Satyajit Ray
MARLÈNE DIETRICH JACQUES RIVETTE SATYAJIT RAY Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés MARLENE DIETRICH Ange et Impératrice Il y aeu la mythique Lola en jarretel- les et chapeau claque, et auparavant Hommage la fille des années folles, ensuite la glamoureuse de Hollywood, puis la scandaleuse de Berlin, et encore la vamp ironique autant que désabusée. Il y a eu, il y a, Il y aura toujours Marlène, la femme selon Sternberg, à qui le festival rend hommage. Sur les photos des films qu'elle tourna, en Allemagne, de 1923 à 1929 il y en eut seize, mais qui peut se vanter d'avoir vu la Tragédie de l'amour, Manon Lescaut, Une Du Barry moderne, Tête haute, Charlie, Café Elektric, Princesse Olala, Ce n'est que votre main madame, la Femme que l'on désire, le Navire des hommes perdus, pour ne citer que ceux-là? Marlène Dietrich a des che- veux châtain foncé, crantés ou bouclés au fer à friser, un visage rond qui tend à s'allonger du côté du menton, des sour- cils épilés, une bouche fardée à la diable et un nez retroussé. Elle fait très «petite femme» émancipée des années folles. Cette jeune actrice née dans une bonne famille prussienne, élevée selon des principes de rigueur morale dont elle se souviendra toujours, avait cherché à percer au théâtre, était devenue, après avoir épousé un assistant réalisateur, Rudolf Sieber. Demi-étoile de music-hall et de cinéma, elle se livrait volontiers à des extravagances vestimentaires, aimait les folies nocturnes de Berlin enfiévré.
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