République Française

Préfecture de Haute-Saône Tribunal Administratif Besançon

Communes de

ANDELARRE MONT-LE-VERNOIS ROSEY

ENQUÊTE PUBLIQUE

Demande présentée par la société EOLE-RES en vue d’obtenir l’autorisation d’exploiter un parc éolien de 10 aérogénérateurs sur les communes de , Baignes, Mont-le-Vernois et Rosey

Enquête Du lundi 6 janvier 2014 Au jeudi 6 février 2014 inclus

CONCLUSIONS MOTIVÉES ET AVIS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE

Désignée par Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Besançon Le 26 novembre 2013, selon décision n° E13000242/25

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 1

SOMMAIRE

1. CONCLUSIONS MOTIVEES

1.1. Quant à la régularité de la procédure

1.2. Quant au respect des objectifs de la Loi

1.3. Quant à la finalité du projet

1.4. Quant à l’appréciation du projet

1.4.1 Commune de MONT-LE-VERNOIS

1.4.1.1. Tableau analytique 1.4.1.2. Commentaires et conclusions

1.4.2 Commune d’ANDELARRE

1.4.2.1. Tableau analytique 1.4.2.2. Commentaires et conclusions

1.4.3. Commune de ROSEY

1.4.3.1. Tableau analytique 1.4.3.2. Commentaires et conclusions

1.4.4. Conclusion partielle

1.5. Conclusion générale avant avis

2. AVIS de la COMMISSION

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 2 1 – CONCLUSIONS MOTIVEES

Les présentes conclusions résultent : - De l’étude complète de l’ensemble des pièces du dossier, - Des constations effectuées sur les lieux, - Des observations formulées par le public venu consulter le dossier, - De la réponse faite par le Maître d’ouvrage suite au procès-verbal de synthèse des observations recueillies, - Des contacts avec les élus et le Maître d’ouvrage, - Des renseignements obtenus auprès de personnes averties, - De la réflexion personnelle des Commissaires-Enquêteurs, - De la réflexion collégiale de la Commission d’Enquête

Le déroulement de l’enquête et l’énumération chronologique des observations sont relatés dans le rapport auquel le lecteur peut utilement se reporter (document distinct joint).

La Commission expose ses conclusions et exprime son avis après avoir examiné • La régularité de la procédure, • Le respect des objectifs de la Loi • La finalité du projet d’implanter et d’exploiter un parc éolien composé de 10 machines, sur le territoire des communes d’ANDELARRE, BAIGNES, MONT-LE-VERNOIS et ROSEY. • L’appréciation du projet par le public.

1.1 Quant à la régularité de la procédure

L’enquête publique préalable à l’obtention de l’autorisation d’exploiter un parc éolien, sur la demande présentée par la Société EOLE-RES s’est déroulée du lundi 6 janvier au jeudi 6 février 2013 inclus.

Le siège de l’enquête était fixé en Mairie de MONT-LE-VERNOIS.

La Commission d’Enquête a été constituée par décision du 29/11/2013 (N° E 13000/242/25), de Monsieur le Président du Tribunal Administratif selon la désignation suivante :

Président : Monsieur Robert BAUD

Membres titulaires : Monsieur Robert BOSSONNET Monsieur Jean-Christophe WANTZ,

Membre suppléant : Monsieur Michel PERNODET.

La procédure a été initiée par arrêté D2-1-2013 N01979 du 9/12/2013 de M. le Préfet de la Haute- Saône.

Ce texte fixe les modalités de déroulement de l’enquête publique. Il fait expressément référence aux dispositions du Code de l’Environnement.

Les obligations relatives à la composition et à la consultation du dossier, à la publicité par affichage et voie de presse, à la durée de la consultation, à la présence des Commissaires-Enquêteurs, à la forme des registres d’enquête, à la formulation des observations ont été amplement satisfaites et pour le moins strictement respectées.

La consultation publique a duré 32 jours consécutifs. La Commission a effectué 7 permanences de 3 heures chacune, dont une le samedi, réparties harmonieusement dans le temps et dans l’espace. Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 3

Le public a en outre disposé des heures d’ouverture des secrétariats des Mairies d’implantation du projet pour consulter le dossier d’enquête.

Le jeudi 6 février 2014 à partir de 17h00 les registres d’enquête ont été collectés directement par la Commission et le Président a procédé à leur clôture.

Dès le 7/2/2014 la Commission a dressé le bilan de la consultation rendant compte le plus exhaustivement possible de la réponse du public à la proposition de participation qui lui était offerte.

Aucun incident, dysfonctionnement ou doléance quant au déroulement de la consultation, n’a été porté à sa connaissance. L’accomplissement des diverses formalités imposées et le respect des formes prescrites sont indiscutablement avérés : ils sont vérifiables.

En conséquence, la Commission considère que la procédure a été parfaitement régulière, et que, sauf incident ignoré ou élément nouveau, la demande présentée par la société EOLE-RES en vue d’obtenir l’autorisation d’exploiter un parc éolien de 10 aérogénérateurs sur les communes de Andelarre, Baignes, Mont-le-Vernois et Rosey, ne peut être contestée pour ce motif.

1.2 Quant au respect des objectifs de la Loi

Dans le cadre de la traduction en droit positif du Protocole de KYOTO, la , dès 2003, avait pris l’engagement devant la communauté internationale de « diviser par un facteur 4 les émissions nationales de gaz à effet de serre au niveau de 1990 d’ici 2050 ».

La loi de Programme fixant les Orientations de la Politique Energétique (loi POPE) de juillet 2005 a réaffirmé la définition de l’objectif de division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Cette loi insiste également sur la nécessité de diversifier le bouquet énergétique de la France, plus particulièrement pour la production d’électricité.

L’objectif fixé par la loi POPE a été repris par le Grenelle de l’environnement en octobre 2007 qui vise à réduire la part des énergies carbonées et augmenter la part des énergies renouvelables de 20 M Tep en 2020 (dont 4 M Tep pour l’éolien) afin d’atteindre une proportion d’au moins 20 % d’énergies dans la consommation fiscale.

La puissance totale du parc éolien français devrait être portée à 2500 MW d’ici 2020. La loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle Environnement, dite loi Grenelle 1, adoptée définitivement le 23 juillet 2009 et promulguée le 3 août 2009, confirme ces objectifs pour la France, traduits dans l’arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la Programmation Pluriannuelle des Investissements de production d’électricité (PPI électricité 2009).

La Loi Grenelle 2 n°2010-788 du 12 juillet 2010 dite Loi ENE (Engagement National pour l’Environnement), et son article 90 modifié le 10 septembre 2011, vise à faciliter la mise en œuvre de projets d’énergies renouvelables au niveau régional. Les décrets n°2011-984 et 985 du 23 août 2011 précisent le nouveau cadre législatif et réglementaire (rubrique ICPE 2980). Ces textes ont été suivis de deux arrêtés du 26 août 2011 sur les prescriptions générales, et d’un arrêté relatif aux garanties financières et à la remise en état du site.

Par ailleurs, au niveau local ce projet s’inscrit parfaitement dans le cadre de la Zone de Développement Eolien (ZDE) validée à l’échelle de la région, par arrêté préfectoral du 9 mars 2012.

Conformément à la législation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), il relève du régime de l’Autorisation d’exploiter au titre ICPE régi par la Loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement qui instaure des dispositions spécifiques à l’éolien parmi lesquelles :

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 4 - Les installations éoliennes constituant une unité de production d’au moins 5 machines et d’une hauteur supérieure à 50 mètres seront soumises à autorisation ICPE - Constitution en début d’exploitation des garanties financières de démantèlement, ainsi qu’aux textes subséquents : • Décret n°2011-984 du 23 août 2011 (Nomenclature), • Arrêté du 26 août 2011 • Circulaire du 29 août 2011 • Loi Brottes n°2013-3212 du 15 avril 2013 portant la suppression de l’article L314-9 du code de l’énergie (définition d’une ZDE).

La Commission conclut à la pleine conformité du projet et de la procédure, aux engagements internationaux de la France, aux textes de Loi, Codes et Règlements.

1.3 Quant à la finalité du projet d’implanter et d’exploiter un parc éolien composé de 10 machines dénommé « Sud Vesoul »

Outre sa participation significative à la sécurité d’approvisionnement de la France, le développement de l’éolien concourra au respect de ses engagements souscrits au niveau européen à propos du climat-énergie.

Apprécié au niveau local, le parc éolien Sud Vesoul produira une quantité d’énergie électrique estimée à environ 66 millions de KWh par an, ce qui équivaut à la consommation électrique d’environ 20 000 personnes et représente une économie de plus 19 800 tonnes de CO 2 par an émis dans l’atmosphère.

Il lui faudra au maximum 1 an (selon le lieu de fabrication des éoliennes) pour compenser les émissions de CO 2, générées par sa fabrication, son montage, son exploitation et son démantèlement. Sur une moyenne de 20 ans de fonctionnement, le parc éolien de Sud Vesoul produira donc pendant 19 ans sans engendrer aucune émission de CO 2.

Les richesses produites par la vente d’électricité au tarif garanti couvriront les coûts d’exploitation, les amortissements et impôts sur les sociétés et la capacité d’autofinancement de la Société.

L’intéressement économique local résultera des indemnités de location des terrains, des taxes reversées aux collectivités et de la réhabilitation des voiries de desserte.

La Commission note encore qu’EOLE RES dispose de références dans la région. La Société en tant que Maître d’ouvrage a créé le parc éolien du , qui, après 6 années d’exploitation présente un retour d’expérience très positif.

Ce cautionnement n’est pas négligeable quant à l’appréciation qualitative du projet « Sud Vesoul » notamment à propos des aspects techniques, patrimoniaux, environnementaux, paysagers et de sa faisabilité, que l’autorité environnementale a souligné dans son avis.

Elle observe enfin qu’il s’inscrit dans une zone de Développement Eolien approuvée au niveau régional, et que les collectivités communales et intercommunales se sont prononcées en sa faveur.

En conséquence, la Commission conclut que le projet est conforme à la finalité et aux objectifs dont il se prévaut.

1.4 Quant à l’appréciation du projet

La Commission se réfère aux commentaires formulés au chapitre 3 « Recueil et analyse des observations » en 1 ère partie du rapport.

Elle annonçait en paragraphe 3.3 qu’une « Analyse Thématique des Observations » formulées par le public prolongerait en 2° partie l’analyse sommaire consécutive à l’inventaire de celles-ci, et structurerait ses « Conclusions motivées et avis ».

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1.4.1 Commune de MONT-LE-VERNOIS

1.4.1.1. Tableau analytique

En perspective avec les réponses apportées par le Maître d’ouvrage, la Commission s’attache à discerner les caractéristiques structurelles de cet exercice de démocratie participative et les assortir de ses conclusions et avis.

Sur le constat que la plupart des interventions sont en relation forte, voire exclusive, avec chaque territoire ou localité, elle a estimé opportun de les exposer par commune sous forme de tableaux assortis de ses commentaires, incluant les réponses du Maître d’ouvrage, et conclus par ses avis.

Enquête publique relative à l’autorisation d’exploiter, au titre des installations classées pour la protection de l’environnement, un parc éolien de 10 aérogénérateurs et 4 structures de livraison électrique sur le territoire des communes d’Andelarre, Baignes, Mont-le-Vernois et Rosey.

Classement thématique des observations : commune de MONT-LE-VERNOIS

Avis favorables au Références de l’observation projet et Avis défavorables au projet et arguments Divers arguments

nuisances sages,

N° N° de NOM Prénom l’observation l’observation

Impacts sur l’immobilier (dépréciation des des (dépréciation l’immobilier sur Impacts Coûts et rentabilité économique économique rentabilité et Coûts Impact sur le patrimoine patrimoine le sur Impact (promenades) loisirs les sur Impact climat le sur Impacts dechasse zones Destruction ce sur des Eoliennes énergétiques Rendements devie durée et Démantèlement Impacts humains (pay Impacts Impacts hydrauliques Impacts Aspect juridique (ZDE, SRE, réalisation de réalisation SRE, (ZDE, juridique Aspect d’EOLERES Statut l’éolien à Opposition élus des Manipulation flore, forêt) (faune, environnementaux Impacts trafics voiries, Accès, sanitaires Risques Nombre Nombre locales de richesses création et financiers Revenus développer à d’avenir Energie polluante non Energie renouvelable territoire du Valorisation l’Eolien à Favorable Nombre (1) internationales) conventions l’EE, (2) (3) (4) (5) acoustiques) (6) (7) (8) (9) (10) (11) biens) (12) (13) (14) (15) (16) du fonctionnement intermittence et secteur (17) THIOLOT Jean- MLV 1 X X X François NORMAND MLV 2 X X X Jeanine MLV 3 GILLOT André X X X M. Mme CLADEN MLV 4 X X X X Christian et geneviève M. FRANCOIS MLV 5 X Daniel Mme FRANCOIS MLV 6 X X Dominique Mme FRANCOIS MLV 7 X X Célia

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Avis favorables au Références de l’observation Avis défavorables au projet et arguments Divers projet et arguments

NOM Prénom N° N° de l’observation l’observation Impacts sur l’immobilier (dépréciation des biens) des (dépréciation l’immobilier sur Impacts Coûts et rentabilité économique économique rentabilité et Coûts Impact sur le patrimoine patrimoine le sur Impact (promenades) loisirs les sur Impact climat le sur Impacts dechasse zones Destruction ce sur des Eoliennes énergétiques Rendements devie durée et Démantèlement Impacts humains (paysages, nuisances acoustiques) acoustiques) nuisances humains (paysages, Impacts hydrauliques Impacts Aspect juridique (ZDE, SRE, réalisation de l’EE, del’EE, réalisation SRE, (ZDE, juridique Aspect d’EOLERES Statut l’éolien à Opposition élus des Manipulation flore, forêt) (faune, environnementaux Impacts trafics voiries, Accès, sanitaires Risques Nombre Nombre locales de richesses création et financiers Revenus développer à d’avenir Energie polluante non Energie renouvelable territoire du Valorisation l’Eolien à Favorable Nombre (1) internationales) conventions (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (13) (14) (15) (16) du fonctionnement intermittence et secteur (17) M. Mme MLV 8 NORMAND Jean- X Pierre M. Alain MLV 1 BARROT X X C Boursières (Haute- Saône) M. Mathieu MLV 2 NORMAND X C Mont-le-Vernois M. Guy MLV 3 BOURGEOIS X X X X X X X X X C Andelarre MLV 4 M. Alain ROPION X X X X X C Vesoul M. Jean-Joseph de MLV 5 VALICOURT X X X X X X X C Andelarre M. André MLV 6 HUMBERT X X X C Mme Josiane MLV 7 DESHAYES X X X X X X X C Andelarre M. Jean MLV 8 document DESHAYES X X X X X X C LPO Andelarre MLV 9 M. Alain X X C BAPTIZET M. Thierry MLV LATASSE X X X X X X X X 10 C QUENEY Saint-Remy M. André es qualité président MLV de l’association X X 11 C « des Evêques aux Cordeliers » Andelarre M. André MLV CHAVANNE X X X X 12 C Andelarre

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Avis favorables au Références de l’observation Avis défavorables au projet et arguments Divers projet et arguments

NOM Prénom N° N° de l’observation l’observation Impacts sur l’immobilier (dépréciation des biens) des (dépréciation l’immobilier sur Impacts Coûts et rentabilité économique économique rentabilité et Coûts Impact sur le patrimoine patrimoine le sur Impact (promenades) loisirs les sur Impact climat le sur Impacts dechasse zones Destruction ce sur des Eoliennes énergétiques Rendements devie durée et Démantèlement Impacts humains (paysages, nuisances acoustiques) acoustiques) nuisances humains (paysages, Impacts hydrauliques Impacts Aspect juridique (ZDE, SRE, réalisation de l’EE, del’EE, réalisation SRE, (ZDE, juridique Aspect Statut d’EOLERES d’EOLERES Statut l’éolien à Opposition élus des Manipulation flore, forêt) (faune, environnementaux Impacts trafics voiries, Accès, sanitaires Risques Nombre Nombre locales de richesses création et financiers Revenus développer à d’avenir Energie polluante non Energie renouvelable territoire du Valorisation l’Eolien à Favorable Nombre (1) internationales) conventions (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (13) (14) (15) (16) du fonctionnement intermittence et secteur (17) Mr André MLV CHAVANNE X X X X X X X X X X X 13 C Andelarre Mme Evelyne MLV CHAVANNE X X X X X 14 C Andelarre M. André CHAVANNE Rapport es qualité gouverneme MLV président de X X X X X X X X nt de 2014 + 16 C l’association revue de « des Evêques presse aux Cordeliers » Andelarre M. Eric CORRADINI es qualité président de la fédération MLV départementale X X X X X X 17 C de la nature et de l’environnement de Haute-Saône Vesoul Mme Sabien MLV DESHAYES- X X X X X X 18 C SAMPIANA M. Emmanuel THOMAS – MLV Mme X X X X 19 C ROUSSELOT Emmanuelle Andelarre M. Jean-Michel MLV AUBRY X X X X X X 20 C Echenoz-la - Méline 2 1 1 TOTAL 6 4 3 1 4 3 9 13 2 2 4 4 6 2 1 1 8 5 1 2 0 0

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1.4.1.2. Commentaires et Conclusions

Les observations favorables

La Commission remarque que l’intervention MLV 17 C M. CORRADINI Président de la Fédération Départementale de Protection de la Nature et de l’Environnement de Haute-Saône est globalement défavorable au projet, bien qu’elle exprime des commentaires favorables sur 2 points : « développement de cette énergie d’avenir » et « énergie renouvelable et non polluante ». Elle est évoquée au chapitre « observations défavorables infra ».

Ceci posé, 6 interventions avis favorables au projet sont exprimées.

MLV 1 M. Jean-François THIOLOT MLV 2 Mme Jeanine NORMAND MLV 3 M. André GILLOT

Motivent leur choix par rapport au caractère propre de cette énergie d’avenir, et au souhait qu’on la développe davantage.

La Commission en a pris acte.

MLV 04 C M. Alain ROPION

Egalement favorable au projet, souligne la qualité de son esthétique, son insertion réussie, le renforcement de l’image du pays de Vesoul en matière de production d’énergie, mais regrettait la non association d’ERDF à l’enquête à propos du raccordement du parc éolien à son réseau.

La Commission d’Enquête a pris acte de cette observation favorable au projet et de son argumentaire conforme aux objectifs définis par la France et l’Europe en matière de transition énergétique.

Elle note l’appréciation positive exprimée à propos de l’adaptation du projet au milieu et de son impact positif sur l’image du bassin Vésulien.

Enfin, compte tenu des modalités exposées page 332 Chapitre III de l’étude d’impact, au sujet du raccordement au réseau ERDF, faisant état d’une capacité d’accueil du réseau de transport de 72 MW, d’une file d’attente nulle et d’une capacité de transformation HTA/HTB de 75 MW, la Commission ne perçoit pas la nature de la problématique évoquée in fine par M. ROPION.

Le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage commente page 5 le Schéma de Raccordement au réseau des énergies renouvelables, qui prévoit notamment la capacité d’accueil globale et par poste.

Ce document, défini par le Préfet, engage ERDF comme ses partenaires à propos du transport d’électricité.

En conséquence la Commission conclut qu’eu égard à ce texte il n’y avait pas lieu à impliquer ERDF dans l’enquête publique. De même rien n’incite à douter que le raccordement du parc au réseau public Haute Tension sur le poste 63 KV de Vesoul ne puisse être réalisé dans des conditions satisfaisantes.

MLV 8 M. M. et Mme Jean-Pierre NORMAND

Propriétaires de la parcelle n°A 553 supportant le projet T1, insérée dans une pâture accueillant 35 unités de gros bétail, demandent la construction de barrières à chaque extrémité du chemin d’accès.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 9 La Commission prend acte que l’intervention émane de partenaires au projet, par conséquent favorables à celui-ci.

Elle constate que le mémoire en réponse indique page 30 « qu’il est prévu un aménagement spécifique sur la parcelle cadastrée N°A 553 sur la commune de Mont-le-Vernois en raison de la pâture du terrain par les animaux ; ce pourra être soit des barrières, soit des clôtures. Les modalités exactes seront définies avec les propriétaires lors de la phase pré-construction du parc éolien.

Elle conclut que, conformément à l’obligation générale de rétablissement qui lui incombe, le Maître d’Ouvrage procèdera aux aménagements nécessaires.

MLV 02 C M. Mathieu NORMAND

Emet un avis favorable au projet. Il l’assortit de demandes sur le devenir du parc à l’issue du bail de 40 ans et sur le régime des accès.

La Commission constate que le dossier comporte en pages 44 et 45 du volume 2 les informations relatives au démantèlement et à la remise en état du site et de ses accès à l’issue du bail de 40 ans. Elle renvoie également au chapitre « Démantèlement » pages 6 et 7, et à « Voiries et Accès », pages 28 et 29 du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage.

Les observations défavorables

22 interventions défavorables ont été formulées. La plupart développent plusieurs arguments à l’appui de leur option.

Les argumentaires sont regroupés dans 17 thèmes en rubrique « avis défavorables - arguments » du classement présenté au chapitre « Tableau analytique » figurant en 1.4.1.1 supra.

Ils appellent les commentaires et conclusions qui suivent.

(1) A propos des aspects juridiques du dossier

Les observations MLV 05 C, MLV 07 C, MLV 08 C, MLV 10 C, MLV 11 C, MLV 14 C, MLV 15 C, MLV 16 C, MLV 17 C, MLV 20 C font notamment référence aux conventions internationales, aux Lois et règlements Nationaux à l’Etude d’Impact sur l’Environnement au Schéma Régional Eolien, ainsi qu’aux zones de Développement Eolien.

Ainsi, seraient méconnus :

- La convention européenne des paysages, ratifiée par la France le 1 er juillet 2006, - La « Convention d’AARHUS » ratifiée par la France le 28/2/2002, - Le protocole de KYOTO, - Une décision de la Cour de justice et de l’Union Européenne, - Les principes généraux du Code de l’Environnement et du Code de l’Urbanisme, - L’étude d’impact Environnementale, - Le Schéma Régional Eolien, - Le Zonage de Développement Eolien.

La compétence et le contenu de la mission de la Commission d’Enquête sont définis par l’Arrêté Préfectoral n°1979 du 9/12/2013 et la décision du Tribunal Administratif de BESANCON du 26/11/2013.

En conséquence, elle n’est pas qualifiée pour apprécier la conformité des textes produits par la France pour assurer en Droit National la traduction de ses engagements internationaux et des décisions européennes. Sa mission est d’identifier et mettre en œuvre les dispositifs juridiques de droit français spécifiques au projet et à l’enquête publique, dont le Code de l’Environnement, le Code de l’Urbanisme etc.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 10 Elle a présenté supra 1.1 et 1.2 son analyse et ses conclusions sur la régularité de la procédure et sur le respect des objectifs de la Loi.

L’avis de l’Autorité Environnementale versé le 2/12/2013 sous la signature du Préfet de Région comporte également des appréciations positives sur la conformité juridique du dossier.

Le lecteur se reportera à cet avis qui, à propos de la qualité générale du dossier de demande d’autorisation constate que « le dossier a correctement analysé l’état initial et ses évolutions pour les enjeux de la zone d’étude et de manière proportionnée. Une étude spécifique a été menée en particulier sur les zones présentant un intérêt environnemental marqué (sites Natura 2000). L’analyse est proportionnée aux enjeux de la zone d’étude ».

Il relève également que le projet s’inscrit dans les objectifs du Grenelle de l’Environnement qui vise à augmenter significativement la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique français d’ici à 2020.

Il note de même une articulation correcte du projet avec le Schéma Régional Eolien approuvé par le Préfet de Région le 8 octobre 2012. Les zones d’exclusion liées à l’avifaune sont répertoriées.

Quant aux Zones de Développement Eolien, la Commission observe que l’entrée en vigueur de la Loi n°2013-312 du 15 avril 2013 a abrogé l’article L.314-9 du Code de l’Energie qui faisait obligation de créer ce zonage.

Il convient également de prendre connaissance du commentaire figurant en page 45 du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage au sujet de la recevabilité de sa demande d’exploiter.

En conséquence la Commission conclut que le Droit National n’a pas été méconnu et qu’il n’y a pas lieu de lui opposer les conventions internationales et décisions européennes ratifiées par la France.

(2) A propos du statut d’EOLE-RES

MLV 13 C dénonce la constitution du Syndicat de Développement de l’Energie Eolienne qui ne comporterait que des sociétés spécialisées dans ce mode de production ou ayant intérêt direct à son développement.

Le Maître d’ouvrage répond en page 46 de son mémoire.

EOLE-RES est membre actif du syndicat des professionnels de l’éolien FEE (France Energie Eolienne). Ce syndicat professionnel rassemble 170 membres et représente aujourd’hui plus de 90 % du parc français.

Ce syndicat est le porte-parole des professionnels de l’éolien en France. Comme tout syndicat professionnel, il sert d’interlocuteur des pouvoirs publics, des élus, de la presse et de la société civile et répond à leurs demandes et sollicitations.

La Commission d’Enquête constate que la situation décrite par l’intervenant est confirmée par le Maître d’ouvrage. Elle concerne son appartenance à un Syndicat des Professionnels de l’Eolien qui ne saurait intéresser l’enquête.

(3) A propos de l’opposition à l’éolien

Les tableaux présentés dans le présent document font état de 10 avis défavorables à Mont-le-Vernois, et 5, à Andelarre, opposés à l’éolien.

La Commission observe que cette opposition est en fait le « résumé, le centralisateur » d’un certain nombre d’oppositions telles que, les impacts humains (paysages, nuisances acoustiques et visuelles) , le coût, l’impact sur la faune, la flore, la forêt, le climat, le patrimoine, l’environnement… etc, qui se retrouvent dans un même qualificatif ‘d’opposant’.

Cette position ‘d’opposant’ est donc la conclusion de l’expression de plusieurs observations.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 11

La Commission remarque toutefois que l’on retrouve à plusieurs reprises les mêmes personnes. Sont à chaque fois détaillés des points différents, exprimés sous une ‘identité’ différente, que ce soit à titre personnel, ou représentant une association, ou encore en présentant un texte imprimé…

On peut en outre admettre que les personnes classées dans les ‘avis défavorables’, et bien qu’elles n’aient pas expressément formalisé leur opposition, peuvent être classées ‘opposées à l’éolien’.

La Commission fait toutefois remarquer que plusieurs observations défavorables au projet trouvent dans le dossier d’enquête leur réponse détaillée et explicitée, ce qui revient à dire que des opposants se sont exprimés ‘pour le principe’ sans avoir consulté le dossier, ou tout au moins en l’ayant seulement survolé ! De la même manière, ils apportent des documents généraux et volumineux, lesquels critiquent l’éolien en général, sans porter d’avis sur le projet « Sud-Vesoul ».

Un membre de la Commission d’Enquête a déjà participé à plusieurs enquêtes concernant des projets d’implantation d’éoliennes. Pour le premier projet dans le Doubs (Lomont) , les réclamations, observations, craintes des habitants du secteur, ont été nombreuses et variées, reprenant les mêmes arguments que ceux évoqués dans le présent dossier. Par contre, pour le second projet de 11 aérogénérateurs, situé dans le même secteur en prolongement du premier, sur la même ligne de crête, les opposants ont été totalement absents . En effet, les habitants du secteur ayant constaté que le fonctionnement du premier parc composé de 15 aérogénérateurs était très satisfaisant, n’ont fait aucune objection à ce deuxième projet, bien au contraire. Ils ont exprimé leur satisfaction vis-à-vis du premier, relevant les éléments positifs, particulièrement les ressources qu’il apportait, les effets touristiques sur le lieu par des aménagements pour visiter le parc, l’absence de pollution tant acoustique que visuelle, etc. A noter aussi que quelques maires de communes toutes proches du secteur, sont venus exprimer leur regret de ne pas avoir ces machines sur leur commune !

(4) A propos de la mise en cause des élus

MLV 7 C, MLV 10 C et MLV 15 C soupçonnent une collusion entre certains élus et la société demanderesse, car le projet ne fait pas l’objet d’un appel d’offre.

Pendant l’enquête la Commission n’a perçu aucune information susceptible de donner corps à un soupçon de cette nature. Le Maître d’ouvrage rappelle en outre, dans sa réponse page 46 que « les projets éoliens étant des projets privés, n’engageant pas d’investissement de la part de la collectivité, ils ne sont pas soumis aux appels d’offres. EOLE-RES n’est pas le Maître d’ouvrage de la collectivité ».

(5) A propos des impacts humains

Impacts sur les paysages

11 Observations traitent de l’impact paysager du parc éolien.

MLV 4 – M. Mme CLADEN MLV 4 C – M. Alain ROPION (favorable au projet) MLV 3 C – M. Guy BOURGEOIS MLV 5 C – M. Jean-Joseph de VALICOURT MLV 7 C – Mme Jeanine DESHAYES MLV 10 C – M. Thierry LATASSE – QUENEY MLV 13 C – M. André CHAVANNE MLV 14 C – Mme Evelyne CHAVANNE MLV 16 C – M. André CHAVANNE MLV 17 C – M. Eric CORRADININ MLV 18 C – Mme Sabine DESHAYES – SAMPIANA

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 12

Les principaux arguments mis en avant par les opposants au projet sont : - La taille importante des éoliennes qui font une hauteur de 180 mètres en bout de pâle ; - Les photomontages réalisés qui ne permettent pas des perceptions visuelles adaptées (lieux et saisons des prises de vues) ; - La dénaturation de sites qualifiés comme faisant partie des plus beaux de la région (célèbre plateau du « camp de césar » et son panorama, petite cité comtoise de Chariez, …).

Le projet de parc éolien Sud Vesoul fait l’objet d’un volume spécifique de 115 pages (volume n°6 : Notice paysagère) qui fait partie du dossier d’autorisation d’exploiter au titre des ICPE. Ce document a été réalisé par un architecte paysagiste D.P.L.G. M. Lionel JACQUEY.

La méthodologie appliquée à l’élaboration de cette étude paysagère prend en compte les recommandations présentées dans le « guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens » dans sa version actualisée de 2010, par le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer.

Le projet qui est composé de 10 aérogénérateurs, est implanté essentiellement au sein de vastes massifs forestiers clairsemés de clairières.

L’analyse des impacts visuels du projet sur le paysage a été appréhendée à l’aide de 29 photomontages réalisés en fonction de plusieurs aires de perception : - Aire d’étude rapprochée, - Aire d’étude intermédiaire : secteur d’environ 3 km de rayon autour du site d’implantation, - Aire d’étude éloignée : secteur de 10 km de rayon autour du site d’implantation, - Aitre d’étude très éloignée : secteur de 15 km de rayon autour du site d’implantation.

Les sites recensés comme pouvant être les plus impactés par le projet, dixit les observations et l’étude paysagère, sont : - Le site inscrit du village de Chariez qui est situé à 2,5 km au Nord du site d’implantation du projet éolien, - Le site classé de la Motte de Vesoul, - La ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) de Chariez.

Avis de la Commission

L’implantation d’aérogénérateurs sur un territoire modifie obligatoirement la perception visuelle du paysage et peut générer des différences de point de vue entre les personnes favorables et les opposants au projet.

L’étude paysagère réalisée dans le cadre de ce projet apparaît complète à la Commission et permet de parfaitement visualiser l’impact des éoliennes dans un rayon de 15 km maximum autour des sites d’implantation.

2 photomontages couvrent la commune de Chariez (n°12 et n°13) et 2 photomontages couvrent celui de la Motte à Vesoul (n°21 et n°22).

Concernant la perception du parc éolien depuis le village de Chariez, la Commission regrette que le photomontage n°12, réalisé depuis le village, en mai 2012, à environ 2,5 km au Nord de l’éolienne T1, n’ait pas été réalisé en l’absence de végétation, rejoignant ainsi l’observation MLV 5C de M. Jean-Joseph de VALICOURT.

En l’état, il est donc difficile d’apprécier les variations saisonnières dans l’évaluation des impacts pour ce site. Néanmoins la situation du village en fond de vallée, les caractéristiques du relief (vallée encaissée et coteaux abrupts) et l’important écran boisé, sont des facteurs qui atténuent de manière importante l’impact visuel des éoliennes depuis le village, même en période hivernale.

Le camp Romain est situé en zone sommitale du plateau, ce qui lui confère une sensibilité certaine, bien que lointaine, par rapport à l’îlot Nord du projet éolien, situé à 3 km. Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 13

La variabilité saisonnière dans l’évaluation des impacts est inutile pour ce photomontage étant donné la position dominante de ce plateau.

Le site de la Motte à Vesoul, situé à 7 km de l’éolienne T1 (ilot Nord) a quant à lui fait l’objet de 2 photomontages en septembre et en décembre 2011.

Les impacts sont atténués par la distance de perception et les ondulat ions du plateau fortement boisé .

La Commission observe et souligne que plusieurs dispositions ont été prises par EOLE RES pour atténuer les impacts paysagers dans l’élaboration de son projet :

- 3 scénarios d’implantation des aérogénérateurs ont été étudiés en fonction des caractéristiques territoriales et paysagères du périmètre d’étude et des observations recueillies (scénario d’implantation n°1 en 2008, scénario n°2 en 2012 et scénario n°3 en 2013). - Les éoliennes ont été positionnées en sinusoïdes plutôt qu’alignées, afin de s’adapter à la topographie du territoire. - L’installation de 2 ilots de 5 éoliennes chacun, distants de 2,5 km, afin de limiter les risques de covisibilité et de saturation visuelle par rapport aux villages situés en périphérie de l’aire d’étude rapprochée.

La Commission considère donc que le scénario d’implantation retenu est le fruit d’une réflexion et d’une construction progressive du projet, commencé il y a 5 ans. Les conclusions et les recommandations des différentes expertises, les analyses paysagères et les concertations, ont été à chaque fois prises en compte pour faire évoluer le projet dans sa version finale.

Ce point est d’ailleurs relevé dans l’avis de l’Autorité Environnementale qui souligne que « le projet prend en compte les enjeux environnementaux et en particulier ceux liés au bruit, au paysage et à la biodiversité ».

La Commission relève également que la fédération Départementale de Protection de la Nature et de l’Environnement de Haute-Saône (FNE 70), sous la plume de son Président M. Eric CORRADINI (MLV C 17), bien que neutre dans son avis, trouve un certain esthétisme aux éoliennes : « leurs irruptions dans notre paysage champêtre peut se révéler choquant et disgracieux pour certains, malheureusement ces considérations ne résistent pas longtemps aux constats implacables des horreurs auxquelles nous sommes confrontés régulièrement et qui agressent bien plus considérablement notre environnement : ligne s haute-tension, stabulations agricoles, infrastructures routières, les lignes T.G.V. ».

Les retours d’expérience en la matière confirment que les habitants s’approprient plutôt bien ce type d’ouvrage une fois construit.

La FNE corrobore d’ailleurs ce constat « localement, le degré d’acceptation sociale d’un tel projet est globalement favorable … Une infime proportion de citoyens est hostile à ces moulins à vent des temps modernes. Les réactions épidermiques sont rares et largement conditionnées par des craintes irrationnelles et infondées ».

L’observation de M. ROPION (MLV C) illustre d’ailleurs parfaitement ces propos et l’état d’esprit dans lequel il faut appréhender ces ouvrages « résident à Vesoul, amoureux des paysages environnants et de leurs milieux naturels diversifiés, je félicite les élus de porter ce beau projet de transition énergétique …. Je constate avec satisfaction que la première hypothèse initiale d’une rangée d’éoliennes en crête de colline a été fortement remaniée pour tenir compte des contraintes de respect et de protection de la biodiversité en termes de végétaux et d’espèces animales protégées …

Lorsqu’elle sera en service cette ferme d’éoliennes élégantes donnera une image positive du bassin vésulien en complément de la diversification de ses activités économiques. Les habitants même les plus proches pourront être fiers ».

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 14 En conclusion, la Commission est bien consciente que des aérogénérateurs d’une hauteur de 180 m ne seront pas invisibles dans le secteur.

Par contre, elle estime que l’impact paysager est atténué : - Par le fait que les villages se trouvent en général en fond de vallée, - Car l’ensemble de la zone est très majoritairement recouvert de forêts qui constituent des écrans végétaux naturels, - Car la population du périmètre d’étude est peu nombreuse, - Parce que des mesures de réduction des impacts ont été prises en compte par EOLE RES depuis les premières études en 2008.

Nuisances sonores

4 observations évoquent également des sources de nuisances sonores générées par les éoliennes.

Le parc éolien Sud Vesoul est soumis à la réglementation relative aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Le niveau de bruit maximal autorisé en limite du périmètre de mesure de bruit de l’installation est fixé à : - Jour (7 h-22h) = 70 dB (A) - Nuit (22h-7h) = 60 dB (A)

L’émergence qui correspond au niveau de bruit admissible provenant des éoliennes doit être : - Inférieur ou égal à 5 dB (A) pour les périodes diurnes - Inférieure ou égal à 3 dB (A) pour les périodes nocturnes.

Des mesures acoustiques ont été réalisées au niveau de 11 habitations situées à proximité (jusqu’à 2 400 mètres) de la zone d’implantation des éoliennes (voir cartographie p 239 de l’étude d’impact), par le bureau VERITAS en septembre 2011, sur 10 jours.

NB : L’environnement de mesures acoustiques in situ montre que l’ambiance sonore initiale correspond à une zone d’ambiance modérée.

Après constructions des éoliennes, les niveaux de bruits diurnes et nocturnes resteront inférieurs aux seuils d’ambiance modérée (cf tableau ci-dessous) ;

Situation Bruit ambiant diurne Bruit ambiant Emergence maxi nocturne maxi dB (A) diurne dB (A) maxi dB (A)

Rosey 38,4 33,8 1,6 Baignes-Sud 37,6 32,3 2,9 Baignes-Est 38,0 32,8 3,4 Mont-le-Vernois 38,2 3,8 3,4 Le Vernois 37,3 33 4,1 Sorbier-Andelarre 42,0 33,8 2,0 47,6 35,0 0,1 Mailley-village 49,3 40,2 0,1 Mailley-carrière 52,7 38,2 0,1 Les évêques 41,0 36,3 3,8 Combe-Michoudot 40,4 34,7 5,0

L’habitation la plus proche se situe à une distance supérieure à 700 mètres de l’éolienne T10, dans une zone d’émergence de moins de 2 dB (A).

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 15 Le hameau le plus proche est le Vernois, situé à plus de 750 mètres de l’éolienne T1, dans une zone d’émergence de 4,1 dB (A).

Le village le plus proche est celui de Baignes, situé à plus de 940 mètres de l’éolienne T5, dans une zone d’émergence de 3,4 dB (A).

Avis de la Commission

La Commission d’Enquête, estime que les mesures acoustiques ont été menées selon les règles de l’art, en situation actuelle, et n’appellent aucune contestation.

Elle constate que l’ambiance acoustique actuelle peut être qualifiée de modérée.

Les simulations montrent qu’en situation future, les seuils réglementaires ne seront pas dépassés au niveau de l’ambiance acoustique et au niveau du bruit supplémentaire généré par les pales des éoliennes principalement.

Elle constate que les impacts sonores les plus importants seront générés par l’éolienne T1 sur le hameau du Vernois et par les éoliennes T9 et T10 sur la Combe Michoudot. Ce sont des secteurs où l’ambiance acoustique actuelle est faible.

La Commission considère que l’éloignement des éoliennes à plus de 700 mètres des zones d’habitation est suffisant pour ne pas générer des nuisances acoustiques pour la population située dans le périmètre d’étude.

Ce constat est d’ailleurs relevé dans l’avis de l’Autorité Environnementale qui souligne que « le projet prend en compte les enjeux env ironnementaux et en particulier ceux liés au bruit, au paysage et à la biodiversité ».

On prendra connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage.

(6) A propos des impacts environnementaux (Flore, Faune, Forêt)

Compte tenu de la sensibilité du sujet et du volume des analyses et commentaires la Commission les réunit dans un article unique sous l’entête de MONT-LE-VERNOIS.

13 observations sur ces thèmes y ont été déposées :

MLV 4 – M. et Mme CLADEN MLV 6 – Mme. FRANCOIS Dominique MLV 7 – Mme FRANCOIS Célia MLV 3 C – M. BOURGEOIS Guy MLV 5 C – M. de VALICOURT Jean-Joseph MLV 6 C – M. HUMBERT André MLV 8 C – M. DESHAYES Jean MLV 10 C – M. LATASSE – QUENEY Thierry MLV 13 C – M. CHAVANNE André MLV 16 C – M. CHAVANNE André MLV 17 C – M. CORRADINI Eric MLV 18 C – Mme DESHAYES – SAMPIANA Sabine MLV 20 C – M. AUBRY Jean-Michel

Les observations versées à ANDELARRE renverront à cet article.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 16 Impacts sur la faune

Les impacts sur la faune sont cités de manière récurrente dans l’ensemble des projets structurants et donc dans chaque enquête publique correspondante.

Le projet du parc éolien Sud Vesoul ne déroge pas à la règle puisque 18 observations au total abordent cette thématique de façon plus ou moins détaillée (14 sur Mont-le-Vernois et 4 sur Andelarre).

2 genres faunistiques sont principalement visés dans les observations, les chiroptères et l’avifaune et plus particulièrement l’Engoulevent d’Europe.

La Commission a donc souhaité apporter une attention et un éclaircissement plus particulier sur ces 2 espèces.

Impact sur les chiroptères

La Franche-Comté est une région particulièrement riche au niveau des chiroptères (27 espèces sont recensées), ce qui justifie pratiquement systématiquement des expertises pour ce genre faunistique, pour chaque projet structurant de la région. La CPEPESC (Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères), qui est une association faisant référence en la matière et qui n’hésite pas à se manifester lorsque des projets lui paraissent en mesure de menacer les habitats et les zones de chasse des chiroptères, a été contacté par le porteur de projet afin d’être associée aux études. Elle a décliné cette collaboration.

Les sites d’implantation du parc éolien ne sont pas concernés par l’inventaire des milieux naturels d’intérêt patrimonial (ZNIEFF et sites NATURA 2000). Néanmoins des corridors écologiques peuvent exister avec les sites aux alentours et notamment la Grotte de la Baume située à 1,8 km à l’Est du projet qui bénéficie d’un arrêté de protection biotope (APB) relatif à la conservation de plusieurs espèces de chauves-souris. Une étude Chiroptérologique a été réalisée par un bureau d’étude spécialisé qui a été missionné pour quantifier et réduire les impacts potentiels sur les populations de chauves-souris qui fréquentent le site d’étude.

3 méthodes et 2 outils spécifiques ont été mis en œuvre entre mai et novembre 2011 : - Méthode par enregistrement automatique - Méthode par séances d’écoute au détecteur à ultrasons - Recherche des gîtes et visite des lieux favorables (granges, ruines, tunnels, arbres à cavité).

Les résultats de ces investigations ont permis de contacter 17 espèces de chiroptères (sur 27 possibles en Franche-Comté).

L’espèce la plus abondante qui a été observée est la pipistrelle commune (plus de 50 % des contacts) qui est une espèce très répandue en France et en Europe et qui fait l’objet de préoccupations mineures à l’échelle de la région.

5 à 6 espèces rares d’intérêts communautaires et protégées ont été contactées : Petit et Grand Rhinolophe (moins de 1 % des contacts), Grand Murin (moins de 1 % des contacts), Murin à oreilles échancrées (non contactée mais présence fortement probable), Murin de Bechstein (moins de 1 % des contacts) et la Barbastelle (1 % des contacts).

Aucune espèce en danger critique d’extinction n’est présente.

L’activité des chiroptères est inversement proportionnelle à la hauteur : élevée au niveau du sol (69 contacts / heure), elle devient faible à la cime des arbres à 20 m de hauteur (10 contacts / heure) et très faible (moins de 1 contact / heure) à 70 mètres de hauteur, qui correspond à la hauteur du champ de rotation des pales.

La mortalité induite par l’implantation des éoliennes peut être liée à : - La mortalité par collision lors des déplacements sur des routes de vol, sur les voies migratoires et lors de la fréquentation des territoires de chasse, - L’effet barrière (échos et turbulences sur les routes de vol), - La perte d’habitats naturels, terrains de chasse et gîtes.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 17

3 zones à enjeux chiroptérologiques ont été identifiées (cf carte page 395 de l’étude d’impact) : - Au sud : terrain de chasse et arbres gites potentiels - Au centre-Est : terrain de chasse - Au Nord : potentiel de gites sylvicoles et fissures rocheuses.

Avis de la Commission

A la lumière des investigations chiroptérologiques, la Commission juge que le périmètre d’implantation du parc éolien Sud Vesoul est une zone très fréquentée par les chiroptères et que ce volet de l’étude d’impact a fait l’objet d’un traitement proportionné aux enjeux possibles.

Elle note que la CPEPESC, qui a été contactée par le porteur de projet afin d’être associée aux études et aux réflexions sur les chiroptères en novembre 2011, a décliné cette collaboration.

En outre, cette association qui fait référence en la matière ne s’est pas manifestée par des écrits sur les registres d’enquête afin d’apporter quelque observation au sujet des chiroptères, ce qui signifierait que les enjeux et impacts sur ces espèces sont faibles.

Elle note également que les sites d’implantation sont situés à l’écart des ZNIEFF et surtout des sites NATURA 2000 qui sont des espaces de conservation patrimoniale des habitats à Chauve-souris.

La Commission observe que les 10 machines ont été positionnées sur des sites d’activité chiroptérologique modérée jusqu’à une hauteur de 20 mètres et très faible en altitude, ce qui minimise les risques de collision avec les pales d’une éolienne dont le champ de rotation est situé à 70 mètres.

Le risque de mortalité et d’impact existe néanmoins, notamment au niveau de l’éolienne T1, la plus au Nord du parc éolien, qui est située dans une zone d’importance qualifiée de moyenne pour l’habitat et la chasse des chiroptères (situation en bord de bosquets, lisières et prairies).

La Commission approuve les mesures de réduction et de compensation que la société EOLES RES se propose de prendre et qui sont les suivantes :

- Pas d’éclairage du site en dehors du balisage aéronautique réglementaire

- Suivi de la mortalité des chiroptères au moins une fois au cours des 3 premières années de fonctionnement de l’installation, puis une fois tous les 10 ans (coût de la mesure évalué à 92 000 € HT)

- Suivi spécifique des gîtes de petits Rhinolophes à proximité du village de Baignes (coût de la mesure évalué à 2 000 € HT)

- Préservation d’une parcelle forestière de 3 ha dédiée à l’activité des chiroptères sur la commune de Rosey

- Mise en place de gîtes artificiels (coût de la mesure évalué à 5 000 € HT).

La Commission a relevé plusieurs observations qui doutaient de l’efficacité de ces mesures réductrices, compensatrices et de suivis des impacts du parc éolien, notamment au niveau du suivi de la mortalité des chiroptères.

L’argument présenté est celui de la présence de prédateurs et de charognards qui ne permettront pas une évaluation précise et pertinente de la mortalité des chiroptères et de l’avifaune également, à cause des éoliennes.

C’est pourquoi elle recommande qu’un suivi à l’aide de caméras soit prévu au niveau des éoliennes les plus sensibles que sont la T1, T4 et T6, permettant ainsi une meilleure évaluation de l’impact des éoliennes sur les chiroptères (et l’avifaune).

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 18 Elle préconise qu’un rapport annuel soit établi et mis à la disposition du public et des autorités compétentes (DREAL FRANCHE-COMTE).

En conclusion, la Commission constate qu’une grande diversité d’espèces de chiroptères fréquente les zones boisées et les clairières du site d’implantation du parc éolien Sud Vesoul.

Les espèces les plus représentées (70 % des individus) sont communes (Pipistrelle commune et noctules) et de préoccupation mineure en Franche-Comté.

L’activité est moyenne à élevée au sol et très faible en altitude, notamment à hauteur du champ de rotation des pales, ce qui minore les risques de collision.

Le porteur de projet a prévu des mesures de réduction, de compensation et de suivis des chiroptères, d’un montant total de presque 100 000 € HT, nous paraissent adaptées aux spécificités du site et à la législation sur les ICPE.

Le projet apparaît donc comme compatible et respectueux de la préservation des populations locales de chiroptère.

Impacts sur l’engoulevent d’Europe

Cette espèce cristallise une grande partie des observations sur l’avifaune, puisque 5 observations sur Mont-le-Vernois et 2 observations sur Andelarre abordent le sujet.

L’engoulevent d’Europe est un nicheur rare en Franche-Comté qui est considéré comme vulnérable.

Les coteaux, corniches ou plateaux calcaires ensoleillés en déprise agricole, sont les types d’habitat recherchés par cet oiseau. Les coupes forestières sont occupées occasionnellement.

L’espèce a été contactée par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) sur les communes de Chariez et Mont-le-Vernois jusqu’en 2007. Il faut préciser que l’Engoulevent est facilement détectable à distance par son chant typique en période de reproduction lors de bonnes conditions climatiques.

Elle a donc été particulièrement ciblée au cours des visites réalisées par les prestataires ornithologiques, principalement dans le secteur de la clairière du centre Nord de l’aire d’étude rapprochée (une phase de cadrage préalable avait signalé cette priorité).

L’absence de contact de cette espèce sur le site a été constatée, rejoignant ainsi les observations de la LPO depuis 2008. Cette absence ne permet pas de conclure quant à la disparition de cette espèce ou son retour possible en reproduction.

Ce constat est contredit par plusieurs observations, celles de Mme Sabine DESHAYES-SAMPIANA (MLV 18 C), de M. André HUMBERT à Chariez (MLV 6 C), de M. Jean DESHAYES à Andelarre (MLV C 8), de M. DUNG Philippe à Chariez (AND 05 C) et de M. André NOEL à Andelarre, qui attestent avoir vu et entendu cet oiseau chanter en 2013.

Avis de la Commission

L’avis de la Commission sur l’Engoulevent se fonde à la fois sur les expertises ornithologiques poussées réalisées dans le cadre de l’étude d’impact, dont celles de la LPO, ainsi que les observations des riverains au périmètre d’étude, qui attestent avoir vu et entendu cet oiseau.

Comme la note LPO de février 2014 produite par M. Jean DESHAYES (MLV C 8) l’indique, « l’absence de contact récent sur les communes de Chariez et de Mont-le-Vernois ne permet pas de conclure quant à l’absence de cette espèce sur ces sites ou son retour possible en reproduction. La Côte d’Andelarre et d’Andelarrot est également favorable en reproduction et comme territoire de chasse. Historiquement, l’Engoulevent d’Europe était nicheur jusqu’à la fin des années 90 ».

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 19 Le texte conclut : « Au vu de nos données et de notre expertise, le secteur visé (périmètre Nord du projet notamment) est bien un habitat à Engoulevent d’Europe. Cet enjeu est à prendre en compte dans la détermination des impacts du projet ».

Selon le même document, l’Engoulevent est une « espèce sensible mais qui semble s’acclimater à la présence des éoliennes dans son environnement ». En effet, les retours d’expérience sur 3 parcs éoliens en activité dans le Sud et le Sud-ouest de la France montrent que la présence d’aérogénérateurs n’est pas compatible avec l’habitat de l’Engoulevent d’Europe, avec notamment l’exemple du parc de Névian dans l’Aude où 3 couples qui avaient déserté la zone d’étude, sont progressivement revenus sur leurs territoires de reproduction les année qui ont suivi (cet exemple est cité par EOLES RES dans son mémoire en réponse et par la LPO dans sa note d’avis).

En conclusion, la Commission note que la LPO, instance de référence dans le domaine de l’avifaune, ne s’est pas manifestée par des écrits sur les registres d’enquête.

Si son expertise commentée supra met en évidence l’absence d’identification de l’oiseau sur le site depuis 2007, elle confirme toutefois sa qualification en termes d’habitat potentiel à Engoulevent d’Europe.

Aussi, prenant également en compte les témoignages d’observations visuelles plus récentes, elle conclut qu’il convient d’objectiver au mieux ce potentiel d’accueil en perspective avec la capacité attestée de l’oiseau à s’acclimater à la présence des éoliennes dans son environnement (ALBOUY 5.2005).

En conséquence elle recommande que la LPO soit mandatée pour effectuer un suivi pluriannuel du retour éventuel de l’espèce sur le site en phase d’exploitation du parc éolien, comme c’est actuellement le cas à CASTELNAU PEGAROLS dans l’AVEYRON. L’installation de caméras lui parait de nature à objectiver le suivi.

Le lecteur se référera aux conclusions et recommandations sur les chiroptères pour le suivi de l’impact sur l’avifaune en général. Il prendra également connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage.

Impacts sur la forêt et la flore

5 observations au total, 4 sur la commune de Mont-le-Vernois et 1 sur la commune d’Andelarre, traitent de l’impact sur la forêt et du défrichement engendré par l’installation d’un parc éolien.

M. Guy BOURGOIS (MLV 03 C) évalue l’impact du défrichement à plus de 6 ha en totalisant la surface de la plate-forme, le défrichement pour les structures de livraison (4 sont prévues), l’élargissement des dessertes forestières existantes et création des nouvelles dessertes.

M. Jean DESHAYES (MLV 08 C) évalue d’impact sur la forêt à 10 ha avec les impacts directs et indirects (chute de chablis à cause des éoliennes).

L’implantation de ce parc éolien est très majoritairement en milieu forestier (9 aérogénérateurs sur 10) et nécessite un défrichement de 4,9 ha d’après EOLES RES (non compris les surfaces déboisées en phase chantier) se répartissant de la manière suivante : - 2,24 ha pour la création des plates-formes - 2,66 ha pour l’élargissement des pistes forestières existantes et la création de nouvelles dessertes.

4 types de boisements ont été observés : des hêtraies-charmaies, une aulnaie-frênaie, des plantations de résineux et des accrus pré-forestiers. Ce sont des boisements très communs dans la région Franche-Comté.

L’inventaire de la flore en place n’a pas donné lieu à la découverte d’espèces d’intérêts communautaires et d’espèces à statut de protection national ou régional. Les éoliennes ont été implantées dans les zones de sensibilité faible.

D’ailleurs l’Autorité Environnementale le précise dans son rapport en page 4 « … la flore semble assez commune dans l’ensemble et ne contient pas d’espèces protégées au niveau régional et National ».

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 20 Avis de la Commission

La Commission rejoint M. Guy BOURGOIS dans la sous-estimation des surfaces déboisées nécessaires au projet. Il s’agira de 6,3 ha : - 2,24 ha pour la plate-forme des aérogénérateurs - 1,8 ha pour l’élargissement des dessertes forestières qui sont actuellement de 5 m et qui seront portées à 10 m, soit 5 m supplémentaires sur un linéaire de 3 600 mètres - 2,2 ha pour la création de 2,2 km de nouvelles dessertes sur 10 m de large.

De son point de vue les estimations de M. DESHAYES surévaluent les emprises des chemins d’accès (à élargir et à créer) et les chutes d’arbres fragilisés.

En se basant sur l’estimation de M. BOURGOIS, le défrichement prévu ne concernera que 0,6 % de la surface de la zone d’étude rapprochée (au lieu de 0,5 %), ce qui reste négligeable et acceptable au regard du massif boisé existant.

La Commission signale qu’un arrêté de défrichement a été pris en janvier 2013 et que cet arrêté prévoit la mise en place d’un boisement compensateur de 2,24 ha, soit l’équivalent de l’emprise des plates-formes, étant entendu que les pistes forestières sont des aménagements ayant d’autres utilités que l’accès aux éoliennes (entretien du massif forestier, chasse, promenades).

La Commission rappelle que les défrichements seront réalisés hors période de nidification pour minimiser l’impact sur la faune et feront l’objet d’un suivi par un écologue (préservation de la faune dépendante du processus de décomposition fongique du bois). Les boisements mis en place seront composés des mêmes essences feuillus que celles présentes sur les surfaces à défricher.

En conclusion, la Commission souscrit à l’avis de l’Autorité Environnementale qui juge que l’impact du projet est très faible vis-à-vis de la consommation des espaces naturels de type boisements et sur la flore.

(7) A propos des Accès, Voirie, Trafic

Compte tenu de la portée générale des observations traitant de la problématique des accès au parc éolien, du trafic supplémentaire, généré, et de l’impact sur les routes et voiries communales, la Commission choisit d’évoquer ensemble sous le timbre de MONT-LE-VERNOIS

MLV 3 C – M. Guy BOURGEOIS MLV 8 C – M. Jean DESHAYES MLV 13 C – M. André CHAVANNE AND 03 C – M. Gabriel BOURRIER.

Plusieurs doléances et observations sont regroupées dans cette thématique : - L’élargissement des routes et voies actuelles pour acheminer les éoliennes jusqu’à leur site d’exploitation - Les accès envisagés qui ne sont pas jugés comme pertinents - Les poids lourds qui seront supportés par des voiries non prévues pour cet usage (risques de détérioration) - L’entretien des dessertes après mise en service du parc éolien - L’augmentation du trafic sous-évaluée dans le projet.

Les accès au parc éolien ont été prévus en accord avec l’Office National des Forêts (ONF), la Direction Départementale des Territoires de Haute-Saône (DDT 70) et les communes concernées, afin d’optimiser les pistes existantes et réduire la longueur de celles qui seront créés.

Au final, il est prévu 6,4 km de voiries pour l’acheminement des éoliennes sur leurs sites respectifs : - 650 mètres de pistes forestières existantes qui resteront inchangées - 3 550 mètres de dessertes existantes à élargir - 2 200 mètres de desserte à créer. Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 21

En ce qui concerne les accès nécessaires aux convois exceptionnels (+ de 100 tonnes) et aux PL pour acheminer et ériger les éoliennes, le trajet prévisionnel est décrit dans l’étude d’impact pages 353 et 354.

Nous le rappelons ici pour mémoire : - L’accès au Sud du parc éolien (aérogénérateurs T6 à T10) se fera directement depuis la RD 474 qui présente les caractéristiques suffisantes pour le passage des convois exceptionnels et les engins de chantier, - L’accès au Nord du parc éolien (aérogénérateurs T1 à T5) se fera depuis la RD 474, via la RD 61 et le passage dans Andelarre, seul accès possible pour les convois exceptionnels.

L’impact sur le trafic routier, surtout dans Andelarre, sera réel et nécessitera la mise en place de panneaux avertissant de la période des nuisances et des panneaux de limitation de vitesse, pendant la phase chantier prévu sur 1 an.

Le trafic prévisionnel sur une durée de 7 à 12 mois est présenté en pages 463 et 464 de l’étude d’impact : - Environ 150 PL par machines, soit au total 1 500 véhicules - 10 convois exceptionnels par machines, soit au total 100 véhicules.

La répartition des engins et PL est la suivante : - 1 440 PL pendant 4 mois pour les travaux de génie civil et de raccordement électrique, soit 12 PL / jour sur le périmètre d’aménagement - 2 convois exceptionnels / jour durant la phase de montage des éoliennes sur une durée de 3 mois.

Les comptages réalisés en 2011 par la Direction des Services Techniques et des Transports (DSTT) du Département de la Haute-Saône font état de : - 3 827 véhicules / jour dont 642 PL sur la RD 474 entre Fretigney-et-Velloreille et Mailley-et- Chazelot - 5 026 véhicules / jour dont 958 PL entre Mailley-et-Chazelot et la RD 457 - 458 véhicules / jour sur la RD 61.

Des travaux ponctuels d’aménagement pourraient être entrepris après la reconnaissance préalable du trajet par le transporteur spécialisé qui sera retenue pour l’acheminement des éoliennes (démontage de certains panneaux de signalisation, aménagements ponctuels de la voirie, ….).

Avis de la Commission

Il est clair que l’acheminement des 10 éoliennes sur leurs sites respectifs d’exploitation ne sera pas sans impacts temporaires inévitables, surtout pour la zone Nord du parc éolien qui est plus difficile d’accès.

La Commission prend acte des engagements d’EOLE RES d’avertir la population concernée par le parc éolien (par voie de presse, affichage et distribution dans les boites aux lettres), le plus en amont possible, des itinéraires empruntés et validés par les services compétents (mairies, Département, Etat, gendarmerie), de la période des nuisances et des itinéraires éventuels de substitution.

Elle considère qu’il s’agit d’un engagement impératif qui oblige le Maître d’ouvrage.

Elle prend de même acte qu’afin de prévenir tout litige lié à la dégradation du réseau routier directement due au chantier, un état des lieux filmé par huissier sera effectué avant le démarrage des travaux. Les maires et gestionnaires des routes seront conviés à ce constat.

En cas de dégradation de voiries avéré directement liée au chantier, une remise en état des infrastructures de transport sera réalisée en accord avec le gestionnaire de la voie.

La Commission considère qu’il s’agit d’un engagement impératif qui oblige le Maître d’ouvrage.

L’augmentation du trafic sur les principaux axes routiers empruntés est de façon prévisionnelle inférieure à 1 % sur la RD 474 et inférieure à 5 % sur la RD 61. Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 22

La Commission considère que ces augmentations de trafics ne sont pas susceptibles d’occasionner des encombrements ou embarras graves et répétés susceptibles de perturber notoirement la circulation. Elle se réfère aux chantiers importants dont elle a eu à connaître dans la région.

En phase d’exploitation, le site n’aura aucun impact sur la circulation routière.

En ce qui concerne l’élargissement des pistes forestières et l’élargissement des pistes existantes, la Commission renvoie le lecteur à son analyse sur le point (6) « impacts environnementaux » qui traite du défrichement.

L’aspect de l’entretien des pistes nouvellement créées est abordé dans les promesses de bail qui ont été soumises aux communes concernées et qui n’appellent pas d’objections particulières de la part de la Commission. La réparation des dégâts occasionnés par l’exploitant est à la charge de ce dernier, et ceux occasionnés par des tiers (grumiers par exemple) à la charge des communes.

En conclusion, la Commission considère que les mesures de réduction de compensation et d’accompagnement qui ont été prises par le porteur de projet sont pertinentes pour minimiser les impacts sur le trafic et les accès aux sites.

Elle les reprend à son compte et les verse à son rapport afin qu’elles soient bien mises en œuvre : - Réalisation d’un état contradictoire de la voirie par ministère d’huissier, une fois les itinéraires arrêtés avec les services compétents, - Information de la population impactée sur le calendrier, les modalités ainsi que sur les caractéristiques des engins et convois, - Prise en charge financière par l’exploitant des dégradations occasionnées lors de l’acheminement des machines, lors de leur construction et pendant leur exploitation.

Le lecteur prendra connaissance de l’avis de l’Autorité Environnementale ainsi que du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage.

Elle rappelle qu’elle a répondu à l’observation MLV 02 C de M. Mathieu NORMAND qui émettait un avis favorable au projet assorti de demandes d’information sur le devenir du parc à l’issue du bail de 40 ans et sur le régime des accès.

Ainsi qu’à l’observation AND 06 C M. LEGRET Claude, qui refusait à EOLE RES le bénéfice d’une emprise en limite de sa propriété, afin d’améliorer la voirie d’accès au site. Le Maître d’ouvrage ayant adapté le profil, a retiré sa demande.

(8) A propos des Impacts hydrauliques et hydrogéologiques

4 Observations au total traitent de la problématique sur les impacts hydrauliques et hydrogéologiques du parc éolien.

MLV 5 C – M. Jean-Joseph de VALICOURT MLV 9 C- M. Alain BAPTIZET (à l’attention de M. André CHAVANNE) MLV 13 C – M. André CHAVANNE MLV 16 C – M. André CHAVANNE

A Andelarre, 2 autres : AND 03 C – M. Gabriel BOURRIER AND 06 C – M. Philippe DUNG Evoquant les mêmes problématiques.

Compte tenu de la sensibilité du sujet et de la similitude des arguments, la Commission les réunit dans ses analyses et commentaires sous l’entête de MONT-LE-VERNOIS.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 23 Les principales remarques concernent l’impact des fondations en béton armé des éoliennes sur les circulations et la qualité des eaux souterraines en milieu karstique.

Le projet occupe la partie occidentale des plateaux calcaires médio-jurassiques de Vesoul, qui est caractérisé par de nombreuses failles.

Les circulations au sein du karst et la qualité des eaux souterraines sont donc très vulnérables aux pollutions et aux ouvrages enterrés.

Néanmoins le projet est en dehors de tout périmètre de protection immédiat (PPI) ou rapproché (PPR) d’un captage d’alimentation en eau potable en activité.

Le point d’eau le plus proche est situé sur la commune d’Andelarre à une centaine de mètres de l’aire d’étude rapprochée (source du Château au lieudit l’Etang). Cette source n’est pas utilisée pour l’alimentation en eau potable de la population.

Les captages les plus proches sont situés sur le territoire communal de Mont-le-Vernois (source de Rosey et de la Côte) qui alimentent le Syndicat Intercommunal d’Alimentation des Eaux de la Baignotte à Rosey.

Les sites d’implantation ne traversent aucun cours d’eau et ne sont pas concernés par des zones humides.

La phase travaux est considérée comme la plus sensible en termes de risques de pollution pour les eaux souterraines.

Des mesures préventives pendant les travaux sont donc prévues et décrites dans l’étude d’impact (volume 2) pages 356 et 357 et dans le mémoire en réponse du pétitionnaire pages 31 et 32.

Enfin, en ce qui concerne les fondations qui représentent 3 000 m 3 de béton coulé, elles seront arasées à la fin de l’exploitation du parc sur une profondeur de 2 mètres en forêt et 1 mètre en terrain agricole, conformément à la législation en vigueur.

Il faut préciser que le béton est un matériau inerte vis-à-vis des eaux non agressives, ce qui est le cas dans ce projet, puisque les seuls rejets sont ceux des eaux pluviales du site, qui s’infiltreront naturellement, comme c’est le cas actuellement.

Avis de la Commission

La problématique liée au karst (vulnérabilité aux pollutions, circulations souterraines) est bien connue en Franche-Comté et fait l’objet d’études et de traçages très régulièrement par les hydrogéologues.

Pour autant, un sous-sol karstique ne signifie pas inconstructibilité, mais plutôt préconisations à respecter en matière de construction.

Dès lors la Commission s’est attachée à étudier les mesures prises par EOLES RES pour éviter les impacts sur les eaux souterraines.

Elle constate tout d’abord qu’une étude géotechnique a été réalisée par la société HYDROGEOTECHNIQUE CENTRE en février 2011 (mission G11-Etude géotechnique préliminaire). Cette dernière confirme que la zone d’étude correspond d’une manière générale à un plateau calcaire dont le sous-sol présente des zones de nature décomprimée, voire karstique.

La Commission rappelle qu’une étude géotechnique plus poussée (mission G12-Etude géotechnique d’Avant-projet) au droit de chaque éolienne doit être réalisée afin de déterminer le type de fondations à mettre en place. Les dispositions constructives seront soumises à l’avis des services lors du dépôt du permis de construire.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 24 Elle constate que le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection réglementaire, instauré par arrêté préfectoral sur avis de l’hydrogéologue agréé, ce qui minimise les impacts du projet sur les ressources en eau potable. Néanmoins elle préconise que la société EOLE RES prenne l’attache de la Direction Départementale des Territoires de Haute-Saône (DDT 70) afin de savoir si le projet est soumis à la réglementation relative à la Loi sur l’Eau. Il apparaît à la Commission qu’en cas de collecte des eaux de ruissellement de plate-forme, la rubrique 2.1.5.0 de la nomenclature (régime de déclaration) pourrait s’appliquer « rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles » ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet : supérieur à 1 ha mais inférieure à 20 ha.

Elle juge que les mesures préventives que la société EOLE RES compte adopter en phase chantier, telles qu’elles sont décrites au dossier, lui paraissent parfaitement adaptées à la vulnérabilité du sous-sol.

Elle préconise que le service en charge de la police de l’eau, à savoir la DDT de Haute-Saône, vérifie la bonne mise en œuvre de ces mesures dès le démarrage du chantier, que ses services soient invités à certaines réunions de chantier et avertis en cas d’incidents présentant un risque pour le milieu naturel.

En ce qui concerne les fondations, les dispositions constructives exactes (profondeur notamment) pour chaque éolienne ne sont pas encore connues. En effet, des fondations superficielles à semi-profondes sont suffisantes en l’absence de karst.

La Commission préconise donc que les données concernant la profondeur des fondations soient communiquées aux communes et qu’un bilan prévisionnel du volume de béton restant après arasement lors du démantèlement, soit réalisé.

En conclusion, la Commission considère que les mesures envisagées par la société EOLE RES sont de nature à préserver la qualité des eaux superficielles et souterraines.

Elle estime essentielles les démarches et précautions suivantes : - La réalisation des études géotechniques au droit de chaque éolienne permettant de définir le type de fondations à mettre en place et leur profondeur en fonction de la nature du sous-sol et les dispositions constructives adoptées en présence de karst.

- Le suivi de la mise en place des mesures préventives en phase chantier (dispositif de lutte contre les pollutions accidentelles, récupérations des EP sur les sites pentus, …).

On prendra connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage.

(9) A propos des risques sanitaires

Les interventions MLV 03 C, MLV 13 C, MLV 15 C et MLV 18 C évoquent les risques sur la santé humaine résultant des ultrasons, vibrations et effets d’ombre produits par le fonctionnement des aérogénérateurs ainsi que par la chute de glace.

La Commission a pris connaissance du chapitre « infrasons » de l’Etude d’Impact acoustique. Elle note que l’agence Française de la Sécurité Sanitaire dans son rapport de mars 2008 a conclu à l’absence d’impact sanitaire des infrasons sur l’homme.

La réponse du Maître d’ouvrage expose, page 34 les données extraites de 2 campagnes de mesure selon lesquelles les niveaux d’infrasons à 500 m des éoliennes seraient très inférieurs au seuil d’audition. Il conclut que : - Les éoliennes émettent des infrasons mais il est difficile de distinguer ceux produits par les éoliennes de ceux produits naturellement par le vent, - Les niveaux émis sont largement acceptables, autour des 33 – 85dB(G) proches des éoliennes, et sans risque pour la santé.

A défaut de niveau infrasonique légal opposable au Maître d’ouvrage la Commission y souscrit.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 25 Au sujet des effets d’ombre, qui résultent du masquage périodique de la lumière du soleil par les pales en rotation, la Commission a pris connaissance de l’Etude d’Impact, page 488 du volume 2 qui conclut qu’au- delà d’une distance de 250 m, l’influence de l’ombre des éoliennes est négligeable.

La première habitation se trouvant éloignée d’au moins 700 m et, à défaut de norme légale opposable au Maître d’ouvrage, la Commission conclut à l’absence de risque.

L’étude de dangers traite des risques de chute de glace page 56 du volume 3. Elle décrit les mesures prévues pour prévenir la mise en mouvement ou l’arrêt de l’éolienne en cas de formation de glace détectée par un système spécifique, et tenir les personnes à l’écart par un panneautage en pied de machine.

Le Maître d’ouvrage s’engage en outre, page 36 de son mémoire en réponse à installer des machines certifiées norme CEI 61-400.

La Commission en prend acte, et à ces conditions, considère ce risque comme acceptable.

(10) A propos de l’Impact sur le Patrimoine

MLV 5 C – MLV 14 C – MLV 18 C – AND 03 C – AND 05 C - On note en cumul des registres, 5 observations concernant le ‘Patrimoine’

La Commission observe que l’Avis de l’Autorité Environnementale, et bien que l’enjeu soit classé « ++ (fort) », il conclut : « Les zones d’implantations des aérogénérateurs se situent en dehors : - des périmètres de protection réglementaire de 500 m des monuments historiques ; - de tout périmètre d’un site classé ou inscrit. »

Le village de Chariez est quelquefois cité. Sa ZPPAUP jouxte l’aire rapprochée dans sa partie Nord. Le village en est situé à un peu moins de 2 kms.

Dans son mémoire en réponse, le Maître d’Ouvrage précise : - « que le monument historique le plus proche est situé à 1 225 m. - que l’inventaire des enjeux paysagers et patrimoniaux est présenté et analysé de manière exhaustive contrairement à ce qui est cité dans certaines des observations, - que la conception du projet a été envisagée par un paysagiste qui a pris en compte les villages au voisinage des zones de projet, le paysage environnant et le patrimoine local ».

La Commission est bien consciente que des aérogénérateurs d’une hauteur de 180 m ne seront pas invisibles dans le secteur. Par contre, - les villages se trouvent en général en fond de vallée, - l’ensemble de la zone est très majoritairement recouvert de forêts, - la population n’est pas nombreuse, - les dispositions réglementaires ont été strictement respectées, - les sites ou monuments qui seraient impactés, le seront de loin, pour la plupart en dehors et bien au-delà de toute limite réglementaire.

(11) A propos de l’Impact sur l’Immobilier (dépréciation des biens)

M. BOURGEOIS – MLV 03 C– pense que la vue des appareils entraînera une moins-value des habitations. Mme DEHAYES – MLV 07 C- écrit « qui viendrait habiter ou construire une maison à côté d’un parc éolien industriel ? Avec ce projet c’est la mort de l’évolution de ces villages. » M. LATASSE QUINEY – MLV 10 C- nuisances pour les locataires de sa maison. L’association « A.D.E.C. » par son Président –MLV 13 C- prétend que le bâti existant va subir une perte de valeur, préjudiciable à ses propriétaires, et que les zones classées constructibles et celles susceptibles de constituer une réserve foncière, souffriront de cette dévaluation.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 26 M. THOMAS et ROUSSELOT – MLV 19 C- pensent que ce projet va faire baisser l’attractivité de l’agglomération pour les futurs habitants qui songeraient à s’installer. M. BOURRIER – AND 03 C- pense que ce projet entraînera des dévaluations du foncier et de l’immobilier. Il ajoute que ‘le pire, c’est qu’on ne peut vendre. - Le bien de toute une vie n’a plus aucune valeur’ Mme NOEL – AND 08 C- écrit que c’est une dévaluation du patrimoine, c’est une violation du droit de propriété.

La Commission prend note de ces observations concernant l’impact sur l’immobilier.

Elle pense différemment. En effet, les expériences passées tant sur le plan local que sur la France en général, apportent un démenti à ces affirmations.

Le lecteur pourra se référer à la réponse du Maître d’ouvrage, (pages 36 à 39) .

Suite à une étude faite entre 2007 et 2013 sur 240 communes entourées de 95 éoliennes, les résultats montrent que depuis la mise en service de parcs éoliens :

- les prix des terrains ont augmenté - le nombre de permis a augmenté - les éoliennes sont bien acceptées.

Servant d’exemple en Franche-Comté, une étude sur le parc du Lomont, et selon les données INSEE, montre que la population totale des 4 villages concernés a augmenté depuis l’installation en 2007.

Une plaquette touristique de ce site a été éditée. Elle est reproduite en page 349 du volume 2.

(12) A propos de l’impact sur les loisirs et la chasse

Pour MLV 3C et MLV 13 C le projet compromettra la promenade et la chasse eu égard aux risques de chute de glace, ainsi à l’impact du projet sur la quiétude et la tranquillité des habitants.

La Commission d’Enquête constate qu’hormis l’interdiction d’accès à la voirie de desserte ainsi qu’aux chantiers stricto sensu pendant la phase des travaux de construction, le dossier ne fait aucune référence à quelque interdiction d’aller et de venir dans l’ensemble du massif et de s’y livrer à l’activité de loisir de son choix. Elle note, à cet égard, que le réseau des voiries restera dans le domaine public des communes et que les sites ne seront pas clôturés.

L’étude de dangers traite des risques de chute de glace page 56 du volume 3. Elle décrit les mesures prévues pour prévenir la mise en mouvement ou l’arrêt de l’éolienne en cas de formation de glace détectée par un système spécifique, et tenir les personnes à l’écart du rotor par un panneautage en pied de machine.

Le Maître d’ouvrage s’engage en outre, page 36 de son mémoire en réponse à installer des machines certifiées norme CEI 61-400.

La Commission en prend acte, et à ces conditions, considère cet aléa comme négligeable et non susceptible de troubler la quiétude et la tranquillité des promeneurs ou chasseurs.

Compte tenu de leur éloignement les habitations et leurs occupants ne sauraient être perturbés.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 27 (13) A propos de l’impact sur le climat

MLV 1C M. Alain BARROT

Rappelle qu’une énergie ne se produit pas, elle se transforme. En conséquence, toute l’énergie électrique récupérée a été prise à celle des vents qui à l’arrière des éoliennes sont donc plus faibles qu’ils ne l’auraient été sans cette intervention qui provoquera une modification des pressions et donc du trajet des nuages susceptibles, suivant les cas, de modifier le microclimat, et la pluviométrie.

La Commission d’Enquête observe que cet aléa hypothétique n’est pas mis en évidence par l’expertise anémométrique spécifique exposée au volume 7 du dossier ni par l’étude d’impact.

L’avis de l’Autorité environnementale juge correcte l’étude d’impact. Il ne formule aucun questionnement par rapport à la non évocation de ce phénomène.

Le Maître d’ouvrage cite une étude réalisée au Texas sur les plus grandes fermes éoliennes du monde (plusieurs centaines de machines) qui révélerait une augmentation de la température au sol de 0,72° C en 10 ans, toutefois très inférieure à celle dont les gaz, à effet de serre sont responsables.

Sa réponse ajoute que cette observation n’est pas transposable à un parc de 10 machines.

A défaut de quantification locale de l’aléa et de niveau opposable au Maître d’ouvrage, la Commission y souscrit.

(14) A propos de la destruction de zones de chasse

MLV 03 C M. Guy BOURGEOIS allègue que, le massif ne sera plus accessible à la promenade et à la chasse.

La Commission s’est exprimée supra à propos de l’impact sur les loisirs et la chasse. Elle constate qu’hormis l’interdiction d’accès à la voirie de desserte ainsi qu’aux chantiers stricto sensu pendant la phase des travaux de construction, le dossier ne fait aucune référence à quelque interdiction d’aller et de venir dans l’ensemble du massif et de s’y livrer à l’activité de loisir de son choix. Elle note, à cet égard, que le réseau des voiries restera dans le domaine public des communes et que les sites ne seront pas clôturés.

Les ACCA des communes concernées pratiqueront la chasse sur le site sans autre contrainte que mettre en place une signalétique informative comme elles le font à présent.

La Commission note encore que l’ONF et les différentes ACCA concernées ont été rencontrés par le Maître d’ouvrage les 21/9/2011, 30/05/2012, 3/5/2012, 12/7/2012 et 6/9/2012.

Le Président de l’ACCA d’ANDELARRE M. FRANCOIS Daniel bien qu’ayant versé un avis défavorable à l’enquête ne l’a assorti d’aucun commentaire ou argument.

Le lecteur prendra connaissance du mémoire du Maître d’ouvrage, pages 23, 24, 25 et 26.

Aussi la Commission conclut que le projet ne perturbera pas les zones et les activités de chasse.

(15) A propos des coûts et de la rentabilité économique

Les observations de M. et Mme CLADEN MLV 4, M. Guy BOURGEOIS MLV 3C, M. Jean DESHAYES MLV 8C, M. Thierry LATASSE-QUENEY MLV 10C, M. André CHAVANNE MLV 13C, M. André CHAVANNE MLV 15C, M. André CHAVANNE MLV 16C, M. Eric CORRADINI MLV 17C, M. Emmanuel THOMAS et Mme ROUSSELOT MLV 19C, M. Jean-Michel AUBRY MLV 20C, dénoncent le coût et la non rentabilité économique de l’éolien en général.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 28 Ils développent les arguments suivants : - non rentabilité, - subventionnement de l’éolien, - production dérisoire, - subventionnée par le taux de rachat garanti mais condamné par la Cour de Justice de l’Union Européenne, - inefficacité de l’énergie éolienne à représenter une alternative, au mieux source d’appoint, - démarche « prédatrice » du Maître d’ouvrage, effet d’aubaine grâce à prix de rachat garanti, - le tarif garanti entraînera une hausse du tarif de l’électricité.

La Commission d’Enquête constate que la question du tarif garanti constitue l’argument essentiel de ces objections.

Il « camouflerait » la non rentabilité économique de l’éolien, induirait des « effets d’aubaine » attirant des investissements parasites, et provoquerait à la hausse des tarifs de l’électricité.

En outre, condamné par la Cour de Justice Européenne, il devrait être abrogé à court terme.

La Commission d’Enquête s’est exprimée sur sa compétence et le contenu de sa mission page 10 supra à propos des aspects juridiques du dossier. Pour la commodité du lecteur, elle réitère l’introduction de son commentaire : « En conséquence, elle n’est pas qualifiée pour apprécier la conformité des textes produits par la France pour assurer en Droit National la traduction de ses engagements internationaux et des décisions européennes. Sa mission est d’identifier et mettre en œuvre les dispositifs juridiques de droit français spécifiques au projet et à l’enquête publique, dont le Code de l’Environnement, le Code de l’Urbanisme etc. »

Elle a présenté supra 1.1 et 1.2 son analyse et ses conclusions sur la régularité de la procédure et sur le respect des objectifs de la Loi.

L’avis de l’autorité environnementale versé le 2/12/2013 sous la signature du Préfet de Région comporte également des appréciations positives sur la conformité juridique du dossier. »

Elle constate que le tarif d’obligation d’achat de l’électricité éolienne par EDF résulte de la Loi n°2000- 108 du 10/2/2000 ;

Elle a connaissance que le 19 décembre 2013, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a conclu que le tarif d’achat est une aide d’Etat.

Le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage fait mention que la Cour des Comptes a rendu le 25 juillet 2013 son rapport sur « la politique de développement des énergies renouvelables ». Dans son discours de présentation du rapport, le Président de cette Cour indique que « certaines filières électriques renouvelables ont des coûts devenus voisins de ceux du nucléaire : l’hydroélectricité de grande capacité et certaines installations éoliennes terrestres dont les coûts sont compris entre 60 et 100 € par MWh, donc tout à fait comparables à l’énergie nucléaire de demain ».

Il propose de maintenir le dispositif de tarifs de rachat garanti pour les énergies mâtures telles que l’éolien terrestre.

Le gouvernement a notifié formellement en octobre 2013 le tarif éolien à la Commission Européenne, procédure indispensable qui avait été omise en 2008, fin de citation.

En conséquence la Commission conclut qu’à propos du tarif, le Droit National n’a pas été méconnu et que par conséquent, rien ne s’oppose à ce que son incidence financière puisse concourir à la rentabilité économique des parcs éoliens.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 29 (16 A propos du rendement énergétique et de l’intermittence du fonctionnement

MLV 7 C Mme Josiane DESHAYES, MLV 8 C M. Jean DESHAYES, MLV 10 C M. Thierry LATASSE-QUENEY, MLV 12 C M. André CHAVANNE, MLV 13 C M. André CHAVANNE, MLV 16 C M. André CHAVANNE, MLV 20 C M. Jean-Michel AUBRY, font état : - De la faiblesse du rendement éolien en 2011 qui correspondrait à 1866 h à pleine puissance alors que les centrales hydroélectriques, ou thermiques auraient produit pendant 7000 heures, - Du caractère aléatoire de l’énergie éolienne dans l’Est de la France par rapport à la côte Ouest ou à la ressource hydraulique marine, - De la discordance entre le diagnostic de la charge éolienne présenté au dossier et les mesures relevées par M. André CHAVANNE sur son anémomètre personnel, - De l’inefficacité éolienne au sens de la sécurité d’approvisionnement. Les éoliennes n’exonèrent pas de la réalisation d’autres moyens pour fiabiliser la production.

Donc les investissements éoliens ne sont, au mieux, que des doublons coûteux inutiles du point de vue de la production.

- De l’inefficacité éolienne au sens de l’occupation de l’espace et du sol

Pour obtenir l’énergie annuelle produite par une seule centrale thermique de 1500 MW, il faut couvrir d’éoliennes un carré de 24 kilomètres de côté, par 5 640 éoliennes de puissance unitaire de 1 Mégawatt.

Par conséquent, l’énergie éolienne ne sera jamais une alternative aux autres énergies mais au mieux, une source d’appoint alors que son impact sur les paysages est considérable, environ 5 600 fois supérieur à celui des autres filières, et bien plus encore si l’on tient compte de la hauteur de ces machines.

En outre, l’éolien ne réduit pas les gaz à effet de serre et ne permet pas une efficacité énergétique accrue.

La Commission d’Enquête constate que ces intervenants invoquent au principal, 2 moyens à l’encontre du projet : - l’insuffisance de la charge éolienne locale, - l’inefficacité éolienne, tant au plan de la sécurité d’approvisionnement qu’à celui de l’occupation de l’espace et du sol.

Sur le premier moyen elle observe que les modalités de la mesure sur laquelle l’intervenant appuie son argumentaire diffèrent fondamentalement de celles appliquées par EOLE RES au mât de mesure installé sur la commune de ROSEY, tant sur la durée que sur l’altitude de l’observation.

L’estimation de la vitesse de vent moyenne sur le site a été réalisée par le Maître d’ouvrage durant la phase de développement du projet en s’appuyant sur les données d’un mât de mesures (hauteur max mesurée de 102 m) installé depuis mai 2011. La vitesse de vent moyenne sur site a été estimée à 6 m / s à 125 m et conduit à une production d’électricité estimative de 42 800 MWh avec des machines de 2 MW.

Cette investigation a conclu à la compatibilité du site avec la réalisation d’un projet éolien dont le facteur de charge, comparable à la moyenne nationale, générera une production électrique correspondant à la consommation annuelle d’environ 20 000 personnes.

L’avis de l’autorité environnementale constate par conséquent que le Schéma Régional Eolien classe les communes de BAIGNES et ROSEY en secteur favorable sans exclusion, MONT-LE-VERNOIS en secteur favorable mais avec zone d’exclusion (pour les problématiques concernant l’engoulevent d’Europe) et ANDELARRE défavorablement (problématiques liées aux chauves-souris).

Le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage reprend pages 10 et 11 les arguments justifiant que le facteur de charge est comparable à celui de la moyenne des parcs éoliens nationaux.

La Commission d’Enquête conclut que la charge éolienne est suffisante pour justifier la création et l’exploitation du parc éolien « Sud Vesoul ».

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 30 Sur le 2° moyen elle constate que les performances de l’éolien du point de vue de la sécurité d’approvisionnement et par conséquent celles de son coût en termes d’occupation de l’espace et du sol, participent d’une politique globale pilotée au niveau national par RTE.

Elle a pris connaissance du chapitre 1.2, pages 9 et suivants du volume 2 « Etude d’Impact » du dossier qui décrit la place de l’éolien dans la production électrique française : - Elle repose à 74 % sur l’énergie nucléaire et 12 % sur l’hydraulique. - L’énergie thermique représente 11 %, les autres, dont l’éolien, 2,7 %.

Comparée à celle des autres pays de l’Union Européenne elle se situe parmi les moins émettrices de gaz à effet de serre.

La quantité estimée de CO 2 émis par le parc de production d’électricité français est en baisse. Elle représente 27,4 millions de tonnes en 2011 (34,2 millions de tonnes en 2010). Cette baisse est plus importante que celle de la production en raison d’un mix énergétique différent. La hausse de la production nucléaire et l’accroissement des productions éolienne et photovoltaïque ont permis de réduire le recours aux centrales thermiques à combustibles fossiles.

En vertu de ses engagements internationaux, la France doit poursuivre cette politique de réduction des émissions de CO 2, afin de diviser par un facteur 4 d’ici à 2050 les émissions nationales de gaz à effet de serre.

Cet engagement est décliné en Droit National par la Loi de Programme fixant les Orientations de la Politique Energétique (loi POPE) de juillet 2005, qui réaffirme la définition de l’objectif de division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2050, et par la nécessité de diversifier le bouquet énergétique de la France, ainsi que par le Grenelle de l’environnement qui vise à réduire la part des énergies carbonées et augmenter la part des énergies renouvelables de 20 M Tep en 2020 (dont 4 M Tep pour l’éolien) afin qu’elles atteignent une proportion d’au moins 20 % de la production énergétique totale.

Les objectifs commandent de poursuivre et accélérer leur développement dont celui de l’énergie éolienne. Celle-ci devrait atteindre en 2020 une puissance installée dix fois supérieure à celle du parc éolien de 2007. Elle évitera le doublement du parc thermique français.

Ainsi la Commission d’Enquête constate que l’accroissement de l’éolien résulte en premier lieu, de contraintes juridiques nationales consécutives aux choix politiques faits par l’Europe et la France afin de réduire les émissions de CO 2 par le développement d’énergies non thermiques. Il appartient au corps social d’en prendre acte.

Pour cette raison première, la Commission n’adhère pas à l’objection d’inefficacité émise à propos de l’énergie éolienne.

Elle constate en outre, que cette ressource est intégrée, comme les autres, dans un réseau interconnecté piloté par RTE qui réalise l’ajustement des fluctuations de la production et de la consommation.

Ce pilotage est réalisé par un mix énergétique : l’énergie hydroélectrique et la biomasse, ont la capacité d’accroître de manière conséquente leur production électrique en quelques minutes à la demande de RTE. Elles sont donc complémentaires à l’énergie éolienne, comme celle-ci est elle-même largement substituable à une production d’origine thermique.

L’intermittence éolienne n’est donc pas palliée par le recours aux énergies fossiles.

Cette alternative présente en outre l’avantage que sa production n’émet pas de gaz à effet de serre. Ainsi une éolienne de 2MW permet d’éviter le rejet de 1 200 T de CO 2 par an. Pour le parc de Vesoul Sud et ses 10 machines le gain total sera de l’ordre de 20 000 T/an.

La Commission ne rejette pas à priori le principe qu’un parc éolien occupe des espaces et des sols plus importants qu’une centrale thermique sensiblement plus productive, et qu’il n’y a pas, en terme d’occupation des espaces et les sols, équivalence entre les MW générés par un parc éolien et ceux produits par une centrale thermique.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 31 Elle observe toutefois qu’il aurait convenu d’intégrer à la comparaison les superficies gagnées par l’évitement du doublement du parc thermique d’ici à 2020 et la division par un facteur 4 des émissions nationales de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

Le lecteur prendra par ailleurs connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage, pages 4 à 8.

(17) A propos du démantèlement et de la durée de vie du parc

MLV 13 C M. André CHAVANNE s’interroge sur la réalité des sécurités en cas de défaillance des sociétés installatrices : « Au-delà des mesures gouvernementales mises en place a minima et notoirement insuffisantes (50 000 €, soit moins du dixième du coût réel de démantèlement) et avant le terme des baux emphytéotiques, dans la mesure où la conjoncture du moment ne permettrait pas la cession des installations, qui en assumerait la sécurité, la maintenance, voire, le démantèlement ? Les collectivités devraient-elles assumer sur leurs fonds – donc, ceux du contribuable – la gestion de ce sujet.

La Commission a pris connaissance de l’étude d’impact figurant en pages 44 et 45 du volume 2 du dossier laquelle a été jugée correcte par l’autorité environnementale. Le lecteur voudra bien en prendre connaissance in extenso. Ainsi, l’encadrement juridique de démantèlement est organisé par : - Le décret n°2011-985 du 23 août 2011 pris pour l’application de l’article L 553-3 du code de l’environnement. Il fixe les modalités de démantèlement et de la remise en état du site des parcs éoliens, relevant du régime des installations classées pour la protection de l’environnement, - L’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la construction des garanties financières pour les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent précise les conditions du démantèlement.

L’arrêté du 26/08/2011 fixe les conditions techniques de mise en œuvre de ces dispositions, et notamment : - Le montant des garanties financières mentionnées aux articles R. 553-1 à R. 553-4 du code de l’environnement, déterminé par application de la formule mentionnée en annexe, du texte, - La réactualisation annuelle du montant de cette garantie, par application de la formule mentionnée en annexe du même texte ; - Le montant initial de la garantie financière et l’indice utilisé pour calculer le montant de cette garantie sont fixés par l’arrêté préfectoral d’autorisation.

La formule de calcul du montant initial de la garantie financière est présentée page 44.

La Commission constate que le montant de cette garantie, qui résulte de l’évaluation du coût actuel, du démantèlement selon cette formule, est fixé à 50 000 € / éolienne soit 500 000 € pour le parc, et que ce dépôt sera actualisé annuellement selon l’indexation décrite page 44, et qui tient compte du coût du démantèlement des machines, de la remise en état des terrains, de l’élimination ou de la valorisation des déchets générés.

Elle conclut à la conformité de cette procédure aux textes, et prend acte qu’au cas de disparition juridique de l’exploitant le Préfet appellera ces garanties financières et mettra en œuvre le démantèlement du parc. Ainsi les collectivités n’y seront impliquées d’aucune façon.

On prendra également connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage, pages 6 et 7.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 32

1.4.2. Commune d’ANDELARRE

1.4.2.1. Tableau analytique

Enquête publique relative à l’autorisation d’exploiter, au titre des installations classées pour la protection de l’environnement, un parc éolien de 10 aérogénérateurs et 4 structures de livraison électrique sur le territoire des communes d’Andelarre, Baignes, Mont-le-Vernois et Rosey.

Classement thématique des observations : commune de ANDELARRE

Avis favorables au Références de l’observation Avis défavorables au projet et arguments Divers projet et arguments

NOM Prénom N° N° de l’observation l’observation Impacts sur l’immobilier (dépréciation des biens) des (dépréciation l’immobilier sur Impacts Coûts et rentabilité économique économique rentabilité et Coûts Rendements énergétiques des Eoliennes sur ce sur des Eoliennes énergétiques Rendements Impact sur le patrimoine patrimoine le sur Impact (promenades) loisirs les sur Impact climat le sur Impacts dechasse zones Destruction devie durée et Démantèlement Impacts humains (paysages, nuisances acoustiques) acoustiques) nuisances humains (paysages, Impacts hydrauliques Impacts Aspect juridique (ZDE, SRE, réalisation de l’EE, del’EE, réalisation SRE, (ZDE, juridique Aspect d’EOLERES Statut l’éolien à Opposition élus des Manipulation flore, forêt) (faune, environnementaux Impacts trafics voiries, Accès, sanitaires Risques ecteur et intermittence du fonctionnement intermittence et ecteur Nombre Nombre locales de richesses création et financiers Revenus développer à d’avenir Energie polluante non Energie renouvelable territoire du Valorisation l’Eolien à Favorable Nombre (1) internationales) conventions (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (13) (14) (15) (16) s (17) AND 1 MOREL Gérard X X X Illisible – AND 2 inexploitable AND GAILLARD 1 X X 01 C Jean-Claude AND GAILLARD 1 X X 02 C Jean-Claude + AND BOURRIER argumentaires X X X X X X X X X X X X 03 C Gabriel de M. MARTY AND Fédération des 1 X X X 04 C Energies du Vent AND DING Philippe X X X X X X X 05 C AND LEGRET Claude X 06C DE + note AND VALICOURT X X X Ministère 07 C Jean Ecologie AND NOEL Micheline X X X X 08 C AND NOEL André X X X 09 C AND DESCHAMPS X X X X X 10 C Josiane TOTA 3 2 2 3 8 5 3 4 1 2 3 2 2 3 2 1 L

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 33 1.4.2.2. Commentaires et conclusions

Les observations favorables

3 interventions favorables sont exprimées

AND 01 C M. Jean-Claude GAILLARD, Maire

Argumente son option favorable au projet : - Par un rappel du processus d’élaboration et concertation qui a conduit à son adoption, - Par la « propreté » et « l’absence de risque » de cette énergie, - Par la nécessité de développer les énergies renouvelables.

La Commission constate que ces arguments coïncident avec les commentaires qu’elle a développé supra 1.1., 1.2, et 1.3 à propos de la régularité de la procédure, du respect des objectifs de la Loi, et de la finalité du projet.

AND 02 C M. Jean-Claude GAILLARD, Maire,

A déposé un document de 24 feuilles imprimées, intitulé « Le Pari de l’éolien »

Cet ouvrage, daté de novembre 2009 est édité par le Centre d’analyse stratégique sous l’en-tête du Premier Ministre. Il évoque l’adéquation du développement de l’éolien au contexte économique et environnemental, son adéquation aux spécificités françaises, ainsi que les politiques mises en œuvre à l’étranger en la matière.

L’étude conclut que le développement éolien doit répondre à un triple critère : remplir les engagements fixés par le Grenelle de l’Environnement, créer des emplois, mais aussi répartir équitablement les risques entre contribuable et investisseur. Elle propose 3 niveaux de développement : Les grands champs, créateurs d’emplois, pourraient être soumis à des appels d’offres. Les champs de taille moyenne continueraient à bénéficier du tarif d’achat existant : la population locale serait invitée à s’associer aux projets.

Enfin, les particuliers seraient intéressés au développement de petites éoliennes grâce à des incitations adaptées (crédit d’impôt notamment, achat du surplus d’électricité …) afin de s’impliquer concrètement dans la mise en œuvre des objectifs du Grenelle.

La Commission prend acte que l’argumentaire du document est favorable au fait éolien, et confirme l’opinion exprimée par le Maire d’ANDELARRE en AND 01 C.

Elle constate que l’énoncé des critères du développement éolien n’appelle pas d’autre commentaire que celui exposé supra.

Elle considère avec intérêt la proposition de niveaux hiérarchisés de développement de l’éolien directement inspirés des objectifs du Grenelle de l’Environnement.

AND 04 C Emane de la Fédération des Energies du Vent – Les Dourels – 31850 Mondouzi

Il s’agit d’un document de 3 pages, exprimant un avis favorable à l’éolien. Il est intitulé : « Nuisances des éoliennes ? Pour en finir avec les idées reçues ». En préambule, il est écrit : « Les éoliennes n’ont pas toujours bonne presse. Pourtant, elles font moins de bruit que leurs détracteurs ! D’après un récent sondage de l’Adème, 76 % des Français sont favorables à l’installation d’éoliennes dans leur région, 62 % sont même prêts à tolérer un parc à éolien à moins d’un kilomètre de chez eux. Voici quelques vérités sur les nuisances réelles ».

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 34 L’ouvrage poursuit par une réfutation des critiques sur le bruit, l’impact paysager et esthétique, l’avifaune, le nucléaire, la production éolienne, la santé, ainsi que les perturbations des réseaux TV et radio.

La Commission prend acte que ce document vient appuyer les interventions AND 01 C et AND 02. Quant à son argumentaire détaillé le lecteur voudra bien se reporter infra aux commentaires qu’elle énonce en réponse à chaque critère, ainsi qu’aux réponses du Maître d’ouvrage

Les observations défavorables

8 observations défavorables ont été exprimées. Les intervenants référencés AND 07 (M. de VALICOURT) et AND 10 (Mme Jeanine DESHAYES) ont déposé également à MONT-LE-VERNOIS (MLV 05 et MLV 07).

Contrairement aux 7 autres une seule intervention, AND 06 C, M. Claude LEGRET n’exprime aucune critique de l’éolien, mais son refus de signer une promesse de servitude concernant une emprise sur sa parcelle cadastrée section ZD n°58, lieudit Champs de la Vallée sur la commune de Mailley qu’EOLE RES lui a adressé le 3/05/2012.

Il demande que les communes intéressées prennent les dispositions pour permettre l’accès au chantier, prétendant qu’il y a d’autres moyens beaucoup plus courts. Il cite les distances : 480 mètres depuis Mont-le-Vernois, 882 mètres depuis Rosey, au lieu de 1028 mètres depuis Mailley.

La Commission d’enquête a observé que le réseau avait été défini globalement et rationnellement afin d’utiliser au maximum les voiries existantes. La réponse du Maître d’ouvrage, page 30 indique qu’EOLE RES a envisagé une nouvelle solution, sécurisée par le biais d’une promesse de servitudes, avec un virage externe sur la parcelle ZD 12. La parcelle appartenant à M. LEGRET ne sera donc pas touchée par les aménagements.

La Commission adhère à cet ajustement pragmatique qui satisfera l’intervenant.

(1) A propos des aspects juridiques du dossier

A la différence de MONT-LE-VERNOIS une seule observation AND 05 C M. Philippe DING aborde cette problématique.

Il rappelle que le Préfet de Région a approuvé le schéma régional éolien (SRE) de Franche-Comté le 8 octobre 2012. Le SRE définit les communes dans lesquelles sont situées les zones favorables au développement de l’éolien, « c’est-à-dire qui concilient les objectifs énergétiques avec les enjeux environnementaux ».

Or la zone Nord du projet est une zone d’exclusion selon la carte de synthèse du SRE.

Il s’interroge sur les motivations qui conduisent le pétitionnaire à maintenir sa demande d’autorisation sur les communes d’Andelarre et de Mont-le-Vernois. Il constate que le bien-fondé du zonage d’exclusion défini par les études de la DREAL de Franche-Comté est remis en cause sur 2 points.

- Présence de l’engoulevent d’Europe (espèce d’intérêt communautaire visée à l’article 4 de la directive 2009/147/CE dite directive oiseaux et à l’annexe II de la Convention de Berne) - Enjeux chiroptérologiques

La Commission d’Enquête constate que l’intervention tend à démontrer que le projet constitue une remise en cause du SRE en ce qu’il argumenterait de la disparition de l’Engoulevent de l’aire d’étude d’une part et de l’évitement des « couloirs aériens » fréquentés par les chiroptères par la surélévation des rotors d’autre part.

Elle ne partage pas ce point de vue.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 35 Le projet ne méconnait ni le Schéma Régional Eolien, ni l’instruction du 20/6/2013 du Ministère de l’Ecologie, document interprétatif qui stipule notamment : « L’implantation d’un projet éolien dans une zone favorable au développement de l’éolien identifiée dans le SRE ne conduit bien évidemment pas à l’octroi automatique d’une autorisation d’exploiter. De la même façon, si le projet éolien est prévu dans une zone non identifiée comme favorable dans le SRE, cela ne conduit pas non plus à un rejet systématique du projet. Toutefois, dans ce cas de figure, le choix de la zone d’implantation devra être très argumenté. Le porteur de projet devra en particulier motiver de manière détaillée ce choix en fonction du contenu du SRE et des raisons qui ont conduit à ne pas retenir la zone comme favorable dans le schéma ».

Cette exigence d’argumentation particulièrement conséquente a fait l’objet d’un investissement conséquent de la part du Maître d’ouvrage.

Ainsi l’étude d’impact est prolongée par un volume 7 comportant 7 expertises écologiques spécifiques suivantes : - Etude d’impact sur l’environnement et évaluation d’incidences au titre de Natura 2000 – Volet « Oiseaux » - août 2012 - Etude d’impact sur l’environnement et évaluation d’incidences au titre de Natura 2000 – Volet « Faune terrestre et aquatique » - août 2012 - Etude chiroptérologique – juillet 2012 - Etude chiroptérologique – évaluation d’incidences Natura 2000 – juillet 2012 - Expertise flore et habitats naturels – étude de sensibilité écologique – avril 2013 - Expertise flore et habitats naturels – évaluation d’incidence simplifiée au titre de Natura 2000 – avril 2013 - Complément d’étude sur les fonctionnalités écologiques des peuplements forestiers – juin 2013.

L’Autorité Environnementale mentionne d’ailleurs dans son Avis que le dossier a correctement analysé l’état initial et ses évolutions pour les enjeux de la zone d’étude. On y indique que le Schéma Régional Eolien est concerné, qu’il a été pris en compte et qu’il n’y a pas lieu d’approfondir l’étude à son propos.

Le lecteur prendra connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage pages 18 à 23, ainsi que de son commentaire infra à propos des impacts environnementaux y compris sur l’avifaune.

(3) A propos de l’opposition à l’éolien

6 observations sont opposées à l’éolien. AND 1 – M. MOREL Gérard AND O3C - M. BOURRIER Gérard AND 07 C – M. De VALICOURT Jean AND 09 C – M. NOEL André AND 10 C – Mme DESCHAMPS Josiane

La commission s’est exprimée sur le même thème à la suite des observations versées à Mont-le-Vernois. Pour la commodité du lecteur, elle répète ci-dessous son analyse et ses conclusions.

La Commission observe que cette opposition est en fait le « résumé, le centralisateur » d’un certain nombre d’oppositions telles que, les impacts humains (paysages, nuisances acoustiques et visuelles) , le coût, l’impact sur la faune, la flore, la forêt, le climat, le patrimoine, l’environnement… etc, qui se retrouvent dans un même qualificatif ‘d’opposant’.

Cette position ‘d’opposant’ est donc la conclusion de l’expression de plusieurs observations.

La Commission remarque toutefois que l’on retrouve à plusieurs reprises les mêmes personnes. Sont à chaque fois détaillés des points différents, exprimés sous une ‘identité’ différente, que ce soit à titre personnel, ou représentant une association, ou encore en présentant un texte imprimé…

On peut en outre admettre que les personnes classées dans les ‘avis défavorables’, et bien qu’elles n’aient pas expressément formalisé leur opposition, peuvent être classées ‘opposées à l’éolien’.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 36 La Commission fait toutefois remarquer que plusieurs observations défavorables au projet trouvent dans le dossier d’enquête leur réponse détaillée et explicitée, ce qui revient à dire que des opposants se sont exprimés ‘pour le principe’ sans avoir consulté le dossier, ou tout au moins en l’ayant seulement survolé ! De la même manière, ils apportent des documents généraux et volumineux, lesquels critiquent l’éolien en général, sans porter d’avis sur le projet « Sud-Vesoul ».

Un membre de la Commission d’Enquête a déjà participé à plusieurs enquêtes concernant des projets d’implantation d’éoliennes. Pour le premier projet dans le Doubs (Lomont) , les réclamations, observations, craintes des habitants du secteur, ont été nombreuses et variées, reprenant les mêmes arguments que ceux évoqués dans le présent dossier. Par contre, pour le second projet de 11 aérogénérateurs, situé dans le même secteur en prolongement du premier, sur la même ligne de crête, les opposants ont été totalement absents . En effet, les habitants du secteur ayant constaté que le fonctionnement du premier parc composé de 15 aérogénérateurs était très satisfaisant, n’ont fait aucune objection à ce deuxième projet, bien au contraire. Ils ont exprimé leur satisfaction vis-à-vis du premier, relevant les éléments positifs, particulièrement les ressources qu’il apportait, les effets touristiques sur le lieu par des aménagements pour visiter le parc, l’absence de pollution tant acoustique que visuelle, etc. A noter aussi que quelques maires de communes toutes proches du secteur, sont venus exprimer leur regret de ne pas avoir ces machines sur leur commune !

(5) A propos des impacts humains

Impacts sur les paysages

3 observations évoquent ces sujets : AND 03 C – M. Gabriel BOURRIER AND 08 C – Mme Micheline NOEL AND 10 C – Mme Josiane DESCHAMPS,

Dénoncent principalement : - La dénaturation des paysages, - La taille importante des éoliennes - La dégradation des paysages.

La Commission s’est exprimée sur les mêmes sujets à la suite des observations versées à MONT-LE- VERNOIS. Pour la commodité du lecteur, elle répète ci-dessous son analyse et ses conclusions.

Les principaux arguments mis en avant par les opposants au projet sont : - La taille importante des éoliennes qui font une hauteur de 180 mètres en bout de pâle ; - Les photomontages réalisés qui ne permettent pas des perceptions visuelles adaptées (lieux et saisons des prises de vues) ; - La dénaturation de sites qualifiés comme faisant partie des plus beaux de la région (célèbre plateau du « camp de césar » et son panorama, petite cité comtoise de Chariez, …).

Le projet de parc éolien Sud Vesoul fait l’objet d’un volume spécifique de 115 pages (volume n°6 : Notice paysagère) qui fait partie du dossier d’autorisation d’exploiter au titre des ICPE. Ce document a été réalisé par un architecte paysagiste D.P.L.G. M. Lionel JACQUEY.

La méthodologie appliquée à l’élaboration de cette étude paysagère prend en compte les recommandations présentées dans le « guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens » dans sa version actualisée de 2010, par le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer.

Le projet qui est composé de 10 aérogénérateurs, est implanté essentiellement au sein de vastes massifs forestiers clairsemés de clairières.

L’analyse des impacts visuels du projet sur le paysage a été appréhendée à l’aide de 29 photomontages réalisés en fonction de plusieurs aires de perception :

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 37 - Aire d’étude rapprochée, - Aire d’étude intermédiaire : secteur d’environ 3 km de rayon autour du site d’implantation, - Aire d’étude éloignée : secteur de 10 km de rayon autour du site d’implantation, - Aitre d’étude très éloignée : secteur de 15 km de rayon autour du site d’implantation.

Les sites recensés comme pouvant être les plus impactés par le projet, dixit les observations et l’étude paysagère, sont : - Le site inscrit du village de Chariez qui est situé à 2,5 km au Nord du site d’implantation du projet éolien, - Le site classé de la Motte de Vesoul, - La ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) de Chariez.

Avis de la Commission

L’implantation d’aérogénérateurs sur un territoire modifie obligatoirement la perception visuelle du paysage et peut générer des différences de point de vue entre les personnes favorables et les opposants au projet.

L’étude paysagère réalisée dans le cadre de ce projet apparaît complète à la Commission et permet de parfaitement visualiser l’impact des éoliennes dans un rayon de 15 km maximum autour des sites d’implantation.

2 photomontages couvrent la commune de Chariez (n°12 et n°13) et 2 photomontages couvrent celui de la Motte à Vesoul (n°21 et n°22).

Concernant la perception du parc éolien depuis le village de Chariez, la Commission regrette que le photomontage n°12, réalisé depuis le village, en mai 2012, à environ 2,5 km au Nord de l’éolienne T1, n’ait pas été réalisé en l’absence de végétation, rejoignant ainsi l’observation MLV 5C de M. Jean-Joseph de VALICOURT.

En l’état, il est donc difficile d’apprécier les variations saisonnières dans l’évaluation des impacts pour ce site. Néanmoins la situation du village en fond de vallée, les caractéristiques du relief (vallée encaissée et coteaux abrupts) et l’important écran boisé, sont des facteurs qui atténuent de manière importante l’impact visuel des éoliennes depuis le village, même en période hivernale.

Le camp Romain est situé en zone sommitale du plateau, ce qui lui confère une sensibilité certaine, bien que lointaine, par rapport à l’îlot Nord du projet éolien, situé à 3 km. La variabilité saisonnière dans l’évaluation des impacts est inutile pour ce photomontage étant donné la position dominante de ce plateau.

Le site de la Motte à Vesoul, situé à 7 km de l’éolienne T1 (ilot Nord) a quant à lui fait l’objet de 2 photomontages en septembre et en décembre 2011. Les impacts sont atténués par la distance de perception et les ondulations du plateau fortement boisés.

La Commission observe et souligne que plusieurs dispositions ont été prises par EOLE RES pour atténuer les impacts paysagers dans l’élaboration de son projet : - 3 scénarios d’implantation des aérogénérateurs ont été étudiés en fonction des caractéristiques territoriales et paysagères du périmètre d’étude et des observations recueillies (scénario d’implantation n°1 en 2008, scénario n°2 en 2012 et scénario n°3 en 2013). - Les éoliennes ont été positionnées en sinusoïdes plutôt qu’alignées, afin de s’adapter à la topographie du territoire. - L’installation de 2 ilots de 5 éoliennes chacun, distants de 2,5 km, afin de limiter les risques de covisibilité et de saturation visuelle par rapport aux villages situés en périphérie de l’aire d’étude rapprochée.

La Commission considère donc que le scénario d’implantation retenu est le fruit d’une réflexion et d’une construction progressive du projet, commencé il y a 5 ans. Les conclusions et les recommandations des différentes expertises, les analyses paysagères et les concertations, ont été à chaque fois prises en compte pour faire évoluer le projet dans sa version finale. Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 38

Ce point est d’ailleurs relevé dans l’avis de l’Autorité Environnementale qui souligne que « le projet prend en compte les enjeux environnementaux et en particulier ceux liés au bruit, au paysage et à la biodiversité ». On prendra également connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage.

Nuisances sonores

3 observations traitent des sources de nuisances sonores générées par les éoliennes.

Le parc éolien Sud Vesoul est soumis à la réglementation relative aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Le niveau de bruit maximal autorisé en limite du périmètre de mesure de bruit de l’installation est fixé à : - Jour (7 h-22h) = 70 dB (A) - Nuit (22h-7h) = 60 dB (A)

L’émergence qui correspond au niveau de bruit admissible provenant des éoliennes doit être : - Inférieur ou égal à 5 dB (A) pour les périodes diurnes - Inférieure ou égal à 3 dB (A) pour les périodes nocturnes.

Des mesures acoustiques ont été réalisées au niveau de 11 habitations situées à proximité (jusqu’à 2 400 mètres) de la zone d’implantation des éoliennes (voir cartographie p 239 de l’étude d’impact), par le bureau VERITAS en septembre 2011, sur 10 jours.

La campagne de mesures acoustiques in situ montre que l’ambiance sonore initiale correspond à une zone d’ambiance modérée.

Après construction des éoliennes, les niveaux de bruits diurnes et nocturnes resteront inférieurs aux seuils d’ambiance modérée. (cf tableau ci-dessous)

Situation Bruit ambiant diurne Bruit ambiant Emergence maxi nocturne maxi dB (A) diurne dB (A) maxi dB (A)

Rosey 38,4 33,8 1,6 Baignes-Sud 37,6 32,3 2,9 Baignes-Est 38,0 32,8 3,4 Mont-le-Vernois 38,2 3,8 3,4 Le Vernois 37,3 33 4,1 Sorbier-Andelarre 42,0 33,8 2,0 Andelarrot 47,6 35,0 0,1 Mailley-village 49,3 40,2 0,1 Mailley-carrière 52,7 38,2 0,1 Les évêques 41,0 36,3 3,8 Combe-Michoudot 40,4 34,7 5,0

L’habitation la plus proche se situe à une distance supérieure à 700 mètres de l’éolienne T10, dans une zone d’émergence de moins de 2 dB (A).

Le hameau le plus proche est le Vernois, situé à plus de 750 mètres de l’éolienne T1, dans une zone d’émergence de 4,1 dB (A).

Le village le plus proche est celui de Baignes, situé à plus de 940 mètres de l’éolienne T5, dans une zone d’émergence de 3,4 dB (A).

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 39 Avis de la Commission

La Commission d’Enquête, estime que les mesures acoustiques ont été menées selon les règles de l’art, en situation actuelle, et n’appellent aucune contestation.

Elle constate que l’ambiance acoustique actuelle peut être qualifiée de modérée.

Les simulations montrent qu’en situation future, les seuils réglementaires ne seront pas dépassés au niveau de l’ambiance acoustique et au niveau du bruit supplémentaire généré par les pales des éoliennes principalement.

Elle constate que les impacts sonores les plus importants seront générés par l’éolienne T1 sur le hameau du Vernois et par les éoliennes T9 et T10 sur la Combe Michoudot. Ce sont des secteurs où l’ambiance acoustique actuelle est faible.

La Commission considère que l’éloignement des éoliennes à plus de 700 mètres des zones d’habitation est suffisant pour ne pas générer des nuisances acoustiques pour la population située dans le périmètre d’étude.

Ce constat est d’ailleurs relevé dans l’avis de l’Autorité Environnementale qui souligne que « le projet prend en compte les enjeux environnementaux et en particuliers ceux liés au bruit, au paysage et à la biodiversité ».

On prendra connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage.

(6) Impacts environnementaux

Compte tenu de la sensibilité du sujet et du volume de ses analyses et commentaires, la Commission les a réunis dans un article unique sous l’entête de MONT-LE-VERNOIS.

Les 4 interventions déposées à ANDELARRE AND 03 C – M. BOURRIER Gabriel AND 05 C – M. DUNG Philippe AND 08 C – M. NOEL André AND 10 C – Mme DESCHAMPS Josiane y sont incluses.

Le lecteur voudra bien s’y reporter.

(7) Accès – Voiries – Trafics

L’observation AND 03 M. Gabriel BOURRIER, similaire aux interventions reçues à MONT-LE- VERNOIS a été évoquée sous ce timbre.

L’observation AND 06 M. Claude LEGRET devenue sans objet (cf. mémoire du Maître d’ouvrage) a fait l’objet d’un commentaire supra.

Le lecteur voudra bien s’y reporter.

(8) Impacts hydrauliques et hydrogéologiques

Les observations AND 03 M. Gabriel BOURRIER et AND 06 C M. Philippe DUNG similaires aux interventions reçues à MONT-LE-VERNOIS ont été évoquées sous ce timbre.

Le lecteur voudra bien s’y reporter.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 40 (9) A propos des risques sanitaires

Les observations AND 03 C, AND 05 C et AND 08 C dénoncent l’émission de vibrations, d’infrasons et d’ombres susceptibles de perturber la santé.

Sauf à propos des risques de chute de glace, la Commission d’Enquête, constate que les inconvénients évoqués sont les mêmes que ceux formulés à MONT-LE-VERNOIS par les observations MLV 03 C, MLV 13 C, MLV 15 C et MLV 18 C.

Elle renvoie donc le lecteur au commentaire et aux conclusions qu’elle a émis au chapitre approprié sous l’intitulé « MONT-LE-VERNOIS » ainsi qu’au mémoire en réponse du Maître d’ouvrage, et en rubrique « impacts humains, nuisances acoustiques » sous l’intitulé ANDELARRE.

(10) A propos de l’Impact sur le Patrimoine

AND 03 C – M. BOURRIER Gabriel AND 05 C – M. DING Philippe Ils s’inquiètent de ce projet au cœur d’un site emblématique, alors que l’autorité environnementale qualifie de fort l’impact sur les paysages et le patrimoine architectural.

La Commission s’est exprimée sur le même thème à la suite des observations versées à Mont-le- Vernois. Pour le commodité du lecteur, elle répète ci-dessous ses conclusions et avis :

La Commission observe que l’Avis de l’Autorité Environnementale, et bien que l’enjeu soit classé « ++ (fort) », il conclut : « Les zones d’implantations des aérogénérateurs se situent en dehors : - des périmètres de protection réglementaire de 500 m des monuments historiques ; - de tout périmètre d’un site classé ou inscrit. »

Le village de Chariez est quelquefois cité. Sa ZPPAUP jouxte l’aire rapprochée dans sa partie Nord. Le village en est situé à un peu moins de 2 kms.

Dans son mémoire en réponse, le Maître d’Ouvrage précise : - « que le monument historique le plus proche est situé à 1 225 m. - que l’inventaire des enjeux paysagers et patrimoniaux est présenté et analysé de manière exhaustive contrairement à ce qui est cité dans certaines des observations, - que la conception du projet a été envisagée par un paysagiste qui a pris en compte les villages au voisinage des zones de projet, le paysage environnant et le patrimoine local ».

La Commission est bien consciente que des aérogénérateurs d’une hauteur de 180 m ne seront pas invisibles dans le secteur. Par contre, - les villages se trouvent en général en fond de vallée, - l’ensemble de la zone est très majoritairement recouvert de forêts, - la population n’est pas nombreuse, - les dispositions réglementaires ont été strictement respectées, - les sites ou monuments qui seraient impactés, le seront de loin, pour la plupart en dehors et bien au-delà de toute limite réglementaire.

(11) A propos de l’Impact sur l’Immobilier (dépréciation des biens)

M. BOURRIER Gérard – AND 03 C – dit que les éoliennes entrainent des dévaluations du foncier et de l’immobilier. Mme NOEL Micheline – AND 08 C – parle de dévaluation de notre patrimoine, qui est une violation du droit de propriété.

La Commission s’est exprimée sur le même thème à la suite des observations versées à Mont-Le- Vernois. Pour la commodité du lecteur, elle répète ci-dessous son analyse et ses conclusions.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 41

La Commission prend note de ces observations concernant l’impact sur l’immobilier.

Elle pense différemment. En effet, les expériences passées tant sur le plan local que sur la France en général, apportent un démenti à ces affirmations.

Le lecteur pourra se référer à la réponse du Maître d’ouvrage, (pages 36 à 39) .

Suite à une étude faite entre 2007 et 2013 sur 240 communes entourées de 95 éoliennes, les résultats montrent que depuis la mise en service de parcs éoliens :

- les prix des terrains ont augmenté - le nombre de permis a augmenté - les éoliennes sont bien acceptées.

Servant d’exemple en Franche-Comté, une étude sur le parc du Lomont, et selon les données INSEE, montre que la population totale des 4 villages concernés a augmenté depuis l’installation en 2007.

Une plaquette touristique de ce site a été éditée. Elle est reproduite en page 349 du volume 2.

(15) A propos des coûts et de la rentabilité économique

M. BOURRIER Gabriel AND 03C, M. DING Philippe AND 05C, M. de VALICOURT Jean AND 07C dénoncent : - la non rentabilité de l’éolien et son subventionnement par le tarif obligatoire de rachat par EDF, - la condamnation de ce tarif par la Cour de Justice de l’Union Européenne le 19/12/2013 comme une intervention au moyen de ressources d’Etat, - une pièce jointe signée Jacques D’EVILLE fait état de l’abandon aux USA.

La Commission d’Enquête constate que ces thématiques sont identiques à celles développées à MONT- LE-VERNOIS par une dizaine d’interventions.

Pour la commodité du lecteur, elle répète ci-dessous les passages appropriés de ses analyses et conclusions :

La Commission d’Enquête constate que la question du tarif garanti constitue l’argument essentiel de ces objections.

Il « camouflerait » la non rentabilité économique de l’éolien, induirait des « effets d’aubaine » attirant des investissements parasites, et provoquerait à la hausse des tarifs de l’électricité.

En outre, condamné par la Cour de Justice Européenne, il devrait être abrogé à court terme.

La Commission d’Enquête s’est exprimée sur sa compétence et le contenu de sa mission page 10 supra à propos des aspects juridiques du dossier. Pour la commodité du lecteur, elle réitère l’introduction de son commentaire : « En conséquence, elle n’est pas qualifiée pour apprécier la conformité des textes produits par la France pour assurer en Droit National la traduction de ses engagements internationaux et des décisions européennes. Sa mission est d’identifier et mettre en œuvre les dispositifs juridiques de droit français spécifiques au projet et à l’enquête publique, dont le Code de l’Environnement, le Code de l’Urbanisme etc.

Elle a présenté supra 1.1 et 1.2 son analyse et ses conclusions sur la régularité de la procédure et sur le respect des objectifs de la Loi.

L’avis de l’autorité environnementale versé le 2/12/2013 sous la signature du Préfet de Région comporte également des appréciations positives sur la conformité juridique du dossier.

Elle constate que le tarif d’obligation d’achat de l’électricité éolienne par EDF résulte de la Loi n°2000- 108 du 10/2/2000.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 42

Elle a connaissance que le 19 décembre 2013, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a conclu que le tarif d’achat est une aide d’Etat.

Le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage fait mention que la Cour des Comptes a rendu le 25 juillet 2013 son rapport sur « la politique de développement des énergies renouvelables ». Dans son discours de présentation du rapport, le Président de cette Cour indique que « certaines filières électriques renouvelables ont des coûts devenus voisins de ceux du nucléaire : l’hydroélectricité de grande capacité et certaines installations éoliennes terrestres dont les coûts sont compris entre 60 et 100 € par MWh, donc tout à fait comparables à l’énergie nucléaire de demain ».

Il propose de maintenir le dispositif de tarifs de rachat garanti pour les énergies mâtures telles que l’éolien terrestre.

Le gouvernement a notifié formellement en octobre 2013 le tarif éolien à la Commission Européenne, procédure indispensable qui avait été omise en 2008 » fin de citation.

En conséquence la Commission conclut qu’à propos du tarif, le Droit National n’a pas été méconnu et que par conséquent, rien ne s’oppose à ce que son incidence financière puisse concourir à la rentabilité économique des parcs éoliens.

Comme pour Mont-le-Vernois, les nombreux arguments exprimés par les 7 opposants au projet sont regroupés en 17 thèmes en rubrique « Avis défavorables – arguments » du classement présenté au chapitre « Tableau Analytique » figurant en 1.4.2 supra.

Les observations recueillies à Andelarre n’appellent pas d’autre commentaire.

En effet, toutes ces observations ont été traitées en même temps que celles identiques de Mont-le- Vernois, que l’on retrouvera ci-dessus aux pages précédentes.

(16) A propos du rendement énergétique des éoliennes sur ce secteur

L’observation AND 1, de M. MOREL Gérard s’élève contre la création d’un parc éolien dans la région la moins ventée de France, M. Gabriel BOURRIER, AND 03 C, objecte que la production des éoliennes est aléatoire et intermittente, qu’elles ne peuvent être pilotées en fonction des besoins en électricité des consommateurs et participer à l’équilibre Consommation-Production.

La Commission constate que ces thématiques sont similaires aux objections développées par les observations MLV 7 C, MLV 8 C, MLV 10 C, MLV 12 C, MLV 13 C, MLV 16 C et MLV 20 C formulées à MONT-LE-VERNOIS.

Pour la commodité du lecteur elle répète ci-dessous certains passages de ses analyses et conclusions développées à leur propos, dans la mesure où ils répondent aux questionnements formulés par MM. MOREL et BOURRIER.

La Commission d’Enquête constate que ces intervenants invoquent au principal, 2 moyens à l’encontre du projet : - l’insuffisance de la charge éolienne locale, - l’inefficacité éolienne, tant au plan de la sécurité d’approvisionnement qu’à celui de l’occupation de l’espace et du sol.

Sur le premier moyen soutenu notamment par l’observation MLV 12 C sur la base de mesures personnelles différentes de celles de l’Etude d’Impact, la Commission a écrit : « Elle observe que les modalités de la mesure sur laquelle l’intervenant appuie son argumentaire diffèrent fondamentalement de celles appliquées par EOLE RES au mât de mesure installé sur la commune de ROSEY, tant sur la durée que sur l’altitude de l’observation.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 43 L’estimation de la vitesse de vent moyenne sur le site a été réalisée par le Maître d’ouvrage durant la phase de développement du projet en s’appuyant sur les données d’un mât de mesures (hauteur max mesurée de 102 m) installé depuis mai 2011. La vitesse de vent moyenne sur site a été estimée à 6 m / s à 125 m et conduit à une production d’électricité estimative de 42 800 MWh avec des machines de 2 MW.

Cette investigation a conclu à la compatibilité du site avec la réalisation d’un projet éolien dont le facteur de charge, comparable à la moyenne nationale, générera une production électrique correspondant à la consommation annuelle d’environ 20 000 personnes.

L’avis de l’Autorité Environnementale constate par conséquent que le Schéma Régional Eolien classe les communes de BAIGNES et ROSEY en secteur favorable sans exclusion, MONT-LE-VERNOIS en secteur favorable mais avec zone d’exclusion (pour les problématiques concernant l’Engoulevent d’Europe) et ANDELARRE défavorablement (problématiques liées aux chauves-souris).

Le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage reprend pages 10 et 11 les arguments justifiant que le facteur de charge est comparable à celui de la moyenne des parcs éoliens nationaux.

La Commission d’Enquête conclut que la charge éolienne est suffisante pour justifier la création et l’exploitation du parc éolien « Sud Vesoul ».

(17) A propos du démantèlement et de la durée de vie du parc

AND 03 C – M. BOURRIER Gabriel s’inquiète que le démantèlement ‘après 15 années de subventions’, suscite des inquiétudes chez les propriétaires. Il précise qu’il n’existe pas de contraintes juridiques obligeant les propriétaires d’éoliennes et leurs successeurs à alimenter un compte bloqué jusqu’à leur démantèlement.

La Commission s’est exprimée sur le même thème à la suite des observations versées à Mont-le- Vernois. Pour la commodité du lecteur, elle répète ci-dessous son analyse et ses conclusions :

La Commission a pris connaissance de l’étude d’impact figurant en pages 44 et 45 du volume 2 du dossier laquelle a été jugée correcte par l’Autorité Environnementale. Le lecteur voudra bien en prendre connaissance in extenso.

Ainsi, l’encadrement juridique de démantèlement est organisé par : - Le décret n°2011-985 du 23 août 2011 pris pour l’application de l’article L 553-3 du code de l’environnement. Il fixe les modalités de démantèlement et de la remise en état du site des parcs éoliens, relevant du régime des installations classées pour la protection de l’environnement, - L’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la construction des garanties financières pour les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent précise les conditions du démantèlement.

L’arrêté du 26/08/2011 fixe les conditions techniques de mise en œuvre de ces dispositions, et notamment : - Le montant des garanties financières mentionnées aux articles R. 553-1 à R. 553-4 du code de l’environnement, déterminé par application de la formule mentionnée en annexe, du texte, - La réactualisation annuelle du montant de cette garantie, par application de la formule mentionnée en annexe du même texte ; - Le montant initial de la garantie financière et l’indice utilisé pour calculer le montant de cette garantie sont fixés par l’arrêté préfectoral d’autorisation.

La formule de calcul du montant initial de la garantie financière est présentée page 44.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 44

La Commission constate que le montant de cette garantie, qui résulte de l’évaluation du coût actuel, du démantèlement selon cette formule, est fixé à 50 000 € / éolienne soit 500 000 € pour le parc, et que ce dépôt sera actualisé annuellement selon l’indexation décrite page 44, et qui tient compte du coût du démantèlement des machines, de la remise en état des terrains, de l’élimination ou de la valorisation des déchets générés.

Elle conclut à la conformité de cette procédure aux textes, et prend acte qu’au cas de disparition juridique de l’exploitant le Préfet appellera ces garanties financières et mettra en œuvre le démantèlement du parc. Ainsi les collectivités n’y seront impliquées d’aucune façon.

On prendra également connaissance du mémoire en réponse du Maître d’ouvrage, pages 6 et 7.

1.4.3. Commune de ROSEY

1.4.3.1. Tableau analytique

Enquête publique relative à l’autorisation d’exploiter, au titre des installations classées pour la protection de l’environnement, un parc éolien de 10 aérogénérateurs et 4 structures de livraison électrique sur le territoire des communes d’Andelarre, Baignes, Mont-le-Vernois et Rosey.

Classement thématique des observations : commune de ROSEY

Références de l’observation Avis favorables au projet et arguments

N° de NOM Prénom Nombre Favorable l’observation à l’Eolien Revenus financiers et création création financiers et Revenus richesses locales de développer d’avenir à Energie Energie renouvelable polluante non territoire du Valorisation ROS 1 CHEVIRON Patrice 1 X ROS 2 MOINS Frédéric 1 X ROS 3 BERGERET Hervé 1 X ROS 4 MASSON Nicolas 1 X ROS 5 MAIREY René 1 X ROS 6 GACONNET Christian 1 X ROS 7 GOUX Laurent 1 X ROS 8 Mme BARBIER Claude 1 X ROS 9 M.N. MATHIEU 1 X ROS 10 REGUE Christophe 1 X ROS 11 HOFFSSEHOR Fabrice 1 X ROS 12 GOUX Edith 1 X ROS 13 FURTIN Didier 1 X TOTAL 13

1.4.3.2. Commentaires et conclusions

Les observations favorables

A Rosey, n’ont été émises que des observations favorables au projet. 12 l’indiquent expressément.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 45 La 13° (ROS 13/13 C) y adhère implicitement. La Commission prend acte que la préoccupation exprimée à propos d’un impact éventuel sur la parcelle cadastrée ZC n°104 à MONT-LE-VERNOIS est sans objet.

Le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage indique que les aménagements de la voirie se feront sur le côté opposé à celle-ci.

Faute d’argumentaires explicitant le consensus général suscité par le projet, la Commission s’est efforcée d’identifier les critères de discernement que ses interlocuteurs auraient formulé à l’occasion d’échanges verbaux.

Ainsi, ils ont évoqué le plus souvent les retombées financières du parc éolien sur le budget communal et l’économie locale, ainsi que l’image novatrice de cette source d’énergie renouvelable et non polluante.

La Commission rappelle par ailleurs qu’à BAIGNES, aucune observation n’a été émise et que parmi les 30 interventions défavorables reçues à MONT-LE-VERNOIS et ANDELARRE, aucune ne critique spécifiquement la zone Sud du Parc éolien.

En conséquence elle conclut que cette partie du parc éolien rencontre à tout le moins, l’acquiescement sinon le soutien des populations de ROSEY et BAIGNES ainsi que celle de la Communauté de Communes des Combes. Il convient de rappeler que ces collectivités s’étaient, dès 2008 impliquées dans une réflexion sur la création d’une Zone de Développement Eolien, dont le projet « Sud Vesoul » résulte.

1.4.4 CONCLUSION PARTIELLE

La Commission d’Enquête annonçait, en préambule du chapitre 1.4. « Appréciation du projet » qu’en perspective avec les réponses apportées par le Maître d’ouvrage, elle s’attachait à discerner les caractéristiques structurelles des observations émises par le public et à les assortir de ses conclusions et avis.

Parvenue au terme de l’exercice, elle considère que la confrontation de chaque observation aux tableaux thématiques rend objectivement compte de la diversité comme de la convergence des arguments exprimés.

Ses analyses et avis ont été formulés supra dans chacune des 17 familles qui les regroupaient.

Elle croit toutefois devoir prolonger cette investigation à propos de l’observation MLV 15 C, versée par M. André CHAVANNE, es qualité de Président de l’Association « Des Evêques aux Cordeliers » qui se référait aux principes du code de l’environnement et du développement durable, et évoquait ensuite le patrimoine commun de la nation, la protection, la mise en valeur et la restauration des espaces, sites et paysages.

Il s’interrogeait sur l’intérêt général de la gestion d’un parc éolien et sur sa compatibilité avec le développement durable, la satisfaction des besoins de développement, y compris celui de la santé.

Il affirmait que les grands principes du code de l’environnement :

- Le principe de précaution, - Le principe d’action et de correction préventive, - Le principe « pollueur – payeur », - Le principe de l’accès aux informations, - Le principe de participation, n’étaient pas respectés par le projet.

Dans son analyse sommaire suivant l’inscription de l’intervention, page 50 du rapport d’enquête 1 ère partie, la Commission indiquait qu’elle ne partageait pas ce constat. « Comme l’Autorité Environnementale le mentionne dans son avis, elle observe que le projet prend en compte les enjeux environnementaux et en particulier ceux liés au bruit, au paysage et à la biodiversité. Il s’inscrit dans le cadre des objectifs du Grenelle de l’Environnement en matière de développement des énergies renouvelables ».

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 46 Dans l’exécution de sa mission, la Commission s’est particulièrement attachée à mettre en évidence l’encadrement juridique et les éléments factuels du respect de ces principes (voir chapitre 1.1 et 1.2 supra).

Elle a vérifié la conformité du projet à la finalité et aux objectifs dont il se prévaut (chapitre 1.3 supra). Elle s’est enfin livrée à l’analyse thématique de chaque observation en perspective avec le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage et l’Avis de l’Autorité Environnementale.

Ainsi à propos de la mise en œuvre des principes évoqués par l’intervenant, le contenu du dossier d’enquête est directement conditionné par les art. R512-3 à R512-6 du Code de l’Environnement.

L’article R. 122-5 (complété, sur certains points très spécifiques des installations classées pour la protection de l’environnement par les articles R. 512-6 et R. 512-8), définit le contenu de l’étude d’impact et l’article R. 512-9 définit celui de l’étude des dangers. En outre, par rapport à la proximité du site Natura 2000 « Pelouses de la région vésulienne et vallée de la Colombine », le projet comporte une évaluation des incidences sur les sites concernés, inclus dans l’étude d’impact conformément à l’art. L 414-4 du Code de l’Environnement.

Le porteur du projet a établi un état initial qui formule une analyse de l’état de référence et de ses évolutions afin de dégager les principaux enjeux à prendre en compte et leurs interactions.

Le dossier a correctement analysé l’état initial et ses évolutions pour les enjeux de la zone d’étude et de manière proportionnée. Une étude spécifique a été menée en particulier sur les zones présentant un intérêt environnemental marqué (sites Natura 2000). L’analyse est proportionnée aux enjeux de la zone d’étude.

Par rapport aux différents plans, programmes et schémas, l’étude met en évidence de manière satisfaisante leur prise en compte.

Vis-à-vis de la compatibilité avec le SRE, la moitié des éoliennes, objet de la demande d’autorisation, ne sont pas implantées dans des zones répertoriées comme favorables (en lien avec l’Engoulevent d’Europe et les chiroptères).

Le lecteur voudra bien se reporter à la réponse de la Commission aux critiques portant sur les aspects juridiques du dossier à Mont-le-Vernois et Andelarre. Elle se référait à l’instruction du 20/6/2013 du Ministère de l’Ecologie, document interprétatif selon lequel si le projet éolien est prévu dans une zone non identifiée comme favorable dans le SRE, cela ne conduit pas à un rejet systématique du projet. Toutefois, dans ce cas de figure, le choix de la zone d’implantation devra être très argumenté. Le porteur de projet devra en particulier motiver de manière détaillée ce choix en fonction du contenu du SRE et des raisons qui ont conduit à ne pas retenir la zone comme favorable dans le schéma.

Cette exigence d’argumentation particulièrement conséquente a fait l’objet d’un investissement important de la part du Maître d’ouvrage.

Ainsi l’étude d’impact est prolongée par un volume 7 comportant 7 expertises écologiques spécifiques.

Comme l’Autorité Environnementale l’indique dans son avis, les effets du projet ainsi que ses impacts sur l’environnement sont analysés pour chaque phase.

Le Maître d’ouvrage propose des mesures d’évitement et de réduction.

L’analyse des dangers et l’étude détaillée des risques concluent à une criticité acceptable du projet.

Le pétitionnaire expose de manière détaillée les mesures pour supprimer et réduire les incidences critiques.

Outre l’avantage de produire de l’énergie sans rejets de gaz à effet de serre, le parc ne générera aucune pollution des sols et la constitution d’un dépôt financier indexé garantit son démantèlement en fin de vie.

Le lecteur se reportera enfin aux chapitres « organisation et déroulement de l’enquête » et « Recueil des observations » du Rapport d’Enquête pour se convaincre de l’importance des informations mises à disposition du public et de l’offre de participation et d’écoute qui lui était proposée pendant la procédure. Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 47

Le nombre des observations versées à l’enquête, comme celui des arguments exposés portent témoignages de la notoriété du projet comme de l’offre de participation démocratique qui était proposée au public.

1.5 CONCLUSION GENERALE AVANT AVIS

Selon le Maître d’ouvrage, le projet de parc éolien a reçu la dénomination de « Sud Vesoul » par accord du Maître d’ouvrage avec les Maires des 4 communes d’accueil en raison de sa situation géographique par rapport au chef-lieu de la Haute-Saône.

La Commission n’y trouve pas à redire.

Elle a conclu supra 1.1 à la régularité de la procédure, supra 1.2 au respect des objectifs de la Loi, supra 1.3 à la conformité du projet, à la finalité et aux objectifs dont il se prévaut.

Elle s’est livrée supra 1.4 à une appréciation du projet consistant en une analyse thème par thème des observations suivie pour chacun, de ses commentaires et conclusions en perspectives avec l’avis de l’Autorité Environnementale et le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage.

Elle conclut que la réponse du public au projet est très contrastée selon les communes. ROSEY est unanime (13 avis favorables) BAIGNES ne se manifeste pas (0 observation).

MONT-LE-VERNOIS recueille 30 observations (6 favorables, 22 défavorables) et ANDELARRE 10 (1 inexploitable, 3 favorables et 7 défavorables).

Le bilan chiffré global de la consultation est donc relativement équilibré (22/29). Toutefois, sur le secteur Nord de la zone, le ratio est nettement en défaveur du projet (9/29).

Les avis favorables au projet sont généralement peu argumentés : « énergie propre » « énergie d’avenir », toutefois l’un d’eux souligne également l’esthétique et l’intégration paysagère des éoliennes.

Bien que rien n’ait été écrit sur le sujet, la Commission a retenu de ses entretiens que les retombées financières du projet sur les collectivités et particuliers concernés étaient particulièrement incitatives.

Compte-tenu de leur nombre et de la quantité des argumentaires exposés à leur appui, l’analyse des observations défavorables a occupé l’essentiel des commentaires et conclusions de la Commission pour mémoire : Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 48 - (1) Aspect juridique (ZDE, SRE, réalisation de l’EE, Convention Internationales), - (2) Statut d’EOLE RES, - (3) Opposition à l’éolien, - (4) Manipulation des élus, - (5) Impacts humains (paysages, nuisances acoustiques), - (6) Impacts environnementaux (faune, flore, forêt), - (7) Accès, voiries, trafics, - (8) Impacts hydrauliques, - (9) Risques sanitaires, - (10) Impacts sur le patrimoine, - (11) Impacts sur l’immobilier (dépréciation des biens), - (12) Impacts sur les loisirs (promenades), - (13) Impacts sur le climat, - (14) Destruction zones de chasse, - (15) Coûts et rentabilité économique, - (16) Rendements énergétiques des Eoliennes sur ce secteur et intermittence du fonctionnement, - (17) Démantèlement et durée de vie.

Au terme de sa réflexion elle appelle l’attention du Maître d’ouvrage sur les nombreuses prises de position et recommandations qu’elle a formulées dans ses commentaires, consécutifs aux analyses thématiques ainsi que dans des conclusions motivées supra.

Leur prise en compte est, selon elle, de nature à améliorer certains points du projet.

Elle s’est également efforcée d’objectiver un bilan avantages / inconvénients de l’opération en mettant en perspective son évaluation par rapport aux objectifs du Maître d’ouvrage avec l’appréciation exprimée par les observations du public.

Elle relève que les avantages générés apparaissent très positifs, quantifiés et générateurs de bénéfices collectifs indéniables. L’aménagement s’inscrit dans un vaste cadre de développement durable conforme aux décisions de la France en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre par le développement d’une production d’électricité éolienne. La création de richesses bénéficiera financièrement aux acteurs locaux, principalement aux collectivités.

Au vu des inconvénients, troubles et gênes appréhendés dans le dossier et pendant l’enquête, la Commission, tout en recommandant d’apporter à la réalisation du projet la plus grande attention, ne relève pas d’inconvénients excessifs, insupportables ou insurmontables en considération de l’intérêt général que présente l’opération projetée.

Comme l’Autorité Environnementale l’a mentionné dans son avis, le dossier technique s’est avéré complet et conforme aux textes de référence.

La Commission a remarqué que la durée d’étude et mise au point du dossier – 5 ans – avait été mise à profit pour associer collectivités locales, élus, et organismes publics à son élaboration. Les populations et associations ont bénéficié d’une information consistante sur les scénarii envisagés au cours de ces études.

La Commission prend acte que le soutien des Conseils municipaux et des élus confirme que l’élaboration du projet résulte d’une participation coproductive.

La Commission conclut que cette consultation s’est déroulée dans de bonnes conditions d’organisation, que le public a eu toute latitude pour connaître le dossier et s’exprimer, que l’information sur le contenu du projet et les réponses apportées par le Maître d’ouvrage aux observations du public en réponse au procès-verbal de synthèse, constituent un ensemble suffisamment exhaustif pour la rédaction des conclusions motivées complètes et, l’établissement d’un avis sur le projet.

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 49

2 – AVIS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE

Vu l’étude du dossier soumis à enquête, l’analyse des observations et leur examen critique, les entretiens avec le Maître d’ouvrage, les renseignements recueillis, les reconnaissances effectuées, les rencontres avec le public lors de la consultation ; toutes opérations, démarches ou analyses auxquelles la Commission a procédé,

Vu la réflexion à laquelle elle s’est livrée sur le projet et ses conséquences,

Vu la conformité du projet aux objectifs de la France, en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre par le développement des parcs éoliens,

Attendu que le « Grenelle II de l’environnement » a encadré en 2010 le développement des parcs éoliens,

Attendu que la Région de Franche-Comté a défini des « Zones de développement Eolien » (ZDE) en mars 2012,

Attendu que ce projet n’est pas situé à l’intérieur d’un site lié à une des protections réglementaires ou inventaires, telles que : Natura 2000, réserves naturelles nationales et régionales, arrêté de Biotope, ZNIEFF de type I et II,

Attendu que l’Avis émis par l’Autorité Environnementale est favorable au projet,

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 50 Attendu le procès-verbal de synthèse des observations formulées par le public établi par la Commission,

Attendu le mémoire en réponse remis par le Maître d’ouvrage,

Vu les délibérations et avis favorables exprimés par les collectivités locales et élus,

Vu la régularité de la procédure appliquée à l’enquête,

Vu la conformité de l’opération projetée à l’intérêt général, susceptible de justifier sa déclaration d’utilité publique,

Vu le développement de ses conclusions motivées énoncées ci-dessus,

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 51

Parc Eolien SUD-VESOUL – Conclusions motivées et avis – février-mars 2014 Dossier n° E13000242/25 52