Partie 1/3 Nicolas FAIRISE
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Partie 1/3 Nicolas FAIRISE THESE DE DOCTORAT VETERINAIRE Sujet : Le monstre du loch Ness ; entre science et folklore 1 2 3 4 A notre jury de thèse : Monsieur le Professeur DABERNAT Professeur à l'Université Paul Sabatier de Toulouse Praticien hospitalier Qui nous a fait l'honneur d'accepter de présider notre jury. Hommage respectueux et sincères remerciements. Monsieur le Professeur BODIN ROZAT DE MANDRES NEGRE Professeur à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse Pathologie générale, microbiologie et immunologie Qui nous a fait le plaisir et l'honneur d'accepter ce sujet de thèse. Pour sa patience, sa confiance et sa bienveillance si précieuses ; Qu'il daigne trouver ici l'expression de notre gratitude et de notre considération. Monsieur BRUGERE Maître de Conférences De l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse Sincères et amicaux remerciements pour son dynamisme, son soutien et sa gentillesse. 5 6 A tous ceux qui ont attendu cette thèse… La voici. A mes parents, qui ont toujours été là pour moi. Ce modeste travail leur est tout particulièrement dédié. Avec toute mon affection. A Roland et Fabienne, très affectueusement. A mes amis, notamment Caroline, Anne et Charlotte Sans qui la vie serait assurément plus terne. Ainsi qu’aux autres qui se reconnaîtront… A mes collègues et néanmoins amis Pour leur patience et leur soutien de tous les jours. Et plus généralement, à tous ceux qui ont su garder une âme d’enfant... 7 8 SOMMAIRE INTRODUCTION 11 I/ PRÉSENTATION DU LOCH NESS 13 1.1- Le loch Ness au sein des Highlands 13 1.2- Données géophysiques 15 a – Généralités 15 b – Historique de la formation du lac 16 1.3- Données thermiques et biologiques 17 a – Données thermiques et conséquences trophiques 17 b – Aperçu de la flore et de la faune du loch Ness 18 Phytoplancton 18 Zooplancton 19 - espèces benthiques littorales et sub-littorales 19 - espèces benthiques abyssales 20 Ichtyologie 20 - espèces littorales 21 - espèces pélagiques 22 - espèces abyssales 22 II/ CHRONOLOGIE DE L’HISTOIRE DU MONSTRE 25 2.1- Avant 1933 : incertitudes et spéculations 25 2.2- Les années 1933 et 1934 : l’effervescence 28 2.3- De 1935 à 1949 : le monstre vit de sa notoriété 35 2.4- Les années cinquante : un regain d’intérêt 36 2.5- De 1960 à 1975 : de nouvelles « preuves » prometteuses 38 9 2.6- De 1976 à nos jours : le désenchantement 41 10 III/ LES PREUVES ALLÉGUÉES DE L’EXISTENCE DU MONSTRE 46 3.1- Les témoignages visuels 47 a – Un « témoignage » légendaire 47 b – Les observations célèbres du XXième siècle 51 3.2- Les photographies 57 a – Les photographies de surface 57 b – Les photographies sous-marines 71 les principaux acteurs : Robert Rines et l’A.S.A. 71 les investigations de 1972 72 les investigations de 1975 74 3.3- Les films 80 3.4- Les contacts établis par sonar 85 IV/ LA RÉALITÉ ÉCONOMIQUE DE « NESSIE » 94 4.1- Une rétrospective du tourisme au loch Ness 95 4.2- Le tourisme au loch Ness aujourd’hui 99 V/ APPROCHES ET THÉORISATIONS DIVERSES FACE À L’INVISIBLE 105 5.1- Les génies aquatiques de l’Ecosse des légendes 106 5.2- Folklore, naturalisme modéré et naturalisme radical 110 a – Le naturalisme modéré 110 b – Le naturalisme radical et la naissance du Nessie moderne 112 5.3- « Nessie », la science et l’imaginaire des hommes 120 11 CONCLUSION 125 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET FILMIQUES 127 ILLUSTRATIONS 135 12 INTRODUCTION Bien au-delà des frontières de l’Ecosse, le monstre du loch Ness a trouvé sa place dans les cultures du monde entier. Véritable mythe moderne, il évoque en effet quelque chose pour chacun d’entre nous : une créature mystérieuse, la sympathique mascotte écossaise Nessie, une farce zoologique, un survivant de la préhistoire, une attraction voire une invention touristique, un support publicitaire et bien d’autres choses encore. Au cours de son histoire relativement courte, le monstre a sans doute été tout cela, successivement voire simultanément. En tout état de cause, le monstre du loch Ness aura constitué l’objet de débat le plus médiatisé de toute l’histoire de la zoologie du XXième siècle. Alors que le siècle qui a vu naître Nessie s’éloigne petit à petit, cette modeste étude tente de faire un point sur ce qu’il conviendra d’appeler « l’affaire du loch Ness ». Ainsi, après avoir en quelque sorte présenté le lac lui-même, nous retracerons l’histoire du monstre, fascinante et riche en controverses. Nous nous pencherons ensuite sur les plus fameux témoignages et preuves allégués de l’existence du monstre, à défaut d’en faire une étude exhaustive. Puis nous verrons que, si la créature du loch Ness est à ce jour toujours hypothétique, elle n’en est pas moins une réalité économique certaine pour les riverains du lac voire pour l’ensemble des Highlands. Enfin, le temps sera venu de s’interroger sur les raisons qui ont fait que c’est dans ce lac – et non dans un autre – que le monstre le plus célèbre du siècle dernier a élu domicile. Nous verrons ainsi que divers facteurs, folkloriques, culturels ou scientifiques, ont incontestablement favorisé la médiatisation sans précédent de ce grand lac des Highlands. 13 14 I/ PRESENTATION DU LOCH NESS Le loch Ness est devenu célèbre dans le monde entier en tant qu’antre allégué d’un monstre hypothétique depuis le début des années trente. Toutefois, que cela soit vrai ou non, ce lac présente indéniablement quelques particularités, physiques notamment, qui en font, en lui-même, un sujet d’intérêt voire de fascination pour certains. Il ne s’agit bien évidemment pas ici d’effectuer une étude exhaustive des différents paramètres (géophysiques, hydrologiques, biologiques ou écologiques, etc.) pouvant décrire le loch Ness et son environnement. Nous tenterons plus modestement de camper le décor de ce qui demeurera pour certains l’une des grandes énigmes zoologiques du XXième siècle et, pour d’autres, la mascarade la plus médiatisée de tous les temps. Au-delà de ces considérations excessives, nous tenterons dans les pages qui suivent de donner simplement au lecteur des éléments pouvant s’avérer utiles pour la compréhension de la suite de l’étude. 1.1- Le loch Ness au sein des Highlands Le loch Ness se situe dans les Highlands (en français « Hautes Terres »), partie septentrionale et montagneuse de l’Ecosse, encore relativement sauvage en bien des endroits. Le célèbre lac s’inscrit dans la Great Glen, une longue vallée formée par une faille géologique encore active, orientée selon un axe sud-ouest / nord-est et traversant l’Ecosse de l’océan Atlantique à la mer du Nord (cf. figure n° 1). La Great Glen abrite trois lacs fusiformes : le loch Lochy au sud-ouest, le loch Oich au centre et le loch Ness au nord, ce dernier étant relié à la mer par la rivière Ness, qui se jette dans la mer du Nord au niveau de l’estuaire de Moray. (cf carte n° 1) 15 A une dizaine de kilomètres environ de la pointe nord du lac se trouve Inverness, capitale des Highlands. Peuplée d’environ trente-cinq mille habitants, cette ville bâtie le long de la rivière Ness n’est située qu’à quelques kilomètres de la mer du Nord. Les Highlands restèrent longtemps une région isolée au sein de la Grande-Bretagne. En particulier, la majeure partie de la rive nord du loch Ness demeura difficile d’accès – du moins par voie terrestre – jusqu’en 1933, date à laquelle fut ouverte au public une nouvelle route du nom de A82. Cet axe de circulation, reliant Glasgow à Inverness via Fort William, constitue une des deux artères principales desservant les Highlands. Entre les villes de Fort Augustus et d’Inverness la route, creusée dans la paroi rocheuse qui plonge abruptement dans le loch Ness, longe de près la rive nord du lac et ne s’en écarte que pour traverser les villages de Drumnadrochit et d’Invermoriston. Quant à la rive sud, son accès demeure encore aujourd’hui moins aisé. En effet, de ce côté-ci du lac, la route reste assez éloignée de la rive sur environ la moitié de sa longueur, et ne la rejoint qu’à partir du village de Foyers. Ce dernier axe fut construit vers 1730 par le général Wade, afin de relier les forts militaires de la Great Glen à l’époque de l’insurrection écossaise jacobite contre l’occupant anglais (3). (cf. carte n° 2) Par ailleurs, les trois lacs de la vallée communiquent par le canal calédonien, ouvrage remarquable permettant aux bateaux de naviguer de la mer du Nord à l’océan Atlantique, soit sur une distance de quatre-vingt dix-sept kilomètres. Cet axe de navigation, fut construit au XIXième siècle par l’ingénieur écossais Thomas Telford (1757-1834). En pleine Révolution Industrielle, cet ouvrage monumental força l’admiration des uns tandis que d’autres se lamentaient sur la tranquillité perdue des Highlands. Ainsi fut-il considéré par le poète anglais Robert Southey (1774-1843), contemporain de Telford, comme « la plus grande œuvre d’art de Grande-Bretagne ». (30, p. 167) 16 1.2- Données géophysiques a – Généralités Indépendamment de la légende qui lui est désormais attachée, le loch Ness détient indéniablement un certain nombre de records. Ainsi, le célèbre lac écossais constitue le plus important réservoir d’eau douce des Iles Britanniques. Son volume est en effet estimé à environ 7,5 milliards de mètres cubes, dépassant ainsi celui de tous les lacs et étangs d’Angleterre et du Pays de Galles réunis (2). En outre, le loch Ness est également le troisième lac d’Europe par sa profondeur (13, p.