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Coordination : Chrystelle Caton (CREN) Rédaction : Yves Rozier (CED Entreprises) CREN Rhône-Alpes La maison forte 2, rue des Vallières 69690 VOURLES tél : 04-72-31-84-50 réseau des conservatoires d’espaces naturels de Rhône-Alpes Tourbière du Couty Suivi du Damier de la succise Inventaire complémentaire des Lépidoptères-Rhopalocères Année 2009 Commune de Chénelette Département (69) Yves ROZIER Tourbière de COUTY (CHENELETTE, 69). Suivi d’Euphydryas aurinia. Inventaire complémentaire des lépidoptères rhopalocères. Cette étude s’inscrit dans le cadre du suivi d’Euphydryas aurinia découvert, en 2007, lors du pré-inventaire des lépidoptères rhopalocères. Cette espèce est inscrite à l’annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore et l'annexe II de la Convention de Berne. Elle est considérée comme menacée à l’échelle européenne et protégée en France (Arrêté du 22 juillet 1993). Trois dates de passages sont sélectionnées, entre début mai et début juin, durant la période de vol du damier de la succise. VAN SWAAY C. & WARREN M. (1999). Red Data Book of European Butterflies (Rhopalocera). Nature and environment, N°99. Concil of Europe Publishing, 260p. Directive Habitats 92/43/CEE du Conseil des Communautés Européennes du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages. Annexe II : espèce d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation. Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et des milieux naturels en Europe (19 septembre 1979). Annexe II : espèce strictement protégée, avec interdiction de capture, perturbation et détérioration des habitats. Tourbière du Couty - 1 LISTE DES ESPECES RECENSEES ET PRIORITES DE CONSERVATION Quarante et une espèces ont été recensées sur la tourbière du Couty. Famille Espèce Nom vernaculaire 2007 2009 Hesperiidae Erynnis tages Le point de Hongrie X X Hesperiidae Thymelicus sylvestris L’hespérie de la houque X Hesperiidae Thymelicus lineolus L’hespérie du dactyle X Hesperiidae Ochlodes sylvanus La sylvaine X X Pieridae Leptidea sinapis La piéride du lotier X X Pieridae Aporia crataegi Le gazé X X Pieridae Pieris brassicae La piéride du chou X X Pieridae Pieris rapae La piéride de la rave X Pieridae Pieris napi La piéride du navet X X Pieridae Anthocharis cardamines L’aurore X Pieridae Gonepteryx rhamni Le citron X Lycaenidae Callophrys rubi La thécla de la ronce X X Lycaenidae Lycaena phlaeas Le cuivré commun X X Lycaenidae Lycaena tityrus Le cuivré fuligineux X X Lycaenidae Glaucopsyche alexis L’azuré des cytises X Lycaenidae Cyaniris semiargus L’azuré des anthyllides X Lycaenidae Polyommatus icarus L’azuré de la bugrane X X Nymphalidae Pararge aegeria Le tircis X Nymphalidae Coenonympha pamphilus Le fadet commun X X Nymphalidae Aphantopus hyperantus Le tristan X X Nymphalidae Maniola jurtina Le myrtil X Nymphalidae Erebia ligea Le moiré blanc-fascié X Nymphalidae Melanargia galathea Le demi-deuil X Nymphalidae Argynnis paphia Le tabac d’Espagne X Nymphalidae Argynnis adippe Le moyen nacré X Nymphalidae Issoria lathonia Le petit nacré X Nymphalidae Brenthis daphne Le nacré de la ronce X Nymphalidae Clossiana selene Le petit collier argenté X X Nymphalidae Clossiana dia La petite violette X X Nymphalidae Inachis io Le paon du jour X X Nymphalidae Vanessa atalanta Le vulcain X Nymphalidae Vanessa cardui La belle dame X Nymphalidae Aglais urticae La petite tortue X X Nymphalidae Araschnia levana La carte géographique X Nymphalidae Melitaea cinxia La mélitée du plantain X Nymphalidae Melitaea diamina La mélitée noirâtre X X Nymphalidae Melitaea phoebe La mélitée des centaurées X Nymphalidae Melitaea didyma La mélitée orangée X Nymphalidae Mellicta athalia La mélitée du mélampyre X X Nymphalidae Mellicta parthenoides La mélitée des scabieuses X X Nymphalidae Euphydryas aurinia Le damier de la succise X X Vingt-cinq espèces sont notées cette année contre trente-six il y a deux ans. Ceci provient, en partie, du fait que les prospections se sont limitées aux mois de mai / début juin, et concernent donc que les espèces précoces. Par contre, l’inventaire est enrichi de cinq espèces. Il y a donc une assez bonne diversité spécifique sur la tourbière sachant que l’inventaire n’est actuellement pas exhaustif et que plusieurs espèces seront probablement trouvées lors de prochaines prospections. Tourbière du Couty - 2 45 Evolution annuelle du nombre d’espèces recensées 45 Evolution annuelle du nombre d’espèces recensées nb d'espèces/an nb d'espèces/an 30 nb d'espèces cumulées 30 nb d'espèces cumulées 15 15 0 0 2007 2009 2007 2009 La priorité de conservation d’une espèce est donnée selon le degré de menace concernant son habitat et la tendance concernant la régression de son aire d’occurrence (voir DUPONT, 2001). A l’échelle nationale, une espèce est non prioritaire si son habitat n’est menacé dans aucun des domaines biogéographique de son aire de répartition. DUPONT P. (2001). Programme national de restauration pour la conservation des lépidoptères diurnes (Hesperiidae, Papilionidae, Pieridae, Lycaenidae et Nymphalidae). Première phase : 2001-2004. OPIE. 188p. Les domaines biogéographiques sont ceux définis dans le cadre de la Directive Habitats-Faune- Flore : le domaine atlantique, le domaine continental, le domaine méditerranéen et le domaine alpin. RAPPEL DES PRIORITES DE CONSERVATION DES ESPECES RECENSEES La plupart des espèces sont non prioritaires dans la région. Priorité Priorité conservatoire Menace sur Espèce conservatoire dans le domaine l’espèce dans en France continental la région Glaucopsyche alexis moyenne faible Melitaea diamina moyenne faible Euphydryas aurinia X forte forte Deux espèces, Glaucopsyche alexis et Melitaea diamina, ont leurs habitats menacés dans le domaine continental. Les menaces sur ces papillons restent toutefois actuellement assez faibles dans la région. Concernant Euphydryas aurinia, la priorité de conservation, dans la région, est forte pour les populations des biotopes humides qui sont en fort déclin. Tourbière du Couty - 3 SUIVI D’EUPHYDRYAS AURINIA Alors que le pic d’activité du damier de la succise semblait se situer lors de la première quinzaine de mai en 2007, aucun Euphydryas aurinia n’est vu le 7 mai de cette année malgré de bonnes conditions météorologiques. Par contre, deux semaines plus tard, ce sont une cinquantaine d’individus qui sont comptabilisés. Début juin, on note une décroissance des effectifs mais le nombre de papillons est plus important qu’en 2007, à la même période. 60 Evolution annuelle du nombre d'Euphydryas aurinia 60 Evolution annuelle du nombre d'Euphydryas aurinia 50 2007 50 2007 2009 40 2009 40 30 30 20 20 10 10 0 0 1-mai 15-mai 29-mai 12-juin 26-juin 10-juil. 24-juil. 1-mai 15-mai 29-mai 12-juin 26-juin 10-juil. 24-juil. Les papillons sont répartis sur l’ensemble de la tourbière. Localisation des individus d’Euphydryas aurinia. Tourbière du Couty - 4 RAPPEL DE LA METHODOLOGIE Le suivi des espèces patrimoniales sur les sites gérés par le CREN a nécessité la mise en place d’une méthode standardisée de comptage à vue des effectifs des populations. La méthode retenue est celle du transect linéaire qui consiste à se fixer un parcours précis, choisi de préférence pour son caractère significatif (densité appropriée), et à compter les papillons sur une bande d’une largeur définie (la meilleure semble être celle de la perception sûre, variable avec la taille des espèces). Généralement, le comptage des papillons se fait sur 5 mètres de part et d’autre d’un transect qui a une longueur inférieure à 3 kilomètres pour éviter tout phénomène de lassitude. Si le terrain est hétérogène ou si les papillons restent confinés dans certains endroits, il est subdivisé en plusieurs zones. Un tracé en zigzag est placé à travers chaque sous-unité et l’utilisation d’un topo-fil peut aider dans la visualisation de la trajectoire. Il est recommandé de faire le parcours dans une fourchette de temps précise au cours d’une journée ensoleillée durant la période où l’espèce est susceptible de voler. Il n’y a pas de contraintes de mesures puisque seul le contact visuel est pris en compte. On obtient un indice d’abondance de la forme : des contacts I des distances ou des temps C’est une méthode peu coûteuse et renouvelable fréquemment. Ainsi, si l’on répète à l’identique cette opération plusieurs fois dans la saison, il est alors possible de mettre en évidence les variations intra - annuelles. Cette méthode ne donne donc pas une réponse exacte sur le nombre d’individus de la population mais une base comparative d’un jour à l’autre. De la même manière, la répétition des comptages d’une année sur l’autre permet d’analyser les variations interannuelles et donc de décele r les changements temporels de l’abondance des papillons. Le protocole préconise de parcourir au moins trois fois les transects durant la période de vol de chaque espèce concernée par les suivis. Il faut parfois envisager la capture des individus afin d’éviter les doubles comptages. Les comptages et l’interprétation des résultats sont parfois difficiles si le nombre d’individus est très faible. De même, selon la configuration du site (notamment s’il est de faible surface), il est possible que la mise en place de transects ne soit pas appropriée. On préférera alors recenser les papillons en fonction du temps de prospection. Il s’agit alors de rechercher les individus sur l’ensemble du site en un temps donné. La surface de la tourbière du Couty étant relativement restreinte, plutôt que d’estimer les indices d’abondance par la méthode des transects préconisée dans le guide méthodologique, il semble plus intéressant d’essayer de recenser l’ensemble des individus présents. Le suivi consiste donc à parcourir toute la tourbière, comme si le transect couvrait toute sa surface, et à rechercher tous les imagos.