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A D DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L ’E QUIPEMENT DE MARITIME SERVICE DE L ’A MENAGEMENT DU TERRITOIRE

ATLAS CARTOGRAPHIQUE DES PLUS HAUTES EAUX CONNUES DES VALLEES DE L’ ET DU SAFFIMBEC

HORIZONS

Août 2001 GL & CP / JD53 Atlas cartographique des plus hautes eaux connues des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec Rapport

SOMMAIRE 7.3 Numérotation des planches 32

1 PREAMBULE 2

2 METHODE 3

2.1 Synthèse des documents existants 3

2.2 Enquêtes 3

3 PRESENTATION DES BASSINS VERSANTS DE L’AUSTREBERTHE ET DU SAFFIMBEC 5

3.1 Présentation générale 5

3.2 L’Austreberthe 5

3.3 Le Saffimbec 5 A ce document sont annexées : 4 CRUES DE « REFERENCE » 6 • les cartographies communales de l’occupation des sols et des zones inondées lors des Plus 4.1 Inondations dans les vallées de l'Austreberthe et du Saffimbec 6 Hautes Eaux Connues au 1/10 000 avec les légendes s'y référant, 4.2 Indication sur la fréquence des inondations 8 • des planches photographiques sur les inondations récentes. 5 PLUS HAUTES EAUX CONNUES ET LEURS EFFETS 9

5.1 Synthèse sur les inondations des 16 juin 1997, 26 décembre 1999 et 11 mai 2000 10

5.2 Communes sur les vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec 11

5.2.1 Commune de LIMESY 11 5.2.2 Commune de SAINTE-AUSTREBERTHE 13 5.2.3 Commune de 14 5.2.4 Commune de 16 5.2.5 Commune de VILLERS-ECALLES 20 5.2.6 Commune de SAINT-PIERRE DE VARENGEVILLE 22 5.2.7 Commune de SAINT-PAËR 24 5.2.8 Commune de 27

6 SYNTHESE 31

7 ATLAS CARTOGRAPHIQUE 32

7.1 Cartographie des enjeux (échelle : 1/10000) 32

7.2 Cartographie de l’aléa (échelle : 1/10000) 32

DDE76-SAT / HORIZONS août 2001 1 Atlas cartographique des plus hautes eaux connues des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec Rapport

1

PREAMBULE

La Direction Départementale de l’Equipement de Seine Maritime, Service de l’Aménagement du Territoire, a confié au bureau d’étude HORIZONS la réalisation de l’étude préalable à la mise en place d’un Plan de Prévention des Risques naturels d’inondation dans les vallées de l'Austreberthe et du Saffimbec.

L’objectif est de réaliser sur l’ensemble des communes des vallées de l'Austreberthe et du Saffimbec une cartographie des enjeux et des aléas liés aux inondations, que ces dernières soient dues à des débordements des rivières ou à des ruissellements concentrés.

La zone d’étude couvre les huit communes implantées dans les vallées de l'Austreberthe et du Saffimbec, soient:

• dans la vallée de l'Austreberthe d’aval en amont, les communes de : - Duclair, - Saint-Paër, - Saint-Pierre-de-Varengeville, - Villers-Ecalles, - Barentin, - Pavilly, - Sainte-Austreberthe,

• dans la vallée du Saffimbec d’aval en amont, les communes de : - Pavilly, Carte de la zone d’étude : vallées du Saffimbec et de - Limésy. l’Austreberthe.

DDE76-SAT / HORIZONS août 2001 2 Atlas cartographique des plus hautes eaux connues des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec Rapport

- Cartographie des inondations de décembre 1999 à Pavilly (DDE76, subdivision de Pavilly / carte échelle 1/ 2 000), 2 - Cartographie des inondations du 26 décembre 1999 à Sainte-Austreberthe (DDE76, subdivision de Pavilly / carte échelle 1/ 5 000), - Cartographie des inondations du 26 décembre 1999 à Barentin (DDE76, subdivision de Pavilly METHODE / carte échelle 1/ 5 000), - Cartographie partielle des inondations de juin 1997 et de mai 2000 à Duclair (DDE76, pôle secondaire de Duclair / carte échelle 1/ 5 000), La cartographie de l’aléa « inondation » est basée sur une représentation de la zone inondée - Cartographie partielle des inondations de mai 2000 à l'amont de Duclair (DDE76, pôle lors des Plus Hautes Eaux Connues, avec des indications sur : secondaire de Duclair / carte échelle 1/ 10 000), - les hauteurs d’eau atteintes, - Etude hydraulique de la friche SEPROM à Duclair, HORIZONS, décembre 2000, - les secteurs soumis à des ruissellements torrentiels, - Recensement des Déclarations d'Etat de Catastrophes Naturelles en Seine Maritime, DDE 76 - - les principaux sinistres (habitations inondées, routes endommagées ou submergées, SAT, février 2000, entreprises sinistrées...). - Questionnaires communaux relatifs à l'inventaire des désordres hydrauliques et des inondations sur le bassin versant de l'Austreberthe, Syndicat du BV de l'Austreberthe, Ingetec, La meilleure connaissance des Plus Hautes Eaux Connues dans les vallées de l’Austreberthe et hiver 2000 du Saffimbec a été recherchée en : - synthétisant les données existantes, - Dans les archives communales, les dossiers disponibles de déclaration d’état de catastrophe - enquêtant auprès des services administratifs concernés, des communes, des industriels naturelle pour l’ensemble des communes concernées ont été consultés (événements de juin et des particuliers. 1993 à mai 2000).

Avertissement : il convient de bien distinguer les notions de Plus Hautes Eaux Connues et de - En outre, nous avons eu accès à divers rapports officiels (rapports de gendarmerie, rapports zones inondables . Ces deux notions peuvent chacune faire l’objet d’une cartographie. des services de Météo , "main courante" des pompiers...). Celle des Plus Hautes Eaux Connues retranscrit sur l’ensemble de la zone d’étude l’enveloppe des crues historiques, c’est-à-dire les hauteurs les plus hautes qui ont été atteintes lors des - Les articles de presse relatifs aux inondations ont été collectés (voir annexe «Revue de crues historiques dont l’Homme a encore la mémoire. Selon l’emplacement dans la zone d’étude Presse»). (par exemple amont ou aval du bassin versant), les crues faisant références pour la cartographie peuvent être différentes. - Les documents photographiques et vidéo existants et disponibles ont été recherchés La cartographie des zones inondables précise les zones qui sont susceptibles d’être inondées en (collectivités, entreprises, particuliers, administration). cas de crue grave. Ces zones peuvent être déterminées soit par un modèle numérique (auquel cas une période de retour (10 ou 100 ans) est associée à la crue), soit par géomorphologie. Les zones inondables englobent classiquement plus de surface que celles délimitées par la cartographie 2.2 Enquêtes des Plus Hautes Eaux Connues, les crues s’étant produites récemment et étant encore dans les mémoires n’étant pas forcément assez importantes pour remplir toutes les zones inondables. A partir du mois de décembre 2000, l’ensemble des communes a été visité. Les maires et/ou adjoints, les services techniques et personnels compétents ont été consultés et leur connaissance 2.1 Synthèse des documents existants du terrain mise à contribution. Un grand nombre de particuliers exposés au risque d’inondation et le plus souvent ayant vécu un sinistre ont été visités pour recueillir leurs Les principaux documents suivants ont été collectés et consultés : témoignages. La plupart des industriels sinistrés ont été également rencontrés.

- Etude globale et intégrée des Bassins versants de l'Austreberthe et du Saffimbec (Horizons, Les divers services de l’Equipement concernés ont été visités (Service de l'Aménagement du 1995), (englobant une modélisation de la crue centennale dans les vallées), Territoire, subdivisions de Pavilly, de Duclair). Les services de secours ont été mis à - Identification et cartographie des phénomènes d’inondation, D.D.E. 76 : cartographies des contribution. inondations sur les communes de Limésy, de Pavilly (événements de juin 1993), - L'Austreberthe : impact de l'occupation des sols sur l'hydraulique, DIREN-SEMA Haute Un maximum de recoupements entre les informations a été recherché afin d’obtenir les Normandie, A Motelay, Août 1999 données les plus fiables possibles. Il s’avère en effet qu’au cours des enquêtes, un certain - Orages du 10 mai 2000 : campagne de photographies aériennes, bassins de l'Austreberthe, la nombre d’indications différentes voire contradictoires a été fourni. La confrontation entre les Rançon et la Sainte-Gertrude, DIREN-SEMA Haute Normandie, 15 juin 2000 différents témoignages, avec de nombreuses observations de terrain et les diverses données

DDE76-SAT / HORIZONS août 2001 3 Atlas cartographique des plus hautes eaux connues des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec Rapport existantes a permis d’identifier et de décrire les phénomènes d’inondation lors des Plus Hautes Eaux Connues avec plus de certitude: - courbe enveloppe de la zone inondée, - hauteurs d’eau, - axes d’écoulement, - localisation des habitations et bâtiments sinistrés, - voies de circulation coupées, - localisation des zones sensibles du point de vue des ruissellements.

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3 3.3 Le Saffimbec

PRESENTATION DES BASSINS VERSANTS DE Le Saffimbec prend sa source à Pavilly, dans le bois du Comte de Bagneux, à 71 m d’altitude, et s’écoule selon un axe Nord-Ouest/Sud-Est au sein de la vallée boisée Saint-Denis. L’AUSTREBERTHE ET DU SAFFIMBEC Il est alimenté par de multiples résurgences et se jette dans l’Austreberthe en aval du centre ville de Pavilly.

3.1 Présentation générale Ses caractéristiques hydrauliques sont les suivantes : • Longueur totale du talweg : 3,1 km ; Le bassin versant de l’Austreberthe, englobant celui de son affluent le Saffimbec, est localisé • Longueur hydraulique globale : 7,5 km ; dans le département de la Seine-Maritime (76). • Surface totale du bassin versant : 44 km² ; Il représente une superficie de 211 km² répartis sur les territoires de trente-quatre communes. • Pente naturelle moyenne du talweg : 0,0057 m/m ; Huit communes sont riveraines des deux rivières ; elles ont été citées dans le préambule du • Pente réelle : 0,0028 m/m. présent rapport.

L’Austreberthe et son affluent drainent un bassin versant présentant une couverture végétale dense et diversifiée. En amont de Pavilly se trouvent des zones boisées ; au niveau de l’agglomération Pavilly-Barentin-Villers Ecalles, les zones sont urbanisées ; enfin, en aval de cette agglomération, les zones sont de nouveau plus boisées jusqu’à la confluence de l’Austreberthe et de la Seine à Duclair.

L’Austreberthe et le Saffimbec sont des rivières peu sinueuses, évoluant dans des vallées étroites, dominées par d’importants plateaux. En aval de la confluence de l’Austreberthe et du Saffimbec à Pavilly, la vallée s’élargit légèrement. C’est à cet endroit que se trouvent localisées les principales concentrations urbaines du bassin versant et les activités industrielles les plus importantes.

3.2 L’Austreberthe

L’Austreberthe prend sa source dans la commune de Sainte-Austreberthe, à 85 m d’altitude, et s’écoule selon un axe Nord-Sud jusqu’à Duclair, lieu de sa confluence avec la Seine.

Elle possède un seul affluent, à savoir le Saffimbec, et est alimentée par de nombreux talwegs.

Ses caractéristiques hydrauliques sont les suivantes : • Longueur totale du talweg : 18,5 km ; • Longueur hydraulique globale : 23,3 km ; • Surface totale du bassin versant : 211 km² ; • Pente moyenne du talweg : 0,005 m/m ; • Pente réelle : 0,0026 m/m.

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- 9-11 juin 1993 - 11 octobre 1993 4 - 20 au 24 décembre 1993 - 15 mai 1994 - 1 juillet 1994 - 19 juillet 1994 CRUES DE « REFERENCE » - 27 au 29 juillet 1994 - 29-31 janvier 1995 - 1 mars 1995 4.1 Inondations dans les vallées de l'Austreberthe et du Saffimbec - 24 avril 1995 - 6 juin 1997 - 16 juin 1997 Les crues de l’Austreberthe et du Saffimbec peuvent incontestablement être très violentes et - 5 août 1997 peuvent engendrer d’importantes inondations et d’importants dégâts matériels. - 6 juin 1998 - 26 décembre 1999 Les observations sur l'évolution des débits de crue depuis 30 ans sont les suivantes : - 6-11 mai 2000 .

- augmentation des volumes écoulés lors des crues : moyenne passant de 40000 à 120 000 ! en souligné figurent les événements les plus importants ; en italique, ceux qui ont fait l’objet d’une m3 voire 300 000 m3 ces dernières années, déclaration d’état de catastrophe naturelle - augmentation de la vitesse de réponse de la rivière : augmentation du débit de 50 % en 1 heure à 75 %, voire même doublement - augmentation importante des débits maximum de crue depuis les années 1975 de Ces événements ont des ampleurs très différentes et ont affecté de manière très inégale les huit l'ordre de 1,5 m3/s communes concernées par cette étude. Il ressort que les événements les plus marquants par les - augmentation du nombre de crues par an (débits > 4 m3/s) : de 1 à 2 crues par an à dégâts qu’ils ont occasionnés sont les suivants : environ 4, 30 ans plus tard. - Juin 1993 : l’épisode du 9 au 10 juin 1993 est resté gravé dans les mémoires comme l'un des plus importants. Cet épisode marque le début de la dernière décennie où les inondations se Les crues « mémorables » citées lors de nos enquêtes et dans la bibliographie et ayant donné sont produites de plus en plus fréquemment avec une amplitude croissante. Lors de cet lieu à des inondations sont les suivantes : épisode, 7 des 8 communes de la zone d'étude ont fait l'objet d'une déclaration d'état de catastrophe naturelle. - crue du 15 mars 1338 En effet, à la suite du violent orage du 9 juin 1993 (intensité exceptionnelle dont la période de - orage du 17 mai 1625 retour est supérieure à 20 ans : 37 à 120 mm/h), les très importants ruissellements sur les - crue du 21 janvier 1757 versants, concentrés dans les thalwegs, ont occasionné des dégâts considérables aux voiries et - hiver 1910 aux habitations. Parallèlement, en quelques heures, les rivières ont débordé et ont envahi des - orage d’été en 1910 habitations. - 1912 ? - 1957 ou 1959 - 3 février 1980 - Janvier 1995 : la crue du 29 au 31 janvier 1995 constitue un épisode aux conséquences - octobre 1981 importantes, mais dont les débits ont été largement dépassés en décembre 1999 puis mai 2000. - juillet 1982 La période de retour de cet événement est de l’ordre de 10 ans (débit maximal mesuré de 7,18 - 8 décembre 1982 m3/s, soit environ une crue d’occurrence 10 ans - données DIREN Sema Haute-Normandie). - 21 décembre 1982 Toutefois, sa période de retour peut varier d’un site à un autre. - 5 au 6 juin 1983 La crue de janvier 1995 s’explique par une remontée de la nappe (forte pluviométrie de l’année - juin 1984 précédente), une forte pluviométrie dans les 10 jours précédents le 29 janvier (période de retour - 22 au 23 novembre 1984 de 35 ans), et une pluviométrie soutenue le 29 janvier 1995 (période de retour des pluies allant - 7 mai 1988 de 2 à 10 ans sur la distribution des pluies hivernales). - 30 septembre 1990 - 6 au 7 décembre 1992

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A la suite de la crue de janvier 1995, l’état de Catastrophe Naturelle a été déclaré sur 7 des 8 décembre 1999 sont respectivement de 22,6mm, 33,0 mm et 12,6 mm, soit un tiers des communes de la vallée (toutes à l’exception de Saint-Paër). précipitations cumulées mensuelles de décembre en trois jours. - Juin 1997 : la crue du 16 et 17 juin 1997 est d’origine orageuse. Des précipitations L'AREAS a établi un compte rendu des événements étant survenus à la fin du mois de exceptionnelles se sont déversées sur les plateaux, plus particulièrement vers l’Est de la vallée, décembre 1999. Il en ressort les éléments suivants : en entraînant des phénomènes de ruissellements torrentiels d'une extrême violence. Le 16 juin - entre le 1er et le 26 décembre 1999, 227.6 mm de précipitations sont tombés à la station de 1997, 144 mm de précipitation ont été enregistrés en 24 heures au poste météorologique (station située de manière centrale dans le ). d' (soit un événement d'une période de retour estimée supérieure à 100 ans). - les hauteurs de pluie des trois derniers jours sont les suivantes : 33.8 mm le 24/12, 7.8 mm le Les bassins versants jouxtant celui de l’Austreberthe, vers l’Ouest (Val au Cesne) et vers l’Est 25 et 40.6 mm le 26. (vallon de Saint-Martin-de-Boscherville) ont également particulièrement souffert de cet - le 25 décembre 1999 s'est produite une première crue dont l'occurrence a été estimée à 10 ans : épisode. Dans le second, l’extrême violence des ruissellements a causé la mort de trois la pluviométrie cumulée des 10 jours avant le 25 décembre était de 90.4 mm. personnes emportées par les flots, et dévasté non seulement des voiries, mais surtout un quartier entier à Saint-Martin-de-Boscherville. D'ailleurs, les thalwegs secondaires de la vallée Le 26 décembre 1999 s'est produite une crue d'occurrence beaucoup plus rare qui a succédé à de l'Austreberthe débouchant sur le flanc Est ont été plus particulièrement actifs lors de cet un épisode dont la période de retour a été estimée à 10 ans ; les précipitations cumulées des 10 épisode : vallon du Bois d'Epinay, vallon Saint-Hélier, vallon de Villers-Ecalles… jours précédents étaient de 130.8 mm à la même station.

Dans la vallée de l’Austreberthe, la période de retour des débits enregistrés au Bas-Aulnay En terme de débit, il n'existe pas de données de valeurs pour cet épisode. L'unique station (station limnigraphique de la DIREN Haute-Normandie) pendant l’épisode de juin 1997 a été limnigraphique de la vallée de l’Austreberthe est située au Paulu en amont de la commune de évaluée à 10 ans environ (8,05 m 3/s)). Duclair. La situation de la station (pont) ne permet pas d'apporter de données précises sur les A la suite des orages du 16 juin 1997, l’état de Catastrophe Naturelle a été déclaré sur 7 des 8 hauteurs maximales et par conséquent ne permet pas de déterminer la période de retour de communes de la vallée (toutes à l’exception de Limésy). l'événement.

Sur plusieurs secteurs de la vallée de l’Austreberthe, cet événement est encore considéré A titre indicatif, dans les vallées du pays de Bray ayant connu des inondations aux mêmes comme le plus important jamais survenu. dates (Yères, Béthune…), la période de retour de la crue du 26 décembre 1999 est estimée à 50 ans.

- Décembre 1999 : la crue du 26 décembre 1999 est la plus forte dont on se souvienne dans A la suite de la crue de décembre 1999, l’état de Catastrophe Naturelle a été déclaré sur les 8 plusieurs secteurs de la vallée de l’Austreberthe (secteur amont et fond de vallée localement en communes de la vallée. particulier). A Sainte-Austreberthe, les niveaux ont été supérieurs à ceux des épisodes du 16 juin 1997, des 30 et 31 janvier 1995 ou même du 10-11 mai 2000. Ces inondations ont violemment touché plusieurs vallées côtières du Pays de Caux et y sont les plus dramatiques - Mai 2000 : l’épisode des 10 et 11 mai 2000 est le plus dramatique de tous ceux étant survenus qui aient été connues : Durdent, Dun, Arques et ses affluents, Saâne et Scie notamment. dans la vallée de l’Austreberthe. Dans la soirée du 10 mai 2000 a éclaté un violent orage touchant de manière inégale en Seine-Maritime les bassins versants situés à l’Ouest d’une ligne La pluviométrie du mois de décembre 1999 a été très importante : la dernière décade de -. Sur le bassin versant de l’Austreberthe, c’est essentiellement le secteur Ouest décembre a été particulièrement pluvieuse, et avant cela, la deuxième décade avait déjà qui a reçu les précipitations. Ainsi, les thalwegs situés vers l’Ouest ont déversé des flots apporté beaucoup d’eau. A la fin de cette deuxième décade, les terres avaient déjà reçu un peu torrentiels d’eaux boueuses avec une violence extrême. Ces flots ont dévasté les quartiers situés plus que la quantité d’eau apportée par un mois de décembre moyen. La saturation des terrains aux débouchés des thalwegs dans la vallée… et ont tué une personne dans le centre ville de suite à ces pluies et la persistance de ces pluies ont donc été à l’origine des crues. Barentin. Dans le vallon de Saint-Paër, la rupture de plusieurs remblais faisant office de A la station Météo-France d’Auzebosc, le mois de décembre 1999 totalise 245,5 mm de rétention a entraîné une réaction « en dominos » créant une « vague » qui a tout submergé sur précipitations, la moyenne étant de 113,7 mm sur les vingt-huit dernières années. Le plus fort son passage. cumul journalier a eu lieu le 24 décembre avec 49 mm de pluie. En terme de précipitations, la dernière décade de décembre représente à peu près la moitié des pluies tombées durant ce Le débit de la « vague » ayant parcouru la vallée aval de l’Austreberthe a été estimé à 40 m 3/s, mois, soient 114,5 mm. soit un débit bien supérieur à celui de la crue centennale (26,4 m 3/s). Les flots ruissellants ont A la station Météo-France de Goupillières, le scénario est le même : il est tombé 271,2 mm de dévasté le centre ville de Barentin vers 20h00, le lieu-dit du Paulu vers 22h00, Bas Aulnay vers pluie durant le mois de décembre contre 110,1 mm en moyenne sur les vingt-huit dernières 00h00, puis Duclair vers 2h00 et sont arrivés sur les bords de Seine vers 2h30. années. Les 24, 25 et 26 décembre, il est respectivement tombé 25,1, 27,6, et 10,0 mm de pluie. Pour la station Météo-France de , 200,6 mm sont tombés en décembre 1999, soit plus de En terme de pluviométrie, la station Météo-France d’Auzebosc n’a pas enregistré de 20 % du cumul annuel moyen. A cette même station, les cumuls journaliers des 24, 25, et 26 précipitations exceptionnelles. En revanche, la station Météo-France de Goupillières a

DDE76-SAT / HORIZONS août 2001 7 Atlas cartographique des plus hautes eaux connues des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec Rapport enregistré des cumuls journaliers de 23,2, 12,0, et 27,3 mm les 8, 9, et 10 mai 2000. Ces trois renouvellement des populations, confusion entre les dates, caractère marquant des dernières cumuls représentent à eux seuls presque la totalité de la pluviométrie d’un mois de mai inondations...). classique à cette station. A la suite des orages de mai 2000, l’état de Catastrophe Naturelle a été déclaré sur les 8 communes de la vallée. Pour les habitants des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec, trois inondations sont mémorables : - juin 1997, Remarques : au regard des indications collectées lors des enquêtes auprès des riverains et des communes, - décembre 1999, il ressort les sentiments généraux suivants : - mai 2000. - lors des événements de ces dernières années (juin 1993, décembre 1993, janvier 1995, juin 1997, décembre 1999 et mai 2000 en particulier), les crues et décrues ont été plus rapides qu’autrefois On peut toutefois rappeler que : (quelques heures), - le phénomène d’inondation est très variable d’une commune à l’autre, en raison - l'exposition aux phénomènes orageux s'accroît (ruissellements), notamment du degré différent d’exposition aux ruissellements concentrés, - la fréquence du phénomène de crue a augmenté et les phénomènes de ruissellement se sont amplifiés au - l’importance des phénomènes de ruissellement s’est indéniablement accrue au cours cours de ces 20 dernières années (par exemple : 7 inondations à Duclair depuis 1993), des dernières décennies. - l’ampleur des inondations augmente : des habitations ou bâtiments anciens autrefois épargnés se sont retrouvés à plusieurs reprises les pieds dans l’eau.

4.2 Indication sur la fréquence des inondations

En considérant les éléments sur les déclarations d’état de Catastrophe Naturelle relatifs aux phénomènes d’inondation dans la vallée de l’Austreberthe, on peut apporter les éléments suivants sur la fréquence des inondations. Sur les 18 années d’observation (juin 1983 à janvier 2001) : - en moyenne, les huit communes de la vallée ont fait l’objet d’une déclaration 1 fois tous les 3 ans, mais les plus exposées ont fait l'objet d'une déclaration plus d'1 fois tous les 1,5 ans, et les moins exposées 1 fois en 4,5 ans, - en raisonnant sur les dix dernières années, les huit communes de la vallée ont fait l’objet d’une déclaration 1 fois tous les 20 mois, mais les plus exposées ont fait l'objet d'une déclaration plus d'1 fois tous les 11 mois, et les moins exposées 1 fois en 30 mois, - chacune des huit communes a déjà fait l’objet de déclarations, - le nombre de déclarations par commune et sur la même période (18 ans) est compris entre 4 et 12 : les communes les plus souvent touchées étant celles de Duclair, Villers- Ecalles, Saint-Pierre-de-Varengeville et Barentin (entre plus d'1 fois tous les 11 mois et environ 1 fois tous les 17 mois au cours des dix dernières années).

D’après les témoignages des habitants, les inondations se produisent de manière assez inégale selon la commune considérée : - dans les secteurs les plus exposés, la fréquence est d’environ une année sur trois, - dans les secteurs les moins exposés, environ une année sur huit, au cours des 20 à 30 dernières années.

Remarque : même si ces informations semblent confirmer celles issues de l’inventaire des états de Catastrophes Naturelles, il convient de rester prudent quant à l’interprétation des informations apportées par les habitants (perception différente des événements, oubli des événements passés,

DDE76-SAT / HORIZONS août 2001 8 Atlas cartographique des plus hautes eaux connues des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec Rapport

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PLUS HAUTES EAUX CONNUES ET LEURS EFFETS

Dans ce chapitre sont décrits commune par commune et d’amont en aval les niveaux des Plus Hautes Eaux Connues et les dommages qu’elles ont causés sur les biens particuliers et collectifs des territoires communaux concernés.

Avant ces descriptions, un tableau de synthèse général décrit la situation des huit communes vis-à-vis des inondations passées : il donne les principales caractéristiques et dégâts des inondations des 16 juin 1997, 26 décembre 1999 et 11 mai 2000 selon les cas. Ce tableau liste également les différents Etats de Catastrophe Naturelle déclarés.

Par ailleurs, pour chaque commune, un tableau placé en début de paragraphe rappelle ces informations.

DDE76-SAT / HORIZONS août 2001 9 Atlas cartographique des zones inondables des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec Rapport

5.1 Synthèse sur les inondations des 16 juin 1997, 26 décembre 1999 et 11 mai 2000 CRUES DE JUIN 1997, DECEMBRE 1999 & MAI 2000 DANS LES VALLEES DE L’AUSTREBERTHE ET DU SAFFIMBEC PRINCIPAUX SINISTRES Commune Surface communale Surf inondée % surf Crue Particuliers Professionnels Collectivités "Origine" Total Dates DCN* (ha) (ha) inondée DCN* LIMESY 1501 ? ?% Mai 2000 36 0 Bat municipal ; Ruissellement 4 12/1993 ; 01/1995 ; 12/1999 ; 6, voiries ; cimetière 7 au 11/05/2000 SAINTE - 613 11 1,9% Décembre 1999 11 3 Salle des fêtes Ruissellement 4 01/1995 ; 06/1997 ; 12/1999 ; AUSTREBERTHE Voiries 05/2000

PAVILLY 1419 28 1,9 % Décembre 1999 70 ? ? Débordement de rivière et 5 06/1993 ; 01/1995 ; 06/1997 ; ruissellement 12/1999 ; 6, 7 au 11/05/2000 Mai 2000 65 5 2 écoles Débordement de rivière et Voiries ruissellement 1 local BARENTIN 1274 61 4,8 % Juin 1997 90 8 Ecoles Débordement de rivière et 10 09/06/1993 ; 11/11/1993 ; 21- maternelles et ruissellement 24/12/1993 ; 1 et 19/07/1994 ; primaires ; 01/1995, 16-17/06/1997 ; stades ; voiries ; 05/08/1997 ; 25-26/12/1999 ; réseaux 10/05/2000 Mai 2000 167 25 Voiries Débordement de rivière et Réseaux ruissellement VILLERS -ECALLES 741 48 6,5 % Juin 1997 38 4 Ecoles Débordement de rivière et 8 22/11/1984 ;11/02/1998 ;07/05 Voiries ruissellement /1988 ; 09/06/1993 ; 21- Mai 2000 30 1 Voiries Débordement de rivière et 24/12/1993 ; 17/07/1994 ; 30- ruissellement 31/01/1995 ; 16-17/06/1997 ; 25-26/12/1999 ; 10-11/05/2000 SAINT -PIERRE -DE - 1318 50 3,8 % Juin 1997 20 2 ? Débordement de rivière et 9 05/06/1983 ; 09/06/1993 ; 20- VARENGEVILLE ruissellement 24/12/1993 ; 19/07/1994 ; Mai 2000 95 2 ? Débordement de rivière et 30/01/1995 ; 24/04/1995 ; 16- ruissellement 17/06/1997 ; 26/12/1999 ; 10- 11/05/2000 SAINT -PAËR 1836 48 2,6 % Juin 1997 40 2 Voiries Débordement de rivière et 4 10/06/1993 ; 16/06/1997 ; ruissellement 26/12/1999 ; 10/05/2000 Décembre 1999 50 3 Voiries Débordement de rivière et ruissellement Mai 2000 52 1 Voiries Débordement de rivière et ruissellement DUCLAIR 1002 55 5,5 % Mai 2000 61 14 Deux stades ; Débordement de rivière et 12 06/06/1983 ; 06/1993 ; 20- captage d’eau ruissellement 21/12/1993 ; 01/07/1994 ; 27- potable ; STEP ; 28/07/1994 ; 30/01/1995 ; serres ; salle des 03/03/1995 ; 16/06/1997 ; associations ; 06/1998 ; 24-25/12/1999 ; poste ; foyer 26/12/1999 ; 11/05/2000 d’handicapés ; maison des jeunes, … * DCN : Déclaration de Catastrophe Naturelle

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En juin 1993, vingt-et-une habitations ont été touchées. Trente-six l’ont été en mai 2000 ; elles 5.2 Communes sur les vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec sont pour l’essentiel situées dans le bourg.

5.2.1 Commune de LIMESY A Limésy, les sinistres dus aux inondations sont localisés sur le plateau. Ces sinistres sont directement liés aux effets des ruissellements :

- écoulements torrentiels concentrés dans les axes des vallons et sur les voiries, Plus Hautes Eaux Connues : crues prises en compte : juin 1993 et mai 2000 - accumulations d’eau aux points bas (effet digue des remblais routiers…).

Nombre total de Déclarations d’Etat de Catastrophe Naturelle : 4 Dans le bourg, trois principaux points noirs ont été identifiés et ces sites ont subi des dégâts à la Dates : 9 juin 1993,23 janvier 1995, 26 décembre 1999, 8 mai 2000 (le 6 et le 7 au 11) suite des épisodes récents de mai 2000 en particulier, et également des épisodes plus anciens

(juin 1993). Ce sont les suivants : Autres inondations connues (indiquées lors des enquêtes) : 2 décembre 1992, - carrefour des RD63 et RD53 : l’effet digue du remblai routier entraîne l’accumulation des eaux dans la pâture en amont (champ de foire : une dizaine de centimètres). Les Crue de mai 2000 écoulements traversant la RD 63 en aval parvenaient à un espace en herbe où la bétoire évacuant habituellement les eaux de ruissellement ne pouvait évacuer la totalité des eaux Nombre de sinistrés : lors de ces épisodes. Le surplus s’est alors dirigé en aval en inondant trois habitations situées le long de la rue des Petits Moutons. L’une des habitations (de plein pied) a été - particuliers : 36 propriétés - artisans, commerçants : _ inondée par une dizaine de centimètres. - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : bâtiment technique municipal, cimetière, voiries - Passage de la RD 142 au droit du cimetière : les eaux parvenant de la plaine ont ruissellé - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ vers le cimetière au point bas en amont de la RD 142. Les écoulements très violents ont couché le mur du cimetière en le recouvrant avant d’atteindre la propriété mitoyenne en inondant son sous-sol (1 m d’eau). Le bâtiment technique communal à proximité a été Surface / part du territoire communal inondée : ha / % inondé à 20 à 30 cm. Au-delà les eaux traversaient la route départementale en direction du lotissement en aval. - Lotissement du Pré du Calvaire : les eaux parvenant de la RD 142 en amont se sont dirigées Contexte général de la commune vers le lotissement en suivant le cheminement piéton et le point bas en inondant deux habitations de plein pied vers l’amont puis cinq sous-sols des habitations riveraines de la La commune de Limésy recouvre un vaste territoire de plateau en tête de la vallée du rue. Au point bas de la rue, la lame d’eau a atteint 40 cm. Les écoulements traversaient la Saffimbec entaillé par sa vallée au sud qui constitue la limite de la commune et par plusieurs rue avant de rejoindre l’herbage en contrebas. vallons secs secondaires se poursuivant jusqu’au bourg. L’essentiel de l’habitat est regroupé A noter, que des eaux de ruissellements provenant de la plaine cultivée au Sud-Est du principalement autour du bourg et autour de hameaux secondaires (le Bécquigny, le Grand lotissement parvenaient au même point bas via un chemin communal en coupant la RD 67 Brunville, Neufmesnil, Etennemare, Beaudouville, la Tosse et Fumechon). près du calvaire.

La ligne principale des écoulements provenant du bourg et des terres environnantes suit l’axe du vallon du Neufmesnil parcouru par la RD63 vers l’Ouest, et rejoint la vallée principale du A Etennemare, la RD 88 était impraticable. A la traversée de la route, le flot torrentiel Saffimbec à 2,5 km au Sud-Ouest du bourg. Le Saffimbec traverse le bourg au sud immédiat du parvenant de l’amont se déversait par dessus (80 cm au point bas de la chaussée). « noyau » ancien. Le second axe des écoulements provient du hameau d’Etennemare au Nord-Ouest du bourg, Sur cinq autres sites (hameaux de la Tosse, Beaudouville, la Jurie, chemin au dos du champ de traverse la RD 88 puis la RD 53 avant de rejoindre le premier axe au droit de la RD 63. foire, et Neufmesnil), les eaux des plaines ont ruisselé via les chemins et les voiries en inondant sept habitations et sous sols dans des proportions toutefois réduites.

Déroulement des crues et impacts des inondations Au hameau du Becquigny, trois habitations ont été touchées lors de l’orage de mai 2000 : deux habitations et un sous-sol. D’une part les eaux ruissellant sur la chaussée de la RD 67 se sont A Limésy, l’orage de mai 2000 s’est déroulé de manière sensiblement équivalente à celui de juin déversées dans deux propriétés mitoyennes et d’autre part, les eaux de la plaine ont rejoint le 1993. Ces deux événements sont ceux qui ont occasionné le plus dégâts aux habitations et aux quartier via un chemin de plaine en effondrant le talus du chemin. voiries.

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Dans la vallée, un seul site apparaît plus particulièrement vulnérable : celui des cressonnières. En mai 2000, mais dans des proportions plus importantes encore en décembre 1993, la quasi- totalité du site des cressionnières a été envahi par des flots boueux. Les bassins étaient recouverts, et le sous-sol de l’habitation a été inondé. Seul le bâtiment technique de l’exploitation cerné par les eaux n’était pas inondé. Sur ce site, les iondations proviennent de l’effet conjugué des débordements du Saffimbec longeant le site et des apports par ruissellements de la RD 67 descendant du plateau. L’ensemble des herbages alentours était noyé sous les eaux. Les berges de la rivière se sont effondrées.

Remarque : le cas de Limésy est particulier par rapport aux sept autres communes inclues dans cette étude dans la mesure où les problèmes viennent exclusivement des ruissellements. La cartographie présentée en annexe étant normalement liée aux inondations par le Saffimbec et l’Austreberthe, aucune cartographie n’est présentée pour Limésy.

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En ce qui concerne la crue de 1999, le 26 décembre vers 7h00 du matin, des ruissellements 5.2.2 Commune de SAINTE-AUSTREBERTHE importants ont dévalé le flanc Ouest de la vallée par le vallon drainant les plaines d'Emanville. Ils ont envahi assez violemment les bâtiments de l’exploitation agricole de M Gressent : deux Plus Hautes Eaux Connues : crues prises en compte : janvier 1995 et décembre 1999 bâtiments de l'exploitation ont été touchés et le chemin d'accès depuis la voie communale croisant la RD 53 au Nord a été défoncé. Nombre total de Déclarations d’Etat de Catastrophe Naturelle : 4 Dates : janvier 1995, juin 1997, décembre 1999, mai 2000 Une seconde « vague » plus importante venant principalement de l’axe de la vallée est parvenue au bourg de Sainte-Austreberthe vers 9h30-9h45. Les eaux parvenaient Autres inondations connues (indiquées lors des enquêtes) : 1957 ou 1959, novembre 1984 essentiellement du thalweg principal au Nord (drainant les plateaux sur les communes d'Hugleville, et Emanville notamment) en barrant à deux endroits la route Crue de décembre 1999 départementale : les herbages constituaient de véritables lacs. En amont immédiat du remblai de la RD 53, l'habitation située au pied du versant Ouest a été inondée. Le flot a dépassé le Nombre de sinistrés : remblai en inondant la chaussée de la RD 53, puis s’est déversé dans la parcelle herbeuse accueillant le terrain de sport. Un flot ruissellant important issu du versant Est est venu grossir - particuliers : 11 habitations les écoulements en fond de vallée au droit du carrefour entre les RD n°53 et n°22 qui ont été - artisans, commerçants : épicerie, boulangerie, Et. Biard et Noblesse, localement submergées. - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : salle des fêtes, voiries - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : exploitation Gressent (2 bâtiments) Cette seconde vague a atteint le centre bourg vers 9h30, et les niveaux ont continué de monter avant de se stabiliser vers 12h00. Vers 14h00, les niveaux ont commencé à baisser.

Surface / part du territoire communal inondée : 11,4 ha /1,9 % Ce flot a inondé de manière importante un groupe de trois logements dans l’axe de la vallée en atteignant des hauteurs d'eau de 1,20 m. Les eaux ont ensuite emprunté la route départementale RD22 ; la lame d’eau était d’une cinquantaine de centimètres dans l’axe de la Contexte général de la commune chaussée. L’eau s’est épandue jusqu’au pied de la mairie et des habitations attenantes : les garages de ces habitations ont été touchés. L'épicerie mitoyenne à la mairie a été envahie par 20 Sainte-Austreberthe est un petit village où l’Austreberthe prend sa source. Il est situé en fond cm d’eau. En aval, un groupe de cinq habitations bordant la route départementale (cité Braum), de vallée et est particulièrement exposé aux ruissellements en provenance des vallons qui puis la boulangerie, ont été touchés ; l’eau a atteint près de 60 cm dans les habitations. l’entourent. Ainsi, il reçoit les eaux de ruissellement provenant d’Emanville et Limésy du côté Nord-Ouest Le gros du flot empruntait la rue de la salle des fêtes en l’inondant ainsi que deux habitations par les départementales D124 et D53. situées au dos de la salle. Du côté Nord-Est, ce sont les eaux de ruissellement de Butot et Saint-Ouen-du-Breuil qui En aval immédiat, les bâtiments de l’entreprise Biard et Noblesse, barrant la vallée au droit des parviennent jusqu’au village par les départementales D53 et D22. sources de la rivière, ont été sévèrement touchés : la hauteur d'eau a atteint 1,50 m au point bas. Sainte-Austreberthe est traversée par la départementale D22 qui est l’axe privilégié des eaux de La hauteur d’eau moyenne dans les usines était de 80 cm, comme lors de la crue de 1995. ruissellement en période d’inondation. Dans le même secteur, la rue Joseph Roy a été inondée. Les maisons bordant cette rue se sont Le problème majeur au niveau de Sainte-Austreberthe n’est donc pas l’Austreberthe elle- retrouvées avec une petite dizaine de centimètres d’eau à l’intérieur des habitations et 30 cm même, mais le ruissellement en provenance des hauteurs. d’eau dans les jardins.

Au-delà, plus en aval, les débordements aux abords immédiats du cours d'eau sont demeurés Déroulement des crues et impacts des inondations limités.

Sur la commune de Sainte-Austreberthe, les inondations des 29 et 30 janvier 1995 et celles du 26 décembre 1999 sont les plus importantes dont on se souvienne. La crue de 1995 a surtout touché les secteurs à la sortie du village alors que les événements de 1999 ont affecté de manière égale toute la commune.

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L’Austreberthe arrive du Nord-Est en longeant la RD 22 (ou route de Sainte-Austreberthe à 5.2.3 Commune de PAVILLY l’entrée de Pavilly) qui relie Sainte-Austreberthe et Pavilly. Entre Sainte-Austreberthe et la ville proprement dite de Pavilly, l’Austreberthe traverse Pavilly-Vallée, commune rattachée à Plus Hautes Eaux Connues : crue prise en compte : décembre 1999, mai 2000 et juin 1993 Pavilly. (quand les riverains en ont des souvenirs). La confluence de l’Austreberthe et du Saffimbec se situe juste en aval du centre ville, à proximité de S.A.V.A.C. HLM. Nombre total de Déclarations d’Etat de Catastrophe Naturelle : 6 (dont 1 pour l’effondrement Entre le Saffimbec et la rue Jean Maillard, un petit ruisseau (ancien tout à l’égout lorsque les d’une marnière) réseaux n’existaient pas) passe et se jette dans le Saffimbec un peu avant le croisement des rues Dates : juin 1993, janvier 1995, mars 1995 (marnière), juin 1997, décembre 1999, mai 2000 (le 6 Adolphe Lasne et Joseph Bénard. et le 7 au 11) En ce qui concerne les grands axes de circulation arrivant à Pavilly, la RD67 (avenue Jouvenet) au Nord-Ouest arrive de Limésy et passe le long du quartier des Sources (quartier Autres inondations connues (indiquées lors des enquêtes) : -- principalement d’immeubles HLM) avant de rejoindre le centre ville. La rue de la Vierge arrive de l’Ouest depuis le plateau de la Vierge où se trouve un lotissement. Du côté Nord, les RD22 Crue de juin 1993 (route de Sainte-Austreberthe) et RD142 (route de Limésy) arrivent respectivement de Sainte- Austreberthe et Limésy. La RD6 (route de Goupillières) arrive du Nord-Est. Enfin, au Sud- Nombre de sinistrés : Ouest, la rue Noël Fauvel arrive du Mont Géricault. Toutes ces routes sont les lieux d’importants ruissellements en période de fortes pluies. - particuliers : 125

Crue de décembre 1999 Déroulement des crues et impacts des inondations

Nombre de sinistrés : A Pavilly, de mémoire de riverains, c’est l’épisode de décembre 1999 qui a été le plus important en affectant notamment durement le centre ville. Viennent ensuite par ordre d’importance la - particuliers : 70 crue de mai 2000 et celle de juin 1997. Un épisode plus important a cependant eu lieu en juin 1993. Dévastant beaucoup plus de Crue de mai 2000 voiries et de bâtiments publics que les inondations qui ont suivi, cet épisode a néanmoins été très peu cité par les riverains lors des enquêtes de terrain pour cause soit d’oubli, soit Nombre de sinistrés : d’installation récente dans la ville. Les inondations à Pavilly sont dues d’une part aux débordements du Saffimbec et d’un petit - particuliers : 65 (dont 6 familles relogées) ruisseau dit « ruisseau Anquetil », et d’autre part à des problèmes de ruissellement qui - artisans, commerçants : 5 (Boulangerie blondel, Fleuriste Clet, épicerie Bnaouchi avenue jouvenet, affectent tous les côtés de la ville (Nord-Ouest, Ouest, Nord, Nord-Est et Sud-Est). librairie Danet et traiteur Paul). - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : 20 voiries, 2 écoles et 1 local (relais de la Vierge) - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) :rien A Pavilly-Vallée, hameau rattaché à Pavilly et situé au nord de cette commune, c’est l’épisode de mai 2000 qui a été « le plus important », occasionnant pour la première fois de légers débordements sur cette partie de l’Austreberthe. Surface / part du territoire communal inondée : 27,6 ha / 1,9 % L’entreprise Bergeot et le garage de Sainte-Austreberthe, situés juste à la limite communale entre Pavilly-Vallée et Sainte-Austreberthe, n’ont jamais été inondés. En revanche, l’entreprise WINPAC a eu 3 à 4 cm d’eau en mai 2000. Les portes des bâtiments ont été ouvertes et l’eau les a juste traversés, formant un petit cours d’eau. Il n’y a pas eu d’accumulation. Contexte général de la commune Les jardins des habitations situées en rive gauche dans la cité Lang Risser ont eu un peu d’eau. En rive droite, au-delà de la RD22 (route de Sainte-Austreberthe), un groupement d’habitations Pavilly est le lieu de la confluence du Saffimbec et de l’Austreberthe. est victime de problèmes de ruissellement en provenance des bois situés juste au-dessus. Au Le Saffimbec arrive de l’Ouest, depuis le lieu-dit du « Nouveau Monde ». Il serpente entre la moins deux de ces habitations ont eu leur sous-sol inondé le 8 mai 2000 et il y a eu voie ferrée Paris_Le Havre et la RD67 (ou avenue Jouvenet dans Pavilly) reliant Limésy et effondrement de murs de soutènement. Pavilly. Les terrains en aval du château (prairies) ont été inondés sur les deux rives.

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Concernant Pavilly même, en parcourant la ville d’amont en aval, le quartier des Sources Joseph Bénard. En période de crue, le Saffimbec monte ce qui crée un phénomène de bouchon à (quartier principalement d’immeubles HLM) est systématiquement sévèrement touché d’une la confluence avec le ruisseau Anquetil. Le niveau dans ce dernier monte donc rapidement et il part par débordements du Saffimbec, et d’autre part par ruissellement au niveau de la déborde en direction des commerces. Ces commerces sont touchés de manière inégale. départementale RD67 (avenue Jouvenet) en provenance de Limésy, et par la rue Genevoix en Pour les commerces de la rue Jean Maillard, seules les cours et les caves sont inondées. Pour les provenance du stade du même nom. commerçants de cette rue, le pire épisode est celui de décembre 1999 où il y a eu jusqu’à 1 m La rue Couperin et ses onze pavillons sont toujours particulièrement touchés : les habitations, d’eau dans les caves. qui n’ont pas de sous-sol, ont eu jusqu’à 1,50 m d’eau à l’intérieur lors de l’épisode de juin Pour monsieur Lelouard, fleuriste au 48 rue Delalandre, le pire épisode est celui de juin 1997 où 1993. Pour ces habitations, la situation est telle qu’elles ne seront d’ailleurs plus relouées mais il s’est retrouvé avec 2 m d’eau dans la cave. En cas de débordement de l’Anquetil, la rue de détruites. l’Eglise se transforme en véritable rivière. Toujours en 1993, toutes les rues du quartier ont été inondées. Les hauteurs d’eau ont atteint 1 Les commerces de la rue Adolphe Lasne sont plus sévèrement touchés que les précédents car mètre. Les caves de tous les immeubles ont été inondées. En revanche, les habitations du rez- l’eau entre dans les magasins. En mai 2000, le traiteur Paul, situé au n°1 de cette rue, a eu de-chaussée n’ont pas été touchées, les rez-de-chaussée étant élevé. L’eau était cependant jusqu’à 40 cm d’eau dans le magasin. En décembre 1999, la fleuriste Madame Clet, située au 32 proche d’entrer dans les habitations. de la rue Adolphe Lasne, a eu jusqu’à 15 cm dans son magasin : l’eau arrive de derrière le En décembre 1999, il y avait 60 cm d’eau entre les immeubles et il y a eu plus précisément 48 magasin par débordement de l’Anquetil et remontée des bouches d’égout, traverse le magasin cm d’eau au pied de l’immeuble Chabrier. Les garages situés en face de cet immeuble ont eu 99 comme une petite rivière et arrive sur la place de l’Hôtel de Ville. Cette place recueille une cm d’eau. Au pied de l’immeuble Camille Saint-Saëns, il y a eu jusqu’à 63 cm d’eau. partie des eaux venant des commerces. En juin 1993, il y a eu 80 cm d’eau sur la place de De façon générale, le quartier des Sources est touché à chaque épisode de crue. l’Hôtel de ville ; en décembre 1999, il y a eu jusqu’à 50 cm d’eau. Les ruissellements de l’avenue Jouvenet touchent ensuite une épicerie juste au niveau du croisement avec le chemin des longs jardins. Le magasin n’est pas inondé mais la cave a déjà En aval des rues Adolphe Lasne et Noël Fauvel, il n’y a plus de débordements notoires du reçu jusqu’à 1,50 m d’eau. D’après le propriétaire, ces inondations sont plus dues à des Saffimbec ou de l’Austreberthe. Cette dernière a légèrement débordé en décembre 1999 au remontées de nappe qu’aux ruissellements dévalant le long de l'avenue Jouvenet, l’eau droit de la rue Jean Maillard, inondant les jardins des habitations proches par une dizaine de envahissant la cave étant claire. En 1999, la hauteur sur la route au droit de l’épicerie a atteint centimètres d’eau, mais ne touchant pas l’intérieur des habitations. 43 cm. L’eau arrive également dans le centre ville par ruissellement depuis le lotissement du plateau Un peu plus en aval, le long de l’avenue Jouvenet, l’eau touche la chaufferie du collège Val de la Vierge. L’eau emprunte la rue du même nom, formant une lame qui a déjà atteint 30 cm Saint-Denis : Il y a déjà eu plus de 2,20 m dans cette chaufferie. Les salles de classes sont d’épaisseur. Arrivée au bas de la rue de la Vierge, l’eau passe par la rue des Deux Gares puis la épargnées. En 1999, la cour du collège et le stade Jouvenet ont été recouverts de 50 à 60 cm rue Adolphe Lasne en direction du centre ville et la rue des Frères Martins. d’eau. A ce niveau, l’eau arrive principalement par remontée du réseau pluvial. Le sous-sol de l’école Jean Maillard a également été inondé. Pour la partie Est de la ville, le carrefour entre les rues Saint-Laurent et Noël Fauvel est souvent Toujours en 1999, les quatre habitations face au collège le long de l’avenue Jouvenet ont été inondé à cause de ruissellements. inondées, les hauteurs d’eau allant jusqu’à 61 cm pour une des habitations. De l’eau arrive par le Nord depuis la route de Goupillières. Cette eau, en provenance de zones En 1993, des hauteurs de 1 m d’eau ont été relevées dans ce quartier du Val Saint-Denis. boisées, charrie des cailloux et des bois morts qui abîment les chaussées. Les lames d’eau qui dévalent peuvent atteindre 30 à 40 cm d’épaisseur. Quelques maisons situées au bas de la route Plus en aval sur le Saffimbec, la rue Valbrière est systématiquement le lieu des premiers sont touchées. L’eau s’engouffre ensuite dans la rue Saint-Laurent. débordements en cas d’inondation. Ces débordements commencent juste à l’aval de la De l’eau arrive également par le Sud depuis les hauteurs du Mont-Géricault en passant par la résidence Georges de Beaurepaire, au droit d’un point bas des berges en rive droite. L’eau rue Noël Fauvel. s’engouffre dans la rue qui se retrouve coupée. En 1999, il y eu 50 à 60 cm . L’eau arrivait au Les eaux venant des rues Saint-Laurent et Noël Fauvel se rejoignent au croisement des deux niveau du seuil des maisons mais n’est cependant pas rentrée. Les habitations de la rue rues et se jettent dans l’Austreberthe. Les garages des maisons sur ce croisement sont Valbrière n’ont pas de cave ce qui évite les inondations. facilement inondés.

Dans la continuité de la rue Valbrière, la rue Joseph Bénard est également touchée. En 1995, il y En conclusion, Pavilly est sévèrement touchée lors des épisodes d’inondation. Les problèmes a eu de 10 à 80 cm d’eau le long de la rue. viennent d’une part des débordements du Saffimbec et du ruisseau Anquetil, et d’autre part de ruissellements arrivant de tous les côtés de la ville. Les commerces des rues Jean Maillard, Delalandre et Adolphe Lasne sont touchés de façon Pavilly compte ainsi des quartiers très sensibles, notamment le quartier des Sources. Par importante en cas de crue. L’eau arrive par débordement du ruisseau Anquetil situé derrière ailleurs, les voiries sont systématiquement très touchées du fait des ruissellements. les commerces. Ce ruisseau a autrefois servi d’égout lorsque le réseau urbain n’était pas encore en place. Il se jette dans le Saffimbec un peu avant le croisement des rues Adolphe Lasne et

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Déroulement des crues de référence 5.2.4 Commune de BARENTIN Sur la commune de Barentin, selon les sites, ce sont les épisodes de juin 1997 ou de mai 2000 Plus Hautes Eaux Connues : crues prises en compte : mai 2000, juin 1997, décembre 1999 qui ont occasionné les inondations et les dégâts les plus importants. Il s'agit dans les deux cas de phénomènes orageux d'une grande violence. Notons toutefois que les inondations de Nombre total de Déclarations d’Etat de Catastrophe Naturelle : 10 décembre 1999 ont également occasionné des sinistres essentiellement en fond de vallée. Dates : 9 juin 1993, 11 octobre 1993, 21-24 décembre 1993, 1 et 19 juillet 1994, janvier 1995, 16- 17 juin 1997, 5 août 1997, 25-26 décembre 1999, 10 mai 2000 Le relief marqué de la vallée sur le site de Barentin rend le lieu vulnérable aux effets des ruissellements. Quatre secteurs sont susceptibles d'être particulièrement actifs lors des orages Autres inondations connues (indiquées lors des enquêtes) : 15 mai 1994 en déversant des flots boueux dans la vallée et en exposant aux inondations plusieurs quartiers de la ville. Il s'agit d'amont en aval : Crue de mai 2000 - du rebord de plateau Est aux abords des lotissements du quartier du Mont Géricault, - du vallon de Saint-Hélier, Nombre de sinistrés : - du vallon de l'avenue Boieldieu et du plateau en tête du vallon (quartier du Mouquet, de Tréaumont, des Tuileries Courvaudon et de la Résidence de la Pierre Normande), - particuliers : 167 propriétés - du vallon de Bois d'Epinay (ou côte des Poids Lourds). - artisans, commerçants : 25 (dont Et. Gailliards, Deren, Badin) - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : voiries réseaux, Selon la répartition des précipitations orageuses, les vallons et les versants soumis aux effets - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ des ruissellements diffèrent. Pour « résumer », : - vallon de Saint-Hélier et vallon du Bois d'Epinay en juin 1997, Crue de juin 1997 - vallon de l'avenue Boieldieu et lieu-dit du Mont Géricault en mai 2000.

Nombre de sinistrés : Au centre ville, les débordements de l'Austreberthe demeurent limités, alors qu'ils sont plus étendus en amont (usine DEREN par exemple) et en aval (secteur des usines Badin par - particuliers : 90 propriétés - artisans, commerçants : 8 exemple). - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : écoles maternelle et primaire, stades, voiries, réseaux - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ Juin 1997

Surface / part du territoire communal inondée : 61 ha / 4,8 % Lors de l'orage de juin 1997, sur le secteur de Barentin, les principales arrivées d'eau ont été le vallon de Saint-Hélier et le vallon du Bois d'Epinay. L'ensemble du vallon Saint-Hélier a charrié des flots considérables d'eau boueuse jusqu'au centre ville de Barentin. Inondant plusieurs Contexte général de la commune habitations de la sente des Clémentins, les eaux traversaient la rue Saint-Hélier en direction de la crèche et des écoles maternelle et primaire et des habitations de la rue F. Yard avant de A Barentin, la vallée et ses vallons adjacents associés confèrent à la commune une topographie rejoindre la rivière. Au droit de la rue Saint-Hélier, une partie du flot a été acheminée par la en forme de « cuvette ». Quatre principaux thalwegs, l’un en rive droite et les trois autres en voie ferrée jusqu'aux abords du site Badin en traversant la rue A. Bourdelle au niveau de rive gauche, drainant les plateaux environnants débouchent sur la vallée en amont et en aval l’école Poulbot. L'ensemble des habitations en amont de l'avenue Georges a vu ses caves du centre ville. Le fond de vallée est fortement urbanisé et accueille habitat, équipements inondées. Face à la caserne de pompiers, le vallon du Bois d'Epinay a acheminé en contrebas publics, commerces et entreprises dont la plupart correspondent à des sites industriels anciens des eaux qui ont envahi une maison de retraite avant d'emprunter la voie ferrée. (XIXème siècle). L'Austreberthe a débordé en amont du centre ville et ce sont principalement trois quartiers qui Hormis les versants très abrupts boisés, les versants sont occupés par des prairies et des zones ont été touchés : usine Gailliard, usine Deren et ses abords, puis stade et constructions d’habitat. Les plateaux à vocation agricole majoritaire se voient peu à peu, en particulier sur alentours (rues d'Aurigny, de l'Ingénieur Locke…). leurs rebords, urbanisés depuis les années 1970 (zone commerciale du Mesnil Roux et de Carbonnière, zones d’habitat du Hamelet, du Mont Géricault ou des plateaux Est…). Les données pluviométriques indiquent que 144 mm de précipitations sont tombés le 16 juin Le territoire communal est traversé du Nord au Sud par la RN 15. 1997 (données MétéoFrance à la station d'Auzebosc).

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Mai 2000 En mai 2000, le site des usines Deren a connu la seconde inondation depuis 1920, date de création des usines (la première ayant eu lieu en décembre 1999). La seconde a atteint des Des pluies diluviennes se sont abattues sur les plateaux Ouest de Barentin au cours de la niveaux plus importants. Les dégâts occasionnés ont été considérables : 15 MF et 1,5 mois journée du 10 mai 2000. d’arrêt de production. Le sinistre sur ce site est essentiellement lié à des ruissellements D’importants phénomènes de ruissellement ont pris naissance, notamment au niveau des torrentiels issus du versant Ouest de la vallée parvenant au square Alain. Les flots ont défoncé vallons de l’avenue Boieldieu et du lieu-dit du Mont Géricault. La violence de ces phénomènes avec une extrême violence l’une des portes des bâtiments puis envahi l’ensemble du site : les a été telle qu’un bar a été complètement ravagé jusqu’au premier étage, des voitures ont été hauteurs d’eau à l’intérieur des bâtiments de production, de stockage et des bureaux étaient emportées et se sont fracassées sur des habitations. comprises entre 30 cm et 60 cm. Les flots traversant l’usine se déversaient dans l’Austreberthe Une personne a été emportée par une vague et a été tuée. via la cour. Sur l’autre rive (RG), les débordements sont restés assez limités et les écoulements ont mis en charge les passages d’eau sous l’usine. Cette mise en charge a entraîné le rehaussement de la ligne d’eau et le débordement de la rivière par la rue Petit en direction du Déroulement et impacts des inondations square.

A l’amont (limite communale avec Pavilly), les établissements Gailliard S.A. ont été inondés En aval du site industriel, les débordements de la rivière se sont essentiellement produits en lors des épisodes de décembre 1999 et de mai 2000 mais les secteurs touchés diffèrent. En rive gauche en inondant les garages et jardins d’une vingtaine de propriétés de la cité Lalizel. décembre 1999, la rivière a débordé sur les deux rives à la limite amont du site. Les La voie d’accès était recouverte dans sa partie aval. Les garages au bord de la rivière étaient débordements se sont accentués aux abords du pont jouxtant la société en inondant l’ensemble inondés par 10 à 20 cm, et la zone inondée s’étendait jusqu’au pied de la dernière dizaine de des ateliers de tissage et une lame d’eau moyenne de 25 cm a envahi les bâtiments. Les maisons de la cité. Au droit des potagers de la même cité, la hauteur d’eau atteignait 70 cm. chaudières en contrebas ont été submergées par 1 m d’eau. La passerelle d’accès en charge n’a Certaines des habitations ont été légèrement inondées par les flots torrentiels qui dévalaient la pas été submergée. En revanche, les terrains et anciens bâtiments en rive droite ont été inondés. pente du versant Est de part et d’autre des immeubles (entrées d’eau par les ventilations, Une partie du flot redescendait la voie d’accès jusqu’à la passerelle et en direction des parkings canalisations…). Au droit des immeubles, la rue Jules Ferry, formant une « cuvette » était eux-mêmes inondés. submergée par des eaux boueuses. En mai 2000 (après la réalisation par l’industriel de plusieurs aménagements), la partie du site L’origine des eaux de ruissellement parvenant dans ce quartier se trouve sur le rebord de touchée se place dans le secteur Ouest. Les magasins ont été touchés et inondés par une plateau près du lotissement de Géricault qui a été inondé par les flots boueux. Ceux-ci ont vingtaine de centimètres ainsi que le laboratoire. Lors de cet épisode, l’essentiel des eaux est dévalé en direction de la vallée par la rue J. Restout en emportant le revêtement de chaussée. parvenu dans la zone sinistrée via le réseau pluvial. Un fossé en amont du site a contribué par ses apports à inonder la zone Ouest. Plus en aval de la cité Lalizel et en aval immédiat de la passerelle de la rue Emile Zola, trois logements de riverains ont été inondés (30 cm d’eau au pas-de-porte). Sur l’autre rive, la rue Sur le tronçon compris entre les établissements Gailliard et les établissements Deren, les d’Aurigny a été submergée par une cinquantaine de centimètres. Deux habitations bordant débordements restent limités pour ce qui est des événements de référence (juin 1997, décembre cette rue ont été sévèrement touchées (70 cm). A l’extrémité de la rue, la propriété placée entre 1999 et mai 2000). cette rue et la rivière a été partiellement recouverte par une lame d’eau de l’ordre de 10 à 30 cm. En face, sur la rive opposée, le sous-sol de l’habitation a été inondé par 1 m d’eau, et le Lors de l’orage de mai 2000, le flanc Ouest cultivé de la vallée a ruisselé de manière importante terrain bordant la rivière par une trentaine de centimètres. et les eaux se sont concentrées au droit de l’ouvrage hydraulique de franchissement de la voie SNCF Paris-. Les ruissellements torrentiels ont parcouru le versant jusqu’au droit de C’est en décembre 1999 que le vallon de Saint-Hélier a été le plus actif. Lors de cet épisode, le la rue Lalizel. Les murs de soutènement de deux habitations ont été emportés et les flots se sont vallon Hélier a apporté un flot considérable d'eaux boueuses jusqu’au centre ville de Barentin. déversés en direction de la station service et sur la rue A Maurois. Celle-ci a transporté les flots Ces eaux étaient issues d'un important sous bassin versant de l'Austreberthe (27 % de la surface d’eaux boueuses jusqu’au square Alain. totale du bassin versant). L'ensemble des herbages du vallon a été recouvert par une lame d'eau comprise entre 50 cm et 1 m. L’important bassin de retenue de Saint-Hélier a surversé. Le lycée Thomas Corneille a souffert de l’épisode de mai 2000. L’eau a envahi le rez-de-jardin L’habitation de l’exploitation agricole dans l’axe du vallon a été cernée par les eaux. Les et les cuisines. Il y a eu jusqu’à 50 cm d’eau dans la cour derrière la cuisine et à peu près autant bâtiments de l’exploitation ont été aussi touchés. dans les cuisines. L’eau refoulait d’une part par les égouts et arrivait d’autre part par La route départementale n°104 a été recouverte ; les niveaux maximaux sur les chaussées ont ruissellement de la rue André Maurois. Depuis cette rue, elle se dirigeait vers la cour et le été atteints au carrefour entre les RD n°104 et n°67 (80 cm au point bas de la RD n°67). Une terrain de sport au travers desquels elle passait sans stagner. Les salles de classe situées plus en partie du flot transitait par l’ouvrage sous le remblai SNCF alors que le reste était charrié par la hauteur n’ont pas souffert d’inondations. voirie au droit du tunnel. Au niveau du carrefour entre les deux routes, un flot important parvenait du vallon au sud drainant une partie des plateaux Est de Barentin et les terres de Pissy-Pôville.

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Comme précisé dans la précédente description de la crue de juin 1997, l'ensemble du vallon eaux se sont ensuite répandues dans la rue du Général Giraud et dans le quartier des HLM Saint-Hélier a charrié des flots considérables d'eaux boueuses jusqu'au centre ville de Barentin. jusqu'à la rivière. Dans ce quartier les dégâts ont été considérables. Les eaux ont inondé plusieurs habitations de la sente des Clémentins ; elles traversaient ensuite la rue Saint-Hélier en direction de la crèche et des écoles maternelle et primaire et des Le magasin Intermarché situé rue des Martyrs a également souffert de la crue de mai 2000 habitations de la rue F Yard avant de rejoindre la rivière. Au droit de la rue Saint-Hélier, une principalement à cause des débordements de l’Austreberthe, par opposition aux problèmes de partie du flot a été acheminé par la voie ferrée jusqu'aux abords du site Badin en traversant la ruissellement. Le magasin, situé juste en aval d’un coude de la rivière et légèrement en hauteur rue A Bourdelle au niveau de l’Ecole Poulbot. par rapport à son parking et sa station essence, a été envahi pendant une nuit par une vingtaine Au débouché du vallon, les habitations de la sente des Clémentins ont été sinistrées pour la de centimètres d’eau. Cette inondation a causé pour 400 000 francs de dégâts au niveau de plupart ; les hauteurs d’eau maximales ont été atteintes lors de la crue de décembre 1999. l’informatique, des marchandises, des réfrigérateurs…. Vers l’amont du quartier, les eaux drainées par le vallon Saint-Hélier se sont très largement épandues dans les herbages et ont inondé les propriétés situées en rive gauche du ru. La Dans le vallon du Bois de l’Epinay, le bassin de rétention du Bois de l’Epinay (ou de la côte des propriété la plus en amont a été inondée et l’habitation a été touchée (50 cm autour). Les Poids Lourds) a surversé lors de l’orage de juin 1997 (proportions moindres en mai 2000), et les bâtiments ont été aussi touchés et près de la rivière la hauteur d’eau a atteint 1,20 m. Les trois flots transitant par le fond du vallon et par la rue du Dr Hideux ont affecté une propriété en habitations en aval ont vu leurs jardins, leurs caves et sous-sols sinistrés (hauteurs dépassant le contrebas (inondation de caves) avant d’inonder la résidence du Beguinage de Rosemonde mètre dans les sous-sols). A noter que dans ce quartier, les eaux parvenant du flanc sud du Gérard. Les eaux se sont épandues sur les voies ferrées puis se sont écoulées par les voies vallon (abords de la RN15 et aménagements du rebord du plateau) ont ruisselé au travers des jusqu’au droit de l’école Poulbot où elles traversaient la rue A Bourdelle et se déversaient dans herbages en venant amplifier les désordres. La sente des Clémentins a été elle-même inondée les jardins ouvriers en contrebas. par ces eaux. Les quatre habitations situées entre la sente des Clémentins et la rue St-Hélier ont été touchées En mai 2000, le lycée professionnel Jacquard a été envahi par les eaux de l’Austreberthe. de manière inégale (quelques centimètres à 50 cm pour l’ancienne maison de garde-barrière). Hormis les bâtiments administratifs et de fonction, la totalité du site a été touchée. Il y a eu En bordure de la rue Saint-Hélier, une habitation située sur un perron de quatre marches a vu jusqu’à 50 cm d’eau dans le gymnase dont le parquet a dû être refait par la suite ( coût de ses caves inondées et son jardin recouvert. En face, la chapelle Saint-Hélier, située sur un léger 270000 francs), jusqu’à 10 cm dans les ateliers de mécanique et la cour. promontoire, a été cernée par les eaux mais épargnée. Au point bas de la rue Saint-Hélier, la hauteur d’eau a atteint environ trente centimètres. Les Le quartier de l’avenue Georges, des rues Dorchain, Badin et Yver est très touché en cas de eaux ont cheminé au-delà de la voie ferrée bordant la route en inondant le stade (une vingtaine crue. Les routes sont toutes sous l’eau jusqu’au niveau du trottoir (une dizaine de centimètres). de centimètres), puis le second stade synthétique par une hauteur d’eau proche de 50 cm. Toutes les caves du quartier sont systématiquement inondées, de 40 cm à 1 m selon Une partie du flot s’est écoulée par la rue Saint-Hélier avant de rejoindre la rivière au plus l’emplacement. Pour les maisons de l’avenue Georges et de la rue Dorchain, l’eau vient de court. La crèche des Lutins dans l’axe du flot a été inondée par 50 cm alors qu’en aval, les l’Austreberthe. Pour les autres habitations du quartier, les inondations sont dues à l’effet groupes scolaires ont été cernés par une soixantaine de centimètres. Au point bas de la rue F conjugué des eaux de l’Austreberthe et des eaux de ruissellement arrivant par la voie ferrée. Yard, la lame d’eau a atteint 80 cm. La zone inondée s’est étendue jusqu’à la rue C Leseigneur. L’école Poulbot a eu quelques centimètres d’eau dans les bâtiments en décembre 1999. L’ensemble des caves et sous sols des habitations de la rue a été inondé. Une habitation et les garages d’un immeuble situés à proximité de la crèche ont été inondés. Le quartier de Normandie, situé en sortie de ville connaît des problèmes liés au ruissellement. Les maisons le long de la rue Auguste Badin voient leur caves inondées. Quelques habitations Au-delà du groupe scolaire, les eaux se sont écoulées jusqu’à la rivière qui débordait déjà situées dans les points les plus bas peuvent avoir de l’eau à l’intérieur . Les immeubles du largement sur l’esplanade et les parkings. La passerelle a été recouverte par une trentaine de quartier qui sont situés sur les hauteurs reçoivent des eaux de ruissellement des versants : cette centimètres. Légèrement en amont, la maison du gardien du stade a été cernée par les eaux eau passe par les habitations du rez-de-chaussée et ressort de l’autre côté de l’immeuble en sans être inondée (perron de deux marches). Les terrains de tennis à proximité ont été direction du fond de vallée, c’est-à-dire de la rue Auguste Badin. légèrement inondés. Le gymnase Coubertin, a été cerné par les eaux. Vers l’aval, les établissements Badin ont été sévèrement touchés lors des inondations de mai Au droit du centre ville sur le flanc Ouest de la vallée, vers 20h00 le 10 mai 2000, une vague 2000 (la plus importante des quatre connues depuis 1995) : les dégâts constatés sur ce site ont torrentielle a dévalé l'avenue Boieldieu et dévasté le centre ville en contrebas. Le flot, formant été estimés à 6 MF. L’ensemble du bâtiment de production a été inondé par 10 à 20 cm. Les au plus fort de l'épisode une lame d'eau d'une quarantaine de centimètres environ sur la sous-sols situés sous le même bâtiment ont été totalement noyés . A l’amont du bâtiment, les chaussée de 8 m de large, s’est fracassé contre le bar de la Poste situé dans l'axe de l'avenue terrains ont été recouverts par une lame d’eau d’une quarantaine de centimètres ; cette lame a Boieldieu et s’est propagé aux extrémités des rues des Martyrs et de la République. Le remous atteint environ 70 cm près de l’ouvrage au droit des transformateurs électriques. Le passage de la vague sur le bâtiment a atteint le premier étage. Les véhicules ont été emportés ; certains sous l’usine ne pouvant absorber le flot, les débordements se sont produits en rive gauche en se sont fracassés sur le bar. Les eaux ont emprunté en contrebas les rues Offenbach et Vernet en inondant la cour ainsi qu’un bâtiment de stocks (quelques cm). Au point bas de la cour (quai de dévastant ces voiries, inondant les bâtiments riverains, et emportant tout sur leur passage ; les chargement), la lame d’eau était de 50 cm. La passerelle était recouverte et le courant était

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violent. De l’autre côté de la vallée, les ruissellements issus du versant inondant le quartier de Normandie, sont parvenus à l’entrée du site en atteignant les bâtiments touchés par les débordements de la rivière (stocks et production) et vers l’aval en inondant les parkings du site (50 à 60 cm d’eau au point bas). Les deux autres bâtiments en aval ont vu leurs caves submergées, et le plancher du second (aval) a été inondé par 5 cm. Les terrains sur les deux rives étaient recouverts par les eaux. En rive droite, les eaux cernaient les bureaux de l’entreprises Jacques Dubois sans les inonder, mais parvenaient en aval jusqu’à la route de Duclair en inondant les caves des habitations mitoyennes. Les deux bâtiments de production de l’entreprise Dubois ont été inondés par une trentaine de centimètres. En aval immédiat de ces bâtiments, les écoulements étaient violents au point d’effondrer le mur d’enceinte aval :le flot traversait le chemin d’accès au site de la corderie Bidault en aval.. En rive gauche, le parc de l’habitation du site industriel Badin a été totalement inondé par une lame d’eau moyenne inférieure à 50 cm et les deux habitations de la propriété ont vu leurs caves inondées.

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Déroulement des crues et impacts des inondations 5.2.5 Commune de VILLERS-ECALLES La crue de juin 1997 est celle qui a le plus marqué les habitants de Villers-Ecalles. La ville a été Plus Hautes Eaux Connues : crues prises en compte : juin 1997, mai 2000 sinistrée par des phénomènes de ruissellement provenant des coteaux Est plus que par des problèmes de débordement de l’Austreberthe ; ces derniers ont cependant traumatisé une Nombre total de Déclarations d’Etat de Catastrophe Naturelle : 11 partie de la population. Dates : 24 novembre 1984 (2x), 11 février 1988, 7 mai 1988, 9 juin 1993, 21-24 décembre 1993, Bien que moins important que l’épisode de juin 1997, l’épisode de mai 2000 a également 17 juillet 1994, 30-31 janvier 1995, 16-17 juin 1997, 25-26 décembre 1999, 10-11 mai 2000 marqué les esprits à cause de ruissellements venant cette fois des coteaux Ouest de la ville.

Autres inondations connues (indiquées lors des enquêtes) : Dans la partie amont de la ville, le long de l’ancienne route de Villers-Ecalles, les plus gros problèmes de débordement ont eu lieu en décembre 1999. L’Austreberthe est sortie de son lit Crue de mai 2000 au droit d’un point bas dans les berges et a envahi les zones d’habitats par retour. Certains jardins ont eu jusqu’à 1 m d’eau. L’entreprise Bidault a été cernée par 80 cm d’eau. L’intérieur Nombre de sinistrés : des locaux n’a pas été touché. C’est la seule fois où cette entreprise a été cernée par les eaux.

- particuliers : 30 maisons inondées (surtout lotissement Chambellan) et 20 sous-sol En mai 2000, la partie Ouest de la ville a reçu les eaux de ruissellement provenant de la cité - artisans, commerçants : Ferrero Bellegarde. Une lame de 30 cm s’est propagée le long de la voie communale de Bouville à la - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : VC 3, RD 143 Bellegarde (VC n°3) et est arrivée sur la route de Duclair (D143). Une partie des eaux est allée - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ vers le lotissement Chambellan. Une autre partie est allée tout droit vers l’entreprise Ferrero. En juin 1997, ce phénomène avait déjà eu lieu et des dispositions avaient pu être prises à temps Crue de juin 1997 pour barricader les portes des bâtiments et éviter toute inondation de l’entreprise. En revanche, en mai 2000, les délais n’ont pas permis de mettre en place des moyens pour éviter Nombre de sinistrés : l’inondation: tous les bâtiments ont été envahis par une lame d’eau d’une vingtaine de centimètres de haut. Il a fallu deux à trois jours avant que l’eau, chargée de terres rouges, ne - particuliers : 38 (90 pavillons touchés) - artisans, commerçants : 4 (Boucherie, boulangerie, auberge l’Escale et bar) ; entreprises UNYSIS, SELF soit complètement évacuée. Nord-Ouest, OXFORD Automotive… En juin 1997, la partie des eaux qui n’est pas allée tout droit vers l’entreprise Ferrero a dévalé - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : voiries (surtout lotissement de la Ferme), écoles vers le Sud le long de la D143. Ces eaux ont envahi le parking de la place Jean Moulin et ont - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ inondé la salle polyvalente et l’école à proximité immédiate de ce parking. Les plus fortes hauteurs d’eau ont été de 1 m sur le parking, 20 cm dans la salle polyvalente, 20 à 50 cm dans les préfabriqués de l’école de la Place Jean Moulin, 5 cm dans le restaurant scolaire, et 20 cm Surface / part du territoire communal inondée : 48,4 ha / 6,5 % dans l’école face à la salle polyvalente, de l’autre côté de la route de Duclair (D143). Les eaux ont ensuite atteint le point bas de la route où se trouve notamment une boucherie qui a été envahie par 1,80 m d’eau. Le passage de l’eau se faisait ensuite principalement par Contexte général de la commune contournement derrière la boucherie en direction de champs. Une partie des flots dévalait cependant toujours la D143. Villers-Ecalles est une ville divisée en deux parties : une partie située sur les hauteurs et une partie située en fond de vallée. Cette seconde partie est bordée à l’Ouest par les vallons formés Toujours en juin 1997, en sortie de ville, la D143 a reçu des eaux de ruissellement provenant du par la cité Bellegarde, le bois de l’Eglise et le bois Bénard. A l’Est, la ville est bordée par les lotissement de la Ferme situé à l’Est. Une lame de 2 m d’eau a dévalé le long de la voie vallons du bois de l’Etang et de la Ferme de Villers. communale de Villers à Saint-Thomas (VC n°12) avec des vitesses très élevées. La violence du La partie de la ville en fond de vallée est traversée par la départementale D143. phénomène était telle que la lame d’eau a creusé un trou de 2 m dans la chaussée. Aux abords Cinq grandes entreprises sont installées en fond de vallée : Bidault, FERRERO, SELF Nord- du croisement entre la VC n°12 et la D143, les hauteurs d’eau ont atteint 2,50 m. Ouest, UNISYS et OXFORD Automotive. L’entreprise SELF Nord-Ouest, située juste en fond de vallée, a reçu une partie de la vague de plein fouet. Les préfabriqués dans lesquels étaient installés les bureaux ont été arrachés de leurs emplacements et emportés plus loin. Il y a eu 1,50 m d’eau dans ces préfabriqués. Un volume de 1500 m 3 de gravats a été déposé sur le site. Les dégâts ont été estimés à 5 000 000 francs.

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Une autre partie du flot est passée directement sur la D143. Les eaux y ont formé une lame de 50 cm de hauteur dont une partie s’est notamment dirigée vers les usines HTP et UNISYS qui se sont retrouvées avec 80 cm d’eau dans les bâtiments. Les eaux qui ne se sont pas dirigées vers ces usines sont allées tout droit, en direction des maisons de l’allée des Myosotis, de la place Jean Moulin et de la boucherie.

La confluence sur la D143 entre les eaux de ruissellement venant de l’Est et de l’Ouest a provoqué un phénomène de bouchon noyant tout et gênant l’écoulement de l’Austreberthe dont le lit était déjà bien gonflé. La rivière a alors débordé en amont de cette confluence, ajoutant aux inondations en rive droite des habitations de l’allée des Myosotis qui ont eu jusqu’à 1,10 m d’eau, et aux inondations en rive gauche. Les riverains précisent également qu’une vague est arrivée de l’Austreberthe avec une extrême violence en direction d’une des habitations de l’allée des Myosotis (n°24), puis par phénomène de retour et de bouchon, l’eau a envahi les habitations en amont.

En aval des entreprises HTP et UNISYS, la station d’épuration et la déchetterie n’ont pas eu de problèmes majeurs car elles sont construites suffisamment en remblai. La station d’épuration a juste eu quelques centimètres d’eau à cause des remontées du réseau bien évidemment saturé.

Les champs situés entre Villers-Ecalles et Saint-Pierre-de-Varengeville se sont transformés en étendues d’eau en stockant une partie de la crue sur une cinquantaine de centimètres de hauteur.

Villers-Ecalles est donc une commune qui souffre d’une part des débordements de l’Austreberthe, et d’autre part et surtout des ruissellements qui dévalent à l’Ouest de la voie communale de Bouville à la Bellegarde (VC n°3) et à l’Est de la voie communale de Villers à Saint Thomas (VC n°12) Il est à noter qu’un bassin a été récemment créé pour contrôler une partie de ces phénomènes de ruissellement, et que la construction d’un autre ouvrage doit bientôt venir.

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Dans la partie amont du lieu-dit « Le Paulu », l’entreprise OXFORD Automotive 5.2.6 Commune de SAINT-PIERRE DE VARENGEVILLE (anciennement ARIES) située en rive gauche a été sévèrement touchée par la crue de juin 1997 : les ateliers ont été envahi par l’eau qui a atteint 1,50 m de hauteur. Les bureaux n’ont Plus Hautes Eaux Connues : crues prises en compte : juin 1997, mai 2000 cependant pas été touchés. Cette inondation a causé plusieurs millions de francs de dégâts. Lors de cette même crue, l’entreprise CDP emballage située juste en face en rive droite (à Saint- Nombre total de Déclarations d’Etat de Catastrophe naturelle : 9 Paër) a eu 30 à 40 cm d’eau dans ses 6000 m² de locaux. Les dégâts (principalement du matériel Dates : 5 juin 1983, 9 juin 1993, 20-24 décembre 1993, 19 juillet 1994, 30 janvier 1995, 24 avril informatique) ont été chiffrés à 300.000 francs. Pour ces deux entreprises, la cause de 1995, 16-17 juin 1997, 26 décembre 1999, 10-11 mai 2000 l’inondation est un phénomène d’embâcle au niveau d’un petit pont situé entre les deux sites et aujourd’hui supprimé. Le passage de l’eau étant gêné, l’Austreberthe est alors sortie de son lit Autres inondations connues (indiquées lors des enquêtes) : en amont de ce pont et a inondé directement les deux entreprises. Pour l’entreprise OXFORD, l’eau est également venue par les réseaux. Les locaux sont restés inondés environ une nuit. En Crue de mai 2000 rive droite, les flots sont également passés derrière l’entreprise CDP emballage pour se propager vers l’aval. Suite à cet événement, outre la suppression du pont, des remblais ont Nombre de sinistrés : également été mis en place. Depuis, l’entreprise CDP n’a plus connu d’inondation. L’entreprise OXFORD a quand même été touchée en décembre 1999 avec 30 à 40 cm d’eau dans les ateliers. - particuliers : 20 propriétés concernées (dont 10 habitations) - artisans, commerçants : 2 entreprises concernées (Et. KNAUF et pépinières Duval) En aval de ces deux entreprises, le groupe de maisons situé en rive gauche le long de la D143 - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : n’a jamais été inondé. En revanche, les jardins de ces maisons situés sur la petite île que forme - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ la séparation de l’Austreberthe en deux bras ont été recouverts de 30 à 40 cm lors des dernières crues. Crue de juin 1997 Au lieu-dit « Les Vieux », la crue de référence est celle de mai 2000. L'ensemble des propriétés Nombre de sinistrés : situées entre la rivière et la route départementale a été touché. Aucun des logements proprement dits n'a été inondé. En revanche, les garages et l'ensemble des jardins et bâtiments - particuliers : 95 propriétés concernées (dont 10 habitations) - artisans, commerçants : 2 entreprises (CDP emballage et OXFORD Automotive) entre les habitations et la rivière ont été dévastés. Dans les garages jouxtant les habitations, les - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : hauteurs d'eau variaient entre 50 cm et 1 m. La lame d'eau sur la rive était de l'ordre de 1,20 à - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ 1,30 m. A l'extrémité de cette rangée d'habitations, la route départementale a été recouverte à son point bas d'une cinquantaine de centimètres. Quatre des cinq habitations situées entre le pied du versant et la route ont été touchées (20 à 30 cm). Surface / part du territoire communal inondée : 50 ha / 3,8 % En aval du lieu-dit « Les Vieux », le fond de vallée formait une vaste étendue d’eau où la lame d’eau était de l’ordre du mètre. Au lieu-dit du Bas-Monthiard, les niveaux ont largement Contexte général de la commune dépassé le mètre (1,50 m dans le secteur des pépinières en rive droite et 1,30 m en rive gauche). Au droit de l’ancien moulin (seuil de l'ancien ouvrage), une partie du flot a quitté le lit de la La majeure partie de Saint-Pierre-de-Varengeville est située sur les hauteurs. rivière en traversant au plus court la propriété et les installations de l’entreprise. L'habitation a Quelques habitations en fond de vallée reçoivent d’une part les eaux de ruissellement en été inondée par 80 à 90 cm d'eau. Le flot l’a longée jusqu'aux serres. La zone inondée devant provenance du bois de La Hêtraie et de la D143 en provenance de Villers-Ecalles. l'habitation s'est étendue jusqu'au pied de l'ancien moulin (sur une hauteur d'une trentaine de centimètres). Dans les trois serres et dans la pépinière, les hauteurs d'eau ont atteint de 1 à 1,30m. Le courant dans l'une des serres a entraîné toutes les plantations qui y étaient. Dans les Déroulement des crues et impacts des inondations autres serres, le reste des plantations a été recouvert de boue. La passerelle d'accès à la rive opposée située à l'extrémité de la dernière serre a été emportée. A Saint-Pierre-de-Varengeville, deux crues sont principalement restées gravées dans les mémoires : celles de juin 1997 et mai 2000. Selon l’emplacement dans la commune, l’importance En aval et jusqu'au lieu-dit du Bas-Aulnay, l'ensemble des herbages a été recouvert par une de ces deux crues varie : ainsi, la crue de juin 1997 est la crue de référence pour la partie de la lame d'eau de l'ordre du mètre. En amont du moulin du Bas-Aulnay, le flot se séparait en deux ville située au lieu-dit « Le Paulu » alors que pour la partie située en aval de ce lieu, c’est directions principales contournant le moulin, lui-même inondé, et les habitations à proximité. l’épisode de mai 2000 qui fait référence pour avoir causé les inondations les plus importantes L'habitation isolée en rive gauche au pied de la route départementale, face au moulin, a été jamais survenues dans la vallée. touchée.

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Le 11 mai 2000 vers minuit, le pont du Bas-Aulnay a cédé. En aval, sur la rive droite, les herbages ont été recouverts par les eaux et le site industriel des établissements Knauf a été sévèrement touché : 80 cm à 1,20 m dans la plupart des bâtiments. La partie du site en rive gauche, et par conséquent située sur le territoire communal de Saint-Pierre-de-Varengeville, a été également inondée. L'unique bâtiment sur cette rive a été inondé par 80 cm d'eau. Les voiries et la passerelle d'accès ont été submergées. En amont du site industriel Knauf, les eaux débordantes se sont dirigées vers le point bas de la vallée situé près de l'accès au site par la rive droite : la hauteur d'eau à cet endroit a atteint 1,60 m.

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5.2.7 Commune de SAINT-PAËR La commune de Saint-Paër se place sur les plateaux et sur le versant Ouest de la vallée de l’Austreberthe. La rivière constitue la limite communale en fond de vallée. Le bourg se trouve Plus Hautes Eaux Connues : crues prises en compte : juin 1997, mai 2000 sur le plateau, et trois principaux lieux-dits, à cheval sur d’autres communes, se trouvent en fond de vallée : le Paulu, les Vieux et le Bas Aulnay. Le premier de ces hameaux se trouve au Nombre total de Déclarations d’Etat de Catastrophe Naturelle : 4 débouché d’un vaste thalweg prenant naissance près des bourgs de Croix-Mare et de Bouville. Dates : 10 juin 1993, 16 juin 1997, 26 décembre 1999, 10 mai 2000 Le thalweg est parcouru dans sa partie basse par la RD n°86 reliant le bourg de Saint-Paër à la vallée. Autres inondations connues (indiquées lors des enquêtes) : été 1910 (?) Les versants sont le plus souvent abrupts et sont très peu habités. Ils sont généralement boisés.

Crue de mai 2000 Déroulement des crues et impacts des inondations Nombre de sinistrés : Tout comme à Saint-Pierre-de-Varengeville, deux crues sont principalement restées gravées - particuliers : 52 propriétés (dont 23 habitations) dans les mémoires à Saint-Paër : celles de juin 1997 et mai 2000. L’importance de ces deux crues - artisans, commerçants : ex-site de la SMEN varie selon la situation géographique dans la commune : la crue de juin 1997 est la crue de - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : voiries (remblai et ouvrage RD 86, impasse et ouvrage du référence pour la partie de la ville située au lieu-dit « Le Paulu » alors que pour la partie située Paulu, impasse du Glu) en aval de ce lieu, c’est l’épisode de mai 2000 qui fait référence. - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _

En amont du lieu-dit du Paulu, le fond de vallée sur le territoire communal présente plusieurs Crue de décembre 1999 sites exposés aux inondations. Lors de l'orage de juin 1997, les flots venus de l'amont ont

inondé les herbages sur les deux rives avant d'envahir les bâtiments de l'entreprise CDP Nombre de sinistrés : emballage qui a eu 30 à 40 cm d’eau dans ses 6000 m² de locaux. Les dégâts (principalement du

- particuliers : 50 (?) propriétés concernées matériel informatique) ont été chiffrés à 300.000 francs. La cause de l’inondation est notamment - artisans, commerçants : 3 entreprises un phénomène d’embâcle au niveau d’un petit pont situé entre ce site et l’entreprise OXFORD - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : voiries (VC n°13, 6, 10, 11), RD 86 et OH Automotive, pont aujourd’hui supprimé. En amont de ce site, une partie du flot rejoignait une - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : 3 bâtiments agricoles (tempête) sorte de "couloir" délimité par le versant de la vallée et le remblai de la voie ferrée. Les eaux ont cheminé par ce "couloir", puis ont dépassé la voie ferrée en inondant quatre habitations situées Crue de juin 1997 le long de la voie de l'impasse, et se sont déversées en contrebas dans une prairie et dans la propriété du moulin du Bas-Aulnay en emportant une partie du chemin d'accès. Quatre Nombre de sinistrés : habitations de la commune ont été touchées dans ce secteur. L'habitation du moulin a été inondée par une dizaine de centimètres d'eau ; elle était cernée par une quarantaine de - particuliers : 40 propriétés (dont 10 habitations) centimètres. En face, sur l'autre rive, une chaumière a été touchée également (une dizaine de - artisans, commerçants : 2 entreprises - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : voiries centimètres). En aval du moulin sur la même rive, le sous-sol de l'habitation a été largement - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ inondé (comme en mai 2000 où 1,50 m d'eau cernait la maison). La lame d'eau dans les herbages la jouxtant était du même ordre de grandeur. Crue de juin 1993 En amont du moulin sur la même rive, les débordements sont restés limités et n'ont affecté qu'une partie des jardins des propriétés riveraines. Nombre de sinistrés : Au niveau des bâtiments de l’usine SMEN qui ne sont aujourd’hui plus utilisés, l’eau a atteint - particuliers : 10 propriétés (dont 4 habitations) environ 90 cm sur les bords de la rive. - artisans, commerçants : ? - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : voiries En mai 2000, les habitations du lieu-dit du Paulu, en particulier celles situées au débouché du - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ vallon de Saint-Paër, ont subi des dégâts très importants en raison de la violence des écoulements étant parvenus par le vallon. C’est vers 22h00 le 10 mai 2000 que le flot torrentiel Surface / part du territoire communal inondée : 48 ha / 2,6 % est arrivé au Paulu. En quelques minutes, l’ensemble du quartier a été submergé. Contexte général de la commune

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A la suite de la rupture de plusieurs remblais faisant office de retenues dans le vallon (ouvrage revanche, les bâtiments et jardins ont été fortement touchés : garages inondés par 1 m d'eau, de la RD 86, ponceau de l’impasse du Paulu pour les deux ouvrages de l’aval), une véritable « bâtiments près de la rivière et clôtures emportés… De l'autre côté de la rue, trois habitations vague » déferlante s’est écrasée sur le pont de l’impasse du Paulu en l’emportant puis sur le couplées ont été inondées par une soixantaine de centimètres, et leurs jardins noyés par 80cm à remblai de la voie ferrée. Le remblai a cédé en s’affaissant sur le quartier du Paulu en aval, et 1 m d'eau. En aval, deux pavillons ont été sinistrés de manière importante (80 cm), alors que les eaux boueuses ont envahi l’ensemble des habitations du quartier en les dévastant. Des deux autres, dont les planchers sont surélevés ont moins souffert malgré des hauteurs d'eau volumes considérables de matériaux se sont déposés dans les propriétés, et la voirie de similaires les cernant : La rue submergée par 80 cm d'eau n'était plus praticable. Le pont des l’impasse du Glu a été emportée en laissant place à d’importantes excavations. Au débouché Vieux mitoyen avec la commune de Saint-Pierre-de-Varengeville a résisté mais a souffert de la dans la vallée, une partie du flot torrentiel a emprunté la RD 86 avant de se déverser de part et crue (déchaussement des culées et de la pile). d’autre de la chaussée en amont et en aval du remblai du pont sur l’Austreberthe. L’onde du flot est parvenue au-delà de la rivière en amont du pont de l’Austreberthe. Sur l’autre rive, Remarque : lors d'épisodes précédents, les ruissellements issus des plateaux et drainés par la voirie de la l’ensemble de l’ex-site de la SMEN a été submergé. Au lieu-dit du Paulu, dix-huit habitations côte des Vieux venaient grossir les flots inondant le quartier. ont été sinistrées (dont quatre sous sols). En amont du remblai de la voie ferrée, cinq propriétés ont été principalement touchées. La En aval du lieu-dit des Vieux, le fond de vallée formait une vaste étendue d’eau dont la vague créée au moment de la rupture du ponceau de l'impasse du Paulu s'est déversée dans hauteur était de l’ordre du mètre. Face au lieu-dit du Bas-Monthiard (pépinières et serres de M l'axe du vallon, mais l'énergie du flot et le volume des eaux étaient tels que plusieurs Duval sur la commune de Saint-Pierre-de-Varengeville), les niveaux atteints ont largement habitations surplombant le vallon ont pris de plein fouet la vague. Deux des habitations dépassé le mètre (1,50 m dans le secteur des pépinières en rive droite). Au droit de l’ancien de jouxtant la route départementale, pourtant situées à 3 m environ au-dessus de l'axe du vallon, moulin (ancien ouvrage), une partie du flot quittait le lit de la rivière en traversant au plus ont été submergées par 1 à 1,40 m d'eau ; une habitation sur le flanc opposé a reçu 1,70 m d'eau. court la propriété et les installations de l’entreprise. Une autre habitation a été touchée dans des mesures moindres mais toutefois conséquentes. Les herbages en aval du Bas-Monthiard étaient totalement submergés jusqu’au lieu-dit du Bas- Au pied du remblai de la voie ferrée submergée et partiellement effondrée, les flots parvenant Aulnay. L'habitation à l'écart, située au pied du versant Ouest de la vallée a été inondée par de l'ouvrage hydraulique de la voie ferrée ont créé une très importante excavation en lieu et environ 80 cm d'eau. place du fossé et de la voirie de l'impasse du Glu en déplaçant des volumes "colossaux" de matériaux dans les propriétés. Des dégâts considérables ont affecté treize habitations et En amont de ce hameau, le flot se séparait en deux principaux axes d’écoulement contournant propriétés du quartier : les habitations ont été inondées de manière inégale avec 30 cm à 1,80 m le moulin. Le flot parvenait jusqu’au chemin communal marquant la limite avec Duclair en d'eau envahissant les logements. Les six situées dans l'axe de l'ouvrage hydraulique ont été inondant de manière importante les caves, sous-sols et planchers habitables de onze plus sévèrement touchées avec 1,20 à 1,80 m d'eau. Les dégâts dans l'ensemble du quartier sont habitations. non seulement liés aux hauteurs d'eau ayant été atteintes dans les propriétés mais surtout à l'extrême violence des écoulements : des murs, clôtures, véhicules, jardins et bâtiments ont été L’ensemble du quartier était touché vers 22h00 et les niveaux maximaux ont été atteints vers dévastés. L'habitation la plus en aval a vu son sous-sol inondé par 1,80 m d’eau ; son jardin 00h00. C’est vers cette heure que le pont du Bas-Aulnay a cédé. Ensuite, en une demi-heure les dévasté et sa passerelle d'accès emportée. Vers l'amont du quartier, les deux habitations sur niveaux, ont baissé de 20 cm environ. Les eaux de ruissellement descendant des plateaux sous-sol placées aux abords de la rivière ont été inondées par 1,50 m. depuis les Elondettes ont amplifié les dégâts sur le hameau. Les eaux de ruissellement drainées par la voirie se sont déversées dans une « cuvette » formée par le remblai de la voie ferrée. Les Plus en aval dans la vallée, le fond de vallée s’est trouvé rapidement recouvert par les eaux : le eaux s’en échappaient par un ouvrage légèrement en amont de la première propriété en site de la SMEN, les herbages, puis le lieu-dit des Vieux. Les niveaux étaient déjà montés jusque contribuant à amplifier les désordres dans le quartier. vers 21h00, mais la montée des eaux s’est accélérée pour atteindre son maximum vers 23h00. Vers 02h00, une nette décrue était amorcée. Au lieu-dit des Vieux, les niveaux d’eau enregistrés En amont de la voie communale, les propriétés ont été envahies par une lame d’eau dépassant ont dépassés toutes les références connues de mémoire. Le pont n’était pas submergé, mais une largement le mètre (1,50 à 1,80 m au point bas). Le flot a traversé violemment la rue en partie du flot contournait l’ouvrage par la droite, traversait la voie et s’engageait dans la rue en dévastant les propriétés et en emportant le mur d’un bâtiment la jouxtant. Les trois habitations inondant les habitations de part et d’autre. La rivière en aval débordait largement dans les en amont immédiat de la rue ont été sinistrées. Dans l'habitation au centre, la hauteur d'eau propriétés sur les deux rives (rive gauche sur Saint-Pierre-de-Varengeville). Au lieu-dit des était telle que, bien que placé sur un sous-sol, le plancher habitable a été inondé par 30 cm Vieux, ce sont quatorze habitations qui ont été touchées (dont trois faiblement : bâtiments, d’eau. La seconde habitation possédant un sous-sol dont le plancher est à la cote du terrain garages). naturel a été envahie par 1,50 m d'eau. La propriété placée auprès de la voie ferrée a été Les trois habitations situées en amont du pont en rive droite ont été inondées, avec 1,60 m pour envahie par 1 m d'eau environ et son plancher habitable par 50 cm. la plus sinistrée. Tous les terrains des deux rives ont été submergés par plus de 1 m d'eau. La rue était recouverte par 60 à 80 cm d’eau. En aval du pont, les quatre premières habitations placées entre la rivière et la rue, bien que cernées par 1,30 m d'eau côté rivière, ont été inondées faiblement (quelques centimètres). En

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Au bord de l’Austreberthe, l’habitation riveraine a été inondée par une soixantaine de centimètres. Les débordements de la rivière traversaient la propriété jusqu’à son portail avant de traverser la rue et de déverser dans les deux propriétés légèrement en contrebas. Sur ce site, la lame d’eau sur la voie a atteint 80 cm.

A l'amont, le moulin, accueillant deux logement au rez-de-chaussée, a été envahi par 45 cm d’eau. Les caves des maisons ouvrières aux abords ont été noyées par environ 1,50 m d’eau. La voie bordant ces habitations constituant un point haut était hors d’eau.

Enfin, sur les plateaux et sur les versants communaux, plusieurs habitations ont déjà subi des inondations liées aux ruissellements. Au lieu-dit des Maisons Blanches, quatre habitations situées à gauche de la route en descendant sont exposées aux eaux ruisselant des plateaux cultivés aux alentours. Plus près du bourg, deux habitations situées à un point bas en amont de la RD 63 ont subi des inondations pour les mêmes raisons (ruissellements sur le bassin versant interceptés par le remblai de la RD et s'accumulant).

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arrivées d’eaux de ruissellement venues des plateaux Ouest : vallon des Monts, vallon de la 5.2.8 Commune de DUCLAIR Sente de Saint-Paër, vallon des Londettes.

Plus Hautes Eaux Connues : crues prises en compte : décembre 1999, mai 2000 Le Bas-Aulnay, hameau partagé avec les communes de Saint-Paër au Nord et Saint-Pierre-de- Varengeville à l'Est, constitue la limite amont de la commune. Un important site industriel y est Nombre total de Déclarations d’Etat de Catastrophe Naturelle : 12 implanté. Dates : 6 juin 1983, juin 1993, 20-21 décembre 1993, 1 juillet 1994, 27-28 juillet 1994, 30 janvier 1995, 3 mars 1995, 16 juin 1997, juin 1998, 24-25 décembre 1999, 26 décembre 1999, 11 mai 2000 Déroulement des crues

Autres inondations connues (indiquées lors des enquêtes) : 22-23 novembre 1984, 30 septembre Les inondations à Duclair résultent de deux effets conjugués ou non : les débordements de la 1990. Seine et ceux de l’Austreberthe. Les inondations du 11 mai 2000 sont les plus importantes jamais survenues, de mémoire, dans la vallée de l’Austreberthe. Les niveaux les plus hauts Crue de mai 2000 atteints en juin 1997 ont été largement dépassés quel que soit le site (+ 30 à 80 cm selon les sites). Nombre de sinistrés : Les inondations sont survenues pendant la nuit du 10 au 11 mai 2000. Les eaux ont commencé - particuliers : 61 habitations (+ bâtiments, caves) à quitter brutalement le cours de l’Austreberthe vers minuit, alors que les débordements ont - artisans, commerçants : 14 au total (Et. Knauf, pépinières Maes, Intermarché, Gamm Vert, Menuisier commencé à se généraliser vers 2h00 avec l’arrivée d’un très important flot au droit de l’ancien Deconihout, restaurent Coq hardi, jardinerie Dilard, station BP, maçonnerie Coignard, Plomberie Fontaine, passage à niveau sur la RD n°5 (soit environ 4 heures après son passage à Villers-Ecalles). Ce restaurant, boucherie Bardel, Kiné Monnier, boulanger Letendre, apiculteur) même flot était observé deux heures plus tôt au Bas Aulnay, et une demi-heure plus tard dans - collectivités (voiries, bâtiments publics...) : deux stades (dont bâtiment chaufferie et vestiaires sur l’un), captage d’eau potable, station d’épuration et station de pompage, serres municipales, salle des le quartier de la Poste. Vers 3h00-3h30, les niveaux maximaux sur la RD n°5 étaient observés. associations, la Poste, foyer de handicapés, Maison des jeunes) La chaussée sur ce site est restée fermée à la circulation du fait de sa submersion jusque vers - agriculteurs (bâtiment, matériel, cheptel) : _ 16h00-17h00 le 11.

Au Bas-Aulnay, hameau marquant la limite communale amont, les débordements généralisés Surface / part du territoire communal inondée : 55 ha / 5,5 % de l’Austreberthe, grossis des apports de la cavée des Elondettes sur le flanc gauche de la vallée, ont envahi dix habitations du quartier situées en rive droite de la rivière (dont trois sur la commune de Duclair) ainsi que l’important site industriel de Knauf. Au point bas du fond de Contexte général de la commune vallée, la hauteur d’eau a atteint 1,60 m. Vers 00h00, le pont du Bas-Aulnay a été emporté, et les eaux ont commencé à baisser en amont (une vingtaine de centimètres en une demi-heure). Le territoire communal de Duclair borde la Seine, couvre 2,5 km du lit majeur de l'Austreberthe Les herbages en aval ont été complètement submergés par des hauteurs d’eau dépassant et s'étend largement sur les plateaux vers l'Ouest. Le centre ville de Duclair borde la Seine, et systématiquement le mètre jusqu’au site du moulin Martin. Sur ce site où le lit majeur se l'essentiel de l'habitat et des activités est rassemblé aux abords du centre dans la vallée et sur referme, le flot a envahi quatre habitations, submergé la passerelle et voie d’accès avant de chacun des versants. Sur 1 km depuis la confluence, le lit majeur de l'Austreberthe est s’épandre largement dans les herbages, de manière plus importante sur la partie gauche du largement occupé : activités artisanales et commerciales, habitat et équipements publiques fond de vallée. (stades, station d’épuration…) et voiries. La route départementale n°5 constitue la principale route traversant la vallée. La route départementale n° 982 coupe la rivière au droit de sa A l’amont du centre de Duclair, les eaux se sont largement épandues entre les deux bras de la confluence. rivière dans le fond de vallée dans les potagers ouvriers (1,30 m), sur le terrain de football et les Dans le secteur aval de la vallée, un certain nombre de remblais a été mis en place (ancien herbages (1,50 à 1,60 m). En amont du moulin, point de confluence des deux bras, un flot remblai de la voie ferrée, levées de terre à vocation de protection…). torrentiel a quitté le bras gauche en suivant l’axe de l’ancienne voie ferrée située au point bas En amont, les coteaux abrupts de la vallée sont généralement boisés et le fond de vallée est de la vallée en inondant tout un quartier d’habitations avec des hauteurs d’eau dépassant occupé principalement par des herbages. Les principaux vallons secs susceptibles d’apporter presque deux mètres. Au droit de l’ex-passage à niveau sur la RD n°5 submergé par 80 cm des eaux de ruissellement dans la vallée demeurent peu nombreux et sont restés relativement d’eau boueuse, alors qu’une partie du flot s’écoulait par l’avenue Georges Clémenceau, l’autre peu actifs lors des épisodes pluvieux précédents au regard des thalwegs de la vallée en amont rejoignait directement la rivière en noyant l’ensemble du quartier sous des hauteurs d’eau (le Paulu, vallon de Villers Ecalles par exemple). On compte sur la commune trois principales atteignant 1,50 m dans les logements, et en contournant le site des établissements Gamm Vert sans les épargner.

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Près de la rivière, les débordements se sont généralisés sur les deux rives, et en rive droite Le site des établissements KNAUF (fabrication d’emballage polystyrène) est implanté dans le jusqu’au site de la station d’épuration communale elle-même inondée. fond de vallée en aval du lieu-dit du Bas-Aulnay. Il occupe la totalité de la largeur du lit majeur Les bâtiments bordant l’avenue Georges Clémenceau ont été sinistrés de manière inégale de l’Austreberthe. En mai 2000, l’ensemble du site a connu les inondations les plus importantes (seules les caves ont été inondées dans les immeubles). A l’extrémité de cette même avenue, les jamais survenues auparavant, avec des hauteurs d’eau moyennes environ le double de celles eaux se sont écoulées par la rue de en atteignant une hauteur de l’ordre de 60 cm. observées lors des épisodes de juin 1997 et de décembre 1999. Les flots ont envahi les habitations et les bâtiments commerciaux de part et d’autre de la En amont immédiat du site, au point bas, la hauteur d’eau au pied des murs a atteint 1,60 m. La chaussée ; la lame d’eau était comprise entre 50 cm et 1 m. A droite dans le sens du flot, le totalité du site a été noyée sous une lame d’eau boueuse comprise entre 0,50 et 1,20 m d’eau. La secteur inondé s’est étendu jusqu’au débouché de la rue Sarrault sur le front de Seine. A partie réduite des installations situées en rive gauche a été aussi sinistrée. On observe des gauche, il s’est étendu au-delà du site Intermarché et des autres bâtiments le jouxtant jusqu’aux hauteurs d’eau croissantes en s’éloignant de la rivière en rive droite (de 0,60 m environ à 1,20 limites de l’ancien site Mustad. Sur le front de Seine, les eaux ont emprunté la RD n°982 en m). Les dégâts ont été considérables : ils ont été estimés à 7,5 MF, soit 3 fois le montant des inondant les habitations et commerces la bordant avant de rejoindre la Seine et de s’y déverser dégâts de décembre 1999. La production des 60 salariés a été stoppée pendant six jours. au droit de la cale du bac. Au débouché de l’Austreberthe, le Bouillon, le pont en charge n’a pas été submergé. Les herbages en aval ont été en totalité recouverts par des hauteurs d’eau moyennes supérieures au mètre. Remarques sur les conditions de marée : les niveaux de la Seine ont une influence majeure sur ceux des Au lieu-dit du Moulin Martin, quatre habitations ont été touchées : deux en rive gauche, et inondations dans les quartiers situés au plus près du fleuve. Pendant la nuit du 10 au 11 mai 2000, le deux en rive droite. L’habitation en rive gauche en amont de la passerelle a été inondée par une flot est parvenu en Seine à l’heure de la basse mer (2h30 le 11 mai). En outre, le coefficient de marée était cinquantaine de centimètres. Les écoulements se faisaient de part et d’autre de l’habitation. faible (57) . Les niveaux de la Seine n’ont, par conséquent, pas amplifié les hauteurs de submersion en Dans le jardin, au droit des bâtiments, la hauteur d’eau a atteint 1,80 m. En aval, la passerelle a permettant aux eaux débordantes de se déverser « librement » dans la Seine. été submergée par une trentaine de centimètre, et un mur de clôture à proximité s’est couché Les inondations sur le front de Seine étaient plus étendues en décembre 1999 (le 26),date à laquelle les sous la violence du flot. En aval de la passerelle, la cave du Moulin Martin en rive gauche a été niveaux mesurés ont dépassé toutes les références connues (5,16 m NGF, contre 5,01 m NGF en janvier inondée, et en face en rive droite la maison riveraine s’est vu inondée par 70 cm environ. Au 1995). delà, au pied du versant, le sous sol d’une habitation a été inondé par une lame d’eau d’une trentaine de centimètres. En aval, l’ensemble des herbages a été submergé par une lame d’eau croissante en allant vers Impacts des inondations l’aval où elle a atteint 1,30 à 1,40 m (secteur des serres municipales).

Les principaux dégâts et sinistres depuis l’amont vers l’aval sont présentés ci-après. Au lieu-dit du Marais, l’ensemble des terrains situés entre les deux bras de rivière, ainsi que ceux en rive gauche, ont été recouverts par une hauteur d’eau atteignant 1,60 m au point bas. En amont du site industriel Knauf, les serres de l’entreprise Maes ont été submergées par une hauteur d’eau de 1,30 à 1,50 m et les dégâts ont été estimés à 100 KF. L’ensemble des terrains Le merlon du bras gauche, perché par rapport au fond de vallée (ancien bras usinier), a été alentours ont été inondés par une lame d’eau dépassant systématiquement et largement 1 m. recouvert. Le site des potagers ouvriers a été inondé par 1,30 m, et la salle L. Rangé communale Au lieu-dit du Bas-Aulnay, à cheval sur les communes de Duclair, Saint-Paër et de Saint-Pierre- également. En aval immédiat, les serres communales ont été submergées par 1,20 m, et le site de-Varengeville, la quasi totalité des propriétés ont été sinistrées, dont trois habitations dévasté. Le point d’eau potable a été inondé : les installations envahies par 1,35 m ont été mises anciennes pour la première fois en mai 2000. hors services mais la tête du puits n’a pas été recouverte (son exploitation a été coupée 1 jour, Concernant les habitations situées sur la communes de Duclair, trois maisons ont été touchées. puis assurée par la mise en place d’un groupe électrogène). A proximité, le terrain de sport et A proximité de la rivière, l’une a vu son sous-sol envahi par 2,40 m d’eau et l’eau est parvenue les herbages ont été recouverts de 1,40 à 1,60 m d’eau dans l’axe de la vallée. à 10 cm du plancher habitable. A proximité, une seconde habitation cernée par 1,10 m d’eau a vu son plancher recouvert par 40 cm. L’un des bâtiments de cette dernière propriété a été A l’aval immédiat des herbages, l’habitation du moulin, située sur un perron de 0,50 m, a été éventré par la violence des flots traversant la voie. inondée par 0,90 m. La propriété a été recouverte par 1 m à 1,50 m. Aux abords, deux autres La voie de desserte du hameau du Bas Aulnay au débouché du pont était recouverte par 80 cm habitations ont été touchées de manière moindre (20 à 30 cm). En aval, trois propriétés situées d’eau. Le pont du Bas Aulnay a cédé sous l’action des flots. entre la rue des Fontaines et le cours de l’Austreberthe ont vu leurs sous-sols et caves inondés. Au pied du versant, une troisième habitation accueillant deux logements, et située au-delà du Les terrains de ces mêmes propriétés présentaient près de la rivière des hauteurs d’eau de 0,60 remblai de la voie ferrée, a été envahie par les eaux. Les ruissellements drainés par la cavée des à 0,80 m. Londettes sont venus grossir les flots de la rivière en inondant les terrains situés entre le pied de versant et le remblai de la voie ferrée.

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Sur l’autre rive, face au moulin, le quartier situé à l’extrémité du chemin du Marais a été Au-delà du pont de la station d’épuration, la zone formant un vaste triangle s’étendant jusqu’à inondé. Les bâtiments de l’entreprise de maçonnerie ont été inondés par 35 cm. De l’autre côté la Seine entre le site de la friche Mustad et la cale du bac a été inondé. Une partie du flot, grossi du chemin, le transformateur a été cerné par 80 cm d’eau. Le chemin a charrié des flots en des débordements de la rivière au droit du site Intermarché, a emprunté la rue de Ronnenberg. direction de deux habitations situées à proximité de l’entreprise en contrebas du chemin ; les L’ensemble des implantations dans ce « triangle » a été touché. hauteurs d’eau y étaient comprises entre 60 et 80 cm mais la lame d’eau a dépassé le mètre aux points bas. Sur la droite de la rue Ronnenberg, le site Intermarché a été inondé par une cinquantaine de centimètres ; au point bas des parkings la lame d’eau a approché le mètre. Les eaux de Sur la même rive en aval, une dizaine d’habitations a été touchée. En s’approchant de la RD débordement transitant par les parkings se sont dirigées en aval vers le point bas de la rue au n°5, les hauteurs d’eau en fond de vallée ont presque atteint 2 mètres. Les sous-sols de sept des droit de la poste et des propriétés mitoyennes : les trois habitations de ces propriétés placées le habitations précédemment citées ont été totalement noyés (1,50 à 1,80 m d’eau pour six d’entre- long de la RD n°982 sur le bord de Seine ont été sévèrement touchées (une cinquantaine de elles). Deux autres habitations ont été durement touchées (60 à 80 cm). Les eaux recouvraient et centimètres). La poste, cernée par 80 cm, a été inondée par une cinquantaine de centimètres. s’écoulaient par la rue Ruisselle sur un linéaire de 75 m. A l’extrémité de cette rue, deux séries Aux abords, les logements du rez-de-chaussée de l’immeuble le plus proche cerné par une de garages ont été inondées par 40 à 80 cm. Au-delà de la voie ferrée, trois habitations ont été quarantaine de centimètre ont été inondés. Le bâtiment du foyer Essor présentant 35 cm d’eau durement touchées. Le flot des eaux ayant submergé ce quartier a transité par la voie ferrée. côté rivière a été envahi par une lame d’eau d’une dizaine de centimètres.

Sur la RD n°5, au plus fort de la crue, la hauteur d’eau était de l’ordre du mètre. La jardinerie Dilard a vu son magasin inondé par une vingtaine de centimètre, ses bâtiments par une trentaine de centimètres, et ses parkings touchés également (50 cm au point bas). La A l’angle de la rue, la boucherie Bardel surplombant le carrefour a vu son magasin inondé par station service Mobil accolée a été aussi touchée : les bâtiments ont été inondés et l’ensemble du une dizaine de centimètres. Au dos, les caves de quatre habitations et magasins ont été noyées. site inondé par une lame d’eau comprise entre 10 et 20 cm. La rue Georges Clémenceau était recouverte sur ce site par une lame d’eau de 80 cm environ. Sur le côté gauche de la rue Ronnenberg, depuis la moitié de la rue jusqu’au front de Seine, le Le flot issu de la voie ferrée au droit de l’ancien passage à niveau s’est déversé sur la route quartier a été assez sévèrement touché. Les terrains présentant un « encaissement » plus départementale puis a envahi une habitation à proximité (1,20 m d’eau ; les occupants ont été marqué par rapport à la rue ont été inondés par une soixantaine de centimètres, voire un mètre hélitreuillés). aux points bas des jardins des propriétés. Un ensemble de six logements, le parking et les En aval, les écoulements ont suivi le chemin de la voie ferrée mais se sont aussi dirigés vers le bâtiments attenants ont été inondés dans ces proportions. Le local de l’entreprise de plomberie site de Gamm Vert où ils ont créé des dégâts conséquents : la hauteur d’eau dans la partie a été inondé par 55 cm. Plus en aval, les cuisines du restaurant, le laboratoire de la boulangerie, extérieure du site était de l’ordre de 80 cm à 1 m. La totalité des magasins a été inondée par 20 de nombreux bâtiments ainsi que six logements ont été touchés dans des proportions inégales cm. Les eaux transitant par le site Gamm Vert s’écoulaient en direction de la rivière au travers (jusqu’à une quarantaine de centimètres). Depuis le dos du bâtiment accueillant l’entreprise de des propriétés riveraines dont les habitations ont été durement touchées. plomberie, les eaux ont emprunté la voie de desserte des logements et propriétés jusqu’au front de Seine en transitant par un passage couvert. Sur ce secteur, le quartier placé entre la rivière et la voie ferrée, et en aval de la RD n°5, a été sinistré. Quinze habitations ont été sévèrement touchées. Rue Charcot, quatre habitations et un Sur le front de Seine, les eaux parvenant par la rue Ronnenberg, mais aussi au travers des local commercial ont été envahis par environ 80 cm d’eau, une autre a vu son sous-sol noyé et quartiers de part et d’autre a emprunté la RD n°982 en direction de la cale du bac où le flot se une sixième a été inondée par une quarantaine de centimètres. Aux abords du moulin, épargné déversait en Seine. mais cerné par une dizaine de centimètres, sept habitations aux alentours ont été fortement A l’opposé, le site de la friche industrielle des anciens établissements Mustad a été quasiment touchées (jusqu’à 1,50 m d’eau pour l’une d’entre-elles). En aval et en rive droite de ce quartier, totalement inondé. Les terrains bordant la route départementale n°982 de part et d’autre de le stade et ses installations ont été recouverts par 1,50 m d’eau en moyenne. La chaufferie a été l’Austreberthe ont été inondés par une lame d’eau dépassant le mètre. Sur le reste du site, inondée. Plus en aval, le site de la station d’épuration a été recouvert par une lame d’eau l’épaisseur de la lame d’eau moyenne était comprise entre 50 cm et 1 m. Le pont était en charge moyenne de 1,50 m. mais la route n’a pas été inondée sur ce site.

Une partie du flot submergeant les terrains et habitations aux abords du passage à niveau Remarque : les inondations de mai 2000 ne constituent pas l’épisode de référence pour l’ensemble des s’écoulait par l’avenue Georges Clémenceau. Au bord de cette avenue, recouverte à son point bâtiments implantés sur le front de Seine à Duclair. Les voiries, aménagements, habitations et bas par 80 cm d’eau, quatre habitations et un atelier de menuiserie situés sur la partie médiane commerces en amont de la cale du bac ont connu les hauteurs d’eau les plus importantes lors du « coup de la rue ont été touchés dans des proportions variant entre 20 et 50cm. L’ancienne gare, de vent » de décembre 1999. Il en va de même pour les implantations riveraines de la Seine établies restaurée en logement, a été la plus durement touchée dans cette rue. Plus en aval, les depuis le débouché de la Seine en allant vers l’aval. immeubles bordant l’avenue ont vu leurs caves inondées. Face à ces immeubles, le bâtiment de la Cahn a été touché et cerné par une lame d’eau variant entre 50 et 80 cm.

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Enfin, sur les plateaux Ouest de Duclair, plusieurs sites sont soumis aux inondations ou potentiellement exposés. Il s’agit des sites suivants : - hameau du Claquemare : le lotissement des Charmilles borde une parcelle cultivée. Au point bas, les eaux de ruissellement s’accumulent et pénètrent dans la première propriété en inondant le jardin et en contournant la maison. - Habitation du hameau de la Côte du Moulin : sur la gauche en montant au hameau des Monts, une habitation a vu son sous-sol inondé par les eaux de ruissellement parvenant de la parcelle cultivée en amont. - Hameau du Bocage : une mare située en amont de plusieurs habitations du hameau a déjà débordé à plusieurs reprises en inondant une habitation. - Hameau du Val de la Mare : le hameau est situé en tête d’un large thalweg se dirigeant vers -. Le vallon barré par la RD n°64 est fréquemment inondé, et les habitations situées en amont voient régulièrement leur jardin inondé. Une partie du chemin du hameau charrie une partie des eaux de ruissellement parvenant des parcelles cultivées du bassin.

Sur la commune de Duclair, les principaux axes de ruissellement des eaux parvenant des plateaux en direction de la vallée sont ceux du chemin menant aux Monts, la sente de Saint- Paër et la cavée des Londettes.

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SYNTHESE

Les vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec sont particulièrement touchées par les inondations, surtout depuis les années 90. Ces inondations ont des causes différentes suivant la localisation géographique le long des deux cours d’eau. Ainsi, le Saffimbec crée de nombreux problèmes par ses débordements au niveau de la commune de Pavilly. L’Austreberthe ne commence à poser de véritables problèmes de débordements qu’au niveau de la commune de Barentin. Enfin et surtout, la totalité de la vallée de l’Austreberthe est sévèrement touchée par des phénomènes de ruissellement. Ces phénomènes sont récents, consécutifs à l’urbanisation constante des plateaux ainsi qu’à l’évolution des terres agricoles, et souvent très violents.

Les inondations ayant le plus marqué les habitants des deux vallées sont, selon l’emplacement géographique, celles de juin 1993, juin 1997, décembre 1999 et mai 2000.

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• fort sur les zones où les hauteurs d’eau sont supérieures à 1 mètre, • moyen sur les zones où les hauteurs d’eau sont comprises entre 50 centimètres et 1 7 mètre, • faible sur les zones où les hauteurs d’eau sont inférieures à 50 centimètres.

ATLAS CARTOGRAPHIQUE 7.3 Numérotation des planches

Les planches qui suivent en annexe représentent d’une part la cartographie des enjeux, d’autre A chaque commune de la zone d’étude correspond une planche avec la cartographie des enjeux part la cartographie de l’aléa, sur sept des huit communes concernées (la commune de Limésy suivie d’une planche avec la cartographie des aléas. Ces planches sont numérotées comme suit : ne fait en effet pas l’objet d’une cartographie dans cette étude car ses problèmes d’inondation sont exclusivement dus à des phénomènes de ruissellement, et aucunement à des Planche E1 Carte des enjeux de Sainte-Austreberthe débordements de cours d’eau). Planche A1 Carte des aléas de Sainte-Austreberthe Les planches cartographiques sont découpées commune par commune (certaines communes Planche E2 Carte des enjeux du secteur de Pavilly-Vallée font l’objet de deux cartes). Planche A2 Carte des aléas du secteur de Pavilly-Vallée Planche E3 Carte des enjeux de Pavilly Planche A3 Carte des aléas de Pavilly 7.1 Cartographie des enjeux (échelle : 1/10000) Planche E4 Carte des enjeux de Barentin (Nord) Planche A4 Carte des aléas de Barentin (Nord) Apparaissent sur la cartographie des enjeux : Planche E5 Carte des enjeux de Barentin (Sud) • Les zones habitées, Planche A5 Carte des aléas de Barentin (Sud) • Les zones industrialisées, Planche E6 Carte des enjeux de Villers-Ecalles • Les équipements et les bâtiments publics, Planche A6 Carte des aléas de Villers-Ecalles ainsi que les limites communales. Planche E7 Carte des enjeux de Saint-Paër La zone d’expansion des crues apparaissant dans la cartographie de l’aléa (cf paragraphe Planche A7 Carte des aléas de Saint-Paër suivant) est également reportée sur la cartographie des enjeux. Planche E8 Carte des enjeux de Saint-Pierre-de-Varengeville (Nord) Planche A8 Carte des aléas de Saint-Pierre-de-Varengeville (Nord) 7.2 Cartographie de l’aléa (échelle : 1/10000) Planche E9 Carte des enjeux de Saint-Pierre-de-Varengeville (Sud) Planche A9 Carte des aléas de Saint-Pierre-de-Varengeville (Sud) Apparaissent sur la cartographie de l’aléa : Planche E10 Carte des enjeux de Duclair • Les zones inondables où la hauteur d’eau est inférieure à 50 centimètres, Planche A10 Carte des aléas de Duclair • Les zones où la hauteur d’eau est comprise entre 50 centimètres et 1 mètre, • Les zones où la hauteur d’eau est supérieure à 1 mètre, • Les principaux axes de ruissellements, • Des informations sur les bâtiments et équipements inondés, ainsi que les limites communales.

Les hauteurs d’eau répertoriées sont celles issues des enquêtes de terrain, des témoignages recueillis auprès des riverains, des collectivités publiques locales, et concernent les plus hautes eaux connues (crues et inondations historiques).

L’aléa est considéré comme :

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Atlas cartographique des plus hautes eaux connues des vallées de l’Austreberthe et du Saffimbec Annexe : atlas photo des inondations de juin 1997, décembre 1999 et mai 2000

ANNEXE

Atlas photo des inondations de juin 1997, décembre 1999 et mai 2000

Cette annexe présente quelques photos des récentes inondations survenues dans les vallées du Saffimbec et de l’Austreberthe. Il s'agit de prises de vue collectées auprès des particuliers, des mairies et de l’administration. Seules des prises de vue sur un secteur allant de Barentin à Duclair ont pu être collectées. Deux cartes au 1/25 000 placées avant les photos et représentant ce secteur de Barentin à Duclair permettent de localiser chaque photo par le biais de numérotations le long de la zone d’étude.

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BARENTIN

Photo n°2 - Amont de l’entreprise Badin en décembre 1999 : jardins en rive gauche. Photo n°1 - Entreprise Badin en décembre 1999 : débordement en rive gauche le long du bâtiment principal .

Photo n°3- Entreprise Badin en décembre 1999 : rivière dans la cour. Photo n°4 - Entreprise Badin en décembre 1999 : rivière dans la cour.

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BARENTIN

Photo n°5 - Barentin en décembre 1999 : rue Jean Jaurès près du stade Coubertin. Photo n°6 - Avenue Georges en décembre 1999 (amont de l’entreprise Badin).

Photo n°7 - Barentin en mai 2000 : café de la Poste au centre ville. Photo n°8 - Barentin en mai 2000 : voitures emportées rue Offenbach (centre ville).

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BARENTIN

Image n°9 - Café de la Poste dans la nuit du 10 mai 2000 : arrivée de la vague de ruissellement Image n°10 - Rue Offenbach (au dos de la Mairie) en mai 2000. sur le bâtiment (image France 3).

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BARENTIN

Photo n°11 - Barentin en mai 2000 : chaussée défoncée et voiture emportée en centre ville. Photo n°12 - Barentin en mai 2000 : chaussée défoncée en centre ville.

Photo n°14 - Intermarché de Barentin en mai 2000. Photo n°13 - Barentin en mai 2000 : chaussée défoncé (rue Boieldieu).

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VILLERS-ECALLES

Photo n°15 - Villers-Ecalles en juin 1997 : laisse de crue dans une maison rue des Myosotis. Photo n°16 - Villers-Ecalles en juin 1997 : intérieur de l’école de la place Jean Moulin.

Photo n°17 - Villers-Ecalles en juin 1997 : Boucherie route de Duclair. Photo n°18 - Villers-Ecalles en juin 1997 : bas du lotissement de la Ferme .

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SAINT-PIERRE-DE-VARENGEVILLE

Photo n°19 - Usine OXFORD Automotive inondée en décembre 1999 ; quai de chargement.

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SAINT-PAËR

Photo n°20 – Ouvrage emporté en mai 2000 sur la RD 86 (Route qui descend au Paulu). Photo n°21 - Ouvrage emporté en mai 2000 sur la RD 86(vue arérienne).

Photo n°22 - Prairie inondée en amont du Pont des Vieux en décembre 1999 (rive gauche). Photo n°23 - Intérieur de la maison de Mr Ribert (en face de la prairie de la photo de gauche) après la crue de mai 2000.

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SAINT-PAËR

Photo n°24 - Site SMEN en mai 2000. Photo n°25 - Habitations en face du site SMEN.

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DUCLAIR

Photo n°26 - Amont de Duclair suite à la crue de décembre 1999 : prairies inondées . Photo n°27 - Amont de Duclair suite à mai 2000 : lit majeur inondé.

Photo n°28 - L’entreprise KNAUF après la crue de mai 2000 : la laisse de crue sur le mur donne Photo n°29 - L’entreprise KNAUF après la crue de mai 2000 : constatation des dégâts. une idée des hauteurs d’eau.

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DUCLAIR

Photo n°30 - Secteur du passage à niveau rue Ruissel après la crue de mai 2000 : maison de Photo n°31 - Secteur du passage à niveau rue Ruissel après la crue de mai 2000 : propriété de Mme Faucher. Mme Faucher.

Photo n°33 - Lieu-dit du « Moulin Martin » en mai 2000 : maison en amont du moulin. Photo n°32 - Lieu-dit du « Moulin Martin » en décembre 1999 : maison en amont du moulin.

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DUCLAIR

Photo n°34 - Gamm Vert en mai 2000. Photo n°35 - Gamm Vert en mai 2000.

Photos n°37 & 38 - Abords d’Intermarché suite à la crue de mai 2000. Photo n°36 - Intermarché suite à la crue de décembre 1999.

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DUCLAIR

Photo n°40 - Vue en direction du centre ville après la crue de mai 2000. Photo n°39 - Friche MUSTAD/SEPROM après mai 2000 (confluence avec la Seine).

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