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NATIONS UNIES EP Distr. LIMITÉE Programme des Nat ions Unies pour UNEP(DEPI)/CAR WG.38/INF7 l'environnement 20 septembre 2016 Original: ANGLAIS Septième réunion du Comité consultatif scientifique et technique (STAC) au Protocole relatif auz zones et à la vie sauvage spécialement protégées (SPAW) dans la région de la Grande Caraïbe Miami, Floride, 2 - 4 - novembre 2016 Espèces proposées par les Parties contractantes pour l’inscription dans les annexes du Protocole SPAW Pour des raisons économiques et environnementales, les délégués sont cordialement invités à amener leurs copies des documents de travail et d'information aux séances, et d'éviter de demander des copies supplémentaires Ce document a été publié sans édition préalable États-Unis d’Amérique Proposition d’inscrire le mérou rayé (Epinephelus striatus) à l’Annexe III du Protocole relatif aux zones et à la vie sauvage spécialement protégées à la Convention pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région des Caraïbes (Protocole SPAW) I. Conditions relatives aux propositions d’inscription Les conditions d’inscription d’espèces sur la liste correspondante sont énumérées aux articles 11 et 19 du Protocole SPAW, et dans les lignes directrices et les critères communs établis en vertu de l’article 21. Conformément au paragraphe 4 de l’article 11 du Protocole, les procédures pour modifier les annexes sont les suivantes : a) « Toute Partie peut proposer qu’une espèce animale ou végétale menacée ou en voie d’extinction soit ajoutée ou enlevée des annexes » ; b) « le Comité consultatif scientifique et technique examine et évalue les propositions et la documentation de référence » ; et c) « les Parties passent en revue les propositions, la documentation de référence ainsi que les rapports du Comité » et doivent étudier les propositions en vue d’inscrire l’espèce en question sur la liste. La proposition doit correspondre aux lignes directrices et aux critères adoptés conformément à l’article 21. Ainsi, cette proposition tient compte des « critères révisés pour l’inscription des espèces dans les Annexes du Protocole relatif aux zones et à la vie sauvage spécialement protégées » et de la « Procédure pour la présentation et l’approbation des propositions d’espèces pour inclusion dans ou suppression des Annexes I, II et III », approuvés en 2014. Enfin, au paragraphe 3 de l’article 9, on trouve une liste des informations qui devraient, dans la mesure du possible, figurer dans les rapports concernant les espèces protégées. L’article 1 du Protocole SPAW indique que « l’Annexe III s’entend de l’annexe au Protocole comportant la liste approuvée des espèces végétales et animales, marines et côtières, qui peuvent faire l’objet d’une exploitation rationnelle et durable et doivent bénéficier des mesures de protection prévues dans l’Article 11 1. (c). On peut inclure dans cette Annexe des espèces terrestres, tel que prévu à l’Article 1 (c) (ii) ». En outre, il est précisé à l’article 11 du Protocole que « en coordination avec les autres Parties, chaque Partie contractante doit, pour les espèces figurant à l’Annexe III, élaborer, adopter et faire appliquer des plans de gestion et d’exploitation de ces espèces… ». II. Exposé relatif à la proposition d’inscription et description des annexes Conformément à ces procédures, les États-Unis proposent d’inscrire le mérou rayé (Epinephelus striatus) à l’Annexe III du Protocole SPAW. Nous estimons que le cycle biologique et les flux migratoires de cette espèce requièrent des mesures régionales concertées pour assurer sa conservation, comme le prévoit l’article11(1). Le 2 septembre 2014, le Service de la pêche en mer des États-Unis a publié les conclusions d’une étude de 12 mois sur la pétition du WildEarth Guardians qui exigeait l’inscription du mérou rayé (Epinephelus striatus) sur la liste des espèces menacées ou en voie d’extinction, en vertu de l’Endangered Species Act (ESA) (Loi sur les espèces en voie de disparition). Ces conclusions ont été publiées à la suite d’un examen réalisé sur la situation du mérou rayé. Après avoir passé en revue les meilleures données scientifiques et commerciales disponibles, le Service de la pêche en mer des États-Unis a décidé que le mérou rayé répondait à la définition d’espèce menacée et a proposé de l’inscrire sur la liste de l’ESA. À cet égard, un rapport d’analyse biologique a été élaboré ; il figure en annexe A de la présente proposition. Le Service de la pêche en mer des États-Unis a recueilli les observations du public, y compris des observations au niveau international, concernant la proposition d’inscrire le mérou rayé dans la liste de l’ESA et, après avoir passé en revue les observations du public, il a rendu une décision définitive sur la question et l’a inscrit en tant qu’espèce menacée (susceptible de devenir en voie d’extinction dans un avenir proche) sur la liste susmentionnée. On trouvera à l’Annexe B les règles finales relatives à l’inscription sur la liste de l’ESA. L’Annexe C de la présente proposition est le rapport de la première réunion entre le Conseil de gestion des pêcheries antillaises, la Commission des pêches pour l’Atlantique Centre- Ouest (COPACO), l’Organisation de la pêche et de l’aquaculture de l’Amérique centrale et le Groupe de travail sur les rassemblements de ponte de frai du Mécanisme régional de gestion des pêches des Caraïbes, qui a eu lieu du 29 au 31 octobre 2013, à Miami. La Déclaration de Miami, établie par les participants de l’atelier, recommandait notamment l’instauration d’un ensemble cohérent de fermetures saisonnières régionales pour des espèces spécifiques qui se rassemblent pour frayer (en commençant par le mérou rayé puis d’autres espèces seront ajoutées, selon le besoin), ainsi que la collecte et le partage de données biologiques et commerciales par espèce. La Déclaration appelait également à une gestion et à une conservation régionales des espèces de poissons qui pratiquent l’agrégation pour frayer. La recommandation qui intéresse particulièrement les Parties au Protocole SPAW est la suivante : « […] les membres de la COPACO proposent la liste des espèces qui pratiquent l’agrégation pour frayer (en particulier, le mérou rayé et le mérou géant) en Annexe III du Protocole SPAW… ». III. Conditions d’inscription motivées venant appuyer la proposition d’inclusion L’analyse ci-après renferme des informations sur le mérou rayé (Epinephelus striatus) et motive les conditions présentées dans la partie I du présent document. Elle vient en outre appuyer la demande d’inscription du mérou rayé à l’Annexe III du Protocole SPAW. On trouvera des informations plus détaillées dans le rapport biologique et les règles finales d’inscription découlant de l’ESA (Annexes A et B). A. Article 19(3) – Informations devant, dans la mesure du possible, figurer dans les rapports concernant les espèces protégées 1. Article 19(3)(a) – Nom scientifique et nom usuel de l’espèce Nom scientifique : Epinephelus striatus (Block, 1792) Nom(s) usuel(s) : Mérou rayé, mérou de Nassau 2. Article 19(3)(2) - Estimation des effectifs de l’espèce et répartition géographique Le mérou rayé se compose d’une population unique sur l’ensemble de son aire de répartition géographique et aucune sous-structure de population n’a été clairement identifiée (Hinegardner et Rosen, 1972, Sedberry et al. 1996, Hateley 2005). Bien qu’une étude récente (Jackson et al. 2014) ait rapporté une différenciation génétique, elle n’indique pas un haut degré de structure de la population. Si l’on examine l’étude de Jackson et al. dans le contexte des nombreuses publications à ce sujet, des incertitudes persistent quant à la sous-structure de la population du mérou rayé. Le mérou rayé vit dans la mer des Caraïbes, des Bermudes jusqu’au sud du Brésil. Il est originaire des lieux suivants : Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Antilles néerlandaises, Aruba, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Colombie, Costa Rica, Cuba, Curaçao, Dominique, États-Unis (Floride), Grenade, Guadeloupe, Guatemala, Guyane française, Guyane, Haïti, Honduras, îles Caïmanes, îles mineures éloignées des États-Unis, îles Turques et Caïques, îles Vierges américaines, îles Vierges britanniques, Jamaïque, Mexique, Montserrat, Nicaragua, Panama, Porto Rico, République bolivarienne du Venezuela, République dominicaine, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent- et-les Grenadines, Suriname et Trinité-et-Tobago. 3. Article 19(3)(c) - Statut juridique de leur protection selon la législation ou réglementation nationale pertinente Comme indiqué ci-dessus, le Service de la pêche en mer des États-Unis a rendu une décision définitive et a inscrit le mérou rayé en tant qu’espèce menacée (susceptible de devenir en voie d’extinction dans un avenir proche) sur la liste de l’ESA. On trouvera à l’Annexe B de la présente proposition les règles finales d’inscription. 4. Article 19(3)(d) - Interaction biologique avec d’autres espèces et besoins spécifiques concernant leur habitat À l’instar de la plupart des poissons de récif, l’habitat du mérou rayé évolue au fil de sa croissance. Les mérous rayés de très petite taille vivent dans les massifs de macroalgues, les herbiers marins et le corail (Eggleston 1995, Dahlgren 1998) dans les zones littorales à des profondeurs situées entre 1 et 4 mètres. Le microhabitat du mérou rayé nouvellement installé se compose de massifs coralliens (Porites sp.) couverts par des masses de macroalgues (principalement Laurencia sp.), bien que le nom Laurencia a souvent été cité. La structure ouverte de ces massifs coralliens couverts d’algues fournit un abri et facilite le mouvement des spécimens dans les interstices (Eggleston 1995). Des mérous rayés nouvellement installés ont également été observés près des tiles, Malacanthus plumieri, dans des enrochements situés à 18 mètres, avec trois autres poissons (Colin et al.