Présentation du projet

Section 2. PRESENTATION DU PROJET

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3 PRESENTATION DU DEMANDEUR

3.1 IDENTITE DU DEMANDEUR – RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS

Dénomination sociale : SCEA WEXSTEEN DIDIER

Représentant : M. Didier WEXSTEEN

Adresse du siège social : 920 Route de 59 670 WINNEZEELE

Tél : 03 28 40 92 17

Site concerné : 920 Route de Bergues 59 670 WINNEZEELE Section ZP Parcelles n° 11, 12, 74 et 76

SIRET : 417 575 727 000 17

3.2 RENSEIGNEMENTS JURIDIQUES

Forme juridique : Société Civile d’Exploitation Agricole

Associés : Didier WEXSTEEN Gauthier WEXSTEEN (2018)

Code NAF : 0111Z Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses

Activités : Cultures de céréales et de légumes Elevage de volailles

Qualité du signataire : Didier WEXSTEEN, gérant

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4 LETTRE DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER

SCEA WEXSTEEN DIDIER PREFECTURE DU 920 Route de Bergues Monsieur le Préfet 59 670 WINNEZEELE 12-14 rue Jean Sans Peur 59 039 CEDEX

WINNEZEELE, le 13/11/2017

Objet : Demande d’autorisation d’exploiter un élevage avicole

Monsieur le Préfet,

Je soussigné, Didier WEXSTEEN, gérant de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, vous sollicite pour l’obtention d’une autorisation d’exploiter.

La demande d’autorisation concerne l’agrandissement de l’élevage avicole de l’exploitation suivante : Dénomination sociale : SCEA WEXSTEEN DIDIER Adresse : 920 Route de Bergues 59 670 WINNEZEELE SIRET : 417 575 727 000 17 Statut juridique : Société Civile d’Exploitation Agricole Représentant : Didier WEXSTEEN Tél : 03 28 40 92 17

Je sollicite une demande d’autorisation d’exploiter un élevage de volailles de 90 750 emplacements, au titre des rubriques 2111-1 et 3660-a de la nomenclature des installations classées.

Je demande également une dérogation pour pouvoir présenter un plan de masse à l’échelle 1/500ème au lieu de 1/200 ème . Cette échelle permettra une meilleure visibilité de l’ensemble du site.

Le projet se situera sur la commune de Winnezeele, 920 route de Bergues, Section ZP Parcelles n° 11, 12, 74 et 76. Ces parcelles sont situées en zone A du document d’urbanisme.

J’atteste de la véracité des informations et des renseignements figurant dans le présent dossier.

Didier WEXSTEEN

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5 RUBRIQUES RELATIVES A L’EXPLOITATION DE LA SCEA WEXSTEEN DIDIER – AVANT PROJET

Activité Seuil Capacité Rubrique Régime Autres installations que celles visées au 1 et détenant un nombre 36 900 Elevage de volailles 2111-1 Enregistrement d’emplacements pour les volailles et emplacements gibier à plumes supérieur à 30 000 Quantité totale susceptible d’être Gaz inflammables NC (Non présente supérieure ou égale à 6 t et 5,25 t 4718 liquéfiés catégories 1 et 2 Concerné) inférieure à 50 t Liquides inflammables de Quantité totale < 50 t 5 t 4331 NC catégorie 2 ou catégorie 3 Silos et installations de Silos plats : volume total de stockage 320 m3 stockage en vrac de inférieur à 5 000 m 3 2160 NC céréales, grains, produits Autres installations : volume total de 54 m3 alimentaires… stockage inférieur à 5 000 m 3 Papier, carton ou Volume susceptible d’être stocké matériaux combustibles 200 m3 1530 NC inférieur à 1000 m 3 analogues Source : Nomenclature des ICPE – Avril 2017

Situation de l’exploitation avant N° Intitulé projet Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou d'ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en Forage vue de la recherche ou de la surveillance d'eaux souterraines ou en vue 1.1.1.0 Débit : 6 m3/h d'effectuer un prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux Profondeur : 128 mètres souterraines, y compris dans les nappes d'accompagnement de cours d'eau : Déclaration Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes 1.1.2.0 d'accompagnement de cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation Prélèvements : 14 400 m3/an ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant > 10 000 m 3/an : Déclaration Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface 2.1.5.0 Surface totale : 0,27 ha correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant < à 1 ha : NC

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6 RUBRIQUES RELATIVES A L’EXPLOITATION DE LA SCEA WEXSTEEN DIDIER – APRES PROJET

Activité Seuil Capacité Rubrique Régime Installations dont les activités sont 90 750 Elevage de volailles classées au titre de la rubrique 2111-1 Autorisation emplacements 3660 Elevage intensif de Avec plus de 40 000 emplacements 90 750 3660-a Autorisation volailles pour les volailles emplacements Quantité totale susceptible d’être Gaz inflammables Déclaration présente supérieure ou égale à 6 t 10,5 t 4718-2 liquéfiés catégories 1 et 2 avec contrôle et inférieure à 50 t Liquides inflammables de Quantité totale < 50 t 5 t 4331 NC catégorie 2 ou catégorie 3 Silos et installations de Silos plats : volume total de 950 m3 stockage en vrac de stockage inférieur à 5 000 m 3 2160 NC céréales, grains, produits Autres installations : volume total 136 m3 alimentaires… de stockage inférieur à 5 000 m 3 Papier, carton ou Volume susceptible d’être stocké matériaux combustibles 200 m3 1530 NC inférieur à 1000 m 3 analogues

Source : Nomenclature des ICPE – Avril 2017

Situation de l’exploitation N° Intitulé après projet Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou d'ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en vue de la Forage 1.1.1.0 recherche ou de la surveillance d'eaux souterraines ou en vue d'effectuer un Débit : 6 m3/h prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux souterraines, y compris Profondeur : 128 mètres dans les nappes d'accompagnement de cours d'eau : Déclaration Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes 1.1.2.0 Prélèvements : 17 300 m3/an d'accompagnement de cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant > 10 000 m 3/an : Déclaration Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la 2.1.5.0. Surface totale : 0,63 ha partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant < 1 ha : NC

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7 EVOLUTIONS DE L’EXPLOITATION

7.1 HISTORIQUE DE L ’EXPLOITATION

L’exploitation d’élevage avicole familiale, 920 route de Bergues à WINNEZEELE, a été reprise par Didier WEXSTEEN en 1991. La Surface Agricole Utile est alors de 25 hectares, et 4 poulaillers sont présents pour une surface d’élevage de 470 m2.

Un forage est déclaré en 1992 et créé sur le site d’exploitation l’année suivante suite à enquête publique.

L’EARL WEXSTEEN DIDIER est créée en 1998. En 1999, dans le cadre de la modernisation de son élevage, l’EARL WEXSTEEN DIDIER dépose un dossier de demande de régularisation de manière à remplacer les 4 poulailler par un nouveau bâtiment d’élevage de 1 170 m 2 intérieur, permettant d’héberger 19 890 poulets de chair.

L’année suivante, l’exploitant décide de restaurer les anciens poulaillers, en plus du nouveau bâtiment construit. Une demande d’autorisation d’exploiter est alors réalisée le 26 juillet 2001 pour un élevage avicole de 36 900 places de poulets de chair, dans 1 640 m 2 de bâtiments.

En 2015, la SCEA WEXSTEEN DIDIER remplace l’EARL. 3 des anciens poulaillers ne sont plus exploités et servent d’hangars. La surface effective en poulaillers est alors de 1 520 m 2.

Le fils de Didier WEXSTEEN, Gauthier WEXSTEEN, intégrera la SCEA WEXSTEEN DIDIER en 2018.

7.2 AUTORISATIONS ET DECLARATIONS OBTENUES

L’autorisation d’exécuter et d’exploiter un forage de captage d’eaux souterraines a été obtenue le 6 janvier 1993 par Didier WEXSTEEN.

L’autorisation d’exploiter un élevage de 36 900 poulets de chair a été obtenue en 2002 par l’EARL WEXSTEEN.

L’arrêté préfectoral d’autorisation de 2002 est fourni en Annexe 1 du présent dossier.

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8 PRESENTATION DU PROJET

8.1 OBJET DU PROJET

Le projet consiste en l’agrandissement de l’élevage avicole du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

2 bâtiments d’élevage avicole et un hangar seront construits : - Un bâtiment d’élevage avicole de 1 500 m 2 intérieur (V2), pouvant loger 33 000 poulets de chair, ou 7 500 dindes de chair ; - Un bâtiment d’élevage avicole de 1 425 m2 intérieur (V3), pouvant loger 31 350 poulets de chair ou 7 125 dindes de chair ; - Un hangar de stockage de blé et de matériel de 880 m 2.

Un ancien bâtiment d’élevage avicole de 380 m 2 (V0) sera détruit.

Les bâtiments du site seront implantés sur les parcelles cadastrales ZP 11, 12, 74 et 76. Les nouveaux bâtiments d’élevage seront réalisés et équipés de façon à pouvoir élever soit des poulets de chair, soit des dindes de chair, selon les cours du marché.

8.2 ENJEUX DU PROJET

L’enjeu principal de cette demande est la pérennité de l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER. En effet, le développement de l’exploitation a pour objectif d’agrandir l’élevage avicole, permettant l’installation d’un jeune agriculteur sur le site d’exploitation familial, et la mise en place d’un outil de travail et d’une structure compétitifs pour les années à venir.

Conscients que leur activité peut avoir des impacts sur l’environnement, les exploitants souhaitent la développer dans le respect de ce dernier et atteindre ses objectifs tout en respectant la réglementation.

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8.3 LOCALISATION DU PROJET Carte 1. Situation de la commune de Winnezeele 8.3.1 Découpage administratif dans son canton et dans l’arrondissement Le projet se situe : - Département : Nord - Arrondissement : Dunkerque - Canton : - Commune : Winnezeele - Adresse : 920 route de Bergues 59 670 WINNEZEELE - Parcelles cadastrales : ZP n° 11, 12, 74, 76

Les Annexes 2 et 3 présentent le plan de situation au 1/25 000 ème et le plan au 1/2 500 ème avant et après projet du site d’exploitation.

8.3.2 Communes concernées par l’enquête publique Les communes concernées par l’enquête publique sont les communes du rayon d’affichage et les communes du plan d’épandage.

L’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER étant soumise à autorisation pour l’élevage de volailles, le rayon d’affichage est de 3 km autour du site. Les communes concernées par l’enquête publique sont ainsi :

Commune Rayon d’affichage Plan d’épandage Winnezeele V V V V V V V V V V V V Quaëdypre V West-Cappel V

8.3.3 Urbanisme Le territoire de la commune de Winnezeele est soumis à un Plan Local d’Urbanisme, approuvé le 4 novembre 1988 et modifié le 17 juillet 2009. La zone concernée par le site d’exploitation est classée « zone A », zone protégée à vocation exclusivement agricole.

L’extrait du règlement concernant cette zone est fourni en Annexe 5. Un permis de construire pour les bâtiments prévus dans le cadre du projet et pour la démolition d’un bâtiment a été déposé en Mairie de Winnezeele (Cf. récépissé de dépôt en Annexe 6).

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Le site d’exploitation appartient à la mère du gérant de l’exploitation : Mme WEXSTEEN. Les documents attestant qu’elle en est propriétaire et qu’elle autorise la SCEA WEXSTEEN DIDIER à construire sur les parcelles sont fournis en Annexe 7.

8.4 CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES

8.4.1 Capacités techniques M. Didier WEXSTEEN est titulaire d’un Brevet Professionnel Agricole, option Agriculture Elevage, obtenu le 13 juin 1984. Il s’est installé sur l’exploitation familiale en 1991 et en est le seul gérant depuis cette époque. Il dispose de plus de 25 années d’expérience.

Gauthier WEXSTEEN est titulaire d’un Baccalauréat professionnel Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole et d’un Brevet de Technicien Supérieur Agricole, option Analyse et Conduite de la Stratégie d’Entreprise, obtenus respectivement le 23 septembre 2013 et le 18 octobre 2016. Il s’installera sur l’exploitation en 2018. Les diplômes des associés sont fournis en Annexe 8.

Les exploitants de la SCEA WEXSTEEN DIDIER disposent donc des compétences et de l’expérience nécessaires à la conduite d’une exploitation agricole d’élevage avicole. Ils bénéficient également de l’apport des techniciens et des vétérinaires afin de les guider dans le mode d’élevage, notamment pour celui des dindes, encore jamais réalisé sur l’exploitation.

Les revues, telles que Réussir Aviculture ou Filières Avicoles , leur permettent de s’informer sur les moyens techniques existants et les performances d’élevages similaires. Ils ont de plus réalisé des visites de bâtiments d’élevage de poulets et de dindes, qui leur ont permis de visualiser concrètement le type d’élevage et le type de bâtiments qu’ils souhaitent mettre en place sur leur exploitation, mais également ce qu’ils souhaitent éviter ou favoriser sur leur site, pour des raisons personnelles ou par contrainte physique (aménagement du site par exemple).

Désormais, l’éleveur doit être un chef d’entreprise responsable. Pour gérer au mieux tous les aspects de son exploitation, la SCEA WEXSTEEN DIDIER s’entoure d’intervenants apportant chacun un regard extérieur dans leur domaine d’expertise.

Nom de l’entreprise Expertise apportée Ressources et Développement Conseil en Qualité, Hygiène et Environnement Debaeke () Technicien Debaeke (Boeschepe) et Rexpovet (Rexpoëde) Vétérinaire Debaeke (Boeschepe) Commercialisation SOTREC Gestion technico-économique Crédit Mutuel Service financier et banque

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8.4.2 Capacités financières Ce paragraphe est établi en fonction du dossier de gestion de l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER au 31/10/2016 (Annexe 9). Les données d’activité sur 4 ans en cas d’élevage de dindes de chair sont jointes en Annexe 9, ainsi que l’attestation bancaire.

Analyse du compte de résultats Au 31/10/2016, les produits issus de la vente de volailles et de cultures représentent un chiffre d’affaires de 751 282 €, dont 433 418 € pour les poulets de chair. Avec l’ensemble de la bande en cours comptabilisée en production stockée, la production immobilisée et les subventions d’exploitation de 9 868 €, le produit de l’exploitation est de 719 463 €.

L’ensemble des charges d’exploitation pour l’élevage de volailles, les cultures, les impôts, salaires et dotations aux amortissements se porte à 688 967 €. La SCEA WEXSTEEN DIDIER dégage un résultat de l’exercice bénéficiaire de 39 880 €, reflétant la gestion maîtrisée de la structure.

Analyse des SIG (Soldes Intermédiaires de Gestion) La valeur ajoutée de l’exploitation est de 244 024 €. Cette valeur est l’indicateur de création de richesse de l’exploitation.

L’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) corrigé de l’exploitation indique les ressources dont dispose l’exploitation après avoir payé ses salariés, mais avant la déduction des amortissements et des résultats financiers. Cet EBE indique la rentabilité courante de l’exploitation sans tenir compte de sa politique d’investissements, ni de sa politique financière.

La SCEA WEXSTEEN DIDIER dégage un EBE de 97 061 €, avant paiement des investissements et des remboursements d’emprunts.

Rentabilité prévisionnelle et capacité d’investissement et de remise en état du site en cas de cessation d’activité L’étude prévisionnelle présentée a été réalisée à partir des données de l’exploitation existante, extrapolées à la situation future de l’exploitation.

Afin de vérifier la rentabilité du projet, les Soldes Intermédiaires de Gestion ont été analysés. Ils permettent de déterminer les principaux facteurs de rentabilité d’une exploitation. Ainsi, la Marge globale du site après projet pourra être définie, pour en déduire l’EBE et donc la rentabilité future.

- Détermination du chiffre d’affaires théorique après projet

Concernant l’atelier avicole après projet, le site disposera de 3 bâtiments pour un total de 90 750 poulets de chair élevés en 6,5 lots/an.

Les volailles sont vendues à un poids moyen de 2,6 kg. Avec les pertes, on estime que l’exploitation vend en moyenne 88 030 poulets/lot, soit un poids total de 88 030 poulets x 2,6 kg = 228 878 kg/lot.

Pour le paiement à l’exploitant, une décote du poids d’environ 2 % est effectuée (desserrage et saisies). Le poids payé à l’exploitant est donc de 224 300 kg/lot.

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Le poids total payé à l’exploitant sur un an est donc de : 224 300 kg x 6,5 lots = 1 457 953 kg payés/an. Le prix moyen de vente retenue pour l’étude prévisionnelle est de 0,82 €/kg (prix moyen sur l’exercice 2015-2016). Le chiffre d’affaires théorique réalisé par l’éleveur sur la vente des volailles après projet sera donc de :

CA après projet = 0,82 € x 1 457 953 kg = 1 195 521 €

- Détermination de la marge globale de l’exploitation

La marge de l’exploitation correspond au chiffre d’affaires, déduit des charges d’approvisionnements supplémentaires liées au projet (poussins, aliments…).

Achats de poussins :

L’éleveur paye un poussin d’un jour 33 cents. Avant projet, l’éleveur doit acheter 36 900 poussins x 6,5 lots x 0,33 € = 79 151 €.

Après projet, l’éleveur devra acheter 90 750 poussins x 6,5 lots x 0,33 € = 194 659 €.

Charges d’aliments et de blé :

Les tonnages consommés par les volailles en aliments complets et en blé sont précisés dans le tableau suivant. Ils permettent de déterminer le coût alimentaire :

Tonnage aliment avant projet Tonnage aliment après projet TOTAL 786 1 933 Aliment concentré 486 1 195 Blé 300 738

Cout blé en €/t 11 Cout aliment en €/t 414

Coût de l’alimentation des volailles avant projet : - 486 T x 414 €/T = 201 204 € d’aliments concentrés - 300 T x 11 €/T = 3 300 € de blé

Coût de l’alimentation des volailles après projet : - 1 195 T x 414 €/T = 494 730 € d’aliments concentrés - 738 T x 11 €/T = 8 118 € de blé

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Avec les éléments suivants, le calcul de la marge brute globale avant et après projet peut être réalisé : Soldes Intermédiaires de Gestion Avant projet Après projet Chiffre d’affaires volailles 433 418 € 1 195 521 € Charges d’approvisionnement – Achat de poussins - 79 151 € - 194 659 € Charges d’approvisionnement – Achat d’aliments - 201 204 € - 494 730 € Charges d’approvisionnement – Achat de blé - 3 300 € - 8 118 € Marge Globale 149 763 € 498 014 €

- Détermination de la Valeur Ajoutée

Afin de déterminer la valeur ajoutée, il faut déduire de la marge toutes les charges externes liées au fonctionnement de l’élevage comme le chauffage, l’électricité, les frais vétérinaires….

Ces charges sont d’environ 15 000 € avant projet. Après projet, étant donné que toutes les charges ne sont pas proportionnelles à l’activité, les charges externes de l’élevage sont estimées à 30 000 €/an.

Soldes Intermédiaires de gestion Avant projet Après projet Marge Globale 149 763 € 498 014 € Charges Externes élevage - 15 000 € - 30 000 € Valeur Ajoutée 134 763 € 468 014 €

- Détermination de l’EBE, indicateur de rentabilité de l’exploitation

Pour calculer cet indicateur de rentabilité, il faut déduire les charges de personnel, les charges sociales et les taxes et divers impôts payés à l’année. Les impôts et taxes, ainsi que les charges de personnel (rémunération des associés et apprentis dans le cas présent), et sociales ont été calculés sur l’existant. Avant projet, les impôts, taxes et charges sociales s’élèvent à 14 021 € et les rémunérations des associés et apprentis à 112 393 €. Ces charges concernent néanmoins l’atelier volailles et l’atelier cultures. Ainsi, au prorata du chiffre d’affaires de chaque atelier, le montant des impôts et taxes associé à l’atelier volailles est estimé à 8 089 € et le montant des rémunérations à 64 840 €.

Pour la situation après projet, les impôts, taxes et charges sociales ont été augmentés de 4 000 €/an et les charges de personnel de 17 000 €/an.

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Soldes Intermédiaires de gestion Avant projet Après projet Valeur Ajoutée 134 763 € 468 014 € Impôts et taxes - 8 089 € - 12 089 € Rémunération des associés - 64 840 € - 81 840 € EBE 61 840 374 085 €

Le projet de la SCEA WEXSTEEN permettra d’augmenter la valeur ajoutée de l’exploitation, ainsi que sa rentabilité par rapport à la situation avant projet.

- Détermination du résultat théorique du projet

A partir de l’EBE, le résultat théorique du projet peut être déterminé.

L’exploitation investit dans 2 bâtiments d’élevage de type statique pour un total de 2 925 m 2 intérieur, soit 64 350 places de volailles. Le montant des investissements s’élève à 9 €/place, soit 579 150 €.

29 150 € est apporté par auto-financement et 130 000 € d’emprunt à taux zéro. Le reste du capital, 420 000 €, est emprunté sur 15 ans.

Le montant des dotations aux amortissements dans le cadre du projet s’élève alors à 30 000 €/an pendant 9 ans, puis 25 000 €/an pendant 6 ans.

EBE + 374 085 € Dotations aux amortissements - 30 000 € Résultat d'exploitation + 344 085 € Charges financières - 5 297 € Produits financiers + 5 632 € Résultat courant + 344 420 € Impôts - 12 089 € Résultat d'exploitation + 332 331 €

Au final, une fois les amortissements des installations et les frais financiers liés à l’investissement déduits, le projet dégage un résultat d’exploitation positif avec une bonne rentabilité qui lui permet de supporter les investissements.

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- Calcul de la capacité d’autofinancement

Tableau de financement Après projet EBE + 374 085 € Charges financières - 5 297 € Impôts - 12 089 € CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT + 356 699 €

Le projet permet d’améliorer la Capacité d’autofinancement de l’exploitation, lui permettant une remise en état du site en cas de cessation d’activité.

Conclusion de l’analyse économique du projet :

L’ensemble des indicateurs de rentabilité économique du projet sont positifs. Le projet sera rentable et permettra d’asseoir la situation financière de l’exploitation, assurant sa pérennité. En cas de cessation d’activité, la situation financière permettra d’assurer la remise en état du site.

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9 UNITES D’ELEVAGE : MODES ET MOYENS DE PRODUCTION

9.1 CARACTERISTIQUES DES BATIMENTS D ’ELEVAGE AVANT & APRES PROJET

Les tableaux suivants, ainsi que les plans de masse avant et après projet en Annexe 4, décrivent les bâtiments d’élevage présents sur le site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

9.1.1 Description des bâtiments d’élevage Avant projet Les caractéristiques des bâtiments d’élevage avicole avant réalisation du projet est précisée dans le tableau ci-dessous :

Surface Surface Nombre Bâtiment extérieure intérieure Animaux Murs Toiture Sol de places (m²) (m²) Tôles Poulets de V0 348,5 320 6 720 Briques fibrociment Béton chair Gris naturel Tôles Poulets de Béton V1 1 330 1 200 26 400 fibrociment Béton chair lisse Gris naturel

Figure 3. Bâtiment d’élevage avicole V1 – Pignon Sud-Ouest

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Après projet Après projet, le bâtiment d’élevage existant V0 sera détruit. Le bâtiment V1 ne sera pas modifié. Deux nouveaux bâtiments d’élevage avicole, V2 et V3, seront construits au Sud-Est du bâtiment d’élevage avicole V1.

Les bâtiments et la répartition des animaux après projet est détaillée dans le tableau suivant.

Surface Surface Nombre de Bâtiment extérieure intérieure Animaux Murs Toiture Sol places (m²) (m²) 26 400 poulets Tôles Poulets ou Béton V1 1 330 1 200 14 625 dindes fibrociment Béton dindes de chair lisse de démarrage Gris naturel Tôles Poulets ou 33 000 poulets Béton V2 1 614 1 500 fibrociment Béton dindes de chair 7 500 dindes lisse gris naturel Tôles Poulets ou 31 350 poulets Béton V3 1 534 1 425 fibrociment Béton dindes de chair 7 125 dindes lisse gris naturel

Les nouveaux bâtiments d’élevage V2 et V3 seront réalisés avec les mêmes matériaux de construction que le bâtiment V1 existant. Les murs seront en béton lisse, recouverts d’un bardage en tôles de teinte claire. Le pignon avant (Sud-Ouest) sera réalisé en cailloux lavés marron-blanc afin d’améliorer l’esthétique. La toiture sera en tôles fibrociment de couleur gris naturel.

Les nouveaux bâtiments seront à ventilation naturelle (statique). Une partie de 1 mètre de haut des parois sera constituée de volets d’aération en polycarbonate.

Des sas d’entrée (ou locaux techniques) de 12,5 m2 seront accolés au pignon avant de chaque bâtiment. Ils abriteront les automates de contrôle, les produits spécifiques à l’élevage et permettront de se changer avant l’entrée dans le bâtiment.

9.1.2 Description technique des bâtiments avicoles La ventilation Le renouvellement de l’air des bâtiments d’élevage avicole existants est assuré par un système de ventilation qui travaille en dépression : l’air frais pénètre dans le bâtiment par des ouvertures latérales, est réparti dans le bâtiment, puis est repris par 5 cheminées évacuatrices en toiture et 4 turbines en pignon Nord-Est (bâtiment V1).

Pour les nouveaux bâtiments V2 et V3, le système de ventilation sera statique. La ventilation se fera de manière naturelle, par des ouvertures dans les parois des bâtiments. Des volets ouvrables automatiquement permettront de gérer l’ambiance au sein des bâtiments. 6 turbines en paroi Sud-Est complèteront la ventilation en cas de grosse chaleur.

La régulation de la ventilation est automatisée. Elle se fait selon les températures extérieures et intérieures et le stade physiologique des animaux.

Un système de brumisation est mis en place dans le bâtiment existant et le sera pour les futurs bâtiments.

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Présentation du projet

Le chauffage Les poussins arrivent à l’âge de 1 jour. Lors de leur arrivée, la température au sein des bâtiments doit être de 30°C durant les deux premiers jours, puis de 28°C durant 8 jours. La température est ensuite abaissée progressivement pour arriver à 22°C au bout des 15 jours de vie des poussins. Cette température sera la température définitive d’élevage.

Le chauffage du bâtiment avicole existant est assuré par des canons à air chaud, disposés à l’intérieur du bâtiment et fonctionnant au gaz. Ce bâtiment sera muni après projet d’un échangeur de chaleur air-air, qui récupèrera la chaleur de l’air sortant de l’unité, afin de réchauffer l’air neuf entrant. Ce système, ainsi que l’isolation du bâtiment, permettront de limiter les déperditions d’énergie.

Les futurs bâtiments seront chauffés à l’aide de canons à air, disposés à l’extérieur des bâtiments, limitant les risques d’incendie.

Un ordinateur de gestion d’ambiance dans chacun des bâtiments permet de contrôler la température selon l’âge des animaux et les températures extérieure et intérieure.

L’alimentation et l’abreuvement L’aliment est livré en vrac toutes les 1 à 2 semaines et le stockage se fait dans les cellules aériennes qui sont accolées aux bâtiments. La composition de l’aliment est adaptée à l’âge et aux stades physiologiques des animaux : c’est une alimentation multi-phase.

Les volailles recevront donc 4 types d’aliments durant la bande. Le premier aliment est complet et directement distribué aux animaux (démarrage). Les 3 autres sont progressivement complétés avec du blé provenant de l’exploitation avant distribution. L'aliment est distribué par vis sans fin via des chaînes d’aliment munies d’assiettes.

Les fiches de composition des différents aliments donnés aux poulets sont jointes en Annexe 10 du dossier. L’exploitation n’ayant jamais élevé de dindes de chair, elle ne possède pas de fiches de composition des aliments pour ce type d’élevage.

L'abreuvement se fait par pipettes avec godets récupérateurs pour éviter le gaspillage d’eau.

L’exploitation souhaitant élever des dindes de chair en cas de marché favorable, les 2 nouveaux bâtiments sont prévus pour être adaptés à l’élevage de dindes. Par exemple, les pipettes pour l’abreuvement seront remplacées par des pipettes pour dindes.

La litière et la gestion des effluents Les poulets de chair sont logés sur une litière de paille broyée, mise en place avant leur arrivée et inchangée durant la totalité du lot, soit 6 semaines. Au bout des 6 semaines et après le départ des animaux, la litière est curée et déposée en bout de champs, avant d’être épandue sur les parcelles du plan d’épandage.

En cas d’élevage de dindes, des copeaux seront mis en place pour le démarrage dans le bâtiment V1 pendant 5 semaines. Les copeaux permettent d’avoir une litière plus fine, bien posée à plat, et plus sèche, pour les pattes fragiles des dindonneaux. De la paille sera utilisée les 11 semaines suivantes dans les bâtiments V2 et V3. En cas de litière trop humide, un repaillage sera effectué dans les 2 dernières semaines d’élevage. Au bout des 5 semaines pour V1 et des 11 semaines pour V2 et V3, la litière est curée et déposée en bout de champs.

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Présentation du projet

Les sols des bâtiments avicoles étant bétonnés, les eaux de lavage sont récupérées dans des fosses de 15 m3 pour le bâtiment existant et 25 m 3 pour les nouveaux bâtiments. Elles sont ensuite épandues sur les parcelles du plan d’épandage.

9.2 CONDUITE DE L’ELEVAGE AVICOLE

9.2.1 Elevage de poulets de chair L’exploitation fonctionne actuellement sur de l’élevage de poulets de chair. Avant comme après projet, une seule bande de poulets est élevée en même temps sur le site. Les poussins de 1 jour sont installés dans les bâtiments du site d’élevage en même temps, puis enlevés aux mêmes périodes. Aucun parcours extérieur n’est mis en place.

Un desserrage a lieu au bout de 35 jours de croissance : environ 6 000 poulets de 1,91 kg en moyenne (poulets standards) sont enlevés et transportés à l’abattoir. Le reste des poulets est enlevé 7 jours plus tard, à un poids d’environ 2,75 kg (poulets lourds).

Un vide sanitaire de 2 semaines est effectué : les bâtiments sont lavés, désinfectés et préparés à l’accueil d’une nouvelle bande.

Avec ce type de fonctionnement, 6,5 lots de poulets de chair sont élevés par an sur le site, soit une production annuelle de 215 280 poulets avant projet.

La conduite de l’élevage ne sera pas modifiée par le projet. Seul le nombre de volailles élevées sera augmenté, soit une production de 589 875 poulets/an après projet .

9.2.2 Elevage de dindes de chair L’élevage de dindes de chair sera également conduit en bande unique. Les dindes de 1 jour, uniquement des femelles, seront élevées dans le bâtiment de démarrage V1 pendant 5 semaines. Elles seront ensuite transférées dans les bâtiments V2 et V3 permettant de bénéficier d’une plus grande surface au sol. Elles seront élevées jusqu’à l’âge de 16 semaines.

Le bâtiment V1 peut alors être utilisé pour un élevage de poulets ou pour un démarrage de dindes, qui seront ensuite transférées sur un autre site d’exploitation.

Les dindes produites seront des dindes femelles lourdes, atteignant un poids de 11 à 12 kg à 16 semaines.

Le vide sanitaire sera également de 15 jours, durant lesquels les bâtiments seront nettoyés, désinfectés et préparés pour accueillir une autre bande. La rotation sera donc de 4 lots de dindes/an.

En fonctionnement dindes , les bâtiments du site d’exploitation pourront accueillir 14 625 dindes , soit une production théorique de 58 500 dindes par an .

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Présentation du projet

9.3 HANGARS ET ANNEXES PRESENTS SUR L ’EXPLOITATION

En plus des bâtiments d’élevage, des hangars de stockage sont présents sur le site d’exploitation. Un nouvel hangar de stockage sera construit avec le projet. Les hangars abritent les éléments suivants : - Matériel agricole de l’exploitation ; - Atelier ; - Récoltes de l’exploitation (blé) ; - Cuves de Gazole Non Routier (GNR) ; - Groupe électrogène ; - Paille (100 ballots) ; - Produits de nettoyage et de lutte contre les nuisibles.

Après projet, le futur hangar abritera du matériel agricole et du blé.

L’habitation de l’ancienne exploitante est également présente sur le site.

A chaque bâtiment d’élevage sont associés des silos d’aliments et des cuves de stockage du GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), selon la répartition suivante, détaillée avant et après projet.

Bâtiment Capacité des silos d’aliment Capacité des cuves GPL V0 / 1,75 t V1 3 x 15 t 2 x 1,75 t Avant projet Total 45 t 5,25 t V1 3 x 15 t 2 x 1,75 t V2 2 x 1,75 t 2 x 24 t + blé 20 t V3 2 x 1,75 t Après projet TOTAL 113 t 10,5 t

9.4 SITUATION DES BATIMENTS DU SITE D ’EXPLOITATION PAR RAPPORT AUX ELEMENTS ENVIRONNANTS APRES PROJET

La situation des unités d’élevage et des hangars après projet est illustrée sur le plan à l’échelle 1/2 500 ème (Annexe 3) et sur le plan de masse (Annexe 4).

Le plan au 1/25 000 ème (Annexe 2) présente la situation de l’élevage dans son environnement « élargi », par rapport aux communes, cours d’eau, infrastructures…

Conformément à l’arrêté du 27 décembre 2013, les bâtiments d’élevage et les annexes doivent être situés à plus de 100 mètres du tiers le plus proche, à plus de 35 mètres du forage et des berges des cours d’eau.

Il existe, à proximité des installations du site d’élevage, un point d’eau qui a été aménagé par l’exploitant et qui sert de réserve incendie.

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Présentation du projet

Distance (mètres) Bâtiments Tiers le plus Cours d'eau le Forage Réserve incendie proche plus proche V1 188 205 40 11 V2 207 188 67 44 V3 229 210 95 75 H1 150 280 18 9 H2 169 288 56 42

Le hangar le plus ancien est localisé à moins de 35 mètres du forage de l’exploitation. Il bénéficie cependant de l’antériorité. L’emprise totale des installations du site d’exploitation après projet sera de 6 031 m2.

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Présentation du projet

10 MOTIVATION DU CHOIX DU PROJET

10.1 CRITERES TECHNIQUES ET ECONOMIQUES

La SCEA WEXSTEEN DIDIER possède sur son site d’élevage plusieurs bâtiments d’élevage avicole et des hangars. Elle souhaite aujourd’hui augmenter son effectif de poulets de chair, et équiper son site d’exploitation pour élever des dindes de chair, type d’élevage qui sera privilégié si les cours du marché sont plus favorables que ceux du poulet.

L’enjeu principal de cette demande est la pérennité de l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et l’installation d’un jeune agriculteur. En effet, le développement de l’exploitation permettra d’améliorer les résultats économiques et les conditions de travail. Cette autorisation permettra au demandeur d’avoir un outil de travail et une structure compétitifs pour les années à venir.

Les critères pour les choix techniques des bâtiments sont détaillés au paragraphe 38. Meilleures Techniques Disponibles.

10.2 CHOIX DU SITE ET DE L ’AGENCEMENT DES BATIMENTS

La SCEA WEXSTEEN DIDIER possède un seul site d’exploitation aménagé, 920 route de Bergues à Winnezeele. Viabiliser une autre parcelle agricole pour les nouveaux bâtiments (besoin d’eau et d’électricité) aurait un coût trop conséquent par rapport à la construction de bâtiments sur le site existant.

La présence de tous les bâtiments d’élevage et des hangars de stockage sur un même site apporte également un confort de travail, limite les consommations énergétiques dues aux transports et permet de surveiller l’intégralité des bâtiments.

Le choix a donc été fait de construire les nouveaux bâtiments sur le site d’élevage existant, exploité depuis plus de 30 ans. Ce site est déjà intégré dans le milieu et vis-à-vis des tiers. Le site est de plus situé à l’écart du centre-ville et des hameaux de Winnezeele.

La présence d’une couche d’argile dans le sous-sol, sur 112 mètres d’épaisseur minimum, limitera les risques de pollution de la nappe phréatique, située à environ 120 mètres de profondeur.

Les nouveaux bâtiments seront construits parallèlement au bâtiment d’élevage V1, avec un écart de 15 mètres, afin de ne pas gaspiller de terres agricoles, et l’entrée se fera du même côté que celle du bâtiment existant. Le hangar sera implanté à 10 mètres du hangar H1 existant.

Les nouveaux bâtiments seront implantés à plus de 200 mètres du tiers le plus proche, à plus de 180 mètres des cours d’eau et à plus de 65 mètres du forage.

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Présentation du projet

10.3 CHOIX DU MODE DE PRODUCTION ET DE GESTION DES EFFLUENTS

Le mode de production des poulets de chair sera identique à la situation actuelle : une conduite en une seule bande dans tous les bâtiments. Un nouveau mode de production sera mis en place avec le projet : l’élevage de dindes de chair, permettant de s’adapter aux fluctuations du marché des volailles.

Le mode de gestion des effluents d’élevage ne sera pas modifié : stockage du fumier de volailles en bâtiments, en bout de champs, puis épandage sur les parcelles de l’exploitation et celles mises à disposition.

Ce mode de gestion valorise les effluents en tant qu’engrais organiques pour les cultures de la région et permet de diminuer les apports en engrais minéraux sur les parcelles réceptrices.

Dans la suite du rapport, et pour plus de facilité de lecture, les ilots d’épandage ont été nommés par leur numéro PAC suivi de la première lettre du nom de l’exploitant (W : Wexsteen, C : Colpaert, V : Verstaen, B : Baret).

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Présentation du projet

11 SCENARIO DE REFERENCE ET EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le scénario de référence, développé ci-après, présente les aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement, avant réalisation du projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER. Chaque paragraphe détaille un aspect de l’environnement (des précisions sur chaque aspect sont indiquées dans la section 3. Etat initial de l’environnement).

Dans chacun de ces paragraphes, l’évolution de l’environnement en cas de mise en œuvre du projet est présentée, ainsi que, dans le cas contraire, l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles.

11.1 FAUNE , FLORE , MILIEUX NATURELS

La zone d’étude (site d’exploitation et périmètre d’épandage) comporte des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), des continuités écologiques, des espaces relais naturels et des espaces à renaturer, susceptibles d’accueillir une flore et une faune diversifiées, inféodées aux habitats naturels.

En cas de mise en œuvre du projet, et également en l’absence de mise en œuvre, ces espèces et habitats ne seront pas modifiés. En effet, le site d’exploitation est existant depuis plusieurs années, les nouveaux bâtiments ne se feront pas au détriment de la flore et de la faune remarquables et des épandages d’effluents bruts ont déjà lieu sur les parcelles concernées.

11.2 SITES ET PAYSAGES

Le paysage local est constitué de cultures et des éléments relictuels d’un ancien bocage : quelques linéaires de haies, des mares prairiales. L’habitat est rural, avec des fermes dispersées sur le territoire. La commune de Winnezeele et les parcelles d’épandage sont très peu vallonnées. On trouve quelques sites inscrits à proximité d’îlots d’épandage sur la commune de Steenvoorde. Il s’agit d’anciens moulins comme le Steenmeulen et le Drivenmeulen.

La mise en œuvre du projet modifiera le paysage au niveau du site d’exploitation avec la construction des 2 nouveaux bâtiments d’élevage. De nouvelles haies, constituées d’espèces locales, seront implantées à l’Est et au Sud-Est du site afin de limiter l’impact visuel des nouveaux bâtiments. Le relief et les sites inscrit ne seront pas modifiés.

En l’absence de mise en œuvre du projet, les sites et les paysages ne subiront pas d’évolution particulière.

11.3 MILIEU SOCIO -ECONOMIQUE

Le milieu socio-économique de la commune d’implantation du projet est composé d’établissements agricoles et de commerces et services divers. Dans l’environnement proche du site en projet, sont recensées des habitations tierces et des exploitations agricoles.

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Présentation du projet

En cas de mise en œuvre du projet, la filière agricole locale et certains commerces et services seront sollicités pour l’approvisionnement du site d’exploitation et la vente des produits, favorisant leur évolution économique de manière positive. L’évolution des tiers et établissements recensés ne sera pas impactées par le projet.

En l’absence de mise en œuvre, les filières seront sollicitées de la même manière qu’à l’état actuel pour le site existant. Les tiers et établissements proches évolueront de façon identique à leur évolution actuelle.

11.4 CLIMAT ET QUALITE DE L’AIR

Des polluants atmosphériques sont recensés en quantités supérieures aux objectifs ou aux valeurs limites dans les stations de mesure régionales : particules PM2,5 et PM10, ozone O 3. Les gaz à effet de serre émis par le secteur agriculture/sylviculture sont en augmentation, impactant les évolutions climatiques de manière négative. Enfin, les émissions d’ammoniac sont plutôt élevées dans la Flandre française : de 25 à 30 kg NH 3/ha (AITERNORD 2004). La qualité de l’air apparaît ainsi comme dégradée dans la région.

Le projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER va provoquer une évolution négative de ces différents paramètres en augmentant les concentrations et quantités de polluants atmosphériques, gaz à effet de serre et ammoniac dans l’air. Seront émis en plus chaque année :

Polluants AVANT PROJET (tonnes) APRES PROJET (tonnes) DIFFERENCE APRES-AVANT (tonnes) PM10 0,537 3,834 + 3,297 CO 2e 881 1 449 + 568 NH 3 5,939 16,811 + 10,872

Si le projet n’est pas réalisé, l’élevage actuel continuera à émettre la même quantité de gaz et poussières dans l’atmosphère qu’à l’état actuel, provoquant une évolution négative de la qualité de l’air, dans une moindre mesure.

11.5 EAUX ET SOLS

L’aire d’étude est localisée sur un sol de substrat argileux, protégeant la nappe phréatique profonde des pollutions. La masse d’eau souterraine concernée est en bon état quantitatif et qualitatif. Les masses d’eaux superficielles sont quant à elles généralement en mauvais état écologique et chimique.

La mise en œuvre du projet ou son absence de mise en œuvre ne provoqueront pas de modifications sur l’évolution de la masse d’eau souterraine, celle-ci étant bien protégée de toute pollution, et en quantité suffisante. Les bons états qualitatif et quantitatif seraient donc conservés dans les 2 cas.

Concernant les masses d’eau superficielles, les mesures mises en place sur le site d’exploitation permettront de ne pas influer sur l’évolution de leur état écologique et chimique, notamment de ne pas dégrader davantage cet état, en cas de mise en œuvre du projet, tout comme en l’absence de mise en œuvre.

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Etat initial de l’environnement

Section 3. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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Etat initial de l’environnement

12 FAUNE, FLORE, MILIEUX NATURELS

12.1 LES ZNIEFF

12.1.1 Présentation des ZNIEFF Le programme Z.N.I.E.F.F. (Zones naturelles d’intérêt écologique floristique et faunistique) a été initié par le ministère de l’Environnement en 1982. Il a pour but de se doter d’un outil de connaissance des milieux naturels français.

L’objectif principal des ZNIEFF est la connaissance aussi exhaustive que possible des espaces naturels, terrestres et marins, présentant de fortes capacités biologiques, ainsi qu’un bon état de conservation. Deux types de zones sont définis : - Zones de type I : secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable ; - Zones de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

L’inventaire des ZNIEFF doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire. Cependant, l’existence d’une ZNIEFF n’est pas en elle-même de nature à interdire tout aménagement, mais représente un élément révélateur d’un intérêt biologique sur le site.

Il est donc important de tenir compte de ces ZNIEFF, afin d’améliorer la prise en compte et la protection des espèces, de l’espace naturel et de certains espaces fragiles, notamment lors des projets d’aménagement.

12.1.2 Recensement des ZNIEFF à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage La région Nord-Pas de Calais regroupe de nombreuses zones naturelles protégées, dont les ZNIEFF de type I et de type II.

Les cartes des ZNIEFF en Annexe 11 situent les ZNIEFF les plus proches du site et des ilots d’épandage. Ces dernières sont décrites dans le tableau et les paragraphes suivants, ainsi que dans les fiches descriptives en Annexe 11.

Numéro Distance Distance à l’ilot le plus Intitulé Type national au site proche 310013310 Bois Saint-Acaire I 265 m Jouxte les ilots 5W et 8W Prairies humides de et la Petite 310013311 I 4 km 1,3 km de 21B Becque 310030091 Bois de Beauvoorde I 5 km Ilot 10V inclus 310013320 Prairies humides de Wormhout I 6 km 1,3 km de 29B Vallée de l’Yser entre la frontière et le pont 310013316 I 4,2 km 1,3 km de 21 B d’Houtkerque 310013757 Mont des Récollets et Mont Cassel I 6,4 km 1,5 km de 15V 310030077 Réservoir biologique de l’Yser I 9.55 km 3.98 km de 200V

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Etat initial de l’environnement

ZNIEFF 310013310 : Bois Saint-Acaire Cette ZNIEFF d’environ 100 ha est l’un des derniers bois de la Flandre intérieure. Le bois possède une structure en taillis clair, un sous-bois souvent recouvert de la Pervenche couchée (Vinca minor), ainsi que de nombreux petits fossés, suintements et mares. Le grand intérêt de ce site repose sur la présence de la Renoncule à feuilles de lierre (Ranunculus hederaceus), qui se développe dans une végétation amphibie au niveau d’un suintement. Cette ZNIEFF abrite 6 espèces et au moins 9 végétations déterminantes de ZNIEFF.

Concernant la faune, l’intérêt majeur de ce site « refuge » de Flandre intérieure, repose sur la présence du Triton crêté (Triturus cristatus), dont le statut régional de rareté est « assez commun ».

Les espèces déterminantes de cette ZNIEFF sont les suivantes : Figure 4 : Hottonie des marais - Amphibien : (Christian Fischer) o Triton crêté (Triturus cristatus) - Insectes : o Petit Sylvain (Limenitis camilla) o Tabac d’Espagne (Argynnis paphia) o Azurée des Nerpruns (Celastrina argiolus) o Hairy Dragonfly (Brachytron pratense) o Hespérie de la Houque (Thymelicus sylvestris) o Thécla du Chêne (Neozephyrus quercus) - Espèces végétales : o Calamagrostide blanchâtre (Calamagrostis canescens) o Callitriche à crochets (Callitriche hamulata) o Laîche vésiculeuse (Carex vesicaria) o Hottonie des marais (Hottonia palustris) o Oenanthe aquatique (Oenanthe aquatica) o Renoncule à feuilles de lierre (Ranunculus hederaceus)

ZNIEFF 310013316 : Vallée de l’Yser entre la frontière et le Pont d’Houtkerque Dans la majeure partie du site, la vallée est étroite et occupée par une alternance de prairies, cultures et vastes mares de chasse à fond plat. A la frontière, la vallée de l’Yser s’élargit nettement. La pression humaine est forte sur le site : création et entretien des étangs de chasse, gestion intensive des prairies avec emploi d’engrais et de produits phytosanitaires, culture intensive des champs, qui eutrophise les eaux de ruissellement et donc les eaux de la nappe de l’Yser.

La Vallée de l’Yser est un secteur riche pour la nidification de plusieurs espèces d’oiseaux d’eau. 18 espèces d’oiseaux sont observées dans les annexes de la rivière.

Les espèces déterminantes de ZNIEFF notamment repérées sont : - Espèces végétales : o Oenanthe aquatique (Oenanthe aquatica) o Butome en ombelle (Butomus umbellatus) - Oiseaux : o Barge à queue noire (Limosa limosa) o Avocette élégante (Recurvirostra avosetta)

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Etat initial de l’environnement

o Echasse blanche (Himantopus himantopus) - Insectes : o Azurée des Nerpruns (Celastrina argiolus) o Hespérie de la Houque (Thymelicus sylvestris) - Poissons : o Brochet (Esox lucius)

ZNIEFF 310013311 : Prairies humides de Bambecque et la petite Becque Les prairies de cette ZNIEFF sont peut-être un des derniers témoins (avec celles de la ZNIEFF Prairies humides de Wormhout) du système alluvial à vocation herbagère de l’Yser. Cependant, les prairies sont fortement banalisées par l’emploi d’herbicides antidicotylédones et par l’eutrophisation liée à l’utilisation d’engrais. On y trouve ponctuellement une combinaison exceptionnelle de végétations prairiales alluviales acidiclines. Ces prairies offrent divers habitats à 9 espèces déterminantes de ZNIEF, dont : o Valériane dioïque (Valeriana dioica) o Brome en grappe (Bromus racemosus) o Scirpe des forêts (Scirpus sylvaticus)

Concernant la faune, une espèce déterminante d’Orthoptères a été contactée sur ce secteur : le Criquet marginé (Chorthippus albomarginatus), assez rare dans la région.

ZNIEFF 310013320 : Prairies humides de Wormhout Ces prairies représentent une sorte d’ilot bocager au milieu de la plaine flamande intensément cultivée et artificialisée. Quelques haies arbustives et vieux saules disséminés ferment ce paysage verdoyant cerné par des champs. La dégradation du patrimoine végétal est plus avancée que dans la ZNIEFF précédente, avec une eutrophisation généralisée et un asséchement de certaines prairies dû à la rectification du cours d’eau. Il ne subsiste que 3 espèces et 5 végétations déterminantes de ZNIEFF.

Les espèces déterminantes identifiés sont : Figure 5. Achillée sternutatoire - Oiseaux : o Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) - Poissons : o Anguille européenne (Anguilla anguilla) o Loche de rivière (Cobitis taenia) o Brochet (Esox lucius) - Espèces végétales : o Renoncule aquatique (Ranunculus aquatilis) o Achillée sternutatoire (Achillea ptarmica) o Oenanthe aquatique (Oenanthe aquatica)

ZNIEFF310030091 : Bois de Beauvoorde Cette ZNIEFF est composée d’un petit bois à proximité de la frontière franco-belge, représentant l’un des derniers vestiges des espaces boisées de la Flandre intérieure. Il joue donc un rôle de refuge pour les espèces animales et végétales forestières de ce territoire fortement anthropisé.

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Etat initial de l’environnement

Ce boisement est composé de feuillus d’essences spontanées, mêlées à de nombreuses essences plantées (Populus div. sp, Châtaignier commun (Castanea sativa), Érable sycomore (Acer pseudoplatanus), Prunier à grappes (Prunus padus) …). Cette ZNIEFF a un faible intérêt floristique et phytocénotique : 2 espèces et 2 habitats déterminants.

Les végétations forestières et préforestières sont ponctuées de mares non naturelles. La plupart d'entre elles sont dénuées de végétation, mise à part une située en lisière nord-ouest du bois où l'on retrouve des roselières basses de l'Oenanthion aquaticae avec l'Oenanthe aquatique (Oenanthe aquatica).

Concernant la faune, deux espèces déterminantes de Rhopalocères sont présentes dans la ZNIEFF : l’Hespérie de la houque (Thymelicus sylvestris), classée peu commune dans le Nord – Pas-de-Calais et l’Azuré des nerpruns ou Argus à bande noire (Celastrina argiolus).

Figure 6 : Azurée des Nerpruns mâle

ZNIEFF 310013757 : Mont des Récollets et Mont Cassel Cette ZNIEFF de 437 ha forme 2 parties : une autour du Mont des Récollets et une autour du Mont Cassel. Elle s’inscrit dans le système paysager des monts de Flandre et constitue un pôle relais boisé, corridor vert au sein de la plaine des Flandres. Ces monts sont couverts en majeure partie de forêts et de prairies pâturées. De nombreuses résurgences donnent naissance aux becques s’écoulant le long des flancs.

Sur les monts, la série dynamique forestière est bien représentée : • L'ourlet à Athyrion fougère-femelle et Blechne en épi (Athyrio filicis-feminae - Blechnetum spicantis) • Les ourlets du Conopodio majoris - Teucrion scorodoniae • les fourrés acidiphiles de l'Ilici aquifolii - Prunetum spinosae • Les forêts acidiphiles de l' Ilici aquifolii -Quercenion petraea • Les hêtraies neutroclines à Jacinthe des bois (Endymio non-scriptae - Fagetum sylvaticae)

Trois espèces végétales déterminantes de ZNIEFF y sont répertoriées : - Renoncule à feuilles de lierre (Ranunculus hederaceus) - Scirpe des forêts (Scirpus sylvaticus) - Calamagrostide blanchâtre (Calamagrostis canescens)

A signaler également la présence d'une importante population sauvage de Narcisse faux-narcisse (Narcissus pseudonarcissus subsp. pseudonarcissus) au sein des boisements à l'ouest de la ZNIEFF, ce qui leur confère un attrait paysager remarquable et original pour la Flandre

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Etat initial de l’environnement

La ZNIEFF accueille donc 3 taxons et 7 syntaxons déterminants de ZNIEFF

Au regard de la faune, cinq espèces déterminantes sont présentes dans le périmètre de la ZNIEFF : - Oiseaux nicheurs possibles sur le site : o Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) o Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) - Insectes (Rhopalocères) : o Collier-de-corail (Aricia agestis) o Azuré des nerpruns (Celastrina argiolus) o Thècle du bouleau (Thecla betulae)

ZNIEFF 310030077 : Réservoir biologique de l’Yser Cette ZNIEFF de 16 Ha située à correspond à une portion de l’Yser, un fleuve côtier qui prend sa source (62) passe à , Esquelbecq, Bambecque puis franchit la frontière. Il s’écoule sur une quarantaine de kilomètres jusqu'à la mer dont 30 km en . À ce niveau l'Yser est très artificialisé, totalement endigué dans la plaine des polders jusqu'à Nieuwport. Les pressions exercées sur le bassin versant au niveau du peuplement piscicole résultent principalement : • Des recalibrages et rescindement de méandres • Des apports excessifs en éléments nutritifs principalement d'origine agricole avec notamment des phénomènes de lessivage important. L'Yser et ses affluents constituent un contexte cyprino-ésocicole au sein du Plan Départemental de Protection du milieu aquatique et de gestion des ressources piscicoles avec pour espèce repère le « Brochet ». L'Yser présente un peuplement piscicole quasi-conforme au peuplement théorique. On notera plus particulièrement la présence de : • L'anguille • La loche de rivière Cobitis taenia • L'able de Heckel Leucaspius delineatus : Annexe III de la Convention de Berne On notera l'absence de l'espèce repère brochet démontrant le manque d'habitat favorable à l'accueil et la reproduction. Malgré l'anthropisation du bassin versant et la pression agricole exercée, L'Yser présente encore des zones humides potentiellement favorables pour la reproduction du Brochet et pouvant constituer des zones très favorables à l'accueil de l'anguille sur ce bassin versant

Au regard de la faune, quatre espèces déterminantes sont présentes dans le périmètre de la ZNIEFF : - Poissons : o L’anguille européenne (Anguilla anguilla) o La Loche de rivière, Loche épineuse (Cobitis taenia) o Le brochet (Esox lucius) - Insectes : o Azuré des nerpruns (Celastrina argiolus)

ZNIEFF de type 2 :

Il n’y a pas de ZNIEFF de type 2 recensée dans un périmètre rapproché du site. La ZNIEFF de type 2 la plus proche est située à plus de 12 km du site. Il s’agit des Moeres et la partie Est de la plaine maritime flamande. L’ilot d’épandage le plus proche 3B est situé à 5,3 km de celle-ci.

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Etat initial de l’environnement

A noter également à 15 km du site le complexe écologique du marais audomarois et de ses versants. L’ilot d’épandage le plus proche 5V est situé à 6,3 km de celle-ci.

Ces ZNIEFF sont décrites dans les fiches descriptives jointent en Annexe 11.

12.2 LES ZONES NATURA 2000

12.2.1 Présentation des zones Natura 2000 Le réseau Natura 2000 a été créé pour réaliser un réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont : préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel de nos territoires. Le maillage de sites s’étend sur toute l’Europe de façon à rendre cohérente cette initiative de préservation des espèces et des habitats naturels. En la matière, les deux textes de l’Union Européenne les plus importants sont les directives « Oiseaux » (1979) et « Habitats faune flore » (1992). Ces directives établissent la base réglementaire du grand réseau écologique européen. Les sites désignés au titre de ces deux directives forment le réseau Natura 2000.

La directive « Oiseaux » propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Plus de 3 000 sites ont été classés par les Etats de l’Union en tant que Zones de Protection Spéciales (ZPS).

La directive « Habitats faune flore » établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore sauvages, ainsi que de leurs habitats. Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats naturels, 200 espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection. Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), actuellement plus de 20 000 pour 12 % du territoire européen, permettent une protection de ces habitats et espèces menacées.

12.2.2 Recensement des zones Natura 2000 à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage Dans la région Nord-Pas de Calais, 42 sites sont référencés Natura 2000. Le site d’exploitation étant situé près de la Frontière Belge, il est également localisé à proximité de sites Natura 2000 belges.

Les sites Natura 2000 sont beaucoup trop éloignés du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER pour être visibles sur une carte au 1/2 500 ème . Ils sont représentés sur la carte ci-après.

Les sites Natura 2000 les plus proches de l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et des ilots d’épandage sont les suivants :

Distance à Distance à Numéro Intitulé Type* l’ilot le plus l’exploitation proche Prairies, Marais tourbeux, Forêts et Bois SIC/pSIC/ZSC FR 3100495 de la cuvette audomaroise et de ses 17 km 7 km de 5V Habitats versants ZPS / FR 3112003 Marais Audomarois + 20 km 7.4 km de 5V Oiseaux SIC/pSIC/SPA, BE 2500003 Westvlaams Heuvelland 7.13 km 4,4 km de 10V SAC/ Habitats 5 2 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

* SIC : Site d’Intérêt Communautaire, pSIC : proposition de Site d’Intérêt Communautaire, ZPS : Zone de Protection Spéciale (SPA : Special Protection Areas), ZSC : Zone Spéciale de Conservation (SAC : Special Areas of Conservation)

Carte 2. Localisation des sites Natura 2000 par rapport au site d’exploitation

Site d’exploitation

Les fiches descriptives de ces sites Natura 2000 sont fournies en Annexe 11.

12.3 LES AUTRES SITES DE PROTECTION

D’autres sites de protection d’espaces naturels existent dans la région : - Les ZICO (Zones d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux) ; - Les Parcs Naturels Régionaux ; - Les Réserves Naturelles Nationales ou Régionales ; - Les APB (Arrêtés de Protection de Biotope) ; - Les sites RAMSAR.

Ces sites sont localisés à plus de 15 km du site d’exploitation et à plus de 5 km des ilots d’épandage.

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Etat initial de l’environnement

12.4 LE SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE – TRAME VERTE ET BLEUE

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) s’inscrit dans la continuité de la Trame Verte et Bleue (TVB) pour la région Nord-Pas de Calais. C’est un outil d’aménagement du territoire visant à préserver et restaurer les continuités écologiques entre les différents ilots de nature, préservés par des dispositifs tels que les zones Natura 2000, les ZNIEFF, les parcs et réserves naturels…

Le SRCE-TVE (2014) a défini et délimité diverses composantes, dont : - Des continuités écologiques terrestres et aquatiques : o Réservoirs de biodiversité : ce sont des espaces dans lesquels la biodiversité est riche ou mieux représentée (espaces protégés et espaces naturels importants) ; o Corridors écologiques : ils ont vocation à assurer une continuité écologique entre les espaces naturels de la région pour répondre aux besoins des espèces faunistiques et floristiques et faciliter leurs échanges et leur dispersion ;

- Des espaces naturels relais : ils présentent une couverture végétale qui les rend susceptibles de constituer des espaces relais pour les déplacements de la faune et de la flore, mais pour lesquels le manque d'information quant à leur qualité écologique et biologique ne permet pas de les qualifier plus précisément ;

- Des espaces à renaturer : ils sont caractérisés par une grande rareté de milieux naturels et de corridors écologiques (zones de cultures exploitées de manière intensive, zones modérément urbanisées, anthropisées). Ces espaces à renaturer ont été délimités à dire d'expert écologue, de manière à restaurer des espaces naturels et à pallier le déficit constaté.

Ces données sont habituellement cartographiées sur le site internet ARCH, projet développé par la Région Nord-Pas de Calais et par le Comté du Kent, représentant le schéma régional de cohérence écologique, trame verte et bleue. Ce site ARCH étant en maintenance, les données proviennent de la base de données CARMEN Hauts-de-France.

Le secteur d’étude est riche en milieux forestiers et humides, susceptibles d’accueillir une flore et une faune diversifiées.

Le site d’exploitation en projet est localisé au sein d’un espace à renaturer.

Un ilot est localisé à l’intérieur d’un réservoir de biodiversité : l’ilot 10V. Cet ilot jouxte en effet le Bois de Beauvoorde, ZNIEFF de type I. Les ilots d’épandage et le site d’exploitation sont localisés à proximité ou à l’intérieur : - De réservoirs de biodiversité ; - De corridors écologiques aquatiques, ou terrestres ; - D’espaces naturels relais ; - D’espaces à renaturer fluviaux, ou terrestres.

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12.5 HABITATS ET ESPECES A PROXIMITE DU PROJET

12.5.1 Habitats présents au niveau du site d’exploitation Le site d’exploitation est localisé dans espace à renaturer.

Le système d’information sur la flore et la végétation sauvages DIGITALE2, développé par le CBNBL (Conservatoire Botanique National de Bailleul), présente ces données à l’échelle de la commune. Aucun habitat particulier n’a été observé sur la commune de Winnezeele.

12.5.2 Espèces végétales à proximité du site Le tableau suivant présente les espèces végétales observées de façon fiable sur la commune de Winnezeele et recensées par DIGITALE2.

Nom du taxon Date de dernière observation Remarque Conium maculatum L. 02/06/2014 Acer Campestre L. 28/08/1998 Ophrys apifera Huds. 28/08/1998 Protégée Oenanthe aquatica (L.) POiret 28/08/1998 Protégée

12.5.3 Espèces animales à proximité du site Le Système d’Information Régional sur la Faune (SIRF) expose les espèces animales observées sur les différentes communes. Pour la commune de Winnezele, entre 2012 et 2017, les résultats sont présentés dans le tableau suivant.

Aucune espèce exceptionnelle, disparue, non revue et peut-être disparue, très rare, rare ou assez rare n’a été identifiée.

Rareté Année Espèce 2016 Hibou moyen-duc- Asio otus (Linné,1758) 2015 Effraie des Clocher – Tyto alba (Scopoli, 1769) PEU COMMUN 2013 2015 Faisan de Colchide – Phasianus colchicus Linné, 1758 2017 Hirondelle de fenêtre – Delichon urbicum (Linné,1758) 2017 Oie cendrée – Anser anser (Linné,1758) ASSEZ COMMUN 2016 Chevêche d’Athéna-Athene noctua (Scopoli,1769) 2015 2016 Vanneau hupé -Vanellus vanellus (Linné,1758) 2015 Agrion jouvencelle – Coenagrion puella (LMinnaeus,1758) 2015 Anax empereur – Anax impérator Leac,1815 2015 COMMUN 2014 Faucon Crécerelle – Falco tinnunculus Linné, 1758 2013 2015 Héron cendré- Ardea cinerea Linné,1758 2015 Merle noir – Turdus merula Linné, 1758 2013 Busard Saint martin – Circus cyaneus (Linné, 1766) TRES COMMUN 2017 Grenouille roussel – Rana temporaria Linnaeus, 1758

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Rareté Année Espèce 2017 Tircis – Prarge aegeria (Linnaeus, 1758) TRES COMMUN 2016 2015 Chevreuil – Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758) 2014 2012 2015 Hérisson d’Europe – Erinaceus europaeus Linnaeus, 1758 2015 Lapin de garenne – Oryctolagus cuniculus (Linnaeus, 1758) 2014 Fouine – Martes foina (Erxleben, 1777) 2013 Crapaud commun – Bufo bufo (Linnaeus, 1758) 2013 Piéride du chou – Pieris brassicae (Linnaeus, 1758)

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13 SITES ET PAYSAGES

13.1 LES PAYSAGES

La commune de Winnezeele est située au sein de la Flandre française (les paysages du ).

Carte 3. Les grands paysages de la Région Nord-Pas de Calais

Site d’exploitation

Source : Atlas des paysages de la région Nord-Pas de Calais

13.1.1 Paysages du Houtland La Flandre intérieure se caractérise par un bombé argileux naturel entre la plaine et ses wateringues au Nord, la plaine de la Lys au Sud et le marais audomarois à l’Ouest. Au beau milieu de ces vastes étendues, la Flandre intérieure apparaît comme une « Cocagne du Nord », avec quelques collines.

Deux entités paysagères composent principalement ce secteur : - Les monts de Flandre, qui constituent, avec leur relief et leurs boisements sommitaux, un paysage pittoresque attractif (tourisme) ; - Le paysage du Houtland : ce pays, qui caractérise la Flandre intérieure, est un pays de cultures. Autrefois, les fermes et pâtures y étaient entourées d’arbres (chênes, frênes et ormes). On peut remarquer que cette région est un ancien bocage grâce aux quelques linéaires de haies et aux éléments relictuels telles que les mares prairiales.

Pays de culture (plus de 77 % de la surface), le Houtland porte désormais mal son nom de « pays au bois ». Les forêts et les prairies ont disparu pour laisser place aux cultures liées à l’industrie agro-alimentaire.

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Les prairies permanentes ne représentent plus que 11 % de la SAU. Les exploitations porcines et volaillères, moins gourmandes en espace, sont majoritaires. La diminution des prairies permanentes au profit des cultures ouvertes a entrainé des répercussions importantes sur l’érosion des sols.

On retrouve des couronnes de boisement et de bocage autour des villages, autour des fermes isolées et le long des cours d’eau (ripisylves). On peut remarquer des arbres isolés ou alignés qui ponctuent les anciennes limites séparatives des pâtures. Des haies encerclent encore aujourd’hui les prairies les plus proches des fermes : « pâtures intérieures ». Ces pâtures sont les vestiges d’ensembles plus vastes, à l’époque où la Flandre était déjà terre d’élevage, mais avant que l’élevage ne devienne « hors-sol ».

Les zones d’habitat sont essentiellement rurales. L’urbanisation, de type flamand, est composée de nombreuses fermes dispersées sur l’ensemble du territoire, au centre de deux ou trois parcelles en herbe, entourées de haies. Les zones à vocation industrielles se cantonnent à la périphérie des grandes villes.

Bien que peu visible, l’eau est principalement un élément de surface en raison de la nature argileuse du sous-sol, qui limite les infiltrations. En l’absence de pente, l’eau stagne en formant des nappes peu profondes et très localisées. Pour résoudre les problèmes liés à cette eau stagnante, des artères de drainage ont été mises en place par l’homme et permettent d’améliorer l’absorption de l’eau.

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13.2 TOPOGRAPHIE , RELIEF DE LA REGION

Le Houtland est une région légèrement vallonnée avec des collines (les Monts de Flandre) qui, malgré leur altitude absolue modeste, constituent des repères topographiques majeurs (dans le contexte du Nord de la France) et symbolisent ce pays.

Le relief de la commune de Winnezeele est assez vallonné (entre 5 et 41 mètres). Le site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER se trouve à une altitude moyenne de 25 mètres. Les parcelles du plan d’épandage sont considérées comme étant des surfaces relativement planes.

Carte 4. Carte topographique de la région Nord-Pas de Calais

Site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER

Source : www.wikipédia.fr

13.3 LES SITES CULTURELS ET TOURISTIQUES AUX ALENTOURS DE L ’EXPLOITATION ET DES ILOTS

13.3.1 Sites inscrits et sites classés Les sites inscrits et classés le sont pour leur architecture, leur paysage… Ce sont des lieux dont le caractère exceptionnel justifie une protection au niveau national.

A proximité du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et des ilots d’épandage sont localisés les sites remarquables suivants : - Le site inscrit des Monts de Flandre , à 7,2 km de l’élevage et 1,6 km de l’ilot 10V. Ce site de 4 901 hectares, qui s’étend sur les cantons de Bailleul et de Steenvoorde, à un intérêt paysager et scientifique. L’arrêté en date du 21 janvier 1974 a été mis à jour en 2008 ; - A l’intérieur de ce site inscrit, le Moulin de l’Ingratitude à Boeschepe est un site classé. Il est localisé à 10,6 km du site d’exploitation et à 5,4 km de l’ilot 10V ; - Le site inscrit Steenmeulen , sur la commune de Terdeghem, à 6,4 km du site d’élevage et à 225 m de l’ilot 7V. - Le site inscrit du Drivenmeulen , également sur la commune de Steenvoorde, se trouve à 5,3 km du site d’élevage et à 475 m de l’ilôt 14V. - Le site inscrit du Mont des Recollets, se trouve à 6,4 km du site et à 1,5 km de l’ilot 15V. - Le site inscrit du Mont Cassel, se trouve à 7,3 km du site et à 2,5 km de l’ilot 15V.

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- Le site inscrit du Moulin d’Hofland , se trouve à 4,1 km du site et à 1,2 km de l’ilot 21B.

La carte en Annexe 12 présente la localisation des sites inscrits et des sites classés par rapport au site d’exploitation et aux ilots du plan d’épandage.

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Etat initial de l’environnement

13.3.2 Sites archéologiques Concernant le patrimoine archéologique, l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques et Préventives) ne répertorie aucun site dans les communes du rayon d’affichage et du plan d’épandage.

Toute découverte de quelque ordre que ce soit (structure, objet, vestige, monnaie…) sera immédiatement signalée au Service Régional de l’Archéologie à Villeneuve d’Ascq, par l’intermédiaire de la Mairie ou de la Préfecture.

13.3.3 Eléments remarquables du patrimoine historique Les éléments remarquables du patrimoine historique situés sur les communes du rayon d’affichage sont présentés dans le tableau suivant.

Commune Classement Edifice/site Monument historique Motte féodale – Temple Hovek Winnezeele Inventaire général du patrimoine culturel Brasserie Donat Cattoen, puis Donat Callven, puis Decroocq Herzeele - - Monument historique Moulin à vent d’Hofland- Dit Moulin d’Accou Houtkerque Monument historique Eglise saint Antoine Oudezeele Monument historique Motte féodale Monument historique Motte féodale Brasserie-malterie Dufour, puis Verschaeve Inventaire Général du Patrimoine Culturel Schipman, puis Verschaeve Antoine Inventaire Général du Patrimoine Culturel Chapelle Sainte Rita-Saint Joseph Steenvoorde Brasserie Banhove Colpaert, puis Dequeker Inventaire Général du Patrimoine Culturel Vanhove Monument historique Moulin à vent dit Moulin du Nord Monument historique Moulin à vent dit Moulin du Sud Monument Historique Immeuble portant enseigne, Au coq, Estaminet

Tous les monuments historiques sont localisés à plus de 500 mètres du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

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14 MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

14.1 L’ AGRICULTURE EN NORD -PAS DE CALAIS : UN MOTEUR POUR L ’ECONOMIE REGIONALE

L’agriculture occupe en grande partie le territoire régional et tient une place conséquente dans l’économie. La surface agricole utile est une des plus importantes de France (66 % de la surface de la région). La spécialisation en grandes cultures se renforce au détriment de l’élevage bovin. La part du nombre d’exploitations spécialisées en grandes cultures est passée de 35 à 44 % entre 2000 et 2010.

Figure 7. Orientations technico-économiques des exploitations du Nord-Pas de Calais

Malgré une forte régression, le système mixte polyculture-polyélevage reste encore très présent sur l’ensemble de la région. Plus de la moitié des exploitations recensées en 2010 possède une activité d’élevage. Les élevages de volailles se développent, alors que les élevages bovin et porcin diminuent, respectivement de 32 et 57 % entre 2000 et 2010, ainsi que les surfaces toujours en herbe qui y sont associées. Les Flandres concentrent la majorité des élevages hors-sol . 70 % du cheptel porcin total de la région est concentré en Flandre Intérieure.

Figure 8. Orientation technico-économique dominante dans les communes de la région

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Etat initial de l’environnement

Comme à l’échelle nationale, le nombre d’exploitations agricoles diminue progressivement dans la région. On comptait environ 49 000 exploitations dans la région en 1970, il n’en restait que 18 038 en 2000, 15049 en 2005 et 13 500 en 2010, soit une perte de 25 % entre 2000 et 2010.

Parallèlement, les exploitations agricoles continuent de s’agrandir avec une surface moyenne par exploitation qui gagne 15 ha en cinq ans passant de 46 ha à 61 ha entre 2000 et 2010.

Figure 9. Taille des exploitations agricoles du Nord-Pas de Calais

Une particularité forte de l’agriculture régionale est son caractère périurbain. 27 % des exploitations régionales et 24 % de la surface agricole régionale se situent dans les zones urbaines et périurbaines (Source : AGRESTE, DRAAF Nord-Pas de Calais, 2000-2010).

14.2 TYPE DE DEVELOPPEMENT SOCIO -ECONOMIQUE DES COMMUNES DE L ’AIRE D ’ETUDE

Les communes de l’aire d’étude (rayon d’affichage et plan d’épandage) sont assez diversifiées en termes de densité de population et de répartition des activités. Le tableau suivant présente quelques données concernant ces communes.

Etablissements actifs (2014) Nombre Densité Code Superficie Commerce, Commune d'habitants au km² Agriculture Industrie Insee en km² transport et (2014) (2014) (%) (%) services divers (%) 59 662 Winnezeele 1224 78.8 15.5 33.7 2.9 51.9 59 305 Herzeele 1596 93 17.2 29.4 6.4 46.8 59 318 Houtkerque 1014 77.2 13.1 35.5 4.8 43.5 59 453 Oudezeele 681 72.8 9.4 30.3 3.0 45.5 59 580 Steenvoorde 4168 139.8 298 15.1 4.9 55.3 59 516 Rubrouck 957 64.3 14.9 32.9 2.7 38.4 59 587 Terdeghem 581 65.9 8.8 29.5 6.6 49.2

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Etat initial de l’environnement

Etablissements actifs (2014) Nombre Densité Code Superficie Commerce, Commune d'habitants au km² Agriculture Industrie Insee en km² transport et (2014) (2014) (%) (%) services divers (%) 59 478 Quaedypre 1111 59.4 18.7 18.5 5.2 58.4 59 657 West-Cappel 562 74.2 7.6 36.4 0.0 45.4

La commune la plus peuplée (Steenvoorde) est également la moins agricole. Elle a également une part plus importante dans le commerce, transport et services divers.

La part de l’agriculture est plus importante dans la commune de West-Cappel, commune la moins peuplée.

Nombre d’exploitations SAU Cheptel Travail dans les Commune OTEX communale agricoles (2010) (en ha) (UGBTA) exploitations (UTA) Herzeele 35 1146 6404 50 Granivores mixtes Houtkerque 24 1004 3301 35 Polyculture et polyélevage Oudezeele 10 417 616 10 Polyculture et polyélevage Quaëdypre 28 1835 2296 37 Cultures générales Rubrouck 28 1282 2234 36 Polyculture et polyélevage Steenvoorde 53 1923 6505 88 Granivores mixtes Terdeghem 22 1061 2791 32 Polyculture et polyélevage West -Cappel 19 869 2363 39 Polyculture et polyélevage Winnezeele 39 1232 5375 56 Polyculture et polyélevage UGBTA : Unité gros bétail totale alimentation (comparaison de toutes les espèces animales) ; UTA : Unité de travail annuel ; OTEX : Orientation technico-économique Source : Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensement agricole 2010

Les types d’exploitations rencontrés sur le secteur sont en majorité des exploitations de polyculture - polyélevage (6 communes sur 9). Les communes de Herzeele et Steenvoorde possèdent en majorité des exploitations de granivores. La commune de Quaedypre possède surtout des exploitations de grandes cultures.

Paradoxalement, les communes de Steenvoorde et de Quaedypre ont la plus grande SAU utilisée ; néanmoins, elles n’ont pas le plus grand nombre d’exploitations agricoles. La commune d’Herzeele, est proportionnellement le village le plus agricole avec le plus gros cheptel proportionnellement à la SAU et au nombre d’exploitations.

Les communes possédant moins de 20 exploitations agricoles ont la plus petite SAU, le plus petit cheptel.

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14.3 LES SITES SOUMIS A AUTORISATION

Les sites actuellement soumis à autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, dans les communes concernées par le rayon d’affichage, sont détaillés dans le tableau suivant.

Rubriqu Nom établissement Commune Activité Volume Unité e EARL MARCANT 2111 Volailles , gibier à plume 86 900 u éq. WINNEZEELE BEUN 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 86 900 u 2102 Porcs de plus de 30 kg 4 212 u éq. EARL THORIS LUC WINNEZEELE 3660 Avec plus de 2 000 emplacements 2 688 u SARL FAISANDERIE 2111 Volailles, Gibier à plume 45 000 u éq. WINNEZEELE COLPAERT 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 45 000 u 2111 Volailles, gibier à plume 74 832 u éq. VANPEENE WINNEZEELE 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 74 832 u 2780 - SOTRAVER-TERENVI WINNEZEELE Quantité de matières traitées > ou = à 50t/j T/j

2102 Porcs de plus de 30 kg 3 667 u éq. EARL BAILLIE HERZEELE 3660 Avec plus de 2 000 emplacements 2 520 u 2102 Porcs de plus de 30 kg 9 525 u éq. SCEA LES TROIS HERZEELE 3660 Avec plus de 2 000 emplacements 6 900 U CHENES 3660 Avec plus de 750 emplacements truies 780 u 2102 Porcs de plus de 30 kg 650 u éq. VANDENBERGHE HOUTKERQUE 2111 Volailles, gibier à plume 91 494 u éq. FREDERIC 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 79 560 u 2111 Volailles, gibier à plume 48 300 u éq. EARL STAELEN OUDEZEELE 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 48 300 u OGM (mise en œuvre industrielle ou 2680 commerciale) BIO RAD STEENVOORDE - - Mise en œuvre industrielle de micro- 2681 organismes naturelspathogènes 2220 Installation don les activités sont classées 60 t/j au titre de la rubrique 3642 3642 Matières premières animales et végétales 700 U BLEDINA STEENVOORDE 2230 Lait 2140000 L/j 2910 Combustion 26.210 MW 4735 Ammoniac 2.500 t EARL 2111 Volailles, gibier à plume 162 000 U éq. VANDENCASTEELE STEENVOORDE 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 162 000 u JOEL 2111 Volailles, gibier à plume 70 000 u éq. SCEA DU COUVENT STEENVOORDE 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 70 000 u U : Unités ; U éq. : Unités équivalents ; MW : Méga Watts ; L/j : litre/jour : T/j : Tonne/jour Source : Base des ICPE

Les exploitations soumises à autorisation dans les communes voisines de celle du projet sont essentiellement des élevages de volailles (7 exploitations). 3 exploitations sont soumises à autorisation pour l’élevage de porcs. 3 industries dans divers secteurs sont également soumises à autorisation.

14.4 POPULATION SENSIBLE DANS LA ZONE D ’EXPOSITION

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Etat initial de l’environnement

La zone d’exposition correspond au rayon d’affichage de 3 km autour du site en projet. Elle permet d’identifier les populations qui pourraient être impactées par l’élevage et l’unité de compostage (odeurs, risques sanitaires, nuisances acoustiques…).

14.4.1 Tiers les plus proches En dehors du centre des villages, l'habitat est dispersé et est étroitement lié aux exploitations agricoles, avec quelques résidences secondaires.

Les habitations tierces et bâtiments agricoles recensés dans un rayon de 300 mètres autour du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont les suivants (voir Plan en Annexe 3) :

Bâtiment tiers Distance aux bâtiments existants du site d’exploitation Habitation 188 mètres à l’ouest de V1 Habitation 217 mètres à l’ouest de V1 Exploitation agricole 203 mètres au Nord-ouest de V1 Exploitation agricole 282 mètres au Nord de V2 Exploitation agricole 256 mètres à l’Est de V3

2 habitations tierces et 3 exploitations agricole sont présentes dans un rayon de 300 mètres autour du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

14.4.2 Etablissements scolaires et crèches Le tableau suivant recense les écoles et les crèches présentes dans un rayon de 3 km, ainsi que la distance par rapport au site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et par rapport à l’ilot d’épandage le plus proche.

Distance à l’ilot le plus Commune Etablissement Distance au site proche Winnezeele École primaire publique 1.8 km 998 m de1C

L’école de Winnezeele est la plus proche du site d’exploitation. Les autres écoles des communes voisines se situent à plus de 3 km du site d’exploitation.

14.4.3 Santé – foyers de vie - vieillesse Aucun foyer de vis ou maison de retraite ne se trouve dans un périmètre de 3 km du site d’exploitation. L’EHPAD le plus proche est la résidence Cloostermeulen de Steenvoorde et se situe à plus de 5 km du site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER. Aucun établissement de santé n’a été recensé.

14.4.4 Centres sportifs Les centres sportifs, stades et salles de sport du rayon d’affichage sont recensés dans le tableau suivant.

6 6 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

Commune Etablissement Distance au site Distance à l’ilot le plus proche Winnezeele Terrain de sports 2,00 km 1.1 km de 1C Terrain de sports et Association Houtkerque 2,9 km 1.9 km de 5W sportive du Houtland

Le terrain de sports de la commune de Winnezeele est le plus proche du site avec une distance de 2 km par rapport à celui-çi.

14.5 ACTIVITES LIEES AU TOURISME

14.5.1 Sites touristiques Le territoire des Flandres possède de nombreux sites touristiques issus du patrimoine historique traditionnel : beffrois, églises, chapelles, moulins à vent, fermes traditionnelles, calvaires, oratoires, vierges, blockhaus…

35 villages en France et en Belgique flamande sont classés Village patrimoine – Pays de Flandre. Les villages de Herzeele et Houtkerque en fond partis. Ce label, originaire du Pays de la Baie du Mont Saint- Michel, vise à valoriser et préserver le patrimoine bâti, paysager et humain des villages remarquables du territoire, à travers la promotion de circuits touristiques.

Figure 10. Eglise Saint Antoine de Houtkerque

6 7 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

14.5.2 Hébergements touristiques Les gîtes, campings, chambres d’hôtes situés dans le rayon d’affichage sont présentés dans le tableau suivant.

Commune Etablissement Distance au site Distance à l’ilot le plus proche Winnezeele Camping la Houblonnière 1,0 km 102 m de 2C Houtkerque Le domaine des chênes 2,6 km 1,5 km de 5W Herzeele Chambre d’hôte du Boenewal 2,9 km 859 mètres de 2B L’hébergement touristique le plus proche du site est le Camping de la Houblonnière à Winnezeele, situé à 1 km du site et à 102 mètres de l’îlot 2C. Les hébergements touristiques de la ville de Steenvoorde ne sont pas situés dans l’air d’étude car se trouvant à plus de 3 km du site.

14.5.3 Itinéraires de randonnée Le Conseil Général du Nord a mis en place un Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) en 1991. Il a permis la création d’un réseau d’itinéraires, à destination des familles ou des sportifs, basé sur la découverte des richesses culturelles et naturelles du département.

6 000 km de sentiers balisés de randonnées, parcours équestres et sentiers accessibles en vélo ou VTT sillonnent ainsi le département.

Les sentiers suivants ont été recensés dans les communes du rayon d’affichage : - Le GR 128 traverse le Pas-de-Calais et une partie du Nord, de Wissant à Cassel. Il passe par le périmètre de la commune de Steenvoorde - Le circuit randonnée aux 4 extrémités d’Houtkerque : Après un départ de l’église d’Houtkerque, le circuit passe par les champs et le bois St-Acaire. - Le circuit de La Rando des Seigneurs part de l’église de Winnezeele et offre un circuit aux paysages variés au cœur de la Flandre. - Le circuit de la Motte Féodale à Oudezeele démarre de la Salle des fêtes d’Oudezeele. Il propose un circuit au cœur d’un paysage bocager qui passe au pied de la motte féodale. - Le circuit de l’Aubépine à Oudezeele laisse découvrir un paysage bocager et des éléments du patrimoine particulier qui confèrent à cet itinéraire un charme particulier.

14.6 LE SITE D ’EXPLOITATION DANS LA COMMUNE DE WINNEZEELE

14.6.1 Document d’urbanisme L’occupation des sols sur la commune de Winnezeele est réglementée par un Plan Local d’Urbanisme (PLU) adopté par délibération du Conseil Municipal le 17 juillet 2009. La zone concernée par le site d’exploitation est classée « zone A », zone protégée à vocation exclusivement agricole prenant en compte la protection des paysages.

L’annexe 5 présente les dispositions du PLU pour la zone concernée. Les bâtiments d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont à l'usage unique des exploitants.

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Etat initial de l’environnement

14.6.2 Les infrastructures Le réseau routier existant, en l’occurrence la route de Bergues, permet de desservir l’exploitation. Cette voie est apte à supporter les charges nécessaires à l'exploitation du site. Toutefois, en période de barrières de dégel, le trafic des poids lourds pourra être suspendu.

1 accès permet de desservir le site d’exploitation depuis cette route : 1 chemin aménagé par les exploitants menant de la route de Bergues jusque la cour de l’exploitation.

L’autoroute A25 passe à 732 mètres à l’Ouest de l’exploitation.

La commune de Winnezeele est desservie par le réseau de transports en commun du Nord, Arc en Ciel. Trois lignes desservent le village : La ligne 101 : Dunkerque//Steenvoorde La ligne 109 : Steenvoorde /Armentières La ligne 126 : Houtkerque/Steenvoorde/

Les lignes desservent l’école du village, le Droogland et le Kliete Kot.

Le site d’exploitation est desservi par le réseau électrique et par le réseau d’eau de ville.

14.6.3 Distances par rapport au site d’exploitation Les distances entre le site d’exploitation avant-projet et les divers éléments de l’environnement sont détaillées dans le tableau suivant (ce sont les distances orthodromiques).

Distance à l’installation Désignation (bâtiment du site le plus proche) Villes les plus proches Centre de Winnezeele 1,8 km Centre de Houtkerque 3,0 km Eaux superficielles et souterraines Haende Becque 560 m Réserve incendie du site 11 m Zone à dominante humide 1,1 km Périmètre de protection de captage > 10 km Infrastructures Route de Bergues 131 m Route Départementale 137 910 m Autoroute A25 732 m Lieux fréquentés par des tiers Tiers le plus proche 150 m Ecole primaire de Winnezeele 1,8 km Le camping de la Houblonnière 1,0 km

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Etat initial de l’environnement

15 CLIMATOLOGIE

La station météorologique Météo France la plus proche du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER est celle de Steenvoorde (6 km).

Station météorologique de Steenvoorde Altitude 42 m Latitude 50°49’42’’N Longitude 02°34’06’’E Source : Météo France

Le climat de la région est de type semi-océanique. La fiche climatologique de Météo France pour cette station se trouve en Annexe 13.

15.1 LES TEMPERATURES

Les moyennes des températures par mois pour les années 2005 à 2009 sur la station de Steenvoorde sont représentées sur le graphique ci-dessous.

Figure 11. Moyenne des températures pour les années 2005 à 2009 – Station météorologique de Steenvoorde (59) – Source Météo France

25

20

15

10 Température Température (°C) 5

0

minimales quotidiennes maximales quotidiennes moyennes quotidiennes

La température moyenne de l'année est de 11,3°C. L'amplitude entre la moyenne des minima et des maxima est de 7,3°C. A partir de ces deux données, le climat peut être assimilé à un climat tempéré présentant des variations limitées d'une saison à l'autre.

Les minima sont d’environ 2°C pendant trois mois : Décembre, Janvier, Février. Les mois les plus chauds voient leur température dépasser les 20°C : Juin, Juillet, Août et Septembre.

7 0 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

15.2 LA PLUVIOMETRIE

La figure suivante présente les moyennes mensuelles des précipitations des années 2005 à 2009 pour la station de Steenvoorde.

Figure 12. Moyennes des précipitations pour les années 2005 à 2009 – Station météorologique de Steenvoorde (59) – Source Météo France

120

100

80

60

40 Précipitations (mm) 20

0

hauteur moyenne mensuelle hauteur maximale quotidienne

Les précipitations mensuelles varient entre 30,8 (Avril) et 108 mm (Novembre) par mois. La quantité d'eau moyenne tombée annuellement est de 779,3 mm.

Il apparaît que la pluviométrie est la plus importante en automne et en été. Les mois les plus pluvieux sont en effet Novembre et Juillet - Août (hauteurs d'eau de plus de 85 mm). Les mois les plus secs sont les mois de Janvier, Mars et Avril (hauteurs d’eau de moins de 50 mm).

Les précipitations maximales quotidiennes ont été relevées en été, le 3 Juillet 2005 (65,4 mm).

7 1 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

15.3 LA ROSE DES VENTS

La rose des vents présente la répartition des directions et des vitesses de vent des années 2005 à 2009 pour la station de Steenvoorde.

Figure 13. Rose des vents pour les années 2005 à 2009 – Station météorologique de Steenvoorde (59) – Source Météo France

Le diagramme fait apparaître deux grandes directions pour les vents de vitesse inférieure à 4,5 m/s : les vents du Sud dans 4,4 % des cas et de l’Ouest dans 3,2 % des cas. En ce qui concerne les vents moyens, le Sud (3,9 %) et le Sud-Ouest (3,9 %) constituent les axes principaux. Les fortes tempêtes sont majoritairement dues aux vents provenant du Sud-Ouest, avec une fréquence 2,2 %.

Globalement, les axes de vents dominants sont le Sud (9,5 %) et le Sud-Ouest (8,7%).

Pour le site considéré de l’élevage de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, les tiers les plus proches concernés par les vents dominants provenant du Sud-Ouest se situent à 256 mètres du site à l’Est (habitation la plus proche sur une exploitation agricole).

7 2 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

16 ANALYSE HYDROGEOLOGIQUE

16.1 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES APPLICABLES AU PROJET

16.1.1 Le SDAGE et le SAGE Le territoire français est divisé en 6 zones hydrographiques correspondant aux 5 grands fleuves français, auxquels s’ajoute la Somme : les 6 bassins versants. Pour chacun d’entre eux, un Comité de Bassin et une Agence de l’Eau sont chargés de gérer et protéger les ressources en eau du bassin. Pour cela, des « plans de gestion », les Schémas Départementaux d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), ont été mis en place.

Le site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et les ilots du plan d’épandage sont situés sur le bassin versant Artois-Picardie. Le SDAGE Artois-Picardie a été approuvé en 1996. Il a été révisé en 2002 afin de répondre à la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) de 2000, puis en 2009, et enfin en 2015. L’objectif principal de la DCE est l’atteinte du bon état pour tous les milieux aquatiques.

Au sein des bassins versants, des documents de planification de la gestion de l’eau ont été mis en place : les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). Ils ont pour but de « fixer les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine et des écosystèmes aquatiques, ainsi que de préservation des zones humides » (article 5 de la Loi sur l’eau de 1992).

Les communes du rayon d’affichage du site étudié et du plan d’épandage font partie du périmètre du SAGE DE L’YSER ET DU SAGE DU DELTA DE L’AA . Le tableau suivant présente les communes appartenant au SDAGE et au SAGE.

Communes de l’aire d’étude Document de planification Date d’approbation concernées 1996, mis à jour le 23 novembre SDAGE Artois-Picardie Ensemble des communes 2015 pour la période 2016-2021 Winnezeele, Herzeele, Houtkerque, SAGE de l’Yser AP du 30/11/2016 Oudezeele, Steenvoorde, Rubrouck, Terdeghem , West-Cappel SAGE du Delta de l’Aa 15 mars 2010 Quaedypre

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Etat initial de l’environnement

16.1.2 Les Zones Vulnérables Directive Nitrates Carte 5. Carte des zones vulnérables L’ensemble des communes du rayon d’affichage et du plan d’épandage est également classé en Zone Site d’élevage Vulnérable (ZV), du fait de la teneur en nitrates élevée des eaux superficielles et souterraines (Directive Nitrates : Directive 91/676/CEE du Conseil des Communautés Européennes du 16 décembre 1991).

En droit français, elle se traduit par la mise en œuvre de programmes d’actions pris sous forme d’arrêtés préfectoraux, à destination des exploitants agricoles.

16.1.3 Autres dispositions réglementaires Concernant les autres dispositions réglementaires, l’aire d’étude du projet n’est concernée ni par une zone de captage ou une zone de protection de captage, ni par une zone humide d’intérêt environnemental.

16.2 LES EAUX SOUTERRAINES

16.2.1 Description des terrains Le site d’exploitation et les ilots d’épandage se situent en Plaine Flamande intérieure.

Plaine Flamande intérieure Le substratum est de type argileux. La plaine flamande intérieure est une région à surface ondulée, dont l’altitude moyenne est supérieure de 15 à 25 mètres à celle de la plaine maritime flamande.

La partie méridionale de la Flandre intérieure (Houtland) présente un relief de basses collines, traversé par les vallées dissymétriques des becques qui s’y écoulent. Cette dissymétrie topographique s’accompagne d’une dissymétrie dans l’épaisseur des lœss (limons des plateaux) qui reposent sur l’argile Yprésienne. Le faciès sableux de l’Yprésien apparaît sur la partie supérieure des points culminants du relief.

Terrains affleurants rencontrés Les terrains affleurants rencontrés dans la région sont de différents types (Cf. Cartes géologiques en Annexe 14) : - e4R. Limon argilo-sableux de la Flandre continental : La partie superficielle des trois quarts du sol de la plaine flamande intérieure est formée par un limon spécial dû à la désintégration sur place, sans remaniement, des couches argileuses ou argilo-sableuses sous-jacentes; ce limon est faiblement perméable et n'a pas d'âge précis, ayant dû commencer à se former depuis l'époque où la roche d'origine a affleuré jusqu'à nos jours. Il cache souvent le soubassement tertiaire sauf en quelques points où l'argile yprésienne vient au sol sans qu'il y ait aucune régularité dans ces affleurements. Ce limon est généralement de teinte grise à gris brun, parfois bigarré de rouge et de blanc, avec des lentilles de sable quartzeux; il contient des concrétions ferrugineuses par altération de la glauconie provenant des sables que contient l'Argile des Flandres. Au voisinage des collines sableuses qui surmontent la plaine argileuse, le limon est très sableux et plus apte à la culture. Sur les bords des «becques» (les ruisseaux), le limon est, au contraire, plus argileux et 7 4 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

constitue la « terre forte» du pays. Le limon porte en Flandre le terme impropre d'argile qui désigne une terre à briques, argilo-sableuse, tandis que l'Argile des Flandres est désignée par le terme de «clyte». L'épaisseur du limon varie de quelques cm à 6 mètres.

- Fz. : Alluvions modernes : Dans les vallées de la Flandre continentale (Yser et petites vallées affluentes), les dépôts modernes sont très peu importants; ils se bornent à des limons d'inondation particulièrement argileux et tourbeux, rendus marécageux par la proximité de l'Argile des Flandres et occupés par des prairies humides.

- e4a. : Yprésien supérieur. Argile supérieure des Flandres (= Argile sableuse de ) : D'une façon générale, l'Argile des Flandres est plastique, compacte et homogène, gris bleuâtre en profondeur par la pyrite pulvérulente, devenant gris brunâtre ou gris jaunâtre en surface par oxydation de la pyrite dont le fer passe à l'état de limonite jaune, tandis que l'acide sulfurique formé attaque les coquilles fossiles pour donner naissance à du gypse secondaire cristallisé (cristaux simples monocliniques de 3 à 5 cm, macles en pied d'alouette, assemblages étoiles). L'argile contient des nodules, parfois céphalaires, de carbonate de fer, non fossilifères. De petits lits de sable fin y sont intercalés et c'est sur leur plus ou moins grande abondance que la subdivision de l'Argile des Flandres a été établie puisque la faune reste la même dans tout l'étage. L'Argile de Roubaix est sableuse, glauconieuse, moins plastique que celle d', et contient des bancs parfois très épais (6 à 7 m) de sable très fin et argileux. Les fossiles sont assez répandus dans l'argile sableuse où ils se trouvent disposés en petits amas à test parfois conservé, mais très fragile, et le plus souvent en moule argileux, externe ou interne; ils sont plus abondants dans les sables -

- LP/e4a. : Limons sableux. : Ce limon, de teinte jaune, est à prédominance sableuse. A partir de 2 m de la surface, le pourcentage d'argile devient faible et on a alors un sable jaune à verdâtre à grains fins, contenant de nombreux grains de glauconie. Ces limons reposent sur un substratum argilo-sableux et sont gorgés d'eau. Un grand nombre de « becques » (ruisseaux) doivent leur origine à ce niveau aquifère particulier. Ce sont d'ailleurs les lignes de sources, en complément des sondages qui ont permis de tracer la limite.

- LP/e4a et LP/e4-3. : Cette limite se situe assez régulièrement entre la cote + 45 et + 50; il semble probable qu'elle corresponde à une limite lithologique au sein de l'Yprésien.

- LP/e4-3. : Limons argileux : Les limons, très plastiques, sont généralement de teinte grise à gris brun. Le pourcentage d'argile est prédominant dans leur composition. A faible profondeur, ils ne contiennent plus d'eau et doivent être pratiquement imperméables. Pour que ces terrains puissent être cultivés, il est nécessaire d'assurer un drainage superficiel qui évacue l'eau qui ne peut s'infiltrer. Ces limons se sont probablement formés par altération sur place des couches argileuses sous-jacentes. A proximité des becques, ils restent très humides et constituent la « terre forte » du pays.

16.2.2 Formations géologiques Le visualiseur du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) présente une liste d’ouvrages de la BSS (Banque de données du Sous-Sol), pour lesquels la géologie en profondeur est précisée et vérifiée.

Le forage du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER possède une information géologique détaillé jusqu’à 128 mètres de profondeur, permettant de définir les différentes couches observées.

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Etat initial de l’environnement

Ces couches reprennent les formations affleurantes caractéristiques de la région et les formations localisées en profondeur, jusqu’à la nappe phréatique :

- L’ argile des Flandres de l’Yprésien , sur une épaisseur importante (112 mètres) ; - Les Sables du Landénien sur 16 mètres d’épaisseur.

De 112 0 128 mètres, les Sables du Landénien supérieur (Tertiaire) forment la nappe phréatique. Ce sont des sables fins à très fins, plus ou moins argileux, alternant avec des niveaux de sable argileux, compacts et des niveaux de sable aquifères. Cette nappe est protégée par une bonne épaisseur d’argile des Flandres.

16.2.3 Hydrogéologie La prédominance des formations argileuses fait que le territoire est pauvre en ressources aquifères : - L’Argile des Flandres retient de petites nappes phréatiques dans les formations quaternaires. Malgré ses débits très faibles, la nappe fut autrefois exploitée par de nombreux puits domestiques, aujourd’hui généralement abandonnés ; - Plus profonde, la nappe des Sables du Landénien est isolée de la craie sous-jacente par l’Argile de . Elle est exploitée pour des usages essentiellement agricoles, en dépit de son débit peu intéressant (de 3 à 8 m 3/h) et des problèmes posés par la finesse des grains des sables ; - La nappe de la craie est beaucoup plus profonde et est la plus importante du pays. Les débits y sont cependant également faibles en raison de l’épaisse couverture de terrains tertiaires, qui a protégé la craie de l’action dissolvante des eaux météoriques. Ils atteignent 10 m 3/h, voire beaucoup plus dans certains secteurs.

16.2.4 L’aquifère des Sables du Landénien Description de la masse d’eau La commune de Winnezeele se trouve dans le périmètre de la masse d’eau des Sables du Landénien des Flandres (FRAG014) (cf. carte ci-après). Ce sont des sables marins fins et glauconieux, surmontés de sables fluvio-marins, d’une épaisseur d’environ 15 mètres. Cet ensemble repose sur des formations argileuses dites de Louvil.

Le régime captif prédomine sur cet aquifère (pas de circulation possible). Ceci est dû à l’Argile des Flandres qui superpose les Sables du Landénien. Sur cette zone, l’aquifère transfrontalier (France-Belgique) s’étend sur 2 663 km², soit globalement de Calais à Lille pour la partie française. Toute la surface aquifère de la masse d’eau est à l’affleurement.

Carte 6. Systèmes aquifères (Source : Agence de l’Eau Artois-Picardie)

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Etat initial de l’environnement

Site d’exploitation

Risque de non-atteinte du bon état des masses d’eaux souterraines en 2015

Quantité et recharge en eau La recharge de la masse d’eau s’effectue au niveau de la partie affleurante par les précipitations, or la totalité de la surface de la nappe est à l’affleurement, permettant une bonne recharge. Le bilan quantitatif global de la masse d’eau est positif avec un renouvellement annuel en eau supérieur aux prélèvements.

Néanmoins, la perméabilité faible de l’aquifère ne la rend pas rentable pour la production d’eau potable. La nappe des Sables du Landénien est surtout exploitée dans la partie captive du bassin des Flandres, au travers de forages agricoles destinés à l’irrigation et à l’alimentation du bétail. Qualité des eaux La majeure partie de la masse d’eau des Sables du Landénien est captive et donc peu sensible aux pollutions. La qualité des eaux souterraines de cette masse d’eau est suivie par le biais de prélèvements réalisés entre autres dans le forage de la Brasserie Ricour à St Sylvestre Cappel (n° BSS 00085X0063/F2). La banque de données ADES rassemble les résultats depuis 1998 à une fréquence de 2 prélèvements par an.

La plupart des paramètres analysés sont retrouvés en très faibles concentrations (inférieures aux seuils de détection des appareils). Concernant les pesticides, les principaux pesticides recherchés sont en concentrations inférieures aux limites de détection, à l’exception d’une mesure pour l’atrazine à 0,02 µg/L en 2005. Le bon état est atteint puisque l’ensemble des pesticides ne dépasse pas 0,5 µg/L et 0,1 µg/L par substance individualisée. La masse d’eau souterraine FRAG014 est donc en bon état qualitatif et quantitatif.

Captages d’alimentation en eau potable et forages agricoles La REGIE du Syndicat Intercommunal de Distribution d’Eau du Nord (SIDEN) régie par NOREADE est la collectivité ayant la compétence pour l’eau potable pour la commune de Winnezeele. En raison des

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Etat initial de l’environnement

éléments géologiques indiqués précédemment, l’aquifère des Sables du Landénien n’est pas exploité pour l’eau potable.

En ce qui concerne l’utilisation personnelle et agricole (abreuvement des animaux, remplissage du pulvérisateur, irrigation…), quelques forages sont présents à proximité du site d’exploitation :

Commune Identifiant national Nature Profondeur Utilisation Distance au site Winnezeele BSS000ALPP Forage 133 m Irrigation légumes 560 m

Winnezeele BSS000ALNN Puit 4,30 m Non renseigné 975 m

Winnezeele BSS000ALNY Sondage 11,60 m Carottage 765 m

L’exploitation Le projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER ne se trouve pas sur une zone de protection de captage d’eau potable.

L’alimentation en eau sur l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER est assurée par un forage privé, d’un débit de 6 m3/h et d’une profondeur de 128 mètres. Le forage est équipé d’un dispositif de disconnexion, protégeant la nappe souterraine et le réseau d’eau de ville de pollutions éventuelles par reflux de l’eau captée.

L’exploitation est également raccordée au réseau d’adduction en eau potable de la commune.

En ce qui concerne la vulnérabilité des eaux souterraines, le site d’exploitation est localisé en zone de faible vulnérabilité (voir carte ci-après).

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Etat initial de l’environnement

Carte 7. Vulnérabilité des eaux souterraines

Site d’exploitation

16.3 LES EAUX SUPERFICIELLES

16.3.1 Hydrographie

En raison de la nature généralement argileuse des sols et du sous-sol, le réseau hydrographique de la Flandre intérieure est dense. L’écoulement des eaux de surface se répartit entre quatre bassins : le Delta de l’Aa au Nord, l’Yser à l’Est, la Lys sur une large moitié Sud-Est et l’Audomarois à l’Ouest.

Le site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et une partie des ilots d’épandage sont localisés dans le bassin versant de l’Yser. L’autre partie des ilots d’épandage est localisée dans celui du Delta de l’Aa. En raison du relief peu marqué et de la présence d’un substrat imperméable, la nappe remonte régulièrement en hiver et affleure parfois au niveau des secteurs les plus bas. Ces secteurs subissent des montées d’eau lentes, avec des vitesses d’écoulement réduites et des hauteurs de submersion faibles.

Néanmoins, le réseau hydrographique dense permet une bonne gestion des écoulements superficiels.

Le réseau hydrographique de l’exploitation est en lien étroit avec le cours d’eau principal du bassin versant : l’Yser. Celui-ci prend sa source à Buysscheure et près de Saint-Omer à 35 mètres d’altitude, et se jette dans la Mer du Nord en Belgique.

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Etat initial de l’environnement

Figure 14. Édifice " point de repère " près de la source de l'Yser à Buysscheure

16.3.2 Masses d’eau superficielles Le site d’exploitation et les ilots d’épandage sont localisés sur le périmètre des masses d’eau superficielles décrites dans le tableau ci-dessous, avec leur état écologique et chimique.

Bassin N° de masse Nom de la masse d’eau Etat écologique Etat chimique versant d’eau superficielle Objectif bon état Objectif bon état Mauvais Mauvais (isoproturon, HAP) Yser AR63 Yser 2027 2015 Delta de Mauvais Mauvais (HAP) AR61 Delta de l’Aa l’Aa 2027 2027

Pour la masse d’eau Yser, les motifs de dérogation au bon état chimique pour 2015 sont d’ordre technique, dus à une pollution issue de nombreuses sources diffuses. Le report du bon état écologique à 2027 est d’ordre technique et économique : durée importante de réalisation des mesures et coûts disproportionnés.

Le report des bons états écologique et chimique à 2027 pour la masse d’eau delta de l’Aa, est d’ordre technique, en raison de la durée importante de réalisation des mesures sur la pollution diffuse domestique et agricole, et est dû aux conditions naturelles. La masse d’eau est en effet située à l’aval d’une masse d’eau en dérogation et les débits sont faibles.

Les fiches de synthèse concernant les masses d’eau AR61 et AR63 sont présentées en Annexe 15.

16.3.3 Qualité et quantité des eaux superficielles Pour évaluer l’état des rivières, un programme de surveillance a été mis en place sur le bassin versant Artois-Picardie. Plusieurs stations de mesures ont été disposées sur les cours d’eau à étudier.

Les stations de mesures les plus proches du site d’exploitation sont décrites ci-après et dans les extraits de l’annuaire de l’état des cours d’eau en Annexe 15.

8 0 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

Figure 15. Stations de mesures sur les masses d’eau identifiées (Agence de l’Eau Artois-Picardie)

Etat écologique Le canal de la Basse 2012/2013 : Colme à

FRAR61

L’Yser à Bambecque L’Yser à Esquelbecq

FRAR63

Site d’exploitation

L’Yser à Bambecque (59) (01089000) L’Yser a un débit moyen interannuel de 1,73 m 3/s sur la station de Bambecque.

L’état écologique a été médiocre en 2006-2007, puis mauvais de 2007 à 2013. Les nutriments et les polluants spécifiques expliquent cet état dégradé de la qualité de l’eau. L’état chimique est mauvais sur les deux années mesurées (2007 et 2011).

Figure 16. Qualité de l’Yser à Bambecque (Agence de l’eau Artois-Picardie)

8 1 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

L’Yser à Esquelbecq (59) (01089100) L’Yser a un débit moyen interannuel de 0,55 m3/s sur la station d’Esquelbecq.

L’état écologique de l’Yser au niveau de cette station est mauvais depuis 2006. Les nutriments, et le bilan oxygène dans une moindre mesure, expliquent cet état dégradé de la qualité de l’eau. L’état chimique n’est pas disponible pour cette station.

Figure 17. Qualité de l’Yser à Esquelbecq (Agence de l’eau Artois-Picardie)

Le canal de la Basse Colme à Hoymille (59) (01107000) Le débit moyen interannuel de ce cours d’eau au niveau de Hoymille n’est pas renseigné.

Le potentiel écologique est mauvais de 2006 à 2012, puis médiocre sur 2012-2013. Cet état est dû aux paramètres bilan oxygène et nutriments, dont les états sont mauvais ou médiocre pour l’ensemble des mesures réalisées.

Figure 18. Qualité du canal de la Basse Colme à Hoymille (Agence de l’eau Artois-Picardie)

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Etat initial de l’environnement

16.3.4 Réseau hydrographique de proximité La liste des cours d’eau et plans d’eau à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage est présentée dans le tableau suivant, sur la carte IGN en Annexe 16 et sur les cartes du plan d’épandage en Annexes 20 et 23.

Nom du cours Cours d’eau ou plan d’eau Distance au bâtiment ou à l’ilot le plus proche d’eau Réserve incendie du site / 11 m du bâtiment V1 Cours d’eau / 211 m de V1 Cours d’eau Haende Becque Longe 3W et 3C et 222 m de 1C Longe201 B, Cours d’eau Kalven Becque 20 m de 6B, 50 m de 700 B et 128 m de 12B Cours d’eau Kalven Becque Longe 7C, 8C, 2Bn 202B, 24B Château d’Eau / 85 m de 16V Cours d’eau Moe Becque Longe ilot 15V, 12 V, à 27 m de 13V Cours d’eau Ey Becque Longe 11 V Becque de Cours d’eau temporaire Longe 5W Winnezeele Becque de Saint Cours d’eau Longe 8W Acaire Ruisseau Cours d’eau Longe 20B d’Houtkerque Cours d’eau temporaire / Longe 2V et 5 m de 200V Cours d’eau temporaire / Longe 3B et 4 B Cours d’eau temporaire / Longent 29B et 82 m de 32 B

Parmi les cours d’eau recensés, ceux indiqués en rouge dans le tableau font partie des cours d’eau de la conditionnalité ou cours d’eau BCAE (Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales) définis par l’arrêté préfectoral du 6 mai 2013. Une bande enherbée d’au moins 5 mètres de large doit être implantée le long de ces cours d’eau, afin de limiter les risques de pollution diffuse dans les eaux superficielles.

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Etat initial de l’environnement

16.4 ZONES A DOMINANTE HUMIDE , ZONES HUMIDES ET ZONES INONDABLES

16.4.1 Zones à dominante humide Le SDAGE du bassin Artois-Picardie a défini comme enjeu la préservation et la restauration des zones humides. En effet, ces dernières possèdent un patrimoine biologique remarquable et jouent un rôle essentiel dans la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau. L’Agence de l’Eau Artois- Picardie a donc établi une cartographie des zones à dominante humide par photo-interprétation. Cette cartographie ne constitue pas une délimitation au sens de la loi, mais permet de dresser un premier bilan pour suivre l’évolution de ces espaces et réaliser des inventaires plus précis.

La localisation des zones à dominante humide à proximité du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et des ilots d’épandage est présentée sur la carte en Annexe 16.

Certains ilots sont situés en zones à dominante Humide. C’est le cas des ilots 15 V, 8C (en partie) et 4B (en partie). Certains ilots jouxtent ces Zones à Dominante Humide : 11V, 12 V, 13V, 7C et 3B.

Concernant ces ilots, les épandages d’effluents n’auront pas lieu en cas de forte pluie ou sur des sols détrempés.

16.4.2 Zones humides Après parution de l’arrêté du 24 juin 2008, modifié par celui du 1 er octobre 2009, et définissant les zones humides et leurs modalités de délimitation, le SAGE de l’YSER a réalisé un inventaire des zones humides sur son territoire, ainsi que la cartographie associée. Les zones humides sont identifiées par la présence d’une végétation de type hydrophile ou de sols hydromorphes.

Le site d’exploitation étudié n’est pas localisé en zone humide telle qu’identifiée par le SAGE de l’Yser. Aucun ilot n’est localisé en zone humide répertoriée par le SAGE de l’Yser. Certains ilots d’épandage jouxtent des zones humides qui longent des cours d’eau. Les épandages d’effluents sont interdits à moins de 35 mètres des cours d’eau permanant et 5 mètres des cours d’eau temporaires. Les épandages n’auront pas lieu sur sol détrempé ou hydromorphe.

Les ilots 3B et 4B sont localisés dans le périmètre du SAGE du Delta de l’Aa, dans le haut bassin versant, où il est peu probable de rencontrer une zone humide, d’après la carte des zones humides remarquables identifiées par le SAGE Delta de l’Aa. De plus, les terres labourées ne sont pas considérées comme des zones humides, ce qui est le cas de ces 2 ilots.

Une étude agro-pédologique a été réalisée sur ces ilots. Elle a permis de déterminer le type de sol, mais également la présence d’hydromorphie en profondeur : - La parcelle 15V est limoneuse jusqu’à 90 cm de profondeur, sans présence d’hydromorphie ; - La parcelle 8C est de type limon argileux, sans hydromorphie ; - Les parcelles 3B et 4B sont limoneuses, puis sableuses en profondeur, aucune trace d’hydromorphie n’a été constatée.

Ainsi, d’après le tableau des classes d’hydromorphie du GEPPA (1981), ces ilots ne sont pas des ilots de zone humide. L’exploitation de ces ilots (travail du sol, épandage d’effluents…) ne dégradera donc pas les zones humides du territoire et leur fonctionnalité.

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Etat initial de l’environnement

Afin de vérifier l’hydromorphie des sols à l’emplacement des futurs bâtiments, une étude pédologique a été réalisée. 3 sondages sur 90 cm de profondeur ont été effectués, au niveau des 3 futurs bâtiments (en partie Ouest de V2, en partie Est de V3 et au centre de H2). Ils ont permis d’identifier le type de sol, ainsi que la présence de traces d’hydromorphie. Les résultats des sondages sont détaillés dans le tableau suivant.

Sondage 1 Sondage 2 Sondage 3 Horizon Ouest de V2 Est de V3 Centre de H2 Horizon 1 Type de sol Limon Limon Limon 0-30 cm Hydromorphie Aucune Aucune Aucune Limon argilo- Type de sol Limon Limon argileux Horizon 2 sableux 30-60 cm Horizon rédoxique Hydromorphie Aucune Aucune très peu marqué Type de sol Limon argileux Argile sableuse Argile sableuse Horizon 3 Horizon rédoxique Horizon rédoxique 60-90 cm Hydromorphie Aucune très peu marqué peu marqué Classe d’hydromorphie IV c III a I a

Les sols étudiés sont donc situés dans les classes Ia, IIIa ou IVc du tableau du Groupe d’Etude des Problèmes de Pédologie Appliquée (GEPPA,1981), soit des sols non concernés par des zones humides.

Le site d’implantation des bâtiments en projet n’est donc pas en zone humide.

16.4.3 Zones inondables La DREAL Nord-Pas de Calais réalise un Atlas des Zones Inondables (AZI) pour chaque vallée concernée, à partir des inondations qui ont eu lieu, ainsi que des cartes des Territoires à Risque Important d’inondation (TRI). Ces cartes sont régulièrement mises à jour par l’étude des phénomènes d’inondation majeurs survenant postérieurement à la publication de ces atlas.

Aucune commune d’épandage où concernée par l’enquête n’est située dans une zone de TRI (Territoire à risque important inondation.

Les communes de Winnezeele, Herzeele, Houtkerque, Oudezeele, Steenvoorde, Terdeghem, West-Cappel sont concernées par un PPRi (Plan de Prévention du Risque inondation) approuvé le 28/12/2007 par arrêté Préfectoral.

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Etat initial de l’environnement

16.5 GESTION DE L’EAU SUR L ’EXPLOITATION AVANT -PROJET

Les toitures des différents bâtiments de l’exploitation et les zones bétonnées génèrent un volume d’eaux pluviales collecté à gérer sur l’exploitation.

Pluviométrie Volume d’eau recueilli Surfaces concernées Surface (m 2) (m/an) (m 3/an) Toiture V1 1 202 937 Toiture H1 800 623 Toiture V0 340 265 0,7793 Habitations 412 321 Surfaces bétonnées 2 222 1732 TOTAL 4 976 3 878

Les eaux pluviales issues des toitures des différents bâtiments du site d’exploitation sont récupérées par des gouttières, puis envoyées dans la réserve d’eau de 580 m 3 située sur le site d’exploitation.

Les eaux de pluie récoltées grâce à des collecteurs sur les surfaces bétonnées du site d’exploitation (environ 1732 m3) rejoignent également la réserve d’eau incendie.

La gestion des eaux pluviales après réalisation du projet est détaillée au paragraphe 30.2.1.

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Etat initial de l’environnement

17 QUALITE DE L’AIR

17.1 LES POLLUANTS ATMOSPHERIQUES

Selon le nouveau profil environnemental du Nord-Pas de Calais (2015), les valeurs limites de concentration en polluants atmosphériques sont régulièrement dépassées, notamment pour le paramètre PM10 (poussières ou particules fines inférieures à 10 microns). En 2007, les dépassements ont concerné 90 % des habitants du Nord-Pas de Calais. Cette pollution engendre des impacts conséquents sur la santé humaine.

Des dépassements locaux ou globaux des normes réglementaires ont également été constatés de 2007 à 2010 pour le dioxyde d’azote (NO 2), l’ozone (O 3) et le dioxyde de soufre (SO 2). Ces polluants ont des conséquences notables sur les milieux naturels et agricoles.

L’état du milieu « air extérieur » apparaît ainsi dégradé dans la région.

La qualité de l’air de la région est surveillée par l’association Atmo Nord-Pas de Calais, agréée par le Ministère de l’écologie. Elle dispose de 46 stations de mesures fixes dans toute la région et produit quotidiennement un indice de la qualité de l’air.

Les stations de mesure les plus proches de l’aire d’étude (hors stations industrielles) sont celles de Saint Omer , à 24 km du site d’exploitation et de Armentières à 27 km du site. Ce sont des stations urbaines, alors que le site étudié est en zone rurale.

Les paragraphes suivants décrivent la qualité de l’air pour les différents paramètres observés sur ces 2 stations, pour les années 2009 à 2013. Les séries chronologiques complètes sont fournies en Annexe 17.

17.1.1 Le dioxyde de soufre (SO 2) Les moyennes annuelles en dioxyde de soufre pour les années 2009 à 2013 ont été de 1 à 2 µg/m 3 sur les 2 stations, soit bien inférieur à l’objectif de qualité de 50 µg/m 3.

17.1.2 Le dioxyde d’azote (NO 2) Pour les cinq années de mesures de 2009 à 2013, les moyennes annuelles varient de 17 à 20 µg/m 3 de 3 NO 2 pour la station de St-Omer, et de 23 à 26 µg/m pour celle d’Armentières, l’objectif de qualité étant de 40 µg/m 3. Les seuils d’alerte et d’information n’ont jamais été dépassés.

17.1.3 L’ozone (O 3)

Concernant le paramètre ozone, les moyennes annuelles ont évolué entre 36 et 44 µg/m 3 pour les 2 stations étudiées. Des dépassements de l’objectif qualité et de la valeur cible pour la santé humaine ont été constatés tous les ans de 2009 à 2013.

La station de St-Omer a enregistré un maximum de 7 jours de dépassement de la valeur cible en 2009 et celle d’Armentières un dépassement de 11 jours en 2009 également.

Aucun dépassement du seuil d’information ni du seuil d’alerte n’a été constaté à St-Omer, tandis que le seuil d’information et de recommandation a été dépassé 9 fois sur la station d’Armentières en 2012.

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Etat initial de l’environnement

17.1.4 Les particules en suspension (PM2,5 et PM10) Les particules fines en suspension, dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm (PM2,5), n’ont pas été mesurées sur les stations de St-Omer et d’Armentières de 2009 à 2013.

Les moyennes annuelles des particules dont le diamètre est inférieur à 10 µm (PM10) sont passées de 30 µg/m 3 en 2009 à 23 µg/m 3 en 2013 pour les 2 stations. Pour les 5 années de mesures, des dépassements de la valeur limite journalière et du seuil d’information et de recommandation ont été constatés tous les ans. 587 dépassements du seuil d’information ont été relevés en 2012 sur St-Omer, et 701 sur la station d’Armentières.

Le seuil d’alerte a été dépassé sur les 2 stations pour les années 2012 et 2013.

17.1.5 Le monoxyde de carbone (CO) Aucun dépassement n’a été constaté pour le monoxyde de carbone sur les 2 stations. Les moyennes annuelles varient de 0,1 à 0,3 mg/m 3, la valeur limite (maximum journalier de la moyenne sur 8 heures glissantes) étant de 10 mg/m 3.

17.1.6 Le benzène et le benzo(a)pyrène (B(a)P) Ces paramètres n’ont pas été mesurés sur la station de St-Omer.

Pour la station d’Armentières, le benzène a atteint 1 µg/m 3 en 2011 et 1,2 µg/m 3 en 2012, l’objectif de qualité étant de 2 µg/m 3. Le benzo(a)pyrène n’a pas été mesuré.

17.1.7 Les métaux lourds Les métaux lourds (Plomb, Arsenic, Nickel et Cadmium) n’ont pas fait l’objet de mesures sur les 2 stations pour les années 2009 à 2013.

17.2 LE LES GAZ A EFFET DE SERRE

17.2.1 Climat et effet de serre La qualité de l’air est influencée par le climat. En effet, la formation, le transfert et la stagnation des polluants seront différents selon la température. La dispersion des polluants est également dépendante de l’intensité du vent, de la présence de nuages…

L’augmentation de l’effet de serre, débutée depuis plus d’un siècle, influence fortement le climat, engendrant des changements de température et de pluviométrie notamment, à l’échelle mondiale. Les 6 principaux Gaz à Effet de Serre (GES) sont le dioxyde de carbone (CO 2), le méthane (CH 4), le dioxyde d’azote (N 2O), les chlorofluorocarbures (CFC ou fréon), les hydrofluorocarbures (HFC) et l’hexafluorure de soufre (SF 6).

Les différents gaz responsables participent plus ou moins à l’effet de serre via leur Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) et leur durée de vie. Le PRG est exprimé en équivalent CO 2, noté CO 2e.

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Etat initial de l’environnement

Par définition, l'effet de serre attribué au CO 2 est fixé à 1 et celui des autres substances relativement au 1 CO 2 (GIEC , 1995) : Gaz carbonique CO 2 = 1 Méthane CH 4 = 21 Protoxyde d’azote N 2O = 310

17.2.2 Dans le secteur agriculture/sylviculture Le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) réalise régulièrement un inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de Gaz à Effet de Serre en France, par secteur économique. Le dernier a été publié en Avril 2017.

Pour l’année 2015 en France, le CO 2 a participé à hauteur de 70 % aux émissions de gaz à effet de serre. Les autres polluants ont une contribution plus restreinte (le N 2O : 11 % ; le CH 4 : 14 %).

Figure 19. Contribution des Gaz à Effet de Serre au Pouvoir de Réchauffement Global

CO2 70%

CH4 14% HFC / PFC / SF6/NF3 N2O CITEPA-indicateurs-d/serre.xls 5% 11%

En 2015, le secteur agriculture/sylviculture contribue à hauteur de 20 % du PRG national, en augmentation depuis 1990 (17 %). Le PRG (hors CO 2 biomasse) est réparti de la manière suivante : 40 % provenant des cultures, 47 % de l’élevage et 12 % des autres sources.

Figure 20. Evolution 1990-2015 du PRG (hors biomasse) pour le secteur agriculture/sylviculture

60% 1990 48% 47% 50% 2015

40% 40% 40%

30%

20% 12% 11% 10%

0% 1% 0% Culture Elevage Sylviculture Autres sources de l'agriculture Source CITEPA / format SECTEN - avril 2017 / CITEPA-sous-secteurs-depuis-1990-d.xlsx

1 Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat 8 9 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

Le secteur agriculture/sylviculture est le principal secteur responsable de la production de méthane et de protoxyde d’azote :

- L’élevage émet 71 % du CH 4 produit en 2015, provenant de la fermentation entérique des animaux et des déjections animales. Cette valeur était de 61 % en 1990 ; - Les émissions de N 2O proviennent pour 88,9 % du secteur agriculture/sylviculture, en forte augmentation depuis 1990 (61 %). Les cultures avec apports azotés sont responsables de 92 % de ces émissions et l’élevage est responsable de 5 % de ces émissions ; - Concernant le CO 2, l’agriculture/sylviculture représente 4 % des émissions en 2015, en France métropolitaine, en augmentation depuis 1960.

La contribution du secteur agriculture/sylviculture aux émissions augmente depuis 1990, mais les émissions atmosphériques totales en GES diminuent régulièrement.

Entre 1990 et 2015, le PRG (hors CO 2 biomasse) du secteur agricole a diminué de 3,8 % (- 3,5 Mt CO 2e).

Entre 1990 et 2015, les émissions de CH 4 ont diminué (- 86,9 kt), du fait notamment de l’augmentation du rendement laitier et de la baisse du cheptel des vaches laitières. Cependant, d’autres paramètres, comme l’augmentation des systèmes de gestion des déjections sous forme de lisier, contribuent inversement à cette tendance.

Concernant le N 2O, les émissions du secteur ont légèrement baissé entre 1990 et 2015 (- 8,3 kt), conséquence d’une moindre utilisation de fertilisants minéraux et d'une diminution du volume des effluents à épandre (intensification de la production laitière).

17.2.3 Production de GES par l’exploitation avant projet Les émissions de Gaz à Effet de Serre ont été calculées à partir du logiciel « Carbon Calculator » de Solagro. Ce logiciel permet notamment de réaliser une évaluation des émissions de gaz à effet de serre sur une ferme.

Les sources et valeurs d’émissions de gaz à effet de serre et de stockage de carbone dues à l’exploitation avant projet sont détaillées ci-après.

Current situation (tonnes / year) tCO 2 tCH 4 tN 20 tCO 2e 1 GHG emissions from direct activities 74 10 2 764 87% 1-1 Machines and equipment 48 0 0 48 5% Mobile machines 7 7 1% Fixed machines 42 42 5% 1-2 Process emissions 26 10 2 715 81% Enteric fermentation 3 83 9% Manure management 7 179 20% Direct N 2O emissions from soils 0 96 11% Indirect N 2O emissions from soils 1 359 41% 2 GHG emissions from indirect activities 26 0 0 118 13% 2-1 GHG emissions of energy used on the farm and 15 0 0 15 2% purchased by thirds Electricity purchased (i.e. on the grid) 15 15 2% 2-2 GHG emissions for other purchased inputs 10 0 0 102 12% Mineral and organic fertilisers (processing and -88 -10% transportation)

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Etat initial de l’environnement

Current situation (tonnes / year) tCO 2 tCH 4 tN 20 tCO 2e Other crop inputs (seeds, pesticides) 2 0% Purchased feedstuff 81 9% Other animal inputs (purchased animals, rearing costs) 66 8% Farm buildings and materials 27 3% Machinery (and other equipments) 4 0% Fuels manufacturing and transportation 10 10 1% 3 Total GHG emissions 100 10 2 881 100% 4 Additional environnemental information 234 0 0 234 Changes in carbon stocks due to changes in soil 234 234 27% management practices and land use

Un total de 881 tonnes CO 2e/an est donc produit sur l’exploitation. Ces émissions proviennent :

- Des émissions indirectes et directes de N 2O par les cultures (41 % et 11 %) ; - Des effluents produits par les animaux (20 %) ; - De l’achat d’aliments pour les animaux (9 %) ; - De la fermentation entérique des animaux (9 %) ; - Des divers intrants liés à l’élevage (8 %).

17.3 L’ AMMONIAC NH 3

17.3.1 Production d’ammoniac dans le secteur agricole L’agriculture est quasi le seul secteur émetteur d’ammoniac, avec une part de 98 % en 2015 (CITEPA, 2017). Ces émissions se répartissent entre l’élevage (65 % des émissions du secteur du fait des émissions en bâtiment, au stockage et à l’épandage des déjections) et les cultures (35 %, émissions liées à l’épandage de fertilisants minéraux).

Globalement, les émissions du secteur agricole affichent une très faible diminution entre 1990 et 2015 (- 11,8 kt), avec néanmoins une augmentation de 22,4 kt NH 3 depuis 2013.

L’évolution des émissions de NH 3 provient de l’évolution du cheptel français et de la quantité de fertilisants organiques et minéraux épandus.

17.3.2 Emissions d’ammoniac au niveau du site d’exploitation L’ammoniac est le plus mal connu des polluants régulés par les directives européennes pour la qualité de l’air : ses cadastres d’émission sont peu précis et sa surveillance globale et systématique est difficile. Une fois émis, l’ammoniac reste peu de temps dans l’atmosphère mais il engendre une cascade d’effets environnementaux.

En 2015, des chercheurs de l’Institut Pierre Simon Laplace et une équipe de l’Université libre de Bruxelles ont malgré tout réussi à traiter les données de l’instrument satellitaire IASI, afin d’en extraire les valeurs de concentration atmosphérique en ammoniac.

La carte ci-après présente les émissions d’ammoniac au-dessus de l’Europe de l’Ouest, en moyenne pour tous les mois de mars entre 2008 et 2015.

9 1 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

Le site d’exploitation de La SCEA Wexsteen Didier est localisé dans une zone où les émissions d’ammoniac sont moyennes : de 1 à 2 x 10 6 molécules/cm 2.

Carte 8. Emissions d’ammoniac (molécules/cm 2)

Site d’exploitation

17.3.3 Production d’ammoniac par l’exploitation avant projet En décembre 2015, le CITEPA a réalisé, en collaboration avec le Ministère en charge de l’Ecologie, un outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles et porcins, ainsi qu’un guide utilisateur. Ces documents sont par ailleurs utilisés pour la déclaration annuelle des émissions de polluants pour les activités d’élevage. Le Bilan Réel Simplifié, outil mis en place par l’ITAVI (mars 2017), permet de calculer l’azote excrété par animal pour les volailles. Cette valeur est alors reprise dans l’outil du CITEPA, pour calculer les émissions d’ammoniac.

Concernant les animaux de l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER avant projet, les résultats sont les suivants (version 3.3 de l’outil pour les volailles, 2017) :

Emission annuelle par les Lieu d’émission volailles (kg NH 3/an) Bâtiment 2 230 Stockage (au champ) 2 534 Epandage (sur terres en propre) 329 Epandage (sur autres terres dans le cadre du plan d'épandage) 846 TOTAL 5 939

9 2 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

17.3.4 Respect des VLE ammoniac Les conclusions sur les MTD parues le 21 février 2017 indiquent des fourchettes de Niveaux d’Emission Associés au Meilleures Techniques Disponibles (NEA-MTD) pour l’ammoniac. Le tableau suivant compare les NEA-MTD aux émissions de l’élevage de la SCEA WEXSTEEN DIDIER par catégorie animale avant projet.

Nom du bâtiment Poulets de chair NEA-MTD

V1 0,06 0,08 V0 0,075 0,08

Les émissions d’ammoniac avant projet respectent donc les NEA-MTD.

17.4 LES POUSSIERES

L’émission de poussière (ou particules fines PM2,5 et PM10) dans un élevage provient principalement des aliments, mais également de la dessiccation des fèces, de la litière et de la desquamation de l’épiderme des animaux.

Selon la réglementation, la concentration de l’air en poussières ne doit pas être supérieure à 150 mg/m³ au niveau de la source d’émission. La Valeur Limite d’Exposition sur les lieux de travail définie par l’O.E.S (Occupational Exposure Standards) est de 10 mg/m³.

Concernant l’élevage de poulets de chair, des émissions de 0,119 à 0,182 kg de poussière inhalable/volaille/an et de 0,014 à 0,018 kg de poussière respirable/volaille/an ont été mesurés par le Silsoe Research Institute en 1997 (BREF, 2003).

Les niveaux de poussière inhalable variaient de 2 à 10 mg/m 3 et ceux de poussière respirable allaient de 0,3 à 1,2 mg/m 3, soit des niveaux élevés par rapport aux limites d’exposition à long terme pour les humains (10 mg/m 3 inhalable) et les animaux (3,4 mg/m 3).

Sur l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles indique une émission de 537 kg/an de PM10, pour la situation avant projet.

9 3 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

Etat initial de l’environnement

18 BRUIT

18.1 RAPPEL SUR LA REGLEMENTATION

Les obligations réglementaires nationales qui s’imposent en termes de nuisances acoustiques pour les Installations Classées d’Elevage soumises à autorisation sont : - Le respect de l'arrêté du 20/08/1985, relatif aux bruits aériens émis dans l'environnement par les installations classées, qui définit les valeurs en limite de propriété ; - Le respect de l’arrêté du 27/12/2013, relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'autorisation au titre des rubriques n°s 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement , qui définit les émergences.

Ainsi, la réglementation impose le respect de deux valeurs mesurées en limite de propriété de l'établissement ou en limite de propriété du tiers le plus exposé.

Le niveau maximum de bruit « Llimite » en limite de propriété de l’exploitation (arrêté du 20/08/1985)

Les niveaux limites de bruit (L limite ) à respecter en limite de propriété de l'installation projetée sont calculés à partir d'une valeur de base fixée pour le champ sonore extérieur à 45 dBA, à laquelle sont ajoutés les termes correctifs C T et C Z : Llimite = 45 dBA + C T + C Z.

Le terme correctif C Z correspond au type de zone dans laquelle se trouve l’installation projetée.

Terme correctif C Z Type de zone en décibels Zone d'hôpitaux, zone de repos, aires de protection d'espaces naturels 0 Résidentielle, rurale ou suburbaine, avec faible circulation de trafic terrestre, fluvial ou + 5 aérien Résidentielle urbaine + 10 Résidentielle urbaine ou suburbaine, avec quelques ateliers ou centres d'affaires, ou avec des voies de trafic terrestre, fluvial ou aérien assez importantes, ou dans les communes + 15 rurales : bourgs, villages et hameaux agglomérés Zone à prédominance d'activités commerciales, industrielles ainsi que les zones agricoles + 20 situées en zone rurale non habitée ou comportant des écarts ruraux Zone à prédominance industrielle (industrie lourde) + 25

Le terme correctif C T correspond aux 3 périodes de la journée et de la nuit : heures de jour (ouvrable), heures de nuit et heures intermédiaires.

Période de la journée Terme correctif C T en décibels Jour (7h-20h) 0 Période intermédiaire (6h-7h et 20h-22h) - 5 Nuit (22h-6h) - 10

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Etat initial de l’environnement

Le niveau maximal d'émergence en limite de propriété des tiers (arrêté du 27/12/2013) L’émergence est définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant lorsque l’installation fonctionne et le niveau de bruit résiduel, lorsque l’installation n’est pas en fonctionnement.

Les valeurs d'émergences réglementaires sont les suivantes :

Tranches horaires Durée cumulée d’apparition du bruit T Valeur maximale de l’émergence T < 20 min 10 dBA Période jour et 20 min ≤ T < 45 min 9 dBA intermédiaire 45 min ≤ T < 2 heures 7 dBA Entre 6h et 22h 2 heures ≤ T < 4 heures 6 dBA T ≥ 4 heures 5 dBA Période nuit 3 dBA , à l'exception de la période de chargement et de déchargement des animaux Entre 22h et 6h

L'étude acoustique va donc s'attacher à vérifier le respect de ces différentes valeurs, à la fois pour l'état initial du site, paragraphes développés ci-après, que pour l'état prévisionnel du site après projet, développé dans la Section 5 Analyse des impacts.

En effet, au sein même de l'élevage, différentes sources de bruit sont recensées : animaux, équipements mécaniques, camions d'approvisionnement... Celles-ci ne doivent pas être une gêne pour le voisinage.

18.2 ETAT ACOUSTIQUE INITIAL

18.2.1 Recensement des sources de bruit présentes dans l'environnement du site Dans le tableau ci-dessous, l’ensemble des sources de bruit identifiées et répertoriées dans l’environnement du site sont recensées.

Sources de bruit présentes dans Distance par rapport au site l'environnement Route Départementale 947 735 m Autoroute A25 732 m

Le site d’exploitation est localisé en zone agricole, très peu habitée, comportant des écarts ruraux. Les principales sources de bruit extérieures au site sont la circulation sur les routes départementales et l’autoroute.

Le terme correctif C Z appliqué est donc de + 20.

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Etat initial de l’environnement

18.2.2 Méthodologie de mesure des bruits La méthodologie a été réalisée selon le Guide méthodologique pour la réalisation des études acoustiques des dossiers d’élevages ICPE soumis à autorisation (ARS, 2013).

Etude de l’emplacement des points de mesurage du bruit

La Zone à Emergence Réglementée (ZER) correspond aux abords immédiats (jardin, cour) des habitations ou locaux habituellement occupés par des tiers.

Le tiers le plus exposé à l’installation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER est le tiers localisé au Nord de l’exploitation, dans la direction des vents dominants. C’est une exploitation agricole d’élevage de bovins lait. La maison d’habitation de cette ferme est située à 292 mètres du bâtiment d’élevage V1 de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

L’habitation localisée à l’Est du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER pourrait également être exposée aux émissions sonores du site en projet. Elle est néanmoins plus éloignée que le corps de ferme cité ci-avant : 308 mètres du bâtiment V1, et est donc moins exposée à la pression sonore du site d’exploitation.

Afin d’estimer les niveaux de bruit ambiant actuel et futur en limite de propriété du tiers le plus exposé (ZER), le point L1 a été placé au bout de la pâture de l’élevage laitier, en direction de l’exploitation étudiée.

Concernant le bruit résiduel, le point L2 doit être positionné à un endroit où l'on peut justifier l'absence de bruit en provenance de l’élevage pendant la mesure, tout en tenant compte des sources de bruit présents dans l'environnement, et des tiers les plus exposés.

Or, l’étude sonométrique n’a pas pu être réalisée pendant le vide sanitaire de l’élevage de volailles, pour des raisons de disponibilité de l’appareil de mesure. C’est pourquoi la technique du point masqué a été utilisée pour mesurer le bruit résiduel. Le sonomètre a été placé chez le tiers le plus exposé, au Nord du site d’exploitation, derrière un hangar. Grâce à l’écran formé par le bâtiment, le bruit de l’exploitation n’est pas audible. De plus, l’ambiance sonore est identique à celle du point L1, localisé à quelques mètres : route, exploitation agricole.

La localisation des points de mesure est présentée sur la figure ci-dessous et sur les photographies en Annexe 18.

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Etat initial de l’environnement

Figure 21. Localisation des points de mesurage du bruit

Exploitation tierce la plus exposé e

L2 L1

Habitation de l’exploitant

Bâtiments en projet Limite de propriété de l’exploitation

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Etat initial de l’environnement

Appareil utilisé Les mesures ont été effectuées à l'aide d'un sonomètre intégrateur de classe 2 : sonomètre de marque PULSAR série 90 « QUANTIFIER » model 92, permettant de mesurer le niveau sonore en décibels (dB) et de fournir le niveau de pression acoustique continu équivalent L Aeq .

Le présent sonomètre satisfait aux exigences de la norme EN 61672-1.

Normes de mesurage AFNOR NFS 31-010 et NF S31-010/A1 a/ Respect du positionnement du sonomètre

Le sonomètre a été placé à une hauteur de 1,50 mètre du sol, grâce à l'utilisation d'un pied fixé sur le sonomètre. Cette hauteur de mesurage par rapport au sol est conforme, puisqu'elle doit être comprise entre 1,20 m et 1,50 m. Aucune surface réfléchissante ne se trouve à moins de 1 mètre du sonomètre. b/ Prise en compte des conditions météorologiques

Les conditions aérodynamiques et les conditions thermiques ont été relevées avant chaque prise de mesure afin de vérifier que les mesurages s'effectuaient dans le respect des normes AFNOR NFS 31-010 et NF 531-010/A1.

Point de Date de la prise Heure de la Vitesse du Présence Couverture T (°C) mesure de mesure prise de mesure vent (km/h) de pluie nuageuse L1 12/07/2017 17h47 – 04h19 16 - 18 14 - 25 NON Faible

L2 18/07/2017 17h57 – 01h32 23 - 33 14 - 27 NON Faible

18.2.3 Mesure du bruit résiduel Le bruit résiduel a été mesuré au point L2 le 18/07/2017 de 17h57 à 01h32, permettant d’obtenir une mesure en période jour (17h57-22h), et une mesure en période nuit (22h-01h32).

La technique du point masqué a permis de mesurer le bruit résiduel, en positionnant le sonomètre derrière un hangar du tiers le plus exposé.

18.2.4 Mesure du bruit ambiant Sources de bruit sur l’exploitation Les différentes sources de bruit sur l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont les suivantes :

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Etat initial de l’environnement

Activité Niveau de bruit Sources sonores identifiées Durée d’émission Fréquence jour/ nuit (dBA)* Ventilateurs des bâtiments avicoles Continue Tous les jours Jour/nuit 40 à 48 Livraison et distribution des Toutes les 1 à 2 1h Jour 92 (à 5 mètres) aliments dans les silos semaines 21 à 34 Alimentation des animaux Continue Tous les jours Jour (à 100 mètres) Chargement/déchargement Toutes les 2 à 3 1h30 à 2h Jour/nuit - d’animaux semaines Lavage haute pression 5 à 8h 6,5 fois par an Jour 88 (à 5 mètres) Livraison et distribution du GPL et du 1h 10 fois par an Jour - GNR Lors de coupure d’électricité et 46 Groupe électrogène Continue Jour/nuit pendant les heures (à 100 mètres) EJP Mise en place et évacuation de la > 4h 13 fois par an Jour - litière *Sources : ITP, 1996 et BREF, 2003

Hypothèse majorante Le groupe électrogène n’est utilisé qu’en cas de coupure d’électricité et pendant les heures EJP. Il n’a donc pas été pris en compte pour les mesures. Les opérations les moins fréquentes n’ont également pas été retenues pour l’étude acoustique.

La situation choisie pour la mesure de bruit ambiant actuel en limite de propriété du tiers, correspondant à une des hypothèses majorantes sur le site, est la suivante : - Poulets présents dans les bâtiments, en fin de bande (5 semaines) ; - Ventilateurs des bâtiments avicoles en fonctionnement ; - Alimentation des animaux ; - Opération de desserrage des volailles.

Périodes de mesure

Le tableau suivant présente la répartition des sources de bruit lors de la période de mesure le 12/07/2017.

Sources de bruit / Heures 17 18 19 20 21 22 23 24 1 2 3 4 Ventilateurs des bâtiments avicoles Présence et alimentation des

animaux Opération de desserrage Période 1 Période 2 Périodes 3 4

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Etat initial de l’environnement

Cette mesure permettra d’une part d’indiquer le bruit ambiant en limite de propriété de l’installation, et d’autre part de calculer l’émergence entre le bruit ambiant et le bruit résiduel au niveau du tiers le plus exposé.

Différentes périodes ont alors été définies pour le calcul de l’émergence : - Période 1 : regroupement de l’ensemble des bruits de l’élevage, période jour, durée 4h10 ; - Période 2 : regroupement de l’ensemble des bruits de l’élevage, période nuit, durée 6h20 ; - Période 3 : ventilateurs des bâtiments d’élevage, présence et alimentation des animaux, desserrage des volailles, période jour, durée 1h ; - Période 4 : ventilateurs des bâtiments d’élevage, présence et alimentation des animaux, desserrage des volailles, période nuit, durée 20 minutes.

18.2.5 Résultats

Niveau de pression acoustique « Llimite » en limite de propriété de l’installation projetée

Pression acoustique en Valeur maximale Lm Tranches horaires limite de propriété de Conformité en zone rurale (dBA) l’exploitation (dBA) Jour 17h47-20h 43,3 65 Oui Intermédiaire 20h-22h 38,7 60 Oui Nuit 22h-04h19 35,8 55 Oui

Les rapports de mesure de bruit sont disponibles en Annexe 18.

Le bruit ambiant a été mesuré de 17h47 à 04h19, avec le fonctionnement des ventilateurs de tous les bâtiments d’élevage avicole du site, la présence et l’alimentation des animaux et une opération de desserrage des volailles de 21h à 22h20.

Sur le graphique L1 bruit ambiant complet de l’Annexe 18, on observe plusieurs périodes présentant des niveaux acoustiques plus importants, d’une durée de 5 min à 20 min. Ces périodes peuvent correspondre à l’activité du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER ou l’activité d’élevage de bovins laitiers sur le site d’exploitation du tiers. Les émissions sonores des camions de chargement des volailles peuvent s’être faites ressentir au point L1 : présence de pics à 21h10 et 21h47 et augmentation du niveau sonore à partir de 22h12. Des augmentations du niveau sonore étant également perçues à d’autres périodes, elles proviennent probablement de l’élevage laitier tiers.

Le site respecte la réglementation en limite de propriété, avec une hypothèse majorante de bruit ambiant.

Niveau d'émergence en limite de propriété des tiers Le bruit ambiant au niveau du tiers le plus exposé a été mesuré au point L1. Le bruit résiduel a été mesuré au point L2, à quelques mètres, derrière un hangar du tiers.

D’après le guide de l’ARS, le cas 1 (par types de sources) et le cas 2 (impact cumulé) sont toujours à réaliser. L’émergence est calculée pour les 4 périodes définies dans le tableau ci-avant.

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Etat initial de l’environnement

Durée Bruit Emergence Bruit Période Equipements en cumulée de ambiant Emergence réglementaire résiduel d’émission fonctionnement la période mesuré mesurée (dB A) arrêté 27/12/13 L2 (dBA) d’émission L1 (dBA) (dB A) Ventilateurs, Présence et Période 1 alimentation des 4h10 - jour 44,2 41,7 0 5 Cas 2 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 2 alimentation des 6h20 - nuit 34,9 35,8 0,9 3 Cas 2 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 3 alimentation des 1h - jour 37,4 36,5 0 7 Cas 1 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 4 alimentation des 20 min - nuit 35,4 37,5 2,1 3 Cas 1 animaux, Desserrage

Les rapports de mesure de bruit ambiant et résiduel pour chaque période sont disponibles en Annexe 18.

Période 1 Cas 2 : le bruit résiduel a été retenu sur la même période de mesure que le bruit ambiant : début de mesure-22h. Le fonctionnement des ventilateurs, la présence et l’alimentation des animaux et l’opération de desserrage ne sont pas perceptibles chez le tiers le plus exposé, étant donné que le niveau acoustique lors de la mesure de bruit ambiant est inférieur à celui résultant de la mesure de bruit résiduel. Les niveaux acoustiques chez le tiers le plus exposé sont donc plus importants que les niveaux acoustiques de la SCEA WEXSTEEN DIDIER perçus chez ce tiers.

Période 2 Cas 2 : le bruit résiduel a été retenu sur la même période de mesure que le bruit ambiant : 22h- fin de mesure . L’activité du site d’exploitation étudié est légèrement perceptible en période nuit au point de mesure du bruit ambiant, avec une émergence de 0,9 dB. Le graphique correspondant au bruit résiduel en période nuit ne présente pas de fortes variations de niveaux sonores, contrairement au graphique correspondant au bruit ambiant en période nuit. Les ventilateurs des bâtiments d’élevage avicole ou le vent dans les broussailles et cultures peuvent expliquer ces variations.

Période 3 Cas 1 : le bruit résiduel a été retenu sur la même période de mesure que le bruit ambiant : 21h- 22h. Les émissions sonores lors de l’opération de desserrage des volailles ne se font pas ressentir chez le tiers le plus exposé, le niveau de pression acoustique en bruit ambiant étant inférieur au niveau de pression acoustique en bruit résiduel. Les quelques pics observés en bruit ambiant ne provoquent pas de dépassement du niveau sonore résiduel.

Période 4 Cas 1 : le bruit résiduel a été retenu sur la même période de mesure que le bruit ambiant : 22h- 22h20 . En période nuit, les émissions sonores lors de l’opération de desserrage des volailles se fait ressentir chez le tiers le plus exposé. Une émergence de 2,1 dB est constatée.

Dans son état actuel, l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER respecte donc la réglementation en vigueur en termes de nuisances acoustiques.

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Etat initial de l’environnement

19 APPROVISIONNEMENT ET CONSOMMATION ENERGETIQUE

19.1 L’ EAU

Le site est alimenté en eau par le forage de l’exploitation, déclaré en 1992 pour 6 m3/h et 128 mètres de profondeur. L’eau est utilisée pour l’abreuvement des animaux, le fonctionnement des installations et l’irrigation des cultures légumières attenantes à l’exploitation. Un compteur est installé en sortie de forage, ainsi qu’au niveau de l’arrivée d’eau dans le poulailler. Un système de disconnexion (électrovanne) protège la nappe phréatique d’une éventuelle contamination.

La quantité d’eau nécessaire à l’élevage avant projet est estimée à 1040 m3/an avant projet.

19.2 LE CARBURANT

Le carburant est utilisé sur l’exploitation pour les engins agricoles et l’alimentation du groupe électrogène. Environ 2 000 litres de GNR (Gazole Non Routier) sont consommés par an avant projet pour l’élevage.

Les quantités de carburant stockées sont limitées (maximum 2000 L). Une cuve de stockage de GNR est présente sur l’exploitation, dans le hangar H1. Elle est à double paroi afin d’éviter les risques de fuite acidentelle.

19.3 L’ ELECTRICITE

Le site est alimenté en électricité par le réseau électrique ERDF. La consommation d’électricité annuelle est d’environ 38 000 kWh/an pour l’élevage de volailles. Un compteur électrique est installé au niveau de l’habitation et est relevé plusieurs fois par an.

Un groupe électrogène est présent sous le hangar H1. Il prend le relais en cas de panne d’alimentation du réseau classique.

19.4 LE GAZ DE PETROLE LIQUEFIE

Du GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) est utilisé pour chauffer le bâtiment avicole du site. 2 cuves GPL de 1750 kg, louées au fournisseur, alimentent chacun des 4 canons à air chaud du bâtiment V1.

D’après l’exploitant, 7 tonnes de GPL sont actuellement consommées chaque année.

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Analyse de la gestion des effluents - Mesures prises pour limiter les effets sur l’environnement

Section 4. ANALYSE DE LA GESTION DES EFFLUENTS - MESURES PRISES POUR LIMITER LES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT

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Analyse de la gestion des effluents - Mesures prises pour limiter les effets sur l’environnement

20 LA PRODUCTION D’EFFLUENTS APRES PROJET

20.1 TYPES D ’EFFLUENTS PRODUITS SUR L ’EXPLOITATION

Les volailles de chair de l’élevage de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont et seront logés dans des bâtiments fermés, avec sol béton, sur une litière composée de paille broyée. L’exploitation accueillera soit des poulets de chair, soit des dindes de chair.

Les poulets sont élevés pendant une durée de 35 jours pour les poulets standards (6 000 poulets pour le bâtiment V1), et 7 jours supplémentaires pour les poulets lourds. Un vide sanitaire de 15 jours en moyenne est effectué entre chaque lot de volailles : 6,5 lots d’animaux sont élevés par an.

Les dindes seront élevées dans le bâtiment V1 pendant 5 semaines (démarrage), puis seront transférées dans les 2 nouveau bâtiments pendant 11 semaines. Un vide sanitaire de 15 jours sera également effectué. Le bâtiment V1 pourra ensuite accueillir une bande de poulets ou une bande de dindes en démarrage.

Le fumier de volailles est stocké sous les animaux pendant toute la durée du lot, curé en fin de bande, et déposé en bout de champ pour épandage. Les eaux de lavage des bâtiments d’élevage sont recueillies dans des cuves de 15 m 3 pour le bâtiment existant et 25 m 3 pour les futurs bâtiments, avant épandage.

20.2 VALEUR AGRONOMIQUE DES EFFLUENTS PRODUITS

Les rejets totaux en azote, phosphore et potasse sont déterminés à partir des normes de production d’azote épandable de l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié le 27 avril 2017 et des normes CORPEN pour la production de phosphore et de potasse.

Le tableau suivant présente la production en éléments fertilisants dans le cas d’un élevage de poulets de chair et dans le cas d’un élevage de dindes de chair.

Normes rejets Effectif Effectif Rejets totaux (kg/an) Animaux (kg/an/animal) présent produit/an N P2O5 K2O N P2O5 K2O Poulets lourds 90 750 589 875 0,039 0,026 0,041 23 005 15 337 24 185 Dindes lourdes 14 625 42 413 0,285 0,242 0,294 12 088 10 264 12 469

L’élevage de poulets engendrera après projet une production annuelle de 23 005 kg d’azote d’origine organique par an, 15 337 kg de phosphore par an et 24 185 kg de potasse par an, tandis qu’en cas d’élevage de dindes, moins d’éléments fertilisants seront produits par an. La situation la plus contraignante (élevage de poulets) est donc prise en compte dans le plan d’épandage.

Le fumier étant curé avant le lavage des bâtiments avicoles, les eaux de lavage sont très peu chargées en éléments fertilisants. De plus, aucune norme n’existe sur leur teneur en N, P et K. Seule la teneur en éléments fertilisants du fumier de volailles a donc été prise en compte.

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20.3 QUANTITES D ’EFFLUENTS PRODUITES

20.3.1 Fumier de volailles D’après les normes CORPEN, un élevage de poulets de chair produit 0,15 tonnes de fumier/m 2/an. Ainsi, pour les 3 bâtiments V1, V2 et V3 de 4 125 m2 au total, la production de fumier de volailles est estimée à 619 tonnes/an.

20.3.2 Eaux de lavage A chaque vide sanitaire, les bâtiments avicoles de l’exploitation sont curés, puis nettoyés à l’aide d’un nettoyeur haute pression. Les eaux de lavage sont récupérées dans des cuves de 15 m3 pour le bâtiment existant et de 25 m 3 pour les bâtiments en projet.

D’après les données de l’ITAVI, environ 7 litres d’eaux de lavage sont utilisés par m2 à chaque vide sanitaire, soit 6,5 fois par an, soit un total de 187,7 m3/an pour les 3 bâtiments (voir détail du calcul au paragraphe 30.1.2).

20.4 COMPARAISON AVEC DES ANALYSES D ’EFFLUENTS

Une analyse de fumier de volailles a été réalisée par l’exploitation sur un tas en bout de champs en mars 2017 (voir Annexe 19). Le tableau suivant présente une comparaison des teneurs de l’effluent selon les normes CORPEN utilisées ci-avant et selon les analyses.

Animaux Méthode Teneur en azote (kg/t) Normes CORPEN 37,2 Volailles de chair Analyse de fumier 15,1

Les normes CORPEN surestiment donc de façon importante la teneur du fumier de volailles de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, d’après les mesures par analyse en laboratoire.

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21 ETUDE PEDOLOGIQUE SUR LA ZONE D’EPANDAGE

21.1 LOCALISATION DU PERIMETRE D ’EPANDAGE

Le fumier de volailles et les eaux de lavage seront épandus sur les terres en propre de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, ainsi que sur le parcellaire mis à disposition par 3 exploitations tierces : M. Éric COLPAERT, l’EARL VERSTAEN CARDINAEL et l’EARL BARET. Le périmètre d’épandage s’étend sur 9 communes, listées dans le tableau suivant.

Code Insee Code postal Commune Intercommunalité 59 662 59 670 Winnezeele Communauté de communes de Flandre Intérieure 59 305 59 470 Herzeele Communauté de communes des Hauts de Flandre 59 318 59 470 Houtkerque Communauté de communes de Flandre Intérieure 59 453 59 670 Oudezeele Communauté de communes de Flandre Intérieure 59 580 59 114 Steenvoorde Communauté de communes de Flandre Intérieure 59 516 59 285 Rubrouck Communauté de communes de Flandre Intérieure 59 587 59 114 Terdeghem Communauté de communes de Flandre Intérieure 59 478 59 380 Quaëdypre Communauté de communes des Hauts de Flandre 59 657 59 380 West-Cappel Communauté de communes des Hauts de Flandre

Les cartes du périmètre d’épandage sont fournies en Annexe 20.

21.2 METHODOLOGIE UTILISEE ET DEFINITION DES APTITUDES A L ’EPANDAGE

Afin d’évaluer l’aptitude à l’épandage des sols proposés par le demandeur et les tiers, une investigation terrain et une étude pédologique ont été réalisées, selon la méthode APTISOLE.

Les ilots 1W, 2W, 3W, 4W, 5W et 6W de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, les ilots et 1C, 2C, 3C, 4C et 5C de l’exploitation d’Éric COLPAERT ayant déjà été étudiés dans le cadre de l’enquête publique de 2001, l’étude agro-pédologique n’a pas été réitérée pour ces ilots (62,48 hectares).

L’étude agro-pédologique de 2017 a donc porté sur les nouveaux ilots : 7W, 8W, 7C, 8C et ilots de l’EARL VERSATREN CARDINAEL et de l’EARL BARET, soit 175,39 hectares.

La localisation des sondages à effectuer sur le parcellaire a été déterminée selon les types de sol, les différences de profondeur possibles, la topographie et les données géologiques et hydrographiques disponibles. Un sondage peut représenter soit un ilot entier, soit une partie d’ilot, soit un groupe d’ilots jugés similaires.

La reconnaissance des sols a été effectuée selon la méthode du toucher, avec relevé de diverses informations (présence de cailloux, engorgement…).

Pour le présent dossier, 3 sondages ont été réalisés en 2001 sur les ilots concernés et 29 sondages en 2017, soit une moyenne de 20 ha/sondage en 2001 et 6 ha/sondage en 2017.

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21.2.1 Présentation de l’outil Aptisole Cet outil a été développé par le Service d’Assistance Technique à la Gestion des Epandages (SATEGE) du Pas-de-Calais en collaboration avec les SATEGE du Nord et de la Somme et validé par les administrations et l’Agence de l’Eau Artois-Picardie. Il permet de classer les sols par aptitude d’épandage et d’établir quelques recommandations sur les pratiques d’épandage. L’aptitude d’un sol à l’épandage se définit comme sa capacité à recevoir un effluent sans engendrer de pollution notable et à l’épurer en améliorant les caractéristiques agronomiques du sol.

Aptisole repose sur la description de différents critères liés au sol, à l’environnement et à l’effluent. Ces critères sont décrits selon trois grandes catégories de risques : - Le ruissellement ; - Le lessivage ; - L’engorgement.

Le croisement des critères aboutit à une note pour chaque risque ; la combinaison de ces notes donne une préconisation relative à l’aptitude à l’épandage. Le tableau ci-dessous résume les paramètres pris en compte pour évaluer chaque risque :

Paramètres physiques et Evaluation de la Paramètres physiques de la parcelle chimiques de l’effluent sensibilité du milieu Indice d’évaluation Données utiles Données utiles Topographie, granulométrie Indice de pente Ruissellement de l’horizon labouré, pH, ‰ Tenue en tas Indice de battance de Matière Organique Méthode CORPEN : Pluie Pluie et ETP 1 hivernales, Lessivage hivernale efficace / Réserve texture et épaisseur des Typologie de l’effluent utile différents horizons Indice d’engorgement Durée d’engorgement du Engorgement Typologie de l’effluent superficiel premier horizon

21.2.2 Critères d’évaluation de la sensibilité du milieu Sensibilité au ruissellement Deux facteurs interviennent dans l’évaluation du risque de ruissellement : la pente et la battance. Une forte pente accentue le phénomène de ruissellement. 4 classes de pentes ont été définies :

Mesure de la pente Classe de pente Interprétation Peu ou pas de pente [0% - 3%] Note 1 Pente moyenne [3% - 10%] Note 2 Pente assez forte [10% - 15%] Note 3 Pente forte [15% - 20%] Note 4

Le phénomène de battance, propre aux sols limoneux, accentue le ruissellement. La battance est calculée selon une formule prenant en compte le pH, la granulométrie du 1 er horizon et la matière organique. 3 classes de battance (R) en sont ressorties :

1 Evapotranspiration potentielle 1 0 7 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

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Sensibilité à la battance Classe de battance Interprétation Peu battant R < 1,6 Note 1 Assez battant R = [1,6 ; 2] Note 2 Battant R > 2 Note 3

Le croisement pente x battance donne ensuite une note globale de sensibilité au ruissellement.

Sensibilité au lessivage Pour évaluer ce risque, Aptisole prend en compte la réserve utile en eau du sol et l’évaluation de la pluie hivernale efficace : - La réserve utile (RU) correspond à la quantité d’eau contenue dans le sol entre le point de ressuyage (ou capacité au champ) et le point de flétrissement permanent. Elle est estimée selon la texture, la profondeur du sol et la charge en cailloux ; - L’évaluation de la pluie hivernale efficace : le risque de lessivage est effectif lorsque le volume d’eau dépasse la capacité au champ ; dans ce cas la rhizosphère ne parvient pas à capter l’ensemble des éléments en solution ; la pression de l’eau exerce un effet piston pouvant entraîner les nitrates vers la nappe. Ce phénomène est susceptible de se produire lorsque le bilan hydrique est positif : Pluie – ETP > 0. Cet évènement se réalise pendant la période hivernale, soit dans notre région, d’octobre à avril.

L’appréciation de la sensibilité au lessivage (S) utilise le principe de la méthode du CORPEN en effectuant le rapport entre la réserve utile en eau et la pluie hivernale. Trois classes de sensibilité au lessivage ont été déterminées dans Aptisole.

Sensibilité au lessivage Classe de lessivage Interprétation Peu sensible S > 2 Note 1 Assez sensible S = [0,5 ; 2] Note 2 Sensible S < 0,5 Note 3

Sensibilité à l’engorgement En plus d’accroître le risque d’écoulement superficiel, l’engorgement nuit à l’activité des micro- organismes du sol et par conséquence à la dégradation des effluents organiques, mais aussi à l’enracinement de la culture. Enfin, un sol engorgé présente une faible portance ce qui limite son accès.

Durée d’engorgement et hydromorphie sont deux critères d’évaluation étroitement liés.

L’hydromorphie est une observation utilisée à dire de pédologue. Afin de minimiser la subjectivité lors de son évaluation, une bonne connaissance et surtout une bonne pratique de la pédologie semblent primordiales. Ainsi, l’aptitude des sols à l’épandage relevant davantage de l’agronomie que de la pédologie, il est apparu plus adapté et moins subjectif d’utiliser la notion d’engorgement du sol.

Une parcelle est considérée comme engorgée lorsque qu’elle a atteint sa capacité au champ. Ce critère étant conjoncturel, lié aux conditions météorologiques précédant l’observation terrain, l’agriculteur est questionné à ce sujet lors d’une réunion de préparation du plan d’épandage.

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Quatre classes de sensibilité à l’engorgement ont été déterminées :

Classes de sensibilité à l’engorgement Durée de l’engorgement Appréciation Sol sain Pas de durée d’engorgement avérée Note 1 Sol rarement engorgé durant l’année Faible durée d’engorgement < 2 mois Note 2 Sol fréquemment engorgé durant l’année Durée d’engorgement [2 – 6 mois] Note 3 Sol engorgé la plupart du temps Durée d’engorgement > 6 mois Note 4

21.2.3 Critères d’évaluation du comportement de l’effluent Les critères d’évaluation du comportement d’un effluent sont fonction de l’évènement évalué : ruissellement, lessivage, dégradabilité ou disponibilité agronomique de l’effluent (ce dernier critère est fonction de l’engorgement du sol notamment).

Ces critères sont intrinsèques à l’effluent. 6 sous-types ont été définis en fonction de leur comportement agronomique et des 2 grands types d’effluents connus (type I et type II). La liste des critères de l’effluent repris dans l’évaluation de l’aptitude à l’épandage est relative aux types de sensibilité :

Sensibilité au ruissellement Critère retenu : tenue en tas ou nature physique de l’effluent. Trois classes de tenue en tas de l’effluent sont proposées : - Effluent liquide : effluent dont la teneur en matière sèche est généralement inférieure à 10 %. Potentiel de ruissellement élevé même en présence d’une faible pente ; - Effluent pâteux : effluent dont la teneur en matière sèche est généralement comprise entre 10 et 30 %. Potentiel de ruissellement fonction de l’importance de la pente ; - Effluent solide : effluent déshydraté qui, entreposé sur une hauteur de un mètre, forme une pente au moins égale à 30 %, autrement dit « des effluents qui tiennent en tas », en général d’une siccité supérieure à 30 %. Potentiel de ruissellement faible même en présence d’une forte pente.

Sensibilité au lessivage Critère retenu : Typologie de l’effluent 6 types d’effluents sont proposés : - Type I-a : Effluents à C/N très élevé ≥ 25, potentiel de minéralisation très faible ou nul ; phénomène d’organisation de l’azote possible, risque de lessivage quasi-inexistant ; - Type I-b : Effluents à C/N > 8, potentiel de minéralisation très faible (<15 à 20 % d’azote disponible, très peu sensible au lessivage ; - Type I-c : Effluents à C/N > 8, potentiel de minéralisation faible (20 à 40 % d’azote disponible), peu sensible au lessivage ; - Type I-d : Effluents à C/N > 8, potentiel de minéralisation rapide (30 à 40 % d’azote disponible), sensible au lessivage ; - Type II-a : Effluents très peu chargés en azote et/ou dilués, sensibilité au lessivage faible ; - Type II-b : Effluents riches en azote à C/N < 8, potentiel de minéralisation très rapide (40 à 80 % d’azote disponible), très sensible au lessivage.

La valeur du C/N de l’effluent doit être estimée au mieux au travers une analyse représentative ou de référence bibliographique.

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Dégradabilité de l’effluent Critère retenu : Typologie de l’effluent Les 6 types d’effluents proposés pour la sensibilité au lessivage sont également retenus ici, allant : - Du type I-a : présence très importante de matière organique à dégrader, très sensible à la durée des épisodes d’engorgement ; - Au type II-b : très faible présence de matière organique stable, peu de matière à dégrader.

Codage des effluents dans Aptisole

Effluent Tenue en tas Code effluent Type Sous-type Code effluent Classe Code effluent Solide 1 1 Type I-a 1 Pâteux 2 2 Liquide 3 3 Solide 1 4 Type I-b 2 Pâteux 2 5 Type I Liquide 3 6 Solide 1 7 Type I-c 3 Pâteux 2 8 Solide 1 9 Type I-d 4 Pâteux 2 10 Type II-a 5 Liquide 3 11 Solide 1 12 Type II Type II-b 6 Pâteux 2 13 Liquide 3 14

NB : Le « code effluent » n’est pas une hiérarchisation vis-à-vis des risques liés à l’épandage mais un code permettant d’identifier l’effluent dans la méthode.

21.2.4 Notation des classes d’aptitude Dans Aptisole, les recommandations qui résultent d’une part du croisement des risques de ruissellement, de lessivage et d’engorgement pour les sols, et d’autre part du type d’effluent, sont regroupées dans 3 grandes familles : - La classe 0 regroupe toutes les situations où l’épandage n’est pas adapté ou pas recommandé ; - La classe 1 regroupe les nombreuses situations où l’épandage fait l’objet d’une ou plusieurs recommandations agronomiques ; - La classe 2 regroupe les situations où l’épandage ne pose aucune difficulté et où il peut être réalisé sans autre recommandation que le respect de la réglementation.

21.3 TYPES DE SOLS RENCONTRES

Plusieurs unités pédologiques ont été distinguées parmi les terres en propre et celles mises à disposition par les prêteurs. Chaque unité a été caractérisée par sa texture, sa granulométrie et par ses caractéristiques pédo-climatiques. L’interprétation de chaque sondage est détaillée en Annexe 21.

Le tableau suivant présente les différents types de sols recensés pour l’horizon labouré et leur part dans le périmètre d’épandage.

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Type de sol Total en hectares Pourcentage Limon 142,59 60 % Limon sablo-argileux 29,91 13 % Limon argilo-sableux 2,96 1 % Limon sableux 33,03 14 % Argile limoneuse 29,38 12 % Total général 237,87 100 %

Le périmètre d’épandage est essentiellement composé de limon, notamment dans les 1 er et 2 ème horizons. Des sous-sols plus sableux ou plus argileux sont fréquemment retrouvés dans les 2 ème et/ou 3 ème horizons.

Les sols limoneux possèdent une bonne capacité de rétention de l’eau, intéressante lors des sécheresses. Mais en période très pluvieuse, ils sont difficiles à travailler car ils se gorgent d’eau ; ils deviennent alors peu portants et sensibles au tassement. Pour l’éviter, il est important de conserver une quantité suffisante en matière organique.

Les sols argileux sont imperméables. Ils absorbent l’eau et la retiennent. En séchant, le sol se crevasse. Ces terres nécessitent une couverture appropriée qui protège et nourrit le processus humique, un travail racinaire qui décompacte et aère, un apport de matière organique et d'amendements pour structurer le sol.

Les particules d'un sol sableux sont relativement espacées, ce qui permet à l'eau de s'écouler rapidement. Les sols sableux ont une structure instable, ce qui les rend très sensibles à l'érosion éolienne. De plus, étant donné que l’eau s’écoule rapidement, ils sèchent vite favorisant l’érosion aérienne. Les sols de type limon sableux seront donc plus séchants et légèrement plus instables.

21.4 APTITUDE AGRONOMIQUE DES SOLS

Les sondages à la tarière et les analyses de sol de l’exploitation ont permis d’identifier de façon précise les grands types de sols et de déterminer leur aptitude à l’épandage en fonction de quelques critères essentiels, tels que la profondeur du sol (profondeur utile sur laquelle les cultures peuvent prélever), la texture des différents horizons, la pierrosité.

L’étude agro-pédologique réalisée en 2001 sur les ilots 1 à 6 de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et 1 à 5 d’Éric COLPAERT a permis d’identifier des sols d’aptitude 2 , sains et profonds, épandables une bonne partie de l’année. L’étude agro-pédologique de 2017 a permis de classer l’ensemble des parcelles d’épandage en aptitude 1 pour l’épandage du fumier de volailles.

L’aptitude 1 regroupe les nombreuses situations où l’épandage fait l’objet d’une ou plusieurs recommandations agronomiques. Ces dernières sont les suivantes : - Pour un épandage d’automne, limiter la dose et/ou mettre une CIPAN à développement rapide, préférer un épandage de printemps ; - Epandre au plus proche des besoins de la culture.

Les classes d’aptitude pour chaque ilot et le détail des recommandations sont fournis dans la synthèse Aptisole en Annexe 21.

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22 DETERMINATION DES SURFACES EPANDABLES

22.1 PRETEURS DE TERRES

Afin de pouvoir gérer l’ensemble des déjections produites sur l’exploitation tout en respectant la réglementation en vigueur, la SCEA WEXSTEEN DIDIER a dû solliciter 3 exploitations agricoles tierces, mettant à disposition des terres pour l’épandage des effluents :

Nom du prêteur Adresse Code postal et ville ERIC COLPAERT 356 route de Bergues 59 670 WINNEZEELE EARL VERSATEN CARDINAEL 415 Niewe Meule Straete 59 285 RUBROUCK EARL BARET 3962 rue de Winnezeele 59 470 HERZEELE

La cartographie du périmètre d’épandage en Annexe 20 permet de localiser les terres en propre et celles mises à disposition par les prêteurs. Afin de garder une cohérence parcellaire et une logique agronomique, le repérage cartographique a été effectué sur la base du parcellaire PAC conformément à l’arrêté du 27 décembre 2013.

Les conventions d’épandage entre l’exploitant et les prêteurs de terres sont présentées en Annexe 22.

22.2 DETERMINATION DES ZONES D ’EXCLUSION REGLEMENTAIRES

Les effluents épandus sur le parcellaire du plan d’épandage sont du fumier de volailles et des eaux de lavage, fertilisants azotés de type II. Le fumier sera épandu à l’aide d’un épandeur à hérissons verticaux muni d’une table d’épandage. Les eaux de lavage seront épandues à l’aide d’une tonne à lisier munie de buses.

Les distances réglementaires d’épandage vis-à-vis des habitations tierces, stades et terrains de camping sont donc de 50 mètres pour le fumier de volailles sur l’ensemble du plan d’épandage, et de 100 mètres pour les eaux de lavage.

Les exploitants implantent des bandes enherbées de 5 mètres le long des cours d’eau BCAE. La distance réglementaire d’épandage le long des berges des cours d’eau est donc de 35 mètres pour tous les ilots.

Enfin, conformément à l’arrêté du 27 décembre 2013, aucun épandage ne sera réalisé sur les sols pris en masse par le gel (excepté pour les fumiers), sur les sols enneigés, sur les sols inondés ou détrempés et pendant les périodes de forte pluviosité.

Aucun sol en forte pente, point de prélèvement d’eau potable, lieu de baignade, zone conchylicole n’est répertorié sur ou à proximité des ilots d’épandage.

Les surfaces d’exclusions dues à la proximité des habitations et des cours d’eau ont été déduites des surfaces épandables.

Les cartes des exclusions réglementaires situées en Annexe 23 permettent de visualiser ces différentes zones.

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La liste des ilots en Annexe 23 détaille les surfaces, motifs d’exclusion à l’épandage et notes d’aptitude de chacun des ilots.

SAU mise à SPE eaux de lavage Exploitation SPE fumier (ha) disposition (ha) (ha) SCEA WEXSTEEN DIDIER 43,13 38,51 28,56 ERIC COLPAERT 50,77 44,61 36,79 EARL VERSTAEN CARDINAEL 89,87 79,60 61,63 EARL BARET 54,10 45,86 30,30

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23 CALCUL DE LA PRESSION AZOTEE

23.1 PARCELLAIRE DE LA SCEA WEXSTEEN DIDIER

Le parcellaire de la SCEA WEXSTEEN DIDIER recevra les effluents suivants : - Une partie du fumier de volailles produit, soit 6 605 kg N/an, épandue mécaniquement.

Azote apporté par le fumier Pression azotée SAU (ha) de volailles (kg N/an) (kg N/ha/an) A B = A / B 6 605 43,13 153,14

La pression azotée pour l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER s’élève alors à 153,14 kg N/ha de SAU, valeur inférieure au seuil réglementaire de 170 kg N/ha.

23.2 PARCELLAIRE DE L ’EXPLOITATION DE M. ERIC COLPAERT

Le parcellaire mis à disposition par l’exploitation de M. ERIC COLPAERT recevra les effluents suivants : - Une partie du fumier de volailles produit, soit 5 000 kg N/an, épandue mécaniquement ; - Le fumier de gibier à plumes de la SARL FAISANDERIE COLPAERT, soit 1 620 kg N/an, épandu mécaniquement.

Azote apporté par le fumier Azote apporté par le SAU mise à disposition Pression azotée de volailles (kg N/an) fumier de gibier (kg N/an) (ha) (kg N/ha/an) A B C = (A + B)/C 5 000 1 620 50,77 130,39

La pression azotée pour l’exploitation de M. Éric COLPAERT s’élève alors à 130,39 kg N/ha de SAU, valeur inférieure au seuil réglementaire de 170 kg N/ha.

23.3 PARCELLAIRE DE L ’EARL VERSTAEN CARDINAEL

Le parcellaire mis à disposition par l’EARL VERSTAEN CARDINAEL recevra les effluents suivants : - Une partie du fumier de volailles produit, soit 7 700 kg N/an, épandue mécaniquement ; - Le lisier de porcs de l’exploitation, soit 3 900 kg N/an, épandu mécaniquement ; - Du lisier de porcs d’exploitations extérieures, soit 2 100 kg N/an, épandu mécaniquement.

Azote apporté par le fumier Azote apporté par le SAU mise à disposition Pression azotée de volailles (kg N/an) lisier de porcs (kg N/an) (ha) (kg N/ha/an) A B C = (A + B)/C 7 700 6 000 89,87 152,44

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La pression azotée pour l’exploitation de l’EARL VERSTAEN CARDINAEL s’élève alors à 152,44 kg N/ha de SAU, valeur inférieure au seuil réglementaire de 170 kg N/ha.

23.4 PARCELLAIRE DE L ’EARL BARET

Le parcellaire mis à disposition par l’EARL BARET recevra les effluents suivants : - Une partie du fumier de volailles produit, soit 3 700 kg N/an, épandue mécaniquement ; - Du fumier de volailles d’une exploitation extérieure, soit 1 550 kg N/an, épandu mécaniquement ; - Du digestat d’une exploitation extérieure, soit 3 000 kg N/an, épandu mécaniquement.

Azote apporté par le Azote apporté par le Azote apporté par SAU mise à Pression azotée fumier de volailles (kg fumier extérieur (kg le digestat (kg disposition (ha) (kg N/ha/an) N/an) N/an) N/an) A B C D = (A + B + C)/D 3 700 1 550 3 000 54,10 152,50

La pression azotée pour l’exploitation de l’EARL BARET s’élève alors à 152,50 kg N/ha de SAU, valeur inférieure au seuil réglementaire de 170 kg N/ha.

L’exploitation et les prêteurs de terre respecteront donc les prescriptions de la réglementation en vigueur concernant la pression d’azote organique.

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24 DIMENSIONNEMENT DU PLAN D’EPANDAGE

24.1 ASSOLEMENTS ET ROTATIONS

Les rotations principales rencontrées sur les exploitations sont : - Blé Tendre d’Hiver / Salades / Choux-fleurs / Blé Tendre d’Hiver / Pommes de terre ; - Blé Tendre d’Hiver ou Orge d’Hiver / Légumes /Blé Tendre d’Hiver / Pommes de terre ; - Pommes de terre / Blé Tendre d’Hiver / Petit pois / Blé Tendre d’Hiver / Betterave sucrière / Blé Tendre d’Hiver ; - Pommes de terre / Blé Tendre d’Hiver / Légumes.

Le tableau suivant présente l’assolement moyen des exploitations pour les surfaces mises à disposition, les rendements moyens sur 5 ans et les cultures susceptibles de recevoir des effluents.

Surface Rendement moyen Susceptible de Exploitation Culture moyenne (ha) (q ou t/ha) recevoir du fumier Blé tendre d’hiver 11,33 89 q/ha Pommes de terre 10,12 44,7 t/ha V consommation SCEA WEXSTEEN Laitue 6,92 35 t/ha DIDIER Choux-fleurs 6,3 27 t/ha V Pois de conserve 4,2 70 q/ha Lin fibre 3,6 7 t/ha Autres 0,66 - Blé tendre d’hiver 23,40 100 q/ha V Pommes de terre 12,17 44,7 t/ha V consommation Éric COLPAERT Betterave sucrière 8,1 84,2 t/ha V Petit pois 6 69 q/ha Jachère et bande 1,1 - tampon Blé tendre d’hiver 34,11 110 q/ha Pommes de terre 23 42 t/ha V consommation EARL VERSTAEN Betterave sucrière 7,2 111 t/ha CARDINAEL Pois de conserve 4,56 91 q/ha Haricots verts 7,5 13,5 t/ha V Lin textile 12 4,5 t/ha Prairies 1,5 6 t/ha Blé tendre d’hiver 16,33 95 q/ha Orge d’hiver 7,34 95 q/ha Choux-fleurs 17,44 23,5 t/ha V EARL BARET Navets 6,69 50 t/ha Prairies 6,04 6 t/ha permanentes Bande tampon 0,26 -

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24.2 CALCUL DU DIMENSIONNEMENT

Un bilan azoté et un bilan phosphoré ont été réalisés pour le plan d’épandage. Ils sont détaillés en Annexe 24 et reprennent : - Les effectifs animaux et la production d’azote organique et de phosphore ; - L’assolement, le rendement moyen et les exportations par les cultures ; - Le calcul des principaux indicateurs agronomiques : pression d’azote et de phosphore organique, balance globale azote et phosphore.

Sur les ilots du plan d’épandage seront épandus : - Le fumier de volailles produit sur le site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER ; - Du fumier de gibier à plumes provenant de la SARL FAISANDERIE COLPAERT ; - Du lisier de porcs provenant de l’EARL VERSTAEN CARDINAEL ; - Du lisier de porcs provenant d’exploitations tierces, sur le parcellaire de l’EARL VERSTAEN CARDINAEL ; - Du fumier de volailles provenant d’une exploitation tierce, sur le parcellaire de l’EARL BARET ; - Du digestat provenant d’une exploitation tierce, sur le parcellaire de l’EARL BARET.

24.2.1 Balance globale azotée La balance globale azotée de l’exploitation est calculée en faisant la différence entre les entrées d’azote (azote organique produit par les animaux de l’exploitation et apporté par les effluents organiques extérieurs + azote minéral épandu) et les sorties d’azote (exportations par les plantes).

La balance azotée avant apport d’azote minéral sera de : - 48,4 kg N/ha pour le plan d’épandage.

Les quantités d'azote organiques épandues sur les parcelles seront donc nettement inférieures aux capacités d'exportation des cultures de l'ensemble des terres concernées par le plan d’épandage.

La balance globale azotée estimée après projet avec les apports d’azote minéral sera de 23,05 kg N/ha pour le plan d’épandage.

Cette balance positive indique que les entrées d’azote sont supérieures aux exportations. Elles sont néanmoins inférieures au seuil recommandé de 50 kg N/ha dans certaines zones vulnérables (arrêté du 7 mai 2012).

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24.2.2 Balance globale en phosphore La balance globale en phosphore de l’exploitation est calculée en faisant la différence entre les entrées de phosphore (phosphore organique produit par les animaux de l’exploitation et apporté par les effluents organiques extérieurs) et les sorties de phosphore (exportations par les plantes).

Aucun phosphore sous forme minéral n’est apporté.

La balance en phosphore sera de 29,6 kg P/ha pour le plan d’épandage.

Cette balance positive indique que les entrées de phosphore seront supérieures aux exportations, sans apport de phosphore minéral.

Le fumier de volailles (riche en phosphore) sera donc essentiellement épandu pour des cultures exigeantes en phosphore (exigence forte : betteraves sucrières, pommes de terre ; exigence moyenne : blé suivant blé) ou sur des parcelles à faible teneur en phosphore.

Par ce projet, l’azote et le phosphore organiques produits sont valorisés en étant utilisés comme engrais sur les ilots de 4 exploitations agricoles, permettant la réduction des apports en engrais chimique. Les doses apportées chaque année s’appuieront sur les préconisations des plans prévisionnels de fertilisation et respecteront ainsi les besoins des cultures amendées.

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25 ORGANISATION TECHNIQUE DES EPANDAGES

25.1 MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR L’EPANDAGE DES EFFLUENTS

La SCEA WEXSTEEN DIDIER, ainsi que les exploitations tierces, épandront le fumier de volailles à l’aide d’un épandeur à hérissons verticaux, muni d’une table d’épandage, permettant une meilleure précision des doses épandues. Le fumier sera enfoui dans les 4 heures après l’épandage.

La dose d’épandage sera d’environ 7 t/ha.

Les eaux de lavage seront épandues sur le parcellaire de la SCEA WEXSTEEN DIDIER à raison de 30 m 3/ha, à l’aide d’une tonne à lisier munie de buses.

Afin de limiter le tassement des sols, les tracteurs seront équipés de pneus basse pression.

25.2 SUIVI DES EPANDAGES

Toutes les quantités d’effluents épandues seront mentionnées sur un cahier d’épandage comportant les informations indiquées dans l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié le 27 avril 2017, et notamment : - Numéros des ilots récepteurs, surface et type de sol ; - Nature des cultures et date d’implantation ; - Rendement réalisé ; - Dates d’épandage ; - Volume d’effluent et quantité d’azote épandue ; - Bilan global de fertilisation azotée ; - Délai d’enfouissement.

Les prescriptions de l’arrêté du 25 juillet 2014 établissant le programme d’actions régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole pour la région Nord-Pas de Calais seront respectées par les exploitants.

Une analyse de la composition azotée par type d’effluent épandu et par unité de stockage sera jointe au cahier d’épandage et prise en compte pour la réalisation du plan prévisionnel de fumure. La charge utile de l’épandeur à fumier utilisé sera également indiquée.

25.3 PERIODES D ’EPANDAGE

Les épandages d’effluents se feront, tout en respectant les périodes d’interdiction d’épandage : - Essentiellement de février à juin, avant l’implantation des cultures et légumes de printemps ; - De fin août à début novembre, avant l’implantation des céréales d’hiver, ou avant la mise en place d’une CIPAN (Culture Intermédiaire Piège A Nitrates) pour les cultures de printemps.

Les épandages sur CIPAN seront évités au maximum, de manière à favoriser les apports d’azote au moment où les cultures de production en ont le plus besoin.

Les périodes d’interdiction d’épandage sont présentées ci-après, dans le calendrier d’épandage issu du 5ème programme d’actions régional Directive Nitrates pour la région Nord-Pas de Calais. 1 1 9 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

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Figure 22. Calendrier des périodes d’interdiction d’épandage (5 ème programme d’actions régional)

25.4 CONVENTIONS D ’EPANDAGE

Des conventions d’épandage ont été signées entre le producteur d’effluents (la SCEA WEXSTEEN DIDIER) et chacun des prêteurs de terres (Annexe 22).

Ces contrats permettent d’assurer la mise à disposition des ilots pendant une durée de 5 ans, excepté pour l’EARL VERSTAEN CARDINAEL (1 an), avec renouvellement tacite. La convention ne peut être résiliée qu’avec l’accord des 2 parties signataires et avec un préavis de 6 mois, permettant au producteur d’effluents de trouver de nouvelles parcelles d’épandage le cas échéant.

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26 LES UNITES DE STOCKAGE DE LA SCEA WEXSTEEN DIDIER

Le fumier de volailles est et sera stocké en bâtiment pendant toute la durée de l’élevage. Il sera ensuite stocké en bout de champs conformément aux prescriptions du point II.2. de l’Annexe I de l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié le 27 avril 2017. Aucune capacité de stockage n’est donc nécessaire pour cet effluent.

Le fumier stocké en bout de champs sera couvert de manière à protéger le tas des intempéries et à empêcher tout écoulement latéral de jus. En cas de stockage entre début novembre et fin janvier, le tas sera placé sur une zone imperméabilisée, sur une prairie, sur une culture implantée depuis plus de 2 mois ou sur de la paille, limitant les risques de lessivage des nitrates.

Les eaux de lavage étant stockées dans des fosses avant épandage, la capacité de stockage doit couvrir les périodes durant lesquelles l’épandage est interdit, soit 4 mois (effluent de type II sur grandes cultures d’hiver). La production d’eau de lavage est de 187,69 m 3/an, soit 15,64 m 3/mois. Le besoin en stockage est donc de 62,56 m 3 pour 4 mois.

La capacité totale des cuves de stockage étant de 65 m 3 (15 m 3 pour le bâtiment existant et 25 m 3 chacune pour les 2 nouveaux bâtiments), elle sera suffisante pour pallier aux périodes d’interdiction d’épandage.

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

Section 5. ANALYSE DES IMPACTS DE L’INSTALLATION SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES PRISES POUR EN LIMITER LES EFFETS

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

27 LA FAUNE ET LA FLORE

27.1 RAPPEL DES ZONES NATURELLES IDENTIFIEES

Le site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et les ilots du plan d’épandage ne sont localisés dans aucune zone naturelle ou zone de protection. Les ZNIEFF les plus proches sont situées à 265 m du site d’exploitation et l’ilot 10V est situé au sein de la ZNIEEF du Bois de Beauvoorde.

Le site Natura 2000 le plus proche est localisé en Belgique, à 7,3 km de l’exploitation et à 4,4 km de l’ilot d’épandage le plus proche.

Concernant le schéma régional de cohérence écologique, le site d’exploitation est localisé au sein d’un espace à renaturer et l’ilot 10V au sein d’un réservoir de biodiversité. Les ilots d’épandage sont localisés à proximité ou à l’intérieur de réservoirs de biodiversité, de corridors écologiques, d’espaces naturels relais et d’espaces à renaturer.

2 espèces végétales protégées ont été recensées sur la commune, en revanche, aucun habitat particulier n’a été observé. Aucune espèce exceptionnelle, disparue, non revue et peut-être disparue, très rare, rare ou assez rare n’a été identifiée sur la commune de WINNEZEELE.

27.2 ETUDE D ’INCIDENCES NATURA 2000

Le site Natura 2000 le plus proche est situé dans les Flandres Belges, à proximité de la frontière. Le site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER en est suffisamment éloigné et séparé par des voies de communication, pour avoir un impact significatif sur les espèces et habitats de ces milieux. Il n’est de plus pas localisé en amont de cours d’eau menant à cette Natura 2000.

Sur les ilots du plan d’épandage, une surfertilisation du milieu pourrait nuire aux espèces et habitats protégés. Néanmoins, les ilots ne sont pas localisés en amont de cours d’eau menant directement à la zone Natura 2000. De plus, l’épandage de lisier sur les parcelles culturales sera réalisé suivant les bonnes pratiques agricoles et selon un plan prévisionnel de fumure raisonné, évitant tout risque de nuisance des espèces et espaces protégés.

Le projet n’aura donc pas d’incidence sur les sites Natura 2000.

27.3 EFFETS SUR LA FAUNE ET LA FLORE

Un élevage mal raisonné et géré en dehors de toutes préoccupations environnementales peut avoir un impact sur la faune et la flore. Les impacts peuvent être : - Directs : liés à l’implantation et la construction de bâtiments ; - Indirects : modifications du milieu liées à l’épandage des effluents.

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27.3.1 Les effets directs sur la faune et la flore L’implantation de nouveaux bâtiments sur l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER est envisagée sur un site existant depuis plus d’une vingtaine d’années, à côté du bâtiment existant, sur une parcelle actuellement cultivées en légumes.

Aucune espèce végétale ou animale remarquable n’est répertoriée sur le site d’implantation. Les zones Natura 2000 et les ZNIEFF les plus proches du site sont séparées de ce dernier par une voie de communication et un autre site agricole.

Aucune haie, aucun arbre, ni aucun plan d’eau ou fossé ne sera détruit par le projet. Les effets directs seront donc très limités.

27.3.2 Les effets indirects sur la faune et la flore Le fumier produit par l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sera en parti épandu sur le parcellaire de plusieurs exploitations agricoles. L’apport d’engrais organique peut provoquer une modification des habitats en cas de surfertilisation, qui peut nuire aux espèces locales et à la biodiversité, ou accélérer le développement d’espèces invasives ou nuisibles.

La ZNIEFF dans laquelle est localisé l’ilot 10V a un faible intérêt floristique et phytocénotique : 2 espèces et 2 habitats déterminants. Le Triton crêté n’est pas observé dans cette ZNIEFF. L’épandage sur cet ilot peut entrainer une surfertilisation du milieu aquatique, risquant de nuire aux espèces aquatiques recensées à proximité.

Le site étant localisé à proximité d’un espace à renaturer et les ilots d’épandage étant localisés dans des réservoirs de biodiversité, corridors ou espaces à renaturer, une surfertilisation du milieu pourrait ralentir ou stopper le processus de restauration de ces espaces naturels.

27.4 MESURES PRISES POUR LIMITER LES IMPACTS SUR LA FAUNE ET LA FLORE

27.4.1 Mesures prises pour limiter les impacts directs sur la faune et la flore Une haie, constituée d’essences locales, sera implantée parallèlement aux nouveaux bâtiments, côté Sud- Est et en limite de propriété côté Nord-Est devant les pignons des futurs bâtiment V2 et V3. Les essences locales susceptibles d’être implantées en limite de propriété seront les suivantes : charmille, églantier, hêtre fayard et orme champêtre.

Les arbres, haies et espaces verts existants sur le site d’exploitation seront conservés. Ils favorisent en effet l’habitat des oiseaux et du gibier.

Les volailles de l’exploitation sont élevées dans des bâtiments fermés, évitant tout risque de contamination avec des animaux sauvages.

Les bâtiments d’élevage sont lavés et désinfectés après chaque lot. Pour le lavage des bâtiments, du matériel, des silos et des dalles extérieures, un désinfectant est utilisé. Il permet d’éviter toute contamination et risque d’épizootie, protégeant la faune voisine. Les eaux de lavage (avant désinfection) sont récupérées dans des fosses et épandues sur le parcellaire du plan d’épandage.

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Les roues des camions seront lavées avant chaque départ du site d’exploitation, évitant le transport de contaminants éventuels en dehors du site. Les eaux souillées seront traitées par un débourbeur- déshuileur avant rejet à la réserve incendie.

Les animaux morts sont entreposés dans un bac d’équarrissage. Les cadavres sont régulièrement enlevés par l’équarrisseur, évitant les risques de contamination de la faune sauvage.

27.4.2 Mesures prises pour limiter les impacts indirects sur la faune et la flore Les épandages de fumier respecteront la réglementation en vigueur. Tous les apports seront indiqués dans le cahier d’épandage de chaque exploitation, tenu à jour.

Les épandages seront notamment raisonnés en fonction des doses strictement nécessaires aux cultures, selon un plan prévisionnel de fumure azotée réalisé chaque année. Les périodes d’épandages instaurées dans les régions en zones vulnérables seront respectées, afin d’éviter tout risque de fuite des nitrates vers le milieu naturel.

L’aptitude à l’épandage des ilots en propre et mis à disposition a été estimée grâce à la réalisation d’une étude agro-pédologique de terrain, permettant de réaliser un plan d’épandage non nuisible pour le milieu et les espèces présentes.

L’épandage sera très contrôlé sur l’ilot 10V, de manière à apporter les besoins strictement nécessaires aux cultures. Le fumier sera notamment enfoui dans les 4 heures, limitant le risque de ruissellement vers les fossés.

La localisation du site d’exploitation par rapport aux zones naturelles et la bonne gestion de l’épandage des effluents permettent d’éviter tout impact sur le milieu naturel, et donc sur les espèces existantes.

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28 SITES ET PAYSAGE

28.1 EFFETS SUR LE PAYSAGE

L’exploitation de le SCEA WEXSTEEN DIDIER rassemble plusieurs bâtiments d’élevage, hangars et silos d’aliments. Le projet consiste en la construction de deux bâtiments d’élevage de volailles et d’un hangar de stockage de matériel et de blé. Toute construction a une incidence sur la visibilité et l’environnement du site, modifiant le paysage initial.

L'impact paysager des constructions est analysé ci-après au niveau des visions lointaines et des visions rapprochées.

La commune de Winnezeele est légèrement vallonée et composée de fermes isolées et de haies. Le site d’exploitation étant localisé sur une partie relativement plane, le projet sera visible à une distance moyenne d’un kilomètre.

Les nouveaux bâtiments seront construits au Sud-Est des bâtiments existants. Ils ne seront pas visibles depuis les tiers les plus proche de l’exploitation, car ils sont situés au Nord-Ouest de l’exploitation. Ils seront très peu visibles depuis le petit chemin d’Herzeele et depuis la RD947 grâce à la haie qui sera implantée. Ils seront visible depuis la route de Bergues , au Sud-Ouest du site.

Figure 23. Vue du site d’exploitation depuis le petit chemin d’Herzeele (Sud-Est du site)

HANGARS

V1

Emplacement projet

Du remblai devra être mis en place pour la construction des bâtiments d’élevage afin de mettre à niveau le terrain naturel. L’épaisseur de remblai sera progressive le long des bâtiments, dépendant de la topographie. Elle variera de 0,5 à 2 mètres d’épaisseur d’Ouest en Est des bâtiments.

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28.2 MESURES PRISES POUR LIMITER LES IMPACTS DU PROJET SUR LE PAYSAGE

L’exploitant prendra les mesures suivantes dans l’objectif de limiter l’impact visuel du projet : - Les futurs bâtiments seront construits sur le site existant, évitant ainsi l’émiettement des bâtiments qui créerait un habitat diffus ;

- Des plantations à au Sud-Est et Nord-Est du site, permettront d’intégrer les bâtiments dans le paysage et de limiter l’impact visuel depuis les points de visibilité cités ci-avant. Les haies seront des essences locales, adaptées au milieu environnant. Ces haies permettront également : o De développer un habitat propice à la biodiversité ; o D’absorber du CO 2 et de dégager de l’O 2 ; o D’améliorer la structure du terrain en créant un frein au ruissellement ; o De limiter les nuisances liées au bruit et aux odeurs ;

- Les matériaux et teintes du futur bâtiment d’élevage avicole seront identiques à ceux du bâtiment d’élevage avicole existant : murs en béton lisse, Les volet permettant l’aération du bâtiment seront en teinte clair translucide. Le pignon de façade des bâtiments sera en finition cailloux lavés. Les matériaux et teintes du futur hangar seront similaire au bâtiment volailles : murs en béton en partie basse et bardage métallique gris-anthracite.

- Les toitures des futurs bâtiments seront en tôles fibrociment de couleur gris naturel, de même que la majorité des bâtiments présents sur le site, permettant une bonne intégration sur le site et dans le paysage ;

- Les accès utilisés pour se rendre sur l’exploitation resteront inchangés.

L’exploitant respectera l’esthétique existante, afin de ne pas perturber l’intégration paysagère et de manière à créer une unité au sein de l’exploitation.

Les coloris et les formes seront choisis de façon à se fondre dans le paysage existant : coloris traditionnels et sobres (gris béton, gris naturel, gris anthracite), bâtiments rectangulaires, toitures à 2 versants.

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29 LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

29.1 IMPACTS SUR LE CONTEXTE ECONOMIQUE LOCAL

Dans un contexte agricole difficile, les exploitations ont besoin de se diversifier, de s’agrandir et de pérenniser leurs productions pour assurer une stabilité dans les revenus.

L’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER est un exemple de développement du tissu économique local. En effet, c’est la vie régionale agricole qui est en jeu avec le maintien de l’emploi des exploitants agricoles, mais également celui des personnes travaillant en amont (agro-fournisseurs, couvoirs, éleveurs de porcs naisseur, vétérinaires, techniciens…) et en aval (abattoirs…) de ces structures.

La construction de nouveaux bâtiments va également faire travailler les constructeurs, les fournisseurs de matériaux et d’équipements… Par ailleurs, ce projet s’appuie sur des valeurs sociétales, car les retombées du projet bénéficieront aux collectivités (retombées fiscales, emplois, qualité de la vie, image du territoire, etc.) comme à tous les acteurs locaux, qui investiront aux côtés des demandeurs.

Le développement du site permettra également l’installation d’un jeune agriculteur : M.GAUTHIER WEXSTEEN, le fils de M.DIDIER WEXSTEEN.

Enfin, l’exploitant participe au maintien des paysages touristiques de la région, par le maintien des haies et l’entretien des cours d’eau et fossés.

29.2 IMPACTS SUR LA POPULATION RIVERAINE

La création et l’exploitation de 2 bâtiments supplémentaires sur le site de la SCEA WEXSTEEN peut entrainer des impacts négatifs sur la population riveraine du site en projet.

2 habitations tierces et 3 exploitation agricole sont localisées dans un rayon de 300 mètres du site (Cf. paragraphe 14.4) et le tiers le plus proche est situé à 188 mètres du bâtiment V1. Ces tiers peuvent être impactés par le bruit sur le site d’élevage (paragraphe 32), les vibrations dues aux transports (paragraphe 32.5), les odeurs émises (paragraphe 31.4), la lumière émise (paragraphe 34.2), ainsi que par le risque sanitaire (paragraphe 36) et par les conséquences d’une explosion ou d’un incendie (étude de dangers – section 6).

Concernant la population sensible, l’école la plus proche est localisée à 1,8 km du site et un camping est localisé à 1 km de l’exploitation. Le site est localisé à 1,8 km du centre-ville de Winnezeele. Il est localisé à proximité des routes départementales (910 mètres de la RD147) et à 732 mètres de l’autoroute A25.

Ces différents aspects et les mesures mises en place sont étudiés dans les paragraphes correspondants dans la suite du document.

Les impacts du projet sont ainsi positifs pour l’économie locale et peuvent être négatifs pour la population proche des bâtiments (Cf. paragraphes correspondants pour les mesures).

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30 L’HYDROGEOLOGIE

30.1 ORIGINE ET CONSOMMATION D ’EAU

30.1.1 Origine de l’eau L’alimentation en eau du site s’effectue à partir du forage de l’exploitation, déclaré en 1992 pour un débit de 6 m3/h et une profondeur de 128 mètres. Le site d’exploitation est également connecté au réseau d’adduction de la ville, en cas de problème au niveau du forage.

Les deux réseaux sont munis de dispositifs de disconnexion , évitant tout risque de contamination de la nappe phréatique et du réseau d’adduction en eau potable. Le forage est protégé par une margelle béton, la tête de forage est surélevée et tous les bâtiments d’élevage sont et seront construits à plus de 35 mètres du forage (seul le hangar de stockage existant H1 est localisé à moins de 35 mètres du forage).

Les principaux usages de l’eau dans l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont : - L’abreuvement des volailles ; - Le nettoyage des bâtiments, du matériel et des engins agricoles. - L’irrigation des cultures légumières

Un compteur en sortie de forage et à l’entrée des bâtiments d’élevage avicole permet d’enregistrer les volumes d’eau consommés sur le site et pour le bâtiment V1.

30.1.2 Consommation d’eau sur le site D’après les données de l’ITAVI, le lavage d’un bâtiment d’élevage à l’aide d’un nettoyeur haute pression consomme en moyenne de 7 litres/m² lavé/lavage (valeur médiane) pour un élevage de poulets de chair et 10 litres/m² lavé/lavage pour un élevage de dindes de chair.

Concernant l’abreuvement, la consommation moyenne d’un élevage de poulets est de 0,2 litres/poulet/jour. Pour un élevage de dindes, elle est de 0,145 litres/dinde/jour au démarrage et de 0,42 litres/dinde/jour en croissance et finition. Les tableaux suivants présentent le calcul de la consommation d’eau avant projet.

Nombre de poulets/ Durée de Nombre de Consommation Consommation totale Bâtiment bâtiment l’élevage (jours) bandes/an d’eau (l/jour/tête) annuelle eau (m3/an) 6 720 V0 42 6,5 0,2 366,91 26 400 V1 42 6,5 0,2 1 441,44 TOTAL 1 808,35

Consommation Surface Nombre de Consommation d’eau (l/m²) (m²) lavages annuels totale (m 3/an) Bâtiment V0 7 320 6,5 14,56 Bâtiment V1 7 1 200 6,5 54,60 TOTAL 69,16

La consommation totale d’eau avant projet est de 1 877,51 m 3/an (abreuvement et lavage).

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Consommation d’eau liée à l’abreuvement Après projet, en gardant les mêmes méthodes de calcul, la consommation est la suivante :

Nombre de Durée de Nombre de Consommation Consommation totale poulets/ Bâtiment l’élevage (jours) bandes/an d’eau (l/jour/tête) annuelle eau (m3/an) bâtiment 26400 V1 42 6,5 0,2 1441,44 33000 V2 42 6,5 0,2 1801,8 31350 V3 42 6,5 0,2 1711,71 TOTAL 4954,95

Nombre de Durée de Nombre de Consommation Consommation totale dindes/ Bâtiment l’élevage (jours) bandes/an d’eau (l/jour/tête) annuelle eau (m3/an) bâtiment 14 625 V1 35 4 0,145 296,89 7 500 V2 112 4 0,42 1411,20 7 125 V3 112 4 0,42 1340,64 TOTAL 3 048,73

3 146,6 m 3/an d’eau supplémentaire sera utilisé pour l’abreuvement des poulets de chair ou 1 240,38 m3/an supplémentaire pour l’abreuvement des dindes.

Consommation d’eau liée au lavage des bâtiments De la même manière, la création de 2 nouveaux bâtiments d’élevage avicole provoquera une augmentation de l’eau de lavage des bâtiments :

Consommation Surface Nombre de Consommation d’eau (l/m²) (m²) lavages annuels totale (m 3/an) Bâtiment V1 7 1200 6,5 54,60 Bâtiment V2 7 1500 6,5 68,25 Bâtiment V3 7 1425 6,5 64,84 TOTAL 187,69

Consommation Surface Nombre de Consommation d’eau (l/m²) (m²) lavages annuels totale (m 3/an) Bâtiment V1 10 1200 4 48 Bâtiment V2 10 1500 4 60 Bâtiment V3 10 1425 4 57 TOTAL 165

Le projet engendrera une augmentation de 118,53 m 3/an de consommation d’eau pour le lavage des bâtiments d’élevage de poulets ou 95,84 m 3/an pour le lavage des bâtiments d’élevage de dindes.

La consommation d’eau maximale pour l’élevage du site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER après projet est donc estimée à 5 143 m3/an.

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30.1.3 Mesures mises en place pour limiter la consommation d’eau Diverses Meilleures Techniques Disponibles (MTD) sont et seront utilisées sur l’exploitation : - Les dispositifs de distribution de l’eau, pipettes et godets récupérateurs pour les volailles, , permettent de limiter le gaspillage d’eau de boisson. L’accès à l’eau est garanti (ad libitum) ; - Les dispositifs sont régulièrement étalonnés ; - Un compteur d’eau volumétrique est présent en sortie de forage et à l’entrée des bâtiments d’élevage avicole. Les consommations d’eau sont conservées dans un registre ; - Les lignes d’eau sont réglées en fonction de la taille des volailles afin d’éviter qu’elles ne puissent jouer avec ; - Les locaux et le matériel sont nettoyés à haute pression : économie de 90 % d’eau par rapport à un tuyau classique (consommation de 400 à 600 litres d’eau par heure pour un nettoyeur haute pression contre 3 500 litres pour un tuyau classique (Guide des bonnes pratiques environnementales d’élevage, 2010) ; - Les fuites d’eau éventuelles sont détectées et réparées aussi tôt que possible.

30.2 L’ IMPACT DU PROJET SUR LES VOLUMES D ’EAU

30.2.1 Volume d’eau recueilli Le volume d’eau recueilli par les toitures des bâtiments de l’exploitation et par les surfaces bétonnées avant projet a été calculé dans la section Etat initial (3 878 m3/an).

Le tableau ci-dessous présente le même calcul pour la situation après projet, ainsi que le devenir des eaux pluviales pour chaque surface. Les cases sur fond vert représentent les nouvelles constructions.

Surfaces Surface Pluviométrie Volume d’eau Devenir concernées (m 2) (m/an) recueilli (m 3/an) Réserve incendie puis Toiture V1 1202 937 infiltration à la parcelle

Toiture V2 1629 1259 Infiltration à la parcelle Toiture V3 1549 0,7793 1207 Toiture H1 800 623 Toiture H2 880 686 Réserve incendie puis Habitation 412 321 infiltration à la parcelle Surfaces 2222 1732 bétonnées TOTAL 8 694 6775

Avec le projet, 2 897 m3 d’eau pluviale supplémentaire sera à gérer sur le site chaque année. Le réseau de collecte existant sera conservé.

Les eaux pluviales issues des futurs bâtiments d’élevage V2 et V3 seront directement infiltrées le long des bâtiments par des tranchées d’infiltration. Les eaux pluviales issues du futur hangar H2 seront collectées par des gouttières avant d’être envoyées vers la réserve d’eau incendie. Le trop-plein de la réserve sera infiltré dans une noue d’infiltration sur la parcelle attenante ZP 11.

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Ainsi, 63 % des eaux pluviales recueillies par les toitures et surfaces bétonnées seront envoyées vers la réserve d’eau incendie, puis infiltrées. Le restant sera directement infiltré à la parcelle.

Le dimensionnement des tranchées d’infiltration le long des futurs bâtiments et de la noue pour le trop- plein de la réserve incendie est explicité dans les paragraphes suivants.

30.2.2 Dispositifs d’infiltration à faible profondeur Perméabilité du sol Un sondage à la tarière à main sur 1 mètre de profondeur a été réalisé sur la parcelle de localisation du projet. Le type de sol rencontré est du limon. D’après le site du FAO, la perméabilité d’un limon est de 1,3 cm/h, soit 3,6.10 -6 m/s.

La doctrine des eaux pluviales réalisée par la DDTM 59 en date du 30 janvier 2017 indique qu’« un sol ou un sous-sol est non propice à l’infiltration dès lors que la vitesse de percolation de l’eau est inférieure à 10 -7 m/s ». Le terrain d’implantation du dispositif d’infiltration est donc propice à l’infiltration à faible profondeur.

Choix du dispositif d’infiltration Les éléments de contexte locaux conditionnant le choix du dispositif d’infiltration sont les suivants : - Aucun périmètre de protection de captage d’Alimentation en Eau Potable n’est présent à moins de 10 km du site ; - Aucune aire d’alimentation de captage prioritaire pour la protection de la ressource en eau potable n’est présente à moins de 10 km du site ; - La nappe est exploitée à 128 mètres de profondeur ; - La nappe est protégée par l’Argile des Flandres de l’Yprésien ; - La couche superficielle du sol, jusqu’à la craie, a une épaisseur de plus de 130 mètres ; - La distance de zone non saturée entre le fond de l’ouvrage et le toit de la nappe est donc largement supérieur à 1 mètre ; - Le sondage tarière a révélé un sol de type limon, d’une perméabilité d’environ 3,6.10 -6 m/s.

L’infiltration des eaux pluviales peut donc être mise en place sur le site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, de manière à gérer les eaux pluviales à la parcelle.

Les eaux de ruissellement sur les surfaces bétonnées (2 222 m2) seront traitées par un débourbeur- déshuileur avant de rejoindre la réserve incendie, de manière à ne pas polluer la réserve et le milieu naturel. Les effluents récupérés dans le débourbeur-déshuileur seront traités par une filière agréée.

Dimensionnement des ouvrages d’infiltration Les eaux pluviales issues des futurs bâtiments d’élevage V2 et V3 seront directement infiltrées dans des tranchées d’infiltration le long des bâtiments.

Paramètre Valeur Unité Surface des toitures des bâtiments (S) 0,318 ha Coefficient d'apport (Ca) (abaque) 0,9 - Perméabilité (K) 3,6E-06 m/s Surface au sol souhaitée des tranchées (s) 200 m2

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Paramètre Valeur Unité Débit de fuite (Q = Kxs) 7,2E-04 m3/s Hauteur équivalente (q = 360xQ/(SxCa)) 0,91 mm/h Période de retour de pluie 20 ans Hauteur spécifique de stockage (h) (abaque) 41 mm Volume utile (V = 10xhxSxCa) 117,3 m3

Les tranchées d’infiltration le long des futurs bâtiments d’élevage auront un volume total de 120 m 3.

Les eaux pluviales issues des autres surfaces du site sont et seront envoyées dans la réserve d’eau d’un volume de 580 m 3. Ce bassin joue le rôle de bassin tampon pour l’infiltration des eaux pluviales collectées. Le trop-plein de la réserve sera évacué dans une noue d’infiltration, au Nord-Ouest du bâtiment V1.

Le dimensionnement de la noue est calculé ci-après. Comme indiqué dans la doctrine des eaux pluviales (DDTM 59, 30 janvier 2017), « le débit de fuite à prendre en compte pour le dimensionnement est le débit d'infiltration du terrain sur lequel sera réalisée l'infiltration, directement lié à la capacité d'absorption du terrain et à la surface d'infiltration ». Ce débit de fuite est calculé dans le tableau.

Paramètre Valeur Unité Surface des toitures des bâtiments et de la surface bétonnée (S) 0,552 ha Coefficient d'apport (Ca) (abaque) 0,8 - Perméabilité (K) 3,6E-06 m/s Surface au sol souhaitée de la noue (s) 200 m2 Débit de fuite (Q = Kxs) 0,00072 m3/s Hauteur équivalente (q = 360xQ/(SxCa)) 0,59 mm/h Période de retour de pluie 20 ans Hauteur spécifique de stockage (h) (abaque) 45,2 mm Volume utile (V = 10xhxSxCa) 199,5 m3

La noue d’infiltration pour le trop-plein de la réserve incendie aura un volume de 200 m3.

30.3 L’ IMPACT DE L ’INSTALLATION SUR LA QUALITE DES SOLS ET DES EAUX PROFONDES ET SUPERFICIELLES

30.3.1 Impacts potentiels Sur un élevage, les sources de contamination possibles des sols et des eaux de surfaces ou profondes sont nombreuses : - Ruissellement d’eaux souillées ; - Fuite accidentelles des ouvrages de stockage des effluents ; - Mauvaise évacuation des eaux ; - Mauvaise gestion des épandages.

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Par exemple, en cas de forte pluviométrie, ou de Figure 24 . Contamination des eaux souterraines par fissuration des fosses d’eau de lavage, les jus peuvent une fosse à lisier fissurée s’infiltrer dans le sol et les éléments polluants peuvent atteindre la nappe souterraine, polluant à la fois les sols et les eaux.

De mauvaises pratiques agricoles, telles que l’épandage auprès d’un cours d’eau sur un terrain gelé ou inondé, favorisent le ruissellement en surface des éléments polluants, lequel alimente les eaux superficielles, puis les nappes souterraines.

Certains ilots du plan d’épandage sont localisés à proximité de zones à dominante humide ou de zones inondables. Une mauvaise gestion des épandages sur ces ilots peut provoquer des effets néfastes sur le patrimoine biologique inféodé à ces zones et sur la ressource en eau du territoire (eutrophisation des milieux, prolifération des algues vertes, diminution du taux d’oxygène dissous…).

L’éleveur se doit d’être vigilent et de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter la pollution du milieu naturel.

L’étanchéité des bâtiments et des ouvrages de compostage et de stockage, des capacités de stockage adaptées, la bonne gestion des effluents, une fertilisation raisonnée en fonction de la nature des sols et des cultures constituent les premiers moyens d’éviter la pollution de l’eau.

30.3.2 Mesures de réduction pour diminuer les impacts sur la qualité des sols et des eaux profondes et superficielles Phase de construction des futurs bâtiments L’implantation des bâtiments d’élevage nécessitera un remblai de manière à mettre les bâtiments à niveau. Lors des travaux de remblaiement, de déblaiement pour la construction des nouveaux bâtiments, des traces anciennes de pollution des sols olfactives ou visuelles pourraient être découvertes. Dans ce cas, les services de la Préfecture seraient prévenus et une dépollution des sols serait envisagée. Les risques sont néanmoins limités, puisque le lieu d’implantation prévu est une parcelle cultivée.

Bâtiments et ouvrages de stockage Les bâtiments d’élevage sont conçus en béton, de manière à être étanches. Les bâtiments disposeront d’une dalle bétonnée. Les fosses de stockage des eaux de lavage et les canalisations seront également étanches et imperméables. Elles seront vérifiées tous les ans, afin de s’assurer de leur étanchéité.

Le fumier sera stocké sous les animaux durant la durée de l’élevage. Une fois les animaux partis, le fumier non susceptible d’écoulement sera évacué pour être stocké au champ, en respect de l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié par l’arrêté du 27 avril 2017.

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Produits et équipements du site Les produits de nettoyage, produits de lutte contre les nuisibles, produits vétérinaires et déchets sont stockés dans les locaux techniques, évitant tout risque de déversement accidentel dans le milieu. La cuve de stockage de GNR est munie d’une double paroi, tout comme les cuves de stockage de GPL.

Les eaux pluviales issues des toitures ne seront pas mélangées aux effluents. Elles seront envoyées directement dans la réserve du site, sans être souillées.

Le forage est clos et dispose d’un dispositif de disconnexion, évitant tout risque de contamination des eaux souterraines.

Epandage des effluents Le fumier de volailles et les eaux de lavage seront épandues sur les terres du plan d’épandage.

Afin d’éviter toute pollution du milieu naturel, le demandeur et les exploitants mettant des terres à disposition respecteront la législation en vigueur en ce qui concerne l’épandage des effluents. Les épandages de fumier et des eaux de lavage faiblement chargées se feront conformément au plan d’épandage présenté précédemment. L’équilibre de la fertilisation azotée sera notamment respecté, permettant d’adapter les apports nécessaires aux besoins des plantes, sans excédents. Les surfaces d’exclusions dues à la proximité des cours d’eau (35 mètres) sont respectées.

Aucun épandage ne sera réalisé sur des surfaces inondées, notamment sur les parcelles à risque d’engorgement du sol (voir Synthèse APTISOLE, en Annexe 21). Les effluents épandus seront enfouis dans les 4 heures suivant l’épandage afin d’éviter le ruissellement vers les milieux aquatiques (MTD ).

La gestion nutritionnelle (alimentation en phases, digestibilité des nutriments) permet également de diminuer les concentrations en azote et phosphore dans les déjections et donc dans les effluents, réduisant les risques de pollution du milieu lors des épandages. La gestion nutritionnelle pour les élevages de volailles est une MTD.

30.4 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE, LES SAGE ET LE PGRI

Le site d’exploitation et les ilots d’épandage sont localisés sur les périmètres du SDAGE Artois-Picardie, du SAGE de l’Yser, du SAGE du Delta de l’Aa et du Plan de Gestion du Risque Inondation (PGRI) 2016-2021 Artois-Picardie. Ces documents ont défini des orientations et prennent des dispositions concernant la protection des eaux superficielles et souterraines.

Les tableaux suivants décrivent les orientations du SDAGE, des SAGE et du PGRI qui concernent le projet et les actions mises en place par la SCEA WEXSTEEN DIDIER pour les respecter.

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SDAGE Artois-Picardie Les orientations du SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 sont : • Maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques ; • Garantir une eau potable en qualité et en quantité satisfaisante ; • S’appuyer sur le fonctionnement naturel des milieux pour prévenir et limiter les effets négatifs des inondations ; • Protéger le milieu marin ; • Mettre en œuvre des politiques publiques cohérentes avec le domaine de l’eau.

Actions mises en place sur l’exploitation et N° Orientation N° Disposition les ilots d’épandage Enjeu A : Maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques Les exploitants respectent le PAR : ils Mettre en œuvre les Plans Diminuer la pression polluante par réalisent des analyses de sol, implantent d’Action Régionaux (PAR) en 3 les nitrates d’origine agricole sur 3 des bandes enherbées le long des cours application de la Directive tout le territoire d’eau, respectent le calendrier d’épandage, Nitrates l’équilibre de la fertilisation azotée… Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de Veiller à éviter le Les prairies permanentes et les éléments du limiter les risques de ruissellement, retournement des prairies 4 3 paysage (arbres, haies, bandes enherbées, d’érosion, et de transfert des et préserver, restaurer les mares) sont conservés. polluants vers les cours d’eau, les éléments fixes du paysage eaux souterraines et la mer Préciser la consigne « éviter, Stopper la disparition, la réduire, compenser » sur les Le projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER n’est dégradation des zones humides à 3 dossiers zones humides au pas situé en zone humide. 9 l’échelle du bassin et préserver, sens de la police de l’eau maintenir et protéger leur Aucun épandage ne sera effectué sur un ilot fonctionnalité 5 Gérer les zones humides inondé ou détrempé. Enjeu B : Garantir une eau potable en qualité et en quantité satisfaisante Les prélèvements d’eau potable sont maîtrisés grâce à l’utilisation de pipettes et Adopter des ressources godets récupérateurs pour les volailles .Le 3 Inciter aux économies d’eau 1 alternatives à l’eau potable lavage des bâtiments est réalisé avec des quand cela est possible nettoyeurs haute pression, limitant la consommation d’eau.

SAGE de l’YSER Les grandes orientations du SAGE de l’Yser sont les suivantes (Plan d’Aménagement et de Gestion Durable, 2016) : - Préserver les biens et les personnes du risque d’inondation ; - Améliorer la qualité de l’eau de l’Yser et de ses affluents ; - Restaurer les fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques pour permettre la recolonisation du milieu par les espèces locales et prévenir les étiages ; - Développer les relations transfrontalières (inter-SAGE et franco-belges) pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ; - Communiquer et sensibiliser autour du SAGE.

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Actions mises en place sur N° Objectif N° Disposition l’exploitation et les ilots d’épandage Préserver les biens et les personnes du risque d’inondation Les eaux pluviales des futurs bâtiments Développer les actions de lutte Compensation des seront infiltrées à la parcelle. Les eaux 2 contre les ruissellements en milieu 4 aménagements pluviales des bâtiments existants seront urbain imperméabilisant tamponnées dans un bassin, le trop- plein sera infiltré dans une noue. Révision des documents Les prairies permanentes et les d’urbanisme et protection des 6 éléments du paysage (arbres, haies) éléments d’hydraulique sont conservés. structurante Poursuivre et renforcer les Compensation des 3 démarches de lutte contre les Aucune haie, ni aucun arbre ne sera 7 aménagements ruissellements en zone agricole détruit avec le projet. imperméabilisant Promouvoir la création Les ilots du plan d’épandage ne sont 8 d’aménagements d’hydraulique pas situés dans le territoire le plus douce sensible au risque érosion. Améliorer la qualité de l’eau de l’Yser et de ses affluents Maîtriser les pollutions d’origine Les ouvrages de stockage et la capacité 7 21 Gestion des effluents organiques agricole de stockage sont aux normes. Les eaux pluviales des futurs bâtiments seront infiltrées à la parcelle. Les eaux 24 Rejets au milieu naturel pluviales des bâtiments existants seront tamponnées dans un bassin, le trop- plein sera infiltré dans une noue. Maîtriser les pollutions générées par Le seul rejet au milieu naturel 8 les substances dangereuses (infiltration à la parcelle) concerne les 25 Rejets au milieu naturel eaux pluviales et le trop-plein de la réserve incendie, non pollué. Les déchets sont triés, stockés sur des 29 Gestion des déchets aires étanches et ramassés par des filières compétentes. Restaurer les fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques pour permettre la recolonisation du milieu par les espèces locales et prévenir les étiages Le site d’exploitation n’est pas situé en Préserver et restaurer les zones 43 Zones humides du SAGE 12 zone humide, ni en zone humide humides 44 Zones humides prioritaires prioritaire. Développer les relations transfrontalières (inter -SAGE et franco -belges) pour une gestion équilibrée de la ressource en eau Contribuer à l’effort transfrontalier Usage pérenne de la ressource Les prélèvements d’eau de la nappe de lutte contre les inondations et de en eau souterraine de la nappe seront maîtrisés grâce à l’utilisation de 16 54 préservation de la ressource en eau des Sables du Landénien des pipettes et godets récupérateurs pour souterraine Flandres l’abreuvement des volailles .

SAGE du Delta de l’Aa Les enjeux du SAGE du Delta de l’Aa s’articulent sous 5 thèmes (Plan d’Aménagement et de Gestion Durable, 2010) : - La garantie de l’approvisionnement en eau ; - La diminution de la vulnérabilité aux inondations du territoire des wateringues et de la Vallée de la Hem ;

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- La reconquête des habitats naturels (protection, gestion, entretien) ; - La poursuite de l’amélioration de la qualité des eaux continentales et marines ; - La communication et la sensibilisation aux enjeux de l’eau et de ses usagers auprès de tous les publics.

Actions mises en place sur Orientation Programme d’actions l’exploitation et les ilots d’épandage LA GARANTIE DE L’APPROVISIONNEMENT EN EAU I. 1. 5. – Encourager et accompagner les agriculteurs volontaires s’inscrivant dans une démarche respectueuse de la qualité de l’eau (utilisation de pratiques issues de l’agriculture biologique, de l’agriculture raisonnée, etc…) en priorité sur les aires d’alimentation de la nappe de la craie et Les effluents d’élevage de sur les bords de cours d’eau. Quelques pratiques agricoles l’exploitation seront épandus adaptées à la protection de l’eau : sur le parcellaire de 3 Orientation spécifique I - Rotations longues et diversifiées exploitations. – 1. Sauvegarder la - Implantation de C.I.P.A.N. qualité de la ressource - Accroissement des surfaces en herbe Sur les ilots concernés par ce actuelle en eau - Implantation de ray grass entre les rangs du maïs SAGE, les rotations sont souterraine et la - Choix de variétés résistantes diversifiées, avec implantation protéger - Lutte biologique de CIPAN avant cultures de préventivement - Désherbages thermique et mécanique printemps. Le plan prévisionnel - Compostage de la matière organique de fumure permet d’adapter les - Amendements sous forme organique apports azotés. - Implantation de haies, de bandes enherbées, de fascines… - Apports azotés adaptés aux résultats de bilans prévisionnels (en se basant sur les bilans azotés, reliquats en sortie d’hiver, analyses de sol et des effluents). Orientation spécifique I I. 2. 8. – Inciter les agriculteurs à se former sur l’utilisation de Les exploitants ont suivi la – 2. Raisonner l’usage ces produits et les sensibiliser sur les risques toxicologiques formation Certiphyto. des pesticides directs et indirects sur la santé et les milieux naturels LA DIMINUTION DE LA VULNERABILITE AUX INONDATIONS DU TERRITOIRE DES WATERINGUES ET DE LA VALLEE DE LA HEM Orientation spécifique II II. 4. 4. – Entretenir et conserver les capacités de stockage Les fossés sont entretenus. – 4. Ralentir et atténuer des mares et des fossés. l’écoulement des eaux Les sols sont couverts en II. 4. 5. – Inciter, par la voie contractuelle, la mise en place de pluviales en milieu rural période hivernale, les fossés dispositifs agricoles anti-érosifs, en priorité sur les sous des bassins versants sont entretenus et les arbres et bassins versants sensibles. amont haies sont conservés. LA RECONQUETE DES HABITATS NATURELS (PROTECTION, GESTION, ENTRETIEN) Orientation spécifique III – 3. Préserver, III. 3. 6. – Organiser des formations sur la bonne gestion et Aucun effluent ne sera épandu reconquérir, gérer les l’entretien des zones humides et des mares sur un ilot inondé ou détrempé. zones humides et ses milieux associés LA POURSUITE DE L’AMELIORATION DE LA QUALITE DES EAUX CONTINENTALES ET MARINES IV. 3. 3. – Inciter les agriculteurs au raisonnement des Le plan prévisionnel de fumure intrants en ajustant la fertilisation aux besoins des plantes en permet d’adapter les apports Orientation spécifique s’appuyant sur les mesures du sol et en justifiant les azotés aux besoins des plantes IV – 3. Lutter contre les traitements phytosanitaires et aux fournitures du sol. Les pollutions d’origine traitements phytosanitaires IV. 3. 11. – Réduire les pollutions liées à l’utilisation des agricole sont consignés dans un registre. pesticides (diffuses et ponctuelles) en lien avec l’orientation I. Des CIPAN sont mis en place 2. avant cultures de printemps.

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PGRI Artois-Picardie Le Plan de Gestion du Risque Inondation (PGRI) est établi pour la période 2016-2021 sur tout le bassin Artois-Picardie.

Les objectifs principaux du PGRI sont les suivants : - Aménager durablement les territoires et réduire la vulnérabilité des enjeux exposés aux inondations ; - Favoriser le ralentissement des écoulements, en cohérence avec la préservation des milieux aquatiques ; - Améliorer la connaissance des risques d’inondation et le partage de l’information pour éclairer les décisions et responsabiliser les acteurs ; - Se préparer à la crise et favoriser le retour à la normale des territoires sinistrés ; - Mettre en place une gouvernance des risques d’inondations instaurant une solidarité entre les territoires.

Le tableau suivant présente les dispositions du PGRI concernant le projet et les mesures mises en place pour les respecter.

Actions mises en place sur l’exploitation et N° Orientation N° Disposition les ilots d’épandage Objectif 2 : Favoriser le ralentissement des écoulements, en cohérence avec la préservation des milieux aquatiques Stopper la disparition et la Le projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER n’est dégradation des zones pas situé en zone humide, ni les ilots du humides et naturelles plan d’épandage. 8 Préserver et restaurer les espaces littorales - Préserver, 3 naturels qui favorisent le maintenir et protéger leur Aucun épandage ne sera effectué sur un ilot ralentissement des écoulements fonctionnalité inondé ou détrempé. Préserver les capacités Les fossés appartenant à l’exploitation sont 10 hydrauliques des fossés entretenus. Mettre en œuvre une Les eaux pluviales des futurs bâtiments gestion intégrée des eaux seront infiltrées à la parcelle. Les eaux 12 pluviales dans les nouveaux pluviales des bâtiments existants seront projets d’aménagement tamponnées dans un bassin, le trop-plein Limiter le ruissellement en zones urbains sera infiltré dans une noue. urbaines et en zones rurales pour Favoriser le maintien ou Les sols sont couverts en période hivernale, 5 réduire les risques d’inondation, développer des éléments du les fossés sont entretenus et les prairies d’érosion des sols et de coulées de paysage participant à la permanentes et les éléments du paysage boues maitrise du ruissellement et 13 (arbres, haies, bandes enherbées, mares) de l’érosion, et mettre en sont conservés. œuvre des programmes Aucune haie, ni aucun arbre ne sera détruit d’action adaptés dans les avec le projet. zones à risques

Des objectifs et des dispositions sont particuliers à chaque stratégie locale. Aucune n’a encore été définie pour le SAGE de l’Yser.

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Concernant la Stratégie locale du Delta de l’Aa, la priorité identifiée sur le territoire concernant l’exploitation est la maitrise des écoulements, en cohérence avec la préservation des milieux aquatiques : - Mettre en place une « reconquête intelligente » des zones humides en priorisant de manière concertée, leur préservation et leur restauration au regard de leurs intérêts vis-à-vis notamment de la lutte contre le ruissellement et les inondations en pied de coteau ; - En milieu urbain, inciter à la gestion à la parcelle des eaux pluviales, et à la mise en place de techniques alternatives.

La conformité à ces mesures est décrite dans le tableau ci-dessus.

Le projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sera compatible avec les orientations du SDAGE Artois-Picardie, du SAGE de l’Yser, du SAGE du Delta de l’Aa et du PGRI Artois-Picardie et respectera les règlements des SAGE.

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31 LA QUALITE DE L’AIR : LES REJETS DANS L’AIR

L’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER émet des polluants atmosphériques réglementés (NH 3, poussières fines…), ainsi que des Gaz à Effet de Serre (GES) : dioxyde de carbone (CO 2), méthane (CH 4) et protoxyde d’azote (N 2O). Les principaux polluants atmosphériques recensés avant projet seront identiques après réalisation du projet.

31.1 L’ IMPACT DE L ’EXPLOITATION SUR LES GAZ A EFFET DE SERRE

Les émissions de gaz à effet de serre ont été calculées à partir du logiciel « Carbon Calculator » de Solagro. Ce logiciel permet notamment de réaliser une évaluation des émissions de gaz à effet de serre sur une ferme :

- Le Dioxyde de carbone CO 2 : Ce gaz est essentiellement produit lors de l’utilisation directe de l’énergie, telle que le carburant pour les engins agricoles, ou l’électricité pour le fonctionnement des équipements d’élevage ; - Le Méthane CH 4 : Les émissions de méthane sont produites par l’élevage et les animaux eux- mêmes. La fermentation entérique des animaux et celle des déjections animales dans les ouvrages de stockage émettent du CH 4 ; - Le Protoxyde d’azote N2O : Les principales sources d’émissions sont l'épandage d'engrais azotés, le processus de dégradation dans le sol et le tassement des sols lors des travaux au champ avec des engins agricoles lourds.

31.1.1 Emissions de gaz à effet de serre Les émissions de gaz à effet de serre dues à l’exploitation après projet sont détaillées ci-après, selon les sources d’émissions proposées par le logiciel Carbon Calculator.

Current situation (tonnes / year) tCO 2 tCH 4 tN 20 tCO 2e 1 GHG emissions from direct activities 133 9 3 1 144 79% 1-1 Machines and equipment 90 0 0 90 6% Mobile machines 7 7 0% Fixed machines 83 83 6% 1-2 Process emissions 43 9 3 1 054 73% Enteric fermentation 6 144 10% Manure management 3 226 16% Direct N 2O emissions from soils 1 179 12% Indirect N 2O emissions from soils 2 505 35% 2 GHG emissions from indirect activities 43 0 0 305 21% 2-1 GHG emissions of energy used on the farm and 23 0 0 23 2% purchased by thirds Electricity purchased (i.e. on the grid) 22 22 2% 2-2 GHG emissions for other purchased inputs 20 0 0 282 19% Mineral and organic fertilisers (processing and 3 0% transportation) Other crop inputs (seeds, pesticides) 2 0% Purchased feedstuff 110 8% Other animal inputs (purchased animals, rearing costs) 77 5%

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Current situation (tonnes / year) tCO 2 tCH 4 tN 20 tCO 2e Farm buildings and materials 67 5% Machinery (and other equipments) 4 0% Fuels manufacturing and transportation 20 20 1% 3 Total GHG emissions 176 9 3 1 449 100% 4 Additional environnemental information 234 0 0 234 Changes in carbon stocks due to changes in soil 234 234 16% management practices and land use

Un total de 1 449 tonnes CO 2e/an sera donc produit sur l’exploitation après réalisation du projet. Ces émissions proviendront :

- Des émissions indirectes et directes de N 2O par les cultures (35 % et 12 %) ; - Des effluents produits par les animaux (16 %) ; - De la fermentation entérique des animaux (10 %) ; - De l’achat d’aliments pour les animaux (8 %).

Emissions de GES Gaz à effet de serre Différence avant/après

CO 2 (gaz carbonique) + 76 t/an

CH 4 (méthane) - 1 t/an

N2O (protoxyde d'azote) + 1 t/an

PRG + 568 t CO 2e/an

568 t CO2 e seront donc produites en plus chaque année après la construction des futurs bâtiments. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de l’effectif animal volailles et aux émissions de CO 2 lors de la construction des bâtiments d’élevage.

31.1.2 Mesures prises pour limiter les émissions de GES La réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre passe par la réduction des consommations énergétiques dans les bâtiments d’élevage. Les mesures mises en place sur le site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont les suivantes : - Le matériel est performant et est entretenu et nettoyé à chaque vide sanitaire (ventilateurs, système de chauffage…) ; - Dans les bâtiments d’élevage, un système de régulation du couple ventilation-chauffage permet de gérer correctement la puissance de ventilation et de chauffage selon les besoins ; - Les nouveaux bâtiments seront à ventilation statique, réduisant fortement la consommation d’électricité due à une ventilation mécanique. Les turbines installées pour pallier les cas de forte chaleur seront à économie d’énergie ; - Des échangeurs de chaleur air-air seront installés sur les bâtiments d’élevage ; - Le chauffage des bâtiments est réalisé à l’aide de canons à air chaud, permettant de réduire de 20 % à 40 % la consommation de gaz par rapport à des radiants à gaz. Les estimations de réduction de GES par ce système sont calculées au paragraphe 38.6 du dossier ;

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- Les bâtiments d’élevage sont correctement isolés (8 cm de polyuréthane en paroi et 6 cm en toiture) et les ponts thermiques évités ; - Le système d’éclairage sera à basse consommation (diodes électroluminescentes) dans le bâtiment existant et les nouveaux bâtiments. Des périodes d’éclairage variables sont mises en place sur 24 heures ; - Les volailles sont nourries avec une alimentation sèche. La distribution d’une telle alimentation est moins consommatrice d’énergie que la distribution d’une alimentation sous forme humide ; - Les engins agricoles et le fuel sont peu utilisés pour l’atelier d’élevage. Les principales utilisations sont la mise en place de la litière, le curage du fumier, l’épandage des effluents. Ce sont les travaux aux champs qui engendrent de fortes émissions de CO2 ; - La mise en place de plantations sur les limites cadastrales, soit environ 275 mètres linéaires, permettent de compenser en partie les émissions de CO 2.

Ces techniques sont considérées comme des MTD et sont développées dans le paragraphe 38.6.

31.2 L’ IMPACT DE L ’EXPLOITATION SUR LES EMISSIONS DE NH 3

31.2.1 Emissions de NH 3 Les émissions d’ammoniac de l’élevage proviennent des animaux eux-mêmes. La source principale d’émission est la fermentation des déjections animales lors du stockage en bâtiment et dans les fosses et lors de l’épandage des effluents.

En décembre 2015, le CITEPA a réalisé, en collaboration avec le Ministère en charge de l’Ecologie, un outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles et porcins, ainsi qu’un guide utilisateur. Ces documents sont par ailleurs utilisés pour la déclaration annuelle des émissions de polluants pour les activités d’élevage. Le Bilan Réel Simplifié, outil mis en place par l’ITAVI (mars 2017), permet de calculer l’azote excrété par animal pour les poulets. Cette valeur est alors reprise dans l’outil du CITEPA, pour calculer les émissions d’ammoniac. Ce calcul ne peut être réalisé pour les dindes, par absence de données.

Le tableau suivant présente le calcul des émissions de NH 3 avant et après projet, réalisé d’après ce module de calcul (version 3.3 de l’outil pour les volailles, 2017).

Emission annuelle par les volailles (kg NH 3/an) Lieu d’émission APRES PROJET APRES PROJET AVANT PROJET Poulets Dindes Bâtiment 2 230 5 726 6 254 Stockage (au champ) 2 534 6 914 8 641 Epandage (sur terres en propre) 329 898 536 Epandage (sur autres terres dans le cadre du 846 2 310 1 379 plan d'épandage) TOTAL 5 939 15 848 16 811

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Ainsi, 16 811 kg de NH 3/an seront produits au maximum après réalisation du projet, avec la création des 2 nouveaux bâtiments d’élevage avicole, soit une augmentation de 10 872 kg NH 3/an.

L’exploitant sera donc soumis à la déclaration annuelle des émissions pour l’ammoniac (> 10 000 kg/an).

Le gaz ammoniac (NH 3) a une odeur forte et âcre. À des concentrations fortes, il peut irriter les yeux, la gorge et les membranes muqueuses des humains, ainsi que des animaux de l’exploitation. Il s’échappe lentement des effluents et se répand dans le bâtiment avant d’être évacué par le système de ventilation. Température, taux de ventilation, humidité, densité d’élevage et composition de l’alimentation (protéines brutes) sont autant de facteurs qui peuvent affecter les niveaux d’ammoniac.

31.2.2 Respect des VLE ammoniac Les conclusions sur les MTD parues le 21 février 2017 indiquent des fourchettes de Niveaux d’Emission Associés au Meilleures Techniques Disponibles (NEA-MTD) pour l’ammoniac. Le tableau suivant compare les NEA-MTD aux émissions de l’élevage de la SCEA WEXSTEEN DIDIER par catégorie animale après projet.

Nom du bâtiment Poulets de chair NEA-MTD poulets Dindes V1 0,06 0,063 V2 0,06 0,08 0,181 V3 0,06 0,181

Les émissions d’ammoniac après projet respecteront donc les NEA-MTD.

Les résultats des calculs sont présentés en Annexe 25. Aucune valeur de NEA-MTD n’est existante pour un élevage de dindes de chair.

31.2.3 Mesures prises pour limiter l’émission de NH 3 Les techniques mises en œuvre sur l’exploitation, visant à réduire les émissions en provenance des bâtiments d’élevage de volailles, sont les suivantes.

Mesures alimentaires pour réduire les émissions d’ammoniac La gestion nutritionnelle est la principale mesure préventive pour réduire la charge en éléments polluants dans les effluents. L’objectif est d’améliorer la digestibilité des aliments et l’efficacité de la synthèse des protéines par l’animal. Les rejets d’azote et de phosphore dans les déjections sont réduits, provoquant une réduction des niveaux d’émissions de NH 3 provenant des effluents (logement, stockage et épandage).

La production de rations adaptées aux besoins changeants des animaux (alimentation en phases) permet également une réduction de ces émissions. En France, le CORPEN recommande un programme d’alimentation en plusieurs phases, selon l’âge et/ou l’état physiologique de l’animal (par exemple : démarrage, croissance et finition pour les poulets).

Ces techniques sont utilisées depuis de nombreuses années sur l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER (Cf. types d’aliments poulets en Annexe 10) et font partie des Meilleures Techniques Disponibles.

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Logement des volailles Les volailles de l’exploitation sont logées dans des bâtiments avec un sol en béton, sur une litière composée de paille broyée pour les poulets et dindes en finition et de copeaux pour les dindes démarrage. La ventilation est dynamique pour le bâtiment V1 et statique pour le bâtiment V2 et V3.

La litière est maintenue sèche, grâce au système d’abreuvement limitant les fuites et les déperditions, grâce à un système de ventilation adapté à chaque bâtiment, les échangeurs de chaleur pour chaque bâtiment, à la bonne isolation des bâtiments et au sol béton, réduisant les émissions d’ammoniac.

Le traitement de l’eau de boisson permet également de limiter les problèmes digestifs des animaux et évite donc une trop forte humidification de la litière.

Les bâtiments d’élevage avicole de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont équipés d’un système de ventilation permettant de maintenir une ambiance seine pour les animaux. Cette technique de logement est une MTD.

Epandage du fumier de volailles

Le fumier sera épandu sur les terres de la SCEA WEXSTEEN DIDER ainsi que sur les terres de 3 prêteurs de terre. Le fumier sera épandu à l’aide d’un épandeur à hérisson verticaux muni d’une table d’épandage, d’une capacité de 10 Tonnes. Le fumier sera enfoui dans les 4 heures suivant sont épandage conformément aux MTD.

31.3 LES POUSSIERES

31.3.1 Emissions de poussières L’émission de poussières (ou particules fines PM2,5 et PM10) dans un élevage provient principalement des aliments, mais également de la dessiccation des fèces, de la litière et de la desquamation de l’épiderme des animaux.

Les poussières peuvent provoquer des irritations de l’appareil respiratoire, mais également être vectrices de différents agents pathogènes ou non-pathogènes. Elles entrainent de plus la dispersion des odeurs.

Selon la réglementation, la concentration de l’air en poussières ne doit pas être supérieure à 150 mg/m³ au niveau de la source d’émission. La Valeur Limite d’Exposition sur les lieux de travail définie par l’O.E.S (Occupational Exposure Standards) est de 10 mg/m³.

D’après l’outil de calcul pour estimer les émissions dans l'air liées aux élevages de volailles, les animaux de la SCEA WEXSTEEN DIDIER émettront chaque année : - 1 331 kg de particules PM10 par an pour les poulets , soit une augmentation de 794 kg PM10/an par rapport à la situation avant projet ; - 3 834 kg de particules PM10 par an pour les dindes , soit une augmentation de 3 297 kg PM10/an par rapport à la situation avant projet. Le fait que la litière soit en copeaux au démarrage n’est cependant pas pris en compte dans ce calcul. Cette valeur est donc surestimée.

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31.3.2 Mesures mises en place pour limiter les poussières Logement des volailles Les poulets de chair sont élevés un sol béton pour les 3 bâtiments, couvert de paille broyée. L’émission de poussières peut être particulièrement importante lors de la manipulation de la litière. Sur l’exploitation, la litière est manipulée 6,5 fois par an lors de l’élevage de poulet (mise en place avant l’arrivée des poussins), et le fumier est curé également 6,5 fois par an, soit un total de 13 fois/an.

Lors de l’élevage de dindes, les dindes restent dans le bâtiment V1 5 semaines, puis sont engraissées durant 11 semaines dans les bâtiments V2 et V3. L’exploitant réalisera donc 4 bandes par an. Des copeaux, moins producteurs de poussières que de la paille, seront utilisés comme litière en démarrage, puis de la paille sera utilisée pour V2 et V3. En fin de lot et en fonction de l’état de la litière, l’exploitant procèdera à un repaillage dans les bâtiments V2 et V3 afin de garder une litière propre et sèche, évitant un dégagement important d’ammoniac. Ce repaillage sera effectué à la main afin de limiter au plus possible le dégagement de poussières. Ainsi, 8 manipulations des copeaux seront réalisées par an, ainsi que 8 à 9 manipulations de la paille.

Afin de limiter au mieux la production de poussières, l’alimentation est à volonté et des matières premières huileuses sont ajoutées à l’aliment (huile de soja et huile de maïs). De plus, un système de brumisation est mis en place dans chacun des bâtiments. Ces techniques sont des MTD. Les bâtiments sont correctement ventilés et les locaux et systèmes de ventilation sont maintenus propres et régulièrement nettoyés. Les vides sanitaires après chaque bande permettent de nettoyer et de désinfecter intégralement les bâtiments et les équipements.

Autres surfaces du site Concernant les aliments, des camions les livrent directement dans les silos fermés de l’exploitation. Un entretien et une inspection réguliers permettent de réduire les émissions de poussières.

Les voies de circulation et aires de stationnement des véhicules sur le site sont aménagées et convenablement nettoyées, de manière à ce que les véhicules sortant de l'installation n'entraînent pas de dépôts excessifs de poussières ou de boues sur les voies publiques de circulation.

Des surfaces autour du site sont cultivées et des arbres sont présents, limitant les envols de poussières en direction des riverains. Les haies présentes et complétées dans le cadre du projet forment également un écran contre la diffusion éventuelle des poussières.

31.4 LES ODEURS

Une odeur est un mélange d’un grand nombre de molécules organiques ou minérales volatiles ayant des propriétés physico-chimiques très différentes.

Une odeur possède différents niveaux d’acceptabilité. Elle peut être considérée comme agréable, acceptable, désagréable, voire intolérable. Ce classement est très subjectif car l’acceptabilité d’une odeur par un individu est liée à son éducation.

Quant à l’intensité d’une odeur, elle dépend de la concentration en molécules odorantes dans l’air.

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On peut mesurer l’impact des odeurs suivant leur mode de dispersion et l’intensité de la source. La masse gazeuse Figure 25 . Schéma de propagation des odeurs chargée d’odeurs se propage selon un demi-cône, selon un axe qui coïncide avec le sens des vents dominants.

Ce mode de diffusion théorique dépend : - Des conditions climatiques, et plus particulièrement du régime des vents dominants et des températures ; - Des conditions topographiques ; - Des obstacles ou écrans rencontrés sur le terrain.

31.4.1 Impact du projet sur l’émission d’odeurs L’exploitation d’un élevage entraine de nombreuses odeurs, qui proviennent de différentes sources : - Des animaux eux-mêmes dans les bâtiments ; - Des déjections des animaux au stockage ; - Des déchets ; - De l’épandage du fumier.

Bâtiments d’élevage avicole La principale cause d’odeurs dans les bâtiments d’élevage avicole est liée à la litière en place sous les animaux.

De nombreuses études ont mis en évidence l’importance des poussières comme vecteur des odeurs dans les bâtiments d’élevage (Hartung, 1986). Ces poussières sont principalement d’origine alimentaire et dues la desquamation de l’épiderme des animaux. Les odeurs sont émises vers l’extérieur du bâtiment par le système de ventilation.

Il existe de nombreux facteurs de variation de la concentration en poussières dans l’ambiance des bâtiments : humidité relative, température, niveau d’activité des animaux, type et mode de distribution des aliments. Selon le stade physiologique des animaux et la saison, les niveaux d’odeurs émis sont différents du fait d’un taux de ventilation spécifique et variable à chaque stade de l’élevage.

Epandage du fumier Un dégagement de mauvaises odeurs peut être ressenti quand l’exploitant vide les bâtiments de la litière qu’ils contiennent, une fois les animaux partis.

Les odeurs sont également ressenties lors de l’épandage du fumier. Lors de l’épandage, la propagation des odeurs est scindée en deux phases distinctes : - La bouffée d’odeurs, qui apparaît dès le début de l’épandage, et qui est due à la mise sous pression de l’effluent, conduisant à un éclatement de celui-ci. L’augmentation de la surface de contact avec l’atmosphère favorise la volatilisation des composés odorants ; - La rémanence d’odeurs, qui survient dans les heures qui suivent l’épandage par contact de l’effluent restant en surface avec l’atmosphère.

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31.4.2 Mesures prises pour limiter l’émission d’odeurs La SCEA WEXSTEEN DIDIER met en place les mesures décrites ci-après dans le but de réduire les émissions d’odeurs provenant de son site d’exploitation. Ces mesures sont similaires à celles permettant de réduire les émissions d’ammoniac, ce gaz étant principalement responsable des mauvaises odeurs.

Emissions odorantes des bâtiments L’émission d’odeurs peut être diminuée en réduisant l’excrétion d’azote et d’ammoniac particulièrement odorants provenant des animaux. La SCEA WEXSTEEN DIDIER met déjà en place des Meilleures Techniques Disponibles allant en ce sens pour les volailles : - L’alimentation est spécifique selon l’âge ou le stade physiologique de l’animal : alimentation multiphase ; - Des améliorateurs de digestibilité sont inclus dans l’alimentation permettant une meilleure utilisation des nutriments ingérés.

L’hygiène des bâtiments est également un facteur clef. Elle permet notamment l’élimination des poussières, principaux vecteurs des nuisances olfactives. Les bâtiments et les équipements sont ainsi nettoyés intégralement à chaque vide sanitaire : lavage avec un détergent et au nettoyeur haute pression, puis désinfection.

Le maintien de la litière au sec, notamment grâce à un repaillage fréquent en fin de lot, évite également l’émission d’ammoniac et d’odeurs. L’eau de consommation est traitée et gérée de façon à limiter les écoulements sur la litière.

Les bâtiments étant implantés à plus de 188 mètres du tiers le plus proche qui se trouve, qui plus est, dans le sens opposé aux vents dominants. L’impact des odeurs sur les tiers situés dans cette direction sera fortement réduit.

Gestion des effluents

Les effluents seront enlevés à chaque fin de bande pour être stocké au champ. Pour éviter le dégagement de NH 3, les dépôts aux champs seront réalisés sous forme de mise en andain conique, permettant de diminuer le rapport entre la surface d’émission et le volume du tas d’effluents. Ils seront également bâchés. Ils seront ensuite épandus sur les terres du plan d’épandage à l’aide d’un épandeur à fumier. Les fumiers seront enfouis dans les 4 heures suivant l’épandage afin de limiter le plus possible les émanations d’odeurs. Ces techniques sont des MTD reconnue.

Stockage de déchets L’analyse des déchets produits sur le site est effectuée ci-après, au paragraphe 33 Les déchets du présent dossier.

Les quantités de déchets stockées sont limitées. Les déchets sont régulièrement remis aux filières de collecte agréées. Les cadavres d’animaux sont notamment stockés dans un bac d’équarrissage et enlevés régulièrement par l’équarrisseur.

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Les haies existantes et en projet sur l’exploitation sont également un obstacle à la propagation des masses gazeuses odorantes vers les tiers.

En conclusion, vu le mode de gestion des effluents, vues les mesures prises par l’exploitant pour diminuer les nuisances olfactives et vue la distance aux tiers, les émissions d’odeurs n’impacteront pas les riverains.

Il est important de spécifier qu’aucune plainte n’a jamais été enregistrée concernant les nuisances olfactives liées à cet élevage.

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32 LE BRUIT

Les bruits occasionnés par les animaux, les équipements mécaniques, les camions d’approvisionnement et les moteurs, constituent une nuisance dont il faut se préserver aussi bien à l’intérieur de l’élevage, pour le confort des personnes qui travaillent sur l’exploitation, qu’à l’extérieur de l’élevage, pour les habitations proches.

L’étude acoustique du site à l’état initial a été développée dans la Section 3. Les paragraphes qui suivent ont pour objectif d’estimer l’impact acoustique du site après projet et sa compatibilité avec la réglementation.

32.1 PRINCIPE DE PROPORTIONNALITE

Comme indiqué dans l’alinéa I. de l’article R122-5 du code de l’environnement, « le contenu de l'étude d'impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d'être affectée par le projet, à l'importance et la nature des travaux, ouvrages et aménagements projetés et à leurs incidences prévisibles sur l'environnement ou la santé humaine », or le site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER est localisé en zone rurale, et est un site d’élevage avicole existant depuis de nombreuses années et très peu bruyant.

De plus, une autre exploitation agricole est localisée à 160 mètres au Nord-Ouest de l’exploitation. Le passage d’engins agricoles est donc récurrent dans l’environnement du site d’élevage et des riverains.

L’habitation tierce la plus exposée aux émissions sonores du site est localisée à 292 mètres du bâtiment d’élevage V1 de la SCEA WEXSTEEN DIDIER. Il s’agit de l’habitation de l’exploitation agricole localisée au Nord du site, dans la direction des vents dominants. L’habitation la plus proche du site, à 188 mètres à l’Ouest du bâtiment V1, n’est pas dans le sens des vents dominants, et est donc moins exposée aux émissions sonores du site.

L’habitation localisée à l’Est du site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER pourrait également être exposée aux émissions sonores du site en projet. Elle est néanmoins plus éloignée que le corps de ferme cité ci-avant : 308 mètres du bâtiment V1, et est donc moins exposée à la pression sonore du site d’exploitation.

Aucune plainte liée aux nuisances sonores n’a été émise à l’encontre de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

Par conséquent, le projet aura une incidence prévisible faible sur les riverains du site vis-à-vis des nuisances acoustiques. Les résultats de l’étude de bruit présentée correspondent ainsi à des estimations des niveaux sonores futurs et ne découlent pas d’une modélisation précise. Une étude de modélisation des niveaux sonores serait en effet trop onéreuse pour l’exploitant et disproportionnée par rapport à l’impact probable du site sur les tiers.

32.2 RAPPEL DES RESULTATS DE L ’ETAT INITIAL

Deux mesures de bruit ont été effectuées dans l’état actuel du site : - Une mesure de bruit ambiant au point L1, chez le tiers le plus exposé ; - Une mesure de bruit résiduel au point L2, avec la technique du point masqué.

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Les résultats sont les suivants :

Pression acoustique en Valeur maximale Lm Tranches horaires limite de propriété de Conformité en zone rurale (dBA) l’exploitation (dBA) Jour 17h47-20h 43,3 65 Oui Intermédiaire 20h-22h 38,7 60 Oui Nuit 22h-01h32 35,8 55 Oui

Durée Bruit Emergence Bruit Période Equipements en cumulée de ambiant Emergence réglementaire résiduel d’émission fonctionnement la période mesuré mesurée (dB A) arrêté 27/12/13 L2 (dBA) d’émission L1 (dBA) (dB A) Ventilateurs, Présence et Période 1 alimentation des 4h10 - jour 44,2 41,7 0 5 Cas 2 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 2 alimentation des 6h20 - nuit 34,9 35,8 0,9 3 Cas 2 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 3 alimentation des 1h -jour 37,4 36,5 0 7 Cas 1 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 4 alimentation des 20 min - nuit 35,4 37,5 2,1 3 Cas 1 animaux, Desserrage

32.3 ESTIMATION DU NIVEAU DE BRUIT AMBIANT FUTUR

32.3.1 Nouvelles sources de bruit Après projet, les nouvelles sources de bruit seront : - 12 Ventilateurs (turbines) des futurs bâtiments V2 et V3 (6/bâtiment); - 1 échangeur au niveau du bâtiment V1 ; - Augmentation de la fréquence et du temps de livraison de distribution des aliments, du GPL, du chargement/déchargement des animaux, du lavage des bâtiments, de la manipulation des effluents.

Les bâtiments d’élevage avicole V2 et V3 possèderont chacun 6 ventilateurs en pignon Est. La ventilation de ces bâtiments sera néanmoins statique, les ventilateurs seront seulement utilisés en cas de fortes chaleurs.

32.3.2 Méthode de calcul des bruits générés par le projet Ajout de 2 niveaux sonores Pour estimer l’impact acoustique futur, les nouvelles sources de bruit doivent être ajoutées au niveau de bruit ambiant mesuré à l’état initial.

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Les décibels ne s’ajoutent pas de façon linéaire. Le tableau ci-dessous permet de cumuler des sources sonores par couple si l’on ne veut pas faire une sommation logarithmique :

10*log (10 N1/10 + 10 N2/10 + ...+10 Nn/10)

Lorsque la différence excède 10 dB, l’influence du niveau le plus faible est négligeable devant l’intensité sonore la plus élevée.

Différence entre 2 0 1 1.5 2 2.5 3 4 5 6 7 8 9 10 niveaux sonores Correction à ajouter 3 2.54 2.32 2.12 1.94 1.75 1.45 1.2 0.97 0.78 0.63 0.51 0.41 au niveau le plus élevé Source : www.genie-acoustique.com

Atténuation des bruits due à la distance Il faut également tenir compte d’une correction des niveaux sonores due à l’éloignement entre la source et le point de réception. La règle de décroissance spatiale avec la distance permet d’apprécier l’atténuation d’un bruit en fonction de la distance : - En champ libre, une source ponctuelle décroît de 6 dBA par doublement de la distance ; - En champ libre, une source linéique décroît de 3 dBA par doublement de la distance.

Source : Ricardo Atienza, Acoustique : Propagation en champ libre, 2008-2009

32.3.3 Calcul des niveaux de bruits futurs Après projet, les bruits qui viendront s’ajouter au bruit ambiant du site seront ceux des ventilateurs des futurs bâtiments V2 et V3 et de l’échangeur de chaleur du bâtiment existant V1. Les autres sources sonores seront similaires, avec une fréquence plus importante pour certaines.

Les mesures à l’état initial ont été effectuées pour une journée type, avec un maximum de sources sonores sur le site et en hypothèse majorante (voir paragraphe 18).

Ainsi, le bruit ambiant futur sur une journée correspond au bruit ambiant mesuré avant projet, incluant la présence d’animaux dans les bâtiments en fin de bande (5 semaines), le fonctionnement des ventilateurs existants, l’alimentation des animaux et l’opération de desserrage des volailles, auxquels on ajoute le niveau sonore des ventilateurs des futurs bâtiments V2 et V3, du futur échangeur de chaleur du bâtiment V1, pour un fonctionnement continuel jour et nuit.

Ventilateurs des futurs bâtiments V2 et V3 Pour le bâtiment avicole en période jour, le niveau acoustique d’une turbine à 2 mètres de la source est de 73,9 dB(A).

Pour les nouveaux bâtiments V2 et V3, le système de ventilation sera statique. La ventilation se fera de manière naturelle, par des ouvertures dans les parois des bâtiments. Des volets ouvrables automatiquement permettront de gérer l’ambiance au sein des bâtiments. 6 turbines par bâtiment en paroi Sud-Est complèteront la ventilation en cas de grosse chaleur.

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Dans les journées d’été, les températures sont plus élevées, les ventilateurs tournent à plein régime. A contrario, la nuit et l’hiver, les températures étant plus basses, un ventilateur, de par son faible débit, émettra au maximum 50 dB(A), à 2 mètres de la source. Les 12 ventilateurs des bâtiments avicoles en projet auront donc un niveau sonore total de 84,65 dB(A) en période jour et de 60,75 dB(A) en période nuit à 2 mètres (suivant tableau 72).

Echangeur de chaleur L’échangeur de chaleur sera également muni d’une turbine afin d’envoyer l’air à l’intérieur du bâtiment V1. Son niveau de pression acoustique à 2 mètres de la source est de 72 dB(A) .

Calcul des niveaux sonores au point de mesure La règle de décroissance spatiale pour une source ponctuelle permet ensuite d’estimer le niveau acoustique des ventilateurs et de l’échangeur de chaleur perçu au point de mesure L1. L’atténuation du niveau sonore de 2 mètres à 263 mètres est donc d’environ 42,4 dB.

Le tableau suivant présente les niveaux de bruit des nouvelles sources au point de mesure L1.

Distance moyenne source Période jour (dBA) Période nuit (dBA) Source de bruit – point de mesure L1 Niveau sonore au point de Niveau sonore au point de (atténuation distance) mesure L1 mesure L1 Totalité des 263 mètres ventilateurs de V2 et 42.25 18.35 (- 42,4 dB) V3 Echangeur de chaleur 263 mètres 29.6 29.6 V1 (- 42,4 dB)

Le niveau de bruit en limite de propriété de l’exploitation est calculé en ajoutant, grâce au tableau d’ajout de 2 niveaux sonores, le bruit des ventilateurs des futurs bâtiments et de l’échangeur perçu au point de mesure L1 (tableau ci-dessus) au bruit ambiant mesuré (L1) lors de l’étude acoustique du 12/07/2017.

Pression acoustique en limite de Valeur maximale Lm en Tranches horaires Conformité propriété de l’exploitation (dBA) commune rurale (dBA) Jour 17h47-20h 29.6 + 42.25 + 43.3 = 44.17 65 Oui Intermédiaire 20h- 29.6 + 38.7 + 42.25 = 44 60 Oui 22h Nuit 22h-04h19 18.35 + 29.6 + 35.8 = 36.83 55 Oui

De la même façon, le bruit ambiant estimé au niveau du tiers le plus exposé après projet est calculé en ajoutant le bruit des ventilateurs des futurs bâtiments et de l’échangeur de chaleur perçu en ce point au bruit ambiant mesuré.

L’émergence est la différence entre le bruit ambiant estimé et le bruit résiduel mesuré au point L2.

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Durée Bruit Bruit Emergence Bruit Emergence Période Equipements en cumulée de ambiant ambiant réglementaire résiduel estimée d’émission fonctionnement la période mesuré estimé arrêté 27/12/13 L2 (dBA) (dBA) d’émission L1 (dBA) (dBA) (dB A) Ventilateurs, Présence et Période 1 alimentation des 4h10 - jour 44,2 41,7 45,1 0.9 5 Cas 2 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 2 alimentation des 6h20 - nuit 34,9 35,8 36,8 1,9 3 Cas 2 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 3 alimentation des 1h -jour 37,4 36,5 43,5 6.1 7 Cas 1 animaux, Desserrage Ventilateurs, Présence et Période 4 alimentation des 20 min - nuit 35,4 37,5 38,2 2,8 3 Cas 1 animaux, Desserrage

Les ventilateurs du futur bâtiment d’élevage et l’échangeur de chaleur étant situés à plus de 263 mètres du tiers le plus exposé, leur niveau sonore ne causera pas de nuisances acoustiques pour les riverains. Les calculs ont de plus été effectués avec les niveaux acoustiques maximum, alors que les ventilateurs tournent rarement à plein régime.

Ainsi, le site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER respectera la réglementation en termes de nuisances acoustiques après réalisation du projet.

32.4 ELEMENTS MIS EN ŒUVRE POUR LIMITER LES IMPACTS LIES AUX BRUITS

32.4.1 Bâtiments d’élevage avicole Les nouveaux bâtiments V2 et V3 sera construit au Sud du bâtiment V1 et du hangar existant, à 193 mètres du tiers le plus proche. Les bâtiments existants formeront un écran aux émissions sonores entre ce tiers et le futur bâtiment.

Le bâtiment sera bien isolé et la ventilation sera correctement dimensionnée de manière à ce que les ventilateurs ne tournent pas à pleine puissance.

Les animaux sont élevés dans des bâtiments fermés et tout est fait pour que les opérations de chargement/déchargement s’opèrent dans le calme. Les équipements sont utilisés par du personnel expérimenté (essentiellement MM. WEXSTEEN Didier et Gauthier) (MTD).

32.4.2 Hangar de stockage Un nouvel hangar sera construit à l’arrière des futurs bâtiments V2 et V3. Il sera localisé à 295 mètres environ du point de mesure L1. Ce hangar de 880 m² est destiné au stockage du blé et de matériel. Sa ventilation est naturelle.

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32.4.3 Transports Les transports et activités sur l’exploitation ont lieu dans la journée. L’usage de tout appareil de communication par voie acoustique (sirène, klaxon…) est exceptionnel et réservé à la prévention ou au signalement d’incidents graves ou d’accidents. Aucune fréquence sonore particulière ne sera émise par les engins évoluant sur le site. Les engins sont conformes à la réglementation en vigueur.

Il faut également préciser qu’aucune plainte concernant des nuisances sonores n’a été déposée à l’encontre de la SCEA WEXSTEEN DIDIER. Néanmoins, en cas de plainte du voisinage, l’exploitant s’engage à réaliser une étude de bruit après réalisation du projet.

32.5 LES VIBRATIONS

Deux types de vibrations ont été identifiés par rapport au projet : - Les vibrations dues à la construction des bâtiments ; - Les vibrations dues aux déplacements des engins agricoles et camions de livraison.

Ces types de vibrations sont mécaniques et ne se propagent pas au-delà de quelques mètres.

32.5.1 Les bâtiments du site La construction des futurs bâtiments du site pourra engendrer des nuisances pour les riverains les plus proches. Celles-ci seront cependant limitées à la période de construction des bâtiments.

De plus, peu de riverains sont présents à proximité de l’emplacement des futurs bâtiments (4 habitations dans un rayon de 300 mètres).

32.5.2 Les transports Les différents flux des engins agricoles et camions sur les voiries, entrant et sortant du site, peuvent provoquer une gêne pour les riverains. Le tableau suivant présente l’évolution de la fréquence de passage des engins agricoles et camions, de la situation avant projet à la situation après projet.

Nombre de camions Activité Avant projet /an Après projet /an Arrivée des poussins 1 camion 6,5 fois/an 6,5 2 camions 6,5 fois/an 13 Départ des volailles 5 camions 6,5 fois/an 32,5 12 camions 6,5 fois/an 78 5 camions 6,5 fois/an (non Livraison d’aliments 32,5 12 camions 6,5 fois/an (plein) 78 plein) Livraison de GPL 1 camion 4 fois/an 4 1 camion 8 fois/an 8 Livraison de GNR 1 camion 6 fois/an 6 1 camion 6 fois/an 6 Equarrisseur 1 camionnette 6,5 fois/an 6.5 1 camionnette 6,5 fois/an 6,5 Stockage de la litière en bout 4 tracteurs 6.5 fois/an 26 5 tracteurs 6,5 fois/an/bat 97,5 de champs avant épandage TOTAL 107,5 287

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Activité Nombre de camions Après projet /an Arrivée des poussins 2 camions 4 fois/an 8 Départ des volailles 12 camions 4 fois/an 48 Livraison d’aliments 12 camions 4 fois/an (plein) 48 Livraison de GPL 1 camion 8 fois/an 8 Livraison de GNR 1 camion 6 fois/an 6 Equarrisseur 1 camionnette 4 fois/an 4 Stockage de la litière en bout de 5 tracteurs 6,5 fois/an/bat 97,5 champs avant épandage TOTAL 219,5

La circulation des engins et camions liée au site d’exploitation sera augmenté après réalisation du projet.

Environ 287 poids lourds circuleront chaque année en direction du site dans le cas d’un élevage de poulets, soit moins d’1 camion par jour.

La construction des bâtiments d’élevage avicole engendrera un effectif plus important d’animaux à gérer et à vendre.

Les fréquences de passage pour l’arrivée et le départ des poussins, pour la livraison d’aliments et de GPL seront doublées avec le projet par rapport à actuellement et non triplé comme on aurait pu le penser du fait que le projet concerne la construction de 2 bâtiments supplémentaires en plus de l’existant. Ceci est lié au fait que certains camions ne sont pas remplis avant projet.

Par contre, les fréquences de passage pour la livraison de GNR et le passage de l’équarisseur ne seront pas modifiées.

L’activité de transport liée aux opérations d’épandage sera quant à elle multipliée par 3,5 mais au total sur une année, le nombre total de camions généré par l’activité sera multiplié par 2,6.

Les voies de circulation destinées aux livraisons sont stabilisées, limitant ainsi le phénomène de vibrations.

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33 LES DECHETS

Les substances dangereuses, telles que les composés radioactifs, toxiques, persistants ou bio- accumulables, ne sont et ne seront pas utilisées, ni stockées sur l'installation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

Du fonctionnement des installations du site d’exploitation résultera une certaine quantité de déchets.

Déchet Stockage sur site Filière de collecte Bac d’équarrissage fermé, étanche et Animaux morts Equarrisseur ATEMAX mobile Cartons servant d’emballage Poubelle de tri Déchetterie, Ramassage

Huiles Bidons sous abri et sur aire étanche CHIMIREC-NOREC Emballages vides de produits Coopérative agricole - Local phytosanitaire phytosanitaires ADIVALOR

Tous les déchets sont stockés de manière à ne présenter aucun risque de pollution des sols et des eaux.

Aucun déchet à risque infectieux n’est produit sur le site d’exploitation. Les médicaments sont administrés via l’eau de boisson.

Un exemple de bordereau de remise des déchets est joint en Annexe 26.

Aucun déchet ne sera brûlé ou enfoui.

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34 AUTRES NUISANCES

34.1 INSECTES ET RONGEURS

34.1.1 Risques et pertes liés au développement d’animaux nuisibles La présence d’insectes et de rongeurs dans un élevage de volailles occasionne : - Une gêne pour les animaux ; - Un accroissement du risque sanitaire : dissémination de germes pathogènes ; - Une augmentation des dépenses liées à l’utilisation d’insecticides et de raticides.

En plus d’être une gêne pour la production elle-même, le développement des animaux nuisibles provoque une nuisance pour les éleveurs et pour le voisinage de l’élevage.

Le risque de développement d’insectes est plus important dans les bâtiments d’élevage, dans le stockage de fumier et dans le bac d’équarrissage, tandis que les rongeurs sont essentiellement attirés par les stockages d’aliments.

Il est à noter qu’aucune plainte n’a jamais été déposée à l’encontre de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

34.1.2 Mesures préventives de lutte contre les insectes et les rongeurs Les pratiques mises en place sur le site d’exploitation sont les suivantes : - Les bâtiments d’élevage et le matériel sont nettoyés à chaque fin de bande avec un désinfectant ; - Les animaux morts sont stockés dans un container étanche, désinfecté à chaque vide sanitaire ; - Le fumier sera évacué à chaque fin de bande pour être stocké en bout de champs ; - Les aliments sont stockés dans des silos aériens fermés.

34.1.3 Mesures correctives de lutte contre les insectes et les rongeurs Pour lutter contre les insectes, l’éleveur place des pièges à mouches sous forme de bandes autocollantes.

Pour lutter contre les rats et les souris, l’exploitant utilise des raticides sous forme de grains de froment (RACO) et de pâte huilée (RAVIOX D), disposés sur différents endroits du site d’exploitation.

Les fiches de données de sécurité de ces produits sont disponibles en Annexe 27.

34.2 NUISANCE LUMINEUSE

Des éclairages extérieurs sont présents sur le site de la SCEA WEXSTEEN DIDER pour le bon fonctionnement du site en période nocturne. Ces éclairages ne sont en aucun cas dirigés vers les habitations voisines, afin d’éviter toute nuisance lumineuse.

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34.3 EFFETS TEMPORAIRES DU PROJET

Les effets temporaires du projet sont liés à la phase de construction des bâtiments d’élevage avicole V2 et V3, du hangar de stockage.

Cette phase de travaux engendrera : - Des modifications du paysage (grues, engins de construction…) ; - Des nuisances pour la population riveraine du site (bruits, vibrations, nuisance lumineuse dus aux engins de construction, poussière) ; - Des émissions de Gaz à Effet de Serre (CO 2 notamment) par les engins de construction.

Elle pourra également engendrer : - Des nuisances pour la faune et la flore locales, en cas de pollution des fossés et de transfert des polluants vers des milieux protégés (effets indirects) ; - Une pollution des sols et eaux superficielles et souterraines en cas de déversement accidentel de polluants (carburant par exemple).

Les modifications du paysage dues aux engins de construction, ainsi que les nuisances pour la population riveraine, seront limitées à la période de construction des bâtiments. Les travaux auront lieu dans la journée et l’usage de tout appareil de communication par voie acoustique (sirène, klaxon…) sera réservé à la prévention ou au signalement d’incidents graves ou d’accidents.

Les engins et produits éventuels utilisés seront régulièrement vérifiés pour éviter le risque de déversement de polluants dans le milieu naturel.

Les effets temporaires seront donc peu significatifs et limités dans le temps.

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35 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE

35.1 L’ EAU

Le site est alimenté en eau par le forage de l’exploitation.

Comme indiqué dans le paragraphe 30.1.2, la quantité d’eau à prélever pour le fonctionnement de l’installation après projet (abreuvement du cheptel et lavage des bâtiments) est estimée à 5 143 m3/an . Les mesures de réduction de la consommation d’eau sont présentées au paragraphe 30.1.3.

35.2 LE CARBURANT

Le carburant est utilisé sur l’exploitation pour les engins agricoles et l’alimentation du groupe électrogène. Le groupe électrogène n’est utilisé que lors des éventuelles coupures d’électricité. La consommation en carburant ne sera pratiquement pas modifiée après projet, soit une consommation d’environ 12 000 litres de GNR (Gazole Non Routier) par an pour le site d’exploitation. En effet, le GNR est surtout utilisé pour les travaux des champs.

35.3 L’ ELECTRICITE

Le fonctionnement des nouveaux bâtiments au niveau de l’éclairage et de la distribution des aliments, va provoquer une augmentation de la consommation d’électricité après projet. Le système de ventilation des nouveaux bâtiments sera économe en énergie car il sera statique (volet d’aération sur les côtés des bâtiments).

La consommation actuelle du site est de 38 000 kWh/an pour l’élevage de volailles. Après projet, avec l’augmentation du nombre de volailles, la consommation annuelle en électricité est estimée à 100000 kWh/an .

Des éclairages à faible consommation (Eclairage LED) seront installés dans les futurs bâtiments, permettant de réduire la consommation d’énergie électrique. Les éclairages du bâtiment V1 seront également remplacés par un système d’éclairage LED. Les ventilateurs du bâtiment V1 sont correctement dimensionnés et nettoyés à chaque vide sanitaire, pour éviter l’accumulation de poussières. Les ventilateurs sur les bâtiments V2 et V3 ne fonctionneront qu’en cas de forte chaleur (dispositif de sécurité).

35.4 LE GPL

7 tonnes de GPL sont actuellement utilisées chaque année pour chauffer les bâtiments avicoles d’une surface de 1 520m2. La consommation de GPL après projet est estimée au prorata des surfaces. Ainsi, pour 4125 m2 de bâtiments avicoles, environ 19 tonnes de GPL seront consommées par an après projet.

Des canons à air chaud sont utilisés pour tous les bâtiments d’élevage, plus efficaces que des radiants à gaz. Un échangeur de chaleur air-air sera également installé dans les 3 bâtiments d’élevage.

Les mesures de réduction de l’énergie sont détaillées dans le paragraphe 38.6 Utilisation rationnelle de l’énergie.

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36 L’EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE (ERS)

36.1 INTRODUCTION

36.1.1 Objet et objectif de l’étude La présente Etude de Risque Sanitaire (ERS) porte sur le site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER à WINNEZEELE. L’impact sanitaire étudié est relatif à l’exposition potentielle chronique de la population riveraine du site, soumise aux émissions du site.

L’évaluation est conduite selon les principes et recommandations définis dans : - La circulaire du 9 août 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation ; - Le référentiel pour la constitution d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter des installations classées en Nord-Pas de Calais – février 2015 ; - La circulaire du 19/10/2006 concernant l’analyse des études d’impact pour les installations classées d’élevage ; - L’évaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires – Démarche intégrée pour la gestion des émissions de substances chimiques par les installations classées - INERIS – août 2013.

Quatre grands principes relatifs à la démarche d’évaluation du risque sont appliqués dans cette étude : - Le principe de transparence ; - Le principe de prudence ; - Le principe de proportionnalité ; - Le principe de spécificité.

36.1.2 Méthode L’étude se décompose en 6 étapes, détaillées dans les paragraphes qui suivent : - Caractérisation du site et de ses émissions ; - Evaluation des enjeux et des voies d’exposition ; - Identification des dangers ; - Evaluation de la relation dose-réponse ; - Évaluation de l’exposition des populations ; - Caractérisation des risques sanitaires.

Comme indiqué dans la circulaire du 19/10/2006, l’ERS des études d’impact des élevages ne prend pas en considération : - Les risques sanitaires liés à l’ingestion de denrées alimentaires issues de l’élevage ; - Les impacts potentiels des produits phytosanitaires lors de leur utilisation sur les cultures ; - Les risques sanitaires des agents présents dans les effluents et déjections (agents pathogènes et parasites fécaux, nitrates…), considérés comme maîtrisés dès lors que les pratiques d’épandage et de stockage sont respectées ; - Les impacts du bruit et des odeurs, traités dans les chapitres 32 et 31.4.

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36.2 CARACTERISATION DU SITE ET DE SES EMISSIONS

36.2.1 Contexte environnemental du site Les informations données ci-après sont issues de la section Etat Initial de l’Environnement.

Le site de SCEA WEXSTEEN DIDIER est situé sur la commune de WINNEZEELE, à 1,8 km du centre-ville.

Du point de vue climatologie, les informations générales présentées dans la section Etat Initial de l’Environnement ne montrent pas de caractéristiques particulières importantes pour l’évaluation des risques sanitaires, hormis les données concernant les vents, établies à partir des mesures prises par la station météorologique Météo France de Steenvoorde, sur la période de 2005 à 2009.

La rose des vents indique deux directions prépondérantes des vents, suivant un axe Sud-Nord et un axe Sud-Ouest – Nord-Est, et des vents en majorité de faible intensité (peu de tempêtes).

Du point de vue qualité de l’air, les données sont fournies par l’institut ATMO Nord-Pas de Calais sur les stations de Saint Omer et de Armentières, de 2011 à 2015.

Cette étude laisse apparaitre une qualité de l’air globalement bonne, excepté pour les paramètres Ozone et particules en suspension PM2,5 et PM10, pour lesquels des dépassements du seuil d’information et de recommandation (O 3), de l’objectif de qualité (PM2,5) ou du seuil d’alerte (PM10) ont été constatés.

Du point de vue hydrologie, le site est implanté plus de 180 m du cours d’eau le plus proche (La Becque de Sainte Acaire). Aucun captage d’eau potable destiné à la consommation humaine n’est présent dans un rayon de 10 km.

36.2.2 Emissions de l’installation La Section 5 de ce dossier, et notamment le paragraphe 31, expose les différentes substances émises par le site après projet, ainsi que les quantités annuelles.

Substances retenues pour l’étude Les substances susceptibles d’avoir un impact sanitaire sur la population sont les suivantes :

Source principale des Quantité d’émission Substance Voie d’émission émissions estimée Stockage des déjections Protoxyde d’azote N 2O 917 kg/an Air et épandage Déjections en bâtiment et Ammoniac NH 3 16 811 kg/an Air épandage Aliments, bâtiments Poussières PM10 3 834 kg/an Air d’élevage avicole

Ces émissions sont toutes des émissions diffuses, qui se propagent dans l’air depuis les bâtiments d’élevage (par les ventilateurs, les volets d’entrée d’air et les cheminées ) et les terres du plan d’épandage.

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Substances non retenues

Le méthane CH 4 est produit par les animaux et par la fermentation des déjections. Il est évacué par les ventilateurs des bâtiments. Ce gaz n’étant pas toxique à faible concentration, il n’a pas été retenu.

Du dioxyde de carbone CO 2 est émis par les engins agricoles, mais étant peu toxique, il n’a pas été retenu pour l’étude.

36.3 EVALUATION DES ENJEUX ET DES VOIES D ’EXPOSITION

La description de la population et des lieux sensibles à proximité de l’exploitation, ainsi que des activités environnantes, a été réalisée au paragraphe 14 Milieu socio-économique . Le paragraphe 16 Analyse hydrogéologique présente les usages sensibles à proximité du site (alimentation en eau potable, baignades, zones agricoles et piscicoles, puits).

Le site est implanté en zone rurale, à environ 1,8 km du centre de Winnezeele, qui compte 1 224 habitants (2014) et 39 exploitations agricoles (2010). Il est entouré de parcelles de culture et de prairies.

L’urbanisme de la commune de Winnezeele est réglementé par un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal. Le site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER est implanté en zone A, zone protégée à vocation exclusivement agricole prenant en compte la protection des paysages.

Le tiers le plus proche se situe à 188 mètres du bâtiment d’élevage V1. Les distances d’implantation des 3 nouveaux bâtiments par rapport aux tiers les plus proches seront les suivantes : - 207 mètres pour le bâtiment d’élevage avicole V2 ; - 229 mètres pour le bâtiment d’élevage avicole V3 ; - 169 mètres pour le hangar H2 ;

Au total, 2 habitations tierces, et 3 exploitations agricoles, sont localisées dans un rayon de 300 mètres du site.

Le tableau suivant présente la localisation des établissements susceptibles d’accueillir une population plus sensible par rapport au site d’exploitation :

Distance et localisation par Type d’établissement Nom Commune rapport au site d’exploitation Etablissement scolaire Ecole du Houtland Winnezeele 1,8 km du site au Sud-Ouest EHPAD du EHPAD Steenvoorde + 5 km du site au Sud Cloostermeulen Camping de la Camping Winnezeele 1,00 km au Sud-Est Houblonnière Centre sportif Terrain de sport Winnezeele 2,00 km au Sud-Ouest

La zone d’étude retenue est celle des habitations les plus proches dans un rayon de 300 mètres autour du site. Ces dernières pourraient être impactées par les substances émises dans l’air par les bâtiments d’élevage avicole .

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36.4 IDENTIFICATION DES DANGERS

S’agissant d’un élevage, les agents susceptibles d’être dangereux pour l’homme sont : - Les agents pathogènes pour l’homme et susceptibles d’être transmis par les animaux : il s’agit d’agents responsables des zoonoses ; - Les agents liés aux pratiques d’élevage (poussières…).

Les agents se transmettant uniquement par contact ont été supprimés, étant donné que le tiers le plus proche se situe à 188 mètres du bâtiment V1 et que seuls les éleveurs et techniciens sont aptes à circuler sur le site.

Les agents retenus sont détaillés dans le tableau ci-après.

Espèces Danger potentiel / Voies de Effets sur Sources Atelier animales agents transfert l’homme d’émission sauvages Zoonoses Maladies Réputées Contagieuses non exotiques Systèmes de Grippe aviaire, Oiseaux et Toutes ventilation, Volailles Multiples Salmonellose Mammifères représentées eaux pluviales, rongeurs Zoonoses à formes cliniques abortives Chlamydophila Oiseaux et Contact et Systèmes de Volailles Fièvre, grippe psittaci Mammifères air ventilation Agents intestinaux Gastroentérite, Salmonella, septicémie, Escherichia coli, amaigrissement, Oiseaux et Contact et Eaux pluviales, Volailles Campylobacter, syndrome Mammifères eau rongeurs Cryptosporidium urémique parvum, Helminthes hémolytique, larva migrans... Agents chimiques gazeux Systèmes de Volailles Ammoniac NH 3 Toutes Air Irritations ventilation Agents particulaires Poussières Irritations, Systèmes de Volailles Toutes Air organiques allergie, cancer ventilation Irritations, Systèmes de Volailles Poussières minérales Toutes Air dermite ventilation

36.5 EVALUATION DE LA RELATION DOSE -REPONSE

La relation dose-réponse est définie par la Valeur Toxicologique de Référence (VTR), appellation générique qui regroupe tous les types d’indices toxicologiques permettant d’établir une relation entre une dose et un effet particulier ou entre une dose et une probabilité d’effet.

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Il est cependant difficile d’établir des VTR pour les agents biologiques. Aucune donnée concernant le protoxyde d’azote et les poussières n’a été trouvée dans les différentes bases de données toxicologiques des organismes de référence.

Le tableau suivant présente les VTR définies pour les substances retenues émises par le site.

Voie Durée Date de Substance chimique Source Valeur de référence d’absorption d’exposition mise à jour 2 Ammoniac NH 3 MRL = 0,1 ppm, ATSDR 1 Inhalation 365 jours ou plus 2004 N° CAS 7664-41-7 soit 69 µg.m-3 4 -3 Ammoniac NH 3 RfC = 0,5 mg.m US EPA 3 Inhalation Toute la vie 2016 N° CAS 7664-41-7 soit 500 µg.m -3

Comme indiqué dans la circulaire DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014, si aucune VTR ANSES n’existe, si aucune expertise collective nationale n’a été réalisée et si plusieurs VTR existent dans les bases de données de l’US EPA, l’ATSDR et l’OMS, la plus récente d’entre elles doit être sélectionnée.

La VTR retenue pour l’ammoniac est donc celle de l’US EPA : 0,5 mg.m -3.

36.6 EVALUATION DE L ’EXPOSITION DES POPULATIONS

36.6.1 Voie et zone d’exposition La seule voie d’exposition à l’ammoniac retenue pour le site d’exploitation étudié est celle de l’inhalation.

Des mesures de concentrations mensuelles d'ammoniac à différentes distances de bâtiments d’élevage (volailles, cochons, bovins) montrent une zone d’exposition (où les concentrations sont supérieures à la concentration ambiante) comprise entre 200 et 300 mètres des bâtiments (Dispersion, deposition and impacts of atmospheric ammonia : quantifying local budgets and spatial variability, Sutton et al., 1998).

La zone d’exposition se limite alors aux tiers localisés dans un rayon de 300 mètres autour du site d’exploitation .

Le scénario d’exposition choisi est le scénario le plus simple et majorant, envisageant la présence permanente des tiers riverains, avec une exposition sur une vie entière.

36.6.2 Estimation des concentrations Il est difficile de trouver des études bibliographiques et expérimentations, portant sur les concentrations en ammoniac à proximité d’élevages avicoles donnés, dans le Nord de la France. Des études sont en cours à l’INRA de Rennes, mais non encore publiées.

1 Agency for Toxic Substances and Disease Registry 2 Minimal Risk Level 3 United States Environmental Protection Agency (USA) 4 Reference Concentration for chronique inhalation exposure 1 6 5 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

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Elevages avicoles Une étude de l’Institute of Terrestrial Ecology d’Edinbourg et de l’INRA de Grignon présente le bilan de l’ammoniac atmosphérique à proximité d’élevages avicoles (Fowler et al., Environmental Pollution, 1998). Le niveau de concentration en ammoniac obtenu à 126 mètres d’un élevage de 120 000 poulets dans la direction des ventilateurs est de 3,9 µg/m 3. L’étude est cependant réalisée dans le Sud de l’Ecosse, où les températures sont plus faibles que dans le Nord de la France. Ainsi, on peut s’attendre à des valeurs un tiers supérieures, soit environ 5,2 µg/m 3.

L’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER possèdera après projet un élevage de 90 750 emplacements de poulets. Le niveau ambiant d’ammoniac à 126 mètres sera donc d’ environ 3.93 µg/m 3. Il sera encore inférieur au niveau du tiers le plus proche localisé à 188 mètres.

36.7 CARACTERISATION DES RISQUES SANITAIRES

Le ratio exposition/recommandation (US-EPA) serait donc de 0,006 soit très inférieur à 1 : le projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER est acceptable par rapport aux risques sanitaires pour la population. Aucune étude approfondie ne doit donc être réalisée.

Néanmoins, les émissions de substances dépendent fortement des conditions environnementales (vent, température) et de chaque installation.

Les calculs ont été réalisés dans des conditions maximales, avec une exposition constante sur une vie entière, sous les vents dominants. Les valeurs sont donc surestimées.

Afin de réduire au minimum les risques sanitaires liés aux agents pathogènes et aux émissions atmosphériques, les mesures développées dans le paragraphe suivant sont mises en place sur le site. Les mesures liées à la réduction des émissions d’ammoniac de l’élevage ont été décrites au paragraphe 31.2.3.

36.8 LES PRECAUTIONS SANITAIRES AU QUOTIDIEN

36.8.1 Notions d’hygiène au sein du site d’exploitation Les seules personnes autorisées à pénétrer sur le site d’exploitation sont les personnes en rapport direct avec l’élevage : éleveurs, salariés, vétérinaires, techniciens.

Un système de marche en avant est mis en place sur le site d’exploitation.

Les bâtiments d’élevage de volailles sont fermés et des vêtements, chaussures et charlottes spécifiques sont disponibles à l’entrée. Il est obligatoire de les revêtir avant d’entrer dans un bâtiment.

36.8.2 Introduction de nouveaux animaux Les poussins sont introduits à l’âge de 1 jour dans les bâtiments, qui ont été auparavant nettoyés, désinfectés et préparés à l’accueil des animaux (litière, matériel d’abreuvement et d’alimentation…).

La conduite en une seule bande permet de regrouper les tâches de l’élevage, ce qui facilite le vide sanitaire, le lavage et la désinfection des locaux.

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L’exploitant tient un registre d’élevage indiquant toutes les entrées et sorties d’animaux.

36.8.3 Abreuvement des animaux Les animaux sont abreuvés à partir de l’eau issue du forage. Pour des raisons sanitaires, cette eau est préalablement traitée au moyen de peroxyde d’hydrogène.

36.8.4 Le nettoyage des bâtiments et du site Les bâtiments d’élevage, leurs abords et le matériel (d’alimentation et d’abreuvement, ventilateurs, bac d’équarrissage…) sont nettoyés intégralement à chaque vide sanitaire (lavage au nettoyeur haute pression), puis désinfectés au moyen d’Hypochlorite de sodium et de Desogerm agrichoc. Les FDS sont jointes en annexe 27.

36.8.5 Plan de lutte contre les rongeurs et les insectes L’exploitant utilise des appâts sous forme de sachets de pâte molle, afin de lutter contre les rats et souris dans les bâtiments d’élevage et de stockage. (La FDS est jointe en annexe)

Les modes d’exploitation mis en place sur l’élevage sont peu propices à la prolifération d’insectes. Les locaux et le bac d’équarrissage sont en effet régulièrement nettoyés.

36.8.6 L’équarrissage Les volailles mortes sont stockées dans un bac d’équarrissage étanche et mobile. L’équarrisseur les enlève 1 fois par lot. En attendant le passage de l’équarrissage, les volailles sont congelées dans un congélateur dédié. Le bac est désinfecté à chaque vide sanitaire.

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37 ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

D’après l’article R. 122-5 du code de l’environnement, l’étude d’impact doit présenter une description des incidences notables que le projet est susceptible d’avoir sur l’environnement, résultant du cumul des incidences avec d’autres projets existants ou approuvés.

Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact : - ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R. 181-14 et d'une enquête publique ; - ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité environnementale a été rendu public.

D’après le site de la Préfecture du Nord et celui de la DREAL Hauts-de-France, nous avons relevés les projets suivants, tel que défini ci-avant et localisés dans un rayon de 3 km du projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

Demandeur Commune Objet Référence date Commentaires Demande d'autorisation d'exploiter une installation Nous avons estimé classée pour la protection que le dossier était EARL MARCANT Dossier du 21 WINNEZEELE de l'environnement pour trop ancien pour BEUN mai 2010 l'extension de l'activité de être qualifié de production de volailles de nouveau projet l'établissement Monsieur Avis AE 4 janvier Houtkerque Polyculture élevage Vandenberghe 2017

Certains ilots du plan d’épandage de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont concernés par d’autres plan d’épandage (fumier de gibier de la SARL FAISANDERIE COLPAERT, lisier de porcs sur le parcellaire de l’EARL VERSTAEN CARDINAEL, fumier de volailles et digestat sur le parcellaire de l’EARL BARET). L’apport d’azote de tous les effluents épandus sur tout le parcellaire du plan d’épandage a été pris en compte dans le plan d’épandage : - La pression azotée ne dépassera pas 155 kg N/ha ; - La Balance Globale Azotée sera de -48,4 kg N/ha avant apport d’azote minéral ; - La Balance Globale Phosphorée sera de 29,6 kg P/ha.

Le fumier de volailles (riche en phosphore) sera donc essentiellement épandu pour des cultures exigeantes en phosphore (exigence forte : betteraves sucrières, pommes de terre ; exigence moyenne : blé suivant blé) ou sur des parcelles à faible teneur en phosphore.

Ainsi, avec la maîtrise des apports d’effluents sur les parcelles d’épandage par la réalisation des plans de fumure, analyses de sol, de reliquats et d’effluents, l’épandage sur le parcellaire prévu ne provoquera pas de surfertilisation du milieu et de ruissellement ou de lessivage dans le sol et les eaux souterraines et superficielles.

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38 MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES ET ESQUISSE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES

L’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, possédant plus de 40 000 emplacements de volailles, est soumise à la directive IED. Elle doit donc appliquer les Meilleures Techniques Disponibles (MTD), permettant d’améliorer la performance environnementale de l’élevage.

Les paragraphes suivants présentent les MTD issues du Document de référence sur les meilleures techniques disponibles – Elevage intensif de volailles et de porcins – Juillet 2003 (BREF ILF) et des conclusions sur les meilleures techniques disponibles (MTD), au titre de la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil, pour l'élevage intensif de volailles ou de porcs (Décision d’exécution UE 2017/302 de la commission du 15 février 2017).

Les performances des MTD appliquées par l’élevage de volailles y sont comparées à d’autres MTD.

38.1 SYSTEME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL (MTD 1)

L’exploitation mettra en place un SME présentant les caractéristiques suivantes : 1. Le gérant de l’exploitation, M. Wexsteen Didier, s’engage à mettre en place un système de management environnemental. Pour cela, il suivra une formation : « mise en place d’un Système de Management Environnemental » réalisée par le bureau d’études et organisme de formation Ressources & Développement (N° d’agrément organisme de formation : 31.59.06059.59.) Cette formation se déroulera durant le premier semestre 2018 et sera centrée sur la mise en place d’un SME en exploitation agricole. L’exploitant dispose sur son site d’une charte indiquant la Politique Environnementale qu’il met en place sur son site. Cette charte indiquant les grands enjeux de cette politique est signée et se trouve en annexe 31 du dossier. 2. Un suivi des performances environnementales sera réalisé, intégrant le principe d’amélioration continue. L’exploitant fixera des priorités et va planifier un programme d’actions. Par exemple, l’exploitant décidera de changer tous les éclairages de son site pour des éclairages économes en énergie (Eclairage LED sur l’ensemble du site). Afin de l’aider à définir les priorités, l’exploitant réalisera un diagnostic environnemental multi-enjeux sur son exploitation : diagnostic SOLEO (devis en annexe 31). 3. Des procédures, permettant d’atteindre des objectifs de performance définis seront mises en place, avec planification en termes de délais et de coûts. Les actions définies dans le point 2) seront budgétisées et planifiées afin que les objectifs de performances soient atteints aux moments voulus. 4. Elles seront ensuite mises en œuvre avec la participation des éventuels salariés, et la préparation aux situations d’urgence (consignes de sécurité…). Les consignes de sécurité se trouvent en annexe 31 du dossier ; 5. Les émissions du site et les performances seront surveillées et notées sur des registres (voir MTD 24 à 29). En cas de dépassement des émissions autorisées ou de non-atteinte des objectifs fixés, des procédures de rectification seront mises en place ; 6. Le gérant révisera le SME lors d’un bilan annuel ;

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7. Il suit la mise en place de nouvelles technologies vis-à-vis de l’environnement via les revues, magazines dédiés et techniciens. Pour cela, l’éleveur est abonné a des revues techniques comme « Réussir aviculture », et « Filières avicoles » ; 8. Les conditions de mise en sécurité et de remise en état du site en cas de cessation d’activité ont été étudiées dans le dossier de demande d’autorisation (paragraphe 40). Elles permettront d’éviter tout impact sur l’environnement en cas de mise à l’arrêt du site ; 9. Chaque année les performances de l’élevage de volailles seront analysées et comparées aux années précédentes et aux références disponibles (calculs des émissions dans l’air, de l’excrétion d’azote et de phosphore…). En cas de régression dans les performances ou de fortes différences avec les références, des mesures de rectification seront étudiées ; 10. Des mesures de bruit ont été réalisées à l’état initial du site. Les impacts sonores après réalisation du projet ont été estimés. L’étude conclut à une absence d’impact sur les tiers les plus exposés. Néanmoins, en cas de plainte du voisinage, cette étude sera réitérée après mise en service de toutes les installations du site (voir MTD 9 et 10) ; 11. L’étude d’impact a montré que le site d’exploitation ne provoquait pas d’odeurs susceptibles de nuire aux tiers. Des mesures sont néanmoins mises en place pour limiter le dégagement d’odeurs (voir MTD 12 et 13).

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par la mise en place du SME. Le niveau de détail et la nature du SME dépendent de la nature, de l’ampleur et de la complexité de l’installation d’élevage, ainsi que de ses effets possibles sur l’environnement.

38.2 BONNE ORGANISATION INTERNE (MTD 2)

Cette MTD favorise également la performance environnementale de tout l’élevage. Les pratiques suivantes sont réalisées sur le site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER : a. Les nouveaux bâtiments d’élevage de volailles V2 et V3 seront construits à 10 mètres du hangar existant. L’entrée sera localisée du même côté que celle du bâtiment d’élevage de volailles existant, facilitant les opérations de chargement/déchargement, de gestion de la litière, de nettoyage. Aucune zone sensible n’est localisée à proximité des futurs bâtiments d’élevage V2 et V3 : ils seront situés à 207 et 229 mètres du tiers le plus proche localisé dans le sens opposé aux vents dominants, à 67 mètres du forage du site et à 44 mètres de la réserve incendie, évitant la contamination de l’eau. Le bâtiment V1 existant est également éloigné des récepteurs sensibles : 188 mètres du tiers le plus proche, 40 mètres du forage et 11 mètres de la réserve incendie. La direction des vents dominants a été prise en compte, dans le but de positionner les bâtiments le plus loin possible des tiers situés dans le sens de ces vents (257 et 262 mètres). Les futurs bâtiments ont été positionnés de façon à ne pas gêner une extension ultérieure. Une extension pourrait être réalisée en face du bâtiment V3, parallèlement au hangar H2 ; b. En cas d’embauche de personnel pour l’élevage de volailles, celui-ci sera éduqué et formé aux différentes activités liées à l’élevage de volailles de chair : techniques d’élevage, planification et gestion des activités et des urgences, santé et bien-être des animaux, gestion des effluents (dont transport et épandage), entretien et réparation des équipements…, ainsi qu’à la réglementation concernant l’élevage et concernant le code du travail (sécurité des travailleurs). Le personnel sera

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informé des évolutions techniques par les revues techniques auxquelles l’exploitant est abonné. Ces revues seront mises à leur disposition sur un présentoir dans la salle du personnel ; c. Un plan d’urgence sera mis en place et affiché sur le site. Il sera constitué : - d’un plan des installations d’élevage avec indication des réseaux enterrés, du forage, des fosses de stockage, des zones à risques et des équipements pour faire face à un incident de pollution (débourbeur-déshuileur, pompe…) ; - des consignes de sécurité et du plan d’actions à mettre en œuvre en cas d’incendie, de fuite de fosses, de ruissellement du fumier hors des bâtiments ou de déversement de polluants. Les consignes de sécurité sont jointes en annexe 31 ; d. Les différents équipements du site d’exploitation (fosses de stockage, pompes, distributeurs d’eau et d’aliments, ventilateurs et sondes, silos, matériel de transport) sont régulièrement contrôlés, entretenus et réparés en cas de dysfonctionnement, pour garantir le bon fonctionnement des installations. L’exploitant tient à jour un cahier de maintenance et de réparation dans lequel il consigne toutes les factures d’interventions de réparation, et dans lequel il liste toutes ses interventions personnelles pour réparer et entretenir les installations. Le site d’exploitation et les différents locaux sont maintenus dans un bon état de propreté. Afin de lutter contre le développement des rats et des souris, des appâts sous forme de sachets de pâte molle sont utilisés. Un plan de dératisation est établi sur l’exploitation ; e. Les cadavres d’animaux sont entreposés dans un bac d’équarrissage fermé, mobile et étanche. L’équarisseur vient ramasser les cadavres 1 fois par lot de volailles, évitant un dépôt trop long et un dégagement d’odeurs. Le bac d’équarrissage est régulièrement nettoyé et désinfecté.

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par l’application de toutes les techniques.

38.3 LES MTD NUTRITIONNELLES (MTD 3 ET 4)

38.3.1 MTD mises en place Les MTD nutritionnelles visent à faire correspondre, de manière plus étroite, les aliments aux besoins des animaux selon le stade de la production, diminuant ainsi l’excrétion inutile d’éléments fertilisants dans les effluents (azote, phosphore).

La SCEA WEXSTEEN DIDIER met en place une alimentation multiphase selon l’âge des volailles. 4 aliments différents sont donnés au cours de l’élevage : démarrage, croissance 1 (1°age), croissance 2 (2°age) et finition (3°age).

Concernant la réduction d’azote dans les effluents, La SCEA WEXSTEEN DIDIER réduit la teneur en protéines brutes dans les aliments, tout en tenant compte des besoins énergétiques des animaux et des teneurs en acides aminés digestibles présents dans la ration.

Pour réduire la teneur en phosphore dans les déjections, des améliorateurs de digestibilité sous forme d’enzymes (phytase, endo-1.4-beta-xylanase…) et du phosphate alimentaire monocalcique sont ajoutés à l’aliment des volailles pendant toute la durée de l’élevage.

L’ajout d’enzymes et de phosphates inorganiques hautement digestibles à un régime pauvre en phosphore permet en effet d’améliorer l’efficience des aliments et la digestibilité du phosphore phytique présent dans les aliments et remplace les sources traditionnelles de phosphore. 1 7 1 SCEA WEXSTEEN DIDIER - WINNEZEELE (59)

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Les fiches de composition des aliments pour les poulets sont fournies en Annexe 10.

Ces MTD permettent d’avoir un impact moindre sur : - Les rejets dans l’air : diminution des émissions d’azote, de phosphore et d’ammoniac dans l’air ; - La qualité des eaux : diminution du rejet d’azote et de phosphore dans les effluents d’élevage et donc dans les effluents à épandre ; - Les odeurs : diminution des odeurs liées au dégagement d’ammoniac des effluents.

L’exploitation sera donc conforme à ces MTD par l’utilisation de 2 techniques pour la MTD 3 (a et b) et des 3 techniques pour la MTD 4 (a, b, c).

Par exemple, les techniques de gestion nutritionnelle pour les volailles ont permis de diminuer les rejets azotés de 10 à 20 % et les rejets phosphorés de 20 à 40 % entre 1996 et 2006 :

Animaux Réduction des rejets azotés Réduction des rejets phosphorés Poulet standard -10% -19% Poule pondeuse -11% -39% Source : CORPEN 2006

38.3.2 Comparaison à d’autres MTD Une autre technique est existante : un régime pauvre en protéines complété par des acides aminés de synthèse. Cette technique permet d’adapter le profil en acides aminés de l’aliment aux besoins de l’animal pour les plus limitant, réduisant l’excrétion des nutriments (azote, phosphore) dans leurs effluents. Elle permet de réduire de 5 à 10 % l’excrétion d’azote pour les poulets de chair, en réduisant de 1 % la teneur en protéines alimentaires. Néanmoins, le prix des acides aminés de synthèse est assez élevé. C’est pourquoi la technique choisie par le demandeur est celle du régime pauvre en phosphore.

Un contrat entre le fournisseur d’aliments et l’éleveur permet d’utiliser cette technique de façon pérenne sur l’exploitation, excepté si une technique plus performante peut être mise en place.

De plus, la technique présente sur l’exploitation étudiée (régime pauvre en phosphore complété par des enzymes et des phosphates hautement digestibles) permet de diminuer de 20 % l’excrétion de phosphore, en réduisant de 0,1 % le phosphore total dans l’aliment. Elle est donc plus performante (pour le phosphore et non l’azote) que l’autre technique.

38.4 UTILISATION RATIONNELLE DE L ’EAU (MTD 5)

Les techniques mises en place sur le site d’exploitation, de manière à économiser l’eau du forage, utilisée pour l’abreuvement et le lavage des bâtiments, sont les suivantes : a. Un volucompteur est installé au niveau de la route sur le réseau d’eau de ville, un en sortie de forage et un à l’entrée de chaque bâtiment d’élevage avicole. Les valeurs sont relevées tous les mois et indiquées dans un registre de la consommation d’eau, conservé sur le site d’exploitation. L’exploitant peut ainsi comparer les diverses consommations mensuelles par bâtiment et repérer tout problème (fuite d’eau) ; b. En cas de fuite d’eau, la réparation est effectuée au plus vite ;

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c. Les bâtiments d’élevage avicole et les équipements sont nettoyés au nettoyeur haute pression à chaque vide sanitaire, consommant moins d’eau qu’un tuyau classique ; d. Les volailles sont abreuvées par un système de pipettes, adaptées aux poulets ou aux dindes selon l’élevage en place, avec godets récupérateurs. L’accès à l’eau est garanti (ad libitum). Ces techniques limitent le gaspillage d’eau par les animaux ; e. L’installation de distribution d’eau est régulièrement vérifiée et modifiée si nécessaire ; f. Les eaux pluviales récupérées des toitures du site ne sont pas réutilisées pour le lavage des bâtiments, en raison des risques de biosécurité. L’eau pluviale peut en effet être souillée par les fientes des oiseaux sauvages.

Ces MTD permettent d’avoir un impact moindre sur l’aspect quantitatif des eaux.

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par l’utilisation d’une combinaison de 5 techniques (a à e).

38.5 EMISSIONS DUES AUX EAUX RESIDUAIRES (MTD 6 ET 7)

Le bâtiment d’élevage de volailles existant V1 possède des gouttières, qui collectent les eaux de pluies non contaminées pour les envoyer dans la réserve incendie du site par des drains. Pour les nouveaux bâtiments V2 et V3, les eaux de pluies seront directement infiltrées dans des tranchées d’épandage le long des bâtiments. Les eaux recueillies sur les surfaces bétonnées seront récupérées dans un débourbeur-déshuileur pour y être traitées, puis envoyées dans la réserve incendie. Le trop-plein de cette réserve sera infiltré sur la parcelle ZP11 par une noue d’infiltration.

Ces dispositifs permettent d’éviter la formation d’eaux résiduelles souillées. La cour sera maintenue propre et sans détritus afin de maintenir les surfaces souillées aussi réduites que possible.

L’utilisation d’eau dans l’élevage est limitée au nettoyage des bâtiments d’élevage, des équipements et des roues des camions (nettoyeur haute pression) et à l’abreuvement des animaux. Chaque bâtiment dispose d’un décompteur d’eau permettant de contrôler toute consommation d’eau anormalement élevée et de procéder à la réparation d’une éventuelle fuite. Les relevés des compteurs sont consignés sur un registre. Les entretiens des réseaux d’eau seront consignés dans un carnet de maintenance présent sur l’exploitation.

Les eaux de lavage des bâtiments d’élevage seront collectées dans des fosses étanches, situées sur le pourtour des bâtiments V1, V2 et V3. Les eaux de lavage des bâtiments seront épandues sur les terres du plan d’épandage, par une tonne à lisier munie de buses.

L’exploitation sera donc conforme à ces MTD par l’utilisation d’une combinaison de toutes les techniques (a, b, c pour la MTD 6 et a et c pour la MTD 7).

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38.6 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE (MTD 8)

38.6.1 MTD mises en place Pour le bâtiment V1 :

- Le bâtiment V1 dispose d’un système de ventilation dynamique. La régulation du système de chauffage et de la ventilation s’effectue par un ordinateur central et cette technique contribue à une bonne gestion du couple chauffage-ventilation, selon l’âge des animaux et la température extérieure. Des sondes sont réparties dans le bâtiment, permettant de transmettre la température intérieure à l’ordinateur de gestion ; - Les ventilateurs sont performants (débit d’air adapté et faible consommation d’énergie) et répartis de façon régulière ; - Le coefficient d’isolation thermique du bâtiment d’élevage V1 est d’environ 0,32 W/m 2.K pour les murs (8 cm de polyuréthane sans pont thermique) et d’environ 0,60 W/m 2.K pour la toiture (6 cm de polyuréthane) ; - L’exploitant rénovera son système d’éclairage et investit dans un système de de diodes électroluminescentes (LED), peu consommatrices d’énergie. Des périodes d’éclairage variables sont mises en place afin de recréer des périodes diurnes et nocturnes à l’intérieur des bâtiments. Ce système réduit également la consommation d’énergie ; - Dans le cadre du projet, l’exploitant investit dans un échangeur de chaleur air-air réduisant la consommation d’énergie pour le chauffage ; - Les ventilateurs et les canons à air chaud sont entretenus et nettoyés à chaque vide sanitaire pour éviter le gaspillage d’énergie par surconsommation.

Pour les bâtiments V2 et V3 :

- Les deux bâtiments seront équipés d’une ventilation statique. Des volets en polycarbonate translucide seront placés sur les côtés de chaque bâtiment, permettant une entrée d’air. En effet, les volets disposeront d’un système d’ouverture/fermeture automatique en fonction de l’ambiance intérieure du bâtiment. L’air vicié ressortira par les cheminées en toiture ; - Les bâtiments disposeront chacun de 6 turbines sur la paroi côté Est, permettant de compléter la ventilation naturelle en cas de condition climatique extrêmes. Ces ventilateurs dernière génération seront économes en énergie, performants et répartis de façon régulière ; - Le système de chauffage prévu est un système avec des canons à air chaud placés à l’extérieur du bâtiment, fonctionnant au gaz. Ce système est plus efficace que des radiants à gaz ; - Les 2 bâtiments seront équipés de diodes électroluminescentes (LED), peu consommatrices d’énergie. Des périodes d’éclairage variables sont mises en place afin de recréer des périodes diurnes et nocturnes à l’intérieur des bâtiments. Ce système réduit également la consommation d’énergie ; - Les 2 bâtiments disposeront d’un échangeur de chaleur air-air afin d’économiser l’énergie.

Ces MTD permettent d’avoir un impact moindre sur : - La consommation énergétique des bâtiments ; - La qualité de l’air : moins de rejets de gaz à effet de serre.

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par l’utilisation d’une combinaison de plusieurs techniques : Pour le bâtiment V1 : a, c, d, e Pour les bâtiments V2 et V3 : a, d, e, h

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Les consommations énergétiques peuvent être divisées par 1,5 à 2 grâce à l’utilisation d’outils optimisés.

Par exemple, de bonnes isolation et étanchéité des bâtiments d’élevage avicoles permettent d’économiser 30 à 50 % sur la consommation de gaz, soit environ 3 kg de gaz propane/m 2/an (Guide des Bonnes Pratiques Environnementales d’Elevage, 2010). Pour 4 125 m2 de bâtiments (V1, V2 et V3), 10 tonnes de gaz/an peuvent être économisés, soit une diminution des rejets de gaz à effet de serre de 35 tonnes CO 2e/an (1 t de propane correspond à 3 543 kg CO 2e).

38.6.2 Comparaison à d’autres MTD Le système de ventilation choisi pour les nouveaux bâtiments est une ventilation statique naturelle. Le gros avantage de ce système de ventilation est qu’il permet de diminuer la consommation électrique du bâtiment car l’entrée et la sortie d’air de fait naturellement. Afin d’éviter risques zootechniques en cas de conditions climatiques extrêmes, des ventilateurs performants seront couplés au système de ventilation statique : les ventilateurs, plus gourmands en énergie ne fonctionnent donc que quelques jours par an (environ une dizaine de jour/an), contrairement à un bâtiment à ventilation dynamique, où les ventilateurs tournent tous les jours.

De plus, par sa conception plus simple, un bâtiment à ventilation statique est économiquement plus avantageux qu’un bâtiment à ventilation dynamique Pour le chauffage des bâtiments avicoles , des canons à air chaud fonctionnant au gaz sont utilisés. Ils sont plus efficaces que les radiants à gaz dans un bâtiment bien isolé et permettent d’économiser 20 à 40 % de la consommation de gaz par rapport à des appareils plus anciens (soit en moyenne 2,3 kg de gaz/m 2/an), et donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Ainsi, pour 4125 m2 de bâtiments après projet, l’utilisation de canons à air chaud permet de réduire la consommation de gaz de 8 t/an, soit une réduction des émissions de GES de 28,3 t CO 2e/an.

38.7 EMISSIONS SONORES (MTD 9 ET 10)

Une étude sonométrique a été réalisée dans le cadre de l’étude d’impact du projet de la SCEA WEXSTEEN DIDIER. Elle est présentée aux paragraphes 18 (Etat initial) et 32 (après projet) du présent dossier. Cette étude conclut en un respect de la réglementation et une absence d’impacts sonores en limite de propriété de l’élevage et pour le tiers le plus exposé, à l’état initial comme après projet.

Aucune nuisance sonore n’a donc été constatée dans les zones sensibles et aucun bruit particulier nouveau n’apparaîtra après projet. Si tel était le cas ou en cas de plainte, une étude sonore serait réalisée après mise en service du nouveau bâtiment de l’exploitation. Un plan de gestion du bruit serait alors mis en œuvre.

La MTD 9 n’est donc pas applicable.

Les mesures suivantes sont néanmoins mises en place : a. Le bâtiment existant est implanté à 188 mètres du tiers le proche (localisé à l’opposé des vents dominants) et à 292 mètres du tiers dans le sens des vents dominants, zone sensible plus sujette aux émissions acoustiques. Les nouveaux bâtiments d’élevage seront implantés à 257 et 262 mètres de ce dernier tiers, réduisant fortement les émissions sonores perçues par le tiers ;

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b. Les émissions acoustiques d’un bâtiment d’élevage de volailles proviennent en majorité des ventilateurs, or, les 2 nouveaux bâtiments auront un système de ventilation statique. Seuls quelques ventilateurs, placés sur les parois Est, fonctionneront en cas de conditions climatiques extrêmes, une dizaine de jour par an. Ils seront de plus localisés à environ 260 mètres de la zone sensible la plus proche (tiers le plus exposé), réduisant fortement les émissions sonores perçues par le tiers. Tous les silos d’aliments sont localisés à côté des bâtiments d’élevage, réduisant la longueur des tuyaux de distribution pouvant être une source de nuisance sonore. Pour les nouveaux bâtiments, ils seront groupés entre les bâtiments V2 et V3 limitant le déplacement des véhicules sur l’installation ; c. Les portes des bâtiments d’élevage sont fermées quand les animaux sont présents. De plus, un SAS technique est présent devant chaque bâtiment. L’éleveur entre dans le bâtiment par ce SAS et n’ouvre donc pas les portes de l’unité où sont logées les volailles. M. WEXSTEEN réalise toutes les opérations sur le site d’élevage (lavage des bâtiments, mise en place et curage de la litière…). Il est expérimenté depuis de nombreuses années. Le lavage des bâtiments et les opérations d’épandage (activités bruyantes) n’ont pas lieu en période nuit et le week-end. Les émissions de bruit seront limitées au maximum pendant le lavage des bâtiments en gardant les portes fermées autant que possible.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 10 par l’utilisation de 3 techniques (a, b, c).

38.8 EMISSIONS DE POUSSIERES (MTD 11)

Les volailles sont élevées sur un sol béton, pour le bâtiment existant et le futur bâtiment, couvert de paille broyée dans le cas d’un élevage de poulets de chair et pour les dindes en finition et de copeaux dans le cas du démarrage des dindes de chair.

Le repaillage des bâtiments V2 et V3 en fin de lot de dindes sera réalisé à la main, limitant fortement l’émission de poussières.

Concernant le système d’alimentation, les volailles ont un accès permanent à l’aliment (ad libitum). Elles reçoivent une alimentation sèche. Des matières premières huileuses (huile de soja et huile de maïs) sont intégrées à l’aliment de manière à limiter le développement de poussières.

Un système de brumisation est mis en place dans les 3 bâtiments d’élevage avicole. De l’eau est pulvérisée par des jets à haute pression, produisant de fines gouttelettes qui absorbent la chaleur et entrainent les particules de poussières au sol. Ce système a pour objectif de réduire la concentration de poussières à l’intérieure des bâtiments d’élevage.

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par l’utilisation de 2 techniques (a, b).

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38.9 ODEURS (MTD 12 ET 13)

Sur le site d’élevage, les odeurs pourraient provenir essentiellement des bâtiments d’élevage. Or, la litière est évacuée et les bâtiments sont nettoyés à chaque vide sanitaire. De plus, les bâtiments sont implantés à 257 mètres du tiers le plus exposé, dans la direction des vents dominants. Les nuisances olfactives sont donc très peu probables pour les zones sensibles (tiers le plus exposé). De plus, aucune plainte liée à l’émission d’odeurs n’a été émise à l’encontre du site de la SCEA WEXSTEEN DIDIER. Le cas échéant, un plan de gestion des odeurs serait mis en place.

La MTD 12 n’est donc pas applicable.

Des techniques sont néanmoins utilisées pour limiter au mieux la diffusion d’odeurs : a. Le bâtiment existant est implanté à 188 mètres du tiers le proche et à 292 mètres du tiers le plus exposé (dans le sens des vents dominants), et les nouveaux bâtiments d’élevage seront implantés à 257 et 262 mètres du tiers le plus exposé ; c. Les sorties d’air des bâtiments d’élevage se font essentiellement en toiture, favorisant une bonne dispersion dans l’atmosphère. Les ventilateurs en pignon ne sont utilisés que pour les périodes de fortes chaleurs et en fin de bande. Des haies et arbres de haut jet sont implantés en limite de propriété Est. Cette haie sera complétée, créant des turbulences dans le flux d’air sortant en pignon des bâtiments ; g. Le fumier de volailles est épandu et enfoui dans le sol sous 4 heures après épandage.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 13 par l’utilisation d’une combinaison de 3 techniques (a, c, g).

38.10 EMISSIONS DUES AU STOCKAGE DES EFFLUENTS D ’ELEVAGE SOLIDES (MTD 14 ET 15)

Les effluents d’élevage sont stockés en bâtiments sous les animaux pendant toute la durée de l’élevage. Ils sont ensuite curés et le fumier est stocké en bout de champs.

Au champ, le fumier sera mis en andain conique, d’une hauteur maximum de 3 mètres et d’une base de 4 mètres de large, et sera bâché. Cette technique de mise en andain conique permet de réduire le rapport entre la surface d’émission et le volume du tas d’effluents d’élevage solides.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 14 par l’utilisation d’une technique (a). Aucun équipement de stockage n’étant existant pour les fumiers, la MTD 15 n’est pas applicable.

38.11 EMISSIONS DUES AU STOCKAGE DU LISIER (MTD 16, 17 ET 18)

Exploitation non concernée.

38.12 TRAITEMENT DES EFFLUENTS D ’ELEVAGE DANS L ’INSTALLATION D ’ELEVAGE (MTD 19)

Exploitation non concernée.

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38.13 EPANDAGE DES EFFLUENTS D ’ELEVAGE (MTD 20, 21 ET 22)

Le fumier de volaille sera épandu sur les terres de la SCEA WEXSTEEN DIDIER et sur les terres de 3 autres prêteurs de terre.

Pour les épandages de fumier, les techniques suivantes sont utilisées : a. Une étude du contexte environnemental et une étude agro-pédologique selon la méthode APTISOLE ont été réalisées, afin d’évaluer le milieu récepteur et l’aptitude des sols à l’épandage ; b. Les distances d’épandages sont de 35 mètres vis-à-vis des cours d’eau, puits, forages et sources et de 50 mètres vis-à-vis des habitations tierces pour le fumier ; c. Les épandages n’ont pas lieu sur sols inondés, détrempés, gelés, enneigés, en forte pente ou avant une période prévue de forte pluviosité ; d. Les épandages (doses, parcelles…) sont planifiés dans le plan prévisionnel de fumure azotée annuel, selon les résultats d’analyses d’effluents (effectuées chaque année), d’analyses de sol (effectuées chaque année sur un îlot cultural au moins pour une des trois principales cultures) et selon les besoins des cultures. Ils sont adaptés en cours de culture selon les résultats d’analyses de reliquats d’azote ; e. Ils sont réalisés au plus proche des besoins des cultures : automne ou printemps ; f. Les exploitants observent tous les 2-3 mois leurs parcelles lors des tours de plaine, avec ou sans leur technicien. Ils recherchent les signes de ruissellement (battance, mouillères…) et n’épandent pas d’effluents en période pluvieuse sur les parcelles à risque ; g. Le fumier est sorti des bâtiments d’élevage à l’aide d’un manitou et déposé directement dans la remorque du tracteur pour aller le stocker en champ. L’accès aux tas de fumier est ensuite aisé car le chargement de l’épandeur s’effectue directement au champ. Pour les eaux de lavage, elles sont pompées depuis les fosses vers la tonne à lisier et épandues sur les parcelles. Ces techniques évitent toute perte ou tout souillage du site d’exploitation ; h. L’épandeur est vérifié et étalonné avant chaque période d’épandage.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 20 par l’application des 8 techniques décrites (a à h).

L’exploitation n’est pas concernée par la MTD 21 car elle n’épand pas de lisier.

L’exploitant épandra ses fumiers à l’aide d’un épandeur à hérissons verticaux et table d’épandage. Les fumiers seront enfouis dans les 4 heures suivant l’épandage.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 22 car elle enfouit ses effluents dans le sol dans les 4 heures suivant l’épandage.

38.14 EMISSIONS RESULTANT DE L ’ENSEMBLE DU PROCESSUS DE PRODUCTION (MTD 23)

La réduction globale des émissions d’ammoniac obtenue par l’application des MTD mises en œuvre sur l’ensemble du processus de production est calculée par la différence entre les émissions globales d’ammoniac sans utilisation de MTD et les émissions globales d’ammoniac de l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER calculées dans l’étude d’impact du présent dossier, paragraphe 31.2.1., avec utilisation de MTD.

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

Le document du CITEPA, réalisé en décembre 2015, en collaboration avec le Ministère en charge de l’Ecologie a été utilisé. C’est un outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles, qui est également utilisé pour la déclaration annuelle des émissions de polluants pour les activités d’élevage.

Le tableau suivant compare le calcul des émissions de NH 3 après projet avec utilisation des MTD sur l’élevage de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, et le même calcul sans utilisation de MTD, pour le cas des poulets pour lesquels la différence est plus importante.

Emission annuelle par les volailles Emission annuelle par les volailles Lieu d’émission (kg NH 3/an) AVEC MTD (kg NH 3/an) SANS MTD Bâtiment 5 726 7 157 Stockage 6 914 6 671 Epandage (sur terres en propre) 898 2 888 Epandage (sur autres terres dans 2 310 7 428 le cadre du plan d'épandage) TOTAL 15 848 24 144

Source : https://www.declarationpollution.ecologie.gouv.fr/gerep/, Outil d'aide à l'évaluation des émissions à l'air des élevages IED volailles (Microsoft Office / Excel), CITEPA/MEEM, version du 31/01/17

Les résultats des calculs sont présentés en Annexe 25.

Ainsi, la mise en œuvre de MTD permet une réduction de 8 296 kg de NH 3/an.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 23 par l’application de la technique proposée.

38.15 SURVEILLANCE DES EMISSIONS ET DES PARAMETRES DE PROCEDE

38.15.1 Azote et phosphore total excrétés (MTD 24) Les fiches de composition des aliments selon l’âge des animaux indiquent les teneurs en protéines brutes et le phosphore total du régime alimentaire (voir fiches de composition des aliments pour les poulets en Annexe 10), permettant de calculer les teneurs en azote et phosphore provenant de l’alimentation.

Les valeurs de rétention de l’azote et du phosphore par les animaux seront prises sur les facteurs standards de rétention, selon les caractéristiques du lot de volailles (densité, poids final, mortalité…).

Ï La différence entre les teneurs en azote et phosphore provenant de l’alimentation et les teneurs de rétention par les animaux indique les valeurs d’azote et de phosphore excrétés dans les effluents (bilan massique).

Les performances des animaux sont calculées tous les ans par les techniciens de l’élevage de manière à suivre l’élevage et à adapter l’alimentation.

Le bilan réel simplifié de l’azote et du phosphore excrétés sera donc calculé tous les ans pour les poulets de chair. Il sera établi de la même manière en cas de production de dindes L’exploitation sera conforme à la MTD 24 par l’application de la technique a.

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Le calcul a été réalisé grâce à l’outil mis en place par l’ITAVI : Bilan Réel Simplifié (mars 2017). Il ne peut cependant pas être effectué pour un élevage de dindes, l’exploitant n’ayant jamais élevé de dindes, il n’a aucune référence de consommations d’aliments, et de caractéristiques des lots. Les résultats des calculs sont présentés en Annexe 25 du dossier et comparés ci-dessous aux valeurs associées aux MTD 3 et 4.

Valeur associée à la MTD Excrétions par les volailles de la SCEA Elément excrété (kg/emplacement/an) WEXSTEEN DIDIER (kg/emplacement/an) Azote total excrété N 0,2 – 0,6 0,6

Phosphore total excrété P 2O5 0,05 – 0,25 0,16

38.15.2 Emissions atmosphériques d’ammoniac (MTD 25) Les estimations d’émissions d’ammoniac seront calculées tous les ans à l’aide de l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles (module GEREP) pour chaque bâtiment d’élevage de volailles (voir les résultats globaux dans la MTD 23 et en Annexe 25, et les résultats par bâtiment et par place dans la MTD 32).

En raison du coût important de mise en œuvre, la concentration d’ammoniac et le débit de renouvellement d’air ne seront pas mesurés, ni calculés.

L’exploitation sera conforme à la MTD 25 par l’application de la technique a.

38.15.3 Odeurs (MTD 26) L’étude d’impact du projet de l’exploitation a établi un risque faible de nuisance olfactive pour les tiers les plus exposés. Les odeurs ne seront donc pas surveillées, sauf si une plainte venait à être déposée à l’encontre de la SCEA WEXSTEEN DIDIER.

La MTD 26 n’est pas applicable à l’élevage.

38.15.4 Emissions de poussières (MTD 27) En raison du coût important et de la faible quantité de poussières émises par l’élevage, la concentration de poussières, le débit de renouvellement d’air et les facteurs d’émissions ne seront pas mesurés, ni calculés.

Une estimation des émissions de poussières sera réalisée tous les ans, à l’aide de l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles (module GEREP). Cet outil ne permet pas de présenter les résultats pour chaque bâtiment d’élevage de volailles, mais ils peuvent être estimés.

Pour la situation après projet avec les 3 bâtiments d’élevage, les émissions globales calculées pour l’élevage de la SCEA WEXSTEEN DIDIER seront de 1 331 kg PM10/an pour les poulets, contre 537 kg PM10/an avant réalisation du projet, soit près de 2,5 fois plus, liés à l’augmentation de cheptel (voir Annexe 25).

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Pour les dindes, la valeur n’est pas représentative puisque les copeaux ne sont pas pris en compte.

En réalisant un prorata, la production de poussières est estimée à près de 500 kg PM10 par an pour 1500 m² de bâtiment, soit (valeur obtenue à titre d’indication, au prorata des résultats obtenus) : - V1 : émission de près de 400 kg de PM10 ; - V2 : émission de près de 500 kg de PM10 ; - V3 : émission de près de 475 kg de PM10.

L’exploitation sera conforme à la MTD 27 par l’application d’une technique alternative : l’utilisation du module GEREP pour réaliser le calcul d’émissions de poussières chaque année.

38.15.5 Bâtiments équipés d’un système d’épuration d’air (MTD 28) Exploitation non concernée.

38.15.6 Autres paramètres (MTD 29) Le forage existant sur le site est muni d’un volucompteur. Chaque bâtiment d’élevage avicole en possède également un. Les consommations d’eau totales et par bâtiment d’élevage de volailles sont relevées tous les mois et conservées dans un registre sur l’exploitation.

Concernant la consommation d’électricité sur le site, le relevé est effectué à l’aide des factures de consommation établies par le distributeur.

Les factures d’achat des différents combustibles utilisés sur le site d’élevage (GNR, GPL) sont conservées dans un registre.

Les registres d’élevage sont remplis à chaque arrivée et départ d’animaux, ainsi que lors des décès des animaux, permettant de connaître le nombre exact d’animaux présents sur l’exploitation et vendus à terme.

Les factures d’achat d’aliments et les tonnages d’aliments provenant de l’exploitation et consommés par les volailles sont conservés sur l’exploitation. Un automate à l’entrée de chaque bâtiment d’élevage enregistre également les quantités d’aliments consommées par les animaux du bâtiment.

Le fumier de volailles produit et épandu sera enregistré à l’aide des bons de livraison fourni aux prêteurs de terre et la quantité de fumier épandue sur l’exploitation sera notifiée dans un cahier de fertilisation tenu à jour sur l’exploitation. Toutes les données seront conservées sur l’exploitation.

L’exploitation sera conforme à la MTD 29 par la surveillance de tous les paramètres présentés.

38.16 EMISSIONS D ’AMMONIAC PROVENANT DES BATIMENTS D ’HEBERGEMENT DE PORCS (MTD 30)

Exploitation non concernée.

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38.17 EMISSIONS D ’AMMONIAC PROVENANT DES BATIMENTS D ’HEBERGEMENT DE VOLAILLES

38.17.1 Bâtiments d’hébergement de poules pondeuses, de poulets de chair reproducteurs ou de poulettes (MTD 31) Exploitation non concernée.

38.17.2 Bâtiments d’hébergement de poulets de chair (MTD 32) Pour le bâtiment V1 : Le bâtiment V1 dispose d’un système de ventilation dynamique, avec un système d’abreuvement ne fuyant pas. La vérification du système par l’exploitant est régulière et les réparations effectuées en cas de besoin seront notifiées dans le carnet de maintenance. Le système d’abreuvement avec pipettes et godets récupérateurs empêche les déversements d’eau sur la litière.

Pour les bâtiments V2 et V3 : Les bâtiments V2 et V3 disposeront d’un système de ventilation statique, avec un système d’abreuvement ne fuyant pas. La vérification du système par l’exploitant sera régulière et les réparations effectuées en cas de besoin seront notifiées dans le carnet de maintenance. Le système d’abreuvement avec pipettes et godets récupérateurs empêchera les déversements d’eau sur la litière.

L’exploitation sera conforme à la MTD 32 par l’application de la technique (a) pour le bâtiment V1 et la technique (c) pour les bâtiments V2 et V3.

Les émissions d’ammoniac de l’élevage avicole de la SCEA WEXSTEEN DIDIER sont calculées à l’aide de l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles et comparées aux Niveaux d’Emission Associés au Meilleures Techniques Disponibles (NEA-MTD) pour l’ammoniac.

NEA-MTD Emissions de l’exploitation de la SCEA Bâtiment d’élevage (kg NH 3/ emplacement an/) WEXSTEEN DIDIER (kg NH 3/an/place) AVANT Bâtiment à démolir V0 0,01 – 0,08 0,075 PROJET Bâtiment à conserver V1 0,01 – 0,08 0,06 Bâtiment existant V1 0,01 – 0,08 0,06 APRES Bâtiment en projet V2 0,01 – 0,08 0,06 PROJET Bâtiment en projet V3 0,01 – 0,08 0,06

Source : https://www.declarationpollution.ecologie.gouv.fr/gerep/, Outil d'aide à l'évaluation des émissions à l'air des élevages IED volailles (Microsoft Office / Excel), CITEPA/MEEM, version du 31/01/17

Les résultats des calculs sont présentés en Annexe 25.

Les émissions d’ammoniac respecteront donc les NEA-MTD pour les 3 bâtiments d’élevage avicole.

38.17.3 Bâtiments d’hébergement de canards (MTD 33) Exploitation non concernée.

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38.17.4 Bâtiments d’hébergement de dindes (MTD 34) L’exploitant pourra accueillir sur son exploitation des poulets de chair ou des dindes.

Pour le bâtiment V1 : Le bâtiment V1 dispose d’un système de ventilation dynamique, avec un système d’abreuvement ne fuyant pas. La vérification du système par l’exploitant est régulière et les réparations effectuées en cas de besoin seront notifiées dans le carnet de maintenance. Le système d’abreuvement avec pipettes et godets récupérateurs empêche les déversements d’eau sur la litière.

Pour les bâtiments V2 et V3 : Les bâtiments V2 et V3 disposent d’un système de ventilation statique, avec un système d’abreuvement ne fuyant pas. La vérification du système par l’exploitant est régulière et les réparations effectuées en cas de besoin seront notifiées dans le carnet de maintenance. Le système d’abreuvement avec pipettes et godets récupérateurs empêche les déversements d’eau sur la litière.

L’exploitation sera conforme à la MTD 34 par l’application de la technique (a) pour l’ensemble des bâtiments.

Emissions de l’exploitation de la SCEA Bâtiment d’élevage WEXSTEEN DIDIER (kg NH 3/an/place) Bâtiment existant V1 0,063 APRES Bâtiment en projet V2 0,181 PROJET Bâtiment en projet V3 0,181

Aucune valeur de NEA-MTD n’est existante pour un élevage de dindes de chair.

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38.18 RAPPORT DE BASE

L'article L. 515-30 du code de l’environnement indique qu’un rapport de base doit être réalisé lorsque l'activité implique l'utilisation, la production ou le rejet de substances ou de mélanges dangereux pertinents mentionnés à l'article 3 du règlement (CE) n° 1272/2008 du 16 décembre 2008, relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges, et un risque de contamination du sol et des eaux souterraines sur le site de l'exploitation.

Sur le site d’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER, les substances dangereuses utilisées ou produites sont les suivantes : - Gazole Non Routier (GNR) ; - Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL).

Le GNR est stocké dans 1 cuve de 5 000 litres, disposant d’une double paroi, situées dans le hangar H1 .

10.5 tonnes de GPL seront présentes sur l’exploitation après projet, stockées dans 6 cuves de 1,75 tonnes. Les cuves sont localisées de part et d’autre des bâtiments d’élevage avicole. Elles sont louées au fournisseur de gaz, sont à double paroi et sur aire étanche, réduisant les risques de fuite et de propagation dans l’environnement.

Un contrôle des cuves est réalisé tous les un à deux ans. Ces cuves sont installées à plus de 5 mètres des cuves de GNR et des limites séparatives.

De par les quantités de produits dangereux stockées, le risque faible de contamination des sols et des eaux et la bonne gestion du stockage des produits et de l’élimination des déchets, l’exploitation de la SCEA WEXSTEEN DIDIER n’est pas soumise au rapport de base.

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39 ESTIMATION DES COUTS ASSOCIES A LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Les différents coûts concernant les mesures prises dans le sens de la protection de l’environnement sont répertoriés dans le tableau suivant.

Mesures environnementales Coûts associés

Implantation de haies 1 000 € Dispositif de gestion des eaux pluviales 3 000 € (gouttières et canalisation évacuations) Echangeur de chaleur 33 000 €

Dispositif de brumisation 24 000 €

TOTAL 61 000 € HT

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40 MISE EN SECURITE ET REMISE EN ETAT DU SITE EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITE

En cas de cessation d’activité, l’exploitant en informera le préfet, au moins trois mois avant l’arrêt définitif. Outre cette disposition, en cas de cessation d’activité sur le site de l’exploitation, plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

1. L’exploitant cesse son activité mais cette dernière est reprise par un autre exploitant. Les bâtiments du site garderont leur affectation actuelle.

2. L’exploitant cesse toute activité et le site n’est pas repris. L’exploitant s’engage à remettre en état le site de sorte qu’il ne s’y manifeste plus aucun danger. Les produits dangereux, ainsi que tous les déchets, seront valorisés ou évacués vers des installations autorisées à la gestion des dits déchets.

Si la destruction des bâtiments d’élevage, des hangars de stockage et des annexes est décidée, les matériaux de démolition seront recyclés et acheminés vers les filières de recyclage reconnues par catégories de matériaux : bois, parpaings, béton, isolants, PVC, tôles fibrociment, tôles en acier galvanisé, ferraille…

Les cuves de stockage de GNR seront vidées et nettoyées avant d’être revendue (si possible), sinon enlevées vers une filière de récupération adaptée. Les cuves de GPL seront rendues au fournisseur. Les silos de stockage des aliments seront nettoyés, démontés et revendus. La réserve d’eau sera comblée avec des matériaux inertes.

Dans tous les cas, l’éleveur suivra le cheminement suivant : - Enlèvement des animaux ; - Evacuation des derniers effluents d’élevage pour épandage ; - Lavage et désinfection des bâtiments ; - Coupure du réseau d’alimentation en eau, aliment, électricité, gaz ; - Démantèlement et remise en état du site.

Les coûts associés à cette remise en état sont estimés à : - 400 € pour la reprise des déchets : cadavres, huiles. ADIVALOR est gratuit ; - 5 000 € en cas de destruction des bâtiments ; - 50 € de produits de nettoyage des cuves GNR et des silos, le nettoyage et le démontage seront réalisés par les exploitants ; - Les matériaux de comblement de la réserve seront trouvés gratuitement.

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