Boris Becker, Mais Becker, Boris Et Edberg Stefan
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UN RÊVE : FRANCE-SUISSE POUR UN SALADIER ! l SPÉCIALl STAGES À L’ÉTRAN GER € FEDERER -TOM : 1400 CFP La dernière conquête l l Becker Edberg Lendl - SUI. 9.50 FS - CAN. 9.50 $ CAN - MAR. 70.00 DH - TUN. 7.50 TND - DOM 7.00 € V Héros d’hier - PORT. 6.70 vrais-faux coaches € 2014 - 5,80 - ITA. 6.30 € AVRIL AVRIL d’aujourd’hui Alizé CORNET - BEL.-ESP.-GRÈ.-LUX. 6.20 objectif top ten ! € ALL- 7.00 MENSUEL - N° 451 - E M 02822 - 451 - F: 5,80 - RD www.tennismagazine.fr 3’:HIKMSC=WUZ]UV:?k@o@f@b@a"; Quand un n°1... ... d’hier rencontre un n°1 d’aujourd’hui, qu’est-ce qu’ils peuvent bien se raconter ? Des histoires de n°1, vous l’aurez deviné ! Mais que peuvent apporter ces légendes à des champions dont le palmarès n’a rien à leur envier ? C’est toute la question... Une certitude : les années 80-90 sont plus tendances que jamais. Ces derniers temps, en effet, le tennis a pris une tournure très vintage. Ainsi, deux « monstres sacrés », Stefan Edberg et Boris Becker, mais aussi Michael Chang, Sergi Bruguera ou encore Goran Ivanisevic ont fait leur retour sur le circuit à l’Open d’Australie, aux côtés de leurs « homologues » d’aujourd’hui. C’est Ivan Lendl qui a été le pionnier en s’engageant aux côtés d’Andy Murray il y a deux ans. Mais c’est à l’intersaison que le mouvement a pris de l’ampleur avec des associations entre Cilic-Ivanisevic (en novembre) Gasquet-Bruguera (fin novembre), Nishikori-Chang (mi-décembre), et surtout celles, qui ont fait l’effet d’une « bombe », de Djokovic avec Becker puis de Federer avec Edberg (fin décembre) ! Quel peut-être le « plus » de ces anciens très grands joueurs, par rapport à un entraineur classique ? Et pourquoi ces gloires du tennis d’hier ont-elles choisi de reprendre la vie du circuit ? Avec le témoignage des uns et des autres, Tennis Magazine fait le point sur ces duos d’hier et d’aujourd’hui. LES ANCIENS CHAMPIONS : VRAIS COACHES ? OU FAUX DOSSIER RÉALISÉ PAR JEAN COUVERCELLE, RÉMI BOURRIÈRES, ANNE CHAMPOMIER ET JEAN-BAPTISTE BARETTA Entre les deux légendes du tennis que sont Roger Federer et Stefan Edberg, le parallèle est souvent fait, surtout en matière de tennis offensif. A-t-on vu à Dubaï (là où tout avait justement commencé entre les deux hommes) les premiers effets de cette association ? DOSSIER DOSSIER 48 www.tennismagazine.fr « Incontestablement, avoir Ivan Lendl à mes côtés a été un vrai bonus », reconnaissait volontiers Andy Murray après sa première victoire en Grand Chelem, à l’US Open 2012, neuf mois après le début de sa collaboration avec le Tchèque. Le binôme, intrigant au départ, avait été concluant. Entre les deux, le parallèle de leurs expériences respectives est évident : comme son coach, Andy Murray a fini par s’imposer en Grand Chelem après quatre échecs en finale. « Je savais ce qu’il traversait et toute la frustration qu’il pouvait ressentir », expliquait Ivan Lendl. Que des anciens champions se mettent au coaching, rien de très nouveau. Certains n’ont pas laissé un grand souvenir dans ce rôle. Mats Wilander avec Paul-Henri Mathieu et Marat Safin, Jimmy Connors avec Andy Roddick et Maria Sharapova par exemple ont tenté des expériences pas vraiment réussies. Mais ce qui est surprenant aujourd’hui, c’est le nombre élevé de ce type de collaborations intervenues pratiquement au même moment. Alors simple coïncidence ou effet de mode ? « Le tennis est un sport où la mode a toujours largement cours. Il y a deux ans, il fallait manger comme Djokovic et les trois quarts des joueurs se sont retrouvés "allergiques" au gluten. Aujourd’hui, ça fait bien d’avoir son ex-n°1 ou n°2 à côté de soi quand on est dans le top 10… ». Critique, Patrick Mouratoglou se méfie de la nouvelle tendance. Alors, quelle peut être la contribution réelle de ces légendes d’hier envers celles d’aujourd’hui ? L’expérience de ces champions est évidemment leur première qualité. Les plus grands joueurs cherchent une sorte d’alter ego, quelqu’un qui, comme eux, a connu la tension des rendez-vous au sommet. « Je cherchais quelqu’un qui avait connu des situations similaires, et j’ai pensé à Boris », explique ainsi Novak Djokovic. Même discours chez Marin Cilic, qui a vu en son compatriote Goran Ivanisevic, la personne idéale pour l’emmener dans le top 10 : « C’est important d’avoir cette aide de la part de quelqu’un comme lui. Il m’apporte toute son expérience, et toutes les choses qu’il a vécues dans sa carrière. » Tout comme Richard Gasquet qui a trouvé en Sergi Bruguera, un champion qui a connu le très haut niveau avec deux victoires en Grand Chelem (à Roland Garros 1993 et 94), Andy Murray explique en quoi l’aide de quelqu’un « qui est passé par là » peut être bénéfique : « Tous www.tennismagazine.fr 49 ces joueurs savent l’état d’esprit qu’il faut un bagage tellement plus important que le le même langage et apporter un éclairage pour les grandes finales. Et peut-être que, nôtre, que le mien par exemple. Ils ont un différent, ou au contraire renforcer des connaissant eux-mêmes la situation, ils atout en plus qu’un entraîneur lambda n’a positions. » Patrice Hagelauer, ancien comprennent mieux certaines décisions pas : c’est l’anticipation. Ils comprennent DTN, et coach de Yannick Noah lors de prises sur le court, sous la pression, alors mieux ce qui va se passer, ils ont plus sa victoire à Roland Garros en 1983, que c’est plus difficile à saisir pour quelqu’un l’instinct pour savoir comment le joueur va l’exprime aussi : « Les anciens champions qui ne l’a jamais connue. » réagir à différentes situations. » voient les choses et les analysent avec Pour Sam Sumyk, entraîneur de Victoria beaucoup de recul. Ils ne sont pas dans Azarenka, (et ancien 3/6 à son meilleur Pour Patrick Mouratoglou, malgré ses l’émotion comme peut l’être un entraîneur classement), l’expérience du très haut réserves, il y a un lien particulier qui unit qui vivra ces situations pour la première niveau est un atout indéniable : « Ils ont toutes ces légendes : « Ils peuvent parler fois. » (suite p.52) > Stefan Edberg « Ça a été une vraie surprise quand j’ai reçu un coup de fil de Roger pour me Stefan Edberg était proposer de l’aider. J’étais tellement aux premières loin de la planète tennis. Mais Roger loges aux côtés de est quelqu’un de si spécial sur le court Mirka, la femme de et en dehors, une personne que je Roger Federer, et de Severin Lüthi, respecte tellement que je me suis dit « ok son autre entraî- réfléchissons-y ! » neur, lors de l’Open Mais c’est une telle opportunité d’être à d’Australie. ses côtés... Peut-être que je peux apporter quelque chose pour lui permettre de rester dans le tennis aussi longtemps que possible Roger FEDERER car il est extraordinaire pour notre sport. « Edberg était une de mes avec mon coach Severin suis pas sûr de pouvoir les Tant qu’il est en bonne santé, motivé, il idoles d’enfance. Il n’était Lüthi et moi. Je n’ai plus réaliser en match. C’est a le potentiel de faire de grandes choses. pas très sûr mais était très quinze ans, je ne vais pas intéressant de voir s’il Le chemin va être très long, mais je crois flatté, il est venu à Dubaï révolutionner mon jeu. Je est possible d’enchaîner encore qu’il est suffisamment bon pour et on a passé une semaine n’ai pas engagé Edberg les service-volée sur les battre n’importe qui. ensemble. pour ça. Pour moi, c’est surfaces plus lentes, ou s’il Je le fais car je pense que je peux Je suis très content qu’il ait plus autre chose, un y a d’autres manières pour vraiment apporter un petit quelque chose. trouvé le temps et l’envie truc global : c’est une moi de me rapprocher du Et peut-être que ce petit quelque chose de travailler avec moi. Il inspiration, une motivation filet. Vous pensez que si je peut l’emmener là où il se trouvait il y a est très excité de le faire. Je de pouvoir l’écouter et ne monte pas au filet, il va quelque temps. C’est Roger qui est sur suis sûr qu’il peut apporter parler avec lui. me laisser tomber ? » le court, mais peut-être qu’entendre une un point de vue différent. C’est intéressant aussi de voix différente, un discours différent, de Je ne le vois pas dans le voir ce qu’il a à dire sur LEURS TITRES EN GRAND CHELEM la part de quelqu’un qui a connu dans le rôle de coach, mais plus l’évolution de mon jeu Roger Federer : 17 ; Stefan Edberg : 6 passé cette situation, sera efficace car il comme une inspiration, vers l’avant. J’ai essayé Novak Djokovic : 6 ; Boris Becker : 6 y a toujours des choses sur lesquelles on une légende passant du beaucoup de choses, j’ai Andy Murray : 2 ; Ivan Lendl : 8 peut travailler, des détails à ce niveau, qui temps avec moi et discutant quelques idées mais je ne peuvent être décisifs. » GEORGES DENIAU qualités, de la surface, du temps, de leur adversaire, etc.) habitudes différentes. Ils peuvent toutefois suggérer LES ANCIENS CHAMPIONS : VRAIS COACHES ? OU FAUX (ancien entraîneur des équipes française et de tout prendre en considération dans la palette des et apporter un nouveau souffle avec enthousiasme et et suisse de coupe Davis) possibles (coups, secteurs de jeu, durée des échanges, passion, les ingrédients nécessaires à l’efficacité.