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SOMMAIRE

Méthodologie suivie dans la réalisation du diagnostic et du Plan-Guide ...... 8

A. Analyses bibliographiques et visites de terrain ...... 7 B. Mise en place d’une concertation ...... 7 1. Les modalités de la concertation et leurs objectifs ...... 7 2. Le questionnaire : ...... 7 3. Les entretiens semi-directifs ...... 9 DIAGNOSTIC ...... 10 SOMMAIRE DIAGNOSTIC ...... 11 Introduction…………………………………………………………………………………… ...... 13 I. Une démographie décroissante marquée par le vieillissement de la population ...... 15 A. Baisse démographique et réduction de la taille des ménages ...... 15 B. Une part des retraités importante et une baisse des actifs résidant et travaillant dans la commune ...... 18 II. Morphologie et formes urbaines ...... 20 A. Une commune aux bourgs-centraux et hameaux anciens ...... 20 B. Un étalement urbain relativement récent avec de nouveaux lotissements ...... 22 C. Les formes urbaines ...... 23 III. Les évolutions du parc de logements ...... 25 A. Un parc de logements varié mais ancien ...... 25 B. Des propriétaires attachés à leur résidence ...... 27 C. Un constat prédominant d’une forte vacance de logements ...... 28 IV. Les espaces et équipements publics ...... 32 A. Les équipements et services des centres-bourgs ...... 32 B. La place des espaces publics et du mobilier urbain dans les centres-bourgs ...... 34 C. La nécessité d’améliorer l’aménagement des espaces publics des centres-bourgs ...... 36 V. Une commune riche en patrimoines ...... 39 VI. Les activités économiques...... 41 A. Une localisation spécifique des différentes activités économiques ...... 41 B. Une offre commerciale peu structurée dans les bourgs ...... 41 C. Des Zones d’Activités qui structurent la périphérie ...... 48 D. Un territoire à dominante agricole ...... 49 E. Une commune source d’emplois ...... 50 VII. Mobilités et transports ...... 52

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A. Les réseaux routiers de Val-Couesnon ...... 52 1. Les mobilités motorisées ...... 53 2. Les réseaux de communication douce ...... 54 3. Les navettes scolaires...... 54 B. Le cadre réglementaire...... 54 1. Le PLU d’Antrain ...... 54 2. Le PLU de Tremblay ...... 55 3. Le PLU de La Fontenelle ...... 57 C. Les mobilités professionnelles ...... 57 1. Les navettes domicile-travail ...... 57 2. Les autres modes de déplacements ...... 58 3. Les constats des flux professionnels ...... 59 D. Les autres typologies de déplacements ...... 60 1. Les finalités sur Val-Couesnon ...... 60 2. Les modalités de déplacements ...... 62 VIII. Un Secteur touristique qui s’inscrit dans une dynamique d’arrière-pays de la baie du Mont-Saint-Michel ...... 65 A. Le tourisme à l’échelle de la Bretagne ...... 65 B. Des flux touristiques principalement horizontaux ...... 66 C. Des flux touristiques également verticaux ...... 67 D. Des flux à l’échelle de Val-Couesnon ...... 68 IX. Val-Couesnon et ses paysages ...... 70 A. La topographie sur le territoire de Val-Couesnon ...... 70 B. Les cours d’eau et les zones humides, des éléments identitaires ...... 70 C. Le bocage sur le territoire ...... 72 D. L’agriculture, marqueur d’une identité territoriale...... 72 E. Des boisements peu marqués sur la commune de Val-Couesnon ...... 73 Conclusion ...... 75 PROJET DE TERRITOIRE ET PROPOSITIONS D'AMENAGEMENT ...... 76 SOMMAIRE PROJET DE TERRITOIRE ...... 77 PROJET DE TERRITOIRE ...... 80

I. Pilotage du projet, gouvernance et financements possibles ...... 81 A. Création d’un comité de pilotage élargi ...... 81 B. Une gouvernance claire qui implique l’ensemble des acteurs locaux ...... 82 C. La structuration interne du projet : faire appel à un facilitateur ...... 83

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D. Aides et soutien externes à la collectivité dans la revitalisation des centres-bourgs de Val- Couesnon ...... 83 1. Soutien institutionnel : être accompagné dans la revitalisation centre-bourg ...... 84 2. Financeurs et financements ...... 84 II. S’inscrire dans une dynamique de projet de territoire ...... 87 A. Explication du projet de territoire ...... 87 1. L’objectif du projet de territoire ...... 87 2. La création du projet de territoire ...... 88 3. L’idée de projet de territoire ...... 88 4. L’histoire du pèlerin perdu à Val-Couesnon...... 88 5. Un phasage en plusieurs temps ...... 90 6. La gouvernance ...... 90 B. Phase 1 : Agir dans une temporalité courte ...... 91 C. Phase 2 : Agir dans une temporalité intermédiaire ...... 91 D. Phase 3 : Aller vers des aménagements plus conséquents ...... 92 BOÎTE A OUTILS ...... 92

Urbanisme transitoire ...... 93 Les boutiques éphémères ...... 94 Analyse de l’offre commerciale et de services ...... 95 La feuille de route commerciale ...... 96 L’accompagnement des commerçants ...... 97 Le programme boutique Starter ...... 98 Le plan communal de déplacement ...... 99 Aménagements et liaisons cyclables...... 100 Le marketing territorial ...... 101 PROPOSITIONS D'AMENAGEMENT ……………………………………………………………………….104

Valorisation des centres-bourgs ...... 105 1. L’aménagement de l’îlot Jouin...... 106 2. L’aménagement des places ...... 87 3. L’aménagement des abords des églises ...... 109 4. L’intégration de l’art dans la commune de Val-Couesnon ...... 111 Redynamiser le commerce et la vie en centres-bourgs ...... 113 1. Etoffer er répartir l’offre de commerces et de services ...... 114 2. Une stratégie pour pallier la vacance commerciale ...... 115 3. Valoriser les commerces existants ...... 118

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4. Répondre à un besoin essentiel des habitants et touristes : un bar / restaurant ...... 119 5. Remettre en valeur un atout de la commune : les marchés...... 120 6. Coupler un projet de maisons des associations à des espaces de coworking...... 121 Adapter les logements vacants ...... 122 1. Les outils d’observation de la vacance...... 123 2. Les outils de lutte contre la vacance ...... 124 3. Améliorer la communication et l’accès aux informations ...... 126 Améliorer l’accessibilité et la mobilité ...... 127 1. Créer un itinéraire cyclable ...... 128 2. Organiser le stationnement ...... 129 3. Aménager la voirie ...... 130 4. Covoiturage rural ...... 133 5. Transport à la demande ...... 134 6. Les garages associatifs ...... 136 7. La reconquête du chemin de fer : le Taxi Rail ...... 138 Mettre en valeur le patrimoine...... 141 1. Créer des évènements festifs ...... 142 2. Mettre en valeur les circuits de randonnées ...... 143 3. Installer une table d’orientation ...... 146 4. Communiquer autour des loisirs et activités communales et intercommunales ...... 147 5. Créer une ligne de bus reliant le Mont Saint-Michel à Val-Couesnon ...... 149 6. Aménager le moulin près du Vieux Pont en Ecogîte de pêche ...... 150 7. Aménagement de la luge d’été ...... 151 Réinvestir les cours d’eau et les berges ...... 154 1. Aménager les berges ...... 155 Conclusion ...... 158 Table des matières ...... 160 Table des tableaux ...... 164

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METHODOLOGIE

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Méthodologie suivie dans la réalisation du diagnostic et du Plan-Guide

A. Analyses bibliographiques et visites de terrain

La réalisation du diagnostic puis des propositions d’aménagement repose d’une part sur une lecture et une analyse bibliographique approfondie mais aussi sur le traitement de données mises à disposition par la commune et l’INSEE. D’autre part, des visites de terrains afin d’identifier les locaux et logements vacants, le patrimoine, les ponts et la morphologie des différents bourgs, ont permis d’agrémenter l’étude. En parallèle, des enquêtes ont été menées.

B. Mise en place d’une concertation

La concertation participe à l'implication des acteurs principaux d’un territoire : ses habitants et ses usagers. Or, ce sont eux qui participent pleinement au dynamisme d’un centre-bourg. En mettant en place une concertation, les considérations et propositions des habitants et usagers seront prises en compte dans nos propositions d’aménagement. L’objectif est qu’elles soient pertinentes au regard de ces acteurs.

1. Les modalités de la concertation et leurs objectifs

Dans le cadre de cette démarche, nous avons réalisé une enquête quantitative avec un questionnaire et une enquête qualitative à travers des entretiens semi-directifs.

Des éléments quantifiables : l’enquête par questionnaire nous permet non seulement d’extraire des éléments essentiels et identifiables de façon quantitative mais aussi de comparer l’ensemble des réponses. Ainsi nous avons identifié et intégré des problématiques et des suggestions d’aménagement dans nos propositions.

Des éléments qualifiables : En parallèle, nous avons effectué des entretiens semi-directifs. Ces entretiens ont pour objectifs d’apporter des approfondissements et des éclaircissements que les enquêtes par questionnaires ne peuvent apporter. Il s’agit aussi d’avoir une approche plus précise de certains enjeux à travers ces entretiens auprès d’acteurs essentiels et pertinents dans le cadre de ce projet.

2. Le questionnaire :

La construction du questionnaire : Le questionnaire se décline en cinq grandes thématiques : • Vivre à Val Couesnon, • Les commerces, services et loisirs, • Les espaces publics, • La mobilité, • Le profil de la personne enquêtée.

La passation : Les modalités de passation du questionnaire ont été adaptées au contexte sanitaire actuel. Le questionnaire a donc été mis en ligne entre le 8 février et le 10 mars. La commune l’a diffusé sur le site officiel de la Mairie. En outre, des questionnaires papiers ont été déposés à la Mairie d’Antrain et dans les deux boulangeries de la commune pendant cette même période.

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Les réponses des questionnaires et des entretiens sont exploitées de façon anonyme et uniquement dans le cadre de l’étude. Elles seront conservées le temps de cette étude et détruites par la suite.

Les résultats : Figure 1 : Tranches d’âges des enquêtés

76 personnes ont répondu au Tranches d'âges des enquêtés questionnaire. Les femmes sont légèrement surreprésentées (64,5 %). Les enquêtés viennent des quatre anciennes communes de Val Couesnon : Antrain (40,8 %), Tremblay (36,8 20% Entre 20 et 39 ans %), Saint-Ouen-la-Rouërie (11,8 %) et La 32% Fontenelle (10,5%). Entre 40 et 54 ans 18% Entre 55 et 64 ans Les participants ont entre 20 et plus de 65 ans. Entre 65 et plus La majorité d’entre eux ont entre 20 et 54 ans 30% (figure 1).

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 2 : Composition des enquêtés

Composition des ménages enquêtés Tous les types de ménages sont représentés (figure 2). Toutefois, il y a dans l’enquête une forte surreprésentation des Seul personnes en couple avec enfant(s) (25,9 % de 1% la population en 2017) et une sous- 25% En couple sans enfant représentation des personnes seules (34,5 % de la population en 2017) ou vivant en couple 49% En couple avec sans enfant (31,7% de la population en 2017). enfant(s) 25% De plus, 48,7 % des ménages ont un ou En colocation plusieurs enfants à charge.

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. 31,6 % des enquêtés Figure3 : Catégories socioprofessionnelles des enquêtés travaillent dans la commune. Des Catégories socioprofessionnelles des personnes de toutes les catégories enquêtés socio-professionnelles ont 1% répondu (figure 3). Cependant, les 3% 2,6 artisans, commerçants, chefs Agriculteurs exploitants d’entreprises (13,2 % de la population en 2017) ainsi que les 13% Artisans, commerçants, 6% employés (13% de la population en 28% chefs d'entreprises 2017) sont sur-représentés. Au 3% Cadres, professions contraire, les ouvriers (18% de la intellectuelles sup. population en 2017), les 6% 37% Professions intermédiaires professions intermédiaires (8% de la population en 2017) et retraités Employés (39 % de la population en 2017) sont sous-représentés. Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

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3. Les entretiens semi-directifs

Le profil des personnes enquêtés : Plusieurs profils de personnes à rencontrer ont été établis, et ce dans divers objectifs.

Profil général Profil détaillé Objectif

Commerçants de centre- 1/ Arrivés récemment Comprendre la vacance des commerces, ce bourg (moins de 5 ans). qui fait rester ou partir les commerçants. 2/ Présents depuis plus de 5 ans.

Associations Cerner les dynamiques associatives au sein de la commune, les associations étant des acteurs clés dans l’attractivité d’un territoire.

Professionnels 1/ Artisans. Comprendre les enjeux/problématiques effectuant leur activité 2/Professionnels du rencontrés par des professionnels sur le sur un ou plusieurs milieu scolaire. territoire. bourgs

Habitants 1/Arrivés récemment Comprendre la perception de la commune par (moins de 5 ans). ses habitants. 2/ Vivant depuis plus de 10 ans dans la commune.

Acteurs du tourisme Comprendre les atouts et faiblesses du territoire pour le tourisme.

Les grilles d’entretiens : Une grille d’entretien par profil général a été établie afin de répondre au mieux aux objectifs préalablement fixés.

Le déroulement : Les modalités de passation des entretiens ont été adaptées au contexte sanitaire actuel. Quatre ont eu lieu en présentiel dans le respect des gestes barrières et trois ont été réalisés en distanciel via téléphone. Une grille d’entretien a été faite pour chaque type d’acteur rencontré. Les entretiens sont exploités de façon anonyme et uniquement dans le cadre de l’étude.

Résultats : Nous avons rencontré sept personnes correspondant au moins chacune à un profil différent. De ce fait, les entretiens ont permis de répondre à tous les objectifs.

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DIAGNOSTIC

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SOMMAIRE DIAGNOSTIC

DIAGNOSTIC ...... 10 Introduction…………………………………………………………………………………… ...... 11 A. Analyses bibliographiques et visites de terrain ...... 7 B. Mise en place d’une concertation ...... 7 1. Les modalités de la concertation et leurs objectifs ...... 7 2. Le questionnaire : ...... 7 3. Les entretiens semi-directifs ...... 9 I. Une démographie décroissante marquée par le vieillissement de la population ...... 15 A. Baisse démographique et réduction de la taille des ménages ...... 15 B. Une part des retraités importante et une baisse des actifs résidant et travaillant dans la commune ...... 18 II. Morphologie et formes urbaines ...... 20 A. Une commune aux bourgs-centraux et hameaux anciens ...... 20 B. Un étalement urbain relativement récent avec de nouveaux lotissements ...... 22 C. Les formes urbaines ...... 23 III. Les évolutions du parc de logements ...... 25 A. Un parc de logements varié mais ancien ...... 25 B. Des propriétaires attachés à leur résidence ...... 27 C. Un constat prédominant d’une forte vacance de logements ...... 28 IV. Les espaces et équipements publics ...... 32 A. Les équipements et services des centres-bourgs ...... 32 B. La place des espaces publics et du mobilier urbain dans les centres-bourgs ...... 34 C. La nécessité d’améliorer l’aménagement des espaces publics des centres-bourgs ...... 36 V. Une commune riche en patrimoines ...... 39 VI. Les activités économiques...... 41 A. Une localisation spécifique des différentes activités économiques ...... 41 B. Une offre commerciale peu structurée dans les bourgs ...... 41 C. Des Zones d’Activités qui structurent la périphérie ...... 48 D. Un territoire à dominante agricole ...... 49 E. Une commune source d’emplois ...... 50 VII. Mobilités et transports ...... 52 A. Les réseaux routiers de Val-Couesnon ...... 52 1. Les mobilités motorisées ...... 53

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2. Les réseaux de communication douce ...... 54 3. Les navettes scolaires...... 54 B. Le cadre réglementaire...... 54 1. Le PLU d’Antrain ...... 54 2. Le PLU de Tremblay ...... 55 3. Le PLU de La Fontenelle ...... 57 C. Les mobilités professionnelles ...... 57 1. Les navettes domicile-travail ...... 57 2. Les autres modes de déplacements ...... 58 3. Les constats des flux professionnels ...... 59 D. Les autres typologies de déplacements ...... 60 1. Les finalités sur Val-Couesnon ...... 60 2. Les modalités de déplacements ...... 62 VIII. Un Secteur touristique qui s’inscrit dans une dynamique d’arrière-pays de la baie du Mont-Saint-Michel ...... 65 A. Le tourisme à l’échelle de la Bretagne ...... 65 B. Des flux touristiques principalement horizontaux ...... 66 C. Des flux touristiques également verticaux ...... 67 D. Des flux à l’échelle de Val-Couesnon ...... 68 IX. Val-Couesnon et ses paysages ...... 70 A. La topographie sur le territoire de Val-Couesnon ...... 70 B. Les cours d’eau et les zones humides, des éléments identitaires ...... 70 C. Le bocage sur le territoire ...... 72 D. L’agriculture, marqueur d’une identité territoriale...... 72 E. Des boisements peu marqués sur la commune de Val-Couesnon ...... 73 Conclusion ...... 75

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Introduction

Située à 20 minutes du Mont-Saint-Michel, Val-Couesnon est une commune d’Ille-et-Vilaine (Bretagne) de 4 191 habitants. Elle résulte de la fusion de quatre communes en 2019 : Antrain, La Fontenelle, Saint-Ouen-la-Rouërie et Tremblay (figure 1).

Figure 4 : Localisation de la commune de Val Couesnon. RéalisationLa fusion s’est M2 faiteAUDIT. sous l’impulsion des conseils municipaux de chacune des communes afin de « mutualiser les services indispensables au développement du territoire et à l’épanouissement des habitants »1. En effet, ces dernières font partie du même bassin de vie et d’emploi. Par ailleurs, certains services étaient déjà mutualisés et les communes coopéraient déjà « depuis de nombreuses années au travers des écoles, des associations »2. De même, des liens forts existaient déjà entre ces bourgs au sein de la communauté de communes. Lorsque les communes ont fusionné, une gouvernance a été mise en place. La commune nouvelle est dotée d’un conseil municipal composé d’élus provenant de chacune des communes. La répartition des sièges est équitable. De plus, Antrain, La Fontenelle, Saint-Ouen-la-Rouërie et Tremblay sont devenues des communes déléguées. Cela signifie qu’elles « conservent leur nom et leurs limites territoriales »3. Chaque mairie conserve aussi certaines fonctions dont l’accueil et l’information des habitants.

1 Charte fondatrice de la commune de Val-Couesnon. 2 Ibid. 3 Ibid.

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Dès lors, la fusion des différentes communes donne des moyens supplémentaires à la commune nouvelle afin de mettre en œuvre des projets favorisant une meilleure attractivité. Un projet de revitalisation des quatre centres-bourgs s’engage au regard de l’augmentation des commerces et logements vacants témoignant d’une perte de vitalité du territoire. Les petites communes possèdent des atouts singuliers à mettre en valeur qui émanent de leur position géographique, de leur patrimoine ou encore de leurs acteurs locaux. Cependant, cette mise en valeur ne peut s’effectuer sans une bonne connaissance du territoire et de ses enjeux ainsi que l’expertise d’usage de ses citoyens. Ainsi, les principes et objectifs à développer pour revitaliser la commune ont été consignés dans une charte fondatrice. La réalisation d’un diagnostic et d’un plan-guide sur la revitalisation des quatre centres- bourgs, découle de différents points à construire tels que :

L’environnement, la mobilité, l’habitat sont autant d’éléments essentiels au sein de la « fabrique de la ville ». Les acteurs de cette fabrique ont à cœur de construire un avenir durable par passion envers leur territoire. La nouvelle commune de Val-Couesnon s’inscrit dans cette démarche et souhaite avant tout porter un projet de territoire au cœur de l’ensemble de sa population. Territoire marqué d’abord par la déviation de la A84, elle cherche aujourd’hui à regarder vers l’avenir et mettre en avant les valeurs et les atouts d’un tel territoire à l’échelle régionale voire au-delà.

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I. Une démographie décroissante marquée par le vieillissement de la population

A. Baisse démographique et réduction de la taille des ménages

Val Couesnon est une commune nouvelle de 4 191 habitants (2017), en déclin démographique depuis la fin des années 70 et le début des années 804. En effet, la commune a perdu 700 habitants en 49 ans. Si le solde naturel est négatif durant toute cette période (tableau 1), le solde migratoire devient positif dès les années 90. Bien que ce taux soit bas (0,5 entre 2012 et 2017), cela démontre un changement de dynamique au sein de la commune qui redevient quelque peu attractive pour certaines populations.

Tableau 1 : Indicateurs démographiques sur la commune de Val Couesnon entre 1968 et 2017

Source : INSEE.

Les principaux facteurs d’installation dans la commune sont : le travail, l’achat ou la location d’un bien immobilier et le retour dans la commune d’origine (figure 5). En effet, Val Couesnon et les communes voisines sont un bassins d’emploi important. De plus, le prix des biens immobiliers sont faibles et donc intéressants pour les nouveaux venus (figure 5). Un habitant de Val Couesnon affirme ainsi : « La vie est calme, l’immobilier n’est pas cher c’est ce qui nous a incité à venir nous installer ».

Figure 5 : Facteur(s) d’installation selon la date d’emménagement des enquêtés dans la commune.

Facteur(s) d'installation selon la date d'emménagement des enquêtés dans la commune

RETRAITE DEPUIS TOUJOURS DANS LA COMMUNE CHANGEMENT PERSONNEL (MARIAGE, DIVORCE) Entre 0 et 2 ans IMMOBILIER ET AMÉNITÉS DE LA COMMUNE Entre 3 et 5 ans AMÉNITÉS DE LA COMMUNE (COMMERCES, … CONNAISSANCES (FAMILLE ET AMIS) Entre 6 et 10 ans RETOUR DANS LA COMMUNE Entre 11 et 20 ans TRAVAIL ET IMMOBILIER IMMOBILIER (ACHAT OU LOCATION) Au-delà de 20 ans TRAVAIL 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

4 Source : INSEE

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Si l’achat d’un bien immobilier et le travail restent les principales raisons pour lesquelles les habitants restent à Val Couesnon, les aménités de la commune (commerces, services et cadre de vie) deviennent un facteur majeur (figure 6) alors que ce n’est pas un facteur important d’installation. Ainsi, la commune possède divers atouts qui permettent de garder une partie de la population qui s’y installe.

Figure 6 : Facteur(s) expliquant le fait de rester dans la commune. Facteur(s) expliquant le fait de rester dans la commune

Travail

Immobilier (achat) 9% 9% 32% Aménités de la commune (commerces, 6% services, loisirs, cadre de vie, paysages,…) Lieu de naissance

28% 16% L'habitude

Connaissances vivant dans la commune (famille et amis)

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

Figure 7 : Répartition de la population à Val Couesnon selon les grandes tranches d’âges.

L’analyse de l’évolution de la population par tranches d’âges entre 2007 et 2017 (figure 7) montre notamment une forte diminution de la présence des 15-29 ans et des 30-44 ans. Ils représentent respectivement, en 2017, 11% et 16,1% de la population. Le SCOT mentionne les raisons du départ de la catégorie des 15-29 ans dans le Pays de Fougères :

« Cette tendance correspond vraisemblablement à la poursuite d’études supérieures et à la recherche d’un premier emploi. » Source : INSEE.

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Figure 8 : Composition des ménages à Val Couesnon Cependant, la commune n’est pas suffisamment attractive pour que les Composition des ménages à Val jeunes ménages et actifs reviennent Couesnon en 2017 par la suite puisque les 30-44 ans sont de moins en moins présents. Cela 1,2% 6,7% Ménages d'une explique notamment le solde naturel personne négatif croissant sur la commune. Au Couple sans enfant contraire, le nombre de personnes de 34,5% 25,9% plus de 45 ans vivant dans la Couple avec enfant(s) commune a augmenté (figure 8). De même que 39,5% de la population est 31,7% Famille monoparentale âgée de plus de 60 ans en 2017. Deux facteurs expliquent ce phénomène : le vieillissement de la population Source : INSEE. Réalisation M2 AUDIT. présente et l’installation de populations ayant au moins 45 ans. La baisse démographique s’accompagne d’une réduction importante de la taille des ménages (tableau 2). Le nombre de ménages d’une personne a augmenté de 5%. Ils représentent la plus grande part des ménages (figure 8). Il y a ensuite les couples sans enfant (figure 8). En outre, le nombre de ménages avec enfant(s) diminue entre 2007 et 2017.

Tableau 2 : évolution de la composition des ménages entre 2007 et 2017

Source : INSEE.

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B. Une part des retraités importante et une baisse des actifs résidant et travaillant dans la commune

Tableau 3 : Diplôme le plus élevé détenu par les 15 ans ou plus à Val Couesnon Dans la commune du Val Couesnon, en 2017 la population est faiblement diplômée. Les 74% des 15 ans ou plus possèdent au maximum un BEP ou un CAP (tableau 3) et 12,1% sont diplômés de l’enseignement supérieur. De fait, les parts des cadres et professions intellectuelles supérieures, et des professions intermédiaires, au sein de cette population sont faibles (figure 9). La commune est un territoire rural, les agriculteurs et exploitants représentent Source INSEE. 3% de la population. En outre, il y a une prédominanc e des retraités (39%), ce qui implique une population active moins importante. Il est aussi intéressant de constater qu’il y a peu d’artisans, commerçants et chefs d’entreprise, ce qui traduit un manque relatif d’attractivité de la commune pour certaines activités.

Figure 9 : population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle en 2017 à Val Couesnon.

Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle en 2017 à Val Couesnon

3% 3% Agriculteurs, exploitants 3% 13% Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 8% Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires 13% Employés

39% Ouvriers 18% Retraités

Autres personnes sans activité professionnelle

Source : INSEE. Réalisation M2 AUDIT.

Au sein de la commune, 65,2% des actifs5 entre 15 et 64 ans ont un emploi. Parmi eux, 46,5% travaillent dans leur commune de résidence6.

5 Source : INSEE 6 Source : lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune. Source : INSEE.

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Tableau 4 : Les 5 principaux bassins d’emploi des actifs de 15 ans et plus vivant à Val Couesnon Commune de travail Nombre d’actifs de 15 ans ou Pourcentage des actifs plus effectuant le trajet depuis travaillant en-dehors de Val Val Couesnon Couesnon Val Couesnon 795 46,5 % Rennes Métropole 131 8,2% Saint-Brice-en-Coglès 104 6,5% Fougères 49 3,1% Bazouges-la-Pérouse 38 2,4% 38 2,4%

Source : INSEE. Réalisation M2 AUDIT.

Source : OpenDataSource, Insee. Réalisation M2 AUDIT.

Figure 10 : Communes où travaillent les habitants de Val Couesnon

En dehors de Val Couesnon, les habitants de la commune travaillaient en 2014 dans 71 communes différentes, située dans les quatre départements de la Bretagne, en Normandie et en Ile-de-. C’est d’abord dans diverses communes de Rennes Métropole et à Saint-Brice-en-Coglès qu’ils ont un emploi (tableau 4 et figure 10). De plus, plusieurs personnes vont travailler dans la commune voisine de Pontorson, dans le département de la en Normandie.

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II. Morphologie et formes urbaines

Les quatre anciennes communes qui composent Val Couesnon ont une morphologie et des formes urbaines relativement similaires. En effet, elles se composent chacune d’un centre-bourg et de hameaux anciens répartis dans toute la commune puis, de lotissements plus récents (figure 11). Les centres-bourgs ont une densité de bâti plus importante.

Figure 11 : localisation du bâti à Val Couesnon. Sources : IGN, OSM. Réalisation M2 AUDIT.

A. Une commune aux bourgs-centraux et hameaux anciens

Dans les différents centres-bourgs, le bâti traditionnel s’est développé autour des églises et des axes principaux (figure 12).

Figure 12 : Localisation des centres-bourgs à Val Couesnon.

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Par ailleurs, Antrain et Tremblay ont des centres-bourgs qui présentent des caractéristiques similaires. En effet, les façades sur rue font du bâti un ensemble homogène. Les jardins se situent sur l’arrière des bâtiments. Le rapport de présentation du PLU de Tremblay explique ainsi :

« La topographie des lieux a favorisé une implantation du bâti en paliers successifs descendant vers la vallée de la Croix Verte. » (Figures 13 et 14).

Figure 13 : Coupe de principe montrant l’implantation du bâti par rapport au relief. Source : Rapport de présentation du PLU de Tremblay.

Figure 14 : Photos de l’implantation du bâti en palier à Tremblay. Prises le 19/11/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon.

Toutefois, des spécificités sont à noter pour chacun de ces centres. Antrain se distingue ainsi des trois autres communes par un centre- bourg « fortement aggloméré » où « le tissu qui le compose est très dense »7. De plus, c’est un espace multifonctionnel (habitat, commerces, artisanats, …).

La topographie de Tremblay implique un parcellaire orienté Nord/Sud, Figure 4 : Caractéristiques du tissu urbain en centre-bourg à Tremblay. Source : Rapport de permettant la « formation de jardins présentation du PLU de Tremblay. en terrasse »8 (Figure 15). Contrairement à Antrain, la densité reste relativement peu élevée.

Figure 15 : Caractéristiques du tissu urbain en centre-bourg à Tremblay. Source : Rapport de présentation du PLU de Tremblay.

7 Rapport de présentation du PLU d’Antrain 8 Rapport de présentation du PLU de Tremblay

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Si certaines caractéristiques se retrouvent aussi à La Fontenelle à Saint-Ouen-la-Rouërie comme la place centrale qu’occupe l’église et le bâti traditionnel (Figure 16), la densité reste faible, bien que supérieure au reste de la commune. Ce sont des maisons mitoyennes pour la plupart sur 1 étage (Figures 16 et 17).

Figure 16 : photo du centre-bourg de Saint-Ouen-la-Rouërie. Prise le 08/10/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon. En outre, ces deux centres-bourgs s’organisent autour d’une place centrale où se concentrent les commerces et services. La présence de grandes maisons avec jardins ainsi que de châteaux et d’infrastructures élaborées anciennes sur les différentes communes symbolise une richesse des anciens habitants, qui Figure 17 : photo de maisons mitoyennes traditionnelles du étaient assez aisés pour réaliser ce type de centre-bourg de La Fontenelle. Prise le 08/10/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon. construction, notamment à Tremblay. Enfin, des hameaux éloignés de ces centres se sont constitués. Le bâti est ancien et l’on se trouve sur de très faibles densités. Quelques habitations récentes viennent parfois s’ajouter à ces ensembles.

B. Un étalement urbain relativement récent avec de nouveaux lotissements

L’urbanisation de ces communes s’est faite autour des axes principaux. On le constate notamment sur les différentes cartes IGN des communes. La présence de l’habitat diffus le long des axes (Figure 18) mais aussi des lotissements composés de maisons individuelles ou mitoyennes, en forme de raquette (Figure 18) ou le long d’une impasse (Figure 18).

Figure 18 : Cartes IGN montrant l’urbanisation de Saint-Ouen-la-Rouërie, La Fontenelle et Tremblay. Source : IGN, Géoportail. Réalisation M2 AUDIT.

Ce phénomène est accru entre les années 1950 et 2017, sur les anciennes communes de Tremblay, Antrain, La Fontenelle et Saint-Ouen-la-Rouërie. En outre, des zones d’activités ont été construites et de nouvelles zones d’activités sur les différents territoires (Figure 19). Il y a une artificialisation des sols importante, que ce soit pour des parkings, de l’habitat, des entrepôts et hangars ainsi que la mise en place de terrains de football et d’un gymnase à Antrain.

Les densités sont faibles puisque ce sont d’abord des maisons individuelles qui sont bâties.

22

Figure 19 : Cartes montrant l’évolution de l’étalement urbain des 4 anciennes communes entre 1950 et 2017

C. Les formes urbaines

Concernant la répartition des fonctions urbaines, deux modèles coexistent. A Tremblay, il y a peu de mixité des fonctions, les espaces tendent à être monofonctionnels. Selon le rapport de présentation du PLU de la commune : « chaque secteur tend à s’orienter vers une fonction précise, perceptible sous la forme de pôle spécifique ». Toutefois, certaines zones sont relativement mixtes, mêlant habitations et certaines activités (Figure 20).

Figure 20 : Répartition spatiale des fonctions urbaines

23 Source : Rapport de présentation du PLU de Tremblay.

Au contraire, la mixité des fonctions est importante dans l’ancienne commune d’Antrain. En effet, il y a une répartition homogène de celles-ci (Figure 21). Néanmoins, les zones les plus au nord et au sud de la commune sont d’abord des secteurs d’habitat. De même, on note une concentration plus forte des services et commerces à proximité du centre-bourg.

Figure 21 : Répartition spatiale des fonctions urbaines à Antrain

Source : Rapport de présentation du PLU d’Antrain.

Toutefois, plusieurs équipements ont été récemment délocalisés du centre-bourg pour être implantés à proximité de l’Hôpital, formant ainsi une nouvelle centralité. A Saint-Ouen-la-Rouërie et à La Fontenelle, moins de fonctions sont présentes. Elles se concentrent dans le centre-bourg.

24

III. Les évolutions du parc de logements A. Un parc de logements varié mais ancien

Figure 22 : Évolution du nombre de logements Tout d’abord, la commune enregistre 2300 un accroissement de son parc de logement depuis 1968 (figure 22). On compte depuis 1725 cette date 569 logements supplémentaires, soit une moyenne de 11,6 nouveaux 1150 logements par an.

Par ailleurs, une majorité de maisons 575 est dénombrée au sein de la commune : 2 145

Nombre logements Nombre de en 2017 (en augmentation depuis 2007) pour 0 133 appartements (en stagnation depuis 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 2017 2007). Cette différence entre le nombre de Années maisons et d’appartements peut s’expliquer par l’environnement rural de la commune où Source : INSEE, RP2007, RP2012 et RP2017, exploitations principales, la recherche d’une maison est privilégiée à la géographie au 01/01/2020, réalisation M2 AUDIT. recherche d’un appartement.

Tableau 5 : Résidences principales en 2017 selon le type de logement Les résidences principales et la période d’achèvement sont majoritaires et représentent 75,6% des logements soit 1 719 logements en 2017. La construction des résidences principales recensée date d’avant 1919 jusqu’à 2014 (tableau 5). Ce parc a été majoritairement édifié avant 1919 mais aussi entre 1971 et 1990, relatant un parc de logement ancien. La plus faible part de logements construits s’établit dans la période la plus récente, entre 2006 et 2014. Tableau 6 : Résidences principales selon le nombre de pièces Les résidences principales possèdent aussi des typologies différentes mais il y a tout de même une majorité de logements type T4 ou T5+ (tableau 6). De plus, ces typologies varient. Ainsi, les logements T1 sont stables mais peu nombreux depuis 2007 alors que les logements T2, T3 et T4 affichent un taux en diminution sur cette période. Les 2 pièces sont eux aussi peu présents sur la commune alors que les 3 et 4 pièces sont plus nombreux. A contrario, les logements T5 ou plus, déjà nombreux, ont fait un bond de 3,7% entre 2007 et 2017. De plus, les maisons et les appartements sont grands. Ils comportent respectivement une moyenne de 4,6 pièces et de 3,1 pièces.

Source: INSEE, RP2007, RP2012 et RP2017, exploitations principales, géographie au 01/01/2020. 25

La donnée concernant le nombre de pièces des logements peut être corrélée à la taille des ménages. Comme vu précédemment, la commune se distingue par un nombre important de ménages d’une personne (34,5%), de couples sans enfant (31,7%) et de couples avec enfant(s) (25,9%). Ainsi, la typologie ne correspond que de manière minoritaire aux caractéristiques des ménages puisqu’il est possible de supposer qu’un logement de 4 pièces ou plus correspond à un couple avec des enfants.

Figure 23 : Statut d’occupation des enquêtés

L’enquête par questionnaire met en évidence une part importante de propriétaire dans la commune (figure 23). En effet, sur les 76 répondants, 88 % sont des propriétaires.

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Les résidents pour la plupart habitent dans des logements anciens.

• 55% des répondants résident dans un logement construit avant 1970 • 20% résident vivent dans un logement qui a été construit entre 1971 et 2000

Figure 24 : Ancienneté des logements

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

Ils sont généralement satisfaits de la qualité de leurs logements (figure 25) malgré l’ancienneté des bâtis (Figure 24). Toutefois, il est mis en évidence des problématiques auxquelles les propriétaires et locataires peuvent être confrontés dans certains cas (Figure 26). Il serait pertinent pour la commune de prendre en compte ces éléments de réponse. L’amélioration de la qualité des logements peut être un levier de la lutte contre la vacance.

26

Figure 25 : Satisfaction de la qualité des logements Figure 26 : Les raisons de l’insatisfaction

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

B. Des propriétaires attachés à leur résidence

Cette déconnexion entre la typologie des logements et les caractéristiques des ménages peut alors s’expliquer par le statut d’occupation des ménages additionné à l’ancienneté d’emménagement des ménages.

D’une part, la commune compte de plus en plus de propriétaires depuis 2007 alors que la part des locataires diminue (figure 27). D’autre part, les habitants sont installés depuis longtemps dans leur logement (en moyenne entre 5 ans et au-delà de 30 ans). Mais il y a tout de même une légère discontinuité parmi les habitants installés entre 20 et 29 ans (figure 28). L’hypothèse émise est que les ménages d’une seule ou deux personnes installées, correspondent à des couples ayant eu des enfants, mais qui n’ont pas souhaité changer de logement lorsque ces derniers ont quitté le domicile familial. Le tableau 5 montre aussi que la commune compte peu de ménages installés depuis moins de 2 ans ou entre 2 et 4 ans, ce qui révèle un faible accueil de nouveaux arrivants malgré un fort potentiel en termes de logements.

Figure 27 : Résidences principales selon le statut Figure 28 : Ancienneté d’emménagement des d’occupation ménages en 2017

Propriétaire Locataire Logé grauitement

100

75

50 Nombre (%) Nombre 25

0 2007 2012 2017 Années Source : Insee, RP2007, RP2012 et RP2017 exploitation Source : Insee, RP2017 exploitation principale, géographie au principale, géographie au 01/01/2020, réalisation M2 AUDIT. 01/01/2020.

27

C. Un constat prédominant d’une forte vacance de logements

Figure 29 : Evolution du pourcentage de

logements vacants

15 Entre 1968 et 2017, le pourcentage de logements vacants a presque doublé (taux de variation de 158 %). Aujourd’hui, on compte 14,8% de logements vacants sur la commune, chiffre en constante augmentation (figure 29) contre 8,4% à l’échelle nationale et 6,9% à l’échelle départementale. Concernant les 12,5 communes voisines, Bazouges-la-Pérouse compte 15,7% de logements vacants et Maen-Roch 8,5%.

10 2007 2012 2012 Source: INSEE, RP2007, RP2012 et RP2017, exploitations principales, géographie au 01/01/2020, réalisation M2 AUDIT.

Le mode d’habitation majeur est la résidence principale à 75,6% (tableau 7) en 2017, ce chiffre étant relativement stable depuis 2007 et en légère augmentation depuis 1968. Or, les résidences secondaires et logements occasionnels sont de moins en moins convoités puisque ce pourcentage est passé de 11,5% à 9,6% en entre 2007 et 2017.

Tableau 7 : Evolution du nombre de logements par catégorie

Source: INSEE, RP2007, RP2012 et RP2017 exploitations principales, géographie au 01/01/2020.

Etudier les résidences principales permet de comprendre l’augmentation des logements vacants. Ainsi, les habitants des résidences principales sont majoritairement propriétaires avec un pourcentage en légère augmentation entre 2007 et 2017 (tableau 7). Cependant la part des locataires baisse continuellement (tableau 8). Sur la période 2007-2012 ce sont majoritairement des locataires hors logement HLM qui ont diminué (-1,6%), alors que sur la période 2012-2017 c’est l’inverse, avec une diminution des locataires HLM (- 1,9%). Les logés gratuitement diminuent aussi de manière ininterrompue entre 2007 et 2017 (-0,6%/an). La commune attire donc de moins en moins de locataires.

28

Tableau 8 : Résidences principales selon le statut d’occupation

La force de la commune réside dans la part de propriétaires qui ont emménagé il y 23,2 ans en moyenne. Or, pour les locataires cette donnée est de 8,6 ans, relatant un ancrage moindre au territoire. De plus, la commune accueille peu de nouveaux arrivants malgré une offre de logement attractive en matière de typologie et pouvant accueillir des familles ou familles avec enfants. De plus, il est possible que des personnes à la recherche de logements secondaires ou occasionnels ne rencontrent pas une offre diversifiée en logements plus petits.

Enfin, il est intéressant de se pencher sur la localisation des logements vacants (figure 30). Ils se situent dans toute la commune et notamment dans les multiples hameaux ainsi que dans les bourgs. La vacance est majoritairement observée dans les centres-bourgs d’Antrain et de Tremblay. A l’inverse, La Fontenelle et Saint- Ouen-la-Rouërie ne comptent que peu de logements vacants. Cette vacance est principalement dûe à des logements anciens, qui n’ont pas été réhabilités et qui sont aujourd’hui, en mauvais état. Enfin, la vacance est aussi présente sur les parcelles viabilisées de la commune.

29

Figure 30 : Localisation des logements vacants

Source : Mairie de Val-Couesnon, DGFiP, réalisation M2 AUDIT

30

Source : Mairie de Val-Couesnon, DGFiP, réalisation M2 AUDIT 31

IV. Les espaces et équipements publics A. Les équipements et services des centres-bourgs

Les habitants fréquentent majoritairement les pharmacies, les professionnels de santé, les postes et les coiffeurs dans les différents bourgs (figure 31).

Figure 31 : services fréquentés par les enquêtés à Val Couesnon.

Services fréquentés par les enquêtés à Val Couesnon

NE SE PRONONCE PAS 1,3 ARTISANS 1,3 DÉCHETTERIE 1,3 ACIVITÉS / LOISIRS 1,3 CRÈCHES / PÉRISCOLAIRES 14,5 MÉDIATHÈQUE RAM 1,3 PHARMACIES 84,2 PROFESSIONNELS DE SANTÉ 76,3 COIFFEURS / INSTITUTS DE BEAUTÉ 51,3 POSTES 67,1

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 90,0

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

Cependant, les centres-bourgs d’Antrain et de Tremblay (figure 32) se démarquent des deux autres centres-bourgs. En effet, ils concentrent la majorité des établissements scolaires. Dans ces établissements se trouvent une crèche, deux collèges et cinq écoles dont une école d’éducation spécialisée (située à Antrain). Les deux centres-bourgs disposent d’un EHPAD. Un hôpital est localisé à Antrain. En ce qui concerne les activités de loisirs, la commune de val Couesnon bénéficie de deux complexes sportifs et un centre de loisirs.

32

Figure 32 : Les équipements disponibles aux centre-bourgs d’Antrain de Tremblay

Les centres-bourgs de Saint-Ouen-La-Rouërie et de La Fontenelle sont perçus comme des aires résidentielles. Une école est localisée au niveau de Saint-Ouen-La-Rouërie (figure 33). Les quatre centres- bourgs disposent d’une mairie.

Figure 33 : Les équipements disponibles aux centre-bourgs de Saint-Ouen- La-Rouërie et de Fontenelle

33

Figure 33 (suite) : Les équipements disponibles aux centre-bourgs de Saint-Ouen-La-Rouërie et de Fontenelle

Si les équipements présents dans les différents bourgs permettent de répondre aux besoins des habitants concernant les activités de loisirs pour les enfants, ce n’est pas le cas pour les adultes (figure 34). Il sera donc nécessaire de travailler sur ce point pour rendre la commune attractive, surtout pour faire venir les jeunes ménages sans enfants Figure 34 : Suffisance des activités proposées à Val Couesnon.

Suffisance des activités (sportives, culturelles, associatives) proposées à Val Couesnon pour les adultes et les enfants

66

49 51 34

ACTIVITÉS SUFFISANTES ACTIVITÉS INSUFFISANTES

Pour les enfants Pour les adultes

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

B. La place des espaces publics et du mobilier urbain dans les centres-bourgs

L’espace public est défini comme un espace commun et accessible à tous (figure 38). Il en existe différentes typologies (parcs, jardins, squares, aires de jeux, parvis, trottoirs…). Des mobiliers urbains sont implantés au sein de ces espaces. Certains sont destinés au repos (bancs, tables), d’autres au maintien de la propreté (poubelles et sanitaires publics) ou encore à l’esthétisme (bacs à fleurs, jardinières). En effet, ils agrémentent un espace public qui peut être un lieu de passage, de socialisation mais aussi de repos pour les individus.

Figure 35 : Photo de l’espace public du quartier Loysance. ©Etudiants atelier Val Couesnon. 34

Dans la commune, le quartier de Loysance se compte parmi les espaces publics les plus équipés (figures 35 et 36). Quelques mobiliers urbains sont présents sur les trottoirs ainsi que sur des espaces végétalisés. Une place localisée à Saint-Ouen-la-Rouërie (figure 26) dispose aussi de quelques mobiliers urbains.

Figure 36 : Photo du lavoir du quartier Loysance Figure 37 : Place au centre-bourg de Saint-Ouen- ©Etudiants atelier Val Couesnon. la-Rouerie. ©Etudiants atelier Val Couesnon.

Figure 38 : Localisation des espaces publics des centre-bourgs de Saint-Ouen-la-Rouërie et Antrain

35

C. La nécessité d’améliorer l’aménagement des espaces publics des centres- bourgs

Certains mobiliers urbains cités précédemment ont été aperçus dans la commune de Val-Couesnon (figure 41). Cependant, force est de constater qu’ils ne sont pas suffisamment présents au sein des espaces publics de la commune. De plus, les mobiliers sont souvent isolés et mal localisés (figures 39 et 40). Pour d’autres mobiliers, les fonctions d’usages sont difficiles à décrypter. Il y a une nécessité de repenser l’aménagement de ces espaces et faire en sorte qu’ils soient fréquentables. Le positionnement des mobiliers urbains doit aussi être réétudier.

Figure 39 : Mobilier urbain présent à Figure 40 : Mobilier urbain à Antrain Tremblay. ©Etudiants atelier Val ©Etudiants atelier Val Couesnon. Couesnon.

Source : M2 AUDIT

Figure 41 : Photo d’un espace aménagé à Antrain Figure 42 : Photo d’un espace aménagé à ©Etudiants atelier Val Couesnon. proximité du Pont du Couesnon ©Etudiants atelier Val Couesnon.

L’aménagement des espaces publics doit être adapté à la population. Des sites potentiels peuvent être identifiés. Le périmètre de l’îlot Jouin situé à l’arrière de la mairie d’Antrain peut s’inscrire dans cette dynamique. Une attention particulière est accordée à l’espace public situé en face de l’ancien Moulin d’Antrain (figure 42). Le Pont du Couesnon est en cours de rénovation. Il serait pertinent de réfléchir à l’organisation de cet espace public qui donne vue sur ce pont.

36

Figure 43 : Les usages dans les espaces publics et les espaces verts

Au sein des espaces publics, les usages sont assez diversifiés. En effet, les habitants de Val- Couesnon fréquentent les espaces publics pour se promener, pour se détendre ou encore pour rencontrer des proches (figure 43).

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

Figure 44 : Evaluation de la satisfaction des enquêtés sur la qualité des espaces publics

Une enquête de satisfaction sur les espaces publics de la commune a été réalisée. Pour les interrogés, il s’agissait de classer de 1 à 3 des images de la plus qualitative à la moins qualitative (figure 44). L’image 1 une est classée comme étant la plus qualitative. L’image 3 quant à elle semble la moins qualitative (figure 45).

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

Figure 45 : Les images de l’enquête de satisfaction

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 46 : La qualité des trottoirs : perception et représentation des habitants de Val-Couesnon

Une seconde analyse met en évidence les caractéristiques des trottoirs de la commune. L’image 1 ressort fortement (Figures 45 et 46). Plus de la moitié des interrogés la désignent comme celle qui caractérise la commune.

37

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 47 : Évaluation de la satisfaction des enquêtés sur la qualité des trottoirs

Cependant, les trottoirs de la commune ne semblent pas suffisamment larges et entretenus. La plupart des enquêtés ne sont pas satisfaits par la qualité des trottoirs de la commune (Figure 47). En effet, les normes en termes de largeur et d’accessibilité ne sont pas respectées. Cette étude souligne la nécessité pour la commune de travailler sur le réaménagement de ses voiries.

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

Les mobiliers urbains sont suffisants dans les centres-bourgs (figure 48). Il est tout de même important de se pencher sur les réponses non satisfaisantes. Elles permettront d’approfondir et comprendre les éléments qui nécessitent une amélioration (figure 49).

Figure 48 : Étude sur la suffisance des mobiliers urbains dans Figure 49 : Les causes des insatisfactions les espaces publics de la commune

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

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V. Une commune riche en patrimoines

La commune de Val-Couesnon dispose d’un patrimoine architectural assez diversifié : le périmètre des édifices religieux, des châteaux, des habitations privées ainsi que des structures publiques. L’un des deux châteaux du site est classé monument historique depuis 1996. Il s’agit du château de la Rouërie situé à l’ouest du centre-bourg de Saint-Ouen-la-Rouërie (figure 51). À proximité du centre-bourg d’Antrain se trouve un ancien moulin et le pont du Couesnon (figure 50) dont les caractéristiques font penser aux arches de l’époque gallo-romaine. Ces petits patrimoines, pour la plupart d’entre eux, datent des périodes antérieures aux XVIème siècle. D’autres sont plus récents et datent du XVIIIème voir du XIXème siècle.

Figure 50 : photo du pont du Couesnon. ©Etudiants atelier Val Couesnon.

Il est possible de recenser dans les bourgs en tant que patrimoine des édifices religieux, des lavoirs, des habitations privées, des bâtiments publics tels que les établissements scolaires et les mairies (figures 50 et 52). Des maisons de type rural, ainsi que des fermes sont intégrées dans le patrimoine de la commune. « Ce petit patrimoine rural est à sauvegarder » (un acteur du tourisme). Figure 51 : Représentation du patrimoine de la commune

Figure 52 : Carte du patrimoine des centres-bourgs Antrain, Fontenelle et Tremblay

39

« Il y a une présence granitique importante qu’on pourrait évoquer » (un acteur du tourisme). Le granit, le schiste l’ardoise et le pan de bois sont des matériaux utilisés pour les constructions localisées dans les centres-bourgs. Nous retrouvons aussi de la tuile plate et de la terre banchée pour les constructions situées dans les hameaux (figures 53, 54, 55, 56). Malgré la présence de ce patrimoine, le constat est le suivant : « On ne met pas assez en valeur le patrimoine bâti et paysager » (un acteur du tourisme).

Figure 53 : Une maison à Tremblay Figure 54 : Manoir situé à Fontenelle Source : http://patrimoine.region-bretagne.fr/ Source : http://patrimoine.region-bretagne.fr/

Figure 55 : Maisons localisées à Saint-Ouen-la-Rouërie Figure 56 : Manoir à Tremblay Source : http://patrimoine.region-bretagne.fr/ Source : http://patrimoine.region-bretagne.fr/

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VI. Les activités économiques

A. Une localisation spécifique des différentes activités économiques

Val-Couesnon possède diverses activités économiques (figure 57). Elle compte une majorité d’établissements de commerces, transports et services divers (40,6%) mais aussi 24,1% de structures d’activités agricoles. Dans une moindre mesure, la commune comporte des établissements industriels et de construction alors que le pourcentage d’administration publique, d’enseignement, de santé et d’action sociale est plus conséquent et s’élève à 17,6%. Figure 57 : Pourcentage des établissements actifs par secteur d’activité en 2015 50,

37,5

25,

Administration publique, enseignement, santé, action sociale 12,5 Commerce, transports, services divers Construction Industrie 0, Agriculture, sylviculture et pêche Source : INSEE, CLAP en géographie au 01/01/19, réalisation M2 AUDIT.

B. Une offre commerciale peu structurée dans les bourgs

Seulement 57,9% des personnes enquêtés fréquentent les différents commerces de la commune. Ce sont majoritairement des commerces de proximité (figure 58) tels que les boulangeries, supermarchés et tabacs-presses. L’offre commercial ne répond pas complètement aux besoins des habitants puisque 47% des personnes qui ne vont pas dans les commerces de la commune expliquent que c’est à cause de l’offre insuffisante et inadaptée (figure 59). Ainsi, « il n’y a pas de boucher … Il faut plus de commerces de bouche de proximité, de commerce local avec les agriculteurs par exemple » (un habitant de Val Couesnon).

Commerces fréquentés par Facteurs expliquant les achats dans les les enquêtés à Val Couesnon commerces hors de la commune

NE SE PRONONCE PAS 1,3 4% Offre de commerces insuffisantes et/ou AUCUN 5,3 6% inadaptées DÉPÔT PANIER LÉGUMES 1,3 Habitudes d'achats RELAIS COLIS 1,3 dans d'autres communes PRODUCTEURS LOCAUX 30,3 47% Commerces trop cher MAGASINS DE … 2,6 43% TABACS / PRESSES 46,1 BOULANGERIES / … 77,6 Mauvaise accessibilité des commerces SUPERMARCHÉS 51,3

0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 Figure 59 : Facteurs expliquant les achats dans les commerces hors de la commune. Figure 58 : Commerces fréquentés à Val Couesnon par les Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. enquêtés 41 Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

Leur répartition est très disparate (figure 60). En effet, Antrain constitue le bourg le plus actif de la commune et comporte la plus grande diversité de commerces. Le bourg de Tremblay apparait lui aussi être actif alors que les bourgs de Saint-Ouen-la-Rouërie et La Fontenelle montrent une occupation commerciale moindre.

L’offre commerciale apparait être déstructurée, d’une part entre les bourgs et d’autre part, au sein des bourgs. Les commerces se trouvent sur les principaux axes de circulation (Tremblay, Antrain) ou autour d’une place (Saint-Ouen-la-Rouërie). Cependant ils sont éparpillés et ne se situent pas à un endroit stratégique à Antrain, ce qui ne permet pas de fréquenter l’ensemble des commerces de manière simple et rapide. De plus, bien qu’Antrain et Tremblay possèdent des activités commerciales, leur attractivité est à nuancer puisque la commune compte peu de commerces par rapport à son nombre d’habitants et compte de plus en plus de commerces vacants. Val-Couesnon comptabilise tout de même trois boulangeries, deux tabac-presses et une pharmacie qui constituent des points de tension, où le passage des habitants est régulier. Ces commerces constituent les commerces d’appuis pour développer autour une offre commerciale plus globale et rester ainsi attractif. Cependant, ils ne se situent pas à un point central d’un seul bourg et ne possèdent, à ce jour, pas de pouvoir d’attractivité.

42

Figure 60: Répartition des activités commerciales dans les quatre bourgs de la commune

Source: Google Maps, Mairie de Val-Couesnon, réalisation M2 AUDIT.

43

Source: Google Maps, Mairie de Val-Couesnon, réalisation M2 AUDIT.

44

Outre cette offre déstructurée, les habitants ont souligné lors de l’enquête par questionnaire, le manque de certains commerces (figure 61). Ils insistent sur l’absence de boulangeries ou dépôts de pain dans les bourgs (hors Antrain) et de restaurants, d’autant plus que ces commerces permettent de créer une centralité dans les bourgs.

Figure 61 : Services et commerces manquant à Val Couesnon d’après les habitants.

Quels services et commerces manquent-ils à Val Couesnon ?

NE SE PRONONCE PAS 7,1 TOUT 1,8 UNE ÉCOUTE DU MONDE ARTISANAL 0,9 LIBRAIRIE 0,9 AUTO-ÉCOLE 0,9 EQUIPEMENT SPORTIF 0,9 ESTHÉTICIENNE 0,9 ESPACES JEUX POUR ENFANTS 1,8 MAGASIN DE BRICOLAGE / QUINCAILLERIE 1,8 FLEURISTE 1,8 POSTE / POINT RELAIS POUR LES COLIS 2,7 LAVERIE AUTOMATIQUE 2,7 DISTRIBUTEUR DE BILLET / BANQUE 4,5 PROFESSIONNELS DE SANTÉ 5,4 EPICERIE LOCAL / REGROUPEMENT DE PRODUCTEURS … 5,4 SUPERMARCHÉ (LIDLE, …) 6,3 BOUCHERIE / POISSONNERIE 7,9 MAGASIN DE VÊTEMENTS/CHAUSSURES 7,1 BOULANGERIE / DÉPÔT DE PAIN 16,1 BAR / RESTAURANT 23,2 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

45

Les logiques observées précédemment se traduisent par une vacance des commerces dans les centres- bourgs (figure 62). Dans l’ancienne commune d’Antrain, la vacance des locaux commerciaux se concentre dans la rue René le Hérissé et autour du carrefour de cette dernière et de la rue du Pontorson. Aucun commerce vacant n’a été relevé à La Fontenelle.

Figure 62 : Localisation des commerces vacants dans les centres bourgs de la commune

Source: Google Maps, réalisation M2 AUDIT.

Après la confrontation des données de terrain avec les images satellites datant de 2016 de Google Maps, deux constats ont été réalisés. Tout d’abord, plusieurs locaux sont vacants depuis plusieurs années comme le Bar du centre à Antrain (figure 63).

Figure 63 : capture d’écran de Google Maps du bar du Figure 63 bis : photo du bar du Centre prise le 29/11/20. 46 centre (photographie satellite de 2016) ©Etudiants atelier Val Couesnon. Ensuite, il y a un accroissement de la vacance entre 2016 et 2020. Ainsi, l’auto-école 20 rue Emile Ferron et la boulangerie 11 rue de Rennes à Tremblay ont fermé (figures 64 et 65). Ces cellules commerciales vacantes révèlent par ailleurs le potentiel commercial de la commune, notamment à Antrain où à l’avenir, de nouveaux commerces pourraient ouvrir permettant de former une offre commerciale plus structurée que celle observée aujourd’hui.

Figure 64 : capture d’écran de Google Maps l’auto- Figure 64 bis : photo de l’auto-école de école de Tremblay (photographie satellite de 2016) Tremblay prise le 29/11/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon.

Figure 65 : capture d’écran de Google Maps de la Boulangerie de Tremblay (photographie satellite de 2016)

Figure 65 bis : photo de la Boulangerie de Tremblay prise le 29/11/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon.

L’observation des commerces hors de la commune est importante pour évaluer le pouvoir d’attraction que pourrait avoir les commerces de la commune sur les habitants des communes voisines. Ainsi il y a deux centralités commerciales. La première se situe à une quinzaine de kilomètres d’Antrain à Maen-Roch. Elle se compose d’une variété de commerces allant de la boulangerie à des instituts de bien être en passant par des magasins de décoration alors que la commune possède presque autant d’habitants que Val-Couesnon (4 850 contre 4 191 pour cette dernière). Ce même constat peut être fait à Pleine Fougère qui se situe toujours à une quinzaine de kilomètre d’Antrain et qui ne possède que 1 967 habitants ou encore Pontorson, qui plus proche du Mont Saint-Michel possède une attractivité touristique mais ne possède que 4 364 habitants. La commune de Val-Couesnon par une offre commerciale insuffisamment attractive est donc concurrencée par l’offre commerciale complète des communes voisines. Tout de même, la commune bénéficie d’une clientèle potentielle au sein même de la commune qui pourrait réinvestir les commerces et peut être attirer une clientèle voisine.

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C. Des Zones d’Activités qui structurent la périphérie

L’activité économique de la commune se qualifie aussi par des industries, des commerces de gros ou automobiles ainsi que des cellules commerciales liées aux métiers de la construction (figure 66). Ils se situent à proximité immédiate du bourg mais surtout en périphérie et notamment dans les Zones d’Activités de la commune. Ce sont en effet ces Zones d’Activités qui structurent presque la totalité des activités périphériques. D’une part, 3 de ces Zones d’Activités identifiées sont réservées à l’implantation unique d’une industrie. D’autre part, d’autres Zones d’Activités sont ouvertes à tous les types d’activités. Chaque anciennes communes en compte une : la Carrée à Antrain, La Croix de la Mission à Tremblay, le Clos Sec à Saint-Ouen- la-Rouërie et Roumasson à la Fontenelle. Dans ces Zones d’Activités, il y a majoritairement des locaux liés aux métiers de la construction et des commerces automobiles. De plus, ces Zones d’Activités sont implantées à proximité des axes routiers structurants et des différentes anciennes communes, sources de salariés. Enfin, certains commerces se situent aussi à la périphérie de ces Zones d’Activités ou des bourgs, par exemple des commerces de proximité près de la Zone d’Activité de la Carrée. Cette implantation est influencée par la recherche d’un local commercial avec une surface plus grande que celle que l’on peut trouver dans le centre- bourg.

Figure 66 : Répartition des activités économiques hors des bourgs

Source: Google Maps, Mairie de Val-Couesnon, réalisation M2 AUDIT.

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D. Un territoire à dominante agricole

Figure 67 : Occupation du sol et répartition des exploitations agricoles en 2014 La commune est marquée par un territoire à dominante agricole (figure 67) avec une prédominance de surfaces agricoles sur l’ensemble du territoire. Parallèlement, la commune compte de nombreux sièges d’exploitations agricoles répartis sur l’ensemble du territoire. Ils sont tout de même éloignés des bourgs ruraux, notamment ceux d’Antrain et Tremblay. De plus, une large zone entre Antrain et Tremblay est dépourvue d’exploitations agricoles. A l’inverse des activités commerciales, les exploitations Source: GeoBretagne, OpenDataGouv, réalisation M2 AUDIT. agricoles sont éloignées des grands axes structurants et sont situées dans les différents lieux-dits de la commune. Les principales orientations techno-économiques des exploitations agricoles (tableau 9) sont celles de l’élevage hors-sol, de l’élevage de bovins (notamment laitiers) et du polyélevage. Enfin, nous retrouvons des exploitations en polyculture comme en témoignent les sols agricoles de la commune où la culture de céréales comme le blé ou le colza est dominante. Il est supposé que les denrées générées par ces exploitations ne sont pas destinées à des circuits court puisque la commune ne compte qu’un seul exploitant ayant ouvert une petite boutique pour y vendre ses produits locaux

Tableau 9 : Orientation techno-économique des exploitations en 2010

Source : Agreste.

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E. Une commune source d’emplois

Figure 68 : Part des emplois selon le secteur d’activité

Agriculture Industrie La présence de ces activités sur la Tertiaire Construction commune, génèrent des emplois (figure 68). 75, Ainsi la majorité des emplois se trouvent dans le secteur tertiaire. Ils sont en augmentation 60, depuis 2007 ce qui est lié à un fort pourcentage d’établissements actifs dans ce domaine. Le 45, second secteur est celui de l’industrie mais celui- ci connait une baisse depuis 2012. L’agriculture 30, est en baisse depuis 2007 mais au regard de ce Nombre Nombre (%) constat national, la baisse est plutôt modérée 15, dans la commune. Enfin, le secteur de la construction enregistre une part des emplois qui 0, stagne depuis 2007. 2007 2012 2017 Années Source: Observatoire des territoire, réalisation M2 AUDIT.

Figure 69 : Répartition des établissements actifs par tranche d’effectif salarié en 2015

Malgré tout, une grande partie des établissements actifs n’emploient pas de salariés (figure 69) et seulement 25,6% de ces établissements emploient entre 1 et 9 salariés. Le reste de ceux-ci emploient plus de salariés mais ne représentent qu’entre 2,3 et 1,4% et sont des industries. Par conséquent, même si de nombreuses activités sont présentes dans la commune, elles ne sont pas forcément source d’emplois en grand nombre.

Source : INSEE, CLAP en géographie au 01/01/19.

Figure 70 : Nombre d’emploi dans la commune

1900

1825

1750 Ainsi, la commune a connu une croissance des emplois entre 2007 et 2012 mais a ensuite connu 1675 une baisse notable entre 2012 et 2017 (figure 70).

Nomnre Nomnre d’emplois 1600

1525 2007 2012 2017 Années Source : INSEE, RP2007 à RP2017, exploitations principales lieu de résidence et lieu de travail, géographie au 01/01/2020, 50 réalisation M2 AUDIT.

Enfin, près de la moitié des actifs résidants dans la commune ont un emploi dans celle-ci (46,5% - tableau 10). Cependant, cette tendance est à surveiller puisque depuis 2007, cette part a diminué de 4,4%. En outre, cela s’explique par le fait que la commune est de moins en moins active d’un point de vue commercial comme en témoigne la multiplication des commerces vacants mais cela garantie tout de même l’existence d’un potentiel d’attraction de nouveaux arrivants travaillant dans la commune et souhaitant y résider. En comparaison, la commune touristique de Maen-Roch compte 39,9% des actifs qui résident et travaillent dans la commune. Ce chiffre est presque identique à Bazouges-la-Pérouse (38,4%) et légèrement supérieur à Pontorson (42,1%). Enfin, pour Pleine-Fougères, commune voisine de Val-Couesnon, ce chiffre ne s’élève qu’à 27,9%

Tableau 10 : Lieu de travail des actifs de 15 ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune

Source : INSEE, RP2007 à RP2017, exploitations principales, géographie au 01/01/2020.

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VII. Mobilités et transports

« Ce qui est vital c’est la question des transports…nous sommes totalement dépendant des transports » (un professionnel de la commune). Les mobilités sont un atout majeur pour la nouvelle commune de Val- Couesnon. Elles représentent de multiples enjeux phares pour ce territoire. Le maillage routier (figures 71 et 72) supporte différentes typologies de transports qui s’entrecroisent dans une logique de partage des flux et de ruptures de charge. Qu’ils soient motorisés ou bien doux, ces moyens de transports engendrent des dynamiques de trafics. Les enjeux reposent sur des problématiques réglementaires et sont souvent liés à des facteurs importants tels que les mobilités domicile-travail, les navettes scolaires et tous les autres types de déplacements essentiels à l’activité des 4 communes.

Figure 71 : Représentation des principaux axes routiers

Source : Openstreetmap - Service Tourisme Couesnon Marches de Bretagne 2015

A. Les réseaux routiers de Val-Couesnon

Figure 72 : Les réseaux routiers de Val-Couesnon

Source : Geo.data gouv - QGIS – 2018 Réalisation M2 AUDIT.

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1. Les mobilités motorisées

Tous les axes intra-communaux, y compris les connexions entre les hameaux, sont gérés par Val- Couesnon. A plus large échelle, on distingue la LGV à environ 20 minutes du cœur de Val-Couesnon, de la gare de Dol-de-Bretagne, la plus proche. Par ailleurs, l’A84 ouverte dans les années 2000 bénéficie aux habitants du fait de sa desserte au sein du Pays de Fougères.

Le réseau de transports en commun traversant Val-Couesnon est illustré par les lignes 17b et 4 (figure 73). D’une part, la ligne 17b, qui relie Pontorson au nord en 15 minutes depuis la commune d’Antrain et raccorde la commune de Saint-Ouen-la-Rouerie, lui permet de bénéficier du réseau départemental. Elle passe ensuite sur l’axe nord-sud par Tremblay avant de se diriger vers l’est à Fougères en 30 minutes. D’autre part, la ligne 4 a son terminus à Antrain. Cela en fait un point multimodal au sein de Val-Couesnon pour rejoindre Rennes en 50 minutes. Ce sont des lignes interurbaines “BreizhGo” gérées en amont par la région de Bretagne participant ainsi au désenclavement du territoire, considéré aussi comme un espace de transit.

Figure 73 : Arrêt Tremblay – Cimetière, réseau BreizhGo. ©Etudiants atelier Val Couesnon.

Le réseau BreizhGo d istribue sur Val-Couesnon plusieurs points d’arrêts correspondant aux lignes évoquées précédemment. Du nord au sud, Antrain dispose de deux arrêts à Antrain - Bourg et Antrain - Hôpital. Quant à Saint-Ouen-la-Rouërie, la commune compte le seul arrêt Saint-Ouen-la-Rouërie - Centre. Puis Tremblay concentre tout comme Antrain, deux arrêts à Tremblay - Collège Pierre Perrin et Tremblay - Cimetière. Des arrêts sont positionnés dans les hameaux de Tremblay au niveau des Champs-Blancs et de la Beucheraie. La desserte est condensée principalement sur les deux bourgs majeurs de Val-Couesnon ainsi que sur la continuité de la ligne vers Fougères. La Fontenelle ne possède pas d’arrêt du fait de sa localisation et du faible nombre de passagers potentiels. Les hameaux traversés entre Antrain et Tremblay n’ont pas non plus d’arrêt, ce qui semblerait être dû à une rentabilité peu conséquente sur ces zones résidentielles.

Cette carte (figure 72) montre le décompte du nombre de véhicules journaliers à Val-Couesnon sur l’année 2018. Sur l’axe de la D 175, 6 615 véhicules circulent sur une journée type. Son prolongement au nord d’Antrain vers l'A84 en passant par Saint-Ouen-la-Rouërie matérialise 6 997 automobilistes par jour. Toujours pour la D 175, le flux routier d’Antrain vers Bazouges-la-Pérouse est caractérisé par le passage de 2797 véhicules sur la même journée. La D 155, autre axe majeur au sud-est direction Fougères, dénombre 13 645 véhicules/jour. Il s’agit ici des tissus routiers les plus fréquentés sur Val-Couesnon. Ils rencontrent des problématiques de congestion et de sécurité sur le partage des voies entre les trafics routiers et cyclables.

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2. Les réseaux de communication douce

Une voie verte de 27 kilomètres pénètre Val-Couesnon. Elle est aménagée et entretenue par le département d’Ille-et-Vilaine. Elle favorise la circulation des modes de déplacements non motorisés tels que le vélo et les pratiques de balades piétonnes. Cet axe répond à une intégration valorisée de l’environnement, du patrimoine paysager et du bâti sur son trajet. De plus, elle est vectrice de qualité de vie aux alentours de son tracé.

En outre, un projet d’autoroute cyclable entre les 4 communes a été énoncé reliant ainsi les commerces et le maillage d’hameaux isolées au sein de l’intercommunalité. Également, la V9 (Plan Vélo du département de l’Ille-et-Vilaine) compose un tracé cyclable de Nantes au Mont-Saint-Michel. Enfin, le GR 29 et le GR 37 ont fonction de chemins de randonnées et de pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle au départ du Mont- Saint-Michel.

3. Les navettes scolaires

Les navettes scolaires sont gérées par BreizhGo, prestataire régional en la matière depuis la loi NOTRe de 2017. En effet, leurs cars desservent respectivement le collège Saint-André à Antrain et celui de Tremblay, le collège Pierre Perrin. De même, ils font la liaison entre les différentes écoles de Val-Couesnon entre les 4 bourgs et ceux à proximité ne disposant pas d’équipements scolaires adaptés. Par ailleurs, Antrain dispose d’un bon nombre d’équipements scolaires aussi bien publics que privés qui profite notamment au bourg de La Fontenelle.

De plus, le regroupement pédagogique qui est né entre Tremblay et Saint-Ouen-la-Rouërie permet à la commune de scolariser l’ensemble de ses élèves tout en satisfaisant en nombre les effectifs dans les classes de Tremblay.

En outre, des communes voisines peuvent attirer les jeunes de Val-Couesnon par leurs équipements scolaires comme pour Bazouges-la-Pérouse qui dispose de structures en conséquence.

B. Le cadre réglementaire

1. Le PLU d’Antrain

Les dynamiques sur le plan scolaire :

L’attractivité de la commune passe aussi par ses groupes scolaires car ils sont vecteurs d’installation de nouveaux habitants au sein d’Antrain par la proximité de ces équipements bien que, le nombre d’élèves ait stagné depuis 1999 à aujourd’hui (avant création PLUI). Néanmoins à l’échelle d’Antrain Communauté, une hausse de 7 % a été constatée. La provenance des élèves s’inscrit au niveau infra-communal pour Antrain, ce qui caractérise une immobilité de ces jeunes mais aussi un flux extérieur fort provenant de La Fontenelle ; permettant d’équilibrer le nombre de classes durant cette période. Les perspectives en termes d’évolution démographiques de La Fontenelle seront déterminantes afin de pourvoir les équipements scolaires d’Antrain en nombre suffisant.

Le domaine acoustique :

Des classements sonores permettent d’identifier deux zones de nuisances sur Antrain. Un tronçon de la RD 175 concernant les zones A, UA et NPa répertoriées sur le document graphique en 3e catégorie et donc affectant sur une bande extérieure de toute part de la voie de 100 mètres. Une partie de la RD 296 traversant les zones UA, A, NA, NPa et NPb en 4e catégorie ce qui touche sur une bande de 30 mètres par rapport à la voie.

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La hiérarchie des voies :

Les places en centre-bourg constituent l’intersection des voies principales d’époque napoléonienne, reliant la communauté de Val-Couesnon et desservant les aires de chalandise présentes à proximité. Les voies secondaires sont en proie à des conflits d’usages (stationnements, desserte commerciale) dans le bourg. Les chemins sont mal identifiés et présentent des manquements sur l’entretien. Une approche est possible sur la requalification du tissu vers le centre-bourg et les autres communes. Des modifications des sens de circulation sont envisageables en centre-bourg et des espaces de voirie sont à réaménager tout en garantissant une réserve placière suffisante.

Au niveau du pays englobant l’intercommunalité, l'A84 est située à l’est reste dans un rayon d’attraction assez proche reliant Rennes à Caen ainsi que la RN 176 sur l’axe Saint-Brieuc à Caen au nord. En se focalisant sur Val-Couesnon, les départementales majeures, reliant pour la RD 175 Rennes et Pontorson et la RD 155 entre Dol-de-Bretagne et Fougères, se recoupent à Antrain comme lieu de croisement phare accumulant ces flux importants (compris entre 2200 et 3800 véhicules par jour). Le maillage des autres voies départementales engendre une congestion au cœur de la commune et des problématiques de nuisances. Pour ce qui est des marges de recul applicables, les RN 157 et RD 178 et 777 disposent de 75 mètres et 100 mètres respectivement entre la hiérarchie des voies. Les points d’intersections au centre d’Antrain sont susceptibles d’engendrer des conflits pour le partage des voies.

2. Le PLU de Tremblay

Le Projet d’aménagement et de développement durable :

Selon le PADD, la mise en œuvre de sécurisation des cheminements piétonniers est primordiale et l'interaction du tissu routier primaire et secondaire doit permettre une connexion fluide des flux entrants et sortants notamment dans le centre-bourg figure 74). La connaissance précise des usages devra en faire découler des modalités d’aménagement des voies au cœur de bourg.

Les navettes domicile-travail sont déterminantes sur le fonctionnement des commerces de détail alimentaire et sur les prestations de services (horaires d’ouverture et de fermeture ainsi que sur le temps de pause le midi lors des achats).

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Figure 74 : PLU Tremblay - Hiérarchie des voies

Source : PLU Tremblay

La RD 796 (Saint-Brice-en-Coglès à Combourg) et la RD 175 (Rennes au Mont-Saint-Michel) traversent toutes deux le bourg et organisent la trame viaire du cœur de la commune en octroyant des marges de recul de 75 mètres. Elles présentent des nuisances de catégorie 4 ce qui reste peu contraignant. Elles semblent peu aménagées en termes de voirie et ont comme simple vocation d’être routière et peu marquantes. Le tissu secondaire est segmenté à certains endroits n’assurant pas une cohésion globale dans le cœur de bourg. Le GR 34 subit une rupture au nord de la commune ne permettant pas une continuité douce essentielle. Les cheminements piétons sont peu présents au centre de la commune et n’offrent pas un cadre sécurisant.

Les déplacements doux :

La municipalité souhaite revitaliser les haies des cheminements doux afin de promouvoir le caractère paysager de la commune.

Les chemins et randonnées sont déterminés par deux grandes boucles (Organtines et la balade à Louis). On note la traversée des GR 34 et 39 sur le territoire communal. Une requalification a permis de transformer l’ancienne voie ferrée en cheminement piétonnier. Un chemin VTT parcourt le Grand Bois de Pontavis. Ces liaisons douces pourront être valorisées au sein de la commune en concevant un maillage entre ces tracés et ceux des autres cheminements inter-communaux.

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3. Le PLU de La Fontenelle

Le centre-bourg est desservi par la RD 155 qui exerce une coupure en son cœur. La mise en valeur paysagère des entrées de bourg est un objectif majeur. La connexion des axes secondaires est de mise afin de constituer un tissu routier cohérent.

La commune se doit de favoriser les différents modes de déplacements à son échelle et de prendre en considération les échanges avec les communes frontalières. Elle déploie un panel de modalités pour le développement des transports collectifs en ciblant le ramassage scolaire. En effet, ces flux se dirigent en majorité sur Antrain. Le bourg veut promouvoir l’association piéton-cycle afin de dynamiser les mobilités douces sur son secteur par le biais des chemins de randonnées sécuritaires.

Par ailleurs, le PLU de Saint-Ouen-la-Rouërie ne présente pas d’éléments satisfaisants au regard des mobilités sur son secteur communal.

C. Les mobilités professionnelles

Ces flux entrants et sortants au sein de la commune sont souvent les plus importants, au regard de l’ensemble des déplacements traversant Val-Couesnon. Il est donc primordial de se consacrer précisément aux modalités de fonctionnement et de dynamiques présentes sur le territoire communal. Figure 75 : Mobilité professionnelle en 2014 : Déplacements domicile-travail

Source : Opendatasoft.

1. Les navettes domicile-travail

Les données sur les navettes domicile-travail, issues de l’Observatoire du Pays de Fougères (dépendant du SCOT) et du Recensement INSEE 2011 “Mobilités professionnelles des individus” (figure 75), mettent en relief le fait qu’1 actif sur 3 travaille dans sa commune de résidence. Cela correspond à plus du tiers du nombre d’actifs dits “stables” à Antrain (223,65) et Tremblay (188,83). Il en est de même pour La Fontenelle (55,41) et Saint-Ouen-la-Rouërie (49,85) où la part est certes légèrement moindre mais tout aussi significative.

A l’échelle du Pays de Fougères, 13 500 actifs “occupés” issus du Pays de Fougères travaillent dans une autre commune de ce même Pays. Ce qui correspond notamment au fait que les personnes actives de la commune d’Antrain travaillent pour une majeure partie dans les villes de Saint-Brice-en-Coglès (35,58%), Bazouges-la-Pérouse (15,25%), La Fontenelle (15,25%) et Fougères (15,25%). Pour Tremblay, il est constaté

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une importante part des actifs à Antrain (64,28%), Saint-Brice-en-Coglès (24,11%), Fougères (24,11%) et il faut noter la polarité de Rennes, vectrice d’emplois (44,19%). La Fontenelle quant à elle, dénombre une forte proportion d’actifs travaillant sur Antrain (65,48%) puis vient ensuite Bazouges-la-Pérouse (15,11%). Enfin, si on s’intéresse à Saint-Ouen-la-Rouërie, Antrain est toujours plébiscité en termes d’emplois (89,01%) puis Saint-Brice-en-Coglès (39,56%), Tremblay (24,73%) et Saint-Etienne-en-Coglès (14,84%).

Figure 76 : Représentation des évolutions de la part des déplacements domicile-travail en transport2. enLes commun autres (points modes de de %) déplacements2014-2017

Source : Géoclip - France Découverte - 2014/2017

La part des déplacements dits “domicile-travail” en transports en commun ici (figure76) indique un déficit sur la commune nouvelle de Val-Couesnon à hauteur de -1,6 points de pourcentage. Ceci est à mettre en relation avec la moyenne nationale qui s’élève à 0,4 points de pourcentage. Par conséquent, Val-Couesnon est fortement sinistrée en matière de transports en commun d’après l’Observatoire des territoires sur le plan intra-communal.

Figure77 : Part des déplacements domicile-travail en deux roues (%) 2017

Le regroupement de Val-Couesnon génère 1,9 % de déplacements motorisés en deux-roues (figure 77) par rapport à la moyenne française qui se situe à 4%. Cette mobilité plutôt moyenne sur la commune peut s’expliquer par son rayon de 5 kilomètres de distance depuis son centre et donc l’utilisation de ce véhicule léger en est plébiscitée. Également, les parts des routes communales et des chemins permettent aussi d'influencer cette pratique.

Source : Géoclip - France Découverte - 2017 58

3. Les constats des flux professionnels

Il s’avère que la communauté de Val-Couesnon présente des trajets “domicile-travail” parmi les plus intéressants en termes de mobilité professionnelle (Figure 78), ce qui en fait un atout majeur sur le territoire. Si on décompose les communes séparément à l’aide des données de l’Observatoire des territoires, la commune d’Antrain dispose de la plus faible mobilité à 0,80 kilomètre de distance ce qui résulte de l’hypothèse selon laquelle une forte proportion d’habitants sont immobiles sur leur commune et y travaillent en conséquence. Dans un second lieu, les autres communes de Tremblay, La Fontenelle et Saint-Ouen-La- Rouërie comprennent respectivement 4,80, 5,20 et 6,60 kilomètres de parcours entre leur lieu de résidence et celui de leur travail. Ici ces communes induisent le fait que les déplacements se font pour la plupart soit au sein du regroupement de communes de Val-Couesnon, soit dans les communes périphériques issues du Pays de Fougères ou bien sur le frottement avec le département limitrophe de la Manche.

Figure 78 : Distance médiane des trajets domicile-travail (kilomètres) 2014

Source : Géoclip - France Découverte - 2014

Par ailleurs, les trajets domicile-travail ont une durée moyenne comprise entre 0 et 9 minutes à Val- Couesnon (figure 79). Ce fait est corrélé avec la distance faible parcouru par les habitants vers leur lieu de travail. Ainsi, la moyenne à Antrain n’excède pas les quelques minutes, ce qui surligne la dominance de l’employabilité sur place pour ses habitants. Au niveau des autres communes, Tremblay et La Fontenelle figurent à 6 minutes pour les navettes domicile-travail et Saint-Ouen-La-Rouërie à 8 minutes. La distance kilométrique et le temps de parcours mettent en exergue des infrastructures routières qui favorisent une desserte efficace sur le secteur. Bien qu’il s’agisse d’un temps médian, la communauté de Val-Couesnon semble profiter d’une bonne fluidité du trafic routier avec des heures de pointe peu contraignantes pour ses ressortissants. Figure 79 : Distance médiane des trajets domicile-travail (minutes) 2014

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Géoclip - France Découverte - 2014

Les constats ici démontrent la localisation des nombreux emplois dans les communes du Pays de Fougères car il s’agit des plus gros pourvoyeurs pour les quatre communes d’études. Pour Val-Couesnon, c’est Antrain qui possède la polarité d’employabilité pour l’ensemble des communes regroupées. Toutefois ces données datent de 2014 et sont donc à analyser avec un certain recul même si aux vues de l’évolution économique de la communauté, elles restent pertinentes pour l’étude.

D’après le SCOT, ce sont des actifs souvent propriétaires de leur logement individuel, en couple avec enfant(s). L’automobilisation est toujours le principal moyen de déplacement sur le lieu de travail et dans les infrastructures scolaires. Ces navettes causent des émissions de gaz à effets de serre ce qui impacte l’environnement et celui des habitants. Bien que la proximité comme constatée entre lieu de résidence et de travail est de mise, cela n’empêche pas d’écarter l’aspect sécuritaire des déplacements motorisés (endormissement dus à la fatigue liée au travail).

D. Les autres typologies de déplacements

Il s’agit de répertorier les types de déplacements autres que ceux à vocation professionnelle sur les secteurs étudiés d’Antrain, Tremblay et Bazouges-la-Pérouse. Il est bon de rappeler que la commune de Bazouges-la-Pérouse ne fait pas partie du nouveau regroupement de commune. Toutefois, les données récoltées ici sont pertinentes aux vues de l’étude car Bazouges-la-Pérouse est à la proximité immédiate de Val-Couesnon et joue un rôle attractif non négligeable. Il s’agit alors de prendre en compte une marge d’erreur

1. Les finalités sur Val-Couesnon Deux pics, l’un entre 10 heures et midi et l’autre de 16 heures à 18 heures ont lieu à Antrain et Tremblay (figure 80). Ils traduisent des proportions d’habitants de 1 à 3 % qui effectuent leurs achats dans ces communes par rapport à la part totale des mobilités. Les mobilités de ces individus sont donc accrues sur ces temporalités, principalement dans les deux communes les pourvoyeuses en termes d’offre commerciale (Antrain et Tremblay). Par conséquent, il existe un attrait commercial au sein de ces communes à mettre en avant même si cette attractivité reste limitée.

Figure 80 : Proportion estimée (en %) de personnes réalisant leurs achats sur une journée

Mobiliscope - Enquête mobilité 2018 - Rennes / Ille-et-Vilaine, CEREMA 60

Figure 81 : Proportion estimée (en %) de personnes réalisant leurs loisirs sur une journée

Mobiliscope - Enquête mobilité 2018 - Rennes / Ille-et-Vilaine, CEREMA

Toujours sur ce même secteur de communes, leurs habitants organisent leurs sorties de loisirs de 7 heures à 10 heures 30 (figure 81). Des distinctions sont présentes à 9 heures pour 4 % puis à 11 heures pour environ 3 % des résidents. Entre 14 heures et 17 heures, il est à noter une hausse allant de 3 à 7 % au plus fort de la journée vers 15 heures puis une baisse progressive pour atteindre 0,5 % à 17 heures. Enfin, de 18 heures à minuit, il y a une stagnation de 3 % environ de déplacements pour les loisirs. Ces données traduisent une continuité des mobilités à vocation de loisirs avec une augmentation brutale au milieu de l’après-midi. Toutefois, la part de ces mobilités représentent une légère minorité de personnes résidant sur ces communes.

Figure 82 : Proportion estimée (en %) de personnes réalisant des activités dites “à la maison” sur une journée

Mobiliscope - Enquête mobilité 2018 - Rennes / Ille-et-Vilaine, CEREMA Une très forte part de la population de ces 3 communes dont Antrain et Tremblay accomplissent des activités nommées “à la maison” (figure 82). 63% des habitants sont à leur domicile à 8h. A partir de midi, il y a une hausse brutale (ce chiffre monte à 75 %) qui s’explique par la prise du déjeuner des actifs chez eux. De 13 heures à 15 heures, cette part se caractérise par une diminution (chiffre à 66 %) avant de remonter nettement à 84 % pour 17 heures puis progressivement à 95 % à 20 heures en lien avec les navettes domicile- travail retour. Par conséquent les données présentées semblent mettre en avant une forte partie de personnes immobiles sur ce secteur. Il est possible que cela soit en lien avec le nombre important de personnes âgées.

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2. Les modalités de déplacements

Figure 83 : Proportion estimée (en %) de personnes ces dernières 24 heures effectuant leurs déplacements doux (hors travail).

Mobiliscope - Enquête mobilité 2018 - Rennes / Ille-et-Vilaine, CEREMA Au sein de ces communes, et particulièrement Antrain et Tremblay, les habitants sont plutôt mobiles linéairement (figure 83). En effet, si on prend le seul significatif de 7h, on dénombre 14 % de personnes en déplacement doux, part en augmentation pour atteindre les 30 % au plus fort de la journée (vers 14 heures). La courbe descend aux alentours de 17 heures pour indiquer 18 % d’individus utilisant des modes doux. Ce constat permet de comprendre que la part des mobilités douces est non négligeable sur ces communes, possiblement due aux réseaux de cheminements présents en nombre et à la distance assez proche entre les bourgs. Figure 84 : Proportion estimée (en %) de personnes ces dernières 24 heures effectuant leurs déplacements en véhicules motorisés individuels (hors travail).

Mobiliscope - Enquête mobilité 2018 - Rennes / Ille-et-Vilaine, CEREMA Sur la part des déplacements motorisés individuels, force est de constater l’omniprésence des flux d’automobiles sur l’ensemble des communes d’Antrain et de Tremblay. Un pic de 86 % est visible vers 7 heures lié aux déplacements domicile-travail des actifs. Ce taux diminue vers les 76 % à 11h. Cependant, la réelle baisse des déplacements se situe entre 11 heures et 14 heures (figure 84). Puis les flux s'élèvent graduellement

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jusqu’à 19 heures pour compter 80 % environ de mobilités motorisées. La motorisation des personnes est révélatrice de l’importance de l’automobile sur ces communes. Cela peut comprendre aussi des professions mobiles comme le travail chez les particuliers ou les entreprises sur le secteur.

Ces données comportent des limites, notamment sur les typologies des lieux qui ne sont pas énoncées, de même que pour les catégories de personnes qui effectuent ces déplacements. Sur le plan spatial, seulement deux communes sur les quatre sont représentées et la présence d’informations sur Bazouges-la-Pérouse paraît peu significative et fausse en partie la pertinence des flux.

Figure 85 : Classement des modes de déplacement

L’automobile est l’un des modes de transport le plus utilisés par les habitants de la commune (Figure 85). La plupart des répondants placent la voiture comme l’un des principaux moyens de déplacement. En revanche, le vélo est rarement utilisé.

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

De même sur l’ensemble de la commune, les pistes cyclables sont insuffisantes (figure 86). Plus de la moitié des répondants estiment que les pistes cyclables ne sont pas suffisantes.

Figure 86 : Avis des enquêtés sur la suffisance des pistes cyclables cyclables

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

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Figure 87 : Nombre de véhicules par ménages interrogés

La plupart des ménages possèdent un véhicule (figure 87). Ainsi, 52 % des ménages interrogés disposent de 2 véhicules. 93 % d’entre eux jugent le réseau routier satisfaisant voir très satisfaisant. Toutefois, les places de parkings sont insuffisantes pour la majorité des enquêtés (54 %).

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

Figure 88 : Étude sur l’utilité de développement d’une offre de transport en intra-communale

Toutefois, il est mis en évidence une insuffisance en termes de transports collectifs. En effet, les enquêtés sont favorables au développement d’une offre de transport en commun intra- communale (figure 88).

Source : Enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

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VIII. Un Secteur touristique qui s’inscrit dans une dynamique d’arrière-pays de la baie du Mont-Saint-Michel A. Le tourisme à l’échelle de la Bretagne

La Bretagne est une région qui devient de plus en plus touristique avec une augmentation de 4,5% des nuitées entre 2018 et 2019 (tableau 11). Le caractère paysager, climatique ou encore identitaire de la région induisent des dynamiques nouvelles. Celles-ci interrogent les territoires quant à la potentialité de s’insérer dans ces nouvelles dynamiques. Tableau 11 : Fréquentation touristique par département en 2019

À l’échelle de la Bretagne, l’Ille-et-Vilaine se place seulement comme le troisième département le plus touristique. La tendance générale montre une présence plus forte des touristes sur les communes littorales. Ces flux sont générés par la volonté d’être au bord de la mer. La présence du GR34 qui longe la côte participe à mettre en avant le caractère paysager du littoral breton.

L’Ille-et-Vilaine s’inscrit également dans cette dynamique avec une concentration des flux au niveau du bord de mer.

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B. Des flux touristiques principalement horizontaux

Dans le département, le premier axe touristique se situe entre Saint-Malo et le Mont-Saint-Michel. Val-Couesnon étant une ville située à proximité du département de la Manche, elle se trouve directement sous le rayon d’influence du « Mont-Saint-Michel » qui est à seulement 30 minutes en voiture. Il y a une volonté de la part de la commune de s’intégrer dans une dynamique « d’arrière-pays du Mont-Saint-Michel » et ainsi mettre en exergue la proximité de la commune par rapport à ce haut lieu touristique.

Figure 89 : Carte de flux touristiques

Il s’agit d’un des enjeux majeurs pour la commune qui souhaite attirer de nouvelles populations. Il est à noter une dynamique principalement horizontale des flux touristiques (figure 89) située au niveau de la baie du Mont Saint-Michel (entre Cancale et le MSM). La majorité des touristes viennent pour le Mont saint-

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Michel : « Ils viennent pour se reposer mais ils viennent aussi pour le Mont Saint-Michel, Cancale, Saint-Malo » (un acteur du tourisme). La présence du monument couplé à divers éléments remarquables en fait un secteur très attractif et donc touristique.

Dans cette dynamique touristique horizontale, quelques éléments sont à prendre en compte :

❖ Des architectures marquées et un patrimoine identitaire : Intra-muros de Saint-Malo, fortification ou architecture médiévale à Dinan ou Dol-de-Bretagne, le Mont-Saint-Michel, etc. (figure 90). ❖ Des paysages remarquables : Cancale, Saint-Malo, Dinard, et de façon plus minime : Saint-Suliac, Cherrueix, etc. (figure 91).

Ces paysages sont marqués par la baie du Mont-Saint-Michel (du MSM jusqu’à Cancale) avec la présence du GR34 qui chemine tout du long. A noter également la présence des polders qui sont caractéristiques de la région.

❖ De nombreux loisirs et hobbies : Pratiques sportives (randonnées pédestres, équestres, VTT), activités nautiques, pêches, etc. (figure 92).

Figure 90 : Maison de caractère médiévale Figure 91 : Pointe du Groin à Cancale Figure 92 : Balade équestre dans la baie à Dol-de-Bretagne du MSM

C. Des flux touristiques également verticaux

Des flux verticaux secondaires sont également présents dans le département. La présence de la ville de Rennes ainsi que de la forêt de Brocéliande sont des éléments générateurs de flux touristiques. A Val- Couesnon, ces flux sont également présents mais ils ont une moindre importance.

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D. Des flux à l’échelle de Val-Couesnon

Typologie des touristes étrangers :

On constate sur le territoire une majorité de touristes Britanniques (un peu moins de la moitié des touristes étrangers).

Cette donnée touristique recueillie auprès de l’Office de tourisme (figure 93) ne représente que 17% du tourisme global dans notre secteur. Il est donc moins significatif que le tourisme Français présent en majorité.

Figure 93

Typologie des touristes français :

Les principaux flux touristiques constatés sur notre secteur d’études (données de l’Office de tourisme) concernent principalement les habitants d’Ille et Vilaine (figure 94).

En effet, le touriste « excursionniste » représente près de 50% de l’ensemble des visiteurs. Les Brétilliens sont donc représentés en majorité. Il s’agit par conséquent d’un touriste de week-end, visiteur et promeneur de passage Figure 94 qui cherche à découvrir un lieu à proximité de son domicile.

Une diversité d’offre de nuitées :

On identifie également sur le secteur de nombreuses offres de nuitées pour les touristes. nts M2 AUDITnts M2

En effet, le territoire, marqué par la proximité du Mont-Saint-Michel, permet de valoriser cet axe : Etudia commercial. D’une part avec la présence en

Source majorité de gîtes (figures 95 et 96) mais aussi des chambres d’hôtes et d’un hôtel sur Tremblay : Etudiants M2 AUDIT M2 : Etudiants (figure 95).

Source

Figure 95 : Panneau ‘Roc’Land Hôtel Restaurant Figure 96 : Gîte sur Antrain Club’ sur Tremblay

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Un tourisme de « promenade » :

Le territoire est marqué par de nombreux chemins de randonnée. En effet, le GR34 (Chemin de grande randonnée de la Bretagne) traverse Val-Couesnon en direction de Fougères. Réel attrait touristique, le GR, par sa renommée nationale, permet de valoriser le territoire.

De plus, on constate également de nombreux chemins de « Petites Randonnées » qui marquent le territoire et participent à la création d’un tourisme de proximité. Sur Val-Couesnon se situent 6 chemins de PR balisés et marqués comme circuit pour un total de plus de 70 kilomètres (figure 97). Figure 97 : circuits de randonnées sur Couesnon Marches de Bretagne

Des circuits pour la circulation des vélos sont également présents sur le territoire. D’une part la VD3 (voie verte départementale 3) qui est en partance d’Antrain et qui va en direction de Fougères et de Vitré. De même, une boucle de 24 km sur le territoire de Val-Couesnon est présente (promenade « Les marais du Couesnon »). Ces circulations de cyclistes restent tout de même à une échelle départementale mais un projet à l’initiation d’une envergure nationale est en cours de création. En effet, la V9 constituée de 275 km du Mont- Saint-Michel jusqu’à Nantes a pour but de créer une réelle dynamique de circulation cycliste à l’échelle nationale.

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IX. Val-Couesnon et ses paysages

A. La topographie sur le territoire de Val-Couesnon

Figure 98 : Carte topographique de Val-Couesnon La topographie à Val-Couesnon est marquée par un relief plus ou moins important en fonction de l’emplacement géographique (figure 98). En effet, on constate sur le territoire deux types de relief. Un relief, d’une part, assez plat représenté par des plaines comme à Saint-Ouen-la- Rouërie ou dans le secteur de Tremblay.

D’autre part, il y a également des reliefs plus importants sur le territoire. En effet, la présence des cours d'eau engendre des vallons et une topographie conséquente. Le territoire est donc marqué par la présence de hauts plateaux qui viennent dominer le paysage par des panoramas. Il y a, en outre, un dénivelé relativement important dans ces secteurs (Figure 99). La Fontenelle se situe par ailleurs en plein cœur d’une zone de plateaux et est donc surélevée par rapport au reste du territoire. Figure 99 : Vue panoramique sur la vallée du

Couesnon (mairie de La Fontenelle)

B. Les cours d’eau et les zones humides, des éléments identitaires

Les cours d’eau (figures 100 et 101) et les zones humides sont des éléments essentiels qui constituent le paysage de Val-Couesnon. En effet, de nombreuses rivières sont présentes sur le territoire (la Loysance, le Tronçon ou encore le Couesnon) mais également de nombreux autres petits cours d’eau qui viennent se jeter dans celles-ci. La commune est située au sein du bassin versant du Couesnon qui rentre plus largement dans le bassin versant Loire-Bretagne. Ainsi, le secteur est soumis au SDAGE Loire-Bretagne.

Toutes ces zones participent à la « marque » du territoire et engendre par conséquent de forts enjeux de biodiversité. En effet, il s’y trouve des zones humides comme le marais « de la folie » qui est un milieu

70 présentant des valeurs écologiques et paysagères importantes. C’est d’ailleurs un milieu qui est reconnu pour sa qualité écologique avec un inventaire déjà réalisé par les ZNIEFF qui rentre dans le périmètre RAMSAR relatif aux milieux humides de la baie du Mont-Saint-Michel. D’autres zones humides sont également identifiables pour leurs fortes valeurs écologiques (la lande humide du bois de Claireux par exemple).

Figure 100 : Un cours d’eau Figure 101 : Une peupleraie

Le territoire est donc marqué par des zones à forts enjeux écologiques sur certains sites mais il est tout de même à noter l’importance des prairies inondables au sein du territoire, même si ces zones ne rentrent dans aucun périmètre de sauvegarde. En effet, la présence des nombreux cours d’eau crée de nombreuses zones humides. Ces prairies inondables présentent tout de même un intérêt faunistique et floristique. De plus, ces zones participent à la régulation des débits en jouant un rôle tampon lors des crues.

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C. Le bocage sur le territoire

Le bocage sur Val-Couesnon est relativement clairsemé et n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire. Certains secteurs possèdent peu de « haies bocagères » (figure 103). Le paysage est donc peu marqué par le bocage comme à Antrain où le gradient végétal est peu marqué.

Figure 102 : Le bocage taillé en ‘ragolle’ D’autres secteurs, comme sur Tremblay, montrent des zones où la présence du bocage est tout même à prendre en compte. Situées principalement sur les hauts plateaux agricoles, ces haies bocagères sont issues bien souvent de pratiques agricoles. En effet, certaines zones n’ayant pas ou peu subi le remembrement, on y constate un parcellaire découpé et irrégulier. Il y a donc eu la préservation des « haies bocagères » avec la strate arborée et arbustive qui constitue celles-ci. Les haies bocagères sont taillées en « ragolle » (figure 102). Cela fait écho à une pratique agricole qui consiste à couper toutes les branches en dessous de 4 ou 3 mètres.

Figure 103 : Le bocage constitutif d’une trame paysagère

D. L’agriculture, marqueur d’une identité territoriale

L’agriculture est un élément marquant du territoire. En effet, Val-Couesnon possède de nombreuses terres agricoles (figure 104). On y observe principalement la culture de Maïs ainsi que d’autres types de céréales. De plus, la présence de nombreux cours d’eau et donc la présence de zones humides met en exergue l'utilisation de ces zones pour le pâturage des animaux.

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Figure 104 : Carte du paysage agricole de Val-Couesnon

Le territoire est donc relativement homogène dans sa composition avec une structure principalement liée à l’agriculture. Le parcellaire est différent en fonction du lieu géographique (figure 104). En effet, vers St- Ouen-la-Rouërie, le parcellaire agricole est plus ouvert et plus grand du fait de plaines plus importantes avec des dénivelés plus faibles. Au contraire, le parcellaire est plus fragmenté au niveau de La Fontenelle et Antrain. Ce qui est dû à un dénivelé plus important et un bocage plus dense.

E. Des boisements peu marqués sur la commune de Val-Couesnon

Quelques boisements existent mais sont disséminés de façon éparse sur tout le territoire (figure 105). En effet, les boisements sont disparates au sein du territoire. Quelques parcelles forestières sont significatives comme sur Tremblay. Cependant la plupart de la strate arborescente sur Val- M2 AUDIT M2

: Couesnon est principalement reflétée par le bocage constitué

majoritairement de talus bocager. Source

Figure 105 : Photographie d’un sous-bois sur Tremblay

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Figure 106 : Carte des boisements

Le territoire est très peu boisé (figure 106). Tout de même, un petit massif forestier sur Tremblay est présent. Le reste des boisements reste très éparse sur le reste du territoire. Il est composé d’espèces végétales traditionnelles de Bretagne (chêne, érable, hêtre, châtaigner, etc.) mais également de nombreux bouleaux, peupliers, saules qui sont des arbres particulièrement adéquats dans les zones humides. Les peupleraies sont d’ailleurs très présentes sur le territoire.

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Conclusion

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PROJET DE TERRITOIRE ET PROPOSITIONS D’AMENAGEMENT

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SOMMAIRE

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PROJET DE TERRITOIRE

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I. Pilotage du projet, gouvernance et financements possibles

La revitalisation des centres-bourgs est un processus qui mobilise une grande diversité d’acteurs sur plusieurs années, d’où la nécessité de mettre en place un pilotage et une gouvernance efficiente du projet.

A. Création d’un comité de pilotage élargi

Le Comité de pilotage a pour rôle d’organiser le calendrier, de programmer les actions selon les priorités et possibilités budgétaires mais aussi de suivre le projet du début à sa fin. Le pilotage “nécessite la définition d’un projet partagé entre élus et acteurs locaux (CEREMA). Il est donc essentiel d’impliquer différents acteurs dans le comité de pilotage. Il sera par conséquent élargi (figure 107).

Figure 107 : Schéma d’une composition possible du comité de pilotage. Réalisation M2 AUDIT.

Tout d’abord, il se compose d’une équipe référente au niveau de la commune. Elle comprend au moins un élu référent qui travaille en binôme avec une personne du service administratif et technique. La revitalisation des centres-bourgs étant un processus qui s’inscrit dans le long terme, avoir une personne référente hors élu permet d’assurer la continuité du projet au-delà des mandats électifs. De plus, une personne issue de la société civile portera un regard neuf sur ce dispositif, permettant de faire émerger des remarques novatrices. En outre, ce binôme pourra être accompagné d’autres élus de la commune. Cette inclusion est toujours bienvenue par les ressortissants car elle contribue à les mettre en avant. Ensuite, plusieurs partenaires tels que les chambres consulaires, l’EPCI, l’EPF ou le CAUE pourront être associés à l’équipe municipale et ainsi apporter leur expertise technique et leur vision du territoire. Enfin, le comité sera complété par une équipe technique responsable de la mise en œuvre des projets de revitalisation.

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A titre d’exemple, la commune de Tourc’h a mis en place un comité de pilotage élargi (figure 108) pour intégrer le maximum d’acteurs dans sa démarche de revitalisation de centre- bourg.

Le comité de pilotage se réunit au cours de CoPIL qui ont lieu une fois par mois environ. Cela permet de faire le point sur l’avancée du projet, sur les directives à prendre et les nouveaux besoins à considérer.

Figure 108 : Composition du comité de pilotage de la commune de Tourc’h pour la revitalisation de son centre-bourg. Source : www.tourch.bzh

B. Une gouvernance claire qui implique l’ensemble des acteurs locaux

Une pluralité d’acteurs est associée au projet de revitalisation tout au long de son exécution. Outre les CoPIL, des commissions ou groupes de travail pourront être menés avec le service technique de l’EPCI, celui de la commune mais aussi certains partenaires comme le CAUE ou l’EPF. Ils devraient se diviser en différentes thématiques et/ou enjeux sur la commune : économie, tourisme, habitat, espaces publics… Ces groupes de travail seront susceptibles de proposer des projets innovants afin de redynamiser le bourg. Les acteurs locaux seront à associer. Par exemple, un groupe de travail sur la thématique du commerce regrouperait la chambre des commerces, des commerçants, des membres du conseil municipal, des habitants …

Figure 109 : Eléments de concertation dans la revitalisation des centres-bourgs. Réalisation M2 AUDIT.

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Ainsi, pour assurer le dynamisme au sein du processus de revitalisation, il faut mener une concertation qui implique les habitants, les acteurs économiques (entrepreneurs, commerçants, artisans, hôteliers, …) et les acteurs sociaux locaux. Pour tenir informer les habitants et les différents acteurs locaux, des réunions publiques seront à programmer et les médias devront être mobilisés pour communiquer au mieux sur le projet (figure 109). De plus, un local vacant actuel pourra être utilisé comme Maison de projet. Celle-ci accueillera le public mais aussi les réunions et proposera des temps d’échanges avec les habitants afin de recueillir leurs avis et propositions. C’est un élément fondamental de la concertation car elle permettra d’instaurer une démarche participative et de co-construire le projet de revitalisation des quatre centres-bourgs. Par ailleurs, des animations, des évènements festifs ou encore des balades urbaines autour des lieux, qui seront à aménager par la suite représentent une opportunité d’impliquer les habitants dans les futurs projets.

C. La structuration interne du projet : faire appel à un facilitateur

La gestion de la concertation et la mise en œuvre de projets très divers dans le cadre de la revitalisation centre-bourg nécessite de structurer les équipes et d’avoir une organisation interne rigoureuse. Une équipe maîtrise d'œuvre, incluse au comité de pilotage (figure 108) sera chargée de mener les projets. Il peut aussi être opportun de faire appel à un facilitateur au sein de cette équipe afin de s’assurer de l’accompagnement, du suivi organisé ainsi que du pilotage dans son ensemble. Il coordonnerait toutes les démarches de concertation notamment numériques (webinaires) et il mettrait en lien des services techniques de Val-Couesnon sur les espaces à viabiliser par exemple (fluides, VRD). Cet acteur est en constante harmonie avec la collectivité dans l’objectif de réussite d’un projet. Le facilitateur peut être concrètement un assistant à la Figure 110 : Faire appel à tous les acteurs nécessaires pour chaque maîtrise d’ouvrage auprès de la collectivité, comme projet. Source : DREAL. exemple un bureau d’études spécialisé en concertation et en études de faisabilité. Il peut s’agir aussi d’un intervenant de la sphère publique, comme un délégué territorial issu de la Caisse des Dépôts et Consignations. Le facilitateur et l’équipe de maîtrise d'œuvre doivent veiller à faire appel à l’ensemble des acteurs nécessaires à la mise en œuvre de chaque projet. Pour aider dans ce processus, la DREAL propose notamment un schéma (figure 110) qui catégorise les types d’acteurs à mobiliser et permet de n’oublier aucun acteur.

D. Aides et soutien externes à la collectivité dans la revitalisation des centres- bourgs de Val-Couesnon

La commune peut être accompagnée par différentes instances au cours de son projet telles que le CAUE ou la Caisse des Dépôts et Consignations. Elles apportent à la fois une aide technique et financière.

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1. Soutien institutionnel : être accompagné dans la revitalisation centre-bourg

Les principaux partenaires de conseils pour la collectivité sont la DDTM35, le CAUE, le Conseil Départemental et l’EPF-Bretagne. Ils sont en effet susceptibles d’apporter une expertise technique sur diverses thématiques. Plusieurs CAUE accompagnent déjà des communes dans leur revitalisation centres-bourgs comme c’est le cas de la commune de Saint-Illiers-la-Ville (78). Cela fait partie de leurs missions (figure 111).

Figure 111 : Missions du CAUE. Source : www.fncaue.com

Ses missions sont multiples et le CAUE intervient sur tous les enjeux. De manière plus spécifique, la DDTM 35 assure le lien entre les politiques nationales et leur mise en œuvre locale donc la politique de revitalisation centre-bourg. Elle peut aussi intervenir sur l’habitat et l’agriculture. Quant à l’EPF - Bretagne, ces interventions sont plus ponctuelles et concernent la gestion du foncier et de l’habitat (figure 112).

Figure 112 : rôle de l’EPF-Bretagne. Source : www.epfbretagne.fr

La Caisse des Dépôts et Consignations est en mesure, elle aussi, d’apporter des conseils à la collectivité d’autant plus qu’elle participe au financement du programme “Petites villes de demain”, dont Val-Couesnon fait partie.

2. Financeurs et financements

Pour réaliser son projet de revitalisation des centres-bourgs, Val-Couesnon peut bénéficier d’une aide financière de différents partenaires. Il est essentiel de prévoir en amont, le budget pour les besoins organisationnels. La concertation tout comme les équipes qui mettent en œuvre les projets représentent un coût pour la commune. Elle se doit de rentabiliser au mieux ce type de fonctionnement. Des aides de financement existent pour ce projet à plusieurs

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échelles. L’Etat, la région voire même le département peuvent contribuer financièrement. Les partenaires du projet peuvent également proposer du crowdfunding ou un financement participatif des habitants, du mécénat de grandes instances (Caisse des Dépôts et Consignations) ou par l’intermédiaire de financements privés (maîtrise d'œuvre, établissements supérieurs). En outre, les entreprises locales bénéficiaires, selon la nature du projet, sont invitées à s’engager. Même si bon nombre de partenaires sont amenés à intervenir sur le financement d’un projet, la commune de Val-Couesnon participe également. Étant l’initiatrice du projet, elle finance en premier lieu la participation. Cela permet de rassurer les investisseurs et démontre un réel engagement local. Cette dernière mettra en perspective 20 % au maximum d’autofinancement, de manière à respecter son budget prévisionnel tout en prenant part significativement à la démarche. Enfin, la commune fait partie depuis 2021 des lauréats du programme “Petites villes de de demain” qui l'accompagne financièrement et techniquement sur 6 ans (figure 113). Lancé le 1er octobre 2020, ce programme permet aux communes de moins de 20 000 habitants de bénéficier, sous l’accord du préfet, d’une aide spécifique de l’Etat ainsi que de ses 30 partenaires sur leurs projets de revitalisation de bourg. Ce programme s’organise autour de 3 piliers :

• La banque des territoires, filiale du groupe de la Caisse des Dépôts et Consignations, apporte son accompagnement et des prêts aux communes demandeuses.

• Le soutien en ingénierie pour donner aux collectivités les moyens de définir et mettre en œuvre leur projet de territoire, en particulier par le renforcement des équipes (par exemple avec une subvention d’un poste de chef de projet jusqu’à 75%), et l’apport d’expertises externes.

• Sur la période 2020 à 2026, “Petites villes de demain” répond aux besoins de déprise commerciale, de déficit d’appropriation en logements existants, de détérioration du bâti patrimonial et de performances énergétiques.

• Des financements sur des mesures thématiques ciblées mobilisées en fonction du projet de territoire et des actions à mettre en place. Ces opérations de de revitalisation du territoire (ORT) sont à disposition des communes, par les apports de l’Etat et de la région, qui comprend des offres applicables selon les besoins et les mesures adoptées par les communes participantes.

• L’Etat, par le biais de l’ANCT (Agence de la cohésion territoriale), joue un rôle de facilitateur dans la conduite de programme, en coordination avec les habitants grâce à leurs délégués territoriaux.

• L’Anah octroie des aides de financement aux réhabilitations de logements privés (performances énergétiques thermiques). Plus globalement, l’ADEME enrôle les citoyens, les acteurs économiques et politiques pour proposer des solutions d’ingénierie en lien avec la transition énergétique et se dotant de financements dédiés. Le Cerema, quant à lui, est un autre interlocuteur qui soutient les communes par ses bases d’outils et de méthodes. De plus, elle fait appel au cofinancement d’aménageurs (SEM) car elle possède une partie des fonds propres.

• L’accès à un réseau, grâce au Club Petites villes de demain, favorise l’innovation, l’échange d’expériences et le partage de bonnes pratiques entre acteurs du programme.” (www.agence- cohesion-territoires.gouv.fr).

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Figure 113 : Schéma des aides apportées par le programme “Petites villes de demain”. Source : www.agence-cohesion- territoires.gouv.fr

Que ce soit dans le pilotage, la gouvernance ou encore les financements, la revitalisation des centres- bourgs implique de multiplier les partenariats avec une pluralité d’acteurs locaux, départementaux, régionaux et étatiques. C’est ce qui garantit la réussite d’un tel projet.

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II. S’inscrire dans une dynamique de projet de territoire

A. Explication du projet de territoire

La forêt de Brocéliande (figure 114), Dinan, Fougères sont autant d’endroits marqués par un fort passé historique. Tous ces lieux ont un point commun : une histoire forte et ancrée au sein de leur territoire.

Connaissez-vous Paimpont, Mauron ou encore Tréhorenteuc ? Tous ces villages situés en plein cœur de la forêt de Brocéliande ne sont que très peu connus comparé à l’histoire qui anime le lieu, celle de la légende du roi Arthur. Pourtant, cette histoire qui marque et continue de marquer les esprits, participe à la Figure 114 : La forêt de Brocéliande valorisation du territoire sous le prisme de la magie et des légendes (figure 115).

L’idée du projet de territoire est bien là : renforcer l’identité de Val-Couesnon en valorisant les atouts de la commune. En effet, après de nombreux entretiens auprès d’acteurs locaux, le clivage entre les différents bourgs reste encore très marqué : “Et puis Tremblay/Antrain n’étaient pas forcément très proches à l’origine. Il y avait une certaine rivalité qui remontait à loin” nous raconte un commerçant. Figure 115 : Fête médiévale à Fougères

1. L’objectif du projet de territoire

Le but est de faire de Val-Couesnon une commune dynamique, plus touristique et attractive de manière générale. Notre objectif s’inscrit donc dans un temps long et suppose une grande inertie de projet pour atteindre l’objectif souhaité par la commune. Le projet de territoire s’insère dans cette dynamique. Que veut-on raconter sur la commune ? Que veut-on que les personnes retiennent de leurs visites à Val-Couesnon ? Et quelles marques souhaite- t-on laisser dans 50 ou 100 ans ? C’est un concept à plusieurs objectifs :

• Fédérer l’ensemble des bourgs, • Créer un marqueur identitaire pour l’ensemble de la population, • Se raccrocher à des dynamiques touristiques liées à la baie du Mont-Saint-Michel, • Mettre en avant l’histoire de Val-Couesnon sur la scène régionale, • Mettre en valeur un territoire qui possède de nombreux atouts.

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Quoi de mieux pour raconter une nouvelle histoire que la création d’une nouvelle commune ? L’objectif du projet de territoire est de proposer l’histoire de la création de Val-Couesnon tout en y incluant un personnage iconique. Le projet de territoire n’aura de cesse d’évoluer. Un phasage précis vous est également proposé pour que vous puissiez vous projeter. En effet, le projet de territoire s’insère dans un temps long. Il sera proposé une histoire qu’il sera possible de transformer ou de faire évoluer selon les envies.

2. La création du projet de territoire

Dans le cadre de ce projet, vous êtes invités à voyager et à imaginer votre territoire selon un angle quelque peu singulier : raconter votre histoire en la retranscrivant sous une forme ludique, attractive et originale. Il est possible de faire appel à un artiste qui pourra, en collaboration avec les différents acteurs du territoire, proposer une forme originale et artistique du concept. Un petit livret sous la forme d’une bande dessinée pourrait être envisageable mais bien d’autres formes conviennent également.

3. L’idée de projet de territoire

Le projet de territoire se construirait autour d’un personnage iconique qui symboliserait la commune. Il s’agirait d’un pèlerin d’aujourd’hui perdu (figure 116), qui se serait retrouvé à Val- Couesnon.

• L’idée du pèlerin est de pouvoir se raccrocher à l’attractivité touristique du Mont-Saint-Michel, avec en premier plan Val- Couesnon, une ville d’arrière-pays de cette baie célèbre, un secteur important sur le chemin de St-Jacques de Compostelle. Figure 116 : croquis d’un pèlerin « moderne », Réalisation M2 AUDIT.

A l’image de la forêt de Brocéliande, ce n’est pas tant le pèlerin qui est important mais ce qu’il raconte. Les principaux atouts du territoire (les cours d'eau, les vallonnements, les chemins de randonnées, les paysages, etc…) seront valorisés par le biais de ce personnage.

4. L’histoire du pèlerin perdu à Val-Couesnon

L’histoire débute en 2021 avec un pèlerin des temps modernes : pèlerin insolite avec son gigantesque sac-à-dos rassemblant d’innombrables objets acquis au cours de son périple. Un jour, il se retrouve en direction du Mont Saint-Michel. Personne ne connaît réellement le nom de ce pèlerin mais l’histoire raconte qu’il se serait perdu à Val-Couesnon en y parcourant les magnifiques paysages de la commune. Étant quelque peu tête en l’air et afin de s’assurer de ne pas tourner en rond, il a pris soin de noter tous les éléments qui l’ont marqué sur son passage dans la commune. Soyez donc attentifs sur les chemins de randonnées, vous pourrez ainsi suivre les traces de ce pèlerin. Le temps d’un instant, partagez des souvenirs avec lui et créez votre propre périple au sein de Val-Couesnon, inoubliable !

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5. Un phasage en plusieurs temps

Après la création d’un scénario et d’un projet culturel en conséquence (sous la forme d’une bande dessinée et/ou d’un livret/flyer qui seraient disponibles dans l’office du tourisme), il est nécessaire de pouvoir se projeter dans la poursuite de cette dynamique en plusieurs temps. Dans un premier temps, des propositions d’aménagements simples relativement faciles à mettre en place sont proposées. En effet, cela permettra une meilleure appropriation, une gouvernance plus efficiente ou encore une évolution du projet de territoire selon les envies et besoins de la commune. Puis, il y a dans un temps intermédiaire, des aménagements ou éléments plus coûteux et plus compliqués à mettre en œuvre. Cela suppose un projet de territoire déjà bien ancré qui viendra poursuivre la dynamique générée par la commune. Enfin, des propositions plus « utopistes » ou inscrites dans un temps long sont proposées.

• Le phasage est extrêmement important pour pouvoir se projeter (figure 117). En effet, les dernières propositions qui s'inscrivent dans un temps long doivent pouvoir être justifiées par une continuité de « projet de territoire » pour être seulement envisageables.

6. La gouvernance

Dans les premières années de la réalisation de ce projet, les élus piloteront les projets. Par la suite, il n’est pas exclu, après plusieurs années, de recruter une personne si les projets prennent beaucoup d’ampleur.

Figure 117 : phasage du projet de territoire. Réalisation M2 AUDIT.

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B. Phase 1 : Agir dans une temporalité courte

Dans cette phase n° 1, il s’agit de proposer des aménagements simples à mettre en œuvre en rapport au projet de territoire. Par exemple, la “marque” du pèlerin serait ajoutée dans les circuits de randonnées à travers un signe distinctif ou un symbole, qui indiquerait la suite du chemin grâce à un petit balisage. Les randonneurs seraient ainsi guidés par le pèlerin lui-même. De même, certains endroits ayant un fort caractère patrimonial ou naturel, il pourrait y avoir une mise en place de panneaux où le pèlerin y serait représenté et qui expliquerait l’intérêt du site en question.

• Le but est de proposer des choses simples à réaliser mais également ludiques dans un premier temps. C’est relativement peu coûteux et facile à mettre en œuvre. Le pilotage serait également simple. La création de ces panneaux pourrait être réalisée en interne. Les équipes espaces verts seraient à même de pouvoir mettre en place les panneaux.

Un soin tout particulier peut être apporté aux panneaux explicatifs (figure 118) décrivant l’environnement ou le lieu que l’on souhaite mettre en valeur. Le panneau représenté ci-contre est un exemple d’un rendu relativement qualitatif. Cependant des panneaux également plus basiques peuvent tout à fait convenir.

Figure 118 : exemple d’un panneau. Source : researchgate.

C. Phase 2 : Agir dans une temporalité intermédiaire

Il s’agit de proposer dans cette phase, des choses plus innovantes mais qui sont peut-être plus difficiles à mettre en œuvre et donc qui demandent un meilleur pilotage et un budget plus grand. Dans cette phase, nous vous proposons de mettre en place des projets culturels temporaires (une à deux semaines au mois de juillet ou août). En effet, ce type de projet est souvent très apprécié par la population ainsi que par les touristes qui recherchent de l’insolite et de l’innovation. Ce type d’aménagement est également très flexible. En effet, même si un budget conséquent doit être débloqué dans le cadre de ce dispositif, il n’y a aucune obligation de répéter l'événement chaque année. Il n’y a aucun coût lié à la maintenance tout au long de l’année. L’essentiel du budget doit se concentrer sur la mise en place d’éléments culturels (événements, œuvres artistiques, résidences d’artistes, etc.) ainsi que sur le pilotage.Peut-on imaginer un jour Val- Couesnon comme lieu de rencontres des randonneurs ? Figure 119 : « Mémoire d’un lieu », Jougne (25).

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A l’image de Jougne qui a créé un festival et un événement autour de son passé historique (figure 119), on souhaite raconter l’histoire de Val-Couesnon. L’objectif serait de créer un effet « boule de neige ». La commune pourrait d’abord commencer par une résidence d’artiste qui dure seulement 1 semaine à Antrain. Puis développer, d’années en années, ces projets sur différents lieux de la commune pour créer des dynamiques touristiques de plus en plus importantes (figure 120).

Figure 120 : phasage n°2. Réalisation M2 AUDIT.

D. Phase 3 : Aller vers des aménagements plus conséquents

Il s’agit ici de mettre en lumière des aménagements plus importants tels que la « luge d’été ». Ces aménagements sont plus difficilement réalisables sur du court terme car cela suppose une logistique, un pilotage et une maintenance souvent très coûteuse. Mais cela montre tout le potentiel que ce genre d’aménagement pourrait avoir dans la poursuite de votre projet de territoire.

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BOÎTE A OUTILS

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CONCLUSION

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I. Conclusion

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TABLES DES MATIERES ET DES TABLEAUX

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Table des matières

Figure 1 : Tranches d’âges des enquêtés. Source : Enquête par questionnaire, réalisation M2 AUDIT. Figure 2 : Composition des enquêtés. Source : Enquête par questionnaire, réalisation M2 AUDIT. Figure 3 : Catégories socioprofessionnelles des enquêtés. Source : Enquête par questionnaire, réalisation M2 AUDIT. Figure 4 : Localisation de la commune de Val Couesnon. Réalisation M2 AUDIT. Figure 5 : Facteur(s) d’installation selon la date d’emménagement des enquêtés dans la commune. Source : Enquête par questionnaire, réalisation M2 AUDIT. Figure 6 : Facteur(s) expliquant le fait de rester dans la commune. Source : Enquête par questionnaire, réalisation M2 AUDIT. Figure 7 : Répartition de la population à Val Couesnon selon les grandes tranches d’âges. Source : INSEE. Figure 8 : Composition des ménages à Val Couesnon. Source : INSEE. Figure 9 : population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelles en 2017 à Val Couesnon. Source : INSEE. Figure 10 : Communes où travaillent les habitants de Val Couesnon Figure 11 : localisation du bâti à Val Couesnon. Figure 12 : localisation des centres-bourgs à Val Couesnon. Figure 13 : Coupe de principe montrant l’implantation du bâti par rapport au relief. Figure 14 : Photos de l’implantation du bâti en palier à Tremblay. Prises le 19/11/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 15 : Caractéristiques du tissu urbain en centre-bourg à Tremblay. Source : Rapport de présentation du PLU de Tremblay. Figure 16 : photo du centre-bourg de Saint-Ouen-la-Rouërie. Prise le 08/10/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 17 : photo de maisons mitoyennes traditionnelles du centre-bourg de La Fontenelle. Prise le 08/10/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 18 : Cartes IGN montrant l’urbanisation de Saint-Ouen-la-Rouërie, La Fontenelle et Tremblay. Réalisation M2 AUDIT. Figure 19 : Cartes montrant l’évolution de l’étalement urbain des 4 anciennes communes entre 1950 et 2017. Figure 20 : Répartition spatiale des fonctions urbaines. Figure 21 : Répartition spatiale des fonctions urbaines à Antrain Figure 22 : Évolution du nombre de logements. Figure 23 : Statut d’occupation des enquêtés. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 24 : Ancienneté des logements. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 25 : Satisfaction de la qualité des logements. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT.

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Figure 26 : Les raisons de l’insatisfaction. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 27 : Résidences principales selon le statut d’occupation. Figure 28 : Ancienneté d’emménagement des ménages en 2017. Figure 29 : Evolution du pourcentage de logements vacants Figure 30 : Localisation des logements vacants. Figure 31 : services fréquentés par les enquêtés à Val Couesnon. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 32 : Les équipements disponibles aux centre-bourgs d’Antrain de Tremblay Figure 33 : Les équipements disponibles aux centre-bourgs de Saint-Ouen-La-Rouërie et de Fontenelle Figure 34 : Suffisance des activités proposées à Val Couesnon. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 35 : Photo de l’espace public du quartier Loysance. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 36 : Photo du lavoir du quartier Loysance. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 37 : Place au centre-bourg de Saint-Ouen-la-Rouerie . ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 38 : Localisation des espaces publics des centre-bourgs de Saint-Ouen-la-Rouërie et Antrain Figure 39 : Mobilier urbain présent à Tremblay. ©Etudiants atelier Val Couesnon. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 40 : Mobilier urbain à Antrain. ©Etudiants atelier Val Couesnon. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 41 : Photo d’un espace aménagé à Antrain. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 42 : Photos d’un espace aménagé à proximité du vieux pont de Val Couesnon. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 43 : Les usages dans les espaces publics et les espaces verts. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 44 : Evaluation de la satisfaction des enquêtés sur la qualité des espaces publics. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 45 : Les images présentée lors de l’enquête de satisfaction. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 46 : La qualité des trottoirs : perception et représentation des habitants de Val-Couesnon. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 47 : Évaluation de la satisfaction des enquêtés sur la qualité des trottoirs. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 48 : Étude sur la suffisance des mobiliers urbains dans les espaces publics de la commune. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 49 : Les causes des insatisfactions. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 50 : photo du pont du Couesnon. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 51 : Représentation du patrimoine de la commune

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Figure 52 : Carte du patrimoine des centres-bourgs Antrain, Fontenelle et Tremblay Figure 53 : Une maison à Tremblay. Figure 54 : Manoir situé à Fontenelle. Figure 55 : Maisons localisées à Saint-Ouen-la-Rouërie. Figure 56 : Manoir à Tremblay. Figure 57 : Pourcentage des établissements actifs par secteur d’activité en 2015. Figure 58 : Commerces fréquentés à Val Couesnon par les enquêtés. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 59 : Facteurs expliquant les achats dans les commerces hors de la commune. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 60: Répartition des activités commerciales dans les quatre bourgs de la commune. Figure 61 : Services et commerces manquant à Val Couesnon d’après les habitants. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 62 : Localisation des commerces vacants dans les centres bourgs de la commune Figure 63 : capture d’écran de Google Maps du bar du centre (photographie satellite de 2016) Figure 63 bis : photo du bar du Centre prise le 29/11/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 64 : capture d’écran de Google Maps l’auto-école de Tremblay (photographie satellite de 2016) Figure 64 bis : photo de l’auto-école de Tremblay prise le 29/11/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 65 : capture d’écran de Google Maps de la Boulangerie de Tremblay (photographie satellite de 2016) Figure 65 bis : photo de la Boulangerie de Tremblay prise le 29/11/20. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 66 : Répartition des activités économiques hors des bourgs Figure 67 : Occupation du sol et répartition des exploitations agricoles en 2014 Figure 68 : Part des emplois selon le secteur d’activité Figure 69 : Répartition des établissements actifs par tranche d’effectif salarié en 2015 Figure 70 : Nombre d’emploi dans la commune Figure 71 : Représentation des principaux axes routiers Figure 72 : Les réseaux routiers de Val-Couesnon Figure 73 : Arrêt Tremblay – Cimetière, réseau BreizhGo. ©Etudiants atelier Val Couesnon. Figure 74 : PLU Tremblay - Hiérarchie des voies Figure 75 : Mobilité professionnelle en 2014 : Déplacements domicile-travail. Figure 76 : Représentation des évolutions de la part des déplacements domicile-travail en transport en commun (points de %) 2012-2017. Figure 77 : Part des déplacements domicile-travail en deux roues (%) 2017. Figure 78 : Distance médiane des trajets domicile-travail (kilomètres) 2014.

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Figure 79 : Distance médiane des trajets domicile-travail (minutes) 2014. Figure 80 : Proportion estimée (en %) de personnes réalisant leurs achats sur une journée Figure 81 : Proportion estimée (en %) de personnes réalisant leurs loisirs sur une journée Figure 82 : Proportion estimée (en %) de personnes réalisant des activités dites “à la maison” sur une journée Figure 83 : Proportion estimée (en %) de personnes ces dernières 24 heures effectuant leurs déplacements doux (hors travail). Figure 84 : Proportion estimée (en %) de personnes ces dernières 24 heures effectuant leurs déplacements en véhicules motorisés individuels (hors travail). Figure 85 : Classement des modes de déplacement. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 86 : Avis des enquêtés sur la suffisance des pistes cyclables. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 87 : Nombre de véhicules par ménages interrogés. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 88 : Étude sur l’utilité de développement d’une offre de transport en intra-communale. Source : enquête par questionnaire. Réalisation M2 AUDIT. Figure 89 : Carte de flux touristiques Figure 90 : Maison de caractère médiévale à Dol-de-Bretagne Figure 91 : Pointe du Groin à Cancale Figure 92 : Balade équestre dans la baie du MSM Figure 93 : Répartition géographique des demandeurs étrangers à l’Office de Tourisme d’avril à septembre 2018. Figure 94 : Répartition géographique des demandeurs français à l’Office de Tourisme d’avril à septembre 2018. Figure 95 : Panneau ‘Roc’Land Hôtel Restaurant Club’ sur Tremblay. Figure 96 : Gîte sur Antrain. Figure 97 : circuits de randonnées sur Couesnon Marches de Bretagne. Figure 98 : Carte topographique de Val-Couesnon. Figure 99 : Vue panoramique sur la vallée du Couesnon (mairie de La Fontenelle). Figure 100 : Un cours d’eau. Figure 101 : Une peupleraie. Figure 102 : Le bocage taillé en ‘ragolle’. Figure 103 : Le bocage constitutif d’une trame paysagère. Figure 104 : Carte du paysage agricole de Val-Couesnon. Figure 105 : Photographie d’un sous-bois sur Tremblay. Figure 106 : Carte des boisements. Figure 107 : Schéma d’une composition possible du comité de pilotage. Réalisation M2 AUDIT.

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Figure 108 : Composition du comité de pilotage de la commune de Tourc’h pour la revitalisation de son centre-bourg. Source : www.tourch.bzh

Figure 109 : Eléments de concertation dans la revitalisation des centres-bourgs. Réalisation M2 AUDIT.

Figure 110 : Faire appel à tous les acteurs nécessaires pour chaque projet. Source : DREAL.

Figure 111 : Missions du CAUE. Source : www.fncaue.com

Figure 112 : rôle de l’EPF-Bretagne. Source : www.epfbretagne.fr

Figure 113 : Schéma des aides apportées par le programme “Petites villes de demain”. Source : www.agence- cohesion-territoires.gouv.fr

Figure 114 : La forêt de Brocéliande

Figure 115 : Fête médiévale à Fougères

Figure 116 : croquis d’un pèlerin « moderne », Réalisation M2 AUDIT.

Figure 117 : phasage du projet de territoire. Réalisation M2 AUDIT.

Figure 118 : exemple d’un panneau. Source : researchgate.

Figure 119 : « Mémoire d’un lieu », Jougne (25).

Figure 120 : phasage n°2. Réalisation M2 AUDIT.

Table des tableaux

Tableau 1 : Indicateurs démographiques sur la commune de Val Couesnon entre 1968 et 1917 Tableau 2 : évolution de la composition des ménages entre 2007 et 2017 Tableau 3 : Diplôme le plus élevé détenu par les 15 ans ou plus à Val Couesnon Tableau 4 : Les 5 principaux bassins d’emploi des actifs de 15 ans et plus vivant à Val Couesnon Tableau 5 : Résidences principales en 2017 selon le type de logement et la période d’achèvement Tableau 6 : Résidences principales selon le nombre de pièces Tableau 7 : Evolution du nombre de logements par catégorie Tableau 8 : Résidences principales selon le statut s’occupation Tableau 9 : Orientation techno-économique des exploitations en 2010 Tableau 10 : Lieu de travail des actifs de 15 ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune Tableau 11 : Fréquentation touristique par département en 2019

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