Projet D'amenagement Et De Bitumage De La Route Tamaske-Kalfou-Kolloma
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Langage : French Original: French PROJET D’AMENAGEMENT ET DE BITUMAGE DE LA ROUTE TAMASKE-KALFOU-KOLLOMA Y COMPRIS LA BRETELLE DE TAMASKE-MARARRABA (63 KM) PAYS: REPUBLIQUE DU NGER RESUME DU PLAN ABREGE DE REINSTALLATION (PAR) Date: Mai 2019 Chef de Projet: M. SANGARE Ingénieur des Transports, Consultant RDGW3 - J.J. NYIRUBUTAMA Economiste des transports en Chef, RDGS4; L’Equipe du projet - E. C. KEMAYOU Spécialiste en Fragilité RDGWO ; - N. NANGMADJI Expert en sauvegarde environnementale et sociale - Consultant, SNSC/RDGW4 ; - T. OUEDRAGO Expert en Genre, Consultant RDGWO ; - R. SARR SAMB Spécialiste en Acquisitions, SNFI.l Chef de Division Régional : Jean Noel ILBOUDO Directeur Sectoriel: Amadou OUMAROU Directeur Général Adjoint : SERGE NGUESSAN Directeur General: Marie-Laure AKIN-OLUGBADE I. INTRODUCTION Le présent document résume le Plan d’Action de Réinstallation du projet d’aménagement et de bitumage de la route Tamaské-Kalfou-Kolloma y compris la bretelle de Tamaské-Mararraba (63 km) dans la région de Tahoua. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme de la Renaissance acte 2 du gouvernement de la République du Niger, à travers lequel un Plan de Développement Économique et Social (PDES) 2017-2021 a été élaboré et adopté le gouvernement. Ce PDES prend en compte les projets et programmes prévus par la Stratégie Nationale des Transports en vue de renforcer et préserver le réseau routier national, un appareil économique pour un développement durable. Ainsi, le secteur des transports a été identifié comme un secteur prioritaire parmi les secteurs contribuant à la création de richesse et d’emploi. A cet effet, le gouvernement de la 7ème République a sollicité l’appui de la Banque Africaine de Développement afin de réaliser l’aménagement et le bitumage du tronçon Tamaské-Kalfou-Kolloma y compris la bretelle de Tamaské – Mararraba dans la région de Tahoua. La mise en œuvre de cet important projet vise à relier avec des routes bitumées plusieurs villages à hautes potentialités agro-pastorales et l’interconnexion de la RN1 et la RTA. Le projet vise dans son objectif à désenclaver les départements de Madaoua, Bouza et la Région de Tahoua afin de faciliter les échanges économiques, sociaux et culturels au niveau national et sous régional. De manière spécifique, la réalisation du projet permettra de valoriser le potentiel agricole de la région de Tahoua, renforcer l’accès des vulnérables et pauvres aux facteurs de production et aux services sociaux de base, en favorisant les opportunités d’emploi et de revenu en vue de réduire leur vulnérabilité et renforcer leur résilience. II. DESCRIPTION DU PROJET ET DE SA ZONE D’INFLUENCE 2.1. Description du projet Le projet couvre le centre de la région de Tahoua, notamment la partie comprise entre la frange Est de la communauté urbaine de Tahoua et la commune de Kéita. Entre ces deux grandes localités, en allant de la RN25 vers la RN16, les villages directement traversés sont : Kolloma Babba, Tchappa Goringo, Kalfou Dabagui 1, Kalfou Dabagui 2, Kalfou Rahi, Bagaye Garba, Bagaye Tchédia, Bagaye Toudoun Gabass, Kounkouzout, et Tamaské. L’extrémité Ouest, Kolloma, à 10 km de Tahoua, est sur la RN25 qui relie l’ouest et le sud du pays à la région d’Agadez. Tandis que l’extrémité Est, Kéita, à 120 km de Madaoua, est au début de la route Kéita- Belbéji- Sabonkafi qui raccorde Tahoua aux régions de Maradi et de Zinder. En somme, la zone du projet représentée sur la carte concernera trois (3) communes : Tahoua 1, Tamaské et Kalfou. Les activités du projet sont organisées sur trois (3) composantes : Nom de la composante Description A. CONSTRUCTION DE LA ROUTE (i) Travaux de construction de 40 km de routes suivant l’axe Tamaské-Kalfou- Kolloma ; (ii) Contrôle et surveillance des travaux ; (iii) Sensibilisation au VIH/SIDA, à la mobilisation sociale, à la protection de 2 l'environnement et à la sécurité routière (iv) Plantation de 15 000 arbres ; (v) Libération des emprises et suivi de la mise en œuvre du PGES et du PAR. B. AMENAGEMENT ET MESURES (i) Construction de 23 km de bretelles, INTEGREES axe : Tamaské-Mararraba ; (ii) Construction des classes et clôtures des établissements scolaires et centres de santé ; (iii) Réparation et la construction des forages qui seront rétrocédés à la population après les travaux C. GESTION DU PROJET (i) Suivi-évaluation des impacts socio- économiques du projet ; (ii) Audit technique ; (iii) Audit comptable et financier ; (iv) Communication ; et (v) Equipement et fonctionnement de l'organe d'exécution - Justification du projet Le projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instruments de politique de développement de la République du Niger, en l’occurrence le Programme de la Renaissance acte II et le Programme de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021). De manière spécifique, le projet permettra de : (i) renforcer le réseau routier national, (ii) faciliter la mobilité inter-régionale et, (iii) favoriser les échanges commerciaux et industriels. Etant donné que les activités du projet entraîneront le déplacement involontaire de vingt- quatre (24) personnes, un Plan Abrégé de Réinstallation est requis, conformément aux exigences de la loi n°2008-37 du 10 juillet 2008 modifiant et complétant la loi n°61-37 du 24 Novembre 1961 et aux exigences de la Banque 2.2. Zone d’influence du projet Pour le présent projet, la zone d’influence pourra être subdivisée en trois zones principales à savoir : - La zone d’influence directe : C’est la zone de la route qui couvre une bande de 40 m de large sur 30 km de long. À ce corridor s’ajoutent les emprunts et les sites des six carrières existantes pour servir d’approvisionnement du chantier en matériaux latéritiques et granitiques. C’est à l’intérieur de cette zone que les ressources naturelles vont directement ressentir les activités du projet, notamment les aspects biophysiques et humains. 3 - La zone d’influence intermédiaire : Elle correspond à la zone dans laquelle certains impacts vont se manifester de façon indirecte. Pour l’essentiel, c’est cette zone qui permet de décrire l’état initial de l’environnement biophysique et humain de la zone d’insertion du projet. Elle permet d’apprécier les impacts engendrés par les activités du projet de construction de la route. - La zone d’influence diffuse : Elle correspond à la région de Tahoua, voire les autres régions du pays. Elle pourrait concerner toute la sous-région ouest africaine qui accorde du prix à la réalisation des infrastructures routières au regard de leur rôle qui favorise l’intégration. III. IMPACTS POTENTIELS 3.1. Impacts positifs De façon spécifique, ce projet entrainera la création d’emplois lors de la phase de construction et à long terme, le développement des activités commerciales. Ce projet améliora aussi la qualité des services sociaux de base (santé, éducation etc.), la mobilité des populations locales, la circulation des produits agricoles et manufacturés ainsi que la condition de vie des populations de la zone du projet à travers un meilleur accès aux infrastructures socio-économiques. 3.2. Impacts sociaux négatifs Les travaux, vont nécessiter la destruction voire le déplacement des infrastructures situées dans l’emprise du projet. Sur l’ensemble du tronçon, il a été recensé 24 personnes impactées dans les villages de Kounkouzout, Bagaye et Kalfou, avec les biens suivants : 6 chambres pour une superficie de 177 ;1 m2, 17 murs en banco d’un linéaire 692,10 mètres ; 2313,40 m2 de cours de concession ; 4 greniers ; 2 cuisines pour une superficie de 27,20 m2 ; 4 parcelles vides d’une superficie 808,63 m2 ; 6 hangars en banco d’environ 67,05 m2 et 6 place de commerce (boutiques) pour une superficie de 203,05 m2. IV. ETUDES SOCIOECONOMIQUES La majorité des 24 personnes qui seront impactées par le projet sont agriculteurs dont la plupart exerce une activité secondaire telle que le commerce. Ainsi, environ 60 % soit 15 personnes enquêtées ont comme activité principale, l’agriculture. Au nombre de 9, les commerçants représentent environ 40 % des personnes affectées par le projet. La répartition par sexe des activités socio-économiques dans la zone du projet fait ressortir qu’une (1) seule femme est agricultrice et chef de ménage va être affectée par le projet. En dépit de la forte prédominance de l’agriculture, surtout maraichère qui se fait au niveau des vallées de Kalfou, Bagaye, Tchappa et Kolloma pluviale, force est de signaler le faible rendement de l’agriculture pluviale du fait de la nature rocailleuse du terrain. 4.1 Critère de vulnérabilité et action en direction des groupes vulnérables Les enquêtes effectuées dans le cadre de la préparation du présent PAR montrent que le nombre de personnes vulnérables est relativement faible au niveau de la zone du projet. Ces groupes cibles sont composés d’une (1) femme chef de ménage à Kounkouzout, sept (07) personnes âgées de plus de 60 ans dont deux (2) à Kounkouzout, une (1) à Bagaye et trois (3) à Kalfou. Les actions envisageables pour appuyer les personnes vulnérables : 4 ▪ les aides alimentaires ponctuelles pendant la période de réinstallation ; ▪ les aides pécuniaires ponctuelles (cash transfert, food for work, cash for work, etc) pendant cette période ; ▪ la facilitation de l’accès aux soins médicaux. Différents types d’assistance aux PAPs Montant vulnérables Aides alimentaires ponctuelles 500 000 Aides pécuniaires ponctuelles 2 000 000 Facilitation de l’accès aux soins médicaux 2 500 000 Total 5 000 000 Tableau 1 : Différents types d’assistance aux PAPs vulnérable 4.2. Résultats du recensement des biens Sur l’ensemble du tronçon, il a été recensé 24 personnes impactées dans les villages de Kounkouzout, Bagaye et Kalfou. Le détail de recensement est donné dans le tableau ci-dessous.