2002-2014 Programme Concerté Maroc 12 années de coopération entre sociétés civiles françaises et marocaines pour un développement humain et solidaire Édito des présidents

le risque de soutenir un projet inédit dans son approche, sa durée et ses théma- tiques d’intervention. Douze ans après le lancement, force est de constater que le Abdellah Ahjam, PCM a renouvelé l’approche de la coopé- Président du Remajec ration au développement. Agir pour et avec la jeunesse Les effets du PCM au sein des territoires et auprès des acteurs où il est intervenu Dominique sont importants. D’une part, il a modifié Thys, près douze années d’action, dont des parcours de vie pour des milliers de La Président de Ahuit consacrées à l’accompa- jeunes qui ont rejoint le programme et dynamique Solidarité gnement de l’insertion sociale, citoyenne bénéficié des actions concrètes mises en œuvre. D’autre part et sur le plan sociétal, a ouvert Laïque et économique des jeunes marocains, le Programme Concerté Maroc s’est clôturé la dynamique a ouvert un chemin pour un chemin en 2014. des jeunes qui jusque-là étaient exclus Le Programme Concerté Maroc, c’est des décisions les concernant et exclus pour des d’abord l’histoire d’une conviction qu’un du monde du travail. Le programme a partenariat durable entre sociétés civiles ainsi contribué à l’évolution des pratiques jeunes qui du Sud et du Nord ne peut être effectif en matière de participation de la société étaient que dans la réciprocité des échanges, civile et des jeunes à l’élaboration, le suivi où toutes les parties prenantes s’enri- et l’évaluation des politiques publiques. exclus des chissent les unes des autres. C’est aussi Il a aussi favorisé l’insertion profession- la conviction que le dialogue concerté nelle de jeunes éloignés de l’emploi, en décisions avec les acteurs publics est une condition particulier dans le secteur de l’économie les nécessaire à la réalisation d’actions de sociale et solidaire. Enfin, il a permis à développement durables et pérennes. ses membres de s’ériger comme une concernant Ce programme et les réalisations qui en véritable force de propositions en matière sont issues, sont le fruit d’un processus de législation concernant la société civile et exclus de long terme. Il a été marqué par des en général et la jeunesse en particulier. du monde réussites, des réajustements réguliers de Quelques chiffres clés permettent de se ses modalités d’intervention qui tenaient faire une idée de l’ampleur de l’action du travail » compte des évolutions de contexte qui engagée. 136 organisations membres ont marqué ces 12 années. ont participé au programme dès son lancement en 2002. Depuis 2006, elles ont contribué à la mobilisation de 14 000 Un projet inédit dans jeunes marocains, dont une partie est son approche, sa durée aujourd’hui réunie au sein de 48 conseils et ses thématiques de jeunes. Ces femmes et ces hommes ont façonné son histoire, déterminé ses Le Programme Concerté Maroc n’aurait orientations et agit au sein de leur terri- pas pu voir le jour sans la confiance toire pour accompagner la jeunesse. Ils du Ministère Français des Affaires se sont mobilisés pour rallier à leur tour Étrangères, de l’Agence Française de 30 000 jeunes et 148 organisations de la Développement, du Ministère Marocain société civile, démultipliant ainsi l’ampleur des Affaires Étrangères et de la Coopé- de l’action engagée. Nombre d’entre eux ration et de l’Entraide Nationale. Nous sont réunis aujourd’hui autour du Réseau les remercions pour leur engagement Marocain de Jeunesse et de Concertation continu aux côtés des organisations de (Remajec) qui a pour mission aujourd’hui la société civile impliquées dans cette de faire fructifier les acquis du PCM, tout dynamique. Ils ont, avec nous tous, pris en développant ses propres orientations. 2 Contexte interna- Sommaire tional Dates clés et national du PCM

I – Un projet politique...... 4 1999 : 2002 : Lancement de Temps du Maroc en France / Des acteurs engagés dans la durée...... 4 la première phase du Accord de coopération Programme Concerté Maroc ... autour de principes partagés...... 6 entre la France et le Maroc autour de l’enjeu de la lutte autour du renforcement du contre la pauvreté Un programme en 3 étapes...... 7 partenariat entre sociétés 2003 : Assemblée Générale civiles Le rôle de Solidarité Laïque...... 8 de Settat – Lancement de la Le grand témoin : Valérie Huguenin, 1999 : régionalisation des actions du pour l’AFD...... 9 Accession au trône de sa PCM Majesté le Roi Mohamed VI 2005 : Période de transition II – Des projets au service 2004 : PCM I/PCM II – Choix de la Entrée en vigueur du jeunesse comme thématique d’un développement humain nouveau Code de la Famille d’intervention 2005 : 2006 : Lancement du PCM – et solidaire ...... 10 Déclaration de Paris sur Phase II Engagement citoyen des jeunes ...... 11 l’efficacité de l’aide 2006/2007 : Entrée des pouvoirs publics et de Cités Formation et insertion professionnelle de 2005 : Unies France au sein du la jeunesse en situation difficile...... 13 Lancement de l’Initiative Comité de Pilotage du PCM Nationale de Économie sociale et solidaire ...... 14 Développement Humain 2008 : Création des premiers Éducation et animation ...... 16 Conseils de Jeunes de le 2010 : cadre du projet Jeunesse Le grand témoin : Samir Tounzi, Lancement du chantier de la Territoire et Citoyenneté régionalisation avancée pour Likaa ...... 17 2008 : Élection des jeunes au 2010 : Comité de Pilotage du PCM III – PCM III : la jeunesse, Lancement du processus 2009 : Lancement des d’élaboration de la Programmes Concertés aboutissement d’une Stratégie Nationale Intégrée Provinciaux et des Pôles de Jeunesse dynamique et perspectives..... 18 Thématiques 2011 : 2010 : Clôture du PCM II et Les conseils de jeunes, pour une Printemps arabes et lancement du PCM III participation démocratique active...... 18 déclenchement du 2010 : Élargissement du Le Réseau Marocain de Jeunesse et de mouvement du 20 février chantier de structuration Concertation (Remajec)...... 20 au Maroc de conseils de jeunes à l’ensemble des membres du Le Programme JAD...... 21 2011 : Élaboration et adoption de la PCM Le grand témoin : Mohamed Id Hamed, nouvelle constitution 2011 : Création du Réseau pour le Remajec...... 23 Marocain de Jeunesse et de Concertation (Remajec) IV – Modèle économique et 2012 : Début du soutien aux plans d’actions des Conseils financier...... 24 de Jeunes 2012 : Rencontre de haut V – Les organisations niveau entre les 1er ministres marocains et français qui « se membres du PCM...... 26 félicitent de l’action du PCM » 2013 : Organisation par le Remajec du 1er Forum de la Coopération Décentralisée et de la Jeunesse 2014 : Clôture du PCM III

3 I

UN PROJET POLITIQUE Les enjeux du Programme Concerté Maroc

Une dynamique porteuse d’un modèle de développement rénové, vecteur de changement social au sein la société marocaine ne pouvait qu’être portée par une vision politique et une stratégie ambitieuse inscrite dans la durée. De 2002 à 2014, c’est ce à quoi a contribué le Programme Concerté Maroc (PCM).

Des acteurs engagés dans la durée... Pour transformer durablement une donc sous l’impulsion du Ministère des civile marocaine étaient alors devenues société, il faut du temps et la participation Affaires Étrangères français que les membres. de tous : organisations de la société organisations de la société civile française civile, acteurs institutionnels et publics se sont mobilisées pour lancer le PCM PCM II : pour une concernés. Si le PCM a duré douze en 2002, en faisant appel aux partenaires jeunesse actrice d’un ans, c’est parce qu’il n’est pas réaliste marocains avec lesquels elles travail- développement humain et de mettre en place des dynamiques laient de longue date. C’était l’occasion solidaire au Maroc participatives, gages de leur réussite, pour ces dernières de faire évoluer leurs seulement parce qu’on le décide. relations partenariales avec les organisa- En 2005, les organisations marocaines, Celles-ci supposent du temps pour tions françaises, mais aussi d’utiliser ce sur la base de leur analyse des apprendre à se connaître, à travailler cadre de dialogue pour se rapprocher problématiques qu’elles vivaient sur le ensemble, à partager des points de vue des pouvoirs publics et des collectivités terrain, ont souhaité recentrer l’action pour bâtir des stratégies communes. territoriales marocaines. engagée sur une thématique propre Durant ces 12 années, c’est bel et bien À partir de 2003, elles ont ainsi à agir efficacement et durablement une culture de dialogue, de concertation revendiqué, au-delà de la conduite opéra- sur le développement du Maroc : la et de participation qui s’est instaurée tionnelle du programme, de participer à jeunesse. Composant plus de 50 % de au Maroc, contribuant, à sa mesure, au la définition et au suivi de sa stratégie. la population marocaine, concentrer leur renforcement de la démocratie au Maroc. Cette demande a abouti à la mise en intervention auprès des jeunes semblait place d’une gouvernance partagée, au en effet incontournable. Un appel à D’une méthode travers d’instances franco-marocaines manifestation d’intérêt a été ouvert d’intervention à un élues par l’ensemble des organisations à l’ensemble des organisations des membres du programme réunies au sein sociétés civiles marocaines et françaises programme adapté aux investies sur la thématique de la jeunesse réalités locales d’une même assemblée générale. À la clôture de la première phase du PCM, au Maroc. Ce sont alors 46 OSC Le PCM est une initiative française fondée 14 organisations de la société civile marocaines et 25 OSC françaises qui ont sur un accord de coopération entre le française et 35 organisations de la société été mobilisées au début du PCM II. Maroc et la France signé en 1999. C’est

4 Créer les conditions d’un d’expression et d’action qui leurs dialogue effectif entre soient propres. la société civile et les Durant cette période, de nouvelles OSC marocaines ont souhaité pouvoirs publics rejoindre le programme. Au nombre Parallèlement, un travail approfondi a de 71 en 2010 (fin du PCM II), été réalisé par les membres pour se elles étaient 97 à la fin du PCM III. rapprocher des acteurs institutionnels Pour pouvoir poursuivre leur action travaillant sur la thématique de la jeunesse collective au-delà du PCM, au Maroc et dans le champ de la coopé- elles se sont finalement ration. C’est ainsi qu’au niveau national, regroupées au sein d’un le Ministère du Développement Social, réseau associatif formel. l’Entraide Nationale puis les Ministère Nous étions en 2011 : des Affaires Étrangères et de la Coopé- le Réseau Marocain ration, de la Jeunesse et des Sports, de Jeunesse et de de l’Intérieur se sont investis dans les Concertation était né. instances du programme aux côtés des représentants de la coopération française. Les collectivités françaises ont été repré- sentées à travers l’association Cités Unies France dès 2007. Les membres du PCM ont travaillé activement au rapprochement avec les pouvoirs publics et les collectivités au Jamal Rhmani, Ministre de sein des territoires où ils intervenaient. l’Emploi et de Société civile et pouvoirs publics ont la Formation appris à mieux se connaître et à se faire Professionnelle confiance, en prenant notamment appui lors de l’AG de sur les moyens alloués par le PCM pour clôture du PCM II le renforcement de la concertation pluri- acteurs au niveau territorial. C’est ainsi qu’au moins 10 cadres de concertation pluri-acteurs pérennes ont été constitués niveau territorial. En Bref PCM III : rendre la jeunesse actrice de son Les Programmes Les pôles Les dynamiques propre développement Concertés thématiques nationales Territoriaux Pas à pas, durant les 2e et 3e phases du PCM, la jeunesse investie dans le programme a vu l’intérêt de cet espace 2 51 400 de dialogue et d’expérimentation que 178 organisations acteurs présentait le PCM. De bénéficiaires des structures membres ou publics sur les actions engagées, la jeunesse en est partenaires des campagnes de ainsi devenue actrice, en organisant mobilisées (100 organisations directement la moitié des activités pôles plaidoyer de la société civile, dont 30 acteurs publics réalisées durant l’ensemble de la 3e 33 collectivités, 45 pouvoirs phase du PCM. Chaque assemblée publics) générale du programme a aussi été un 15 % temps fort de mobilisation pour réclamer d’acteurs privés une meilleure représentation au niveau 63 % de sa gouvernance. Deux puis quatre 5 000 impliqués jeunes ont été alors élus pour siéger au des participants Comité de Pilotage du PCM et à intégrer, jeunes, aux activités des en tant que référents jeunes élus par 2 500 organisations de la pôles sont des société civile, 350 acteurs 2 700 leur pairs, les comités de pilotages des jeunes projets soutenus par le programme. publics jeunes Cette évolution de la place de la participants jeunesse au sein du programme est enfin (69 % du total des passée par l’élargissement de l’appui à 40 % participants) la création de conseils de jeunes durant des activités des PCT la 3e phase du PCM. Les jeunes avaient organisées par des jeunes fait en sorte de disposer d’espaces

5 ... autour de principes partagés

On n’improvise pas la mise en œuvre d’une dynamique capable de remodeler le jeu démocratique. La diversité des acteurs qui ont participé au PCM autant que la volonté de mettre en place un nouveau modèle de coopération ont conduit les membres du programme à expérimenter un mode de fonctionnement innovant et fédérateur. Celui-ci s’articule autour des principes suivants.

Mobiliser le plus Un partenariat équilibré Construire une action largement possible et réciproque entre efficace en agissant sur Pour contribuer efficacement et trois leviers durablement au développement humain, sociétés civiles solidaire et démocratique du Maroc, il est Un partenariat équilibré entre les organi- nécessaire de faire poids, en mobilisant sations de la société civile marocaines et Une gouvernance et mettant en réseau le plus largement françaises, qui tient compte des réalités partagée possible les acteurs issus de la société locales du terrain, valorise les compé- Pour permettre à ces acteurs de civile, des jeunes toutes catégories tences et les connaissances de chacun se mobiliser dans le cadre d’une sociales confondues, mais aussi les est indispensable pour garantir un modèle action collective, il était nécessaire de acteurs publics et privés, venus du de développement renouvelé. prendre un ensemble de dispositions secteur de l’économie sociale et solidaire. Il postule aussi qu’il est possible de nécessaire à l’instauration d’une réelle Pour assurer leur pleine participation, mettre en place des stratégies d’alliances gouvernance partagée pour permettre il était nécessaire de bien définir leurs en sortant d’une relation d’aide. de garantir le « vivre ensemble » entre places, en fonction de leurs spécificités. acteurs qui n’avaient pas de culture Positionner les jeunes commune de concertation (charte, La concertation avec en tant qu’acteurs, instances de gouvernance commune l’État et les collectivités etc.). Le programme a donc assuré la non plus comme tenue régulière et l’animation de ces territoriales seuls bénéficiaires espaces d’échanges essentiels pour faire progresser l’action collective. La puissance publique a un rôle clé en tant Les jeunes doivent trouver leur place que garante de la cohésion sociale. C’est dans la dynamique à tous les échelons et aussi elle qui permet d’inscrire ces change- dans une logique inclusive, pour pouvoir Du local à l’international ments dans la durée, en intégrant les définir des stratégies et des actions Intervenir à différents échelons (local*, actions engagées par la société civile dans adaptées aux problématiques qu’ils national, international**) permet de des stratégies ou politiques publiques. Il vivent. Les jeunes doivent pouvoir ainsi développer des stratégies et des est donc essentiel de la faire participer à la passer progressivement d’un rôle de politiques publiques durables et adaptées gouvernance et aux actions du programme bénéficiaires à un rôle d’acteurs. Cette aux réalités du terrain. C’est aussi la aux côtés de la société civile et des jeunes. montée en puissance et le renforcement condition pour faire remonter ces réalités progressif de leur légitimité doivent être aux échelons supérieurs et aux lieux de accompagnés selon une approche inter- décision. Ce principe a été décliné tout au générationnelle, pour leur permettre de long du programme à travers une stratégie disposer des moyens nécessaires à une opérationnelle d’expérimentation, d’action contribution effective aux dynamiques de et de plaidoyer. De plus, ce programme a développement engagées à leur bénéfice. contribué à l’amélioration des processus internationaux sur les questions d’efficacité de l’aide au développement.

Du temps et des moyens Un programme aussi innovant et porteur d’une telle ambition nécessitait du temps et des moyens. Parce qu’ils ont cru dans ce processus, les acteurs de la coopé- ration française, l’Agence française du développement et le Ministère des affaires étrangères ont participé à la gouvernance du programme. Ils ont apporté leur appui pour assurer la mobilisation importante et nécessaire en termes de moyen humains et matériels.

6 الشباب ورؤيا جديدة الشباب ورؤيا جديدة

Un nouveau regard sur la jeunesse Un nouveau regard sur la jeunesse

استقاللية استقاللية tadrfut tadrfut Autonomie Autonomie

شفافية منوذجية شفافية منوذجية tumdyit taglasnust tumdyit taglasnust Transparence تكافؤ Transparence Exemplarité تكافؤ Exemplarité angiddi angiddi Parité تبادل Parité تبادل asnfl asnfl Réciprocité Réciprocité مسؤولية مشتركة مسؤولية مشتركة Tamasayt tanmlayt دميقراطية Tamasayt tanmlayt دميقراطية tadimuqqëaïiyyt Coresponsabilité tadimuqqëaïiyyt Coresponsabilité Démocratie Démocratie

Un programme en 3 étapes 2002-2006 2006-2010 2011-2014 Phase 1 Phase 2 Phase 3 Lancement de projets bilatéraux Choix de la thématique Phase politique visant à et un rééquilibrage progressif du Jeunesse, expérimentations développer l’influence du partenariat maroco-français de terrain, mise en place de la réseau ; création du Remajec, – 14 organisations de la société civile gouvernance pluri-acteurs de conseils de jeunes et soutien française et 35 organisations de la – 71 organisations marocaines et 25 à des dynamiques locales et société civile marocaine organisations françaises nationales structurantes – 3 composantes du développement : – 33 projets dans 21 provinces local, économique, institutionnel et marocaines, qui ont mobilisé plus de – 97 organisations de la société civile accès aux droits. Ces 3 composantes 20 000 jeunes, 174 organisations de la marocaine et 23 organisations de la ont donné lieu à la réalisation de société civile et ont connu 126 partici- société civile française membres. 15 projets auquel s’ajoutait un volet pations d’organismes publics – 10 000 jeunes entre 15 et 35 ans et d’animation générale sur des aspects 500 OSC marocaines et françaises transversaux Le programme durant cette phase a fonctionné membres du PCM investies. 18 000 comme un espace « laboratoire », en soutenant jeunes entre 15 et 35 ans et 91 OSC Durant cette première phase, un noyau dur des projets et actions portés par ses marocaines et françaises ont participé d’OSC marocaines s’est constitué. Il a travaillé membres sur l’une de ses quatre thématiques aux actions menées. 36 collectivités tout d’abord à un rééquilibrage de la relation d’intervention : économie sociale et solidaire ; territoriales et 68 organismes publics partenariale avec les organisations françaises, citoyenneté et accès aux droits ; formation locaux ou nationaux puis a fait le choix de travailler sur les questions et insertion professionnelle ; l’éducation et – 21 projets soutenus et 38 plans de jeunesse durant la seconde phase du l’animation. d’actions de conseils de jeunes programme. 7 Éducation • Égalité• Citoyenneté

S’informer, faire un don : www.solidarite-laique.org Le rôle de Solidarité Laïque et de ses organisations membres

Solidarité Laïque a été membre Les organisations Ce projet a réuni l’ensemble des membres du PCM depuis son lancement membres de Solidarité de Solidarité Laïque, il été coordonné par Laïque Solidarité Laïque durant le PCM I, puis par en 2002 et en est le chef de file les Francas durant le PCM II. Les Céméa, les Francas, le GREF et la Ligue depuis 2006. « Chef de file », À partir de 2009, le pôle Éducation et de l’Enseignement se sont investies au sein Animation animé par la Ligue de l’Ensei- cela signifie avant tout être du PCM entre 2002 et 2014. gnement a réuni plus largement l’ensemble garant de la définition collective Ces membres ont travaillé depuis le des organisations marocaines et françaises lancement du programme à une meilleure de la stratégie d’intervention, membres du PCM agissant dans le secteur reconnaissance du secteur de l’éducation puis de veiller à sa bonne de l’éducation. Il a travaillé en complémen- non formelle, en particulier l’animation tarité avec les acteurs du PROASOC, puis mise en application. Le rôle de socio-culturelle. Vecteur incontournable de a poursuivi l’action autour de ces enjeux Solidarité Laïque a donc été l’amélioration de la qualité de l’éducation et durant le PCM III. de lutte contre les déperditions scolaires, ce d’accompagner et d’animer Enfin, les Francas, puis les Céméa ont aussi champ d’intervention est fondamental dans le processus de définition des été membres du COPIL du PCM. un pays où un enfant sur trois de 9 à 15 ans différentes phases du programme n’a jamais été à l’école ou l’a quittée avant puis d’en assurer le suivi. la fin de sa scolarité obligatoire. Leur action est passée par le dévelop- Ce suivi a été d’ordre : pement du Programme d’Appui à la Société – stratégique à travers l’animation Civile (PROASOC) entre 2003 et 2009. des instances de gouvernance du Celui-ci visait à faire reconnaître l’importance programme, de la professionnalisation de l’animateur – opérationnel à travers la définition des socio-culturel, ainsi que celle de la création outils d’animation et des procédures d’un statut spécifique pour ces acteurs clés mais aussi l’animation de l’équipe de de l’éducation. coordination.

La rigueur, la patience et la capacité à faire Il est pour nous évident, travailler ensemble sont essentiels pour porter surtout dans des sociétés un projet à visée sociale aussi fragiles et en mutation, ambitieuse. Cela s’appuie sur qu’une démocratie vivante une bonne gouvernance et citoyenne passe par un et une confiance réelle renforcement du rôle des dans les capacités des associations comme corps inter- hommes et des femmes médiaire entre les populations et à vivre ensemble. » l’État. » Philippe Jahshan, Délégué David Lopez, vice-président de Solidarité Laïque aux actions de coopération et directeur du secteur international à la Ligue de internationale l’Enseignement

8 LE GRAND TÉMOIN façon plus difficilement évaluable, le PCM a permis de faire évoluer les regards et d’initier une dynamique puissante : les acteurs associatifs se sont mis à travailler Les questions plus spécifiques de l’édu- davantage ensemble et se sont enrichis cation, de l’insertion professionnelle, de la mutuellement ; des barrières basées Valérie Huguenin, responsable- formation, de la lutte contre le chômage sur la méconnaissance et la méfiance adjointe de la division pour et de la citoyenneté ont été retenues. réciproques sont tombées entre les OSC À suivi un programme d’actions de 8 le partenariat avec les ONG et les pouvoirs publics, mais aussi entre années dont Solidarité Laïque a été le les jeunes et les adultes qui ont appris à à l’Agence Française du chef de file. Une tâche difficile et conduite travailler ensemble. Le PCM a réussi à Développement (AFD) à bien si l’on en juge par la culture de la installer une culture de la concertation, concertation qui s’est diffusée progressi- du dialogue, de la construction collective vement parmi les partenaires associatifs et du plaidoyer. C’est maintenant au et institutionnels marocains mais aussi Remajec de poursuivre les dynamique entre les acteurs associatifs français et engagées. La coopération française à marocains. C’est aussi cela le résultat travers le MAEDI et l’AFD d’un PCPA ! Des réalisations concrètes a soutenu pendant 12 ans le certes, mais aussi une expérience forte Programme Concerté Maroc. de contribution au processus démocra- Précisément, quels sont tique et à la bonne gouvernance. Pourquoi ? aujourd’hui les défis que En 2001, le ministère des Affaires étran- doit aujourd’hui relever le gères a décidé de mettre en place un Remajec ? nouvel instrument de financement des Parmi les dimensions de ce Il va devoir acquérir la reconnaissance initiatives ONG, le PCPA (programme programme, il y a la coopé- institutionnelle nécessaire à ses ambitions concerté pluri-acteurs). Le but de cet ration Nord/Sud/Nord. et la capacité à être représentatif instrument était de proposer un nouveau Comment celle-ci s’est-elle des organisations de la société civile mode opératoire plus adapté à des engagées sur la jeunesse. Cela passe problématiques sociales complexes en déclinée ? par l’action collective et le dialogue mais cherchant à mettre autour de la table les Cette dimension, à l’époque du aussi par la capacité à faire des propo- différents acteurs associatifs et institu- lancement du PCM, était elle aussi sitions concrètes auprès des pouvoirs tionnels concernés. Il est en effet difficile innovante et a ouvert une voie. Il s’est agi publics pour que la situation des jeunes d’envisager de contribuer au changement d’une nouvelle forme de gouvernance où marocains change en profondeur. social sans l’instauration d’un dialogue les décisions sont prises à égalité par les Ces changements en profondeur ne entre les pouvoirs publics et organisations acteurs français et marocains. Le PCM pourront se faire qu’avec une parti- de la société civile qui représentent les a participé à une réelle évolution des cipation réelle des jeunes. Comme populations ciblées. relations nord/sud traditionnels où les l’ont révélé les révolutions arabes, les Quand le PCM a été élaboré, nous ne programmes ont longtemps été conçus jeunes revendiquent d’être des acteurs savions pas encore qu’il allait devoir au Nord pour le Sud. Le PCM a instauré du développement de leur pays. Le durer 12 ans ! Mais il s’est avéré que un nouveau type de solidarité interna- changement n’aura lieu que si les acteurs 12 années étaient nécessaires pour tionale basé sur l’échange équilibré et de la société civile et les acteurs institu- réaliser les objectifs que s’était fixés les l’enrichissement mutuel. tionnels ont la capacité d’écouter et de acteurs engagés, on ne crée pas en effet prendre en compte leurs analyses et leurs une nouvelle dynamique centrée sur la propositions. Il y va de la capacité d’une jeunesse et la citoyenneté avec plus de Quel bilan dressez-vous du société à donner à ses jeunes la place 150 acteurs en un tour de main ! de citoyens à laquelle ils ont droit. Une Durant les trois premières années, les PCM ? question qui traverse aujourd’hui toutes acteurs ont appris à se découvrir et à se De façon très concrète, le programme nos sociétés, au Nord comme au Sud. Là faire confiance. À l’issue de ce temps a contribué à renforcer des associa- aussi le rôle du Remajec sera essentiel : d’apprentissage qui avait retenu comme tions de jeunesse et de jeunes actives celui de porter et de faire entendre la objectif la réduction de la pauvreté, les sur le terrain : plus compétentes, elles parole des jeunes en tant que citoyens à membres du programme ont choisi remplissent aujourd’hui mieux leurs part entière, porteurs de nouveaux points ensemble de se recentrer sur la jeunesse. missions vis-à-vis de la jeunesse. De de vue, de nouvelles façons de penser. 9 III : Des projets au service d’un développement humain et solidaire

II

DES PROJETS AU SERVICE D’UN DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET SOLIDAIRE

Zoom sur plusieurs projets qui ont vu le jour dans la dernière phase du PCM. Aboutissement du processus, ils ont participé à la redéfinition des rapports entre pouvoirs publics, société civile et jeunesse marocaine. Le Programme Concerté Maroc, en communs avec les acteurs publics de leur sa structuration, ses objectifs et ses tant qu’espace d’expérimentation, a territoire. résultats, ses bonnes pratiques et ses soutenu plus de 101 projets consi- Parallèlement, le PCM a soutenu la limites. Depuis la seconde phase du dérés aujourd’hui comme de véritables mise en place d’une animation théma- PCM, ils ont aussi permis d’expéri- dynamiques collectives de concertation tique entre ses membres au niveau menter des actions destinées à renforcer au niveau local et national. national. Des pôles thématiques ont été l’insertion citoyenne, sociale et écono- L’une des premières actions a été créés. Espaces ouverts de concertation mique des jeunes. Parmi les 11 projets d’ancrer plus fortement le programme transversale et pluri acteurs à l’échelle soutenus dans le cadre du PCM II, trois au sein des territoires d’intervention de nationale, ils visent à faciliter l’échange d’entre eux ont bénéficié d’un nouvel ses membres. Leur mise en œuvre a de pratiques, la mise en place d’actions appui durant le PCM III car ils dispo- évolué progressivement, pour aboutir à de plaidoyer et à renforcer l’action de saient d’une capacité d’innovation qui la réalisation de Programmes Concertés ses membres et de leurs partenaires. leur permettait d’influencer les politiques Territoriaux (PCT) durant le PCM III. De ces pôles thématiques ont émergé publiques. L’objectif : soutenir la création de cadres des projets recherche-actions conçus de dialogue et de concertation pérennes comme de véritables « incubateurs entre jeunes, organisations de la société d’actions collectives innovantes » locales civile et acteurs publics. 14 projets ont été ou nationales. soutenus dans le cadre du PCM II, puis Enfin, le PCM a choisi de soutenir des 13 dans le cadre du PCM III ; certaines projets de développement portés dans le de ces dynamiques ont pu consolider cadre de partenariats associatifs franco- leur action et bénéficient aujourd’hui marocains. Ces projets ont alimenté d’espaces de dialogue et d’actions le programme dans ses réflexions sur 10 Cette coopérative apicole créée en 2008 par l’association Yannor dans la province de Khénifra fait aujourd’hui partie d’une fédération de 8 coopératives apicoles crée en 2011. Elles favorisent le tourisme rural via les produits du terroir et de l’artisanat dans le Moyen Atlas. Elles regroupent 90 adhérents dont 64 femmes et 50 jeunes. Engagement citoyen des jeunes Pour une jeunesse actrice d’un développement humain solidaire

Promotion du volontariat par le Collectif Marocain du Volontariat (CMV)

Environnement, égalité hommes/femmes, éducation, animations culturelles… Comment permettre aux jeunes de vivre une expérience humaine dans un contexte de mobilité en s’engageant sur une mission d’intérêt général ? Le CMV a développé à partir de 2007 un nouveau dispositif de volontariat et a mené une campagne de plaidoyer pour l’institution- nalisation du volontariat au Maroc. Cette action a été conduite en lien avec de Pendant ma mission de volontariat, j’ai nombreux partenaires : pouvoirs publics Touria, 24 ans, donné des cours de soutien scolaire à des marocains, organismes internationaux, volontaire CMV au enfants et j’ai participé à la mise en place associations marocaines et françaises… sein de l’association d’un chantier socio-culturel. En m’inté- Une proposition de loi sur le statut du Tiwizi – Fam El Hisn volontaire et l’instauration d’une agence grant au sein de l’équipe Tiwizi, j’ai pu marocaine du volontariat a été validée par comprendre l’organisation générale du la Commission du dialogue national sur la société civile portée par le Ministère en travail associatif et j’ai eu la chance de Charge de la Relation avec le Parlement participer à des séminaires sur des sujets et la Société Civile. Ce projet de loi est très nouveaux pour moi, comme l’éco- inscrit dans le programme législatif de nomie sociale et solidaire. » l’actuel gouvernement et à l’ordre du jour du Parlement. 11 Une recherche-action portée Quelques par le Carrefour Associatif chiffres clés et Étudiants & Développement Débutée en avril 2012, cette dynamique a permis d’accompagner des étudiants de du PCM Rabat et Casablanca, réunis en clubs, associations, bureaux des étudiants… dans leur engagement citoyen et solidaire. Dans ce cadre, les jeunes ont eu l’occasion de se rencontrer, d’échanger avec des associations étudiantes françaises et guinéennes, depuis de bénéficier de formations, de participer à un appel à projet… Pour ancrer cet engagement citoyen lors du parcours universitaire d’un jeune, une réflexion sur la Responsabilité Sociale des Universités – RSU – a été menée en lien avec l’Unicef. Elle 2006 a conduit à des recommandations sur la valorisation de l’engagement étudiant et le rôle de l’université sur son territoire. Ces réflexions se poursuivent dans le cadre d’un nouveau projet soutenu par l’AFD. 1 500 Dans le cadre du Programme Dans la région Tanger-Tétouan, Concerté Territorial d’, les jeunes investis au sein des jeunes mobilisés des formations à destination organisations « Réseau Action dans la dynamique du CMV des étudiants ont été organisées et une Civile Tétouan » et « Takatoul des Associa- grande enquête sur la situation socio- tions du Grand Tanger », membres économique des jeunes universitaires de l’Espace Associatif, ont élaboré 150 a été lancée. Les activités réalisées ont une brochure de bonnes pratiques abouti à la création d’un Espace d’Initia- citoyennes. Elle a été diffusée par les jeunes en mission de tives des Jeunes Universitaires qui vise au jeunes lors de campagnes de sensibili- volontariat perfectionnement du tissu associatif jeune sation au sein des lycées de la région et et à l’accompagnement des initiatives de l’Université de Tanger-Tétouan. Cette étudiantes. Cet espace est aujourd’hui action a abouti à la création d’un club de 111 animé par le conseil de jeunes d’Agadir la citoyenneté au sein de l’Université de avec l’appui de l’association Illigh. Tanger-Tétouan. collectifs étudiants recensés sur les universités de Rabat et Casablanca

Jeunes volontaires du Collectif Marocain du Volontariat durant un séminaire 761 d’évaluation de leur mission. étudiants formés pour mener des activités et des projets et 700 accompagnés

Zoom sur l’engagement citoyen sur la question des femmes

À Jerada, l’association Issaaf Jerada a travaillé sur une implication plus forte de la femme dans la gestion du développement, ainsi qu’à l’intégration de la dimension « genre » dans les politiques publiques locales et nationales. Seize femmes ont été impliquées dans les commissions « Parité et égalité des chances » de 8 communes de la province. Une charte sur la « Place de la femme dans les commissions Genre et égalités des chances » a été élaborée et diffusée auprès des collectivités locales de la province. Un document de plaidoyer comprenant les propositions des jeunes femmes sur leur participation effective dans la gestion de la chose locale a été élaboré. Dans les campagnes électorales qui ont suivi, les femmes ont été plus nombreuses à être représentées. 12 Formation et insertion En 2 ans, les 4 COIP ont accompagné professionnelle de 1961 jeunes en situation la jeunesse en précaire En 2012, situation difficile sur 996 jeunes accueillis, 497 ont trouvé un emploi, Un enjeu pour un développement humain durable soit plus de 50 % des jeunes Au Maroc, le chômage concernait 31,3 % des 15-24 ans en 2010. C’est dans ce insérés dans la vie active contexte que les organisations membres du PCM ont fait le choix de s’adresser aux jeunes en situation difficile ayant abandonné prématurément l’école. Cette frange de la population, confrontée à des difficultés socio-économiques, se réfugie souvent dans le travail informel pour subvenir à ses besoins. À ce jour, aucun dispositif étatique ne s’adresse à ces jeunes. Les Cellules d’Orientation et d’Insertion Professionnelle (COIP)

Soutenues dès le PCM II, les Cellules d’améliorer ces dispositifs. Au total, ce acteurs (entreprises, agences intérim, d’Orientation et d’Insertion Profes- sont 1961 jeunes en situation précaire pouvoirs publics) aux réalités des jeunes sionnelle, sont destinées à agir pour qui ont été accueillis et accompagnés en situation précaire en milieu urbain ont l’insertion professionnelle de ces jeunes durant ces 2 années au sein des 4 dispo- aussi été organisées. Les acteurs privés en situation difficile en leur fournissant un sitifs COIP mis en place. En 2012, sur ont représenté 28 % des participants, accompagnement sur différents volets : 996 jeunes accueillis, 497 ont trouvé un 15 % pour les pouvoirs publics et 12 % comportemental, renforcement des emploi, soit plus de 50 % des jeunes pour les établissements scolaires. Enfin, compétences, techniques de recherches insérés dans la vie active. un guide de procédures relatives aux d’emploi etc. Les membres du PCM III dispositifs d’orientation et d’insertion des ont considéré que ce type de dispositif Une campagne de plaidoyer a été mise jeunes en situation précaire a été produit. pouvait s’inscrire dans le cadre des en place pour que ce public laissé pour politiques publiques centrées autour de compte par les acteurs étatiques soit l’emploi des jeunes. reconnu par des dispositifs efficaces et adaptés aux besoins de ces publics. Des Des formations innovantes ont été actions de sensibilisation des différents dispensées à 38 travailleurs sociaux afin

Le travail de rue est une activité qui permet une première approche avec les jeunes. Il est primordial de gagner leur confiance, de les écouter, de les connaître eux, leurs familles et leurs situations sociales, de comprendre pourquoi ils sont dans la rue. Forts de tout cela, nous réalisons un diagnostic et une orientation pour permettre au jeune d’intégrer une formation en lien avec ses compétences et ses envies. Évidemment, certains problèmes peuvent se poser, le désaccord des familles, le fait que certains jeunes n’ont pas un niveau scolaire suffisant pour intégrer une formation qualifiante.

Le problème qui se pose également, c’est le faible marché de l’emploi présent sur Safi. Alors, les jeunes doivent faire preuve de mobilité et déménager ailleurs. C’est un travail long qui demande énormément de patience et de ténacité. » Moncef, éducateur à l’association Al Karam 13 Le pôle Formation et Insertion Professionnelle (FIP)

Ce groupe de travail a réuni une quinzaine L’action menée dans le cadre du L’association Horizon de d’organisations : associations, coopéra- Programme Concerté Territorial Ouarzazate travaille avec les tives, délégation de l’Entraide Nationale de de Larache a abouti à la consti- jeunes en situation de handicap . Durant le PCM III, le pôle FIP tution d’un consortium local réunissant de la région Souss Massa Draa. Assis- s’est consacré à l’étude collective de 5 les établissements de formation profes- tance médicale, fabrication d’appareils et dispositifs d’insertion sur 5 territoires. Y ont sionnelle et universités, des pouvoirs service de rééducation y sont proposés. été observés et analysés les fonctions publics et la municipalité de Larache et La plupart des appareils sont fabriqués des dispositifs, les partenariats à mobiliser la société civile, autour de la question de au sein de l’association par les jeunes et les facteurs de réussite. Un travail de l’employabilité des jeunes. Ces travaux inscrits dans un parcours de formation Validation des Acquis par l’Expérience a se basent sur l’expérience de la Maison professionnelle proposé par le centre été mené par l’Institut Méditerranéen de Familiale Rurale de Boujedyane qui a Amnougar. Ce centre accueille les jeunes Formation (IMF) auprès des éducateurs, mis en place un Centre d’Orientation, en situation de handicap où ils peuvent des chargés d’accueil et des responsables de Formation et d’Insertion Profession- apprendre différents métiers : poterie, des dispositifs, ce qui a permis de certifier nelle ouvert aux jeunes de la province. tissage, ferronnerie d’art. Ce dispositif le personnel des associations. L’ensemble des acteurs impliqués ont d’insertion a été pleinement intégré aux élaboré la « Charte de l’employabilité de travaux du pôle FIP. Larache » qui constitue la base d’un projet sur l’employabilité des jeunes inscrit dans le plan communal de la ville de Larache.

L’animation socio-culturelle permet de s’impliquer dans les quartiers, les écoles, mais aussi les douars et les quartiers.» Insertion M. Oujour, Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle socio- économique L’économie sociale des jeunes et solidaire Pour le développement d’une activité économique de proximité et de valeur 3 188 jeunes accompagnés Développer des alternatives économiques et contribuer au développement des territoires du monde rural en travaillant aux côtés des coopératives. Cette autre piste a été explorée activement dans le cadre du PCM, 178 d’autant que l’économie sociale et solidaire, en pleine expansion au travailleurs sociaux formés Maroc, représente une opportunité pour les jeunes ruraux d’avoir une meilleure emprise sur leur avenir en développant leurs revenus. 44 mouvements coopératifs créés Le pôle Économie Sociale et Solidaire 8 500 Il regroupe 25 associations qui agissent depuis 2009 principalement sur trois zones élèves ou étudiants ont géographiques : Oriental, Moyen Atlas et Souss Massa Draa. Le pôle a effectué bénéficié d’une amélioration de des actions de sensibilisation et de formation : gestion de projet, business plan... Il l’accès au système éducatif et a également accentué son accompagnement en soutenant des projets pilotes de plus de 100 animateurs formés jeunes, porteurs d’innovations pouvant nourrir d’autres initiatives. Enfin, il a contribué à la réalisation d’une brochure de capitalisation « Place à la jeunesse ! Consolider l’appui du tissu associatif au mouvement coopératif marocain en zone rurale. » 14 Des initiatives pour développer l’activité économique des jeunes en milieu rural

Les Cré’acteurs du Moyen Atlas Quatre associations marocaines (Aïn Bechar à Taza, Aït Bourzouine à El Hajeb, Des coopératives ont été créées pour favoriser l’insertion économique des jeunes Yannor à Khenifra et Tazouta à Sefrou) ruraux. Ici, une coopérative de production de safran à . et 2 structures françaises (Cool’eurs du monde à Bordeaux et CAE Chrysalide de Bretagne) ont eu pour objectif, dès le Grâce à l’appui des Cré’acteurs, ce sont Dans la province de Figuig, PCM II, de renforcer les capacités entre- 17 mouvements coopératifs et associatifs des réunions organisées avec preneuriales des jeunes dans le domaine qui ont été créés. 340 personnes sont les représentants de pouvoirs du tourisme solidaire, des produits 150 femmes et plus de 100 jeunes ont pu publics locaux ont permis d’envisager de terroir et de l’artisanat. Au-delà de être réinsérés et 15 jeunes ruraux ont créé des solutions pour intégrer les attentes l’insertion professionnelle, les Cré’acteurs leur entreprise. des jeunes dans leur Plan Communal accordent une importance au dévelop- de Développement. Ce travail a abouti pement de la citoyenneté des jeunes à la réalisation de deux projets : dévelop- qui ont vocation à être acteurs de leur pement des filières cameline et élevage territoire. de brebis au profit de 14 coopératives de jeunes et développement du tourisme Des diagnostics des potentialités rural. naturelles et culturelles des 4 provinces ont été effectués par l’École Nationale d’Agriculture de Meknès. Des chantiers interculturels sur le développement durable ont aussi permis l’aménagement d’auberges et de gîtes ruraux qui sont sur les circuits touristiques. La formation et l’accompagnement de nombreux acteurs locaux ont été reconnus par les autorités locales avec qui le consortium travaille désormais en étroite collaboration.

15 Éducation et Animation L’animation socio-culturelle, pierre angulaire d’une éducation active

Une quarantaine d’associations marocaines et françaises ont choisi de travailler sur la promotion de l’animation socioculturelle comme moyen de lutte contre les déperditions scolaires et de promouvoir la citoyenneté.

Sept expériences de terrain ont été d’animation socioculturelle au sein de À Taroudant, les organisations conduites : formation des éducatrices l’école marocaine, l’importance de la Amuddu, Ahlan, Ahli et Groupe d’internats communautaires, animation concertation. Maroc Horizons ont développé de clubs scolaires, animation de Le pôle Éducation et animation a organisé la dynamique « Jeunes, Citoyenneté, chantiers interculturels... Leur analyse en 2013 les premières assises nationales Animation : leviers du développement a conduit à l’édition d’un guide intitulé de l’animation socioculturelle au Maroc. territorial ». Cet accompagnement a permis « L’animation socioculturelle : un appui 100 animateurs ont été formés et 8 500 d’innover en matière d’animation des à l’éducation au Maroc ». Ce document jeunes ont bénéficié d’une amélioration centres sociaux-culturels par la mise en apporte également des recommandations de l’accès au système éducatif. place des projets d’animations : dessin sur le développement des méthodes presse, journée de livres… En 2013, un festival de caricatures et dessins de presse a été organisé pour la première fois.

Un festival de la caricature organisé auprès des jeunes de Taroudant en 2013 dans le cadre de la dynamique PCT de Taroudant, « Jeunes, Citoyenneté, Animation : leviers du développement territorial ».

16 LE GRAND TÉMOIN

Samir Tounzi, Président Quels ont été selon vous les Solidarité Laïque a été le de l’association Likaa (Safi), effets du PCM sur l’action chef de file de ce programme membre du PCM depuis 2002 et de votre association et son concerté pluri-acteurs. Secrétaire général du Remajec environnement ? Comment définiriez-vous sa Des associations ont pris leur envol, façon de travailler ? d’autres ont été créées, de nombreux À mes yeux, Solidarité Laïque met Votre association a rejoint le échanges Sud/Nord/Sud ont été mis en en œuvre un travail d’ouverture et de PCM en 2002. Quelles ont été place… Des ponts ont été créés entre les co-construction qui s’articule autour de vos motivations en tant que cultures urbaines/rurales et françaises/ deux valeurs : l’éducation et la solidarité marocaines. Par exemple, quand nous humaine. Avec ses membres, elle porte la Président ? arrivions de la ville, avec des étrangers conviction que l’éducation est la condition L’association que je préside s’appelle dans des villages éloignés pour améliorer de l’avenir pour le pays, et pour le monde Likaa, ce qui signifie « rencontres ». Elle les conditions de scolarisation, après un entier ! L’éducation est bien ce socle de a été créée en 1999 avec l’étroite colla- temps d’observation, des synergies se base indispensable qui permet d’être boration d’une soixantaine de structures, créaient avec les habitants. Nous faisions instruit mais aussi de lutter contre les associations, établissements scolaires et la preuve que nous croyions au dévelop- intégrismes et les discriminations. Ces socioculturels de la région de Safi. Notre pement de notre pays et que cela passait valeurs, l’association les met en œuvre but : favoriser l’échange et la rencontre en par l’éducation, par la tolérance et la au quotidien, par une façon particulière organisant des activités socioculturelles capacité de vivre ensemble. de travailler et de gérer le partenariat. Le de formation pour participer au dévelop- respect de l’autre avec qui on travaille (et pement local et régional. non « pour qui » on travaille), la capacité En 1998, alors que nous avions plusieurs L’animation a été un de tes à prendre le temps (parce qu’il faut partenariats bilatéraux d’échanges du temps pour apprendre à travailler interculturels, nous avons rencontré la chevaux de bataille. Pouvez- ensemble quand on est différents), tout Ligue de l’enseignement de la Loire avec vous en expliquer les enjeux ? ceci est rare et précieux. C’est à mon qui nous avons conduit des chantiers De 2002 à 2007, avec la Ligue, organi- sens le gage d’une action qui fait sens et de solidarité internationale : restauration sation membre du PCM et de Solidarité qui porte une transformation pérenne des d’école, construction de réserves d’eau, Laïque, nous avons formé des animateurs dynamiques sociales. de blocs sanitaires au Maroc et, en de quartier pour accompagner les centres France, restauration de châteaux. Le sociaux et les écoles que nous avions PCM est arrivé et nous l’avons considéré restaurés dans le cadre de chantiers Le Remajec est le fruit de ces comme une occasion de consolider le de solidarité internationale. Instituteurs, dispositif. jeunes au chômage, diplômés ou non, ce douze années de coopération. sont 130 personnes qui ont été formées En quoi est-il important pour au total dans notre association. En le Maroc et sa jeunesse ? échange, nous recevions des animateurs Vous dites que le PCM vous L’enjeu est de permettre à la jeunesse français au Maroc. Par la suite, ce modèle marocaine de devenir actrice d’un a permis de consolider les expérimental est devenu un combat pour développement qui soit à la fois humain partenariats. Sur quels les institutions marocaines, notamment et solidaire. Il s’agit de mettre en place dans le cadre des programmes d’appui à plans ? une vraie démocratie participative de la société civile. Sur le plan financier, mais pas seulement. la jeunesse qui se base sur les valeurs C’est surtout la dimension pluri-acteurs de coresponsabilité et d’autonomie des qui nous intéressait : il fallait aller chercher jeunes. Avec le Remajec, chacun se d’autres partenaires, associations et renforce, apprend des autres et partage collectivités locales. Nous sortions de ses savoir-faire. Cela a un impact aux relations strictement bilatérales pour aller Dans ce programme, Solidarité niveaux local, régional et national. vers plus de synergies, plus d’idées, plus Laïque n'a pas travaillé pour de force, plus d’argent et plus de force de conviction ! nous mais avec nous. Cette posture est rare et précieuse. » 17 III PCM III : lajeunesse, aboutissement d’une dynamique ET perspectives Les conseils de jeunes : pour une participation démocratique active

Espaces de concertation, d’apprentissage et de pratique de la Dans la province d’Errachidia, l’Association Troisième Millénaire démocratie participative, les conseils de jeunes qui ont été initiés pour le Développement de dans le cadre du PCM, ont été portés par la société civile au l’Action Associative au Sud-Est (ATMDAS) niveau local. Ils ont pour effet de renforcer la responsabilisation et ses partenaires se sont fixés pour objectif la reconnaissance des conseils de et l’implication citoyenne des jeunes dans la vie publique et le jeunes dans la charte communale. Ils ont développement humain durable. Ils créent des liens entre les jeunes organisé des réunions et des campagnes de communication et de plaidoyer et des politiques publiques locales. ciblant les communes de la province. La municipalité d’Errachidia s’est montrée Le fonctionnement Les conseils de jeunes ne sont pas pris intéressée par la démarche et a sollicité en charge par les collectivités territo- Les conseils de jeunes ont été soutenus l’ATMDAS pour un accompagnement à riales, ce qui leur garantit une autonomie dans leur structuration, dans la définition la structuration de la commission « Parité d’action. En revanche, les pouvoirs et la mise en œuvre de leur plan d’actions et égalité des chances » dans laquelle publics sont libres d’engager ou non dans le cadre d’un montage participatif. sera intégré le prochain conseil de jeunes le dialogue avec ces conseils ni à les Celui-ci a été porté par les organisations d’Errachidia. soutenir dans leurs actions. membres du PCM qui se sont activement investies. 18 D’une expérimentation (10 % des activités réalisées) ont été Les conseils ciblée à un large mis en œuvre autour d’enjeux liés à mouvement l’environnement, au handicap, à la santé, de jeunes etc. D’autres activités ont concerné Entre 2006 et 2010, 14 conseils de l’organisation de visites d’échanges, de en chiffres jeunes ont vu le jour. Le fort intérêt qui a manifestations culturelles, environnemen- été manifesté par les jeunes pour ce type tales, de forums pour l’emploi. de dispositif a conduit les membres du programme à ouvrir l’opportunité à tous Un enjeu national : la les jeunes sur l’ensemble des territoires reconnaissance d’un d’intervention. Au total, ce sont donc 48 statut pour les conseils conseils de jeunes 48 conseils de jeunes mobilisant des jeunes femmes et hommes de 15 à 35 de jeunes ans qui se sont constitués. Ils agissent Pour pouvoir pleinement remplir leur aujourd’hui majoritairement à l’échelon mission, ces conseils ont besoin d’une 800 communal ou provincial au sein de 9 forte reconnaissance institutionnelle. jeunes membres actifs régions marocaines. L’objectif est qu’ils deviennent des inter- Aujourd’hui, force est de constater la forte locuteurs légitimes pour les pouvoirs mobilisation et l’attachement des jeunes à publics locaux et nationaux en charge des ce dispositif qu’ils considèrent comme un questions qui les concernent : éducation, 39 moyen d’expression et d’action important emploi, formation, accès à la culture etc. plans d’actions au sein des territoires où ils vivent. Pour le Réseau Marocain de Jeunesse et de Concertation (Remajec), comme pour Quelles activités les conseils de jeunes, cette reconnais- engagées par les jeunes ? sance devra passer par une réforme de 7 000 Les jeunes ont fait le choix d’organiser la charte communale, mais aussi par leur prioritairement des formations (1/3 des participation à la nouvelle instance prévue jeunes mobilisés lors des dans le cadre de la nouvelle constitution : activités activités) : communication, montage de projets, approche par les droits, le Conseil Consultatif de la Jeunesse et mécanisme de suivi des politiques de l’Action Associative (CCJAA). publiques et techniques de plaidoyer. 90 % Des séminaires, des conférences et des des activités ont été forums (1/4 des activités réalisées) ainsi organisées par des jeunes que des campagnes de sensibilisation 4 000 participations d’organisations de la société civile 750 participations d’acteurs publics Pour nous, un conseil de jeunes est un espace de promotion des compétences des jeunes 7 membres. C’est un mécanisme actions menées par les conseils de jeunes de pression auprès des autorités en concertation avec les Programme locales pour le développement Concertés Territoriaux ont abouti à un territorial. Nous voulons projet commun avec les acteurs publics Hanane Imnir, Conseil développer notre influence du locaux de jeunes d’Agadir Hanane est animatrice local vers le provincial et le du conseil de régional. Le secret de la réussite jeunes d’Agadir et de notre conseil ? Le conseil vice-présidente du émane d’une volonté réelle Réseau Marocain de Jeunesse et de des membres qui y croient et Concertation s’engagent à fond. » 19 Le Réseau Marocain de Jeunesse et de Concertation (Remajec)

Le Remajec est né en décembre 2011 de la volonté des organisations marocaines membres du PCM de poursuivre leur action pour et avec la jeunesse. Elles ont constitué un réseau formel de droit marocain, qui intègre les thématiques et la méthodologie d’intervention développées durant le PCM.

Le Remajec s’est fixé pour mission de Les axes d’intervention Forum de la coopération décentralisée « faire de la jeunesse un levier essentiel en 2013, temps de réflexion sur la du développement humain, solidaire du Remajec régionalisation en 2014 à Larache… et démocratique dans le cadre d’une Des initiatives qui seront recon- approche concertée et pluri-acteurs ». Depuis 2011, le REMAJEC duites dans les années à venir. Il réunit aujourd’hui 66 organisations de a œuvré autour de trois axes la société civile marocaine implantées sur d’interventions prioritaires. 13 des 16 régions et tire sa force d’un Renforcement des réseau composé d’organisations d’enver- capacités des membres Plaidoyer gures nationale, régionale ou locale, Plaidoyer, communication, veille straté- Le Remajec cherche à se positionner travaillant sur l’ensemble des probléma- gique et suivi de l’action publique, en tant qu’acteur clé dans la définition tiques touchant la jeunesse : citoyenneté, travail en coalition, construction de et le suivi des politiques publiques emploi, éducation etc. partenariats et mise en réseau … liées à la jeunesse. Il a mis en œuvre Le réseau a assuré la co-animation du 10 formations qui ont été organisées des actions de plaidoyer concernant Programme Concerté Maroc depuis la pour 63 organisations de la société civile les dispositions de la nouvelle consti- fin 2013 en tant que chef de file Maroc et 19 conseils de jeunes. Rencontres tution marocaine adoptée en juillet du programme aux côtés de Solidarité et séminaires ont été aussi organisés 2011 ou l’obtention d’un statut spéci- Laïque. pour la définition de la stratégie interne fique pour les conseils de jeunes. Aujourd’hui, le Remajec est un réseau et celle liée aux enjeux reconnaissance d’organisations de jeunesse représentatif d’un statut pour les conseils de jeunes. au niveau territorial et national et dispose de toute l’expérience développée dans le Mobilisation territoriale cadre du PCM. Il jouit d’une reconnais- Le Remajec agit pour impliquer sance institutionnelle et il est sollicité au l’ensemble des acteurs « jeunesse » niveau national et international pour faire au niveau d’un territoire dans des part de son expérience. Depuis l’avè- espaces de dialogue communs. nement des printemps démocratiques en 2011, il bénéficie d’un contexte politique et institutionnel favorable

20 Principales réalisations du REMAJEC en matière de plaidoyer

– Plaidoyer sur la création du Conseil – Élaboration d’un projet de loi organique – Implication dans le « Dialogue National » Consultatif de la Jeunesse et de l’Action sur le CCJAA. mis en place en 2013 par le Ministère Associative, la réforme de la loi des chargé des Relations avec le Parlement associations et l’institutionnalisation des – Participation à la commission du et la Société Civile (MRPSC). conseils de jeunes. Ministère de la Jeunesse et des Sports sur les modalités d’implication de la – Partenariat avec l’Unicef et l’USAID – Production et diffusion de composante « jeunesse » au sein du pour la reconnaissance d’un statut pour 4 mémorandums sur la loi des associa- Conseil Consultatif de la Jeunesse et de les conseils de jeunes dans la charte tions, sur la création du conseil consultatif l’Action Associative (CCJAA) prévu par la communale ainsi que pour leur représen- de la jeunesse et de l’action associative nouvelle constitution. tation au sein du CCJAA. (CCJAA), la reconnaissance d’un statut pour les conseils de jeunes.

Lahcen AJRARI, chargé du programme Jeunesse à l’ATMDAS organisation membre du Remajec

La jeunesse marocaine est, sans doute, l’une des catégories sociales les plus marginalisées à la fois par les pouvoirs publics et par la société marocaine. Elle souffre d’une perte de confiance en les institutions et développe un sentiment d’inutilité sociale. Cela fragilise la jeunesse et sa foi en l’avenir, l’expose aux risques de manipulations de toutes sortes et favorise les comportements de violence ou d’extrémisme menaçant ainsi la paix, la cohésion sociale et la sécurité des citoyens et des citoyennes.

Or elle déborde d’idées novatrices, aspire au changement. Elle désire faire sa place dans la société et être reconnue comme acteur du développement et du progrès. Cette recon- naissance passe par la capacité à accéder à l’éducation, à l’emploi et à la citoyenneté. Il est donc du devoir du Remajec de favoriser et de faciliter l’expression de la citoyenneté des jeunes qui est une garantie d’une reconnaissance de l’individu comme sujet actif / acteur mais aussi comme vecteur du développement démocratique de la société. » 21 Agir pour la pérennité Le programme Jeunesse Action Démocratie (JAD) se déroulera d’action du REMAJEC : sur 3 ans de 2015 à 2017. Il Avec JAD, l’esprit le programme Jeunesse s’articule autour de 3 enjeux : Action Démocratie (JAD) – renforcer l’influence de la société et la philosophie civile marocaine sur les questions de jeunesse, en appuyant le Remajec qui ont été mises Le programme JAD vise à pérenniser dans l’exercice de sa mission et la en œuvre pendant les actions portées par le Remajec, consolidation de son expertise ; un réseau encore jeune qui manque – assurer une participation directe des 12 ans perdu- encore de visibilité et de reconnais- jeunes à la définition des politiques sance. Il est mis en œuvre par le publiques à travers la reconnais- reront dans un Remajec et Solidarité Laïque. sance des conseils de jeunes ; réseau formel. Ce – consolider l’expertise des OSC de Ce soutien est nécessaire pour plusieurs jeunesse sur les enjeux liés à l’enga- soutien permettra raisons. Tout d’abord, l’État marocain ne gement citoyen et à l’employabilité au Remajec reconnaît pas formellement les réseaux des jeunes et fédérer leurs actions d’organisations de la société civile, en pour un plaidoyer collectif. de continuer à tant qu’interlocuteurs dans la définition et le suivi de stratégies ou de politiques Le Remajec peut compter sur la mobili- s’investir effica- publiques. Cette situation a aussi un sation et militantisme de ses membres cement pour et avec impact financier, puisque les contributions et des jeunes qui constituent sa base accordées par la puissance publique pour sociale, de même que sur différents la jeunesse. » le développement et le fonctionnement partenaires nationaux et internationaux. de ces réseaux sont très limitées. Enfin, si Marion Boinot, responsable les administrateurs bénévoles du réseau géographique Méditerranée sont très mobilisés, ils ont besoin de l’appui renforcé d’une équipe permanente pour mener à bien leurs missions.

22 LE GRAND TÉMOIN Mohamed Id Hamed, 26 ans. Membre du PCM depuis 2011. Administrateur du Remajec depuis janvier 2013.

Pourquoi avoir créé un Conseil demandé au Conseil communal de Qu’est-ce que le PCM vous a de jeunes à Taliouine ? revoir son projet d’assainissement en y intégrant un volet Environnement. apporté ? Quand j’ai participé aux réunions du À titre personnel, cette aventure est d’une PCM en 2011, j’ai vu que c’était là une grande richesse : ouverture vers l’autre, occasion pour les étudiants et les jeunes Vous êtes administrateur du y compris au Nord de la Méditerranée, de sortir de leur isolement et d’avoir Remajec. Qu’attendez-vous de rencontres, apprentissage du collectif, du une action plus construite pour faire ce réseau ? débat, de la capacité à convaincre et bien entendre leur voix. Ce programme nous sûr, cette certitude que je suis en train de permettait de rencontrer d’autres jeunes L’enjeu de toute cette dynamique est participer à la construction de mon pays. dans notre région et ailleurs au Maroc et clair : faire que les jeunes deviennent des Ensemble, nous bâtissons l’avenir. en France, de participer à des ateliers, citoyens actifs, bâtisseurs du dévelop- de nous former, de comparer les actions pement économique, mais aussi social entreprises et de puiser les bonnes et démocratique de leur région et de idées dans ces échanges. Autant de leur pays. C’est un projet très ambitieux conditions nécessaires pour porter une qui prend du temps : sensibilisation des parole audible par les pouvoirs publics au décideurs et des municipalités, formation Maroc… des jeunes, sensibilisation aussi des jeunes qui s’étaient détournés de la Le 16 septembre 2012, nous étions 46 chose publique… jeunes, dont une dizaine de jeunes filles, venus de 7 communes de l’ensemble Avec le projet JAD, Jeunesse en des communes de la région de Taliouine Actions pour la Démocratie, porté par le à ouvrir la première Assemblée générale Remajec et Solidarité Laïque, nous allons constitutive du Conseil de Jeunes de poursuivre cette action. On ne fait pas de Taliouine avec l’appui de Migrations la jeunesse un pilier du développement & Développement. Aujourd’hui, nous humain, social, solidaire et démocratique sommes plus de 60 personnes de moins du jour au lendemain ! de 30 ans, dont une grosse majorité de jeunes filles.

Quel bilan tirez-vous de cette mobilisation ? On ne fait pas de Nous sommes désormais des partenaires reconnus par la jeunesse un les élus qui ont besoin de pilier du dévelop- nous. Nous avons obtenu du Conseil communal qu’il nous pement humain, intègre dans la relecture du social, solidaire plan communal de dévelop- pement. Un complexe et démocra- culturel est en cours de construction, une maison tique du jour au d’accueil des jeunes est lendemain ! » à l’étude. Et nous avons Mohamed Id Hamed, membre du CA du Remajec 23 V : Modèle économique et financier

IV Modèle économique ET financier

La coopération française, à travers le Ministère des Affaires Chiffres clés Étrangères et du Développement International et l’Agence Française du PCM de Développement, a contribué très fortement à la dynamique du PCM. Cet appui était très innovant, dans la mesure où peu de entre 2006 bailleurs financent des actions de renforcement de la concertation et 2014 pluri-acteurs, pourtant au cœur des processus démocratiques. Sur la base de cette première initiative, d’autres partenaires ont soutenu à leur tour la dynamique du programme, créant ainsi un effet levier dans les financements mobilisés. L’analyse qui suit porte 9,6 sur le modèle économique conçu au lancement du PCM II, lorsque millions d’euros de budget le choix a été fait de travailler à l’accompagnement de la jeunesse global marocaine. 6,7 millions d’euros d’appui de la coopération française 2,8 millions d’euros de cofinancements mobilisés 40 partenaires financiers

24 « Fonds privés » : contributions des organisations membres ou partenaires du PCM sur leur propres fonds et des fondations privées

« Valorisations » : engagement des bénévoles mobilisés ou moyens matériels mis à disposition

Un budget reflet de la Les fonds propres En France stratégie d’intervention des organisations La Fondation de France (112 000 euros) La stratégie du PCM dans ses deux marocaines et françaises et la Fondation SNCF (16 000 euros) dernières phases a été basée sur 3 ont apporté leur soutien durant les deux piliers : dernières phases du PCM. Les membres et partenaires marocains et Les collectivités françaises ont soutenu – Appuyer le développement d’actions français du PCM ont largement contribué collectives destinées à renforcer la les organisations françaises de leurs terri- à la dynamique en mobilisant des fonds toires dans leur partenariat au Maroc à concertation pluri-acteurs. à hauteur de plus de 1 250 000 euros. Ils – Garantir la qualité de ces actions à hauteur d’environ 220 000 euros : les plus ont aussi apporté leur soutien par la mise grosses contributrices ont été la région travers un accompagnement et une à disposition de bénévoles ou de matériel. animation du programme géré par une Nord Pas de Calais (138 000 euros), la équipe salariée qualifiée. ville de Saint Denis (33 000 euros) et Les fonds publics région Île de France (20 000 euros). – Assurer la mobilisation de toutes les marocains parties prenantes du programme à travers la mise en place d’une gouver- Six organisations étatiques ou ministères Quel modèle économique nance partagée marquée par la tenue marocains (Agence de Développement pour le Remajec ? régulière de réunions d’instances. Sociale, Entraide Nationale, etc.) ont Pour assurer la pérennité de son action, contribué au PCM sur des contributions la question financière est centrale. Le Des partenariats allant de 6 000 à 40 000 euros chacun. réseau s’est donc fixé pour priorité de L’Initiative Nationale pour le Dévelop- bâtir son propre modèle économique, financiers de plus pement Humain a apporté une forte ainsi que sa stratégie de levée de fonds, en plus diversifiés contribution d’environ 450 000 euros. La notamment en identifiant comment mobilisation des collectivités marocaines faire fructifier ces partenariats et les L’impulsion a été donnée par le cofinan- s’est traduite par des apports financiers développer. Les organisations qui ont été cement initial alloué par la coopération de 1000 à 5000 euros et des dons en mobilisées durant le PCM, et Solidarité française ; elle a engendré par la suite la nature (mise à disposition de salle, restau- Laïque en premier lieu, sont pleinement mobilisation de plus de 40 partenaires ration) essentiels pour la réussite des mobilisés à ses côtés pour y parvenir. financiers entre 2006 et 2014. dynamiques au niveau local.

Les fonds internationaux Les bailleurs multilatéraux, les coopé- rations bilatérales (États Unis, Finlande, Espagne) et une fondation étrangère (Friedrich Ebert) ont contribué à hauteur d’environ 300 000 euros. L’Union Européenne et la Banque Mondiale ont contribué à plus de 70 000 euros chacune.

25 Organisations V membres du PCM entre 2002 et 2014 Région Centre Sud Association marocaine de lutte contre le sida (ALCS) ; Al Mawahib ; Alfallah ; Chouala ; Fédération des œuvres laïques Maroc (FOL) ; Likaa ; Association Marocaine pour la Réadaptation des Déficients Visuels (AMARDEV) ; Argania ; Assalam ; Al Karam ; L’Heure Joyeuse ; Azaïm ; Collectif Eclats de Lune ; Initiative Urbaine ; Fédération Marocaine Léo Lagrange ; Association Marocaine pour l’Éducation de la Jeunesse section Berrechid (AMEJ) ; Fédération de la jeunesse marocaine ; Conseil provincial de jeunes El Haouz ; Conseil provincial de jeunes de Marrakech ; Conseil provincial de jeunes de Chichaoua ; Conseil provincial de jeunes de Erhamna ; Conseil provincial de jeunes de Kelaa des Sraghna ; Conseil provincial de jeunes d’Essaouira ; Nada de la Citoyenneté et du Développement ; Union des Centres Sportifs de plein Air Associations (UCPA Maroc) ; Fondation Zakoura Éducation ; Planet Finance Maroc ; Centre de Développement de la région de Tensift (CDRT) ; Association Avenir Toubkal ; Femmes de marocaines Marrakech Coopérative artisanale de couture ; APER ; Tichka ; AAMD ; Afoulki Région Nord Réseau Marocain de Jeunesse et de Concer- tation (REMAJEC) ; Réseau Marocain d’Économie Sociale et Solidaire (REMESS) ; Association Marocaine d’Appui à la Petite Entreprise (AMAPPE) ; Tighza Atlas de Développement ; Carrefour Associatif ; Mouvement Twiza ; Forum des Alternatives Maroc (FMAS) ; Mouvement Tofola Chaabia ; Tagmate ; Chabab Oulmes ; Oued Srou ; Maisons Familiales Rurales de Boujedyane ; Massarat ; Aïn Bechar ; Aït Bourzouine ; Tazouta ; Yannor ; Forum des Jeunes Marocains du 3è Millénaire (FJMTM) ; Handicap International ; Femme Action ; Mouvement Rihanates citoyennes ; Femmes, eau et environnement (AFEE) ; Union Marocaine des Associations des Chantiers Khémisset (UMAC) ; Réseau des associations des quartiers de Khémisset (RESAQ) ; Association de Soutien au programme Réadaptation à base communautaire (RBC) ; Association jeunes pour jeunes (AJJ) ; Association Marocaine pour l’éducation de la jeunesse Salé (AMEJ) ; Association Marocaine des Petits Débrouillards ; Mouvement jeunes pour le développement local ; Tawaza ; Association Réchida ; Espace Associatif ; Association Jeunesse et Enfance pour le Développement (AJED) ; Association marocaine pour l’éducation de la jeunesse Section Al Fida – Casablanca (AMEJ) ; Forum Méditerranéen de la jeunesse adresse ses et de l’enfance (FOMEJE) ; Chourouk ; Réseau Espace Civil Fès ; Conseil provincial de remerciements jeunes de Larache ; Association Quartier Maatalah – Sidi Bouaatman ; Ateliers Sans – aux nombreux partenaires des sociétés Frontière –Maroc (ASF) ; ENDA Maghreb ; Association locale pour le développement et civiles marocaines et françaises les œuvres sociales (ALDOS) ; Fondation Al Andalus ; Zaer pour le Développement ; qui se sont investis Union des Jeunes Euro-Maghrébins (UJEM) Maroc ; Coopérative Khemisset – aux représentants des collectivités Chaouïa de développement ; INRA Maroc / Coopérative Khémisset ; Union territoriales marocaines et françaises de l’Action féminine Azrou ; Association Al Wafa pour le développement – aux représentants des organisations et l’environnement ; Association Sidi Mohamed El Kamel ; IDD internationales, de coopérations bilatérales MAROC ; Fondation Tanger Medina ; Union PME ; Association et des fondations Marocaine de Solidarité et de Développement (AMSED) ; Réalisation graphique : Advitam Association Bouregreg ; SNE ; Confédération Direction éditoriale et coordination marocaine de la jeune entreprise Solidarité Laïque : Marion Boinot, (CMJE) responsable géographique Méditerranée et Laurence Bernabeu, responsable de la communication 26 Région Région Orientale Sud Association Marocaine pour l’Appui au Association Tazeroualt ; Association développement Local (AMAL) ; Association Amal Dadès ; Association Tamount ; Gafait ; Association Œuvres sociales des Fonction- Association Azilal ; Association Amalou ; naires de la Santé ; Association des Gestionnaires Association Tiwizi ; Horizon des Handicapés ; et Formateurs des ressources Humaines de l’Oriental Association Marocaine de Développement et Solidarité (AGEF) ; Issaaf Jerada ; Association Bassin Guir ; Association (AMDS) ; Association Tagadirt ; Association Amuddu ; ZRAIG ; Collectif Marocain du Volontariat (CMV) ; Association Association Iligh ; Association Ahlan ; Association anbdour et 3e millénaire pour l’appui au développement rural ; Association imi n’tizghte pour le développement coopération (AIDECO) ; Zaouia ; Association Marocaine de Développement de la région Forum des initiatives locales (FIL) ; Association Ahli ; Réseau de l’Oriental (AMADERO) ; Association Troisième Millénaire pour des Associations de la biosphére arganeraie (Rarba-) ; le développement de l’action associative au Sud-Est (ATMDAS) ; Association Enegane-n– Dadés ; Groupe Maroc Horizons Association la nouvelle génération pour le développement (GMH) ; Le Minbar Sahraoui pour la démocratie et la Boudenib (ANOGED) ; Réseau des Associations de Dévelop- justice sociale ; Forum des Initiatives Jeunes (FIJ) ; pement des Oasis du Sud Est – Errachidia ; Al Mooustakbal ; Espace du Développement et de la Démocratie du Solidarité et Développement Maroc (SDM) ; Réseau Sud (EDD-Sud) ; Fonds Diwan ; Coopération Associatif pour le Développement de l’Oriental (RADO) ; et développement de la Vallée des Aït Association des lauréats de la formation profes- Bouguemez ; Migrations et dévelop- sionnelle ; Fédération des Associations pour pement Maroc ; Association le Développement de la Province de Timoulay Associations Figuig (FADEF) marocaines

Solidarité Laïque ; DIA ; Centre d’Éducation et de Formation Inter- culturel Rencontre (CEFIR) ; Association pour le Développement des Initiatives Citoyennes et Européennes (ADICE) ; Ligue de l’enseignement ; Fédération Nationale des Francas ; Fondation d’Auteuil ; Culture Plurielle ; Compagnie Graines de Soleil ; Association pour développer les échanges entre la France, le Maroc et le Sénégal (ADEFRAMS) ; Institut POUR ALLER PLUS LOIN Méditerranéen de Formation (IMF) ; Institut Montéclair ; Centre d’Entraî- Programme Concerté Maroc : www.pcm.ma nement aux Méthodes d’Éducation Active (CEMEA) ; Cool’eurs du monde ; Réseau Marocain de Jeunesse et de Groupement des Retraités Éducateurs sans Frontières (GREF) ; Touiza solidarité ; Concertation : www.remajec.org Chrysalide ; Immigration Développement Démocratie (IDD) ; Étudiants et Dévelop- Solidarité Laïque : www.solidarite-laique.org pement ; Vecteur Activités ; Institut de Coopération Internationale (ICOSI) ; Romans Collectif Marocain du Volontariat : International ; Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement (CCFD) ; www.cmv.monasso.ma Groupe de recherche et d’échanges technologiques (GRET) ; Électriciens Sans Accompagnement des dynamiques frontières ; AIDES ; Initiative Cité et Développement ; Fédération Nationale Accueil estudiantines : www.etudiantsetcitoyens. Paysan ; Centre d’Action et de Réalisations Internationales (CARI) ; Programme org Pôle formation Insertion professionnelle : Solidarité Eau (PSeau) ; Comité National de Liaison des Régies de Quartiers www.insertion-professionelle.org (CNLRQ) ; AGRISUD International ; Le Partenariat ; Association Réchida pour l’environnement et le développement ; KMNC ; Énergies Alterna- tives ; Agence Provençale pour une Économie Alternative et Solidaire (APEAS) ; B.A.BALEX ; Maison Familiale Rurale du Périgord Vert ; Ateliers Sans Frontière France (ASF) ; ENDA Europe ; Centre International de Coopération pour le Développement Agricole (CICDA) ; FERT ; Fédération Artisans du Monde Région Est ; Solidarité et Développement ; ESF Organisations françaises 27 et enmettantréseau lapluslarge Dès lors,ilfallaitfaire poidsenmobilisant levier dechangementsocial. population, lajeunesseétaitdefactoun où elleconstitueplusdelamoitié de cedéveloppement.Dansunpays a étéidentifiéecommeunacteurclé Maroc, en2002.Très vite,lajeunesse membres duProgramme Concerté l’origine leprojet quiaréuni lespremiers et démocratiqueduMaroc. Tel està au développementhumain,solidaire Contribuer efficacement etdurablement développement auMaroc du La jeunesse, premieracteur oron par : Coordonné politique pérenne. porter unchangementhumain,socialet acteurs, conditionnécessaire pour véritable dynamiqueentre tousles la conditionpourmettre enplaceune Des principesfurent posés.Ilsétaient l’Économie socialeetsolidaire. étaient investisdanslesecteurde sociales confonduesettousceuxqui société civile partie possibledesacteursissusdela : jeunesdetoutescatégories Avec lesoutiende de la Solidarité, Ministère desRelationsavec leParlementetdela SociétéCivile Ministère delaJeunesseetdes Sports,Ministère duDéveloppementSocial,delaFamille et Pour leMaroc :Ministère desAffaires Étrangères etdelaCoopération, Ministère del’Intérieur, :

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