La Reserve De Faune De Santchou
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
COMITE DE COORDINATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE B.P. 5063 Yaoundé Tél. 21 15 39 Fax 22 80 83 E-mail : [email protected] LA RESERVE DE FAUNE DE SANTCHOU : MYTHE OU REALITE ? RAPPORT DE PROJET CARPE Central African Regional Program for the Environment 2 SOMMAIRE Page Remerciements……………………………………………………….. 3 Liste des Experts du Projet………………………………………….. 4 Avant-propos…………………………………………………….……. 5 Carte de la Réserve de Faune de Santchou et ses environs…………… 6 Résumé……………………………………………………………. 7 INTRODUCTION………………………………………………… 8 Chapitre I : METHODOLOGIE……….……………………………. 10 Chapitre II : DEROULEMENT DES ACTIVITES…………………. 19 Chapitre III : ORGANISATION DE L’ATELIER…………………. 31 Chapitre IV : ETAT DES LIEUX………………………………….. 41 Chapitre V : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS………………….. 55 CONCLUSION……………………………………………………… 63 Bibliographie………………………………………………………... 64 Table des tableaux et figures………………………………………… 65 Annexes…………………………………………………………….. 66 Coupures de presse ………………………………………………….. 3 REMERCIEMENTS Au terme du ‘‘Projet Santchou 2000’’, nous aimerions adresser nos remerciements les plus sincères au CARPE / Central African Regional Program for the Environment pour son précieux appui financier. Et à travers le CARPE nous remercions grandement le BSP et l’USAID. Nous remercions également les autorités administratives de l’Arrondissement de Santchou, notamment Monsieur le Sous-Prefet, Monsieur l’Adjoint d’Arrondissement et Monsieur le Maire, pour leur coopération active. Le Projet s’est bien réalisé grâce à la collaboration technique du Service de Conservation de Santchou. Que Monsieur le Conservateur, ainsi que ses collègues, trouve ici l’expression de notre reconnaissance. Que les autorités traditionnelles, notamment le Chef Supérieur Santchou et son représentant ainsi que les Chefs de 3è degré et les notables acceptent aussi nos remerciements. Mais nos remerciements spéciaux vont aux chefs traditionnels et aux populations des villages Mbongo, Mbokou, Balé, Mokot, Mankang, Mogot, Ngang, Nden- Matock et Moyong pour la chaleur de leur accueil, leur disponibilité, leur participation active aux différentes réunions que nous avons organisées, et surtout pour avoir pu conserver la Réserve jusqu’à nos jours. Aux responsables religieux nous disons également merci, particulièrement à Monsieur le Curé de la Paroisse Notre-Dame de Santchou, pour sa contribution à la réussite de notre action et pour son amour pour la nature en général, et la Réserve de Santchou en particulier. Un merci spécial à Monsieur Moumbé Germain, Comptable de profession, qui nous a Beaucoup aidé dans la réalisation du rapport financier de ce projet, ainsi qu’à Mademoiselle Azafack Rosette, qui a assuré le secrétariat du Projet avec une application particulière. Pour terminer nous tenons à remercier tous ceux que nous n’avons pas cités mais qui ont, de près ou de loin, contribué à la réalisation du « Projet Santchou 2000 ». 4 LISTE DES EXPERTS DU PROJET Les Membres et Experts suivants ont participé à la réalisation du Projet : ADMINISTRATION Directeur du Projet : * Dr NDE, Président Exécutif du CCDD Chef Secrétariat et Communication : * NAOUSSI André, Secrétaire Général EQUIPE TECHNIQUE (Descente sur le terrain) Chef d’équipe : * Dr NGOUO Lucas-Vincent, Biologiste / Ecologiste Membres : * SOH Louis, Ingénieur géomaticien / Cartographe / Spécialiste en SIG * KUM NDONG Gabriel, Ingénieur informaticien, Spécialiste en Systèmes de Supports environnementaux * NSONKON Paul-Marie, Technicien Supérieur des Eaux et Forêts, Spécialiste en Faune COMITE SCIENTIFIQUE (Rédaction du Rapport) Coordonnateur : * Dr. NDE Membres : * Dr NGOUO Lucas – Vincent * SOH Jean-Claude, Ingénieur des Eaux et Forêts, Spécialiste en Gestion de l’Environnement * TAMGHE Jean-Marie, Ingénieur statisticien, Spécialiste en Evaluation des Projets * SOH Louis * NAOUSSI André 5 AVANT-PROPOS C’est par Arrêté N° 262 du 27 juillet 1947 que la Réserve de Santchou fut créée, «en vue d’y favoriser le reboisement naturel et d’y faire exécuter des travaux de reboisement et de protection». Elle était donc au départ une réserve forestière. Mais par Arrêté du 29 septembre 1987 elle sera convertie en réserve de faune, à cause de la variété et de la densité de son peuplement animal, et particulièrement de la forte présence des éléphants. Pour la petite histoire, la chefferie Santc hou est localement appelée «San’zo», c’est -à -dire «Père des Eléphants». La Réserve, qui fait partie intégrante de cette chefferie, est située dans sa partie Est, à sa limite avec le département du Haut-Nkam. A l’intérieur de la chefferie ou groupement Santchou, la Réserve couvre entièrement ou partiellement le territoire de neuf villages : Mbongo, Mbokou, Mogot, Mokot, Nden Matock, Moyong, Mankang, Balé et Ngang. Elle est officiellement limitée au Nord par la rivière Olouono et la rivière Edep-Piagna ,au Sud par la rivière Métchié , à l’Est par la rivière Oloué et la rivière Edep-Mfomo ; et à l’ouest par la rivière Menoua/Nkam. Dans l’ensemble, la Réserve a donc des limites naturelles, sauf 500m de limite artificielle au Nord-Est entre la source de la rivière Edep-Piagna et la source de la rivière Edep-Mfomo. La Réserve de Faune de Santchou fait donc partie du groupement Santchou ; ce groupement appartient géographiquement à la Province de l’Ouest à majorité Bamiléké. Mais au niveau ethnico-culturel, il appartient à la tribu Mbô, l’une des tribus du groupe ethnique Sawa. Sur le plan global, la Réserve est située entre le 5° 10’ et 5° 15’ de latitude Nord, et entre le 9° 5’ et le 10° de longitude Est. 6 CARTE 7 RESUME Suite aux informations persistantes sur la dégradation de la Réserve de Faune de Santchou, l’ONG «Comité de Coordination du Développement Durable » (C.C.D.D) a entrepris des recherches sur le site pour mesurer l’ampleur du phénomène, identifier ses causes et envisager des solutions. Ainsi, dans le cadre du projet intitulé «La Réserve de Faune de Santchou : Mythe ou réalité ?», le CCDD a mis sur pied une équipe d’experts qui a visité la Réserve et rencontré les habitants des villages riverains aux mois de mars, avril et mai 2000. C’est ainsi que, utilisant la méthode participative, plusieurs réunions sont organisées avec les populations de Mbokou, Mokot, Nden-Matock, Mankang et Balé, mais aussi avec des groupes de femmes et de jeunes de la ville de Santchou ; le tout est couronné par l’organisation d’un grand atelier réunissant les populations rurales et urbaines : l’«Atelier de réflexion et d’échanges sur la Réserve de Santchou et la réduction de la pauvreté». Les visites de la forêt ont permis de constater une dégradation effective et multiforme : des parties de forêt détruites et remplacées par des maisons et des champs / plantations, des espèces d’animaux disparues ou menacées de disparition, bref une Réserve jadis riche en faune et en flore, mais aujourd’hui en plein déclin. Les consultations participatives quant à elles ont permis de déterminer les différents facteurs responsables de la déforestation, de la dégradation forestière et de la disparition des espèces animales. Il y a ainsi des causes sociales (pauvreté, chômage, etc.), des causes économiques (élevage de bovins, agriculture extensive sur brûlis, braconnage, exploitation forestière illégale, etc.), des causes institutionnelles (service de conservation mal équipé et avec un personnel insuffisant, mal formé, mal payé, peu motivé, etc.) et autres. La situation est très grave certes, mais elle n’est pas désespérée ; elle peut encore être redressée… Le combat contre la dégradation et donc pour la restauration de la Réserve passe principalement par : - la sensibilisation des populations locales, - la réduction de la pauvreté dans la région, - la promotion de la gestion participative, - la promotion de l’agriculture durable, - la promotion des activités alternatives, - la régénération forestière, - le renforcement des capacités institutionnelles. 8 INTRODUCTION Dans toutes les régions et dans tous les pays, le système des aires protégées constitue l'un des maillons essentiels de la politique de conservation de la diversité biologique et surtout celle menacée d’extinction. L'institution de ces aires dans les pays tropicaux est d'autant plus nécessaire que l'on assiste, depuis plus de 50 ans, à une diminution de plus en plus inquiétante de la forêt et de ses ressources, laquelle diminution constitue un réel danger pour le maintien des équilibres climatiques globaux. Les pays du Bassin du Congo n'échappent pas à ce fléau. Au Cameroun en particulier, et pour des raisons multiples (sociales, économiques, etc.), les forêts sont en pleine dégradation, et les aires protégées avec. A ce propos, la Réserve de Santchou est un cas particulièrement préoccupant. En effet, créée comme réserve forestière, par arrêté N° 262 du 27 Juillet 1947, puis convertie en réserve de faune en 1987, celle-ci n’a presque pas bénéficié de la part du Gouvernement ni des ONG du support technique dont elle avait besoin pour la gestion rationnelle de la riche bio-diversité dont elle regorgeait. Et au fil des années, les informations en provenance de la région se font de plus en plus alarmantes. D’où les interrogations suivantes. Dans ce contexte multiforme qui est le leur, peut- on laisser la gestion des aires protégées aux mains des seules populations locales ? Bien plus, dans le contexte socio-économico-politique du Cameroun et des autres pays du Bassin du Congo, peut-on laisser la gestion des parcs nationaux, des réserves et autres aires protégées à la seule responsabilité des gouvernements et des administrations ? Ou alors