La Clé Des Champs Urbains En Gironde / N°41 / Juin 08 / Gratuit Yann Chateigné /// Hervé Brunaux /// Inclus Trois, Quatre ! Supplément Musique
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FRANÇOIS BROUAT /// ÉRIC NAULLEAU /// BRUNO PUTZULU /// LOUIS PHILIPPE /// ROBERT MUNRO /// ALBIN DE LA SIMONE /// DOCTEUR LARSÈNE /// NICOLAS BONNEAU /// PIERRE DEBAUCHE /// La clé des champs urbains en Gironde / n°41 / Juin 08 / Gratuit YANN CHATEIGNÉ /// HERVÉ BRUNAUX /// INCLUS TROIS, QUATRE ! SUPPLÉMENT MUSIQUE /// Nicolas Milhé, “Cherokee”, production Zebra 3 (2005), à retrouver du 13 juin au 2 septembre 2008 au CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux pour l’exposition “Less is less, more is more, that’s all”. LA MATIÈRE ET L’ESPRIT Les faux vrais gens Il se dessine dans notre espace imaginaire ce type de personnes appelé les vrais gens. Ce sont des êtres de référence que l’on fige dans leur quotidien, l’instant d’un reportage, pour montrer la réalité sociale. Un vrai gens fait ses courses, travaille par nécessité, subit la hausse des prix et connaît bien des soucis. Quand il s’exprime, le vrai gens veut du concret. Tout comme l’ancien monsieur-tout-le-monde, avec ses désirs simples et son authenticité brute, le vrai gens révèle la volonté de tous, banale et crue. Pourtant, cette vérité du vrai gens n’a rien de vraie. Elle ne vient pas de lui. Elle est inventée par ceux qui apparaissent en creux et que l’on appellera les faux gens. Ces derniers ont perdu leur vérité car ils ont des responsabilités, de l’autorité et parlent d’un point de vue plus général et plus savant. Ce privilège d’être producteur d’idées, maîtres d’hommes et d’entreprise, ou encore personnes en vue, empêche d’être un vrai gens. De même, celui qui pense au-delà de sa personne et prend la parole au nom d’un groupe ou d’un idéal, devient un faux gens. En qualifiant de « vrais gens » ceux que l’on considère intérieurement comme des « pauvres gens », cela évite de leur accorder la capacité de prendre du recul, ou la faculté de penser pour d’autres qu’eux-mêmes, car cela les transformerait en faux gens. Or, pour rester vrais, il leur est simplement demandé de réagir, jamais de penser, de se plaindre ou de louer, mais jamais de juger. Car le vrai gens ne reste vrai qu’autant qu’il confirme le désir du faux gens, qui lui, s’évertue à s’effacer pour se dire au service du vrai gens, dont il est pourtant le créateur. Pour sortir de ce casse-tête, il suffit d’admettre qu’il n’y a pas de réalité sociale dont certains seraient les acteurs inconscients et d’autres les sauveurs condescendants. Reconnaissons, comme l’affirme le sociologue François de Singly, que « chaque individu est doué de réflexivité ». Il est alors possible pour tous de réfléchir sur notre réalité, sans être ni vrai, ni faux, mais en étant simplement soi. [Laurent Boyer] Valse avec Bachir, un film d’Ari Folman, en salle le 25 juin. PLAÎT-IL? ŒiL EN FAIM MAGASINAGE 04 François Brouat qui la DRAC Aquitaine. 16 Présence Panchounette, c’est chouette ! 42 En juin, c’est de saison, les noces sont légion. Réflexions après quatre ans et demie à la Jeux capricieux au FRAC. Luc Detot à Comment s’assumer dans sa robe de mariée ? tête d’une institution discrète mais efficace. Mérignac. Quel toit pour POLA ? EURO 2008 CAHIERS D’AQUITAINE TABLES & COMPTOIRS 06 La culture et les crampons. 20 Danser sur le sable de Mimizan. 44 Luculus franchit la Garonne ! À pied ! Schéma tactique : Éric Naulleau, Célébrer le verbe à Périgueux. Francis Viguera raffole de la paella. Bruno Putzulu et Louis Philippe. Au lapin. SONO EN GARDE AGENDA & PETi’POTIN 10 Robert Munro, Albin de la Simone, 22 Les Jeux de l’amour et de la guerre, 46 Pour les enfants et les parents exigeants. le Docteur Larsène et PanPan Master la reprise de choix. Un truc utile pour sacrifier à la civilisation jouent-ils du fifre ? La subjective sélection mensuelle. des loisirs… COURS & JARDINS FORMES inclus trois quatre ! 14 Chahuts dans la ville ! 40 De Paris à Milan, le parcours d’Anne-Sophie le supplÉment destinÉ Pierre Debauche en journade à Villandraut. Michaud, néo-bordelaise et designer. aux musiciens en gironde GUsto bueno y magnifico. Spirit Gironde est publié par Directeur de la publication : Rédaction : Nadège Alezine, Sonia de Araujo, Crédit photos et illustrations : Mo (Jérôme Rouger), Adeline Moreau (Lizzy Publicité : Stéphane Landelle PROXIMÉDIA José Darroquy Luc Bourousse, Laurent Boyer, Cécile Broqua, Couverture : © Nicolas Milhé. Ling), Éric Naulleau (collection personnelle), 05 56 52 50 54 31-33, rue Buhan Directeur associé : Cristian Tripard Émilie Delpeyrat, Annabelle Georgen, Cécile Broqua (Yann Chataigné), Sydney Louis Philippe (collection personnelle), [email protected] 33 000 Bordeaux Rédacteur en chef : Marc Bertin Isabelle Jelen, Florent Mazzoleni, Olivier Mony, Chartron (Les Ateliers Denino), Vincent Paul Robin (Docteur Larsène), Alex Salinas Pao : Anthony Michel Fax : 05 56 52 12 98 Tél. : 05 56 52 50 56 André Paillaugue, Joël Raffier, Curdy (Les Décharnés), Norman Gholson (Soulwax Nite Versions), Francis Viguera (Toro www.regie-public.com [email protected] Gilles-Christian Réthoré, José Ruiz, (Damon & Naomi), G.R.C (PanPan Master), de oro, collection personnelle). Dépôt légal à parution Direction artistique : Anthony Michel Sarah Sabourin, Jean-Pierre Simard, Isabelle Jelen (Orfèvre), Vanessa Jousseaume Régie publicitaire : © Spirit Gironde 2008 2006 www.spiritonline.fr [email protected] Nicolas Trespallé, Cyril Vergès. (Nicolas Bonneau), F. Lagarde (Présence PUB.L.I.C Impression : Rotimpres myspace.com/spiritbordeaux Stagiaire : Cyndie Da Rocha Panchounette, Le Poids de la culture, 1983), 05 56 520 994 - Fax 05 56 52 12 98 ISSN 1954-1155 [email protected] Anthony Michel (François Brouat), Mélanie [email protected] Plaît-il? 04 François Brouat La confiance et le dialogue Directeur régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, François Brouat, en poste depuis octobre 2003, quitte le cloître de la rue Magendie pour prendre ses nouvelles fonctions à la tête de la DRAC en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sous son impulsion, cette institution méconnue du grand public et qui ne communique pas suffisamment sur son savoir-faire a joué un rôle primordial. LabelUnesco de la ville de Bordeaux, classe d’enseignement supérieur de théâtre au TnBA, renouvellement de la convention nationale de l’Opéra de Bordeaux sont autant d’exemples du rôle joué par l’État. Ancien de l’ENA, l’homme se veut en tout point modeste, au service de son équipe et réfute le soi-disant désengagement budgétaire des pouvoirs publics. Comment vous sentez-vous à la veille du départ ? Or, sans aucun procès d’intention, ce n’est pas la Si votre poste est soumis à la mobilité, ce n’est pas Comment se fait l’évaluation dans le cadre L’affectif prend-t-il le pas sur la raison ? DRAC qui a été mise en avant dans ces réalisations. toujours forcément le cas de vos conseillers. N’y des subventions allouées aux acteurs culturels ? La situation relève d’une certaine forme Le « bénéfice » est revenu à chaque fois à la ville. a-t-il pas un certain risque de voir se développer Qui décide et comment ? d’ambiguïté : l’excitation liée à tout nouveau Pourquoi cette absence de reconnaissance de des « amitiés » ou bien des « inimitiés » ? Les subventions de l’État sont par définition projet et, en même temps, c’est un pan de vie l’action menée ? La discrétion ? Un manque de Effectivement, la mobilité est organisée pour publiques. Chacun peut y avoir accès, il n’y a - quatre ans et demi, en l’occurrence - qui communication ? les directeurs de l’institution. Pas plus de aucune opacité. Qui plus est, on ne peut pas s’achève. Lorsque l’on est en place dans une L’action de la DRAC s’inscrit dans le long deux fois trois ans à la tête d’une direction. dire qu’il n’y a pas de critères d’attribution. région avec une équipe, on a le sentiment de terme et non dans une logique de « retour sur La mobilité est moins automatique pour le corps Les cahiers des charges existent et sont eux aussi se les être « appropriées ». Mais, c’est le passé : investissement ». Voilà notre force par rapport des fonctionnaires comme les conseillers. Il est publics. En matière de spectacle vivant, il existe je serai à pied d’œuvre dès le 1er juin en PACA. aux collectivités territoriales : le luxe du recul et clair qu’il faut à la fois de la permanence et de la huit compagnies dramatiques conventionnées du temps. Les élus, et cela n’a rien de péjoratif, mobilité. Si l’on reste trop longtemps en poste, en Aquitaine (1), leurs droits et obligations La DRAC représente la Ministère de la Culture sont mus par une première motivation : le il y a toujours un risque : émousser sa capacité sont évalués tous les trois ans. Notre rôle est en région, dispose d’un certain nombre de rayonnement de leurs collectivités en matière d’éveil. Cela dit, organiser la mobilité nécessite d’objectiver ces décisions. Ce n’est pas le fait du compétences et d’un budget d’environ 30 M culturelle. En outre, les compétences étant des moyens. Globalement, je pense qu’il est Prince. Par exemple, nous avons consacré deux d’euros en Aquitaine (50% supérieur au budget partagées, ce n’est pas toujours très clair pour bien de changer de fonction. Mais les agents ans d’audit à l’Opéra National de Bordeaux pour culture du Département à titre de comparaison), le citoyen ; ce qui est dommage dans un sens peuvent être mobiles au sein d’un même service, évaluer la précédente convention et notamment pourtant sorti du milieu culturel professionnel, « démocratique » car c’est au citoyen que revient ainsi, depuis mon arrivée à la tête de la DRAC savoir s’il répondait aux critères suivants : son rôle demeure méconnu.