REPUBLIQUE DU

Fraternité – Travail – Progrès

MINISTERE DE L’EQUIPEMENT

DIRECTION GENERALE DES ROUTES RURALES

DIRECTION DES ETUDES TECHNIQUES Public Disclosure Authorized Unité de Coordination du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA)

Public Disclosure Authorized

.

RAPPORT D’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (REIES) DES ROUTES FINANCEES DANS LE CADRE DU PROJET Public Disclosure Authorized D’APPUI AU DESENCLAVEMENT DES ZONES AGRICOLES (PADEZA) DOSSO--MARADI AU NIGER

Septembre 2018

Public Disclosure Authorized

1 Table des matières

Table des matières 2

Liste des Acronymes 6

Liste des tableaux 7

Liste des cartes 9

Liste des photos 9

1. Résumé Non Technique 10

2. Introduction 27

3. Description complète du projet PADEZA 31

3.1. Contexte de la zone du projet 33

3.1.1. Région de Dosso 33

3.1.2. Région de Tahoua 34

3.1.3. Région de Maradi 35

3.2 Etat actuel des routes étudiées 36

3.2.1 Région de Dosso 36

3.2.2 Région de Tahoua 38

3.2.3 Région de Maradi 40

3.4- Caractéristiques des pistes rurales (routes en terre) à construire 42

3.5 Activités du projet 43

3.6 Estimation sommaire des coûts 44

3.7 Recherche de matériaux de chaussée 46

3.7.1 Tronçons de la région de Dosso 48

3.7.2 Tronçons de la région de Tahoua 49

3.7.3 Tronçons de la région de Maradi 49

3.8 Sources d’approvisionnement en eau 51

3.9 Principaux enjeux environnementaux et sociaux du projet 51

4. Description de la situation de référence ou état initial des zones d’études 52

4.1 Situation administrative et géographique 52

2 4.2 Géomorphologie 53

4.3 Hydrographie 54

4.4 Climat et végétation 54

4.5 Faune 56

4.6 Qualité de l’air 56

4.7. Situation des infrastructures routières 57

4.8 Ambiance sonore 58

4.9 Paysage 58

4.10. Milieu humain 58

4.10.1. Répartition de la population par région. 58

4.10.2. Accès aux services sociaux de base 59

4.10.3. Accès à l’eau potable 61

4.10.4. Hygiène et assainissement 62

4.10.5. Emploi et revenu 62

4.11 Potentialités économiques 62

4.11.1 Agriculture 62

4.11.2 Elevage 63

4.11.3 Commerce 64

4.11.4 Artisanat 65

4.11.5 Population desservie 65

4.11.6 Situation des personnes vivant avec des handicaps. 65

4.11.7 Aspects liés au genre 66

4.11.8 Disparités hommes femmes 66

4.11.9 Situation des jeunes 67

4.11.10 Violence Basse sur le Genre 67

5. Esquisse du Cadre politique, juridique et institutionnel en matière d’environnement 68

5.1 Cadre politique 68

5.2 Cadre juridique 69

5.2.1 Cadre juridique international 70

3 5.2.2 Textes juridiques nationaux 73

5.3 Cadre institutionnel 76

5.4 Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale applicables au projet 79

6. Evaluation des changements probables ; 81

6.1 Méthode d'identification et d'évaluation des impacts 81

6.1.1. Paramètres d’évaluation Error! Bookmark not defined.

6.1.2 Identification des activités source d’impacts Error! Bookmark not defined.

6.1.3 Composantes de l’environnement affectées par le projet Error! Bookmark not defined.

6.1.4 Matrice d’interrelations Error! Bookmark not defined.

6.2 Identification et évaluation des impacts potentiels du projet 89

6.2.1 Analyse des impacts potentiels pendant les phases préparatoires et de travaux 93

6.2.2. Analyse des impacts potentiels pendant la phase d’exploitation 98

7. Description des alternatives possibles au projet 101

7.1 Option «Sans projet ou de non développement» 101

7.2 Construction des différents tronçons routiers (projet actuel) 102

8. Plan de gestion environnementale et sociale 103

8.1 Mesures d’atténuation et de bonification 103

8.2. Coût des mesures d’atténuation 105

8.3. Programme de surveillance environnemental 110

8.4. Programme de suivi environnemental 111

8.5. Responsabilités et dispositions de mise en œuvre du PGES 112

8.5.1. Maitre d’ouvrage 112

8.5.2. Mesures de préventions et prise en charge des victimes de VBG 114

8.5.3. Prescriptions environnementales et sociales 119

8.5.4. Indicateurs de suivi environnemental 129

8.6 Coûts de mise en œuvre du programme de surveillance suivi environnemental du projet 129

8.7 Programme de renforcement des capacités 129

8.8. Consultation publique 131

Conclusion générale 132

4 Annexes 135

Annexe 1 : Bibliographie i

Annexe 2 : Liste des PAP, infrastructures et autres ressources impactées par le projet PADEZA ii

Annexe 3 : Synthèse des consultations publiques ix

Annexe 4 : Procès-verbaux des consultations publiques xi

Annexe 5 : Liste des personnes rencontrées xii

Annexe 6 : TDR xiii

5 Liste des Acronymes

AEP : Adduction d’Eau Potable APS : Avant-Projet Sommaire APD : Avant-Projet Détaillé AME : Accords Multilatéraux en Environnement ANPEIE : Association Nigérienne des Professionnels en Étude d’Impact sur l’Environnement BEEEI : Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impact CES/DRS : Conservation des Eaux du Sol, Défense et Restauration des Sols CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CNEDD : Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable CNSEE : Centre National de la Surveillance Ecologique et Environnementale CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale CPS : Cahiers de Prescriptions Spéciales DAO : Dossiers d’Appel d’Offres DDA : Direction Départementale de l’Agriculture DDE : Direction Départementale de l’Environnement DDGR : Direction Départementale du Génie Rurale DGGR : Direction Générale du Génie Rurale DRE/MH/A : Direction des Ressources en Eau DRE : Direction Régionale de l’Environnement DRH : Direction Régionale de l’Hydraulique DRA : Direction Régionale de l’Agriculture DRSP : Direction Régionale de la Santé Publique EIES : Études d’Impacts Environnementaux et Sociaux GMP : Groupement Mutualiste des Producteurs GSC : Groupements Service-Conseil HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre IDH : Indice de Développement Humain INRAN : Institut National des Recherches Agronomiques du Niger INS : Institut National de la Statistique MA/EL : Ministère de l’Agriculture et Elevage ME/DD : Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable ONG : Organisation Non Gouvernementale OP : Organisation Paysanne PIB : Produit Intérieur Brut RGP/H : Recensement Général de la Population et de l’Habitat PDES : Plan de Développement économique et social PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PNEDD : Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable PTBA : Programmes de Travail et Budget Annuels SRAT : Schémas Régional d’Aménagement du territoire STD : Services Techniques Déconcentrés

6 Liste des tableaux

Tableau 1 : Données des routes pour tout le Niger en 2017 ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 2: Normes des routes rurales ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 3 : Répartition des tronçons des routes rurales par région/département/commune ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 4: Répartition des tronçons des routes rurales par région...... 32

Tableau 5: Estimation des coûts ...... 45

Tableau 6: Carrières de la région de Dosso ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 7: Carrières de la région de Tahoua ...... 49

Tableau 8: Carrières de la région de Maradi ...... 49

Tableau 9: Données pluviométriques de la zone du projet PADEZA ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 10: Données températures de la zone du projet PADEZA ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 11: Résumé des infrastructures routières dans la zone du projet...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 12 : Répartition de la population par région ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 13 : Taux de brut de scolarité dans la zone d’intervention du projet en 2016 . Error! Bookmark not defined.

Tableau 14 : Taux brut de scolarité au niveau secondaire au titre de l’année 2014-2015 ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 15 : Effectif des élèves des CFM dans les régions de Dosso, Maradi et Tahoua ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 16: Taux de réussite dans les centres d’alphabétisation 2014 ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 17: Productions agricoles ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 18: Productions animales ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 19: Liste des différents marchés hebdomadaires et des marchés à bétail ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 20 : Population de la zone du projet ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 21: Niveau de représentativité des femmes au sein des conseils élus ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 22: conventions signées par le Niger ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 23: Textes juridiques nationaux ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 24 Grille d'évaluation de l'intensité d'un impact...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 25: Grille d’évaluation de l’importance des impacts ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 27: Évaluation des impacts potentiels pendant les phases préparatoires et de travaux .. Error! Bookmark not defined.

Tableau 28: Évaluation des impacts potentiels pendant les phases préparatoires et des travaux. Error! Bookmark not defined. 7 Tableau 29: Évaluation des impacts probables potentiels la phase d’exploitation ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 30: Nombre d’arbres et arbustes à abattre par tronçon ...... Error! Bookmark not defined.

Tableau 31:Mesures d’atténuation et de bonification ...... 102

Tableau 32: Mesures d’atténuation et de bonification (suite) ...... 103

Tableau 33: Mesures d’atténuation et de bonification (suite) ...... 104

Tableau 34 : Coûts de mise en œuvre des mesures environnementales du PGES du projet ...... 105

Tableau 35: Programme de surveillance environnementale ...... 110

Tableau 36 : Programme de suivi environnemental ...... 111

Tableau 37 : Mesures de prévention et de gestion des risques de violence basée sur le genre (VBG) ...... 113

Tableau 38: Estimation du coût de la surveillance et suivi environnemental et social ...... 129

Tableau 39: Coût du renforcement des capacités ...... 130

Tableau 40: Récapitulatif des coûts des activités environnementales et sociales du projet ...... 130

8

Liste des cartes

Carte 1 : Région de Dosso ...... 33

Carte 2: Région de Tahoua ...... 35

Carte 3: Région de Maradi ...... 35

Liste des photos

Photo 1: Traversée de village ...... 37

Photo 2: Traversée d’une plantation ...... 38

Photos 3 et 4 : Mur à casser et pied d’Hyphaene Thebaica en plein sur l’axe de la route ...... 39

Photos 4 et 5: Grenier et four boulanger à casser ...... 39

Photo 6: Paysage traversé ...... 40

Photos 7 et 8: Traversée d’une zone rurale ...... 41

Photo 9: Zone sableuse traversée ...... 42

Photo 10 : Zone de bas fond à avec un site d’exploitation du natron ...... 54

Photo 11 : Type de végétation dans la zone de Harikanassou, ...... 56

Photo 12 : Type d’habitat dans le village de Harikanassou ...... 58

Photo 13: Consultation Publiques à ...... 61

9 1. Résumé Non Technique

Brève description du projet Dans le cadre de sa politique de développement, le Niger a sollicité et obtenu de l’Agence Internationale pour le Développement (IDA) un prêt pour le financement du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA). Ce projet est une suite des financements antérieurs dans le cadre d’appui et/ou financement additionnel des projets d’appui au programme sectoriel des transports et compte se focaliser dans les régions de Dosso, Tahoua Maradi et , qui ont une forte densité humaine mais aussi un taux élevé de pauvreté par rapport à la moyenne nationale. Ces régions sont également des zones à hautes potentialités agricoles, où des projets comme le PARIIS (Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l'irrigation au Sahel) et le PASEC (Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux risques Climatiques) sont déjà mis en œuvre. Donc l’intervention de PADEZA développera une synergie entre les trois (3) projets surtout dans le désenclavement des grands bassins de productions agricoles. L'objectif de développement du projet PADEZA (ODP) est « Améliorer l'accès routier durable des populations aux marchés, aux sites de production agricole et aux services sociaux de base dans la zone d'intervention du projet». Trois (3) composantes ont été identifiées pour la mise en œuvre de PADEZA.

No Composantes, sous composantes et Activités

A Composante A: Aménagement routes rurales A.1 Sous-Composante 1.1 Travaux d'aménagement route rurale Travaux routiers pour l’aménagement des routes rurales (y compris mise en œuvre des mesures A.1.1 environnementales et sociales ; Ouvrages de retenue de l’eau) A.1.2 Etudes techniques APS/APD/DAO A.1.3 Activités de contrôle des travaux A.1.4 Etudes environnementales et sociales (CGES/CPRP/EIES/PAR) A.1.5 Audits techniques A.1.6 Audits environnementales, sociales, hygiène et sécurité A.2 Sous-Composante 1.2 Aménagements connexes A.2.1 Forages (études géophysiques et travaux) A.2.2 Eclairage solaire A.2.3 Plantations d’arbres A.2.4 Murs pour clôturer les écoles, latrines, A.2.5 Enquête (approche participative, plan de développement des communes) B Composante B: Appui Entretien des routes rurales B.1 Sous-Composante B.1 Appui au Système d’Entretien Courant B.1.1 Sensibilisation de la population et constitution des comités B.1.2 Formation et chantier école des comités d’entretien routier B.1.3 Acquisition de l’équipement pour les comités (y compris kits de soin) B.1.4 Audits capitalisation des travaux d’entretien courant (à déclencher après 1ou2 campagnes) B.2 Sous-Composante B.2 Travaux d’Entretien Courant B.2.1 Missions de programmation et supervision des travaux d’entretien courant B.2.2 Travaux d’entretien courant, y compris gestion des barrières de pluie (matériaux et payement des comités) C Composante C : Appui Opérationnel C.1 Sous-Composante C.1 Gestion du Projet C.1.1 Consultant Individuels de l’Unité de Coordination C.1.2 Autres consultants : audits Financiers, évaluation à mi-parcours, évaluation finale, court terme, etc. C.1.3 Fonctionnement : missions de supervision, consommables, entretien des locaux, personnel d’appui, divers Appui à l’Unité de Coordination : matériel roulant, matériel informatique, mobilier de bureau, acquisition de C.1.4 logiciel Appui à la supervision (DGRR, Cellule de Projet, suivi des indicateurs) : matériel roulant, matériel C.1.5 informatique, mobilier de bureau, Fonctionnement des points focaux Fonctionnement des Points focaux (Comité Technique de Suivi, Point focal ME, Point focal MT, Point focal C.1.6 Suivi-évaluation, Point focal Génie Rural, Commissions de marché,) C.1.7 Fonds d’Avance (PPA) C.2 Sous-Composante C.2 Plan d’Action de Réinstallation (à payer par le Gouvernement du Niger) C.2.1 Compensation des PAP (Personnes Affectées par le Projets)

10 No Composantes, sous composantes et Activités

C.2.2 Assistance aux PAPs C.2.3 Coûts administratives C.3 Sous composante C.3 Suivi intelligent de la mise en œuvre C.3.1 Développement d’une carte avec les activités du projet géolocalisé C.3.2 Suivi à distance des travaux à partir des images satellites Vérification à distance de l’aménagement des routes à partir des téléphones portables (Mapillary, C.3.3 roadload). Etat de la route avant le projet et après le projet C.3.4 Suivi des travaux par des parties tierces avec des questionnaires, téléphones, tablettes C.3.5 Suivi itérative des bénéficiaires en utilisant le téléphone C.4 Sous composante C.4 Engagement citoyen Gestion participative : campagne de communication sur le projet (radio, etc..), les impacts positives et C.4.1 négatives, consultation avec les acteurs pour le choix des sous-projets C.4.2 Suivi Communautaire : identification des points focaux, acquisition téléphones, formations C.4.3 Mise en place comite de gestion des plaintes, acquisition et distribution des registres, formation. C 5 Sous composante C.5 Suivi des activités de lutte contre les violences aux Femmes et aux enfants C.5.1 Campagne de sensibilisation et de consultation avec les riverains C.5.2 Suivi de la mise en œuvre des engagements contractuels des entreprises C.5.3 Production de rapport période de conformité C.5.4 Gestion du mécanisme de gestion des plaintes concernant les VBG C.5.5 Provision de service aux victimes en cas d’incident Le financement de l'IDA est de 50millions USD. II est proposé que la contrepartie nationale finance : (i) les potentielles compensations identifiées par l’Etude d’impact environnemental et social et (ii) les travaux d'entretien des pistes rurales aménagées dans le cadre projet Pour la première phase du projet, le Gouvernement a entrepris des études techniques qui ont porté sur les « travaux d’aménagement des pistes rurales existantes dans les régions de Dosso, Tahoua, Maradi, (la région de Zinder sera concernée au cours de la deuxième phase du projet). Un total de 383,1 km a été étudié dans ces régions et portent sur 11 tronçons. Le tableau n°1 ci-dessous présente la répartition de ces tronçons et le nombre de kilomètre correspondant par région. Présentation des tronçons

Départements Tronçons Long (km) Communes concernées Région concernés Dogonkirya -Soucoucoutane 57,6 Soucoucoutane Bagagi-Soucoucoutane 48,6 Dogondoutchi Soucoucoutane N'Gonga Dosso KallaBéri-Louloudjé-Tinoma-Harikanassou 15 Boboye Harikanassou Harikanassou Harikanassou-Kiota-Kolbou Peulh 23 Boboye Kiota Tasha Dania-Lougou 18,7 Dankassari Dogondoutchi ; Moullé-Dan Kano-Frontière Nigéria 21,7 SarkinYamma GuidanRoumdji Madarounfa; GuidanRoumdji-GuidanSori-Mazadou 44,7 GuidanSori Maradi GuidanRoumdji SarkinYamma Kouran Mota- Dangoma 49 ; GuidanAmoumoune Alléla Yaya-Baizo-Alléla-Gueza-Dan Gona 71 Konni; Illéla Illéla Tahoua TsaounaChililène-Inkinkaran 12,8 Ishirifane- AssalamouAleykoumBagaré 21 Tabalak Abalak

Total 383,1

11 Les travaux projetés consistent à la réalisation des travaux d'aménagement dans les règles de l'Art des pistes rurales existantes en les rendant praticables en toutes saisons sous l'approche "traitement continu". Une route praticable en toutes saisons est une route sans facteur d’interruption permanent et sur laquelle il est possible de rouler à une vitesse de l’ordre de 40 km/h. Les critères de conception définis sont les suivants: 1. largeur de chaussée : 6 m avec une plateforme de 8 m; 2. vitesse de référence : 40 km/h 3. dévers : 3% à 4% (profil en toit); 4. déclivité maximale : 5 à 6% 5. rayon minimum : 425 m 6. signalisation : panneaux de signalisation, d’agglomération, bornes kilométriques et penta kilométriques, balises de virage et pour ouvrage. L’identification des tracés a été opérée en s’éloignant autant que faire se peut des obstacles topographiques et des espaces boisés ainsi qu’en évitant de traverser les centres habités en les contournant à leur approche. Trois options d’aménagement ont été étudiées : 1. Une première option dite option de base consistant à construire des ouvrages adaptés au franchissement de tous les passages d'eau significatifs et/ou conforter les ouvrages existants et à protéger la chaussée au niveau des passages d'eau mineurs par des murettes ou des digues. En ce qui concerne, la couche de roulement, elle sera mise en place de façon discontinue ;

2. Une Deuxième option dite variante 1 consistant également à construire des ouvrages adaptés au franchissement de tous les passages d'eau significatifs et/ou conforter les ouvrages existants et mettre en place de façon continue une couche de roulement en graveleux naturel d'épaisseur variant entre 15 et 20 cm ;

3. Une troisième option dite variante 2. Cette variante est comparable à l'option de base à la différence que les exigences liées au respect de la vitesse de référence de 40 km/h en termes de terrassement sont ignorées. La ligne rouge épousera le terrain naturel.

Le choix a porté sur la variante 1. Les principales étapes et la consistance des travaux se décomposent en trois phases : la phase préparatoire, la phase d’exécution des travaux et une troisième phase d’exploitation. La principale activité de la phase préparatoire prend en compte l’installation des chantiers (préparation de l’aire des installations, l’amené des installations et matériels, le stationnement des engins et des véhicules, le déplacement des réseaux etc.). Quant à la phase d’exécution des travaux, elle prend essentiellement en compte la libération des emprises, les terrassements généraux, la construction des chaussées, la construction des ouvrages d’assainissement et de drainage, la mise en place des signalisations horizontales et verticales et les travaux d’aménagement et de remise en état des carrières et sites d’emprunts. Il sera mis en œuvre selon les différentes phases du projet de construction des routes, des activités prévues dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et dans le Plan d’Action de Réinstallation des Personnes Affectées par le Projet (PAR). Ainsi, la surveillance et le suivi environnemental des travaux se feront avec la participation de tous les acteurs, où l’effectivité ou non de l’application des mesures contenues dans le PGES peut être vérifiée. La phase d’exploitation prendra en charge l’entretien et la protection des routes, des populations et leurs biens. Le projet est ancré sur un cadre juridique dont le pilier est la constitution du 25 novembre 2010, la Loi N°2018-28 du 14 mai 2018 déterminant les principes des évaluations environnementales au Niger, l’ordonnance n°97-01 du 10 janvier 1997, portant institutionnalisation des études d’impact sur l’environnement. Au plan international, le Niger a signé et ratifié plusieurs accords et conventions internationales relatives à la protection de l’environnement. Enfin le projet s’inscrit aussi dans le cadre institutionnel comprenant entre autres le Ministère en charge de l’Environnement, le Ministère de l’agriculture et de l’élevage, le Ministère de l’équipement à travers leurs directions spécialisées, le Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), les collectivités territoriales, qui

12 interviennent dans le processus d’évaluation environnementale au Niger. C’est en vertu de ce contexte que le présent rapport d’étude d’impact environnemental et social est élaboré. La présente étude d’impact vise à identifier, décrire et évaluer les différents impacts (négatifs ou positifs) sur les milieux biophysiques et humains qui résultent de la réalisation du projet, et de proposer des mesures d’atténuation et d’optimisation des impacts identifiés à travers l’élaboration d’un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES). Cette étude est établie conformément à la procédure et méthodologie définies dans les termes de référence, en application de la loi n°98-056 du 29 décembre 1998 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement, et le décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement au Niger. La zone du projet est caractérisée par un climat de type sahélo-sahélien et sahélo-soudanais, avec des niveaux de précipitations très variables et des températures élevées aux mois d’avril et mai (45°C).La plupart des localités comme Tabalak sont exposées à des vents violents pendant la saison sèche. Cette situation sera accentuée par les différentes sorties d’engins qui dégageront beaucoup de poussière pendant les travaux de construction du tronçon. Au plan géomorphologique, il faut essentiellement retenir que la zone du projet présente un relief peu accidenté et englobe les trois principales unités suivantes: les plaines sableuses, le moyen glacis constitué de cuirasse partiellement ensablée, et les collines et plateaux correspondant au haut glacis. Le réseau hydrographique est constitué essentiellement de Koris par lesquels ruissèlent les eaux pluviales en hivernage, les vallées fossiles des Dallol Bosso et Maouri, le Goulbin Maradi, quelques marres permanentes dont celle de Tabalak et de nombreuses marres semi-permanentes. Un certain nombre de points d’eau composés de puits et de bassins de retenues existent le long de l’itinéraire des différents tronçons mais sont destinés à la consommation de la population locale, à l’abreuvement du bétail résidant ou des troupeaux de transhumants. Ces points d’eau ne seront pas exploités dans le cadre du projet car des forages routiers seront construits pour le besoin du chantier et cela pour éviter tout conflit pour l’accès à la ressource) La végétation présente plusieurs caractéristiques en fonction des régions, compte tenu des conditions climatiques et des actions anthropiques. Elle est essentiellement composée de combrétacées et d’épineux. Au niveau de la région de Tahoua, on y rencontrait aussi bien des espèces sahariennes que sahéliennes (Gazelles damas, dorcas, Addax, Oryx, Outardes, Autruches, etc.) La région de Maradi dispose de deux sites à potentiel faunique important (i) la réserve de faune de Gadabédji (Dakoro) d’une superficie de 76.000 ha à laquelle trois zones cynégétiques sont contiguës (les zones de chasse de Akadaney, de Tin Simitan et de Sala). La région de Dosso regorge d’importantes espèces fauniques notamment les girafes. Cependant la dégradation de l’habitat (sécheresses, feux de brousse) et la pression anthropique (défrichements agricoles, braconnage, etc.) ont causé la disparition de certaines espèces fauniques. La zone du projet est essentiellement dominée par des activités agricoles. Principaux enjeux environnementaux et sociaux du projet Les principaux enjeux qui découlent du présent projet sont entre autres : 1. la destruction de 68 diverses infrastructures (greniers, boutiques, maisons, mosquées, etc) ; 1. l’occupation/expropriation de portions de terre de culture, notamment des champs; 2. l’abattage de 230 arbres/arbustes ; 3. les émissions de poussières entrainant des nuisances pour les populations; 4. la création d’emplois ; 5. le désenclavement des localités concernées par les 11 tronçons; 6. l’amélioration des conditions de vie des populations locales dues à la facilitation de l’accès aux différents services de base. Impacts potentiels du projet Impacts positifs potentiels du projet

13 Comme impacts positifs potentiels du projet, on peut retenir entre autres : 1. la création d’emplois due à l’embauche de mains d’œuvre locale pour les travaux et entretien des routes construites ; 2. la facilitation de la circulation sur les 11 tronçons et réduction des coûts de transport ; 3. le développement des activités socio-économiques (évacuations sanitaires, transport, commerce, etc.) et augmentations des revenus des ménages des villages dans la zone d’influence directe du projet ; 4. le développement des activités génératrices de revenus et la réduction de la pauvreté ; 5. l’accessibilité des zones de productions agricoles en toute saison et aux services sociaux de base, 6. la relance des activités économiques (accroissement et écoulement des produits agropastoraux). Impacts négatifs potentiels du projet En ce qui concerne les impacts négatifs, on retiendra essentiellement : 1. la destruction et/ou le déplacement d’infrastructures socio-économiques dans les emprises des tronçons ; 2. la contamination par les IST et le VIH/SIDA due aux comportements sexuels à risques du personnel de chantier et de la population féminine ; 1. la pollution des sols par les déchets liquides et solide et la destruction du paysage dans les zones d’emprunt et carrières, les sites de dépôt de matériaux, la base-vie et les fuites éventuelles d'hydrocarbures peuvent se produire sur des engins de chantier et polluer ponctuellement et de façon limitée le sol ; 2. l’altération de l’ambiance sonore et la qualité de l’air par le soulèvement de poussière lors des travaux, 3. le risque d’accident pour les ouvriers et la population dans les villages traversés 4. la perturbation de la faune et la flore locale par les activités des chantiers et les bruits 5. le risque de conflits entre les populations et les entreprises, 6. le risque de violence basée sur le genre à cause des mouvements des travailleurs Réinstallation des populations La PO 4.12, notamment son annexe relative aux « Instruments de Recasement », précise que selon l’amplitude des impacts, des outils différents de planification du recasement doivent être préparés, à savoir : - Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) pour les cas les plus sérieux ;

-Plan Succinct de Recasement (PSR) pour les cas impliquant des impacts moindres.

Ainsi, la catégorisation de ces outils de planification se ventile de la manière suivante : -Plus de 200 personnes affectées : le sous-projet relève de la préparation d’un PAR ;

-En dessous de 200 personnes affectées : la Banque l’emprunter peuvent convenir de la préparation d’un PSR Dans le cadre du PADEZA, l'IDA finance les travaux d’aménagement des routes et aménagements connexes à hauteur de 50 millions USD et il est proposé que la contrepartie nationale finance : (i) les potentielles compensations identifiées par l’Etude d’impact environnemental et social et (ii) les travaux d'entretien des pistes rurales aménagées dans le cadre projet. Par ailleurs, la démarche adoptée lors du choix des différents tracés des tronçons est le contournement des agglomérations et des obstacles afin de limiter au maximum la destruction des biens et les impacts négatifs sur les personnes.

Sur l’ensemble des 11 tronçons de pistes rurales existantes à aménager, Il ressort que 230 arbres/arbustes seront coupés ainsi que 521 personnes impactées dont 431 propriétaires de champs de cultures pluviales pour une superficie d’environ 137,5 ha, représentant 1,07% des superficies totales. Les autres personnes affectées sont des propriétaires des biens de nature diverse (Chambre en banco, mur de clôture en banco, boutique, boucherie, four à pain), qui sont au nombre de 90 répartis sur l’ensemble des tronçons objet de l’étude. Il faut noter qu’il n’a pas de déplacement physique, ni d’impact sur les aires pastorales. Cependant il existe un déplacement économique dû à la perte temporaire d’activités commerciales (boucherie, four à pain, boutique).

Sur l’ensemble des tronçons le pourcentage d’arbres protégés à abattre est de 50 dans une emprise de 8 m. Toute fois à l’exécution, certains arbres situés hors de l’emprise de 6 m (chaussée) pourraient être épargnés. Tout arbre protégé

14 abattu sera remplacé par au moins 10 plants de même nature dans le cadre des plantations de compensation de l’Entreprise. L’importance du pourcentage d’arbres protégés abattus provient du fait qu’ils sont dans les champs (incitation des paysans à planter des acacias dans leurs champs).

L’article 64 du décret 2018-11/PRN/ME/DD du 16 mars 2018, déterminant les modalités d’application de la loi 2004- 040 du 8 juin 2004 portant régime forestier au Niger, précise que les espèces protégées de classe A (espèces de valeurs écologiques et socio-économiques) ne peuvent être abattues qu’après autorisation de l’administration en charge des forêts et paiement de la taxe d’abattage. Donc leur statut de protection n’exclut pas la possibilité d’abattage en cas des travaux d’utilité publique dûment attestée. Aussi par rapport au nombre de personnes impactés et en vertu de l’OP 4.12 ci-dessus énoncée, deux cadres de figures émis par le consultant. 1. Sur la base des personnes physiques, pour l’ensemble du projet, il y a 74 chefs de famille qui seraient impactées par le projet et donc aucun document spécifique n’est requis. Cependant les coûts des différentes infrastructures impactées seront calculés et intégrés dans les coûts globaux des mesures d’atténuations des impacts. Ces montants seront payés aux PAP. 2. Si on considère que ce sont des ménages qui seraient impactées, alors les 74 ménages et à raison de 7 personnes par ménage (normes nationales), cela revient à 518 impactés pour l’ensemble du projet qui requièrent la réalisation de Plans d’Action de Réinstallation sur les tronçons ou les travaux entraineront des déplacements involontaires et/ou pertes de revenues. Pour créer les conditions de meilleure prise en charge des impacts négatifs et optimiser les impacts positifs, un PGES a été proposé et dont les principales mesures sont les suivantes. Principales mesures du PGES Pour minimiser les risques environnementaux et sociaux du projet, des mesures regroupant un certain nombre d’activités ont été proposées dans le PGES. Parmi ces activités, on retiendra : 1. l’indemnisation et la réinstallation des 74 ménages affectées par le projet (voir Plan d’Action de Réinstallation des PAP); 2. la dotation de la main d’œuvre d’équipements de protection (chaussures de sécurité, gants, masques anti- poussières, gilets, …) par l’entreprise ; 3. la signalisation adéquate du chantier, de la base et du parking de chantier, des sorties de zones d’emprunt et des carrières par l’entreprise ; 4. la réalisation de clôtures pour les écoles ayant des bâtiments proches des tronçons (au plus à 50 m des bâtiments) par l’entreprise ; 5. la mise en place d’un programme IEC contre les IST, le VIH/SIDA et les grossesses non désirées pour le personnel de chantier et les populations locales par l’entreprise ; 6. la présentation par l’entreprise d’un règlement intérieur avec un code de bonne conduite qui comprend les 3 éléments suivants (i) langage clair sur les valeurs de l’entreprise en relation avec une conduite professionnelle sur le chantier, (ii) la prohibition des rapports sexuels avec une mineure et (iii) le licenciement et la poursuite judiciaire si un ouvrier viole le code de conduite. 7. la signature par chaque ouvrier d’un code de bonne conduite 8. la formation des ouvriers sur le code de conduite 9. l’organisation des briefings journaliers sur l’hygiène, santé, sécurité et code de conduite sur le chantier 10. la remise en état ou valorisation des zones d’emprunt et des carrières par l’entreprise ; 11. la réalisation de plantations d’alignement d’arbres le long des routes par l’entreprise : totalde4200 arbres (y compris un surplus de 20 % pour les remplacements en cas d’échec) au niveau des 65 localités avec une moyenne de 100 arbres par localités et les travaux de récupération des terres.

15 Renforcement des capacités Pour permettre de mener à bien les missions qui leur seront confiées, tous les représentants des institutions impliquées (ME, MCD, BEEEI…) devront avoir une compétence dans la dimension environnementale du projet. En effet, le renforcement des capacités de ces représentants s’effectuera sous forme de formation et portera sur la gestion environnementale et sociale de chantier. Ces institutions devront s’assurer que les mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs sont effectivement mises en œuvre par l’entreprise pendant les travaux. Ces acteurs doivent également évaluer l’efficacité du PGES pendant et après le projet sur certaines composantes environnementales et sociales et surtout proposer des mesures correctives si nécessaire Principaux indicateurs de mise en œuvre des mesures du PGES Parmi les principaux indicateurs de mise en œuvre des mesures préconisées dans le PGES, on retiendra entre autres : 1. l’information des populations sur les engagements du PGES-Entreprise, le déroulement des travaux, les dispositions utiles à prendre et les consignes de circulation est effective ; 2. le personnel de chantier et les populations locales sont sensibilisés sur les IST, le VIH/SIDA, les grossesses non désirées et la sécurité routière ; 3. Pourcentage d’ouvriers recrutés ayant signé le code de conduite 4. Pourcentage de Plaintes VGB traitées et pris en charge 5. les mesures sécuritaires, sanitaires et hygiéniques sont effectives lors des travaux ; 6. la remise en état (ou la valorisation des zones d’emprunt et des carrières est effective ; 7. des plantations d’alignement d’arbres sont réalisées le long des routes, soit un total de 6 500 arbres y compris un surplus 1 300 (20 % pour les remplacements en cas d’échec), dans 65 localités en raison de 100 arbres en moyenne Budget global estimatif de mise en œuvre des mesures environnementales du PGES Le coût total de la mise en œuvre du PGES est estimé à 359 415 000 FCFA financés parles ressources du projet. Les potentielles compensations identifiées par l’Etude d’impact environnemental et social et les travaux d'entretien des pistes rurales aménagées dans le cadre projet seront financés par la contrepartie nationale. Pour la sécurité routière, la sensibilisation sera faite par l’ONG recrutée par l’entreprise dans le cadre de la mise en œuvre du PGES Chantier, élaboré préalablement à l’installation de l’entreprise. Désignations Couts (FCFA) Acteurs de mise en oeuvre

Communication et Sensibilisation 4 950 000 Unite de Coordination PADEZA

Formation des travailleurs sur le code de conduite 23 000 000 Entreprise

Plantations d'arbres compensatoires d'alignements et d'ombrages avec entretien (100 plants par village sur 2 87 615 000 Entreprise rangés de 250m linéaires) y compris entretien et gardiennage

Aménagement de demi-lunes pour stabilisation des 10.000.000 Entreprise bassins versants

Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, 13 450 000 Entreprise VBG…..

Traitement de koris (Gabionnage) 30 000 000

16 Désignations Couts (FCFA) Acteurs de mise en oeuvre

Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de chantier à la 6 500 000 Entreprise traversée de zones habitées

Protection et remise en état des sols dégradés et 27 900 000 Entreprise reconversion des zones d’emprunts / carrières

Gestion des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, infrastructures 5 000 000 Entreprise d’assainissement au niveau de la base vie, etc.)

Reboisement additionnel (aménagement connexes) 50 000 000 UCP

Programme de surveillance et suivi environnemental 60 000 000 BEEEI, DGRR, UCP

Renforcement des capacités 41 000 000 BEEEI, DGRR, UCP

Total 359 415 000

Consultation publique L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement (i) d’informer les populations sur le Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA) notamment sur ses activités relatives à la construction/réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet; (iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.). Ces préoccupations ont surtout traits aux travaux connexes comme la réalisation des points d’eau, la réalisation des cases de santé, la construction des salles de classes et/ou la clôture des écoles…etc. Ces doléances des populations consultées sont déjà prises en compte dans la cadre de l’exécution du PADEZA et qu’une enquête déterminera les besoins des populations. Pour ce qui de la consultation des populations pendant les travaux, déjà des comités villageois d’entretien routier ont été mis en place par le promoteur et serviront de base pour toute question. En plus de ces comités, s’ajoutent également les municipalités qui sont partie prenantes dans la réalisation des travaux. Les consultations publiques se sont déroulées du 30 avril au 5 mai 2018 dans plusieurs localités des régions de Dosso, Maradi et Tahoua. Différentes couches socioprofessionnelles qui ont pris part aux différentes consultations. Ce sont 621 personnes dont 453 hommes et 168 femmes des différentes couches socioprofessionnelles qui ont pris part aux différentes consultations.

Il s’agit, notamment;(i) des élus locaux, (ii) des autorités coutumières, (iii) des organisations des jeunes, (iv) des responsables des groupements féminins (v) des organisations des producteurs, des responsables administratifs et coutumiers (le résumé est donné en annexe).

17 Non technical summary

Brief description of the project

As part of its development policy, Niger has requested and obtained from the International Development Agency (IDA) a loan for the financing of the project to support the opening up of agricultural areas (PADEZA). This project is a continuation of the previous financing in the framework of support and / or additional financing of the projects of support to the sectorial program of transport and intends to focus in the regions of Dosso, Tahoua Maradi and Zinder, which have a high human density but also a high rate of poverty compared to the national average. These regions are also areas with high agricultural potential, where projects such as PARIIS (Regional Support Project to the Sahel Irrigation Initiative) and PASEC (Climate-Sensitive Agriculture Support Project) are already implemented. So the intervention of PADEZA will develop a synergy between the three (3) projects especially in the opening up of large basins of agricultural production.

The development objective of the PADEZA project (ODP) is "Improving sustainable road access for populations to markets, agricultural production sites and basic social services in the project intervention area".

N° Components, sub-components and Activities A Component A: Rural Roads Development A.1 Sub-Component 1.1 Rural Road Development Works Road Works for Rural Road Development (including Implementation of Environmental and Social Measures; A.1.1 Water Retention Structures) A.1.2 APS / APD / DAO Technical Studies A.1.3 Work control activities A.1.4 Environmental and social studies A.1.5 Technical Audits A.1.6 Environmental, social, health and safety audits A.2 Sub-Component 1.2 Related Facilities A.2.1 Drilling (geophysical studies and works) A.2.2 Solar lighting A.2.3 Tree plantations A.2.4 Walls to close schools, latrines, A.2.5 Survey (participatory approach, municipal development plan) Component B: Support Maintenance of Rural Roads B Sub-Component B.1 Support for the Routine Maintenance System B.1 Awareness raising of the population and constitution of committees B.1.1 Training and school building of road maintenance committees B.1.2 Acquisition of equipment for committees (including care kits) B.1.3 Capitalization audits of routine maintenance work (to be triggered after 1 or 2 campaigns) B.1.4 Sub-Component B.2 Routine Maintenance Work B.2 Programming missions and supervision of routine maintenance work B.2.1 Routine maintenance including rain barrier management (materials and committee payments) B.2.2 Component C: Operational Support C Sub-Component C.1 Project Management C.1 Individual Consultants of the Coordination Unit C.1.1 Other consultants: Financial audits, mid-term evaluation, final evaluation, short term, etc. C.1.2

18 Operation: supervision missions, consumables, maintenance of premises, support staff, C.1.3 miscellaneous

Support to the Coordination Unit: rolling stock, computer equipment, office furniture, software C.1.4 acquisition

Support to Supervision (DGRR, Project Cell, Monitoring of Indicators): rolling stock, computer C.1.5 equipment, office furniture, Functioning of Focal Points

Functioning of the Focal Points (Technical Monitoring Committee, ME Focal Point, MT Focal C.1.6 Point, Monitoring-Evaluation Focal Point, Rural Engineering Focal Point, Market Commissions,)

Advance Funds (APP) C.1.7 Sub-Component C.2 Resettlement Action Plan (to be paid by the Government of Niger) C.2 Compensation of PAPs (Persons Affected by the Projects) C.2.1 Assistance to PAPs C.2.2 Administrative costs C.2.3 Sub component C.3 Smart monitoring of implementation C.3 Development of a map with the activities of the geolocated project C.3.1 Remote monitoring of works from satellite images C.3.2 Remote verification of road layout from mobile phones (Mapillary, roadload). State of the road C.3.3 before the project and after the project

Follow-up of work by third parties with questionnaires, telephones, tablets C.3.4 Iterative tracking of beneficiaries using the telephone C.3.5 Sub component C.4 Citizen engagement C.4 Participatory management: communication campaign on the project (radio, etc.), positive and C.4.1 negative impacts, consultation with stakeholders for the choice of sub-projects

Community monitoring: identification of focal points, acquisition of telephones, training C.4.2 C.4.3 Establishment of complaints management committee, acquisition and distribution of registers, training. Sub component C.5 Monitoring activities to fight violence against women and children C 5 Awareness and consultation campaign with local residents C.5.1 Monitoring the implementation of the contractual commitments of companies C.5.2 Reporting compliance period C.5.3 C.5.4 Management of the gender-based violence (GBV) Complaints Mechanism Victim service provision in the event of an incident C.5.5

19 IDA funding is $ 50 million. It is proposed that the national counterpart finances: (i) the potential compensations identified by the Environmental and Social Impact Assessment and (ii) the maintenance of rural roads developed within the project framework.

For the first phase of the project, the Government undertook technical studies that focused on "unpaved existing rural road construction in the areas of Dosso, Tahoua, Maradi (the Zinder region will be concerned during the second phase of the project). A total of 383.1 km was studied in these regions and cover 11 sections. Table 1 below shows the distribution of these sections and the corresponding number of kilometers per region.

Table: Overview of sections

Sections length (km) Town Department Region Dogonkirya Dogonkiria-Soucoucoutane 57,6 Dogondoutchi Soucoucoutane Matankari Bagagi-Soucoucoutane 48,6 Dogondoutchi Soucoucoutane N'Gonga Dosso Kalla Béri-Louloudjé-Tinoma-Harikanassou 15 Kiota Boboye Harikanassou Harikanassou Harikanassou-Kiota-Kolbou Peulh 23 Boboye Kiota Tasha Dania-Lougou 18,7 Dankassari Dogondoutchi Tibiri Madarounfa; Moullé-Dan Kano-Frontière Nigéria 21,7 SarkinYamma GuidanRoumdji GuidanRoumdji Madarounfa; Guidan Roumdji--Mazadou 44,7 GuidanSori Maradi GuidanRoumdji SarkinYamma Kornaka Kouran Mota- Dangoma 49 Dakoro; Mayahi GuidanAmoumoune Alléla Yaya-Baizo-Alléla-Guéza-Dan Gona 71 Konni; Illéla Illéla Tahoua Tsaouna-Chililène-Inkinkaran 12,8 Tabalak Abalak Ishirifane-Bagaré Salamaleikum 21 Tabalak Abalak Total 383,1 The planned development consists of the realization of the works of development in the rules of the art of the unpaved roads practicable in all seasons under the approach "continuous treatment".

An all-weather road is a road with no permanent interruption factor and on which it is possible to drive at a speed of around 40 km / h.

The defined design criteria are as follows:

8. width of roadway: 6 m with a platform of 8 m;

9. reference speed: 40 km / h

10. cant: 3% to 4% (roof profile);

11. maximum gradient: 5 to 6%

12. minimum radius: 425 m

13. signaling: signs, agglomerations, milestones and milestones, turn and work markers.

The identification of the routes was made by moving as far as possible from topographical obstacles and wooded areas and avoiding crossing inhabited centers by skirting them as they approached.

Three development options were studied:

20 14. A first option known as the basic option of constructing structures adapted to the crossing of all significant water passages and / or to reinforce existing structures and to protect the roadway at minor water crossings by low walls or dikes . With regard to the wearing course, it will be implemented discontinuously.

15. A second so-called alternative option 1 also consisting in constructing structures adapted to the crossing of all the significant water passages and / or reinforcing existing structures and implementing in a continuous manner a natural gravelly wearing course of varying thickness between 15 and 20 cm

16. A third option known as variant 2. This variant is comparable to the basic option except that the requirements related to compliance with the reference speed of 40 km / h in terms of earth moving are ignored. The red line will marry the natural terrain.

The choice was on variant 1.

The main stages and the consistency of the works are divided into three phases: preparatory phase, the construction phase and a third phase of operation.

The main activity of the preparatory phase takes into account the installation of the sites (preparation of the area of the installations, the bringing of the installations and materials, the parking of the machines and the vehicles, the displacement of the networks etc.). As for the execution phase of the works, it essentially takes into account the clearing of the rights-of-way, the general earthworks, the construction of the roads, the construction of drainage and drainage works, the implementation of the horizontal and vertical signs and development and rehabilitation work on quarries and borrow pits.

It will be implemented according to the different phases of the road construction project, the activities planned in the Environmental and Social Management Plan (ESMP) and the Resettlement Plan for Project Affected People (PAR). Thus, the monitoring and the environmental monitoring of the works will be done with the participation of all the actors, where the effectiveness or not of the application of the measures contained in the PGES can be checked.

The exploitation phase will take care of the maintenance and the protection of the roads, the populations and their goods.

The project is anchored on a legal framework whose pillar is the constitution of 25 November 2010, Law No. 2018-28 of 14 May 2018 determining the principles of environmental assessments in Niger, Order No. 97-01 of 10 January 1997, concerning the institutionalization of environmental impact studies. At the international level, Niger has signed and ratified several international agreements and conventions relating to the protection of the environment and must respect the project. Finally, the project is also part of the institutional framework including among others the Ministry in charge of the Environment, the Ministry of Agriculture and Livestock, the Ministry of Equipment through their specialized directorates, the National Council Environment for Sustainable Development (CNEDD), local authorities, involved in the environmental assessment process in Niger. It is in this context that this environmental and social impact assessment report is prepared.

The purpose of this impact study is to identify, describe and evaluate the different impacts (negative or positive) on the biophysical and human environments that result from the realization of the project, and to propose mitigation and optimization measures for the impacts identified. Through the development of an Environmental and Social Management Plan (ESMP). This study is established in accordance with the procedure and methodology defined in the terms of reference, pursuant to Law No. 98-056 of 29 December 1998 on a framework law on environmental management, and Decree No. 2000- 397 / PRN / ME / LCD of 20 October 2000 on the administrative procedure for environmental impact assessment and review in Niger.

The project area is characterized by a Sahelo-Sahelian and Sahelo-Sudanese climate, with very variable rainfall levels and high temperatures in April and May (45 ° C). Most localities like Tabalak are exposed to strong winds during the dry season. This situation will be accentuated by the different gear exits which will release a lot of dust during the construction work of the section.

21 Geomorphologically, it must be remembered that the area of the project has a slight relief and includes the three mainfollowing units: the sandy plains, the glaciated medium consisting of partially silted armor, and the hills and plateaus corresponding to the high glacis.

The hydrographic network consists mainly of Koris through which run rainwater in winter, the fossil valleys of Dallol Bosso and Maouri, Goulbin Maradi, some permanent marshes including Tabalak and many semi-permanent ponds.

Vegetation has several characteristics depending on the region, given climatic conditions and anthropogenic actions. It is essentially combretaceae and thorny.

At the , Saharan and Sahelian species (Damascus Gazelles, Dorcas, Addax, Oryx, Bustards, Ostriches, etc.) were also found there.

The Maradi region has two sites with significant wildlife potential (i) the 76,000 ha Gadabedji (Dakoro) fauna reserve with three adjacent hunting areas (the Akadaney, Tin Simitan and of Sala).

The region of Dosso contains important wildlife species including giraffes.

However, habitat degradation (droughts, bush fires) and anthropogenic pressure (agricultural clearing, poaching, etc.) have caused the disappearance of some wildlife species.

The project area is mainly dominated by agricultural activities.

Main environmental and social issues of the project

The main issues arising from this project include:

1. Destruction of 90 various infrastructures (granaries, shops, houses, mosques, etc.);

2. Occupation / expropriation of portions of cultivated land, including fields;

3. Felling of 230trees / shrubs;

4. Dust emissions causing nuisance to the population;

5. Job creation;

6. Improvement of the living conditions of local populations due to the facilitation of access to the various basic services.

Potential impacts of the project

Potential positive impacts of the project include:

7. the job creation due to the hiring of labor for works and maintenance of built roads;

8. the facilitation of traffic on the 11 sections and reduction of transport costs;

9. the development of socio-economic activities (sanitary evacuations, transport, trade, etc.) and increases in household income of the villages in the area of direct influence of the project;

10. the development of income-generating activities and the reduction of poverty;

11. the accessibility of agricultural production areas in all seasons and basic social services,

12. the revival of economic activities (increase and disposal of agropastoral products).

Potential negative impacts of the project are:

22 13. the destruction and / or displacement of socio-economic infrastructures;

14. contamination by STIs and HIV / AIDS due to risky sexual behavior of construction site staff and the female population;

15. the soil pollution by liquid and solid waste and destruction of the landscape in borrow pits and quarries, material deposition sites, the base-life and any hydrocarbon leakage may occur on site and pollute punctually and in a limited way the ground;

16. the alteration of the sound environment and the quality of the air by the lifting of dust during the works,

17. the risk of accidents for the workers and the population in the villages crossed

18. the disturbance of local fauna and flora by roads construction activities and engine noise,

19. the risk of conflicts between populations and businesses,

20. the Gender based violence because of labor influx

Resettlement

OP 4.12, including its annex on "Resettlement Instruments", states that depending on the magnitude of the impacts, different tools for resettlement planning should be prepared, namely:

21. Resettlement Action Plan (RAP) for the most serious cases;

1. -Short Regression Plan (PSR) for cases involving lower impacts.

Thus, the categorization of these planning tools can be broken down as follows:

2. More than 200 people affected: the sub-project is the preparation of a RAP;

3. Less than 200 people affected the Bank and the Borrower can agreed to prepare an abbreviated Resettlement Action Plan

Under this project, IDA is financing rural roads works and small common facilities in the amount of US $ 50 million and it is proposed that the national counterpart finance: (i) the potential offsets identified by the Environmental and Social Impact Assessment; and (ii) the maintenance of rural roads developed in the project framework.

In addition, the approach taken in choosing the different sections of the sections is the circumvention of agglomerations and obstacles in order to minimize the destruction of property and the negative impacts on people.

The situation of the different sections is presented in the appendix. It is clear from this situation that 230 trees / shrubs will be cut, 90 various infrastructures (attics, sheds, walls, etc.) will be impacted by the works, involving 74 household or 518 persons.

On all sections the percentage of protected trees to be felled is 50% in a right of way of 8 m. At all times, some trees outside the 6m (carriageway) right-of-way could be spared. Any protected tree cut down will be replaced by at least 10 plants of the same nature as part of the Company's compensation plantations. The importance of the percentage of protected trees felled comes from the fact that they are in the fields (incentive for farmers to plant acacias in their fields).

Article 64 of Decree 2018-11/PRN/ME/DD of 16 March 2018, determining the implementation of Law 2004-040 of 8 June 2004 on the forest regime in Niger, specifies that protected species of Class A (species of ecological and socio- economic values) can only be slaughtered after authorization from the administration in charge of forests and payment of the slaughter tax. Therefore, their protection status does not exclude the possibility of slaughtering in the case of duly certified public works.

23 Also in relation to the number of people impacted and under OP 4.12 above stated, two frames of figures issued by the consultant.

1) On the basis of physical persons, for the entire project, only 74 people would be impacted by the project and therefore no specific document is required. However, the costs of the various infrastructures impacted will be calculated and integrated into the overall costs of the impact mitigation measures. These amounts will be paid to the PAPs.

2) If we consider that these households would be impacted, then the 74 households and at the rate of 7 persons per household (national standards), that amounts to 518 impacts for the whole project which require the realization of a PAR for each impacted section.

The consultant proposes this second option and thus the realization of a single PAR for the project.

To create the conditions for better management of negative impacts and to optimize positive impacts, an ESMP has been proposed and the main measures are as follows.

Main measures of the ESMP

To minimize the environmental and social risks of the project, measures grouping a number of activities have been proposed in the ESMP. These activities include:

4. the compensation and resettlement of the 74 household affected by the project (see PAP Resettlement Action Plan);

5. the staffing of protective equipment (safety shoes, gloves, dust masks, vests, ...) by the company;

6. the adequate signage of the site, the base and the parking lot, the exits of the loan area and the quarries by the company;

7. the construction of fences for schools with buildings close to the sections (more than 50 m from the buildings) by the company;

8. the establishment of an IEC program against STIs, HIV / AIDS and unwanted pregnancies for site staff and local populations by the company;

9. the restoration or valorization of the zones of borrowings of the quarries by the company;

10. the realization of tree alignment plantations along the roads by the company: total of 6 500trees including 1 300 trees(20% of 6 500 for replacements in case of failure) at the 65 localities with an average of 100 trees by localities.

Capacity Building

In order to carry out the missions entrusted to them, all the representatives of the institutions involved (ME, MCD, BEEEI ...) will have to be competent in the environmental dimension of the project. In fact, the capacity building of these representatives will be carried out through training and will focus on the environmental and social management of construction sites. These institutions will need to ensure that mitigation measures for negative impacts and enhancement of positive impacts are effectively implemented by the company during the works. These actors must also evaluate the effectiveness of the ESMP during and after the project on certain environmental and social components and especially propose corrective measures if necessary. Main indicators of implementation of ESMP measures Among the main indicators for implementing the measures recommended in the ESMP are:

24 11. the information of the population on the progress of the work, the useful provisions to be made and the traffic instructions is effective; 12. site staff and local people are made aware of STIs, HIV / AIDS, unwanted pregnancies and road safety; 13. safety, sanitary and hygienic measures are effective during the works; 14. the rehabilitation (or valorization of the zones of the loan and the quarries is effective; 15. tree alignment plantations are carried out along the roads, for a total of 6 500 trees (including 1 300 (20% of 6 500 for replacements in case of failure) in 65 localities. Estimated overall budget for implementation of ESMP environmental measures The total cost of implementing the ESMP is estimated at 359 415 000 CFA francs financed by the World Bank. The potential compensations identified by the Environmental and Social Impact Assessment and the maintenance of the rural roads developed in the project framework will be financed by the national counterpart. Designation Cost (FCFA) Implementation actors

Communication and Awareness 4 950 000 Unite de Coordination PADEZA

Training of workers on the code of conduct 23 000 000 contrator

Compensation tree plantations of alignments and shading with maintenance (100 plants per village on 2 rows of 250 87 615 000 contrator linear meters) including maintenance and guarding

half-moons for watershed stabilization 10.000.000 contrator

Panels of awareness, pollution, safety, VBG . 13 450 000 contrator

Koris treatment (Gabionage) 30 000 000 contrator

Watering of the rights of way of the works, of the ways of circulation of the vehicles and construction machines 6 500 000 contrator with the crossing of inhabited zones

Protection and rehabilitation of degraded soils and 27 900 000 contrator reconversion of borrow pits / quarries

Management of solid and liquid waste (waste collection and disposal systems, sanitation infrastructure at the base 5 000 000 contrator level, etc.)

Additional reforestation (related developments) 50 000 000 PUC

Monitoring program and environmental monitoring 60 000 000 BEEEI, DGRR, PUC

Capacity Building 41 000 000 BEEEI, DGRR, PUC

Amount 359 415 000

Public consultation The general objective of the public consultations is to ensure the participation of the population in the project action planning process and to allow their opinions to be taken into account in the decision-making process. It is more precisely (i) to inform the population about the project to support the opening up of agricultural areas (PADEZA), particularly on its activities related to the construction / rehabilitation of rural roads; (ii) to allow people to express their opinion on the project; (iii) identify and collect concerns (need, expectations, etc.). These concerns mainly relate to related works such as the construction of water points, the realization of health huts, the construction of classrooms

25 and / or the closing of schools ... etc. These grievances of the populations consulted are already taken into account in the execution of PADEZA and an investigation will determine the needs of the populations. With regard to the consultation of the population during the works, already village road maintenance committees have been set up by the promoter and will be used as a basis for any questions. In addition to these committees, there are also the municipalities that are involved in carrying out the work. The public consultations were held from April 30 to May 5, 2018 in several localities in the regions of Dosso, Maradi and Tahoua. Different socioprofessional layers who took part in the various consultations. 621 people, including 453 men and 168 women from different socio-professional groups, took part in the various consultations. These include: (i) local elected officials, (ii) customary authorities, (iii) youth organizations, (iv) women's group leaders, (v) producer organizations, administrative and customary leaders. (the summary is given in the appendix).

26 2. Introduction

Le Niger est un pays enclavé dont la capitale est située à plus de 1000 km du port maritime le plus proche (Cotonou au Benin). C’est un vaste territoire avec une superficie d’environ 1.267.000 km2 et une population de 17.138.707 d’habitants (RGP 2012), dont la majorité vit en zone rurale. Du fait de sa continentalité et de son étendue, le pays nécessite la construction d’un important réseau d’infrastructures routières afin de permettre à la population l’accès aux biens et services. Ainsi, le transport s’effectue à plus de 90% par voie terrestre notamment la route, les autres modes de transport tels que le fluvial et l’aérien sont très faiblement développés, le rail est à ces débuts avec la construction de la ligne Niamey – Dosso (140 km) non encore opérationnelle, tandis que le maritime est inexistant, malgré la construction du port sec à Dosso qui n’est pas encore exploité. En 2016, le réseau routier national comprend 21.219 km dont 4.522,3 km de routes bitumées, 8.569,4 km de routes en terre (route en terre moderne et route en terre sommaire) et 7.127 Km de pistes sommaires. L’état général du réseau routier est satisfaisant sauf celui des routes en terre qui est assez dégradé par manque d’entretien, celles en bon état sont celles réhabilitées par le Projet d’Appui au Programme Sectoriel des Transports (PAPST) et son financement Additionnel, sinon la presque totalité des routes en terre sont très dégradées, dépassant le seuil de l’entretien routier courant. Tableau 1 : Données des routes pour tout le Niger en 2017

REGION Route Bitumée Route en Terre Sommaire Route Rurale Piste Sommaire TOTAL 661,3 115,3 598,0 2 659,5 4 119,2 361,0 0,0 33,1 849,5 1 243,6 DOSSO 502,5 133,4 1 075,1 721,4 3 006,1 MARADI 407,5 191,0 749,6 470,7 2 108,8 TAHOUA 704,4 163,2 1 137,9 842,4 3 289,5 TILLABERI 1 150,0 212,3 1 246,8 671,1 3 791,5 ZINDER 770,4 399,0 653,4 916,5 3 025,0 NIAMEY 82,4 0,0 0,0 0,0 82,4 TOTAL 4 639,5 1 214,3 5 494,0 7 131,0 20 666,1 Source : DGER/DGR/MEQ, 2017

Dans sa politique nationale de développement, le Niger s’est fixé comme objectif, le développement socio-économique durable à travers la lutte contre la pauvreté. Ainsi, l’Etat a décidé dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique sectorielle en matière de transport, de mettre un accent particulier sur la construction des routes en terre. Cette importance des transports routiers s’est traduite par l’élaboration de la Stratégie Nationale des Transports (SNT) «Routes et transports routiers», constituant aujourd’hui un axe stratégique du Plan de Développement Economique et Social (PDES, 2017-2021), tous en cours d’adoption. En outre, une nouvelle stratégie de conception, de construction et d’entretien des routes rurales a été élaborée en 2000 et validée en mai 2008. Selon cette stratégie, les caractéristiques des routes rurales doivent tenir compte de l’évolution du trafic et des besoins généralisés d’approvisionnement et d’écoulement des produits en cohérence avec les options politiques de développement et de promotion des productions nationales. Le tableau N° 2 suivant donne les normes adoptées par l’atelier de validation des résultats de l’évaluation des projets et projet pilote de routes rurales au Niger. Tableau 2 : Normes des routes rurales

Code Plate forme Chaussée Nature du revêtement Epaisseur Aménagement 1 5 m 4 m Matériaux sélectionnés 15 cm Continu ou discontinu 2 6 m 5 m Matériaux sélectionnés 15 - 20 cm Continu ou discontinu 3 7 m 6 m Matériaux sélectionnés 15 – 20 cm Continu Ces normes déterminent le niveau de service de chaque catégorie de route en fonction du trafic supporté, de la portance du sol support, de la qualité des matériaux disponibles.

27 C’est dans le cadre de cette politique de développement que le Niger a sollicité et obtenu de l’Agence Internationale pour le Développement (IDA) un prêt pour le financement du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA). Ce projet est une suite des financements antérieurs dans le cadre d’appui et/ou financement additionnel des projets d’appui au programme sectoriel des transports et compte se focaliser dans les régions de Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder, qui ont une forte densité humaine mais aussi un taux élevé de pauvreté par rapport à la moyenne nationale. Ces régions sont également des zones à hautes potentialités agricoles, où des projets comme le PARIIS (Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l'irrigation au Sahel) et le PASEC (Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux risques Climatiques) sont déjà mis en œuvre. Donc l’intervention de PADEZA développera une synergie entre les trois (3) projets surtout dans le désenclavement des grands bassins de productions agricoles. Le projet PADEZA compte aménager 650 km de pistes rurales existantes dont 383,1 km au cours de la première phase, dans ses zones d’intervention comme le montre le tableau 3 ci-dessous. Tableau 3 : Répartition des tronçons des routes rurales par Communes/départements/Régions

Départements Tronçons Long (km) Communes concernées Région concernés Dogonkirya Dogonkiria-Soucoucoutane 57,6 Dogondoutchi Soucoucoutane Matankari Bagagi-Soucoucoutane 48,6 Dogondoutchi Soucoucoutane N'Gonga Dosso Kalla Béri-Louloudjé-Tinoma-Harikanassou 15 Kiota Boboye Harikanassou Harikanassou Harikanassou-Kiota-Kolbou Peulh 23 Boboye Kiota Tasha Dania-Lougou 18,7 Dankassari Dogondoutchi Tibiri Madarounfa; Moullé-Dan Kano-Frontière Nigéria 21,7 SarkinYamma GuidanRoumdji GuidanRoumdji Madarounfa; GuidanRoumdji-GuidanSori-Mazadou 44,7 GuidanSori Maradi GuidanRoumdji SarkinYamma Kornaka Kouran Mota- Dangona 49 Dakoro; Mayahi Alléla Yaya-Baizo--Gueza-Dan Gona 71 Konni; Illéla Illéla Tahoua Tsaouna Chililène-Inkinkaran 12,8 Tabalak Abalak Ishirifane- Assalamou Aleykoum Bagare 21 Tabalak Abalak Total 383,1 Le présent rapport porte sur l’étude d’impact environnemental et social des travaux d’aménagement des pistes rurales existantes ci-dessus. L’étude d’impact vise à identifier, décrire et évaluer les différents impacts (négatifs ou positifs) sur les milieux biophysiques et humains qui résultent de la réalisation du projet, et de proposer des mesures d’atténuation et d’optimisation des impacts identifiés à travers l’élaboration d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). Cette étude est établie conformément à la procédure et méthodologie définies dans les termes de référence, en application de la loi n°98-056 du 29 décembre 1998 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement, et le décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement au Niger. Pour atteindre les objectifs visés à travers cette étude, il a été privilégié une démarche participative qui a permis de recueillir les avis et préoccupations des acteurs concernés. Aussi, pour mieux appréhender les enjeux environnementaux et sociaux dont le projet est porteur, l’approche de l’étude s’est articulée autour de trois étapes majeures qui sont : Revue documentaire

28 Elle a consisté à collecter et exploiter des informations disponibles sur le projet et celles relatives à la zone d’étude. De plus, les études réalisées dans des cas de projets similaires ont été exploitées. En général les documents exploités traitent: 1. Des études d’Impact Environnemental et Social ; 2. Des traités et conventions internationaux signés et ratifiés par le Niger ; 3. Des différents textes législatifs et réglementaires qui régissent les études d’impact au Niger ; 4. Des documents monographiques de la zone du projet ; 5. Des plans de développement Communal (PDC) des communes concernées ; 6. Des PDR ; 7. Des documents du Plan de Développement Economique et Social (PDES) ; 8. Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP). Cette phase documentaire a permis de compléter et mettre à jour les données relatives aux milieux biophysique et humain nécessaires pour l’établissement d’un diagnostic adéquat. Travaux de terrain Les visites réalisées sur le terrain ont servi à travers des observations directes, de relever les données nécessaires à la description des composantes environnementales et sociales du milieu récepteur. Durant cette phase le consultant a procédé à : 9. Une rencontre avec les acteurs institutionnels concernés par le projet tant au niveau régional que communal (directeurs techniques régionaux et départementaux, élus locaux, populations bénéficiaires…etc.) l’esprit de cette rencontre est d’expliquer à ces acteurs tous les aspects et enjeux liés à la réalisation du projet et recueillir leurs points de vue et remarques : 10. Une visite a été effectuée pour identifier les axes du tracé, et surtout la collecte des données par rapport aux carrières qui seront utilisées et analyser les points sensibles ; 11. De même, des consultations auprès des populations riveraines ont permis de passer l’information et apprécier avec elles, les enjeux et les mesures à appliquer aux impacts identifiés, aux questions foncières, PAP. Tout au long des trajets, les principales préoccupations ressorties ont porté sur : 12. l’accueil favorable de la nouvelle concernant la construction et/ou la réhabilitation de la route ; 13. le dédommagement des personnes affectées; 14. le recrutement de la main d’œuvre locale dans le cadre du travail; 15. l’aménagement d’aires de stationnement pour les gros porteurs et des cassis comme réducteurs de vitesse à la traversée des villages et enfin; 16. le respect des normes techniques de construction des ouvrages et d’installation des équipements. Evaluation des changements probables Sur la base d’une méthodologie d’identification des impacts basée sur l’identification des activités sources d’impacts et les composantes environnementales et sociales pouvant être impactées, il est établi une grille interrelationnelle mettant en exergue les impacts potentiels positifs ou négatifs. Par la suite, la méthodologie d’évaluation basée sur des paramètres d’évaluation que sont l’étendue, l’intensité (Valeur environnementale et degré de perturbation) et la durée ont permis de déterminer l’importance absolue pouvant être Mineure, Moyenne ou Majeure. Et c’est en ce sens que des mesures conséquentes sont proposées pour atténuer, supprimer compenser ou bonifier. Dépouillement des données et rédaction

29 A la fin de la collecte des données sur le terrain ponctuées de visites et consultations publiques, il a été procédé au dépouillement des données recueillies. Ensuite, leur analyse a permis d’affiner la présentation de la situation de référence, c’est-à-dire l’état initial au niveau de l’ensemble de la zone d’impact des activités du projet. Le présent rapport est établi conformément à la loi n°98-056 du 29 décembre 1998 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement, à son article 33, et au décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement, en son article 7. Le présent rapport comporte les points suivants : 1. un résumé non technique ; 2. une introduction ; 3. une description complète du projet PADEZA et des sous projets; 4. une description de la situation de référence ou état initial des zones d’intervention des sous projets; 5. une esquisse du Cadre politique, juridique et institutionnel en matière d’environnement; 6. une évaluation des changements probables ; 7. une description des alternatives possibles au projet ; 8. une identification et une description des mesures préventives, de contrôle, de suppression, d’atténuation et de compensation des impacts négatifs ; 9. un plan de gestion environnementale et sociale (PGES); 10. une conclusion et recommandations ; 11. des annexes.

30 3. Description complète du projet PADEZA

Dans le cadre de sa politique de développement, le Niger a sollicité et obtenu de l’Agence Internationale pour le Développement (IDA) un prêt pour le financement du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA). L'objectif de développement du projet PADEZA (ODP) est « Améliorer l'accès routier durable des populations aux marchés, aux sites de production agricole et aux services sociaux de base dans la zone d'intervention du projet». Le projet PADEZA comporte trois (3) composantes ont été identifiées pour la mise en œuvre de PADEZA à savoir : Tableau 4 : Composantes du PADEZA

No Composantes, sous composantes et Activités

A Composante A: Aménagement routes rurales A.1 Sous-Composante 1.1 Travaux d'aménagement route rurale Travaux routiers pour l’aménagement des routes rurales (y compris mise en œuvre des mesures A.1.1 environnementales et sociales ; Ouvrages de retenue de l’eau) A.1.2 Etudes techniques APS/APD/DAO A.1.3 Activités de contrôle des travaux A.1.4 Etudes environnementales et sociales (CGES/CPRP/EIES/PAR) A.1.5 Audits techniques A.1.6 Audits environnementales, sociales, hygiène et sécurité A.2 Sous-Composante 1.2 Aménagements connexes A.2.1 Forages (études géophysiques et travaux) A.2.2 Eclairage solaire A.2.3 Plantations d’arbres A.2.4 Murs pour clôturer les écoles, latrines, A.2.5 Enquête (approche participative, plan de développement des communes) B Composante B: Appui Entretien des routes rurales B.1 Sous-Composante B.1 Appui au Système d’Entretien Courant B.1.1 Sensibilisation de la population et constitution des comités B.1.2 Formation et chantier école des comités d’entretien routier B.1.3 Acquisition de l’équipement pour les comités (y compris kits de soin) B.1.4 Audits capitalisation des travaux d’entretien courant (à déclencher après 1ou2 campagnes) B.2 Sous-Composante B.2 Travaux d’Entretien Courant B.2.1 Missions de programmation et supervision des travaux d’entretien courant B.2.2 Travaux d’entretien courant, y compris gestion des barrières de pluie (matériaux et payement des comités) C Composante C : Appui Opérationnel C.1 Sous-Composante C.1 Gestion du Projet C.1.1 Consultant Individuels de l’Unité de Coordination C.1.2 Autres consultants : audits Financiers, évaluation à mi-parcours, évaluation finale, court terme, etc. C.1.3 Fonctionnement : missions de supervision, consommables, entretien des locaux, personnel d’appui, divers Appui à l’Unité de Coordination : matériel roulant, matériel informatique, mobilier de bureau, acquisition de C.1.4 logiciel Appui à la supervision (DGRR, Cellule de Projet, suivi des indicateurs) : matériel roulant, matériel C.1.5 informatique, mobilier de bureau, Fonctionnement des points focaux Fonctionnement des Points focaux (Comité Technique de Suivi, Point focal ME, Point focal MT, Point focal C.1.6 Suivi-évaluation, Point focal Génie Rural, Commissions de marché,) C.1.7 Fonds d’Avance (PPA) C.2 Sous-Composante C.2 Plan d’Action de Réinstallation (à payer par le Gouvernement du Niger) C.2.1 Compensation des PAP (Personnes Affectées par le Projets) C.2.2 Assistance aux PAPs C.2.3 Coûts administratives C.3 Sous composante C.3 Suivi intelligent de la mise en œuvre C.3.1 Développement d’une carte avec les activités du projet géolocalisé C.3.2 Suivi à distance des travaux à partir des images satellites Vérification à distance de l’aménagement des routes à partir des téléphones portables (Mapillary, C.3.3 roadload). Etat de la route avant le projet et après le projet

31 No Composantes, sous composantes et Activités

C.3.4 Suivi des travaux par des parties tierces avec des questionnaires, téléphones, tablettes C.3.5 Suivi itérative des bénéficiaires en utilisant le téléphone C.4 Sous composante C.4 Engagement citoyen Gestion participative : campagne de communication sur le projet (radio, etc..), les impacts positives et C.4.1 négatives, consultation avec les acteurs pour le choix des sous-projets C.4.2 Suivi Communautaire : identification des points focaux, acquisition téléphones, formations C.4.3 Mise en place comite de gestion des plaintes, acquisition et distribution des registres, formation. C 5 Sous composante C.5 Suivi des activités de lutte contre les violences aux Femmes et aux enfants C.5.1 Campagne de sensibilisation et de consultation avec les riverains C.5.2 Suivi de la mise en œuvre des engagements contractuels des entreprises C.5.3 Production de rapport période de conformité C.5.4 Gestion du mécanisme de gestion des plaintes concernant les VBG C.5.5 Provision de service aux victimes en cas d’incident Pour la première phase du projet, le Gouvernement a entrepris des études techniques qui ont porté sur les « travaux d’aménagement des pistes rurales existantes dans les régions de Dosso, Tahoua, Maradi (la région de Zinder sera concernée au cours de la deuxième phase du projet). Un total de 383,1 km a été étudié dans ces régions et portent sur 11 tronçons. Le tableau n°5 ci-dessous présente la répartition de ces tronçons et le nombre de kilomètre correspondant par région. Tableau 5: Répartition des tronçons des routes rurales par région

Départements Tronçons Long (km) Communes concernées Région concernés Dogonkirya Dogonkiria-Soucoucoutane 57,6 Dogondoutchi Soucoucoutane Matankari Bagagi-Soucoucoutane 48,6 Dogondoutchi Soucoucoutane N'Gonga Dosso Kalla Béri-Louloudjé-Tinoma-Harikanassou 15 Kiota Boboye Harikanassou Harikanassou Harikanassou-Kiota-Kolbou Peulh 23 Boboye Kiota Tasha Dania-Lougou 18,7 Dankasari Dogondoutchi Tibiri Madarounfa; Moullé-Dan Kano-Frontière Nigéria 21,7 Guidan Roumdji Guidan Roumdji Madarounfa; GuidanRoumdji-GuidanSori-Mazadou 44,7 Guidan Sori Maradi Guidan Roumdji Sarkin Yamma Kornaka Kouran Mota- Dangoma 49 Dakoro; Mayahi Guidan Amoumoune Alléla Yaya-Baizo-Alléla-Guéza-Dan Gona 71 Konni; Illéla Illéla Tahoua Tsaouna Chililène-Inkinkaran 12,8 Tabalak Abalak Ishirifane- Assalamou Aleykoum Bagare 21 Tabalak Abalak Total 383,1 Les travaux consistent à aménager dans les règles de l'Art, les pistes rurales existantes, en les rendant praticables en toutes saisons sous l'approche " Traitement continu". Une route praticable en toutes saisons est une route sans facteur d’interruption permanent et sur laquelle il est possible de rouler à une vitesse de l’ordre de 40 km/h. Les critères de conception définis sont les suivants: Au niveau de la conception plane: 1. largeur de chaussée : 6 m avec une plateforme de 8 m; 2. vitesse de référence : 40 km/h (voir définition d’une route praticable en toutes saisons)

32 3. dévers : 3% à 4% (profil en toit); 4. déclivité maximale : 5 à 6% 5. Pente transversale: en toit de 3 % dans les zones rechargées et en pente unique suivant la pente transversale du terrain naturel dans les zones non rechargées. 6. Pente des talus en remblai3/2 7. Pente des talus en déblai1/1. 8. rayon minimum : 425 m 9. signalisation : panneaux de signalisation, d’agglomération, bornes kilométriques et pentakilométriques, balises de virage et pour ouvrage. Planning général de mise en œuvre des mesures

La durée totale des travaux d'aménagement des tronçons pour la première phase est estimée à vingt-quatre (24) mois, soit deux (02) ans. Cependant, la réalisation de l'ensemble des activités relatives à la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales s'étale sur une période de cinq (05) ans, allant de l'année précédant le début des travaux jusqu'aux années suivants la fin des travaux.

Les deux dernières années concerneront principalement les activités de suivi environnemental

3.1. Contexte de la zone du projet

3.1.1. Région de Dosso

Les tronçons objet de la présente étude sont situés dans les départements de Boboye et Dogondoutchi. La carte ci- dessous montre leur localisation.

Carte 1 : Tronçons de la Région de Dosso

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3.1.2. Région de Tahoua

Les tronçons objet de la présente étude sont situés dans les départements de Illéla, Konni et Abalak comme indiqué sur la carte ci-dessous.

34 Carte 2: Tronçons de la Région de Tahoua

3.1.3. Région de Maradi

Les pistes rurales existantes objet de la présente étude sont situés dans les départements de Madarounfa, Guidan Roumdji, Dakoro et Mayahi comme indiqué sur la carte ci-dessous. Carte 3: Tronçons de la Région de Maradi

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3.2 Etat actuel des routes étudiées

3.2.1 Région de Dosso

3.2.1.1 Piste Dogonkiria - Soucoucoutane

L’origine se situe à l'entrée de Dogon Kiria sur la RN36 (Dogondoutchi-Dogonkiria - ) aux coordonnés UTM 31 P 0646164/1554373.

Elle est à l'état de piste sommaire avec un tracé sinueux desservant 11 villages situés dans les communes de Dogonkiria et Soucoucoutane. Les sols traversés sont à dominance sableuse rendant la circulation difficile sur de longue section du tronçon. L'examen visuel de la plate-forme fait ressortir 39,1 km de zones sableuses soit 80% du linéaire et 9,5 km (20% du linéaire) de zone limono sableuses. On dénombre sur le tronçon plusieurs passages d'eau intermittents dont un assez significatif situé sur les trois premiers kilomètre entre Dogonkiria et Ballesa. Le relief de la zone est légèrement vallonné avec une succession de dunes de sable rendant la circulation très difficile tout en imposant un temps de parcours assez élevé.

36

Photo 1: Traversée de village

L'état quasiment impraticable de la route pour les véhicules de transport de bien et de personnes, oblige les usagers à faire un grand détour par la RN 36 et la piste Bagagi - Soucoucoutane (environ 100 km) pour rallier les deux agglomérations. Seuls quelques rares véhicules Tout Terrain et vélomoteurs empruntent encore la route. L'aménagement de la piste pourra en faire un exutoire en direction de la région de Tahoua et du Nord du pays pour la zone agropastorale de Sounkourou dotée d'une marre permanente empoissonnée.

La fin du projet se situe sur la route Bagagi - Soucoucoutane au niveau du marché se Soucoucoutane aux coordonnées 31P 0595301/1567410.

3.2.1.2 Tronçon Bagagi - Soucoucoutane

L’origine se situe sur la RN36 (Dogondoutchi-.Dogonkiria - Bagaroua) dans le village de Bagagi aux coordonnés UTM 31 P 0612984/1531409.

Il a fait l'objet d'un aménagement continu ayant consisté à la construction d'ouvrages sur presque tous les passages d'eau et la mise en place d'une chaussée de 6 mètre de large. Les caractéristiques géométriques s'apparentent à celle d'une vitesse de référence de 60 km/h. Il dessert une vingtaine de villages situés dans les communes de Matankari et Soucoucoutane. La couche de roulement est dans un état appréciable. Toutefois, on note la présence de tôle ondulée sur la quasi-totalité du linéaire. Plusieurs points d'ensablement existent également sur le tronçon.

Cette piste est le prolongement de la piste Sounkourou - Soucoucoutane et constitue son exutoire en direction de Dogondoutchi pour la zone agropastorale de Sounkourou. La fin du projet se situe à la sortie nord de Soucoucoutane aux coordonnées UTM 31 P 0595803/1569320.

3.2.1.3 Tronçon Kalla-Louloudjé -Tinoma-Harikanassou

Son origine se situe au niveau du village de KallaBéri sur la RR3 - 007 (Birni N'Gaouré-Kiota) aux coordonnés UTM 31 P 0493696/1461406.

Il est à l'état de piste sommaire avec un tracé sinueux desservant les villages de Louloudjé-Garoubey, Tinoma, Samdey avant de finir à Harikanassou. Les sols traversés sont de nature sableuse sur tout le linéaire rendant la circulation problématique en saison sèche. On dénombre sur le tronçon quelques passages d'eau mineurs dans les vallées fossiles constituées essentiellement par les lits des dallols et leurs anciens affluents. Le relief de la zone est relativement plat. La piste sert d'exutoire en direction de Dosso et Niamey (via Birni N'Gaouré et Harikanassou) pour les productions agricole et maraichère des villages desservis.

La fin du projet se situe sur la piste Harikanassou-Kiota dans le village de Harikanassou aux coordonnées 31P 0482943/1465736. 37 3.2.1.4 Tronçon Harikanassou-Kiota- Kolbou

Cette piste fait la jonction entre la RR3-005 (Kodo- Harikanassou) et la RR3-007 (Birni N'Gaouré - Kiota) avant de continuer sur la RR3-007 tronçon Kiota-Kolbou-Kabé jusqu'à Kolbou Peulh. Son origine se situe au niveau de la gare routière de Harikanassou à la fin de la RR3-005 aux coordonnés UTM 31 P 0483977/1465654.

Elle est à l'état de piste sommaire avec un tracé sinueux desservant quatre villages des communes de Harikanassou et Kiota situés entre les deux chefs-lieux de communes. Les sols traversés sont de nature sableuse sur tout le linéaire rendant la circulation problématique en saison sèche entre Harikanassou et Kiota. On dénombre sur le tronçon quelques vallées fossiles qui favorisent la création de marres en saison des pluies avec des niveaux d'eau qui empêchent parfois la circulation des véhicules pendant toute la saison des pluies. Le relief de la zone est relativement plat. Cette piste sert d'exutoire en direction de Niamey pour les productions agricole et maraichère de la commune de Kiota.

La section de la RR3-005 entre Kiota et Kolbou est dans un état appréciable. Toutefois, on note la présence de têtes de chat sur sa quasi-totalité. On note également, la présence d'un chapelet de marres sur cette section rendant difficile l'accès à Kolbou et le reste de la RR3-005 en saison des pluies.

La fin du projet se situe à la hauteur du village de Kolbou Peulh aux coordonnées 31P 04496858/1477618.

3.2.1.5 Piste Tasha Dania-Lougou

Elle prend son origine sur la RN1 E aux coordonnés UTM 31 P 0638496/1518894.

Elle est à l'état de piste sommaire avec un tracé sinueux desservant les villages de Askia, Faya et Gougui avant d'aboutir à Lougou. Les sols traversés sont constitués de graveleux latéritique sur les plateaux et de sable sur les plaines et dans les vallées. L'examen visuel de la plate-forme fait ressortir 63% de zones sableuses/limoneuses et 37% de zones graveleuses/latéritiques. On dénombre sur le tronçon quelques passages d'eau mineurs et un kori important au PK 7+400 entre les villages de Askia et Faya susceptible d'interrompre la circulation en saison des pluies.

Photo 2: Traversée d’une plantation

La fin du projet se situe dans le village de Lougou aux coordonnées 31P 0634371/1532265.

3.2.2 Région de Tahoua

3.2.2.1 Piste Yaya-Alléla-Guéza-Dangona

L’origine se situe au niveau du village de Yaya sur la RN1E aux coordonnés UTM 31 P 0690504/1530607.

Elle a fait l'objet d'un aménagement discontinu sur sa première moitié. Ainsi, certains passages d'eau ont fait l'objet de construction d'ouvrages plus ou moins adaptés. Une chaussée de 4 mètres de largeur a également été aménagée par

38 endroit sur cette partie. L'examen visuel de la plate-forme fait ressortir 65% de zones de faible portance (sableux, sablo-limoneux, limono-sableux, argileux) et 35 % de zones portantes (graveleux, latéritique). On dénombre sur le tronçon plusieurs passages d'eau intermittents de tailles assez variées dont certains étalés sur plusieurs dizaines de mètres. Certains de ces passages d'eau constituent des points de coupure en saison des pluies. Le relief de la zone est légèrement vallonné avec une succession de dunes de sable et/ou plateaux rocheux rendant la circulation très difficile tout en imposant un temps de parcours assez élevé.

Photos3 et 4 : Mur à casser et pied d’Hyphaene Thebaica en plein sur l’axe de la route

L'état pratiquement impraticable de certaines sections de la route pour les véhicules de transport de bien et de personnes, oblige les usagers à faire un grand détour par la RN 29 (-Tahoua) pour rallier la RN1E à partir de Guéza.

Photos4 et 5: Grenier et four boulanger à casser

La fin du projet se situe à Dangona aux coordonnées 31P 0720053/1578386.

3.2.2.2 Piste Ichirifan-Bagaré salamoualeikoum

Elle prend son origine sur la RN1 E dans le village de Tabalak aux coordonnés UTM 31 P 0789957/1674324.

Elle est à l'état de piste sommaire avec un tracé sinueux desservant les villages de Chilliaga, et Tamalgol, avant d'aboutir à Bagaré salamoualeikoum. L'examen visuel de la plateforme fait ressortir 95% de zones sableuses et 5% de zones latéritiques. On dénombre sur le tronçon quelques passages d'eau intermittents rendant la circulation difficile par moment sur le tronçon. Le relief de la zone est vallonné.

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Photo 6: Paysage traversé

La fin du projet se situe au niveau de Bagaré salamoualeikoum aux coordonnées 31P 0787912/1688784.

3.2.2.3 Piste Tsaouna Shililène-Inkinkaran

L’origine se situe sur la RN 25 à la hauteur du village de Tsaouna Shililène aux coordonnés UTM 31 P 0789278/1672711.

Elle est à l'état de piste sommaire au tracé sinueux desservant les villages de Chibitan, Tarbadama, Ikakan avant d'aboutir à Inkinkaran. L'examen visuel de la plateforme fait ressortir 81% de zones peu portants (sableuses, limoneuses, argileuses) et 19% de zones graveleuses/latéritiques. On dénombre sur le tronçon plusieurs passages d'eau intermittents dont trois assez significatifs situés sur les trois derniers kilomètres et susceptible d'interrompre le trafic en saison des pluies. Le relief de la zone est vallonné avec une succession de dunes de sable et de versants de collines rocheuses rendant la circulation très difficile tout en imposant un temps de parcours assez élevé.

La fin du projet se situe à l'entrée du village de Inkinkaran aux coordonnées 31P 0797548/1666262.

3.2.3 Région de Maradi

3.2.3.1 Piste Moullé-Dan Kano- Frontière Nigéria

C'est le prolongement de la piste Maradi – Sarkin Yamma en direction de la frontière Niger/Nigéria. Son origine se situe à la fin du tronçon récemment aménagé entre Sarkin Yamma et Moullé aux coordonnés UTM 32 P 0271442/1475023.

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Photos7 et 8: Traversée d’une zone rurale

Les sols traversés sont à dominance sableuse rendant la circulation problématique en saison sèche. Le relief de la zone est relativement plat. Cette piste sert d'exutoire en direction de Maradi pour les productions agricoles et maraichère de la zone. Elle pourra également constituer un exutoire vers l'Etat de Zanfara au Nigéria pour le département de Guidan Roumdji et la commune de Sarkin Yamma dans le cas où la partie Nigériane aménage de son côté.

Plusieurs passages d'eau intermittents ont été repérés sur le tronçon dont deux étalés sur une centaine de mètre situés respectivement aux PK 12+400 et 14+500. Ces deux passages d'eau constituent des points de coupure potentielle en saison des pluies.

La fin du projet se situe à la frontière Niger/Nigéria aux coordonnées 32P 0252166/1469372.

3.2.3.2 Piste Guidan Roumdji-Guidan Sori-Mazadou

Son origine se situe sur la bretelle reliant la Préfecture de Guidan Roumdji à la RN1E aux coordonnés UTM 32 P 0251041/1511203.

Elle a fait l'objet d'un aménagement continu ayant consisté à la construction d'ouvrages sur presque tous les passages d'eau et la mise en place d'une chaussée de 5 mètre de large. Les caractéristiques géométriques s'apparentent à celle d'une vitesse de référence de 40 km/h. Elle dessert 16 villages situés dans les communes de Guidan Roumdji et Sarkin Yamma. La couche de roulement est dans un état appréciable. Toutefois, on note la présence de tôle ondulée et de déformations sur la quasi-totalité du linéaire. Quelques points d'ensablement existent également sur le tronçon dont la traversée d'un bras du Goulbi situé à la sortie de Guidan Roumdji au PK 0+700 ayant fait l'objet de la construction d'une série de d'ouvrages sous chaussées (dalot et buses) dont certains sont visiblement bouchés ou mal implantés.

La fin du projet se situe au PK 9+100 de la route Maradi-Sarkin Yamma aux coordonnées UTM 32 P 0282480/1484915.

3.2.3.3 Piste Kouran Mota- Dangoma

Son origine se situe à l'entrée sud de Kouran Mota sur la RN 30 (Tibiri-Dakoro) aux coordonnés UTM 32 P 0269171/1568998.

Elle est à l'état de piste sommaire avec un tracé sinueux desservant 13 villages situés dans les communes de Kornaka et Guidan Amoumoune. Les sols traversés sont sableux rendant la circulation très problématique en saison sèche sur de longue section. On note également la présence par endroit de dunes de sable. On dénombre très peu de passages d'eau dont un seul situé juste au début du tronçon pourrait constituer un point de coupure en saison des pluies.

L'état impraticable de la route pour les véhicules de transport de bien et de personnes oblige les véhicules venant de Maradi pour le marché hebdomadaire de Dangoma à faire un grand détour par la route -Mayahi et la piste Guidan Amoumoune - . Seuls quelques rares véhicules Tout Terrain et vélomoteurs empruntent encore la route. L'aménagement de la piste pourra en faire un exutoire très réduit en direction de Maradi.

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Photo 9: Zone sableuse traversée

La fin du projet se situe au niveau du marché de Dan Goma aux coordonnées 32P 0309260/1581704.

3.4- Caractéristiques des pistes existantes à aménager

Les caractéristiques pour l’aménagement des pistes existantes dans les régions de Maradi et Tahoua ont été proposées de telle sorte qu'elles puissent être compatibles avec les ressources naturelles disponibles et avec l'utilisation de la route projetée. Le tracé épousera au maximum la forme du terrain naturel. Ainsi les routes en terre auront les caractéristiques suivantes:

1. largeur plate-forme 10 m ; 2. pente transversale 3% ; 3. largeur chaussée 6,00 m ; 4. épaisseur couche de base 15 à 20 cm ; 5. rechargement sur piste à réhabiliter 10 à 15 cm ; 6. rayon mini normal 600 m ; 7. rayon mini absolu 400 m ; 8. rayon mini concave 3 000 m ; 9. rayon mini convexe 2 000 m ; 10. pente maxi 8% ; 11. vitesse de référence 40 km/h. Conception des ouvrages

Le dimensionnement des ouvrages de franchissement se fait sur la base des levés topographiques, des spécificités des sites, du niveau d’eau en période des crues et les difficultés que rencontrent les usagers en cette période. Les observations des laisses de crue, le relevé des caractéristiques des bassins versants ont permis d’estimer les débits de dimensionnement de ces ouvrages. Dans la zone de Maradi, les zones traversées sont en général des plaines sablonneuses et des vallées, aucun de cours d’eau important ne traverse les routes en terres à construire. A Tahoua par contre, plusieurs koris ont été identifiés. Les ouvrages sont conçus de manière à permettre un épandage d’eau en évitant leur concentration sur le lit mineur de façon à avoir une lame d’eau ne causant pas des difficultés lors des traversées. Ces ouvrages doivent fonctionner de manière durable et leur coût de réalisation doit être faible.

Les principaux ouvrages retenus sont :

1. Les seuils radiers ; 2. Les radiers simples, 3. Les murettes. Ils comportent tous une partie horizontale et des rampes. Ils sont surélevés et permettent ainsi un épandage de l’eau et une suppression des ravins d’érosion à l’amont. Des dispositifs de dissipation sont prévus à l’aval en cas de nécessité (bassin de dissipation, perré maçonné, enrochement…).

Seuil radier

42 Il est constitué par une partie horizontale qui constitue la longueur déversante, l’entrée et la sortie de l’ouvrage sont protégées du déversement par des contreforts ou mur en aile dont le niveau est calé en fonction de la lame d’eau admissible au-dessus du seuil. Un bassin de dissipation est aménagé à l’aval du seuil afin de permettre la tranquillisation de l’eau déversée à l’aval. L’aval des contreforts submersibles en période des crues est également protégé contre d’éventuels déversements par du perré maçonné. La partie circulable de l’ouvrage reçoit un revêtement en moellon jointoyé au béton. L’ensemble des murs de l’ouvrage est en maçonnerie de pierre.

Lorsque la hauteur de chute dépasse 1 m et est inférieur à 2 m, l’énergie de l’eau est dissipée en deux temps par deux seuils : c’est un double seuil. Et au-delà de 2 m on peut réaliser un triple seuil.

Radier

Lorsque la surélévation de l’ouvrage ne dépasse pas 40 cm, la protection avale se limite en un enrochement aval avec un talus de 3 H/1V. Si la partie circulable de l’ouvrage reçoit un revêtement en pierre jointoyé (cas où il a été constaté une vitesse d’écoulement importante) l’ouvrage est appelé radier simple. S’il n’y a pas d’indice laissant présager une vitesse d’écoulement importante, la partie circulable de la piste est traitée par un enrochement sur lequel on effectue un rechargement latéritique de faible épaisseur : c’est un radier sec.

La partie horizontale des radiers et seuils radiers auront une longueur minimale de 10 m pour faciliter la circulation des véhicules articulés. Au niveau des murettes la partie horizontale aura une longueur minimale de 5 m.

3.5 Activités du projet

Les activités correspondantes à l’aménagement des pistes existantes proposées sont établies sur la base d’avant-métrés des quantités à réaliser et des prix unitaires moyens pratiqués par les Entreprises de travaux publics pour des projets similaires. Ces activités comprennent: Installation du chantier qui comporte notamment l’installation: 1. Base vie du chantier et des différents ateliers; 1. Aménagement des aires de stockages des produits et parkings pour les camions et engins. Travaux préparatoires qui comprennent: 1. Mobilisation de la main d’œuvre ; 2. Abattage et dessouchage d'arbres; 3. Débroussaillage de l'emprise; 4. Décapage de la terre végétale ; 5. Déroctage, enlèvement et écrêtement des surfaces rocheuses ; 6. Aménagement des voies d’accès aux carrières ; 7. Ouverture et exploitation des zones d’emprunts ; Travaux de terrassement 8. Désensablement de la chaussée; 9. Purges; 10. Remblais; 11. Déblais; 12. Préparation de la plateforme; 13. Exécution des fossés; 14. Travaux de chaussée; 15. Couches d’assises; 16. Fouille;

43 17. Curage des buses; 18. Pose de signalisation. Les travaux comprennent la mise en place des signalisations verticale et horizontale et la pose de balises de virage Repli du chantier 1. Démantèlement des baraquements ; 2. Remise en état du site ; 3. Travaux d’aménagement et de remise en état des carrières et sites. 3.6 Estimation sommaire des coûts

Les travaux d’aménagement prévus par options ont été décomposés en postes clés de dépenses. Ces postes clés de dépenses ont ensuite été subdivisés en fonction de la nature spécifique des tâches à réaliser en séries de prix pour lesquelles des prix unitaires et quantités de travaux ont été évalués. Les prix unitaires sont obtenus à partir de l’exploitation statistique des données recueillies sur des chantiers similaires financés par les bailleurs et le référentiel des prix unitaires édité par l'ARMP tout en tenant compte des spécificités du présent projet (Rapport étude technique).

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Tableau 6: Estimation des coûts

Coûts totaux TTC (FCFA) Couts/km (FCFA TTC) Régions Désignation des tronçons Long(km) Option de base Variante 1 Variante 2 Option base Variante 1 Variante 2 Dogonkiria-Soucoucoutane 57,6 1 647 484 493 1 782 861 570 1 460 359 373 28 602 161 30 952 458 25 353 461 Bagagi-Soucoucoutane 48,6 909 334 621 1 141 776 107 802 733 088 18 710 589 23 493 336 16 517 142 Dosso Kalla Béri-Louloudjé -Tinoma-Harikanassou 15 411 304 163 452 062 853 370 539 225 27 420 278 30 137 524 24 702 615 Harikanassou-Kiota-Kolbou 23 624 788 485 683 875 590 568 362 314 27 164 717 29 733 721 24 711 405 Tasha Dania-Lougou 18,7 469 044 807 549 220 224 427 380 230 25 082 610 29 370 065 22 854 558 Sous total Dosso 162,9 4 061 956 567 4 609 796 344 3 629 374 229 24 935 277 28 298 320 22 279 768 Yaya-Baizo-Alléla-Guéza-Dangona 71 2 394 604 900 2 567 767 482 2 131 357 116 33 726 830 36 165 739 30 019 114 Tahoua Ichirifan – Bagaré Salamou aleikoum 21 620 582 918 682 989 195 555 608 918 29 551 568 32 523 295 26 457 568 Tsaouna-Shililène -Inkinkaran 12,8 409 738 539 453 577 247 373 902 879 32 010 823 35 435 722 29 211 162 Sous total Tahoua 104,8 3 424 926 356 3 704 333 924 3 060 868 913 32 680 595 35 346 698 29 206 764 Moullé-Dan Kano- Frontière Nigéria 21,7 673 726 652 709 431 114 596 451 324 31 047 311 32 692 678 27 486 236 Maradi GuidanRoumdji-GuidanSori- Mazadou 44,7 819 696 952 971 536 192 695 896 492 18 337 739 21 734 590 15 568 154 Kouran Mota- Dan Goma 49 1 346 223 795 1 477 513 758 1 202 968 620 27 473 955 30 153 342 24 550 380 Sous total Maradi 115,4 2 839 647 398 3 158 481 064 2 495 316 436 24 606 997 27 369 853 21 623 193 Total général 383,1 10 326 530 322 11 472 611 331 9 185 559 577 26 955 182 29 946 780 23 976 924 Source : Etudes techniques APS, PADEZA 2018

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L'analyse comparée entre la variante 1 et l'option de base (et sa variante apparentée) permet de mettre en évidence les éléments suivants: 1. L'option de base (aménagement discontinu) améliore significativement le niveau de service des tronçons routiers, pourrait ne pas garantir une praticabilité en toute saison sur certains tronçons d'autant que le comportement des sols support peut être très contrasté d'une saison à une autre. En effet, certains sols en apparence de très bonne portance en saison sèche constituent de véritables bourbiers en saison de pluies. Ces zones de bourbiers peuvent constituées des points noirs sur le tronçon empêchant à certaines catégories de véhicules utilitaires d'emprunter la route en saison des pluies. Ainsi l'investissement consentis se trouverait moins rentabilisé, 2. Compte tenu du fait que les tronçons sont situés dans des zones agricoles, la nature sableuse des sols en place ne permet pas d'économie substantielle entre l'option de base et la variante 1 sur tous les tronçons. En effet, la prédominance du sable sur les différents tronçons fait que même si les ouvrages sont construits sans que la plateforme ne soit traitée, les routes ne seront pas carrossables et ne seront toujours pas empruntées par la plupart des véhicules de transport de personnes et de biens à cause des coûts élevés d'entretien des véhicules en empruntant ces voies. Là également, l'investissement consentis se trouverait moins rentabilisé, 3. L'adaptation du terrain naturel au profil en travers courant de la route peut s'avérer délicat, ce qui ne favorisera pas le drainage efficace de la plateforme et par conséquent provoquera sa saturation, la rendant ainsi vulnérable aux charges de trafic. 4. Les besoins en surveillance et en entretien seront plus élevés dans le cas du traitement discontinu Au regard de cette analyse, l’étude technique a recommandé que soit privilégiée la variante 1 pour la suite de l'étude. Au regard de cette analyse, la variante 1 a été recommandée par l’étude technique. En conclusion, les aménagements proposés visent essentiellement à améliorer la praticabilité des axes routiers en améliorant leur niveau de service. Trois options d'aménagement ont été étudiées. Le coût sommaire des travaux est estimé respectivement en TTC à dix milliards trois cent vingt-six millions cinq cent trente mille trois cent vingt-deux (10 326 530 322) FCFA pour l'option de base contre onze milliards quatre cent soixante-douze millions six cent onze mille trois cent trente un (11 472 611 331) FCFA et neuf milliards cent quatre-vingt-cinq millions cinq cent cinquante-neuf mille cinq cent soixante-dix-sept (9 185 559 577) FCFA respectivement pour les variantes 1 et 2. D’un point de vue environnemental, le choix de la variante se justifie par le fait que le tracé évite au maximum les zones densément boisées afin de limiter la destruction du milieu naturel. Le tracé épouse en général le terrain naturel et évite les vallées où se pratiquent des cultures maraîchères, même si des champs de culture pluviale seront impactés. Sur l’ensemble des 11 tronçons environs 230 arbres et arbustes qui sont dans l’emprise des travaux seront abattus. Sur le plan social, cette variante a l’avantage d’éviter la traversée stricte des agglomérations sauf cas de certains villages où il n’existe pas de possibilité de contournement du fait des obstacles naturels. Ainsi l’option de rapprocher ou de placer la route entre les villages a permis à la variante 1 de désenclaver le maximum de village possible sur le tracé. Certes des impacts seront ressentis sur les biens appartenant à des particuliers (champs de culture, murs, maisons, greniers, boutiques, hangars) mais cela sera pris en charge dans le cadre des opérations de dédommagement par l’Etat du Niger. Eu égard aux avantages socio-économiques et environnementaux, le consultant recommande la variante 1 qui est non seulement viable mais aussi permettra de pérenniser plus durablement les investissements. 3.7 Recherche de matériaux de chaussée

Une recherche de matériaux de viabilité pour chaussée a également été effectuée et des prélèvements opérés sur toutes les carrières pour essais au laboratoire afin de déterminer leurs caractéristiques géotechniques et s’assurer le leur qualité. Selon la loi du 09 août 2006 portant modification de l’ordonnance n°93-16 du 02 mars 1993 portant loi minière complétée par l’ordonnance n°99-48 du 5 novembre 1999, toute personne désirant ouvrir une carrière doit

46 soumettre un dossier de demande d’ouverture et d’exploitation de carrière en bonne et due forme. Ce dossier est accompagné de 50 000 FCFA s’il s’agit d’une Carrière permanente ou 40.000 FCFA si c’est Carrière temporaire. Toute personne physique ou morale qui présente une demande concernant l`autorisation d’ouverture et d’exploitation de carrière est assujettie au payement d’une redevance superficiaire annuelle dont les taux sont de 1000 FCFA/ha/an dans le cadre d’une carrière permanente et 1500 FCFA/ha/an s’il s’agit d’une Carrière temporaire

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3.7.1 Tronçons de la région de Dosso

Les prospections effectuées dans le cadre de l’étude technique ont permis d’identifier quatorze carrières. Leurs caractéristiques physiques sont récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau 7 : Carrières de la région de Dosso

Distance Epaisseur N° morte Superficie moyenne Volume TRONCONS Longueur PK Position Découverte observations carrière (m2) (m3) (m) (m)

C1 3+000 A gauche 3 000 40 000 0,3 1,5 60 000 Extension possible

Dogonkiria - C2 13+000 A gauche 500 40 000 0,1 0,6 24 000 Extension possible 57.6 km Soucoucoutane C3 23+500 A droite 2 500 40 000 0 0,6 24 000 Extension possible

C4 46+800 A droite 800 40 000 0 0,7 28 000 Extension possible

C1 0+000 derrière à gauche 2300 40 000 0 1,5 60 000 Extension possible

Bagaggi- C2 12+000 A droite 2500 40 000 0 1,2 48 000 Extension possible 48.6 km Soucoucoutane C3 30+800 A gauche 3000 40 000 0 0,8 32 000 Extension possible

C4 47+000 devant à gauche 2 100 40 000 0,3 1,2 48 000 Extension possible

C1 0+000 derrière 1 000 40 000 0 0,5 20 000 Extension possible Kalla‐Louloudjé‐Tinoma-Harikanassou 15 Km C2 15+000 devant àgauche 12 300 40 000 0 0,8 32 000 Extension possible

C1 0+000 à droite 6 300 40 000 0 1 40 000 Extension possible Harikanassou-Kiota-Kolbou 22.6 km C2 13+000 Derrièreà droite 5 500 40 000 0 1,5 60 000 Extension possible

C1 13+000 A gauche 100 40 000 0 1 40 000 Extension possible Tasha Dania‐Lougou 18.6 Km C2 5+000 A droite 100 40 000 0 1 40 000 Extension possible

Source : Etudes techniques APS, PADEZA 2018

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Des prélèvements ont été effectués et envoyés au laboratoire pour analyse. Ces analyses permettront d'apprécier leur qualité et la possibilité ou non de les exploiter. Les résultats des essais sur les échantillons prélevés seront donnés ultérieurement (phase APD). 3.7.2 Tronçons de la région de Tahoua

Six carrières ont été répertoriées. Leurs caractéristiques physiques sont récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau 8: Carrières de la région de Tahoua

Epaisseur Distance Superficie moyenne TRONCONS Longueur N° carrière PK Position Découverte Volume (m3) observations (m2) morte (m) (m)

Extension C1 3+700 A gauche 1000 40 000 0 1 40 000 possible

Extension C2 14+900 A gauche 80 40 000 0 1 40 000 possible Yaya‐Alléla‐Guéza Dangona 70 km Extension C3 60+700 A gauche 60 40 000 0 1 40 000 possible

Extension C4 A droite 70 40 000 1 40 000 possible

Extension C1 0+500 A gauche 900 40 000 0 1 40 000 possible Tsaouna-Shililène - 12,5 km Inkinkaran Extension C2 6+800 A gauche 300 40 000 0 1 40 000 possible

Source : Etudes techniques APS, PADEZA 2018

Là également, des prélèvements ont été effectués et envoyés au laboratoire pour analyse. Ces analyses permettront d'apprécier leur qualité et la possibilité ou non de les exploiter. Les résultats des essais sur les échantillons prélevés seront donnés ultérieurement (phase APD). 3.7.3 Tronçons de la région de Maradi

Huit carrières ont été répertoriées. Leurs caractéristiques physiques sont récapitulées dans le tableau suivant : Tableau 9: Carrières de la région de Maradi

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Epaisseur Distance Superficie moyenne TRONCONS Longueur N° carrière PK Position Découverte Volume (m3) observations morte (m) (m2) (m)

Extension C1 10+200 A droite 50 40 000 0,05 0,9 36 000 possible MOULLE-DAN KANO - 21,7 km FTR NIGERIA Extension C2 19+000 A droite 1700 40 000 0,05 1,15 46 000 possible

Extension C1 14+900 A droite 1800 40 000 1 1,2 48 000 possible

Extension C2 24+300 A droite 7000 40 000 0,8 1,5 60 000 GUIDAN ROUMDJI- possible 44,7 km GUIDAN SORI Extension C3 30+400 A droite 1300 40 000 0,3 1,5 60 000 MAZADOU possible

devant à Extension C4 44+000 2 200 40 000 1,2 1,5 60 000 possible gauche

Extension 47 km C1 0+000 A droite 4500 40 000 0,5 1,1 44 000 possible KOURAN MOTA- DAN GOMA devant à Extension C2 35+000 500 40 000 0,4 0,9 36 000 possible gauche

Source : Etudes techniques APS, PADEZA 2018

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3.8 Sources d’approvisionnement en eau

Le réseau hydrographique est constitué essentiellement de Koris par lesquels ruissellent les eaux pluviales en hivernage, les vallées fossiles des Dallol Bosso et Maouri, le Goulbin Maradi, quelques mares permanentes dont celle de Tabalak et de nombreuses mares semi-permanentes. Hormis la mare de Tabalak et quelques mares dans les Dallol Bosso et Maouri qui sont permanentes, les ressources en eau de surface de la zone d’étude sont essentiellement constituées des écoulements saisonniers dont le plus important est le Goulbin Maradi. En ce qui concerne les ressources en eau souterraines, elles sont constituées par le système aquifère du continental terminal et le système alluvial des dallols. Selon les résultats des études hydrologiques et hydrauliques, les besoins en eau à satisfaire sont fonction de la période de l’année durant laquelle seront réalisés les terrassements et delà nature des matériaux mis en place. Un certain nombre de points d’eau composés de puits et de bassins de retenues existent le long de l’itinéraire des différents tronçons mais sont destinés à la consommation de la population locale, à l’abreuvement du bétail résidant ou des troupeaux de transhumants. Pour les besoins en eau des travaux des forages routiers seront construits pour le besoin du chantier et cela pour éviter tout conflit pour l’accès à la ressource. 3.9 Principaux enjeux environnementaux et sociaux du projet

Les principaux enjeux qui découlent du présent projet sont entre autres : 5. la destruction de quelques d’infrastructures (greniers surtout) ; 6. l’occupation/expropriation de portions de terre de culture; 7. l’abattage d’arbres ; 8. pertes temporaires de revenus ; 9. les émissions de poussières entrainant des nuisances pour les populations; 10. la création d’emplois ; 11. le désenclavement des localités concernées par les 11 tronçons; 12. l’amélioration des conditions de vie des populations locales dues à la facilitation de l’accès aux différents services de base.

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4. Description de la situation de référence ou état initial des zones d’études

4.1 Situation administrative et géographique

Le projet se situe dans la partie sud du Niger plus précisément dans les régions de Dosso, Tahoua et Maradi. La région de Dosso Elle s’étend en latitude des parallèles 11°40’ à 11°50’ Nord et en longitude, des méridiens 2°30’ à 4°40' Est. Elle couvre une superficie de 31 000 km² soit environ 2% du territoire national. Elle est limitée au Nord et à l'Ouest par la région de Tillabéri, au Sud-Ouest par la République du Bénin, à l'Est par la région de Tahoua et au Sud-Est par la République Fédérale du Nigéria. Elle compte huit (08) départements qui sont: Boboye, , Dogondoutchi, Dosso, , Gaya et Tibiri. Sur le plan administratif, la région de Dosso compte : 1. une (1) région collectivité territoriale; 2. une (1) région circonscription administrative ; 3. huit (8) départements ; 4. cinq (5) communes urbaines (Birni N’Gaouré, Dogondoutchi, Dosso, Gaya et Loga) ; 5. 38 communes rurales réparties comme suit : 1. Département de Boboye, 7 communes : Fabirdji, , Harikanassou, , Kiota, et N’Gonga ; 2. Département de Dioundiou : 3 communes : Dioundiou, , et Zabori ; 3. Département de Dogondoutchi, 5 communes : Dankassari, Dogonkiria, Kiéché, Matankari et Soucoucoutane ; 4. Département de Dosso, 10 communes : Farrey, Garankédey, Gollé, Gorou bankassam,Karguibangou, Mokko, Sambéra, Tessa, Tombokoirey I et Tombokoirey II (Sakadamna) ; 5. Département de Falmey , 2 communes : Falmey et Guilladjé ; 6. Département de Gaya, 5 communes : Bana, , Tanda, Tounouga, Yélou ; 7. Département de Loga, 2 communes : et Sokorbé. 8. Département de Tibiri, 4 communes : Douméga, Guéchémé, Koré Mairoua et Tibiri ; Les quarante-quatre (44) collectivités territoriales de la région de Dosso totalisent six cent quarante-deux (642) conseillers élus (quarante-un (41) conseillers régionaux dont 6 femmes et 601 conseillers municipaux dont 88 femmes). Sur le plan coutumier, la région de Dosso se subdivise en : 9. Un sultanat englobant l’ensemble du département de Dosso ; 10. Quinze (15) cantons dont : 1. Trois (3) au Boboye : Birni N’Gaouré, Harikanassou et Koygolo ; 2. Un (1) à Dogondoutchi : Arewa ; 3. Deux (2) à Tibiri : Takassaba et Tibiri ; 4. Trois (3) à Loga : Loga, Sokorbé, Falwel ; 5. Trois (3) à Gaya : Bana, Gaya, Yélou ; 6. Trois (3) à Dioundiou : Dioundiou, Karakara, et Zabori ; 11. Trois (3) groupements peulhs répartis comme suit :

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1. Togone dans le département de Dogondoutchi ; 2. Takassaba et Tibiri dans le département de Tibiri. La région compte 1672 villages et tribus administratifs en 2014. La région de Tahoua Elle couvre une superficie de 113 371 Km2, soit 8,95% du territoire national. Elle s'étend en latitude des parallèles 13°42’ à 18°30’ Nord et, en longitude, des méridiens 3°53’ à 6°42' Est. Elle est limitée au Nord par la région d'Agadez, au Sud par la République Fédérale du Nigéria, à l'Est par la région de Maradi et à l'Ouest par les régions de Dosso et Tillabéri et la République du Mali. La région compte douze (12) départements : Abalak, Bagaroua, Birni N’konni, , Illéla, Keita, , , Tahoua, , et : 1. douze (12) départements : Abalak, Bagaroua, Birni N’konni, Bouza, 2. sept (7) communes urbaines représentées par les anciens chefs-lieux des départements ; 3. sept (7) communes urbains. La région compte également douze (12) cantons, neuf (9) groupes et vingt-neuf (29) groupements La région de Maradi Elle, s'étend en latitude des parallèles 13° à 15°26’ Nord et, en longitude, des méridiens 6°16’ à 8°36 Est. Elle couvre une superficie de 41 796 km² soit environ 3,30% du territoire national. Elle est limitée au Nord par la région d'Agadez, au Sud par la République Fédérale du Nigéria; à l'Est par la région de Zinder et à l'Ouest par la région de Tahoua. La région de Maradi est subdivisée en 8 départements et 37 communes. Elle comprend également deux Sultanats (Gobir et Katsina), 21 Cantons et groupements et 7 centres urbains. Le tableau ci-dessous récapitule les tronçons et leur localisation au sein du découpage administratif du pays. 4.2 Géomorphologie

Au plan géomorphologique, il faut essentiellement retenir que la zone du projet présente un relief peu accidenté et englobe les trois principales unités suivantes: les plaines sableuses, le moyen glacis constitué de cuirasse partiellement ensablée, et les collines et plateaux correspondant au haut glacis. En ce qui concerne la région de Maradi, elle est caractérisée par un relief marqué par un vaste plateau du continental intercalaire légèrement incliné du sud (550 m) au nord (400 m). Dans la partie sud, on note la présence des affleurements granitiques qui font rapidement place aux sables. La partie nord est quant à elle formée par un réseau d’ondulations dunaires (SRAT de Maradi, 2008-2023). Pour ce qui est de la région de Tahoua, elle présente deux grands ensembles. Un ensemble constitué de paysages de Cuesta dans des grès ferrugineux d'une altitude moyenne de 400m. Ces Cuesta présentent des vallées larges et profondes localisés dans les parties Est et Sud de la région (vallée Tadiss, , Keïta, Majiya, Tarka). L'autre ensemble est celui des formations éoliennes (dunes fixées, dunes vives) localisé dans les parties nord, ouest et est de la région (PDR, 2016-2020). Au niveau de la région de Dosso, on distingue : 1. la zone des plateaux avec ; les plateaux de Fakara à l’Ouest et les plateaux de Gaya, au Sud de la région ; 2. la zone des Dallols (Dallol Bosso qui traverse les départements de Loga, Boboye et Falmey suivant l’axe Nord-Sud sur une longueur de 155 km), le Dallol Maouri (qui traverse les départements de Dogondoutchi, Tibiri, Dioundiou, et Gaya suivant l’axe Nord-Sud sur une longueur de 360 km) et enfin le Dallol Foga, ( affluent du Dallol Maouri qu’il rejoint au niveau du village de Bana dans le département de Gaya. Avec une longueur est de 260 km).

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Photo 10 : Zone de bas fond à Harikanassou avec un site d’exploitation du natron

4.3 Hydrographie

Le réseau hydrographique est constitué essentiellement de Koris par lesquels ruissèlent les eaux pluviales en hivernage, les vallées fossiles des Dallol Bosso et Maouri, le Goulbin Maradi, quelques mares permanentes dont celle de Tabalak et de nombreuses marres semi-permanentes. Hormis la mare de Tabalak et quelques mares dans les Dallol Bosso et Maouri qui sont permanentes, les ressources en eau de surface de la zone d’étude sont essentiellement constituées des écoulements saisonniers dont le plus important est le Goulbin Maradi. Un certain nombre de points d’eau composés de puits et de bassins de retenues existent le long de l’itinéraire des différents tronçons mais sont destinés à la consommation de la population locale, à l’abreuvement du bétail résidant ou des troupeaux de transhumants. Ces points d’eau ne seront pas exploités dans le cadre du projet car des forages routiers seront construits pour le besoin du chantier et cela pour éviter tout conflit pour l’accès à la ressource) 4.4 Climat et végétation

Le climat est de type sahélo-sahélien et sahélo-soudanais, avec des niveaux de précipitations très variables. Le climat se caractérise par trois grandes saisons : la saison sèche et chaude allant de mars à juin, la saison froide d’octobre à février et la saison des pluies de juin à septembre. Les températures les plus élevées sont enregistrées au mois d’avril et mai (45°C) et les plus basses aux mois de Janvier et Février (18°C). Deux types de vent sont dominants à savoir l’harmattan et la mousson. Tableau 10 : Données pluviométriques de la zone du projet PADEZA

Quantité (mm) Années Dosso Tahoua Maradi 2008 759.3 453.6 371.7 2009 592.3 367 491.4 2010 579.3 358.8 596 2011 358.3 261.8 426.2 2012 703.2 360.3 547.6 2013 551.2 245 545.8 2014 613.8 392.7 432.3 2015 603.9 288.2 457.4 2016 494.1 405.9 557 2017 604.4 313.8 612 Moyenne 585.98 344.71 503.74 Source : Direction de la Météorologie Nationale, (DMN), 2018

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A la lecture de ce tableau on se remarque que la région de Dosso est la plus arrosée avec une moyenne de 585,98 mm sur les 10 ans. Cependant, ces moyennes cachent des disparités avec des pics dépassant les 750 mm par an en 2008 et des périodes où le déficit pluviométrique a été très marqué comme en 2011 avec 358 mm par an. Cette baisse se fait sentir sur l’ensemble de la zone du projet avec 261 mm à Tahoua et 426 mm à Maradi. Tableau 11 : Données températures de la zone du projet PADEZA

Dosso Maradi Tahoua Années Tmax Tmin Tmax Tmin Tmax Tmin 2008 35.8 20.5 35.3 20.6 35.7 21.9 2009 36.9 22.5 38.4 22.4 37.0 23.3 2010 36.9 22.3 36.0 21.7 36.9 23.4 2011 36.8 22.8 35.8 21.3 36.7 23.5 2012 36.1 23.2 35.4 21.4 36.4 23.3 2013 36.6 22.8 36.0 21.8 36.8 23.6 2014 36.6 23.0 35.9 21.8 36.5 23.3 2015 36.3 23.0 35.4 21.7 36.0 23.2 2016 36.3 23.7 35.6 22.1 36.2 24.1 2017 36.0 23.0 35.0 19.5 36.5 23.2 Source : Direction de la Météorologie Nationale, (DMN), 2018 Les températures moyennes maximales annuelles tournent autour de 35 à 36°C sur l’ensemble de la zone du projet avec un extrême de 38°C à Maradi en 2009, tandis que les moyennes minimales sont de l’ordre de 22 à 23°C avec des baisses pouvant aller jusqu’à 20°C à Dosso en 2008 La végétation présente plusieurs caractéristiques en fonction des régions, compte tenu des conditions climatiques et des actions anthropiques. Ainsi, la végétation de la région de Maradi est caractérisée par une steppe herbeuse et arbustive concentrée dans les forêts classées, les aires protégées, les zones les plus enclavées du Sud-Ouest (Départements de Guidan Roumdji et Maradounfa), où les conditions pluviométriques sont favorables mais aussi dans la partie Nord de la région (Dakoro).Les espèces conservées dans les champs sont principalement Combretum glutinosum, Piliostigma reticulatum, Guiera senegalensis, Combretum micranthum, Sclerocarya birrea et Acacia albida. Aussi, il existe un peuplement résiduel de Hyphaene thebaica (doumier) le long de la vallée fossile de Goulbi partant de (Aguié) à Guidan Roumdji en passant par Mayahi et Dakoro long de 170 km.La zone Nord de la Tarka constitue la plus grande partie des ressources herbacées de la région et représente par conséquent les aires idéales pour le pastoralisme (estimées à plus de 800.000 ha) Dans la région de Tahoua, la majeure partie des formations forestières a laissé place à des steppes arbustives, des plateaux latéritiques, des dunes et des champs cultivés. Cette dégradation a entraîné la raréfaction voire la disparition de certaines espèces végétales. Le couvert ligneux dominé par les Acacias est généralement épars sur les collines et les plateaux rocailleux sauf sur certains plateaux ou dans certaines vallées inondables où on rencontre par endroit des petites poches de végétation relativement denses où coexistent des grands pieds de Balanites et Acacias ssp. Une forme de galerie forestière se développant à la faveur des eaux de ruissellement provenant des bassins versants, c’est le cas également des plateaux où se développe une véritable formation d’espèces Acacia (A. seyal, A. nilotica, A. radiana, A. senegal).Les zones dunaires, elles constituent le domaine de savanes arbustives où l'on rencontre des espèces telles que : Combretum glutinosum, Guiera senegalensis, Prosopis africana, Sclerocaryabirrea, Balanites aegyptiaca, Ziziphusmauritiana.Dans les vallées, où se pratique la culture des céréales se développent quelques grands arbres dont les plus dominants sont : Ferdherbia albida, Balanites aegyptiaca et Bauhina rufesens, Commiphora africana, Hyphanae thebaica, Piliostigma reticulatum et les Acacia. La strate herbacée constituée essentiellement de plantes annuelles est très riche et variée. On peut citer entre autres espèces : Cenchrus biflorus, Euphorbia forsklii, Eragrostis tremula, Pennicetum pedicelatum, Diheteropogon hagerupii, etc. Dans cette région, les plantations artificielles sont nombreuses et jouent un rôle très important en matière écologique. En effet, c’est les actions de fixation des dunes et de mise en défens des terres, réalisés surtout à partir du milieu des années 80 dans

55 l’Ader Doutchi Maggia, qui ont permis de restaurer un certain potentiel ligneux dans la région. Les températures les plus élevées sont enregistrées au mois d’avril et mai (45°C) et les plus basses aux mois de Janvier et Février (18°C). Deux types de vent sont dominants à savoir l’harmattan et la mousson. Au niveau de la région de Dosso, la végétation, évolue du Nord au Sud en fonction de la pluviométrie et de l’exploitation des terres à des fins productives. Elle est constituée de 16 359 ha de forêts classées et d’un domaine protégé. Comme ligneux, on y trouve, des combrétacées et d’autres espèces de valeur telles que le karité (Parkiabi globosa), kapokier (Bombax costatum), le palmier doum (Hyphaene thebaica) et le gamsa (Parinari microphylla). La région de Dosso renferme la plus grande rôneraie du Niger et le peuplement le plus important d’un seul tenant en Afrique de l’Ouest avec une superficie de plus de 30 000 ha Il convient de préciser que toute la zone du projet, le couvert herbacé est clairsemé du fait de la mise en valeur presque générale des espaces, comme le montre la photo suivante

Photo 11 : Type de végétation dans la zone de Harikanassou,

Des plantations d’ombrage sont prévues au niveau de chaque village touché. Il est de ce fait important d’œuvrer pour que les entreprises procèdent à la plantation et à l’entretien pendant la phase des travaux. La prolation prendra ensuite le relais. 4.5 Faune

Au niveau de la région de Tahoua, on y rencontrait aussi bien des espèces sahariennes que sahéliennes (Gazelles damas, dorcas, Addax, Oryx, Outardes, Autruches, etc.) et les effectifs étaient très importants. De nos jours, suite aux effets conjugués de l’homme (surpâturage, braconnage, destruction des habitats, etc.) et du climat (sécheresse), les effectifs ont considérablement diminué et la plupart de ces espèces ont même disparu. Toutefois, malgré les conditions climatiques défavorables au bon développement de son habitat dans la partie septentrionale (Abalak et Tchintabaraden), la faune sauvage continue d’exister. On note ainsi, la présence de l’avifaune, des gazelles et autres rongeurs (PDR, 2016-2020).Aussi, on remarque le retour de la faune dans les zones où sont réalisées des actions de récupération qui ont permis de rétablir la couverture végétale et une amélioration de l’habitat pour la faune La région de Maradi dispose de deux sites à potentiel faunique important : 1. la réserve de faune de Gadabédji (Dakoro) d’une superficie de 76.000 ha à laquelle trois zones cynégétiques sont contiguës (les zones de chasse de Akadaney, de Tin Simitan et de Sala). Les principales espèces rencontrées dans ces zones de chasse sont les gazelles, les outardes, les pintades sauvages et divers rongeurs; 2. la réserve de faune de biodiversité de Baban Rafi (Madarounfa). D’une superficie de 3.400 ha, elle renferme des gazelles, outardes, pintades et singes patas, et connaît souvent des incursions de troupeaux d’éléphants pouvant atteindre cent individus en provenance de la forêt de Roungou au Nigeria. La dégradation de l’habitat (sécheresses, feux de brousse) et la pression anthropique (défrichements agricoles, braconnage, etc.) ont causé la disparition de certaines espèces telles que la Gazelle dama. La réserve de Gadabédji en particulier a connu une forte réduction de ses effectifs. La région de Dosso renferme abrite d’importante s espèces fauniques notamment les girafes. 4.6 Qualité de l’air

La zone du projet est essentiellement dominée par des activités agricoles. Elle est donc peu exposée à la population qui découle de la production industrielle. Toutefois, certaines localités comme Tabalak sont exposées à des vents

56 violents pendant la saison sèche. Cette situation sera accentuée par les différentes sorties d’engin qui dégageront beaucoup de poussière pendant les travaux de construction du tronçon. Au niveau des autres tronçons ; la poussière qui découlera des travaux ne sera pas source de grande nuisance qui affectera négativement la qualité de l’air.

Le projet de construction des différents tronçons par la PADEZA, affectera dans une moindre mesure la qualité de l’air à travers la poussière qui découlera des différentes sorties d’engin. Pour atténuer les effets, il sera nécessaire d’entreprendre des travaux d’arrosage pendant les travaux, notamment aux abords des villages concernés. Des Comités de suivi seront mis en place pour veiller au respect de cette mesure par les entreprises en charge des travaux. 4.7. Situation des infrastructures routières

Le réseau routier de la zone du projet est très dégradé. Plusieurs zones de production sont inaccessibles. L’axe Bagagi Soucoucoutane est coupé par endroit pendant la saison des pluies. Le tableau 12 suivant donne quelques éléments caractéristiques routes.

Tableau 12 : Infrastructures routières dans la zone du projet

Collectivité Réseau routier Commentaire territoriale

Le réseau routier de la région ) Entre 2009 et 2013, neuf cent quatre-vingt-dix (990) accidents en 2013 est composé de 470 ont été recensés dans la région de Dosso avec pour km de routes bitumées et conséquence, le décès de trois cent trente-huit (338) Dosso 1670,60 km de routes en terre, soit une longueur totale de 2140,60 km

les transports intérieurs et extérieurs reposent essentiellement Maradi pour plus de 90% sur les transports routiers.

2842 km la Région de Tahoua a enregistré 1745 accidents de la circulation Tahoua entre 2000 et 2010 avec 415 tués, 1355 blessés graves, 2178 blessés légers et d’importants dégâts

47 kilomètre de la route Les villages situés à l’extrême Nord et au Sud sont enclavés, ne Alléla bitumée disposant pas de routes pour accéder facilement aux centres de santé intégrée et aux marchés hebdomadaires. 47 km de routes rurales

30 km de route bitumée Les véhicules sont en grande majorité en mauvais état. Aussi, pendant le transport, aucune mesure de sécuritaire n’est prise. Tabalak 18 km de route latéritique Par exemple les véhicules pick-up transportent ensemble personnes, marchandises et animaux sans aucune limite de charge.

la route nationale N°1 et la . Ainsi, les pistes rurales sont souvent coupées par les ravins et la Dan Kassari route latéritique qui rentre au présence des collines oblige le contour avant d’atteindre un point Nigeria en passant par Gofawa d’arrivée.

Guidan Sori 36 km de pistes

Piste Bagagi-Soucoucoutane le surplus des récoltes et les produits de rente sont cédés, in situ, à des prix absolument non rémunératoires parce qu’ils n’arrivent Soucoucoutane pas à atteindre les gros centres de consommation en raison des difficultés du transport.

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Source : PDR et PDC des régions de Dosso, Maradi et Tahoua 4.8 Ambiance sonore

Dans la zone d’intervention du projet, le trafic des véhicules conventionnels est faible. Ainsi, pour les tronçons de la région de Dosso, le trafic journalier de véhicules conventionnels ne représente que 11%, 32%, 19%, 8% 26% respectivement sur les axes Harikanassou-Kiota, Kalla béri-Louloudjé-Tinoma-Harikanassou, Bagagi- Soucoucoutane, Dogonkiria-Soucoucoutane et Tasha Dania-Lougou. Au niveau de la région de Tahoua ce trafic ne représente que 6%, 4% et 9%, respectivement sur les axes Yaya-Alléla-Guéza-Dangona, Ichirifan-Bagaré et Tsaouna-Inkinkaran. En ce qui concerne Maradi, il ne représente que 24%, 13% et 15%, respectivement sur les axes Guidan Roumdji-Guidan Sori, Moullé-Dan Kano et Kouran Mota-Dangoma(source APS).

Ce faible trafic des véhicules fait que l’ambiance sonore est relativement calme sur l’ensemble des tronçons. Toutefois, pendant des travaux et la phase d’exploitation la situation pourrait changer avec l’augmentation du trafic véhicules. 4.9 Paysage

La zone d’intervention du projet est très peu urbanisée. L’habitat est de type traditionnel avec une prédominance des maisons en banco qui cohabitent avec des cases en paillotes. On note par endroit la présence de quelques maisons en dur construites par des dignitaires locaux.

Photo 12 : Type d’habitat dans le village de Harikanassou

4.10. Milieu humain

1. Répartition de la population par région.

Les quatre régions d’intervention du PADEZA, totalisent une population de 14 427 594 habitants en 2016, pour une population de 19865068 habitants pour l’ensemble du Pays. La répartition par région est donnée dans le tableau suivant.

Tableau 13 : Répartition de la population par région

Homme Femmes total Population de la Région effectif % Effectif % effectif zone du projet

Maradi 1976696 49,40 1197873 50,60 3 987 165 1 011 194

Tahoua 1 194 183 49,53 1 925 324 50,47 3 939 457 424 728

Dosso 1 170 778 49,45 1 197 873 50,55 2368651 279 660

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Source : RGP/H, 2012

La populations de ces régions est caractérisée par des mouvements migratoires très fréquents, occasionnés surtout par l’état des campagnes agropastorales. En dehors des mouvements de transhumance, la population part en exode, en direction des pays voisins comme le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Libye, et très souvent en direction de certaines villes du pays (Niamey). Ces mouvements connaissent un flux important quand les campagnes agricoles deviennent déficitaires. Il est important de savoir que les communes de la région de Tahoua connaissent un taux migrations élevés plus que celles des autres régions. 2. Accès aux services sociaux de base

Accès à l’éducation a) Enseignement primaire Ainsi, l’enseignement primaire a été marqué par une nette amélioration des taux bruts de scolarisation (76,2% en 2016 contre 68,6% en 2012) et des taux d’admission (75,2% en 2015 contre 46,6% en 2011) aussi bien pour les filles que les garçons. Toutefois, les inégalités de genre demeurent fortes au détriment des filles (TBS des filles 70,2% en 2016 contre 82,1% pour les garçons). La situation par région est donnée dans le tableau N° 13 ci dessous :

Tableau 14 : Taux de brut de scolarité dans la zone d’intervention du projet en 2016

Région garçon fille total

Dosso 93,8 77,6 85,5

Maradi 89,9 70,8 80,7

Tahoua 75,7 60,9 68,6

Niger 82,7 73,3 78,1

Source : INS,2017

b) Enseignement secondaire Au niveau du secondaire le taux de scolarisation au niveau national a connu une amélioration sensible. Il passe de 21% en 2012-2013 à 31% en 2015-2016 même si près de trois quarts des enfants en âge de fréquenter ce cycle scolaire, en sont exclus. Cependant, au cycle moyen, il reste très faible de l’ordre de 9% en 2016 contre 8% en 2012. A ce niveau également Les disparités entre filles et garçons s’observent entre milieu urbain et milieu rural où du fait des tâches domestiques et des considérations socio culturelles diverses, le droit à la scolarisation de la jeune fille est davantage compromis.

Au niveau des trois région, le taux brut de scolarité est marqué par une une forte disparité entre les filles, comme le montre le tableau N° 15suivant :

Tableau 15 : Taux brut de scolarité au niveau secondaire au titre de l’année 2014-2015

1er cycle (13-16ans) Second cycle (17-19) Région garçon Fille Total garçon Fille Total

Dosso 47,8 33,7 40,7 11,2 4,4 7,7

Maradi 55,8 32 43,7 14,2 3,7 8,8

Tahoua 37,2 19,6 28,5 8,4 2,5 5,4

59

Niamey 102,7 107,7 105,3 55,9 40,8 48,2

Niger 41,9 31 36,4 11,1 5,3 8,1

Source : Ministère des Enseignement secondaires/ annuaire statistique 2014-2015

Au niveau de deux cycle, Maradi a un taux supérieur à la moyen national, contrarement à Tahoua. De mêm, on note un écart impotant entre les trois régions de la zone du PADEZA et Niamey. Cela d’explique par ;(i) la prédominance de la population rurale ; et (ii) le fort taux d’abandon des jeunes filles à partir de 14-15 et (iii) la charge de travail. A niamey, le TBS des filles est plus élevé que celui des garçons. c) Enseignement professionnel et technique Concernant l’enseignement technique et professenniel, les effeots de l’Etat se sont traduits par la création des plusieurs centres de formations notamment: Centre de formations aux métiers(CFM) , centre de formation des métiers au Développement Communautaire ; centres de formation et perfectionnement professionnelle(CFPP); centre de formation professionnelle et d’aprentissage (CFPA°. Toutes ces structures reçoivent des jeunes filles et garçons. En 2015 par exemple, l’effectif total des incrits dans les centres de formations aux métiers était de 14 659 dont 6 494 filles, soit 44% . La situation des trois régions couvertes par le est donnée dans le tbleau N° 16 suivant. Tableau 16 : Effectif des élèves des CFM dans les régions

Effectif % filles Région F G Total

Dosso 1957 2268 4205 46

Maradi 1317 2082 3399 39

Tahoua 1867 1526 3393 55

Source : Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, 2017

Globalement le rapport filles/garçons dans ces écoles est acceptable. Avec les taux observés, les filles fréquentent autant les écoles professionnelles que les garçons. Ils sont même plus importants pour les filles dans la région de Tahoua, où elles représentent 55% des effectifs contre 45% pour les garçons. d) Alphabétisation Les programmes d’alphabétisation offrent une opportunité d’apprentissage aux femmes en milieu rural. Elles sont initiées à la lecture et à l’écriture. Les cours sont souvent liés à des projets et programmes ou à des campagnes de sensibilisation sur des thématiques relatives à l’amélioration des conditions de vie la mère et de l’enfant (planning familiale, assainissement, campagne de vaccination,). Cependant compte tenu des pesanteurs socio-culturelles (charge de travail, pression des maris,) le taux de réussite des femmes dans les centres d’alphabétisation est inférieur à celui des hommes, comme le montre le tableau suivant

Tableau 17 : Taux de réussite dans les centres d’alphabétisation 2014

Taux de réussite dans les centres Dosso Maradi Tahoua Niger d’alphabétisation

Hommes 64 60,9 61,2 55,4

Femmes 53 44,2 40,8 43,3

Total 56,2 49,2 44,7 47,2

60

Source : Ministère de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, 2016

Compte tenu du faible de scolarisation des filles, l’alphabétisation offre une opportunité aux femmes d’amélioration leur instruction. Le nombre des centres ouverts dans le pays a augmenté régulièrement depuis 2000 avec une majorité en zone rurale. Les actions sont ciblées sur les producteurs analphabètes et sur les jeunes déscolarisés et non scolarisés des deux sexes. En milieux urbains, les actions touchent principalement le personnel non qualifié des entreprises et sociétés (ouvriers, manœuvres, boys etc.).

Accès aux soins de santé

Le taux de mortalité a enregistré une baisse de 17% entre 2006 et 2012. Il est estimé à 535 pour 100.000 naissances vivantes selon les résultats de l’EDSN-MICS (2012). Ces progrès n’ont toutefois pas permis de réduire significativement le poids des décès maternels qui représentent 39% des décès des femmes en âge de procréer (15- 49 ans) en 2012 contre 40% en 2006 (EDSN-MICS). Les résultats de l’EDSN-MICS (2012) montrent en outre qu’en raison de la précocité de la fécondité, la maternité constitue une cause majeure de décès des jeunes filles. Les décès maternels représentent en effet 34% des décès qui surviennent parmi les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans.

L’accès aux soins de santé dans les trois régions d’intervention n’est pas des plus reluisants. Le taux de couverture sanitaire est de 40,75% à Maradi, 44,64% à Dosso et 45,14% à Tahoua. De Façon générale les niveaux d’accès aux soins de santé de qualité est très faible dans toutes les communes visitées. A Soucoucoutane, par exemple, les femmes accouchent à même le sol. A l’évidence, c’est une forme de violence exercée sur les femmes. De même, les risques de mortalité maternelle ou info-juvénile restent très élevés. C’est pourquoi, les recommandations formulées au cours des consultations publiques sont relatives à l’amélioration de la qualité des prestations au niveau des maternités et à leurs équipements.

Photo 13: Consultation Publique à Soucoucoutane

3. Accès à l’eau potable

La mise en œuvre du Programme National d'Alimentation en Eau Potable et Assainissement (PN-AEPA) pour la période 2011- 2015 a permis d’obtenir des avancées significatives dans la gestion du secteur notamment : (i) la généralisation des adductions multi-villages assurant une économie d’échelle dans la fourniture des services de l’eau et (ii) l’élaboration d’un schéma directeur d’alimentation en eau potable des zones insulaires et riveraines du fleuve.

Ainsi, la couverture géographique en points d’eau modernes passe de 75,81% en 2011 à 69,5% en 2016 après avoir atteint 76,22% en 2012. Ce taux est de 82,89% pour Maradi et 80,30% pour

Dosso. L’accès à l’eau potable en milieu rural passe de 48,87% en 2011 à 45,5% en 2016 et la desserte en eau potable en milieu urbain de 73,07% en 2011 à 93,23% en 2016.

A Dosso, Tahoua et Maradi, le taux de desserte en eau est respectivement de 68,7% en 2012 ; 82,89% (2013) et 78% (en 2014. Ce taux est très faible au niveau des communes. A titre d’exemple à Soucoucoutane dans la région de

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Dosso, les femmes passent toute journée autour du forage, alors qu’au niveau du village de in-tikaram dans la région de Tahoua, la population parcoure 12 km à la recherche de l’eau.

Les privations en matière d’accès à l’eau potable entrainent une surcharge de travail pour les femmes et les enfants, liée à la corvée d’eau. Près de 57% des ménages consacrent plus de quinze minutes à la corvée d’eau. La principale source d’approvisionnement en eau de boisson au niveau de l’ensemble du pays demeure le puits, souvent profond et éloigné des habitations, seul endroit où, 60,8% des ménages utilisent ce mode d’approvisionnement. La fourniture en eau à la famille incombe traditionnellement aux femmes, aidées en cela par leurs filles et belles filles. Pour alléger la corvée d’eau, les consultations publiques ont formulé des recommandations relatives l’amélioration du taux de desserte en eau.

Les privations en matière d’accès à l’eau potable entrainent une surcharge de travail pour les femmes et les enfants, liée à la corvée d’eau. En effet, la fourniture en eau à la famille incombe traditionnellement aux femmes, aidées en cela par leurs filles et belles filles. Elles parcourent à cette fin, souvent de longues distances notamment en milieu rural. Pour alléger la corvée d’eau, les consultations publiques ont formulé des recommandations relatives l’amélioration du taux de desserte en eau. Le maire de Tabalak a même proposé la réalisation des forages multi villages.

4. Hygiène et assainissement

Le manque d’hygiène autour des points d’eau et au moment du transport de l’eau, constitue un des facteurs d’occurrence de certaines maladies auxquelles sont exposées les femmes.

S’agissant de l’assainissement, le système d’évacuation est quasi inexistant ou mal organisé en milieu urbain. Les ménages procèdent dans leur grande majorité à l’évacuation des eaux usées et des ordures ménagères dans la nature. L’insuffisance des latrines et l’absence de traitement des déchets ont un impact négatif sur l’environnement aussi bien pour l’être humain que pour les animaux.

Par exemple, la commune rurale de Dogonkiria ne dispose ni de caniveaux, ni de dépotoirs et décharges publiques, ni de toilettes publiques Aussi, aucun établissement scolaire ne dispose de latrines.

Face à cette situation, la femme, responsable de l’hygiène et du bien-être de la famille, est directement impliquée dans la gestion de l’environnement ; ce qui contribue à accroitre sa charge de travail domestique.

5. Emploi et revenu

Les emplois créés au niveau de la zone d’intervention du projet sont essentiellement agricoles ou agro-pastorales. Ces emplois sont limités dans le temps, car ils fortement liés aux cultures pluviales, ce qui expose les jeunes aux chômages et la pauvreté. En effet, l’analyse de la situation socio – économique des jeunes relève que 55% des jeunes sont actifs contre 45% d’inactifs. Cet indicateur qui met en rapport la population active des jeunes de 15 à 34 ans par rapport à la population totale des jeunes, cache des disparités, quand on considère le genre. En effet, Seules 34% des jeunes filles sont actives contre 76% des jeunes hommes.

Certes, nous n’avons eu accès à des statistiques

Les activités économiques sont dominées par l’agriculture et l’élevage.

4.11 Potentialités économiques

4.11.1 Agriculture

Les cultures vivrières et maraîchères constituent les principales activités économiques de la zone du projet. Les principales spéculations cultivées sont: le mil, le sorgho, le niébé, le maïs, le riz et le fonio. Quant aux cultures maraichères et de rente, les principales sont: le voandzou, l’arachide, l'oignon, le gombo, la tomate, les courges, le sésame, l'oseille, les pommes de terre, la pastèque. Le tableau N° 18 ci-dessous donne les productions vivrières et de rente par départements concernés en 2016. Tableau 18 : Productions agricoles

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Productions Productions Départements cultures Tronçons Long (km) Régions cultures de concernés vivrières rente (tonnes) (tonnes)

Dogonkiria-Soucoucoutane 57,6 Dogondoutchi

198 830 77 471

Bagagi-Soucoucoutane 48,6 Dogondoutchi

Dosso

Kalla Béri-Louloudjé-Tinoma-Harikanassou 15 Boboye

168 917 111 405

Harikanassou-Kiota-Kolbou Peulh 23 Boboye

Tasha Dania-Lougou 18,7 Dogondoutchi Madarounfa; 194 968 106 020 Moullé-Dan Kano-Frontière Nigéria 21,7 Guidan Roumdji Guidan Roumdji Madarounfa; 166 810 128 183 Guidan Roumdji Maradi Guidan Roumdji-Guidan Sori-Mazadou 44,7 Madarounfa

Dakoro 208 615 99 208 Kouran Mota- Dangoma 49 Mayahi 145 229 52 497 Konni 133 943 32 947 Yaya-Alléla-Guéza-Dangona 71 Illéla 100 657 53 788 Tahoua Tsaouna Chililène-Inkinkaran 12,8 Abalak 31 855 53 881 Ichirifan – Bagaré Salamou aleikoum 21 Abalak Total 383,1 1 349 824 715 400 Sources: Annuaires statistiques régionales de l'INS, 2017

4.11.2 Elevage

L’élevage est la seconde activité généralisée à tous les ménages de la zone. On y distingue deux types: la transhumance et l’élevage sédentaire pratiquée par les ménages principalement les femmes à travers l’embouche ovine et bovine. Le tableau 19 ci-dessous récapitule les effectifs du cheptel en 2016 en milliers de têtes par départements concernés.

Tableau 19 : Productions animales

Long Départements Tronçons Régions s

(km) concernés

Asins

Ovins

Bovins

Equins

Caprins Camelin

Dogonkiria-Soucoucoutane 57,6 Dogondoutchi

Dosso 445 314 404 19 6 86

Bagagi-Soucoucoutane 48,6 Dogondoutchi

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Long Départements Tronçons Régions s

(km) concernés

Asins

Ovins

Bovins

Equins

Caprins Camelin

Kalla Béri-Louloudjé- 15 Boboye Tinoma-Harikanassou

196 134 155 6 1 16

Harikanassou-Kiota- 23 Boboye Kolbou Peulh

Tasha Dania-Lougou 18,7 Dogondoutchi Madarounfa; Moullé-Dan Kano- 389 370 411 14 1 25 21,7 Guidan Roumdji Frontière Nigéria Guidan Roumdji Madarounfa; 435 539 524 44 2 54 Guidan Roumdji Guidan Roumdji-Guidan Maradi 44,7 Sori-Mazadou Madarounfa

Dakoro 455 394 613 200 6 72 Kouran Mota- Dangoma 49 Mayahi 232 236 496 5 3 27 Yaya-Alléla-Guéza- Konni 507 461 422 30 2 59 71 Dangona Illéla 320 261 239 9 2 33 Tsaouna Shililène- 12,8 Tahoua Abalak Inkinkaran 388 502 642 448 6 78 Ichirifan – Bagaré Salamou 21 Abalak aleikoum Total 383,1 3 367 3 211 3 906 775 29 450 Sources: Annuaires statistiques régionales de l'INS, 2017 4.11.3 Commerce

Le commerce intérieur est organisé autour des marchés hebdomadaires. Ces marchés permettent l’écoulement des produits agropastoraux localement et les échanges commerciaux avec les centres urbains. Au niveau des villages, les activités commerciales se limitent au petit commerce à travers la vente des produits de première nécessité (céréales, thé, sucre ; huile, bois...).

Les transactions concernent surtout les produits maraîchers qui sont écoulés vers les grands centres (Niamey, Maradi, Tahoua) et les pays voisins (Nigéria, Bénin).

Tableau 20 : Liste des différents marchés hebdomadaires et des marchés à bétail

Communes Tronçons Long (km) Marchés hebdomadaires Marchés à bétail concernées Dogonkirya Dogonkiria, Akoira; Dogonkiria, Akoira et Dogonkiria-Soucoucoutane 57,6 Toudoun Gao et Soucoucoutane Soucoucoutane Soucoucoutane Matankari Bagagi; Doubalma; Kolifo Bagagi; Doubalma; Kolifo Bagagi-Soucoucoutane 48,6 Soucoucoutane et Soucoucoutane et Soucoucoutane N'Gonga Kalla Béri-Louloudjé-Tinoma- 15 Kiota Louloudjé et Harikanassou Harikanassou Harikanassou Harikanassou Harikanassou Harikanassou; Kiota et Harikanassou-Kiota-Kolbou Peulh 23 Harikanassou et Kiota Kiota Kolbou Djerma Tasha Dania-Lougou 18,7 Dankasari Tibiri Moullé-Dan Kano-Frontière Nigéria 21,7 Moullé; Dan Kano Moullé; Dan Kano Sarkin Yamma Guidan Roumdji Guidan Roumdji-Guidan Sori-Mazadou 44,7 Guidan Sori GuidanSori GuidanSori Sarkin Yamma Kouran Mota- Dangoma 49 Kornaka Kakadé; Dangoma; Alforma 64

Communes Tronçons Long (km) Marchés hebdomadaires Marchés à bétail concernées Guidan Kakadé; Dangoma; Amoumoune Alforma Alléla Dangona; Tchira et Yaya-Alléla-Guéza-Dangona 71 Bazazaga Illéla Bazazaga Tsaouna Shililène-Inkinkaran 12,8 Tabalak Tabalak Tabalak Ichirifan – Bagaré Salamou aleikoum 21 Tabalak Tabalak Tabalak 4.11.4 Artisanat

Il participe de manière appréciable à la promotion économique de plusieurs familles dont il constitue une profession. Il offre une gamme de productions dont la bijouterie, la maroquinerie et la sculpture. Les objets fabriqués sont très prisés surtout par les touristes.

A côté de cet artisanat professionnel, se développe un artisanat de service (vannerie, sparterie), quasi généralisée aux femmes dont elles tirent un revenu substantiel.

4.11.5 Population desservie

La population desservie (celle des zones d’influence directe) par tronçon est indiquée dans le tableau suivant:

Population communes concernées Population Communes (Projection INS juillet 2017) villages % Tronçons concernées directement commune Hommes Femmes Total desservis Dogonkirya 39 389 40 271 79 660 Dogonkiria-Soucoucoutane 20 510 16% Soucoucoutane 23 100 23 617 46 717 Matankari 41 173 42 095 83 268 Bagagi-Soucoucoutane 32 532 25% Soucoucoutane 23 100 23 617 46 717 N'Gonga 16 480 16 848 33 328 Kalla Béri-Louloudjé-Tinoma- Kiota 15 091 15 428 30 519 22 261 24% Harikanassou Harikanassou 14 067 14 382 28 449 Harikanassou 14 067 14 382 28 449 Harikanassou-Kiota-Kolbou 15 375 26% Kiota 15 091 15 428 30 519 Tasha Dania-Lougou Dankassari 46 636 47 680 94 316 2 822 3% Moullé-Dan Kano-Frontière Tibiri 76 398 77 443 153 841 14 677 7% Nigéria Sarkin Yamma 22 200 22 504 44 704 Guidan 58 171 58 966 117 137 Guidan Roumdji-Guidan Sori- Roumdji 20 378 7% Mazadou Guidan Sori 56 944 57 723 114 667 Sarkin Yamma 22 200 22 504 44 704 Kornaka 85 023 86 186 171 209 Kouran Mota- Dangoma Guidan 18 635 7% 53 561 54 293 107 854 Amoumoune Alléla 31 135 31 329 62 464 Yaya-Alléla-Guéza-Dangona 45 452 20% Illéla 84 832 85 361 170 193 Tsaouna Shililène-Inkinkaran Tabalak 25 364 25 522 50 886 10 410 20% Ichirifan – Bagaré Salamou Tabalak 25 364 25 522 50 886 12 600 25% aleikoum Total 636 003 645 355 1 281 358 215 652 17% Sources: Projections population INS et enquêtes consultant 2017 4.11.6 Situation des personnes vivant avec des handicaps.

Dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua, les personnes vivant avec des handicaps sont effectivement confrontées aux difficultés d’accès aux services sociaux de base. Dans le domaine de l’éducation, des efforts sont entrepris pour rendre le système d’enseignement plus inclusif, mais plusieurs jeunes handicapés sont exposés au chômage et à la mendicité. Hors, la Constitution du Niger en son article 10 dispose que « Tous les nigériens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toutefois, l’accès de certaines catégories de citoyens aux mandats électoraux, aux fonctions électives et aux emplois publics peut être favorisé par des mesures particulières prévues par la loi ». De même que l’article 5 du Code de travail qui dispose que « sous réserve des dispositions expresses du présent code,

65 ou de tout autre texte de nature législative ou réglementaire protégeant les femmes et les enfants, ainsi que des dispositions relatives à la condition des étrangers, aucun employeur ne peut prendre en considération le sexe, l’âge, l’ascendance nationale, raciale, la religion, la couleur, l’opinion politique et religieuse, l’origine sociale, le handicap, l’appartenance ou la non appartenance à un syndicat et l’activité syndicale des travailleurs pour arrêter ses décisions en ce qui concerne, notamment, l’embauchage, la conduite et la répartition du travail, la formation professionnelle, l’avancement, la promotion, la rémunération, l’octroi d’avantages sociaux, la discipline ou la rupture du contrat de travail. Toute disposition où acte contraire est nul.

4.11.7 Aspects liés au genre

Les analyses concernent les disparités entre homme et femmes et la situation des groupes vulnérables notamment les jeunes et les personnes vivants avec des handicaps

4.11.8 Disparités hommes femmes

Les autorités nigériennes et ses partenaires ont mené des actions vigoureuses pour promouvoir le genre au Niger. Malgré les progrès enregistrés en la matière, l’indice d’inégalité de genre du Niger reste parmi le plus élevé au monde (soit 0,713 contre 0,635 pour les pays du Sahel et 0,575 pour l’Afrique sub-Saharienne).

Dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder, les mesures d’intégration du genre dans les politiques publiques n’ont pas permis de réduire de manière significative la disparité entre les hommes et les femmes. Les femmes continuent de faire face à la corvée de l’eau, aux difficultés d’accès aux moyens de production notamment la terre, aux conditions d’accouchement particulièrement éprouvantes au niveau de certaines localités. Les pesanteurs socio- culturelles (mariage précoce, la pauvreté…etc) continuent d’entraver l’accès de la jeune fille à une éducation de qualité. Le taux brut de scolarité des filles est largement inférieur à celui des garçons. Le taux d’abandon est particulièrement élevé dans certaines communes de ces trois régions. La participation des femmes au processus de prise de décision est également marquée par une forte disparité en faveur des hommes. La proportion des femmes au sein de conseil élu varie entre 0 et 20%. Par exemple, une seule femme dirige un exécutif communal sur un total de 43 maires que compte la région de Dosso.

Tableau 21 : Niveau de représentativité des femmes au sein des conseils élus

Localité Total élus hommes Femmes % femmes

Dossso 41 35 6 14,63

Maradi 41 36 5 12,19

Tahoua 41 36 5 12,19

Alléla 13 11 2 15 ,38

Tabalak 11 9 2 18,18

Dan Kassari 16 13 3 18,75

Guidan Sori 18 15 3 16,16

Soucoucoutane 12 10 2 16,66

Tibiri 20 16 4 20

Dogonkiria 15 13 2 13,33

Serkim Yamma 11 11 0 0

Ngonga 11 9 2 18,18

Source : Hauteur après de la documentation, INS, 2017

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Dans le domaine du transport, les disparités homme/femmes sont encore plus importantes. Les compagnies de transport sont toutes dirigées par de hommes. Les emplois créés sont occupés à plus de 90% par les hommes.

Dans les régions de mardi, Tahoua, Dosso et Zinder, les véhicules, sont dans un état de vieillissement très avancé. Ils sont surchargés et les propriétaires ne respectent pas les différentes normes de sécurité. Les premières victimes sont les femmes et les jeunes qui accompagnent leurs parents aux marchés. Avec l’utilisation des taxi-motos, les femmes sont exposées à toutes sortes de menaces (violence sexuelle, vol, et accidents). Les quelques charrettes utilisées comment moyens de transport appartiennent aux hommes.

Le deuxième constat porte sur l’insuffisance du réseau routier. Pratiquement toutes les communes font face à la perte récurrente des productions des villages enclavés. A ce niveau également les femmes sont les principales victimes. En effet, elles n’ont pas les moyens pour assurer la conservation et la transformation de la production maraichère, ce qui occasionne du coup une baisse sensible de leur revenu. 4.11.9 Situation des jeunes

Malgré leur poids démographique, les jeunes font face à plusieurs problèmes. En Le chômage, le sous-emploi, le manque ou l’insuffisance d’opportunités économiques pour les jeunes, notamment ruraux et diplômés ainsi que le manque d’initiatives d’entreprenariat de ces derniers constituent des contraintes certaines à l’insertion socio- économique des jeunes. A cela, il faut ajouter les difficultés d’accès au financement et au renforcement des capacités de manière générale.

4.11.10 Violence Basse sur le Genre

Selon les données des résultats des recherches/enquêtes effectuées par l’UNFPA1, les risques de VBG au Niger sont élevés. Selon les enquêtes, trois femmes sur cinq (60%) ont déclaré avoir subi au moins une violence au cours de leur vie. Les 2 régions qui ont le pourcentage de victimes de VBG le plus élevé du Niger sont Maradi et Zinder (95% et 88% des femmes) et se trouvent dans la zone d’intervention du projet. Le niveau de pauvreté est élevé dans la zone du projet. La réponse nationale contre les VBG au Niger. Le Gouvernement, ses Partenaires ainsi que certaines ONG nationales mènent sur le terrain plusieurs activités de renforcement de dispositifs de prévention et prise en charge de personnes victimes de VBG. Dans le cadre de sa stratégie nationale de prévention et de prise en charge des victimes de GBV, l’UNFPA travaille en étroite collaboration avec le Gouvernement du Niger en l’occurrence le Ministère de la Population de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, ses démembrements dans les régions du pays ainsi qu’avec les Leaders traditionnels : chef de village, chef religieux, notables, etc. Le gouvernement a commencé à construire des centres de prise en charge multifonctionnelles dont le rôle est fondamentalement dédié à la prise en charge des victimes de VBG. Cette prise à trois dimensions dont la prise en charge médicale, psycho sociale et socio-économique en vue de la réinsertion sociale de la victime. Pour le moment, le pays compte seulement 2 centres multifonctionnels localisés dans les régions de Tillabéri et Diffa. Ainsi, la mission a noté qu’actuellement la zone d’impact du projet ne compte aucun centre multifonctionnel.

1UNFPA, Ampleur et déterminantsdes Violences Basées sur le Genreau Niger, 2015.

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3. Esquisse du Cadre politique, juridique et institutionnel en matière d’environnement

Ce chapitre présente le cadre stratégique, politique, juridique et institutionnel dans lequel s’inscrit le projet. Il comprend les politiques environnementales et sociales nationales ainsi que les dispositions juridiques internationales (conventions et accords) et nationales. Le cadre institutionnel y afférent est également présenté.

5.1 Cadre politique

En 1998 le Niger avait élaboré le Plan National de l’Environnement pour un développement Durable dans (PNEDD) qui tient lieu d’Agenda 21. Les objectifs de ce plan sont ceux de la politique nigérienne en matière d’environnement et du développement durable. Durant la même année 1998, le Programme d’Action National de lutte contre la Désertification et de Gestion des Ressources Naturelles (PAN/LCD-GRN) a été élaboré. Il constitue également l’un des instruments de gestion de l’environnement et de protection de la nature. La protection de l’environnement est une priorité du gouvernement nigérien qui a tenu à l’exprimer dans plusieurs textes de lois, mais aussi à travers les politiques et programmes, indispensables pour assurer un développement harmonieux du pays. Ainsi, le Niger a fait les choix stratégiques pour concilier les impératifs de court terme consistant en la recherche de solutions aux préoccupations urgentes et la nécessité d’adopter une stratégie à long terme permettant, d’optimiser les ressources naturelles et humaines en vue de promouvoir un développement économique et social durable et une croissance inclusive. Pour assurer une bonne mise en œuvre de ces solutions stratégiques, il est primordial d’assurer une coordination efficace des différents programmes de développement et de pouvoir traduire les choix politiques des autorités nigériennes en des plans d’actions prioritaires, reposant sur des orientations claires et des programmes cohérents et intégrés. Pour répondre à cela, le gouvernement a préparé trois (3) documents principaux à caractère stratégique : la « Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive » (SDDCI NIGER 2035), le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017 - 2021) L’objectif visé par la SDDCI Niger 2035 est de bâtir un pays moderne, démocratique et uni, bien gouverné et pacifique, ouvert au monde, ainsi qu’une économie émergente, fondée sur un partage équilibré des fruits du progrès. Les principaux résultats stratégiques de la SDDCI Niger 2035 sont : (i) La sécurité intérieure du pays et de ses frontières est assurée ; (ii) L’Etat est modernisé ; (iii) Le niveau du capital humain est significativement rehaussé ; (iv) Le secteur rural est radicalement transformé ;(v) Le secteur privé est compétitif ; (vi) La transition démographique est effective. La SDDCI sert de document de référence pour la réalisation du PDES. En ce qui concerne le PDES 2017-2021, il a été élaboré dans un contexte international, régional et national marqué par des préoccupations majeures comme la persistance des menaces terroristes, la migration clandestine, la baisse des prix des matières premières, le changement climatique. Son processus d’élaboration a été conduit à travers une approche participative impliquant tous les acteurs concernés (administration publique, collectivités territoriales, secteur privé, société civile, partenaires techniques et financiers). Partant d’un diagnostic de la situation politique, sociale et économique, et tirant les leçons de l’évaluation du PDES 2012-2015, cinq axes stratégiques ont été retenus à savoir i) la renaissance culturelle ; ii) le développement social et la transition démographique ; iii) l’accélération de la croissance économique ; iv) l’amélioration de la gouvernance, paix et sécurité et v) la gestion durable de l’environnement. Il s’agit, à travers ces cinq axes, d’apporter des réponses appropriées aux défis majeurs auxquels le Niger fait face et qui entravent son développement économique et social La réalisation des routes rurales participe donc à l’atteinte de l’axe stratégique 3 du PDES portant sur l’accélération de la croissance économique. Aussi ces travaux cadrent avec les objectifs de l’axe 6 du programme de la renaissance qui prône le Développement des infrastructures et de l’énergie par des investissements dans les routes, les pistes rurales, l’électricité et les chemins de fer, ainsi que l’axe 3 de la Déclaration de la Politique Générale du Gouvernement de la 7ème République, portant sur la promotion d’une économie de croissance et de Développement durable La réalisation des routes rurales participe donc à l’atteinte de l’axe stratégique 3 du PDES portant sur l’accélération de la croissance économique. Aussi ces travaux cadrent avec les objectifs de l’axe 6 du programme de la renaissance qui prône le Développement des infrastructures et de l’énergie par des investissements dans les routes, les pistes rurales, l’électricité et les chemins de fer, ainsi que l’axe 3 de la Déclaration de la Politique Générale du 68

Gouvernement de la 7ème République, portant sur la promotion d’une économie de croissance et de Développement durable. 5.2 Cadre juridique

Les travaux de construction de routes dans le cadre du PADEZA sont soumis au respect de plusieurs normes nationales et internationales adoptées par le Niger, et qui traitent spécifiquement de la protection de l’environnement

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5.2.1 Cadre juridique international

Plusieurs conventions Internationales ont été ratifiées par le Niger et qui peuvent être activées dans le cadre du projet PADEZA. Il s’agit de: Tableau 22 : conventions signées par le Niger

Dates de Date de Intitulé du texte signature/entrée en signature/ratificat Domaine Références contextuelles vigueur ion par le Niger Article 14 « Études d’impact et réduction des effets nocifs », cette convention précise que : « Chaque Partie contractante, dans la mesure du possible et selon qu’il conviendra : a°) adopte des procédures permettant d’exiger l’évaluation des impacts sur signée le 11 juin l’environnement des projets qu’elle a proposés et qui sont susceptibles de nuire signée par le Niger 1992 à Rio de sensiblement à la diversité biologique en vue d’éviter et de réduire au minimum de le 11/06/92 et Convention sur la Diversité Biologique Janeiro (Brésil), et Biodiversité tels effets, et, s’il y a lieu, permet au public de participer à ces procédures ; ratifiée le entrée en vigueur le b°) prend les dispositions voulues pour qu’il soit dûment tenu compte des effets sur 25/07/1995 24 mars 1994 l’environnement de ses programmes et politiques susceptibles de nuire sensiblement à la diversité biologique ». Les activités du PADEZA occasionneront la destruction de la faune, de son habitat et de la flore associée aux milieux traversés par les pistes. Des dispositions doivent être ainsi prises à cet égard pour le maintien de la diversité faunique et floristique. l’article 4, alinéa f, que les parties signataires: « tiennent compte, dans la mesure du possible, des considérations liées aux changements climatiques dans leurs politiques et actions sociales, économiques et environnementales et utilisent des méthodes signée le 11 juin appropriées, par exemple des études d’impacts, formulées et définies sur le plan signée par le Niger 1992 à Rio de national, pour réduire au minimum les effets préjudiciables, à l’économie, à la santé Convention Cadre des Nations Unies sur le 11/06/92 et Changement Janeiro (Brésil), et publique et à la qualité de l’environnement des projets ou mesures qu’elles les Changements Climatiques ratifiée le 25/07/ climatique entrée en vigueur le entreprennent en vue d’atténuer les changements climatiques ou de s’y adapter. » 1995 24 mars 1994 La construction des routes du PADEZA va entrainer un accroissement du trafic ce qui va augmenter les émissions du CO2 (fumée) et des poussières et accroitre la contribution aux émissions des gaz à effet de serre. C’est pourquoi, cette émission doit respecter les normes au Niger Convention Internationale sur la lutte préconise « la promotion de nouveaux moyens d'existence et d'amélioration de adoptée à Paris le 14 Signée par le Niger contre la désertification dans les pays l'environnement » (article 10.4). octobre 1994 et le 14 octobre 1994 gravement touchés par la sécheresse et/ou Désertification entrée en vigueur le et ratifiée le 19 par la désertification particulièrement en 19 janvier 1996. janvier 1996 Afrique Convention Africaine sur la conservation de la Nature et des ressources Naturelles dite ‘Convention d’Alger», adoptée le 15 le 15 sept. 1968 et sept. 1968 et entrée en vigueur le entrée en vigueur le Elle été ratifiée par la désertification et En Afrique, la désertification et les changements climatiques qui sont des faits réels 09/10/1969, révisée et remplacée par la 09 octobre 1969, le Niger le 26 les changements et perceptibles, ont conduit à la prise de conscience des préoccupations Convention portant le même titre, adoptée puis modifiée le 11 février 1970 climatiques environnementales et de la nécessité de la protection de l’environnement. par la 2ème Session Ordinaire de la juillet 2003 Conférence de l’Union Africaine tenue à Maputo (Mozambique) 70

Dates de Date de Intitulé du texte signature/entrée en signature/ratificat Domaine Références contextuelles vigueur ion par le Niger Article 4, alinéa 1 : « la législation nationale devra prescrire que des mesures seront prises sur les lieux de travail pour prévenir les risques professionnels dus à la pollution de l'air, au bruit et aux vibrations, les limiter et protéger les travailleurs Organisation La pollution de l’air, contre ces risques » Convention N° 148 sur le milieu de travail Internationale du 28 janvier 1993 bruit et vibrations sur Article 11 alinéa 1 : « L'état de santé des travailleurs exposés ou susceptibles d'être (pollution de l'air, bruit et vibrations) Travail (OIT) juin le milieu du travail exposés aux risques professionnels dus à la pollution de l'air, au bruit ou aux 1977 vibrations sur les lieux de travail devra être soumis à une surveillance, à des intervalles appropriés, dans les circonstances et conformément aux modalités fixées par l'autorité compétente…….» Article 16 (alinéa 1, 2 et 3) dit que : «Les employeurs devront être tenus de faire en sorte que, dans la mesure où cela est raisonnable et pratiquement réalisable, les lieux de travail, les machines, les matériels et les procédés de travail placés sous leur contrôle ne présentent pas de risque pour la sécurité et la santé des travailleurs. …., Organisation les substances et les agents chimiques, physiques et biologiques placés sous leur ratifiée par le la sécurité, la santé Convention N°155 relative à la sécurité, la Internationale du contrôle ne présentent pas de risque pour la santé lorsqu'une protection appropriée est Niger en janvier des travailleurs et le santé des travailleurs Travail (OIT) 22 juin assurée. Les employeurs seront tenus de fournir, en cas de besoin, des vêtements de 2009 milieu de travail 1981 protection et un équipement de protection appropriés afin de prévenir…., les risques d'accidents ou d'effets préjudiciables à la santé ». Article 18: « les employeurs devront être tenus de prévoir, en cas de besoin, des mesures permettant de faire face aux situations d'urgence et aux accidents, y compris des moyens suffisants pour l'administration des premiers secours » Article 12 : « La surveillance de la santé des travailleurs en relation avec le travail ne doit entraîner pour ceux-ci aucune perte de gain; elle doit être gratuite et avoir lieu autant que possible pendant les heures de travail.» Article 13 : « tous les travailleurs doivent être informés des risques pour la santé Organisation inhérents à leur travail » la Convention n°161 relative aux services Internationale du ratifiée par le Article 14 : « Les services de santé au travail doivent être informés par l’employeur de santé au travail Travail (OIT) du 25 Niger en janvier La santé au travail et les travailleurs de tout facteur connu et tout facteur suspect du milieu de travail juin 1985 2009 susceptibles d’avoir des effets sur la santé des travailleurs ».

Article 15: «Les services de santé au travail doivent être informés des cas de maladie parmi les travailleurs et des absences du travail pour des raisons de santé, …... Le personnel qui fournit des services en matière de santé au travail ne doit pas être requis par les employeurs de vérifier le bien-fondé des raisons de l'absence du travail». Article 2 (alinéa 1, 2 et 3) précise que : «1. Tout Membre … doit promouvoir l'amélioration continue de la sécurité et de la santé au travail pour prévenir les lésions Organisation le cadre et maladies professionnelles et les décès imputables au travail …... Tout Membre doit la Convention n°187 relative au cadre Internationale du ratifiée par le promotionnel pour la prendre des mesures actives en vue de réaliser progressivement un milieu de travail promotionnel en sécurité et santé au Travail (OIT) du 15 Niger en janvier sécurité et la santé au sûr et salubre…….3. Tout Membre doit, en consultation avec les organisations travail. juin 2006 2009 travail d'employeurs et de travailleurs les plus représentatives, considérer périodiquement

quelles mesures pourraient être prises pour ratifier les conventions pertinentes de l'OIT relatives à la sécurité et à la santé au travail. Recommandation 164 sur la sécurité et la ratifiée par le Recommandation Titre II. Domaines Techniques d'Action Organisation santé des travailleurs, Niger en janvier concernant la En application de la politique mentionnée à l'article 4 de la convention, des mesures Internationale du 2009 sécurité, la santé des appropriées devraient être prises, compte tenu de la diversité des branches d'activité

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Dates de Date de Intitulé du texte signature/entrée en signature/ratificat Domaine Références contextuelles vigueur ion par le Niger Travail (OIT) 22 juin travailleurs et le économique et des types de travaux ainsi que du principe consistant à donner priorité 1981 milieu de travail à la suppression des risques à leur source, en particulier dans les domaines ci-après: a) la conception, l'implantation, les caractéristiques de construction, l'installation, l'entretien, la réparation et la transformation des lieux de travail, de leurs moyens d'accès et de leurs issues;….d) la conception, la construction, l'utilisation, l'entretien, l'essai et l'inspection des machines et des matériels susceptibles de présenter des risques ainsi que, le cas échéant, leur agrément et leur cession à quelque titre que ce soit, ….n) la conception, la fabrication, la fourniture, l'utilisation, l'entretien et l'essai des équipements de protection individuelle et des vêtements de protection;….p) les premiers soins;….q) l'établissement de plans d'action en cas d'urgence;…r) la surveillance de la santé des travailleurs….. I. Principes d'une Politique Nationale 1. Tout Membre devrait, à la lumière des conditions et de la pratique nationales et en consultation avec les organisations d'employeurs et de travailleurs les plus représentatives, lorsqu'elles existent, définir, mettre en application et réexaminer périodiquement une politique nationale cohérente relative aux services de santé au Organisation Recommandation ratifiée par le travail, y compris les principes généraux de leurs fonctions, de leur organisation et de Recommandation 171 sur les services de Internationale du concernant les Niger en janvier leur fonctionnement…….. santé au travail Travail (OIT) 26 juin services de santé au 2009 II. Fonctions 1985 travail Le rôle des services de santé au travail devrait être essentiellement préventif 4. Les services de santé au travail devraient établir un programme d'activités adapté à l'entreprise ou aux entreprises qu'ils desservent en tenant compte notamment des risques professionnels qui se présentent sur les lieux de travail ainsi que des problèmes spécifiques des branches d'activité économiques intéressées.

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5.2.2 Textes juridiques nationaux

La protection de l’environnement a été consacrée dans la loi fondamentale de la République du Niger à savoir la Constitution du 25 novembre 2010. A son article 35, il est clairement noté que « toute personne a droit à un environnement sain. L'Etat a l'obligation de protéger l'environnement dans l'intérêt des générations présentes et futures », mieux cet article responsabilise « chacun à contribuer à la sauvegarde et l’amélioration de l’environnement dans lequel il vit. » Dans le même ordre d’idée, l’article 37 stipule que « Les entreprises nationales et internationales ont l'obligation de respecter la législation en vigueur en matière environnementale. Elles sont tenues de protéger la santé humaine et de contribuer à la sauvegarde ainsi qu'à l'amélioration de l'environnement ». La Constitution fait obligation au pouvoir public de « veiller à l'évaluation et au contrôle des impacts sur l'environnement de tout projet et programme de développement». Eu égard à ces dispositions constitutionnelles, les activités du projet PADEZA sont assujettis à une évaluation environnementale.

Le Tableau 23 ci-après présente les textes législatifs et règlementaires qui seront appliqués dans le cadre de ce projet.

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Tableau 23 : Textes juridiques nationaux

Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles Article 35 « L'Etat a l’obligation de protéger l'environnement dans l’intérêt des générations Droits et devoirs présentes et futures. Chacun est tenu de contribuer à la sauvegarde et à l'amélioration de Constitution 25 novembre 2010 citoyens l'environnement dans lequel il vit […] L’Etat veille à l’évaluation et au contrôle des impacts de tout projet et programme de développement sur l’environnement ». Lois En son article 15, elle prévoit qu’un propriétaire ne peut être privé de son droit. Selon la loi, les étapes de la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique sont les suivantes : Loi 61-37 du 24 novembre 1961 Déclaration d’utilité publique ; Réglementant l’expropriation pour cause 24 novembre. 1961 et Expropriation pour cause Enquête préliminaire pour l’identification des lieux, d’utilité publique et l’occupation 10 juillet 2008 d’utilité publique et Recensement des propriétaires ; temporaire, modifiée et complétée par la loi occupation temporaire Délimitation et estimation des propriétés en collaboration avec les propriétaires ; 2008-37 du 10 Juillet 2008 Compte rendu de l’enquête aux Autorités locales; Réunions avec les autorités locales,

les propriétaires fonciers et les commissions compétentes en vue d’explication des raisons de l’expropriation (utilité publique). Loi n° 63-28 du 7mai 1963 portant code de Du 7 mai 1963 Code de la Route Réglementation de la circulation routière la route en République du Niger Elle fait obligation à toute personne produisant ou détenant des déchets nocifs pour le sol, la flore ou Loi n°66 -33 du 24 mai 1966 relative aux la faune et susceptible de porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement d’en assurer ou Protection de l’air et établissements dangereux, insalubres et 24 mai 1966 d’en faire assurer l’élimination de manière à en éviter les effets nocifs (article 4, al 1). Les normes de gestion des déchets incommodes rejet des déchets dans le milieu naturel sont fixées par arrêté du Ministre chargé de la Santé Publique, en collaboration avec les autres Ministères concernés. Article 2 : La chasse est tout acte consistant soit à rechercher, poursuivre, viser ou Loi de la Chasse etde la Protection de prendre vue, piéger, capturer, blesser ou tuer un animal sauvage vivant en état de liberté, soit à en Du 29 avril 1998 Régime de la chasse laFaune récolter ou détruire les oeufs. Article 3 : Nul ne doit chasser s’il n’est titulaire d’un permis de chasse. Article 3 : Le droit de pêche appartient à l'Etat dans les eaux du domaine public, qu'elles soient, ou non, navigables ou flottables : fleuves, rivières, lacs, étangs, mares, barrages, réservoirs et ouvrages Loi n° 98-042 portant Régime de la Pêche du 07 décembre 1998 Régime de la pêche annexes. au Niger L'exercice du droit de pêche peut être accordé par l'Etat, à titre onéreux ou gratuit, à ses nationaux ou des étrangers. Article 31 : « Les activités, projets et programmes de développement qui, par l’importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur les milieux naturel et humain, peuvent porter atteinte à ces Loi n° 98-56 portant loi cadre relative à la Gestion de derniers sont soumis à une autorisation préalable du ministre chargé de l’environnement […] ». 29 décembre 1998 gestion de l’environnement l'environnement Le projet de construction des routes rurales est susceptible de générer des impacts négatifs sur les éléments de l’environnement biophysique et humain. Raison pour laquelle, il fait l’objet de la présente étude. Article premier stipule que « la présente loi a pour objet de fixer le cadre juridique de toutes les interventions de l’Etat et des autres acteurs ayant pour effet la structuration, l’occupation et l’utilisation du territoire national et de ses ressources. ». De ce fait la responsabilité des pouvoirs Loi n°2001-32 portant orientation de la Aménagement du 31 décembre 2001 publics est engagée en ces termes : «l’État veille à la prise en compte de la dimension Politique d’Aménagement du Territoire territoire environnementale lors de la formulation des programmes et des projets en y incluant notamment des études d’impact environnemental intégrant les aspects écologiques, socio-économiques et culturels Il veille également au respect des conventions internationales en matière de protection de

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles l’environnement, par tous les acteurs de développement».(Chapitre 2, Section 3, Sous-section 3.1, article 34). Article 2 : « La région, le département et la commune règlent par délibération les affaires relevant de leurs compétences. Ils concourent avec l’Etat à l’administration et l’aménagement du territoire, au développement économique, éducatif, social, sanitaire, culturel ainsi qu’à la protection et la mise en valeur de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie. L’Etat exerce les missions de Transfert des Loi n° 2002 – 013 Portant transfert de souveraineté, de définition des politiques sectorielles, de contrôle a posteriori de légalité des actes compétences aux régions, compétences aux régions, départements et 11 juin 2002 des collectivités territoriales dans les conditions fixées par la loi, assure la coordination des actions départements et communes de développement et garantit la cohésion et la solidarité nationales ainsi que l’intégrité du communes territoire ». Article 12 : « Les collectivités territoriales peuvent bénéficier de transfert de compétences dans les domaines suivants : ….l’Environnement et la gestion des ressources naturelles….l’équipement, les infrastructures et le transport;…la santé ; le développement social….etc. » Article 2 :Les ressources forestières constituent les richesses naturelles et, à ce titre, sont partie intégrante du patrimoine commun de la Nation. Chacun est tenu de respecter ce patrimoine national et de contribuer à sa conservation et à sa Loi n° 2004-040, fixant le régime forestier régénération. du 8 juin 2004 Forêts au Niger Article 3 :l’Etat est garant de la préservation des ressources forestières nationales en concertation avec les acteurs concernés par la gestion, l’utilisation et l’exploitation des forêts. Il est également responsable de la mise en valeur durable et équilibrée du patrimoine forestier conformément aux orientations de la politique forestière nationale. Loi d’Orientation sur Loi n° 2008-03 portant loi d’orientation sur Du 30 avril 2008 l’Urbanisme et Réglementation du sous-secteur de l’urbanisme et de l’aménagement foncier l’urbanisme et l’aménagement foncier l’Aménagement Foncier Article 1:« Le présent Code régit les rapports entre employeurs et travailleurs. Il est applicable sur l’ensemble du territoire de la République du Niger ». Article 2:Est considérée comme travailleur au sens du présent Code, quels que soient son sexe et sa nationalité, toute personne qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération, sous la direction et l’autorité d’une autre personne, physique ou morale, publique ou privée. Pour la détermination de la qualité de travailleur, il n’est tenu compte ni du statut juridique Loi n° 2012-45 portant Code du travail de Code du Travail au de l’employeur, ni de celui de l’employé. Toutefois, les personnes nommées dans un emploi 25 septembre 2012 la République du Niger Niger permanent d’un cadre d’une administration publique ne sont pas soumises aux dispositions du présent Code ». Article 3:« Est considérée comme employeur et constitue une entreprise soumise aux dispositions du présent Code, toute personne physique ou morale, de droit public ou de droit privé, employant un ou plusieurs travailleurs, quelle que soit son activité ou son statut : ….. L’entreprise comprend un ou plusieurs établissements formés d’un groupe de personnes travaillant en commun en un lieu déterminé …. sous une autorité commune représentant l’employeur. ……. » L’Article 9 de la présente loi définit le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) comme: « document contenant les orientations en matière d’atténuation et/ou de renforcement des Loi n°2018-28 du 14 mai 2018 déterminant effets environnementaux et sociaux que pourrait générer sur le milieu récepteur la mise en œuvre Gestion de les principes fondamentaux de l’évaluation 14 mai 2018 d’une politique, d’une stratégie, d’un plan, d'un programme ou d'un projet comportant plusieurs sous l'environnement environnementale au Niger projets.» Donc le PADEZA est soumis à cette exigence de la loi précisé à l’Article 2 : « L’évaluation environnementale s’applique aux politiques, stratégies, plans, programmes et projets ainsi qu’à toutes

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles les activités humaines susceptibles d’avoir des répercussions sur les milieux biophysique et humain, pour un usage civil ou militaire, exécutées en tout ou en partie sur le territoire national ». Ordonnances Article 4 précise qu’il est interdit à toute personne physique ou morale de produire ou de détenir des Ordonnance n° 93-013 instituant un code Hygiène publique au 2 mars1993 déchets dans des conditions susceptibles de créer des dommages sur le sol, la flore, la faune, le d’hygiène publique au Niger Niger paysage, la qualité de l’air et des eaux. Elle définit et détermine le régime des eaux au Niger et les conditions d’utilisation et préservation de cette ressource. Cette ordonnance a pour cadre d’application, le Décret n°97-368/PRN/MH/E du 2 Ordonnance n° 93-014 portant régime de octobre 1997, précise le régime juridique de l’utilisation des eaux relevant du domaine public, la Régime de l’eau au l’eau modifiée par la loi n°98-041 du 7 2 mars 1993 réalisation et la gestion des points d’eau publics et détermine les mesures de protection qualitative Niger décembre 1998 des eaux, les prélèvements des eaux, les sources de pollution et les moyens de lutte, les responsabilités de la gestion des travaux d’aménagement des eaux.

Elle définit les principes d’orientation du Code Rural. Elle détermine la mise en place des commissions foncières afin de favoriser un accès équitable aux ressources naturelles, un règlement durable des conflits, une sécurisation des investissements agricoles et pastoraux pour une gestion saine des ressources naturelles communes. Article 128 précise que « Le Schéma d’Aménagement Foncier doit s’appuyer sur des études d’impact Ordonnance n° 93-015 fixant les principes 2 mars 1993 Foncier et faire l’objet d’une enquête publique préalable permettant l’intervention des populations rurales et d’orientation du Code Rural de leurs représentants ». De ce fait l’ordonnance rend obligatoire les études d’impact et s’applique aux activités des routes du PADEZA. Le projet qui y résulte nécessite une occupation des propriétés privées, (emprises des routes qui empiètent dans les champs de cultures), donc l’implication des populations bénéficiaires dans le processus d’expropriation des terres demeure une obligation.

Article 1 fixe les prix de base d'aliénation des terrains urbains à usage d'habitat (résidentiel et traditionnel), industriel, artisanal ou commercial, faisant partie des centres urbains et agglomérations loties ou non loties, et des terrains ruraux dans la République du Niger. En zone rurale les prix suivants sont applicables : fixation des tarifs Ordonnance n° 99-50 portant fixation des 1. Niamey 500 F le m2 d’aliénation et tarifs d’aliénation et d’occupation des 22 novembre 1999 2. Maradi - Zinder 350 F le m2 d’occupation des terres terres domaniales au Niger 3. Tahoua - Bimi N'Konni – Dosso - Agadez 250 F le m2 domaniales au Niger 4. - Diffa - Tillabéri - Kollo - - Gaya - Akokan 150 F le m2 5. Les autres communes urbaines 100 F le m2 6. Les communes rurales et autres localités 50 le m2 Les zones rurales sont situées en dehors des périmètres urbains. Article 6 : « la présente ordonnance reconnaît que l’eau est un bien écologique, social et économique dont la préservation est d’intérêt général et dont l’utilisation sous quelque forme que ce soit, exige de chacun qu’il contribue à l’effort de la collectivité et/ou de l’Etat, pour assurer la conservation et la Ordonnance n°2010-09 portant code de protection ». 1er avril 2010 Ressources en eau l’eau Article 12 : « Ceux qui de par leurs activités utilisent la ressource en eau, doivent contribuer au financement de la gestion de l’eau, selon leur usage, en vertu du principe Préleveur-payeur, nonobstant le droit de chaque citoyen énoncé à l’article 4 de la présente ordonnance ». Dans le cadre de ce projet, toutes les mesures seront prises afin de préserver les ressources en eau Art. 163 : «Les collectivités territoriales peuvent bénéficier de l’Etat le transfert des compétences Ordonnance n° 2010-54 portant Code du 17 septembre 2010 Code Général des dans les domaines suivants : Général des Collectivités Territoriales, et 9 décembre 2010 Collectivités territoriales foncier et domaine; 73

Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles modifiée par l’ordonnance n°2010-76 du 9 planification et aménagement du territoire ; décembre 2010 urbanisme et habitat ; hydraulique ; environnement et gestion des ressources naturelles ; équipements, infrastructures de transport …… » Décrets Partie réglementaire du Décret n°67-126/MFP/T/E 7 septembre 1967 Il permet l’application de l’ordonnance n° 96-039 portant Code du travail Code de travail Article 2 : « On entend par mise en valeur toute activité ou action matérielle engagée par l’homme sur une ressources naturelle en vue de son exploitation rationnelle et durable suivant des moyens Mise en valeur des propres à la protéger, la restaurer et en améliorer la qualité productive et le rendement ». Décret n° 97-006/PRN/MAG/E 10 janvier 1997 ressources naturelles Article 3 : « les ressources naturelles font partie du patrimoine commun de la nation. Une obligation rurales de mise en valeur pèse sur toute personne titulaire des droits reconnus par la loi sur l’un quelconque de ces ressources». Fixation des modalités d’application des dispositions particulières de la loi n°61-37 du 24 Décret n°2009-224/PRN/MU/H 12 août 2009 Réglementation des déplacements involontaires et de la réinstallation des populations déplacées. novembre 1961, modifiée et complétée par la loi n°2008-37 du 10 juillet 2008 Art. 29 : existe une EIE pour l’octroi du permis de grande ou petite exploitation (après le permis de Décret n°93-044/PM/MMEI/A du 12 mars 1993. Régime minier recherche) à la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement, incluant un programme de

protection de l’environnement et un schéma de réhabilitation des sites. Ce décret précise la démarche administrative à suivre pour une intégration des préoccupations Procédure administrative environnementales dans la planification des programmes, projets et activités de développement socio- dévaluation et d’examen Décret n°2000-397/PRN/ME/LCD 20 octobre 2000 économique des impacts sur Dans le cadre de ce projet, le promoteur s’engage au respect des procédures définies dans le présent l’environnement décret Décret n°2000-398/PRN/ME/LCD, déterminant la liste des activités, travaux et Etude d’Impact sur L’article 1 énumère la liste des activités, travaux et documents de planification assujettis aux études 20 octobre 2000 documents de planification assujettis aux l’environnement d'impacts sur l'environnement (EIE). études d’impact sur l’environnement. Décret n° 2011-404/PRN /MH/E Article 1: « Le présent décret détermine la nomenclature des aménagements, installations, ouvrages, déterminant la nomenclature des travaux et activités soumis à déclaration, autorisation et concession d'utilisation de l'eau, (…) ». aménagements, installations, ouvrages, Protection des Eaux au 31 août 2011 Les aménagements, installations, ouvrages, travaux et activités soumis à déclaration, autorisation et travaux et activités Niger concession concernent tous les usages de l'eau permanents ou temporaires notamment les travaux soumis à déclaration, autorisation et publics et le génie civil (barrages, routes, ouvrages de franchissement, …etc). concession d'utilisation de l'eau Décret n° 2011-405/PRN /MH/E fixant Article 2 : « Toute personne physique ou morale qui souhaite réaliser un aménagement, une modalités et procédures de déclaration, Protection des Eaux au installation, un ouvrage, des travaux ou une activité soumis à déclaration, adresse une déclaration 31 août 2011 d’autorisation et de concession d’utilisation Niger au Préfet du Département lieu de réalisation de l’opération conformément à un modèle défini par de l’eau arrêté du Ministre chargé de l’Hydraulique (…) ». Arrêtés

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles Article 1 : «en vue d’assurer la protection de la santé publique et de l’environnement, les dispositions Fixation des normes de Arrêté n°140/MSP/LCE/DGSP/DS du présent arrêté ont pour objet de s’appliquer au milieu naturel, aux stations d’épuration, au chantier 27 septembre 2004 rejet des déchets dans le de recherche et d’exploitation minières, aux carrières et leurs dépendances ainsi qu’aux dépotoirs » milieu naturel. Article 3 précise les normes de rejet des effluents liquides dans le milieu récepteur. Il porte organisation et fonctionnement du Bureau d'Evaluation Environnementale et des Etudes Impact (BEEEI) du Ministère de l'Environnement. de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable et détermine les attributions de son Directeur. Cet arrêté précise à son article 4 que: « Sous l'autorité du Secrétaire Général du Ministère en collaboration avec la Direction Général de l'Environnement des Eaux et forêts (DGE/EF), le Directeur du Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impacts (BEEEI), qui est peut seconder d’un adjoint, est chargé Organisation du BEEEI avec les autres structures du Ministère, ainsi que les Institutions concernées de : Du 5 août 2015 Arrêté n°0099/MESU/DD/SG/BÉEÉI/DL et attributions de son 7. faire connaître et respecter les procédures administratives d’évaluation environnementale et

Directeur d'études d’impact; 8. assurer la validation des termes de référence des évaluations environnementales et des études d'impact de tout projet et programme de développement éligible; 9. assurer l’analyse de recevabilité des rapports d’évaluation environnementale et des études d'impacts soumis à l'appréciation du Ministère. 10. assurer la validation par des comités A d’hoc-dûment mis en place des rapports d’évaluation environnementale et d’études d’impacts, en relation avec les promoteurs des projets et programmes de développement;….. »

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5.3 Cadre institutionnel

Le présent cadre institutionnel présente les différentes institutions qui peuvent intervenir dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable

La loi cadre n°98-56 du 29 décembre 1998, portant loi-cadre sur la gestion de l’environnement stipule en ses articles 13 et 8 que le Ministère chargé de l’environnement assure la mise en œuvre de la politique nationale de l’environnement en relation avec les autres ministères et institutions concernées et veille avec eux à la prise en compte de la dimension environnementale dans tous les plans, programmes et projets de développement. L’article 14 de ladite loi précise que le Ministère chargé de l’environnement est épaulé dans sa mission d’élaboration, d’exécution et de contrôle des politiques de l’environnement par un organe national (BEEEI) de concertation dont les attributions et l’organisation sont fixés par décret. Aux termes de l’article 35 de la loi cadre, « il est institué, sous la tutelle du Ministère chargé de l’environnement, un Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impact réunissant les différents spécialistes nécessaires pour une appréciation correcte du rapport de l’étude d’impact et des conséquences d’un projet sur tous les aspects de l’environnement ». L’exécution de la politique nationale en matière de protection de l'environnement pour un développement durable repose sous la responsabilité de plusieurs acteurs, avec l'État comme chef de file à travers le Ministère chargé de l'environnement. C’est l’autorité compétente ayant en charge la conception, l'élaboration et la mise en œuvre des politiques adoptées par le gouvernement en matière de préservation et de développement des ressources forestières, halieutiques et fauniques, de lutte contre la désertification, de prévention et de contrôle en matière de pollution et nuisances et de gestion de l'environnement. A ce titre, un certain nombre de directions spécialisées seront concernées comme :

1. la Direction Générale de l’Environnement et du Développement Durable (DGE/DD) ; 2. la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF). le Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impact (BÉEÉI), créé par ordonnance n°97-001 du 10 janvier 1997 portant institutionnalisation des ÉIE au Niger (article 8). Il est la structure responsable de la procédure administrative d'évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. Les attributions, l’organisation et le fonctionnement du BÉEÉI sont définis dans l’Arrêté n°0099/MESU/DD/SG/BÉEÉI/DL Du 5 août 2015portant organisation et fonctionnement du Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impact (BEEEI) et déterminant les attributions de son Directeur. Le BEEEI est un organe d’aide à la décision en matière d’évaluation environnementale et a compétence au plan national, sur toutes les activités, projets, programmes ou plans de développement pour lesquels une ÉIE est obligatoire ou nécessaire conformément aux dispositions de la loi n°98-56 du 29 décembre 1998 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement au Niger.

Dans le cadre de ces projets, le BEEEI organisera l’atelier d’évaluation du présent rapport, et préparera selon les résultats qui en seront issus, les avis pour le compte du ministre de l’environnement qui aura la décision d’ordonner ou pas, le démarrage des activités du projet. Une fois que cet avis est délivré, le BEEEI assurera en collaboration avec le promoteur et les autres parties prenantes, la surveillance et le suivi de la mise en œuvre des mesures d’atténuations des impacts potentiels du projet.

Toutefois, le cadre institutionnel du sous-secteur de l’environnement fait apparaître, qu’en plus du Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, il existe aussi d’autres ministères et institutions impliquées dont notamment :

Ministère de l’Agriculture et de l’élevage

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Aux termes du décret n°2011-055/PRN/MAG du 18 mai 2011, portant attributions du Ministre de l’Agriculture et de l’élevage, il est chargé, entre autres, de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire, en relation avec les institutions concernées. Il est aussi chargé de la réalisation de certaines infrastructures rurales (route en terre, barrage agricole, seuil d’épandage….) à travers la Direction Générale du Génie Rurale.

Pour faire face à ses missions, le Ministère de l’Agriculture comporte en outre, conformément au décret n°2011- 056/PRN/MAG du 18 mai 2011 :

1. une Direction Générale de l’Agriculture ; 2. une Direction Générale du Génie Rural ; 3. une Direction Générale de la Protection des Végétaux ; 4. des Directions Techniques centrales ; 5. des Directions techniques et Services déconcentrés et décentralisés. Ministère de l’Equipement

Organisé par le Décret N° 2011-0171/PRN/ME du 09 juillet 2011, le Ministère de l’Equipement, est chargé de la conception, de la coordination de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matières des infrastructures routières et aéroportuaires

A ce titre, il a la responsabilité des actions suivantes :

6. Réalisation et entretien de l'ensemble du réseau routier national en concertation avec les partenaires au développement ; 7. Contrôle de la qualité des matériaux et de la garantie des infrastructures routières ; 8. Étude, contrôle et suivi de tous les travaux de construction, d'entretien et de réhabilitation des infrastructures routières ; 9. Appui technique aux différents ministères pour la conception, le suivi et le contrôle des infrastructures routières 10. Centralisation et gestion des financements destinés à la réalisation des infrastructures routières ; 11. Passation des marchés d'études, de contrôle et de réalisation des infrastructures routières. Ainsi, le Ministère de l’Equipement comprend conformément à l’article 11 du Décret N° 2011-0171/PRN/ME du 09 juillet 2011:

12. la Direction Générale des Routes Rurales (DGRR) 13. la Direction Générale de l’Entretien Routier (DGER) Dans le cadre de la réalisation des routes rurales par le PADEZA, la DGRR est le représentant du maître d’ouvrage. Elle aura en charge la mise en œuvre des activités et sera accompagnée par de la Direction Générale du Génie Rurale. Quant à l’entretien courant de l’infrastructure, il sera sous la tutelle de la DGER.

Ministère de la Santé Publique

Au sens du décret n°2011-220/PRN/MSP du 26 juillet 2011, déterminant les attributions du Ministre de la santé publique, ce dernier a pour missions entre autres, de définir les normes et critères en matière de santé publique, d’hygiène et d’assainissement ainsi que le contrôle et l’inspection des services sanitaires sur l’ensemble du territoire national.

Dans le cadre de cette étude, ce Ministère est concerné notamment à travers la Direction Nationale de la Santé Publique et de l’Hygiène ainsi que de ses directions déconcentrées, dans la mise en œuvre du PGES pour le suivi de l’hygiène, la protection de la santé des usagers contre les maladies et la pollution de l’eau par les hydrocarbures.

Ministère de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale

Ce ministère a en charge :

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14. la conception, l’élaboration, la mise en œuvre, le contrôle, le suivi-évaluation des politiques nationales et des stratégies en matière de l’emploi, de sécurité sociale, de service de santé et sécurité au et de l’emploi ; 15. l’élaboration, la mise en œuvre et le contrôle de la politique de protection sociale des travailleurs des secteurs parapublic et privé ; 16. la réalisation de toute étude et/ou réflexion tendant à l’amélioration de la situation professionnelle des employés des secteurs parapublics et privé ; 17. la conception et la diffusion des méthodes, des outils et des procédures tendant à l’amélioration continue de la productivité et de la qualité dans les secteurs parapublic et privé, en collaboration avec les responsables des structures concernées ; Pour accomplir ses missions le Ministère de l’emploi, du travail et de la Sécurité Sociale est organisé en administration centrale, services déconcentrés (Inspections régionales de travail, Agence Nigérienne pour la Promotion de l’Emploi, Caisse Nationale de Sécurité Sociale). Ainsi, pour le recrutement du personnel, l’Entreprise adjudicataire doit prendre attache avec les représentations régionales, notamment à travers les inspections régionales de travail de la zone concernée. Dans tous les cas, cette question de recrutement de la main d’œuvre local sera surveillée par le maître d’ouvrage et les communes afin d’éviter des remous sociaux.

Ministère du Plan

Organisé par le décret n°2013-492/PRN/MP/AT/DC du 04 décembre 2013, le Ministère du Plan comprend: une administration centrale (Directions Générales et Nationales) ainsi que des services déconcentrés (Directions régionales, départementales et services communaux du Plan) et les services rattachés.

Aux termes du décret n°2013-492/PRN/MP du 04 décembre 2013, le Ministre du Plan en relation avec les Ministères concernés, a pour missions, entre autres :

18. la prospective, l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre de la stratégie en matière de développement économique et social ; 19. la coordination de la promotion du développement ; 20. la contribution à la mobilisation des investissements directs étrangers La Direction Générale de la Programmation du Développement du Développement et la Direction de Financement des Investissements (DFI) sont concernées par le Projet. En effet, toute la programmation et le financement des investissements de l’Etat passent nécessairement dans cette Direction Générale et sans doute elle jouera un rôle de premier plan dans le suivi des indicateurs du projet. 21. Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Il est chargé de la conception, de l’élaboration et de la mise en œuvre du suivi, de l’évaluation de la politique nationale en matière de l’eau et de l’assainissement. Le Décret n 2013-505/PRN/MH/A du 1er novembre 2013 portant organisation du Ministère de l’hydraulique et de l’Assainissement en son article 12, détermine les Directions générales suivantes :

22. La Direction Générale de l’Hydraulique (DGH) 23. La Direction Générale de l’Assainissement (DGA) 24. La Direction Générale des Ressources en Eau. (DGRE) Dans le cadre de cette étude, certaines Directions comme la Direction Générale des Ressources en Eau sera sollicitée pour l’obtention des autorisations afin d’utiliser des points d’eau ou d’en forer d’autres, la Direction Générale l’Hydraulique sera mise à contribution pour le suivi du PGES.

Collectivités territoriales

Avec la politique de décentralisation, consacrée par l’ordonnance n° 2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des Collectivités Territoriales de la République du Niger, les communes (et les régions) ont d’importantes compétences et responsabilités, dont en matières de développement économique, de gestion des terres et des aménagements ainsi que d’équipements et ouvrages hydrauliques (art. 163). Les domaines transférables aux 78

Collectivités Territoriales sont répertoriés à l’article 163 de l’ordonnance n° 2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des Collectivités Territoriales de la République du Niger.

Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD),

Il est créé suivant décret n° 96-004/PM du 9 janvier 1996, modifié et complété par le décret n° 2000-272/PRN/PM du 4 août 2000, lui-même modifié et complété par le décret n° 2011-057/PCSRD/PM du 27 janvier 2011, placé sous la tutelle du Cabinet du Premier Ministre, il est chargé notamment du suivi de la mise en œuvre des trois (3) conventions Post Rio, dont il assure le Point Focal.

Société civile et les organisations socioprofessionnelles

La construction des tronçons routiers fera intervenir d’autres acteurs non gouvernementaux ainsi que des groupements associatifs actifs dans le domaine de l’environnement et dans la défense des droits des usagers/consommateurs. En effet, il y’a lieu de noter que la société civile, représentée par les ONG (CARE, CRS, KARKARA, SOS FEEVF) et Associations, a un rôle très important à jouer dans la mise en œuvre des activités du Projet au niveau local sur le volet environnement et la lutte contre les violences basées sur le genre.. Ces acteurs, qui justifient d’une présence de proximité à la base, sont des acteurs clés que le Projet doit prendre en compte en tant que parties prenantes pour la réussite de ses activités.

Les organisations de la Société civile et les organisations socioprofessionnelles actives dans le domaine de la protection de l’Environnement parmi lesquelles on peut citer, entre autres, l’Association Nigérienne des Professionnels en Étude d’Impact sur l’Environnement (ANPEIE).

Analyse des capacités institutionnelles et juridiques d’intégration de l’environnement

Le système institutionnel du Niger a connu une évolution notable dans le domaine de l’environnement, allant dans le sens d’une meilleure gestion des questions environnementales, notamment l’instauration d’une procédure obligatoire d’EIES, la restructuration des services techniques concernés par l’environnement, la création des services de l’Environnement, notamment le BEEEI, la Direction Générale de l’Environnement et des Eaux et Forêts (DGE/EF) avec ses différentes représentations au niveau centrale et déconcerté.

Dans l’ensemble, ces structures et ces procédures créent théoriquement un environnement favorable où les enjeux et les impacts environnementaux et sociaux peuvent être pris en compte dans la planification de l’ensemble des projets, programmes et activités concernés.

Toutefois, le cadre institutionnel du sous-secteur de l’environnement fait souvent apparaître des insuffisances qu’il faudrait corriger afin de lui conférer plus de cohésion et de lisibilité. Ces insuffisances ne permettent pas aux structures concernées par les évaluations environnementales d’assurer avec toute l’efficacité voulue, la coordination des procédures d’évaluation environnementale et sociale.

Par ailleurs, en ce qui concerne le cadre juridique de la protection de l’environnement, il est assez fourni mais les problèmes sont entre autres sa méconnaissance par la plupart des acteurs concernés et sa faible applicabilité il convient donc de multiplier la formation et la sensibilisation des acteurs, à travers notamment des actions de renforcement des capacités et de vulgarisation.

5.4 Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale applicables au projet

Le PADEZA est soumis au financement de la Banque mondiale, il doit être en conformité avec ses Directives opérationnelles Ces directives sont au nombre de dix politiques de sauvegarde. Dans le cas du PADEZA l’évaluation initiale de la Banque indique que deux de ces politiques de sauvegarde seront appliquées (l’évaluation environnementale, la réinstallation involontaire des personnes). Dans le contexte de l’EIES, le but de protéger l’environnement et la société des effets et des risques potentiels induits par le projet. Dans ce qui suit, les principales politiques activés sont :

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Politique OP 4.01 : Évaluation environnementale Le projet est de catégorie « B » selon la classification de la Banque mondiale (politique environnementale 4.01) du fait de sa taille moyenne, les nombreux bénéfices environnementaux et sociaux générés et les incidences environnementales facilement maîtrisables par la mise en œuvre des mesures appropriées. Les activités qui seront financées dans le cadre de ce présent Projet feront l’objet, dans son ensemble, d’une évaluation environnementale qui comprend entre autre, l’identification des impacts potentiels et l’élaboration d’un cadre de procédures pour la Gestion Environnementale à prendre en compte dans le cycle de préparation des activités du Projet. Le projet proposé est en conformité avec la politique en question, et pour laquelle cette évaluation environnementale est réalisée en vue de satisfaire cette exigence. Politique OP/BP 4.11 : Ressources culturelles. Etant donné que les composantes du projet requièrent des travaux de construction d’ouvrages et de conduites, ce genre d'opérations pourrait présenter, d'une façon générale, un risque de dommages potentiel à l'héritage culturel quand elles sont réalisées sans études préalables d'impact sur l'environnement et sans consultation/coordination préalable avec l'institution chargée du patrimoine. Afin de satisfaire cette exigence, l’EE identifiera dans le cadre de son PGES les composantes spécifiques du projet qui feront l’objet d’une EIE afin de traiter cette question dans les détails et de vérifier s’il y a ou non risque de dégradation du patrimoine culturel. Conformément à la loi portant Code de l’environnement du Niger, tous les aménagements et les infrastructures à réaliser dans le cadre du présent projet devront être implantés en dehors de sites archéologiques et loin de sites et monuments classés. En conséquence, le présent Projet est en conformité avec les exigences de cette politique. Politique OP 4.12 : Réinstallation Involontaire des populations Cette politique couvre les conséquences économiques et sociales directes qui, tout à la fois, résultent de projets d’investissement financés par la Banque et sont provoquées par : 1. l’acquisition des terres provoquant : (i) une relocalisation ou une perte d’habitat ; (ii) une perte de biens ou d’accès à ces biens ; ou (iii) une perte de sources de revenu ou de moyens d’existence, que les personnes affectées aient ou non à se déplacer sur un autre site ; ou ; 2. la restriction involontaire de l’accès à des parcs définis comme tels juridiquement, et à des aires protégées entraînant des conséquences négatives sur les moyens d’existence des personnes déplacées. Pour répondre aux premières exigences de la politique, un PAR a été élaboré pour le projet. Politique OP 4.36: Forêts. Les zones d’intervention du présent Projet en milieu rural comme en milieu urbain peuvent toucher des espaces forestiers et aussi il est prévu des plantations de reboisement. Ceci veut dire que le Projet aura un impact sur la gestion ou utilisation des forêts, sur les usagers des forêts. En conséquence, cette politique relative aux forêts peut s’applique au présent Projet. En effet lors des travaux, des arbres qui sont dans l’emprise seront abattus d’où l’activation de la Politique OP 4.36. PB 17.50 : Diffusion de l’information La diffusion de l’information appuie les prises de décision par l’emprunteur et la Banque en favorisant l’accès du public aux informations sur les aspects environnementaux et sociaux du projet considéré. Ainsi, pour tous les sous projets de catégorie A ou B (cas du PADEZA), l’emprunteur doit fournir une documentation pertinente en temps voulu avant la consultation, et ce, dans une langue compréhensible par les groupes consultés. Tout Rapport d’études environnementales et sociales d’un sous-projet de catégorie A ou B doit ainsi être mis à disposition des groupes affectés par le projet et des ONG locales et soumis pour diffusion à la Banque Mondiale.

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6. Evaluation des changements probables 6.1 Méthode d'identification des impacts

L’approche générale utilisée pour identifier et évaluer l'importance des impacts sur le milieu repose sur les descriptions détaillées du projet et du milieu, sur la consultation des acteurs et sur les enseignements tirés de la réalisation des projets similaires.

Dans le cadre des travaux d’aménagement de pistes rurales existantes, objet de la présente étude, la démarche est donc structurée en trois phases à savoir :

1. la description des travaux qui permet d’identifier les sources d’impacts à partir des caractéristiques et des types d’activités à conduire lors des différentes phases ;

2. la description générale du milieu qui permet de comprendre le contexte environnemental et social d’insertion des travaux et

3. la consultation des parties prenantes qui permet d’identifier les préoccupations en lien avec les travaux et activités à mettre en œuvre.

6.1.1 Activités sources d’impacts

Les activités sources d’impacts se définissent comme étant l’ensemble des activités prévues lors des phases de préparation, de construction (aménagement et/ou réhabilitation des routes), de repli des chantiers et d’exploitation des tronçons qui sont susceptibles d’avoir des effets préjudiciables sur les éléments de l’environnement biophysique et humain.

En phase préparatoire :

1. la libération des emprises des tronçons;

2. l’installation des base-vie;

3. l’abattage des arbres situés dans l’emprise de 8 m et ne pouvant être épargnés, tout comme ceux des zones d’emprunt et des carrières;

4. nettoyage des sites

En phase travaux :

5. la présence de la main d’œuvre;

6. l’exécution de fouilles pour les fondations;

7. les dépôts de tous venants et autres déchets;

8. le recalibrage des lits des cours d’eau, la réalisation et le réaménagement d’ouvrages de franchissement;

9. l’exploitation de gîtes d’emprunt, de carrières et des eaux;

10. l’exécution des terrassements (déblais et remblais);

11. la mise en œuvre des couches de forme, de fondation, de base et de roulement;

En phase exploitation :

12. la présence et l’exploitation des tronçons des routes;

81

13. les travaux d’entretien courant et périodique des tronçons de routes aménagés.

L’ensemble de ces activités produiront aussi bien des impacts positifs que négatifs sur le milieu d’insertion du projet qu’il conviendra d’analyser afin de proposer des mesures adéquates, pour soit les atténuer, les compenser (les impacts négatifs) ou les bonifier (les impacts positifs).

6.1.2 Eléments de l’environnement

Les éléments de l’environnement pouvant être affectés par les travaux d’aménagement et/ou de réhabilitation des routes objet de la présente étude sont donnés ci-dessous :

Pour le milieu biophysique : 1. la qualité de l'air;

2. l’ambiance sonore;

3. les sols;

4. les eaux de surface et souterraines;

5. la végétation;

6. la faune et la microfaune;

7. le paysage.

Pour le milieu humain : 8. la santé publique et la sécurité;

9. l’emploi;

10. les infrastructures ;

11. le patrimoine culturel et touristique;

12. la mobilité ;

13. le transport;

14. les activités économiques;

15. le foncier et l’immobilier;

16. les activités féminines;

17. la qualité de vie et le bien-être des populations.

Pour mieux appréhender les interactions entre les éléments de l’environnement susceptibles d’être impactés et les activités sources d’impacts, une matrice d’interrelation a été élaborée (Tableau 24). Elle met en exergue les impacts potentiels liés aux travaux ainsi que l’exploitation des routes selon leur nature positive ou négative.

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Tableau 24 : Matrice des interactions des sources potentielles d’impacts (éléments du projet) et des récepteurs d’impacts (composantes du milieu

Milieu physique et biologique Milieu humain

Récepteurs d’impacts

Sources d’impacts

Sols

Eaux

sonore

Emploi

femmes

sécurité

Paysage

Faune et Activités

bien être

tourisme

Foncier et Foncier et

Ambiance Ambiance

culturel et et culturel

Transport

Végétation

immobilier

Patrimoine

microfaune Circulation

souterraines

Activités des Activités

économiques

Eaux surface

Santé publique Santé publique

Qualité de l’air

Infrastructures Qualité de vie et et Qualité de vie 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

Expropriation et libérations des emprises des tronçons N N N

Abattage d’arbres et décapage de la terre végétale (installation base vie et chantier, Abattage d’arbres des N N N N N N P N/P N/P N

emprises, décapage et nettoyage etc) Phasepréparatoire Recrutement de la main d’œuvre N N N P N P P P

Exécution des fouilles pour les fondations N N N N N N N N N P N N N N N

Dépôts de tous venants et autres déchets N N N N N N N

Réalisation et réaménagement d’ouvrages N N N N N N N N N P N

Exploitation des carrières et des eaux N N N N N N N N P N N N

Exécution des terrassements (déblais et remblais) N N N N N N N N N P N N N N/P N N

Mise en œuvre de couche de forme, de fondation, de base N N N N N N N P N N N N N

et de roulement Phase Phase travaux

Présence et exploitation de pistes existantes N N/P N/P P N/P P N P P P

Entretien courant et périodique des infrastructures N N P P P P

aménagées

Phase Phase exploitation

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Le tableau ci-dessus permet d’identifier si une activité est susceptible d’affecter une composante donnée de l’environnement. L’interaction est symbolisée par les lettres N et P ; N désignant un impact négatif et P un impact positif. La cellule est laissée vide quand l’impact est négligeable ou nul.

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6.2 Méthodologie d’évaluation des impacts La méthodologie d’évaluation des impacts se base sur les paramètres qui sont la nature de l’impact, son intensité, son étendue et sa durée. Ce qui permet de les agréger pour avoir la signification/importance des impacts.

En outre, il est important de mentionner que l’évaluation d’un impact procède inéluctablement d’un jugement de valeur.

6.2.1 Paramètres d’évaluation

1. Nature La nature d’un impact fait référence au caractère positif ou négatif des effets d’une activité sur une composante donnée du milieu.

2. Intensité L’intensité d’un impact exprime l’importance relative des conséquences sur l’environnement qu’aura l’altération d’une composante et ce, en considérant la valeur environnementale de celle-ci et son degré de perturbation (ampleur des modifications structurales et fonctionnelles). Ainsi, plus une composante jouira d’une grande valeur compte tenu de son caractère particulier, plus son altération risquerait de se répercuter sévèrement sur son environnement.

L’intensité représente donc une dimension majeure de l’impact dont l’importance relative est pondérée par la durée et l’étendue de ses effets.

1. Valeur d’une composante environnementale Elle exprime l’importance relative d’une composante environnementale dans le contexte environnemental et social du milieu concerné. Son évaluation porte, d’une part, sur l’appréciation de sa valeur intrinsèque, comme définie par sa fonction, sa représentativité, sa fréquentation, sa diversité ainsi que sa rareté ou son unicité et, d’autre part, par sa valeur sociale qui démontre son intérêt populaire et politique. La valeur sociale évalue la volonté populaire ou politique de conserver l’intégrité ou le caractère particulier d’une composante environnementale. Elle s’exprime par le biais de la valorisation populaire ou des lois et des règlements.

Ainsi, les actions visant à conserver ou à bonifier le caractère original d’une composante contribueront à rehausser sa valeur environnementale.

3. Fonction : ce paramètre évalue, du point de vue de la biologie, le degré d’utilité ou le caractère essentiel d’une composante environnementale ;

4. Représentativité : la représentativité exprime le caractère typique d’une composante qui doit être protégée en raison de sa valeur biologique, sociale ou patrimoniale ;

5. Fréquentation : ce paramètre détermine l’intensité et la fréquence d’utilisation d’une composante environnementale par l’homme. Il peut être exprimé en termes de densité (proportion variable d’une population) ou de fréquence d’occupation ;

6. Diversité : la diversité exprime le caractère d’une composante qui comporte plusieurs aspects (par exemple, différentes utilisations) de façon simultanée ou successive. Le paramètre de diversité indiquera l’intérêt ou la qualité d’une composante ou d’un milieu ;

7. Rareté ou unicité : le paramètre de rareté, qui constitue un indice discriminant majeur de l’intérêt d’un élément, fait référence au caractère exceptionnel ou extraordinaire d’une composante environnementale ; 85

8. Valeur sociale : les éléments pour lesquels les différentes parties prenantes, particulièrement les populations locales et le promoteur du projet, pourraient être préoccupés du point de vue de la valeur sociale, sont : la santé et la sécurité des populations locales et des travailleurs, les émissions des poussières, et la création d’emplois.

1. Degré de perturbation Il exprime l’ampleur des modifications qui affectent les caractéristiques structurales et fonctionnelles d’une composante du milieu. Il implique la notion de vulnérabilité de la composante affectée qui se traduit essentiellement par la capacité d’adaptation (tolérance) des communautés et de leur biotope et par la superficie minimale fonctionnelle en-deçà de laquelle un système est incapable de fonctionner adéquatement et ainsi perd son intégrité. Il peut être faible, moyen ou fort.

9. Faible : lorsque l’impact ne modifie que très légèrement la qualité de la composante, n’affectant pas de façon perceptible son intégrité ou son utilisation ;

10. Moyen : lorsque l’impact réduit quelque peu la qualité de la composante, affectant ainsi légèrement son intégrité et son utilisation ;

11. Fort : lorsque l’impact entraîne la perte ou une modification de l’ensemble des caractéristiques de la composante environnementale, altérant ainsi fortement sa qualité et mettant en cause son intégrité.

Les classes de valeur de l’intensité de l’impact, qui varient de très forte à faible, correspondent aux produits de l’interaction de la valeur environnementale de la composante environnementale et de son degré de perturbation. Le tableau 25 suivant présente la grille d’évaluation de l’intensité d’un impact.

Tableau 25: Grille d'évaluation de l'intensité d'un impact

valeur environnementale Degré perturbation grande moyenne faible Fort Forte Moyenne Faible Moyen Forte Moyenne Faible Faible Moyenne Faible Faible 12. Étendue L’étendue d’un impact correspond à la portée ou au rayonnement spatial des effets générés par une intervention sur le milieu. L’étendue peut être qualifiée de ponctuelle, locale ou régionale.

13. Ponctuelle lorsque l’impact se limite à l’emprise immédiate ou à proximité de l’activité.

14. Locale lorsque l’impact se fait sentir sur toute la zone d’étude.

15. Régionale lorsque l’impact est ressenti à l’extérieur de la zone d’étude, comme sur l’ensemble du pays par exemple.

16. Durée C’est le temps pendant lequel les modifications sur une composante seront ressenties.

Il est important de souligner qu’une intervention se déroulant sur quelques semaines pourrait avoir des répercussions sur certaines composantes du milieu s'étendant sur plusieurs années. Donc, la durée d’un impact doit faire référence à la période de récupération ou d’adaptation des composantes affectées. Les impacts sont catégorisés de longue, moyenne et courte durée.

6.2.2 Signification des impacts

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La signification est déterminée à l’aide d’un indicateur synthèse qui permet de juger globalement de l’impact que pourrait subir une composante du milieu. Ainsi, la signification d’un impact est évaluée grâce à la combinaison du paramètre Intensité, lequel lie la valeur environnementale d’une composante et son degré de perturbation, et de deux indicateurs caractérisant l’impact lui-même, soit son étendue et sa durée.

La corrélation établie entre chacun des indicateurs (Intensité, Etendue et Durée), comme présentée au tableau 26, permet de déterminer le niveau de signification d’un impact.

Tableau 26 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts

Intensité Étendue Durée Importance absolue

Longue Majeure

Régionale Moyenne Majeure

Courte Majeure

Longue Majeure

Forte Locale Moyenne Moyenne

Courte Moyenne

Longue Majeure

Ponctuelle Moyenne Moyenne

Courte Mineure

Longue Majeure

Régionale Moyenne Moyenne

Courte Moyenne

Longue Moyenne

Moyenne Locale Moyenne Moyenne

Courte Moyenne

Longue Moyenne

Ponctuelle Moyenne Moyenne

Courte Mineure

Longue Majeure

Régionale Moyenne Moyenne Faible Courte Mineure

Locale Longue Moyenne

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Intensité Étendue Durée Importance absolue

Moyenne Moyenne

Courte Mineure

Longue Mineure

Ponctuelle Moyenne Mineure

Courte Mineure

Source : Fecteau, 1997

L'échelle de signification des impacts comprend trois niveaux : Majeur, Moyen et Mineur.

De façon générale, un impact est qualifié de majeur lorsqu’il altère profondément la nature et l'usage d’une composante environnementale très vulnérable ou très peu tolérante et également fortement valorisée. Un impact sera d’autant moins significatif (moyen et mineur) que la vulnérabilité et la valorisation de la composante affectée seront faibles.

La détermination de l’importance des impacts se fait selon différentes combinaisons possibles d’indices de critère en appliquant l’une des deux considérations suivantes :

17. Si les indices de deux critères ont un même niveau de gravité, on accorde la côte d’importance correspondant à ce niveau, indépendamment de l’indice accordé à l’autre critère. Par exemple, un impact de durée longue et d’étendue régionale aura une importance majeure, indépendamment de l’indice du critère intensité.

18. Si par contre les indices des trois critères sont tous de niveaux différents, on accorde la côte d’importance au niveau médian, c’est-à-dire moyenne. Par exemple, un impact de durée longue, d’étendue locale et d’intensité faible obtiendra une côte d’importance moyenne.

Une fois la signification d’un impact déterminée pour une activité et une composante environnementale donnée, le résultat est inscrit dans une grille d’évaluation des impacts.

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6.2.3 Identification et évaluation des impacts potentiels du projet

La mise en relation des activités prévues dans le projet et des différentes composantes de l'environnement a permis d’avoir une idée sur les principaux impacts. Ainsi, le tableau ci- après donne l’identification, l’évaluation et une description sommaire des impacts négatifs et positifs potentiels du projet. Les impacts mineurs ne sont pas retenus dans ce tableau.

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Tableau 27 : Évaluation des impacts potentiels pendant les phases préparatoires et de travaux

Code Composante Sources d’impacts Nature Intensité Étendue Durée Importance Description sommaire de l’impact impact affectée

Destruction et/ou pertede terresagricoles et I.1 Expropriation et libérations des emprises des tronçons Infrastructures Négatif Forte Locale Longue Moyenne d’infrastructures dans les emprises des tronçons

Dégradation de la qualité de l’air due aux envols de Décapage de la terre végétale (chantier, base vie), et I.2 Air Négatif Moyenne Locale Longue Moyenne poussières et de gaz souvent àl’origine de maladies exploitation des carrières respiratoires et oculaires

Nuisances sonores chez le personnel, les Décapage de la terre végétale (chantier, base vie), et Ambiance I.3 Négatif Moyenne Locale Longue Moyenne populations riveraines, et surtout chez les élèves exploitation des carrières sonore des écoles proches des tronçons

Décapage de la terre végétale (chantier, base vie), et I.4 Sol Négatif Faible Locale Longue Moyenne Destruction localisée du sol exploitation des carrières

Perte de la végétationdanslesemprisesdans I.5 Décapage de la terre végétale Végétation Négatif Faible Locale Longue Moyenne destronçons de routes

I.6 Décapage de la terre végétale Paysage Négatif Faible Locale Longue Moyenne Modification du paysage

I.7 Décapage de la terre végétale Faune Négatif Faible Locale Longue Moyenne Destruction de la microfaune et perte de l’habitat

Risque d’assèchement et de conflit pour l’accès à la Bien être de la I.8 Exploitation des points d'eau Négatif Forte Locale Longue Moyenne ressource entre l’entreprise et les populations population locales

Risques d’accidents pour le personnel de chantier, I.9 Circulation des véhicules et engins lors de l’installation Sécurité Négatif Forte Locale Moyenne Moyenne les populations riveraines

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Tableau 28 : Évaluation des impacts potentiels pendant les phases préparatoires et des travaux

Composante Codeim Importanc Sources d’impacts Nature Intensité Étendue Durée Description sommaire de l’impact pact e affectée

Création d’emplois due au recrutement de la I.10 Recrutement de main d’œuvre Emploi Positif Forte Locale Moyenne Moyenne maind’œuvre

Exécution des fouilles pour les fondations Abattage d’arbresAbattage d’arbreset décapage de la terre I.11 végétale, dépôt tout venant, Exécution des Mobilité Négatif Forte Ponctuelle Moyenne Moyenne Perturbation temporaire de la circulation terrassements ; Mise en œuvre de couche de forme, de fondation, debase et exploitation des carrières

Abattage d’arbresAbattage d’arbres et décapage de la terre végétale ; Risques potentiels d’accidents, surtout à la traversée I.12 Circulation Négatif Forte Ponctuelle Moyenne Moyenne Exploitationdegîtesd’empruntdescarrièresetdes des localités eaux ; et exploitation des carrières

Expropriation et libérations des emprises des Patrimoine Risques de conflits liés au non-respect des us et I.13 tronçons ; Abattage d’arbres et décapage de la terre Négatif Moyenne Ponctuelle Moyenne Moyen culturel coutumes locaux végétale,

; Exécution des terrassements; Mise en œuvre de Activités Perturbations temporaires des activités économiques I.14 couche de forme, de fondation, debase, et Négatif Faible Locale Moyenne Moyenne économiques etgénératricesderevenus exploitation des carrières

Activités Retombées économiques dues à l’acquisition de I.15 Miseenœuvredecouchedeforme,defondation,debase Positif Forte Locale Moyenne Moyenne économiques matériaux de construction

Expropriation et libérations des emprises des tronçons ; Abattage d’arbres et décapage de la terre Activités Perturbationstemporairesdesactivitésgénératricesde I.16 Négatif Faible ocale Moyenne Moyenne végétal ; Exécution des terrassements; Mise féminines revenus enœuvre de couche de forme, de fondation, debase

Activitésfémini Développementdesactivitésfémininesgénératricesderev I.10 Présence de main d’œuvre Positif Forte Locale Moyenne Moyenne nes enus et réduction de la pauvreté

91

Exécution des fouilles pour les fondations; Qualité de vie et Nuisances sonores chez les populations Exécution des terrassements; Mise en œuvre de I.17 bien être des Négatif Faible Locale Moyenne Moyenne riverainesdessitesdestravaux,surtoutchez les élèves des couche de forme,de fondation,debaseetdéroulement populations établissements scolaires proches destronçons et exploitation des carrières

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Tableau 29 : Évaluation des impacts probables potentiels la phase d’exploitation

Code Composante Sources d’impacts Nature Intensité Étendue Durée Importance Description sommaire de l’impact affectée impact

I.18 Présence et exploitation des tronçons de Pistes carrossables, plantations d’arbres Remplacement du paysage à Paysage Positif Faible Locale Longue Moyenne végétation par des tronçons de routes routes aménagés et entretiens courants

I.19 Présence et exploitation des tronçons de Risquespotentielsd’accidentsdecirculationsurtoutàlatraverséedezones Sécurité Négatif Moyenne Ponctuelle Longue Moyenne habitées et particulièrement au niveau des écoles routes aménagés et entretiens courants

I.20 Présence et exploitation des tronçons de Risquesd’accidentsdecirculationetperturbationdelacirculation Mobilité Positif Moyenne Locale Moyenne Moyenne routes aménagés et entretiens courants

I.21 Présence et exploitation des tronçons de Créations d'emplois dans le domaine public et privé Emploi Positif Moyenne Locale Moyenne Moyenne routes aménagés et entretiens courants

I.22 Présence et exploitation des tronçons de Développement des activités de transport Transport Positif Moyenne Régionale Moyenne Moyenne routes aménagés et entretiens courants

I.23 Présence et exploitation des tronçons de Développement des activités et des retombées économiques, Activitéséco Positif Moyenne Régionale Moyenne Moyenne nomiques routes aménagés et entretiens courants reduction de la pauvreté

I.24 Présence et exploitation des tronçons de Développement des activités féminines génératrices de revenus et Activitésfémi Positif Moyenne Locale Longue Moyenne nines routes aménagés et entretiens courants reduction de la pauvreté

I.25 Présence et exploitation des tronçons de Améliorationdelaqualitédevieet dubienêtredespopulationsdueaux Qualitéde vie Positif Moyenne Régionale Longue Moyenne retombées économiques routes aménagés et entretiens courants

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6.2.4 Analyse des impacts potentiels pendant les phases préparatoires et de travaux

6.2.4.1. Au niveau du milieu biophysique

Impacts sur la qualité de l’air(I.2)

La qualité de l’air sera localement et temporairement affectée par les émissions de poussières souvent chargées de métaux lourds et de gaz d’échappement (COx, NOx, SOx, HC, HAP, COV, etc.) générés par le chantier, le déplacement des engins de terrassement, des camions de ravitaillement, les travaux de génie civil, etc. Cette pollution peut être à l’origine de maladies respiratoires (toux, crises d'asthme, irritations de bronches, sensations d'étouffement), oculaires (irritations oculaires) et de nuisances surtout chez les ouvriers et les populations riveraines du chantier, notamment celles des villages traversés. En outre, les poussières émises se déposeront sur les toits, à l’intérieur des maisons et sur les aliments vendus sur des étales en plein air. L’impact est négatif et d’importance moyenne.

Impacts sur l’ambiance sonore(I.3)

Les nuisances sonores (bruits, signaux avertisseurs, vibrations) du chantier proviendront des véhicules et engins (Camions, niveleuses, bouteurs, pelles, marteau-piqueurs, etc.). Elles affecteront localement (interférences, gênes, déficits auditifs, perturbation du repos, etc.) le personnel de chantier, les populations des localités riveraines des chantiers. Les élèves des établissements scolaires très proches des tronçons seront aussi perturbés si les travaux devaient se dérouler pendant les jours ouvrables. L’impact des travaux sur l’ambiance sonore est négatif et d’importance moyenne.

Impacts sur les sols(I.4)

Au niveau des onze zones d'emprunt identifiées pour les travaux et des carrières, les sols seront détruits en profondeur sur toutes les superficies des excavations. Des emprunts non remis en état, pourraient naître les sites d’érosions. Cet impact négatif est d’importance moyenne.

Impacts sur la végétation(I.5)

Perte de230arbres dans les zones d’emprunt de matériaux et les carrières. Quelques ligneux et herbacées seront détruits dans les emprises des zones d’emprunt et carrières. Dans le contexte actuel de la zone du projet (dégradation du couvert végétal due aux aléas climatiques et aux activités anthropiques), l’impact sur la végétation est négatif et d’importance moyenne. Le tableau N° 30 suivant donne une idée sur les principales espèces qui seront affectées et leur nombre.

Tableau 30 : Nombre d’arbres et arbustes à abattre par tronçon

AXES Nbre arbres Axe : Kouran Mota – Dan Goma 20 Axe : Shililène – Inkinkaram 5 Axe : Ichirifan – Bagaré Salamou aleikoum 6 Axe : Yaya-Baizo-Alléla-Guéza-Dan Gona 48 Axe : Tacha Dania – Lougou – Bawada Guida 15 Axe : Soucoucoutane – Dogonkiria 42 Axe : Kalla béri – Louloudjé – Tinoma – Harikanassou 28 Axe : Harikanassou – Kiota 26 Axe ; Moullé-Dan Kano Frontière Nigeria 40

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TOTAL 230

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L’impact sur la végétation est négatif et d’importance moyenne.

Impact sur le paysage (I.6)

Pendant la phase des travaux, l’impact sur le paysage consistera à amplifier la transformation du paysage naturel sur les anciens sites d’emprunt identifiés et les nouvelles carrières qui seront ouvertes. Même si après les travaux ces carrières et sites d’emprunts feront l’obligation d’un aménagement, il n’en demeure pas moins qu’ils laisseront une marque irréversible sur le paysage de la zone du projet. Globalement l’impact des travaux sur le paysage sera négatif, de longue durée, d’étendue locale et de faible intensité donc d’importance mineure Impact sur la faune (I.7)

Pendant la phase de préparation et des travaux et étant donné la rareté de la faune dans la zonelesperturbationsduesauxactivitésdedémarragesonttrèsfaiblessurlafaune. L’impact sur la faune peut être considéré de mineur. Il se limite à une faible perte d’habitat pour les oiseaux inféodés aux arbres qui seront dégagés et à la perturbation de la quiétude de la faune due au bruit de moteurs des véhicules en déplacement. Impact sur l’Eau (I.8)

Les ressources en eau de la zone du projet sont constituées essentiellement de Koris dont l’écoulement est tributaire de la pluviométrie et des vallées fossiles des Dallol Bosso et Maouri, le Goulbin Maradi qui sont des aquifères alluviaux. Il existe également quelques mares permanentes dont celle de Tabalak et de nombreuses mares semi- permanentes. Hormis la mare de Tabalak et quelques mares dans les Dallol Bosso, Dallol Maouri et Goulbin Maradi qui sont permanentes, les ressources en eau de surface de la zone d’étude sont essentiellement sont rares. En effet les tronçons de Soucoucoutan-Dogon Kiria, (Dosso) Kouran Mota-Dan Goma (Maradi), Shililène- Inkinkaran et Ichirifan – Bagaré Salamou aleikoum (Tahoua) ne disposent assez des ressources en eau, c’est pourquoi, des forages doivent être prévues afin d’éviter des conflits avec la population. L’impact négatif lié à l’exploitation des eaux pour le besoin du chantier, c’est surtout l’assèchement et le conflit d’accès entre l’entreprise et la population locale C’est un impact négatif mais très négligeable car les ouvrages y afférents à savoir des forages, seront construits sur chaque lot. Aussi, la mise en place de certaines bases vies ne nécessitera pas de construction avec des possibilités de bail avec la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN). Cet impact négatif sera donc de faible intensité, d’étendue ponctuelle et de courte durée : il sera par conséquent d’importance globale mineure. 6.2.4.2. Au niveau du milieu humain

Impacts sur les biens des populations locales(I.1)

La mise en œuvre du projet entraînera la destruction et/ou la perte d’un certain nombre d’infrastructures socio- économiques dans les emprises des trois tronçons sur les onze tronçons. Le tableau ci-après donne les principaux biens affectés par le projet.

Cet impact négatif est d’importance moyenne. Vu le nombre de Personnes Affectées par le Projet (PAP), un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est prévu afin de prendre en compte les intérêts des PAP.

Réinstallation des populations

Conformément aux accords de financement du PADEZA, l'IDA finance les travaux d’aménagement à hauteur de 50millions USD et il est proposé que la contrepartie nationale finance : (i) les potentielles compensations identifiées par l’Etude d’impact environnemental et social et (ii) les travaux d'entretien des pistes rurales aménagées dans le cadre projet.

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Aussi, lors des négociations avec les populations riveraines, le gouvernement a négocié la mise à disposition des portions des champs traversées par les routes. Ceci a été matérialisé par des engagements écrits et documentés (voir annexe). Ainsi donc seuls les autres biens à savoir les infrastructures, arbres fruitiers seraient dédommagés.

Par ailleurs, la démarche adoptée lors du choix des différents tracés des tronçons est le contournement des agglomérations et des obstacles afin de limiter au maximum la destruction des biens et les impacts négatifs sur les personnes.

Les différents itinéraires et la situation des différents tronçons sont présentés en annexe. Il ressort de cette situation, que 230 arbres/arbustes seront coupés, 90 infrastructures diverses (greniers, hangars, murs, etc) seront impactés par les travaux, impliquant 74 ménages.

L’article 64 du décret 2018-11/PRN/ME/DD du 16 mars 2018, déterminant les modalités d’application de la loi 2004-040 du 8 juin 2004 portant régime forestier au Niger, précise que les espèces protégées de classe A (espèces de valeurs écologiques et socio-économiques) ne peuvent être abattues qu’après autorisation de l’administration en charge des forêts et paiement de la taxe d’abattage. Donc leur statut de protection n’exclut pas la possibilité d’abattage en cas des travaux d’utilité publique dûment attestée. Pour le cas des arbres situés sur l’emprise à la traversée des champs de culture,

Aussi par rapport au nombre de personnes impactés et en vertu de l’OP 4.12 ci-dessus énoncée, deux cadres de figures émis par le consultant.

1. Sur la base de personnes physique, pour l’ensemble du projet, il n’y a que 74 personnes qui seraient impactées par le projet et donc aucun document spécifique n’est requis. Cependant les coûts des différentes infrastructures impactées seront calculés et intégrés dans les coûts globaux des mesures d’atténuations des impacts. Ces montants seront payés aux PAP. 2. Si on considère que ce sont des ménages qui seraient impactées, alors les 74 ménages et à raison de 7 personnes par ménage (normes nationales), cela revient à 518 impactés pour l’ensemble du projet et qui requièrent ainsi la réalisation d’un PAR. L’option 2 de la réalisation d’un PAR par tronçon où les 74 ménages sont affectés par les activités du projet a été retenue.

Impacts sur la santé publique(I.8)

1. Développement de maladies respiratoires et nuisances diverses (I.8)

Les poussières, les fumées, les hydrocarbures volatils et les gaz (COx, NOx, SOx, HC, HAP, COV, etc.) générés par la circulation des véhicules et engins de chantier, le décapage et le terrassement peuvent être à l’origine de maladies respiratoires et de nuisances diverses (toux, irritation des bronches, altérations des fonctions pulmonaires, asthmes, etc.) chez le personnel du chantier et les populations des localités riveraines. L’impact négatif est d’importance moyenne.

2. Contaminations par les IST et le VIH/SIDA

Les comportements sexuels à risques entre personnel de chantier et population féminine de la zone du projet ou venues d’ailleurs peuvent entraîner des contaminations par certaines maladies infectieuses, notamment les IST et le VIH/SIDA si des mesures adéquates ne sont pas prises. Cet impact négatif est d’importance majeure.

3. Risques de grossesses non désirées

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Les comportements sexuels à risques du personnel de chantier avec la population féminine des localités de la zone du projet, pourraient également entraîner des cas de grossesses non désirées. L’impact négatif est d’importance moyenne.

4. Risques de violence basée sur le Genre (VBG)

En effet selon une étude menée en 2015 par l’UNFPA sur l’Ampleur et Déterminants des Violences Basées sur le Genre au Niger, il ressort clairement une recrudescence du phénomène dans les régions de Dosso et de Maradi,

En effet, l’étude précise bien que dans ces régions, les groupes les plus vulnérables sont les femmes et les enfants qui subissent au moins un types de violences basée sur le genre, des violences culturelles avec beaucoup de cas de mariage précoce, mais aussi des violences économiques liées à la pauvreté , conduisant à l’exploitation des filles vendeuses qui sont souvent victimes de violence sexuelle. C’est pourquoi le risque que des ouvriers venus d’ailleurs causent des VBG n’est pas à écarter et que des mesures conséquentes doivent être prises afin de prévenir cela.

Dans le cadre de la mise en œuvre du PADEZA, un vaste programme sera exécuté par une ONG en vue d’établir une situation de référence en matière des VBG, afin de mieux cadrer la sensibilisation, le suivi et la prévention du phénomène dans la zone du projet.

Impacts sur la sécurité(I.9)

Un chantier où les mesures sécuritaires ne sont pas respectées (absence de signalisation adéquate, excès de vitesses des engins et véhicules de chantier, absence de kit de protection, consommation d’alcool et/ou de drogue par les ouvriers, absence de mesures sécuritaires dans la base-vie et le parking des engins), constitue des risques importants d’accidents (blessures, traumatismes, etc.). Ces risques concernent aussi bien le personnel de chantier que les populations des localités riveraines. Parmi les usagers figurent particulièrement les élèves des établissements scolaires riverains si les travaux devraient se dérouler en période de cours.

L’impact négatif est considéré d’importance moyenne.

Impacts sur la mobilité (I.11)

Perturbation temporaire de la circulation

La circulation sera temporairement perturbée par les activités d’Abattage d’arbres, de terrassement, de mise en œuvre de couche de forme, de fondation, de base. L’impact négatif est d’importance moyenne.

Risques d’accidents

Dans la région de Dosso, selon les données de l’Institut national des statistiques en 2016 754 cas d’accidents ont été enregistrés dont 618 blessés légers, 498 blessés graves et 172 tués. Pour la même période la région de Maradi a enregistré 258 cas d’accidents dont 168 blessés et 90 tués. De ce fait les accidents lors de la phase de Construction, les travaux peuvent survenir, constituant des risques potentiels sur la santé et la sécurité des travailleurs d’une part, et des populations d’autre part avec des accidents et blessures potentielles et des maladies respiratoires liées à l’inhalation des poussières.

C’est un impact négatif, de forte intensité, d’étendue locale et de durée longue : son importance sera majeure

Impacts sur l’emploi(I.21)

Les travaux d’aménagement des onze tronçons mobiliseront un personnel plus ou moins important composé de main d’œuvre qualifiée et non qualifiée (cadres moyens et supérieurs, manœuvres). Quoiqu’il est difficile

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d’avancer des chiffres sur le nombre d’emplois temporaires ou permanents qui seront créés, au vue de l’évolution des travaux, la création d’emplois reste et demeure un des point fort de ce projet. Elle se fera au niveau de l’entreprise sélectionnée, du bureau de contrôle des travaux, des entreprises sous-traitantes,..etc.

A ces emplois, s’ajoutent ceux qui seront créés par l’installation de petits commerces à proximité des chantiers (ventes de nourritures et de biens de consommation divers).

Tous ces emplois auront des retombées économiques certaines sur le niveau de vie des ménages (réduction du niveau de pauvreté) et sur l’économie locale sous forme de consommation, d’impôts et d’épargne. Ainsi, cet impact positif est d’importance moyenne.

Impacts sur les activités économiques. Transport(I.22)

1. Retombées économiques

Pendant les études, on notera des retombées économiques liées aux consommations des différents experts. Les activités génératrices de revenus (AGR), notamment la restauration et la vente de produits alimentaires et de premières nécessités, seront stimulées par la présence du personnel de l’entreprise pendant les travaux. Certains matériaux (fer, ciment, bois, hydrocarbures, etc) intervenant dans les travaux de construction de route seront acquis auprès des opérateurs économiques locaux leur offrant ainsi des revenus importants. Aussi, il sera constaté une augmentation du chiffre d’affaire de l’entreprise en charge des travaux. Cet impact positif est considéré d’importance moyenne.

Développement des activités féminines (I.24)

Les AGR, notamment la restauration et la vente de produits alimentaires et de premières nécessités, seront stimulées par la présence du personnel de l’entreprise. Ces activités accroîtront les revenus des femmes, participant ainsi à l’amélioration de leurs conditions de vie, par conséquent, une réduction de leur niveau de pauvreté. Aussi, les femmes qui seront embauchées pour certains travaux (restauration du personnel, activités sur le chantier) percevront des revenus pour leurs besoins. Cet impact positif est d’importance moyenne.

Impacts sur la qualité de vie et bien être des populations (I.25)

1. Dégradation de la qualité de l’air

La circulation des véhicules et engins, les travaux de décapage et de terrassement entraîneront une dégradation de la qualité de l’air due aux envols de poussières, d’hydrocarbures volatils, de fumées et de gaz (COx, NOx, SOx, HC, HAP, COV, etc.). A l’absence des données sur les quantités de polluants dans la zone du projet on peut supposer que ces polluants peut être à l’origine de maladies respiratoires, oculaires et de gênes pour les populations riveraines des routes.

L’impact négatif est considéré d’importance moyenne.

6.2.4.3. Analyse des impacts potentiels pendant la phase d’exploitation

6.2.3.1. Au niveau du milieu biophysique

Impacts sur le paysage(I.18)

Détérioration et remplacement du paysage à végétation

Il sera constaté une pollution le long des tronçons par les déchets liquides (hydrocarbures usagés) et solides (déchets plastiques) issus de la réparation des véhicules et des consommations diverses des usagers. L’impact est négatif et d’importance moyenne. 98

Détérioration du paysage par la prolifération anarchique d’infrastructures aux abords des tronçons

La réalisation du projet risque d’entraîner une prolifération anarchique d’infrastructures socio-économiques aux abords des tronçons entraînant ainsi la détérioration du paysage et des terres de culture (la superficie qui est impactée sur l’ensemble des 11 tronçons des pistes rurales à aménager est de 137,5 ha soit moins de 1,15% de la superficie totale). L’impact est négatif et d’importance moyenne.

6.2.3.2 Au niveau du milieu humain

Impacts sur la sécurité(I.19)

Les excès de vitesses, le manque et/ou l’insuffisance de signalisation, les stationnements anarchiques le long des tronçons de routes aménagés, la prolifération anarchique d’infrastructures aux abords des tronçons et la dégradation de ces tronçons entraîneront une perturbation de la circulation et constitueront des risques potentiels d’accidents. Ces risques d’accidents seront essentiellement constatés à la traversée des localités, impliquant différents usagers, mais pourraient surtout concerner des élèves des établissements riverains des tronçons de route et les vendeuses de produits maraîchers, dus à la méconnaissance et/ou au non-respect du code de la route. Cet impact est négatif et d’importance moyenne.

Impacts sur la circulation(I.20)

Facilitation de la circulation

La présence de tronçons de routes aménagés respectant les normes sécuritaires, facilitera la circulation vers les gros centres urbains et évitera les pertes de temps. L’impact est positif et d’importance majeure.

Risques d’accidents et perturbation de la circulation

Impacts sur l’emploi(I.21)

L’exploitation des tronçons de routes aménagés entraînera des créations d'emplois dans les domaines public et privé.Cetimpactestpositifetd’importancemajeuredanslamesureoùcesemplois fourniront des revenus aux populations et aux Communes sous forme d’impôts contribuant ainsi à la réduction du niveau de pauvreté.

Impacts sur le transport(I.22)

Avec l’exploitation des tronçons aménagés, il sera constaté un développement des activités de transport. Ce qui entraînera la création d’emplois dans le privé et des retombées économiques importantes. Cet impact est positif et d’importance majeure.

Impacts sur les activités économiques (I.23)

L’exploitation des tronçons de routes aménagés entraîneront le développement des activités économiques le long de ces tronçons, des retombées économiques pour les populations locales et une réduction du niveau de pauvreté. L’impact est positif et d’importance majeure.

Impacts sur les activités des femmes(I.24)

L’exploitation des tronçons de route aménagés entraînera le développement des AGR, par conséquent, une réduction du niveau de pauvreté et une amélioration des conditions de vie des populations locales. L’impact est positif et d’importance majeure.

Impacts sur la qualité de vie et le bien être des populations(I.25)

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1. Réduction des maladies hydriques et des nuisances diverses

L’existence d’ouvrages d’assainissement à la traversée de localités évitera une stagnation des eaux de surface, une diminution des nuisances (paludisme) et des maladies hydriques (diarrhée). L’impact est positif et d’importance majeure.

2. Amélioration de la qualité de vie et du bien-être des populations due aux retombées économiques Avec l’exploitation des tronçons de routes aménagés il sera noté le développement des activités et des retombées économiques, par conséquent, une réduction du niveau de pauvreté. Cette réduction aura des répercussions sur la qualité de vie et le bien être des hommes et des femmes de la zone du projet.

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7. Description des alternatives possibles au projet

Dans le cadre des travaux d’aménagement des pistes rurales existantes du projet PADEZA dans les régions, de Dosso, Tahoua et Maradi trois variantes ont été identifiées. Les avantages et les inconvénients par rapport à chaque variante sur le plan socioculturel, environnemental, technique et économique ont été identifiés. 1. Une première option dite option de base consistant à construire des ouvrages adaptés au franchissement de tous les passages d'eau significatifs et/ou conforter les ouvrages existants et à protéger la chaussée au niveau des passages d'eau mineurs par des murettes ou des digues. En ce qui concerne, la couche de roulement, elle sera mise en place de façon discontinue. Sur les sections qui ne disposent pas de couche résiduelle, une couche de roulement en graveleux naturel d'épaisseur 15 cm (minimum technologique pour la mise en œuvre) sera construite en fonction de la portance supposée des sols de plateforme. Au niveau des sections disposant de couche résiduelle, celle-ci sera scarifiée avec apport de matériaux neuf en fonction de l'épaisseur résiduelle de la chaussée pour refaire le profil transversal de la route afin de garantir son drainage régulier. Les zones supposées portantes (ne recevant pas de couche de roulement) sont celles où on présage une portance CBR au moins égale à 20.

2. Une Deuxième option dite variante 1 consistant également à construire des ouvrages adaptés au franchissement de tous les passages d'eau significatifs et/ou conforter les ouvrages existants et mettre en place de façon continue une couche de roulement en graveleux naturel d'épaisseur variant entre 15 et 20 cm (en fonction de la portance supposée des sols de plateforme) et en adéquation avec la Stratégie Nationale de Conception, de Construction et d’Entretien des routes rurales. Au niveau des sections disposant de couche résiduelle, la plateforme sera également scarifiée avant l'apport d'une couche de renforcement en fonction de l'épaisseur résiduelle de la chaussée. Les zones sans couches résiduelles recevront après décapage, une couche de roulement de 20 cm dans les zones sableuses et 15 cm dans les autres cas.

3. Une troisième option dite variante 2 faisant suite aux recommandations de la réunion de partage des résultats préliminaires de l'APS. Cette variante est comparable à l'option de base à la différence que les exigences liées au respect de la vitesse de référence de 40 km/h en termes de terrassement sont ignorées. La ligne rouge épousera le terrain naturel. Les zones rechargées, feront l'objet d'un décapage préalable avant la mise en place de la couche de roulement. Quant aux zones avec couche de roulement résiduelle, elles feront l'objet d'un reprofilage léger pour améliorer le profil en travers En effet le choix est porté sur le traitement en continue donc la variante 1, elle présente d’un point de vue environnemental et social des impacts plus importants sur les milieux biophysique et humain par le dégagement de l’emprise, la coupe des arbres et arbuste, la dégradation du paysage et l’acquisition des terres de culture. Cette variante demande plus de matériaux latéritiques, entrainant plus de mouvement de terre pour constituer la plate forme. Malgré ce type de traitement la différence des coûts comparée aux autres variantes est relativement faible (12%.). Cette variante a été adoptée car elle permet une pérennisation de la route qui comporte moins des points faibles (partie non traitée). L’identification des tracés a été opérée en s’éloignant autant que faire se peut, des obstacles topographiques, des centres habités et des espaces boisés, mais en choisissant surtout un trajet en ligne directe. Suivant l'éventail des possibilités, les variantes les plus pertinentes du tracé sont sélectionnées, en mettant l’accent sur les éléments distinctifs susceptibles d'influencer le choix de la variante optimale, tant sur le plan environnemental, socioéconomique, que technique. C’est le cas par exemple du contournement de plusieurs villages la traversée occasionnera beaucoup de démolition d’habitations. Dans le cadre de cette étude, en plus de «l’option sans projet», deux variantes ont été prises en compte. Les variantes sont comparées entre elles pour pouvoir opérer un choix suffisamment éclairé pour les décideurs et le public. 7.1 Option «Sans projet ou de non développement»

La mise en œuvre du Projet constitue une nécessité pour les populations.

101

L’abandon du projet constituerait une perte en niveau de vie pour les populations qui seront privées des bienfaits qu’apporterait la réalisation de routes.

Toutefois, l’option «sans projet», présente quelques avantages, en particulier :

1. la non modification du droit d’usage par les populations de l’espace situé dans l’emprise du nouveau tracé proposé ; 2. la non manifestation de besoins d'acquisition de nouvelles terres pour compenser les pertes subies liées au projet ; 3. la non occurrence des impacts négatifs environnementaux engendrés par la perturbation de l’habitat et en relation avec les activités de construction et d’exploitation, notamment.

7.2 Construction des différents tronçons routiers (projet actuel)

Cette alternative est le schéma du projet initial. Il s’inscrit dans la dynamique de la mise en œuvre cohérente du PADEZA qui consiste à contribuer à l’amélioration des conditions de vies des populations. Les travaux d’aménagement des pistes rurales existantes ont des impacts positifs importants sur l’amélioration des échanges entre les populations le long des différents tronçons. Cependant, la contrainte de cette alternative serait le coût qu’engendreraient les investissements à réaliser. La réalisation du projet doit être encouragée au vue des différents avantages qu’en tireront les populations. En conclusion, le projet dans sa forme actuelle est préféré aux autres alternatives compte tenu des raisons énumérées plus haut.

102

1. Plan de gestion environnementale et sociale

Les impacts potentiels du projet étant analysés dans le chapitre précédent, le présent chapitre traite du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du projet qui est un plan de mise en œuvre des mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs proposées. Dans son élaboration, le PGES a pris en compte les impacts potentiels, les mesures d’atténuation ou de bonification, les activités à réaliser dans le cadre de ces mesures, les responsabilités, les mesures de surveillance ou de suivi, la période de mise en œuvre, les indicateurs de performance et les objectifs de performance.

L’objectif principal de ce PGES est d’assurer la conformité du projet avec la politique environnementale et sociale du Niger et aux politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale.

8.1 Mesures d’atténuation et de bonification

Les impacts négatifs et positifs du projet aussi bien en phase de construction que d’exploitation ont été inventoriés dans le chapitre précédent. La présente partie s’intéresse aux propositions de différentes mesures environnementales à mettre en œuvre pour prévenir, atténuer, réparer ou compenser les impacts négatifs du projet sur l’environnement naturel et humain, et bonifier les impacts positifs.

L’ensemble des mesures d’atténuation et de bonification est donné dans le tableau ci-après.

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Tableau 31:Mesures d’atténuation et de bonification

Description sommaire des activités à mener Responsabilité Mesures d’atténuation et de Objectifs de la mesure Code de mise en Impacts concernés bonification activités Activité œuvre Élaboration et mise en œuvre Élaboration du Plan de Communication : information des d’un programme de Minimiser les désagréments populations sur le déroulement des travaux, les dispositions MO/ME A1 communication pour informer du projet sur les populations utiles à prendre et les consignes de circulation par un crieur PADEZA Tous impacts les populations locales des locales public BEEEI travaux A2 Mise en œuvre du Plan de Communication Élaboration d’un programme Minimiser les désagréments détaillé d’actions de protection Élaboration et application de Plans d’Action de Protection du chantier sur A3 Entreprise environnementale et sociale du Environnementale et Sociale I.2, I.3, I.4, I.5, I.6, I.7 l’environnement chantier Respect des limites des emprises utiles définies pour A4 Entreprise I11, I17 Minimiser la destruction l’aménagement des infrastructures du projet Préservation des infrastructures d’infrastructures socio- Information et consultation des personnes affectées par les MO/ME socio-économiques et de A5 économiques et la perte de travaux PADEZA revenus des populations locales I.1, I13, I16, revenus Indemnisations et réinstallation des personnes affectées par le MO/ME A6 projet (voir Plan d’Action de Réinstallation des PAP) PADEZA Information et affichage des opportunités d’emplois pour la A7 Offre d’emplois et obtention réalisation des travaux Recrutement de la main d’œuvre de revenus pour les Privilégier la main d’œuvre locale en particulier pour les Entreprise locale pour les travaux I10 populations locales A8 emplois non qualifiés toute en respectant le code de travail du Niger Prévention de conflits liés à la profanation et au non-respect Respecter et protéger le Entreprise Sensibilisation du personnel de chantier au respect des us et des us et coutumes, aux patrimoine culturel de la zone; A9 MO/ME I13 coutumes locaux prélèvements des ressources Prévenir les risques de conflits PADEZA naturelles pour les travaux

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Tableau 32: Mesures d’atténuation et de bonification (suite)

Mesures Objectifs de la mesure Description sommaire des activités à mener Responsabilité de Impacts concernés d’atténuation et de Code Activité Activités mise en œuvre bonification

Sensibilisation du personnel, des populations riveraines et des élèves A10 Entreprise I12 I19 I20 des écoles riveraines au respect des consignes de sécurité routière Dotation de la main d’œuvre d’équipements de protection A11 Entreprise (chaussures de sécurité, gants, masques anti-poussières, gilets, etc.) Réglementation de la circulation des engins et véhicules aux heures I10 I20 A12 d’entrées et de sorties des établissements scolaires riverains des Entreprise Mise en place de tronçons règles et de dispositifs Prévenir et minimiser les Signalisation adéquate du chantier, de la base et du parking de sécuritaires adéquats A13 Entreprise stationnements anarchiques et les chantier, des sorties de zones d’emprunt et des carrières pour le personnel de I19 I3 accidents de circulation Stationnement des engins et des véhicules sur chantier de façon chantier, les riverains A14 Entreprise ordonnée et loin de zones d’influence de populations et les usagers Interdiction à travers un règlement intérieur de l’entreprise, affiché et A15 connu de tous les employés, de travailler sous l’influence de l’alcool Entreprise ou de la drogue Réalisation de clôtures pour les écoles ayant des bâtiments proches I3 I19 I20 I23 I25 A16 Entreprise des tronçons (50 m) A17 Réalisation d’aires de stationnement le long des tronçons Entreprise A21 Mise en place d’une signalisation adéquate pour chaque tronçon Entreprise Minimiser les risques de contamination Mise en œuvre d’un programme de lutte contre les IST, le VIH/SIDA parles IST et VIH/SIDA et de A22 Entreprise I8 et les grossesses non désirées grossesses non désirées Code de Conduite Protection de la santé Violence Basée sur le Genre Formation des ouvriers sur le Code de Conduite Entreprise I8 du personnel de Signature du Code de Conduite par les Ouvriers chantier, des Mise en Place du suivi des activités de prévention populations riveraines Violence Basse Sur le Genre Prise en charge des victimes ME PADEZA I8 et des usagers des Mécanisme de Remontée de Plainte des Victimes de VBG tronçons Dotation de la main d’œuvre d’équipements de protection A23 Entreprise I2 (chaussures de sécurité, gants, masques anti-poussières, gilets, etc.) Minimiser la pollution de l’air, les Arrosage de l’emprise des travaux, des voies de circulation des maladies oculaires et respiratoires A24 véhicules Entreprise I2 et engins à la traversée de zones habitées

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Tableau 33: Mesures d’atténuation et de bonification (suite)

Mesures d’atténuation Objectifs de la mesure Description sommaire des activités à mener Responsabilité et de bonification de mise en Impacts Code œuvre concernés Activité activités

Remise en état (y compris plantation 42 000 arbres) ou Protection des sols Éviter la dégradation des sols A25 Entreprise I4 I5 valorisation des zones d’emprunt de matériaux et des carrières Éviter les abattages anarchiques d’arbres par la réalisation des Minimiser la destruction de la A26 travaux dans les emprises utiles des tronçons et des zones Entreprise Protection de la végétation d’emprunt I4 I5 Végétation Améliorer le contexte végétal de la Réalisationdeplantationsd’alignementd’arbreslelongdestronç A27 Entreprise zone du projet onssoit total 42 000 arbres Minimiser la pollution de l’air et les Acquisition de masques anti-poussières pour le personnel de A28 Entreprise risques de maladies oculaires et chantier Préservation de la qualité respiratoires ; Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation I17 I2 de l’air Respecter les normes de rejets dans A29 des véhicules et engins de chantier à la traversée de zones Entreprise l’air habitées Minimiser les nuisances sonores pour les populations riveraines, Protection contre les Fixation des équipements de chantier et des sites de dépôt de surtout pour les élèves des A30 Entreprise I25 I17 nuisances sonores matériaux au moins à 300 m de zones habitées et des écoles établissements scolaires riverains des tronçons Protection du cadre de vie et du bien-être des Amener les populations à adopter de Réalisation d’une éducation environnementale pour les A33 MO.ME populations riveraines des bonnes pratiques environnementales populations riveraines et les usagers des tronçons aménagés tronçons

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8.2. Coût des mesures d’atténuation

Tableau 34 : Coûts de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales des travaux

N° Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Montant (FCFA) 1 SENSIBILISATION-COMMUNICATION (Commune aux 11 tronçons) Elaboration et mise œuvre d'une Campagnes de communication et de Sensibilisation avant le démarrage des travaux sur le calendrier des travaux, la sensibilisation sur la sécurité H/J 11 200 000 2 200 000 routière, la sensibilisation sur les violences basées sur le genre et le sexe….etc) (Unité de Coordination du PADEZA)A1A2A5A8A9 Identification et confirmation des sites de récupération de terres et clarification de leurs Mission 11 250 000 2 750 000 statuts (DDE, COFO et Élus locaux)A3 Sous-Total 1 4 950 000 2 Tronçon Dogonkiria- Soucoucoutane: 55 km (Région de Dosso) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 11 250 000 2 750 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien (100 plants par village sur U 100*11 15 000 16 500 000 2 rangés de 250m linéaires) y compris entretien et gardiennage Aménagement de demi-lunes pour stabilisation des bassins versants ha 50 200 000 10 000 000 Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, IST/VIH….. U 11 200 000 2 200 000 Traitement de koris (Gabionnage) m3 500 60 000 30 000 000 Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 1 000 000 1 000 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / Ha 36 150 000 5 400 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500 000 500 000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 2 68 350 000 3 Tronçon Bagagi - Soucoucoutane 47 km (Région de Dosso) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 15 150 000 2 250 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien U 500 10 000 5 000 000 Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, IST/VIH….. U 5 250 000 1 250 000 Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 8 gardiens pendant 2 ans) h/mois 360 30 000 3 600 000 après la réception définitive Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 1 000 000 1 000 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 30 150 000 4 500 000 carrières

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N° Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Montant (FCFA) Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500 000 500 000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 3 18 100 000 4 Tronçon Kalla Béri-Louloudjé-Garoubey-Tinoma 14 km (Région de Dosso) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 15 150 000 2 250 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien U 500 10 000 5 000 000 Confection et pose des panneaux en feuille métallique pour la sensibilisation sur les U 5 250 000 1 250 000 IST/VIH, la pollution, la dégradation de l’environnement, les VBG ou toute autre fléau Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 4 gardiens pendant 2 ans) h/mois 120 30 000 3 600 000 après la réception définitive Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 500 000 500 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 10 150 000 1 500 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500 000 500 000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 4 14 600 000 5 Tronçon Kiota-Koulbou-Harikanassou 14 km (Région de Dosso) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 33 150 000 4 950 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien( en collaboration avec les U 1 100 10 000 11 000 000 services de l’environnement pour le choix des espèces à planter) Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, IST/VIH….. U 11 250 000 2 750 000 Frais d’abattage des arbres U 1 400 5 000 7 000 000 Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 5 gardiens pendant 2 ans) h/mois 264 30 000 7 920 000 après la réception définitive Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 500 000 500 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 10 150000 1 500 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500 000 500 000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 5 36 120 000 6 Tronçons TashaDania-Lougou-Bawada guida 18 km (Région de Dosso) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 12 150 000 1 800 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien U 400 10 000 4 000 000 Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, VBG….. U 4 250 000 1 000 000

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N° Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Montant (FCFA) Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 4 gardiens pendant 2 ans) h/mois 96 30 000 2 880 000 après la réception définitive Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 500 000 500 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 10 150 000 1 500 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500 000 500 000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 6 12 180 000 7 Tronçon Moullé-Dan Kano-Frontière Nigeria 21 km (Région de Maradi) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 12 150 000 1 800 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien U 400 10 000 4 000 000 Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, IST/VIH….. U 4 250 000 1 000 000 Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 4 gardiens pendant 2 ans) h/mois 96 30 000 2 880 000 après la réception définitive Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 500 000 500 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 20 150 000 3 000 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500 000 500 000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 7 13 680 000 8 Tronçon Kouran Mota-Dan Goma 30 km (Région de Maradi) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 12 150 000 1 800 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien U 400 10 000 4 000 000 Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, IST/VIH….. U 4 250 000 1 000 000 Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 4 gardiens pendant 2 ans) h/mois 96 30 000 2 880 000 après la réception définitive Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 500 000 500 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 20 150 000 3 000 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500 000 500 000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 8 13 680 000 9 Tronçon Guidan Roumdji-Guidan Sori-Mazadou 30 km (Région de Maradi)

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N° Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Montant (FCFA) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 12 150 000 1 800 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien U 400 10 000 4 000 000 Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, IST/VIH….. U 4 250 000 1 000 000 Frais d’abattage des arbres U 354 5 000 1 770 000 Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 4 gardiens pendant 2 ans) h/mois 96 30 000 2 880 000 après la réception définitive Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 500 000 500 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 20 150 000 3 000 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500 000 500 000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 9 15 450 000 10 Tronçon Yaya-Baizo-Alléla-Guéza-Dangona 39 km (Région de Tahoua) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 12 150 000 1 800 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien U 400 10 000 4 000 000 Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, IST/VIH….. U 4 250 000 1 000 000 Frais d’abattage des arbres U 354 5 000 1 770 000 Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 4 gardiens pendant 2 ans) h/mois 96 30 000 2 880 000 après la réception définitive Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 1 000 000 1 000 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 20 150 000 3 000 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) FF 1 500 000 500 000

Sous-Total 10 15 950 000 11 Tsaouna Chililène-Inkinkaran 12,8 km (Région de Tahoua) Formation des travailleurs sur le code de conduite Séance 12 150 000 1 800 000 Plantations d'arbres d'alignements et d'ombrages avec entretien U 400 10 000 4 000 000 Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, IST/VIH….. U 4 250 000 1 000 000 Frais d’abattage des arbres U 354 5 000 1 770 000 Frais de gardiennage des plantations (1 gardien/village soit 4 gardiens pendant 2 ans) h/mois 96 30 000 2 880 000 après la réception définitive

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N° Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Montant (FCFA) Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de FF 1 500 000 500 000 chantier à la traversée de zones habitées Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / ha 10 150000 1 500 000 carrières Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, FF 1 500000 500000 infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.) Sous-Total 11 13 950 000 TOTAL 227 010 000 IMPREVUS (5%) 11 350 500 TOTAL GENERAL 238 360 500

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8.3. Programme de surveillance environnemental

La surveillance environnementale consiste à faire respecter les engagements environnementaux et vise à s’assurer de la mise en œuvre effective des différentes mesures proposées pour atténuer ou renforcer suivant le cas, les impacts découlant des travaux sur chaque tracé. Ce programme de surveillance est conforme aux dispositions légales en vigueur au Niger et son exécution nécessitera la mobilisation de plusieurs acteurs. Le tableau 35ci-après donne le programme de surveillance environnementale et sociale des travaux prévus sur les 383,1 km de route en terre de la 1ére phase de PADEZA Ce programme décrit les éléments suivants : les éléments impactés, les impacts, les mesures d’atténuation et de bonification à mettre en œuvre, les responsabilités de mise en œuvre de la surveillance et les indicateurs.

Elle vise à s’assurer que l’entreprise respecte ses engagements et obligations en matière de protection de l’environnement tout au long du projet, que les mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs sont effectivement mises en œuvre pendant les travaux. Aussi, la surveillance environnementale a pour objectif de réduire les désagréments sur les milieux naturels et socio-économiques.

L’activité de surveillance environnementale relève du projet et du ministère en charge de l’environnement (BEEEI).

Tableau 35: Programme de surveillance environnementale

Eléments Responsabilité de Phases Impacts Mesures d’atténuation et ou de bonification Indicateurs impactés contrôle 1. Risque de baisse de 4. Nb de forages 6. BEEEI, DRH la nappe ou 2. Installer et réaliser au préalable les forages assèchement due à prévus dans le cadre des travaux ; 5. Usage strict de l’eau de forage Eau l’utilisation par 3. Interdire strictement le recours aux eaux des l’entreprise mares temporaires.

3. Définir au préalable les zones de stationnement7. Superficie de zone de des véhicules et engins, ainsi que les voies à stationnement suivre ; 8. Nombre de poubelles 1. Perturbation 4. Installer des poubelles de pré-collecte des 11. BEEEI, DR Santé structurale Sol déchets dans les bases-vies ; 9. Nb de séances de sensibilisation 2. Pollution par les 5. Sensibiliser les travailleurs (ouvriers et déchets techniciens) d’éviter de jeter les ordures10. dans la Type de sanitaires installé brousse et les ramener aux bases-vies ; 6. Installer des sanitaires adéquats 12. Perturbation par les 14. Volume d’eau utilisé pour 15. BEEEI Air 13. Utilisation d’engins en nombre limités Pré poussières l’arrosage Construction 17. Eviter les zones de dépressions pour 20. Respect du passage hors23. vallée BEEEI, 16. Destruction de la l’installation des bases-vies ; 21. Nb de plants prévus DRE/SU/DD Végétation végétation liée18. aux Prévoir des plantations de compensation22. par Respect des grands sujets écoulements département ; 19. Evitement des grands sujets autant que possible. 25. conduire les travaux bruyants en dehors des 27. Heures de chantier 29. BEEEI, 24. Destruction de heures nocturnes ; 28. Comportement des travailleurs DRE/SU/DD Faune l’habitat 26. sensibiliser les travailleurs sur la règlementation en vigueur dans le domaine de la faune 31. Veiller au rangement de résidu et autres33. Etat du site 35. BEEEI, 30. Dénaturation matériels après cette phase de travaux ;34. Programme de remise en état DRE/SU/DD Paysage temporaire 32. Prévoir un programme de remise en état de site après les travaux. Aspects 36. Risque de 38. Nombre de chefs impliqués 39. BEEEI, DGRR socio- perturbation des 37. Implication de chefs traditionnels culturels traditions locales 40. Risque 44. Séances de sensibilisation46. BEEEI, DR 41. Sensibiliser les travailleurs à l’usage optimal de Construction Eau d’abaissement du effectuées Hydraulique, l’eau ; niveau de la nappe 45. Respect des écoulements

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Eléments Responsabilité de Phases Impacts Mesures d’atténuation et ou de bonification Indicateurs impactés contrôle 42. Réaliser les travaux en prenant en compte les écoulements naturels ; 43. 47. Perturbation49. Circonscrire et respecter les voies ouvertes52. pour Circoncision des voies 55.de BEEEI, DGRR, structurale les travaux ; travaux DRE/SU/DD Sol importante 50. Aménager des aires dédiées au stockage53. des Superficies d’aires aménagées 48. Pollution par les carburants et autres ; 54. Evacuation des déchets déchets 51. Evacuer les déchets ordinaires 56. Perturbation par les 58. Nb d’arrosage 59. BEEEI Air poussières dans57. les Arroser les zones de travaux zones habitées 61. associer les services compétents 64. Nb de services associés67. BEEEI, d’environnement avant la coupe des arbres65. ; Nb d’Ha aménagés et plantés DRE/SU/DD 60. Destruction aux 62. établir un programme de plantation et 66. Nb de plantations d’alignement Végétation versants des vallées restauration de l’environnement réalisées et sur les emprunts 63. conduire des plantations de plants dans les villages 68. Perturbation69. de la Sensibilisation des travailleurs sur la 71. Nb de séances de sensibilisation72. BEEEI, Faune quiétude et perte réglementation et le respect de la vie de la faune DRE/SU/DD d’habitat 70. Conduite des travaux dans les heures normales 73. Perturbation74. des Dégager tout résidu après les travaux ; 76. Etat du site 77. BEEEI, Paysage voisinages 75. remise en état de site après les travaux DRE/SU/DD Pour les travailleurs de chantier : 84. Nb de travailleurs équipés BEEEI, CNSS, 79. dotation individuelle et collective en matériel de Inspection protection (masques, gants, bottes et lunettes)85. ; Nb de boîtes à pharmacie régionales de 78. Risques de blessures,80. mise en place de deux boîtes à pharmacie par travail d’accidents, de chantiers ; 86. Nb de séances de formation Santé et maladies 81. formation en matière d’hygiène/Santé et Sécurité respiratoires et IST Sécurité et des premiers soins ; 87. et VBG 82. sensibilisation sur les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et les VBG 83. mise en place d’un comité de santé et sécurité au travail, avec la désignation d’un responsable. 89. Prioriser lors de l’attribution des marchés91. des Nb d’entreprises locales93. BEEEI, DSST, 88. Création d’emplois travaux, les entreprises locales ou régionales ; adjudicataires Inspection de Bien-être et amélioration des 90. Prioriser lors du recrutement, la main d’œuvre92. Nb de travailleurs locaux travail revenus locale non qualifiée ; recrutés 8.4. Programme de suivi environnemental

Le suivi environnemental permet de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues par le PGES et pour lesquelles subsiste une incertitude.

Les connaissances acquises avec le suivi environnemental permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser certaines normes de protection de l’environnement. Le Programme de suivi décrit :

1. (i) les paramètres de suivi ; 2. (ii) les actions à réaliser ; 3. (iii) les indicateurs de suivi (iv) ; 4. les responsabilités de mise en œuvre et de suivi ; 5. (v) la fréquence de suivi et 6. enfin (vii) les coûts. Le tableau 36détaille le programme de suivi environnemental dans le cadre des travaux. Il portera sur les éléments suivants la santé et la sécurité, la faune, la végétation et les sols sur chaque axe du tracé. Tableau 36: Programme de suivi environnemental

Actions à réaliser Indicateurs Responsabilités

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Eléments de Paramètres Mise en Fréquence de Suivi l’environnement de suivi œuvre suivi Nbre ha Sols Érosion CES/DRS BEEEI, DGRR Annuelle réalisés Nbre de pieds BEEEI, DGRR, Taux de plantés CNSE/DRE Végétation Inventaire Semestrielle couverture Taux de réussite Entreprises Nbre BEEEI, DGRR, Nbre Recensement des Faune d’animaux DGEF Trimestrielle d’accident accidents morts Documentation des Nbre de cas BEEEI, DGRR, Santé et Santé et sécurité cas d’accidents et d’accidents et DS/ST Trimestrielle sécurité blessures blessures 8.5. Responsabilités et dispositions de mise en œuvre du PGES

La mise en œuvre des mesures proposées dans le PGES exige la définition claire des responsabilités des différents acteurs impliqués dans l'exécution du projet.

1. Maitre d’ouvrage

Le projet étant initié par le Ministère de l’Equipement du Niger, il est dans l'obligation de respecter la politique environnementale et sociale du Niger et les procédures et les directives environnementales et sociales de la Banque Mondiale.

Obligations des maîtres d’œuvre

Tous les contrats de maîtrise d’œuvre incluront les tâches suivantes:

1. Vérifier la conformité des PGESE élaborés par les Entreprises avec le CCES et, le cas échéant, proposer des amendements; 2. Vérifier et contrôler la mise en œuvre par les Entreprises de leur PGESE. 3. En cas de défaut d’une Entreprise, émettre des fiches de non-conformité et vérifier, par le suivi, la mise en œuvre des actions correctives;

4. S'informer des plaintes des parties intéressées, et, le cas échéant, contrôler la mise en œuvre de mesures correctrices par les Entreprises; 5. Assister et accompagner le Maître d’ouvrage dans la mise en œuvre des recommandations et exigences du PGES chantier.

En outre, chacun des maîtres d’œuvre devra inclure dans son équipe les compétences nécessaires pour effectuer les tâches ci-dessus, de manière proportionnelle aux enjeux environnementaux et sociaux du chantier.

Obligation du maître d’ouvrage

Le Maître d’Ouvrage doit assurer le contrôle des chantiers du projet afin d’atténuer leurs impacts environnementaux et sociaux et maîtriser les risques de perturbation majeure de l’écosystème des différents sites,

A ce titre, le maître d’ouvrage devra:

6. Indiquer dans tous les marchés de travaux la nécessité de se conformer aux responsabilités des entrepreneurs reprises ci-dessus.

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7. Inclure les tâches relatives aux obligations environnementales et sociales des maîtres d’œuvre décrites ci- dessus dans tous les contrats de maîtrise d’œuvre. 8. Établir des protocoles d’accord bilatéraux avec les administrations-clés si besoin pour le suivi et le contrôle de tous les chantiers. 9. Participer à la coordination des actions des administrations nigérienne dans le cadre du pilotage du projet. 10. Inclure dans le Manuel des procédures opérationnelles du projet les procédures de supervision de la mise en œuvre des PGES travaux, en tenant compte des points suivants 1. La liste et la teneur des plans et sous-plans à préparer par l’entrepreneur;

2. Les mécanismes de supervision, contrôle et validation de ces sous-plans et plans 3. Les actions à engager en réponse aux rapports d’exécution de l’entrepreneur; 4. Le contrôle des accès et de déplacements des personnes sur les chantiers; 5. La teneur et la fréquence des inspections à conduire sur le chantier; 6. Les procédures d’urgence à mettre en œuvre en cas d’incidents ou d’accidents sur le chantier (notification dans les 24h); 7. La délimitation et le zonage du site du projet avec la prescription des zones interdites et autorisées aux Entrepreneurs, aux maîtres d’œuvre, et au personnel du maître d’ouvrage; 8. Les mécanismes de sanction des entrepreneurs en cas de non-conformité.

11. Les rapports de suivi-évaluation à élaborer, les circuits interne et externe de ces rapports et les réponses à mettre en place en fonction des résultats de ce suivi-évaluation. 12. Supervision et contrôle des prestations environnementales et sociales des entrepreneurs et des maîtres d’œuvre, et intervenir directement au niveau approprié en cas de non-conformité. 13. Plus particulièrement, le maître d’ouvrage devra: 1. Examiner les étapes successives de préparation des PGES Chantiers et des sous-palan, rédiger des commentaires et valider les étapes successives; 2. Réaliser des inspections périodiques et programmées; 3. Réaliser des inspections aléatoires, notamment dans des domaines touchant à la sécurité des biens et des personnes; 4. Convoquer des réunions périodiques ou des réunions ad hoc, selon les besoins; 5. Contrôler les accès aux chantiers, afin d’éliminer les activités illégales transitant par les voies d’accès au chantier; 6. Assurer la communication sociale, et assurer la sensibilisation et l'implication des populations voisines des chantiers, y compris: faciliter les rapports avec les populations riveraines en consultant les différents maillons constitutifs du tissu humain local (autorités administratives, élus, autorités coutumières, etc.), informer en temps réel lesdits maillons des objectifs et des composantes du projet, d’une part et d’autre part, des méthodes et des moyens utilisés, ainsi que des destructions et des désagréments éventuels qui en découlent, mais aussi des opportunités, dans un cadre légal, qui découlent de ces activités, écouter les remarques et les suggestions des différents interlocuteurs, 7. rechercher les meilleurs consensus, les solutions les plus appropriées en vue d’entretenir des relations durables avec les différents interlocuteurs impliqués. 1. Instruire les plaintes, commentaires et avis émis par les populations potentiellement affectées par les activités sur les chantiers.

Ainsi, la MO (Maître d’Ouvrage) à travers la DGRR a la responsabilité de faire appliquer les mesures contenues dans le PGES et de rapporter les résultats atteints. La DGRR mènera cette activité parallèlement avec le BEEEI qui sera chargé de faire appliquer la règlementation nationale en matière de protection de l’environnement.

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Les protocoles d’accord liant les principaux acteurs : MO, BEEEI, entreprise, populations locales, Mairies concernées par le projet seront élaborés par la MO. En outre, la réalisation des Audiences Publiques sur la faisabilité environnementale du projet par le Ministère de l’Environnement de l’assainissement urbain et du Développement Durable.

Les populations seront informées des mesures d'accompagnement qui seront mises en œuvre.

1. Mesures de préventions et prise en charge des victimes de VBG Mesures de Mitigations contre les violences basées sur le genre (VBG) et l’exploitation des enfants (EDE). Le risque de VBG causé par les travaux de routes du projet est jugé élevé, à cause notamment des mouvements de travailleurs. Afin de prévenir des potentiels impacts négatifs en termes de VBG, le projet mettra en place les mesures de prévention présentées dans le Tableau 37ci-dessous.

De plus, à travers le Mécanisme de Gestion de Plaintes et Prise en Charge des Victimes de VGB présenté dans la Figure 1 ci-dessous, le projet PADEZA pour mieux atteindre son objectif de prévention et prise en charge des victimes de sa zone d’intervention, nouera un partenariat avec Ministère de la Population de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et le UNFPA afin de contribuer à renforcer de manière durable le dispositif de prévention et de prise en charge des victimes de VBG.

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Tableau 37 : Mesures de prévention et de gestion des risques de violence basée sur le genre (VBG)

# Phase Action Quand Responsable Status

1 Préparation Sensibiliser les services techniques du Mission de pré Equipe BM Fait. Equipe BM a eu et des discussions avec l’Unité de Coordination du Ministère de l’Equipement en charge de la évaluation PADEZA (UCP), les services techniques du ministère de l’équipement, pendant mise en œuvre du projet la restitution avec le ministère du plan sur l’importance de la prise en compte des risques de VBG et leur gestion.

2 Préparation Evaluer les risques de VBG Préparation Unité de Coordination (UCP) du En cours. Equipe BM a évalué les risques VBG du projet en utilisant les outils PADEZA lors de l’élaboration du d’évaluation du VBG élaborés par la banque mondiale et les données de EIES/PGES l’UNFPA. Les études EIES/PGES sont en train d’être élaborées et comprendront les aspects VBG.

3 Préparation Cartographie les acteurs travaillant à la Mission de pre- Unité de Coordination du En cours. Equipe BM a discuté avec l’UCP, les agences d’exécution (AE), prévention et à la prise en charge des evaluation PADEZA avec l’appui des l’ONG et l’UNFPA lors de la présente mission. Une ONG spécialisée dans les victimes de VBG dans la zone d’influence équipes de la banque et aussi VBG sera recrutée pour finaliser la cartographie et la mise en œuvre du du projet l’UNFPA mécanisme de gestion des plaintes et prise en charge des victimes. Le recrutement de l’ONG sera une condition de décaissement.

4 Préparation Refléter les risques VBG dans tous les Préparation et Unité de Coordination du En cours. Equipe BM a discuté avec l’UCP PADEZA et les AE pour les documents de sauvegardes (EIES, PGES, PADEZA pour EIES et PGES sensibiliser vers les aspects du VBG. Les documents de sauvegardes (EIES, PGES-E). Inclure la cartographie des Mise en œuvre PGES, PGES-E) sont en train d’être élaborées et comprendront les aspects VBG. acteurs dans ces documents (avant début des Entreprise de travaux pour PGES- travaux) E

5 Préparation Développer un plan d’action VBG Préparation Unité de Coordination du En cours. Equipe BM a discuté avec l’unité de coordination du PADEZA et la (incluant un cadre de responsabilité et de PADEZA Direction Générale des Routes Rurales pour les sensibiliser vers les aspects du réponse) dans le PGES. Le PGES-E devra Mise en œuvre VBG. Les documents de sauvegardes (EIES, PGES) sont en train d’être refléter la façon dont l’Entreprise mettra (avant début des élaborées et comprendront les aspects VBG. ce plan en oeuvre travaux)

6 Préparation Evaluer la capacité des services Mission de pre- Equipe BM Fait. Il a été convenu que l’ONG spécialisée en VBG sera recrutée pour faire le techniques du ministère de l’équipement à evaluation suivi des mesures de prévention des VBG ainsi que celles de prise en charge des prévenir et à répondre à la VBG victimes de VBG. En plus un expert social sera recruté.

7 Préparation Pendant les consultations publiques, les Préparation et Unité de Coordination du Prevu. L’ONG spécialisée sera en charge des sensibilisations et consultations personnes affectées par le projet doivent PADEZA publiques. être informées des risques VBG et des Mise en oeuvre activités du projet afin d’obtenir leur

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# Phase Action Quand Responsable Status

réaction sur le design du projet et les problèmes de sauvegardes

8 Preparation Plan de mobilisation/ information des Préparation et Unite de Coordination du Prévu. Le projet inclura des campagnes de sensibilisations et de consultations parties prenantes doit traiter des PADEZA des parties prenantes y compris les chefs religieux, les chefs traditionnels, les problèmes de VBG Mise en oeuvre personnes directement affectés par le projet sur les risques de VBG.

9 Préparation Mettre en place un système efficace de Avant la Unité de coordination du En cours. Un schéma du Mécanisme de Gestion de Plaintes et Prise en Charge gestion des plaintes mobilisation de PADEZA, avec l’appui de des Victimes de VGB a été déterminée avec le PIU, les AE, l’ONG et l’UNFPA l’Entreprise l’Equipe BM lors de cette mission (à voir Figure 1 ci-dessous). Ce mécanisme est basé sur un mécanisme existant, utilisé par UNFPA et le Ministère de la promotion de la femme et de l’enfant.

L’ONG spécialisée dans les VBG sera chargée avec la mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes et prise en charge des victimes.

Le projet appuiera la création d’un centre multifonctionnelle de prise en charge des victimes de VBG dans la région de Maradi ou Zinder, et nouera un partenariat avec Ministère de la Population de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et l’ UNFPA.

10 Préparation Pour la supervision, s’assurer que la Pendant l’évaluation Unité de Coordination du Prévu. mission de contrôle dispose d’un des offres pour la PADEZA spécialiste environnemental, Social, mission de contrôle Hygiène et Sécurité avec des compétences VBG pour superviser les problèmes liés à VBG (ex : superviser la signature des codes de conduite, vérifier que le mécanisme de gestion des plaintes liées à VBG fonctionne, saisir qui il faut en cas de VBG) et travailler avec les ONG pour les informer sur l’existence du mécanisme de gestion des plaintes

11 Préparation Prévoir un budget pour recruter une ONG Mission de pre- Unité de Coordination du Fait. Dans le cadre du projet, un budget a été prévu pour recruter une ONG qui pourra prendra en charge les victimes evaluation PADEZA spécialisée qui pourra prendre en charge les victimes de VBG, mènera des en temps opportun, de façon sûre et campagnes de sensibilisations, et assurera le suivi des mesures de prévention. confidentielle

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# Phase Action Quand Responsable Status

12 Passation de Définir clairement dans les dossiers Passation de marchés Unité de Coordination du Prévu. Le projet prévoit l’utilisation des dernières versions des dossiers d’appel marchés d’appel d’offres les exigences et les PADEZA avec appui de l’Equipe d’offres (DAOs) type de la Banque Mondiale qui définissent les attentes et les attentes en matière de VBG BM obligations des entreprises concernant les VBGs. Il est prévu d’inclure des clauses contractuelles relatifs aux VBG dans les contrats des entreprises y compris que chaque entreprise ait un règlement intérieur avec des codes de conduites relatifs aux VBG, signature du règlement intérieur par tous les ouvriers, formation de tous les ouvriers sur le code de conduite, briefings journaliers sur le code de conduite.

13 Passation de Définir les exigences relatives à un code Passation de marchés Unité de Coordination du Prévu. Il est prévu d’inclure les 3 éléments dans le code de conduite : (i) claire marchés de conduite anti-VBG PADEZA avec APPUI de langage sur les valeurs de l’organisation en relation avec une conduite l’Equipe BM professionnel sur le chantier, (ii) prohibition de sexe avec une mineure, (iii) licenciement et poursuite judiciaire si un ouvrier viole le code de conduite.

14 Passation de Expliquer clairement dans les dossiers Passation de marchés Agence d’Exécution avec revue Prévu. marchés d’appel d’offres comment les coûts liés à de l’Equipe BM VBG seront rémunérés. Cela peut être fait par exemple :

1. Ligne dédiée dans le bordereau des prix pour les activités clairement définies (ex : préparation de plans anti-VBG) 2. Sommes provisionnelles pour les activités ne pouvant être définies à l’avance (ex : mise en œuvre desdits plans, engagement d’ONG spécialisée si nécessaire) 15 Passation de Expliquer clairement aux Passation de marchés Unité de Coordination du Prévu. Une réunion d’information sur le VBG sera organisée avec les marchés soumissionnaires les exigences du code de PADEZA, Direction Generale des entreprises recrutes après la notification et avant l’ordre de service. conduite Routes Rurales avec appui de l’Equipe BM

16 Passation de Evaluer la réponse de l’Entreprise sur les Passation demarchés Unité de Coordination du Prévu. Le comité d’évaluation va évaluer la proposition des entreprises sur les marchés questions VBG dans le PGES-E et PADEZA, Direction Générale des questions VBG dans le PGES-E. La caution pour la bonne mise en œuvre des confirmer avant signature du contrat la Routes Rurales avec appui de mesures environnementales et sociales qui inclut les mesures VBG sera activée capacité de l’entreprise à satisfaire les l’Equipe BM avant la signature du contrat. exigences VBG du projet

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# Phase Action Quand Responsable Status

17 Mise en oeuvre Vérifier que le PGES-Chantier inclut les Mise en oeuvre Unité de Coordination du Prévu. L’UCP PADEZA avec l’appui de la banque passera en revue tous les mesures appropriées d’atténuation du PADEZA, Direction Générale des PGES-Chantiers pour s’assurer que le volet VBG est pris en compte. risque VBG Routes Rurales avec revue de l’Equipe BM

18 Mise en oeuvre S’assurer que le mécanisme de gestion des Mise en oeuvre Equipe BM Prévu. Ceci se fera avec l’appui de l’ONG spécialisée dans les VBG. Le projet plaintes reçoit et traite les plaintes en a aussi inclus un indicateur sur le Pourcentage de Plaintes VGB traitées et prises temps voulu Agence d’exécution en charge.

19 Mise en oeuvre Codes de conduite signés et compris Commencer avant la Entreprise Prévu. Ceci se fera avec l’appui de l’ONG spécialisée dans les VBG. Le projet mobilisation de a aussi inclus un indicateur sur le Pourcentage d’ouvriers recrutés ayant signé 3. S’assurer que les exigences du code l’entreprise et Mission de contrôle le code de conduite. de conduite sont bien comprises par continuer pendant les les signataires travaux Agence d’Exécution 4. Faire signer un code de conduite à tous ceux présents physiquement sur le site du projet (les rapports mensuels de la 5. Former les employés travaillant sur mission de contrôle doivent le projet aux exigences du code de confirmer que toutes les conduite personnes physiquement 6. Disséminer les codes de conduite (y présentes sur le site du projet ont compris avec des illustrations signé un code de conduite et ont visuelles) et en parler avec les reçu une formation sur le code) employés et les communautés locales 20 Mise en oeuvre Sensibiliser les employés du projet et les Mise en oeuvre Unité de Coordination du Prévu. Ceci se fera avec l’appui de l’ONG spécialisée dans les VBG. communautés locales aux problèmes PADEZA d’exploitation et abus sexuels et Pour un bon fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes VBG, il sera d’harcèlement sexuel important de mener au moins une consultation publique suivie de focus groupes des parties prenantes clés au niveau de chaque village riverain du projet.

Les entreprises et missions de contrôle ainsi que le comité de gestion des plaintes de la réinstallation doivent être prise en compte dans le programme d’information/sensibilisation sur l’existence et le rôle du comité de gestion des plaintes des plaintes VBG.

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# Phase Action Quand Responsable Status

21 Mise en oeuvre Suivre et évaluer régulièrement les Mise en oeuvre Mission de contrôle Prévu. Le suivi se fera avec l’appui de l’ONG spécialisée dans les VBG. progrès des activités VBG et les risques VBG ONG

22 Mise en oeuvre Mettre en place avant le début des travaux Avant le début des Entreprise Prévu. des mesures pour réduire les risques VBG travaux telles que : Mission de Contrôle

7. Vestiaires et toilettes pour les Equipe BM hommes et femmes travaillant sur le chantier sont situés à des endroits séparés, bien éclairés, et peuvent être fermés de l’intérieur 8. Panneaux sur le site du projet rappelant aux employés et aux communautés locales que la VBG est interdit sur le site 9. Espaces publics à proximité du projet sont bien éclairés

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Figure 1 - Mécanisme de Gestion de Plaintes et Prise en Charge des Victimes de VGB

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8.5.2. Prescriptions environnementales et sociales

Mission de contrôle

La mission de contrôle (MDC) est tenue de contrôler le respect par l'entreprise des pratiques environnementales et sociales prescrites par le contrat de marché, ainsi que la conformité des travaux environnementaux et sociaux par rapport au cahier des charges. Les spécifications environnementales et sociales du contrat de marché, les Plans d’Actions de Protection Environnementale et Sociale du chantier de l’entreprise approuvés par la MDC et le PGES du projet seront les documents de référence de la surveillance environnementale.

Ainsi, la MDC mettra à disposition à plein temps un Expert Environnementaliste qui s’assurera de la mise en œuvre des mesures sur le chantier. Il sera inséré un chapitre consacré aux aspects environnementaux dans les rapports périodiques de chantier.

Entreprise en charge des travaux

Chaque Entrepreneur est tenu de préparer le PGES Chantier dès la réception de l’ordre de service. Le PGES Chantier établit la base organisationnelle et technique de la gestion environnementale et sociale mise en œuvre sur le chantier. Le PGES chantier est structuré comme suit ;

1. Documents préalables L’Entrepreneur établit et soumet au Maître d’œuvre les documents suivants pour approbation : 1. Les dispositions ou mesures prévues pour prévenir, interdire et sanctionner les cas de harcèlement, abus et violences sexuels sur les femmes, et l’exploitation des enfants. Les mesures de prévention pourraient comprendre par exemple des activités de sensibilisation et formation obligatoire du personnel sur les textes nationaux, régionaux et internationaux sur le harcèlement et violences sexuels contre les femmes, ainsi que l’exploitation des enfants (Résolution 48/104 des Nationaux Unies relative la Déclaration sur l’Elimination des Violence contre les Femmes, Résolution 2011/33 sur la Prévention, la protection et la coopération international contre l’utilisation de nouvelles technologies d’information pour abuser et/ou exploiter les enfants, Résolution 44/25 du 20 novembre 1989 sur les droits des enfants, etc.). Ces dispositions devront aussi préciser le mécanisme qui sera mis en place par l’entrepreneur pour identifier, traiter et rapporter des cas de harcèlement, abus et violences sexuels sur les femmes, et l’exploitation des enfants sur les chantiers. 2. Les articles du règlement de chantier traitant du respect de l'environnement, de la gestion des déchets, des actions prévues en cas d'accident, des obligations en matière de conduite des véhicules, de la réparation et de l'entretien des véhicules, etc. Les documents seront transmis par le Maître d’œuvre (mission de contrôle) à l’UNC pour approbation. L’Entrepreneur doit apporter aux documents, règlements et propositions qu'il a transmis au Maître d’œuvre, les corrections, mises au point et actualisations découlant des observations émises à leur encontre dans un délai de quinze jours à compter de la notification de ces observations. Les documents sont de nouveau soumis au Maître d’œuvre pour approbation suivant la même procédure. Le visa accordé par l’UNC n'atténue en rien la responsabilité de l’Entrepreneur. Le journal des travaux reprendra en outre tous les relevés des impacts négatifs ayant donné lieu à une incidence significative sur l’environnement et aussi tout accident ou incident enregistré avec la population et les mesures correctives adoptées. 3. Dispositions pendant l’exécution des travaux Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement: le respect des us et coutumes locales ; la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité.

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Un règlement interne de l’Entrepreneur, portant dispositions spécifiques à son ou ses installations de chantier, doit mentionner de manière non ambiguë pour l’ensemble du personnel les règles de sécurité, l’interdiction de la consommation d’alcool pendant les heures de travail, l’interdiction du harcèlement, abus et violences sexuels sur les femmes, et l’exploitation des enfants, la sensibilisation et la formation obligatoire du personnel sur (i) la protection de l'environnement, (ii) l’hygiène et la sécurité au travail, (iii) la lutte contre les IST et VIH-SIDA, (iv) les textes nationaux, régionaux et internationaux sur le harcèlement et violences sexuels contre les femmes, ainsi que l’exploitation des enfants (Résolution 48/104 des Nationaux Unies relative la Déclaration sur l’Elimination des Violence contre les Femmes, Résolution 2011/33 sur la Prévention, la protection et la coopération international contre l’utilisation de nouvelles technologies d’information pour abuser et/ou exploiter les enfants, Résolution 44/25 du 20 novembre 1989 sur les droits des enfants, etc.), le respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d’une manière générale. Le règlement devra être affiché visiblement dans les diverses installations et figurer dans les véhicules et engins de l’Entrepreneur dans la langue de travail en RDC (français). Il porte engagement de l’Entrepreneur à la mise en œuvre des dispositions environnementales et sociales prévues au marché, et à apporter toutes améliorations à son degré de conformité si celui-ci s’avérait incompatible avec les clauses contractuelles et réglementations applicables. Une présentation de ce règlement interne et des procédures sera faite aux nouveaux employés, quel que soit leur statut, ainsi qu’au personnel déjà en fonction, avant le démarrage des travaux, dont une copie sera remise à leur représentant. L’original sera conservé en archivage interne à l’Entrepreneur, qui lui servira de preuve en cas de litige avec l’un de ses employés. Le règlement citera une liste de fautes graves donnant lieu, après récidive de la part du fautif et malgré la connaissance du règlement interne, à licenciement immédiat de la part de son employeur, et ce, sans préjudice des éventuelles poursuites judiciaires par l’autorité publique pour non-respect de la réglementation en vigueur : 1. état d’ébriété pendant les heures de travail, entraînant des risques pour la sécurité des riverains, clients, usagers et personnels, ainsi que pour la préservation de l’environnement, 2. propos et attitudes déplacés vis-à-vis des personnes de sexe féminin, 3. recours aux services de prostituées durant les heures de chantier, 4. comportements violents, 5. atteintes volontaires aux biens et intérêts d’autrui, ou à l’environnement, 6. refus de mise en application des procédures internes malgré rappel de la part de sa hiérarchie, 7. négligences ou imprudences répétées ayant entraîné des dommages ou préjudices à la population, aux biens, à l’environnement, notamment en rapport avec les prescriptions de lutte contre la propagation des IST et du VIH-SIDA ; 8. consommation de stupéfiants, 9. transport, possession et/ou consommation de viande ou de tout autre partie animale ou végétale issue d’espèces protégées au sens de la Convention de Washington (CITES) et de la réglementation nationale. Les fautes plus graves encore telles que proxénétisme, harcèlement, abus et violences sexuels sur les femmes, pédophilie, coups et blessures, trafic de stupéfiants, pollution volontaire grave, commerce et/ou trafic de tout ou partie d’espèces protégées et/ou d’espèces provenant d’aires protégées, notamment l’ivoire, etc. donneront lieu à licenciement immédiat dès la première constatation de la faute, ainsi qu’à transmission des éléments caractéristiques de la faute aux services compétents de répression de l’Etat. L’employeur établira une fiche de non-conformité pour chaque faute grave, dont copie remise à l’intéressé, portant mention des dispositions prises pour mettre fin aux actes fautifs de sa part. Il attirera l’attention des autres membres du personnel sur le type de dérive constatée. Ces informations seront consignées dans le rapport mensuel de mise en œuvre de PGES de chantiers dans les sections réservées à cet effet (les fiches de non-conformité étant jointes en annexe), et transmis au Maître d’œuvre (Mission de Contrôle). Dans le cas où l’entreprise n’a pas enregistré de cas de non-conformité pour une faute grave donnée au cours de la période, notamment ceux relatifs au harcèlement sexuel, les abus et violences sexuels contre les femmes et les situations d’exploitation des enfants sur les chantiers, le rapport mensuel de mise en œuvre de PGES de chantiers de la période concernée, mentionnera de façon explicite dans les sections réservées à cet effet qu’aucun cas de harcèlement sexuel, d’abus et violences sexuels contre les femmes, et d’exploitation des enfants sur les chantiers, n’a été enregistré au cours de la période. Emploi de la main d’œuvre locale L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés, afin de favoriser les retombées socio-économiques locales et de réduire 120

la propagation des IST et VIH-SIDA. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail. Il favorisera dans ce cas le regroupement familial de ses employés. L’entrepreneur devra prendre toutes les dispositions nécessaires afin de s’assurer que le personnel qu’il recrute a atteint l’âge légal requis lui permettant de travailler sur un chantier, conformément aux textes nationaux et internationaux en la matière. Identification et accès du personnel Chaque membre du personnel de l’Entrepreneur se voit attribuer un badge, qu’il porte visiblement sur lui en toutes circonstances durant les heures de travail. Ce badge porte la mention du nom et le logo de l’Entrepreneur, les noms, prénoms et fonctions de l’employé, sa photo, le nom officiel du projet et le lot de travaux, la durée de validité du badge à compter de la date d’établissement, également citée. Les personnels embauchés à titre intérimaire disposent du même badge, portant mention de leur date de fin de contrat. Le responsable environnement de l’Entrepreneur, ainsi que les représentants des institutions citées dans la clause 1, disposent d’un accès à toutes les installations et sites de l’Entrepreneur, à toute heure. Respect des horaires de travail L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation de la Mission de contrôle. Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par la Mission de contrôle), l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés. Protection du personnel de chantier L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (gants, lunettes de protection pour les soudeurs et découpeurs de tôles, casques, cache-nez, harnais de sécurité pour les travaux en altitude, souliers ou bottes renforcés, combinaisons en kaki, etc.). L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné. Responsable Hygiène, Sécurité, Social et Environnement L’Entrepreneur doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Social/Environnement, son CV devra être validé par l’UNC. Il veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection sociale et de l’environnement soient rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Le personnel à mettre en place doit être autonome en termes de moyens (véhicule, équipement informatique, bureau, appareil photo numérique, dictaphone, chaîne d’arpenteur, petit équipement de terrain) et de responsabilité (rattachement hiérarchique direct à la direction de travaux, aptitude à stopper l’exécution de travaux non-conformes, etc.). Il doit mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel. Il est responsable de l’adaptation du règlement interne de l’Entrepreneur, ainsi que de la conception, de la mise en œuvre et du suivi des prescriptions et des dispositions environnementales et sociales. Il devra élaborer des rapports mensuels et circonstanciés de suivi environnemental et social des chantiers (Canevas à retirer à l’UNC), et d’établir la conformité environnementale et sociale de l’Entrepreneur quant à l’exécution des travaux. Ledit rapport devra explicitement comporter, en dehors de tous les autres aspects, une section spécifique sur le harcèlement sexuel, les abus et violences sexuels contre les femmes et les situations d’exploitation des enfants sur les chantiers les installations de l’entreprise et en contacts avec des populations locales. L’Entrepreneur doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents. A la fin des travaux, l’Expert en Environnement est tenu de produire dans un délai d’un mois un rapport environnemental de fin de chantier. Hygiène et sécurité sur le chantier

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L’Entrepreneur sera soumis aux régimes particuliers d’hygiène et de sécurité définis par la réglementation congolaise en vigueur et les directives de la Banque mondiale en la matière. Il organisera un service médical courant et d’urgence à la base-vie (dispensaire), adapté à l’effectif de son personnel. Les aires de bureaux et de logement doivent être pourvues d’installations sanitaires (latrines, lavabos et douches), dont la taille est fonction du nombre des employés. Les aires éventuelles de cuisines et de réfectoires devront être pourvues d’un dallage en béton lissé, être désinfectées et nettoyées quotidiennement. L'Entrepreneur imposera, pour les postes exposés, le port d'équipement de sécurité et de confort tel que casque de protection, casque ou bouchon antibruit, gants, chaussures de sécurité, vêtements fluorescents, etc. Les engins et véhicules devront également être équipés des dispositifs de sécurité adéquats. Les équipes de chantier comportent au minimum un personnel secouriste qualifié permanent. L’Entrepreneur assure le transport des employés ou personnes extérieures à ses effectifs, et accidentés de son fait, vers le centre de santé adapté le plus proche. Il assure également le transport de ses employés malades dans les mêmes conditions. Il effectue l’avance des frais de santé pour permettre la prise en charge immédiate des personnes par les structures sanitaires. L’Entrepreneur devra disposer dans son équipe d’un coordonnateur sécurité qui veillera à assurer une sécurité maximum sur le chantier et dans la base-vie, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Afin de limiter la progression des maladies sexuellement transmissibles tel que le Sida, l’Entrepreneur est tenu de prendre toutes dispositions utiles pour limiter les risques pour ses employés et la population riveraine. Il est tenu de se conformer aux dispositions prévues dans les programmes nationaux et les programmes spécifiques applicables au projet. L’Entrepreneur mettra en œuvre toutes les mesures et procédures prévues en la matière en étroite collaboration avec l’UNC. Rapports sur les incidents L’Entrepreneur doit rendre compte au Maitre d’œuvre, dans les meilleurs délais, de tous accidents ou incidents entraînant la mort, de graves blessures causées à des membres du personnel ou aux autres travailleurs, des découvertes archéologiques fortuites, des dégâts aux biens publics ou privés, ou le déversement de matériaux ou liquides dangereux. En outre, il doit soumettre des rapports mensuels sur tous les accidents dont sont victimes les membres du personnel et autres travailleurs, qui se traduisent par une perte de temps, selon la formule exigée par le Maître d’œuvre. Panneaux Il incombe à l’Entrepreneur de fournir toutes les signalisations nécessaires pour les travaux. L’emplacement des signalisations est tel que celles-ci soient suffisamment visibles mais qu’elles ne puissent pas présenter un danger à leur tour ; elles doivent comprendre, cette liste n’étant pas exhaustive : 1. la signalisation routière classique ; 2. les signaux d’avertissement/danger ; 3. les signaux de contrôle ; 4. les signaux de sécurité ; et 5. les signaux d’orientation. Le libellé sur toutes les signalisations doit être en français. La taille, la couleur et les inscriptions sur tous les panneaux, ainsi que l’emplacement de ceux-ci seront soumis à l’approbation du Maitre d’œuvre. L’Entrepreneur doit assurer l’entretien de toute la signalisation mise en place par lui-même pour assurer particulièrement sa bonne visibilité. Si le Maître d’œuvre estime que le système de signalisation mis en place par l’Entrepreneur est insuffisant pour assurer la sécurité ou n’est pas satisfaisant sous d’autres rapports, l’Entrepreneur doit compléter, amender ou changer le système, à la satisfaction du Maître d’œuvre. Vêtements et équipements de protection L’Entrepreneur doit fournir aux travailleurs des vêtements et équipements de protection qui soient appropriés pour l’exécution de leurs activités. Ceux-ci comprennent, cette liste n’étant pas exhaustive : 6. les bottes Wellington ;

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7. les bottes de chantier, les bottes à embout d'acier ou des bottes similaires ; 8. les gants de travail ; 9. les casques de protection ; 10. les lunettes de protection ; 11. les protège-oreilles ; 12. les vestes ou gilets réflecteurs et 13. les masques pour éviter l’inhalation de la poussière. Services de lutte contre l’incendie Il incombe à l’Entrepreneur de prendre toutes les mesures de prévention de l’incendie, de protection contre l’incendie et de lutte contre l’incendie sur le chantier, pendant la durée du Contrat. A cet égard, il doit se conformer aux recommandations des autorités locales compétentes (le cas échéant). L’Entrepreneur doit fournir, entretenir régulièrement et exploiter tous les équipements de lutte contre l’incendie, notamment, cette liste n’étant pas exhaustive, les pompes à eau, le cordage, les prises d’eau, les tuyaux et les extincteurs à base de produits chimiques, appropriés pour assurer la protection de tous les bâtiments et les ouvrages en construction. Tous les services et équipements fournis au titre de la présente section doivent faire l’objet de l’approbation préalable du Maître d’œuvre. Au cas où ce dernier estimerait, à un moment donné, que ces services ou équipements sont inadéquats pour satisfaire les besoins du projet et le notifierait à l’Entrepreneur par écrit, celui- ci doit prendre immédiatement les mesures nécessaires pour combler les lacunes, tel qu’exigé par le Maitre d’œuvre. Toutes ces mesures sont à la charge de l’Entrepreneur. L’Entrepreneur doit veiller à ce qu’un nombre suffisant d’employés maîtrisent la manipulation des équipements de lutte contre l’incendie et puissent prendre le contrôle des opérations, en cas de situation d’urgence. L’Entrepreneur aura pour obligation de réaliser des démonstrations périodiques de l’utilisation de ces équipements ou des simulations de sinistre à l’attention de tout le personnel de l’Entreprise. Concernant les mesures de santé, l’entrepreneur prendra des dispositions comprenant, cette liste n’étant pas exhaustive, les volets suivant : Services de premiers secours et services médicaux L’Entrepreneur est entièrement responsable de la fourniture à son personnel et à ses ouvriers des services de premiers secours nécessaires, y compris le transfert des membres du personnel blessés à l’hôpital ou dans d’autres lieux appropriés, le cas échéant. L’Entrepreneur doit fournir, gérer et conserver des stocks de médicaments et d’équipements médicaux dont la couverture, la quantité et les normes sont jugées satisfaisantes, par un médecin, pour les premiers secours. En outre, il doit veiller à ce qu’un ou plusieurs employés sur le site de travail soit/soient initié(s) à la fourniture des services de premiers secours et assurer l’évacuation médicale, le cas échéant. L’Entrepreneur doit obtenir et suivre les conseils d’un médecin sur des questions telles que l’alimentation en eau, l’assainissement, l’élimination des déchets et des eaux usées, ainsi que l’installation de grillages-moustiquaires, les mesures préventives contre la schistosomiase et le paludisme et concernant la santé et l’hygiène professionnelles. Il est nécessaire qu’une partie des employés de l’Entrepreneur, en principe un homme par groupe, soit initiée aux rudiments des premiers secours. Alimentation en eau L’Entrepreneur doit prendre ses propres dispositions afin d’installer un système d’alimentation en eau potable pour les infrastructures de construction, notamment les bureaux et le laboratoire de chantier, ainsi que pour les installations du Maître d’œuvre prévues au titre du Contrat. L’alimentation en eau se fera à partir des sources approuvées par le Maître d’œuvre. La qualité de l’eau potable doit être conforme aux normes de l’Organisation mondiale de la santé. Le pH doit se situer entre 7,5 et 8,5.

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L’Entrepreneur doit soumettre au Maître d’œuvre ses plans relatifs au système d’alimentation en eau et de distribution, notamment le filtrage, la chloration et les autres traitements proposés, aux fins d’approbation, dans un délai maximum de 28 jours avant le démarrage de la construction des installations. La qualité, le nombre, la capacité et l’emplacement des points d’eau doivent être satisfaisants pour le Maître d’œuvre. En outre, l’Entrepreneur doit assurer la disponibilité de quantités suffisantes d’eau propre pour le traitement des agrégats, le béton, le nettoyage et ses autres usages pour les travaux. En ce qui concerne les bureaux de chantier du Maitre d’œuvre et les laboratoires, l’Entrepreneur doit prendre les mesures provisoires nécessaires jusqu’à ce que les dispositions permanentes prévues au titre du Contrat entrent en vigueur, étant entendu que toutes ces mesures doivent être approuvées par le Maître d’œuvre. Installations d’assainissement L’Entrepreneur doit fournir, construire, exploiter des toilettes provisoires dans suffisamment d’endroits sur le chantier et en assurer l’entretien. Les installations doivent comprendre des latrines, des cabinets d’aisance, d’urinoirs et des lavabos, des fosses septiques, des tranchées d’absorption ou toutes autres installations d’élimination d’eaux usées approuvées. Les toilettes temporaires doivent répondre aux normes fixées par les autorités sanitaires locales. Il convient d’éviter que les eaux usées éliminées n’entrent en contact direct avec la nappe phréatique ou les eaux de surface à un moment quelconque de l’année. Tant le lieu d’implantation que la construction de ces installations doivent être approuvés par le Maître d’œuvre. Les eaux usées issues des installations temporaires doivent être éliminées de manière hygiénique, tel qu’approuvé par le Maître d’œuvre. Toutes les personnes concernées par l’exécution des travaux sont tenues d’utiliser ces commodités. Tout employé qui se rend coupable de violation de ces normes sera passible de renvoi immédiat et d’une impossibilité d’occuper d’autres emplois au titre de l’exécution des travaux, voire d’une interdiction d’accès au site. Notification La Mission de contrôle notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non-exécution des mesures environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par la Mission de contrôle. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la charge de l’Entrepreneur. Désignation du personnel d’astreinte L’Entrepreneur doit assurer la garde, la surveillance et le maintien en sécurité de son chantier, y compris en dehors des heures de présence sur le site. Pendant toute la durée des travaux, l’Entrepreneur est tenu d’avoir un personnel en astreinte, en dehors des heures de travail, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours fériés), de jour comme de nuit, pour pallier tout incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec les travaux. Mesures contre les entraves à la circulation L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. L’Entrepreneur veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate actée par la Mission de contrôle. L’Entrepreneur doit veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger. Le drainage sera assuré par les fossés et ouvrages nécessaires. La signalisation adaptée à chaque déviation sera conforme aux dispositions explicitées dans les textes en vigueur sur la signalisation temporaire et restera aux frais et risques de l’Entrepreneur. L’Entrepreneur proposera au Maître d’œuvre les itinéraires et la fréquence de ses véhicules de transport des matériaux. Dans l'objectif de réduire les nuisances à l'égard des populations locales, les itinéraires définitifs seront optimisés avec les autorités locales et la cellule de coordination. L'Entrepreneur devra imposer à l'ensemble de ses chauffeurs et à ses éventuels sous-traitants une limitation de vitesse à 40 km/h dans les villes, villages et hameaux traversés par ses véhicules. L’Entrepreneur est en outre tenu d’adapter ses programmations de tâches aux horaires d’utilisation et contraintes des équipements les plus sensibles, infrastructures sanitaires et éducatives, dispositifs d’approvisionnement en eau des populations (bornes fontaines notamment), etc.

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Sanction Des contrôles inopinés seront effectués sur les chantiers et une retenue non remboursable de 5.000.000 fcfa sera opérée au débit du compte de l’Entrepreneur chaque fois que les non conformités signalées par la Mission de contrôle subsisteront pendant plus de 30 jours. Aussi, des mesures nécessaires seront prises par le Maître d’ouvrage pour assurer la réparation des dommages causés à l’Environnement, par un tiers. Toutefois, l’intervention de celui-ci ne dégagera en rien la responsabilité de l’Entrepreneur. Le non-respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par la Mission de contrôle, peut être un motif de résiliation du contrat. L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie. 14. Dispositions en fin de chantier Règles générales A toute libération de site, l'Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements ni de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. L'Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs. Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit (i) retirer les bâtiments temporaires, le matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc. ; (ii) rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées ; (iii) nettoyer et détruire les fosses de vidange. S'il est de l'intérêt du Maître d’Ouvrage de récupérer les installations fixes pour une utilisation future, l'Entrepreneur doit les céder sans dédommagements lors du repli. En cas de défaillance de l'Entrepreneur pour l'exécution des travaux de remise en état, ceux-ci sont effectués par une entreprise du choix du Maître d’Ouvrage, en rapport avec les services concernés et aux frais du défaillant. Après le repli de tout le matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site doit être dressé et joint au procès-verbal de réception des travaux, à transmettre au Maître d’œuvre pour approbation. La non-remise en état des lieux doit entraîner le refus de réception des travaux. Dans ce cas, le pourcentage non encore libéré du montant du poste « installation de chantier » sera retenu pour servir à assurer le repli de chantier. L’Entrepreneur est tenu de se conformer à la réglementation congolaise en matière de réhabilitation des zones d’emprunts et de remise en état des lieux (code minier) et aux présentes clauses. Un plan de remise en état de chaque site sera préparé par l’Entrepreneur et soumis à l'agrément du Maître d’Œuvre. La remise en état des lieux devra se faire en accord avec la destination d'usage du site après réhabilitation telle que souhaitée par les exploitants actuels du terrain en tenant compte de l'usage du site avant son exploitation ainsi que des aptitudes et contraintes du contexte écologique local. Le plan de remise en état spécifiera les obligations de l’Entrepreneur et les contributions éventuelles des populations locales à des aménagements productifs qu'elles auraient sollicités. Dès que l'exploitation d'un emprunt ou gisement est abandonné, la zone est réaménagée conformément aux plans proposés et un état des lieux est dressé en fin de réaménagement, en présence du Maître d’Œuvre. L’Entrepreneur est ainsi tenu de procéder à la récupération de tous les matériaux excédentaires (déblais excédentaires, déchets de démolition, etc.), et leur acheminement vers des lieux de stockage appropriés à fixer en concertation avec les autorités et la cellule de coordination (ancienne carrière par exemple). L'abandon en bord de route de matériel ou d'épaves d'engins n’est absolument pas autorisé. L'Entrepreneur préviendra le Maître d’Œuvre de la remise en état d'une aire et fixera une date afin qu'un état contradictoire des lieux après travaux puisse être dressé. Si lors de l’établissement de l’état des lieux contradictoire final, il est établi que des matériaux ont chuté dans les lits de rivières et risquent de perturber le régime d’écoulement, le curage de ces cours d’eau devient obligatoire et demeure à la charge de l’Entrepreneur. L'Entrepreneur sera seul responsable des travaux et frais complémentaires afin de parachever la remise en état et des actions de dépollution complémentaires.

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Les travaux seront réalisés sur la base de l'accord préalable conclu avec le propriétaire ou l’exploitant du site en tenant compte de l’état des lieux initial et de la valeur initiale productive ou environnementale du site, sa configuration et la nature des matériaux récupérés en vue de sa réhabilitation. Protection des zones instables Lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables, l’Entrepreneur doit prendre les précautions suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité du sol : (i) éviter toute circulation lourde et toute surcharge dans la zone d’instabilité ; (ii) conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci en utilisant des espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion. Carrières et sites d'emprunt L’Entrepreneur est tenu de disposer des autorisations requises pour l’ouverture et l’exploitation des carrières et sites d’emprunt (temporaires et permanents) en se conformant à la législation nationale en la matière. L’Entrepreneur doit, dans la mesure du possible, utiliser de préférence un site existant. Tous les sites doivent être approuvés par la Mission de contrôle et répondre aux normes environnementales en vigueur. A la fin de l'exploitation d’un site permanent, l’Entrepreneur doit (i) rétablir les écoulements naturels antérieurs par régalage des matériaux de découverte non utilisés ; (ii) supprimer l'aspect délabré du site en répartissant et dissimulant les gros blocs rocheux. A la fin de l’exploitation, un procès-verbal de l'état des lieux est dressé en rapport avec la Mission de contrôle et les services compétents. Réception des travaux Le non-respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les services compétents concernés. Obligations au titre de la garantie Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat. 1. Document Principal, qui définit les mesures qui seront mises en œuvre par les Entrepreneurs en matière d’organisation: personnel, moyens, procédures, préparation et gestion des documents. 2. Plans Techniques Sectoriels (PTS) qui définissent les bonnes pratiques environnementales et sociales mises en œuvre par les Entrepreneurs sur les sites sous leur responsabilité. Ces mesures seront développées par thèmes. Dans le cas de ces chantiers, les plans suivants sont nécessaires:

1. Plan de gestion des recrutements; 2. Code de conduite et règlement intérieur; 3. Plan de gestion des Violences basées sur le travail; 4. Plan de gestion de la santé du personnel et de la sécurité du travail en conformité avec les directives de la Banque Mondiale sur la Santé et la Sécurité;

1. Plan de contrôle de l’érosion et des sédiments; 2. Plan de gestion des sites d’emprunts et de carriers; 3. Plan de gestion du trafic du chantier et des accès au site; 4. Plan de gestion des déblais et matériaux; 5. Plan de gestion du défrichement; 6. Plan de gestion des déchets; 7. Plan de gestion des produits dangereux; 8. Plan de contrôle des poussières et autres émissions atmosphériques; 9. Plan de contrôle du bruit; 10. Plan de gestion des Ressources Culturelles Physiques; 11. Plan paysager et de revégétation; 12. Plan de formation environnementale et sociale; 13. Plan de conception et gestion des base-vie;

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14. Plan de démobilisation des sites; 15. Manuel de procédures environnementales et sociales.

3-Plans de Gestion des Sites (PGS) qui définit pour chaque site du chantier la mise en œuvre intégrée des mesures applicables telles que déclinées dans chacun des plans techniques sectoriels thématiques ci-dessus. Ces PGS seront préparés au fur et à mesure que des sites seront ouverts au cours de la période de la phase des travaux : construction, bases-vie/technique, carrières, zone d’emprunt, stockage etc. Cette section présentera en particulier (i) la structure retenue pour la préparation des Plans de Gestion des Sites et (ii) la liste des divers sites d’activités qui seront ouverts par l’Entrepreneur ou ses sous-traitants. Cette liste sera complétée d’information relative à chaque site: superficie anticipée du site, délimitation sur une carte, date prévue d’engagement des travaux.

En outre, chaque entrepreneur devra inclure dans son équipe les compétences nécessaires pour effectuer les tâches ci-dessus, de manière proportionnelle aux enjeux environnementaux et sociaux du chantier

Mairies concernées par le projet

En collaboration avec la MO, les Mairies concernées par le projet, seront chargées de l’information de l’ensemble des populations riveraines du déroulement des travaux et de leur durée afin qu’ils prennent toutes les dispositions utiles pour minimiser les désagréments sur leurs activités.

Par ailleurs, pour les infrastructures qui ne pourront pas être évitées (Maisons, hangars, kiosque, etc), les Mairies seront également sollicitées pour la recherche de sites et le recasement des PAP.

En outre, les Autorités locales détermineront les carrières à combler avec les déblais provenant du chantier. Enfin, elles interviendront en appui aux entretiens et au suivi des plantations d’arbres réalisées dans le cadre du projet.

Comité de surveillance environnementale(CSE)

Au vu du nombre important d’intervenants et de la complexité des tâches devant être géré par les différents partenaires, il serait souhaitable que les activités de surveillance environnementale du chantier soient faites sous la coordination d’un Comité de Surveillance Environnementale (CSE) dont la composition a été donnée dans le paragraphe concernant les activités de surveillance environnementale.

Ce CSE aura pour mission :

1. de participer à l’évaluation et l’approbation des PAPES du chantier proposés par l’entreprise; 2. de veiller à l'application des mesures contenues dans les spécifications environnementales et sociales du contrat de marché, les PAPES du chantier de l’entreprise et le PGES du projet ; 3. de recueillir les doléances, les plaintes et les suggestions des personnes affectées par la mise en œuvre du projet; 4. de faire des propositions de mise à jour périodique ou d’améliorations des mesures environnementales proposées en fonction des évolutions du contexte d'exécution du projet; 5. d’approuver la conformité des travaux et des pratiques de l'entreprise avec les spécifications environnementales à mettre en œuvre lors de la réception provisoire et finale des travaux; 6. d’élaborer des rapports spécifiques sur les activités réalisées couvrant sa période d’intervention sur le chantier. D'une manière générale, la population devra être encouragée à signaler au CSE, par l'intermédiaire des conseillers municipaux, toute action néfaste sur l'environnement liée à la réalisation des travaux.

Enfin, le secrétariat permanent du CSE sera assuré par la MO en collaboration avec le BEEEI. Le CSE se réunira une fois dans le mois pour mener ces activités sur le terrain.

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Société civile, services techniques et ministère en charge des transports et des infrastructures

La mise en œuvre des mesures environnementales pourrait solliciter l’expertise d’autres structures, services techniques ou personnes ressources. Á cet effet:

1. le soutien des Autorités communales, coutumières, spirituelles et des leaders d’opinions sera nécessaire dans la mobilisation des populations pour les séances d’information et de sensibilisation. Ces différentes Autorités apporteront leurs contributions pour faciliter également la libération des emprises des tronçons. Elles prôneront aussi la cohésion sociale entre les responsables en charge du projet, le personnel du chantier et les populations locales afin d’éviter tout conflit. 2. le Comité Ministériel de Lutte contre le Sida au niveau du Ministère des Infrastructures et du Désenclavement (MID) apportera dans la mesure du possible son appui pour la sensibilisation du personnel de chantier et des populations locales sur les IST et le VIH/SIDA. Des prestataires de services, de préférence spécialisés dans le domaine de l’Information-Éducation-Communication (IEC) pourront également être sollicités dans la réalisation de ces tâches. 3. les services techniques ou autres prestataires de services spécialisés dans les activités d’expropriations et réinstallations de PAP seront sollicités. 4. le CCVA, à travers ses séances de sensibilisation amènera les automobilistes à effectuer régulièrement les visites techniques. Ce qui permettra non seulement de minimiser les risques d’accidents mais également la pollution de l’air par les gaz d’échappement ; et la pollution des sols et des eaux de surface par les fuites d’hydrocarbures. 5. les Ministères en charge des transports et des infrastructures, à travers ses séances de sensibilisation, réduiront les surcharges à l’origine des dégradations des routes et des accidents de circulation. Les risques et les désagréments provenant des vols de panneaux de signalisation devront aussi être abordés à travers ces séances. 6. d’autres services techniques, ONGs, prestataires de services jugés nécessaires pourront également être sollicités lors de la mise en œuvre des activités de surveillance et de suivi environnemental du chantier.

Procédure de surveillance environnementale

L’environnementaliste de la MDC assurera la réalisation et le suivi de la mise en œuvre des différentes mesures contenues dans les spécifications environnementales et sociales du contrat de marché, les PAPES du chantier de l’entreprise approuvés par la MDC, en collaboration avec le Chef de la Mission de Contrôle (CMDC). Il mettra à la disposition des différents intervenants la logistique nécessaire à la réalisation de leur activité.

Le secrétariat du CSE, assuré par la MO en collaboration avec le BEEEI canalisera à son niveau toutes les informations venant du terrain et toutes les correspondances liées aux activités de chantier concernant la mise en application des mesures. Il coordonnera en collaboration avec le CMDC, les différentes interventions sur le chantier suivant un plan de travail préétabli.

Les activités de surveillance se feront particulièrement par des visites de chantier, des réunions périodiques, des établissements d’états de lieux intermédiaires et les rapports. Un débriefing de chaque inspection ou audition sur les mesures à mettre en œuvre sera fait sur le chantier à l’intention de l’entreprise et de la MDC. Au cours des réunions, il sera régulièrement fait le point sur les travaux réalisés, ceux en cours, les non- conformités constatées et ce que l’entreprise entrevoit pour les lever, le point sur les mesures d’atténuation et de bonification et leur mise en œuvre.

Le suivi périodique de la mise en œuvre des différentes mesures environnementales et sociales sera fait par l’expert environnementaliste de la MDC qui assurera aussi la coordination des travaux des équipes

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intervenant dans la mise en œuvre. Par ailleurs, il recevra toutes les doléances des populations locales et dressera en collaboration avec le CMDC, le Chef de projet les réponses nécessaires à celles-ci.

La mise en œuvre des mesures environnementales et sociales durera pendant tout le cycle du projet.

Les rapports mensuels et trimestriels élaborés par la MDC et le CSE seront adressés au Maître d’Ouvrage. Ces rapports incluront, en outre, les réalisations physiques des travaux, l’efficacité des mesures environnementales et sociales, les problèmes rencontrés ainsi que les solutions envisagées de même que les procès-verbaux. L’entreprise établira un rapport mensuel d’activité à l’attention du Maître d’Ouvrage via la MDC. Les rapports trimestriels seront communiqués au bailleur de fonds par l’intermédiaire du Maître d’Ouvrage.

Le CSE et tout autre intervenant produiront des rapports spécifiques sur les activités réalisées couvrant leur période d’intervention sur le chantier.

1. Indicateurs de suivi environnemental

Le suivi portera essentiellement sur les composantes suivantes : 1. la propagation des IST et VIH/SIDA ; 2. les plantations d’arbres ; 3. les rejets anarchiques de déchets le long des tronçons de routes à la traversée de zones habitées ; 4. les occupations anarchiques de l’environnement des tronçons de routes ; 5. le développement des activités économiques le long des tronçons ; 8.6 Coûts de mise en œuvre du programme de surveillance suivi environnemental du projet

Le tableau ci-dessous donne le coût de mis en œuvre de la surveillance et suivi environnemental

Tableau 38: Estimation du coût de la surveillance et suivi environnemental et social

Nbre Coût Durée agent * Montant total Désignation Unité unitaire Observations (jr) nbre (FCFA) (FCFA) mission Niveau national 2 5 3*3 100 000 9 000 000 2 missions par an pendant 6ans DRE/Région Dosso 4 5 2*2 75 000 6 000 000 3 cadres DDE Doutchi 12 5 1*3 50000 9 000 000 3 régions DDE Boboye 12 5 1*2 50 000 6 000 000 1000000 par région (forfait) DRE/Région Tahoua 4 5 3*2 75 000 9 000 000 4 missions par an DDE Konni 12 5 1 50 000 3 000 000 3 départements DDE Illéla 12 5 1 50 000 3 000 000 500000 par département DDE/Abalak 12 5 1 50000 3 000 000 2 cadres DRE/Région Maradi 4 5 2*2 75 000 6 000 000 1 mission par mois DDE/Madarounfa 12 5 1 50 000 3 000 000 1 cadre 3 tronçons DDE/Guidan Roumdji 12 5 1*2 50 000 3 000 000 100000 (forfait) Région de Zinder Total surveillance et suivi environnemental 60 000 000 8.7 Programme de renforcement des capacités

Dans le cadre des travaux de construction des routes, un renforcement de capacités sera envisagé pour certains acteurs de suivi et de mise en œuvre.

Ce renforcement s’effectuera sous forme de formation et portera sur la gestion environnementale et sociale. Les opérations de surveillance et suivi environnemental, la conduite des travaux de constat et d’évaluation des biens, l’organisation des réunions de sensibilisation, le suivi de la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et le suivi du décompte des activités environnementales de chantier, etc. seront abordés. 129

La formation devra être assurée par un expert en la matière. Sa mission s’étalera sur une quinzaine de jours ouvrés (3 semaines calendaires). Aussi, le projet arrêtera la période nécessaire pour cette formation, mais, de préférence avant le début des travaux.

Enfin, elle devra intégrer une visite de chantier routier en cours au Niger, avec inspection de terrain, relevé des non conformités et des risques associés, analyse critique des situations observées, élaboration de solutions réalistes et travaux de restitution

Le tableau 39 ci-après présente les domaines dans lesquels interviendront ces renforcements de capacité ainsi que les coûts y afférents.

Tableau 39: Coût du renforcement des capacités

Acteurs de indicateurs Période de mise Coûts Rubriques Acteurs cibles Total mise en ouvre (FCFA)/tronçon

Sensibilisation à Au démarrage l’endroit des travailleurs des travaux 1.000 000 11.000 000 sur le respect de Nombre de l’environnement personnel populations et ONG entreprise ouvriers Sensibilisation sur le sensibilisées pendant port des EPI, VBG et la l’exécution des 1.0000 000 11.000 000 sécurité au travail travaux

Renforcement de capacité des acteurs DGRR notamment ceux impliqués dans le suivi DREq et la surveillance : Au démarrage Nombre services techniques, DDEq Bureau des travaux et d’acteurs 2 000 000 8 000 000 membres des comités spécialisé pendant les formés (formations & DRE/SU/DD travaux logistiques). Il s’agit des Inspection de missions d’appui conseil travail et d’ateliers de formation

Dotation des comités Nombre de Au démarrage villageois d’entretien en villages ayant des travaux et équipements (pelles, Villageois DGRR un comité 1.000 000 11.000 000 pendant les brouettes, etc.) équipé et travaux fonctionnel

Total 41.000 000

Le tableau ci-après donne un récapitulatif des coûts de l’ensemble des activités environnementales et sociales à mettre en œuvre dans le cadre du présent projet.

Tableau 40: Récapitulatif des coûts des activités environnementales et sociales du projet

Désignations Couts (FCFA) Acteurs de mise en oeuvre

Communication et Sensibilisation 4 950 000 Unite de Coordination PADEZA

Formation des travailleurs sur le code de conduite 23 000 000 Entreprise

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Désignations Couts (FCFA) Acteurs de mise en oeuvre

Plantations d'arbres compensatoires d'alignements et d'ombrages avec entretien (100 plants 87 615 000 Entreprise par village sur 2 rangés de 250m linéaires) y compris entretien et gardiennage

Aménagement de demi-lunes pour stabilisation des bassins versants 10.000.000 Entreprise

Panneaux de sensibilisation, pollution, sécurité, VBG….. 13 450 000 Entreprise

Traitement de koris (Gabionnage) 30 000 000 Entreprise

Arrosage des emprises des travaux, des voies de circulation des véhicules et engins de 6 500 000 Entreprise chantier à la traversée de zones habitées

Protection et remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts / 27 900 000 Entreprise carrières

Gestions des déchets solides et liquides (dispositifs de collecte et élimination des déchets, 5 000 000 Entreprise infrastructures d’assainissement au niveau de la base vie, etc.)

Reboisement additionnel (aménagement connexes) 50 000 000 UCP

Programme de surveillance et suivi environnemental 60 000 000 BEEEI, DGRR, UCP

Renforcement des capacités 41 000 000 BEEEI, DGRR, UCP

Total 359 415 000

Le coût global brut des mesures environnementales proposées dans le cadre du projet PADEZA s’élève à 359 415 000 FCFA

8.8. Consultation publique

L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement: (i) d’informer les populations sur le Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA) notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet; (iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.) qui se résument entre autres à la construction des salles de classes, des cases de santé, la clôture des écoles, la réalisation des points d’eau. Toutes ces attentes sont déjà prises en compte dans les travaux connexes et feront l’objet d’une analyse approfondie afin de déterminer les besoins réels des populations de la zone du projet. Les consultations publiques se sont déroulées du 30 avril au 5 mai 2018 dans plusieurs localités des régions de Dosso, Maradi et Tahoua. Il s’agit de : Harikanassou, Soucoucoutane, Tabalak, Alléla, Sarkin Yamma. Ce sont 621 personnes dont 453 hommes et 168 femmes des différentes couches socioprofessionnelles qui ont pris part aux différentes consultations. Il s’agit, notamment ;(i) des élus locaux, (ii) des autorités coutumières, (iii) des organisations des jeunes, (iv)des responsables des groupements féminins (v) des organisations des producteurs, des responsables administratifs et coutumiers (le résumé est donné en annexe .

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Conclusion générale

Le projet PADEZA s’intègre dans la politique nationale en matière de désenclavement des zones de production prônée par l’I3N, notamment en son axe 2 (approvisionnement régulier des marches ruraux et urbains en produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques) et l’axe 2 (création des conditions de durabilité d’un développement équilibré et inclusif) du PDES. Ledit projet suscite beaucoup d’attentes de la part des populations et des autorités locales. En effet, un tel projet contribuera à l’essor économique des localités concernées bien qu’ayant des impacts négatifs sur son milieu d’insertion. Conscientes que le manque de routes est un véritable handicap pour le développement socio-économique de leurs villages, les populations de la zone du projet rencontrées accueillent très favorablement ce projet. Au terme de cette étude, il est à retenir que le projet à l’étude constituerait à tout point de vue une opportunité à saisir pour les populations. Également, il est important de souligner que malgré ses impacts négatifs (perte des terres agricoles, Abattage d’arbres, risques d’accident, etc.) ce projet présente plus d’impacts positifs (désenclavement socio-économique des villages, l’amélioration de revenu, d’opportunités d’affaire, de bien-être des populations riveraines, etc.). Afin de mieux prendre en charge les impacts négatifs potentiels, l’étude a été menée conformément à la réglementation nigérienne en la matière. Aussi, elle a été réalisée dans une pleine implication des différents acteurs à travers les consultations publiques. Ces dernières ont été l’occasion de présenter le projet et ses impacts particulièrement ceux négatifs. Cela a permis aux acteurs consultés de se prononcer en faisant connaître notamment leurs préoccupations et attentes. Pour créer les conditions de meilleures prise en charge des impacts négatifs et optimiser les impacts positifs, l’étude a proposé: i) des mesures d’atténuation et de bonification (la réalisation de plantations d’ombrage ou d’alignement, la réalisation de travaux de récupérations des terres ii) un Plan de Gestion Environnementale et Sociale assorti d’un Programme d’atténuation et de bonification des impact, d’un programme de surveillance, d’un programme de suivi environnemental et d’un programme de renforcement des capacités des acteurs, qui seront principalement exécutés par le promoteur du projet sous le contrôle et la surveillance du BEEEI avec l’appui des représentants des structures techniques, chaque fois que de besoin. Les principaux résultats, tirés de la présente EIES du projet PADEZA sont repris ci-dessous : 1. Le milieu physique ne devrait pas subir d’incidences négatives significatives si les mesures préconisées sont suivies, en particulier, le choix judicieux, l’exploitation rationnelle et la réhabilitation correcte des zones d’emprunts et carrières ; 2. Le milieu naturel (les zones sensibles, les parcs agro forestiers, le milieu aquatique, …etc.), ne sera qu’assez peu affecté dans la mesure où il n’est pas prévu de défrichements massifs; de même la faune, ne sera pas perturbée si les mesures de contrôle sont renforcées ; 3. Le milieu cultivé sera affecté mais assez modérément par le projet. Cependant des arrangements à l’amiable ont eu lieu avec les personnes impactées; 4. Les populations riveraines seront les premières bénéficiaires de ce projet. Des aménagements spécifiques au niveau de chaque village, plantation d’alignement, drainage des eaux de ruissellement, augmenteront les bénéfices qu’elles retireront du projet. 5. Les activités économiques connaîtront une nouvelle dynamique dans la zone du projet.

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Annexes

Annexe 1 : Bibliographie

Annexe 2 : Liste des PAP, infrastructures et autres ressources impactées

Annexe 3 : Synthèse des consultations publiques

Annexe 4 : Procès-verbaux des consultations publiques

Annexe 5 : Liste des personnes rencontrées:

Annexe 6 : TDR

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Annexe 1 : Bibliographie

1. André P. et al. 1999 : L’évaluation des impacts sur l’environnement. ; Processus, acteurs et pratique. Presses internationales Polytechnique,

2. GREENDALE, R. 1992. Lignes directrices pour l'application de mesures d'atténuation des impacts de travaux en milieu aquatique sur les mammifères marins. Rapportprésenté à Pêche et Océans Canada, Division de la Gestion de l'Habitat duPoisson. 31 p. + annexe.

3. Jean Marie Lantran, Jacques Baillon et Jean-Marc Pagès, 1994 : l’entretien routier et l’environnement, l’entretien des routes à l’entreprise, Vol 4, Banque Mondiale, région Afrique.

4. Leduc G.A. et M. Raymond., 2000 : L’évaluation des impacts environnementaux :un outil d’aide à la décision. Edition Multi mondes,

5. Ministère des Transports du Québec (MTQ), 1992. Pont et ponceaux – Lignes directrices pour la protection environnementale du milieu aquatique Niger - Troisième Mission de préparation du Projet d' Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA), du 23 au 29 mai 2018 ;

6. PDR Dosso

7. PDR Tahoua

8. PDR Maradi

9. PDR Zinder

10. Recueil des textes sur le Code Rural au Niger, Edition 2008, 336 p.

11. Simos J., 1999 : Evaluer l’impact sur l’environnement Une approche originale par l’analyse multicritère et la négociation. La nouvelle enquête publique. 2e édition,

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Annexe 2 : Liste des PAP, infrastructures et autres ressources impactées par le projet PADEZA

Région de Maradi

Axe : Moullé – Dan Kano – Frontière Nigeria Nombre d’Arbres à abattre : 40. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Balanites aegyptiaca Acacia albida, Piliostigma réticulatum, Azadirachta indica

Village Takatchamé Contournement du village du côté sud N : 13. 32510 E : 006. 87081

Village Elhadji Damo Traversée du village Remarque : espace suffisamment large N : 13. 32246 E : 006. 86354

Village Lili Contournement du village du côté nord N : 13. 31358 E : 006. 85354 Forte densité végétale à dominance Guiera senegalensis N : 13. 29937 E : 006. 81536 Traversée du village Dan Kano du côté nord. N : 13. 30095 E : 006. 77813

Axe: Guidan Roumdji –Guidan Sori –-Mazadou Existence d’une piste latéritique en état de dégradation avancé Remarque : voie très dégagée Projet de Réhabilitation

Axe : Kouran Mota – Dan Goma PK0 : N : 14. 18277 E : 006. 86127 Nombre d’Arbres à abattre : 20. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Acacia albida, Combretum micranthum, Guiera senegalensis

1. Kori situé a environ 200 m du PKO N : 14. 18458 E : 006. 86095

Traversée du village Makéra N : 14. 19590 E : 006. 87313

Village DanMélé (contournement)

Village Lalata (contournement)

Village Laléwa (contournement) 2. Colline / dune sablonneuse (entrée du village de Laléwa. N : 14. 24964 E : 006. 93270 ii

3. Bas fond (parc agro-forestier) – sortie du village de Laléwa. N : 14. 25809 E : 006.94960

Village kakadé (contournement)

Village Dan mallam,(contournement)

Village Illia (contournement)

Village Ali (contournement)

Village Mato (contournrmrnt) NB : A partir du village de Mato, tous les villages sont traversés par un contournement jusqu’au village de Dan Goma qui constitue le PK fin par un couloir suffisamment large (sans risque).

Région de Tahoua :

Axe : Shililène – Inkinkaran PK0 : N : 15. 11390 E : 005. 69118 Nombre d’Arbres à abattre : 5. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Prosopis juliflora Calotropis procera

4. Forte densité végétale au tour d’une mare N : 15. 08177 E : 005. 72402 2 dunes de sable successives 1erKori N : 15. 07192 E : 005. 73103 2eKori N : 15. 07106 E : 005. 73343 3ekori (grand) N : 15. 06992 E : 005. 74859 Axe : Ichirifan – Bagaré N : 15. 11281 E : 005. 67517 Nombre d’Arbres à abattre: 5. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Leptadenia pyrotechnica, Calotropis procera Village de Ichirifan N : 15. 12544 E : 005. 68885 5. 1ere Colline (haute) N : 15. 15162 E : 005. 71457 6. 2e Colline (haute) N : 15. 18696 E : 005. 69096 PK fin croisement au niveau du village de Bagaré avec la piste latéritique Kao-Tchintabaraden.

Axe : Dan Gona – guéza – Alléla

Village Dan Gona Remarque : espace suffisamment large (Traversée sans problème). iii

Nombre d’Arbres à abattre: 48. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum, Combretum micranthum, Acacia albida, Piliostigma reticulatum

7. Colline racleuse (entre Dan Gona et Guéza) N : 14. 24127 E : 004. 99887

Entrée village Lama (Présence d’une mare) N : 14. 11630 E : 004. 98780 1ére Variante : traversée du village (à l’intérieur) implique plusieurs dizaines de concessions seront impactées directement =>beaucoup de dédommagement.

N° Nom et prénom Nature du bien affecté Contact

3 greniers en banco

1 Souley dan karami 1 chambre en banco

1 mosquée en banco

2 Ai Kounnaou 2 greniers en banco

1 grenier en banco 3 Abou Falké 1 boutique en banco

1 mur en banco 4 Dan jouma Tanko 1 grenier en banco

5 Assoumane Falké 1 boutique en banco

6 Ada Nahantsi 1 boutique en banco

1 boutique en banco 7 Illia Salaou cel 1 hangar en banco 88 09 35 44

1 mur en banco 8 Boubacar Namata 1 grenier en banco

9 Harouna Issia 1 boutique en banco

10 Kané Alto 3 greniers en banco

1 grenier en banco

11 Assoumane Mahamadou 1 mur en banco

1 chambre en banco

12 Kakalé Batchiri 2 clôtures en haie morte

iv

1 clôture en haie morte 13 Issa Massahi 1 grenier en banco

3 greniers en banco 14 Ibro Mamoudou 1 mur en banco

15 Mamane Moumoudou 2 greniers en banco

16 Yacoubou Mamoudou 1 grenier en banco

2ére Variante : déviation / contournement du village à partir de la mare juste à l’entrée du village du coté droit (coordonnées GPS voir coordonnées GPS de la mare ci-dessus afin d’éviter la traversée du village, ce qui implique donc un impact sur les champs de cultures uniquement. Présence d’un large plateau rocheux entre le village de Lama et le village de Kebbi et un kori important. N : 14. 06553 E : 004. 93087

Entrée village de Kebbi Kori important N : 14. 08443 E : 004 93925 Au niveau du village de Goumbin Kano, la piste à réaliser se joint à une ancienne piste latéritique dans un état de dégradation avancé (espace assez suffisant à la traversée du village de Goumbin Kano. N : 13. 96581 E : 004. 89101 Kori (entrée marché du village de Bazazaga). N : 13. 93164 E : 004 87221

Village de Doundayé Traversée avec impact direct sur des greniers en banco et un four de boulangerie artisanale en banco. N : 13. 90179 E : 004 79 986 N° Nom et prénom Nature du bien affecté contact

1 Oumarou Ousmane 2 greniers en banco 90 60 04 92

2 Chaibou Mahamane 1 grenier en banco 92 91 58 70

3 Barmini Issa 1 grenier en banco -

4 Abdoulaye Mamane 1 grenier en banco -

5 Ala Malam Issa 1 grenier en banco -

6 SalisouMalam Issa 1 grenier en banco -

7 Salihou Dori 1 grenier en banco -

8 IlliaMalam Issa 1 grenier en banco -

9 Ala Nassirou 1 grenier en banco -

v

10 Abdou Amadou 1 grenier en banco -

11 AttahirouDaoudou 1 grenier en banco -

12 Dan AlzoumaMagagi 1 grenier en banco -

13 Dadi (femme) Dan Ladi 1 grenier en banco -

14 AbdoulahiGarba Four boulanger en banco -

Village de Baizo Traversée village sur un couloir étroit => N : 13. 87127 E : 004. 75515 Tableau 31 : Liste des personnes susceptibles d’être impactées dans le village de Baizo.

N° Nom et Prénom Nature du bien affecté Contact

1 Abdou Chaibou Mure en séko + 1 grenier en banco

2 Dadaou Mai Dama 1 mur en banco

3 Gado Mai Laya 1 mur en banco

4 MalamBawa Chaibou 1 mur en banco

Région de Dosso :

Axe : Tacha Dania – Lougou – Bawada Guida Nombre d’Arbres à abattre: 15. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Combretum glutinosum, Acacia albida, Piliostigma reticulatum Traversée du village de Askia Entrée village => Présence d’un kori N Nom et Prénom Nature du bien affecté Contact

1 MaigarguéBori Mur en séko

2 Hamza Mai Dadji Mur en séko 96 80 56 07

3 Illiassou Na Boula Mur en séko

4 Boubacar Hamadou Mur en séko 98 07 16 16

5 Salihou Maigargui Mur en séko

Présence d’un puits pastoral dans la grande place publique du village.

Axe : Bagagi – Soucoucoutane Ancienne latérite dans un état de dégradation avancé => Réhabilitation

Axe : Soucoucoutane – Dogon Kiria Nombre d’Arbres à abattre: 42. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Balanites aegyptiaca Caloptropis procera Combretum micranthum Guiera senegalensis, Piliostigma reticulatum Axe : Kala – Loulougué – Tinoma – Harikanassou

Village Kala Beri vi

PK0 : N : 13. 21944 E : 002. 94176 Traversée du village => Couloir étroit =>N : 13. 21974 E : 002. 94094 Nombre d’Arbres à abattre: 28. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Balanites aegyptiaca Hyphaena thebaica Combretum micranthum, Piliostigma reticulatum Village de Garoubey N : 13. 22414 E : 002 89441 Bas fond N : 13. 24921 E : 002. 85132 Entrée harikanassou Série de jardins à dominance Manguiferaindica. N : 13. 25057 E : 00. 84933 Tinoma Un puit sera impacté Axe : Harikanassou – Kiota Nombre d’Arbres à abattre: 26. Les espèces les plus rencontrées sur le tronçon, Piliostigma reticulatum Hyphaena thebaica Acacia senegal Site d’extraction artisanale de natron (mare) N : 13. 26494 E : 002. 86 830 PK Fin Kiota : N : 13. 28 533 E : 002. 95 536

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Tableau n° : Principaux biens affectés par le projet dans les emprises des tronçons

Infrastructures impactées

Région de Maradi

Axe : Moullé – Dan Kano – Frontière Nigeria

Nombre d’infrastructures impactées : 0

Axe: Guidan Sori – Guidan Roumdji

Nombre d’infrastructures impactées : 0

Axe : Kouran Mota – Dan Goma

Nombre d’infrastructures impactées : 0

Région de Tahoua :

Axe : Shililène – Inkinkaram

Nombre d’infrastructures impactées : 0

Axe : Ichirifan – Bagaré

Nombre d’infrastructures impactées : 0

Axe : Yaya-Baizo-Alléla-Dan Gona

Nombre d’infrastructures impactées : 55

Village de Baizo : 5 appartenant à 4 ménages

Village de Lama : 35 apparentant à 16 ménages

Village de Doundayé : 15 appartenant à 14 ménages

Région de Dosso :

Axe : Tacha Dania – Lougou – Bawada Guida

Nombre d’infrastructures impactées : 5 dans le village de Askia appartenant à 5 ménages

Axe : Bagagi – Soucoucoutane

Nombre d’infrastructures impactées : 0

Axe : Soukoukoutane – Dogon Kiria

Nombre d’infrastructures impactées : 0

Axe : Kala – Louloudjézarma – Tinoma – Harikanassou

Nombre d’infrastructures impactées : 1 puits à Tinoma

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Annexe 3 : Synthèse des consultations publiques

Les objectifs de la consultation L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA) notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.). Le déroulement des consultations publiques Les consultations publiques se sont déroulées dans plusieurs localités des régions de Dosso, Maradi et Tahoua. Il s’agit de : harikanassou, Soucoucoutane, Tabalak, Alléla, et Sarkin Yamma. Elles ont concerné toutes les couches socio- profesionnelles, notamment ;(i) les élus locaux,(ii) les autorités coutumières, (iii) les organisations des jeunes, (iv)les responsables des groupements féminins (v) les organisations des producteurs. La méthodologie adoptée La méthodologie adoptée est basée sur une approche participative. L’accent a été mis sur une forte implication de tous les acteurs concernés (autorité coutumières services techniques, élus locaux, la société civile locale, les femmes et les jeunes par les réalisations du Projet. Les différents focus group ont permis d’aborder les points suivants : la perception du projet ; les impacts du projet ; les préoccupations (craintes, besoins, attentes etc.) ; la situation foncière ; les mesures d’expropriations pour cause d’utilité publique ; les mécanismes sociaux de résolution des conflits, le système locale d’implication des populations ; les personnes vulnérables et les suggestions et recommandations à l’endroit du projet. L’occasion a été donnée aux différents acteurs d’exprimer leur point de vue et leurs préoccupations sur la consistance et surtout de proposer des mesures et recommandation pour une mise en œuvre concertée du projet Les consultations publiques ont également servi de cadre pour mieux appréhender le degré d’acceptabilité du projet par la communauté du projet. Les craintes et les principales atteintes de la population ont été mises en exergue. Elles serviront de ligne directrice dans la mise en œuvre et le suivi évaluation du projet. La réaction des différents acteurs sur les enjeux du projet La perception du projet : Toutes les communautés rencontrées ont exprimé leur adhésion totale au projet. Certains l’ont qualifié d’un vieux rêve de plusieurs décennies qui s’est concrétisé. Le choix des différentes pistes à construire ou à réhabiliter est également jugé très pertinent En effet, le projet est perçu comme « un investissement à buts multiples » qui va contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le désenclavement et la sécurité des zones de production, la promotion des échanges commerciaux aux niveau local, régional, national et même avec certains villages voisins du Nigéria. En outre, le projet est perçu comme un outil de promotion de la cohésion sociale, de développement de l’intercommunalité et d’allègement de la souffrance des femmes et des enfants notamment au cours des évacuations sanitaires. . Pour toutes ces raisons, les différentes catégories socio-professionnelles se sont engagées à contribuer activement au succès du projet. Les préoccupations des acteurs vis-à-vis du PADEZA : Les préoccupations des acteurs tournent autour des questions suivantes : la non réalisation du projet, le choix des différents tracés; la qualité des ouvrages, le recrutement de la main d’œuvre étrangère, le retard dans le processus d’indemnisation des victimes d’expropriation. la non réalisation du projet : les différents acteurs rencontrés, notamment les autorités administratives coutumières ont exprimé leurs craintes par rapport à un éventuel abandon du projet par l’administration centrale. En effet, la construction ou la réalisation de certaines pistes prévues dans le cadre du PADEZA, a été annoncée par différentes missions, mais les promesses n’ont pas été honorées. Ils craignent d’autres priorités nationales ne viennent remettre en cause la réalisation du projet dans son intégralité ou l’abandon de certaines pistes. le choix des différents tracés : indépendamment de la non réalisation du projet, les acteurs ont insisté sur le respect des différents tracés. Certaines autorités coutumières ont particulièrement insisté sur le risque de contournement de certains villages suite à des interventions politiques la qualité des ouvrages : les différentes couches socio-professionnelles ont exprimé leur crainte par rapport à la qualité des travaux. Il s’agit d’éviter des pistes de mauvaise qualité qui ne respectent pas les normes et qui vont se dégrader dans un bref délai. Ce qui constitue, pour eux, un gaspillage de ressources. Le recrutement de la main d’œuvre étrangère : les acteurs, notamment les jeunes, ont exprimé leurs craintes de voir le projet recruter la main d’œuvre étrangère pour des emplois non qualifiés, au détriment de la main d’œuvre ix

locale. Une telle pratique est source de tensions sociales, avec pour conséquence des perturbations pendant la réalisation des travaux. Le problème d’entretien : les populations rencontrées ont évoqué les risques liés au manque d’entretien des différents tronçons. En effet, les pistes rurales sont généralement exposées à toutes sortes de pressions qui accélèrent leur dégradation. Or, les communes et les différentes communautés ne peuvent pas prendre en charge les travaux d’entretiens routiers. Cette inquiétude a été évoquée à maintes reprises. le retard dans le processus d’indemnisation des victimes d’expropriation : dans leur grande majorité, les acteurs ont évoqué le retard dans le paiement des indemnisations par l’Etat. Ils ont exprimé leurs craintes surtout pour le cas des victimes qui ne seront pas indemnisée avant la fin des travaux. En effet, selon plusieurs intervenants, le retard dans le paiement des indemnisations rend les victimes très vulnérables en fonction de la gravité des dommages subis. Les principales recommandations 1. accélérer la finalisation des différentes études (CGES, CPRP études techniques, EIES, PAR) ; 2. recruter en priorité la main d’œuvre locale ; 3. accélérer le processus d’indemnisation des populations expropriées pour causes d’utilité publique ; 4. assurer l’entretien périodique des pistes ; 5. associer la population pendant les différentes études ; 6. clôturer les écoles et centres de santé intégré ; 7. appuyer l’équipement des différentes maternités ; 8. appuyer les groupements féminins en Activités Génératrices de revenu (AGR) ; 9. équiper les centres de formations aux métiers(CFM) 10. appuyer les organisations de producteurs en grillage de protection des sites maraichers ; 11. prévoir une deuxième phase pour désenclaver toutes zone à forts potentiel agricole ; 12. améliorer le contrôle technique afin de prévenir toutes les défaillances au cours de la construction des pistes Conclusion Malgré l’adhésion totale des communautés aux objectifs et activités du projet, certaines préoccupations exprimées par les différents acteurs devraient faire l’objet d’une attention particulière par les structures en charge de la préparation et la mise en œuvre du PADEZA. A cet effet, les recommandations formulées constituent une contribution pertinente pour le succès du projet.

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Annexe 4 : Procès-verbaux des consultations publiques

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Annexe 5 : Liste des personnes rencontrées:

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Annexe 6 : TDR

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