BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO -

FAO Niger-INFOS

BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO - NIGER N°003 DU 31 JUILLET 2017

Sommaire La FAO appuie le Niger avec 657 tonnes de semences améliorées

Trois bonnes pratiques de réponses

P. 2 © rapides aux risques de catastrophes FAO et à la mise en place de 50 000 tonnes d’engrais. développées au Niger À la fin du mois de juin 2017, seulement 20 606 tonnes La FAO appuie la vulgarisation de P. 2 sont obtenues. l’acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives Dans le cadre de la lutte phytosanitaire, 200 000 litres La FAO appuie le CORESA à dispo- P. 3 sont prévus mais seulement 56 098 litres sont dispo- ser d’un outil d’évaluation des poli- nibles dans les magasins de la Direction Générale des tiques et stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans Produits Vivriers correspondant à une capacité d’interven- quatre pays du Sahel tion de 64 704 ha pour une prévision de 250 000 ha, soit La FAO soutient la production du P.3 une couverture de plus de 26%. riz au profit de 4 000 bénéficiaires nigériens Pour cette campagne pluviale 2017, la contribution de la Le Niger institutionnalise l’approche P. 4 FAO est de 657 tonnes de semences améliorées de mil et champs écoles paysans introduite niébé en faveur des ménages ruraux les plus vulnérables. dans le pays par la FAO Les principaux partenaires financiers de la FAO dans la L’approche champs écoles agro- P.4 pastoraux de la FAO donne satis- mobilisation de ce tonnage sont le Fonds des Nations faction au Niger Unies pour les opérations d’urgence (CERF) et la France. Témoignages sur les champs P. 5 écoles paysans Il faut rappeler que la semence améliorée est un intrant La FAO apporte un appui de 4 000 P. 6 important en agriculture à cause de sa contribution dans tonnes d’aliments bétail aux l’amélioration de la productivité et des rendements des éleveurs nigériens affectés par le cultures. Certains producteurs nigériens éprouvent encore déficit fourrager 2016 d’énormes difficultés à se procurer ces semences. Etat des pâturages et des mouve- P.6 ments des animaux à la 2ème décade du mois de juillet 2017 Distribution des semences pour la campagne agricole 2017 au Niger La FAO appuie l’élaboration des P. 7 documents d’orientation stratégique La campagne agricole pluviale 2017 s’installe progressi-

dans la mise en œuvre de la vement au Niger. © Grande Muraille Verte au Niger FAO Les autorités, à travers le Ministère de l’Agriculture et de La FAO met en place le projet ACD P. 7 pour appuyer la réalisation de la l’Elevage, ont programmé l’achat localement de 15 821 Grande Muraille Verte au Niger tonnes de semences améliorées adaptées aux conditions Quelques cas de réussite P. 8 agro-éco-climatiques locales.

Ce tonnage est composé de 10 796 tonnes de mil, de 640 Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde zéro»«Faim tonnes de sorgho, de 50 tonnes de maïs, de 3 862 tonnes de niébé, de 231 tonnes d’arachide et de 242 tonnes de riz.

A la date du 30 juin 2017, ce sont au total 9 675 tonnes qui sont acquises. Cette quantité peut couvrir au moins LE NIGER ET LA FAO 25% de la superficie totale en cultures pluviales, soit Célèbrent 40 ans de partenariat environ 1 500 000 ha, au profit de 686 444 ménages pour le développement durable répartis dans l’ensemble des zones agricoles du Niger couvrant ainsi 266 communes pour 3 837 villages. Semences améliorées de la FAO et la sécurité alimentaire et nutritionnelle Afin d’assurer la réussite de la campagne agricole, le

gouvernement nigérien a procédé, entre autres, à l’achat

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Actualité

Trois bonnes pratiques de réponses aux La FAO appuie la vulgarisation de l’acte uni-

risques de catastrophes développées au Niger forme relatif au droit des sociétés coopératives

© FAO/MoumouniAgali L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aide le Niger à vulgariser dans les régions de Dosso et de le nouvel acte

uniforme sur le droit des sociétés coopératives entré en vigueur depuis le 15

mai 2013. Cet appui permet de renforcer les connaissances techniques des structures coopératives et de favoriser leur autonomisation.

La vulgarisation s’est faite sous la forme de séances de formation des forma-

teurs qui ont regroupé 30 formateurs communautaires, encadreurs et anima-

teurs des structures partenaires et décentralisées.

Au sortir de ces sessions de formation, les bénéficiaires se sont engagés à restituer les connaissances apprises au niveau communautaire. Quant aux encadreurs et techniciens des ONG, des structures faitières et des services Banque céréalière de Gobéri décentralisés de la Direction de l’Action Coopérative et de la Promotion des Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Analyse et Promotion des Organismes Ruraux (DAC/POR), ils se sont engagés à assister les formateurs Dispositifs Locaux de Réduction de Risques des Catastrophes pour la communautaires aux séances de restitution et les Organisations paysannes à Résilience au Sahel», une étude menée avec l’appui de la FAO a ressorti se conformer à la nouvelle législation.

plusieurs bonnes pratiques. Au Niger, le projet s’est concentré sur l’étude de trois expériences à savoir les dispositifs de stocks de proximité, les L’Acte uniforme devrait introduire au Niger des modifications à quatre niveaux : banques d’aliment bétail et les systèmes d’alerte précoce. Après un long le niveau des dispositions générales sur la société coopérative (constitution, processus de collecte, de concertation et de validation, ces expériences ont fonctionnement, transformation, fusion, scission, dissolution, liquidation et nullité de la coopérative), le niveau des dispositions particulières aux diffé-

été retenues au sein des mécanismes suivants:  les systèmes d’alerte précoce, deux expériences à savoir celles de Vété- rentes catégories de sociétés coopératives, avec la création de 2 types de rinaires Sans Frontières (VSF-Belgique) et de l’ONG Karkara (une ONG coopératives, à savoir la société coopérative simplifiée et la société coopéra- locale) ont été documentées. L’expérience de VSF-Belgique décrit, en tive avec conseil d’administration, le niveau des dispositions pénales et le situation pastorale, l’utilisation des Nouvelle Technologie de l’Information niveau des dispositions diverses, transitoires et finales. et de la Communication (NTIC) qui prend en compte le retour d'informa- Il est à noter que les différentes sessions de vulgarisation s’inscrivent dans le tions utilisables directement par les éleveurs bénéficiaires et surtout «en cadre de la mise en œuvre du programme «Accélération de l’Autonomisation temps réel». Quant à l’ONG Karkara, elle a développé l’expérience du Economique des Femmes Rurales» au Niger conjointement exécuté par la renforcement des Systèmes Communautaires d’Alerte Précoce et de FAO, le FIDA, l’ONU femmes et le PAM. Ce programme vise à améliorer les Réponse aux Urgence (SCAP-RU) qui consiste à la valorisation du cadre conditions de vie et renforcer les droits des femmes rurales dans le contexte du national du Système d’Alerte Précoce (SAP), considéré comme très développement durable en contribuant notamment au renforcement du lea- innovant à l'échelle de la sous-région. dership féminin, en améliorant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et en  les banques d’aliment du bétail sont expérimentées par l’ONG Karkara, soutenant l’accroissement des revenus des femmes rurales pour leur permettre

VSF Belgique et l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au de subvenir à leurs besoins. ©

Niger (AREN). Le système est basé sur le stockage des aliments bétail FAO/SalifouAbdou en amont d’un déficit fourrager, lorsque les prix sont bas, pour maîtriser l’inflation en temps de crise. Ces aliments stockés sont ensuite revendus

pendant la période de soudure à un prix inférieur à celui du marché.  les stocks de proximité sont des expériences développées par Oxfam

Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde zéro»«Faim dans le suivi, l’appui des banques céréalières et du warrantage à travers les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) est une expérience englobante. Ce système est basé sur l’amé- lioration de la collecte des informations (fonctionnalité, états des

FAO aide à construire un monde libéré de la Faim la de libéré monde un construire aide à FAO stocks…) et en temps réel. Ce mécanisme vise une meilleure réponse et coordination.

Ces bonnes pratiques développées au Niger sont en rapport avec les ob- jectifs de Développement Durables (ODD) et l’Objectif Stratégique 5 de la FAO qui vise à améliorer la résilience des moyens d’existence agricoles face aux catastrophes liées au climat. Le projet a été financé par ECHO (Humanitarian Aid and Civil Protection) pour une période de huit mois (décembre 2016 à juillet 2017). L'Institut de Recherches et d'Applications Une session de formation des formateurs communautaires, encadreurs et animateurs des struc- des Méthodes de développement (IRAM) a été le partenaire technique de tures décentralisées mise en œuvre.

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Actualité La FAO appuie le CILSS/CORESA à disposer Le représentant du CILSS a réitéré les remerciements de son organisation à tous les partenaires techniques et financiers qui continuent à les accompa- d’un outil d’évaluation des politiques et stratégies gner «depuis plusieurs années dans l’animation du dispositif régional de de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans prévention et de gestion des crises alimentaires ainsi que le suivi des poli- tiques et stratégies de sécurité alimentaire dans la région.»

quatre pays du Sahel Quant au Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad Lachaal, il a indiqué © FAO/MoumouniAgali que «nous sommes en plein dans le chantier du défi «Faim Zéro», et du caractère crucial d’un suivi-évaluation de qualité dans le domaine multisecto- riel et multi acteurs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour la prise de

décisions au plus haut niveau dans nos pays.» Il a, par ailleurs, réitéré la disponibilité de la FAO au niveau national, régional et international, de cons- truire avec ses partenaires techniques et financiers et aux cotés des gouver- nements un front commun pour relever ce défi. Cet atelier a enregistré la participation des experts du Tchad, du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du CILSS et de la FAO. La FAO soutient l’aménagement de 794 hec-

tares pour la production du riz au profit de 4 000

bénéficiaires nigériens

«Faire le bilan de deux ans de mise en œuvre et programmer les activités

Photo de famille prise juste après la cérémonie d'ouverture de l'atelier. 2017» ont constitué l’essentiel des points à l’ordre du jour de la première session du comité de pilotage du projet « initiative eau et sécurité alimentaire Disposer d’un outil simple et flexible d’analyse des dispositifs de suivi et pour l’Afrique» phase 2 mis en œuvre par la FAO sur financement de la d’évaluation des politiques et stratégies de sécurité alimentaire et nutrition- coopération espagnole. Exécuté de 2014 à 2016 dans les régions de nelle pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad est l’objet de l’ate- et de Tahoua au Niger, le projet a aménagé et exploité 794 hectares pour lier régional de validation de l’étude sur le sujet organisé les 6 et 7 juillet environ 4 000 bénéficiaires dont 36% des femmes et 48% de jeunes. La 2017 à par le Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sècheresse au production du riz, toutes campagnes et variétés confondues s’élève à 9 381 Sahel (CILSS) grâce à l’appui technique et financier de l’Organisation des tonnes de riz paddy. Durant les deux ans d’action, le projet a développé Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO. Avec cet outil, le plusieurs activités de vulgarisation de techniques de production dans les Conseil Régional de Sécurité Alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest domaines de l’irrigation, de la gestion de l’eau, de l’intensification agricole, (CORESA), mis en place par le CILSS pourra, dans le cadre de son nou- de post récolte, etc. Les innovations introduites par le projet sont relatives veau mandat, contribuer à la formulation, au suivi et à l’évaluation des aux nouvelles variétés de riz, aux techniques de pépinière et de repiquage, à politiques et stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelle aux niveaux la technique de mise à boue et planage, à la technique d’irrigation d’appoint national et régional. et à l’approche de champ école producteur. Il disposera d’un moyen pour appuyer la mise en place, l’animation et la Le modèle d’aménagement sommaire utilisé par le projet comme moyen coordination des conseils nationaux de sécurité alimentaire et nutritionnelle d’exhaure est composé des petits forages maraichers de 10 à 12 mètres ou tout autre organe équivalent et leur dispositif de suivi et d’analyse de la linaires de profondeur, d’un réseau californien de 200ml/ha et une moto- mise en œuvre des politiques et stratégies dans la région. Destiné à la pompe de petite puissance. Ce modèle reconnu simple ne coûte pas cher et sphère politique aux fins de prise de décisions en matière de sécurité ali- est à la portée des producteurs. Au terme des travaux, les membres du mentaire et nutritionnelle, l’outil est constitué d'un rapport périodique élabo- comité de pilotage ont adopté le nouveau plan d’actions du projet.

ré par le CORESA intitulé «État de la situation alimentaire et nutritionnelle © FAO

au Sahel et en Afrique de l'Ouest - Les Champions». Il repose principale- Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde zéro»«Faim ment sur le comportement d’un certain nombre d’indicateurs structurels comme conjoncturels de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et intègre les quatre critères que sont : la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la stabilité. A terme, cet outil aura comme impact dans l’espace considéré, l’amélioration durable de la situation alimentaire et nutritionnelle au niveau collectif et individuel.

En procédant à l’ouverture de l’atelier, le Ministre délégué auprès du Mi- nistre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Mohamed Boucha a rappelé que «les populations des pays membres du CILSS sont confron- tées à des crises de subsistance structurelles qui renforcent leur état de pauvreté. A cette situation s’ajoute l’insécurité alimentaire conjoncturelle, consécutive aux crises récurrentes. Dès lors, l’un des défis majeurs pour le

développement de ces pays, c’est d’assurer une sécurité alimentaire du- Site rizicole dans la région de Zinder rable.» F A O N I G E R - INFOS N°003 DU 30 JUILLET 2017

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Agriculture Le Niger institutionnalise l’approche champs L’approche champs écoles agropastoraux de la écoles paysans introduite dans le pays par la FAO donne satisfaction au Niger

FAO «Dresser le bilan des activités réalisées d’avril 2016 à juin 2017 et valider le ©

FAO plan de travail de juillet 2017 à juin 2018» est l’objet de la troisième réunion

du comité de pilotage du projet «Intégration de la résilience climatique dans la protection agricole et pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones rurales vulnérables à travers l’approche des champs écoles des produc- teurs» mise en œuvre par la FAO sur financement du Fonds Mondial pour

l’Environnement (GEF).

Il ressort du bilan dressé au cours de cette réunion qui s’est déroulée le 18 juillet 2017 à Niamey que le projet prévu pour 48 mois a été exécuté à hau- teur de 40,17%. A l’issue des échanges, les participants ont formulé des recommandations pouvant se résumer comme suit:

Le projet doit adopter des procédures simples et efficaces, signer des con- ventions avec les organisations paysannes, rendre formel le co-financement et faire en sorte que le groupe de maitres formateurs soit un groupe de tra- vail permanent.

Visite d’un Champ école paysan

M. Zibo Issa, Directeur de la Vulgarisation et des Transferts des Technolo- En ouvrant les travaux de la troisième réunion du comité de pilotage, le Se- gies à la Direction Générale de l’Agriculture (DGA) informe les lecteurs du crétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a affirmé bulletin de la FAO Niger que le Niger compte mettre en place des champs que le «projet est en train de réussir avec brio le pari de renforcer la capacité des acteurs des secteurs agricole et pastorale du Niger à travers l’approche

écoles paysans dans 12 300 villages d’ici à cinq ans. Ainsi chaque village aura son champ école paysan et son champ communautaire. Le champ champs écoles paysans. La stratégie de mobilisation sociale et les liens école est une approche participative et interactive qui vise non seulement à méthodologiques que ce projet a su créer avec d’autres approches et initia- rendre autonomes les producteurs dans leurs activités mais aussi à les con- tives en cours permettent de garder les communautés au cœur du processus vertir en experts dans leurs champs. A travers l’approche des champs écoles de mise en œuvre de toutes les activités.» Il a déclaré que «le Ministère de paysans, le Niger rompt avec la vulgarisation linéaire qui consiste d’abord à l’Agriculture et de l’Elevage suit avec beaucoup d’intérêt toutes les activités imaginer des modèles à partir du bureau, ensuite procéder à leur transposi- et apportera davantage le soutien nécessaire à la mise en œuvre et la pé- tion sur le terrain pour résoudre les problèmes des paysans. Contrairement à rennisation des acquis de ce projet pour le bien-être de la population Nigé- cette démarche, l’approche champs écoles paysans se révèle être innovante rienne.» car elle part d’un diagnostic du milieu du paysan afin de prendre en compte Quant au Représentant Adjoint de la FAO au Niger M. Luc Genot, il a réitéré ses besoins. l’engagement de son organisation à «poursuivre l’appui technique au gou- Introduite au Niger par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et vernement nigérien». La FAO est «convaincue qu’une approche de produc- l’agriculture en 2005 à travers son projet intrants, cette approche permet de tion intégrée peut accroitre la productivité, la résilience face au changement booster la production agro-sylvo-pastorale. C’est pourquoi, le Ministère de climatique et sécuriser la capacité économique des ménages ruraux.» a t-il

rassuré. ©

l’Agriculture et de l’Elevage a institutionnalisé l’approche qui a le mérite de FAO/MoumouniAgali cadrer parfaitement avec l’initiative 3 N «Les Nigériens Nourrissent les Nigé- riens». Déjà, le Niger dispose d’un guide national de champs écoles pay-

sans pour harmoniser l’approche sur toute l’étendue du territoire. Avec l’ap-

pui technique du Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Clima-

Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde zéro»«Faim tiques (PASEC) de la FAO à la Direction Générale de l’Agriculture, ce guide va être réactualisé et amélioré.

Depuis l’introduction de l’approche, ce sont 3 000 champs écoles paysans

qui ont été mis en place. Avec le projet «Intégration de la résilience clima- FAO aide à construire un monde libéré de la Faim la de libéré monde un construire aide à FAO tique dans la protection agricole et pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones rurales vulnérables à travers l’approche des champs écoles des producteurs», la FAO vient en aide au Niger en formant des maitres formateurs, des facilitateurs et des facilitateurs relais locaux et en apportant un appui à l’installation des champs écoles paysans dans les zones d’inter- vention. En plus de la FAO, deux autres partenaires appuient le Niger dans Cérémonie d'ouverture de la réunion du comité de pilotage l’installation des champs écoles paysans. Il s’agit notamment du Programme du Développement de l’Agriculture Familiale (PRODAF) et le Programme de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS).

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Agriculture Témoignage de Mairo Adamou habitant le vil- « Au début, on a un peu tâtonné, par la suite on a commencé par avoir des idées nettes. A cette deuxième formation des facilitateurs, ce sont les facili- lage de El koira dans la commune de tateurs eux –mêmes qui ont fait des champs écoles., ils ont fait des parcelles et à l’intérieur des parcelles, ils ont fait des Zaï, des demi-lunes agricoles. Et et présidente d’un champ école paysan

déjà, les thématiques de l’environnement commencent à être intégrées dans © FAO/MoumouniAgali les champs écoles. Et on a vu aussi que les producteurs arrivent à appliquer ces récupérations des terres dans les petits champs écoles. Cela dévient une école à leur niveau, ils apprennent comment faire la récupération de

terre, comment maitre en valeur ces sites récupérés. Ce qui n’est pas le cas avec les grands travaux de récupérations réalisés jusque-là. On récupère 100 à 200 hectares, mais pour la mise en valeur , il faut attendre des années et des années. Par cette approche, les agriculteurs et les éleveurs nigériens deviendront des experts dans leurs métiers.» Témoignage de Binta Tanda, facilitatrice des champs écoles paysans, membre de la fédération des Organisations Paysannes (MORIBEN) de

«Nous sommes très satisfaites par l’apprentissage et la manière «Grâce aux Club Dimitra, nous sommes entrés en contact avec le techni- d’intégrer l’élevage dans nos champs écoles. La formation est pra- cien facilitateur. Avant le début des séances de cours, nous avons acheté tique et est basée sur nos réalités. Dans la zone pastorale de la un hectare de terre. Nous avons appris plusieurs techniques de culture vallée de Tadis en avril 2017, nous nous sommes exercés sur l’inté- selon les spéculations. Nous avons appris les écartements et le déma- gration des problématiques de l’élevage dans les champs écoles. riage à trois plants, le sarclage, le binage, les périodes propices pour les Nous sommes contentes que ce projet novateur nous ait permis faire. Enfin, nous avons appris le traitement phytosanitaires des plants mais également les alternatives traditionnelles de lutte contre les ennemis d’aller apprendre des nouvelles thématiques sur l’élevage dans de culture et les ravageurs. Ces connaissances apprises et appliquées d’autres zones et d’intégrer tous les aspects de l’élevage dans nos

aux champs nous ont permis de produire beaucoup et de faire face aux champs. C’est formidable, vraiment formidable. C’est beau!» ©

périodes difficiles de soudures.» FAO/IbrahimHama

Témoignage du Lieutenant Colonel Lawan Ha-

rouna, Directeur départemental de l’environne- ment de dans la région de Tillabéri et

Maitre formateur champs écoles agropastoraux.

©

FAO/IbrahimHama

Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde zéro»«Faim L’apprentissage de l’approche des champs écoles pay- sans stimule les initiatives communautaires

Les apprenants de champs écoles paysans de la commune rurale Falwel ont planifié, par leur propre initiative, de mettre en place deux champs collectifs dont 1 champ de niébé pour les femmes et 1 champ de mil pour les jeunes garçons.

La récolte a été bonne. D’ailleurs les semences qui ont été distribuées aux familles vulnérables par le programme conjoint «Accélérer l’Autonomisation Economique des Femmes Rurales» proviennent des champs collectifs de l’année passée.

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Elevage

La FAO apporte un appui de 4 000 tonnes d’ali- : il a été mis à la disposition des éleveurs de la région 200 tonnes de ments bétail aux éleveurs nigériens affectés par son de blé. Des sites de distribution secondaires ont été mis en place dans les communes d’ et de N’Gall; le déficit fourrager 2016

Diffa: la région a reçu 2 100 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distri-

© FAO/MoumouniAgali bution secondaires ont concerné les communes de Bosso, Mainé, Goudou- maria et N’guigmi;

Maradi: cette région a reçu 350 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distributions secondaires ont été installés dans les communes de Bermo et Gadabedji;

Tahoua: la région a reçu 700 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distribution secondaires sont érigés dans les communes de , Tchinta- baradene, et ;

Tillabéry: la région a reçu 400 tonnes d’aliments pour bétail. Le tonnage a été placé dans les sites de distribution secondaires des communes de Ouallam, Abalak, Bankilaré et Téra;

Zinder: la région a reçu 250 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distri- bution secondaires sont mis en place dans les communes de , Ta-

Des bovins en route pour la transhumance transfrontalière nout et Belbedji.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient d’apporter au gouvernement nigérien un appui de 4 000 tonnes de son

de blé pour lui permettre de faire face au problème d’affourragement du ©

cheptel national. FAO/BalticControl

Lors de la campagne pastorale 2016, le Niger a enregistré un déficit fourra-

ger de l’ordre de 12 millions de tonnes de matière sèche. Il est l’un de défi-

cits les plus importants depuis 2011. Ce déficit touche toutes les régions du pays. Cependant les zones les plus affectées sont les régions de , Ta- houa, Tillabéri, Zinder et Maradi.

Ce déficit s’est exacerbé à Diffa et dans la zone frontalière des régions de Tahoua et Tillabéri, surtout à cause de la présence des insurgés (Boko Ha- ram dans le bassin du Lac Tchad, MUJAO et Aqmi à la frontière du Mali). Ce qui a contribué à perturber les mouvements de transhumance et empêcher l’accès à une importante zone refuge d’animaux comme le bassin du lac Tchad. Aliment bétail L’ampleur de ce déficit a amené le Ministère en charge de l’élevage à réser- L’état des pâturages et des mouvements des ani- ver au secteur une attention particulière dans son plan d’urgence et de sou- tien préliminaire adopté par le gouvernement en vue de soutenir les éleveurs maux à la 2ème décade du mois juillet 2017 affectés. Sur le plan des pâturages, on observe un développement harmonieux des Le tonnage acquis sur financement du Fonds Central de Réponse aux Ur- herbacées. Ainsi le stade phénologique varie de la levée à la levée avancée voire le tallage chez les graminées et un début de ramification pour les légu- gences (CERF) des Nations Unies a été mis à la disposition des éleveurs de mineuses en plusieurs endroits. Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde zéro»«Faim différentes régions du pays. La mise en place de cet important stock a com- L’alimentation fourragère du cheptel est constituée de la production de 2017 mencé en juin 2017 et s’est poursuivie jusqu’à la troisième décade du mois dans les zones où le stade végétatif des herbacées permet une bonne ap- de juillet, période pendant laquelle ces aliments étaient crucialement recher- préhension par les herbivores, de la paille de brousse au niveau des zones chés par les éleveurs. nord, les compléments alimentaires, le pâturage aérien enfin les résidus

FAO aide à construire un monde libéré de la Faim la de libéré monde un construire aide à FAO agricoles en stock. Pour s’assurer de la qualité du son avant distribution, la FAO a procédé à Le mouvement des animaux vers le nord se poursuit avec plus d’amplitude des analyses bromatologiques effectuées sur des échantillons prélevés par et de fréquence. Les points d’eau de surface se remplissent facilitant l’abreu- tranche de 250 tonnes. Les résultats de tous les échantillons analysés con- vement des animaux. La situation sanitaire est calme. Cependant la hausse des prix des céréales maintenue jusque là entraine une détérioration des firment la bonne qualité du produit. termes de l’échange. L’assistance de la FAO au gouvernement nigérien a ainsi permis de mettre Source: Bulletin pastorale de la 2ème décade de juillet 2017 de nombreux éleveurs à l’abri des mortalités par inanition.

Répartition des aliments pour bétail par région

Les 4 000 tonnes ont été distribués dans sept régions du Niger à savoir Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder. La distribution de ce F A O N I G E R - INFOS N°003 DU 30 JUILLET 2017

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Environnement La FAO appuie l’élaboration des documents  Le programme sur le développement de la recherche d’accompagnement d’orientation stratégique dans la mise en œuvre et valorisation des connaissances envisage de renforcer à la fois la re- cherche scientifique et celle plus opérationnelle, en vue de les faire con-

de la Grande Muraille Verte au Niger tribuer à une meilleure maitrise des connaissances traditionnelles et © FAO/WataIssifou nouvelles. Leur capitalisation et leur protection permettront d’apporter des réponses scientifiques et techniques aux multiples questions que se

posent la gestion durable des ressources naturelles et l’accroissement de

la productivité des systèmes agro-sylvo-pastoraux dans la zone de la GMV.

 Le programme chargé de l’appui institutionnel et le soutien opérationnel à la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte consiste à un appui institu- tionnel à la mise en œuvre de la GMV au Niger. Il comporte des volets destinés à renforcer les structures de gestion et de coordination aux niveaux national et local y compris l’information et la communication, ainsi que l’appui au développement d’outils permettant le suivi-évaluation de l’initiative à tous les niveaux.

Opération d’ensemencement sur la bande de la grande muraille verte La FAO met en place le projet ACD pour appuyer la réa- Après la signature de la convention portant création de l’Agence Panafri- caine de la Grande Muraille, la Cellule Nationale de Coordination a, par la lisation de la Grande Muraille Verte au Niger

suite, bénéficié d’un appui financier de la FAO pour le recrutement d’un Mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et consultant international et d’un consultant national qui l’ont aidée dans l’éla- l’agriculture (FAO) pour une durée de 41 mois (juin 2016-février 2019) sur boration du document de la stratégie et du plan d’action de la mise en œuvre financement de l’Union Européenne et le Secrétariat Afrique-Caraïbes- de la Grande Muraille Verte. Pacifique et bénéficiant des cofinancements de nombreux partenaires, le Les drafts des documents ainsi produits ont été partagés avec les cadres Projet Action Contre la Désertification (ACD) vient en appui à la mise en régionaux et départementaux au cours de huit ateliers régionaux de valida- œuvre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sa- tion. Le document ainsi consolidé a été soumis à un atelier national de vali- hel. dation financé par la FAO et le budget national. Au Niger, c’est l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte qui est Un plan opérationnel de mise en œuvre comprenant cinq programmes opé- chargée de l’exécution. Le projet couvre une superficie de 262,311 km2 rationnels a été élaboré : traversant dix (10) communes des régions de Dosso ( et Sou- coucoutane), de Tahoua (Illela, , , ) et de  Le programme sur la promotion de la bonne gouvernance des res- Tillabéry ( centre, Abala et Sanam) avec une population totale de sources nationales et développement des capacités techniques visant à 709 744 habitants. mettre en place les préalables indispensables et les incitations requises Globalement, le projet va contribuer à la réduction de la pauvreté, au ren- pour asseoir une bonne gouvernance des ressources nationales au ni- forcement de la sécurité alimentaire, de la résilience des populations et des veau local contribuera à sécuriser le foncier rural par la mise en place écosystèmes face aux changements climatiques. effective des lois et règlements qui régissent la propriété et la gestion des ressources, ainsi que les mécanismes qui permettront de gérer les con- Spécifiquement, il compte : flits liés à leur exploitation.  Créer un environnement favorable à la coordination et à la collaboration entre les acteurs et renforcer leur capacités ;  Le programme portant sur la promotion du développement local et com-  Améliorer l’intégrité des fonctions des écosystèmes agro-sylvo- Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde zéro»«Faim munautaire dans la zone de la Grande Muraille Verte consiste à renforcer pastoraux ; les capacités techniques et opérationnelles au niveau des zones rurales,  Renforcer la résilience des populations rurales au changement clima- par le développement des infrastructures de communication et de liaison. tique ; A travers des actions ciblées d’appui au développement d’activités géné-  Améliorer et gérer les connaissances sur l’état et la santé des écosys- ratrices de revenus, ce programme contribuera à réduire, voire à juguler tèmes dans la zone de mise en œuvre du projet, tout en assurant un l’extrême pauvreté qui sévit dans la zone, à améliorer la sécurité alimen- plaidoyer auprès des acteurs à tous les niveaux, depuis le niveau local taire et l’accès aux infrastructures d’assainissement et socio- jusqu’au niveau international. économiques de base. La vision du projet consiste à mettre en place une mosaïque de pratiques  Le programme axé sur la gestion durable des systèmes agro-sylvo- durables d’utilisation des terres. pastoraux et amélioration de la sécurité alimentaire repose sur l’axe stratégique principal de la Grande Muraille Verte relatif à la gestion Du- rable des Terres et des Eaux.

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BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO - NIGER

A la découverte de la FAO Quelques cas de réussite Du déplacement temporaire économique environnant sont dotés d’une aire de pâturage. pour subvenir aux besoins alimentaires et sou- à la résilience tenir ses 3 enfants écoliers. L’argent provenant Elle est érigée sur un site récupéré et reverdi de cette vente lui a permis d’obtenir les moyens sur 638 hectares surveillé en permanence par Grace au projet «Renforcement de la résilience pour exercer le petit commerce notamment de 10 gardiens. Elle est gérée par 3 comités de des communautés face à l’insécurité alimentaire beignets. gestion de 10 membres chacun. Cette aire de et nutritionnelle» mis en œuvre conjointement pâturage a rendu accessible et disponible le Aussi les variétés améliorées de semences par la FAO, l’UNICEF et le PAM, M. Kadri Al- fourrage à petit prix. pluviales qu’elle a reçues et les semences de mou, 53 ans, ayant en charge 15 personnes, cultures irriguées lui ont permis d’améliorer sa habitant le village de Dargué dans la région de Les villages bénéficiaires vendent la botte à 250 production et de diversifier l’alimentation. Maradi est devenu résiliant. francs CFA sur le site contre 1500 francs CFA Il a pu augmenter son espace cultural de 10 sur le marché. Cette aire de pâturage génère « Je prépare les aliments à base des légumi- hectares suite à l’achat d’un champ dont les des ressources aux populations locales. Les neuses pour la consommation de la journée et moyens ont été acquis à partir du cash for work. ressources générées sont reparties entre la la nuit, mes enfants et moi consommons les Son stock de production annuelle est passé mairie (20%), les comités de gestion et gardien céréales. A cela s’ajoute le lait provenant de la d’un mois de consommation à sept voire douze (30%) et la communauté pour l’entretien de traite des chèvres. Alhamdou lillahi, nous man- mois. l’aire de pâturage (50%). geons bien. Pour tout dire, je ne peux pas ou-

© blier ce projet car en plus de ce que je viens de FAO/MoumouniAgali A partir des revenus générés par le projet, il a citer plus haut , j’ai acquis un savoir-faire en acquit une charrette servant au transport, une

matière de conservation et transformation des

moto et cinq petits ruminants. produits maraichers, de l’élevage, de la vie

«je ne pars plus en exode grâce au projet car associative en tant que vice-présidente de j’ai pu beaucoup profiter du cash for work, des l’association des producteurs maraichers du semences pluviales notamment le mil et le chef-lieu de Gafati. Si je dois rappeler le passé, niébé, de la formation sur les champs écoles je vous dirais qu’auparavant, je n’avais pas de paysans, etc. Cela m’a permis de produire plus moyens, j’étais forcée de transporter du bois et et de subvenir aux besoins de ma famille. Toute parcourir à pied près de 10 km pour le vendre à chose que je ne pouvais pas faire avant les Zinder, juste pour avoir une commission. A

interventions du projet.» Kit des petits ruminants renforce les l’époque, c’étais vraiment dur, très dur pour © FAO/MoumouniAgali moi.»

moyens d’existence © FAO/MoumouniAgali

Grace au projet «Renforcement de la résilience

des communautés face à l’insécurité alimentaire

et nutritionnelle», Tamallam Assane, 50 ans, une habitante du chef-lieu de la commune ru- rale de Gafati, a bénéficié d’un kit de 3 chèvres, du cash for assets, des semences pluviales et de formations.

Elle a su multiplier les petits ruminants et ses Rendre disponible et accessible le pâturage chèvres sont passées de 3 à 12 chèvres plus 1 Grace aux interventions du projet mouton. Avec la traite de ces petits ruminants le «Renforcement de la résilience des communau- lait est désormais disponible pour nourrir sa Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde zéro»«Faim tés face à l’insécurité alimentaire et nutrition- famille et surtout les petits enfants orphelins à nelle», le village de Dargué et les autres villages sa charge. Récemment, elle a vendu 3 chèvres

Directeur de publication Comité de Rédaction Retrouvez nous sur : M. Lassad LACHAAL, M. Luc Genot Dr Saley Amadou www.fao.org/niger/fr

Représentant de la FAO au Niger I7962FR/1/10.17

M. Bachir Maliki 1327, Avenue du fleuve Niger ©FAO, 2017 Conception et Mise en page M. Pazou Judicael BP: 11246 Niamey –Niger M. Moumouni Agali M. Moumouni Agali Tél.: +22720722962

Ont collaboré à ce numéro Email: [email protected] M. Djibo Banaou expert cultures pluviales

M. Salifou Abdou expert cop Equité M. Maidagi Bagoudou expert Elevage

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