La Vie Musicale

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La Vie Musicale MIHAI DE BRANCOVAN LA VIE MUSICALE Salzbourg. — Munich. — Bayreuth. Sans doute avez-vous aussi entendu dire qu'il pleuvait tou• jours à Salzbourg. N'en croyez surtout rien : il ne s'agit là que d'encore une de ces idées reçues qui, malgré leur fausseté, ont la vie dure, et seraient parfaitement dignes d'aller grossir le dictionnaire de Bouvard et Pécuchet. Bien sûr, il peut arriver qu'il pleuve à Salzbourg : mais ni plus ni moins qu'ailleurs. Telle est, du moins, la conclusion que je puis tirer de mon expérience personnelle, conclusion, que le bref séjour que je viens d'y effectuer ne fait que corroborer : une journée froide et pluvieuse, suivie de trois autres torrides, durant lesquelles le soleil ne cessa de briller. Cela a son importance, car ce n'est que par beau temps que l'on peut pleinement profiter de cette ville ravissante, aux ressources multiples : hauts lieux et souve• nirs mozartiens, certes, mais aussi de nombreuses fontaines, les unes plus jolies que les autres, d'agréables promenades sur le Mònchsberg et le Kapuzinerberg, le pittoresque cimetière de Saint-Pierre ; sans oublier, bien évidemment, les attractions culi• naires : truite fumée, délicieux Salzburger Nockerl (sorte d'ome• lette soufflée), choix infini de gâteaux, accompagnés, comme il se doit, de l'inévitable et sublime Schlagsahne. Mais cette chro• nique ne s'occupant, en principe, ni de tourisme ni de gastro• nomie, il est grand temps de conclure ce préambule et d'en venir aux choses sérieuses, autrement dit à la musique. Le festival s'est ouvert par une nouvelle production de Falstaff, dirigée et mise en scène par Herbert von Karajan. Grand spectacle, musicalement proche de la perfection, mais qui, malgré tout, ne m'a pas entièrement satisfait, et cela pour plusieurs raisons. LA VIE MUSICALE 213 La première est que l'immense scène du Grosses Festspiel• haus ne convient absolument pas à cet ouvrage qui, pour sauter d'un extrême à l'autre, est bien plus chez lui à Glyndebourne, dont les dimensions modestes correspondent davantage à celle de l'auberge de la Jarretière ou de la maison de Ford : à Salz- bourg, l'intérieur de cette dernière prend des proportions de salle de bal, ce qui s'accorde fort mal avec le style élisabéthain qu'a tenu à respecter Günther Schneider-Siemssen. Il y a aussi le fait que le Grosses Festspielhaus, sans aucun doute l'une des salles modernes les plus réussies au monde (on voit et on entend bien de partout), est probablement mieux adapté au concert qu'à l'opéra : sa fosse entièrement découverte crée un déséqui• libre entre les voix et l'orchestre, naturellement en faveur de ce dernier. De sorte que si, d'une part, l'on est évidemment comblé d'avoir pour instrumentistes les Wiener Philharmoniker, de l'autre, l'on souffre pour les malheureux chanteurs, qui ont souvent du mal à forcer cette barrière sonore. Tout cela donne un Falstaff grandiose, alors qu'on l'eût souhaité étincelant, pétil• lant comme du Champagne. Il y a de jolies idées dans la mise en scène de Karajan : par exemple, ces « fées » que l'on devine seulement sur les bran• ches du gigantesque chêne, sans jamais les voir distinctement (à l'exception de Nannetta, leur reine). Il y en a aussi de discu• tables : je pense notamment à la cruauté presque sadique avec laquelle on maltraite le pauvre Falstaff au cours de ce qui ne devrait être, après tout, qu'une bonne farce ; ou encore au fait, difficilement compréhensible, que Ford ne prenne même pas la précaution de se déguiser avant de se faire présenter au pancione sous le nom de Fontana. Giuseppe Taddei a de l'abattage, et une voix encore tonnante ; mais c'est en vain que l'on chercherait chez lui la truculence, la subtilité de Tito Gobbi, qui reste un Falstaff inégalable. Christa Ludwig a l'air de beaucoup s'amuser en Mrs. Quickly, mais il faut pour cet emploi une voix bien plus grave que la sienne (Fedora Barbieri y était, naguère, idéale). Les autres rôles étaient excellemment tenus par Raina Kabai- vanska (Alice), Rolando Panerai (Ford), Francisco Araiza (Fenton), Trudeliese Schmidt (Mrs. Page), et Janet Perry, une charmante Nannetta, qui a chanté à ravir l'air du dernier acte. Die Entführung aus dem Serail, mon second opéra à Salz- bourg, ne m'a pas non plus vraiment comblé. Personne n'admire plus que moi Ileana Cotrubas ; il n'empêche que Konstanze n'est pas un rôle pour elle : comment ces nombreuses et redoutables 214 LA VIE MUSICALE vocalises ne feraient-elles pas peiner un soprano lyrique ? Cela sautait aux oreilles, si je puis écrire, dans son premier air ; Traurigkeit et, paradoxalement, Martern aller Arten — pourtant l'une des pages les plus éprouvantes qui soient — lui réussirent bien mieux. Il reste que, même lorsqu'elle est en difficulté, cette merveilleuse artiste n'a aucun mal à faire la conquête du public : c'est qu'elle ne saurait cesser d'être musicale et émouvante. On ne peut davantage dire que Martti Talvela soit fait pour Osmin : non seulement il n'est pas drôle, mais ses notes graves sont souvent à peine audibles ; plus étonnant encore est le fait qu'à plusieurs reprises il se soit trouvé décalé par rapport à l'orchestre. Si cette soirée nous a néanmoins permis d'entendre du très beau chant, c'est grâce au sublime Belmonte de Peter Schreier : quel style, quelle technique, quelle respiration, quel legato ! Carol Malone est une Blondchen spirituelle, au timbre agréable, Norbert Orth un excellent Pedrillo. La direction de Lorin Maazel, du genre militaire et sec, manque totalement de charme et d'humour ; ses meilleurs moments sont ceux où comptent surtout le brio et la vitesse : l'ensemble Vivat Bacchus, par exemple. Ici encore, comme pour Falstaff, l'orchestre était trop fort : il faut dire que la fosse du Kleines Festspielhaus est très peu profonde. Filippo Sanjust est certainement un homme de goût : ses décors (assez semblables à ceux qu'a dessinés Bernard Daydé pour l'Opéra de Paris : mais le moyen de faire preuve d'origi• nalité dans cet ouvrage !) sont ravissants, de même que ses costumes et ses éclairages. Mais sa mise en scène reste assez terne et ennuyeuse : aucun des. personnages n'est un être vrai• ment vivant, auquel on puisse croire. Et il est sûrement exagéré et maladroit de transformer à ce point Martern aller Arten en un air de concert : pendant dix minutes, la malheureuse Kons- tanze est seule sur scène, face au public, ne sachant quelle attitude adopter ; la conclusion enfin arrivée, elle sort, mais ce n'est que pour aussitôt revenir répondre aux applaudissements, tandis que — chose jamais encore vue dans un opéra — le chef fait lever les principaux solistes de l'orchestre ! Il n'y a pas de recette plus sûre pour arrêter court le déroulement d'un spectacle, pour lui ôter toute crédibilité dramatique ! C'est donc, en fin de compte, aux concerts que je dois mes meilleurs souvenirs de Salzbourg, et tout d'abord à celui que donnèrent les Wiener Philharmoniker avec, à leur tête, Lorin Maazel, lequel, en tant que futur directeur de l'Opéra de Vienne, est désormais uni à eux par des liens privilégiés. LA VIE MUSICALE 215 Le moment le plus éblouissant de la soirée fut sans doute le poème symphonique Tod und Verklärung de Strauss, morceau idéal pour mettre en valeur les qualités d'un orchestre ; et, de fait, on ne savait qu'admirer davantage de la sensualité des cordes, de l'ampleur, de la rondeur des cuivres, de la virtuosité de chacun des instrumentistes, ou de la fantastique maîtrise de Maazel. On peut, bien sûr, donner de cette partition une vision plus intérieure ; mais il est difficile de résister à une exécution aussi brillante, aussi prenante : pour ma part, j'étais totalement sous le charme. Je n'aimai pas moins les deux autres interprétations que Maazel et sa somptueuse phalange nous offrirent : de Mozart, une Symphonie « Prague » rapide, musclée, au rythme fortement marqué ; et, pour finir, de Dvorak, une Symphonie « du Nouveau Monde » transparente, variée, colorée, avec, de plus, quelques mémorables solos instrumentaux. La Liederabend donnée par Walter Berry avec, au piano, Erik Werba, fut un pur enchantement. Cet artiste intelligent, sympathique, émouvant, manifestement aimé de son public, nous proposait un programme très bien conçu, composé de pièces assez rarement chantées. Pour commencer, une cantate tardive (K. 619) de Mozart, d'évidente inspiration maçonnique : Die ihr des uner- messlichen Weltalls Schöpfer ehrt. Ensuite, quatre mélodies de Beethoven, dont le charmant et coquin Der Kuss, et l'amusante Chanson de la puce (tirée du Faust de Goethe), que Walter Berry interprète avec humour et une science scénique consom• mée. Il est intéressant d'avoir mis côte à côte le dernier Schu• bert — représenté par les six lieder sur des vers de Heine (extraits du Schwanengesang) — et le dernier Wolf, celui des Trois Poèmes de Michelangelo. Après quelques pages sérieuses de Brahms, la soirée s'achevait sur une note plus légère, par un choix de Volkslieder du même Brahms, suivi de cinq bis, pas un de moins. Erik Werba est un accompagnateur idéal, autant pour ce toucher d'une qualité si personnelle, que par ce jeu qui se fond avec le chant du soliste en un tout dont les composants devien• nent indistinguables. Je pris congé de Salzbourg sur l'une de ces matinées Mozart qui ont traditionnellement lieu dans la jolie salle du Mozarteum. Le Divertimento K. 251 et la Symphonie K. 201, en la majeur, encadraient le Concerto pour clarinette, très bien joué par Peter Schmidl, et deux airs que l'on n'entend pour ainsi dire jamais : 216 LA VIE MUSICALE Misera, dove son ! (sur des vers de Metastasio) et Voi avete un cor fedele (sur un texte extrait d'une pièce de Goldoni, le Nozze di Dorina) ; la soliste pour ces deux raretés était Siglinde Damisch, qui remplaçait au pied levé Lucia Popp, souffrante : situation peu enviable, dont elle se tira plus qu'honorablement.
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