventuel des produits dangereux lors sable par exemple, par les services d’intervention, afin d’éviter l’écoulement naturel d’un accident de la circulation. des eaux du point haut vers le point bas des noues, et ainsi de cloisonner la pollution dans une partie du fossé. Les eaux polluées qui n’auront pas encore eu le temps de Les hydrocarbures représentent près de 50% des produits dangereux. s’infiltrer seront rapidement pompées et le sol sera décontaminé pour les eaux déjà infiltrées. Les noues seront remises en état par décapage et par extraction des boues Le trafic de ces matières est réglementé en trois catégories : de décantation renfermant les polluants.

▪ produits modifiant le pH de l’eau (acides et bases), Le projet n’intercepte aucun cours d’eau. ▪ produits de faible toxicité mais rendant l’eau impropre à la consommation, ▪ produits de toxicité aiguë.

Lorsque se produit un accident, des précautions doivent être prises, d’une part pour la sécurité des personnes et d’autre part, pour limiter l’extension de la pollution dans le milieu naturel.

Lutter contre une telle pollution fait appel à une chaîne d’interventions dont l’efficacité dépend entre autres des informations existantes comme :

- le plan du réseau d’assainissement de l’axe routier, - la liste des laboratoires agréés, - la carte de vulnérabilité des nappes souterraines, - la liste des captages et pompages d’eau, etc.

Toutes ces informations permettent de définir des procédures à suivre dans le cadre d’un schéma opérationnel au niveau local (communal et intercommunal).

Un schéma d’alerte devra être mis en place avec le concours de l’ensemble des services concernés avant la mise en service de la nouvelle liaison (Pompiers, Gendarmerie, Conseil Départemental de la Marne, Mairies). Le contenu de ce plan est exposé en paragraphe « Modalités de gestion des pollutions accidentelles ».

Le principe d’un schéma d’alerte est :

- information rapide lors des accidents, - identification du polluant, - prise de mesure de confinement (fermeture des ajutages, obstruction des points de rejets, utilisation de matériaux absorbants ou curage),

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H:\HNEW\PRODUCTION\ETUDES\L1478-51_SMNR_RD31-RD74_MOE\L1478_Conception\L1478_Etude\L1478_DLE\L1478_DLE_Pieces ecrites\L1478_DLE_5.0.doc LIAISON RD31-RD74 Février 2018 – Version 5.0

6.2.5.2 Précipitation exceptionnelle que la concentration en polluants est maximale lors des précipitations d’occurrence annuelle. Les précipitations exceptionnelles engendrent des conséquences au niveau des volumes d’eaux de ruissellement de voiries à gérer par le réseau d’assainissement et Aucun cours d’eau n’est intercepté par le projet. au niveau des débits de bassins versants naturels à rétablir sous le projet. Les noues, redents et fossés seront régulièrement vérifiés (au moins 1 fois/semaine) et Conformément aux préconisations de la DDT, les rétablissements des bassins versants nettoyés par le département de la Marne afin de s’assurer de leur bon naturels interceptés et le réseau d’assainissement de la voirie sont dimensionnés pour fonctionnement. gérer les précipitations d’occurrence décennale.

Dans le cadre d’une précipitation d’intensité de dimensionnement ou d’intensité inférieure : 6.2.6 Compatibilité avec les outils de gestion des eaux

- les eaux des BVR et BVN seront collectées par les ouvrages longitudinaux (noues 6.2.6.1 Compatibilité avec le SDAGE enherbées) et infiltrées sur place. Les noues enherbées permettent le stockage et l’infiltration d’une précipitation d’intensité de dimensionnement dans le sol. Le secteur d’étude s’inscrit dans le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Normands, adopté le 5 novembre 2015 par le comité de bassin Seine- - les eaux de ruissellement du BVN1 interceptées le long de la RD74, seront rétablies Normandie. Le SDAGE en vigueur (2016-2021) a été approuvé par arrêté préfectoral par transparence via un busage sous la branche du giratoire connectant le projet à le 1 décembre 2015. Il est un outil de l’aménagement du territoire qui vise à obtenir la RD74. Les eaux du BVN1 sont naturellement interceptées par la RD74 et les conditions d’une meilleure économie de la ressource en eau et le respect des concentrées dans le fossé existant le long de la RD74. Le busage permettra de rétablir milieux aquatiques, tout en assurant un développement économique et humain en la transparence hydraulique du fossé actuel présent le long de la RD74. Les eaux vue de la recherche d’un développement durable. collectées dans le fossé le long de la RD74 seront naturellement dépolluées par décantation puis infiltrées dans le sol. Le tableau suivant présente la conformité du projet avec les orientations et dispositions définies dans le cadre de ce document. Dans le cadre d’une précipitation d’intensité supérieure à la précipitation de dimensionnement :

- les eaux de ruissellement des BVN (excepté le BVN1) et BVR seront collectées par les ouvrages longitudinaux (noues enherbées) et infiltrées sur place (dans la limite des capacités maximales des ouvrages). Les eaux collectées seront réparties dans les noues de part et d’autre du barreau de liaison via des busages sous la chaussée, échelonnés le long de la pente. Les ajutages permettront de réguler le débit de l’eau dans les noues de part et d’autre des redents, de permettre la décantation des eaux et d’équilibrer le niveau de l’eau tout le long des fossés. Lorsque les noues sont pleines, les eaux surverseront vers les terres agricoles environnantes ou dans le fossé le long de la RD74 pour s’infiltrer naturellement dans le sol.

- les eaux de ruissellement du BVN1 sont collectées dans le fossé le long de la RD74 via un busage qui passe sous le giratoire de la RD74. En cas de pluie d’occurrence supérieure à 10 ans, les eaux concentrées dans le fossé de la RD74 surverseront dans les terres agricoles environnantes.

La dépollution des eaux n’est pas totale compte tenu du rejet d’une partie des eaux pluviales par surverse. Cette dépollution incomplète aura peu d’impact sur la qualité des eaux rejetées compte tenu de l’importante dilution des polluants et des capacités naturelles d’infiltration des sols environnants. En effet, les études montrent

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Tableau 15 : Compatibilité du projet avec le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Normands Défi Orientation Remarques / Compatibilité

mesures du projet Défi Orientation Remarques / Compatibilité Le projet prévoit la mise ne mesures du projet Orientation 4 place de noues enherbées qui assureront la collecte et Adopter une l’infiltration des eaux de Orientation 1 gestion des sols ruissellement et de la et de l’espace chaussée. Poursuivre la Les eaux des BVR et BVN agricole réduction des collectées et infiltrées dans les permettant de La pollution chronique apports noues enherbées respecteront réduire les risques (matières en suspension, ponctuels de l’objectif de qualité du bon de ruissellement, présence d’hydrocarbures, temps sec des état chimique. Ces ouvrages 2. Diminuer les d’érosion et de présence de métaux lourds) matières d’assainissement ont un rôle 1. Diminuer les Compatible pollutions transfert des sera abattue par l’action polluantes auto-épurateur. pollutions diffuses des polluants vers les épuratrice des noues classiques dans milieux milieux Compatible ponctuelles des Diminution des risques de enherbées et fossés. les milieux tout en aquatiques aquatiques milieux par les pollutions accidentelles par le veillant à polluants respect de la procédure de pérenniser la Aucun cours d’eau n’est classiques gestion des pollutions dépollution intercepté par le projet. accidentelles (plan d’alerte) existante Le CG51 veillera à entretenir les ouvrages d’assainissement Le projet s’insère dans un existants afin d’assurer le bon Orientation 2 milieu rural. Il est bordé de part écoulement des eaux de et d’autre par des terres ruissellement et de la voirie et Maîtriser les rejets agricoles cultivées. par temps de Compatible la transparence hydraulique pluie en milieu des infrastructures routières. urbain Aucun cours d’eau n’est Orientation 8 intercepté par le projet. 3. Réduire les Promouvoir les Conformément à la pollutions des actions à la milieux réglementation, l’emploi de source de Compatible aquatiques par produits phytosanitaires sera réduction ou proscrit. les suppression des micropolluants rejets de micropolluants

4. Protéger et restaurer la mer - - Sans Objet et le littoral

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Défi Orientation Remarques / Compatibilité Défi Orientation Remarques / Compatibilité

mesures du projet mesures du projet

Orientation 16 Orientation 22 Aucune zone humide n’a été recensée au sein de la zone Protéger les aires Mettre fin à la d’étude. d’alimentation dégradation des Compatible de captage zones humides et d’eau destinée à préserver, Le projet ne fait pas partie la consommation maintenir et d’une aire d’alimentation de 5. Protéger les humaine contre protéger leur captage. Toutefois, les eaux captages d’eau les pollutions fonctionnalité infiltrées bénéficieront de pour diffuses procédés de dépollution Compatible l’alimentation en Aucune espèce exotique (pouvoir auto-épurateur des eau potable envahissante n’a été observée Orientation 17 noues enherbées) permettant actuelle et future Orientation 23 durant les périodes de minimiser l’apport de Protéger les d’inventaires. polluants au sous-sol. Lutter contre la captages d’eau faune Compatible de surface et la flore destinée à la exotiques Les espèces végétales consommation envahissantes implantées dans les noues et humaine contre talus seront des essences les pollutions locales

Aucune zone humide n’a été Orientation 18 Orientation 30 Surveillance et respect des recensée au sein de la zone arrêtés préfectoraux fixant les 7. Gestion de la Préserver et d’étude. Améliorer la restrictions d’usages rareté de la Compatible 6. Protéger et restaurer gestion de crise progressives et proportionnées Aucun cours d’eau n’est ressource en eau restaurer les la fonctionnalité lors des étiages s’appliquant pour une période intercepté par le projet milieux des Compatible sévères limitée. aquatiques et milieux

humides aquatiques continentaux et Orientation 34 Mise en place de redents pour littoraux ralentir la vitesse des ainsi que la 8. Limiter et Ralentir le écoulements et infiltration sur biodiversité prévenir le risque ruissellement des place Compatible d’inondation eaux pluviales sur les zones aménagées

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Aucun cours d’eau Défi Orientation Remarques / Compatibilité n’est intercepté par le projet. mesures du projet Conformément à la réglementation, Gestion des eaux pluviales l’emploi de produits consistant à dissiper les eaux phytosanitaires sera par infiltration sur place (mise proscrit. en place de noues). Orientation 35 Les eaux du BVN1 seront Protéger les Le projet ne fait pas rétablies par transparence via Compatible Prévenir l’aléa captages des partie d’un un busage sous l’infrastructure. Compatible d’inondation par pollutions périmètre de ruissellement accidentelles protection de Les ouvrages hydrauliques captage des eaux seraient dimensionnés pour souterraines. Suivant une pluie d’occurrence Protéger les aires le sens décennale. d’alimentation des Préservation et d’écoulement de la captages des masse d’eau sécurisation de pollutions diffuses et 6.2.6.2 Compatibilité avec le SAGE l’alimentation en souterraine, les ponctuelles captages les plus eau potable Le projet est implanté à l’intérieur du périmètre du SAGE Aisne-Vesle-Suippe, proches se situent Compatible approuvé le 16/12/2013. en amont du projet.

Les enjeux et objectifs définis dans le cadre de ce SAGE sont présentés dans le Aucun puits, forage tableau ci-dessous : ou source ne fait partie de la zone d’étude Enjeux Objectifs Remarques/Mesures Compatibilité du rapprochée du projet projet

Protéger et Aucun cours d’eau Gestion restaurer les n’est intercepté par quantitative de la - - Sans objet habitats des le projet. ressource en espèces période d’étiage patrimoniales Aucune zone Préservation et humide n’a été restauration de la recensée au sein de Réduire les Les eaux sont qualité des milieux la zone d’étude. Compatible pollutions collectées dans des aquatiques et Amélioration de la noues enherbées humides L’aire d’étude qualité des eaux qui ont un pouvoir abrite une diversité Compatible souterraines et auto-épurateur. Il floristique faible, superficielles n’y pas de rejet aucune espèce direct dans les eaux protégée ou superficielles. d’intérêt patrimonial

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H:\HNEW\PRODUCTION\ETUDES\L1478-51_SMNR_RD31-RD74_MOE\L1478_Conception\L1478_Etude\L1478_DLE\L1478_DLE_Pieces ecrites\L1478_DLE_5.0.doc LIAISON RD31-RD74 Février 2018 – Version 5.0

en Champagne- le projet compatible avec le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Ardenne n’a été Normands ainsi que le SAGE Aisne-Vesle-Suippe. observée. 6.2.7 Compatibilité du projet avec les études en cours

Lutter contre les Aucune espèce - Extension du parc d’activites « Witry – Caurel » sur la commune de Caurel : espèces exotique concurrentielles envahissante n’a La Chambre de Commerce et d’Industrie de Reims et d’Epernay (CCIRE) souhaite été observée étendre le parc d’activités « Witry – Caurel » sur le territoire de la commune de durant les périodes Caurel, au nord-est de Witry-lès-Reims. d’inventaires. Compatible D’une superficie actuelle de 28,6 ha, le projet consiste en l’extension de ce parc sur Les espèces une superficie de 32 ha supplémentaires. Le parc d’activités de Witry-Caurel, est situé végétales le long de la RD 151. implantées dans les noues et talus seront Figure 11 : Site d’implantation du projet des essences locales.

Inventorier les zones Aucune zone humides et les humide n’a été Compatible protéger recensée au sein de la zone d’étude

Limiter les quantités Gestion des eaux d’eau ruisselée pluviales consistant à dissiper les eaux par infiltration sur place (mise en Inondations et place de noues). Compatible ruissellement Seules les eaux du BVN1 seront rétablies par transparence via un busage sous l’infrastructure.

Gouvernance de - - Sans objet l’eau La CCIRE travaille sur ce projet d’aménagement depuis 2007, en collaboration avec la commune de Caurel et la Communauté de Communes Beine Bourgogne.

Les différentes mesures intégrées dès la conception du projet (dépollution, schéma d’alerte, régulation des écoulements, rétablissement des BVN) permettent de rendre

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L’extension de ce parc, aujourd’hui totalement commercialisé, a pour objectifs de : Les objectifs poursuivis sont :

▪ répondre à la demande d’entreprises déjà implantées sur le territoire de la ▪ de permettre le développement et l’accueil d’entreprises et la création Communauté de Communes Beine Bourgogne souhaitant pérenniser ou d’emplois sur ces territoires dans le domaine de la recherche, la production, la développer leurs activités grâce à une nouvelle implantation, logistique et les services connexes,

▪ répondre aux besoins d’entreprises extérieures au territoire, ▪ de poursuivre la dynamique autour du pôle agro industriel de Reims Champagne Nord, ▪ répondre à la demande de parcelles de « petites » tailles, comprises entre 1 500 et 2 500m². ▪ d’enrichir l’offre par des structures d’accueil à destination des entreprises.

Ce parc a vocation à accueillir des activités industrielles, artisanales, logistiques et de Le parc s’étendra à terme sur 195 hectares répartis sur le territoire des communes de services. Il est le premier parc d’activités de Champagne-Ardenne à entrer dans le Isles-sur-Suippe, , Pomacle et Warmeriville. dispositif « Approche Environnementale de l’Urbanisme » (AEU). Ce projet a fait l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement dont l’avis de Ce projet a fait l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement dont l’avis de l’autorité environnementale a été publié le 07 mai 2014. l’autorité environnementale a été publié le 27 mars 2015. Analyse des impacts cumulés

Ces deux projets, tout comme le projet de création d’infrastructure routière entre la - Réalisation et aménagement des parcs d’activités « Sohettes » et « Val-des-Bois » RD31 et la RD74 objet de la présente étude, sont situés dans le bassin hydrographique de la Suippe. Toutefois, il n’intercepte pas le même bassin versant naturel, comme il La CCI Reims-Épernay, en partenariat avec les Communautés de Communes de la est possible de le constater sur la cartographie p19. Aucun impact cumulé n’est Vallée de la Suippe et de Beine Bourgogne, a créé un parc d'activités dédié à identifié, chacun des projets mettant en œuvre des dispositifs permettant de l'innovation et aux agro-ressources à proximité immédiate de la plaque agro- répondre aux exigences réglementaires qualitatives et quantitatives des eaux. industrielle de Pomacle-Bazancourt. En tenant compte des superficies importantes de deux projets identifiés (195 ha pour Figure 12 : Site d’implantation du projet la zone « Sohettes – Val-des-Bois » et 32 ha pour le projet d’extension de la zone Witry – Caurel), la disparition des terres agricoles liée au projet de liaison RD31-RD74 restera peu importante à l’échelle du département.

Le projet de liaison RD31-RD74 participe, dans sa mesure, à répondre aux difficultés de circulations actuelles et à venir, notamment autour de ces projets.

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7.1 MODALITÉS DE GESTION DES POLLUTIONS ACCIDENTELLES

La gestion des pollutions accidentelles susceptibles de survenir lors d’un accident de la circulation passe par la mise en place d’un schéma d’alerte.

Ce schéma d’alerte sera défini en concertation avec les services concernés par le nouveau tracé (Pompiers, Gendarmerie, Conseil Départemental, DDTM, Mairie).

Le principe d’un schéma d’alerte est :

▪ information rapide lors des accidents, ▪ identification du polluant, ▪ prise de mesures de confinement (fermeture des ajutages, obstruction des points de rejets, utilisation de matériaux absorbants), ▪ pompage des polluants, ▪ remise en état de l’ouvrage d’assainissement.

Lors d’un déversement accidentel sur la chaussée, les polluants liquides seront recueillis par le réseau d’assainissement constitué de noues enherbées.

En cas de pollutions accidentelles, les modalités d’intervention actuellement en PARTIE 7. MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION vigueur sur l’ensemble du réseau routier départemental de la Marne seront mises en œuvre. Des équipes départementales d’astreintes 24h/24 et 7j/7 peuvent être mobilisées en moins de 2 heures en cas d’accident nécessitant la mise en œuvre de dispositifs de rétention des effluents de surface en cas de pollution de faible ampleur (mise en œuvre d’absorbant routier). En cas de pollution plus importante, en l’absence d’enjeux localement vis-à-vis des usages de la ressource en eaux souterraines (AEP, process industriels, etc.) et compte- tenu de la faible vitesse de circulation dans le sous-sol (inférieur à 1 mètre par jour), les mesures classiques, éprouvées d’extraction des matériaux pollués, et de confinement par pompage des polluants seront appliquées.

Les ouvrages de collecte et d’infiltration seront par la suite nettoyés et remis en état.

7.2 SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

L'entretien et la surveillance de la future voie et de ses équipements sont placés sous la responsabilité du département de la Marne représentée localement par la CIP NORD.

7.2.1 Ouvrage de collecte et d’infiltration Dans le cadre de ses missions, le département procède à une surveillance régulière des routes par la réalisation de visites périodiques (au moins une fois par semaine).

Le fauchage des accotements, noues et fossés interviendra 2 fois par an (en Avril/Mai et Septembre/Octobre). La végétation des noues infiltrantes et du fossé le long de la 70 Dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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RD74 sera entretenue de manière à ce que ceux-ci conservent leur pouvoir épuratoire. L’entretien des noues et fossés comprend également le curage des boues de décantation qui devront être évacuées vers une filière de traitement adaptée.

De même, l’entretien des redents sera assuré afin que ceux-ci restent fonctionnels.

L'emploi de produits phytosanitaires est interdit depuis le 01 janvier 2017.

On procédera également à une visite des ouvrages après chaque épisode pluvieux important (supérieur à l’évènement décennal).

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PARTIE 8. ANNEXES

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ANNEXE 1 : CALCUL DES DÉBITS GÉNÉRÉS PAR LES EAUX DES BASSINS VERSANTS NATURELS INTERCEPTÉS

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ANNEXE 2 : CALCUL DES GABARITS HYDRAULIQUES DES OUVRAGES RÉTABLISSANT LES EAUX DES BASSINS VERSANTS NATURELS INTERCEPTÉS

74 Dossier Loi sur l’Eau | Syndicat Mixte du Nord Rémois

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ANNEXE 3 : CALCULS DES VOLUMES UTILES DES BASSINS

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ANNEXE 4 : CALCUL DES CHARGES POLLUANTES

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