PP rroojjeett ddee ccaarrrriièèrree ddee CChhaammppcceellllaa ((CCoommmmuunnee CChhaammppcceellllaa –– 0055))

Dossier d’évaluation des incidences sur le site « Natura 2000 » FR9301502 ; ZSC « Steppique Durancien et Queyrassin » en application de l’article L.414-4 du Code de l’Environnement

Juillet 2013 Carrière sur Champcella (05) – Evaluation Natura 2000 sur la ZSC Steppique Durancien/Queyrassin – juillet 2013 1

Inventaires réalisés par :

NATURALIA environnement sarl

Pilotage : Hervé BARDINAL (Bardinal Consultant)

Coordination et validation scientifique : Eric DURAND

Expertise faunistique : Eric DURAND Sylvain FADDA

Mathieu FAURE Expertise floristique : Thomas CROZE

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SOMMAIRE

I. PRESENTATION DU CONTEXTE ...... 5

I.1. RAPPEL SUR LE RESEAU NATURA 2000 ...... 5

I.2. RAPPEL DU CADRE REGLEMENTAIRE ...... 5 II. DESCRIPTION DU PROGRAMME CONCERNE ET DE SA SITUATION PAR RAPPORT AU SITE NATURA 2000 7

II.1. PRESENTATION DU PROGRAMME ...... 7

II.2. PRESENTATION DU SITE NATURA 2000 ...... 9 III. ANALYSE DE L’ETAT DE CONSERVATION DU SITE NATURA 2000 ...... 15

III.1. DESCRIPTION DES HABITATS NATURELS ...... 15 III.1.1. Les grandes unités phyto-écologiques ...... 15 III.1.2. Les habitats d'intérêt patrimonial ...... 16

III.2. LA FLORE ASSOCIEE A CES HABITATS ...... 17

III.3. LA FAUNE TERRESTRE ASSOCIEE A CES HABITATS ...... 21 III.3.1. Invertébrés ...... 21 III.3.2. Les mammifères terrestres...... 23 III.3.3. Les chiroptères ...... 23 III.3.4. L’avifaune ...... 27 III.3.5. Les amphibiens ...... 30 III.3.6. Les reptiles ...... 31

III.4. LA FAUNE AQUATIQUE ASSOCIEE A CES HABITATS ...... 32

III.5. CONCLUSIONS ...... 34 IV. ANALYSE DES INCIDENCES DIRECTES ET INDIRECTES, TEMPORAIRES ET PERMANENTES DU PROGRAMME SUR L’ETAT DE CONSERVATION DU SITE ...... 35

IV.1. INCIDENCES SUR LES HABITATS NATURELS ...... 35

IV.2. INCIDENCES SUR LA FLORE D’INTERET COMMUNAUTAIRE ...... 38

IV.3. INCIDENCES SUR LA FAUNE D’INTERET COMMUNAUTAIRE ...... 38 IV.3.1. Les chiroptères ...... 38 IV.3.2. La faune aquatique ...... 39 IV.3.1. Conclusion ...... 39 V. SYNTHESE DES MESURES DESTINEES A SUPPRIMER OU REDUIRE LES INCIDENCES DOMMAGEABLES DU PROGRAMME ...... 40 VI. CONCLUSION SUR L’ATTEINTE PORTEE PAR LE PROGRAMME A L’ETAT DE CONSERVATION DU SITE NATURA 2000 ...... 41

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PLAN DE SITUATION

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I. PRESENTATION DU CONTEXTE

Le présent projet porte sur l’ouverture, par la société ALLAMANNO, d’une carrière dans une terrasse alluviale de la Durance, sur la commune de Champcella (05). Ce projet revêt pour la société ALLAMANNO mais aussi pour l'approvisionnement local en matériaux dans la vallée de la Haute-Durance (entre et Briançon) une importance majeure. En effet, ces matériaux ont de très bonnes qualités géo-mécaniques et sont aptes à être utilisés pour la fabrication de Béton Prêt à l’Emploi (bétons hydrauliques). On notera que ce site présente de nombreux atouts dans le cadre de la politique du Développement Durable en permettant notamment d'optimiser l’installation de traitement de concassage/criblage de Briançon Béton dans la zone d’activité du Planet sur la commune de la Roche de Rame et dument autorisée par arrêté préfectoral n°2011-207-17 en date du 26juillet 2011. Le site est situé à l’intérieur du périmètre d’un site Natura 2000 ; il s’agit de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) n°FR9301502 « Steppique Durancien et Queyrassin ». Il est donc nécessaire d’identifier si le projet d’ouverture de carrière est susceptible d’affecter de façon notable le site Natura 2000 ; c’est l’objet du présent rapport. Le projet étant d’une importance relative par rapport à la superficie du site, l’évaluation des incidences reste ciblée. Son contenu est proportionné aux enjeux de conservation, c’est à dire en relation avec la nature des aménagements prévus et l’importance des incidences potentielles qu’ils peuvent induire sur les habitats et les espèces affectées. Enfin, l’évaluation des incidences porte sur les habitats et les espèces qui ont justifié l’inscription au réseau Natura 2000.

I.1. RAPPEL SUR LE RESEAU NATURA 2000  Les directives « Habitats » et « Oiseaux » et le réseau Natura 2000 La directive du Conseil de l’Europe n° 92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage dite « directive Habitats » a pour objectif de « contribuer à assurer la biodiversité par la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage sur le territoire européen ». Les mesures prises dans le cadre de cette directive tentent d’assurer leur maintien ou leur rétablissement en tenant compte « des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales ». Pour y aboutir, chaque Etat membre de la Communauté Européenne a proposé à l’Europe une liste de sites répondant aux critères de la directive : les Sites d’intérêt communautaire (SIC). Une fois validée et confirmée, ces sites deviennent des « Zones Spéciales de Conservation » (ZSC) et sont destinés à constituer un réseau européen cohérent, dénommé « Natura 2000 ». Il faut préciser que le réseau Natura 2000 n’a pas pour objet de faire des sites qui le composent des « sanctuaires de nature » où toute activité humaine serait à proscrire. Il privilégie, au contraire, l’intégration de l’objectif de préservation de la biodiversité et des divers usages des sites. Au-delà des SIC et ZSC, le réseau Natura 2000 a pour objectif d’intégrer également les Zone de Protection Spéciale (ZPS), issues de la directive du Conseil de l’Europe n° 79/409/C.E.E. concernant la conservation des oiseaux sauvages, dite « directive oiseaux ».

I.2. RAPPEL DU CADRE REGLEMENTAIRE Tout projet ou programme susceptible d’affecter de manière significative un site Natura 2000 doit faire l’objet d’une évaluation appropriée en application de l’article 6.3 de la Directive Habitats. Ces dispositions ont été transposées dans la législation française dans l’article L.414-4 du Code de l’Environnement, qui définit les conditions d’évaluation des incidences d’un programme ou d’un projet sur un site Natura 2000. Elles s’appliquent aux ZSC (ainsi qu’aux SIC) et aux ZPS.

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II. DESCRIPTION DU PROGRAMME CONCERNE ET DE SA SITUATION PAR RAPPORT AU SITE NATURA 2000

II.1. PRESENTATION DU PROGRAMME

Le projet consiste à exploiter une zone pour en extraire les matériaux durant 7 années. La superficie totale touchée par l’extraction est de 5,1 ha. Seuls 0,73 ha seront concernés pour chaque campagne annuelle qui se déroulera du 15 novembre au 15 mars (entre 2015 et 2021). L’exploitation de la carrière comportera schématiquement les opérations successives suivantes par campagne : - Défrichement de la zone à exploiter ainsi que son décapage ; - Exploitation des matériaux à l'aide d’une pelle mécanique. La cote de fond de fouille est fixée à 922 m NGF maximum. Le gisement alluvionnaire sera extrait sur une épaisseur de 5 m répartie comme suit :  épaisseur hors d’eau : 3 m ;  épaisseur en eau : 2 m ; - Evacuation des matériaux bruts extraits en direction des installations de traitement présentes sur le site de BRIANCON BETON située au niveau de la ZA du Planet (en face du site d’exploitation, sur l’autre rive de la Durance) par dumper. Les produits finis seront commercialisés par la société BRIANCON BETON ; - Apport de matériaux inertes extérieurs après valorisation nécessaires au comblement de la fosse en eau. Le transport se fera par dumper et depuis la plateforme d’accueil/tri de BRIANCON BETON ; - Remise en état du site coordonnée à l'avancement des travaux : remblaiement, régalage de la terre végétale, végétalisation du site.

L'exploitation de la carrière s'effectuera à ciel ouvert, en eau et au moyen d’une pelle mécanique. Elle respectera les principes suivants : - Une bande réglementaire de 10 m est préservée en limite de propriété foncière ainsi qu’une de 50 m vis-à- vis de la Durance ; - La profondeur maximale atteinte par l’exploitation sera à la cote 922 m NGF ; - La profondeur maximale sera de 5 mètres ; - Une bande d’ouverture en eau de 20 m maximale sera respectée.

Le phasage d’exploitation prévoit un réaménagement coordonné aux travaux d’extraction. Il comprend : - Le remblaiement de la fosse ; - Le régalage de la terre végétale dument conservée ; - La plantation d’espèces initialement présentes. - Toute la procédure d’accueil/réception contrôle et tri des matériaux inertes se fera sur le site de traitement de BRIANCON BETON en rive droite de la Durance et non pas sur le site de stockage définitif de Champcella.

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Chaque campagne inclura la remise en état du casier qui s’effectuera successivement à l’extraction. Pour chaque campagne, le phasage de l’exploitation prévoit les opérations suivantes (schéma ci-dessous) : - tranche n-1 : abattage des matériaux à l'aide de la pelle mécanique, - tranche n : évacuation des matériaux et remblaiement successif, - tranche n+1 et suivant : remise en état (remblaiement, régalage terre végétale et plantation).

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II.2. PRESENTATION DU SITE NATURA 2000 Le projet d’ouverture de carrière sur Champcella est situé en bordure de Durance, en rive droite, au droit de la Roche de Rame, dans un site Natura 2000 ; il s’agit de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) n°FR9301502 dénommée « steppique Durancien et Queyrassin ».

Présentation de la ZSC « Steppique Durancien et Queyrassin »

Secteur d’étude

Cette ZSC s’étend, sur 19 698 ha, englobant le lit de la Durance (entre Embrun et Saint-Martin-de-Queyrières), du Guil et de certains des affluents. La ZSC occupe également largement les versants de ces cours d’eau jusqu’à une altitude maximum de 2 333 m. C’est un site exceptionnel abritant des systèmes steppiques, rares en Europe. Cette zone calcaire et morainique à remaniement fluvial dispose de la plus belle forêt relique de Genévrier thurifère (vieux sujets de 600 ans) et renferme un cortège spécifique ibero-marocain.Les milieux sont très variés : source halophile avec végétation particulière, prairies de fauche montagnardes, bocage très riche, nombreuses forêts subnaturelles. La flore est d'une grande richesse. Au niveau faune, c'est le secteur en accueillant les stations les plus importantes de papillon Isabelle. Cette zone abrite la plus grande colonie de grand Murin des Alpes. Les bras morts et les adoux de la Durance comportent encore de nombreuses stations d'écrevisse à pattes blanches.

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Les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire, présentes sur le site sont les suivantes :

C’est la Communauté de Communes du Guillestrois qui a été désignée comme opérateur du site et qui a élaboré le « Doc Ob », document d’objectifs du site Natura 2000, aujourd’hui en animation.

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Les autres périmètres d’inventaires ou de protection

Au-delà du périmètre Natura 2000, il existe également d’autres périmètres d’inventaire ou de protection sur le secteur d’étude :

 une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 répertoriée sous le n° 05-100-149 : la Haute Durance (ses iscles, ripisylves et adoux) entre la Roche-de-Rame et l'aérodrome de Mont-Dauphin.  la zone périphérique du Parc national des Ecrins (non cartographié - totalité de la commune de Champcella).

Enfin, d'autres zones naturelles sensibles sont également présentes à proximité de la zone d’étude :

 un Arrêté préfectoral de Protection de Biotope, qui s'étend dans la plaine alluviale à l'aval du confluent Durance - Biaysse (n° FR 3800533 : Adoux de Grépon)  deux ZNIEFF de type 1, localisées sur les coteaux steppiques respectivement en rive droite (n° 05-100- 147) et en rive gauche (n° 05-100-146) de la vallée de la Durance.

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III. ANALYSE DE L’ETAT DE CONSERVATION DU SITE NATURA 2000

III.1. DESCRIPTION DES HABITATS NATURELS

III.1.1. LES GRANDES UNITES PHYTO-ECOLOGIQUES Sur le plan biogéographique, la zone d'étude se situe dans la partie supérieure de l'étage collinéen caractéristique des Alpes internes. La végétation climacique (en équilibre avec les conditions écologiques locales), de type forestier, est constituée par les boisements de la série de l'Aulne blanc sur les alluvions de la Durance et de la Biaysse, et par ceux de la série intra-alpine du Chêne pubescent sur les premiers coteaux. Selon les conditions stationnelles (naturelles ou induites par les activités humaines), on observe de nombreux stades de transition participant à la dynamique végétale, avec :

 dans la plaine des Fonds de Rame : des groupements pionniers sur alluvions récentes, des pelouses sèches d'affinité steppique sur sol alluvial lié à une nappe profonde, et des fourrés hygrophiles, mésophiles ou xérophiles pouvant évoluer vers des boisements dominés par le pin sylvestre dans les parties les plus âgées de la ripisylve.

 sur les versants rocheux : des groupements herbacés pionniers des éboulis, des pelouses sèches et des fruticées xéro-thermophiles.

La carte ci-jointe montre la répartition des grands types d'habitats dans la zone d'étude. On peut distinguer deux grands ensembles :

 les secteurs fortement marqués par l'emprise des activités humaines, avec :  les sites artificialisés (voiries, zones bâties, zones industrielles et artisanales),  les terres cultivées (labours).

 les secteurs dominés par la végétation naturelle, avec :  les habitats rocheux (éboulis et falaises), localisés sur le versant de Champcella,  les milieux aquatiques (eaux courantes -Durance et Biaysse- et eaux stagnantes - plan d'eau de Rame),  les végétations ripicoles herbacées ou buissonnantes du bord des eaux (stades pionniers de la ripisylve, périodiquement inondés ou remaniés par les crues,  les formations herbacées naturelles ou semi-naturelles (pelouses steppiques, pelouses sèches et prairies mésophiles sur hautes terrasses alluviales et sur pentes et croupes rocheuses,  les fourrés sclérophiles, sur hautes terrasses alluviales et sur coteaux ,  les forêts, avec d'une part les boisements d'Aulne blanc, de Peuplier et de Pin sylvestre sur sols alluviaux, d'autre part les boisements de Chêne pubescent (souvent infiltrés par le Pin sylvestre) sur pentes rocheuses sèches).

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III.1.2. LES HABITATS D'INTERET PATRIMONIAL Les habitats d'intérêt communautaire correspondent aux milieux naturels répertoriés dans l'annexe 1 de la Directive Habitats (nomenclature du manuel des habitats naturels de l'Union européenne : code EUR 27).

Sur le secteur d’étude, les habitats d'intérêt communautaire rencontrés sont les suivants :

- Steppique Durancien (Code EUR27 : 6210) largement représenté sur le site, en peuplement pur ou en mosaïque avec des formations arbustives à Genévrier commun, arborées de peupleraies noires sèches et pinèdes sylvestres. Habitat endémique de la vallée de la Durance à forte valeur patrimoniale intégrant des cortèges floristiques très originaux dont des espèces végétales à aire de distribution restreinte. - Complexe des rivières alpines (Code EUR27 : 3220 x 3230 x 3240) qui associe ici trois grands types d’habitats riverains avec les végétations ripicoles herbacées à Epilobe, arbustives à Myricaire et à Saule drapé. - Forêts alluviales à Alnus et Fraxinus excelsior (Code EUR27 : 91E0*), qui se développent en rideaux étroits au contact du lit vif de la Durance. Habitat d’intérêt prioritaire au sens de la directive 92/43/CEE. - Formations à Juniperus communis (Code EUR27: 5130) en voiles épars sur steppique Durancien ou de plus denses lambeaux d’accrétion au contact des pinèdes. - Pelouses sèches semi naturelles avec faciès d'embuissonnement sur calcaire (Code EUR27: 6210) habitat générique des faciès à Brome érigé restreint à l’extrémité Sud-ouest du site.

A noter que l’habitat 91E0 présente, sur les terrasses alluvionnaires les plus exhaussées, un développement particulièrement remarquable. Les conditions de xéricité entretenues par la nature du substrat et sa déconnection avec la nappe orientent les trajectoires de cet habitat vers un modèle forestier définit comme « Peupleraies noires sèches » qui est à rapprocher du 91E0-3. Ce faciès est très rarement observé en France et souffre d’un manque de description phytosociologique à l’échelle de plusieurs régions, dont PACA. Cette formation appartient à l’Alliance du Ligustro vulgari-Populetum nigrae mais révèle par ses qualités structurelles et compositionnelles une grande originalité. Cela témoigne de la spécificité des patrons d’organisation des flores dans ce contexte biogéographique singulier. Il s’agit d’un habitat d’intérêt prioritaire à fort intérêt patrimonial probablement endémique du haut cours Durancien (comme le steppique avec lequel il est régulièrement en mosaïque).

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III.2. LA FLORE ASSOCIEE A CES HABITATS Les inventaires de terrain menés en 2012 ont permis de valider et mettre à jour les inventaires déjà réalisés en 2006 par Ecodir. Ils apportent un aperçu complet de la flore patrimoniale du secteur d’étude. Les espèces rares et/ou protégées, observées sur le secteur d’étude, sont listées dans le tableau suivant. Niveau Statut Situation sur l’aire Espèce Rareté/ vulnérab. Livre d’enjeu Protection d’étude rouge sur site Espèce d’affinité méditerranéenne, peu commune Allium pallens 1 pointage au nord du Enjeu mais peu menacée trouvant LN 2 - (ail pâle) site faible dans le 05 sa limite septentrionale Espèce Sud-Est Anemone montana 2 pointages sur le site et méditerranéenne peu commune Enjeu (anémone des - - 2 au sud de la chapelle mais peu menacée en limite sud faible montagnes) de rame de son aire Lilium bulbiferum Espèce des montagnes Enjeu var croceum méditerranéennes assez - D 1 pointage sur le site faible (lis orangé) commune et peu menacée

Lilium martagon Espèce eurasiatique commune 2 pointages au sud du Enjeu - D (lis martagon) et peu menacée site faible Espèce méditerranéenne et Thymelaea passerina 2 pointages au centre du Enjeu ouest-asiatique assez commune (Passerine) site faible et peu menacée

Espèce des montagnes Ouest- Cotoneaster atlanticus 2 pointages aux abords Enjeu méditerranéennes toujours rare LN 2 - (cotonéaster de l’Atlas) du site faible en France mais peu menacé

Espèce des montagnes Ouest- Juniperus thurifera Enjeu méditerranéennes peu - - 1 pointage sur le site (genévrier thurifère) faible commune et peu menacée Espèce européenne qui se limite dans l’hexagone aux régions Trois individus sont méridionales du massif central, recensés parmi une Centaurea stoebe de l’Alsace et des Alpes. Elle Enjeu - - pelouse sèche d’affinité (centaurée maculée) reste très rare et menacée dans modéré steppique au centre du le 05 et constitue un élément site. floristique de haute valeur patrimoniale. Espèce eurasiatique tempérée Plusieurs stations en limite occidentale de son aire (plusieurs centaines Typha minima (petite en France où elle reste inféodée Enjeu LN2 PN1 d’individus) dans les bras massette) à au quart Sud-Est avec assez Fort secondaires de la peu de stations localement Durance, au sud du site menacées LN2 : liste rouge national, tome II PN1 : protection nationale, annexe 1 D : cueillette règlementée dans les Hautes Alpes par arrêté préfectoral

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Un seul de ces taxons bénéficie d’une protection règlementaire contre la destruction ; la petite massette. On notera la présence de plusieurs orchidées soumises au règlement de la CITES en Europe (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées) ; Orchidées : Dactylorhiza fistulosa, Gymnadenia conopsea, Listera ovata, Neotinea ustulata, Orchis militaris ; ces espèces ne sont toutefois ni protégées ni menacées dans les Hautes Alpes. Enfin, on précisera que compte tenu de la nature des habitats présents sur site et des données bibliographiques, une attention particulière a été portée sur la recherche de deux espèces remarquables, protégées, potentiellement présentes. Il s’agit de Astragalus alopecurus (Astragale queue de renard), espèce d’intérêt communautaire, et de Macrosyringion glutinosus (Odontitès glutineux) ; aucune de ces deux espèces n’a été identifiée sur le secteur d’étude.

En conclusion, aucune espèce végétale d’intérêt communautaire n’est présente sur le secteur d’étude.

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III.3. LA FAUNE TERRESTRE ASSOCIEE A CES HABITATS Comme pour la flore, les inventaires de terrain menés en 2012 ont permis de valider et mettre à jour les inventaires déjà réalisés en 2006 par Ecodir. Ils apportent un aperçu complet de la faune patrimoniale du secteur d’étude. Les espèces rares et/ou protégées, observées sur ce secteur d’étude, sont listées dans les tableaux suivants.

III.3.1. INVERTEBRES Les habitats, établis sur des terrasses alluvionnaires sèches, sont constitués de pelouses semi-steppiques et de ripisylve sèches. Les cortèges observés sont essentiellement composés de Coléoptères, notamment des espèces phytophages liées aux essences végétales présentes. Les Saulaies blanches abritent la faune la plus diversifiée avec des charançons (Lepyrus palustris…), et des chrysomèles (Crepidodera aurata, Cryptocephalus variegatus, Cryptocephalus gr. sinuatus, Pachybrachys hippophaes). Elément original, le charançon Coniatus wenckeri se trouve en abondance sur les Myricaires d'Allemagne auxquels il est inféodé. Peu de Lépidoptères ont été observés, essentiellement des espèces communes comme la Grande coronide (Satyrus ferula), le Demi-Deuil (Melanargia galathea) ou le Misis (Hyponephele lycaon). Une espèce protégée est considérée comme potentielle : le Sphinx de l’Argousier (Hyles hippophae). Cette espèce est liée à l’Argousier, plante-hôte de sa chenille. Ce papillon aux mœurs nocturnes n’a pas été observé, pas plus que sa chenille, extrêmement discrète. Il est considéré comme potentiel du fait de la grande abondance de l’Argousier et de l’inscription de la zone d’étude au sein de l’aire de répartition de l’espèce. En ce qui concerne les lépidoptères, on notera le Petit Sylvain (Limenitis camilla), espèce peu commune liée aux Peupliers, citée dans la bibliographie (ECODIR, 2011).

Le lit de la Durance constitue l’habitat le plus notable pour l’entomofaune puisque 3 espèces d’Orthoptères remarquables ont été observées. Il s’agit du Criquet des torrents (Epacromius tergestinus ponticus), du Criquet des iscles (Chorthippus pullus) et du Tridactyle panaché (Xya variegata). Sont également présentes sur ce secteur des espèces typiques et communes comme l’Œdipode turquoise (Oedipoda caerulescens), l’Œdipode aigue-marine (Sphingonotus caerulans), la Cicindèle hybride (Cicindela hybrida riparia) ou l’Anomale douteuse (Anomala dubia, coléoptère de la famille des Rutelidae dont la larve se développe dans le sable au pied des Saules).

Figure 1 : Eléments du cortège lié au lit de la Durance avec, de gauche à droite : Anomale douteuse, Cicindèle hybride et l'Oedipode aigue-marine

Photos sur site : Sylvain FADDA / Naturalia

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Protection Liste rouge Espèces Rareté relative pour le département Statut sur la zone d'emprise Enjeux Nat Eur nationale Régulier sans abonder dans les Présence avérée dans les Petit Préoccupation boisements alluviaux de basse altitude boisements feuillus en rive gauche Faible Sylvain mineure dans le département (ECODIR 2011). Espèce endémique de quelques vallées de Criquet l’Arc alpin français et d’une station en Italie. Présence avérée dans le lit majeur Proche de des Chaque station présente donc une valeur de la Durance à la faveur des iscles Majeur l’extinction torrents remarquable et le département des Hautes- graveleux Alpes abritent plusieurs d’entre elles. Connue en France que des Alpes de Haute-Provence et des Hautes Alpes. Les Présence avérée dans le lit majeur Criquet Proche de stations sont rares et chacune d’entre elle de la Durance à la faveur des iscles Majeur des Iscles l’extinction présente une valeur écologique graveleux remarquable Présence avérée dans le lit majeur Espèce à aire de distribution réduite et très de la Durance à la faveur des Tridactyle Menacée discontinue. En France, sa distribution est berges sablo-limoneux avec une Fort panaché d’extinction centrée sur l’arc alpin ainsi que des bonne humidité des horizons piémonts pyrénéens. pédologiques superficiels.

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III.3.2. LES MAMMIFERES TERRESTRES

Les mammifères terrestres observés sur le secteur d’études sont des espèces courantes et sans enjeu.

III.3.3. LES CHIROPTERES Détections acoustiques : L’étude d’ECODIR (2006) cite plusieurs autres taxons à proximité de l’aire d’étude. Lors des inventaires de 2012, NATURALIA a mis en évidence leur présence sur l’aire d’étude. Il s’agit des espèces suivantes : Le Murin de Natterer, le Murin à moustaches ainsi que le complexe Oreillard sp (gris/roux/montagnard). A noter que pour ce dernier complexe d’espèce, il est particulièrement difficile de différencier les sonogrammes en raison des importantes similitudes et du recouvrement des émissions ultrasonores respectives aux trois taxons. Deux contacts de Petit Rhinolophe au niveau des boisements rivulaires au Nord de la zone humide ont également été mis en évidence. La Pipistrelle de Nathusius a fait l’objet de plusieurs contacts d’individus en chasse.

Recherche de gîtes : Les nouveaux inventaires ont aussi permis de localiser plusieurs arbres particulièrement favorables à l’accueil de colonies de chauves-souris arboricoles (genre Pipistrellus, genre Nyctalus, Barbastelle d’Europe, Murin de Natterer ou encore Murin à moustache). Aucun gîte occupé n’a toutefois été repéré cependant la présence d’individus de Noctule de Leisler contactés quelques minutes après le coucher du soleil témoigne de la proximité de gîtes arboricoles. Ces gîtes sont probablement situés dans ou en périphérie de la zone d’emprise projet.

Figure 2 : De gauche à droite : Barbastelle d’Europe, Petit rhinolophe, Vespère de Savi. Photos : NATURALIA

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Le cas de la colonie de Grand rhinolophe :

Une colonie de reproduction de Grand rhinolophe est présente dans la Chapelle de Rame à quelques centaines de mètres de la zone d’emprise prévue du projet. Cette colonie est connue et suivie par le Parc National des Ecrins depuis de nombreuses années. Elle est conséquente avec une quarantaine d’individus. Cette espèce n’a pas été identifiée lors de la campagne de détection acoustique car le matériel utilisé n’était pas adapté à cette espèce (pose de détecteur SM2 dont le but est de toucher le plus large spectre d’espèces de chiroptères).

La colonie est actuellement une des rares données de reproduction connues de l’espèce au sein du périmètre du parc (avec Vallouise). Néanmoins, plusieurs autres colonies sont implantées dans la vallée de la Durance avec notamment une importante colonie de reproduction au niveau du Pont de Gil sur la commune de Mont-Dauphin, totalisant plusieurs centaines d’individus. Il est probables que ces colonies sont liées entre elles avec certainement des échanges d’effectifs.

Concernant la colonie de Champcella, cette dernière s’avère particulièrement précarisée au regard des travaux de réfection de la toiture réalisés en 2010. Cet aménagement a provoqué l’échec de la mise bas en 2011 avec une absence total de fréquentation durant cette année. Toutefois, le suivi de cet été 2012, mené par le Parc des Ecrins, a permis d'observer 40 femelles en période reproduction ce qui confirme de nouveau l'installation de cette colonie (source : Parc Naturel National des Ecrins).

Cette colonie constitue un enjeu majeur sur le secteur d’étude. Toutefois, après contact avec le Parc des Ecrins, il s’avère qu’elle est suffisamment éloignée pour ne pas être impactée par le projet : la contrainte est donc faible.

Localisation du gite à Grand Rhinolophe (Chapelle de Rame)

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Bilan des inventaires chiroptérologiques :

Protection Espèces Liste Rareté relative pour le département contactées rouge Statut sur la zone d'emprise Enjeux Nat Eur (source PRAC) / données biblio. en 2012 nationale Globalement rare, localement assez rare. L’espèce fait toutefois preuve de contacts Barbastelle assez réguliers sur les communes Contactée en chasse à plusieurs x x LC Modéré d’Europe limitrophes au projet. Un gîte à enjeux fort reprises est présent sur la commune de FREISSINIERES Chasse et transit au travers de Grand murin x x LC Espèce rare pour le département. Modéré quelques contacts Peu commune ou localement commune Chasse et transit au travers de Petit murin x x NT pour le département. Un gîte à enjeu fort Modéré quelques contacts est implanté sur la commune d’. Molosse de Localement commune du département. x x LC Transit, quelques contacts Faible Cestoni L’espèce affectionne les parois rupestres. Espèce très présente en chasse L’espèce est commune du département et Murin de au-dessus de l’étang et le long x x LC sa présence est étroitement liée au cours Faible Daubenton des ruisseaux en sous-bois. d’eau. Aucun gîte identifié Bien présente en chasse peu Espèce assez rare. Plusieurs données en Noctule de après le coucher du soleil. Gîte x x NT secteur forestiers sont présentent sur les Modéré Leisler dans ou en périphérie de la zone communes limitrophes. d’étude Pipistrelle Contactée régulièrement en x x LC Espèces relativement commune, ubiquiste. Faible commune chasse/transit

Pipistrelle de Contactée régulièrement en x x LC Espèces commune Faible Kuhl chasse/transit Espèce localement très commune (à Bien présente en chasse peu Pipistrelle proximité de zone humide ou boisements après le coucher du soleil. Gîte Faible pygmée rivulaire) en périphérie de la zone d’étude. Vespère de x x LC Espèce commune Quelques contacts (transit) Faible Savi Espèce assez rare dans le département. Murin de Plusieurs contacts en chasse et x x LC Régulièrement contacté sur SAINT- Faible Natterer transit. CREPIN ou EYGLIERS Espèce assez commune pour le Bien présente en chasse peu Murin à x x LC département, notamment sur les secteurs après le coucher du soleil. Gîte Faible moustaches forestiers. Très présente en haute Durance. en périphérie de la zone d’étude. Contactés à deux reprises. A Assez rare pour le département. Observé noter que ces effectifs sont en faible effectifs (un à deux ind.) sur les Petit certainement sous évalués en x x LC communes d’EYGLIERS, Modéré rhinolophe raison des difficultés à contacter CHATEAUROUX-LES-ALPES et cette espèce (caractéristiques REOTIER. d’émissions particulières)

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Présence confirmée par le Parc des Ecrins. Non contactée par les Rare dans les Hautes Alpes et très rares écoutes ultrasoniques en raison Grand x x LC sur le Parc des Ecrins (2 colonies dont celle de la méthode utilisée. Habitat Majeur rhinolophe de la Chapelle de Rame) très favorable (lisières, haies, milieux semi-ouverts et ouverts paturés) Espèce de moyenne altitude, le plus Oreillard commune des trois dans le département. Quelques contacts en chasse et x x LC Faible roux Des données sont présentes sur la plupart transit des communes limitrophes En migration espèces commune (automne, Plusieurs contacts lors des Pipistrelle de hiver et début printemps). Quelques x x NT inventaires de Septembre (transit Faible Nathusius données de reproduction sont également automnal). notées.

NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible)

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III.3.4. L’AVIFAUNE

Toutes les espèces nicheuses recensées lors de l’étude d’ECODIR sont confirmées sur le site. Les espèces patrimoniales observées sont le Pie-grièche écorcheur et le Bruant ortolan dans les prairies et les friches, l’Alouette lulu sur les marges des cultures, l’Engoulevent, le Torcol et le Petit-duc scops scops dans les boisements et terrasses alluviales et les fourrés ou encore le Cincle plongeur, le Chevalier guignette et le Martin- pêcheur (nidification en rive gauche) le long de la Durance. Par ailleurs, on mentionnera en plus les cortèges forestiers ripisylvatiques avec le Pic épeichette, le Milan noir et le Faucon hobereau nicheurs proches. Plusieurs espèces de rapaces ont été observées en survol (Faucon pèlerin, Bondrée apivore et l’Aigle royal) mais sans lien fonctionnel établi avec le site d’étude. Les boisements frais de bords de Durance apparaissent fortement favorables à la Rousserolle verderolle bien qu’aucun contact ne vienne confirmer sa présence. Enfin, à noter que le Moineau soulcie a été contacté en reproduction sur plusieurs secteurs proches.

Protection Liste Espèces rouge Rareté relative pour le département Statut sur la zone d'emprise Enjeux Nat Eur nationale Minimum 1 territoire identifié dans les Bonne représentativité dans les espaces espaces agricoles en bordure ouest agricoles de basse et moyenne altitude de la zone d’étude. Les formations de Pie-grièche X An1 LC ainsi que sur les terrains agricoles en steppique durancien peuvent Modéré écorcheur déprise avec formation de fruticées convenir à l’espace mais lors des éparses. inventaires 2013, aucun contact n’y a été relevé. Les départements alpins abritent les plus gros effectifs régionaux de l’espèce. Sa Un chanteur identifié dans les Bruant X An1 VU présence y est toutefois disparate et espaces agricoles en bordure sud- Modéré ortolan dépend fortement de la qualité des ouest de la zone d’étude. habitats L’habitat « steppique Durancien » Régulière sans abonder. Sa distribution ainsi que les clairières (artificielles est conditionnée par ses exigences Alouette pour la plupart) constituent des sites X An1 LC écologiques (fruticée, lisière forestière, Modéré lulu de reproduction attractifs. Le nombre clairière, formations sommitales d’altitude de chanteurs est toutefois très moyenne avec arbres épars,…) modeste dans le secteur considéré

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Contacté depuis l’aire d’étude mais pas de territoire favorable. Les terrasses Espèce non régulière et jamaismésophiles en cours Engouleven abondante dans le département.d’embroussaillement correspondent X An1 LC Faible t d’Europe Densités bien supérieures dansmieux à ses exigences écologiques. Lors départements plus méridionaux de ses déplacements fonctionnels, le site d’étude peut en revanche faire partie d’un espace d’alimentation Régulier mais sans abonder dans le Espèce régulière mais jamais abondante secteur d’étude. Les fourrés arbustifs Torcol dans les espaces agricoles, les X LC et les lisières agricoles font partie Modéré fourmilier formations boisées rivulaires ou encore intégrante de son aire d’occupation les fruticées. dans le site d’étude Contacté depuis l’aire d’étude mais pas de territoire favorable. Les terrasses mésophiles en cours Espèce non régulière et jamais d’embroussaillement correspondent Petit-duc abondante dans le département. X An1 LC mieux à ses exigences écologiques. Faible scops Densités bien supérieures dans Lors de ses déplacements départements plus méridionaux fonctionnels, le site d’étude peut en revanche faire partie d’un espace d’alimentation Pas de nid identifié en 2012 dans le secteur d’étude. En revanche, les berges en rive gauche peuvent localement être favorables à Régulier dans tout le département à la l’installation du nid de cette espèce. Cincle faveur des cours d’eau à régime lotique X LC Le pont situé en amont du site Faible plongeur Ses exigences écologiques lui confèrent d’étude parait être occupé pour la par nature une distribution hétérogène reproduction d’un des couples locaux. Le linéaire aquatique constitue en revanche une zone d’alimentation largement exploitée Régulier dans tout le département à la Pas de nid identifié en 2012 dans le Chevalier faveur des zones humides. Ses secteur d’étude. Alimentation X LC Faible guignette exigences écologiques lui confèrent par occasionnelle dans les iscles nature une distribution hétérogène graveleux Régulier dans tout le département à la Martin- Pas de nid identifié en 2012 en rive Ann faveur des zones humides. Ses pêcheur X LC droite dans le secteur d’étude. Modéré 1 exigences écologiques lui confèrent par d’Europe Nidification en 2012 en rive gauche. nature une distribution hétérogène Régulier sans abonder essentiellement Pic Présent en reproduction dans la X LC dans les forêts alluviales ainsi que ces Modéré épeichette ripisylve de rive droite. extensions en contexte agricole. Non nicheur en 2012 dans le secteur d’étude mais très probablement à Dans le département, le Milan noir est proximité immédiate. Survols Ann localisé aux boisements rivulaires âgés et réguliers d’au moins deux individus Milan noir X LC Faible 1 suffisamment tenues pour en assurer la lors des activités alimentaires. Le site quiétude. d’étude ne présente toutefois pas d’attrait particulier pour cette espèce à large rayon d’action

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Non nicheur en 2012 dans le secteur d’étude mais très probablement à Dans le département, le Faucon proximité immédiate. Survols hobereau est essentiellement localisé Faucon réguliers d’au moins deux individus X An1 LC aux boisements rivulaires âgés et Faible hobereau lors des activités alimentaires. Le site suffisamment tenues pour en assurer la d’étude ne présente toutefois pas quiétude. d’attrait particulier pour cette espèce à large rayon d’action Nicheur localisé aux formations Faucon rupestres. Son large rayon d’action le Pas de lien fonctionnel avec le Néglige X An1 LC pèlerin conduit toutefois à fréquenter de vastes secteur d’étude able territoires et des habitats très différents. Bondrée Espèce liée aux formations boisées pour Pas de lien fonctionnel avec le Néglige X An1 LC apivore sa reproduction et son alimentation secteur d’étude able Nicheur localisé aux formations rupestres. Son large rayon d’action le Pas de lien fonctionnel avec le Néglige Aigle royal X An1 VU conduit toutefois à fréquenter de vastes secteur d’étude able territoires et des habitats très différents En 2012, contacté en reproduction Nicheur lié aux agro-systèmes et Moineau sur plusieurs secteurs proches mais Néglige X LC localement à des formations d’altitude soulcie aucun site de nidification dans le site able avec artificialisation (stations de ski,…) d’étude An1 : annexe 1 de la Directive Oiseaux VU : vulnérable LC : préoccupation mineure

* Niveau d’enjeu modéré du Bruant ortolan : faible densité et habitat globalement d’un attrait modeste

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III.3.5. LES AMPHIBIENS Concernant les Amphibiens, seuls le Crapaud commun et la Grenouille rousse ont été observés sur le site ce qui confirme les inventaires de l’étude d’ECODIR. Avec plusieurs centaines de têtards, les effectifs de Crapauds communs sont particulièrement notables. Le Crapaud calamite reste potentiel mais aucune observation n’a été faite sur le site. Aucune preuve de présence du Sonneur à ventre jaune au sein de la zone d’étude.

LC : préoccupation mineure

Protection Liste Rareté relative pour le Espèces rouge Statut sur la zone d'emprise Enjeux Nat Eur département nationale Bonne représentativité dans les basses et moyennes altitudes. Sa plasticité Reproducteur abondant dans Crapaud X LC écologique lui confère une bonne l’ancienne exploitation aujourd’hui Faible commun capacité d’occupation des zones converti en lac de loisir humides (naturelles et artificielles). Reproducteur abondant dans l’ancienne exploitation aujourd’hui Bonne représentativité y compris à converti en lac de loisir. Des pontes haute altitudes. Sa plasticité écologique Grenouille sont également relevés dans le lit X LC lui confère une bonne capacité Faible rousse mineur à la faveur de rares pièces d’occupation des zones humides d’eau temporaires alimentées par des (naturelles et artificielles). remontées de nappe ou par un écoulement superficiel.

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III.3.6. LES REPTILES Les espèces observées sur le secteur d’étude sont la Couleuvre vert-et-jaune, la Couleuvre vipérine, la Couleuvre à collier, le Lézard des murailles et le Lézard vert.

Protection Liste rouge Espèces Rareté relative pour le département Statut sur la zone d'emprise Enjeux Nat Eur nationale Bonne représentativité à basse et moyenne Couleuvre verte X An4 LC altitude et dans une large gamme d’habitats Faible et jaune ouverts et semi-ouverts Bonne représentativité à basse et moyenne Couleuvre Faible X LC altitude ; toujours à proximité de zones vipérine humides (lotique ou stagnant) Présence avérée. Divers types Bonne représentativité à basse et moyenne Couleuvre à d’habitats exploités (sous-bois Faible X LC altitude ; le plus souvent à proximité de collier clair, fruticées, steppique zones humides (lotique ou stagnant) durancien,…) Bonne représentativité à basse et moyenne Lézard des Faible X An4 LC altitude et dans une large gamme d’habitats murailles ouverts et semi-ouverts Bonne représentativité à basse et moyenne Faible Lézard vert X An4 LC altitude et dans une large gamme d’habitats ouverts et semi-ouverts An4 : annexe 4 de la Directive Habitats LC : préoccupation mineure

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III.4. LA FAUNE AQUATIQUE ASSOCIEE A CES HABITATS

Un inventaire de la faune aquatique a été entrepris au niveau de la Durance et de la Biaysse s’écoulant à proximité du secteur d’étude par le bureau d’étude G.I.R.eau.

Les données piscicoles fournies par la Fédération départementale de la Pêche des Hautes-Alpes concernant la Durance et datant de 1995 font état de la présence de la truite fario de la famille des salmonidés et du blageon Leuciscus souffia de la famille des cyprinidés sur la Durance au droit de la Roche de Rame. Des données de 1984 mentionnent également la présence de la loche franche Nemacheilus barbatulus de la famille des cobitidés et du chabot Cottus gobio de la famille des cottidés (espèce d’intérêt communautaire) au niveau de la confluence de la Durance et de la Biaysse. Cependant, des données plus récentes de 2011 font état de la présence de la truite fario et du chabot sur la Biaysse aval mais ne mentionnent pas la loche franche.

Sur cette base, il a été procédé à une prospection nocturne de l’écrevisse à pattes blanches le 31 juillet 2012 ainsi qu’une prospection de recensement des zones de frayères le 12 décembre 2012. L’intégralité de l’étude présentant, entre autres, les techniques de prospection est jointe en annexe. Pour les zones de frayères, l’espèce repère choisie est la truite fario.

Localisation Observation Commentaires prospection

Les écrevisses à pattes blanches

Pour les cours d’eau, le biotope ne semble pas adapté aux exigences de l’espèce : Sur la Durance, aux Aucune espèce d’écrevisse courant important, crues violentes et abords de la Biaysse et observée par la prospection ainsi mouvements de matériaux. aux alentours du plan que l’ONEMA et la fédération de d'eau. pêche des Hautes-Alpes. Pour le plan d’eau : absence de zones de caches et d’habitats et conditions thermiques estivales.

Les zones de frayères pour la truite fario

Approche probabiliste

Faible potentiel Granulométrie des matériaux pas adaptées Sur la Durance au droit du et peu de zone préférentielle présente (plats plan d'eau Approche déterministe courant peu profond, …) Absence de géniteurs ou de zones de frayères

Sur la Biaysse Zones propices au frai de la truite fario ainsi que des zones de dépôt d'œufs

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En conclusion, le secteur de la Durance inventorié ne semble donc pas propice à l'implantation de frayères. En revanche, la Durance sur cette portion peut servir de zone de croissance et d'alimentation adaptée à la truite fario ainsi qu'aux autres espèces piscicoles. Le torrent de la Biaysse situé à l'aval immédiat de la zone de projet est en revanche propice à l'implantation de frayères de truites fario.

Il est souligné l’importance de préserver la libre circulation de la faune piscicole lors de la migration des géniteurs vers la Biaysse ou l’amont de la Durance à la recherche de zone de frai favorable en période automnale et hivernale.

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III.5. CONCLUSIONS

Le secteur d’étude renferme 7 habitats naturels d’intérêt communautaire dont les 3 derniers sont des habitats déterminants : - Complexe de rivières alpines (Code EUR27 : 3220 x 3230 x 3240) - Forêts alluviales à Alnus et Fraxinus excelsior (Code EUR27 : 91E0) - Pelouses sèches semi naturelles avec faciès d'embuissonnement sur calcaire (Code EUR27 : 6210), - Formations à Juniperus communis sur steppiques Durancien (Code EUR27 : 5130 x 6210) - Steppique Durancien (Code EUR27 : 6210), - Forêts alluviales à Alnus et Fraxinus excelsior (Code EUR27 : 91E0) : d’intérêt prioritaire - Peupleraies noires sèches (Code EUR27 : 91E0-3) : également d’intérêt prioritaire. La peupleraie noire sèche est un habitat à fort intérêt patrimonial probablement endémique du haut cours Durancien (comme le steppique avec lequel il est régulièrement en mosaïque).

Au niveau floristique, aucune espèce d’intérêt communautaire n’est présente sur le secteur d’étude. - Centaurea stoebe ; rare et menacée dans les Hautes Alpes, elle constitue un élément floristique de haute valeur patrimoniale. Elle ne bénéficie toutefois pas de statut de protection (enjeu modéré), - Typha minima, inscrite au livre rouge de la flore menacée de France et protégée (enjeu fort).

Enfin, au niveau faunistique, deux groupes sont à considérer vis-à-vis des enjeux d’intérêt communautaire : - Les chiroptères ; une colonie de Grands Rhinolophes, à proximité du chantier, dans la Chapelle de Rame. C’est une espèce rare et protégée qui constitue un enjeu majeur à prendre en compte dans le projet. - Les poissons avec la présence du Chabot dans la Durance, au niveau du secteur d’étude

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IV. ANALYSE DES INCIDENCES DIRECTES ET INDIRECTES, TEMPORAIRES ET PERMANENTES DU PROGRAMME SUR L’ETAT DE CONSERVATION DU SITE Le projet consiste à exploiter une zone pour en extraire les matériaux durant 7 années. La superficie totale touchée par l’extraction est de 5,1 ha. Seuls 0,73 ha seront concernés pour chaque campagne annuelle qui se déroulera du 15 novembre au 15 mars. Dans le cadre d’un projet de ce type, on ne distingue pas les impacts en phase chantier des impacts en phase d’exploitation, ces deux phases étant liées. En préambule, on notera que la période de travaux correspond à la période hivernale, qui constitue une période de faible activité écologique, surtout en zone de montage comme c’est le cas ici. Ce calendrier permet de réduire fortement les impacts du projet : - Pour la faune ; c’est une période où beaucoup d’espèces sont en hivernation ou en hibernation ; c’est également une période où la plupart des migrateurs sont absents. Les extractions évitent surtout la période de reproduction, la plus sensible aux travaux. - Pour la flore et les habitats naturels ; c’est une période moins favorable aux émissions de poussière, impactantes pour la végétation.

IV.1. INCIDENCES SUR LES HABITATS NATURELS Les impacts du projet sur les habitats naturels sont constitués par les effets d’emprises sur ces habitats, liés à la zone d’emprunt (destruction des habitats). Les emprises liées à la totalité du projet (7 campagnes annuelles) sont les suivantes :

Code Corine Superficie Code EUR27 Biotope en ha

Steppiques Durancien sans couverture arbustive 42.5 x 34.314 6210 1,96 ou arborée

Peupleraies noires sèches sur steppiques 44.3 x 34.314 91E0 x 6210 1,02 Durancien

Formations à Juniperus communis sur steppiques 31.88 5130 x 6210 0,35 Durancien

Pinèdes sylvestres sur steppiques Durancien 42.5 x 34.314 6210 0,96

Total Steppiques Durancien avec ou sans couverture arbustive ou arborée 4,29

Peupleraies noires sèches 44.3 91E0 0,41

Pelouses sèches semi naturelles avec faciès 34.32 6210 0,37 d'embuissonnement sur calcaire

Non Friches alluviales 87.1 0,05 communautaire

TOTAL GENERAL 5,12

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Le projet, situé à l’intérieur d’un site Natura 2000, induit une emprise d’environ 5 ha sur des habitats d’intérêt communautaire. L’habitat le plus touché correspond aux pelouses sèches d’affinités steppique (c’est le steppique Durancien ayant donné son nom au site Natura 2000). Il s’agit d’une végétation herbeuse naturelle et semi-naturelle, composée essentiellement de graminées dont la richesse écologique est intimement liée aux pratiques agro-pastorales locales. Ces milieux constituent un îlot de végétation, issu des zones steppiques d’Europe Orientale, que l’on retrouve aujourd’hui uniquement dans les vallées des Alpes internes, vallées sèches, froides et ensoleillées, sur un sol maigre et superficiel. Moins de 2 ha de cet habitat est touché sous sa forme optimale (pelouse pure) et 2,3 ha sont concernés sous une forme dégradée, c'est-à-dire non entretenues et soumis à une fermeture des milieux ; développement de genévrier, de peupliers noirs ou de pins sylvestre sur les pelouses. Ces phénomènes d’envahissement menacent à terme ces formations steppiques, ce qui relativise les effets d’emprise du projet sur ces formations. Ces effets d’emprise ne sont pas négligeables mais sont à relativiser par rapport au site Natura 2000 : l’ensemble de ces pelouses steppiques (tous codes confondus) représente environ 4 000 ha sur la totalité du Site Natura 2000, 940 ha dans l’Argenterois et 170 ha sur la commune de Champcella. Le second habitat concerné, en superficie, est la peupleraie noire sèche dont le projet consomme environ 1,5 ha dont 0,5 ha de formation pure et 1 ha de formation mixte (peupleraie en développement sur des pelouses). Il s’agit d’un habitat d’intérêt prioritaire à fort intérêt patrimonial probablement endémique du haut cours Durancien (comme le steppique avec lequel il est régulièrement en mosaïque). Ces impacts liés à l’effet d’emprise sont définitif, les habitats naturels concernés ne se reconstituant que très lentement sur de très longue période.

A ces emprises liées à l’extraction, il faut rajouter un effet d’emprise liée à la création de la piste d’accès. Cette piste induit une emprise sur le lit mineur de la Durance et touche donc l’habitat « Complexe des rivières alpines » (Code EUR27 : 3220 x 3230 x 3240). Cet effet d’emprise reste faible puisque : - Aucune opération n’est réalisée dans la Durance même (mise en place de pont provisoire sans pile dans le cours d’eau), - la piste sera très sommaire dans l’iscle de la Durance ; simple nivellement du sol avec emprise réduite (3m), - sa mise en place est temporaire et limitée à la période d’extraction (du 15 novembre au 15 mars, durant chacune des 7 années d’exploitation). Par contre, la solution retenue pour la création de cette piste évite toute emprise dans la ripisylve puisqu’elle descend dans le lit de la Durance dans un secteur où la ripisylve à disparue (suite à des crues).

Enfin, il faut signaler l’extraction des matériaux et surtout leur transport sont susceptibles de générer des émissions de poussières qui, se déposant sur les feuilles, gênent la photosynthèse primordiale pour la croissance du végétal. Cet impact reste modéré car les campagnes d’exploitation (novembre à mars) sont : - durant une période plutôt humide, peu favorable aux émissions de poussières, - hors période de croissance de la végétation.

 Source : Site Natura Steppique Durancien et Queyrassin/DOCOB-partie Application définitif/juin 2003/MhB/C.C.Guillestrois

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 Mesures En phase d’exploitation, un arrosage des pistes sera réaliser lorsque cela sera nécessaire afin d’éviter toute émission de poussière.

Par rapport à l’effet d’emprise, on rappellera tout d’abord que le projet, objet du présent dossier, est un projet recalé, par rapport à une première version plus ambitieuse, en fonction des enjeux hydrauliques, hydrogéologique et des effets d’emprises. Ce projet a minima ne permet plus de mesure d’évitement, la totalité des nouvelles emprises foncières (réduites par rapport à la version initiale) étant utilisées pour l’extraction.

La remise en état du secteur d’étude sera adaptée à la présence de ces habitats à enjeux. La réhabilitation paysagère prévue est orientée par rapport à des enjeux hydrauliques (nécessité de recréer un écran arboré pour réduire les vitesses d’écoulement en cas de crue). Cette réhabilitation suivra les principes suivants : - favoriser la reprise de la végétation en place par stockage de la couche de décapage et remise en place de cette couche après exploitation (utilisation des banques de graines indigènes), avec compactage des sols, - proscrire toute plantation de plants exogènes, source de pollution génétique ; pour cela des campagnes de prélèvement de semences et de boutures seront réalisées sur le site ; ces semences et boutures seront mises en culture, en pépinière, puis replantées chaque année en fonction de l’avancement de l’exploitation. - ouvrir autant que possible (par rapport aux enjeux hydrauliques) les milieux et encourager le pâturage ovin, afin de favoriser un retour vers un habitat proche du steppique Durancien

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IV.2. INCIDENCES SUR LA FLORE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Il n’y a pas d’incidence sur les populations d’espèces végétales d’intérêt communautaire ; pas de population identifiée sur le secteur d’étude.

IV.3. INCIDENCES SUR LA FAUNE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

IV.3.1. LES CHIROPTERES Les chiroptères sont un des principaux enjeux écologiques du secteur d’étude. Les impacts du projet restent toutefois modérés vis-à-vis de ce groupe :

Aucun gite (qu’il soit dans des bâtiments, des cavités ou des arbres) n’est concerné par les travaux. Ni l’extraction, ni les travaux de construction de la piste d’accès ne touchent pas la ripisylve qui est un habitat majeur pour les chiroptères.

Par contre, on notera que le secteur concerné par les extractions est fréquenté par de nombreuses espèces en chasse ou en transit (16 espèces identifiées). Toutefois les impacts des travaux sont négligeables car : - La superficie de territoire touché chaque année est réduite (environ 0,7 ha). Cette superficie est remise en état, chaque année après extraction, - Les travaux ne génèreront pas de dérangement puisque les extractions de matériaux seront réalisées en dehors des périodes d’activités (et surtout de reproduction) des chiroptères ; entre le 15 novembre et le 15 mars de chaque année,

Le point le plus sensible, vis-à-vis des chiroptères, est lié à la présence d’une colonie de reproduction de Grand rhinolophe, dans la Chapelle de Rame, à quelques centaines de mètres de la zone d’emprise prévue du projet. Cette colonie est connue et suivie par le Parc National des Ecrins depuis de nombreuses années ; le Parc estime que la colonie est suffisamment éloignée du projet pour ne pas être impactée, si les extractions respectent le calendrier actuel d’intervention (du 15 novembre au 15 mars).

 Mesures

 Respect du calendrier prévu des campagnes d’extraction (extraction du 15 novembre au 15 mars).

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IV.3.2. LA FAUNE AQUATIQUE

Aucun enjeu d’intérêt communautaire n’a été mis en avant sur le secteur d’étude (absence d’écrevisse et de zone de frayère). De plus le franchissement de la Durance est aérien et ne nécessitera aucun aménagement dans le cours d’eau. Il n’y a donc pas d’incidence directe sur les populations animales aquatiques d’intérêt communautaire.

IV.3.1. CONCLUSION

Il n’y a aucune incidence directe sur les populations d’espèces animales d’intérêt communautaire. Enfin, il n’y a pas non plus d’incidence indirecte : - les surfaces touchées en termes de territoire de chasse des chiroptères restent négligeables, - pas d’incidence sur des corridors majeurs de déplacement (haies, boisement, cours d’eau), - pas d’incidence sur la qualité des eaux de la Durance (l’exploitation reste disconnectée de la Durance).

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V. SYNTHESE DES MESURES DESTINEES A SUPPRIMER OU REDUIRE LES INCIDENCES DOMMAGEABLES DU PROGRAMME

HABITATS NATURELS  Arrosage des pistes lorsque cela sera nécessaire afin d’éviter toute émission de poussière.

 Remise en état des sites en : - favorisant la reprise de la végétation en place par stockage de la couche de décapage - interdiction de toute introduction de plants exogènes, source de pollution génétique - encourageant le pâturage ovin, afin de favoriser un retour vers un habitat proche du steppique Durancien

FLORE  pas d’incidences sur la flore d’intérêt communautaire donc pas de mesures.

FAUNE  Respect du calendrier prévu des campagnes d’extraction (extraction du 15 novembre au 15 mars).

Carrière sur Champcella (05) – Evaluation Natura 2000 sur la ZSC Steppique Durancien/Queyrassin – juillet 2013 40

VI. CONCLUSION SUR L’ATTEINTE PORTEE PAR LE PROGRAMME A L’ETAT DE CONSERVATION DU SITE NATURA 2000

L’ouverture d’une carrière dans une terrasse de la Durance sur la commune de Champcella induit des incidences limitées sur le site Natura 2000 « Steppique Durancien et Queyrassin ».

- effets d’emprises mineurs sur des habitats naturels d’intérêt communautaire ; ces emprises sont limitées et font l’objet de mesures de remise en état adptées,

- pas d’incidence sur les espèces végétales d’intérêt communautaire du site,

- pas d’incidence sur les espèces animales d’intérêt communautaire du site.

L’ouverture d’une carrière dans une terrasse de la Durance sur la commune de Champcella n’affecte donc pas de façon notable les habitats naturels d’intérêt communautaire de la ZSC « Steppique Durancien et Queyrassin », ni les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui s’y trouvent.

Compte tenu de ce contexte, aucune mesure compensatoire n’est nécessaire.

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