ADLFI. Archéologie de la - Informations une revue Gallia Bourgogne-Franche-Comté | 1999

Patornay – Zone artisanale de La Léchère Fouille d’évaluation d’urgence (1999)

Patrice Pernot

Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/adlf/25979 ISSN : 2114-0502

Éditeur Ministère de la Culture

Référence électronique Patrice Pernot, « Patornay – Zone artisanale de La Léchère » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Bourgogne-Franche-Comté, mis en ligne le 01 septembre 2019, consulté le 15 décembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/adlf/25979

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© ministère de la Culture et de la Communication, CNRS Patornay – Zone artisanale de La Léchère 1

Patornay – Zone artisanale de La Léchère Fouille d’évaluation d’urgence (1999)

Patrice Pernot

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 Le projet d’implantation d’une zone artisanale, localisée à environ 1 km à l’est de la commune, le long de la RN78 menant à Clairvaux-les-Lacs, a motivé la réalisation d’un diagnostic archéologique. Première étape d’une opération plus complète, il n’a concerné que l’emprise de la voirie de la future zone artisanale, soit 82 ares pour une superficie totale de 8,50 ha. Au total, 33 sondages différents ont été réalisés sur une superficie de 1 150 m2, soit presque 14 % de la surface de la voirie.

2 Cette opération avait une réelle justification archéologique. En effet, outre la recherche dans l’absolu de toute trace d’occupations anciennes, elle devait permettre de vérifier la pertinence d’écrits du XIXe s. faisant mention d’une voie antique traversant notre zone d’investigation (Annuaires du , 1849).

3 Ce diagnostic n’a pas fourni de résultats probants. Un premier repérage sur le terrain a confirmé effectivement la présence d’un axe ancien très marqué dans le paysage, mais, à l’exception de celui-ci, aucun autre élément archéologique n’a pu être mis en évidence et pas la moindre structure excavée n’a été remarquée.

4 Cette voie a pu être étudiée dans deux sondages. Observée en plan, elle apparaît très linéaire et présente un bombement axial très marqué. Sa largeur est de 5 m environ. De part et d’autre avaient été implantés des fossés latéraux assez larges (2,50 m) et peu profonds (0,40 m), avec un profil en cuvette évasée assez régulier. Ses modalités de construction sont assez simples. À sa base, directement en contact avec les sables et graves plio-pléistocènes, a été installé un radier composé d’un lit plus ou moins dense de gros galets émoussés d’origine fluviatile mesurant au moins 20 cm de long. Ce

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premier niveau a été scellé par une chape de grave assez importante, qui a dû être étalée, agencée et compactée de façon à créer un dôme axial et des dévers latéraux. L’ensemble – gros galets et grave – mesure 35 cm d’épaisseur à son maximum dans l’axe de la voie, et apparaît directement, sans aucune transition, sous la terre végétale, qui est extrêmement fine à cet endroit (10 cm). Aucun mobilier archéologique n’a été retrouvé, de sorte qu’aucune attribution chronologique n’a pu être envisagée à partir des données de terrain. Une seule certitude cependant, l’aspect frustre de cette voie n’évoquait aucunement une influence antique.

5 La recherche documentaire a permis de résoudre ce point. Le cadastre napoléonien atteste que la RN78 reliant Patornay à Clairvaux-les-Lacs n’existait pas en 1832, et que le lien routier entre ces deux communes, plus direct, passait alors un peu plus au sud et empruntait le tracé de l’actuelle RD27. À environ 1 km après Patornay venait se greffer sur cette route une voie divergente qui partait vers le nord-est en direction de . Il s’agit de la voie que nous avons recoupée lors de notre diagnostic qui, à hauteur de « La Léchère », est un chemin de terre encore praticable et, au nord de la RN78, a été reprise par la RD67 pour mener à Boissia. Son abandon comme voie de communication et son passage à l’état de chemin agricole remontent donc à la construction de la RN78, soit à partir de 1923.

6 La question de sa création reste malgré tout encore en suspens. Fonctionnelle déjà en 1832, il ne serait donc pas extrêmement hasardeux de lui faire franchir la barrière du siècle et de la faire remonter jusqu’à l’époque moderne. Tenter cependant de lui rechercher une plus grande ancienneté relèverait alors d’une belle gageure.

INDEX

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AUTEURS

PATRICE PERNOT Afan

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