Approbation novembre 2007 Villers-lès-Nancy Rapport de présentation

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SOMMAIRE

I. I- L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT...... 7 A. LE TERRITOIRE DANS SON ENSEMBLE...... 7

1. Situation géographique de la commune...... 7

2. Caractéristiques environnementales ...... 8 a) Climatologie ...... 8 b) Topographie ...... 9 c) Géologie...... 10 d) Nature des sols ...... 12 e) Hydrologie ...... 13 B. PATRIMOINE NATUREL ET PAYSAGES ...... 15

1. Patrimoine naturel...... 15 a) Espaces naturels ...... 15 b) Les composantes naturelles de la commune...... 17 c) Faune et flore ...... 19

2. Paysages naturels ...... 19 C. RISQUES ET QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 22 1. Les risques...... 22 a) Les risques naturels...... 22 b) Les risques technologiques ...... 25

2. Qualités environnementales...... 26 a) Qualité de l’air ...... 26 b) Les nuisances sonores ...... 27

II. DIAGNOSTIC COMMUNAL ...... 29 A. FONCTIONNEMENT URBAIN ...... 29

1. historique et morphologie urbaine ...... 29 a) Développement urbain ...... 29 b) Sites remarquables...... 30 c) Structure de l’urbanisation...... 32

2. Les sites des grandes emprises...... 33 a) Equipements communaux...... 34 b) Equipements d’agglomération ...... 34

3. Accessibilité/mobilité...... 36 a) Réseaux routiers et ferrés ...... 36 b) Transports en commun...... 38 c) Stationnement...... 39 d) Pistes cyclables ...... 39 e) Randonnées ...... 40

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4. Le fonctionnement des infrastructures sanitaires ...... 40 a) Déchets...... 40 b) Eau potable...... 42 c) Assainissement ...... 43

A. PROJETS URBAINS ...... 43

B. HABITAT ET POPULATION...... 44 a) Evolution et ancienneté du parc de logements...... 48 b) Type et statut d’occupation des logements...... 49 c) Le marché de l'immobilier...... 50

3. Emploi et sites d’activités...... 51 a) Activité des résidents...... 52 b) L'emploi offert sur la commune ...... 53

III. JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS DU PLU ...... 56 A. JUSTIFICATION AU REGARD DU PARTI D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME ...... 56

1. Définir de nouvelles capacités de développement pour l’habitat et l’activité ...... 56

2. Permettre le développement du campus universitaire ...... 57

3. Préserver le patrimoine naturel, urbain et le cadre de vie ...... 58

4. Permettre l'évolution du tissu urbain tout en favorisant la mixité ...... 59

5. Préserver la possibilité de réaliser de nouvelles voies pour desservir le plateau...... 60 B. PRISE EN COMPTE DES NORMES SUPRA-COMMUNALES...... 60

1. La prise en compte des normes supra-communales...... 60 a) Les principes de l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme ...... 61 b) Les annexes et les servitudes d’utilité publique...... 61

C. LA DÉLIMITATION DES ZONES ET LES RÈGLES QUI Y SONT APPLICABLES AINSI QUE LES CHANGEMENTS APPORTÉS PAR LA RÉVISION...... 62

1. Délimitation des zones et justification des principales règles ...... 62 a) Les zones urbaines « U »...... 62 b) Les zones à urbaniser ...... 65 c) Les zones naturelles ...... 66

2. Évolution des emplacements réservés :...... 66

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3. L’intégration des zones d’aménagement concerté disposant d’un plan d’aménagement de zone...... 66

IV. LES INCIDENCES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA PRISE EN COMPTE DE LA PRESERVATION ET DE LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT ...... 68

1. Les mesures prises pour la protection des espaces naturels...... 68 a) Les espaces naturels et les parcs urbains ...... 68 b) La côte de Villers ...... 68

2. Les mesures prises pour la protection des espaces urbains ...... 69

3. Les incidences du PLU sur la qualité de l’air ...... 69

4. Les incidences du PLU sur la qualité de l’eau ...... 70

5. Les incidences du PLU sur la réduction des nuisances sonores ...... 70

6. Les incidences du PLU sur la prévention des risques naturels prévisibles...... 70

SOMMAIRE DES ILLUSTRATIONS CARTOGRAPHIQUES ET DES TABLEAUX

Schéma de localisation de la commune dans l'agglomération...... 7 Relief topographique de l'agglomération...... 10 Profils géologiques constatés sur l'agglomération ...... 11 Caractéristiques hydrologiques du Grand Nancy...... 14 Les grandes entités naturelles de l'agglomération ...... 16 Espaces verts et patrimoine...... 18 Schéma d'analyse des composantes urbaines ...... 32 Les grands équipements...... 33 Voiries et trafics ...... 36 Taille des ménages...... 46 Taille des logements, type et statut d'occupation des logements...... 48 Evolution des CSP ...... 51 Provenance des actifs...... 53

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I. I- L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

A. LE TERRITOIRE DANS SON ENSEMBLE

1. Situation géographique de la commune

Forte de 256 000 habitants, la communauté urbaine du Grand Nancy s’est construite au croisement de deux couloirs d’échange que sont l’A31 permettant de relier la mer du Nord à la Méditerranée, tandis que l’axe est-ouest, matérialisé par la nationale 4 relie Paris à Strasbourg.

Le département de Meurthe-et-Moselle, d’une superficie de 5 246 km², qui prend place au cœur de la Lorraine, est bordé par les départements de la Moselle à l’est, de la Meuse à l’ouest et des Vosges au sud et a pour chef lieu Nancy, qui se situe le long de la Meurthe en amont de sa confluence avec la Moselle.

Depuis 1959, les communes proches de Nancy se sont organisées en un district urbain devenu communauté urbaine du Grand Nancy. Cet établissement de coopération intercommunale regroupe 20 territoires ayant des caractéristiques géographiques et physiques communes.

Schéma de localisation de la commune dans l’agglomération

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Villers-lès-Nancy, qui fait partie des communes de la première couronne de l’agglomération nancéienne, est bordée par Nancy (nord-est), Vandœuvre-lès-Nancy (sud) et Laxou (nord) dont les tissus urbains se fondent sans marquer de limites nettes, et par (ouest) située dans la vallée de la Moselle dont elle est séparée par la forêt de Haye.

La commune de Villers-lès-Nancy est une porte d’entrée pour l’agglomération. Ses infrastructures viaires ouvrent la possibilité d’accéder aux communes de la communauté de communes de Moselle-et-Madon qui se situe dans le bassin de vie nancéien.

Positionnement stratégique de la commune par rapport à l’agglomération

Commune principalement résidentielle, Villers-lès-Nancy accueille cependant deux grandes fonctions métropolitaines, qu’elle partage avec Vandœuvre-lès-Nancy :

- l’université qui comprend, sur Villers, l’institut universitaire de technologie (IUT), l’ESIAL, la faculté des sciences, le lycée des biotechnologies et le parc des sports des Aiguillettes.

- le technopôle de Brabois qui doit encore se développer sur le territoire de Villers-lès- Nancy. Cette zone d’activité a permis de porter le développement économique de la commune notamment dans le domaine des activités tertiaires.

Sur les 995 ha que compte le territoire de Villers-lès-Nancy, la forêt de Haye en couvre près de la moitié soit 418 ha. Ce domaine constitue le principal poumon vert de l’ensemble de l’agglomération nancéienne qui est bordée sur toute sa partie ouest par la forêt (dont la superficie totale est de 120 km²). Villers-lès-Nancy est l’une des portes permettant d’accéder à ce vaste espace depuis le Grand Nancy.

Les nombreux parcs et jardins de la commune (90 ha) contribuent également à faire de Villers-lès-Nancy une commune verte, reconnue dans tout le Grand Nancy.

A ce titre, le jardin botanique du Montet, situé sur Villers, qui permet de découvrir la flore de nombreux continents, est un lieu de promenade et d’apprentissage très apprécié de tous les habitants du Grand Nancy.

Villers-lès-Nancy a su préserver son caractère résidentiel en privilégiant la petite propriété et les pavillons. L’urbanisation de Villers-lès-Nancy a permis de créer un tissu urbain harmonieux marqué par la présence de grandes propriétés ou entités foncières.

2. Caractéristiques environnementales

a) Climatologie

Le climat lorrain est un climat continental à influence océanique. Il est caractérisé par des étés chauds et humides et des hivers froids. La température moyenne à Nancy est relativement basse (9, 6° C) et le nombre de jours de gel est de l'ordre de 80. La pluviosité assez abondante se situe entre 700 et 800 mm et se répartit équitablement sur l'année. Les brouillards fréquents (70 jours par an) contribuent à une humidité atmosphérique significative.

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La configuration du relief de côte que l’on trouve dans l’agglomération nancéienne met en évidence des différences climatiques en fonction de l’exposition des revers de côtes. Les pentes bien ensoleillées, chaudes et relativement sèches, orientées est et sud bénéficient d’un climat d’abri propice à l’implantation de vergers. Les pentes tournées vers le nord sont nettement moins ensoleillées, plus fraîches et plus humides, conditions moins propices à la mise en culture et à l’urbanisation. Sur l’agglomération, les fronts de côtes sont majoritairement orientés est et sud.

b) Topographie

Implantée au contact de la dépression centrale Lorraine (plaines agricoles du Vermois, du Xaulnois et du Xaintois) et des côtes de Moselle couronnées par le massif de la forêt de Haye (12 000 hectares), le Grand Nancy occupe un site caractérisé par la percée de la Meurthe au travers de l’obstacle naturel du relief. S’étageant de plus de 400 mètres sur le plateau, à 200 mètres au niveau de la Meurthe, le relief nancéien est marqué par le front de côte qui forme un amphithéâtre ouvert en direction du sud/sud-est. Le site primitif de Nancy s’inscrit plus précisément entre le lit de la Meurthe et la ligne d’escarpement des « côtes de Moselle » qui surplombe le site urbain du fait de l’important dénivelé. On peut ainsi distinguer trois entités topographiques :

- À l’ouest, se trouve le plateau calcaire de la forêt de Haye. Il culmine à une altitude située entre 350 et 450 mètres. Au nord-est ; le plateau de Malzéville, qui a une altitude maximale de 380 mètres, est une butte témoin détachée du massif du Grand Couronné. Il est séparé du plateau de la forêt de Haye par la vallée de la Meurthe.

- Les coteaux marquent la transition entre la vallée de la Meurthe et le plateau. Du fait de la nature des roches calcaires des coteaux, le front de côte est plus abrupt que le talus.

- La vallée de la Meurthe prend place au pied des côtes de Moselle. Cette vallée, peu encaissée en amont, traverse de larges plaines au sud-est de l’agglomération. Au nord, la vallée se rétrécit et s’encaisse entre les coteaux de Maxéville et de Malzéville. L’altitude de la vallée varie entre 200 au niveau de la Meurthe et 250 mètres au pied des coteaux.

La commune de Villers-lès-Nancy est constituée de trois entités différentes facilement identifiables :

- la plaine de Meurthe, - le coteau, - le plateau.

Hormis le coteau, chacune des entités est assez plane et ne voit son altitude varier que faiblement.

L’altitude de la commune varie entre 225 mètres à l’extrémité nord-est de la commune et 377 mètres à la pointe sud-ouest.

La transition entre la plaine et le plateau se fait par un coteau dont la pente est assez forte. A titre d’exemple, la pente le long de l’avenue Paul Muller est de 9%.

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c) Géologie

Chaque composante topographique dispose de caractéristiques géologiques distinctes :

- Le fond de vallée est constitué d’alluvions déposées par la Meurthe qui reposent sur des formations gréseuses et marneuses. - Les plaines du sud-est et de l’est de l’agglomération nancéenne sont de nature principalement argileuse. - Le coteau possède différentes couches qui se superposent : les argiles qui constituent sa base sont surmontées d’une couche ferrugineuse qui se situe elle-même sous une couche calcaire. - Enfin, le plateau est recouvert d’une épaisse couche de calcaires variant de 100 mètres à plus de 130 mètres selon les endroits.

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Le sol est, tout comme le relief de Villers-lès-Nancy, caractéristique des communes de l’ouest de l’agglomération nancéienne. Les trois entités géographiques de la commune qui résultent de sa topographie délimitent autant de particularités géologiques.

Le plateau est constitué des calcaires du bajocien qui sont des roches dures mais qui peuvent être confrontées à des problèmes de formation de karst. Il s’agit d’un phénomène entraînant la création de cavités superficielles ou souterraines résultant de la dissolution du calcaire par l’eau de pluie. De tels karsts ont été localisés en bordure de la route départementale 92.

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Sous le calcaire du bajocien, une formation ferrugineuse affleure le long des pentes raides en bordure de plateau. Cette couche géologique a été exploitée durant la fin du XIX℮ et le début du XX℮ siècle pour le fer qu’elle contient.

Le coteau qui est constitué à sa base d’une couche de grès argileux reposant sur des marnes, est par ailleurs soumis, à certains endroits, à des risques de mouvements de terrains liés à la pente et à la nature des sols.

Dans la plaine, le sol est constitué d’alluvions charriées et déposées par la Meurthe. Ces alluvions recouvrent au pied des coteaux une couche plus ou moins large de schistes carton qui peuvent poser des problèmes lors de la construction d’immeubles de grande hauteur.

La présence de sols variés sur le territoire de Villers-lès-Nancy entraîne des conséquences différentes et notamment des risques de mouvements de terrains à certains endroits.

d) Nature des sols

L’agglomération nancéienne est un espace essentiellement urbain où peu de terrains ont des profils pédologiques « naturels ». La nature de ces sols varie principalement en fonction de la composition des sous-sols et des conditions topo climatiques. On distinguera quatre types de sols « naturels » sur l’agglomération :

– les sols du plateau calcaire du massif forestier de Haye qui sont recouverts d’une formation superficielle d’argile appelée Terra Fusca. Ils sont propices à l’exploitation forestière ;

– les sols humides du talus des coteaux qui sont composés d’un sous-sol argileux et recouverts par une quantité de colluvions calcaires plus ou moins importante (dépôt de bas de pente, relativement fin, formé d'éléments arrachés aux versants). Ils sont riches et par conséquent très favorables à l’exploitation arboricole ;

– les sols des plaines du sud et sud-ouest de nature plus ou moins argileuses. Il s’agit de terrains offrant des potentialités agricoles notables propices aux cultures céréalières et aux prairies ;

– les sols de la vallée « naturelle » de la Meurthe (situés entre les communes de Laneuville-devant-Nancy et Art-sur-Meurthe) qui sont très riches par les apports en alluvions fertiles de la rivière. Etant situés sur la nappe phréatique alluviale, ils sont également très humides et sont propices aux prairies.

Compte tenu de son caractère urbanisé, notamment dans la plaine, Villers-lès-Nancy ne dispose de sols naturels que sur sa partie couverte par la forêt de Haye. Il s’agit d’un sol argileux typique du couvert forestier.

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e) Hydrologie

Les eaux souterraines

Trois aquifères (nappes phréatiques) sont constatés sur le territoire de l’agglomération nancéienne et parmi eux, deux sont soumis à une vulnérabilité notable face aux pollutions engendrées par l’activité humaine :

- L’aquifère des calcaires du Dogger, situé au niveau du plateau calcaire de l’ouest de l’agglomération, est le plus sensible aux problèmes de pollution. Ce phénomène s’explique par l’absence de filtration des eaux par le calcaire.

- La vallée renferme l’aquifère des alluvions de la Meurthe. Sa composition en sables et graviers, le rend perméable et donc vulnérable.

- Le troisième aquifère est celui des grès du trias inférieur. Il se situe sur les territoires de plaine de l’agglomération. Cette nappe phréatique est captive (c’est à dire isolée de la surface du sol par une formation géologique imperméable) et très profonde ce qui la rend moins sensible à d’éventuelles pollutions.

Villers-lès-Nancy se situe sur la nappe phréatique des calcaires du dogger.

Les calcaires sont une roche perméable, l’aquifère qui s’y trouve est donc très sensible aux éventuelles pollutions. La rapidité d’infiltration des eaux résulte également des karsts et des mines d’exploitation du fer. C’est pourquoi le SDAGE a mis en place un certain nombre de mesures pour le protéger :

- inciter à maintenir le couvert végétal (forêt par exemple) en permanence qui contribue à maintenir des relations équilibrées entre les eaux souterraines et superficielles,

- éviter la contamination de la nappe par les points d’accès (Forage, puits d’aération et de mines, carrières, gouffres…),

- inscrire parmi les priorités d’une politique d’assainissement les secteurs géographiques où les eaux usées risquent de s’infiltrer dans la nappe et de contrôler l’étanchéité les réseaux de collecte des eaux usées correspondante.

Eviter l’infiltration des eaux pluviales provenant des zones imperméabilisées surtout si elles présentent des risques significatifs de contamination (zones de transport de matières dangereuses…) de la nappe vulnérable.

Les eaux superficielles

L’agglomération nancéienne fait partie du bassin hydraulique de la région Rhin-Meuse. La Meurthe constitue le patrimoine hydrologique principal de la communauté urbaine, de même que le canal de la Marne au Rhin, ouvrage artificiel mais structurant du territoire. Il est à noter que depuis les années 1980, la rivière a fait l’objet, dans sa traversée de l’agglomération, d’importants travaux d’aménagement et de recalibrage visant à maîtriser les risques d’inondations. La première tranche des travaux réalisée avant les inondations de décembre 1988, a permis de constater une diminution du niveau de la crue de plus d’un mètre et de sauvegarder les quartiers voisins.

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Outre ces grands cours d’eau, la topographie de l’agglomération, encerclée de relief de côte, implique la présence de nombreux cours d’eau secondaires ou ruisseaux qui descendent les dénivelés principalement à l’ouest et au nord-est. Aujourd’hui, un nombre important d’entre eux est néanmoins busé et enfoui.

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Sur les zones de coteaux, le ruissellement de surface est quasiment absent car l’eau s’écoule depuis le haut des plateaux par infiltration et réapparaît sur la pente à la faveur d’une couche imperméable mêlant marnes et argiles.

Concernant la Meurthe, la qualité des eaux est contrôlée par une unique station située à Art- sur-Meurthe au passage de la RD 126 en amont de la ville de Nancy.

L’eau analysée à cet endroit est d’une qualité générale passable qui s’avère globalement stable depuis 1992. Le SDAGE détermine des objectifs de qualité pour chaque hydrosystème établis au regard des vocations, des usages prioritaires et des fonctions naturelles à maintenir, à restaurer ou à faire coexister au sein de l’hydrosystème.

Un objectif a été fixé par le SDAGE en 1984 et réaffirmé en 1996 qui tient compte des caractéristiques de la Meurthe de l’activité industrielle qui s’est développée en amont de l’agglomération nancéienne.

Ceci est notamment le cas de la commune de Villers-lès-Nancy dont le versant nord-est du plateau est entaillé par le lit de trois ruisseaux (Montet, Fontenat, Asnée) se jetant dans le Saurupt qui draine les eaux en bas des côtes (ruisseau aujourd'hui canalisé et busé)

Le ruisseau de l’Asnée est encore visible tout le long du parc du même nom et en amont.

Les ruisseaux ayant été busés, les étendues d’eau ne sont pas très répandues sur la commune.

Cependant, à l’entrée de Clairlieu, un bassin de rétention a été créé. Il est alimenté par le petit ruisseau de la Sance. Il a été réaménagé et intégré dans un nouvel environnement paysager avec le square.

B. PATRIMOINE NATUREL ET PAYSAGES

1. Patrimoine naturel

a) Espaces naturels

Les grandes entités naturelles de l’agglomération

La communauté urbaine du Grand Nancy présente un patrimoine naturel important composé de grandes entités qui résultent de sa situation topographique mais également d’éléments historiques de son développement. On distingue ainsi :

- les secteurs non urbanisés de coteaux de l’ouest et du nord-est occupés par des zones de vergers, des jardins ou des friches. Ces secteurs font l’objet d’une politique de valorisation au niveau communautaire en réponse à l’un des objectifs de la Charte d’environnement signée en 1997 (la protection et la valorisation de la trame verte de l’agglomération);

- le patrimoine forestier du massif de Haye qui représente une vaste emprise sur les communes de l’ouest (Maxéville, Laxou, Villers-lès-Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy et ) ;

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- les secteurs naturels de plaines principalement situés à l’est, qui font l’objet d’une exploitation agricole ;

- les secteurs des berges « naturelles » et d’expansion des crues de la Meurthe situés sur les territoires de Laneuveville, Art-sur-Meurthe et .

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b) Les composantes naturelles de la commune

La forêt constitue le principal espace naturel de Villers-lès-Nancy.

La forêt de Haye qui couvre 418 ha du territoire de la commune est un poumon vert dont l’attractivité va bien au-delà de la commune de Villers-lès-Nancy.

Un grand nombre d'espèces arborescentes sont représentées; on y trouve par ordre d'importance :

- Le hêtre qui est l'essence la plus adaptée aux conditions naturelles du plateau de Haye ; - Le chêne sessile favorisé par les traitements passés (taillis et taillis sous futaie), - Les grands érables qui affectionnent les vallons froids, - Le frêne qui atteint son parfait développement dans les fonds humides épais, - Les fruitiers (merisier, alisier torminal, alisier blanc, cormier, poirier, pommier) dont certains ont une grande valeur marchande,

Des feuillus divers comme le charme, l'orme et le tilleul à grandes feuilles. Des essences résineuses ont été introduites sur le massif. Les principales sont le pin noir d'Autriche, l'épicéa, le sapin pectiné, et le sapin de Nordmann ainsi que le mélèze d'Europe.

La tempête du 26 décembre 1999 a détruit plus de la moitié du massif de la forêt de Haye. Les plans de gestion de la forêt établis précédemment sont devenus caducs du fait de la destruction des peuplements et par là même des prévisions de revenus des différents propriétaires forestiers. La charte forestière invite donc les partenaires à repenser les coupes des années à venir pour tenir compte de la situation.

Le coteau est le deuxième espace porteur de nombreux espaces verts

La plupart des châteaux précités se situent dans un écrin de verdure plus ou moins vaste. Ceux ci constituent un patrimoine vert d’une exceptionnelle qualité et couvrent 10 % du territoire villarois :

- Le parc de Brabois (60 hectares) et le parc de Remicourt (11 ha) sont des parcs publics.

- Le domaine de l’Asnée (8 hectares) est un parc privé mais son propriétaire, l’association diocésaine de Nancy, le laisse ouvert aux promeneurs.

- Le parc Madame de Graffigny (6,5 hectares), propriété de la commune ; est un vaste jardin qui recèle des essences rares.

- Le parc Saint Fiacre (4 hectares) est une propriété privée appartenant à la Caisse d’Epargne.

- Le jardin du Montet, situé entre les parcs de Rémicourt et de Brabois est un espace vert de 27 ha qui s’étend sur les communes de Villers-lès-Nancy (en majorité) et Vandœuvre- lès-Nancy. Il est classé conservatoire botanique national depuis 1990. Le parc abrite également un centre de recherche horticole.

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C’est l’un des sites les plus visités de l’agglomération ; il permet aux visiteurs de découvrir la botanique à travers de nombreuses collections thématiques dont la diversité permet de multiples approches grâce notamment à des visites guidées par l’équipe d’animation.

Le jardin du Montet ne se limite pas à un jardin extérieur : il est possible de visiter les serres. Ces dernières rassemblent différents biotopes allant de la forêt équatoriale aux déserts.

- La coulée verte est un jardin public au milieu duquel se trouve un ruisseau. Il est original de par sa position au sein de la zone la plus urbanisée de la commune. Il permet aux piétons de circuler d’un point à un autre de la commune au milieu d’un espace paysager.

- Une vaste pelouse s’étend au cœur du vieux village en contre bas du centre des Ecraignes et permet d'offrir une large vue sur l’agglomération de Nancy.

- Le bassin de la Sance, situé à l’orée de la zone urbaine de Clairlieu, dans un environnement paysager intégré au square est un lieu de promenade très apprécié.

- Enfin, pour rappeler le passé viticole de la commune, la municipalité a décidé, il y a quelques années, de planter des ceps sur un terrain, en bordure de l’avenue Paul Muller.

Au total, ce sont près de 440 ha d’espaces verts qui sont créés ou préservés par la commune de Villers-lès-Nancy. A ces espaces , il faut ajouter les jardins privés qui contribuent également à la qualité de vie sur la commune.

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La charte de l’environnement prévoit l’identification et l’élaboration d’un réseau général d’itinéraires verts ou trame verte, permettant de relier entre eux l’ensemble des parcs récréatifs de la communauté urbaine.

c) Faune et flore

La présence de la forêt de Haye sur une partie du territoire communal explique la présence de gibiers et de petits mammifères vivant dans les bois. Ceux-ci pénètrent relativement peu dans le tissu urbain en raison de la coupure autoroutière créée par l'A 33.

De la même manière, la biodiversité constatée dans les secteurs de vergers des coteaux est propice à la présence d'espèces faunistiques et notamment de nombreuses espèces d'oiseaux.

Sur le site de la côte de Villers, la présence d’une pelouse calcaire qui est restée sans affectation précise pendant de nombreuses années a été propice à l’installation d’un certain nombre d’espèces végétales rares en Lorraine. Une partie de ces espèces présente un intérêt botanique affirmé et certaines font l’objet d’une protection réglementaire.

Ce site se situant à l’intérieur du périmètre de la ZAC du plateau de Brabois, la Société lorraine d’économie mixte (Solorem), aménageur de la ZAC, a programmé la réalisation d’une étude portant sur la flore et la faune du site afin d’adapter précisément le projet d’aménagement et sa phase de travaux aux exigences de la protection et de la préservation des espèces présentant un intérêt. En effet, la révision de la ZAC qui est en cours projette l’ouverture à l’urbanisation de ce secteur. En conséquence, le PLU définit une zone à urbaniser « stricte » sur ce secteur, permettant d’afficher l’intention tout en maintenant son caractère non urbanisable.

Les conclusions de cette étude porteront sur l’identification des espèces à protéger et sur les mesures conservatoires à mettre en œuvre pour en assurer la préservation. Ses conclusions seront directement intégrées dans le projet urbain d’aménagement du site.

2. Paysages naturels

La diversité du relief, de l’occupation des sols et des utilisations de l’espace sont des facteurs naturels et anthropiques qui concourent à la variété et à la richesse des paysages sur l’agglomération.

La situation topographique de l’agglomération, s’apparentant à un amphithéâtre, permet de distinguer de grandes entités paysagères souvent caractéristiques de plusieurs ensembles de communes. D’ouest en est, le Grand Nancy offre ainsi une succession de grands paysages.

Tout d’abord, le plateau couvert par la forêt de Haye (12 000 hectares) offre un paysage à dominante naturelle et boisée. Il s’étend sur les communes de Maxéville, Laxou, Villers-lès- Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy , et Ludres et forme, lorsque l’on vient de , un épais écrin vert autour de l’agglomération.

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Par la suite, le plateau laisse place aux dénivelés des communes de coteaux, de l’ouest du territoire communautaire. Ces pentes sont occupées par le triptyque traditionnel et fonctionnel lorrain (espaces boisés, jardins ou vergers et pacages) qui s’organise autour des villages anciens. Cette composition favorise des paysages communs, à dominante naturelle et arbustive, sur les communes de Laxou, Villers-lès-Nancy et Vandœuvre-lès-Nancy. Au nord-est, la commune de Malzéville est également constituée d’importants secteurs de coteaux qui offrent des paysages similaires.

La vallée de la Meurthe est également un élément de structuration qui unit fortement les territoires traversés mais qui, en même temps, offre des paysages diversifiés, marqués par des séquences urbaines ou sauvages :

Ainsi, entre Maxéville et Tomblaine, le cours de la rivière a fait l’objet d’aménagements et d’opérations de recalibrage qui ont permis l’urbanisation d’anciens secteurs inondables et, notamment à Nancy, la reconquête de l’ensemble du secteur Meurthe-canal. Les paysages offerts y sont principalement urbains avec, selon les endroits, une proximité plus ou moins forte entre la rivière et les quartiers. Au sud de l’agglomération, les paysages sont essentiellement sauvages et préservés par les zones d’expansion des crues localisées sur les communes plus rurales de Art-sur-Meurthe et de Laneuveville-devant-Nancy. Ces espaces font le plus souvent l’objet d’une exploitation agricole, compatible avec les risques d’inondations.

Les territoires du sud et de l‘est de l’agglomération sont donc encore marqués par des paysages agricoles même si certaines communes connaissent, depuis quelques années, une progression significative de leurs espaces urbanisés. Ces terres agricoles qui assurent la continuité de la ceinture verte de l’agglomération sont ponctuées de petits espaces boisés interstitiels.

L’ensemble et la diversité des espaces verts de l’agglomération contribuent ainsi à structurer son territoire grâce au maintien d’un développement équilibré entre les espaces construits et les espaces naturels. Cet équilibre doit être maintenu grâce à un programme d’actions définies dans le cadre du plan paysage qui doit être élaborée par la communauté urbaine du Grand Nancy.

Là encore les trois entités géographiques se retrouvent et expliquent les différents paysages de la commune. Villers-lès-Nancy est une commune verte et étagée.

Les paysages de coteaux à Villers

La commune s’étend sur une coupure naturelle majeure : le relief de côte du massif de Haye. Les nombreux parcs qui jalonnent la commune sont historiquement liés aux châteaux d’agrément de l’ouest nancéien.

Le mélange de ces différentes composantes offre des paysages assez divers. Les parcs et châteaux se situent sur le coteau. Ce site accidenté offre des vues splendides sur le cœur de l’agglomération nancéienne.

On y retrouve les bâtisses les plus anciennes de la commune comme les châteaux construits sur le territoire de Villers-lès-Nancy. Ils constituaient à l’époque des demeures d’agrément pour les riches familles de Nancy.

Se situant à flanc de coteau, le vieux village a une urbanisation étagée et des rues assez sinueuses qui épousent le relief.

Approbation : novembre 2007 20

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L’urbanisation y est assez dense avec des maisons mitoyennes construites à l’alignement de la voie publique. Toutefois, les constructions basses (2 à 3 niveaux) qui se retrouvent sur l’ensemble du village, permettent aux rues de garder un aspect villageois. De plus, la présence de différents parcs en plein cœur du vieux Villers-lès-Nancy donne un cadre de verdure au village. Une vaste pelouse s’étend en contre bas du centre des Ecraignes et offre une belle vue sur Nancy et Vandœuvre-lès-Nancy.

De même, un espace vert se situe en face de l’église St Fiacre et enfin, le parc du château de Madame de Graffigny contribue également à donner un aspect verdoyant au vieux village.

Le plateau de la forêt de Haye

Au milieu de ces espaces boisés, se situe l’enclave urbaine de Clairlieu qui bénéficie de la proximité de la forêt. Cette entité a pris place sur le site qu’occupait autrefois l’abbaye cistercienne de Clairlieu et dont il ne reste plus que des vestiges visibles dans le square archéologique.

En venant de Villers-lès-Nancy, l’entrée de Clairlieu est annoncée par la présence de quelques petits immeubles collectifs puis par le bassin de la Sance. En revanche, la sortie vers la forêt de Haye se fait de façon nette et sans transition ; les premiers arbres jouxtant les dernières habitations de Clairlieu.

La traversée de Clairlieu se fait par une voie rectiligne bordée d’arbres qui préserve ainsi les habitations qui se trouvent de part et d’autre de la route.

Le site de Clairlieu constitue un ensemble assez homogène de constructions individuelles qui présentent des caractéristiques très semblables. Toutes les maisons ont une hauteur maximale de deux niveaux et sont construites au milieu d’un petit jardin privatif.

La proximité de la forêt se fait sentir sur l’ensemble du site de Clairlieu ; les voies menant aux maisons qui se trouvent en bordure du site offrent immanquablement une vue sur la forêt de Haye.

Le technopôle de Nancy Brabois situé sur le plateau de Brabois offre des paysages variés selon les secteurs. Pour la partie qui se situe sur le territoire de Villers-lès-Nancy, le site d’activités constitue un ensemble assez hétéroclite de bâtiments bas.

Si le secteur se situe au cœur de la forêt à Vandœuvre-lès-Nancy, le site du technopôle sur le territoire de Villers-lès-Nancy est dégagé et n’a que peu de verdure.

La plaine de Villers-lès-Nancy

Elle offre quant à elle un paysage beaucoup plus urbain agrémenté en différents endroits d’espaces verts. Le paysage urbain de Villers-lès-Nancy est assez atypique puisque les constructions qui y sont édifiées ne sont pas très hautes au regard d’autres communes ; seuls quelques immeubles répartis sur l’ensemble du territoire ont plus de cinq étages.

La plaine est traversée par le boulevard des Aiguillettes qui constitue un paysage remarquable de Villers-lès-Nancy. Rectiligne et à 2 x 2 voies, le boulevard constitue une coupure à travers le tissu urbain ; il ouvre une perspective singulière sur le territoire de la commune qu’il traverse du nord-est au sud-est.

Approbation : novembre 2007 21

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Dans sa partie reliant Villers-lès-Nancy à Laxou, le boulevard des Aiguillettes est bordé de maisons basses (2 à 3 niveaux) et d’un alignement d’arbres, affirmant le caractère résidentiel de la commune.

Au-delà, les abords du boulevard sont occupés par de grands bâtiments abritant d’un côté la poste et la mairie et de l’autre le centre commercial plein centre.

A proximité, la coulée verte offre un cadre de verdure et permet aux promeneurs de traverser Villers-lès-Nancy au milieu d’un cheminement vert.

Entre cet espace vert et le campus des Aiguillettes, des habitations bordent à nouveau le boulevard mais les paysages changent puisque les maisons sont implantées par groupe de deux au milieu de jardins privatifs.

C. RISQUES ET QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT

1. Les risques

a) Les risques naturels

Les différents risques naturels sur l'agglomération

La diversité des sites rencontrés sur la Communauté Urbaine du Grand Nancy expose la population à des risques naturels de différentes natures.

La présence de coteaux calcaires à l'ouest de l'agglomération et au niveau du plateau de Malzéville pose des problèmes de glissements de terrains, de chutes de pierre, de coulées de boues et d'effondrements ou d'affaissements ayant des conséquences matérielles ou humaines plus ou moins graves. Ce phénomène d'instabilité des sols peut être aggravé par la présence d'anciennes exploitations minières à flanc de coteaux.

Par ailleurs la base du talus du coteau, la vallée de la Meurthe et les plaines du sud-ouest de l'agglomération ont une composition géologique argileuse pouvant gonfler et se tasser sous l'effet de l’humidité ou, au contraire, de la sécheresse. Ce phénomène peut provoquer des désordres aux constructions.

Enfin, la présence de la Meurthe implique des problèmes d'inondabilité de la vallée. L'agglomération nancéienne est vulnérable face à ce risque majeur du fait de l'intense urbanisation du lit mineur et majeur de la Meurthe mais de grands travaux d’aménagement ont été entrepris pour limiter au maximum ces risques d’inondation. D'autre part, l'imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings, etc.) limite l'infiltration des pluies et accentue le ruissellement, ce qui occasionne la saturation et le refoulement du réseau d'assainissement des eaux pluviales.

Approbation : novembre 2007 22

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Les risques de mouvements de terrain sur la commune de Villers-lès-Nancy

Une étude technique de caractérisation de l’aléa mouvements de terrain a été menée par la DDE de Meurthe-et-Moselle sur la commune de Villers-lès-Nancy en 2003.

Le plateau et surtout le coteau sont soumis aux aléas de mouvements de terrains.

Trois types de mouvements de terrain sont identifiés sur le territoire communal :

- le retrait gonflement des argiles est dû à la présence d’une couche géologique marneuse à la base des coteaux

- les éboulements rocheux caractérisés des chutes de blocs de calcaires. Ce sont des mouvements rapides, discontinus et brutaux ;

- les glissements de terrain caractérisés par des mouvements de masse qui se développent dans des matériaux meubles et en général fins. Ces glissements se différencient en trois types distincts : • les glissements profonds circulaires sont des mouvement caractérisés en général par l'existence d'une zone de départ nette et par un bourrelet frontal plus ou moins marqué. Il se produit en particulier en terrains meubles, dans les roches homogènes à faible cohésion ou très divisées, • les mouvements de reptation sont caractérisés par un moutonnement de faible amplitude, relativement serré et par l’absence de surface de rupture nette. C’est un glissement lent de faible profondeur, • les glissements superficiels sont caractérisés par un bourrelet de pied, des formes moutonnées ou des terrassettes en surface, une surface de rupture nette et une géométrie relativement plane.

Principe de l’aléa mouvement de terrain

La probabilité de survenue des mouvements de terrains est classée selon cinq niveaux auxquels correspondent des dispositions réglementaires différentes :

- aléa très fort : zone impropre en l’état à la construction (mesures de prévention) ; - aléa fort : a priori inconstructible (mesures de prévention), cependant, le cas échéant une reconnaissance géotechnique, une étude de stabilité et une étude d’impact seront nécessaires.; - aléa : reconnaissance géotechnique et étude de stabilité dynamique du terrain indispensables avant tout travaux (mesures de prévention) ; - aléa faible : étude géotechnique et éventuellement une étude de stabilité visuelle avant les constructions. Les terrassements profonds sont déconseillés (mesures de prévention) ; - aléa présumé nul (mesures de prévention: étude locale des formations superficielles).

Approbation : novembre 2007 23

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La caractérisation de l’aléa sur la commune de Villers-lès-Nancy

Le risque de « chute de blocs » sur la commune est restreint ; il provient d’une falaise localisée dans l’enceinte du centre psychothérapique de Nancy près des bâtiments « Hardeval » à proximité immédiate de la limite communale entre Villers-lès-Nancy et Laxou. Cette zone, protégée par un grillage, est classée en aléa moyen.

Aucun mouvement de terrain profond n’a été observé sur la commune de Villers-lès-Nancy. Cependant, l’apparente stabilité des versants pourrait être modifiée par des surcharges pondérales (constructions importantes) ou des terrassements.

En ce qui concerne les mouvements de terrain superficiel, des zones d’aléa ont été déterminées. Les talus sud-est de la vallée de l’Asnée et celle de la justice ont été classés en secteurs d’aléa fort car il s’agit de secteurs pentus et humides ce qui augmente les possibilités de mouvement de terrain. Le talus de la faculté des sciences est classé en aléa moyen à fort.

Les zones d’aléa moyen sont plus nombreuses et concernent la majeure partie des coteaux (parc du grand séminaire, secteurs des rues Mozart et Chopin, une partie du parc du château de Madame de Graffigny jusqu’à la rue Jean-Giraudoux, parc de Remicourt et rue de Remicourt, alentours de la rue Saint-Fiacre).

Les zones d’aléa faible sont situées en bas de coteau où les pentes sont moins abruptes (5 à 10 %).

L’extrémité nord-est repose sur des schistes cartons, qui peuvent certes induire des phénomènes de retrait-gonflement, mais la quasi-absence de pente ainsi que le recouvrement du substrat par des alluvions anciennes de la Meurthe, rendent l’aléa présumé nul vis à vis des glissements de terrain.

Les réseaux karstiques évoluent dans le temps et peuvent causer l’apparition de nouvelles dolines (dépression en forme de cuvette, caractéristique des régions calcaires soumises à la karstification). L’étude de la DDE localise des réseaux karstiques probables dans le cimetière ainsi que dans la partie urbanisée de Clairlieu.

Historique des arrêtés de catastrophe naturelle sur la commune

La commune de Villers-lès-Nancy a été confrontée par le passé à un certain nombre de risques dont les principaux ont donné lieu à un arrêté de catastrophe naturelle ;

Approbation : novembre 2007 24

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Arrêtés de catastrophe naturelle

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Sur le JO du inondations et coulées de 18/08/1986 18/08/1986 11/12/1986 09/01/1987 boue mouvements de terrain 01/08/1989 31/12/1991 24/12/1992 16/01/1993 consécutifs à la sécheresse séisme 13/04/1992 13/04/1992 06/12/1993 28/12/1993 inondations et coulées de 07/06/1997 07/06/1997 17/12/1997 30/12/1997 boue inondations, coulées de boue et mouvements de 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 terrain inondations et coulées de 06/08/1999 06/08/1999 28/01/2000 11/02/2000 boue mouvements de terrain différentiels consécutifs à la 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 sécheresse et à la réhydratation des sols

b) Les risques technologiques

L'absence de complexe industriel chimique ou pétrochimique de type Seveso 1 et 2 limite le risque majeur industriel sur la communauté urbaine du Grand Nancy.

Le territoire du Grand Nancy compte en revanche un certain nombre d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Ce sont des installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité du voisinage, la santé, la sécurité, la salubrité publique, la protection de la nature et de l’environnement, la conservation des sites et des monuments. Dans le but de minimiser les risques relatifs à ces installations, la loi 76- 663 du 19 juillet 1976 définit des procédures relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement suivant la gravité des dangers ou des inconvénients que peut présenter l'exploitation de ces installations.

Une installation peut être :

- non classée, - classée et soumise à déclaration en préfecture, - classée et soumise à autorisation en préfecture.

Sur le territoire de la communauté urbaine, sont ainsi soumis au régime des ICPE le CHU de Brabois, les centres de recherche, les stations services, les établissements stockant en quantité notable des produits inflammables, etc.

Approbation : novembre 2007 25

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Par ailleurs, l'approvisionnement en produits courants indispensables au fonctionnement d'entreprises du Grand Nancy ou hors de l'agglomération (carburant, gaz...) nécessite d'être transité à l'intérieur du tissu urbain nancéien. Ce transit s’effectue par le réseau routier (A31, A330...), ferré (ligne Paris-Strasbourg) ou fluvial (canal de la Marne au Rhin). Le risque de transport de matières dangereuses, ou risque TMD, est consécutif à un accident se produisant lors du transport de ces matières.

Le territoire de la commune de Villers-lès-Nancy compte un certain nombre d’ICPE qui sont soumises pour certaines à déclaration et pour d’autres à autorisation.

Ainsi, l’existence de réservoirs souterrains contenant du carburant impose la déclaration au titre des ICPE. Il en est de même lorsqu’un établissement possède des liquides inflammables ou encore des appareils mécaniques.

Ceci est notamment le cas des stations services, du CNRS, d’ateliers mécaniques…

ƒ Les risques miniers

Par ailleurs, il est à noter que le territoire communal de Villers comporte des concessions minières (Chavigny Vandoeuvre, le Montet, Maron Val de fer, laxou, Haye), aujourd’hui renoncées et des puits hors concession. Il en résulte des risques d’affaissement minier, défini par une carte d’aléa diffusée par les services de l’Etat en 2005.

La ruine d’édifices miniers souterrains peut en effet provoquer, en surface, plusieurs types d’effets. La commune de villers est soumise à ce que l’on appelle des fontis (sur puits, sur dépilage, hors bâti et infrastructure, sous bâti et infrastructure). Il s’agit de l’apparition soudaine d’un entonnoir de quelques mètres de rayon et de profondeur. Il fait suite à la dégradation progressive de la voûte d’une galerie. Les zones dans lesquelles les travaux miniers ont été détectés à moins de 50 m de la surface ont été classées dans cette catégorie. Il s’agit principalement des secteur du parc de Brabois, du bois de la Sivrite et de la Fourasse. Aucune zone urbanisée n’est donc concernée par ces risques, à l'exception du secteur du jardin Botanique à proximité du lycée Stanislas qui reste à surveiller.

2. Qualités environnementales

Lutter contre les nuisances et les atteintes à la santé constitue l’un des 12 axes de progrès définis dans le cadre de l’élaboration de l’Agenda 21 du Grand Nancy. Comme toute agglomération de taille moyenne, les nuisances et pollutions constatées sur le Grand Nancy résultent des inconvénients de l’urbain et de l’évolution des modes de vie.

a) Qualité de l’air

La qualité de l’air sur le territoire de la communauté urbaine du Grand Nancy est mesurée par l’association AIRLOR qui effectue des relevés en milieux urbains et périurbains. L’indice ATMO, qui mesure la pollution atmosphérique moyenne quotidienne, permet de disposer d’une information synthétique sur la qualité de l’air. D’après le rapport d’activité 2003 d’AIRLOR, l’étude de cet indice fait ressortir que la qualité de l’air a tendance à être stable sur l’agglomération.

Approbation : novembre 2007 26

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Evolution de l'indice ATMO sur l'agglomération nancéienne

80 70 2000 60 50 2001 % 40 2002 30 2003 20 10 0 Très bon Bon Moyen à Mauvais Très Pas médiocre mauvais d'indice Qualité de l'air

Source : Rapport d’activités 2003 d’AIRLOR. Bilan de la Qualité de l’air.

On ne dénombre pas d’industrie occasionnant des rejets atmosphériques polluants majeurs dans l’atmosphère sur l’agglomération nancéienne. La pollution constatée sur le territoire communautaire est causée principalement par la circulation automobile et les installations de chauffage des bâtiments.

b) Les nuisances sonores

La lutte contre les nuisances sonores fait partie des objectifs fixés dans le cadre de la mission développement durable menée par la communauté urbaine du Grand Nancy qui doit établir pour le 30 juin 2007 une carte de bruit rassemblant les données qui permettent d’évaluer l’exposition au bruit dans l’environnement et prévoyant son évolution. Pour mi 2008, un plan de prévention du bruit dans l’environnement définissant les objectifs de prévention et qui recense les mesures prévues pour prévenir ou réduire les nuisances sonores, sera élaboré.

Le territoire de la commune est concerné par l’arrêté préfectoral du 31 Août 1998 relatif au classement sonore des infrastructures routières de transports terrestres et à l’isolement acoustique des bâtiments affectés par le bruit sur le territoire du département pour les voies suivantes :

Infrastructure Catégorie - A 33 1 - boulevard des Aiguillettes 3 - avenue de la forêt de Haye 3 - rue du jardin botanique 3 - rue de Vandoeuvre 4 - rue de la grange aux moines 4 - rue sous la croix 4 - rue Albert 1er 4 - rue de Laxou 4 - avenue du général Leclerc 4 - boulevard du Maréchal Foch 4 - boulevard du docteur Cattenoz 4 - avenue de Brabois 4

Approbation : novembre 2007 27

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- avenue de la Libération 4 - rue Fabert 4 - avenue Paul Muller du boulevard des Aiguilletes à l’avenue de Maron, 3 - avenue Paul Muller de l’avenue de Maron au boulevard Valonnière à 4 Clairlieu. - boulevard de Baudricourt de Vauban (à Nancy) à la rue Ste Odile 3 - boulevard de Baudricourt de la rue Ste Odile à la rue Félix Faure (à 4 Nancy)

niveau sonore au point de niveau sonore au point de Catégorie référence, en période diurne référence, en période nocturne dB (A) dB (A) 1 83 78 2 79 74 3 73 68 4 68 63 5 63 58

La classe 1 prévoit une bande de protection de 300 mètres de chaque côté de la voie, la classe 2, une bande de 250 mètres, la classe 3, une bande de protection de 100 mètres de chaque côté de la voie, la classe 4, une protection de 30 mètres de chaque côté de la voie et la classe 5, une bande de 10 mètres.

Lors de la construction de bâtiments nouveaux à proximité des voies existantes, des prescriptions d’isolement acoustique doivent être respectées par les constructeurs.

L’objectif est de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour atteindre dans les logements un niveau de bruit de 35 dB(A) le jour et de 30 dB(A) la nuit.

EN RÉSUMÉ

Villers-lès-Nancy possède une qualité architecturale et paysagère remarquable qui tient en grande partie à l’importance du territoire couvert par la forêt de Haye, ainsi qu’aux nombreux parcs publics et privés présents sur son territoire qui participent pleinement à son attractivité et à sa qualité résidentielle.

Ces nombreux espaces verts ainsi que la topographie des lieux engendrent un paradoxe sur le territoire de la commune ; celle ci est en effet moyennement urbanisée mais elle ne possède que très peu d’opportunités foncières.

Comme l'ensemble des coteaux de l'agglomération, une partie du territoire communal est soumise à un risque de mouvements de terrain lié à la pente et à la nature du sol.

Approbation : novembre 2007 28

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II. DIAGNOSTIC COMMUNAL

A. FONCTIONNEMENT URBAIN

1. historique et morphologie urbaine

a) Développement urbain

Les grandes étapes du développement de l'agglomération nancéienne

La ville de Nancy a connu sa première grande phase d'expansion planifiée avec la réalisation de la Ville Neuve au début du XVIIe siècle. À cette époque, Nancy comptait 18 000 habitants et les communes alentours n'étaient que de petits villages pour la plupart de moins de 80 habitants.

Il faudra ensuite attendre la fin du XIXe siècle pour que Nancy connaisse à nouveau une période de forte croissance, à la fois démographique (création de quartiers résidentiels à l’ouest de la ville) et économique (développement des industries entre Meurthe et canal).

A la fin de la seconde guerre mondiale, une première vague d’urbanisation va atteindre les communes périphériques de la première couronne. De grands ensembles s’implantent dans les espaces nancéiens encore disponibles, mais aussi dans les banlieues (Les provinces à Laxou, la Californie à Jarville, la ZUP à Vandœuvre-lès-Nancy...), car il faut répondre à l'augmentation de la population. Parallèlement, des opérations de rénovation urbaine (Saint- Sébastien, place Thiers) sont réalisées pour pallier l'obsolescence d'un cadre bâti en voie de dégradation.

A cette première phase d'urbanisation des banlieues a succédé, dès la fin des années 1960, une forte activité de construction de pavillons (Clairieu à Villers-lès-Nancy, les Ensanges à Tomblaine, le Nid à Malzéville, etc.). On voit ainsi s'implanter des lotissements dans les communes de périphérie. Progressivement, ce phénomène prend de d'ampleur et s'étend aux communes de la deuxième couronne (, , Ludres, etc.).

À partir des années 1980, le centre ville est réhabilité et le tissu économique, en reconversion, s'implante en marge de l'agglomération sur les pôles technologiques de Brabois et de Maxéville/Saint-Jacques. On assiste ainsi à une spécialisation accrue de l’espace où les activités s’implantent en périphérie à proximité des grands axes routiers. Par ailleurs, alors que l’on observe une baisse démographique dans les communes de la première couronne du Grand Nancy, la ville de Nancy voit sa population croître sensiblement.

L'historique du développement de la commune de Villers-lès-Nancy

En dehors du vieux village qui s’est bâti sur les pentes du coteau, l’expansion urbaine de Villers-lès-Nancy est liée aux opérations d’aménagement d’envergure qui ont eu lieu dès les années 1970 avec la création de différentes ZAC. Ces opérations ont permis de faire émerger des pôles de centralité autres que le centre historique bâti autour de l’église Saint- Fiacre, du théâtre de la Roële, de l’école Simon de Chatellus et du centre des Ecraignes.

Approbation : novembre 2007 29

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La croissance urbaine a débuté sur la commune de Villers-lès-Nancy dès 1927 avec l’urbanisation du parc du Placieux.

L’expansion urbaine s’intensifie à partir des années 1970 avec la création de la ZAC de Clairlieu qui s’implante au cœur de la forêt de Haye sur un site défriché par les moines dès le XIIe pour y construire une abbaye dont il ne reste plus que les fondations.

Dès la fin des années 1970, une phase importante de l’urbanisation de Villers-lès-Nancy a été franchie avec la création du technopôle de Brabois. La ZAC de Brabois qui se situe à la fois sur le territoire des communes de Vandœuvre-lès-Nancy et de Villers-lès-Nancy a contribué au développement urbain et économique de cette dernière.

La dernière opération d’envergure en matière d’urbanisation est la création de la ZAC de Villers-mairie achevée à la fin des années 1990 et qui a permis la création de 1 300 logements.

b) Sites remarquables

On peut distinguer trois sortes de sites dits remarquables :

- les sites archéologiques - les sites classés à l'inventaire des monuments historiques - le patrimoine d'intérêt local

Les Sites archéologiques

Certains sites archéologiques de Villers-lès-Nancy ont été mis à jour et ont permis de découvrir des vestiges.

Ainsi, des outillages ont été retrouvés près de l’Asnée, sur la côte à Clairlieu et près de la ferme à Clairlieu.

Sont également recensés comme sites archéologiques, les secteurs suivants :

- Côte de Cartois - Clairlieu/forêt de Haye - Plateau de Haye - Clairlieu Nord/forêt de Haye - Bois de la Sivrite (habitat et vestiges miniers) - Eglise de Saint-Fiacre (atelier métallurgique) - Près de la ferme de Clairlieu (monnaies) - Parc de Brabois (sépultures) - Cinq-Fontaines (minerai, scories)

De nombreuses sépultures individuelles ou groupées ont également été trouvées sur le territoire de la commune.

Des anomalies phytographiques ont été relevées à la Brûlée ce qui laisse supposer l’existence d’un site archéologique.

Approbation : novembre 2007 30

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Néanmoins, cette liste ne peut être considérée comme exhaustive du fait de l’existence de sites potentiels pouvant être signalés par divers indices (grottes, abris sous roches, anomalies phytographiques, certains lieux dits…), et toute découverte doit être signalée au service régional de l’archéologie lorraine.

La destruction éventuelle de vestiges est soumise à des sanctions pénales. De plus les demandes d’autorisation de construire dans certains secteurs délimités ou concernant des projets de plus de 3 000 m² seront transmises pour instruction au Conservateur régional de l’archéologie.

Les sites classés à l'inventaire des monuments historiques

Villers-lès-Nancy est riche en patrimoine ancien et en parcs, qui ne font pas l’objet d’un classement.

le Patrimoine historique d'intérêt local

Sept châteaux se situent sur les coteaux et contribuent largement au patrimoine historique de la commune :

- le château de Rémicourt, de style néoclassique, est une propriété de la ville de Nancy. Son parc de 11 ha est une propriété du Grand Nancy ; - le château Madame de Graffigny date du début du XVIIIe et son jardin ouvert au public ; - le château de l’Asnée qui mélange les styles néogothique et néoclassique. Il appartient à l’association diocésaine de Nancy qui y avait implanté le grand séminaire ; - le château Saint-Fiacre et son parc boisé appartiennent à la Caisse d’Epargne. Il a longtemps été occupé par le CIRIL-LORIA (laboratoire lorrain de recherche en informatique) ; - le « château » de Greff. Il s’agit d’une grosse demeure bourgeoise flanquée d’une tour. - le château de Brabois dont le parc aménagé à la française fait l’objet d’une réhabilitation importante après les dégâts infligés par la tempête de décembre 1999. Propriété du Grand Nancy, il est ouvert au public. Une partie du parc est occupée par le camping de Brabois. Le château a longtemps abrité un restaurant, il est aujourd’hui en déshérence. La ferme de Brabois accueille un centre équestre. - le château de Villers date du XVIIe siècle. Il a été acquis en 1970 par le district urbain de Nancy qui le céda à la ville en 1985 et il abrite aujourd’hui une école. Sur le site du château, se trouvait auparavant la maison-franche des seigneurs de Widranges dont il ne reste plus aujourd’hui que le colombier.

Enfin, sur le plateau, s’est implantée une abbaye cistercienne au XIIe siècle. Seuls des vestiges de celle ci subsistent puisque le site a servi de carrière au XVIIIe siècle. Des fouilles ont été entreprises en 1980 et un square archéologique permet aujourd’hui aux visiteurs de découvrir le site.

Approbation : novembre 2007 31

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c) Structure de l’urbanisation

La géographie des lieux impose des particularités qui se retrouvent dans le paysage urbain de la commune et qui expliquent aisément la structure de l’urbanisation. La commune de Villers-lès-Nancy connaît un paradoxe puisque son territoire qui n’est que moyennement urbanisé possède très peu d’opportunités foncières. Ceci s’explique par la présence importante de la forêt sur le plateau qui réduit très fortement les offres de foncier réellement disponibles pour l’urbanisation. Au sein même de son territoire urbanisé, la commune possède un important patrimoine ancien mis en valeur au milieu de parcs.

La structure urbaine qui répond aux impératifs géographiques est répartie de façon égalitaire entre chaque entité puisque chacune concentre environ un tiers de la population villaroise.

La plaine est le territoire le plus urbanisé. Si son développement a été long du fait de la présence d’eau ruisselant du coteau, l’urbanisation est aujourd’hui importante et a même fusionné avec les communes voisines de Vandœuvre-lès-Nancy, Laxou et Nancy.

La ZAC de Villers-mairie constitue un des éléments principaux sur lesquels la commune a bâti l'essentiel de son développement depuis les années 1980 en accueillant un programme mixte tourné vers le développement de zones résidentielles et d'activités tertiaires.

Le coteau qui assure la transition avec le plateau est le berceau du vieux village de Villers- lès-Nancy qui s’est implanté à mi-pente. De nombreux châteaux se sont construits autour du vieux village.

Approbation : novembre 2007 32

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Vient ensuite la troisième entité constituée par le plateau de Haye. Il est dans sa très grande majorité couvert par la forêt, même si des poches urbaines s’y sont installées. Le site de Clairlieu est une véritable enclave urbaine au sein du massif de Haye qui s’est développé au- delà de l’A33, sur la route menant à Maron et qui prend place sur les terrains défrichés de l’ancienne abbaye de Clairlieu.

Le plateau accueille aussi des équipements importants pour la vie de la commune : le technopôle de Brabois et le parc des sports. Même si différentes enclaves y ont pris place, le plateau reste séparé du reste de la commune par une zone de transition encore quasi naturelle.

Villers-lès-Nancy est confrontée dans son fonctionnement à une organisation multipolaire de son territoire qui résulte de sa géographie mais également des choix d’urbanisation.

Outre le vieux village, l’expansion urbaine de Villers-lès-Nancy qui s’est effectuée au travers d’opérations d’urbanisme majeures a permis de générer de nouveaux pôles de centralité :

- le boulevard des Aiguillettes qui accueille la poste, la mairie depuis les années 1960 ainsi que le centre commercial plein centre ; - le boulevard de Baudricourt où se situe l’essentiel de l’activité commerciale de Villers- lès-Nancy ; - le quartier de Clairlieu qui est coupé du reste du plateau par le passage de l’A33.

2. Les sites des grandes emprises

Approbation : novembre 2007 33

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a) Equipements communaux

Outre les équipements universitaires, Villers-lès-Nancy compte 5 groupes scolaires pour les écoles élémentaires, dont celui du Placieux, géré par Nancy, deux collèges et un lycée polyvalent régional (lycée Stanislas) qui accueillent environ 2 000 élèves.

Tout enfant inscrit dans une école de la commune peut prendre ses repas dans l’un des quatre restaurants scolaires de Villers-lès-Nancy.

La commune possède également de nombreux équipements sportifs tels que le stade municipal, des pistes d’athlétisme, des gymnases…

Villers-lès-Nancy accueille aussi le camping de Brabois qui se situe dans le parc de Brabois.

En ce qui concerne l’animation culturelle, la commune possède plusieurs salles et lieux d’exposition : les salles polyvalentes du centre des Ecraignes et du Placieux, la salle de spectacles du caveau de la Roële, la MJC Jean Savine, la galerie du château de Madame de Graffigny…

Des structures d’accueil pour personnes âgées ont été mises en place à Villers-lès-Nancy afin d’améliorer les services à ces personnes.

La petite enfance n’est pas en reste avec l’existence d’une maison de la petite enfance habilitée par la CAF, l’association REALISE qui possède une maison pour enfants dans les locaux du château de l’Asnée, le réseau éducatif de Meurthe-et-Moselle rue du Baron- Buquet.

La Maison de la Solidarité ouverte au début de l’année 2005, avec la participation de la ville de Nancy, permet d’accompagner une centaine de familles en difficultés.

Villers-lès-Nancy compte quatre bibliothèques sur son territoire (y compris la bibliothèque universitaire et la bibliothèque diocésaine).

Le commerce de détail est pour sa part assez faiblement représenté sur la commune. Les moyennes et grandes surfaces sont organisées autour de 3 pôles : Monoprix, le centre commercial plein centre et Clairlieu. Ce sont principalement des sites commerciaux de proximité. Un marché se tient de façon hebdomadaire à Clairlieu.

L’essentiel du commerce de proximité se situe au Placieux.

b) Equipements d’agglomération

Les sites d'activités

Le technopôle de Brabois

Au sud ouest de l’agglomération nancéienne se trouve le technopôle de Nancy-Brabois créé à la fin des années 1970.

Avec une superficie de 50 ha, et la présence de nombreuses entreprises, il constitue un pôle d’emplois important pour Nancy.

Approbation : novembre 2007 34

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La proximité des équipements hospitaliers, de l’Institut National Polytechnique de Lorraine, sur le territoire de Vandœuvre-lès-Nancy, et de structures de recherche a fait du technopôle un lieu privilégié d’accueil pour les entreprises de recherche et de développement.

Sa desserte est assurée par l’échangeur de l’A33 ainsi que par les avenues de Bourgogne et Paul Muller situées de part et d’autre du site d’activités. Une ligne de bus et de taxi bus en complète le dispositif d’accès.

Le secteur de l’énergie, avec RTE rue de Versigny et le siège de la direction régionale d’EDF/GDF du boulevard Cattenoz.

EDF y a ouvert son centre de services aux clients professionnels du , courant avril. Ce nouveau centre destiné à la clientèle des professions libérales et artisans et des très petites entreprises emploie 60 personnes (dont la majorité est extérieure à l’agglomération).

Les équipements universitaires et scolaires

Villers-lès-Nancy partage avec Vandœuvre-lès-Nancy le campus des Aiguillettes qui accueille la faculté des sciences et des écoles supérieures. Ce site universitaire majeur évolue depuis sa création et les fonctions d’enseignement et de recherche qu’il abrite sont appelées à se développer selon plusieurs axes, d’une part en se renforçant suivant des logiques de pôles, d’autre part en améliorant leur niveau de services aux étudiants et enseignants. L’évolution des sites universitaires est un enjeu d’agglomération.

Ce vaste complexe accueille les bâtiments du laboratoire de recherche en informatique (LORIA), de l’école supérieure d’informatique (ESIAL), la faculté des sciences… Les formations offertes sur le campus sont à dominante scientifique et informatique.

La faculté des sports a un statut un peu particulier au sein de cet ensemble. Bien que se situant sur le même site universitaire, l’UFR STAPS se différencie du reste du campus par son implantation et les installations qui s’y trouvent. La faculté se trouve en bordure du campus des Aiguillettes sur le territoire de Villers-lès-Nancy et elle est entourée de nombreux équipements sportifs.

L’ensemble de ce campus concentre 17% des étudiants nancéiens soit 8 000 étudiants. Il est l’objet d’améliorations permanentes : extension du LORIA sur le site même de la faculté des sciences, construction d’un bâtiment pour l’ESIAL sur le site de l’ancienne école d’architecture.

L’UFR STAPS bénéficiera quant à lui de la construction d’une nouvelle halle sportive.

Ces améliorations sont nécessaires afin de pouvoir accueillir étudiants et enseignants dans les meilleures conditions et pour conserver l’attractivité des formations.

Le jardin botanique du Montet (agréé conservatoire botanique national) est un élément particulier des activités de l’université Henri Poincaré dont les évolutions constituent un enjeu unique sur l’agglomération.

Le lycée Stanislas, qui a ouvert ses portes en octobre 1990. Outre un enseignement classique, des sections sont plus particulièrement développées pour l’étude des biotechnologies et la formation du personnel hôtelier. Ce lycée qui va jusqu’au BTS compte un millier d’élèves.

Approbation : novembre 2007 35

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3. Accessibilité/mobilité

La Communauté Urbaine du Grand Nancy a approuvé un premier plan de déplacements urbains le 7 juillet 2000. Il définissait l’organisation des transports de personnes et de marchandises, de la circulation et du stationnement sur tout le territoire du Grand Nancy. Ce document a fait l’objet d’une révision qui a été approuvé le 6 octobre 2006.

Le PDU vise en tout premier lieu à limiter les nuisances liées à l’utilisation de la voiture en ville. Par ailleurs ce document est destiné à mettre en cohérence l’organisation des différents modes de déplacements. Ainsi, dans le cadre de chaque projet urbain, pour l'ouverture à l'urbanisation de nouvelles zones, une notice explicitant la prise en compte de la desserte multimodale sera demandée. Elle décrira l'accessibilité par les différents modes de déplacement : piétons, cycle, transport en commun et automobile.

Le PDU fixe des enjeux globaux : - répondre aux besoins en déplacements de la population ; - réduire les gaz à effet de serre ; - se préparer eu nouveau choc pétrolier ; et des objectifs locaux : - assurer les déplacements de toute la population, dans toute l’agglomération ; - réduire la pollution de l’air, le bruit, l’insécurité routière et le stress pour améliorer la santé et la qualité de vie ; - réduire l’encombrement des lieux congestionnés et mieux partager l’espace public qui constitue une denrée rare dans les centres villes ; - améliorer le fonctionnement de l’agglomération, ce qui est un élément de son développement économique (soutien aux activités) et de son attractivité (maintien de la population, tourisme). »

a) Réseaux routiers et ferrés

Approbation : novembre 2007 36

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Approbation : novembre 2007 37

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Depuis 2002, un nouveau dispositif a été mis en place en ce qui concerne la compétence voirie sur l’ensemble de l’agglomération nancéienne. Cette compétence relève de la Communauté depuis 1999 mais désormais, le Grand Nancy ne confie plus ces missions aux communes : elle assume en direct l’entretien de la voirie, des espaces verts, le nettoiement mécanique, etc.

La commune de Villers est traversée par de grandes artères d'agglomération

- Le boulevard des Aiguillettes qui constitue un maillon de la rocade sud-ouest de l’agglomération reliant l’A31 (à Laxou) à l’A330 (à Vandœuvre) est l’axe le plus chargé de la commune. Cependant, ces caractéristiques (2x2 voies) lui permettent d’absorber ce trafic sans difficulté majeure hors heures de pointe, mais lui confère un aspect peu urbain.

- Descendant du plateau, l’avenue Paul-Muller est le 2e axe structurant de Villers. Depuis la mise en service de la 1re ligne de tramway sur l’avenue du Général-Leclerc, cet itinéraire a pris de l’importance comme accès en direction du centre de l’agglomération. Son importance pourrait encore s’accroître avec la réalisation d’un point d’échanges avec l’A33 permettant de soulager l’échangeur de Vandoeuvre-Brabois (unique accès au plateau depuis l’autoroute).

- L’axe boulevard d’ / rue Fabert / boulevard de Baudricourt et l’avenue de la Libération supporte de plus en plus mal des trafics élevés mais présente des configurations nettement plus urbaines et subit moins de difficultés.

La traversée du vieux village présente quelques difficultés liées à la configuration des voies tracées à flanc de coteau. La rue Charles-Oudille constitue, dans le prolongement de l’avenue de la Libération, un accès au plateau mais dans le sens descendant la circulation est renvoyée dans le vieux Villers. La commune entend donc limiter au maximum les trafics descendants en les reportant sur Paul-Muller.

L’axe constitué par la rue de Laxou, rue Albert-1er, rue Sous-la-Croix, rue de la Grange-aux- Moines, rue de Vandœuvre, constitue une liaison intercommunale à flanc de coteau entre Laxou (carrefour de Maréville) et Vandœuvre (en direction du vieux village).

Des lieux accidentogènes ont été localisés sur la commune. Plus de la moitié des accidents ont lieu sur l’avenue Paul-Muller et le boulevard des Aiguillettes. La traversée de Clairlieu présente un certain risque du fait notamment du passage de 2x1 voies à 2x2 voies dans le sens Clairlieu – Maron.

Des carrefours sont également plus sujets aux accrochages. Il en est ainsi des croisements Paul-Muller – Aiguillettes, Paul-Muller – Forêt-de-Haye, Docteur-Cattenoz – Général-Leclerc – Maréchal-Lyautey.

b) Transports en commun

Le service de transport de l’agglomération nancéienne (Stan) a établi un réseau de desserte par les transports en commun assez dense sur la commune de Villers-lès-Nancy.

La ville bénéficie de lignes acheminant les usagers au centre ville (122, 126, 134, 135) et de lignes plus transversales, assurant la desserte des villes voisines sans repasser par le centre de Nancy (111, 112, 113). La liaison Laxou/Villers-lès-Nancy/Vandœuvre-lès-Nancy est donc facilitée par ce dispositif.

Approbation : novembre 2007 38

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Il faut toute fois noter que le secteur du plateau et notamment du technopôle n’est desservi que par un trafic réel faible. Seule la ligne 122-126 (Nancy République/Villers-lès-Nancy Clairlieu) marque un arrêt à l’entrée du technopôle de Brabois.

La desserte au sein du technopôle est assurée par une ligne de taxi bus qui permet une desserte spécifique pour rejoindre les lignes habituelles.

Le PDU préconise la mise en service progressive d’une troisième ligne de TCSP qui reliera Vandœuvre-Nations aux Plaines Rives Droite, en passant par Villers et Laxou.

c) Stationnement

Le stationnement est un problème récurrent des grandes villes notamment dans leur hyper centre. Pour faire face à cette problématique, la communauté urbaine s’est dotée de nombreux parkings dont les 2/3 environ sont en ouvrage.

Les parkings relais doivent également jouer un rôle important en proposant aux usagers de laisser leur véhicule en périphérie puis de prendre le tramway pour se rendre dans le centre.

Le stationnement mis en place sur la voirie de Villers-lès-Nancy peine à suffire aux besoins des riverains. L’éloignement et la densité du tissu urbain des lotissements ont tendance à renforcer la demande alors que les voies se prêtent mal au stationnement longitudinal.

De plus, les secteurs proches de la faculté des sciences et techniques subissent le stationnement des véhicules des étudiants.

Ces difficultés sont parfois accompagnées de stationnements illicites sur les trottoirs.

d) Pistes cyclables

L’agglomération nancéienne s’est dotée d’un plan vélo en 1997 grâce auquel il existe aujourd’hui 110 km de pistes cyclables. Une partie de ces pistes permet d’assurer le maillage et la circulation des vélos dans l’hyper centre de Nancy.

La charte de l’environnement, signée en 1997 entre le Grand Nancy et le ministère de l’environnement, a notamment pour objectif de développer le réseau deux roues afin de redécouvrir des sites urbains et naturels et de relier les différents itinéraires existants.

Sur le territoire de Villers-lès-Nancy, il existe plusieurs aménagements cyclables :

- La rue Charles-Oudille et l’avenue de Maron constituent un itinéraire d’accès au plateau et à la forêt de Haye. Cependant, cette piste n’est reliée ni au centre ville ni à la forêt de Haye du fait de la discontinuité de la piste cyclable dans l’avenue du Général Leclerc et dans la traversée de Clairlieu. Cette piste permet de desservir le collège Georges Chepfer ;

- la rue de l’Aviation est dotée d’une bande cyclable reliée à la piste de l’avenue de Maron ;

- une bande cyclable emprunte le boulevard de Baudricourt pour relier le parc Sainte- Marie (Nancy) à la place du Vélodrome (Vandœuvre).

Approbation : novembre 2007 39

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e) Randonnées

La Communauté Urbaine du Grand Nancy a mis en place 160 km de chemins et de sentiers répartis en 27 itinéraires. Ces initiatives sont intervenues dans le cadre de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine, des espaces naturels, des vergers, des coteaux, des canaux… Le balisage de ces circuits permet de découvrir ces différents sites.

Les circuits 10 et 11 passent par Villers-lès-Nancy et plus précisément le plateau et le coteau. Ils mènent les randonneurs dans les parcs de Brabois et de Rémicourt ainsi que dans la forêt de Haye.

La commune s’est dotée de cheminements dédiés aux piétons. Ainsi, la coulée verte sert de lien piétonnier descendant du vieux village vers le Placieux en passant sous le boulevard des Aiguillettes. Les boulevards Cattenoz et Lyautey sont également reliés par un passage piétonnier. La commune se propose de la prolonger vers le plateau.

Des cheminements ont été élaborés par les usagers eux même ; les étudiants ont « créé » un passage entre les établissements d’enseignement (faculté des sciences et techniques, IUT du Montet) et le quartier Villers – mairie.

4. Le fonctionnement des infrastructures sanitaires

a) Déchets

La collecte et le traitement des déchets sont assurés par la communauté urbaine du Grand Nancy. L’agglomération collecte et élimine 100 000 tonnes de déchets par an. L’opération de collecte est assurée par la RIMMA et NANCY ENERGIE à travers des contrats d’exploitation et de concession.

Une fois collectés, les « ecosacs » (contenant les déchets recyclables) sont dirigés vers le centre de tri de Ludres, ouvert début 2001, où l’on sépare les différents constituants que sont le carton, les briques alimentaires, les différents plastiques, les boîtes métalliques et aluminium. Ils sont alors mis en balles et stockés avant leur prise en charge par les repreneurs désignés par Eco-Emballages (société agréée par l'Etat et chargée de percevoir une taxe auprès des industriels et d'aider ainsi les collectivités locales sur les opérations de collecte sélective et de tri).

Les déchets non valorisables sont incinérés à l’usine de Ludres. Ouverte durant l’été 1995, elle possède un haut niveau de performance : les fumées et les effluents liquides sont traités pour rejeter le moins de polluant possible dans l’environnement. L’incinération des ordures ménagères permet le chauffage de 4 000 logements à l’aide d’un système de récupération de chaleur. Cette usine d’incinération fait l’objet d’un chantier de modernisation pour améliorer le rendement de la combustion et diminuer les rejets de polluants dans l’environnement afin d’anticiper sur les futures directives européennes qui fixent des exigences nouvelles dans le domaine de la préservation de l’environnement.

Approbation : novembre 2007 40

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L'incinération des déchets engendre deux sous-produits :

Les mâchefers : leur tonnage représente près de 30 % du poids des ordures ménagères entrant. Les mâchefers de Ludres sont régulièrement définis comme valorisables et donc immédiatement réutilisables (confortement de carrières souterraines, sous couche routière…) ;

Les résidus d'épuration des fumées d'incinération d'ordures ménagères (REFIOM) concentrent la majeure partie de la pollution contenue dans les déchets Ils représentent 2,6 % du tonnage des ordures ménagères entrant ; ces résidus sont transportés jusqu'à un centre d’enfouissement technique, analysés, traités chimiquement (selon les résultats de l'analyse), traités physiquement (transformés en blocs de béton) et enfouis sur le site.

Les filières d'élimination des déchets

recyclage CET 13% 21%

compostage 3%

incinération 63%

Source : rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets (exercice 2003).

Un plan départemental d’élimination des déchets a été mis à l’enquête publique et approuvé en 2001 par arrêté préfectoral. Ce plan est opposable aux personnes morales de droit public.

Ce plan permet de fixer les grandes orientations de la gestion des déchets de Meurthe-et- Moselle pour les années à venir. Les objectifs qui sous-tendent ces grandes orientations se déclinent aussi bien en termes qualitatifs que quantitatifs. Ils permettent d’une part de répondre aux exigences réglementaires et, d’autre part, d’envisager l’évolution de l’organisation territoriale de la gestion des déchets pour le département de la Meurthe-et- Moselle.

Ce plan détermine différents objectifs comme :

- la réduction des déchets à la source (limitation des usages des sacs plastique…) ; - développement des déchetteries ; - résorption des décharges sauvages ; - collecte des déchets ménagers spéciaux (collectes spécifiques, déchetteries…).

Approbation : novembre 2007 41

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En ce qui concerne le tri sélectif par apport volontaire aux conteneurs, ont été collecté en 2003 : 5 059 tonnes de verre, soit une progression de 4,4 % par rapport à 2002 et 4 899 tonnes de papier, soit une progression de 0,6 % par rapport à 2002. Le verre est acheminé à l'usine de Gironcourt où, après élimination des indésirables (métal, porcelaine,...) il est utilisé pour la fabrication de canettes. Le papier est transporté à Laneuveville où sont triées les différentes sortes de papier et carton avant envoi en papeterie, principalement à Golbey et Kaysersberg.

Pour les déchets encombrants (mobilier, gravats, déchets verts, bois, huiles, piles, ferraille…), neuf déchetteries ont été aménagées et réparties sur l’ensemble du territoire de la communauté urbaine. Sur place, des bennes sont mises à la disposition des usagers pour que la majorité des déchets triés puisse être recyclée. En 2003, 32 836 tonnes de déchets divers ont été collectées, soit une progression de 1,3 % par rapport à 2002. Sur ce tonnage trié, la ferraille, le bois et les cartons sont recyclés, les végétaux sont compostés et les gravats sont enfouis dans les centres d’enfouissement technique de classe 2 (déchets ménagers).

La commune de Villers-lès-Nancy ne possède pas de déchetterie sur son territoire et la plus proche se situe à Vandœuvre-lès-Nancy, rue de Crévic.

b) Eau potable

L’eau potable distribuée sur tout le territoire de la communauté urbaine du Grand Nancy est prélevée dans la Moselle à hauteur de . Chaque jour, 120 000 m³ y sont puisés pour satisfaire les besoins de l’agglomération.

Par ailleurs, une réserve de 3,5 millions m³ a été aménagée à Richardménil pour pallier l’insuffisance éventuelle du débit de la Moselle et prévenir le cas échéant les risques de pollution.

L’eau est ensuite acheminée par aqueduc vers l’usine E. Imbeaux de Vandœuvre-lès-Nancy où elle subit de multiples traitements.

La direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS), qui effectue plus de 800 analyses annuelles tout au long du parcours effectué par l’eau, a mis en évidence que sur l’année 2003, l’eau était de bonne qualité bactériologique. A ces analyses, il faut ajouter les prélèvements faits par le Grand Nancy qui réalise plus de 200 analyses supplémentaires.

Par ailleurs, un schéma directeur eau potable est en cours d’élaboration et sera mis en œuvre dès la fin 2006.

La commune de Villers-lès-Nancy est sous l’emprise des périmètres de protection de captages d’eau destinée à la consommation humaine :

- périmètre de protection éloignée des captages de déclarés d’utilité publique par arrêté préfectoral du 5 juin 1996,

- périmètre de protection rapprochée du captage de l’eau d’exhaure des mines de Maron – Val de Fer de la commune de Maron et déclaré d’utilité publique par arrêté préfectoral du 24 juin 1997.

Approbation : novembre 2007 42

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c) Assainissement

La Communauté Urbaine du Grand Nancy possède un réseau d’assainissement traitant séparément les eaux usées issues de l’activité humaine et les eaux pluviales résultant de l’imperméabilisation des sols.

Les eaux usées des communes de l’agglomération nancéienne sont acheminées vers les stations d’épurations de Maxéville grâce à 750 km de collecteurs (égouts).

Un schéma directeur relatif à l’assainissement des eaux usées et pluviales sera pour sa part achevé d’ici 2007.

EN RÉSUMÉ

Villers-lès-Nancy s'est développée autour de trois entités géographiques : le plateau de Haye, le coteau, la vallée de la Meurthe qui se retrouvent dans les paysages urbains et imposent autant de particularités.

Villers, constituée d'entités urbaines différentes, est marquée par une organisation urbaine particulière de par son manque de centralité, avec la spécificité de la zone pavillonnaire de Clairlieu qui ne pose pas de problème en terme de fonctionnement urbain.

C'est un territoire moyennement urbanisé, très contraint et disposant de peu de réserves foncières. De nombreux équipements d’agglomération prennent place sur le territoire de Villers-lès- Nancy. Le développement du campus des Aiguillettes et du technopôle de Brabois et l'amélioration de l'accessibilité du Plateau constituent un enjeu majeur pour le renforcement des fonctions d’agglomération de la commune.

A. PROJETS URBAINS

L'urbanisation de la cote de Villers

Confrontée aux enjeux de mixité sociale et de développement économique, Villers-lès-Nancy se doit d’ouvrir à l’urbanisation de nouveaux terrains. La dernière opportunité foncière conséquente de la commune se situe sur la côte de Villers. Elle doit permettre la poursuite du développement du Technopole et la réalisation d’un nouveau secteur d’habitat intégrant les préoccupations paysagères et environnementales (protection des espèces végétales, création de zones tampons entre secteur d'activités et secteur d'habitat, prise en compte des techniques alternatives de traitement des eaux pluviales dans la trame paysagère) et l’amélioration des accès au plateau.

Le projet porte sur 38 hectares et s’organisera sur le principe d’aménagement suivant :

- extension du Technopole de Nancy-Brabois, sur la partie haute du secteur, dans le prolongement de l’existant, offrant une façade sur l'avenue Paul-Muller ;

Approbation : novembre 2007 43

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- nouveau quartier d’habitat, entre l’avenue de Maron et le lotissement des Cottages avec le souci d’intégrer au mieux les nouveaux espaces aux secteurs bâtis voisins. Ce nouveau quartier doit permettre à la commune de répondre (en partie) à l’exigence de mixité en favorisant les logements aidés, tout en tenant compte de sa position géographique. Il s'agit de développer un nouveau site urbain en harmonie avec son environnement bâti et naturel permettant d'offrir une typologie d'habitats et de statuts d'occupation variés afin de favoriser une diversité de ménages ;

Les constructions envisagées devront permettre de diversifier les types d’habitat et de constructions (logements individuels, petits collectifs, équipements, commerces…).

- espace vert, à la fois espace de transition entre le Technopole et le nouveau quartier d’habitat, espace de liaison entre la forêt de Haye (bois des Fourasses) et le parc de Brabois (notamment pour les cavaliers), espace ouvert de loisirs d'échelle communale, voire d'agglomération et espaces de protection de la flore rare.

Compte tenu de la présence d’espèces végétales rares sur le site, le PLU détermine une zone à urbaniser stricte sur ce site et renvoie l’ouverture à l’urbanisation à une modification. Les conditions précises de celle-ci seront déterminées dans le cadre de la révision de la ZAC du plateau de Brabois. Le projet urbain qui servira de support à la modification sera élaboré dans ce cadre et les limites des différents secteurs, y compris ceux ayant vocation à rester non bâtis, seront alors déterminées.

B. HABITAT ET POPULATION

a) Évolution du nombre d'habitants

La Communauté Urbaine du Grand Nancy a connu une expansion importante de sa population dans les années 50 avec le « baby-boom ». Cette croissance a essentiellement profité aux communes de la périphérie même si Nancy, dans la période récente, renoue avec la croissance démographique. L’agglomération a connu durant les quinze dernières années, une faible augmentation globale de sa population, atteignant environ 260 000 habitants.

Le Grand Nancy pourrait cependant connaître à l’horizon 2020 une érosion de sa population (- 300 habitants par an en moyenne entre 1999 et 2020). Ce repli, même limité, trouverait son origine principale dans l’impact du vieillissement de la population sur sa dynamique démographique ainsi que dans la poursuite probable de la périurbanisation.

La structure par âge du Grand Nancy présente toutes les caractéristiques propres aux villes étudiantes avec une sur représentation des classes d’âge de 16 à 29 ans. Avec ses 46 000 étudiants, l’agglomération nancéienne est le 5e pôle universitaire français, intégrant 10% des élèves ingénieurs formés en .

Pourtant, le vieillissement de la population du Grand Nancy s’est déjà traduit entre 1990 et 1999 par une réduction de la part de la population des jeunes enfants et de la population des 30-45 ans au profit de la population de plus de 45 ans.

Approbation : novembre 2007 44

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Comme le montrent les projections de population à l’échelle de la Meurthe-et-Moselle Sud, ce phénomène devrait encore s’amplifier dans les années à venir, entraînant par la même une nouvelle réduction du mouvement naturel, principal moteur de la croissance démographique d’une zone structurellement déficitaire en terme de solde migratoire. La Communauté urbaine ne devrait pas échapper à cette tendance structurelle même si l’ampleur de ce vieillissement devrait être moins prononcée dans les communes disposant d’un parc locatif important.

Evolution comparée des populations de Villers-lès-Nancy et du Grand Nancy 1962 1968 1975 1982 1990 1999 Villers 5956 7811 14084 16120 16515 15694 Grand Nancy 207770 231933 252292 250951 256371 258268

Taux de variation de la population 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 Villers 31,10% 80,30% 14,50% 2,50% -5,00% Grand Nancy 11,60% 8,80% -0,50% 2,20% 0,70%

population de Villers les Nancy

18000 15694 16000 16515 14000 16120 14084 12000 10000 8000 7811

population 6000 5956 4000 2000 0 1962 1968 1975 1982 1990 1999 années

Une tendance forte à la croissance démographique

La population villaroise comptait en 1999 15 694 habitants. La croissance de la population est comparable à celle des communes voisines que sont Laxou et Vandœuvre-lès-Nancy et qui sont des communes de l’ouest de l’agglomération nancéienne.

La croissance démographique de Villers-lès-Nancy a été très forte jusque 1982 puisqu’elle est passée de 5 956 habitants en 1962 à 16 120 en 1982. Sur la période inter censitaire de1968-1975, la population a augmenté de plus de 80% ce qui est comparable aux communes voisines et notamment Vandœuvre – lès - Nancy qui a vu sa population augmenter de 72 %.

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Dans le même temps, l’augmentation n’était que de 8,8 % sur l’ensemble du Grand Nancy. Après cette augmentation très importante, la croissance a continué mais dans des proportions plus faibles : + 14,5 % entre 1975 et 1982 et + 2,5 % entre 1985 et 1990.

La croissance importante de la population villaroise provient de la dynamique d’urbanisation moderne dans laquelle se trouve Villers-lès-Nancy depuis l’après guerre qui a conduit à la construction de nombreux logements et attiré ainsi de nouvelles populations.

Sur la période 1968-1975, la commune a vu sa population augmenter de 5 702 habitants. Ceci correspond à la mise en œuvre de la ZAC de Clairlieu de 1971 à 1975 qui a permis la création de1 314 pavillons et 315 HLM.

…qui tend à s’inverser

Après ces années d’augmentation continue de la population, Villers-lès-Nancy connaît un changement de situation depuis 1999 où elle a perdu 5 % de sa population soit 821 habitants et ce, malgré la construction de 500 logements nouveaux au sein de la ZAC de Villers - mairie.

L’apport de nouvelles populations est lié à la construction de nouveaux logements, or les opportunités foncières sur le territoire de Villers-lès-Nancy sont faibles. Il faudra donc envisager que la population villaroise ne connaisse plus de forte croissance dans les années à venir.

b) La structure par âge de la population

Une population plus âgée que la moyenne du Grand Nancy

Structure comparée de la population de Villers-les-Nancy et du Grand Nancy 300

250

200

Villers-les-Nancy 1999 150

100

50 Grand Nancy 1999 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90

source Insee Recensement 1999 95 et plus 95 et

Le profil de la population villaroise se rapproche de la moyenne du Grand Nancy mais il faut noter deux éléments caractéristiques révélés par ce graphique.

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D’une part le nombre de personnes âgées de 20 à 35 ans est moins important que sur l’ensemble du Grand Nancy, d’autre part la proportion des personnes qui ont de 50 à 75 ans est largement prépondérante sur Villers-lès-Nancy. Ces personnes ont une mobilité résidentielle réduite ce qui laisse présager un vieillissement de la population.

comparaison de la structure par classe d'âge en 90 et 99

6000 5000 4000 nombre de 3000 personnes 1990 2000 1999 1000 0 0-19 20-39 40-59 60-74 75 et + cla sse d'â ge

L’analyse de la structure comparée de la population entre 1990 et 1999 nous montre que la population villaroise a vu l’ensemble des classes d’âge des moins de 60 ans diminuer tandis que le nombre de personnes plus âgées a augmenté. Le vieillissement de la population villaroise n’est cependant pas un phénomène nouveau puisque le nombre d’habitants de la commune âgés de plus de 75 ans a augmenté de 89 % depuis 1982 tandis que la part des moins de 20 ans dans la population diminuait sur la même période de près de 34 %.

Le nombre des retraités sur la commune est également révélateur puisqu’il atteint 3 196 en 1999 soit 20% de la population villaroise alors qu’ils représentaient 13 % en 1990. Cette augmentation est due à la fois à la baisse du nombre d’habitants et à la hausse du nombre de retraités (+1 060) entre les deux recensements.

c) Taille des ménages

Approbation : novembre 2007 47

Villers-lès-Nancy Rapport de présentation

La structure des ménages de la commune a changé depuis 1975, le nombre moyen de personnes par ménage est passé de 3,2 à 2,2. Ceci est dû à la baisse significative du nombre de ménages comportant 3 personnes ou plus. Cette diminution explique en partie la baisse du nombre d’habitants. Les ménages composés de 1 ou 2 personnes sont plus nombreux au recensement de 1999. Les ménages de 2 personnes sont même sur- représentés par rapport à l’ensemble de la communauté urbaine ce qui caractérise le nombre important de personnes de 50 ans et plus vivant en couple et dont les enfants ont le plus souvent déjà quitté le domicile parental.

La décohabitation, c’est à dire la diminution du nombre de personnes par ménage, entraîne une diminution de la population s’il n’est pas tenté d’y remédier par la construction de logements nouveaux en nombre suffisant.

c) Evolution et ancienneté du parc de logements

Le parc de logements de la communauté urbaine comptait 128 977 logements en 1999, soit près de 11 200 logements de plus qu’en 1990.

Depuis 1968, le nombre de logements total a augmenté de 65 % et celui des résidences principales de 57 % alors que la population ne croissait dans le même temps que de 12 %, soit à un rythme cinq fois inférieur. Entre 1990 et 1999, le phénomène est encore plus marquant dans la mesure où la population a augmenté de 0,8 % alors que le parc des résidences principales a augmenté 12 fois plus vite avec une augmentation de 9,4 % sur la même période.

Décohabitation et réduction de la taille des ménages contribuent à réduire l’impact de la croissance du parc de logements sur la croissance de la population. La taille moyenne des ménages a baissé d’un peu moins d’un habitant par logement depuis 1968.

Sur les 7110 logements que compte la commune, 93,5% sont des résidences principales et 5,7% sont vacants. Le taux de vacance des logements sur Villers-lès-Nancy est inférieur à celui constaté sur l’ensemble de la communauté urbaine qui est de 9% (la moyenne nationale étant de 8%).

époque d'achèvement

50 45 40 35 30 25 VILLERS 20 CUGN 15 10 5 0 avant 1949 1949-1974 1975-1989 1990 et après

Approbation : novembre 2007 48

Villers-lès-Nancy Rapport de présentation

Villers-lès-Nancy s’est surtout développée après la seconde guerre mondiale (90 % de son parc de logement date d’après 1949).

L’urbanisation la plus importante date de la période 1949-1989, époque à laquelle de grandes ZAC ont été mises en œuvre (Clairlieu dans les années 1970 et Villers-Mairie dans les années 1980).

d) Type et statut d’occupation des logements

Sur l’ensemble du parc des résidences principales, la part des propriétaires (60%) est largement supérieure à celle des locataires sur le territoire de la commune et elle est également plus importante que la part des propriétaires recensés sur le Grand Nancy. Si l’on ajoute à cette considération que la valeur des biens immobiliers est supérieure de 10% à la moyenne du Grand Nancy et qu’elle reste orientée à la hausse, cela se traduit par un accès plus tardif à la propriété ce qui pèse sur le rajeunissement de la population.

Une part importante de logements individuels

L’une des caractéristiques du parc de logements de Villers-lès-Nancy est de concilier logements individuels et collectifs qui coexistent à parts égales sur le territoire de la commune. Cet équilibre est le fruit d’une urbanisation qui, tout au long du XXe siècle s’est réalisée sur un mode mixte pour préserver son caractère résidentiel.

Un parc locatif social insuffisant

Villers-lès-Nancy comptait 796 logements locatifs aidés au 1er janvier 2006 qui représentaient 12% des résidences principales et 1217 logements sociaux au sens de l'article 55 de la loi SRU, soit un taux de 17,28% des résidences principales.

Approbation : novembre 2007 49

Villers-lès-Nancy Rapport de présentation

La majorité des logements HLM se situent au sein de la ZAC Villers-Clairlieu au sud ouest de la commune et concentre 40% du parc social de la commune avec 315 logements.

Les autres logements sont répartis au centre ville et en limite du territoire de Nancy.

Le programme local de l’habitat (PLH) reprend les dispositions de l’article 55 de la loi SRU qui rend obligatoire un quota de 20 % de logements sociaux dans toute commune de plus de 3 500 habitants et qui est comprise dans une agglomération de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants ce qui touche en particulier 5 communes du Grand Nancy et notamment Villers-lès-Nancy.

Au 1/1/2006, la commune de Villers-lès-Nancy affichait un déficit de 191 logements sociaux au regard de la loi SRU.

D'ici 2010, le PLH territorialisé prévoit la construction de 295 logements dont 63 seront réalisés afin de répondre aux impératifs légaux de la loi SRU;

e) Le marché de l'immobilier

Concernant le marché de l’ancien, l’ensemble des communes du Grand Nancy a connu une diminution des transactions des logements individuels anciens de l’ordre de 15% entre 2002 et 2003. Cette perte de vitesse fait suite à une progression constante du nombre de transactions depuis 1998.

Le nombre de transactions de logements collectifs anciens dans le bassin de vie a, pour sa part, augmenté de 13% entre 2002 et 2003. Cette augmentation, bien que générale, a été plus forte sur Nancy (+15%) que sur le reste de l’agglomération (+10%). L’évolution constatée s’inscrit dans une augmentation constante depuis 1992 puisque sur le bassin de vie, le nombre de transactions a augmenté de près de 60%.

Les prix de ces transactions n’ont cessé de croître lors des 10 dernières années (logement individuel ancien : +50%, logement collectif ancien : +32%) même si la hausse des prix s’est ralentie au cours des 3 dernières années.

Aujourd’hui, un logement collectif ancien de type T4 qui se trouve à Nancy s’échange à une valeur de 95 000 euros tandis que le même logement situé dans le Grand Nancy hors ville centre sera vendu 83 000 euros.

En revanche, le prix moyen d’une maison individuelle de type T4 est de 110 000 euros dans Nancy, contre 124 000 euros à l’extérieur de Nancy.

Concernant, les constructions neuves, les transactions en collectif et en ancien représentent 6% du marché. Grâce à la réalisation d’opérations groupées, le nombre de transactions sur le marché des logements neufs a augmenté de 5% entre 2002 et 2003.

En 2002, le prix moyen relevé sur le territoire du Grand Nancy pour un appartement de 2,7 pièces s’élève à 59 500 euros soit 11% de plus qu’en 2001. A cette même période, le prix des maisons individuelles était de 143 000 euros.

Approbation : novembre 2007 50

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Sur le territoire de Villers-lès-Nancy, les chiffres de la construction neuve sont assez variables d’une année à l’autre.

Ainsi, en 1999, 251 logements ont été autorisés dont 235 collectifs et correspondent aux opérations de construction entreprises à l’entrée de Clairlieu (les Résidentiales, le bois des Essarts).

De la même façon, en 2002, 35 logements collectifs ont été commencés.

Pour ce qui est du marché ancien, 200 transactions sont effectuées chaque année. Ce marché se répartit en parts à peu près égales entre individuel et collectif.

Le prix de ces transactions n’a que très faiblement évolué entre 2001 et 2002 et il atteint 156 676 euros pour un logement individuel de 5,2 pièces et 66 480 euros pour un logement collectif de 2,7 pièces.

Les prix relevés sur le territoire de Villers-lès-Nancy sont donc supérieurs aux prix constatés sur le Grand Nancy.

2. Emploi et sites d’activités

En 1999, la Communauté urbaine compte 126 900 emplois (Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy , Laxou et Ludres offrent 76 % des emplois) pour 114 900 actifs. En 1999, pour 100 actifs, les entreprises de la communauté urbaine offrent plus de 110 emplois.

Le développement économique du Grand Nancy s’est traduit par une tertiarisation croissante de l’emploi et des activités (en 1999, 85 % des emplois sont issus du secteur tertiaire). Les secteurs d’activités à dominante publique (éducation, santé et action sociale, administration publique) et le commerce de détail sont les principaux secteurs pourvoyeurs d’emplois. Toutefois, compte-tenu de la spécificité nancéienne du poids des emplois dans le secteur des services à la population, le développement d’une « économie résidentielle » assise sur la création de revenus et la consommation caractérise de plus en plus le Grand Nancy.

Parallèlement, le nombre d'habitants s'accroît et la population active résidant dans le Grand Nancy est en recul depuis 1975. Le Grand Nancy est donc un pôle d'emploi dont l'aire urbaine s'étend et rayonne de plus en plus, ce qui contribue à renforcer les flux de migrations domicile-travail de la périphérie vers l’agglomération centre.

Cette croissance de l’emploi a profité principalement aux communes de la première couronne nancéienne. Le mouvement de repli de l’emploi dans la ville centre amorcé à partir de 1975 s’est progressivement ralenti dans les années 1990, atténuation qui semble perdurer depuis.

Approbation : novembre 2007 51

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a) Activité des résidents

Villers-lès-Nancy compte 6 609 actifs en 1999 et parmi eux, 6 048 ont un emploi. Le taux de chômage est en augmentation par rapport aux chiffres du recensement de 1990 et il atteint désormais 8% (au sens du recensement). Ce taux reste en dessous du taux de chômage de la communauté urbaine qui est de 10,7%.

Plus des ¾ des actifs travaillent dans le tertiaire, principalement dans le service aux entreprises, l’éducation, la santé et l’action sociale ou le commerce.

1/3 de la population active de Villers-lès-Nancy est titulaire de la fonction publique soit 2 107 actifs.

Les actifs de Villers-lès-Nancy se trouvent majoritairement dans les catégories des cadres, professions intermédiaires et employés qui sont largement représentées au regard des catégories socioprofessionnelles du Grand Nancy.

En revanche, le nombre d’ouvriers est très en dessous de ce que l’on trouve dans l’agglomération nancéienne.

Le développement économique de Villers-lès-Nancy repose sur la mise en œuvre de deux zones d’aménagement concerté que sont la ZAC de Villers-Mairie et la ZAC de Brabois. La première, qui a été créée le 2 août 1974, est un programme mixte qui accueille des zones résidentielles et des activités tertiaires.

La seconde ZAC, dite de Brabois, a développé principalement des activités tertiaires. Elle a été créée le 21 février 1972 et se situe à cheval sur les communes de Villers-lès-Nancy et Vandœuvre-lès-Nancy.

Approbation : novembre 2007 52

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La commune comptait 600 entreprises début 2003. Villers-lès-Nancy se caractérise par le poids des activités de services (76 %), polarisées dans le secteur des Aiguillettes et le Technopôle de Brabois.

b) L'emploi offert sur la commune

Les grands sites d’activités de la commune sont le technopôle de Nancy-Brabois et le centre d’affaires Georges Bizet à l’entrée de Clairlieu. Cependant, de nombreuses entreprises sont implantées en plein cœur de Villers-lès-Nancy et notamment à proximité du boulevard des Aiguillettes.

Villers-lès-Nancy offre 4 353 emplois en 1999. L’implantation de grandes unités (EDF-GDF) et l’expansion du technopôle de Brabois ont permis le développement soutenu de l’emploi. Mais la commune offre toujours moins d’emplois qu’elle ne compte d’actifs ; le déficit est de 27,5% sur la commune par rapport à sa population active occupée et ce malgré le dynamisme des entreprises et les implantations nouvelles (MAIF, GMF, Pharmagest).

L’offre en emplois industriels publics est très importante du fait de la présence d’activités dans le secteur de l’énergie et des télécommunications (EDF-GDF, RTE,TELECOM…).

Approbation : novembre 2007 53

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Provenance des actifs

Les villarois travaillent très majoritairement en dehors de la commune de Villers-lès-Nancy (83%), ils se rendent pour les ¾ d’entre eux dans les communes voisines (Vandœuvre-lès- Nancy, Laxou, Nancy). En sens inverse, les actifs de ces quatre communes occupent un peu plus de 50 % des emplois de Villers-lès-Nancy.

Le technopôle de Brabois qui est le principal pôle de bureaux de Nancy accueille prés de 200 établissements qui offrent 2 830 emplois dont la moitié sont des services aux entreprises.

Le développement économique de Villers-lès-Nancy a reposé sur la création des ZAC de Brabois et de Villers-mairie. Pour faire perdurer la dynamique de développement qui existe sur la commune, il sera nécessaire de retrouver des disponibilités foncières sur le territoire de la commune.

Le technopôle de Nancy Brabois est un site majeur pour le développement économique de l'agglomération.

Aujourd'hui, arrivé à saturation, la poursuite de son développement constitue donc un enjeu important pour l'agglomération.

L’extension du technopôle de Brabois, principal réceptacle de l’emploi sur la commune devrait ainsi conforter le potentiel de Villers-lès-Nancy (construction du siége d’Airlor, installation de la ligue contre le cancer…)

Approbation : novembre 2007 54

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EN RÉSUMÉ

Villers-lès-Nancy est confrontée à un manque de renouvellement de sa population et à un vieillissement de celle ci.

La croissance démographique, forte jusqu’en 1982, s’est ralentie puis a connu un recul au cours de la décennie 1990.

Avec Vandœuvre, Villers accueille un potentiel universitaire et technopolitain fort qui pour répondre aux besoins d'enseignement et de recherche doit pouvoir poursuivre sa croissance.

Le développement économique de la commune repose sur la création des ZAC de Villers- Mairie et du plateau de Brabois qui ont permis l’implantation d’activités tertiaires et dont les enjeux de développement apparaissent aujourd'hui liés à l'extension du technopôle.

La commune est aujourd'hui confrontée à des enjeux de mixité sociale, de renforcement des grandes fonctions d'agglomération et d'attractivité de la commune, c'est pourquoi Villers-lès- Nancy se doit d'ouvrir de nouveaux terrains à l'urbanisation.

La dernière opportunité foncière de la commune se situe sur la côte de Villers et permettra à la fois l'extension du technopôle, la constitution d'un nouveau quartier d'habitat offrant une typologie d'habitats et de statuts d'occupation variés ainsi que la préservation d'espaces verts.

Approbation : novembre 2007 55

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III. JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS DU PLU

Le plan de zonage du P.L.U., accompagné de son règlement d’urbanisme, fait application des orientations générales d’aménagement et d’urbanisme du P.A.D.D. La réglementation est aussi adaptée pour tenir compte des changements législatifs et réglementaires survenus depuis la dernière révision. Les paragraphes suivants exposent les divers changements apportés au document d’urbanisme antérieur.

A. JUSTIFICATION AU REGARD DU PARTI D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME

Le projet d'aménagement et de développement durable est décliné en trois orientations principales, permettant de faire face aux deux enjeux de développement identifiés sur la commune de Villers-lès-Nancy :

- le développement de la mixité sociale et urbaine ; - le renforcement des grandes fonctions d’agglomération ; - le renforcement de l’attractivité de la commune.

Ce chapitre présente la justification de chacune des orientations selon deux dimensions :

- la réponse au diagnostic ; - la réponse réglementaire.

Les orientations sont les suivantes :

1. Définir de nouvelles capacités de développement pour l’habitat et l’activité

LES ÉLÉMENTS DE DIAGNOSTIC

Villers-lès-Nancy est confrontée à un manque de renouvellement de sa population et ne peut satisfaire à l'ensemble des demandes de logement.

Par ailleurs, elle doit répondre aux exigences de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains en matière de logements sociaux et s'inscrire dans les objectifs du 5e programme local de l’habitat territorialisé du Grand Nancy.

En conséquence, le développement d’une offre nouvelle de logements doit permettre de répondre aux besoins de l'ensemble de ses habitants et permettre d’accueillir de nouveaux arrivants. Il s’agit donc d’un enjeu à la fois communal et s’inscrivant dans le cadre des politiques communautaires.

Approbation : novembre 2007 56

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LA RÉPONSE AU DIAGNOSTIC

Confrontée aux enjeux de mixité sociale et de développement économique, Villers-lès-Nancy se doit de définir des secteurs pouvant accueillir de nouveaux développements urbains. La dernière opportunité foncière conséquente de la commune se situe sur la côte de Villers. Elle permettra la poursuite du développement du Technopole et la réalisation d’un nouveau secteur d’habitat intégrant les préoccupations environnementales (protection de la flore, prise en compte des techniques alternatives de traitement des eaux pluviales dans la trame paysagère) et paysagères (création de zones tampons entre secteur d'activités et secteur d'habitat) et l’amélioration des accès au plateau.

LES RÉPONSES RÉGLEMENTAIRES

La zone d’aménagement concerté du plateau de Brabois, dont le règlement et le plan de zonage sont intégrés au PLU conformément aux dispositions de la loi SRU, comprend une nouvelle zone à urbaniser « stricte » 2AU sur la côte de Villers. Cette zone affiche la volonté de développer ce secteur de la commune mais n’autorise pas immédiatement les constructions. Les conditions de l’urbanisation effective de la zone 2AU seront définies lors d’une modification du PLU. Cette modification sera réalisée après la définition précise du projet urbain d’aménagement qui comprendra un volet environnemental détaillé. En effet, sur le site des espèces végétales rares ont été identifiées et leur préservation nécessitera des aménagements spécifiques qui seront définis après étude et analyse précises. Le principe d’aménagement est celui de la décomposition en trois tiers : économie (extension du technopôle), habitat (individuels et petits collectifs) et espace vert.

La zone 2AU est définie sur l’ancienne zone ND du plan d’aménagement de zone de la ZAC.

2. Permettre le développement du campus universitaire

LES ÉLÉMENTS DE DIAGNOSTIC

Avec Vandœuvre-lès-Nancy, Villers-lès-Nancy accueille un potentiel universitaire et technopolitain fort. Ce vaste ensemble qui inclut les installations du centre hospitalier régional universitaire de Brabois, de la faculté de médecine, de l’Institut national polytechnique de Lorraine, du Centre national de la recherche scientifique, de la faculté des sciences et des entreprises du Technopole continue son développement.

Le campus des Aiguillettes, pour répondre aux besoins d’enseignement et de recherche, doit pouvoir poursuivre sa croissance, à l’exemple des réalisations récentes du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria) et de l’École supérieure d’informatique et applications de Lorraine (Esial).

LA RÉPONSE AU DIAGNOSTIC

Compte tenu de l’environnement urbain de la commune, le périmètre d’accueil des équipements universitaires reste inchangé mais le document d’urbanisme veille à faciliter les évolutions des constructions et des implantations nouvelles.

Approbation : novembre 2007 57

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LES RÉPONSES RÉGLEMENTAIRES

Les secteurs universitaires dont les règles avaient été adaptées lors d’une modification et d’une révision simplifiée précédentes sont reconduits dans les mêmes formes, à l’exception des normes de stationnement qui sont réécrites selon le principe d’un examen au cas par cas avec le maintien d’un nombre minimum de places exigibles.

3. Préserver le patrimoine naturel, urbain et le cadre de vie

LES ÉLÉMENTS DU DIAGNOSTIC :

Comme pour toutes les communes implantées à flanc de coteau, les paysages ont une double importance à Villers-lès-Nancy que ce soit au niveau du paysage d’agglomération, perceptible depuis des points de vue éloignés : le coteau couronné par les boisements de la forêt de Haye ; mais aussi au niveau local avec la prégnance de la forêt de Haye (qui couvre un tiers du territoire communal) et la forte présence d’un patrimoine de parcs et de « châteaux » : parc de Brabois (préservation et amélioration de l’accessibilité), parc de Rémicourt, parc de Madame de Graffigny, parc du domaine de l’Asnée, parc du château Saint-Fiacre (protection).

LA RÉPONSE AU DIAGNOSTIC :

Ce double cadre paysager fait l’objet d’une préservation, en protégeant la forêt de Haye et les parcs qu’ils soient publics ou privés et d’une mise en valeur par la constitution d’une trame verte permettant des relations entre les différents espaces et favorisant l’usage des modes de déplacement doux.

En plus de ces protections, la commune entend favoriser le développement de l’usage des énergies renouvelables et des techniques alternatives de traitement des eaux pluviales.

LES RÉPONSES RÉGLEMENTAIRES

Le village de Villers-lès-Nancy conserve un zonage spécifique (UA) avec des règles destinées à préserver son caractère traditionnel.

La forêt de Haye conserve un zonage naturel et sa protection d’espace boisé classé. Les dessins des espaces boisés classés des propriétés du château Saint-Fiacre et du domaine de l’Asnée sont légèrement adaptés à la réalité des boisements, voies d’accès et stationnement existants.

Les techniques de traitement des eaux pluviales alternatives aux rejets dans les réseaux dédiés sont expressément autorisées. Ceci constitue une avancée dans le développement de ces techniques en supprimant l’obligation du raccordement. En fonction de la nature des sols et des caractéristiques des bâtiments, ces techniques pourront être mises en œuvre à l’initiative des constructeurs.

Approbation : novembre 2007 58

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La pose en toiture-couverture d’installations relatives à la production d’énergies renouvelables (chauffe-eau, capteurs solaires…) est expressément autorisée dans l’ensemble des zones du PLU de Villers. Les dispositions édictées à l’article 11, concernant l’aspect extérieur des constructions, ne font pas obstacle à la mise en œuvre de ces dispositifs.

4. Permettre l'évolution du tissu urbain tout en favorisant la mixité

LES ÉLÉMENTS DU DIAGNOSTIC

Compte tenu de son caractère qualitatif, le tissu urbain constitué ne devrait pas connaître de mutation importante. Néanmoins, la commune doit répondre aux exigences de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains en matière de logements sociaux et s'inscrire dans les objectifs du 5e programme local de l’habitat territorialisé du Grand Nancy. Pour cela, elle favorisera le développement de l'urbanisation et le renouvellement urbain de la commune en répondant aux principes de mixité sociale et urbaine.

LA RÉPONSE AU DIAGNOSTIC

La volonté de renforcer la mixité se traduira par l’attention accordée aux mutations ponctuelles afin d’évaluer leur potentiel à accueillir prioritairement, mais pas exclusivement, des logements locatifs aidés. Cette action s’inscrira, par nature, dans la durée pour saisir les opportunités offertes lors de mutation de propriétés.

LES RÉPONSES RÉGLEMENTAIRES

Il est fait applications des dispositions de l’article L. 123-2b du Code de l’urbanisme pour instaurer des servitudes urbaines pour la réalisation de logements sociaux sur les parcelles :

- AD 129, AD 137, AD 293 situées dans la zone UD du PLU. Ces parcelles doivent comporter une majorité de logements locatifs financés avec un prêt aidé par l’État ;

- AK 11, AK 12, AK 13, AS 51, AS 158, AS 52, AS 53, AS 54, AS 56, AS 49, AS 72, AS 73, AS 74, AS 75, AS 76, AS 77, AS 78, AS 79, AS 80, AS 81, AS 82, AS 153, AS 207, AS 164 situées dans la zone AU du PLU. Ces parcelles doivent comporter un minimum de 40 % de logements locatifs financés par un prêt aidé par l’État ;

- AM 5, AM 6, AM 88, AM 91, AM 101 situées à l’entrée de Clairlieu dans la zone UB du PLU. Ces parcelles doivent comporter un minimum de 40 % de logements locatifs financés par un prêt aidé par l’État.

Approbation : novembre 2007 59

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5. Préserver la possibilité de réaliser de nouvelles voies pour desservir le plateau

LES ÉLÉMENTS DU DIAGNOSTIC

L’ouest de l’agglomération nancéienne souffre du manque de points d’accès à partir de l’autoroute A33 puisqu’il n’existe aucun autre axe de pénétration entre les échangeurs de Laxou et de Brabois. Le plateau de Brabois pâtit aussi de cette situation et il pourrait accueillir, sur la commune de Villers-lès-Nancy un nouveau point d’échanges et d’accès se greffant sur les infrastructures existantes (avenue P. Muller) ou futures (Nord-Brabois).

LA RÉPONSE AU DIAGNOSTIC

Entre le plateau et le pied du coteau, la réalisation d’une nouvelle voie, dite Nord-Brabois renforcerait la capacité du réseau viaire et permettrait une réorganisation des circulations en créant un maillage supplémentaire autorisant de nouveaux échanges entre le plateau et le centre de l’agglomération.

La réalisation de ces infrastructures sera décidée par la communauté urbaine du Grand Nancy dans le cadre de son schéma de voirie d’agglomération.

La faisabilité de ces infrastructures, à moyen et long terme, est préservée par le classement en zone inconstructible de leurs emprises.

B. PRISE EN COMPTE DES NORMES SUPRA-COMMUNALES

1. La prise en compte des normes supra-communales

Le schéma de cohérence territoriale

En application de l’article L. 122-2 du Code de l’urbanisme, modifié par la loi n° 2003-590 du 2 juillet 2003 : « Dans les communes qui sont situées à moins de quinze kilomètres de la périphérie d’une agglomération de 50 000 habitants au sens du recensement général de la population, […], et qui ne sont pas couvertes par un schéma de cohérence territorial applicable, le plan local d’urbanisme ne peut être modifié ou révisé en vue d’ouvrir à l’urbanisation une zone à urbaniser délimitée après le 1er juillet 2002 ou une zone naturelle. […]

« Il peut être dérogé aux dispositions des deux alinéas précédents […], soit lorsque le périmètre d’un schéma de cohérence territoriale incluant la commune a été arrêté, avec l’accord de l’établissement public prévu à l’article L. 122-4 ».

Le périmètre de SCOT du Sud meurthe et mosellan n’ayant pas été arrêté, il n’existe pas à la date d’approbation du PLU, de syndicat mixte. Le préfet de département est donc compétent pour se prononcer sur les demandes de dérogation précitées en l’attente d’un président de syndicat mixte. Sont soumises à dérogation les ouvertures à l’urbanisation, c’est-à-dire le classement en zone urbaine (U) ou à urbaniser (AU) de terrains classés en zone naturelle (ND ou NC) dans le document d‘urbanisme antérieur.

Approbation : novembre 2007 60

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a) Les principes de l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme

La révision du PLU de Villers-lès-Nancy a été conduite dans le souci d’une compatibilité avec les principes généraux édictés par l’article L. 121-1 du Code de l’urbanisme en matière de gestion équilibrée de l’espace entre les zones naturelles dans le respect des objectifs du développement durable, tenant compte de la diversité des fonctions urbaines et de la mixité sociale, de l’utilisation économe des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux.

En particulier, le document de planification permet de :

- d’ouvrir ou réserver à l’urbanisation des secteurs dans une proportion cohérente avec les perspectives de développement de la commune ; - de maintenir un équilibre entre espaces urbanisés et espaces naturels ; - de protéger les sites et paysages naturels par un classement en zone naturelle des secteurs concernés ; - de protéger les zones boisées avec l’inscription en espaces boisés classés et par la définition d’une zone naturelle ; - de prendre en compte la diversité des occupations urbaines grâce à des zonages différenciés.

b) Les annexes et les servitudes d’utilité publique

Les articles R.123-13 et R.123-14 du code de l’Urbanisme précisent le contenu des annexes du PLU. Il s’agit notamment des servitudes d’utilité publique soumises aux dispositions de l’article L.126-1 ainsi que des bois ou forêt soumis au régime forestier.

Liste des informations contenues dans les annexes :

- périmètre des zones d’aménagement concerté (Z.A.C.) existantes sur le territoire de la commune ;

- annexes sanitaires : plans des réseaux de prélèvement et de distribution de l’eau potable, de collecte et de traitement des eaux usées et des eaux pluviales, ainsi que leurs notices descriptives respectives.

Liste et les plans des servitudes d’utilité publique : - bois et forêts soumis au régime forestier ;

- protection des monuments historiques : maison des jeunes, sise 30 rue Blandan, inscrite par arrêté du 4 février 1988 ;

- protection des captages d’eau de Champigneulles ;

- protection contre les perturbations électromagnétiques ;

- protection contre les obstacles aux liaisons hertziennes ;

- protection des câbles de télécommunication ;

- servitude de dégagement pour les relations aériennes ;

- plans d'alignement sur la RD 92,

Approbation : novembre 2007 61

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C. LA DÉLIMITATION DES ZONES ET LES RÈGLES QUI Y SONT APPLICABLES AINSI QUE LES CHANGEMENTS APPORTÉS PAR LA RÉVISION

1. Délimitation des zones et justification des principales règles

Le territoire de Villers-lès-Nancy est entièrement couvert par le plan local d’urbanisme qui délimite des zones urbaines « U », à urbaniser « AU » et naturelles « N ». Le PLU ne comprend pas de zone agricole.

a) Les zones urbaines « U »

7 zones urbaines sont distinguées sur la commune en fonction de leur vocation principale.

La zone UA

Cette zone correspond au village de Villers-lès-Nancy implanté sur le coteau. Le règlement qui est associé à ce zonage vise en premier lieu à garantir le respect des caractéristiques urbaines de ce tissu ancien :

- interdiction de construire (à l’exception des abris de jardins) au-delà d’une bande de 25 mètres comptée à partir de l’alignement en vue de préserver les jardins et vergers situés en arrière de la construction ; - implantation des constructions à l’alignement des voies (article 6) afin de respecter l’ordonnancement traditionnel des constructions ; - obligation d’implanter les bâtiments de limite à limite (article 7) pour obtenir des façades sur rues continues (dans une bande de 5 m, comptée depuis l’alignement des voies publiques) afin de respecter l’ordonnancement traditionnel des constructions ; - hauteur maximale déterminée par la largeur de la rue afin de composer des volumes bâtis en rapport avec la trame viaire ; - définition de prescriptions concernant l’aspect extérieur des constructions (article 11) afin de préserver l’harmonie des bâtiments du village.

La zone UB Cette zone correspond aux secteurs d’extension de la commune qui sont à dominante pavillonnaire. Elle comprend trois secteurs UBa, UBb, UBc correspondant à des règles de hauteurs maximales et des densités spécifiques. Les parties d’habitats individuels de la ZAC Villers-Mairie sont intégrées dans la zone UB.

Le règlement associé à ce zonage vise à préserver les formes urbaines existantes : - limitation de l’emprise au sol des constructions (article 9) à 40 % de l’unité foncière afin de maintenir une présence végétale ; - limitation de la hauteur des constructions variant selon les caractéristiques des bâtiments existants de 7 à 17 m à l’égout de toiture (hauteur de la façade) et de 9 à 15 m au faîtage (hauteur totale de la construction) et préservation de la hauteur des bâtiments dans les secteurs présentant une homogénéité architecturale (lotissement des Cottages et Noyers).

Dans toute la zone, un dépassement de 2 mètres à l'égout de toiture pour les toitures terrasses végétalisées est autorisé.

Approbation : novembre 2007 62

Villers-lès-Nancy Rapport de présentation

Dans la zone UB, 3 parcelles font l’objet de servitudes urbaines pour la réalisation de logements sociaux en application de l’article L . 123-2b du Code de l’urbanisme afin de concourir à la réalisation des logements sociaux exigés par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.

La zone UC

La zone UC correspond aux zones d'extension à dominante habitat du début du XXe siècle. Elle est caractérisée par la morphologie du découpage parcellaire et le mode d'implantation du bâti (habitat en bandes). Elle comprend un secteur UCa caractérisé par une hauteur plus importante des constructions et un secteur UCb correspondant au permis groupé « Jardin Botanique ».

Compte tenu de la grande rigueur de la composition des constructions par rapport, notamment, à l’espace public, des règles particulières ont été reconduites :

- alignement des façades les unes par rapport aux autres (articles 6) dans le secteur UCb afin de respecter l’ordonnancement existant ; - construction en ordre continu le long des voies publiques (article 7) dans l’ensemble de la zone afin de respecter l’ordonnancement existant ; - limitation de l’emprise au sol à 50 % de l’unité foncière afin de s’harmoniser avec le tissu existant ; - réglementation de la hauteur des constructions tenant compte des constructions existantes et définition d’une hauteur minimale de la façade en secteur UCa (article 10) afin de maintenir l’homogénéité des volumes bâtis perceptibles depuis la rue ; - interdiction des extensions (article 11) donnant sur les rues dans le secteur UCb (permis groupé du « Jardin Botanique ») afin de conserver les caractéristiques urbaines et la composition du projet initial.

La zone UD

La zone UD recouvre une partie du lotissement du Placieux approuvé le 19 novembre 1927. Le bâti existant correspond au parti d'urbanisme défini à l'époque : le long des grands axes (boulevard de Baudricourt et boulevard du Docteur-Cattenoz) des immeubles collectifs d'une hauteur minimale de trois niveaux et sur les voies transverses des maisons particulières.

Afin de préserver ce parti d’aménagement, deux secteurs ont été définis : le secteur UDa correspond à la partie de zone occupée par des maisons unifamiliales et le secteur UDb correspond à la partie occupée par des immeubles collectifs. L’ensemble est caractérisé par un recul du bâti sur le domaine public.

La zone UD a été étendue à un ensemble de parcelles accueillant des constructions à destination de bureaux et de logements étudiants, ainsi qu’à la propriété dite du « grand séminaire », précédemment classées en zone d’équipement. Le classement UD correspond à l’occupation actuelle du sol et permet des évolutions de ces secteurs.

La partie centrale de la ZAC Villers-Mairie est intégrée au classement UD.

Approbation : novembre 2007 63

Villers-lès-Nancy Rapport de présentation

Dans la zone UD, 3 parcelles font l’objet de servitudes urbaines pour la réalisation de logements sociaux en application de l’article L . 123-2b du Code de l’urbanisme afin de concourir à la réalisation des logements sociaux exigés par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.

Les règles particulières suivantes ont été reconduites :

- recul d’implantation de 6 m par rapport aux voies (article 6) ; - interdiction de construire (sauf annexes) au-delà de 25 m à l’exception des parcelles situées le long du boulevard du Doctor-Cattenoz (article 6). Ces parcelles particulièrement profondes font partie de celles reclassées par la révision ; - limitation de l’emprise au sol à 50 % de l’unité foncière conformément au projet initial (article 9) ; - définition de la hauteur des constructions en fonction de la largeur des voies et de la distance aux limites séparatives afin de respecter le rapport entre la volumétrie bâtie et l’espace public (article10) ;

La zone UE

La zone UE est une zone d’équipement. Elle comprend un secteur UEu qui correspond aux équipements universitaires et un secteur UEa destiné uniquement à une vocation sportive correspondant aux terrains de tennis couverts de l’ASPTT.

Les terrains de tennis couverts de l’ASPTT et le collège Georges Chepfer, inclus dans le périmètre de la ZAC du plateau de Brabois sont classés en UE. À l’inverse les équipements disséminés dans la zone UF (Clairlieu), la propriété dite du « domaine de l’Asnée », les écoles et l’hôtel de ville, l’église Sainte-Thérèse sont reclassés dans les zones urbaines qui les incluent.

La zone UF

La zone UF correspond au secteur de la ZAC Clairlieu. Elle couvre essentiellement de l'habitat pavillonnaire, et quelques ensembles collectifs.

L'objectif est de conserver les orientations ayant présidé à l'élaboration de l'ancien règlement d'aménagement de zone. La zone UF comprend trois sous-secteurs (UFa, UFb et UFc) correspondant à des règles de hauteurs maximales, des densités et des règles d'implantation spécifiques.

Les règles d’implantation par rapport aux limites séparatives (article 7) sont illustrées par un schéma en annexe du règlement afin de permettre une compréhension aisée des dispositions réglementaires.

La zone UX

La zone UX est une zone à vocation d’activités commerciales et tertiaires. Elle comprend deux secteurs : le secteur UXa correspond aux implantations d’EDF le long du boulevard du Docteur-Cattenoz ; le secteur UXb correspond au parc d’activités de Nancy Brabois. Son règlement reprend les dispositions de la ZAC du plateau de Brabois.

Approbation : novembre 2007 64

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Le secteur UXb comprend des règles particulières héritées de celles en vigueur dans la ZAC du plateau de Brabois et destinées à permettre la mise en œuvre du projet d’aménagement initial :

- définition du recul d’implantation par rapport aux voies publiques en fonction de la hauteur du bâtiment et de la largeur de la voie (article 6) ; - définition de l’emprise au sol des bâtiments en fonction du nombre de niveaux de la construction (article 9). - Emprise au sol limitée afin d'assurer la cohérence du tissu urbain de la ZAC qui intègre une dimension paysagère importante en préservant les espaces boisés existants.

b) Les zones à urbaniser

Sont classés en zone à urbaniser les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l'urbanisation.

Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, le projet d'aménagement et de développement durable et le règlement définissent les conditions d'aménagement et d'équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par le projet d'aménagement et de développement durable et le règlement.

Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU n'ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, son ouverture à l'urbanisation peut être subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme.

La zone AU

La zone AU comprend deux secteurs :

- AUa dans lequel les opérations doivent porter sur une superficie minimale de terrain de 3 000 m² contre 5 000 m² dans le reste de la zone ; - AUb dans lequel l’emprise au sol des constructions est limitée à 30 % et les hauteurs limitées à 7 m à l’égout de toiture et 9 m au faîtage afin de maintenir une qualité urbaine et paysagère de ce secteur de coteaux situé entre le parc de Brabois et le parc de Remicourt.

Dans toute la zone, un dépassement de 2 mètres à l'égout de toiture pour les toitures terrasses végétalisées est autorisé.

Dans la zone AU, 25 parcelles font l’objet de servitudes urbaines pour la réalisation de logements sociaux en application de l’article L . 123-2b du Code de l’urbanisme afin de concourir à la réalisation des logements sociaux exigés par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.

La zone 2AU

La zone 2AU est dite stricte, son règlement interdit la réalisation de constructions dans

Approbation : novembre 2007 65

Villers-lès-Nancy Rapport de présentation l’attente de la révision de la ZAC du plateau de Brabois et la définition définitive du projet d’aménagement de cette zone qui comprendra des espaces verts, des constructions d’habitation et des constructions destinées à l’accueil d’activités économiques.

Cette zone n’est pas ouverte à l’urbanisation.

c) Les zones naturelles

Sont classés en zone naturelle et forestière les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leur caractère d'espaces naturels.

La zone N

La zone N comprend quatre secteurs :

- Na, secteur réservé au camping et stationnement de caravanes ; - Nb, secteur à usage de jardins et vergers ; - Nc, secteur correspondant au parc de Brabois ; - Nh, secteur correspondant aux pistes de l’hippodrome ; - Nl, secteur destiné à aux installations de la Ruche (accueil d’enfants) sur le site de Clairlieu.

2. Évolution des emplacements réservés :

Numéro Destination, destinataire et devenir N° 1 Élargissement de la rue de la Brûlée – maintenu au bénéfice de la communauté urbaine du Grand Nancy N° 2 Aménagement du débouché de la rue Mozart (commune) - supprimé

N° 3 Création d’un parking (commune) - supprimé

3. L’intégration des zones d’aménagement concerté disposant d’un plan d’aménagement de zone

Depuis la réforme du Code de l’urbanisme par les lois n°2000-1208 du 13 décembre 2000, dite S.R.U., et n°2003-590 du 2 juillet 2003, dite U.H., les P.L.U. ont vocation, par principe, à être les uniques documents d’urbanisme réglementaire couvrant la totalité du territoire de la commune. La conséquence immédiate de ce principe est que les P.A.Z. des Z.A.C. doivent être intégrés dans le règlement du P.L.U. (règlement d’urbanisme et plans de zonages).

Le P.L.U. de Villers-lès-Nancy intègre par conséquent les règles d’urbanisme des ZAC Villers-Mairie et du plateau de Brabois. Les périmètres de ces deux ZAC sont reportés sur les documents graphiques annexes du PLU.

Approbation : novembre 2007 66

Villers-lès-Nancy Rapport de présentation

Pour la ZAC Villers-Mairie, le principe retenu pour l’intégration de son règlement est celui du reclassement des différents secteurs qui la composent en fonction de leur morphologie urbaine dans les zones et secteurs déjà existants dans la commune. Le cœur de la ZAC qu accueille des commerces, des bureaux et des logements collectifs a été intégré au classement UD du PLU dont le règlement est très proche de la zone UD du POS. Les secteurs périphériques de la ZAC Villers-Mairie qui accueillent des logements individuels ont été reclassés dans la zone UB du PLU qui correspond à ce type de constructions.

Pour la ZAC du plateau de Brabois qui est à cheval sur les communes de Villers et de Vandœuvre, l’effort a porté sur le maintien de la cohérence des règles sur les deux communes (le PLU de Vandœuvre a été élaboré en même temps que celui de Villers) et sur la reprise des règles spécifiques qui prévalent à l’aménagement de la zone depuis sa création au milieu des années 1970.

Le principal changement réglementaire introduit dans les deux ZAC est la suppression des coefficients d’occupation des sols (COS) au bénéfice des autres règles (implantation, hauteur, emprise au sol…) qui permettent de maîtriser la forme urbaine souhaitée.

Une zone 2AU a été définie sur la côte de Villers afin de préparer l’ouverture à l’urbanisation de ce secteur. Cette ouverture ne sera effective qu’après modification du PLU.

Approbation : novembre 2007 67

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IV. LES INCIDENCES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA PRISE EN COMPTE DE LA PRESERVATION ET DE LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT

Le décret n° 2001-260 du 27 mars 2001 relatif à la loi solidarité et renouvellement urbains modifiant le Code de l’urbanisme dispose que le rapport de présentation « analyse l’état initial de l’environnement,(…) évalue les incidences prévisibles des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur (art. R. 123.2 du Code de l’urbanisme) ».

Par ailleurs, la loi solidarité et renouvellement urbains (art. L. 121-1) donne pour objectif au plan local d’urbanisme de déterminer les conditions devant assurer « l’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et paysages, d’autre part, en respectant les objectifs du développement durable ».

1. Les mesures prises pour la protection des espaces naturels

a) Les espaces naturels et les parcs urbains

Villers-lès-Nancy est une commune très urbaine mais qui dispose sur son ban d’une superficie importante de forêt faisant partie du massif de Haye. Cette forêt couvre la majeure partie du plateau, à l’exception du site de Clairlieu, et une partie importante du coteau en limite de la commune de Laxou. Cet ensemble boisé est classé en zone naturelle « N » et protégé par la définition d’un espace boisé classé.

Les parcs de Brabois, du château de Madame de Graffigny, du château Saint-Fiacre, du domaine de l’Asnée séminaire, une partie du parc de Remicourt, l’ancienne carrière située en bordure de la rue Charles-Oudille, sans être à proprement des espaces naturels bénéficient d’une protection d’espaces boisés classés. Cette protection est maintenue dans le PLU.

b) La côte de Villers

Le site de la côte de Villers, d’une superficie de 39 hectares, fait l’objet d’un projet d’urbanisation selon le principe d’un découpage en trois tiers : espace vert, habitat, activités économiques. Ce site est entièrement inclus dans le périmètre de la ZAC du plateau de Brabois et était classé en zone naturelle « ND » au plan d’aménagement de zone.

À l’origine la ZAC avait identifié ces terrains comme ayant une « vocation de sports et de loisirs (conformément aux affectations du SDAU) (…) réservés pour des équipements d’intérêt d’agglomération (…) ».

Approbation : novembre 2007 68

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Mais cette vocation ne s’est jamais affirmée et les projets d’équipements (IREPS devenu l’unité de formation et de recherche en sciences et techniques des activités physiques et sportives – UFR STAPS – implanté à Villers, tennis, centre d’équitation, terrains de sport, camping…) se sont concrétisés sur d’autres terrains, en général à proximité.

Le concept de « plaine de jeux », évoqué un temps, n’a jamais trouvé de concrétisation au niveau de l’agglomération et n’apparaît plus d’actualité.

De fait, ces terrains sont restés sans affectation et libre de construction, seul un parcours de santé y a été aménagé.

Le projet d’aménagement proposé pour la côte de Villers comprend la réalisation d’environ 220 logements dont 40 % de logements locatifs aidés sur une douzaine d’hectares, une extension du technopôle de Brabois sur 11 ha et la préservation d’une quinzaine d’hectares d’espaces verts.

Cependant, un certain nombre d’espèces végétales présentant un intérêt botanique affirmé dont certaines font l’objet d’une protection réglementaire a été identifié sur différents secteurs du site. La Société lorraine d’économie mixte (Solorem), aménageur de la ZAC du plateau de Brabois a programmé la réalisation d’une étude portant sur la flore et la faune du site afin d’adapter précisément le projet d’aménagement et sa phase de travaux aux exigences de la protection et de la préservation des espèces présentant un intérêt.

Les conclusions de cette étude porteront sur l’identification des espèces à protéger et sur les mesures conservatoires à mettre en œuvre pour en assurer la préservation. Ses conclusions seront directement intégrées dans le projet urbain d’aménagement du site.

Dans l’attente de la révision de la ZAC du plateau de Brabois et de la définition précise du projet d’aménagement, le secteur de la côte de Villers est classé en zone 2AU, zone à urbaniser stricte qui ne sera ouverte à l’urbanisation qu’après une modification du PLU et l’obtention d’une dérogation.

Le projet tient aussi compte de l’éventualité de la réalisation de la liaison Nord-Brabois dont le tracé reste inconstructible.

2. Les mesures prises pour la protection des espaces urbains

Le règlement d’urbanisme promeut la protection et de mise en valeur de l’environnement bâti à travers les orientations d’aménagement du PADD (orientation n°1) et, plus précisément, grâce aux règles relatives aux constructions. Celles-ci favorisent une urbanisation adaptée au contexte urbain inventorié dans les diverses zones.

3. Les incidences du PLU sur la qualité de l’air

Aucun impact sur la qualité de l’air n’est prévisible dans la mesure où le PLU ne modifie pas profondément l’urbanisme de la commune.

Approbation : novembre 2007 69

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4. Les incidences du PLU sur la qualité de l’eau

Aucun impact sur la qualité de l’air n’est prévisible dans la mesure où le PLU ne modifie pas profondément l’urbanisme de la commune.

Le règlement du PLU autorise la mise en œuvre de techniques alternatives au rejet des eaux pluviales dans le réseau de collecte. La mise en œuvre de ces techniques sera soumise aux réglementations propres à ce secteur.

Dans le secteur de la côte de Villers, l’obligation de mettre œuvre des techniques alternatives au rejet dans le réseau sera accompagnée de prescriptions techniques définies par un bureau d’études spécialisé et validé par l’aménageur de la zone d’aménagement concerté du plateau de Brabois.

5. Les incidences du PLU sur la réduction des nuisances sonores

Globalement, aucun impact sur le niveau des nuisances sonores n’est prévisible.

Sur le site de la côte de Villers, l’aménageur de la ZAC du plateau de Brabois fait réaliser une étude de prise en compte du bruit généré par la présence de l’autoroute A31 dans le projet d’aménagement de ce secteur de la commune.

6. Les incidences du PLU sur la prévention des risques naturels prévisibles

La commune de Villers-lès-Nancy est concernée par des risques de mouvements de terrain ainsi que par des risques d’effondrement miniers. Néanmoins, à ce jour, aucun plan de prévention des risques (PPR) n’a été établi les concernant.

L’information sur les risques de mouvements de terrain s’effectue grâce à la carte des aléas de mouvements de terrains.

L’information sur les risques miniers se fait par l’intermédiaire des dernières cartes transmises par les services de l’État.

En l’attente de l’élaboration des PPR, l’existence de ces risques est prise en compte de deux manières dans le PLU :

- mention dans le rapport de présentation ; - mention dans le chapeau des zones concernées.

Approbation : novembre 2007 70

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TABLEAU DE SUPERFICIES

DENOMINATION DE ZONE SUPERFICIE SUPERFICIE (en hectare) (en pourcentage)

UA 11,48 1,2% UB 84,62 8,5% dont secteur UBa 10,07 1,0% dont secteur UBb 1,91 0,2% dont secteur UBc 4,65 0,5% UC 52,07 5,3% dont secteur UCa 6,27 0,6% dont secteur UCb 6,84 0,7% UD 56,47 5,7% dont secteur UDa 7,97 0,8% dont secteur UDb 3,32 0,3% UE 89,69 9,0% dont secteur UEu 24,22 2,4% UF 93,61 9,4% dont secteur UFa 3,35 0,3% dont secteur UFb 5,08 0,5% dont secteur UFc 12,13 1,2% UX 27,48 2,8% dont secteur UXa 4,27 0,4% dont secteur UXb 23,21 2,3% AU 3,47 0,3% dont secteur AUa 0,88 0,1% dont secteur AUb 2,08 0,2% 2AU 40,84 4,1% N 535,44 54,0% dont secteur Na 8,97 0,9% dont secteur Nb 8,43 0,9% dont secteur Nc 56,55 5,7% dont secteur Nh 1,48 0,1% dont secteur Nl 7,45 0,8% superficie des zones du PLU 991,7 dont espaces boisés classés 468,35 47,23

Approbation : novembre 2007 71

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INDEX DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ABF : architecte des bâtiments de France

ADUAN : agence d’urbanisme et de développement de l’aire urbaine nancéienne

AIRLOR : association pour la surveillance et l’étude de la pollution atmosphérique en Lorraine

CUGN : communauté Urbaine du Grand Nancy

EPCI : établissement public de coopération intercommunale

ICPE : installations classées pour la protection de l’environnement

OPAH : opération programmée d’amélioration de l’habitat

OPAV : opération programmée d’amélioration des vergers

PDU : plan des déplacements urbains

PLH : programme local de l’habitat

PLU : plan local d’urbanisme

POS : plan d’occupation des sols

PPR : plan de prévention des risques

PPRI : plan de prévention des risques d’inondations

SAGE : schéma d’aménagement et de gestion des eaux

SDAGE : schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux

SCOT : schéma de cohérence territoriale

SDAU : schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme

SRU : solidarité et renouvellement urbains (loi du 13 décembre 2000)

ZAC : zone d’aménagement concerté

Approbation : novembre 2007 72