du Cheminla lettre des Dames BULLETIN d’INFORMATION édité par le CONSEIL GÉNÉRAL de l’ - MAI 2006 - N° 9

17 mars 1916 - 16 heures Apollinaire est blessé au Bois des Buttes sites et du Chemin monuments des Dames Le Bois des Buttes : le Bois-le- Prêtre du ?

Situé au pied de l’extrémité est du plateau de , le Bois des Buttes a été dès l’automne 1914 âprement disputé entre Français et Allemands.

Dorgelès Un village martyr photographié sur le front Les combats de mars-avril 1916 vus par de l’Aisne in septembre 1915, La Ville-aux- e F début 1915 un adjudant du 96 Régiment d’infanterie Bois-lès- qui est occupé par les Allemands, subit un violent feu « Le 14 mars, nous prenons la route sortir, avec hésitation, mais étaient roulant de l’artillerie française. Ce pour monter en secteur. Après une nuit tout de suite rentrés, l’ennemi étant village qui comptait avant la guerre à , nous partons relever au Bois sur ses gardes. 150 habitants, n’est plus qu’un champ de ruines. des Buttes. Les journaux relatèrent cette opération L’ennemi avait attaqué dans ce coin et avec force détails, et comme une belle Une ferme avant septembre 1915 réussi un beau coup, puisqu’il s’était action d’éclat. Je me rappelle en avoir « Ce Bois des Buttes emparé de la quasi-totalité du bois. lu le récit, complètement inexact et où les nuits de patrouille, […] Telle était la situation lorsque nous fait pour bourrer le crâne. j’ai moi-même cueilli du muguet avons relevé à la Sapinière. La mission Cependant, le commandement devant le barbelé » du bataillon était d’organiser et défendre n’était pas du tout satisfait ; il trouva Roland Dorgelès les résultats à peu près nuls pour une Bleu horizon (1949) une nouvelle ligne pour permettre aux unités éprouvées de se reconstituer si grande dépense de munitions. Il Parmi les milliers et les milliers de avant de revenir tenter la reprise du demanda des explications et exigea soldats qui sont passés au Bois des et après... Buttes, outre Apollinaire en 1916, il terrain perdu, car le commandement y de connaître les responsables. Tout faut signaler au printemps 1915 Roland attachait une grande importance. […] retomba sur quatre soldats du 96e Lecavelé (alias Roland Dorgelès, le futur Nous devions participer à une première [il s’agit des soldats Milhau, Baleux, Les positions françaises et allemandes à la veille du 16 avril 1917 auteur des Croix de Bois), mitrailleur au (d'après l'Illustration du 23 juin 1917) attaque, mais une reconnaissance Regoudt et Lherminier – NDLR] qui 39e Régiment d’infanterie, et quelques du terrain fit constater l’impossibilité furent exécutés après un jugement E ntre la vallée de l’Aisne et le plateau partie, tenue par les deux camps, prend mois plus tard, Charles de Gaulle, alors lieutenant au 33e Régiment d’infanterie. d’avancer à cause de l’eau. A notre qui n’est pas en faveur de la justice du Chemin des Dames, le Bois des Buttes alors le nom de «Bois franco-allemand ». grande satisfaction, l’opération fut militaire. » avec ses trois petits mamelons dont remise à plus tard. Elle eut lieu lorsque le plus élevé culmine à moins de 100 Début mars 1916, les Allemands De Gaulle mètres, domine cependant les alentours parviennent à se rendre maîtres de la plus notre bataillon se trouvait en réserve Les Allemands éditent une série au Bois des Buttes en 1915 d’une trentaine de mètres. On comprend grande partie du Bois des Buttes. Une à . Le village dominant la vallée de cartes postales présentant que cette position qui bénéficie aussi contre-attaque française a lieu fin avril, « 11 juillet : Je de l’Aisne, nous étions spectateurs différentes vues «avant et après» le au moins au début de la guerre d’un avec des résultats que l’hebdomadaire reprends mon sans aucun risque. […] bombardement. La Ville-aux-Bois appréciable couvert forestier ait été L’Illustration l’année suivante reconnaîtra carnet interrompu La préparation d’artillerie fut est à nouveau au cœur des combats longtemps [en fait aussi convoitée de septembre 1914 à qu’ils « ne nous avaient pas été favorables » impressionnante. […] Au moment où en avril 1917 et en mai 1918, et depuis le 26 juin, septembre 1918. Avec celui de Beau (n° 3877 du 23 juin 1917). Des troubles notre attaque se déclenchait et où nos les destructions sont telles que le NDLR] puisque Marais, le Bois des Buttes est au Chemin avec refus de remonter en ligne se toujours rien de territoire de la commune est compris canons allongèrent le tir pour former des Dames un peu ce qu'est le Bois-le- produisent alors au 96e Régiment saillant ne se passe. en 1919 dans la « zone rouge » et que, barrage, l’artillerie boche déclencha Prêtre chanté par Aristide Bruant. d’infanterie (le régiment d'Apollinaire) et J’ai tout de même à son tour un formidable tir sur nos jusqu’en 1923, on envisage d’ailleurs quatre soldats sont fusillés à Roucy le 23 fini par passer des de ne pas reconstruire le village. premières lignes. Fin septembre 1914, à l’issue de la bataille mai 1916. De Gaulle photographié ouvrages à la limite en 1912 Nous apprenions bientôt que le Le Bois des Buttes en 1917 Le château après de la Marne, les troupes françaises ne du Bois des Buttes. Compliments du patron [le colonel régiment de droite s’était emparé du sud- 2 sont pas parvenues à prendre le plateau Le 16 avril 1917, l’attaque du Bois des 3 Bouthors], de Spitz, etc. Ce sont les du Chemin des Dames. Alors que les est du bois et avait fait 200 prisonniers. Buttes est en revanche un succès pour « Ouvrages de Gaulle ». Puis été au Mais dans notre secteur on n’avait Allemands tiennent les villages de les troupes françaises. Mais les pertes du Lavoir, puis à la Sablière où [j’ai] reçu à e Craonne, et La Ville-aux-Bois, 31e régiment d’infanterie ont été sévères, déjeuner le colonel et sa troupe. J’ai un pu avancer. Les hommes de notre 3 Extrait des cahiers manuscrits de Pierre les Français ont réussi à se maintenir comme le rappelle un petit monument, harmonium et une mandoline bataillon qui occupaient la première Albin Bellet, adjudant au 96e Régiment d’infanterie, sous-officier de réserve, dans les zones boisées, au nord de la élevé à l’origine dans le «cimetière de 17 juillet : Relevés par le 73e. J’ai eu 2 tués ligne ont déclaré que quelques-uns instituteur dans l’Hérault. Texte aima- rivière Aisne, entre Berry-au-Bac et Monaco» et qui a été transféré après 1920 et 2 sergents blessés. » d’entre eux seulement avaient tenté de blement communiqué par M. Panis. Pontavert. Ils occupent le Bois de Beau dans le cimetière militaire de Pontavert (extrait de La Génération du feu, Marais et le Bois des Buttes dont une où on peut toujours le voir aujourd’hui. coll.Espoir, Plon 1980, p. 58) histoire et du Chemin mémoire des Dames " Une étoile de sang me couronne à jamais "

Il y a 90 ans, le 17 mars 1916, Guillaume Apollinaire était blessé au Bois des Buttes, au pied du Chemin des Dames.

D ès le 10 août 1914 (la guerre a été déclarée le 3 Après un mois au front, il obtient une ma section, je lisais le Mercure de , L’hommage du 17 mars 2006 août), Guillaume Kostrowitzky qui est plus connu permission de 15 jours qu’il va passer à à 4 heures un 150 éclate à 20 mètres, un sous son pseudonyme littéraire d’Apollinaire, avait Oran auprès de Madeleine Pagès. Le 10 éclat perce le casque et troue le crâne ». demandé à s’engager. Mais né à Rome d’une janvier 1916, il rejoint son régiment Il ne voit un médecin, celui du régiment L e temps d’un après-midi, le lieu où 90 ans plus tôt, jour pour mère polonaise, il n’a pas la nationalité dans la Marne. Après quelques voisin que plus de deux heures plus tard, jour, le poète avait été grièvement blessé, est devenu le centre d’un française. Et il a 35 ans… Sa demande reste jours de repos dans le secteur une fois que le bombardement a cessé. triangle poétique formé à partir de trois lycées de , et d’abord sans suite. Le 3 septembre, alors de Fismes, il retrouve, le 14 Diagnostic : plaie de la région temporale Reims. 90 récitants rassemblés que l’avance allemande menace Paris, il mars, les premières lignes droite par éclat d’obus. autour de la stèle du Bois des quitte la capitale et part pour Nice. C’est au Bois des Buttes, au pied Buttes et des gerbes de mots là qu’il rencontre Louise de Coligny, du plateau du Chemin Apollinaire est d’abord évacué sur un pour un hommage à Guillaume l'inspiratrice des Poèmes à Lou. des Dames. Quelques poste de secours dans le Bois de Beau- Apollinaire à l’invitation de la jours plus tôt, il a appris Marais, entre Pontavert et Craonne, puis Mission Chemin des Dames. que la demande de transporté à une dizaine de kilomètres du Auparavant, pendant quelques « Si je mourais là-bas… » naturalisation qu’il avait front, à l’ambulance 1/55 qui se trouve semaines dans chaque éta- Le 29 novembre 1914, il déposée le 12 janvier à Romain (Marne). « On m’endort pour blissement, des textes choisis, renouvelle sa demande d’enga- 1915 avait enfin été fouiller, l’éclat a enfoncé la boîte crânienne mis en scène, traduits parfois, gement qui, après les hécatombes acceptée. et y est resté, on l’y laisse ». appris, répétés... des premiers mois de la guerre, Après les dernières « bombes poétiques » lancées par les lycéens est cette fois acceptée. Il est affecté à Le casque que Au Bois des Buttes D’hôpital en hôpital de Gérard de Nerval, un chœur final se forma pour dire, à 90 voix, Nîmes au 38e régiment d‘artillerie. C’est là, à des cen- portait Apollinaire le Dans son carnet, Apollinaire note le Le 20 mars, après un arrêt à Jonchery-sur- quelques vers de Merveille de la Guerre : taines de kilomètres du front, qu’Apollinaire écrit le 30 jour de sa blessure. 14 mars : « Arrivée dans les tranchées Vesle, le sous-lieutenant Kostrowitzky « Je lègue à l’avenir l’histoire de Guillaume Apollinaire janvier 1915 le célèbre poème « Si je mourais là-bas… », On remarque sans abri du bois des Buttes au nord de est dirigé sur l’Hôtel-Dieu de Château- Apollinaire coiffé du bandeau de cuir qui protège Qui fut à la guerre et sut être partout avec la prémoni- que le poète, bien Pontavert ». Son régiment relève le 246e Thierry. Sur le registre des entrées, on sa cicatrice à la première représentation Dans les villes heureuses de l’arrière tion de cet obus que servant dans qui avait dû laisser une partie du terrain peut lire en face de son nom : « éraflure des Mamelles de Tirésias en juin 1917 Dans tout le reste de l’univers « semblable aux l’infanterie depuis aux Allemands. Le secteur, en effet, de la boîte crânienne ». Le 29 mars, il est Dans ceux qui meurent en piétinant mimosas en fleurs » novembre 1915, a est loin d’être calme : « Bombardement transféré au Val de Grâce à Paris. Son dans le barbelé qui « couvrirait de conservé son casque épouvantable tout le jour et partie de état se dégrade et il n’a toujours pas été cours d’un violent bombardement ». Dans les femmes dans les canons mon sang le monde d’artilleur. la nuit. 1 mort à la 4e section », note opéré. En fait, Apollinaire ne se rétablira dans les chevaux tout entier ». Apollinaire à la date du 16 mars. Le D’abord hospita- jamais tout à fait. Au zénith au nadir aux 4 points bombardement continue le vendredi 17 lisé à sa demande « Au nord de l’Aisne, activité Il est une victime cardinaux Le 4 avril, il rejoint mars… à l’Hôpital italien réciproque de l’artillerie dans la toute désignée pour Et dans l’unique ardeur de cette la 45e batterie du Quai d’Orsay où région du Bois des Buttes, sud de l’épidémie de grippe veillée d’armes. » de son régiment Le 18 mars, Apollinaire reprend son son ami, le peintre La Ville-aux-Bois ». espagnole qui touche Il était alors 16 heures... qui se trouve en carnet et raconte ce qui s’est passé la Serge Férat, est Communiqué militaire officiel l’Europe en 1918. Il L’hommage s’est terminé à la Caverne Champagne. Le 16 veille avec un extraordinaire souci du infirmier, il est du 17 mars 1916 (23 heures) meurt le 9 novembre, du Dragon où, grâce au concours avril, il est nommé détail. « Je lisais à découvert au centre de finalement trépa- deux jours avant de la Bibliothèque historique de la brigadier. A l’au- né à la villa Molière le l’armistice. Il est reconnu « mort pour Ville de Paris, étaient exposés pour tomne, son régi- 9 mai. C’est pendant la France des suites de ses blessures ». l’occasion quelques objets du fonds Apollinaire, en particulier le ment participe à l’offensive de Champagne du côté de sa convalescence Des blessures reçues il y a 90 ans, au casque que le poète portait le 17 mars 1916, au moment de sa Mesnil-les-Hurlus et Somme-Tourbe. qu’il reçoit, le 17 juin, pied du Chemin des Dames. 4 blessure. la Croix de guerre 5 Pour être plus près de la bataille, mais aussi pour avec une citation à « Voici que vient l’été la saison violente Remerciements particuliers à : M. et Mme Ledure, Michel Dreyer, Isabelle obtenir plus rapidement une promotion comme officier, l’ordre du régiment : Et ma jeunesse est morte ainsi Rettig et Jean-Paul Avice ; la Voirie départementale ; Liliane Garin, Cécile Apollinaire demande à servir dans l’infanterie. Le 20 « A donné en toutes que le printemps » Rouget-Billet, Françoise Varenne et les élèves du Lycée Libergier de Reims ; novembre 1915, il est nommé sous-lieutenant au 96e circonstances l’exem- (La jolie rousse) Michèle Lajarrige, Isabelle Mollard et les élèves de l’option théâtre du régiment d’infanterie. Le 28 novembre, il monte en ple du sang-froid et Lycée Paul-Claudel de Laon ; Bernard Annota, M. Boucher et les élèves ligne avec sa compagnie. Il découvre une autre réalité du courage, a été du Lycée Gérard de Nerval de Soissons. de la guerre, celle de la boue des tranchées, des rats et grièvement blessé à la de la vermine, avec la mort omniprésente. tête le 17 mars 1916 au mémoire actualités histoire actualités Le retour du soldat Balasse Mémorial de Cerny-en-Laonnois Les travaux de la nationale 2 ont fait resurgir l’histoire 89e anniversaire des combats d’un cuirassier mort en mai 1917 au Moulin de . du Chemin des Dames O n ne l’attendait plus. Il était mort à s’étaient prépa- Une découverte la guerre de 14, disparu au cours des rées à l’accueillir. C e 22 avril 2006, l’ombre du 90e uns associent l’exaltation du sacrifice plein combats du moulin de Laffaux en mai A Rocquigny, anniversaire planait incontestablement d’abnégation de soldats patriotes avant exceptionnelle ? 1917. On avait gravé son nom en tête de M. Fauconnier, sur une cérémonie qui s’est déroulée cette tout, tandis que d’autres en retiennent la la liste alphabétique des morts pour la neveu par sa « 19 avril 2005, Profil 756 ». Jean année exceptionnellement un samedi révélation d’un rejet viscéral de la guerre, France sur le monument de Rocquigny mère d’Albert Herranz, le responsable du chantier, et non un dimanche. Dans son homélie, jusque là occulté sous la résignation forcée (Aisne), la commune où il était venu Balasse et par a noté sur un plan la date et le l’abbé a souhaité pour 2007 une de soldats contraints. Ces vues ont chacune lieu précis et de la découverte des reprendre en 1913 une petite ferme ailleurs prési- célébration « œcuménique » avec la leur fondement, et nous savons qu’elles ossements, au sud du carrefour de herbagère avec sa jeune épouse Marie dent de la sec- Laffaux, au niveau du futur diffuseur Fauconnier et où un premier enfant, tion locale des participation de toutes les religions. sont toutes nourries par des études solides sud. Le lendemain à 9 heures, les Lucie, était venue au monde le 7 janvier anciens combat- Pour sa part, dans un discours remarqué d’historiens remarquables de probité services concernés procèdent à 1914. tants, imaginait et d’ailleurs applaudi, Mme Evelyne Ratte, et de compétence ». Le Préfet déclarait l’exhumation. Aucun doute possible : Albert Balasse en 1912 déjà la petite Préfet de l’Aisne, s’est fait l’écho des débats pour conclure : « De Péronne à Craonne, il s’agit d’un combattant français de entre historiens qui ont récemment fait la aujourd’hui comme hier, sachons élever un la Première Guerre mondiale. Le décès d’Albert Balasse n’avait été pu cérémonie : être officialisé que le 31 décembre 1919 « Il nous semble logique de demander à une du journal Le Monde (édition du 11 même respect à la hauteur de ce qui fut un par un jugement rendu par le tribunal l’administration que les restes d’Albert mars 2006). « Nous sommes ici dans un cas sacrifice à la fois subi et consenti, à la fois de : la Thiérache faisait en effet soient inhumé aux côtés de ses parents, d’école, puisqu’au Chemin des Dames les enduré et exalté ». partie des territoires durement occupés à Etrœungt » (propos cités par L’Union - Le lieu de quatre ans par les armées allemandes. édition Thiérache - du 7 décembre 2005). la découverte Devenue l’une des 600 000 veuves de A Etrœungt, le maire, M. Jean-Jacques guerre françaises, Marie Fauconnier Anceau, déclarait pour sa part : « Nous avait ainsi pu par la suite se remarier… sommes prêts à offrir une sépulture Berry-au-Bac • sous le monument aux morts, à moins A Etrœungt, dans le département que la famille n’en décide autrement ». Dernière minute : du Nord, à quelques kilomètres de (recueilli par Marcel Neu - La Thiérache L a traditionnelle cérémonie en souvenir Rocquigny, les parents d’Albert Balasse, du 15 décembre 2005). du premier engagement des chars en avril P lusieurs fois nommée pour Ce genre de découverte n’est pas s’étaient aussi efforcés de faire leur Mais le Code des pensions militaires 1917 a eu lieu au Monument national des les Molières 2006, la pièce exceptionnelle sur le chantier de la deuil de la mort stipule que seuls La Sainte Catherine a finale- nationale 2. En 2003, trois soldats chars d’assaut de Berry-au-Bac le jeudi 13 de leur fils unique. les ascendants, ment obtenu le Molière pour d’origine tunisienne avaient ainsi « A la mémoire d’Albert Balasse, avril 2006. Elle était présidée cette année été retrouvés près de . Dans le cimetière, descendants et par le général Parseval, commandant son auteur Sté- ils avaient inscrire mort pour la France le 5 mai collatéraux di- Autour du Moulin de l’Ecole d’application de l’Arme Blindée phan Wojtowicz. Laffaux, entre avril sur la pierre du 1917, à l’âge de 31 ans » rects peuvent de- Cavalerie de Saumur. Cette comédie et octobre 2005, caveau familial « A mander le trans- décapante met pas moins de la mémoire d’Albert Inscription dans le cimetière d’Etrœungt fert du corps d’un en scène un six corps ont Balasse... ». militaire mort blessé du Che- été ainsi exhu- pour la France. més : quatre Vandalisme sur le plateau min des Dames Allemands et Un jour de novembre 2005, Albert La Direction interdépartementale qui se retrouve Balasse était réapparu. Au propre et au des anciens combattants de Lille a deux Français. dans un hôpital figuré, il avait refait surface. En appre- donc pu conclure en janvier 2006 : I nauguré le 5 novembre Ce qui est plus de l’arrière aux rare, c’est de pou- nant la découverte de ses restes, les « Aucune demande d’une des personnes de Craonne 1998, le monument prises avec un voir identifier les restes, communes de Rocquigny et d’Etrœungt désignées ci-dessus n’est parvenue «Ils n’ont pas choisi leur comme c’est ici le cas, grâce à la à la direction » (La Voix sépulture», œuvre du capitaine de ca- plaque matricule. du Nord du 24 janvier sculpteur Haïm Kern, valerie en retard D’un côté, un nom «BALASSE 2006). Et pour cause : avait déjà été vandalisé d’une guerre, un Albert 1905». Au revers, l’inscription le 23 mai 1999. Il l’a été sculpteur officiel «Avesnes 1840» indique le lieu de Lucie, la fille unique d’Albert à nouveau dans la nuit du et une infirmière recrutement et le matricule. Balasse, qui aurait eu plus de 91 ans, est décédée chez ses 22 au 23 avril 2006. Pas de émancipée. 6 Une recherche sur le site « Mé- grands-parents à Etrœungt le motivation à connotation 7 moire des hommes » apporte la 6 septembre 1914, à la veille politique cette fois, mais Représentations confirmation. Albert Abdon Balasse, de son neuvième mois… vraisemblablement, selon jusqu’au 30 juin au brigadier-fourrier au 11e régiment de Les restes d’Albert Balasse les premières conclusions Petit Théâtre de Paris cuirassiers à pied a effectivement ont donc été réinhumés des enquêteurs, le triste été tué le 5 mai 1917 « au moulin 15 rue Blanche de Laffaux en se portant à l’attaque au cimetière national méfait de voleurs de 75009 PARIS. des positions ennemies ». Il était d’. Carré M, tombe métaux. Le monument né le 20 août 1885 à Etrœungt n° 594. a été démonté et trans- Renseignements et location : (arrondissement d’Avesnes) dans le Au Moulin de Laffaux, le monument porté à Laon où il sera 01.42.80.01.81 Nord. élevé à la mémoire des cuirassiers prochainement restauré. informations mai/juillet 2006

Caverne du Dragon Fort de Condé Horaires et jours d’ouverture : Horaires d’ouverture : agenda en mai et juin : tous les jours de 10h à 18h - en mai : 9h30 à 12 h et de 13h30 à 17h30. Espace muséographique en juillet : tous les jours de 10h à 19 h Visites guidées : 14h et 16h (visite de la Caverne du Dragon Ouverture exceptionnelle jusqu'à 20h supplémentaire à 15h le dimanche) certains jours de l'année, nous consulter. - en juin : 9h30 à 12h et de 13h30 à 18h30 Départ des visites : (La Caverne se (19h30 le dimanche). découvre en visite guidée exclusivement Visites guidées : toutes les heures de 14 h - durée 1h30) toutes les demi-heures (sauf à 17 h (visite supplémentaires à 18h le à 12h30). Dernière visite à 16h30 (17h30 en dimanche). juillet/août). Tarifs : Adulte : 5 . De 10 à 18 ans : 2,50 . “L'objet du mois” Moins de 10 ans : gratuit. Depuis le printemps 2003, chaque mois, une pièce des collections du musée sort des Animations : réserves. Accès libre. - en mai : affiche de 1916 «Soldats français - jusqu'au 31 mai : exposition " Paroles à Verdun» de poilus, Paroles de paix " Prolongation exceptionnelle - en juin : la cantine militaire de l'adjudant - du 1er au 30 juin : exposition " Témoins jusqu'au 31 août 2006 Ménard de la Grande Guerre dans la Somme " - en juillet : le salacco annamite modèle èmes 1873. - 25 juin : 6 Rencontres des Métiers d'Art.

Tarifs : Individuels : 5  - Moins de 18 ans : Contact : 2,50  - Militaires, enseignants, étudiants, Fort de Condé - 02880 Chivres-Val Exposition temporaire demandeurs d'emploi : 2,50  - Passeport Tél. 03 23 54 40 00 familles (2 adultes et 4 enfants maximum) : Email : [email protected] Entrée libre 13  Entrée gratuite pour les anciens NOUVEAU : combattants, enfants de moins de 6 ans, Site Web : www.fortdeconde.com handicapés, journalistes. Erratum Tarifs Groupes : Adultes 4  - Scolaires Dans l'article consacré au cimetière italien de 2,50  (Lettre n° 8 p. 3), le nom du sculpteur du monument aux femmes italiennes a été Information/Réservation : malencontreusement modifié. Il s'agit de Cian Caverne du Dragon (et non Gian). Fernando Ciancianaini, dit Fernand Chemin des Dames Cian, né à Massa e Carrare en 1886, a surtout 02160 Oulches-La Vallée Foulon travaillé en France, exposant régulièrement à Tél. 03 23 25 14 18 partir de 1911 à Paris au Salon des Artistes Fax : 03 23 25 14 11 Français. Email : [email protected] La Lettre d’information

du Chemin des Dames Laon Laon Directeur de publication : Yves Daudigny Chavignon Rédaction : Guy Marival Photos : Conseil général Corbeny de l’Aisne (François-Xavier Soissons Sculpture Haïm Kern Dessirier, Guy Marival), Alexis D Cerny en L. 1 0 Guilbert (ONAC), Gérard Leleu Moulin 4 4 (CCVA), Françoise Varenne, Rufus de Laffaux Monument Caverne des Chars d’Assaut de Ridder (La Voix du Nord) du Dragon La Ville-aux-Bois- Documents : Michel Dreyer, Vailly-sur-Aisne lès- Pontavert Berry Laurence Campa, Pierre Mougel, Fort de Soupir Le Bois au Bac Bibliothèque historique de Condé des Buttes 8 la Ville de Paris, Direction Reims départementale de l'Equipement Roucy (SIGT) 0 10 km Création 1ère page : Laurence Moutarde Conception graphique : Sylvie Makota Vous souhaitez réagir à cette lettre, demander à en être destinataire... Réédition mars 2015 : Imprimerie du Conseil général Contact : Mission animation du Chemin des Dames - Conseil général - Rue Paul Doumer - de l’Aisne 02013 LAON Cedex - Tél. 03 23 24 88 39 - [email protected]