Rapport Sectoriel Education Public Disclosure Authorized
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56803 V. 4 Inondations du 1er Septembre 2009 au Burkina Faso Evaluation des dommages, pertes et besoins de construction, de reconstruction et de relèvement Public Disclosure Authorized Annexe 3 : Rapport Sectoriel Education Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Report No : 56803-BF Novembre 2009 Evaluation conjointe du 19 Octobre au 6 Novembre 2009 Rapport Définitif Public Disclosure Authorized SOMMAIRE I. SITUATION PREALABLE PERTINENTE ....................................................................................... 1 II. DESCRIPTION BREVE DES EFFETS DE L’INONDATION ........................................................ 3 III. DESCRIPTION DES DOMMAGES ................................................................................................ 4 IV. DESCRIPTION DES PERTES ......................................................................................................... 4 4.1. La Déperdition Scolaire ................................................................................................................ 4 4.2. Le Retard dans l’exécution des programmes scolaires ................................................................. 5 4.3. La Baisse des effectifs au privé .................................................................................................... 5 4.4. La Baisse des recettes des Associations des Parents d’Elèves ..................................................... 5 V. SOMMAIRE....................................................................................................................................... 6 5.1. Dommages .................................................................................................................................... 6 VI. BESOINS .......................................................................................................................................... 6 ANNEXE ................................................................................................................................................ 7 I. SITUATION PREALABLE PERTINENTE L’éducation, l’alphabétisation, la formation et le développement des connaissances à la base constituent des passages obligés pour le développement socio-économique durable. Aussi, notre pays a-t-il souscrit aux objectifs du millénaire pour le développement et s’est fixé pour principaux objectifs de politique éducative d’atteindre à la fin de la prochaine décennie la scolarisation primaire universelle, ainsi que la réduction de l’analphabétisme. Avec moins d’un enfant sur deux qui achève le cycle primaire et moins d’un tiers des adultes alphabétisés, le défi majeur que le pays doit relever est de parvenir, avec des ressources assez limitées, à satisfaire quantitativement et qualitativement la demande d’éducation pour l’atteinte de ces Objectifs. Pour y parvenir et en lien avec les objectifs du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, le Gouvernement du Burkina Faso met en œuvre depuis 2002 un Plan Décennal de Développement de l’Education de Base (PDDEB) en trois phases avec l’appui des partenaires au développement. Le Gouvernement a également entamé en 2006 une réforme en profondeur du système éducatif qui se caractérise par entre autres principes : l’obligation scolaire pour la tranche d’âge de 6 à 16 ans, l’ouverture de passerelles entre les sous systèmes formel et non formel, l’enseignement général et la formation professionnelle, la recomposition de nouveaux cycles terminaux, le basculement progressif du dispositif actuel de l’enseignement supérieur vers le système LMD, etc.. Cette vision est conforme aux objectifs de la scolarisation universelle dans la perspective de l’atteinte des OMD. L’objectif de la réforme est de rendre le système éducatif plus cohérent, plus fonctionnel et plus adapté aux besoins de développement socio-économiques et culturels du pays. Les choix stratégiques opérés prennent en compte la volonté de réforme du système éducatif et le processus de décentralisation avec comme défis majeurs : . l’élargissement de l’éducation de base conformément aux dispositions de la loi d’orientation qui stipule que l’éducation de base concerne les enfants de trois à seize ans et le respect du principe de la gratuité de l’éducation ; . l’accélération de la mise en place des infrastructures éducatives et leur équipement en adéquation avec la demande ; . l’amélioration de la qualité, de la pertinence et de l’efficacité de l’éducation de base par la rénovation des curricula et le respect effectif du temps d’apprentissage prescrit; . l’amélioration de la prise de décision par la mise en place d'un dispositif d’information, de suivi et d’évaluation et par le développement des technologies de l’information et de la communication; . une assistance au renforcement des capacités des collectivités locales et des communautés à la base dans la gestion des actions d’éducation de base ; 1 . la mobilisation des ressources financières et leur transformation en résultats ; . l’appropriation du système de gestion par les principaux acteurs ; . l’amélioration de la gestion et de la formation des enseignants ; . l’amélioration de la performance globale du système éducatif ; . l’amélioration de la performance de la dépense publique. La mise en œuvre de cette stratégie a permis d’atteindre les résultats tangibles suivants : Le nombre de salles de classe fonctionnelle est passé de 28 925 en 2006-2007 à 31 809 en 2007-2008 soit une progression de 10%. Le processus d’expansion de l’offre éducative enclenché depuis le démarrage de la mise en œuvre du PDDEB se maintient. Les provinces prioritaires augmentent leur part d’un peu plus de un point par rapport à 2006- 2007 tandis qu’entre le milieu urbain et le milieu rural la répartition reste la même soit respectivement 27,9% et 72,1%. Comparativement à l’année scolaire 2000-2001, 14 353 nouvelles classes se sont ajoutées à l’existant soit un accroissement relatif de 82,2%. Le nombre de salles de classes croît plus vite dans les provinces prioritaires et le milieu rural. Sur les 8 778 écoles recensées en 2007-2008, 58,1% sont incomplètes et 58% n’ont pas accès à l’eau potable dans leur domaine. Le pourcentage des écoles incomplètes a connu une augmentation de 0,9 point dû probablement à la poursuite de l’expansion scolaire. Le pourcentage des écoles sans eau potable a par contre connu une baisse de 1,4 points par rapport à l’année précédente. Le pourcentage d’écoles sans eau recule donc de 8 points comparativement 2000-2001. Ce résultat est obtenu grâce à des efforts soutenus et au choix stratégique qui intègre l’équipement en forage dans les plans de constructions des écoles. Les efforts de régularisation des infrastructures scolaires aux normes fixées dans le cadre du PDDEB ont permis la mise en norme d’anciennes écoles conduisant à une baisse globale de l’indicateur. Cependant, la proportion des salles de classes en mauvais état n’a pas régressé par rapport à 2006-2007 (10% contre 9,9%). Par rapport à 2000-2001, elle a augmenté de 4 points. Les difficultés persistantes dans la réalisation des infrastructures scolaires et le rythme d’ouvertures de nouvelles classes sont autant de facteurs qui maintiennent le niveau de l’indicateur. Le manque de tables bancs continue de peser sur les conditions d’accueil des élèves. Le déficit en places assises qui n’était que de 11,3% en 2001-2002 atteint aujourd’hui 21,1% soit plus d’un élève sur 5. Pour ce qui concerne les infrastructures scolaires, il est à noter que certaines sont construites depuis l’époque coloniale et ont subi le poids de l’âge. En raison de la forte demande scolaire, 2 d’autres ont été construite sans garantie de résistance face aux grandes catastrophes naturelles, par les populations locales et sont souvent situées dans des zones inondables. Malgré ces efforts, le Burkina Faso demeure classé parmi les pays à faible niveau de scolarisation et d’alphabétisation de la sous région de l’Afrique de l’ouest. C’est dans ce contexte d’effort généralisé que la catastrophe du 1er septembre est survenue mettant les élèves, les parents d’élèves et le département chargé de l’éducation dans une situation de désespoir. II. DESCRIPTION BREVE DES EFFETS DE L’INONDATION Le secteur de l’éducation a été fortement touché suite à la pluie diluvienne survenue le 1er septembre 2009. Le constat des dégâts occasionnés lors de cette catastrophe peut être fait à partir de l’état des infrastructures éducatives, des équipements, des fournitures ainsi que des vivres destinés à la cantine scolaire. Ainsi, plusieurs bâtiments se sont écroulés ou ont subit des dommages importants comme les mûrs fendillés ou les toits emportés dus aux vents violents ou aux eaux qui sont montées à des niveaux jamais égalés. Les écoles construites en paillotes ont été purement et simplement emportées par le vent. Les équipements de certaines écoles se sont totalement détériorés sous les gravas des bâtiments écroulés. De même, les fournitures scolaires généralement conservées dans les magasins des écoles pour être distribuées gratuitement aux élèves ont été détériorées par les eaux. Une partie des vivres des magasins de la direction chargée de la gestion des cantines scolaires des écoles du pays a été touchée par les eaux et jugée impropre à la consommation par des experts commis à l’expertise. A ces effets du sinistre, il faut ajouter que les écoles ont servi de lieux d’hébergement pour les sinistrés aux premières heures de la catastrophe. Cette situation a occasionnée la destruction du matériel et du mobilier des classes