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OPÉRA NATIONAL C BORDEAUX

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www.lexus.fr Pas sur la bouche

Opérette en trois actes Livret d'André Barde, André Mouëzy-Eon, Gustave Quinson, Albert Willemetz Musique de Maurice Yvain

Créé le 18 février 1925 au Théâtre des Nouveautés.

Bordeaux Avril 2006 g sa w*a MEMBRES PARTENAIRES MEMBRES VIGNOBLES Notre association culturelle a pour objectif de promou­ Banque Populaire du Sud-Ouest Château Haut-Brion voir le développement et le rayonnement de l'Opéra Caisse d'Épargne Aquitaine-Nord Premier Grand Cru Classé Graves National de Bordeaux en France et à l'étranger. Casino de Bordeaux Château Mouton Rothschild Elle rassemble les sociétés, les individuels et les CIC Société Bordelaise Premier Grand Cru Classé Pauillac vignobles, amateurs d'art lyrique et chorégraphique, Cordier Mestrezat & Domaines Château Trottevieille qui souhaitent vivre leur passion tout en participant Crédit Agricole d'Aquitaine Premier Grand Cru Cassé Saint-Émilion étroitement à la vie de l'Opéra National de Bordeaux. Exedra Château Haut-Bailly Leurs dons permettent de financer des projets de Harribey Constructions Château Latour Martillac l'Opéra National de Bordeaux contribuant activement Laser Cofinoga Château La Mission Haut-Brion à son développement et à son rayonnement. Lexus Bordeaux Grands Crus Classés Graves Safran Immobilier Château Haut-Bages Libéral SART Assurances Château Lynch-Bages Et si vous nous rejoigniez ? Syndicat Viticole Pessac-Léognan Château Pichon Longueville Sanofî Aventis Comtesse de Lalande En devenant membre, vous bénéficiez de nombreux Sud Fondations Grands Crus Classés Pauillac avantages parmi lesquels la réservation privilégiée de Château Léoville Barton places et l'accès à nos soirées qui permettent de ren­ MEMBRES ASSOCIÉS Grand Cru Classé Saint-julien contrer les artistes lors d'une réception dînatoire. Banque Courtois Château Giscours Elyo Midi Océan Les sociétés membres ont des avantages spécifiques Château d'Issan Mercedes-Benz Bordeaux leur permettant notamment d'associer leur image à Château Kirwan Point P celle de l'Opéra National de Bordeaux en organisant Château du Tertre Thaïes Avionics des événements au sein du Grand-Théâtre. Grands Crus Classés Margaux La Loi du I" août 2003 en faveur du mécénat permet aux MEMBRES AMIS Château Gazin membres donateurs de bénéficier des avantages fiscaux. Pomerol Le Chapon Fin Château Chasse Spleen Pour plus d'informations et pour connaître en EDF Cru Bourgeois Exceptionnel détail les avantages, nous nous tenons à votre France Telecom Moulis en Médoc disposition Gaz de Bordeaux Relais de Margaux ET TOUS LES MEMBRES INDIVIDUELS Société Générale Association pour le Rayonnement UBS de l'Opéra National de Bordeaux Grand-Théâtre de Bordeaux - BP 95 ax 33025 Bordeaux cedex Tél. 05 56 81 77 26 - Fax. 05 56 81 93 66 Exedra OL Safran

Les entreprises qui soutiennent des projets

CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS FONDS D'ACTION SACEM Ainsi que « unles jeûna : Campus en Musique - Marc action vers les jeunes : L'Enfant et la Musique BARONNE PHILIPPINE DE ROTHSCHILD BP 3000 CASINO DE BORDEAUX CROUPE DUCLOT La Vie parisienne (septembre 2005) les productions lyriques, symphoniques et chorégraphique SIMONE MALHER SYNDICAT VITICOIE PESSAC-UOCNAN CHATEAU HAUT-BAILIY LEXUS BORDEAUX le Battel de l'Opéra National de Bordeaux OrdiesOt National Bordeaux Aquitaine : Concert EworaVMendeksohn, Y. Sado (mors 2006) FONDATION DAIMLERCHRYSLER FRANCE les jeunes artistes : Aida (mars 2006) SYNDICAT VITICOLE PESSAC-LÉOCNAN Concert dégustation (avril 2005)

Cellule Développement Commercial Grand-Théâtre de Bordeaux - BP 95 - 33025 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 85 67 / Fax. 05 56 00 85 70 Pas sur la bouche

Direction musicale Philippe Molinié Mise en scène et lumières Jacques Duparc Décors Jean Cassian

Cilberte Valandray Caroline Mutel Mlle Poumaillac Agnès Bove Huguette Verberie Virginie Perrier Mme Foin Dominique Noblès Georges Valandray Jacques Duparc Éric Thomson Jean-Marie Sévolker Charley Fabrice Lelièvre Faradel Jean-François Fabe Juliette, la bonne Anyl Floriane

Yvonne Estelle Lelièvre Suzanne Câline Fargues Mado Marianne Ploquin Colette Audrey Sigonney

Orchestre National Bordeaux Aquitaine

Chef de chant Jean-Marc Fontana Régie générale Bernard Auzimour

Décors, accessoires et costumes réalisés par Les Ateliers de l'Opéra National de Bordeaux Maquillages réalisés par Annie Lay-Bardon

Production Opéra National de Bordeaux

Casino de Bordeaux Première le 29 avril 2006

Acte 1: 55 mn - Entracte : 20 mn - Acte II, Acte III : 1 h 20 mn

Durée totale du spectacle : 2 h 35 mn , quais de Seine au début du xx*~ siècle.

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À Paris.

Acte I Un salon dans la demeure des Valandray. Avant d'épouser le riche métallurgiste Georges Valandray, Gilberte avait connu de premières noces fort tristes. Elle avait eu à souffrir du caractère bien singulier de son ancien mari, un amé­ ricain nommé Éric Thomson, qui lui interdisait de l'embrasser « sur la bouche ». De plus, le Consul de France n'avait pas validé cette union qui restait donc inexistante au regard des lois françaises. Femme du monde, Madame Valandray compte aujourd'hui de nom­ breux soupirants ; d'ailleurs, elle ne se refuserait pas à quelque flirt, notamment avec le charmant Charley Brunner et cela sans même éveiller la jalousie de son mari. Ce dernier possède en effet une théorie assez remarquable quant à la fidélité : une femme ne trompe jamais le premier homme qui a demandé sa main. Et, jus­ tement, Gilberte — connaissant la théorie — a caché son premier mariage à l'industriel assuré par là de la conduite irréprochable de son épouse. Seule la tante de Gilberte, Mademoiselle Poumaillac, une pétillante vieille fille, a été mise dans la confidence. Par un curieux concours de circonstances, Éric Thomson est amené à se présenter chez les Valandray afin d'y rencontrer le métallurgiste pour affaires. Cette arrivée déconcerte évidemment Gilberte et sa tante qui implorent l'ex-mari d'éviter à tout prix de divulguer les événements passés. Thomson, compréhensif, ne dit mot.

Acte II Même décor. Une soirée se prépare. Gilberte a convié tous ses amis à venir assister à la présentation du ballet Soir du Mexique dont Charley est l'auteur. Thomson est invité. L'Américain, qui est retombé amoureux de son ex-femme, veille sur elle pour éviter l'approche de quelque galant. Gilberte ne tarde pas à s'apercevoir du manège et décide de tout mettre en oeuvre pour se défaire de ce « protec­ teur » envahissant.

Pas sur la bouche | 05 Acte III La garçonnière de Faradel, quai Malaquais. Un salon. Grâce à un subterfuge de la concierge, Thomson séjourne dans la garçonnière de Faradel. Par le plus cocasse des hasards, tous les protagonistes s'y retrouvent bientôt. Georges Valandray voit ses certitudes largement entamées par les agissements de Thomson. De fil en aiguille, la situation s'aggrave pour les époux Valandray dont l'avenir commun semble sérieusement compromis. Par bonheur, une idée lumineuse germe soudain dans l'esprit de Mademoiselle Poumaillac.

Il SSE Celle-ci se jette sur l'Américain et l'embrasse vigoureusement sur la bouche. Cet acte héroïque se révèle efficace au point de libérer Thomson de ses phobies et de faire chavi­ rer son cœur pour la téméraire vieille fille. Le couple Valandray est sauvé ! Son avenir resplendit tout comme celui du séduisant Charley qui a trouvé en Huguette Verberie une compagne des plus ravissantes.

L. C.

Paris, l'avenue des Champs-Elysées, au début du XX1" siècle. Maurice Y vain. Laurent CROIZIER Maurice Yvain, itinéraire d'un musicien de Paris...

Si Messager avait enflammé les amateurs d'opérette avec La Basoche (1890), Les P'tites Michu (1897), Véronique (1898) ou Fortunio (1907), si Claude Terrasse fut salué pour ses inoubliables Les Travaux d'Hercule (1901 ), Chonchette (1902), Monsieur de la Palisse (1904) ou Cartouche (1912), si l'on ajoutait aux œuvres de ces deux compères celles souvent endiablées de Louis Canne et du trop oublié Charles Cuvillier, rien, dans cette efferves­ cence générale ne laissait entrevoir le drame immense qui allait frapper, une fois de plus, la vieille Europe en 1914. Les Années Folles s'achevaient, précipitant toute une génération enivrée des specta­ cles exotiques de cabarets à la mode dans les larmes et la guerre. L'opérette fut touchée de plein fouet et ce n'est pas les « claironnades » de La Cocarde de Mimi Pinson (1916), ni la sirupeuse Fiancée du Lieutenant (1917) d'Henri Coublier qui pouvaient effacer le souve­ nir de ceux qui ne revenaient pas des tranchées de la Marne. Une époque nouvelle s'ouvrait, après les horreurs de la « Der des der ». Henri Christiné lança le premier assaut afin de redonner un peu de gaieté au cœur des foules et, dès le 13 novembre 1918, remporta avec Phi-Phi un succès éclatant. L'opérette nouvelle était lancée et Maurice Yvain allait lui donner un élan magistral. Ce Parisien pur sucre, de Montmartre qui plus est, avait vu son enfance bercée par l'univers sonore d'une famille musicienne. Notes et partitions n'étaient donc pas étrangères au jeune Yvain lorsqu'il entra au . Là, il suivit les cours de Louis Diémer qui lui inculqua les rudes règles de la maîtrise du piano, mais aussi ceux de qui le sensibilisa aux délices de l'harmonie. Ce fut cependant le contact de la scène qui le frotta aux réelles difficultés du métier de compositeur. Avant guerre, il assurait déjà, en tant que pianiste, l'atmosphère musicale du cabaret des Quat'z'Arts. Puis, il s'illustra dans les soirées épi- cées de la Côte d'Azur, à Monaco ou Monte-Carlo. Alors sortirent de son chapeau quelques chansons à succès desti­ nées à ou : J'en ai marre, Le Pays

Pas sur la bouche | 09 Une scène de Gosse de riche de Maurice Yvain.

du rêve, En douce et surtout Mon homme dont la mélodie fameuse fut promise à un succès uni­ versel. Mais le virus du théâtre commençait à atteindre très sérieusement Yvain et, réunissant quelques comédiens enthousiastes, il donnait naissance le 1" avril 1922 à Ta Bouche. Le livret d'Yves Mirande situait l'intrigue à Truc-sur-Mer, Pouic-les-Flots et Tric-les-Bains, cités côtières imagées qui en disaient long sur le cocasse et le comique de l'ouvrage. De petits numéros de casino venaient s'ajouter au déroulement dramatique, pour le bonheur des spectateurs. L'air du « Petit amant » ou le parfait quatuor des « Coupons », dans le style de l'opéra-bouffe italien, étaient du meilleur effet et installaient définitivement Yvain dans sa fonction de compositeur d'opérette. Les succès s'enchaînaient alors : Là-haut (1923) au refrain communicatif de « J'm'en balance » puis La Dame en décolleté et Cosse de riche (1924) avant la réussite de Pas sur la bouche. Le livret d'André Barde regorgeait à souhait de situations amusantes, de quipro­ quos, de rebondissements propres à enflammer la verve musicale d'Yvain. Et, de fait, le compositeur eut une inspiration comique réelle, alternant mélodies sentimentales, ensem­ bles et danses (notamment un fox-trot bondissant, clin d'oeil à la vogue du temps qui s'enthousiasmait de ce rythme fraîchement débarqué du Far-West) dans une partition soi­ gnée, souvent proche de l'esprit du grand Franz Lehar. Bouche à bouche, quant à lui, donné en 1936 et plus proche encore du style du maître viennois, offrirait à l'écoute du public une véritable valse. Cela souligne l'éclectisme et l'ouverture qui caractérisaient notre auteur, conscient de l'héritage du répertoire mais aussi homme de son siècle. La décennie qui séparait Pas sur la Bouche de Bouche à bouche s'avérait d'une grande richesse pour Maurice Yvain qui créait successivement Un bon garçon (1927), Yes (1928), Elle est à vous (1929), Kadubec (1930), Pépée (1931), Encore cinquante centimes (en colla­ boration avec Christiné) mais aussi Oh ! Papa (1933), Un coup de veine (1934) ou Vacances

10 | (1935), titre prémonitoire si l'on songe aux décisions du Front Populaire qui allait décré­ ter, un an plus tard, les congés payés. L'histoire nationale entrait dans une ère nouvelle avec le gouvernement de Léon Blum, celle de Maurice Yvain aussi. Si les oeuvres du compositeur remportaient jusque-là un vaste succès, elles étaient représentées dans des théâtres de boulevard et de dimension moyenne. Cela lui interdisait d'aborder les ouvrages à grand spectacle. Le Théâtre du Châtelet allait combler cette lacune. Avec la complicité d'Albert Willemetz et André Mouëzy-Eon, Maurice Yvain créait bientôt l'une de ces œuvres-phare : Sows le soleil du Mexique, opérette à grand spectacle en deux actes et seize tableaux ! Dix ans plus tard, en 1946, il renouvelait l'expérience de la grande fresque musicale avec Chanson gitane, retrouvant pour l'occasion son librettiste André Mouëzy-Eon. Ce que l'on peut considérer comme la dernière grande opérette d'Yvain fut Le Corsaire noir en 1958. Il serait cependant bien réducteur de limiter la production de ce talentueux compositeur à ses seules opérettes. Notre homme, en effet, s'illustra également dans la musique de ballet — avec Vent en 1937 ou Blanche-Neige donné à l'Opéra de Paris en 1951 — et dans la musique de film — La Belle équipe en 1936 ou L'Assassin habite au 21 en 1942...

Après une carrière bien remplie au service de la joie, de l'enthousiasme et de la bonne humeur musicale, Yvain disparut en 1965 dans cette ville qu'il aimait tant, celle où il était né et celle où l'on fredonne encore nombre de ses célèbres mélodies : Paris I

Auteur et conférencier, Laurent Croizier est Responsable de la Communication de l'Opéra National de Bordeaux

Pas sur la bouche | 11 Une scène de Ta bouche de Maurice Yvain. André Barde, une trajectoire chantante

C'est bien avant la Grande Guerre qu'André Barde (1874-1945) commence sa carrière de librettiste d'opérette ; connu depuis 1895 pour ses « Chansons cruelles », chansons douces mises en musique par Marcel Legay, il collabore avec Charles Cuvillier pour Son p'tit frère en 1907 ; cette première association musicale renoue en 1935 pour Le train de 8 heures 47 ; bien avant Phi-Phi et Ta Bouche, Cuvillier écrit des opérettes dans le style des futures comédies musicales de l'entre-deux-guerres ; on trouve déjà l'opérette jouée sur de modestes plateaux (Capucines, théâtre Michel...), des ouvrages en un acte, des équipes resserrées, l'orchestre remplacé par un piano... Ces opérettes ont pour titres : Afgar ou les loisirs andalous (Capucines, 1909), Les Muscadins (1910), La reine s'amuse (Marseille, 1912) ; 1918 n'est pas une franche coupure dans l'histoire de l'opérette ; Cuvillier continue à produire dans le style qui lui est propre toujours aux côtés de son librettiste attitré : Florabella (Lyon 1921 ), Nonette (Capucines, 1922), Bob et Moi (Michel, 1924). C'est en 1925 que la carrière d'André Barde prend un tour nouveau ; ses collabora­ tions avec Maurice Yvain, Raoul Moretti et Christiné le font passer dans la cour des grands, à l'égal des Mirande, Willemetz, Véber, Praxy, Mouëzy-Eon... Le premier engage­ ment est un coup de maître : Pas sur la bouche en 1925 est un énorme succès ; les ambitions de Bouche à bouche joué à l'Apollo sont encore autres ; on retrouvera Barde à l'affiche pour Un bon garçon (1926), Elle est à vous (1929), Pépé (1930), Encore 50 cen­ times (1931) ou Oh ! Papa (1933) ; tous ces ouvrages d'Yvain se signalent pour la qualité, souvent l'originalité, de leur livret et de leurs lyrics ; le plus souvent Barde signe les deux sans co-auteur ; Barde est aussi l'heureux auteur de Comte Obligado de Moretti ; à propos de cette très amusante opérette, André Barde se confie à la presse pour en souli­ gner les arrière-plans plus sérieux : « Le thème général est le goût de l'épate et l'amour de l'argent qui dominent dans nos mœurs d'après guerre... Plus que jamais les scandales financiers sont à l'ordre du jour, la Bourse est le baromètre des fluctuations économiques, nous sommes à une époque où on ne parle que de livres et de dollars, c'est pourquoi je mêlai la question d'argent à mon intrigue. » Il fera encore avec Moretti d'autres ouvrages : Rosy (1930) et, avec Henri Duvernois comme co-auteur, Les Sœurs Hortensia en 1934. Il viendra par contre un peu tard dans la carrière de Henri Christiné : Arthur en 1929, La Madone de Promenoir en 1933, La Poule en 1936 qui semble être sa dernière opérette. André Barde écrit aussi pendant toutes ces années pour d'autres musiciens : René Mercier, un ancien chef d'orchestre des Variétés (Benjamin, Déshabillez-vous). Enfin il a écrit des livrets pour le compositeur Louis Latjaï dont les opérettes ne sont pas restées au répertoire (Katinka, Tonton).

Texte reproduit avec l'aimable autorisation de la revue Opérette et de l'ANAO.

Pas sur la bouche | 13 Biographies des artistes Philippe Molinié, direction musicale Philippe Molinié étudie le piano et le hautbois au CNR de Bordeaux où il est élève de Claude Cuguillère. De 1982 à 1986, il est répétiteur puis, de 1986 à 1990, Directeur des choeurs au Grand-Théâtre. Accompagnateur dans la classe d'Art lyrique d'André Dran puis dans la classe de chant de Mady Mesplé au CNR, Philippe Molinié a été pianiste de scène au Théâtre Fémina de 1991 à 2004. Pour la saison 2004/2005, il est nommé Assistant du Directeur du Chœur de l'Opéra National de Bordeaux. Il a dirigé Princesse Czardas, Valses de Vienne, Rêve de valse, Un de la Canebière (V. Scotto) ouvrage pour lequel il a écrit des arrangements musicaux. Pour l'Opéra de Bordeaux, il a dirigé Le Fantôme de l'opérette, Passionnément, tes Saltimbanques, Quatre jours à Paris, La Route fleurie. Phi-Phi, La Fille du tambour-major, La Chauve-souris, Pas sur la bouche, La Belle Hélène, Vienne chante et danse, Monsieur Carnaval, La Vie parisienne, Valses de Vienne, Le Chanteur de Mexico, Coups de roulis, Les Saltimbanques ainsi que Phi-Phi et La Fille du Tambour-major (décembre 2005 au Casino de Bordeaux).

Jacques Duparc, mise en scène, lumières, Georges Valandray Durant ses études universitaires à la Faculté de Droit et de Lettres de Nantes, Jacques Duparc poursuit le cycle intensif à vocation professionnelle de comédie au Conservatoire National de Région auprès de Jacques Couturier. Il collabore ensuite avec Jean-Luc Tardieu à la Maison de la Culture de Nantes dans plusieurs spectacles dont Irma la Douce et Si Guitry m'était compté à la Comédie de Paris puis se présente au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtient, deux ans plus tard, un Premier prix, à l'unanimité du jury. Cela le conduit à interpréter des rôles de fantaisiste ou de jeune premier du repertoire « léger » dans les théâtres lyriques fran­ çais. Il participe, en tant qu'interprète, à LHomme de la Mancha aux côtés de José Van Dam, ainsi qu'à la comédie musicale Titanic, mises en scène d'Antoine Bourseiller au Théâtre Royal de Liège. Il se tourne parallèlement vers la mise en scène de comédies musicales, opérettes et opéras-comiques : La Veuve joyeuse, Le Pays du sourire, La Chauve-souris, Valses de Vienne, Phi-Phi, Ta bouche, en passant par Offenbach : La Belle Hélène, La Vie parisienne etc. Parmi les productions les plus récentes qui tournent régulièrement en France et en Belgique : Dédé de Willemetz et Christiné (plus de 70 représentations), La Route fleurie de Francis Lôpez jouée dans une quin­ zaine de villes, Yes de Maurice Yvain à Tours, Rennes, Reims, Metz, Le Mikado de Guilbert et Sullivan à Tours, Rennes, Metz, Nancy, Saint-Etienne, Avignon, La Belle Hélène à Tours, Avignon, Menton, Reims, Bordeaux... À Paris, il met en scène Dédé à l'Opéra Comique, L'Auberge du Cheval- Blanc â Mogador, spectacle repris en Avignon, à Reims et Toulon. Il écrit et met en scène la revue French Cancan pour Les Folies Bergère et le Sporting Club de Monte-Carlo. Outre la mise en scène et l'interprétation de rôles, il écrit des comédies musicales : Charrette ou la victoire des vaincus sur le thème des Guerres de Vendée (orchestration symphonique de François Rauber), Diva sur le thème des adieux à la musique d'une star en pleine gloire, Clemenceau ou la foi du diable, parcours d'un homme hors du commun. La saison 2003-2004 lui permet de mettre en scène Passionnément de Messager à Rennes et Tours, de reprendre Le Mikado, Dédé, L'Auberge du Cheval-Blanc, Coups de roulis et de présenter Diva sur la scène du Forum de Liège. En 2004- 2005, il joue les rôles de Brunner dans la nouvelle coproduction Liège/Avignon de Trois valses mise en scène par Jean-Louis Grinda. Il a mis en scène Phi-Phi en mai 2005 au Casino de Bordeaux puis Clemenceau ou la foi du diable à la rentrée 2005 en région vendéenne et Princesse Czardas pour l'Opéra de Metz en 2006.

Jean Gassian, décors Après des études artistiques, Jean Gassian obtient, en 1969, un Diplôme National de Sculpture et travaille la gravure jusqu'en 1970. Il participe à la confection de sculptures géantes pour Le Roi dYs de Lalo au Grand-Théâtre de Bordeaux et, depuis lors, ne quitte plus les Ateliers du théâtre. Ainsi, collaborera-t-il à la réalisation d'une centaine de productions (opéras, ballets, opérettes) dont une trentaine en tant que créateur. Parmi ces dernières citons Aida, Nabucco, Les Pécheurs de pedes, Falstaff, Parsifal, Casse-Noisette, Le Lac des cygnes, Coppélia, La Belle au bois dormant, Cboulette, Nitouche, L'Auberge du Cheval-Blanc, Trois valses, Passionnément, Pas sur la bouche...

Caroline Mutel, Gilberte Valandray Après la Maîtrise de Radio France, Caroline Mutel complète ses études musicales par une forma­ tion d'art dramatique, et chante Suzanne dans Le Noue di Figaro (Mozart), Adèle dans Die Fledermaus (Strauss), ainsi que dans plusieurs comédies-ballets de Molière et Lully. Elle intègre en 1999 la troupe de l'Opéra de Lyon et chante notamment sous la direction de Louis Langrée (iL'Enfant et les sortilèges - M. Ravel) et de Marc Minkowski (Orphée aux enfers - J. Offenbach), ainsi que dans de nombreuses autres productions. En 2002, elle interprète Julie et Milton (opéras de Spontini) sous la direction d'Ottavio Dantone, en Italie ainsi qu'à l'Opéra de Rennes. Elle chante ensuite Laoula dans L'Etoile (Chabrier), Yum-Yum dans The Mikado (Gilbert & Sullivan), Totte dans Yes (M. Yvain), et Ketty dans Passionnément (Messager) à l'Opéra de Tours et à l'Opéra de Rennes. Elle se produit également en récital en France et à l'étranger dans des programmes de musiques ancienne et contemporaine, de Lieder et de mélodies. En 2003- 2004, elle interprète le rôle de Frasquita puis celui de Micaëla dans Carmen de Bizet (Opéra de Massy et Festival du château de Sédières), Vénus dans Idomértée de Campra et Elettra dans Idomeneo de Mozart (en tournée en France et à l'étranger). Elle a depuis chanté, entre autres, les rôles de Nérine dans Médée (Charpentier) avec le Concert Spirituel (Arsenal de Metz, Opéra royal de Versailles, Auditorium de Lyon), d'Anna dans Don Giovanni (Mozart) sous la direction d'Emmanuel Krivine (Cité de la Musique - Paris), et de la Femme dans La Voix Humaine (Poulenc), ouvrage créé pour la première fois à l'Opéra de Tbilissi (République de Géorgie). La saison pro­ chaine, après le rôle d'Flélène dans Rêve de valse (O. Strauss), elle revient chanter à l'Opéra d'Avignon avec, entre autres, L'Amour masqué (A. Messager) dans lequel elle interprète Elle ; elle chantera aussi Lisa dans Le Pays du sourire (F. Lehar) à l'Opéra de Nice. Elle est de plus invitée aux Chorégies d'Orange ainsi qu'au Festival de Balbek pour le rôle de Kate Pinkerton dans Madama Butterfly (Puccini).

Agnès Bove, Mlle Poumaillac Parallèlement à l'obtention de ses licences, en Arts Plastiques (1986) et en Études Théâtrales (1987) à la Sorbonne, Agnès Bove suit pendant trois ans les cours de théâtre de la classe libre du Cours Florent. De 1989 à 1996, elle exerce la profession de comédienne dans le répertoire classique d'abord, puis dans celui de théâtre musical et d'opérette. En 1992, elle intègre la Ligue d'Improvisation Française et obtient le Prix Spécial du Jury au Concours International Offenbach. En 1996, elle entre au CNR de Boulogne Billancourt et y obtient le Premier prix de Chant à l'unanimité. En 1997, elle entre pour trois ans au Centre de Formation Lyrique de l'Opéra National de Paris. Elle est soutenue et récompensée par la Singers Development Foundation de New York en 2000 et 2001. Parmi ses rôles les plus marquants, on retiendra : Wanda dans La Grande-Duchesse de Gérolstein de J. Offenbach mis en scène par Olivier Desbordes en 1995 et 1996, Donna Anna dans Don Giovanni de W. A. Mozart mis en scène par Dominique Pitoiset en 1998, Musetta dans La Bohême de G. Puccini mis en scène par Humbert Camerlot en 1998, rôle qu'elle reprendra l'année suivante en doublure à l'Opéra National de Paris, Micaëla dans Carmen de G. Bizet mis en scène par Matthew Jocelyn en 1998, La Voix humaine de F. Poulenc mis en scène par M. Jocelyn en 1999 à l'amphithéâtre de l'Opéra Bastille, Alice Ford dans Falstaff de Verdi mis en scène par Dominique Pitoiset en 2000, Gabrielle dans La Vie parisienne d'Offenbach mis en scène par O. Desbordes en 2000, 2002 et 2005 ; La Première Dame dans Die Zauberflôte de W. A. Mozart mis en scène par O. Desbordes en 2001. Elle crée le rôle d'Anne de Bretagne dans l'opéra éponyme de Pierrick Houdy mis en scène par Jean-Michel Foumereau en 2001 à l'Opéra de Rennes ; incarne Zerline dans Don Giovanni de Mozart mis en scène par O. Desbordes en 2001 ; Lucy dans L'Opéra de Quat'Sous de B. Brecht mis en scène par Eric Perez et O. Desbordes en 2003 ; la femme mariée dans Prochain Arrêt conçu et mis en scène par Yves Coudray en 2002 et 2005. En 2004, elle enregistre à Londres le rôle de Carlotta dans la version française du film Le Fantôme de l'Opéra de A. Lloyd Webber réalisé par Joel Schumacher, joue Oreste dans La Belle Hélène de J. Offenbach mis en scène par

biographies — Pas sur la bouche | 15 O. Desbordes et interprète Anne-Virginie dans Viva l'Opéra Comique ! de Benoît Duteurtre mis en scène par Robert Fortune, à l'Opéra-Comique. En 2005, elle est Métella dans la Vie pari­ sienne d'Offenbach mise en scène par Y. Coudray après avoir été Gabrielle mise en scène par O. Desbordes). Elle est Sœur Dumoment dans Le Cercle des Menteurs, spectacle d'improvisation théâtrale à la Comédie-Bastille conçu par Christian Sinniger, joué régulièrement sur les scènes parisiennes depuis 1992.

Virginie Perrier, Huguette Verbene Dès son plus jeune âge, Virginie Perrier se passionne pour la danse et la musique. Après l'obten­ tion d'un diplôme d'Etat de professeur de danse jazz, elle parfait sa formation en suivant des cours de chant lyrique, de comédie musicale, de claquettes et de théâtre. Avec un tel bagage, elle est prête à assurer des rôles de «jeune première » dans plusieurs opérettes : La Vie parisienne, Mesdames de la Halle, Le Rosier de Madame Husson... En 2001, elle joue dans la comédie musicale Chantons sous la pluie, puis obtient un rôle en 2002 dans Froufrou les Bains. Ces deux spectacles recevront chacun le Molière du Meilleur Spectacle Musical. Dans la comédie musicale Blanche Neige au* Folies Bergère, Virginie Perrier fait une composition remarquée dans le rôle de la Reine. Dernièrement, elle a tenu les rôles d'Aspasie dans Phi-Phi, Louise dans Les Mousquetaires au couvent et Paquita dans Le Prince de Madrid.

Dominique Noblès, Mme Foin Après avoir étudié la danse classique et moderne avec Martha Graham à l'Académie Internationale de la Danse (AID), Dominique Noblès étudie le chant avec Mary Hammond à Londres, Blandine de St-Sauveur et Suzanne Sarroca à Paris. Elle obtient le Prix de chant du Conservatoire National de Musique de Pantin et, en 1995, le Prix spécial du Jury dans la caté­ gorie fantaisiste au Concours International de chant de Marmande. Dans le répertoire de la Comédie musicale, elle interprète divers rôles : dans Bamum, comédie musicale de T. Coleman mis en scène par Yves Mourousi et Jean-Luc Moreau au Cinque d'hiver, La Montholon et Caroline dans Napoléon de Serge Lama et Yves Gilbert mis en scène par Jacques Rosny, Yvonne dans Miss Saigon et Cosette en alternance dans Les Misérables de Claude Michel Schônberg et Alain Boublil, Dulcinéa dans L'Homme de la Mancha de Mitch Leigh et Jacques Brel, Kate Mullins dans Titanic de Maury Yeston mis en scène par Jean-Louis Grinda, la Mère Supérieure, Mère Marie Cordélia, dans Nonnesens de Dan Goggins. Dans le répertoire de l'opérette, elle interprète les rôles de Pépi dans Valses de Vienne de Strauss mis en scène par Jacques Duparc, de Riquette dans Victoria et son hussard de Abraham mis en scène par Bernard Vandermersh, de Madame Foin dans Pas sur la bouche de Maurice Yvain mis en scène par Viviane Fersing, celui de Louise dans Les Mousquetaires au couvent de Louis Varney mis en scène par Eric Chevalier et celui de Palacha dans Douchka de Charles Aznavour mis en scène par Eric Faury, le rôle de Clara dans La Vie parisienne mis en scène par Alain Marcel, celui d'Aspasie dans Phi-Phi de Christiné mise en scène par Philippe Ermelier et le rôle de Pépi dans Valses de Vienne mis en scène par Éric Faury.

Jean-Marie Sévolker, Éric Thomson Jean-Marie Sévolker obtient ses Prix de chant d'art lyrique et de comédie en 1973 au Conservatoire de Marseille. Il débute à l'Opéra d'Avignon la même année et y reste six saisons. Il interprète Fra Melitone dans La Forza del destino, le sacristain dans Tôsca, Bartolo dans II Barbiere di Siviglia, la Khovanchtchina, La Vie parisienne. Quatre jours à Paris, Princesse Czardas, Les Cloches de Comeville, Douchka et crée le rôle de Percepoil dans Scaramouche à Avignon en 1986. Professeur d'art lyrique au CNR de Marseille, il est responsable artistique de la salle de spectacles le Gémenos.Pour l'Opéra de Bordeaux il a tenu les rôles de l'aubergiste et du clown dans Les Saltimbanques, de Bolivar dans Quatre jours à Paris, de Gustave dans La Route fleurie, d'Horace Vandergelder dans Hello Dolly I, de Don Pedro dans la Périchole, le rôle de Gogol dans Valses de Vienne, ainsi que le rôle du Prince Paul dans La Grande-Duchesse de Gérolstein et de Cyprien/le Pompier/le Machiniste dans Trois valses en février 2006 à l'Opéra National de Bordeaux. Fabrice Lelièvre, Charley Après un bac musical, un stage pluridisciplinaire chez Maurice Béjart et une école de comédie à Paris, Fabrice Lelièvre débute sa carrière en tant que danseur à l'Opéra de Dijon. Très vite, il se tourne vers les emplois de fantaisiste, la chorégraphie et tout dernièrement vers la mise en scène. En 1985, il débute en incarnant Célestin dans L'Auberge du Cheval-Blanc et enchaîne rapidement la plupart des rôles de ce registre : il en possède aujourd'hui une trentaine à son répertoire. En tant que chorégraphe, il se spécialise également dans l'opérette. Il est Directeur de la danse au Festival d'Aix-les-Bains depuis 1989 et travaille pour de nombreuses compa­ gnies lyriques tout au long de l'année. En 1994, il obtient le 1 " prix au Vlème Concours International de Chant de Marmande, dans la catégorie Fantaisiste, ce qui lui ouvre les scènes des Opéras d'Avignon, Toulon, Marseille et également Bordeaux où on a pu l'applaudir dans Pas sur la bouche et Vienne chante et danse. En décembre 2003, il a réalisé la mise en scène de La Veuve joyeuse après avoir réglé celle de Jamaïque, Violettes impériales et Chicago. Il interprète, pour l'Opéra National de Bordeaux, Ajax I" dans La Belle Hélène, le marquis de Tarapote dans La Périchole, et le clown dans Les Saltimbanques en février 2005 au Casino de Bordeaux.

Jean-François Fabe, Faradel Premier prix du CNSM de Paris, Jean-François Fabe débute au Théâtre de Metz avant d'être invité par de nombreuses scènes françaises. De 1981 à 1992, il participe aux productions de l'Opéra du Rhin à Strasbourg et en Allemagne : Les Noces de Figaro, La Fille de Madame Angot, Capriccio, Ariadne auf Naxos, La Petite Renarde rusée, Œdipus Rex... Il est également engagé à l'Opéra de Montpellier pour La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Veuve joyeuse, La Chauve- souris, La Belle Hélène, Le Nozze di Figaro, Manon et La Bohème. Dans le cadre de festivals, il chante les opéras-bouffe de Pergolèse, Caluppi, Haydn... : Festival de Paris, Festival du Marais, Heures Musicales de Laon et du Mont St-Michel, Festival d'Art contemporain de Saarbruck, Festival d'opérettes d'Aix-les-Bains (Méditerranée, Trois valses), Festival d'opéras de chambre de Dijon (spectacles Offenbach en 1999 et 2000). Au cours de cette saison 2003-2004, il chante La Belle Hélène, La Fille de Madame Angot, La Veuve joyeuse, La Grande- Duchesse de Gérolstein, La Vie parisienne, La Mascotte. Il met en scène Cosi fan tutte et La Grande-Duchesse de Gérolstein en région parisienne, et prépare Don Giovanni pour 2005. À l'Opéra National de Bordeaux, il est le baron des Aubrais dans La Chaste Suzanne, l'abbé Bridaine dans Les Mousquetaires au couvent, Don Andrès dans La Périchole, Laurent XVII dans La Mascotte, le Commissaire Reboudin dans Monsieur Carnaval, Gaspard dans Les Cloches de Comeville, Le Prince/Von Rohnsdorf dans Princesse Czardas (février 2003), Calchas dans La Belle-Hélène (mai 2004) et Don Andrès dans La Périchole au Casino de Bordeaux en décembre 2004.

Anyl Floriane, Juliette, la bonne Comédienne, danseuse ou chanteuse, interprétant aussi bien les jeunes filles que les mères nobles, les paysannes que les princesses, Anyl Floriane est de toutes les opérettes présentées par l'Opéra National de Bordeaux. Son ascendance très européenne mêle un grand-père ukrainien et une grand-mère andalouse. Après une formation éclectique (études de lettres, danse, chant comédie), Anyl Floriane est engagée par Gérard Boireau dans la compagnie permanente du Grand-Théâtre de Bordeaux, où elle interprète les rôles les plus divers. On a d'ailleurs pu appré­ cier récemment sa prestation dans les rôles de Cynthia de Monsieur Carnaval (février 2002), de Fanny pour Valses de Vienne (janvier 2003), de la Princesse dans Princesse Czardas (février 2003), d'Hersilie dans La Fille de Madame Angot (mars 2003), de Mme Bornin dans Le Chanteur de Mexico (mai 2003), de Léœna dans La Belle Hélène (mai 2004), le rôle de la fée dans La Périchole (décembre 2004), de Madame Bernardin dans Les Saltimbanques (février 2005), le rôle de la Supérieure dans La Fille du tambour-major au Casino de Bordeaux en décembre 2005 et le rôle de la Douairière de Chalencey dans Tmis valses en février 2006 à l'Opéra National de Bordeaux. Anyl Floriane enseigne la danse de caractère et le flamenco, ainsi que la comédie.

biographies — Pas sur la bouche | 17 ORCHESTRE NATIONAL BORDEAUX AQUITAINE

L'Histoire de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine est intimement liée à l'histoire de la Musique à Bordeaux. C'est vers 1850 que des musiciens professionnels créent l'Orchestre de la Société Sainte-Cécile à Bordeaux. En 1932, Gaston Poulet, nommé Directeur du Conservatoire de la ville, fonde sa propre société des concerts : l'Association des Professeurs du Conservatoire. La coexistence de deux ensembles symphoniques à Bordeaux évoluera progressivement pour aboutir en 1940 à la création de la Société des Concerts du Conservatoire, sous la direction de Gaston Poulet. Parallèlement, l'orchestre collabore avec le Grand-Théâtre de Bordeaux. Sur scène ou dans la fosse, la forma­ tion est alors dirigée par D.-E. Inghelbrecht, A. Cluytens, H. Knappertsbusch, G. Pierné... La fin de la deuxième guerre mondiale est marquée par le départ de Gaston Poulet et la transformation de l'orchestre. La programmation de l'Orchestre Philharmonique de Bordeaux est alors confiée au Directeur du Conservatoire : Georges Carrère. En 1963, Jacques Pernoo lui succède. La formation devient l'Orchestre Symphonique de Bordeaux. En 1973, sous l'impulsion de la politique de décentralisation musicale de Marcel Landowski, l'activité de l'or­ chestre — doté d'une nouvelle mission régionale — s'intensifie. Avec son nouveau directeur Roberto Benzi et ses 95 musiciens, l'Orchestre de Bordeaux Aquitaine continue d'assurer ses prestations lors des spectacles du Grand-Théâtre de Bordeaux tout en se produisant dans la métropole régionale et dans le Grand Sud- Ouest ainsi qu'à l'étranger (Italie, Maroc, Suisse, Allemagne...). En 1988, Alain Lombard est nommé Directeur artistique de la formation bordelaise promue à cette occasion Orchestre National Bordeaux Aquitaine. L'orchestre connaît un fort développement : il exploite les ressources du grand orchestre symphonique et s'illustre dans la musique de chambre. Disques compacts, enregistre­ ments télévisés et tournées internationales se multiplient. A Bordeaux comme en Aquitaine, le nombre de ses auditeurs s'accroît de façon considérable. Thierry Fouquet est nommé Directeur de l'Opéra de Bordeaux en mai 1996. Aujourd'hui membre à part entière de cette institution, l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine, qui compte 120 musiciens, participe aux représentations lyriques ou chorégraphiques et intensifie, depuis quelques années, ses activités en direc­ tion du jeune public, celles-ci comptant parmi les actions les plus exemplaires réalisées en France en ce domaine. Du 1*' septembre 1998 à la rentrée 2004, le chef d'orchestre Hans Graf a assuré les fonctions de Directeur musical de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine. Le 24 juin 1999, Yutaka Sado a été nommé Premier chef invité de l'ONBA, fonction qu'il a assurée jusqu'à la fin de la saison 2003-2004. Récemment nommé Directeur musical de l'ONBA, le compositeur Christian Lauba est à la tête de la formation depuis septembre 2004. Outre ses prestations symphoniques et chambristes à Bordeaux (séries de 20 programmes symphoniques, concerts d'été, festivals..., musique de chambre à travers les « Formations solistes », festival Ciné-concerts), l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine remplit sa mission régionale et nationale ; il participe notamment aux plus grands festivals français (Folles Journées de Nantes, La Roque-d'Anthéron, Euskadi, Orange, Radio France...). Le répertoire de l'orchestre s'étend aujourd'hui du baroque (interprété avec enthousiasme par un ensemble issu de l'orchestre) aux compositions de notre temps, reflet de la curiosité passionnée de ses Directeurs musicaux (l'ONBA, sous la direction de Hans Graf, fut par exemple le premier orchestre français à donner la création d'Henri Dutilleux. The Shadows of Time, en octobre 1998, à Bordeaux). Après Thaïs chaleureusement salué par la critique (Diapason d'or, 10 de Répertoire), l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine a enregistré une intégrale de l'œuvre symphonique de Dutilleux pour le label Arte Nova de BMG.

L'Orchestre National Bordeaux Aquitaine est financé par la Mairie de Bordeaux, avec le concours du Ministère de la Culture et du Conseil Régional d'Aquitaine.

1*1 CHRISTIAN LAUBA Violons Violoncelles Bassons Directeur musical Vladimir Nemtanu Étienne Péclard Sergeï Krassavine N.N. Thomas Duran Jean-Marie Lamothe N.N. David Delacroix Bruno Perret Lidia Grigore François Perret Claude Del Medico Nathalie Mule-Donzac Claire Berlioz Contrebasson : Stéphane Rougier Mircea Palade Dominique Baudoin Chantai Boente-Suarez Lilian Kogan Anne-Marie Andreu Cors Assistante artistique Catherine Fischer Jean Bataillon Ewgeni Sawikowski Marie-Claude Perret Jean-Marc Dalmasso Renaud Largillier Catherine Fages Gilles Balestro Alan Moratin Jean-Étienne Haeuser Renaud Taupinard André Siot Doru Dogaru Françoise Jeanneret Bruno Armignies Délégué général Cécile Rouvière Ghislaine Tortosa Julien Blanc de l'orchestre Marius Acaru Bernard Doriac Patricia André Contrebasses Laurent Olle Yann Baraneck Jacques Romano Angelica Borgel Roland Gaillard Alain Roche Cécile Coppola Sergeï Akopov Intendant de l'orchestre Jean-Michel Daillat Matthieu Sternat Trompettes Frédéric Débandé Hervé Lafon Jean-François Dion Catherine Jaillet Valérie Petite Vladimir Kafelnikov Marc Brunei Gilbert Turlan Laurence Escande Gilles Faubert Jean-Michel Feuillon Christian Diaz Francis Pedemay Assistant de l'Intendant Daniela Grecu Christophe Dubosclard Sébastien Jean Jeanine Lacoste Rémi Halter Michael Lavker Patrice Lambour Philippe Lartigaut Trombones François Marcel Jeanine Soubourou Régisseur Carole Merino Jean-Jacques Dion Florian Murtaza Éric Coron Flûtes Bertrand Tastet Adrian Nemtanu Frédéric Demarle Nemtanu Stéphane Boudot Jean-Michel Fourquet Régisseur suppléant Judith Masako Ono Samuel Coles Trombone basse : Fabienne Perret-Bancillon Jacques Libouban Bernard Poulet Ghislaine Robert Jean-Christophe Nahoum Jean-François Vacellier Mireille Rouger Piccolo : Tuba Bibliothécaire Yves Soulas Zorica Milenkovic Agnès Viton Mel Culbertson Diem Tran Gervaise Carbonnier Hautbois Timbales Bibliothécaire adjoint Éric Cassen Altos Dominique Descamps Bruno Riva Tasso Adamopoulos Jérôme Simonpoli N.N. Cécile Berry Francis Willaumez Nicolas Mouret Cor anglais : Percussions Frédérique Gastinel Jean-Yves Gicquel Jean-Daniel Lecocq Véronique Knoeller Pascal Colin Patrice Guillon Françoise Cagniart Didier Simon Clarinettes N.N. Alain Roudier Patrick Calafato Techniciens de l'orchestre Jean-Marie Curto Richard Rimbert Harpe Sébastien Batut Mayorga Denis Catherine Denis Emmanuel Gautier Franck Vaginay Geoffroy Gautier Petite clarinette : Philippe Girard Manuel Metzger Reiko Ikehata Clarinette Basse : Magali Prévôt Stéphane Kwiatek

biographies — Pas sur la bouche | 19

Christian Lauba, Compositeur - Directeur Musical de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine Né à Sfax en Tunisie, Christian Lauba étudie la composition au Conservatoire de Bordeaux dans la classe de Michel Fusté-Lambezat, avant de remporter en 1994 le Premier prix du Concours International de Composition de Berlin. En 1996, il dirige des master-classes aux Pays-Bas (Apeldoorn, Amsterdam), préside le jury du Concours International de Composition Gaudeamus et donne des conférences dans les Universités de Maryland, Bowling-Green, Winnipeg, Chicago, Madrid et Milan. Après avoir été professeur d'analyse au CNR de Bordeaux, il enseigne actuellement la com­ position à la Northwestern University de Chicago. Christian Lauba a reçu plusieurs commandes de l'État, de divers orchestres et de nombreux ensembles de musique contemporaine : Ensemble Musique Nouvelle, Proxima Centauri, 2e2m, Ensemble à vents néerlandais, les Percussions de Strasbourg, Orchestre National Bordeaux Aquitaine, Orchestre de la MDR de Leipzig, Quatuor Danel, Ensemble Ictus, Ensemble Court-Circuit, Quatuor Avanti d'Helsinki, Quatuor Casals, Concours de Quatuor à cordes de Bordeaux, Quatuor à cordes de l'ONBA. Les plus grands solistes interprètent ses oeuvres en Europe, aux Étas-Unis, au Canada et au Japon. Il a reçu récemment une commande de l'Orchestre de Chicago pour 2007, du Printemps des Arts de Monte-Carlo (2006) et de Brigitte Engerer (2006). Un disque vient de paraître, Morphing, pour quatuor à cordes, saxophone et piano (2002). En février 2003, Mist, pour quatuor à cordes, piano, saxophone et bande a été créé au Grand- Théâtre. Ses Études pour saxophone ont reçu le prix de la SACEM. Christian Lauba a été nommé Directeur Musical de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine à compter de septembre 2004.

biographiei — Poi sur la bouche | 21 Table des matières

Argument 05

Laurent CROIZIER Maurice Yvain, itinéraire d'un musicien de Paris 09

André Barde, une trajectoire chantante 13

Biographies des artistes 14 Éditeur responsable : Opéra National de Bordeaux - 05 56 00 85 20 N°' Opéra National de Bordeaux : 331559-T1 331560-T2 331561-T3

Rédaction, réalisation, iconographie et maquette : Direction des publics et du développement, Département Communication : Dorothée Fève, Camille Girard, Anne-Sylvie Menut, Olivier Poque, sous la direction de Laurent Croizier. Impression, compogravure : ACSD

Crédits photographiques : Collection Laurent Croizier : pp. 4, 6-7, 8, 9, 10 et 11.

Avril 2006. of ?K-oor

Pas sur la bouche

Yvain Créé le 18 fév. 192S

Opéra National da Bordeaux

Casino avr. 2006

n- IV Saison 05/06 prix : 5 €