La Belle Hélène
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LA BELLE HÉLÈNE JACQUES OFFENBACH MAIRIE DE BORDEAUX La Belle Hélène Opéra-bouffe en trois actes Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy Musique de Jacques Offenbach Créé le 17 décembre 1864 au Théâtre des Variétés à Paris. Théâtre Fémina Bordeaux .1 AQUITAINE Mai 2004 L'Opéra tient à remercier le Club des Partenaires de l'Opéra National de Bordeaux partenaires fondateurs Actas Consultants Caisse d'Épargne Aquitaine-Nord Cofînoga Mercedes-Benz Bordeaux Société Bordelaise de CIC partenaires associés Air liquide Aquitaine Travaux Banque Populaire du Sud-Ouest Casino de Bordeaux Château Haut-Bailly CORDIER Mestrezat & Domaines EOF Grands Clients Sud-Ouest Gaz de Bordeaux Groupe CMR Chantiers d'Aquitaine Lexus Bordeaux Sanofi Winthrop Industrie (site d'Ambarès) Syndicat Viticole de Pessac-Léognan partenaires Elyo Midi Océan Librairie Mollat THALES Avionics les entreprises qui soutiennent des projets... > Caisse des dépôts et consignations les actions vers les jeunes (Campus en Musique - Ma voix etToi) > Casino de Bordeaux Orchestre en Fête > Château Haut-Bailly le Ballet de l'Opéra National de Bordeaux > Fondation DaimlerChrysler France les jeunes artistes (Concert lyrique Hui-Hé — juin 2004) > Fondation France Telecom La Cenerentola (Production lyrique — mars 2004) > Fonds d'action SACEM l'enfant et la musique (action culturelle) > Groupe Duclot les productions lyriques, symphoniques et chorégraphiques > Syndicat Viticole de Pessac-Léognan les concerts dégustation ainsi que Baronne Philippine de Rothschild La Donna Simone Mahler La Belle Hélène Opéra-bouffe en trois actes Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy Musique de Jacques Offenbach Mise en scène Jack Gervais Direction musicale Bruno Membrey Chorégraphie Élisabeth Kerhervé Décors Ciulio Achilli Costumes Maison Grout Hélène, Reine de Sparte Anna Holroyd Paris, fils du Roi Priam Joseph Guillot Ménélas, Roi de Sparte Jacques Lemaire Agamemnon, Roi des Rois Jean-Marie Joye Calchas, Grand Augure de Jupiter Jean-François Fabe Achille, Roi de Phtiotide Denis Puiroux Oreste, fils d'Agamemnon Claude Deschamps Ajax Premier, Roi de Salamine Fabrice Lelièvre Ajax Deuxième, Roi des Locriens Cyril Fargues Parthœnis, hétaïre Carole Clin Léœna, hétaïre Anyl Floriane Orchestre National Bordeaux Aquitaine Chœur et Ballet du Théâtre Fémina Régisseur général Bernard Auzimour Production Opéra National de Bordeaux Théâtre Fémina Première le 14 mai 2004 Bordeaux Acte 1: 50 mn — Entracte (20 mn) — Acte II : 30 mn — Précipité (3mn) — Acte III : 30 mn Durée totale du spectacle : 2 h 15 mn environ Offenbach par Nadar. Argument — Acte I : L'oracle — Nous sommes à Sparte, devant le temple de Jupiter, père des dieux et des hommes. Les offrandes déposées sur ses autels s'amenuisent, à la grande désolation de Calchas, son grand augure. Seule, Vénus attire les dons les plus généreux. Il faut bien implorer la déesse ! Aussi Hélène se lamente-t-elle (« l'amour est mort ») en arrivant avec les pleureuses de feu le bel Adonis. « Il nous faut de l'amour... » insiste celle-ci auprès de Calchas, car « les temps présents sont plats et fades ». Tandis qu'elle se retire, arrive Paris, sous l'accoutrement de berger. Il évoque pour Calchas son aventure au Mont Ida, là où il fut contraint d'élire la plus jolie des trois déesses qui s'y trouvaient. Son choix se porta sur Vénus, à qui il offrit une pomme. Pour le remercier, la blonde divinité lui promit l'amour de la plus belle des femmes de ce monde. Or, chacun le sait, seule Hélène, l'épouse de Ménélas, répond à cet inégalable critère. L'intervention de Calchas et de ses oracles sera-t-elle nécessaire ? L'accomplissement du voeu de Vénus s'esquisse déjà : Hélène tressaille à la seule vision de Paris, d'autant qu'au concours des jeux d'esprit, organisé par Agamemnon, il distance allègrement, par son intelli gence, les autres rois de la Grèce. Le tonnerre gronde soudain, inspirant à Calchas un oracle qui « décrète » le départ immédiat de Ménélas pour la Crète. Même si Vénus l'ordonne, cet éloignement de Ménélas n'est, pour Hélène, que l'œuvre de la fatalité ! — Acte II : Le jeu de l'oie — Seule dans ses appartements, Hélène réprimande Vénus des libertés qu'elle prend avec la vertu, la faisant trop cascader, comme on disait alors. Paris entre et fait une cour sans équivoque à Hélène, qui refuse catégoriquement ses avances, respectueuse de sa fidélité à Ménélas, en dépit du souhait de Vénus. Promettant de revenir, le berger s'éclipse à l'arrivée des rois qui viennent se risquer au jeu de l'oie. Calchas triche de manière si éhontée que son attitude écourte la partie. Avant leur départ, les têtes couronnées convient Hélène à leur repas du soir. Convaincue d'y trouver Paris, elle décline l'invitation, préférant s'adonner à une nocturne méditation solitaire. Tandis qu'elle somnole, le berger déguisé en esclave s'approche, et... puisque « c'est un rêve », La Belle Hélène | 05 où est le mal ? C'était sans prévoir l'arrivée soudaine de Ménélas... Hors de lui, il appelle aussitôt à sa rescousse les rois qui dînent et les prend à témoin de cet affront qui le déshonore. « Dam ! ton honneur ! » lui répondront-ils, dans l'étourdissement de leurs agapes, et d'ajouter à l'attention de Ménélas « c'est un peu de votre faute ». En « mari sage », ne devait-il pas prévenir de son arrivée ? C'est bien l'avis d'Hélène qui déplore, à nouveau, un coup de la fatalité ! Néanmoins, l'assemblée outragée chasse Paris, « ce vil séducteur ». — Acte III : La galère de Vénus — Ménélas et Hélène ont misé sur le charme de la très en vogue station balnéaire de Nauplie pour tenter d'oublier. Les rois de la Grèce les accompagnent. Mais sur la plage, on commente largement l'incident et l'expulsion de Paris qui entravent le souhait de Vénus, froissée par l'attitude de Ménélas. Ce gêneur devrait être mené « à Leucade... »' clame la rumeur. Hélène, exaspérée, par les incessantes questions de son époux, lui livre une réponse bien évasive... Est-ce ainsi qu'elle retrouvera la sérénité qu'elle est venue chercher au bord de la mer ? Son mari agit bien mal et sa résistance à Vénus courrouce la déesse qui se venge. Depuis, « les maris trompent leur femmes, les femmes trompent leur mari. ». Afin d'endiguer cette « débâcle générale » et éviter qu'elle ne se perpétue, Agamemnon et Calchas tentent de raisonner Ménélas pour le • Danse sacrée. convaincre d'accepter de sacrifier son honneur d'époux. Il est urgent d'apaiser Vénus, « au genre humain il faut rendre service ». L'élan patriotique de Ménélas lui fait avouer soudain que pour sauver Sparte — et son ménage — il a fait appel au grand augure de Vénus. Il doit arriver incessamment. Une colère jalouse fait aussitôt bondir Calchas qui revendique « la concurrence des augures ». La galère attendue accoste bientôt avec, à son bord, l'envoyé de la déesse, dont l'allure joyeuse surprend la foule. Il énonce alors l'ordre de Vénus : pour se faire pardonner, Ménélas devra égorger cent génisses blanches, tandis qu'Hélène sera tenue de partir à Cythère, en compagnie du messager. Ménélas accepte d'autant plus volontiers que c'est son peuple qui paiera les cent génisses. « C'est encore la fatalité » dira Hélène, consciente de la duperie, en embarquant. Et, tandis que le navire s'éloigne de la grève, le grand augure de Vénus enlève sa fausse barbe et révèle son identité : « Je suis Paris I »... Et la guerre de Troie aura bien lieu I Dominique Ghesquière 1 ) En mer Ionienne, sur l'île de Leucade (aujourd'hui presqu'île), se trouvait un rocher escarpé du haut duquel étaient précipités les condamnés à mort, d'où l'expression qui nous est restée : le saut de Leucade. 0 r2MSM3M3M3M3MSI3fSISM3J3J3J3MSOISI3ISISJM3JSJ5JSMSI3MSJ313M3I es LE JUCGMCRT DE PÂfllS r.tr,os V\ AU IV ACTt DF LA BELLE HÉLÈNE 4 JtcmfS*" ,#*kt \ °'^i. vv ZS.iM '-ses ropnckp'louspap R'riin Bole rl Rul* Prix +'50 BUPU(S Prix *'.Ï0 'Ai«^i|>riu«' .HnnaiiK dniiU» .'iiim lII .Srff* iKrfri»f (. • M- ^HBLIDER ?ar M' DUPUIS . 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En mars, il crée à Paris Les Géorgiennes. En juin, Le Soldat magicien et Jeanne qui pleure et Jean qui rit sont ovationnés par l'élégant public du casino de Bad-Ems, station thermale allemande, voisine de Coblence. En septembre, il retrouve Vienne où l'adaptation allemande de ses Géorgiennes fait un triomphe... et voilà Offenbach, de retour à Paris, où il achève la musique de sa « grande pièce d'hiver » : L'Enlèvement d'Hélène, trois actes composés méticuleusement, en dépit de ses déplacements. La puissance de travail d'Offenbach et sa célébrité sont telles qu'à ce moment, un journaliste du Figaro le rançonne de quelques lignes biographiques qui commencent ainsi : « Je suis venu au monde à Cologne (le 20 juin 1819) : je me rappelle parfaitement qu'on me berçait avec des mélodies.