o 1 L’Écho du Pas-de- n 174 – Octobre 2017 Octobre 2017 o n ISSN174 1254-5171 À l’saint Luc, l’bett’rape alle d’vient du chuc www.pasdecalais.fr p. 9 Photo Jérôme Pouille

La forge du destin

p. 22 Photo D.R.

Le judo dans le 62

p. 24 Photo © RMN-GP (château de Versailles) / Franck Raux Napoléon à rnoise

ÇA TOURNE ! Notre dossier pages 16-17 Photo Jérôme Pouille rion, Guillaume Canet et Mélanie Laurent à Saint-Pol-sur-Te Guillaume Canet et Mélanie Laurent Christian Ca rion, Olivier de Benoist, 2 360° L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Sommaire 4 Vie des territoires Laporte et la mêlée audomaroise Photo Jérôme Pouille

16 Dossier

18 Vie pratique

20 Expression des élus

21 Identité

22 Sports

24 Arts & Spectacles Annoncer un événement, proposer un reportage… 26 À l’air livre une seule adresse : f5 rue du 19-Mars 1962 62000 27 Grande Guerre L’accent chantant, les lunettes, le crâne chauve, le Quinze de , la politique, les médias : Bernard Laporte ne passe jamais inaperçu, quel que soit le registre qu’il adopte. L’ancien demi de mêlée de Bègles, ancien sélectionneur, ancien ministre et actuel président de la Fédération française de rugby 28 Agenda était à le 14 septembre dernier. Invité par Christian Leroy, le président de la communauté de communes du Pays de Lumbres, Bernard Laporte a passé un bon moment sur le nouveau terrain synthétique, donnant de la voix pour diriger un entraînement réunissant de jeunes rugbymen des lycées Blaise-Pascal de et Bernard-Chochoy de Lumbres. Une visite qui a ressemblé à un vrai message d’encouragement à l’intention de « l’ovalie audomaroise ». En effet, pour la première fois de son histoire, le Rugby-club audomarois – créé en 1966 à Saint-Omer – jouera au niveau national (Fédé- 32 Coup de jeune rale 3). Un championnat où le RCA espère entrer par la grande (La)porte !

Un saumon du Pacifique dans la Canche Il s’appelle Oncorhynchus Salé L’Écho du Pas-de-Calais Sucré gorbuscha, mesure une On imagine la joie des jeunes À la caisse d’un supermarché, une 5 rue du 19-Mars 1962 62000 Dainville quarantaine de centimètres sportifs de France et de Navarre vieille dame : « Allez-y, passez Tél. 03 21 54 35 75 http://www.pasdecalais.fr et il a fait une incursion quand le Comité international devant moi, j’ai tout le temps, je [email protected] dans la Canche, loin de olympique a officiellement an- suis contente de voir des gens… »

Directeur de la publication : ses bases scandinaves… Le noncé que Paris accueillera les La solitude frappe de plein fouet Michel Dagbert 20 août dernier, à , Jeux d’été en 2024. C’est dans les personnes âgées. Quand c’est [email protected] à une vingtaine de kilo- sept ans, et forcément, benja- possible, elles sortent dans l’ani- Directeur de la communication : Fabien Rollin mètres de l’estuaire, Pascal mins, minimes et cadets, garçons mation des commerces, pour [email protected] Tél. 03 21 21 91 00 a capturé un poisson d’une espèce qu’il n’avait encore jamais vue au bout et filles, qui brillent dans leur discuter. Le temps de retirer de Rédacteur en chef : de son hameçon. Il a eu le réflexe d’appeler la Fédération du Pas-de-Calais discipline ne peuvent pas s’empê- l’argent au distributeur auto- Christian Defrance [email protected] des associations agréées pour la pêche et la protection du milieu aquatique cher de songer à ce rendez-vous matique, d’acheter un billet à Tél. 03 21 54 36 38 qui a clairement identifié un saumon rose à bosse, saumon sauvage du Paci- avec les cinq anneaux. Le Pas- une borne SNCF ou de prendre Rédactrice : Marie-Pierre Griffon fique, introduit dans les années soixante dans des cours d’eau de la côte ouest de-Calais qui court, rame, saute… l’autoroute avec une carte ban- [email protected] Tél. 03 21 54 35 36 russe. Il a roulé ensuite sa bosse jusqu’en Norvège où il se reproduit mainte- est dans les starting-blocks : Liza caire et les voilà parties pour

ont participé à ce numéro : nant… Les géniteurs qui remontent les cours d’eau sont probablement issus Gateau, la judoka de , vaincre l’isolement. Elles peuvent Romain Lamirand, Marie Perreau, Cécile Schoorens-Detez et Olivier Claye de la reproduction 2015. La « prise » de Brimeux est une première en France, 16 ans ; Naïs Ivain, la marcheuse regarder les machines jaunes et

Maquette et réalisation : « l’observation la plus au sud réalisée pour le moment pour cette espèce athlétique de , 14 ans ; bleues de la poste, les yeux dans Magali Crombez en Europe » confirme la Fédération de pêche qui reste très attentive, sou- Terence Atmane, le tennisman les yeux, pour imprimer des [email protected] Tél. 03 21 54 35 42 cieuse que le saumon bossu ne vienne pas troubler la biodiversité locale. On boulonnais, 15 ans ; Killian Pinte, timbres, puis papoter avec les Photographes : ne connaît pas précisément ses capacités d’adaptation dans nos rivières. La le tireur à l’arc des Archers réu- autres automates ici et là dans la Yannick Cadart [email protected] Fédération invite donc les pêcheurs, en cas de capture à prendre des photos, nis de Monchy-Bienvillers, entre cité et acheter des sucreries, des Jérôme Pouille [email protected] à conserver le poisson et à la prévenir le plus rapidement possible. autres, savent que la route est boissons, des pommes de terre, encore longue, semée d’obstacles, de la viande, des fleurs, des ham- Ce numéro a été imprimé à 670 652 exemplaires • Contacts : mais aussi que l’important, c’est… burgers, et même des maillots de chez Roto Picardie, Fouilloy (80). - Yann Le Péru, chargé d’études poissons migrateurs au 06 19 18 62 91 de se préparer pour participer. bain à la piscine… L’Écho du Pas-de-Calais n° 175 de novembre/décembre sera - Frédéric Terrier, garde fédéral au 06 24 18 10 36 Chr. D. M.-P. G. distribué à partir du 6 novembre. - L’accueil de la Fédération de pêche du Pas-de-Calais au 03 91 92 02 03 L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 360° 3 Calais À l’saint Luc, l’bett’rape Vieille-Église alle d’vient du chuc Le 174 à la carte À la Saint Luc (le 18 octobre), la Bois-en Saint-Folquin betterave devient du sucre. Guînes Figurent sur cette carte les communes concernées par les reportages de ce Source : numéro, ainsi que les chefs-lieux d’arrondissement et les villes autour des- Dictons, proverbes et autres quelles s’articulent les sept territoires du conseil départemental. sagesses Ch’ti, Guy Dubois Saint-Omer Boulogne- express sur-Mer Formidables Lumbres e-commerçants Saint-Venant Le e-commerce, commerce en ligne, a le vent en poupe. Et cinq e-commerçants des Hauts-de-France (4 Lillois Béthune et un Boulonnais) figurent

Carte Eden 62 parmi les 31 finalistes du concours « Le formidable Marles-les-Mines e-commerçant » dont les Lens lauréats seront connus -lès- Montreuil- Barlin le 26 octobre. À Bou- Brimeux Villers-Brûlin logne-sur-Mer, Guillaume sur-Mer Szaszczak dédie sa boutique Hénin-Beaumont en ligne, BshopBasektball, à St-Pol-sur- Izel-lès-Hameau l’univers du basket : équipe- Retrouvez-les dans ce journal : ments, ballons, chaussures Angres • p. 12 Ternoise Arras et produits « rétro » comme Arras • p. 15, 16, 18, 24 Ferques • p. 6 les maillots NBA Vintage ! Barlin • p. 11 Guînes • p. 4 Dainville Les finalistes du concours Béthune • p. 10, 22, 25 Harnes • p. 13 devront convaincre un jury Bois-en-Ardres • p. 4 Izel-lès-Hameau • p. 3 d’experts de la vente en Boulogne-sur-Mer • p. 3, Lebucquière • p. 17 Robecq • p. 12 ligne avec des éléments 6, 32 Lens • p. 21, 25 Royon • p. 9 plus poussés de leur stra- Brimeux • p. 2 Lumbres • p. 2, 23, 24 Saint-Folquin • p. 5 tégie : opérations marketing, Calais • p. 4, 5 Maisnil-lès-Ruitz • p. 11 Saint-Omer • p. 7 Vieille-Église • p. 5 Lebucquière stratégie de développement… Dainville • p. 14 Marles-les-Mines • p. 11 St-Pol-sur-Ternoise • p. 8, 17 Villers-Brûlin • p. 27 www.formidable-ecommercant.com Dannes • p. 23 Marquion • p. 15 Saint-Venant • p. 23 Wizernes • p. 19 www.bshopbasketball.fr

GrEn Fest : « Popotte », humour et reggae Idée fixe IZEL-LÈS-HAMEAU • Une belle his- Lumineuse initiative de l’association Agir pour l’environnement rejointe par une toire de copains d’abord. En 2010, les Z’Amizels, vingtaine d’organisations associatives et institutionnelles parmi lesquelles l’Asso- association de jeunes de la commune qui faisait ciation des maires de France, Parcs naturels régionaux de France, l’opération natio- bouger les lignes depuis 2002, lançaient le GrEn nale « Le Jour de la Nuit » a été lancée en 2009. Un rendez-vous de sensibilisation festival pour rendre hommage à deux amis dé- à la pollution lumineuse dont la 9e édition, le samedi 14 octobre, permettra au grand cédés dans des accidents dans des accidents de public de participer à l’une des cinq cents manifestations organisées partout en la circulation, Grégoire (le « Gr ») et Benjamin France. Animations, expositions sont destinées à rappeler que l’on peut se passer de (le « En »). Responsable, durable, abordable, le l’éclairage artificiel et enfin découvrir ou redécouvrir le ciel étoilé. « Le temps d’un GrEn festival a tenu la route et sa 9e édition, les soir, retrouver le charme de la nuit noire et la beauté d’un ciel préservé de toute 19, 20 et 21 octobre s’annonce sous les meilleurs nuisance lumineuse » avancent les organisateurs. « Le Jour de la Nuit » n’est pas auspices avec des concerts, des spectacles, une une passade pour grands rêveurs toujours dans la Lune et déconnectés de la réalité. projection débat, un marché artisanal et une La généralisation de l’éclairage public, l’engouement pour la multiplication des pro- Popotte avec des produits locaux et bio. Le GrEn jecteurs braqués sur les grands monuments, ces magasins et bureaux éclairés vingt- Fest #9 débutera le jeudi soir à (zone quatre heures sur vingt-quatre engendrent un considérable gaspillage d’énergie, Écopolis) avec la projection à 21 heures du film « Des clics de conscience » (sur troublent la faune nocturne et ses écosystèmes, nous privent de la Voie Lactée ! « Un la place du citoyen dans notre démocratie) suivie d’un débat. tiers de la population mondiale ne voit plus la Galaxie » assure Agir pour l’environ- Ce film raconte l’aventure initiatique d’Alexandre et Jonathan qui lancent une nement. Plus prosaïquement, en France, les installations lumineuses ont augmenté pétition sur Internet pour redonner le droit aux agriculteurs de ressemer leur ré- de 30 % en dix ans. « Le Jour de la Nuit » a donc pour objectif d’allumer des signaux colte, et se promettent de la porter le plus loin possible. Armés de leurs (dizaines d’alarme… L’heure, d’été ou d’hiver peu importe, doit être aux économies d’énergie. de) milliers de signatures, ils surmontent les épreuves grâce à des rencontres Si l’on conçoit aisément que notre sécurité ne puisse plus se priver d’un éclairage ingénieuses et s’interrogent pour impliquer davantage les citoyens dans les choix « d’utilité publique », on se dit en y réfléchissant bien que le détecteur de présence politiques. Humour et musique le vendredi dans la salle des fêtes d’Izel-lès-Ha- déclenchant cet éclairage ou encore l’adaptation de la luminescence sont de bonnes meau avec la chroniqueuse et comédienne belge Laura Laune (21 heures, 12 €) pistes pour, au cœur de la nuit, voir son chemin sans se priver des étoiles. Cadeau de puis concert gratuit du groupe DEL. Samedi, de 12 h à 17 h, marché artisanal, Noël avant l’heure, une douce nuit nous attend le 14 octobre. animations pour les enfants, le groupe Humble Rising (reggaeroots) à 17 h, et www.jourdelanuit.fr concerts dès 21 h (10 €) avec The Groovin Jailers, Dirty South Crew et Unity Chr. D. Family. • http://grenfest.com 4 Calaisis L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Enedis et Eden 62 Fête de la chicorée, chic et adorée GUÎNES • Sous les lignes élec- triques haute tension (20 000 volts) du côté du Tourne-Puits, Par Christian Defrance il n’y aura plus de broussailles en 2018 mais des moutons ! Ils pourront pâturer suite au vaste chantier qui a démarré en sep- RÉGION - OYE- tembre, fruit d’un partenariat PLAGE • La chicorée, « l’épice du entre Enedis, gestionnaire du ré- nord », a su trouver sa place dans Photos Cpeti seau de distribution d’électricité, les menus des restaurateurs, chez et Eden 62, « gardien » des es- les boulangers-pâtissiers ou les paces naturels sensibles du Pas- bouchers-charcutiers. Une juste de-Calais. Enedis se charge de récompense pour celle qui fut la l’élagage à proximité immédiate petite préférée des agriculteurs des lignes (2 500 kilomètres de de la région d’Audruicq. Si le ter- réseau concernés), du broyage ritoire concentre encore 95 % de des végétaux envahissants ; Eden la production française, la chico- 62 effectuera la mise en clôture rée n’est plus omniprésente dans et l’installation des animaux qui la plaine mais l’est encore dans entretiendront la végétation. Ce la mémoire collective… et dans le chantier programmé sur deux calendrier des fêtes ! ans permettra de valoriser cet espace naturel sensible dans les marais, de préserver la bio- Les machines ont remplacé les « fourkètes » diversité, d’éliminer une cause des saisonniers pour récolter les racines que les possible de perturbation sur le chevaux n’emmènent plus, effeuillées, jusqu’à réseau électrique et de faciliter la sécherie. Les temps changent mais les souve- intimes, d’anciens sécheurs, des agriculteurs en odeur de la chicorée », inspiré de l’histoire les interventions des agents. nirs perdurent. S’il ne reste plus de la « grande activité animeront un circuit en car avec visite des saisonniers belges qui « peuplaient » les L’origine du marais de Guînes est époque de la chicorée » qu’une unité de déshy- de la Sécherie de Vieille-Église, de l’usine de champs de chicorée. On suivra les trois ateliers très ancienne et différents écrits, dratation à Vieille-Église et un torréfacteur in- torréfaction Chicorée du Nord à Oye-Plage. cuisine « ch’ti chicorée » d’Angélique Lefebvre dont certains datent du XIe siècle, dépendant à Oye-Plage, il reste des hommes et de « La ch’tite cuisine d’Angèle » (15 €/atelier). mentionnent son utilisation, pour des femmes très attachés aux racines débitées Du 100 % chicorée On jouera avec Christian Defebvre et les Pos- le pâturage, la production de foin en cossettes (qui contiennent des sucres cara- Le dimanche 15 octobre, tous les amoureux de sibilizzeurs, concepteurs d’un nouveau jeu de (litière) et de tourbe. mélisés par la torréfaction). Une Confrérie de la chicorée se donneront rendez-vous au salon société autour des Hauts-de-France : Nimp and la Cossette de chicorée est née en 2002 et une « La chicorée ça se cuisine » de 10 h à 18 h dans Nawak. fête de la chicorée, chaque troisième week-end la salle de sport de Saint-Folquin. La chicorée Ce même dimanche 15 octobre, la salle des Amis du Vieux Calais d’octobre, a conquis le grand public. Une fête décorée de toutes ses nouvelles médailles, culi- fêtes de Nouvelle-Église sera transformée de et généalogie où l’on peut picorer à volonté des animations naires, littéraires… On écoutera attentivement 10 h à 18 h en « Petit musée éphémère et ses originales, gourmandes, instructives. Vincent Lutun de Chicorée du Nord, on dégus- mémoires de potager » : des expositions et des CALAIS • Les Amis du Vieux Les comédiens amateurs de l’association tera des biscuits, des confitures à la chicorée animations pour petits et grands autour du jar- Calais organisent leur 12e expo- Des Racines et des Hommes et le Théâtre de mais aussi des fromages, des limonades ! On din, des légumes et des fruits, des animaux de la sition de généalogie le samedi l’Ordinaire frapperont les trois coups lors des applaudira les nouveaux confrères de la Cos- basse-cour avec les Croqueurs de Pommes et la 14 octobre de 14 h à 18 h et le « Grands soirs de la chicorée » vendredi 13 sette de chicorée intronisés à 11 h, juste avant ferme du Coq aux Ânes (entrée libre). dimanche 15 octobre de 10 h à (19 h) et samedi 14 octobre (16 h) avec une pro- le repas du midi et son menu « 100 % chico- Restaurée en 2016, la Sécherie de Vieille-Église 12 h et de 14 h à 18 h dans la salle menade-spectacle autour du thème de « Mère rée » concocté spécialement par le chef calai- - 95 rue Coupe-Vent - sera ouverte à la visite di- du Minck. Des généalogies com- Nature » au départ de la salle des fêtes de sien Didier Routier (18 €, il faut réserver avant manche 15 octobre de 10 h à 18 h, pendant que plètes réalisées par les adhé- Vieille-Église. Le samedi 14, sous la houlette du le 10 octobre au 03 21 00 83 83). On saluera, l’association Elsa animera dans la salle de la rents de l’association calaisienne CPETI (Comité de promotion économique et entre 14 h 30 et 18 h, Marie-Claude Pette, venue Garderie de Vieille-Église un atelier peinture… et de différentes associations de tourisme intercommunal), « Ch’peti » pour les dédicacer son nouveau roman « L’irrésistible à la chicorée ! la région seront exposées sous La chicorée n’a plus de secret pour le chef Di- différentes formes (arbres, éven- dier Routier qui sera aux commandes du repas tails, roues, tableaux, listes…). Sur gastronomique du vendredi 20 octobre, salle trois ordinateurs, les férus de des fêtes de Saint-Omer-Capelle, à 19 h 30 ; le généalogie pourront constater spectacle des « Crapettes » succédant aux va- la richesse du fichier informa- riations culinaires. tique des Amis du Vieux Calais Tous les amoureux de la chicorée, 100 % natu- avec ses 2 300 000 actes ! Cette relle et 100 % végétale, apprécient ses vertus. exposition permettra également Elle ne contient ni caféine, ni sucres ajoutés, de s’initier à la généalogie, de ni gluten. Son origine végétale lui confère plus solliciter des conseils auprès de fibres, de vitamines et de minéraux que les des généalogistes confirmés. aliments d’origine animale. L’épice du nord est Les Archives départementales du aussi l’encens du nord car il suffit de faire brûler Pas-de-Calais seront présentes quelques grains de chicorée dans une soucoupe ainsi que le Comité d’histoire du pour désodoriser d’une pièce. Haut-Pays, Histoire et généalogie de l’Audomarois… L’entrée est • Contact : libre et gratuite. Rens./rés. 03 21 00 83 83 • https://amisduvieuxcalais.com www.fetedelachicoree.fr L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Calaisis 5 Un « nouveau souffle » sur l’artisanat d’art et les Ripailles

Par Christian Defrance

BOIS-EN-ARDRES • Quand l’Ardrésis a rejoint la communauté de communes des Trois-Pays en 2014, l’office de tourisme inter- communal des Trois-Pays a « repris » l’organisation du salon de l’artisanat d’art, manifestation ayant acquis une belle popularité en une dizaine d’années.

« On a appris, confie Blandine Heux, responsable de l’office de tourisme Pays d’Opale (la nouvelle appellation des Trois- Pays, communauté de communes élargie),

Photos Pays d’Opale car nous étions plutôt spécialisés dans les sports de nature. Aujourd’hui on s’épa- nouit. » Après avoir abordé, entre autres, les thèmes du bois, du fer, le salon de l’arti- sanat d’art se tourne vers le bien-être et la déco. Baptisée « le nouveau souffle », l’édi- tion 2017 se déroulera les 7 et 8 octobre dans l’Écogymnase. Le bien-être, « l’esprit cocooning » revenaient régulièrement dans les souhaits des visiteurs à l’occasion des enquêtes menées lors des pré- cédents salons par les BTS Tourisme du lycée » résume Blandine Heux, l’office de « Le mois d’octobre sera intense en Pays d’Opale Berthelot de Calais, un établissement toujours tourisme passant de la promotion du « nouveau souffle » à Bois-en-Ardres à celle des fidèle aux organisateurs. L’office de tourisme Ripailles à Guînes. Lancées en 1997 par l’association du Camp du Drap d’Or, les Ripailles a donc voulu apporter un « nouveau souffle ». du Camp du Drap d’Or sont devenues une institution au fil de 21 saisons. Les bénévoles, « Le bien-être, ça commence par notre intérieur, notre foyer » explique Blandine et le salon », ont présenté leur repas-spectacle à 104 reprises, accueillant « gros bras et petites mains Palais de cristal » et donnera la part belle à la décoration, aux beaux objets (en bois flotté, en céramique, en bois au total 18 000 spectateurs dans une salle des fêtes transformée en « » qui eut lieu de palette, etc.), ces pièces uniques façonnées par les artisans d’art, de véritables artistes. Une Entrevue du Camp du Drap d’Or lieu de réception de la célèbre et fastueuse « décoratrice d’intérieur, Lucie Collier de Fréthun, sera présente avec un agenceur pour délivrer du 7 au 24 juin 1520 entre les souverains de France et d’Angleterre, dans une grandeoctobre plaine de judicieux conseils. Le bien-être passe aussi par les bijoux, la dentelle, la broderie, le Kumihi- quelque part entre Ardres et Guînes. Les Ripailles 2017 auront lieu les 7, 8, 14 et 15 - mo (art traditionnel japonais du tressage) et autres « incontournables » du salon de l’artisanat et une « page se tournera » puisque les mésaventures du pauvre Martin seront présen2018. d’art. Pour se sentir bien dans son intérieur, il faut se sentir bien « à l’intérieur de soi-même » tées pour la dernière fois, un nouveau spectacle étant en préparationer et Henry pour VIII octobre resteront les et parallèlement aux savoir-faire des artisans, le salon innovera en proposant de découvrir le « Un nouveau souffle » aussi pour les Ripailles dont François 1 travail de sophrologues sur le savoir-être. Deux sophrologues, Stéphanie Martel d’ vedettes, l’association du Camp du Drap d’Or apportant un autre éclairage« la volonté sur la defameuse croire et Jennifer Dutertre de Guînes, animeront des séances de découverte de la sophrologie, gratuites « Entrevue » avec la chevalerie, la rivalité entre Français ete Anglais, (deux le samedi et deux le dimanche, il faut réserver au 03 21 35 73 73). Pour être totalement anniversaire du Camp du Drap en ses rêves ». Ce nouveau souffle est lié à 2020 et au 500 « bien dans sa tête et bien dans ses baskets », une esthéticienne (« Julie Beauté » de Guînes) d’Or auquel pensent déjà fortement les bénévoles de l’association, l’office de tourisme et sera également de la partie. Quarante exposants et trois « spécialistes » seront les garants du n tous les « ripailleurs ». « nouveau souffle » dans une salle fleurie, chaleureuse, avec un espace réservé aux enfants (ils adorent les ateliers de la Maison de la Nature d’Ardres). • Informations : n 7 et 14 octobre à 20 h, les dimanches Dernières représentations les samedis • Contact : 8 et 15 octobre à 12 h 30 dans la salle des fêtes de Guînes. Salon de l’artisanat d’art, Écogymnase de Bois-en-Ardres, /enfant de moins de 12 ans. Tarifs : 35 €/adulte et 25 € samedi 7 octobre de 14 h à 18 h 30 Rens./rés. 03 21 35 73 73 – [email protected] et dimanche 8 octobre de 10 h à 18 h 30. Rens. 03 21 35 73 73

Octobre intense suite, avec une soirée rétros- des vendanges autour des petites vignes de elle attire un large public international, « les pective Belle-Roze à Ardres (salle munici- Pihen-lès-Guînes le 14 octobre. L’office de Anglais adorent » assure Bandine Heux. Fier pale) le 13 octobre de 18 h 30 à 20 h 30 : pho- tourisme n’oublie pas ses « sports nature » d’une hausse de la fréquentation de 10 % tos et documents revenant sur 65 années de avec les jeudis de la randonnée : le 26 octobre (toutes sollicitations confondues), l’office festivités ; les portes ouvertes des peintres de autour du lac d’Ardres et le 2 novembre à de tourisme Pays d’Opale connaîtra lui les 7 et 8 octobre dans la salle des Campagne-lès-Guînes, la « balade des gens aussi un nouveau souffle en 2018 après fêtes ; une exposition Playmobil signée Jean- heureux » le 31 octobre au Verger de la Beus- son installation dans le nouvel Espace Michel Leuillier et consacrée aux Vikings du singue à … multiservice de la Minoterie à Guînes, à 27 octobre au 3 novembre dans la salle des Un bel automne en Pays d’Opale avec déjà proximité du complexe de la Bien-Assise fêtes de Guînes, la Tour de l’Horloge (qui a bien présente dans les esprits la « fête de la avec son très beau camping, son hôtel-res- fêté ses 15 ans) profitant de l’occasion pour dinde » à Licques les 9 et 10 décembre. Clas- taurant. faire découvrir autrement les Vikings ; la fête sée parmi les cent plus belles fêtes de France, n 6 Boulonnais L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Échos de Nausicaá Voyage au centre de la carrière • L’assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2017 « Année internationale du tou- Par Olivier Claye risme durable pour le dévelop- pement ». Nausicaá s’inscrit dans cette thématique et souhaite mon- FERQUES • Pari réussi pour les Carrières du Bou- trer que chacun, dans ses actes lonnais qui ouvraient leurs portes afin de fêter de consommation et de loisirs, leurs 120 ans d’exploitation le 2 septembre dernier. peut choisir le tourisme durable, Spectacle grandiose, occasion rare (la dernière en s’orientant vers des activités ouverture remontant à 2008), les visiteurs ont pu Photos Jérôme Pouille encourageant la préservation des descendre dans ce cratère qui s’étend sur 2,5 km de milieux marins et participant à long, profond de plus de 150 mètres. l’amélioration des connaissances sur l’océan, les espèces marines, le climat ou les activités humaines Dès 9 h 30, les deux points de explications données par plus de liées à la mer. Le tourisme durable rendez-vous ont été pris d’assaut 80 salariés fiers de leurs savoir- est le sujet d’animations, de confé- par une foule n’hésitant pas à bra- faire, les visiteurs n’en ont pas rences, d’événements spéciaux… ver des conditions météo pour le perdu une miette. Une opération Il est évoqué dans l’espace man- moins défavorables. Car il faut le réussie. grove à travers les nouveaux pen- dire, cette carrière, la plus grande sionnaires : les bernard-l’hermite de France à ciel ouvert sur un seul 120 ans d’histoire terrestres, les périophtalmes, sau- site (dotée de réserves de plus de • 1896 : naissance de l’activité • 1974 : la société Marbres du tante unité de traitement des pro- teurs de boue, les phasmes bleus cent ans), est ancrée dans le pay- granulats dans le bassin de Mar- Boulonnais est rebaptisée Car- duits à destination du BTP. à ailes rouges de Madagascar, les sage du Boulonnais mais peu ont quise avec l’exploitation artisa- rières du Boulonnais. Un nouveau • 2008 : le Groupe Carrières du geckos diurnes de Madagascar. le privilège d’accéder à l’intérieur nale d’une carrière de marbre, qui grand tournant est marqué par Boulonnais devient Groupe CB du site. en 1917 devient la société Marbres d’importants investissements : le afin de mieux refléter la diver- • À Nausicaá toujours, dans le C’est par bus et 4x4 que les visi- du Boulonnais, dirigée par Au- site de Ferques est relié à la voie sité des activités. La filière béton cadre de la 26e Fête de la science, teurs ont été acheminés sur tout le guste Poulain. ferrée et une usine de lavage des passe les 500 000 mètres cubes du samedi 7 au dimanche 15 oc- site, pouvant découvrir les secrets • 1950 : mise en route de la pre- matériaux dédiée aux produits vendus. tobre, le public est invité à un de cet univers minéral. Tout au mière unité de concassage sur le pour l’industrie du béton est créée. • 2015 : le projet Napoléon « voyage vers les abysses », ces long du parcours, les familles ont site de Ferques. • 1985-1988 : naissance du constitue un autre tournant avec fonds océaniques (à plus de 2 000 pu appréhender de près les roches • 1961 : construction d’une unité Groupe Carrières du Boulonnais le déménagement des bureaux et mètres) où règne une obscurité to- excavées, les machines de taille de concassage qui marque le pas- et premier développement dans le des installations connexes sur le tale et représentant plus de 60 % impressionnantes. À l’entrée du sage à une activité industrielle béton prêt à l’emploi. Lancement site de Ferques afin d’exploiter le de la surface du globe terrestre. site, il était possible d’escalader avec l’extraction, la fabrication et d’une activité de négoce en roches gisement restant (25 millions de • Durant la Semaine du requin, du des camions et engins sortis tout la vente de granulats. ornementales avec l’ouverture tonnes) de l’ancienne carrière de 25 octobre au 1er novembre, Nau- droit de l’imaginaire dont cer- • 1963 : avec l’ouverture du site d’une agence aux États-Unis. marbre, dite Carrière Napoléon. sicaá propose à ses visiteurs des tains étaient équipés de roues de Usinor de Dunkerque, Carrières • 2000 : la carrière de Ferques Le Groupe CB est toujours rendez-vous avec les soigneurs de plus de trois mètres de haut. Les du Boulonnais connaît son pre- complète son dispositif in- entre les mains de la requins, des interventions par des yeux bien ouverts, attentifs aux mier grand développement. dustriel avec une impor- famille Poulain. spécialistes. Plus de 140 « indivi- dus » sont actuellement visibles dans l’exposition, du requin taureau au requin léopard en passant par le requin zèbre et le requin gris. • En octobre, le centre national de la mer s’implique dans la cam- pagne « Des aquariums du monde entier luttent contre les déchets marins » pour sensibiliser le public à la pollution marine due à la dis- persion des déchets plastiques. 10 millions de tonnes de déchets finissent chaque année dans les océans : c’est un camion à ordures par minute, 400 kg par seconde. Des millions d’animaux meurent chaque année en raison de ces déchets, notamment les oiseaux de mer, les phoques, les baleines, les dauphins et les tortues. Les perspectives d’avenir semblent sombres : d’ici 2050, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans les mers et 99 % des oiseaux de mer pourraient avoir ingéré du plastique. L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Audomarois 7 La fabuleuse histoire des Ribotins

Par Christian Defrance

SAINT-OMER • On trouverait ai- sément dans le bottin un régiment de Ribotins… Dans l’Audomarois certes mais aussi aux quatre coins du Pas-de-Calais, à Paris, Nice, Strasbourg, « et même en Suisse » renchérit Marc Ricouart. Photos association des anciens de Ribot

Marc est le 15e président de l’association des anciens élèves du lycée Alexandre-Ribot qui fête ses 150 ans ! Il a pris ses fonctions en 1999, assez fier d’occuper le même « siège » qu’Alexandre Ribot qui présida cette association, fondée en 1867 par M. Lardeur, de 1884 à 1920. Faut-il rappeler qu’Alexandre Ribot, né à Saint-Omer en 1842, fut un homme politique de premier plan : président du Conseil en 1892, 1895, 1914 et 1917. Ribot est décédé le 13 janvier 1923 et l’année sui- vante le lycée de sa ville natale - ancien Collège des Jésuites fondé en 1566 puis collège impérial en 1808, collège royal et enfin lycée en 1848 - Les professeurs de Ribot en 1977. prenait son nom. Tous les Ribotins et toutes les Ribotines attendent l’internat, de sa avec impatience le mardi 6e et de sa 5e avec 17 octobre et les grandes Frédéric Lodéon (le retrouvailles dans la cha- chef d’orchestre et homme de radio), de profes- pelle des Jésuites restaurée et tout juste inau- seurs exceptionnels, de la solidarité, du respect gurée. Un spectacle conçu par les élèves et les qui régnaient à Ribot, « nous faisions bloc » dit-il. professeurs des sections danse, théâtre, chant, Des anciens de Ribot se réunissent une fois par arts plastiques et BTS assistant manager retra- mois et depuis deux ans et demi ils peaufinent cera « La fabuleuse histoire des Ribotins de 1867 l’organisation de leurs 150 ans. Ce 17 octobre, à à 2017 ». « Nous allons retrouver l’évolution des 17 h 45, une visite du lycée sera guidée par Gilbert bâtiments et de la vie quotidienne des élèves » se Fillebeen, ancien professeur et auteur du livre réjouit Marc Ricouart. Nul doute que la mémoire « Du collège des Jésuites au lycée Alexandre- des anciens va tourner à plein régime ! « Certains Ribot ». À 19 h, on se précipitera pour la photo de nos adhérents - l’association est actuellement de famille avant de se diriger vers le réfectoire forte de 180 membres, âgés de 40 à 81 ans - ont « comme au bon vieux temps ». Le spectacle fait toute leur scolarité à Ribot, du cours prépa- bénéficiera de deux séances, à 19 h et à 20 h 30. ratoire à la terminale ! » Marc y a passé neuf ans, Le lycée Ribot accueille aujourd’hui 1 300 élèves, de 1968 à 1977, décrochant un Bac D. Ses quatre il est dirigé par Hubert Féraré, Ribotin lui aussi, frères et sœurs, sa mère, sa fille l’ont également qui a participé très activement à l’anniversaire de fréquenté. Le lycée Ribot est une véritable insti- ses congénères. n tution. Et Marc Ricouart, originaire de Wavrans- • Contact : sur-l’Aa, se souvient avec émotion des copains de Rens. 06 07 04 35 59

Le week-end d’inauguration de la chapelle des Jésuites wallons les 14 et 15 octobre, sera le temps fort de l’automne dans l’Audomarois. La monumentale chapelle, édifiée de 1615 à 1640 et illus- trant l’importance du collège des Jésuites, a été restaurée pour devenir « un équipement struc- turant d’une politique touristique et culturelle à développer sur le long terme à l’échelle du Pays de Saint-Omer ». Le chantier de restauration extérieure avait débuté en 2013, il a duré près de trente mois : 350 mètres cubes de pierres ont été remplacés, la toiture a été totalement restaurée à l’identique, avec une ardoise violine provenant des carrières de Penrhyn au Pays de Galles. L’aménagement intérieur pour donner naissance à un espace multifonctionnel a suivi. La restauration de la chapelle s’est également inscrite dans un projet de coopération ambitieux visant à renouer les liens éducatifs et culturels avec les États-Unis et le Maryland, d’où venaient de nombreux élèves au collège des Jésuites anglais au XVIIe et au XVIIIe siècles, parmi lesquels Daniel, John et Charles Carroll, considérés comme des pères fondateurs des États-Unis. • www.patrimoines-saint-omer.fr 8 Montreuillois - Ternois L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 « Enfants de Tchernobyl » et danseurs

Par Christian Defrance

SAINT-POL-SUR-TERNOISE • Quadrilles, mazurkas et choro- vod (danse en rond), la danse biélorusse possède des influences polonaises, russes et baltes. Racines liées à la situation géogra- phique de la Biélorussie (ou Bélarus) bordée à l’ouest par la Po- logne, au nord par la Lettonie et la Lituanie, à l’est par la Russie et au sud par l’Ukraine. Dans la capitale du Ternois, la troupe Photos Secours populaire 62 Tsernitsa entame le 20 octobre une tournée dans le Pas-de-Ca- lais pour présenter les « trésors » de la danse de son pays.

Le Pas-de-Calais sera « le seul endroit en donne une ouverture sur le monde, sur des France » où se produiront les danseurs valeurs qui ne sont pas forcément garanties et les chanteurs de Tsernitsa, répondant en Biélorussie. « Le défi est aussi de panser à l’invitation de la Fédération du Secours les plaies psychologiques par le biais de ces populaire français du Pas-de-Calais. « La séjours en immersion, mission que nous troupe vient chez nous pour la troisième menons en nous appuyant sur l’associa- fois, explique Serge Décaillon, secrétaire gé- tion partenaire Les Enfants créateurs du néral du Secours Pop’ 62. La première fois, XXIe siècle, le ministère biélorusse de l’Édu- c’était en 2015 pour les 70 ans du Secours cation nationale ». Ainsi, Zakhar, 10 ans, Populaire ». Tsernitsa est composé de seize accueilli en juillet 2016 dans une famille de jeunes artistes de 18 à 22 ans, étudiants à Gauchin-Verloingt n’avait jamais vu la mer. l’université de Moguilev et tous futurs pro- Depuis 1991, 2 500 enfants ont été accueil- fessionnels. La belle histoire entre Tsernitsa lis. « Et nous continuerons à les accueillir », et le Secours Populaire du Pas-de-Calais assure Serge Décaillon car dans les terri- s’est construite autour d’une catastrophe, toires contaminés de Biélorussie mais aussi Tchernobyl en 1986. La Biélorussie a reçu d’Ukraine, et de Russie, les impacts sur l’en- 70 % des retombées radioactives, plus de vironnement et la santé restent visibles, no- deux millions de personnes ont souffert, tamment une augmentation des cancers de 479 localités ont disparu. L’explosion de la la thyroïde. Presque un quart des terres agri- étaient venus passer un bel été dans le Pas- le 24 octobre à Sains-en-Gohelle (20 h, salle centrale nucléaire suscita un grand élan de coles de la Biélorussie est encore contaminé. de-Calais ». des fêtes), le 25 octobre à Angres (20 h, salle solidarité et dès 1991 à la faveur d’une dé- Pour que l’accueil des enfants dans les fa- Le partenariat avec l’université permet éga- des fêtes), le 26 octobre à (20 h, salle tente dans les relations internationales, le milles se déroule dans les meilleures condi- lement d’accueillir des étudiants biélorusses des fêtes), le 27 octobre à (20 h, Secours Populaire du Pas-de-Calais mobi- tions, le Secours Populaire du Pas-de-Calais en stage. salle des fêtes), le 31 octobre à Tilloy-les- lisa des familles pour accueillir des enfants avait besoin d’interprètes et se tourna vers Tsernitsa se produira le 20 octobre à 20 h Mofflaines (20 h, salle polyvalente). de la région de Moguilev, une zone contami- l’université de Moguilev. « Nous avons éta- dans la salle des fêtes de Saint-Pol-sur-Ter- n née. « Nous avons chaque été organisé des bli un partenariat et financé en 2009 un noise (12 €/ adulte, 6 € pour les moins de • Contact : séjours prophylactiques, revigorants, de 21 Centre de ressources de la langue et de la 12 ans, gratuit pour les moins de 3 ans) puis Rens./rés. 07 68 62 87 22 jours pour des enfants de 7 à 14 ans ». Au culture française, en partant du constat que fil des années, des liens très forts ont uni le français était en recul en Biélorussie ». Et enfants et familles d’accueil. Le séjour n’est le Secours Pop’ a découvert Tsernitsa et un « Le Pas-de-Calais est un département très généreux, et nous constatons en 2017 une pas simplement qu’un « bon bol d’air » très beau spectacle, haut en couleur. Parmi remontée des dons » souligne Serge Décaillon. L’accueil des enfants de Tchernobyl n’est pour les « Enfants de Tchernobyl », il leur les jeunes artistes de la troupe, « plusieurs qu’un volet des activités du Secours Populaire du Pas-de-Calais qui compte 54 comités locaux (dont Saint-Pol-sur-Ternoise) et 800 bénévoles. Avec le Secours Pop’, plus de 4 000 familles ont bénéficié d’un colis d’aide alimentaire, plus de 10 000 jeunes peuvent avoir « une vraie journée de vacances » ou accéder à un sport, le célèbre « Père Noël vert » rassemblera près de 2 000 personnes le 17 décembre à Bollaert. « Et nous par- lons bien de solidarité et pas d’assistanat, insiste Serge Décaillon. La participation des familles aidées est essentielle à nos yeux ». Pour développer ses activités, la Fédération départementale compte essentiellement sur les dons (des particuliers, des entreprises) et sur les subventions du Département, de la Région. Un nouvel appel à la générosité publique sera lancé en octobre ; le 17 octobre étant la Journée mondiale du refus de la misère. À l’international, le Secours Pop’ du Pas-de-Calais finance l’installation d’apiculteurs à Madagascar (avec le concours du lycée de Tilloy-les-Mofflaines) ; il est présent au Mali, en Albanie (pour de l’accompagnement sanitaire). Il s’investit dans la gestion du pro- blème des migrants, en travaillant avec des associations anglaises. Toutes ces actions seront évoquées lors du congrès départemental qui se tiendra à les 3 et 4 no- vembre prochains.

• Contact : Secours populaire français, Fédération du Pas-de-Calais : 38 rue Baudimont à Arras. 03 21 71 43 19 - www.secourspopulaire.fr/62 Facebook « Secours Populaire Français Fédération du Pas-de-Calais » L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Montreuillois - Ternois 9 Que la forge soit avec toi

Par Christian Defrance

ROYON • Les inconditionnels des vallées de la Course et de la Créquoise n’ont rempli, rempli de chez rempli. pas pu rater ces gros poissons métalliques dans la rivière devant le château de Dans la cour de la ferme, ses œuvres Royon ou ce pêcheur, métallique lui aussi, les pieds dans l’eau ou encore cette prennent l’air. « Il faut que j’imagine immense citrouille avec ses deux escargots : « une rencontre au sommet » sou- une espèce de parcours déambula- rit Marc Tiret, l’artiste forgeron sculpteur qui a semé du rêve dans les vallées. toire » estime Marc qui depuis son retour au pays natal ne sait plus où donner de la tête entre forge – dans « Oui tout ça c’est du rêve, confirme- tion, à son inspiration. De l’art brut. fer qui sort du feu, qui est rouge. » l’ancienne étable à vaches où il a ac- t-il. Il faut rêver avant de traduire De l’art contemporain ? « Peut-être, L’école n’était pas « son dada », croché le portrait de son père – expo- dans la matière ». Sa matière pré- admet Marc. Moi je fais de l’art qui Marc a passé un concours dans sitions et démonstrations. « Tenez férée : la ferraille, les vieux outils, en donne la pêche ! » Pour convaincre l’administration qu’il a servie durant je vais vous faire un couteau en vi- fer évidemment… « Pour jouer avec son interlocuteur, il déniche dans un trente ans. « C’était alimentaire et tesse ! » Une grande vis fera l’affaire. de la récupération ! » Marc s’éclate coin une œuvre plus ancienne (qui mes supérieurs le savaient, recon- En deux temps trois mouvements devant sa forge, enclume, marteau, commence à prendre la poussière) naît-il. Avant tout je forgeais, j’ai avec la complicité du « martinet » grosses pinces à portée de main. donnant immédiatement le sourire toujours forgé ! » Qui veut beaucoup (un marteau-pilon) et d’une cisaille, « Ce qui m’ennuierait c’est de m’en- aux lèvres : un crocodile gueule ou- forger doit marteler avec persévé- Marc a réalisé un gros couteau de nuyer » lâche le forgeron sculpteur. verte en train de se faire arracher une rance dit le proverbe. Installé du côté pirate. « Mes copains couteliers Jolie formule dans la bouche d’un dent et versant une larme. Poétique de Rouen, il y a rencontré des maîtres de Thiers me riraient au nez mais sexagénaire – 62 ans – qui ne perd autant que métallique. Marc Tiret ferronniers, fréquenté le musée de la je ne suis pas un puriste absolu ! » jamais son temps quand il tombe sur hausse les épaules ; inutile de se lan- Monferronnerie, bricolé- pour des anti- Toujours responsable de la forge du un bout de ferraille, le pose sur son cer dans de grandes interprétations quaires, des brocanteurs, implanté Centre d’histoire sociale de Rouen, établi et « voit » ce qu’il va en faire. de son « art », il insiste : « C’est du un grand atelier à Sotteville, « c’est Marc Tiret rejoindra la Normandie La forge rougeoie, le métal fond et le rêve ». treuilloisimportant l’atelier ». Il s’est ainsi… - début décembre pour fêter la saint forgeron en devient le maître absolu, forgé une grande réputation, expo- Éloi avec ses copains. Éloi le patron tape, tord, coupe, refroidit. Il peut en- De Royon à Rouen sant aux quatre coins de la France. de forger et sculpter un inventaire à la des forgerons, qui fut le conseiller de suite assembler avec d’autres bouts Marc Tiret est un parfait autodidacte. TernoisSon artichaut en bonbonnes de gaz Prévert à partir des plus improbables Dagobert, le roi qui mettait sa culotte de ferraille, souder au chalumeau, Les « élémentaires du forgeron », le recyclées a été installé sur un rond- vieux matériaux, tuyaux, haches, à l’envers… Un roi, la culotte à l’envers laisser libre cours à son imagina- fer, le feu, l’air et l’eau, il les a côtoyés point à Roquebrune-sur-Argens, ses socs de charrue, boulons, clés à mo- les pieds dans la Course ou la Cré- dès l’enfance avec son père, petit grands oiseaux sur une place de Pe- lette. Le hangar de la ferme familiale, quoise : un bon sujet pour l’artiste ? paysan de la rue du Moulin qui « bri- tit-Quevilly. Une guitare, un drakkar, où Marc est revenu aux côtés de sa n colait », avec le forgeron du village, une contrebasse, un chien, Monsieur maman il y a quelques années après • Contact : Marcel Demagny. « Fasciné par le Hulot… Marc Tiret serait en mesure le décès du papa, en est aujourd’hui www.marctiret.com Photos Jérôme Pouille 10 Artois L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Mobilité pour tous

Par Romain Lamirand

BÉTHUNE • Profitant d’une reconversion professionnelle, deux anciennes collègues ont choisi de mettre à profit leur

expérience pour créer un Photos Jérôme Pouille lieu d’un genre nouveau, où chaque habitant de la com- munauté d’agglomération de Béthune-Bruay, Artois Romane pourrait trouver une solution à ses problèmes de mobilité.

Cofondé par Ludivine Wolsztyniak et Laëtitia Lhermitte, le Garage solidaire de l’Artois, qui a ouvert ses portes le 1er sep- tembre à Béthune, est le fruit d’une ré- flexion engagée il y a 8 ans quand elles se sont rencontrées dans une structure d’insertion où elles assuraient le suivi de personnes désireuses de remettre un pied sur le marché du travail : « nous avons constaté que pour beaucoup de salariés en insertion la mobilité était un frein à la reprise d’une activité pro- fessionnelle pérenne, dans la mesure où nous avions bien d’un côté des per- sonnes très motivées pour travailler et de l’autre des postes à pourvoir. »

Un parcours du combattant ? à l’édifice nique, à l’éco-conduite, aux critères Pour les deux porteuses du projet, l’ou- L’ouverture de ce à prendre en compte lors de l’achat verture du garage marque la fin de deux garage d’un nouveau d’une voiture qui permettront de années de travail acharné et d’incerti- genre ne concerne ne pas cantonner le garage à un tudes. Recherche de partenaires et de dans un premier rôle utilitaire. En effet, l’étiquette financeurs, définition du projet, intégra- temps que les per- solidaire est pour nos deux cofon- tion de nouveaux besoins, procédures sonnes les plus en dif- datrices à prendre au sens large : administratives parfois compliquées, ce ficulté : les travailleurs « l’un de nos objectifs est de créer qui ne devait prendre que quelques mois en insertion, qui sous un espace de mixité sociale où a finalement pris plus de temps que pré- le regard attentif de un ouvrier, un chef d’entreprise vu. Et ce sans compter sur la méfiance de Mickaël Loridan, l’enca- et un chômeur pourraient par certains pour qui femmes et mécanique drant technique et mé- exemple travailler ensemble sur ne font pas bon ménage… canicien de profession, leur temps libre à la remise en Les deux jeunes femmes ne se sont pour- renouent avec le monde état d’un véhicule ancien par tant pas laissé impressionner et ont du travail, mais aussi passion des belles mécaniques, réussi à concrétiser leur rêve. Plus que ceux qui profiteront de dans l’optique de le revendre les embûches, les désormais co-direc- leurs services, qu’ils soient au profit de l’association pour trices du garage retiendront de cette pé- bénéficiaires du RSA, étu- financer de nouvelles activi- riode l’élan qu’elles ont suscité auprès de diants ou retraités. Avec tés avec le bénéfice réalisé. Ce ceux qui les ont encouragées, à l’image des tarifs imbattables et que nous voulons, c’est donner l’occasion des structures de l’Économie sociale et les mêmes garanties qu’un Pour compléter cette offre, de aux habitants de l’Artois de se rencontrer solidaire, de la communauté d’agglomé- garage traditionnel, la structure a fait nouveaux services verront le jour dès et de participer à la vie du territoire. » ration ou de la DIRECCTE qui ont immé- le choix de ne proposer ses services qu’à 2018, à l’image d’une auto-école sociale, n diatement saisi l’intérêt du projet et les des personnes orientées par un orga- de la location de deux roues, de la vente ont soutenues, de la ville de Béthune qui nisme prescripteur (Département, CAF, de véhicules d’occasion par le biais d’un • Contact : a mis à leur disposition un local adapté missions locales…) et de n’effectuer que micro-crédit social ou de l’ouverture d’une Garage solidaire de l’Artois, et idéalement situé, ou des particuliers de l’entretien de premier niveau afin de plateforme mobilité qui répondra à toutes 645 avenue du Maréchal-Juin qui ont mis la main à la poche dans le ne pas faire d’ombre aux mécaniciens du les questions des habitants de l’Artois. à Béthune, 03 21 65 70 38. cadre d’un financement participatif. secteur. En parallèle de ces services verront aussi Plus d’infos sur la page Facebook. Une première pierre le jour des ateliers consacrés à la méca- L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Artois 11

MAISNIL-LÈS-RUITZ • « Nous sommes tous des mousquetaires » lancent Jean-Pierre Debreu et William Van Niekerk. Au service ni d’un roi, ni d’un cardinal mais du Comité régional Nord - Pas- Par ici la bonne soupe ! de-Calais de tourisme équestre. Ils tiennent les rênes de l’inauguration de la Route d’Artagnan dans le nord de la France, les 7 et 8 octobre au parc départemental d’Olhain. MARLES-LES-MINES • La soupe, un plat de plus en plus apprécié, carré- ment branché. L’année dernière, 1 800 visiteurs ont dégusté le salon « Soupes Route d’Artagnan et Jardins » organisé par l’association « -Tourisme-Animations » qui servira le 15 octobre prochain une 14e Olhain pour tous, tous pour Olhain édition. Cette manifestation vise à faire découvrir ou redécouvrir les soupes et les potages mais aussi à promouvoir les Par Christian Defrance jardins familiaux, à montrer la richesse et la diversité des activités maraîchères de notre région, à valoriser le savoir- La Route européenne d’Artagnan est le pre- faire des maraîchers et des artisans des mier itinéraire équestre transfrontalier ; six métiers de bouche. Le salon s’efforce

tronçons pour les cavaliers au long cours, le Photos D. R. également de faire connaître les « atti- plus important : la « Route royale » reliant Lu- tudes écologiques » pour le jardin et la piac dans le Gers, lieu de naissance de Charles maison. La « fabrication » des soupes de Batz de Castelmore dit d’Artagnan, à Maas- et des potages reste le « clou » du tricht aux Pays-Bas où cet homme de guerre salon ; elle est assurée par les élèves devenu héros des récits d’Alexandre Dumas a du lycée professionnel Mendès-France trouvé la mort sur un champ de bataille. Pour de Bruay-la-Buissière. Six soupes ouvrir quatre mille kilomètres de chemins, traditionnelles polonaises seront les l’Association européenne Route d’Artagnan vedettes de cette 14e édition. Avant ou s’est naturellement appuyée sur les acteurs lo- après avoir avalé leur soupe, les visi- caux du tourisme équestre. « La Route royale teurs pourront échanger avec des pro- passe chez nous, se réjouit le Beuvrygeois ducteurs locaux, des maraîchers, faire Jean-Pierre Debreu, président du Comité ré- des emplettes, s’intéresser au jardinage gional 59-62 de tourisme équestre. Avec Wil- sans pesticides, aux abeilles… liam, nous avons proposé un tracé en tenant compte des chemins existants, des sites touris- • Informations : tiques, des hébergements pour les hommes et « Soupes et Jardins », les chevaux ». De la frontière avec la Somme dimanche 15 octobre de 9 h 30 à 19 h, jusqu’à , les cavaliers pourront par- salle Gentils (96 rue de Cracovie), courir 122 kilomètres dans le Pas-de-Calais Né en 1971 du côté de Béthune, le Comité régional de tourisme équestre a d’abord été entrée gratuite. Rens. 06 16 92 72 88 sur les traces de d’Artagnan et 92 dans le Nord l’affaire de« copains baroudeurs » passionnés d’équitation. Le tourisme équestre s’est en- (de Provin à la frontière belge). Un gros travail suite largement démocratisé : « Nous avons aujourd’hui 3 500 cavaliers dans les deux dé- de reconnaissance, de validation a été effectué partements, un comité départemental du Pas-de-Calais et des clubs locaux dynamiques » avec le concours du Département du Pas-de- souligne Jean-Pierre Debreu, William Van Niekerk insistant sur « la convivialité, le ca- Fête des jardiniers Calais, du Comité départemental de randon- ractère intergénérationnel qui règnent lors des rallyes organisés de janvier à octobre ». née pédestre et du Comité régional d’équita- Et Jean-Pierre Debreu, « cinquante ans de cheval », ne manque pas d’humour en livrant BARLIN • Pédagogique et éducative, tion. Cette « Route royale » constituera une cette définition du tourisme équestre : « Aller plus loin qu’à pied, avec son cheval » ! ludique, gastronomique, solidaire et belle vitrine du tourisme équestre sur des citoyenne, la « Fête des jardiniers » chemins partagés avec les marcheurs, les vété- d’un rallye équestre réputé « qui fêtera son Inauguration officielle à 12 h 30 en présence cultive de belles et nobles valeurs. tistes. « Nous ne faisons pas cavaliers seuls, 50e anniversaire en même temps que cette notamment d’Alain Fournié, vice-président Dans ses allées, les visiteurs prennent avance Jean-Pierre Debreu. Plus un chemin inauguration ». Quatre cents chevaux sont de l’Association européenne de la Route du temps pour se poser, dialoguer, est partagé, plus il est entretenu. » attendus le dimanche 8 octobre ; quelques ca- d’Artagnan. Le public est attendu nombreux à échanger avec passion, pour retrouver valiers partant la veille de Mont-Saint-Éloi ou partir de 16 h pour un spectacle « de cape et le goût des fruits et légumes, « des De cape et d’épée de La Bassée pour ouvrir la route. Dimanche d’épée ». L’ambition de la Route d’Artagnan choses naturelles en toute simplicité » Pour l’inauguration de la Route d’Artagnan, matin, les cavaliers - costumés pour l’occa- est de devenir, pour le cheval, l’équivalent du souligne Philippe Weclawiak, « jardi- le parc départemental d’Olhain s’est logique- sion - se réuniront au son des cors de chasse, chemin de Compostelle pour les marcheurs. nier-chef » de la manifestation orga- ment imposé, il y a de l’espace, des solutions ils se dirigeront vers le gué de , halte Le potentiel est énorme car il n’existe nulle nisée par la municipalité barlinoise et d’hébergement et une légende tenace qui pré- traditionnelle du rallye cinquantenaire. Les part d’itinéraire spécialement dévolu aux l’association Jardins du Nord. Née en tend que d’Artagnan aurait été enterré dans la cavaliers pourront aussi et exceptionnelle- cavaliers alors que 6 millions de personnes 2011, la fête « Du jardin à la cuisine » a cour du château… Olhain est en outre le cadre ment passer les grilles du château d’Olhain. en Europe pratiquent le tourisme équestre. bien poussé et pour la 7e « récolte » le Cette ambition européenne se décline donc 22 octobre, une cinquantaine de spé- à l’échelle régionale, une invitation à décou- cialistes proposeront un choix varié de vrir autrement nos territoires où l’empreinte végétaux, d’équipements, de produits des Trois Mousquetaires de Dumas est forte, de saison… sans oublier les ateliers, d’Arras où d’Artagan a réellement participé les conférences et la restauration au au siège de la ville en 1640 à Béthune où se naturel. cachait Mme Bonacieux ! n • Informations : • Contact : Fête des jardiniers « Du jardin à la cuisine », CRTE - 07 88 35 35 01 (J.-P. Debreu) dimanche 22 octobre de 9 h à 18 h, www.crte5962.e-moniste.com Espace culturel (boulevard M.-Wacheux), CDTE Pas-de-Calais - 03 21 82 17 94 entrée 2 € (gratuit moins de 12 ans). www.cdte62.com Rens. 06 03 80 55 90 12 Lens-Hénin L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Des paniers d’énergie vitale

Par Marie-Pierre Griffon Photos Yannick Cadart ANGRES • Tous les jeudis soir, les riverains du plan d’eau de la commune, regardent passer un étrange ballet. Celui des Amapiens* qui viennent chercher leur panier hebdomadaire de légumes. Ce sont les légumes de Gilbert, cueillis le jour même, libres de tous produits nocifs et surtout craquants de vitalité.

Il semble que le bio et le local applique des procédés du futur. soient entrés dans nombre d’ha- Forts de stages, de lectures, de bitudes alimentaires. Les maga- formations, de passion pour la sins spécialisés se développent chimie et la physique, Gilbert et les rayons des supermarchés parle de biodynamique, d’électro s’étoffent. Le bio, c’est bien mais culture, d’agriculture quantique, parfois la saveur ne suit pas. Elle de confiance en la nature. « Elle dépend de la variété du produit, se débrouille toute seule, dit-il. de la cueillette à maturation et du Si la terre a besoin d’un élément temps passé sur l’étal. Pour Gilbert chimique, elle fera pousser des Vanpouille, il manque également plantes qui lui en amèneront ! ». l’odorat, l’ouïe et même le goût, l’impossibilité de choisir ses légumes parents » la certitude de connaître souvent l’énergie vitale. C’est le Gilbert Vanpouille explique que (paniers préparés selon la saison) ; la provenance des légumes n’a pas cheval de bataille de ce maraîcher Le cheval de trait les plantes communiquent entre les aléas climatiques… de prix. La démarche des Amapiens inclassable de Robecq et de son À l’instar d’un célèbre homéo- elles. Une étude a ainsi montré est aussi militante qu’associative. épouse Martine qui fournissent pathe du Béthunois, qui démontre comment la tomate malade alerte Quand les uns sont absents, les les paniers de l’Amap de Angres. volontiers que les plantes pos- ses voisines via une mycorhize, un autres apportent leur panier ; Le professionnel travaille la terre sèdent cinq sens comme ceux des champignon, pour produire des quand il faut composer avec la avec des méthodes anciennes et êtres humains : la vision, le tact, défenses. Les mycorhizes sont l’in- flopée de légumes du moment, ternet souterrain du monde végé- les recettes sont échangées… tal ! Tandis que certaines plantes, « Le côté humain fait la grosse et notamment les arbres, s’en- différence », souligne Véro- voient du gaz pour transmettre nique Perrin. Notamment quand des informations, Gilbert met en les enfants des adhérents vont à œuvre son savoir et l’expérience la ferme. Ils adorent le maraîcher, que lui avaient transmise ses découvrent ses animaux et son tra- parents agriculteurs. Il tra- vail. De retour à la maison, bien sûr vaille avec un cheval de trait ils mangent leurs légumes puisque plutôt qu’un tracteur pour res- ce sont ceux de Gilbert ! n pecter les micro-organismes de la *Une Amap (Association pour le maintien terre. « C’est beaucoup de travail d’une agriculture paysanne) est un parte- mais la nature m’aide et j’arrive à nariat de proximité entre un groupe de avoir de beaux paniers. » Le ma- consommateurs et une exploitation locale raîcher vend la totalité de sa pro- (généralement une ferme), débouchant duction à l’Amap, soit 100 variétés sur un partage régulier de récolte. Pour de légumes ! permettre au maraîcher de vivre de son travail, chaque adhérent s’engage L’aventure humaine pour une année et reçoit en échange, Les 23 Amapiens de Angres savent- chaque semaine, un panier de légumes. ils que les maladies se développent lorsque la vitalité de l’organisme a été Si la météo n’est pas favorable à la • Contact : dégradée par des aliments manquant culture, le tarif reste identique. « Le Rens. amap.bassinminier62.org eux-mêmes de vitalité ? Sans doute. prix plancher est de 624 € par an, 03 21 78 19 40. Nombre d’entre eux en tout cas soit 14,50 € le panier. On essaie de • Informations : sont fidèles depuis dix ans. Une fois fixer un prix juste. Au-dessous de L’adhésion est possible toute l’année. par mois, pour « un chantier », ils celui-ci, on ne reconnaît pas le tra- L’Amap d’Angres propose aussi aident Gilbert et Martine au potager. vail de Gilbert. En théorie, pour qu’il les œufs et les fruits de Gilbert ; « C’est une vraie aventure humaine puisse s’offrir un Smic, il faudrait des commandes groupées de de solidarité, de transmission » que chaque personne paie 792 € poulets bio avec François Dollé de note Véronique Perrin trésorière de annuels ou que l’Amap compte ; de pain bio avec l’Amap. Elle reconnaît pourtant que cinquante adhérents ». Pour beau- Jean-Baptiste Camus de Angres ; le système souffre de contraintes. Les coup, « et notamment pour les d’aliments et produits biologiques horaires (jeudi de 18 h 30 à 19 h 30) ; femmes enceintes ou les jeunes avec Vivabio d’Haute-. L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Lens-Hénin 13

HARNES, LENS • Grapeos s’adresse aux personnes en surpoids. À celles qui n’osent plus sortir pour ne plus être mises à l’index. L’association souhaite « leur redonner goût à la vie ». © photofranz56 - Fotolia.com Nous sommes gros et alors ? Grapeos

Par Marie-Pierre Griffon

Scène ordinaire. Dans la rue, une per- la route est trop laborieuse, les partici- sonne obèse mange une glace. Pour cer- pants harassés sont ramenés en voiture. tains, la vision est obscène. Pour d’autres, « On parle volontiers, on se confie, on elle prouve combien les gros méritent leur est entre nous… ». Beaucoup découvrent tour de taille. Seuls quelques-uns savent que la marche, la couture, les petits tra- que la situation est beaucoup plus com- vaux manuels ne sont pas si compliqués. plexe. La grossophobie sévit au quotidien. « Personne ne leur avait expliqué qu’ils Elle humilie, du cabinet gynécologique à pouvaient se rendre utiles ! » la boulangerie et de la cour de récréation Grapeos organise un salon du bien-être, à l’entretien d’embauche. À l’époque de la une année à Lens, l’autre à Harnes. Là, mode du slim, quand on pèse lourd, très tout est mis en place pour apprendre ou lourd, on est cruellement hors-norme, réapprendre à être coquet.te, soigné.e. au point de se recroqueviller seul chez Yasmine Wonterghem cite pêle-mêle : soi. « Ce sont des gens en souffrance « De la belle lingerie pour personnes depuis longtemps, explique Yasmine obèses, des bijoux pour montrer qu’on Wonterghem, présidente de Grapeos. Ils peut en porter, des choses pour déco- craignent le regard de l’autre. Nous sou- rer la maison car les adhérent.e.s haitons leur redonner l’envie de voir des ne le font plus… » Il s’agit de se voir personnes qui les comprennent, qui sont autrement. Au salon, et lors des ren- dans la même situation. Leur montrer contres, les membres de l’association qu’on peut s’en sortir ensemble ! » ont à découvrir qu’on ne naît pas gros mais qu’un un contexte familial diffi- Se voir autrement cile ou des prédispositions héréditaires Grapeos accepte les gens comme ils sont souvent le point de départ du pro- sont. Bien avant d’aider les gens à mai- blème. L’obésité affecte près d’un mil- grir, son but est d’abord de redonner lion de personnes dans notre région. assurance et goût à la vie. Plusieurs Qualifiée par l’OMS d’« épidémie du fois par semaine à Harnes ou à Lens, XXIe siècle », elle touche les plus vul- les femmes, les hommes, se rencontrent nérables sur le plan socio-économique. pour jouer, bricoler, papoter, se donner Les femmes sont plus concernées que des conseils pour une cuisine plus saine, les hommes… participer à des ateliers de gym douce n (avec une professionnelle de l’Ufolep) ou marcher « chacun à son rythme ». • Contact : Le long du chemin du Halage à Harnes, Rens. 06 85 86 68 70. les dimanches matin sont propices aux Laisser un message. bavardages. Il y a des bancs et quand Inscriptions toute l’année.

Si l’on veut satisfaire à l’(implacable) idéal féminin, mieux vaut naître à la bonne époque. Des statuettes du Paléolithique supérieur montrent des femmes adipeuses. Les Égyptiennes de l’Antiquité, elles, devaient avoir le corps musclé, les jambes longues, les fesses rebondies, la taille large et les seins menus. Au Moyen Âge, la femme était représentée chétive, avec un corps décharné. La Renaissance a vu le retour de la féminité. C’est la femme de Rubens, charnelle, aux cuisses dodues et à la lourde poitrine. Au XVIIe siècle, l’idéal féminin a les bras potelés, la taille très fine et la poitrine imposante. La bourgeoise du XIXe siècle portait des faux-culs, des crinolines et des corsets. Au XXe siècle, la garçonne d’Avant-Guerre a laissé place à la pulpeuse Marylin aux formes généreuses. Depuis, le diktat de la minceur exige des régimes parfois coûteux, des opérations, de la chirurgie esthétique… Une expression populaire brésilienne dit qu’« il n’existe pas de femmes laides, il n’y a que des femmes pauvres ». 14 Arrageois L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017

DAINVILLE • Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Point d’Arras, cher aux Dentellières de l’Ar- « Arras possède une forte tra- tois, association forte d’une trentaine de membres, née en 1991 et qui a choisi les Fables de La Fontaine dition dentellière » rappelle comme thème de sa prochaine exposition, les 14 et 15 octobre, salle Montesquieu. Mariette Carlier, évoquant l’or- phelinat Sainte-Agnès créé par Jeanne Biscot au XVIIe siècle. « Les orphelines apprenaient à lire, à écrire et à faire de la Le fuseau et le carreau dentelle ». Écoles et ateliers de dentellières virent le jour à Ar- ras et dans les environs (Achi- Par Christian Defrance court, Dainville…). Le com- merce de la dentelle d’Arras, réputée comme la plus fine de Depuis trois ans, les dentellières et LE dentel- saisons avait connu un franc succès ; avec les toutes, prospéra et fut encou- lier font virevolter leurs fuseaux (où l’on bobine Fables de La Fontaine, les douées dentellières ragé par Colbert. On peut lire le fil) pour illustrer à leur manière onze fables. accrocheront de toute évidence voire piqueront dans le Dictionnaire universel « On est loin des napperons, lance Mariette la curiosité d’un large public. « Nos travaux, on et pratique du commerce et Carlier, la présidente, nous réalisons de véri- n’a pas soufflé dessus pour les faire » dit avec de la navigation de 1839 cet Photos Yannick Cadart tables tableaux en trois dimensions autour humour une dentellière, histoire de souligner article : « À Arras et dans les de nos créations en dentelle. » Il s’agit bien que l’association ne se contente pas de réaliser campagnes environnantes, il de véritables créations, dentellières et dentel- fleurs, rosaces, festons et recherche la difficulté. y a près de 8 000 dentellières ; lier ont conçu des modèles à partir de dessins Toutes les créations sont possibles ; Mariette leur salaire, très modique, avant de piquer leurs épingles sur les carreaux montre d’ailleurs un joli collier. Tout est pos- ne dépasse pas 65 centimes afin de délimiter les motifs. Le carreau estle sible, encore faut avoir la faculté de maîtriser par jour. Le défaut de cette support sur lequel naissent ces entrelacs de tous ces fuseaux (jusqu’à plusieurs centaines) fabrique est de ne pas chan- fils en coton, de fils de lin. De savants croise- sur un ouvrage de quelques centimètres de large. ger assez souvent ses dessins ments, des allers-retours judicieux qui forment Si l’on a jeté aux oubliettes la loi de 1903 qui néanmoins, ses dentelles ont de un lion, un héron, une cigale, une fourmi et organisait « l’enseignement professionnel pour précieuses qualités : elles sont laissent perplexe le non-initié. Il y a là des cen- la dentelle à la main dans les écoles primaires très solides, fermes au toucher taines d’heures de travail, « de passion, rectifie de filles des départements où la fabrication est et d’un beau blanc, ce qui les Mariette, de patience aussi. » La dentelle aux en usage et dans les écoles normales d’institu- fait rechercher à Paris pour fuseaux est un art du tissage manuel - apparu trices de ces mêmes départements », la dentelle la confection de lingerie et par à Venise à la Renaissance avant de faire florès aux fuseaux connaît aujourd’hui un vrai renou- l’exportation, qui ne trouve, dans les Flandres - qui n’a rien à voir avec la veau - les écoles fleurissent en Belgique, dans les dans aucune manufacture, ce mécanique des métiers Leavers de Calais, et Flandres françaises. Mariette Carlier s’inquiète triple mérite à des prix aussi s’appuie sur un savoir-faire ancestral. La den- toutefois de la disparition des merceries, notam- avantageux ». L’arrivée du co- telle aux fuseaux a son vocabulaire : la passée, depuis quelques années, elle se réjouit du bel ment à Arras. « On commande notre fil en Bel- ton étouffa la dentelle. Les der- la demi-passée, la passée tordue (les points de esprit d’entraide qui règne chez ses Dentellières gique et pas question de prendre du fil en poly- niers ateliers disparurent avec base) ; son code de couleurs : violet, vert, rouge. de l’Artois, âgées de 20 à 80 ans, venues de ester ! » À l’œuvre on connaît l’artisan, voilà une le Première Guerre mondiale. Histoire de ne pas perdre le fil. « Je ne savais l’Arrageois, de l’Artois. « On transmet les tech- morale de La Fontaine qui convient à merveille N’oublions pas que la den- rien de la dentelle aux fuseaux » avoue Ma- niques aux débutantes, en croisant les fuseaux, aux Dentellières de l’Artois. tellière est la maman du P’tit riette. La grand-mère de son mari était belge… en tordant, il faut un an pour apprendre les n Quinquin : « Ainsi, l’aut’ jour et dentellière émérite, alors Mariette, douée trois points de base. » L’association présente • Informations : eun’ pauv’ dintellière in amiclo- pour les travaux manuels, a repris le flambeau régulièrement son savoir-faire au grand public, Les 14 et 15 octobre, salle Montesquieu tant sin p’tit garchon qui d’pis ou plutôt le fuseau, n’hésitant pas à suivre avec lors de la fête des Portefaix par exemple (les à Dainville, de 10 h à 19 h. tros quarts d’heure, n’faijot une amie une formation à l’école de Bailleul. épouses des portefaix dainvillois étaient toutes Les Dentellières de l’Artois se réunissent qu’braire, tâchot d’l’indormir dentellières). Les démonstrations, du jonglage tous les lundis de 14 h à 17 h, par eun’ canchon. » Les Den- Jonglage avec fuseaux ! avec fuseaux, ravissent les visiteurs « et les Ferme Saint-Jean, rue Calmette à Dainville. tellières de l’Artois ne chantent En 1991, elle a mis l’association sur les rails à hommes sont plus attirés que les femmes ! » En • Contact : pas pour les p’tits quinquins… Arras, filant ensuite à Dainville. Présidente 2011, une exposition sur le thème des quatre Mariette Carlier 06 84 59 23 14 elles leur récitent des fables de La Fontaine.

Et la broderie ? Différente de la dentelle, la bro- derie est elle aussi à la mode. À , Laetitia Frau, licenciée en 2016 après avoir travaillé neuf ans dans une PME du BTP, a lancé une boutique en ligne sur les arts du fil : vente de fils DMC, de kits de broderie, de laine, d’accessoires pour le tricot, le crochet, la broderie. Conseillée par la BGE Hauts-de-France de Lens, elle a passé sept mois en couveuse d’entreprise avant de s’établir à son compte en juillet dernier. Laetitia Frau participe régulièrement aux salons de loi- sirs créatifs. www.lemondedespoints.fr L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Arrageois 15 Le Laos dans un coin de leur cœur Photo Jérôme Pouille

Par Olivier Claye

ARRAS • Si aujourd’hui les problématiques migratoires sont entrées dans notre quotidien, elles ne sont malheu- reusement pas nouvelles, dans les années 70, d’autres événements dans d’autres endroits du monde ont pous- sé hors de leurs frontières de nombreux réfugiés. Les époux Ratsaphong, originaires du Laos, sont arrivés en France en 1975.

Chanthavone Ratsaphong : « À l’origine, durant la semaine et nous savions que rien n’aurait été possible. En un mois, peuvent pas récupérer leur nationa- j’occupais un emploi de fonctionnaire du pour faire vivre notre famille nous devions grâce à des compatriotes, j’ai acquis les lité dans un pays qui ne reconnaît pas la gouvernement royal du Laos à Moscou. faire face. bases de la restauration asiatique et nous double nationalité, ils ont été naturalisés Vers la fin 1975, la situation au pays s’est Mon épouse m’a proposé d’ouvrir un res- nous sommes mis au travail. Même les en- en 1981. Même si vivre loin de chez eux, dégradée. Très rapidement, nous avons taurant, nous n’y connaissions rien, dans fants nous aidaient au restaurant après les même si avoir perdu tous leurs biens, leur choisi de fuir directement vers la France. cette ville d’Arras, nous avons trouvé de devoirs ils ont été très courageux, nous les est pénible, ils n’envisagent pas de rentrer Nous avons été reconnus réfugiés en jan- l’aide, beaucoup d’aide… » ajoute Chan- avons élevés, et nous sommes aujourd’hui aujourd’hui, pour se sentir à nouveau ré- vier 1976 ». thavone. très fiers d’eux ». fugiés au Laos. Quand les Ratsaphong se sont installés, Depuis 1981, leur pays c’est la France, ils Faire face Sans nos amis le Palais d’Asie était le premier restaurant y ont ancré de nouvelles racines, tout en « Dans ce pays, la France, tout était nou- arrageois, rien asiatique d’Arras, leurs clients n’avaient perpétuant la langue laotienne chez leurs veau pour nous, la barrière de la langue n’aurait été possible jamais goûté à cette cuisine. « Ils nous ont enfants et petits-enfants et leurs tradi- importante, pas d’internet, pas ou peu de Khamsay : « En 1975, nous arrivons avec fait confiance et nous leur devons beau- tions. À ce titre, cette famille généreuse et structures, en fait nous étions parmi les nos valises, notre courage mais sans coup. » très impliquée a contribué à la réalisation premiers réfugiés. J’ai dans un premier argent. Les associations, les clubs services, de deux temples bouddhistes, lieux de paix temps trouvé un travail de secrétaire dans les collectivités, les banques ont trouvé en- Loin du Laos et de méditation, l’un à Roubaix, l’autre à une association parisienne d’entraide pour semble des solutions pour nous permettre Les Ratsaphong ne sont retournés que Paris. les Laotiens. J’étais séparé de mon épouse de nous lancer. Sans nos amis arrageois, deux fois au Laos en 40 ans mais ne n

Ici passera le canal Seine-Nord Europe

« Ici passera prochainement Présente également à l’esprit responsabilités. Nous attendons le Canal Seine-Nord Europe. » des organisateurs de cette opé- une réponse claire et définitive

À Marquion, on veut y croire. Photo CD62 ration, la nécessaire sensibilisa- de sa part pour la mi-octobre. Depuis le 15 septembre, un tion des citoyens autour de ce Face à lui, les collectivités panneau affiche la couleur : les chantier du siècle : « Après les parlent d’une seule voix. Ce élus, toutes tendances confon- mauvaises nouvelles de l’été, qui est en train de se jouer est dues, les acteurs du dévelop- l’annonce du gel des grands crucial. Les sportifs appellent pement économique et durable projets, les collectivités ont fait cela le money-time. Nous du territoire en sont convaincus : de nouvelles propositions au avons besoin du soutien des le canal est une formidable Gouvernement, a rappelé Michel habitants de nos territoires opportunité pour la région dans Dagbert : garantir l’emprunt de pour instaurer un rapport de son ensemble. Au bord de la 776 millions d’euros, financer force. D’où la nécessité d’ex- RD 939, au croisement du futur le début des travaux, prendre la pliquer et de mobiliser. » Un canal, le panneau, implanté à direction de la société de projet. travail de fond qui s’est pour- l’initiative de la communauté de J’ai rappelé aux ministres des suivi ce même 15 septembre communes Osartis-Marquion et brai à Arras, le Nord au Pas-de- on nous dit que les travaux vont Transports et du Budget l’enga- à Péronne dans la Somme de son président et conseiller Calais. « Depuis des années, on commencer. La population est gement de notre collectivité, à où le président du conseil départemental Pierre Georget, entend parler de ce grand projet, en droit d’en douter. Aujourd’hui, savoir 130 millions d’euros dé- départemental du Pas-de-Ca- s’adresse tout particulièrement a expliqué Michel Dagbert, pré- nous voulons collectivement la cidés de manière unanime par lais a participé à une réunion aux habitants du secteur et aux sident du Département du Pas- rassurer : le canal Seine-Nord l’Assemblée départementale. publique. usagers de cet axe reliant Cam- de-Calais. Depuis des années, Europe doit se faire et se fera. » Aujourd’hui l’État est face à ses n 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017

Pour la 18e fois, les spectateurs préparent leurs émotions, les larmes au fond de la poche, le rire au bord de la gorge. Du 3 au 12 novembre, le nouvel Arras Film Festival va mixer les sentiments, développer les sen- sations. Pour la 18e fois, les festivaliers sont prêts. Décidément, d’Arras à Saint-Pol-sur-Ternoise, en passant par , depuis toujours, le Pas-de-Calais et le cinéma tournent un film d’amour. Ça tourne !

« Arras a bien de la chance ! » a lancé Éric Miot se propose de raconter les le réalisateur Christian Carion lors de coupes dans les films, la censure, les sa dernière conférence de presse dans difficultés d’accès aux originaux et de Photos D. R. le Pas-de-Calais. C’est vrai. Le festival montrer les différents points de vue vient d’atteindre sa majorité et depuis du même sujet. sa création, rien n’est plus comme avant. « C’est un grand parcours, Échos de Napoléon reconnaît Éric Miot, il y a beaucoup On le sait, Napoléon sera de toutes les de raisons d’être satisfaits du che- animations culturelles des Hauts-de- min parcouru. Il en reste à faire… » France pendant un an. L’Arras Film Malgré la suppression de la subven- festival prépare aux amateurs d’endu- tion européenne, les organisateurs, rance l’impressionnant « Guerre et « engagés, convaincus », orientent Paix » (Sergey Bondarchuk – 1966) toujours fermement le festival vers les de 7 heures. En quatre parties, d’affi- films de l’Est. « C’est le public qui nous lée ou pas, la a amenés sur ce territoire-là ». Pour fidèle adap- « La Promesse de ce cinéma-là, le taux de remplissage tation du ro- l’aube », d’Éric Barbier, des salles est de 95 % ! Même si l’Arras man de Tols- avec Pierre Niney et Film Festival présente « la plus belle toï offre « les Charlotte Gainsbourg, une des avant-premières. sélection d’avant-premières après scènes de bal Cannes », les films européens rem- et les batailles portent tous les succès. Les habitués le les plus im- - savent, « ils ne sont pas spécialement pressionnantes « Gaspard va au ma- de Bruno Podalydès avec Pierre Arditi sur le calendrier grégorien utilisé en Eu- riage », d’Antony Cor compliqués ni difficiles. L’accessibilité jamais filmées. dier, avec Marina Foïs, et Sabine Azéma. rope de l’Ouest. C’est ainsi que la révolution est une des clefs du festival. Tout le Et ce n’est pas du Félix Moati. Les organisateurs promettent aussi de novembre (calendrier russe) a eu lieu en monde peut trouver son film : les fa- numérique ! ». Sortie en janvier 2018. des surprises, des opérations origi- octobre (calendrier grégorien). Le Festival milles, les cinéphiles, les amateurs… » Pour contrebalan- nales, un hommage à l’Arrageois est à l’heure soviétique ! cer cette épopée, le C’est le roman à énigme. Au pro- Jean Douchet, critique de cinéma • Informations : Révolution d’Octobre pastiche de Woody Allen (« Guerre et gramme : les versions restaurées du qui a lancé la Nouvelle Vague… Le www.arrasfilmfestival.com La Révolution d’Octobre* (quand Lé- Amour » - 1975) devrait plaire aux gour- « Crime de l’Orient-Express » ; de cinéma des enfants, à partir de 18 Le Pass-festival, les abonnements nine et Trotsky prennent le pouvoir de mands de dialogues hilarants et décalés. « Mort sur le Nil » ; le film muet « The mois, a toujours une place de choix et le billet pour la soirée d’ouver- ce qui deviendra l’URSS) fête son 100e Lodger » d’Alfred Hitchcock pro- dans le programme. Tant mieux, ture disponibles à partir du jeudi anniversaire. La sélection concoctée Qui l’a fait ? jeté en ciné-concert (à la Chapelle du les marmots sont les futurs festiva- 19 octobre de 14 h 30 à 19 h 30 au par l’équipe du festival montrera com- Le whodunit (de l’anglais « Who Conservatoire) ; des classiques du ci- liers ! Cinémovida. Achat des places à ment évoluent les événements entre la [has] done it ? », c’est-à-dire « Qui l’a néma français, anglais et quelques cu- n partir du mardi 31 octobre à 9 h 1re commémoration et aujourd’hui. En fait ? ») est également à l’honneur de riosités. On verra la nouvelle version * En 1917, les Russes utilisaient le calen- sur internet et de 9 h à 21 h 30 au clair, comment on a réécrit l’histoire ! ce 18e festival. du « Mystère de la Chambre Jaune » drier julien qui était en retard de 13 jours Cinémovida.

« Ma rencontre avec Clint » pourrait Attente. À un moment : « C’est à vous. C’est être le titre d’une fiction. C’est une réalité pour parti… » Sébastien Defontaine raconte « On Sébastien Defontaine, 35 ans, figurant heu- est montés sur le quai où était Clint Eastwood, reux du film de Clint Eastwood sur l’attaque et là, le silence. Personne ne parlait. C’était

Photo Yannick Cadart du Thalys, « The 15 : 17 to Paris ». L’Immer- impressionnant de le voir en vrai ! C’est une curien* et agent du Département a postulé légende… À 87 ans, il est encore bien… ». Les dès qu’il a découvert le besoin de figurants figurants ont joué et rejoué la scène des passa- pour les scènes tournées à Arras. Sa rapidité a gers affolés. Entre la cinquième et la sixième été récompensée. « Une dame m’a téléphoné prise, il a fallu attendre une demi-heure que m’annonçant que je faisais partie du casting ! « le terroriste » mange un morceau. « Il Il y avait eu 12 000 demandes ! Je devais avait une petite faim ! » Sébastien avoue que aller à l’hôtel Mercure avec une valise et des « c’est une bonne expérience, un bon sou- vêtements chics. » Il fallait satisfaire au mythe venir. C’était amusant. » Aujourd’hui, sur américain des Français toujours bien habil- l’invitation des chargés de figuration, il a entré lés ! Essayage, photos… « On vous rappelle ». ses caractéristiques sur une plateforme pour Rendez-vous a été donné à la gare. Une qua- éventuellement être retenu pour d’autres pro- rantaine de figurants jouaient les passagers ; jets. Brun, les yeux bleus, 1 m 77… Si Brad Pitt une vingtaine d’autres l’équipe des pompiers, a besoin d’une jeune doublure, elle est sur le policiers, samu… Habillage, maquillage, coif- site Figudata ! n fure et, au sous-sol de la gare, attente. Attente. *Habitant de Saint-Laurent-Blangy L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Dossier 17

Ça tourne ! Photo Jérôme Pouille

Par Marie-Pierre Griffon

Sallaumines. José Chellé, 56 ans, est sur DVD et stocke revues, coupures un cinéphile inouï. C’est un puits de de presse, photos, affiches an- savoir, un abîme de connaissances. ciennes… qu’il prête. « J’aime que Avec retenue, presque avec humi- cela serve ! » L’homme n’est pas in- lité, il raconte sa collection de films, téressé par la critique « qui démolit les livres qu’il a écrits, ses longues ou encense toujours les mêmes ci- émissions sur Radio 13 et sa volonté néastes ! ». Il est surtout passionné par-dessus tout de partager sa gour- par l’aspect historique, sociologique mandise de cinéma. « Ce qui m’im- et le contexte du film.« Il faut le re- porte, c’est que les gens apprennent placer dans son époque, savoir les quelque chose ! » censures, comprendre les astuces Il y a toujours un bon côté aux du cinéaste pour la contourner. » mauvais. Quand José était petit, Bien avant les facilités d’internet, la maladie l’a empêché de sortir… juste avec ses archives et sa mé- « Je lisais beau- moire d’éléphant, il coup, je dessinais C’était merveilleux a écrit d’une belle et je regardais tout les cinémas plume des articles ce qui passait à la de quartier ! d’une richesse ex- télé ». Il visionnait trême pour la revue particulièrement les films, tous les Gauheria et deux ouvrages à la films, et n’a plus jamais arrêté. Ado- demande de Guy Carpentier de La lescent à La Bassée, il filait « toutes Mac de Sallaumines. « Juste sous les semaines au Familia, au bout de les nuages - Le Nord Pas-de-Calais L’équipe du film la rue ». Il se souvient en souriant : vu par le cinématographe » (1995), « Mon garçon » « J’allais tout voir, c’était merveil- aussi savoureux, captivant, qu’im- autour de Chris- leux les cinémas de quartier ! » Puis pressionnant. Puis, « L’écran vert – tian Carion. vint l’abonnement aux revues, les Quand le football fait son cinéma » vinyles des musiques de film et plus (1998), un incroyable panorama du tard les VHS. « Le magnétoscope a ballon rond à travers les films du Saint-Pol-sur-Ternoise a longtemps résonné des ap- cotte ; le 10 octobre prochain, c’est Albert Dupontel été mon premier achat avec mon monde*. On peut encore trouver ces plaudissements pour l’avant-première de « Mon Gar- qui fera voir, avant sa sortie officielle, « Au revoir là- premier salaire ! ». Aujourd’hui deux éditions sur le web… çon », le dernier film de Christian haut » adapté du livre éponyme de José Chellé, « curieux de tout », n Carion. Il faut dire que le cinéaste « À Saint-Pol, Pierre Lemaitre (Goncourt 2013). continue de collectionner ses films * Voir page 26 était venu le présenter avec l’équipe il y a une force vive Pour Christian Carion et pour le pro- du film et que la conception de ce qu’on ne trouve pas ducteur Christophe Rossignon, un long-métrage est un véritable ovni. ailleurs… » autre enfant du pays, « À Saint-Pol, Tous les acteurs connaissaient le scé- il y a une force vive qu’on ne trouve nario sauf Guillaume Canet, qui a improvisé de bout en pas ailleurs. C’est un bonheur d’aider Laurent Coët et bout son rôle principal. Le pari était osé, il a été gagné. Nadia Paschetto de l’Arras Film Festival qui font un Photo Damien Sayon Encore une fois, le réalisateur a choisi le formidable travail extraordinaire… » Régency, le cinéma saint-polois pour présenter le film avant sa sortie officielle. Président du jury Atlas d’Or 2017 Quand le film « Joyeux Noël » est parti concourir aux Christian Carion a grandi à Lebucquière, à 10 km de Oscars en 2006, il a dû se soumettre au règlement . « Je ne veux pas oublier d’où je viens, dit-il. américain qui exige au film sélectionné de bénéficier Je ne me vois pas faire des films urbains. J’ai besoin avant une certaine date « d’une publicité et d’une de nature. Là où je suis né, les ciels sont immenses, il exploitation conformes aux usages professionnels y a une profondeur de champ inouïe, c’est du 16/9e ! » normaux ». Christian Carion avait tourné son film au Son premier long-métrage « Une hirondelle a fait le château de , à 10 petites minutes, il s’est natu- printemps » se souvient du monde agricole qui l’a rellement tourné vers le Régency pour se dépêcher vu grandir « C’est une matrice, ça m’a élevé, nourri, de satisfaire à la règle. Le directeur d’alors, le regretté pétri. La première couche est fondamentale ! » Il a Jean-Marie Deneuville, et Laurent Coët, l’ont reçu les gardé aussi de son enfance une humanité, un engage- bras ouverts. Laurent ne les a plus jamais refermés. ment et une rare cordialité. « Ça a fait un buzz incroyable, se souvient Christian Le voilà, tout naturellement, président du jury Atlas Carion. Les séances étaient énormes ! Le Régency d’Or 2017 à l’Arras Film Festival. Cette compétition recevait des coups de fils d’Hollywood… » Depuis, européenne met en lice neuf films non-nationaux et des liens d’amitié se sont noués et une légende s’est inédits en France. Les longs-métrages sont roumain, construite : il suffit de présenter là son film en avant- slovaque, russe, polonais, autrichien, belge ou nor- première pour qu’il rencontre le succès. Christian végien… Le cinéaste se réjouit. « Pour moi, c’est un Carion ne manque plus jamais ce porte-bonheur ; cadeau, c’est le bonheur de découvrir des films qu’on Philippe Lioret a fait également du Régency sa mas- ne connaît pas ! J’aime le Festival d’Arras ! » n 18 Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Super Frany, l’anti gaspi

Par Marie-Pierre Griffon

ARRAS • Françoise Mariau est vive et volubile. Elle explique pêle- radis, en direct du potager qu’elle entre- Échanges de bons procédés mêle qu’elle préfère se faire appeler Frane, qu’elle lutte contre tient, à quelques kilomètres de son appar- Elle a établi des partenariats avec des asso- le gaspillage, qu’elle jardine, qu’elle fabrique des produits natu- tement. L’accès à la terre pour tous est ciations ou des entreprises qui lui offrent des rels, qu’elle explique comment les préparer. Elle a créé son en- son autre dada. Elle a créé l’association écorces d’orange, du marc de café… ou des treprise : La Super Frany Sphère. Arras’cultur’ailes pour « générer du lien particuliers qui lui donnent de la cendre, des social par la création d’une agriculture bidons, des vaporisateurs, flacons pompes… Si Frane entend bien se débarrasser des le visage. Celles et ceux qui ont envie de familiale… » En clair, faire jardiner en- ou petites bouteilles de verre. En outre, quand substances nocives pour la santé, elle re- créer des bouillottes sèches ou des tawashis semble les gens dans la cité. « C’est facile le client ramène le contenant, le contenu est fuse d’être une « terroriste du bio ». « Dis- (« éponges » vaisselle) auront deux belles et c’est économique ! » Elle a mis en place moins cher. Si Super Frany lutte contre le gas- moi que tu veux créer des produits sains heures pour tout comprendre, tout assi- pour son quartier des « carrés potager pillage, elle le fait en beauté et en élégance. et je t’aiderai » est son slogan préféré. « Il miler. Chacun rentre chez soi avec sa réa- sur pattes ». Ces bacs en hauteur, conçus Elle « surcycle »*. Ses présentations et ses y a trop de produits chimiques ; il y a des lisation, « et avec un guide de recettes, avec de vieux meubles, permettent de faire étiquettes sont raffinées. Là aussi, on peut alternatives naturelles plus efficaces » d’astuces et de documentation pour refaire pousser les légumes en ville. Frane les a lui donner, plutôt que de les jeter, rubans, pose-t-elle d’emblée. Elle reconnaît qu’elle tranquillement les produits à la maison ». confiés aux jeunes qui les ont graffés. Bref, bolducs, papiers… Elle en pare ses présenta- n’a pas de « secrets ». Les recettes qu’elle elle va de l’avant et martèle : « Il faut arrê- tions et pour empêcher qu’elles ne sèchent, utilise sont juste anciennes et oubliées. L’accès à la terre pour tous ter d’attendre que les solutions viennent plutôt que d’utiliser du film plastique, elle les Elle les partage généreusement quand elle Quand Super Frany n’intervient pas dans du haut ! Il faut agir et modéliser ! » recouvre de carrés de tissu, tartinés de cire anime des ateliers. « Je veux que les gens les salons artisanaux, elle pose son étal d’abeille récupérée chez un apiculteur. L’alter- se rendent compte que c’est facile, que deux fois par semaine au marché d’Arras. native est astucieuse, beaucoup plus saine et c’est économique, qu’on réduit des tonnes Là, elle présente ses produits faits mai- résolument anti gaspi. de déchets. » Par petits groupes, à Arras son… Lessive et crème à récurer à base n et dans l’Arrageois, elle apprend donc aux de cendres ; liniment pour nettoyer les • Contact : uns et aux autres à fabriquer liquide vais- fesses des bébés ou les yeux maquillés ; Tél. 06 29 99 65 06 selle, désinfectant, nettoyant pour le sol shampooing et gel douche. Elle propose ou rinçage pour le lave-vaisselle. Elle s’at- aussi tartes aux fruits, confitures de cour- * Recycler produits et matériaux « par le haut » ; tarde longuement sur les cosmétiques, du gettes ou sirop de romarin, quiches aux les transformer en leur donnant une qualité gommage pour le corps au masque pour fanes de carottes ou soupes aux fanes de supérieure. C’est l’« upcycling ».

Françoise Mariau adhère à « Bleu Blanc Zèbre » Arras. Ce mouve- ment national créé par Alexandre Jardin revendique la nécessité absolue de construire ensemble une nouvelle façon d’agir pour résoudre concrètement les pro- blèmes de société (éducation, em- ploi, environnement, logement, Comme d’autres nouveaux alimentation-santé…). C’est une entrepreneurs, Super Frany multi-thérapie qui réunit des gens travaille dans la Coopé- de sensibilités très différentes, rative d’activités et d’em- la société civile, les collectivités, plois (CAE) d’Arras, 9 rue les élus. Objectif : travailler main Agaches. Ce regroupement dans la main plutôt que d’attendre économique et solidaire que tout vienne d’en haut. offre une solution plus Rens. bleublanczebre.fr sûre pour lancer une acti- vité, plutôt que de créer sa propre structure. Le por- teur de projet bénéficie d’un cadre juridique existant, d’un statut d’entrepreneur salarié en CDI et d’une pro- tection sociale. La gestion administrative, fiscale et comptable est mutualisée. Ce cadre lui permet ainsi de se concentrer sur son activi- té. En contrepartie, il verse une contribution, votée en assemblée générale, pour le financement des services.

Photos Yannick Cadart Rens. www.cooperer.coop L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Vie pratique 19 16 octobre – Journée mondiale de l’alimentation et de lutte contre le gaspillage alimentaire Les collèges du Pas-de-Calais toujours mobilisés

Par Marie Perreau

S’alimenter est un droit de l’homme fondamental. Pourtant, dans le monde, de nombreuses populations ne disposent pas de ce droit. La journée mondiale de l’alimentation, organisée par les Nations Unies, a pour vocation de sensibiliser et promouvoir les

actions en faveur des populations qui souffrent de la faim, ainsi Photo Yannick Cadart que la nécessité de garantir la sécurité alimentaire.

Côté français, le gouvernement s’inscrit dans la lutte contre le gaspillage alimentaire mo- cette journée en sensibilisant la population à bilise l’ensemble de l’équipe éducative et le la lutte contre le gaspillage alimentaire et ce, personnel de restauration qui a développé depuis 2013, via un objectif simple de diviser son projet, de la préparation des repas (ne par deux les quantités jetées. commander que le strict nécessaire via des Le Département du Pas-de-Calais s’implique producteurs locaux), au service (proposer fortement dans cette lutte par le biais de nom- les légumes différemment, laisser les enfants breuses actions auprès des collèges notam- goûter pour qu’ils définissent eux-mêmes ment. Après avoir sondé les établissements leurs quantités), à l’après repas (table de tri, sur le gaspillage alimentaire, il s’est lancé dans compostage des déchets, réutilisation des sur- un projet ambitieux et collectif : Alimentaire, plus alimentaires). mon cher Watson ! De nombreux autres collèges ont fait de cette En participant concrètement au projet, les lutte un projet identifié et reconnu, continuant collèges s’engagent à lutter contre le gaspil- à développer plusieurs actions, avec des collé- lage alimentaire via des actions de sensibi- giens mobilisés et de plus en plus sensibilisés. lisation (création d’affiches, d’expositions), en mobilisant des ambassadeurs au sein des Quelques chiffres : élèves, en écrivant une charte commune qui • Un tiers de la nourriture produite dans le compile l’ensemble des actions concrètes (ne monde est perdu ou gaspillée. pas prendre trop de pain, faire l’effort de goû- • Le gaspillage alimentaire, c’est 20 kg de ter, savoir évaluer ma faim pour évaluer la déchets/personne/an. quantité de nourriture que je vais manger)… • Le gaspillage alimentaire, c’est 400 €/ Au collège de Wizernes dans l’Audomarois, famille/an. 20 Expression des élus du Conseil départemental Octobre 2017

Une bien mauvaise décision. A nouveau Gouvernement, LA LOI TRAVAIL ET nouveaux débats LE CANAL SEINE NORD Sans l’ombre d’une concertation, le gouvernement a bru- talement décidé une baisse drastique des contrats aidés de 459 000 Le gouvernement a décidé de passer en en 2016 à 200 000. Les justifications avancées paraissent bien lé- Le retour a été brutal pour les force pour imposer la directive euro- gères. Français suite à l’annonce du péenne concernant la loi travail par le non-renouvellement des contrats biais d’ordonnances néfastes qui ren- Ainsi les emplois aidés sont considérés comme aidés dès la rentrée et de la refonte versent les règles les plus élémentaires une « impasse » et jugés « inefficaces ». complète du dispositif sur la man- du droit qui conduiront à une fragili- Cet emploi permet pourtant souvent d’entrer dans un parcours pro- dature. Les contrats aidés concer- sation exacerbée des travailleurs non fessionnel, avec un accompagnement, de la formation, des portes naient près de 1,6 million de per- seulement en perte de pouvoir d’achat qui s’ouvrent et la confiance en soi qui revient. Nous connaissons sonnes fin 2016. Aujourd’hui, ce mais en accroissement de la souffrance tous des personnes justement sorties de l’impasse grâce à cela. sont eux qui sont les premiers au travail. Notre groupe avait pointé du touchés, laissés dans une détresse doigt le non bouclage du plan financier D’après le gouvernement et les élus En Marche, il brutale sans qu’il y ait eu de tran- du canal Seine Nord raison nous est don- serait préférable de miser massivement sur la formation. sition. née par l’attitude du gouvernement de Mr Nous sommes en plein accord avec cette ambition ! mais puisque Macron. Si ce projet voyait le jour ce que rien n’est engagé à ce sujet alors pourquoi commencer par s’atta- L’efficacité du dispositif est sou- nous souhaitons il ne peut se concevoir quer aux emplois aidés ? Il y a là un véritable problème de cohé- vent remise en question. Seule- au travers de la variable d’ajustement de rence et de calendrier. ment 26% en moyenne des bénéfi- la valeur travail ou de la directive de tra- ciaires trouvent un emploi durable vail détachés. Notre vision prémonitoire Le 3ème argument est le coût de ces emplois jugés à la fin du contrat. Pourtant, le n’en prend que plus de relief. trop important. manque de concertation de cette Mais que deviendront ceux qui ne pourront pas en bénéficier ? Des décision purement comptable du François VIAL demandeurs d’emplois ou des bénéficiaires du RSA et il faudra Gouvernement met en difficulté à Président du groupe Front National alors verser une allocation. Nous préférons de loin la solution du la fois bénéficiaires et collectivités. travail. A travers les contrats aidés, ce Que feront toutes ces associations qui ont recours sont les écoles, les EHPAD et de aux emplois aidés ? Le besoin est là et les missions de service nombreux autres services qui sont public aussi. Pour qu’elles embauchent autrement il faudrait alors concernés. A Calais, les élus ont augmenter leurs subventions ce qui là aussi coûte de l’argent. pallié au manque d’employés en contrats aidés en assurant eux- Puisqu’on vous dit que c’était dans le pro- L’ultime argument c’est de vouloir « concentrer mêmes la sécurisation devant gramme ! ces contrats sur les personnes les plus éloignées de l’em- les écoles pour la rentrée. Dans ploi et dans les secteurs où il y a le plus de besoins ». d’autre communes, la rentrée a dû Quelle est la différence entre un CDD et le nou- Mais connaissez-vous beaucoup de personnes en contrat aidés être repoussée, faute de transports veau « CDI de projet » imposé par ordonnance surdiplômées remplissant des missions sans intérêt pour notre scolaires. par le gouvernement Macron ? société ?

Cette décision non-concertée du ! dit vous on dernité, - mo la ça c’est :

Non, la seule raison est un choix budgétaire Gouvernement, juste avant la mission sa de fin la à carité -

au détriment des plus fragiles, ce que nous regrettons rentrée des classes, met en dif- pré de prime la plus touchera ne salarié Le amèrement. ficulté les collectivités. Elles ne peuvent se permettre budgétaire- Ludovic GUYOT Évidemment nous trouverons toujours des employeurs qui ment de reprendre à leur compte Président du groupe ne remplissent pas leurs obligations ou détournent le dispositif de son ces contrats du jour au lende- Communiste et Républicain objet, des bénéficiaires qui ne saisissent pas l’opportunité pour se for- main alors qu’elles subissent en mer. Mais pourquoi ne pas s’attacher à sanctionner ceux-là plutôt que parallèle la baisse des dotations de mettre en difficultés ceux qui attendent un emploi, le monde asso- de l’Etat. Les maires sont en pre- ciatif, les établissements scolaires et les collectivités locales ? ! mière ligne, abandonnés par le Gouvernement dans des situa- Nous saluons en tout cas la décision du Conseil tions humainement difficiles. Départemental et son Président, Michel DAGBERT, d’avoir immédiatement engagé la discussion pour tenter Au vu de la polémique, le Gou- de trouver des solutions de renouvellement de contrats vernement a déjà fait marche Constat : chacun d’entre nous , élus , sans dans les collèges, les établissements médico-sociaux et arrière et a demandé une « sou- distinction d’étiquette ou d’appartenance, chez nos partenaires. Quant aux contrats qui dépendent plesse de gestion » aux préfets. Il se met en marche pour le CSNE , grand de Pôle Emploi, nous demandons au gouvernement de aurait mieux valu accompagner et chantier vecteur de mieux-être , indispen- revoir sa copie pour considérer un peu mieux les em- consulter en amont. sable à l’acceptation des réformes néces- ployeurs et les personnes bénéficiaires de ces contrats saires souvent dérangeantes … aidés. Espérons pour la suite … Maïté MULOT-FRISCOURT Laurent DUPORGE Présidente du groupe Evelyne DROMART Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen Union Action 62 Présidente du groupe En Marche

Respect du pluralisme démocratique, du droit et des personnes Les textes sont signés de leur(s) auteur(s), placés sous leur seule responsabilité éditoriale. Les auteurs s’engagent à respecter les législations en vigueur sur la liberté d’expression, le droit au respect des per- sonnes et le droit à l’image, contenues notamment dans les Lois du 29 juillet 1881, du 1er août 2000 modifiant la Loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, celle du 21 juin 2004 pour la confiance en l’économie numérique, le Code Civil et le Code Pénal. L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Identité 21

n F Chaque mois, nous allons partir à la rencontre de celles et de ceux qui ont fait le choix de is e ran quitter le Pas-de-Calais. Première étape dans la capitale de la Gironde, à la rencontre de la c Christophe Debaecker, 44 ans, natif de Courrières. a e C -

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e Christophe Debaecker à Bordeaux L Par Olivier Claye

Pour ce pur « produit » du Pas- Comment sont vus Le climat est tellement doux qu’en de-Calais, fils de mineur dont les Pas-de-Calaisiens ? deux ans, je n’ai jamais sorti mon

toute la famille est originaire « En fait, on a vraiment une manteau du placard ! » Photo O. C. et vit dans le Pas-de-Calais, la bonne réputation, nous sommes À 30 minutes de la mer, il profite région aquitaine n’était encore considérés comme des collègues aussi de la côte du côté du bassin récemment qu’une destination de sérieux, carrés dans le boulot. d’Arcachon, du Cap-Ferret, de la vacances. Et puis la quarantaine Ici, pas d’a priori, j’ai été super dune du Pilat. Et puis, les plages, passée, comme une évidence, un bien accueilli, le contact est fa- c’est le paradis des surfeurs. « Ici, déclic, le souvenir de ses classes cile. Les Girondins sont sympas, j’ai vite fait de sortir ma planche dans la marine à Ourtin, un bon ils aiment faire la fête aussi. » après le boulot… » Une certaine souvenir et la volonté de bouger… idée de la vie… « En fait tout est allé très vite, j’ai Ce qui manque le plus ? Christophe apprécie Bordeaux, postulé à Bordeaux Métropole, « C’est caricatural mais une frite une métropole à taille humaine. ils recherchaient un technicien cuite au blanc de bœuf, c’est in- « Il y a beaucoup à découvrir chargé de la défense contre les trouvable ici ! J’ai bien trouvé une en se baladant. Le patrimoine des tournées de tapas, l’Espagne des entrepreneurs différents, aux incendies. Aujourd’hui, je gère friterie mais rien ne vaut les frites est impressionnant, la place de n’est pas si loin. » principes bien ancrés : réemploi, les quelque 7 000 bouches et po- de ma maman ! Les paysages du la Bourse et son Miroir d’eau Son lieu préféré : Darwin, sur la économie solidaire, écologie, teaux incendies qui permettent Nord, les lumières d’automne sont des incontournables, plus rive droite loin des tumultes de citoyenneté. Un lieu de partage aux pompiers d’intervenir dans sur « mes » terrils me manquent tard en soirée, dans les rues ani- la ville, une utopie bien réelle sur hors du temps où le vivre en- de bonnes conditions sur les 28 aussi même si ici je profite chaque mées du centre, la Bodega vit au une ancienne friche de caserne semble est cultivé avec soin. communes du territoire. » jour d’une qualité de vie au top. rythme des matches de rugby et de pompiers et qui rassemble n

Bollaert a de nouveau rendez-vous avec l’art

Par Cécile Schoorens-Detez Les 3, 4 et 5 novembre, le stade Bollaert-Delelis accueillera sur plus de 5 000 m2 une nouvelle édition du Salon international des Métiers d’Art. Trois jours pour valoriser et promouvoir les métiers d’arts, l’excellence, rencontrer et échanger avec des professionnels passionnés. Avec plus de 20 300 visiteurs en On retrouvera les métiers de la couvrir des savoir-faire, partager au jeune public. Sur les stands, temps, d’excellence et souvent 2016, cet évènement demeure création de tissus et tapisseries, la passion des exposants, susci- les démonstrations et ateliers trop peu connus. En 2017, un entre Paris et Bruxelles, au cœur le travail du bois, la céramique, ter l’étonnement et pourquoi pas mettent en lumière le travail des coup de projecteur sera donné du bassin minier, LE rendez- le verre, le cuir, la joaillerie… des vocations ! Sur les 3 jours, ébénistes, bijoutiers, sculpteurs, sur la restauration avec un es- vous incontournable pour les L’objectif est simple : faire dé- une demi-journée est consacrée graveurs… des métiers hors du pace spécifique dédié à une di- professionnels des métiers d’art zaine de professionnels pour les et du patrimoine avec le grand curieux avides de conseils avisés public. Événement d’exception, pour redonner vie aux meubles, mais aussi toujours gratuit. Or- luminaires, tableaux et objets ganisé par l’IMAP, l’Institut des en tout genre… avec en prime

Métiers d’arts et du Patrimoine Photo Yannick Cadart la présence d’un commis- et ses partenaires, ce salon se saire-priseur pour estimer les veut une vitrine révélatrice des objets de famille, ou les der- talents, de l’énergie créatrice nières acquisitions de brocante ; du Pas-de-Calais. Et c’est peu sans oublier l’espace boutique de le dire ! Pour cette nouvelle regroupant une sélection de édition, le comité de sélection, créateurs. présidé par la directrice du n Louvre-Lens et composé des professionnels des métiers d’art, • Informations : a retenu plus de 140 exposants. Du vendredi 3 novembre au La plupart viennent des Hauts- dimanche 5 novembre de 10 h de-France, mais aussi de toute à 19 h dans les Salons Prestige la France sans oublier de nom- du stade Bollaert-Delelis, entrée breux étrangers, en provenance Gratuite de la Province de Liège, d’Italie, http://salon-international-me- d’Espagne. tiers-art.com/ 22 Sport L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 « Faire vivre le judo » dans le Pas-de-Calais

Par Christian Defrance

BÉTHUNE • Comme une immense majorité de Français, Marc Du- riez admire le judoka Teddy Riner, neuf fois champion du monde et invaincu en 134 combats. « Mais Teddy Riner masque un peu les mauvais résultats des autres judokas lors des récents cham- pionnats du monde » estime le président (depuis mai 2016) du Comité départemental de judo du Pas-de-Calais et vice-président de la Ligue régionale des Hauts-de-France. La nouvelle généra- tion doit encore faire ses preuves pour espérer briller aux Jeux de Tokyo en 2020 puis à Paris en 2024. Une nouvelle génération à la- quelle appartient une judoka du Pas-de-Calais, Liza Gateau, 16 ans, de Fampoux, 5e des championnats du monde chez les cadettes en août dernier au Chili.

Liza est licenciée au Judo- noi exclusivement féminin Et le Dojo de ? lassées » est un sport insolite Marc Duriez, Barlinois, la soixantaine, pro- club Baudimont d’Arras, l’un rassemblera 500 à 600 par- Le Comité départemental est qui associe rigueur technique, fesseur d’EPS retraité, ceinture noire 6e des 100 clubs du Comité, ticipantes venues de toute la affilié à la Fédération française traditions des arts martiaux, dan, est aussi le président de Tsukuri, fédé- « notre vitrine » dit Marc France, « chez les féminines, de judo, jujitsu, kendo et disci- développement physique équi- rant les clubs de Loos-en-Gohelle, Hersin- Duriez, qui tous participent le Comité 62 a été précur- plines associées, la 4e fédéra- libré, sensations fortes… Si Coupigny, Ruitz et Sains-en-Gohelle, soit à des compétitions « dont la seur ». Deuxième gros évé- tion olympique sportive fran- la Fédération française a été 250 licenciés. Il a découvert le judo à l’âge mise en place tous les week- nement en décembre avec un çaise forte de 600 000 licenciés créée en 1946, le Comité dépar- de 15 ans et « il a tout de suite accroché ». ends nous occupe les trois tournoi réservé aux minimes, répartis dans 5 600 clubs. La temental du Pas-de-Calais est Compétiteur, arbitre, dirigeant, il est aussi quarts du temps ». Le Comité garçons et filles, à Lens où l’on FFJDA comptabilise 48 mé- né dans les années soixante, à motivé que Teddy Riner pour « mettre en compte 11 000 licenciés (dont expérimentera l’utilisation de dailles olympiques dont 14 l’initiative du vétérinaire bé- valeur » son sport dont le créateur Jigoro 28 % de jeunes) « et ça évolue dix surfaces pour les combats. titres ainsi que 143 médailles thunois Jean Mathé. C’est à Bé- Kano disait : « Le judo a dépassé le stade favorablement, 300 de plus « Une compétition de judo, on mondiales dont 46 titres. Les thune que le Comité a établi son primitif de l’utilité pour atteindre celui qu’en 2016 ». Mais le pré- sait quand on arrive, on ne disciplines associées se nom- siège l’an dernier et c’est dans d’une science et d’un art ». sident est certain « qu’il y a sait pas quand on part et il y ment iaïdo, sport chanbara, le Béthunois, à Verquin très Le Carvinois Hervé Hiolle, 62 ans, vice-pré- au moins 15 000 pratiquants, a de quoi lasser compétiteurs jōdō, naginata, kyūdō, sumo, exactement, que le petit monde sident du Comité départemental, est le plus notre souci est de fédérer tout et accompagnateurs, nous taïso. Le chanbara avec l’usage du judo espère voir pousser haut gradé du Pas-de-Calais avec une cein- ça si l’on veut un département voulons remédier à cela. » d’armes inoffensives « mate- le Centre régional d’arts mar- ture noire 7e dan. On retrouve au sein de ce fort ». Marc Duriez et l’équipe tiaux, la plus grande salle de Comité la Boulonnaise Estha Essombe, 5e du Comité (quinze personnes) combat en France. Un magni- aux Jeux d’Atlanta en 1996. Romain Duriez veulent mettre l’accent sur la fique Dojo, un gros chantier, (4e dan) est le conseiller technique départe- communication, mais aussi un dossier aux multiples re- mental à mi-temps. sur le « judo loisir » en rap- bondissements : « Nous avons Le Pas-de-Calais compte trois sections sco- pelant que ce sport permet passé les éliminatoires, nous : au collège Jacques-Brel à (de- Photos Jérôme Pouille « de se défouler, d’améliorer sommes en demi-finale, com- puis 1992), au lycée Carnot à Bruay-la-Buis- la santé physique, d’amélio- mente Marc Duriez avant de sière et au collège les Denteliers à Calais, rer l’individu ». On peut com- souligner que cet équipement permettant aux meilleurs jeunes judokas mencer le judo à 4 ans (voire 3 est nécessaire pour le mécé- départementaux et régionaux de mener une ans dans certains clubs) et ne nat, pour le rayonnement du scolarité normale tout en bénéficiant d’une jamais s’arrêter… Au sein du judo ». Et qui sait, en 2024, le préparation de judoka de qualité avec plu- Comité d’ailleurs, une com- Liza Gateau, grand Pas-de-Calais pourrait « rede- sieurs entraînements hebdomadaires. mission « vétérans » veille espoir du judo. venir une base arrière des à multiplier les animations. Jeux » avec un outil incontour- « Faire vivre le judo » est le nable que serait Centre régional leitmotiv du Comité dépar- des arts martiaux ? Photo D. R. temental, à tous les niveaux. n Début septembre à Avion, 120 « profs » se sont retrou- • Contact : vés autour de Benjamin Dar- Comité départemental belet, médaillé d’argent aux de judo du Pas-de-Calais : Jeux olympiques de Pékin en 147 rue Fleming à Béthune 2008, pour le premier stage Tél. 03 21 54 02 27 Marc Duriez à droite avec B. Darbelet de la saison. Le 8 octobre, www.comitejudo62.fr toujours à Avion, un tour- Facebook « Comite Judo 62 » L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Sport 23 Naïs, Camille et Horace sont en marche… athlétique

Par Christian Defrance

SAINT-VENANT • Naïs Ivain, 14 ans, est un grand espoir de la marche athlétique, discipline qui mérite sa petite définition. « C’est de la marche où tu vas vite et tu ne marches pas normale- ment. On attaque par le talon, jambe tendue, on finit par la pointe Photo Jérôme Pouille et il y a toujours un pied en contact avec le sol » explique la jeune athlète, vice-championne nationale au challenge des ligues en oc- tobre 2016. « La marche athlétique, on se déhanche, c’est mar- rant » ajoute la jeune fille. « Et c’est hyper traumatisant, surtout pour les genoux » renchérit sa maman !

Branchée sur l’athlétisme dès ses 8 ans, au hebdomadaires et ne pas négliger les courses club de Saint-Venant, très bonne sur les haies sur route. Le 22 octobre prochain, toujours et dans les lancers, Naïs a complètement cra- à Saran, elle essaiera de monter sur la plus qué pour la marche athlétique en découvrant haute marche du podium ; deux autres licen- Yohann Diniz lors d’un meeting. Diniz est ciés du club saint-venantais participant éga- depuis une dizaine d’années le leader incon- lement aux épreuves de marche athlétique, testé de la marche athlétique en France - sa- Camille Hermary et Horace Lalin. cré champion du monde du 50 kilomètres en Brillante élève au collège Léo-Lagrange à août dernier à Londres. Prenant les choses Lillers (en 3e cette année), Naïs participe de et les entraînements très au sérieux, elle a bon cœur aux compétitions UNSS sur les rapidement progressé et glané des titres de haies. Elle compte bien poursuivre une belle De gauche à droite : Horace, Camille et Naïs. championne départementale puis de cham- carrière d’athlète et « voudrait être heptath- pionne régionale, chez les poussines et les lonienne (un combiné de sept épreuves) ou benjamines. Et l’an dernier, à Saran dans le faire du 400 mètres ». Quand on lui parle de Loiret, elle a donc brillé lors du challenge 2024 et des Jeux olympiques à Paris, Naïs national des ligues chez les benjamines, sur hoche la tête d’un air de doute, mais le doute le 10 minutes. « Il faut marcher et au bout est souvent le point de départ de la réussite. de dix minutes il y a un coup de pistolet et le Il y a Naïs et il y a Jeanne, sa sœur jumelle, classement est établi ». athlète elle aussi, qui accumule d’excellents Désormais minime, Naïs Ivain passe aux 20 résultats sur le 1 000 mètres… Entraîne- minutes et sait que la concurrence sera rude ments, compétitions, dans les Hauts-de- - dans cette catégorie en France, il y a 500 France et ailleurs, les parents doivent suivre filles. Si sa technique est parfaite (elle n’a le rythme, la maman avouant : « Quand j’ac- jamais été disqualifiée en compétition), Naïs compagne Naïs à l’occasion d’un entraîne- doit booster son endurance, être fidèle aux ment, je suis à côté d’elle mais je cours alors deux à trois séances de marche athlétique qu’elle marche ».

Trail du Chemin de la craie

Il faudra des jambes en béton pour courir le di- manche 8 octobre entre les cimenteries de Lumbres et de Dannes. Le 1er trail du Chemin de la craie est un événement original à la fois sportif et patrimonial ; l’aspect patrimonial autour de l’industrie cimentière avec des animations étant assuré par le cimentier Eqiom et sa fondation Énergies croisées en colla- boration avec le parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, Karine Baillet et son organisation se chargeant du volet sportif. À 7 h, les compétiteurs les plus aguerris partiront de Lumbres pour 62 kilomètres et 800 mètres de dénivelé, en empruntant l’ancienne voie ferrée, en longeant les anciennes usines de et , l’arrivée étant jugée sur le site du centre de broyage de Dannes- « dans les carrières de craie, en surplombant la mer » précisent les organisateurs. À 10 h, départ du 29 kilomètres entre Desvres et Dannes-Camiers ; à 11 h, départ du 14 kilomètres entre et Dannes-Camiers. www.trailduchemindelacraie.fr 24 o Arts & Spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n 174 – Octobre 2017

La première édition a étonné, tonné, détonné. Elle n’a laissé personne insensible. Comment l’art singulier le pourrait-il ? Ce mouvement artistique d’aujourd’hui est inattendu pour celles et Napoléon envahit Arras ceux qui ne connaissent que l’art académique. L’an dernier, il a éveillé tant de regards, a fédéré tant d’énergie que les organi- sateurs remettent le festival sur les rails culturels. et les Hauts-de-France

Par Marie-Pierre Griffon Le Pays de Lumbres si singulier

Bonaparte franchissant le Grand- Par M.-P. G. ARRAS • « Bonaparte Saint-Bernard, Jacques Louis David. franchissant le Grand- Saint-Bernard » ; « Le Sacre de Napoléon » ; « Le Général Bonaparte à Arcole »… les repro- Photo Baldo Estelles ductions des tableaux de Napoléon imprègnent la mémoire collective. C’est qu’il était un for- midable communicant, cet homme-là ! Bien avant nos chefs d’État contemporains, il a très vite compris la puis- sance de l’image. À tra- vers l’immense expo de 13 mois, le Palais des L’art singulier regroupe un certain nombre de créateurs Beaux-Arts d’Arras ayant volontairement ou non établi une distance avec propose d’expliquer l’art officiel. Ici, une œuvre de Baldo Estelles. comment il a su jouer Du 7 au 14 octobre, toutes les écoles du Pays de Lumbres avec l’art pour asseoir et toutes les communes verront s’attarder à nouveau quinze son pouvoir. artistes invités, issus d’Allemagne, de Belgique, de France. Et

quels artistes ! Sebalo, créateur de sculptures métalliques, vient Photo © RMN-GP (château de Versailles) / Gérard Blot de terminer une commande pour Luc Besson. Olivier Ulivieri, sculpteur et poète récupérateur est parti à Chicago après le C’est peu dire que Napoléon est toriques grâce à Louis Philippe en gique sur les trônes d’Europe ; les dernier festival du Pays de Lumbres ; il rentrera juste de Hong controversé ! Entre part d’ombre et 1837). Les voilà toutes rassemblées généraux ; la société parisienne Kong cette année. Nombre de plasticiens de réputation inter- de lumière, entre heures de gloire et pour la 1re fois. « C’est ambitieux, et intellectuelle (Chateaubriand, nationale, apparus l’an dernier au Festival Singulier, ont tenu à conquêtes meurtrières, « il ne laisse à la manière de la politique de Mme de Staël), la mode… Sait-on revenir dans les écoles pour communiquer leur enthousiasme personne indifférent ». Ce sont Napoléon ! », se réjouit Anne-Lys que cette époque a vu publier les aux enfants. « Ces artistes sont adorables et abordables. Ce les mots de Marie-Lys Marguerite, Marguerite. Certaines œuvres sont premières revues de mode ? Sait- sont des gens très simples ! » assure inSolo, alias Emmanuel directrice du Palais des Beaux-Arts inconnues du public, beaucoup ne on que Napoléon a aménagé Le Rouzé, initiateur de l’événement. Avec la Communauté de com- et co-commissaire d’une exposition sont jamais sorties. Trianon pour sa mère mais qu’elle munes du pays de Lumbres (CCPL), il co-organise le joyeux qui ne sera « ni à la gloire de n’a jamais voulu y séjourner ? festival pour « populariser la culture ». Au-delà de l’art sin- l’homme, ni à sa charge ». C’est Sait-on que l’atelier du peintre gulier, c’est aussi l’objectif de Christian Leroy, président de la de son parcours qu’il s’agit, de David a peint plusieurs ver- communauté de communes. « Nous voulons sensibiliser un la Révolution au retour des sions du Napoléon traversant territoire plutôt rural à l’art », martèle-t-il. Déjà, une école cendres. le col du Grand-Saint-Bernard d’art singulier a vu le jour ; déjà des événements singuliers et Le camp de Boulogne, les gro- pour mieux les propager ? Cet réjouissants illuminent le territoire toute l’année. Le festival est gnards à Dainville, la rencontre empereur, calme sur un che- le point d’orgue ; et sa nature profonde le rend accessible aux de la première épouse à Com- val fougueux, à la conquête de enfants. Selon inSolo, « Ça marche du tonnerre avec eux ! » Des piègne, la signature de la paix l’Italie devait impressionner le binômes d’artistes interviennent chaque jour de classe dans les avec l’Angleterre à Amiens… plus grand nombre. Ces anec- écoles et permettent aux jeunes de créer leurs propres œuvres. Les terres des Hauts-de-France dotes et mille histoires savou- Elles sont exposées à la Maison des associations, là où les gardent le souvenir des pas de reuses sont partagées lors des Photo © RMN-GP (château de Versailles) / Gérard Blot plasticiens présentent eux-mêmes le travail amené ou réalisé Napoléon. Aussi, moult ren- précieuses visites guidées. À ne sur place. Ça va graffer, sculpter à la tronçonneuse, jouer rock… dez-vous culturels dans toute pas rater. « Ça va bouillonner ! rit l’organisateur. Nous allons montrer aux la région (expos, lectures, * Par SCÉNOGRAfIÁ, Nicolas Groult gens qu’un artiste, ça bouge, ça crée ! » concerts, pièces de théâtre, ani- et Valentina Dodi n mations…) feront écho à l’expo- n • Informations : Bonaparte au pont d’Ar- sition. Autant de points de vue cole, le 17 novembre • Informations : Festival entièrement gratuit. Rens. www.paysdelumbresausingulier.fr différents et de pas de côté. Il 1796, Antoine-Jean Gros. « Napoléon. Images de la Maison des associations : du sam. 7 au sam. 14. faut dire que l’événement au légende » du 7 octobre 2017 De 9 h 30 à 18 h 30. Palais des Beaux-Arts est de taille : Peintures, sculptures, mobilier, objets au 4 novembre 2018. Médiathèque de Lumbres : du sam. 7 au sam. 14. 161 œuvres sur 1 000 m2. Elles sont d’art… scénographiés* montreront De 10 h à 18 h du lun. au dim., sauf De 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h (sauf dim.). habituellement dispersées dans les l’apparat et la vie privée de l’homme, mar. 7,50 € ; 5 € ; gratuit - 18 ans. Maison des services : du lun. 9 au ven. 13. châteaux de Trianon et de Versailles ses familiers, ses frères et sœurs À côté de l’exposition, De 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 et de 17 h. (notamment dans les galeries his- qu’il a positionnés de façon straté- le musée est gratuit pour tous. o 25 L’Écho du Pas-de-Calais n 174 – Octobre 2017 Arts & Spectacles

Le centre de production et de diffusion en arts visuels de Béthune, Labanque, propose son deuxième temps fort d’une exposition librement inspirée de l’œuvre de l’écrivain Georges Bataille. À l’intérieur de Labanque

Par M.-P. G.

En dépit de son œuvre immense et de ses garde deux mains fermées sur ses yeux ; textes fondateurs, Georges Bataille reste c’est l’obscurité qui invite à l’introspec- un écrivain peu connu. Léa Bismuth, cri- tion. Claire Tabouret affiche une grande tique d’art et commissaire indépendante, série de collages et de monotypes qui a organisé au centre d’art une trilogie Photo Marc Domage exposent sadomasochisme et fétichisme ; d’expositions librement adaptée de la pen- l’artiste associe intériorité et intimité. Au- sée de l’écrivain. Le texte « L’expérience tant d’œuvres que de voyages au-dedans. intérieure » de 1943 a inspiré le deuxième Celle qui accueille le visiteur est émou- volet ; elle l’a intitulé « Intériorité ». Peu vante. C’est un sarcophage-chrysalide importe si on n’a pas vu le premier. conçu par le Japonais Atsunobu Kohira. L’artiste a construit une cage en gaillettes Voyages immobiles de charbon tissées de cuivre et a proposé Treize artistes exposent leurs œuvres à un danseur de s’y coucher. En une nuit, spécialement conçues pour le lieu. Cer- l’artiste s’est extrait du cocon ébène, pour tains ont lu le texte et s’en sont nourris ; Œuvre de Claire renaître à la vie. Il reste ses traces noires Tabouret, produc- d’autres étaient sans le savoir en réso- tion Labanque. Le et une vidéo qui détaille combien il peut nance avec sa tonalité. En contrepoint à monde de l’intimité. être difficile de sortir de soi. leur travail, la commissaire d’exposition n a sélectionné onze autres œuvres histo- • Contact : riques prêtées par des collectionneurs, Comédie de Béthune… Les supports em- monde intérieur et de deux chiens errants. Rens. 44 place Georges Clémenceau, des artistes, le Frac de Lorraine… L’expo- mènent le visiteur en voyage, des tréfonds Les artistes rendent palpable leur ap- Béthune. Tél. 03 21 63 04 70 sition investit la totalité de l’espace de de la salle des coffres où le guettent une proche de l’intériorité. Sabrina Vital, qui • Informations : Labanque sur quatre niveaux. À chaque étrange obscurité habillée d’une installa- travaille le sucre depuis plusieurs années, Ouvert tous les jours de 14 h à 18 h 30. œuvre sa propre interrogation sur le tion sonore… jusqu’au deuxième étage du la lie à une expérience sensorielle ; elle a Tarifs : 6 € et 3 €. Gratuit sous certaines condi- thème de l’intériorité. Installations, pho- bâtiment où l’attend une vidéo de l’Etna construit une architecture recouverte de tions et tous les premiers dimanches du mois. tographies, vidéo, peintures, dessins, enneigé. Le Luxembourgeois Marco Go- peaux de sucre. Jérôme Zonder expose Quantité d’actions culturelles sont liées à sons, interventions des comédiens de la dinho y grimpe accompagné de son seul un immense portrait dessiné : une femme l’exposition. Se renseigner.

La Vie de François Morel Par M.-P. G. La Scène ouvre en éclats et en (le 10 janvier : Pink Floyd : Live at musique sa nouvelle saison cultu- Pompeii - 1972) et les opéras fil-

© Toussaint Vendredi 20 octobre relle. La remarquable salle de més (Aïda le 7 octobre ; Elektra à 20 h 30 à La Scène spectacle qui jouxte le Louvre- le 12 novembre…), de petits bijoux du Louvre-Lens. Lens propose, selon la directrice perlent ici et là. « La Vie » de du musée Marie Lavandier, « un François Morel est un des joyaux. programme éclectique mais rat- Elle devrait réenchanter le quo- taché aux expositions. Il s’adresse tidien du public. Ce spectacle à tous les publics ». Apparem- musical raconte la vie sous toutes ment, chacun l’a compris puisque ses facettes, avec tendresses depuis sa création le nombre de et surprises mises en scène par spectateurs a doublé. La volonté la grande Juliette. La program- de l’équipe de programmation est matrice de La Scène, Virginie surtout de ne pas « rajouter à ce Labroche, promet un spectacle à qui existe sur le territoire », mais la fois « lourd, léger, drôle ». On bien de « dialoguer avec les par- parle de ce récital comme d’un tenaires ». Ainsi, le spectacle de « bonbon de la rentrée dont on ne François Morel est porté avec la saurait se passer ». Gourmands ville de Lens. La moitié de la jauge de poésie, de malice et de mélan- est réservée au public du Colisée. colie, ne pas s’abstenir. n « Musiques ! Échos de l’Anti- • Informations : quité », la nouvelle exposition Vendredi 20 octobre à 20 h 30. du Louvre-Lens donne le ton de Abonné 10 €. Tarif plein 25 €, la programmation de la salle de réduit (adhérent carte du Louvre) spectacle. Entre la 2e édition du 15 €, groupes 18 €, - 18 ans 10 €. désormais très réputé festival • Contact : Muse et Piano, les concerts films 03 21 18 62 62 26 À l’air livre L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017

Lire et relire avec Eulalie La sélection de l’Écho la revue du Centre régional des Lettres et du Livre Nord – Pas de Calais Par Marie-Pierre Griffon

« Juste sous les nuages - Le Nord Pas- de-Calais vu par le cinématographe » par José Chellé En 1995, pour marquer les cent ans du cinéma, José Chellé a écrit un ouvrage aussi savoureux que surprenant. On ne sait pas, en effet, que la région a attiré autant l’attention des cinéastes ! Elle a été autant caricaturée que chérie. Cer- tains, dans un flou brumeux y ont placé la tour Eiffel et des lieux communs cruels, d’autres ont loué les couleurs, le charme et les gens. L’auteur a rassemblé en des pages délicieuses et drôles les mots que les réalisateurs ont utilisés dans leurs films pour évoquer le Nord – Pas-de- Lire… Relire… Calais ; il a classé les œuvres par genre (la mer, la guerre Le jour d’avant, Le Loup-cervier, 14-18, la frontière…) ; s’est attardé sur les films qui parlent Sorj Chalandon Guy Croussy des lieux ou des personnages célèbres de la région. Bref, une Au milieu des 581 romans parus lors de cette rentrée Le roman date de 1976 et faillit, cette année-là, avoir bible enthousiasmante ! littéraire, il en est un qui, littéralement, prend aux le Goncourt. Le loup-cervier, c’est François Forge, « Juste sous les nuages - Le Nord Pas-de-Calais entrailles le Pas-de-Calais. Son auteur, Sorj Chalan- cadre supérieur de l’industrie textile dans la banlieue vu par le cinématographe », 1995, don, ancien grand reporter, aujourd’hui journaliste au lilloise. Ses qualités professionnelles lui permettent Littéra Éditions, ISBN 2-909747-27-1 Canard Enchainé, a été marqué par la catastrophe sur- très vite de devenir l’adjoint au chef du personnel, venue à la fosse St-Amé de Liévin, le 27 décembre 1974, puis d’intégrer la direction au grand dam de ce der- « L’écran vert – Quand le football fait qui a tué 42 mineurs. Le jour d’avant la catastrophe, nier qui en a rêvé toute sa vie. Cette réussite excep- son cinéma » par José Chellé Michel, le petit frère, c’est lui qui va nous raconter toute tionnelle, François va la payer cher. La relation avec « J’aime le cinéma et j’aime le foot- l’histoire, a pu enfin conduire la mobylette de son grand son épouse se dégrade, ses amitiés se distendent et le ball » écrit d’emblée l’auteur. Bien au- frère Joseph, mineur à la fosse 3 bis. C’est la dernière suicide du chef du personnel devenu un ami sera le delà des quelques films sur le sujet qui fois que la vie les réunira car, blessé, Jojo mourra de coup de grâce. Il se réfugiera au fin fond de la cam- viennent à l’esprit, José Chellé a des- ses blessures quelques jours plus tard. « Venge-nous de pagne dans une gare où plus aucun train ne s’arrête, siné un incroyable panorama du ballon la mine », les derniers mots du père obséderont désor- où s’évanouissent les souvenirs mais où la vie peut rond à travers les films du monde. À mais la vie de Michel. Il se crée un musée personnel de enfin éclore. « Je n’étais pas bâti pour Geneviève, ni chaque fois qu’un ballon (voire une reliques minières, trimballe ses obsessions… jusqu’à la pour la ville, ni pour les grandes luttes ». Également boule de chiffons en Afrique), un mor- mort de sa femme où il décide de passer à l’acte, de ven- auteur de plusieurs autres romans et d’ouvrages sur ceau de pelouse ou un supporter apparaît sur l’écran, José ger son frère. Son arrestation, son procès aux assises, la monarchie britannique, Guy Croussy est originaire Chellé le capture. Qui n’aime pas le foot adorera au moins le réquisitoire de l’avocat général, la plaidoirie de son de dans le Ternois. son histoire, son évolution et son impact sur la vie des gens. avocate, en révélant tous les secrets de Michel, bou- R. L « L’écran vert – Quand le football fait son cinéma », leversent le lecteur et le livre devient sans doute l’un 1998, Littéra Éditions, ISBN 2-909747-43-3 des plus beaux hommages rendus à tous les morts de la • Le loup-cervier n’est plus disponible en version mine, à tous ceux et celles qu’elle a marqué à vie… papier. En revanche, il a été numérisé par « Moteur ! Ça tourne dans le Nord – Robert Louis la Bibliothèque Nationale de France et il est disponible Pas-de-Calais – 160 films, téléfilms (Éditions Grasset, ISBN 978-2-246-81380-4, prix 20,90 €) en version numérique chez les libraires. et séries passés à la loupe » par Olivier Joos « En juin 2014, j’ai commencé le tour- nage de mon film « En mai fais ce qu’il te plaît ». Et j’ai pu le faire au pays de mon Et aussi… enfance, dans mon village natal, Lebuc- Poésie Policier historique quière près de Bapaume. J’attendais ce moment depuis long- Manifestes des toits, Cyrille Comnène Le Diamant jaune, Philippe Valcq temps… Pour « Joyeux Noël », j’avais dû m’exiler en Roumanie Les toits : une étendue intérieure à conquérir autant qu’un pour reconstituer la campagne de l’Artois. Quelle souffrance… » lieu commun à ouvrir. Ici, un homme scrute la foule, cherche Pour venger la mort de ses parents, Rémi d’Andresy revient Dès la préface signée Christian Carion, le ton est donné, ce livre sa cible, une bombe humaine prête à exploser. Mais sous ses incognito au Touquet. Il est cependant vite suspecté d’être est une déclaration d’amour au cinéma et au Nord – Pas-de- yeux, dans cet espace urbain quadrillé, conditionné, « tous un audacieux cambrioleur qui déroute la police, un mysté- Calais. Parce qu’ils ont été séduits par la lumière, les paysages, ont le même visage »… rieux Arsène Lupin à qui il ressemble trop pour que ce soit les hommes et les femmes de notre région, des cinéastes y ont (Les Venterniers, ISBN 979-1-092-75234-2, prix 17 €) un simple hasard ! planté leur caméra. Sur les 130 long-métrages tournés depuis (Pôle Nord éditions, ISBN 979-10-92285-52-9, prix 12 €) 1896 dans les deux départements, 70 l’ont été depuis 1990, 28 Roman depuis l’an 2000. « Le Nord – Pas-de-Calais est devenu terre de Elle a ri, Elisabeth Bourgois Suspense cinéma » se réjouit Olivier Joos, Wizernois et professeur d’his- Oscar et Capucine habitent entre la forêt et une plage im- Chairs à nu, Gérard Sévin toire au collège de . Il a regroupé les films par mense de la Côte d’Opale avec leurs parents. Oscar a 10 ans, Trois personnes disparaissent soudainement : deux grands thèmes (notre histoire, notre part d’ombre…), racontant des questions plein la tête et une imagination débordante. femmes, l’une belge, l’autre de Boulogne, et un jeune des anecdotes de tournage, offrant une somptueuse iconogra- Capucine l’intrigue et son attitude étrange : autiste, elle re- homme du Havre. Leur seul lien ? Avoir été modèles phie. « Pour donner le goût de voir ou revoir ces œuvres » confie présente une énigme pour sa famille. Inspiré de faits réels, dans une académie de dessin, située dans la Vallée de la Olivier Joos. On verra ou reverra avec plaisir Sous le soleil de ce roman déroule une histoire familiale pleine d’espoir, tou- Course… François Delys, est le dernier espoir des auto- Satan, Quand la mer monte, La liste de mes envies, Embrassez jours optimiste. rités. Sous couverture d’artiste, il commence sa mission qui vous voudrez… (Éditions du Triomphe, ISBN 978-2-843-78556-6, d’infiltration. « Moteur ! Ça tourne dans le Nord – Pas-de-Calais », 2017, prix 19,90 €) (Nord Avril, ISBN 978-2-367-90069-8, prix 15 €) La Voix Éditions, ISBN 9-782843-932038 L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 27 Photos collection privée Chr. D.

Femmes en guerre

Par Christian Defrance

VILLERS-BRÛLIN • Les hommes combattent et la vie quotidienne des femmes évoque le sort des réfugiées et rapa- Dès l’été 1914, les femmes s’en trouve bouleversée. Les femmes sont les héroïnes oubliées de la Grande triées rencontrant souvent des dif- remplacèrent les hommes Guerre. Épouses attendant le retour du soldat, veuves, orphelines, réfugiées, ficultés pour s’intégrer ; les victimes partis au front. Elles per- infirmières, marraines de guerre, ouvrières dans les usines ou dans les champs de l’invasion allemande ; les épouses mirent ainsi de nourrir car il ne fallait pas que la vie de la France fût interrompue, espionnes - Louise et marraines de guerre (des mil- les civils et les soldats. Les de Bettignies, résistantes - Émilienne Moreau de Loos-en-Gohelle : « des fi- lions de lettres échangées entre 1914 paysannes, « gardiennes gures et des vies quotidiennes si différentes selon les lieux de résidence, les et 1918) ; les infirmières, « anges du territoire national », actions et rôles de chacune, le poids de leur destin, de celui de leurs maris, blancs » venus de France, du Cana- comme le romancier compagnons ou fils » confie Chantal Antier. da, d’Angleterre, des États-Unis ; les Ernest Pérochon les sur- patriotes et résistantes ; les femmes nomma en 1924, furent les Et l’historienne de poursuivre : « Elles Chroniqueurs de l’Atrébatie les 7 et vie des femmes, c’est avant tout parce participant à l’économie de guerre premières sollicitées pour ont été oubliées par la reconnais- 8 octobre à Villers-Brûlin. L’histo- que le gouvernement et l’armée crai- et fournissant de la main-d’œuvre contribuer à cet effort. Le sance nationale et internationale. rienne donnera une conférence le gnaient de perdre une main-d’œuvre aux usines d’armement ; les 600 000 président du Conseil, René Les femmes ont pourtant permis dimanche à 16h : « Indispensables de tous âges et de toutes classes so- veuves françaises… En treize pan- Viviani, les avaient appe- aux combattants de vivre et de sur- en 14-18, les femmes françaises ont- ciales qui remplaçaient les hommes neaux, riches en photographies et lées dès le 2 août 1914 à vivre à ce qui devait être la Der des elles été reconnues dans la société dans la plupart des métiers. Chez documents d’époque, « Combats de achever les moissons et à Der. » Chantal Antier sera le « grand d’Après-Guerre ? ». les Alliés, beaucoup ont reconnu cet femmes » aborde la condition fémi- ne pas oublier les travaux témoin » des nouveaux Rendez-vous De 1916 à 1918, si des lois furent vo- engagement des femmes et modifié nine au début du XXe siècle ; la peur, de l’automne. de l’histoire locale organisés par les tées en tenant parfois compte de la après le conflit des lois sur le droit de la violence, l’exode ; l’éloignement et « Les Gardiennes » est vote ou sur le travail. Et en France ? le dévouement ; le sang, les soins et la le titre du nouveau film Il y eut beaucoup de discours et de compassion ; la contrainte, l’humilia- de Xavier Beauvois - qui promesses… mais concrètement ? tion, les vexations ; le courage, l’enga- passa toute sa jeunesse à « Les femmes se sont émancipées et gement et le renseignement ; le tra- Aire-sur-la-Lys - adapté du avaient pris goût aux responsabili- vail et l’appui logistique ; les larmes, roman d’Ernest Pérochon. tés dans le travail, dit Chantal Antier. le deuil ; la commémoration et les Il raconte la vie quoti- Cette émancipation n’a pas perduré. nouvelles aspirations. dienne dans une ferme de Dès la fin de 1918, les femmes ont été Ces Rendez-vous de l’histoire locale 1915 à 1922. Les hommes appelées à rentrer à la maison pour sont aussi l’occasion de sillonner les sont partis au front, les combler le déficit démographique et allées d’un salon du livre d’histoire femmes ont pris le relais. diminuer le chômage des hommes rassemblant les Archives du Pas-de- Hortense (Nathalie Baye revenus de la guerre. Leur rôle a été Calais, Wikipasdecalais, le Comité dans son premier rôle de oublié en particulier dans l’accession d’histoire du Haut-Pays, Pascal grand-mère aux cheveux au droit de vote, alors que les Poilus Dieux, le Comité historique de Bou- gris) est secondée par sa ont eu droit à tous les honneurs. » vigny-Boyeffles, les Chroniqueurs fille (Laura Smet). Elles de l’Atrébatie, Mémoire savynoise… sont rejointes par la jeune 600 000 veuves Et Chantal Antier dédicacera ses Francine (Iris Bry), une Deux belles expositions seront pré- ouvrages. orpheline qui se dévoue à sentées lors de ces Rendez-vous la famille, et à la ferme, et de l’histoire locale : « Combats de • Informations : tombe amoureuse d’un des femmes », conçue par les Archives Rendez-vous de l’histoire locale les fils de la maison lors d’une départementales du Pas-de-Calais et samedi 7 octobre de 12 h à 18 h 30, et de ses permissions. « Les femmes en milieu rural durant dimanche 8 octobre de 10 h à 18 h. Le film sortira dans les la Grande Guerre » (Cité de l’agri- http://chroniqueurs.monsite- salles le 6 décembre pro- culture). « Combats de femmes » orange.fr/ chain. 28 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017

Du 9 au 15 octobre o Oct. Béthune, 10h-19h, foyer François-Al- Pour l’agenda de L’Écho n 175 de novembre-décembre 2017 (manifestations du bert, bourse aux livres par l’association 9 novembre au 31 décembre), envoyez vos infos pour le 19 octobre (12 h) date limite. « Pour une Terre plus humaine » pour 19 participer au financement d’un centre de santé situé en milieu rural en Inde Date limite destiné à aider les malades du Sida. Tiot loupiot, festival jeune ture de l’Audomarois proposent une « promenade gourmande » Rens. 06 42 26 52 68 public de Droit de Cité www.terre-plus-humaine.fr V. 6 octobre sur les coteaux de l’Artois, à Arques, et S. 7, médiathèque, Du 4 octobre la rencontre d’une chevrière, Du 14 au 21 octobre Lire en fête spécial polar-BD. au 26 novembre d’un apiculteur, pour terminer Ma. 10 octobre , Théâtre élisabéthain, « Au- Entrée libre. dans 21 villes du Bassin à l’école « Les Orchidées » où Audruicq, 19h, Guinguette bar tomne au Château d’Hardelot » : spec- Rens. 03 21 12 62 30 quelques artisans locaux propo- à histoires (170 rue Georges- tacles, lectures musicales, conférences, minier, un festival voyageur , 20h, salle des fêtes, qui accueille gratuitement seront leurs produits : miel, fro- Mauffait), « l’électrification du rencontres, performances, ateliers… mages, cidre, confitures de pe- territoire intercommunal » : Journées nationales de l’architecture théâtre « Épinards et porte-jar- les bébés de quelques mois, € retelles ». 5 €. tits fruits… Tarif : 4 /adulte. M. PINTE, ancien salarié d’EDF les 14 et 15 octobre de 10h à 18h ; Geor- les enfants jusqu’à 6 ans Gratuit pour les enfants Rens. 06 33 55 23 72 à Gravelines parlera d’un siècle gia, conte musical mis en scène les 20 et et les grands qui ont gardé De bonnes chaussures pour € de production d’électricité sur le 21 octobre à 20h (5 ). , 13h30-18h et S. leurs facultés marcher et des vêtements adap- littoral. Entrée gratuite. Rens. www.chateau-hardelot.fr 7, D. 8, 10h-18h, salle des fêtes, d’émerveillement. tés au temps sont conseillés… Rens./rés. 03 21 00 83 83 Du 16 au 25 octobre l’association la Ronde des arts Des spectacles, des lectures, Rens./rés. 03 21 98 05 79, Noyelles-Godault, centre Matisse, expo- organise les portes ouvertes des du conte, des expositions, 06 18 18 17 79 ateliers d’artistes (une vingtaine sition « Quel âne est-ce ? », l’âne dans la des ateliers, des rendez- , et D. 8, portes ouvertes d’artistes travailleront sur place). littérature (histoire et symbole), soirée vous d’illustrateurs, toutes des ateliers d’artistes à l’Hermi- Me. 11 octobre Rens. 06 16 98 95 60 lecture de textes (prose et poésie). les infos et les contacts sur tage du Point du jour Angres, 14h30, Moulin de Tous, Vieille-Église, 19h, Écopôle ali- www.festival-tiotloupiot.com Rens. http://michelmacquet. « Cyber-parlache » intergénéra- Du 18 au 27 octobre mentaire, « la chicorée, un produit wixsite.com/book tionnel : les tablettes et le langage Aire-sur-la-Lys, Espace culturel Area, d’ici » avec Vincent Lutun et Marie- intuitif expliqués aux séniors par festival jeune public « Petites formes Claude Pette qui présentera son Dannes, 9h30, rdv parking Bord les jeunes. pour petits bouts » : Me. 18 à 15h30, nouveau roman consacré à la chico- de mer, départ marche nordique Angres, 15h, médiathèque, spec- théâtre d’objets et musique dès 2 ans rée et aux femmes de sécheurs. de 2 heures avec les Amis des D. 8 octobre tacle « Des poètes et caetera » (« Un jour Moineau » par la Compagnie Rens./rés. 03 21 00 83 83 sentiers. , « Faites de la ran- par la Cie Les Arrosoirs, dans le du Son) ; L. 23 à 11h et 15h30, théâtre Rens. 06 70 09 70 85 donnée », plusieurs parcours cadre de Tiot Loupiot. d’objets dès 1 an (« P’tit Bidon ») ; Me. possibles. Rens./rés. 03 91 83 45 85 25 à 15h30, spectacle musical dès 5 ans , Gare d’eau, Boot Rens. 03 21 87 67 80 (Niet Popov par David Sire et Pierre Camp (courir, sauter, ramper, Boulogne-sur-Mer, 19h30, Les S. 7 octobre porter) accessible à tous et enca- Béthune, 16h, théâtre, musique et Pipots, rencontre-lecture avec Caillot) ; V. 27 à 15h30, marionnettes humour : « Je n’aime pas le clas- Arques, 15h, gare, voyage en train dré par un coach sportif profes- Georges Guillain « Nous qui bou- dès 6 ans (« Vent debout » par la Com- sique mais avec Gaspard Proust à vapeur, organisé entre Arques sionnel, 12 €. gions ici ». Tarif unique 3 €. pagnie des Fourmis dans la lanterne). j’aime bien ! ». 34/30/16 €. € et Lumbres par le Chemin de Fer Rens. 06 22 86 10 17 Rens. 03 21 30 22 32 Tarif unique 5 . Rens./rés. 03 21 64 37 37 Rens. 03 21 39 84 08 Touristique de la Vallée de l’Aa. Liévin, et D. 8, 10h-18h, Maison , et S. 14, 14h30, rdv de- Derniers trains à vapeur de l’année de la Mémoire, portes ouvertes Étaples, joute à canotes, cette vant la mairie, dans le cadre des Du 23 au 27 octobre 2017, avant la reprise des circula- course était, à l’origine, réservée Saint-Martin-Boulogne, centre culturel des ateliers d’artistes, le Cercle « Mercredis et samedis d’Osar- tions au printemps 2018. Tarifs (al- aux équipages des bateaux de tis-Marquion », randonnée pé- Brassens, stages d’initiation aux arts du € liévinois des arts pluriels et Ar- ler-retour) adulte 13,50 , enfant pêche, qui concouraient à bord destre pour découvrir le village, cirque pour les enfants de plus de 5 ans, € tois Flandre Photos présentent (4 à 14 ans) 7,50 , billet famille (2 une exposition fruit de leur ju- des canots de sauvetage de leurs son histoire… encadrés par Richard Loisel de Cirq’en adultes et jusque 3 enfants) 38 €. navires. Aujourd’hui ouverte à cavale. Tarifs : 20 €/25 €. melage (15 binômes peintre-pho- Rens./rés. 03 21 600 605, Rens./rés. 03 21 93 45 46, tographe). tous, la joute rassemble une cen- [email protected] Rens. 03 21 10 04 90 www.cftva62.com taine d’embarcations. Elle est [email protected] Rens. 06 51 74 27 33 Saint-Martin-Boulogne, 14h45, Boulogne-sur-Mer, 20h30, suivie d’une épreuve de course à Du 26 octobre Ouve-Wirquin, 20h, Garage Café, la godille. rdv Décathlon, randonnée pé- théâtre Monsigny, théâtre concert gratuit dans le cadre de destre 7 km avec le club Sakodo. au 3 novembre « Brasseur et les enfants du para- Rens. 03 21 09 77 21 € Hardelot, 17e édition du Festi’Mômes, « Pays de Lumbres au singulier » Participation 2 . dis » avec Alexandre Brasseur et , 16h, centre culturel, festival dédié aux enfants : spectacles, avec DJ Gonzo, Mister Bates Rens. 06 34 95 75 02 Cléo Sénia. 16 €/14 €/8 €. spectacle patoisant « Léon et Gé- déambulations, stages, ateliers et féérie (rock psychotique) et Dawamesk Rens./rés. 03 21 87 81 55 rard » organisé par l’Association (24 compagnies, 54 représentations). (performance accidentelle et im- des journalistes du Pas-de-Ca- La place centrale d’Hardelot revêt son Boulogne-sur-Mer, et V. 3 nov., provisée). lais. Entrée : 12 €. costume de fête, le Magic Mirrors (cha- 14h30-16h30, musée, les Hap- Rens./rés. 06 88 33 55 01, 06 26 01 Pays de Saint-Omer : piteau circulaire en bois des années 20), py days, autour de l’exposition Saint-Augustin, hameau de 54 53 Étude photographique se transformant ainsi en lieu enchanté : temporaire « 1917-le moment Saint-Jean, ateliers d’artistes, « Le Palais des Enfants ». Pershing », à partir de 7 ans. expos, performances, concert de Sailly-au-Bois, 7h45, mairie, de la Grande Guerre € e Rens. www.festimomes-hardelot.fr Tarif : 2 €. Pour les publics en Daphné Swân à 19h (5 ). 13 randonnée des PAS de Sailly- situation de handicap, visites en au-Bois, randonnées pédestres, Une proposition du collectif Du 3 au 5 novembre Langue des Signes par un guide Saint-Martin-Boulogne, 20h30, randonnée cyclo (30 km), ini- Calais, Le Channel, Méli’Scènes, bien- interprète avec le partenariat centre culturel Brassens, « Le tiation marche nordique (9h30), de photographes 10-online. nale départementale du théâtre en de l’association Sourd’OPALE titre est dans le coffre », vaude- parcours rando santé douce Toutes les expositions sont amateur, le programme complet sur le samedi 4 novembre à 14h30. ville clownesque par le Théâtre (9h30), course à pied 12 km theatreamateur-npdc.org libres d’accès. L’accès à l’exposition temporaire du Faune. Tarifs 8 €/5 € (10h). 3 €/pers. et 0,50€ moins Rens./rés. 03 20 14 55 19 Jusqu’au 14 octobre, Saint-Omer, sera exceptionnellement gratuit Rens./rés. 03.21.10.04.90, de 12 ans. Du 2 au 27 novembre le week-end du 11 novembre. [email protected] Rens. 06 77 19 60 15 espace 36, du mardi au samedi Avion, Jardin public, exposition « Une Rens./rés. 03 21 10 02 20/28 , et D. 8, portes ouvertes -Paris Plage, 16h, 13h-17h (S. 16 et D. 17 septembre guerre sans clichés » du conseil dépar- Calais, et D. 8, 10h-18h, halle des ateliers d’artistes chez Ro- hôtel de ville, accordéon avec 13h-17h) : Pascal Bastien « Lignes temental du Pas-de-Calais. place d’Armes, l’association Mo- land Grincourt, 26 hameau de Hybris Quintette du Conserva- de front » (des endroits témoins Maisnil. € Jusqu’au 10 octobre délisme Naval du Calaisis orga- toire royal de Mons. 15 . du violent face-à-face des deux Saint-Pol-sur-Ternoise, nise sa première exposition inter- Rens. www.accordeopale.com 14h30-17h30 nationale de modélisme naval, Vendin-lès-Béthune, 14h-19h camps). les mercredis, samedis et dimanches, avec un focus sur les phares de la et D. 8, 10-18h, salle des fêtes Rens. 03 21 88 93 70 musée municipal Danvin, exposition zone Manche-est, mer du Nord. Beregovoy, salon de la bière et Calais d’aquarelles et de pastels de Marcelle Maquettes de phares et de navires des produits du terroir par le Bernard-Lugez et Gisèle Henguelle. sont enrichies par une évocation comité local du Secours Popu- Concours de poésie de la Jusqu’au 14 octobre, Aire-sur-la- Entrée gratuite. de l’histoire de ces phares et un laire, avec les Amis de la bière, ville de Calais, prix Ed- Lys, salle de l’Amitié de l’Hôtel de bassin d’évolution de maquettes la Ghilde des Eswards Cervoi- ville, du lundi au vendredi 8h30- Jusqu’au 28 octobre navigantes. Entrée libre. siers, fabrication d’un brassin mond-Roche et prix P.- Bonningues-lès-Calais, médiathèque Rens. 06 51 00 20 26 de 50 litres… Marchand, organisé par 12h et 14h-18h, le samedi 9h-12h la Rose des vents, exposition « Dis- Rens. 03 21 56 20 14, 03 21 57 29 10 Campagne-lès-, 20h30, l’Orange Bleue, cercle poé- (D. 17 septembre 14h-17h30) : moi voir » avec le Fonds régional d’art Verquin, contemporain Grand Large – Hauts- salle des sports, Orchestre de et D. 8, les Poireaux tique du Calaisis. Clôture Christian Lionel-Dupont « Car- de-France. Une rencontre entre les Douai : la musique de Robert et Folies ? des envois le 31 mars 2018. refour de la Grande Guerre » et domaines de l’art et de la littérature ; Clara Schumann (Alexandre Pa- Rens. 03 21 57 64 65 Andrew McLeish « William & Wil- l’artiste Claire Pollet présente son ins- ley au piano). Wavrans-sur-l’Aa, 14h30, rdv Rens. 06 12 02 43 69, tallation « Tenir le pas perdu ». Rens./rés. 03 21 86 45 29 - liam ». 20 rue de la Halte, à l’occasion de [email protected] Rens. 03 91 91 19 25 [email protected] la semaine du goût, les guides na- Rens. 03 21 39 65 66 L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Agenda 29

J. 12 octobre Jusqu’au 12 octobre Les rendez-vous d’Eden 62 , médiathèque, mercredi et Boulogne-sur-Mer, 20h30, es- vendredi 13h30-16h30, samedi 14h- pace de la Faïencerie, concert de • D. 8 octobre, , 14h, peuple de la mare (Glaisière • Me. 25 octobre, Harnes, 10h, 16h : exposition itinérante « Bord et Superbus. Tarifs : 26 €/24 €. rdv parking de la mairie, fruits de Nesles), pour les enfants. rdv parking du bois de Flori- Débord » qui retrace l’action menée Rens./rés. 03 21 87 37 15 et feuilles du bois du Carieul, mond, chantier nature au terril • D. 22 octobre, Étaples, 14h30, par le SmageAa et espace 36 : quatre pour les enfants (rés. 03 21 32 du marais de Fouquières, rés. rdv parking du cimetière bri- groupes d’habitants de la vallée de 13 74). 03 21 32 13 74. tannique, les êtres vivants se l’Aa et du marais audomarois accom- • Me. 11 octobre, Oye-Plage, préparent à l’hiver dans la • Me. 25 octobre, Marck, 14h, pagnés d’artistes plasticiens et d’une V. 13 octobre 14h, rdv parking maison dans réserve naturelle de la baie de rdv église du hameau du Fort association théâtrale ont fait appel à Avion, 20h30, salle Aragon, la dune, la gestion de la ré- Canche, pour les enfants. Vert, aider les oiseaux en hiver leur créativité pour parler des inon- espace culturel Jean-Ferrat, lec- serve naturelle nationale du dans les dunes du Fort Vert., dations. ture-spectacle « La vie bien rEn- Platier d’Oye. • L. 23 octobre, , rés. 03 21 32 13 74. Rens. 03 21 39 50 15 geR d’Adolpha » par la Compa- 14h30, rdv parking de la mairie, gnie Détournoyment. Tarifs : 4 € •S. 14 octobre, Condette, 19h, champignons et fruits des bois • J. 26 octobre, , 9h, Jusqu’au 20 octobre et 6 €. rdv précisé lors de la rés., « Le dans le bois de Roquelaure. rdv parking office de tourisme, Fruges, Espace culturel Francis-Sagot, Rens./rés. 03 21 79 44 89 jour de la nuit » (événement couleurs d’automne sur le sen- Badinage artistique des arts visuels et national), balade nocturne du • L. 23 octobre, Étaples, 14h30, tier du Fartz. musicaux : musique, cinéma… Maisnil-lès-Ruitz, et S. 14, 10h- centre de Condette jusqu’au rdv parking du cimetière bri- Rens./rés. 03 61 52 80 05, 03 21 90 91 10 • V. 27 octobre, Angres, 18h, parc départemental d’Ol- marais, sensibilisation à la pollu- tannique, chantier nature 10h, rdv parking du bois des Jusqu’au 16 octobre hain, journées du tourisme alter- tion lumineuse et à la biodiver- dans la réserve de la baie de Bruyères, les oiseaux du bois, -sur-Mer, musée, Sophie Ver- natif avec des acteurs du tourisme sité nocturne, rés. 03 21 32 13 74. Canche (rés. 03 21 32 13 74). social, des conférences, un espace rés. 03 21 32 13 74. ger (sculpteur) et son étonnant bes- •D. 15 octobre, Marœuil, 10h, • Ma. 24 octobre, Marœuil, tiaire : une cinquantaine de sculp- vacances, un marché régional • V. 27 octobre, , 10h, rdv parking du bois de Marœuil, 10h, rdv parking du bois de tures (bronze et grès) cohabiteront bio… Entrée gratuite. rdv devant le Métaphone, balade entre les arbres puis Marœuil, récolte de feuilles en avec les peintures de l’École de Berck nature et géologie, le bois des descente vers le cours d’eau tout genre. et les collections archéologiques. Au Hautois, 9/9bis. rez-de-chaussée : phoques, pieuvres, (le Gy). • Ma. 24 octobre, , • S. 28 octobre, , morses, hippocampes, huîtres, co- S. 14 octobre •D. 15 octobre, , 10h, 14h30, rdv parking de la Maison 18h, Grange Nature, confé- quillages et quelques improbables Aire-sur-la-Lys, 20h, Audi- rdv parking du bois d’Épinoy, de la poésie, nature et poésie rence de Teddy et Didier Bra- embarcations animalières répon- torium (5 place des Béguines), initiation à la détermination au Domaine de Bellenville. festival Albert-Roussel, musique card (photographes) « Le dront aux scènes de pêche et de tem- des champignons. • Ma. 24 octobre, Marœuil, 18, de chambre tout public : « Les renard, son mode vie, ses pête ainsi qu’aux représentations Maison de Marœuil, confé- confidences d’un joueur de clari- •D. 15 octobre, Lapugnoy, 10h, mœurs », rés. 03 21 38 52 95. du rude quotidien des Berckois au rence de Marie-Geneviève nette », conte musical de Charles rdv parking du cimetière, la siècle dernier. À l’étage, une girafe Grossel « Les plantes médici- • J. 2 novembre, , Koechlin, par l’ensemble « La flore microscopique de la litière aux bijoux, des déesses zoomorphes nales d’après Hildegarde de 14h30, rdv parking de la Pointe Notte », Damien Top récitant. du bois de Roquelaure. et d’autres animaux terrestres feront Bingen, naturaliste et phytothé- aux Oies, coquillages et crusta- Tarifs : 10 €/6 €. écho aux trésors révélés des temps • Me. 18 octobre, , 14h30, rapeute », rés. 03 21 38 52 95. cés. anciens. Rens. 03 21 39 84 08 rdv parking du bois de l’Offlarde, • Me. 8 novembre, Audinghen, Rens. 03 21 84 07 80 art et nature en forêt, pour les • Me. 25 octobre, Audinghen, Angres, 10h, médiathèque, ate- 14h30, rdv parking de la Mai- enfants (rés. 03 21 32 13 74). 9h, rdv parking du Cap Gris- Jusqu’au 16 octobre lier créatif de lutherie sauvage Nez, « seawatching » : obser- son du site des Deux-Caps, avec Thierry Darnois, dans le Saint-Omer, espace public autour de la • D. 22 octobre, Nesles, 10h, vation des oiseaux de mer, rés. l’histoire originale du bois d’Ha- chapelle des Jésuites, exposition « Des cadre de Tiot Loupiot. rdv parking de la mairie, le 03 21 32 13 74. ringzelles. Rens./rés. 03 91 83 45 85 étudiants américains à Saint-Omer… une longue histoire » (projet « l’Odys- Barlin, 18h, espace culturel Mar- Eden 62 - 2 rue Claude - BP 113 - 62240 Desvres sée des Carroll ») ; jardin de l’office de cel-Wacheux, Rencontres musi- Tél. 03 21 32 13 74 • www.eden62.fr tourisme, exposition « Daniel Carroll : cales en Artois : Marianne Piket- l’homme de la Constitution ». ty et le Concert idéal (Vivaldi, Piazzola). l’Aventure. Comédiens, slameurs, Lillers, 16h, Palace, spectacle Sol Jusqu’au 28 octobre Rés. [email protected] graphistes, danseurs, circassiens, D. 15 octobre et Low, entrée 2 et 4 €. Carvin, L’Atelier média (place de la chanteurs et autres poètes se sont Condette, 9h30, parking du châ- Arras, 14h-21h, place Foch, To- Rens./rés. 03 21 54 72 78 Gare), du lundi au samedi sauf le jeudi immergés dans le quartier de la teau d’Hardelot, 2h de marche quet or not Toquets, journée qui Saint-Omer, 10h-13h et 15h-18h, exposition « Sculp- chapelle pour glaner des souvenirs 17h, chapelle des Jé- nordique avec le club Sakodo, clôture en fanfare la semaine du tures sonores ». et écrire ce spectacle unique. Gra- suites, musique avec l’Ensemble participation 2 €. goût, entre gastronomie et arts de Rens. 03 21 74 74 30 tuit. À 21h, soirée Carroll Odys- Alia Mens (Vivaldi). Gratuit. Rens. 03 21 87 67 80 la rue. sey : Charles, John et Daniel Car- Jusqu’au 24 novembre Saint-Pol-sur-Ternoise, 9h- 7 Vallées, Automne culturel de 7 , 14h-18h et D. 15, 10h- roll ont été d’illustres élèves des Bailleul-Sire-Berthoult, 16h, e 17h, salle des fêtes, salon des Vallées Comm avec au programme : 12h et 14h-18h, salle des fêtes, Jésuites anglais au XVIII siècle salle des fêtes, le Réveil musical collectionneurs organisé par la Gauvain Sers, Archimède, Orchestre salon de la bande dessinée. à Saint-Omer et ont connu une organise une rencontre de flû- municipalité et l’association Ter- de Douai, Laura Cox, Opéra Bus, Rens. 03 21 57 36 56 destinée glorieuse aux États-Unis. tistes de la région avec notam- nois Collections. Entrée gratuite. Clio… Mametz, 20h, salle du Millenium, Pour célébrer le lien entre la Cha- ment l’ensemble « Flûtis’tic » pelle et leur odyssée, un mapping Rens./rés. 06 14 95 80 18, Rens. www.7vallees-comm.fr concert chanson française avec dirigé par Laura Sepieter, pro- [email protected] Claude Campagne (5 €). sera proposé par les Rencontres fesseur de flûte au conservatoire Jusqu’au 26 décembre audiovisuelles, suivi d’un concert Royal de Bruxelles. , 10h-12h, salle communale, et Béthune, du jeudi au dimanche e Marœuil, et D. 15, 14h30-18h30, piano solo de Sébastien Troendlé Rens. 06 72 93 78 07 tous les 3 dimanches du mois, mar- 14h30-18h, chapelle Saint-Pry, avec (ragtime et boogie-woogie) puis ché bio : produits fermiers, fruits les membres du club Soroptimist de maison des associations, les Béthune, 16h, théâtre, Ren- d’un bal avec des danseurs pro- et légumes, produits de bien-être Béthune associés au Musée d’Ethno- photographes du Photo Club de contres musicales en Artois : fessionnels, champions de boogie- et d’entretien « Éco propre », pro- logie Régionale : découvrir « Béthune, Marœuil présentent une cen- Quatuor Modigliani (Schubert, woogie et des élèves des classes duits Artisans du Monde, produits ville d’histoire » et voter pour le prix taine de photos d’art sur le thème Brahms, Puccini, Mendelssohn). de danse jazz du Conservatoire à régionaux du terroir Natur’Pom, Talents de Femmes, dans le cadre de « Coups de cœur en prome- Rés. [email protected] nades », des prises de vues inso- rayonnement départemental. À produits recommandés par Hilde- l’exposition « Clin d’œil sur les collec- lites au détour des sentiers. 23h, after électro avec le DJ Lau- La Capelle-lès-Boulogne, 16h30, garde de Bingen, Petit’laine création tions n° 1 ». Rens. 03 21 48 11 72 rent Grouwels. Gratuit. église Saint-Jean-Baptiste, concert avec tissus recyclés, atelier de troc Rens. 03 21 68 40 74 € plantes et autres. au profit du Téléthon, 5 . Jusqu’au 31 décembre Saint-Omer, 15h30, chapelle Sallaumines, 20h15, Maison de Rens. 03 21 87 05 97 Rens. 03 21 39 25 17 Calais, musée des Beaux-arts, « AC- des Jésuites, inauguration offi- l’art et de la communication, Écault, 9h, rdv camping de la CROCHAGE, Churchill – de Gaulle, cielle après trois ans de travaux « Morgane de lui », tribute Re- Warenne, randonnée pédestre de juin 1940 : une rencontre décisive ». extérieurs et intérieurs ; à 17 h, naud avec Pascal Béclin. Tarif 14,5km avec le club Sakodo, par- À travers la présentation d’objets spectacle itinérant « La Chapelle unique 10 €. ticipation 2 €. Ma. 17 octobre originaux, de documents vidéo et qui parle… » par le Théâtre de Rens./rés. 03 21 67 00 67 Rens. 03 21 32 51 86 Boulogne-sur-Mer, 20h30, sonores, l’accrochage du Musée des Carré Sam, two-men show : Les beaux-arts revient en une salle, sur , 10h-17h, salle des Jumeaux « On n’est pas là pour des moments-clé de l’histoire franco- Arras à la lampe de poche fêtes, « Faites de la graine » vendre des cravates ». Tarifs : € € britannique. autour du potiron et « troc- 16 /14 . Pendant les vacances de la Toussaint, pour la deuxième édition, cinq monuments graines ». Entrée gratuite. Rens. 03 21 30 47 04 Jusqu’au 18 février 2018 incontournables de la ville ouvrent leurs portes pour une visite à la lampe de Concours gastronomique, stands Béthune, Labanque, exposition « In- poche : Hôtel de Ville : L. 23 octobre à 19h, Cité Nature : M. 24 octobre à 19h, sur la thématique de l’environ- tériorités », deuxième temps fort de Citadelle : M. 25 octobre à 19h, Musée des beaux-arts : J. 26 octobre à 19h, Cathé- nement et de la solidarité, ex- « La Traversée des inquiétudes », tri- drale : V. 27 octobre à 19h. Tarifs : 6 €/3 €. Pensez à apporter votre lampe. position et vente de variétés de Me. 18 octobre logie imaginée par Léa Bismuth, libre- courges. Un bol de soupe offert à Rens. www.explorearras.com Audruicq, 17h-18h, Guinguette ment adaptée de la pensée de Georges tout visiteur ! Bar à histoires, « Guinguette à Bataille. 30 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 faire peur », des histoires d’ogres, de sor- cières, de loups. Entrée gratuite. S. 21 octobre Avec l’office de tourisme de la région de Béthune-Bruay Rens./rés. 03 21 00 83 83 , 20h, salle F.-Mitterrand, concert • D. 29 octobre, 11h et 15h, rdv office de tou- visite guidée du château. Vieille-Église, 18h30 et 19h30, Écopôle « Chansons de Georges Brassens dans la risme de Béthune, visite théâtralisée d’Har- Rens. 03 21 52 50 00 alimentaire, Opéra bus : Carmen cuisine ! pure tradition » par Le Duo Brassens. Tarifs monika Zug (à partir de 6 ans) The place to D. 15 octobre, 9h30, rdv place des Martyrs à € € Fantaisie lyrique et culinaire en « fragnol » ! 10 /7 . B, 8 €/5 €. , « Rando’patrimoine » : du haut du Entrée gratuite. Rens./rés. [email protected], 06 07 99 18 35 Rés. 03 21 52 50 00 clocher de l’église, vous prendrez de la hau- Rens./rés. 03 21 00 83 83 Angres, 9h30 et 11h, médiathèque, « Conte D. 8 octobre, 15h, rdv rue Franklin à Bruay- teur pour apprécier les deux visages d’Hou- sensoriel pour les oreilles et les orteils », la-Buissière, visite de chantier de la Cité des dain que vous découvrirez en randonnée : dans le cadre de Tiot Loupiot. Électriciens avant l’ouverture au public fin en bas, une ville à la campagne et en haut, Rens./rés. 03 91 83 45 85 2017. Gratuit une ville minière. Le guide-conférencier dira Rens./rés. 03 21 52 50 00 tout sur le patrimoine houdinois, l’opérette, Lens, 10h-19h et D. 22, 10h-18h, salle Jean- D. 8 et D. 22 octobre, 15h30, château d’Ol- les dictons patoisants… Une endiverie ou- J. 19 octobre Nohain, 5e salon des saveurs et arts de la Angres, 9h30-10h30, Moulin de Tous, hain, visite famille (à partir de 4 ans) : « Cos- vrira également ses portes. 6 €/5 €. table, concours gastronomiques en présence tum’au château d’Olhain », 7 €/3 € ; 16h30, Rés. 03 21 52 50 00 conférence-débat « La positive attitude » de grands chefs. Élection de Miss Cooking. à l’attention des parents d’ados, animée Entrée gratuite. par des éducatrices spécialisées du Fil petites croix organise ses « puces des coutu- qui évoque l’histoire de l’immigration polonaise dans le nord de la France au travers d’un secret d’Ariane. Saint-Martin-lez-Tatinghem, 19h, salle po- rières ». Entrée gratuite. Rens. 03 21 35 59 60 de famille. lyvalente de Tatinghem, spectacle du TALC Boulogne-sur-Mer, 20h30, Carré Sam, mu- Neuchâtel-Hardelot, Rens. 06 63 74 36 66 € € « Les Demoiselles du cabaret », cabaret bur- 9h, rdv église, randonnée siques actuelles : La Rumeur, tarifs : 10 /8 . lesque et déjanté. pédestre 13 km avec le club Sakodo, tarif 2 €. Nesles, 14h45, rdv la Glaisière, randonnée Rens. 03 21 30 47 04 Rens./rés. 06 66 80 58 97, Rens. 03 21 84 02 50, 06 76 76 19 33 pédestre de 7 km avec le club Sakodo, partici- 06 77 99 99 04, www.le-talc.fr € Sallaumines, 16h, Maison de l’art et de la com- pation 2 . munication, « Sur un(e) air(e) d’autoroute », Rens. 06 34 95 75 02 spectacle humoristique sur le thème des va- cances avec l’Harmonie et la chorale munici- V. 20 octobre D. 22 octobre, pales de Waziers. Tarifs : 9 €/7 €. Angres, 9h30-12h et 14h-18h et S. 21, 9h30- Arras, 10h30 et S. 28 à 15h, cimetière rue G.- Rens./rés. 03 2167 00 67 J. 26 octobre 12h : forum santé bien-être intergénération- Clemenceau, visite exceptionnelle et insolite du Boulogne-sur-Mer, 20h30, Carré Sam, mu- nel dans le cadre de la Semaine Bleue. Ateliers cimetière, tarifs : 6,60 €/3,60 €. siques actuelles : Netfastcore, tarifs : 10 €/8 €. et interventions de nombreux partenaires. Rens. 03 21 30 47 04 , 8h30, rdv place de l’Église, 5e randon- Calais, 18h15, auditorium du musée des née « Enfance et vie », 10 km, participation 2 €. Me. 25 octobre Beaux-Arts, conférence des Amis du Vieux Cette action est organisée pour venir en aide Dainville, 18h, médiathèque, le Cercle des amis Calais avec Jean-Pierre Dournel « le Front aux enfants de Kankala, un centre d’accueil de de la bibliothèque reçoit Annie Degroote qui V. 27 octobre populaire, enjeux nationaux et répercus- la République démocratique du Congo. présentera en exclusivité dans l’Arrageois son Auchy-lès-Hesdin, et S. 28, D. 29, rallye des sions calaisiennes », entrée libre et gra- Rens. 03 21 35 14 90 nouveau roman « Nocturne pour Stanislas » sept Vallées d’Artois, épreuve du champion- tuite. Grenay, 15h, espace Rony-Coutteure, concert Saint-Augustin, d’automne avec les harmonies de Grenay et hameau de Saint-Jean, Sin-le-Noble. Entrée libre. théâtre Tchekhov, prix libre. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Rens. 06 33 55 23 72, Conteurs en campagne, le programme [email protected] , 9h-18h, salle des fêtes, l’Atelier des • Me. 4 octobre, 18h30, Tournehem-sur-la-Hem, • Me. 18, Merck-Saint-Liévin, 18h30 ; Élodie chapelle de Guémy : Rémi Salas « Malek et les Mora ; Sinbad le marin ; église Saint-Liévin cigognes » • J. 19, Magnicourt-en-Comté, 20h ; Eugène • V. 6, 20h30, , salle des fêtes : Rémi Guignon ; Le tablier d’la Géronime ; salle poly- Salas « Le foulard de Simini » valente • S. 7, 20h, Étaples, salle pédagogique Maréïs : • J. 19, -lès-Arras, 20h ; P. Delye et G. Boubacar Ndiaye « De bouche à oreilles » Allaert ; En route ; salle Lapointe • S. 7, 20h, , salle de musique : Rémi • V. 20, Monchy-au-Bois, 20h30 ; Eugène Gui- Salas « Le foulard de Simini » gnon ; Le tablier d’la Géronime ; salle polyva- • D. 8, 11h, Mont-Saint-Éloi, salle Hamilton : Cé- lente PLAN SÉQUENCE cile Perus, apéro-conte • V. 20, Avesnes-le-Comte, 20h30 ; Pierre • Ma. 10, , 20h30 ; J.-P. Mortagne et N. Delye ; La tournée des grands contes ; la Ber- Peter ; La constellation du cochon salle du Rietz gerie • Me. 11, Berck, 18h30, Jean-Marc Massie ; Deli- • S. 21, Hinges, 19h ; Eugène Guignon ; Le tablier rium ; médiathèque d’la Géronime ; salle des jeunes • Me. 11, , 18h30 ; J.-P. Mortagne • D. 22, Agnez-lès-, 11h ; Patrick Saul- et N. Peter ; La constellation du cochon ; salle nier ; apéro-conte ; gîte communal communale • D. 22, Frémicourt, 11h ; Cécile Perus ; apéro- • J. 12, Aire-sur-la-Lys, 20h ; J.-P. Mortagne conte ; salle annexe mairie et N. Peter ; La constellation du cochon ; • Ma. 24, Coupelle-Neuve, 19h ; Les Volubiles ; lycée Sainte-Marie Les 7 gueules du dragon ; salle communale • V. 13, Tincques, 20h ; Jean-Marc Massie ; • Ma. 24, Herlin-le-Sec, 20h ; Olivier Hedin ; 18e édition 3-12 novembre Delirium ; salle des fêtes Crieur(s) ; église 2017 • S. 14, Neuville-Saint-Vaast, 20h ; J.-P. • Me. 25, Conchil-le-Temple, 18h30 ; Les Volu- Mortagne et N. Peter ; La constellation du biles ; Mais il est ici le bonheur ; salle des fêtes cochon ; salle des fêtes • Me. 25, Arques, 18h30 ; Olivier Hédin ; Plat du • S. 14, Ouve-Wirquin, 20h ; Jean-Marc Mas- jour ; église Saint-Louis Compétition européenne « Prix du public » sie ; Delirium ; salle des fêtes • V. 27, Beuvry, 19h30 ; P. Delye et G. Allaert ; En décerné par le Département. • D. 15, , 11h ; Vincent Gougeat ; apé- route ; salle de la Prévôté ro-conte ; salle paroissiale • S. 28, Diéval, 19h30 ; Les Volubiles ; Mais il est • D. 15, , 11h30 ; Cécile Perus ; apé- ici le bonheur ; salle polyvalente ro-conte ; salle Paul-Cézanne • D. 29, Acq, 11h ; Vincent Gougeat ; apéro- • D. 15, Embry, 15h ; J.-P. Mortagne et N. Pe- conte ; salle de convivialité ter ; La constellation du cochon ; salle des • D. 29, Ecques, 11h30 ; Martine ; apéro- fêtes conte ; Foyer rural • Ma. 17, Marles-les-Mines, 20h ; P. Delye et • D. 29, Fruges, 15h30 ; Olivier de Robert ; Mé- G. Allaert ; En route ; Maison pour tous moires en short ; centre culturel Sagot • Me. 18, Rang-du-Fliers, 18h30 ; P. Delye et • Ma. 31, Beuvry, 18h ; Hélène Palardy ; Bébé Renseignements : 03 21 59 56 30 / www.arrasfilmfestival.com

Cituation & Ensemble • Arras 03 21 71 53 33 G. Allaert ; En route ; médiathèque King ; salle Bérégovoy L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017 Agenda 31 nat de France des rallyes tout terrain. Rens. 03 21 04 46 88, 06 07 82 01 55 Les Fairy Nights Wimereux, 14h-18h, et S. 28, D. 29, L. 30, 10h-18h, salons de la Baie Saint-Jean, expo- Condette, Château d’Hardelot, sition du club photo Pixel Opale (30 photo- 25 octobre au 1er novembre. graphes sur le thème du bois). Entrée libre. Me. 25 octobre, 15h, création d’un masque d’Halloween (4 à 6 ans, 5 e) S. 28 octobre J. 26, V. 27, L. 30 et Ma. 31 octobre à , 18h, friches industrielles rue Casi- 11h, 15h et 17h, visites guidées spécial mir-Beugnet, 1re édition de la Fluo Race, trail Halloween (5e) nocturne de 12 kilomètres, tarif : à partir de S. 28 et D. 29 octobre, 10h-12h et 14h- 8 €. 18h, concours de citrouilles (gratuit) Bouvigny-Boyeffles, 14h-18h et D. 29, 10h- Me. 1er novembre, 11h, création d’un 18h, salle Arthaud, forum des Collines d’Ar- photophore d’Halloween (9-12 ans, tois par le comité historique de Bouvigny- e Boyeffles – 27 associations présentes pour 5 ) ; 15h, création d’un monstre arti- les 20 ans du comité. culé (6-9ans, 5e) Rens. 03 21 72 59 51 Rens. 03 21 21 73 65, Hesdin-l’Abbé, et D. 29, les Forges d’Opale organisent la 3e édition du concours de ma- château-hardelot.fr réchalerie. Rens. Facebook « Les Forges D’Opale » Muncq-Nieurlet, 20h, salle des fêtes, La Lumbres, et V. 3, maison des services et of- Rurale « monchiniverlaise », le Théâtre de fice de tourisme du Pays de Lumbres, 10h- l’Ordinaire crée un spectacle original autour 16h, atelier beatbox et slam par la compa- du patrimoine, de l’histoire, de la vie locale. gnie La Générale d’Imaginaire. Entrée gratuite. Rens. 03 21 93 45 46 Rens./rés. 03 21 00 83 83 , 21h, salle Phénix, 2e gala de magie des Magiciens de la Côte d’Opale. Entrée S. 4 novembre € 7 . Créquy, 20h, salle des fêtes, concert d’au- Rens./rés. http://magicienscotedopale.wix.com/ tomne de l’harmonie Sainte-Cécile. site-du-club Rens. 03 21 41 44 21 Rang-du-Fliers, 20h30, salle Le Fliers, Isbergues, 20h30, centre culturel, Frédéric concert « Destination Tango » avec l’or- Fromet en concert. Auteur, compositeur, € chestre du même nom. Billet 9 (réduit guitariste et interprète, Frédéric Fromet € 6 ). est un brin provocateur et très critique. Il Rens. 03 21 84 23 65 dépeint le quotidien avec humour et n’hésite ou 03 21 84 34 00 pas à aligner tous les mots dits « gros », ces Saint-Étienne-au-Mont, 9h30, rdv parking mots interdits dans les cours de récréation du stade de la Cachaine, 2h de marche nor- et d’ailleurs. Révélé au grand public par dique avec le club Sakodo, participation 2 €. sa chanson d’actualité hebdomadaire sur Rens. 03 21 87 67 80 France Inter, il n’épargne rien ni personne…

Lumbres, et D. 5, 10h-18h30, salle Léo-La- grange, 2e salon Gourmandirose (au profit D. 29 octobre d’Audomarose, association qui combat le , 9h30, rdv église, randonnée pé- cancer du sein), entrée gratuite. destre 21 km (avec repas dans le sac) avec le club Sakodo, participation 2 €. Rens. 03 21 81 01 98, 06 63 67 39 15 D. 5 novembre Calonne-Ricouart, 8h-17h, gymnase Gaga- , e 9h, rdv Grand-Place, randon- rine, 7 bourse toutes collections par le club née pédestre 13 km avec le club Sakodo, des collectionneurs calonnoise. Entrée gra- participation 2 €. tuite. Rens. 03 21 83 54 66, 06 32 13 49 36 Rens. 06 13 23 82 46 Angres, 16h, salle des fêtes, spectacle hu- moristique « La Belgique expliquée aux Français » avec Pierre Mathues. Ma. 31 octobre Rens. 03 91 83 45 85 Saint-Martin-Boulogne, 15h, centre culturel Boulogne-sur-Mer, 16h, Carré Sam, goû- Brassens, « La sorcière éphémère », comédie ter-concert reggae-ska avec Jim Murple € musicale féérique pour Halloween, 5 . Memorial, tarif unique 3 €. Rens./rés. 03 21 10 04 90, Rens. 03 21 30 47 04 [email protected] , 16h, Unité d’art sacré, Ren- contres musicales en Artois : concert jeunes talents : Agnès Lourme (violon- J. 2 novembre celle), Damien Czaj (violon), Esteban Boulogne-sur-Mer, 19h, Carré Sam, mu- Wiart (basson), Eponine Melin (flûte), siques actuelles : Deux fois rien (Grég Al- Claire Régent (chant) et Thomas Yvard laeys et Benoît Dendievel), tarif unique 3 €. (clavecin). Rens. 03 21 30 47 04 Rés. [email protected] Vendin-le-Vieil, 16h, spectacle patoisant e « Berdouf », Marie-Laurence Delille en LIÉVIN, 6 SON, première partie. FESTIVAL CHANSON Rens. 06 87 17 03 28 D. 15 octobre, 16h, centre Arc en ciel, « Tournepouce », conte musical jeune public de Barcella. Me. 8 novembre S. 21 octobre, 20h30, centre Arc en ciel, Grenay, 19h, espace Ronny-Coutteure, Ciné- Luke, rock français. Sandwichs : « Octobre » de Sergueï Mikhai- Rens./rés. 03 21 44 85 10 lovich Eisenstein, entrée libre. Rens./rés. 03 21 45 69 50 32 Coup de jeune L’Écho du Pas-de-Calais no 174 – Octobre 2017

Photos Jérôme Pouille Clara de St Andrews

Par Christian Defrance

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BOULOGNE-SUR-MER • Elle court sur la plage des Chariots de feu, le cé- Clara Défachel aime lèbre film rythmé par l’inoubliable musique de Vangelis. Elle longe le légen- les langues et la poé- daire golf où récemment Barack Obama a taquiné la balle. Puis elle file vers sie. Lectrice assidue la « Bulle » surnom donné à la ville écossaise de St Andrews. Clara Défachel, de Blaise Cendrars, bientôt 19 ans, étudie et vit dans cette cité à la fois « perdue et extraordinaire ». de Lawrence Ferlin- ghetti, de la « Beat Clara a toujours été une excellente moche » dans cette ville de 15 000 (le 1er mai on se baigne à cinq heures Generation », elle élève, très attirée par les langues, et âmes située tout en haut de l’Écosse, et demie du matin). Elle a rencontré est aussi très attirée plongée très tôt dans un bain écossais sur la côte de la mer du Nord, quand la Société française de St Andrews… par l’écriture. De 14 par des parents absolument « fans » elle effectua sa première rentrée en et dire qu’elle craignait « de se sentir à 16 ans, elle avait de cette contrée. En intégrant la sec- septembre, Clara fut subjuguée par le seule ». Sa première année s’est dé- couché sur le papier tion internationale du lycée Mariette, cadre avec des bâtiments dignes de roulée à merveille (elle a vite dompté des réflexions qui traversaient son esprit à« des moments très ciblés ». Clara avait déjà cette envie de partir à l’univers d’Harry Potter pour lequel la le périlleux accent écossais) et Clara C’est en observant une vieille dame toute pensive sur la plage de Wime- l’étranger, ses professeurs l’orientant jeune Boulonnaise a gardé de nobles attaque la deuxième le cœur battant, reux qu’elle commença à noircir des feuilles blanches. Ces feuilles sont ver les universités britanniques. Dès sentiments. « Ma résidence était un quittant sa résidence pour une colo- devenues un recueil, publié par les Éditions du Panthéon à Paris. « Une le début de sa Ter- manoir ! » Clara a cation en ville avec une Allemande. délicate prose poétique » dit l’éditeur. « Je voulais que ça sorte de ma minale, elle entre- Le gouvernement très vite trouvé ses Elle pourra également guider à St An- tête, j’ai revu tous mes textes quand j’étais en Terminale et je les ai prit donc un tour repères, enthousias- drews une congénère de Mariette qui envoyés à plusieurs maisons d’édition » explique Clara, l’étudiante de des établissements écossais lui accorde mée par son double tente elle aussi l’aventure écossaise. St Andrews qui n’a plus le même regard sur les choses de la vie que la londoniens avant de une bourse diplôme de littéra- Littérature comparée et arabe restent collégienne boulonnaise. « Ça me met d’ailleurs mal à l’aise de parler jeter son dévolu sur ture comparée et au programme, Clara se destinant au de ce recueil » avoue-t-elle. Il s’appelle « Yvette ». Yvette livre ses pen- l’Écosse, St Andrews et sa prestigieuse d’arabe. Douze heures de cours par terme d’un cursus de quatre années à sées à son cher Horace disparu. Derrière les rochers, sous la pluie, sous université, créée en 1413, classée juste semaine, des options renouvelées l’enseignement ou à l’interprétariat. Si les étoiles, dans le vent, en phrases courtes et images fortes, Clara Défa- derrière Oxford et Cambridge. L’uni- chaque semestre, une grande indé- la luminosité peut faire défaut au nord chel « enroule Yvette dans des souvenirs opaques ». Une adolescente versité où Kate et William se sont ren- pendance, une vraie proximité avec de l’Écosse (cinq heures de soleil par explore l’âme d’une vieille dame et illustre les propos d’Henri Michaux : contrés ! La grande classe. Décrochant les professeurs - venus du monde jour), la lumière est éclatante dans la « Rêvasser à partir de rien, du rien en soi qui est presque tout, c’est à en juin 2016 le Bac « OIB » - Option entier comme les étudiants, une réelle vie de l’étudiante. Elle songe à trouver quoi il faut toujours revenir ». Cet été, oubliant Yvette, Clara n’a guère internationale britannique avec une indépendance et beaucoup d’impor- un job, histoire d’assurer le loyer de eu l’occasion de rêvasser… à cheval au milieu de nulle part en Mongolie. mention Très Bien, Clara échappa aux tance accordée à la recherche. St An- sa colocation, et de pouvoir rentrer Pour ses 18 ans, elle a passé deux semaines dans la steppe, dormant difficiles tests de langue et fut admise à drews c’est le top du top pour 8 000 encore davantage dans « la Bulle ». Of sous la yourte, partageant la vie des nomades. « Je n’ai vu aucune bar- St Andrews, le gouvernement écossais étudiants. Clara a très vite exploré la course, Clara continuera de courir sur rière » dit-elle. Une liberté, de grands espaces aussi beaux que les vers lui « payant ses études » en accordant ville, ses trois plages, ses cafés cos- la plage, le long du golf. de ses poètes préférés. une bourse ! Si la météo était « très mopolites, ses concerts, ses traditions n • « Yvette », 10,90 € - ISBN 978-2-7547-3642-8