Les Enjeux De La Géographie Et Du Folklore Bretons Dans La Fantasy Et La Littérature Fantastique Pour La Jeunesse Franck Queneuder
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Les enjeux de la géographie et du folklore bretons dans la fantasy et la littérature fantastique pour la jeunesse Franck Queneuder To cite this version: Franck Queneuder. Les enjeux de la géographie et du folklore bretons dans la fantasy et la littérature fantastique pour la jeunesse. Littératures. 2018. dumas-02125126 HAL Id: dumas-02125126 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02125126 Submitted on 10 May 2019 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITÉ D’ARTOIS UFR Lettres et Arts Franck Queneuder Mémoire de Master 2 Littérature d’Enfance et de Jeunesse – Recherche Préparé sous la direction de Mme Anne Besson Les enjeux de la géographie et du folklore bretons dans la fantasy et la littérature fantastique pour la jeunesse Année universitaire 2017-2018 UNIVERSITÉ D’ARTOIS UFR Lettres et Arts Franck Queneuder Mémoire de Master 2 Littérature d’Enfance et de Jeunesse – Recherche Préparé sous la direction de Mme Anne Besson Les enjeux de la géographie et du folklore bretons dans la fantasy et la littérature fantastique pour la jeunesse Année universitaire 2017-2018 La Bretagne, pays de l’imaginaire ? J’y vis en tout cas… Breizh, bro faltaziek ? Eno emaon o vevañ bepred…* _____________________________________________________ RONFLED (1964) OGRES (1964) Marvailhoù hon hedadoù a gomze eus ronfled. Dans les contes de nos pères on parlait d’ogres : Ronfled euzhus, debrerion tud. Des ogres terrifiants, mangeurs d’hommes. An istor a gomz eus gouennadoù gouezidi L’histoire parle d’espèces de fauves au fond E goueled ar c’hoadoù-meur : debrerion-tud. Des forêts : des mangeurs d’hommes. Un euzh hag un heug soñjal Quelle horreur et quel dégoût d’y penser. Bez ez eus koulskoude en hor meskoù, tost dimp Cependant, parmi nous, tout près, Tud o tebriñ tud. E bev, ya. Ronfled Il en est qui dévorent les autres. Tout crus, oui. O sunañ o gwad betek an diwezhaNn berad. Des ogres qui sucent le sang jusqu’à la dernière Ha tagañ ha kribat ha krignat ha peilhat goutte. A reont anezho betek o wenneg diwezhañ. — Je ne peux pas croire qu’il existe parmi nous Ha te, labour mar kerez, noz-deiz, hep ehan Des gens aussi cruels, aussi lâches ; Evel ur marc’h-samm. Washoc’h. Il faut que ce soient des insensés. Sul, gouel, pemdeiz hep ehan. — Non, aveugles ! Oh, ils ont l’œil vif, mais Ehan all ebet nemet er vered. l’esprit obscurci, ou plutôt le cœur. Int avat a valeo, a rodeo, a yelo Ils ne voient pas comme la vie des autres est Gant an tanfoeltr en o c’harr-tan du-mañ, difficile Du-hont, war-lerc’h o flijadur. Et ils attaquent, griffent, rongent, écorchent Ar ronfled. L’autre jusqu’à son dernier sou. Ha te, paour kaezh, diwall da ‘n em gaout Et toi, travaille si tu veux, jour et nuit, sans cesse War o hent gant da gozh karrigell Comme une bête de somme. Pire. Pe da gazeg kozh... Dimanche, fêtes, chaque jour sans répit, Diwall ! Pe vi friket ’vel ur vi, Jusqu’au cimetière. ‘Vel ur c’habell-touseg ! Eux par contre se promènent, roulent, font aller Arsa, gwelout awalc’h a rez an hent l’éclair de leurs voitures par-ci, par-là, A-bezh dezho ils courent après leur plaisir : les ogres. Gant un tamm chañs, evelkent, Et toi, mon pauvre… Gare à toi si tu te trouves E c’hellfes tremen gant un toullad kunujennoù sur leur route avec ta vieille carriole ou E galleg, eveljust. Honnezh zo ur yezh ta vieille jument… Seven. Prends garde ! On t’aplatira comme un œuf, comme un champignon ! Tu vois bien que toute la route est à eux… Avec un peu de chance, pourtant, tu pourras passer sous une bordée d’injures. En français naturellement. Ça, c’est une langue civilisée. Anjela DUVAL Anjela DUVAL (trad. Paol KEINEG) _____________________________________________________ * Merci à l’Office Public de la langue bretonne (Ofis Publik Ar Brezhoneg) pour cette proposition de traduction. Avant-Propos uelle extraordinaire seconde chance il est encore offert à ceux qui, comme moi, Q reprennent des études sur le tard. Quelles que soient les motivations, l’enrichissement personnel fait grandir, à tout âge. De plus, les études littéraires, éclectiques, et leurs œuvres sont à la fois ces fenêtres ouvertes sur le(s) monde(s) qui ont ce pouvoir de casser nos frontières — ou d’en ouvrir de nouvelles —, cette brume d’argent spéculaire ou ces puits profonds qui transportent le lecteur… ailleurs... Imagination, Imaginaire, Image, trois i qui permettent à l’auteur de créer l’infinitude, et au lecteur d’y accéder… La littérature jeunesse confronte l’enfant, le préadolescent, puis l’adolescent — en même temps qu’il se construit, se développe — à cette multitude de mondes, qu’il escalade non pas seulement au gré de son âge, mais des émotions qui l’habitent, et qu’il habite. Cette tristesse suscitée par L’Appel de la forêt, ces rêves de voyages magiques en découvrant L’Odyssée, dans sa version abrégée, des frayeurs hitchcockiennes éditées dans la Bibliothèque verte, etc., ces souvenirs, ce sont les miens... Pourtant, la littérature jeunesse est malheureusement quelquefois encore portée d’a priori, comme une sous-littérature facile, strictement commerciale, ce foin donné aux jeunes lecteurs… Les études de Littérature d’Enfance et de Jeunesse, parfois reléguées à cette même fausse simplicité, ne sont donc pas un long chemin tranquille… D’autant que ce chemin, qui prend racine dans de « simples » émotions sensorielles — des ressentis —, nous dirige progressivement vers cette longue route jaune que pavent les théories littéraires, puis cette apparente pleine liberté qu’offre la recherche, propice à décourager, à épuiser, surtout quand le chemin qu’on a choisi est long… très long… bien trop long… Remerciements ’adresse mes remerciements les plus sincères à ma directrice de recherche, Mme Anne BESSON, car je suis admiratif de ses travaux remarquables, de la passion J qui s’en dégage. Je me permets de vous interpeller directement, Mme BESSON, pour vous dire « merci ! », pour la manière dont vous m’avez dirigé. Quel exercice nouveau ! passionnant ! qui plonge quelquefois dans le doute ! Vous avez cette capacité inouïe à guider, recadrer, encourager… tout cela avec une bienveillance sans faille. Je remercie également Mme OLIVIER Isabelle, co-lectrice de ce mémoire, qui, j’en suis certain, grâce à ses conseils, me permettra également de mûrir une réflexion sur un sujet aussi vaste pour lequel il est parfois difficile de compter les pages… Car je vous soumets une proposition aussi longue, Mme BESSON et Mme OLIVIER, je vous remercie pour votre compréhension. Trugarez (Merci). Je remercie également l’université d’Artois de m’avoir accepté dans ce cursus, ainsi que tout son corps enseignant — passionné et passionnant —, qui m’a permis de comprendre pourquoi — ce que je savais déjà, sans réussir à mettre des mots dessus — la littérature jeunesse est de la littérature. La clarté et la richesse des enseignements, la disponibilité, la gentillesse et le soutien précieux apporté pendant mes périodes de doute confirment l’estime et le respect que j’ai pour les métiers de l’enseignement — quelquefois malmenés et déconsidérés, à tous niveaux —, cette capacité de transmission inhérente à votre profession. C’est pourquoi je souhaite remercier nommément : mes M Anne BESSON, Isabelle DE PERETTI, Béatrice FERRIER, Florence GAIOTTI, Éléonore HAMAIDE-JAGER, Andrée LAPEYRE-DESMAISON, Isabelle OLIVIER, Christine PREVOST, Évelyne THOIZET et M. Jean-François GOUBET. À ces noms s’ajoutent Mmes Pauline DELVIGNE et Émilie VANWALSCAPPEL, toujours à l’écoute, disponibles et professionnelles. Même si vous ne le lisez pas… À Mme Marianne HAMON, enseignante à l’université de Nantes : merci de m’avoir encouragé, à l’issue de mon Diplôme Universitaire, à poursuivre en deuxième année de Licence. Ce DU n’existe plus ; quel dommage, il a pourtant été un tremplin décisif. L’accession aux savoirs a en fin de compte un prix… Merci aux autres étudiants — ou plutôt étudiantes — pour nos échanges, nos aides et réconforts mutuels… Courage à celles et ceux qui vont soutenir. Merci également à Sylvain pour son aide dans la traduction du résumé. Enfin, je remercie tous ceux que j’aime — assez souvent les mêmes qui m’aiment — qui ont accepté mes choix… Dans le cadre d’une reprise d’études, chronophage et énergivore, si je me suis éloigné de moi, c’est vous que j’ai le plus délaissés. Digarez (Désolé). Sommaire $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$, $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$- Pourquoi s’intéresser au bretons dans les littératures de l’imaginaire ?$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$. La Bretagne ou l’ancrage du fantastique$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$*. %+)&,+&%66666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666AG '!+)')$!)L’histoire de l’Armorique5,%$/+&%+eur prédominant ?6666666666666666666B@ ,.!$ '!+)*$/+*4#%*+&#"#&)*: la ruralité comme