Iii.2.2. Situation Geologique Et Pedologique
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PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact III.2.2. SITUATION GEOLOGIQUE ET PEDOLOGIQUE Le passage Crétacé-Tertiaire (60 Ma) est caractérisé par le retour à des environnements de dépôts continentaux et une généralisation des faciès détritiques : sables et grès, argiles, lignites… Enfin, au III.2.2.1. Cadre géologique régional Quaternaire, des systèmes alluviaux avec des successions de terrasses se mettent en place. Le territoire Poitou-Charentes est caractérisé par une géologie très variée. Le site d’étude du projet éolien des Chênaies Hautes se situe sur des roches calcaires du Jurassique Supérieur. Le Poitou se situe au carrefour de 4 grandes régions naturelles : III.2.2.2. Cadre géologique local - le Massif Vendéen, partie intégrante du Massif Armoricain au N-O ; Au sein de l’aire d’étude éloignée, les terrains affleurants datés du Jurassique supérieur et plus - le Massif Central à l’Est ; précisément du Kimméridgien inférieur (-157 Ma) dans la partie Nord et du Kimméridgien supérieur (-152 - le Bassin Parisien au N-NE datant du tertiaire ; Ma) dans la partie Sud, sont prédominants. Ces alternances du Jurassique supérieur sont présentes essentiellement dans le Nord du département, en totalité dans la plaine d’Aunis et dans le bas-plateau - le Bassin Aquitain au Sud, datant du secondaire ; de la Saintonge du Nord Les deux massifs hercyniens sont réunis entre eux par un haut-fond de socle : le Seuil du Poitou Les calcaires et calcaires argileux du kimméridgien inférieur donnent naissance au Nord de la feuille recouvert par une mince couverture sédimentaire ; de Saint-Jean-d’Angély, à des reliefs peu marqués (40 à 60 m NGF). Les Charentes (Charente et Charente-Maritime) couvrent approximativement le bassin versant de Au Kimméridgien inférieur, l’apparition de faciès récifaux de niveaux à Ostracés et l’intercalation la Charente ; il s’agit d’une région essentiellement sédimentaire, entièrement située dans le Bassin d’assises oolithiques indiquent la présence de hauts-fonds subissant des oscillations de faible amplitude. Aquitain, au Nord de celui-ci et sur le versant Sud du Seuil du Poitou. Au kimméridgien supérieur et au Portlandien inférieur s’instaure une période de stabilité marine Le socle du massif Armoricain et du massif central est constitué de terrains métamorphiques et avec une sédimentation de type « vasière virgulienne » magmatiques structurés par la surrection des différentes chaînes de montagnes du Paléozoïque (Primaire), en grandes unités séparées par des accidents profonds : des failles. Ces failles ont pour la Le secteur de la zone d’implantation du projet présente plus précisément deux formations du plupart une direction « armoricaine » (NO- kimméridgien : SE). Elles traversent, entre les deux massifs, le Seuil du Poitou sur lequel la couverture - Formation J7c2 : Kimméridgien inférieur. Calcaire et calcaire argileux à Lamellibranches (60 m sédimentaire est peu épaisse et où le socle d’épaisseur). Ce niveau succède au premier épisode récifal de la pointe du Chay. Sa base est constituée affleure parfois en fond de vallée. par un second épisode récifal dont l’extension est limitée à la région d’Angoulins (feuille la Rochelle). Les formations des bassins Il s’agit de calcaire fins et de calcaires argileux noduleux beiges, en bancs décimétriques réguliers sédimentaires correspondent à des séries déparés par de minces joints marneux. Ces calcaires sont observables dans la carrière du Moulin de marines essentiellement carbonatées, Migré où ils renferment une faune abondante dominée par les Lamellibranches : Pholadomya protei, témoins de nombreux épisodes de Ceromya excentrica, Isocardia striata, Mytillus aff. Morrisii, associés à Terebratula subsella,Harpagodes transgression/régression de la mer. La fin du thirriae, Apiocrinus cf. roissyanus, ainsi que de nombreux terriers et pistes de Vers. Jurassique (-150 Ma) est marquée par le départ progressif de la mer. Le Jurassique - Formation J8a : Sommet du Kimméridgien inférieur. Oolithe et Marnes de Châtelaillon (30 m supérieur disparaît localement en partie par d’épaisseur). Ce niveau, généralement masqué par des colluvions marneuses et les alluvions de la érosion et, quand le Jurassique terminal Trézence, n’est observable qu’au niveau d’affleurements restreints ou de terrassements occasionnels. affleure (Tithonien), il est caractérisé par la La séquence terminale du Kimméridgien inférieur est marquée par l’importance des éléments. Aux présence d’évaporites (en Charente et carrières des Chênaies-Hautes, l’assise de Châtelaillon débute par trois mètres de calcaire silteux et Charente-Maritime). glauconieux à débris de Crinoïdes et Pholadomya, Ceromya, Harpagodes… Le Crétacé inférieur, quasiment absent en « région » Poitou-Charentes, témoigne Le sous-sol d’implantation, essentiellement composé de calcaire et calcaires argileux, ne d’une longue période d’émersion et constitue pas une contrainte pour le développement du projet éolien. d’érosion. Le Crétacé supérieur, représenté dans la moitié sud de la Charente et dans la partie nord des départements de la Vienne et des Deux-Sèvres, correspond à des faciès carbonatés, crayeux, bioclastiques parfois Carte 20 : Géologie locale au 1/50 000ème gréseux. Figure 27 : Cadre géologique de la région Poitou-Charentes 81 PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact 82 PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact III.2.2.3. Cadre pédologique L’ancienne région Poitou-Charentes présente des milieux naturels différents selon la nature du sol et du sous-sol ainsi que du climat et de la présence de l’eau. Le projet est situé au Nord du département de la Charente-Maritime, au niveau de la Plaine de l’Aunis et du nord Saintonge. La plaine d’Aunis est parcourue par quelques vallées, occupées par des systèmes complexes de ruisseaux, de bras, de canaux, plus ou moins liés au marais voisin. Le nord de la Saintonge présente un chevelu particulièrement dense de vallées comme, la Boutonne et ses affluents : la Nie et la Trézence, ainsi que les rivières débouchant au Marais Poitevin : le Mignon et la Courance. Zone du projet Les Les sols, issus des calcaires durs et Chênaies Hautes des marnes jurassiques, s’étendent sur la majeure partie du Nord de la Saintonge ; ils sont généralement caillouteux, peu profonds, de couleur rouge, calcaires, peu hydromorphes à part quelques mouillères. Les plateaux portent des sols issus du calcaire cénomanien et des sols à texture et hydromorphie très variées, non calcaires, issus de matériaux d’altération remaniés. La zone d’implantation du projet se situe au niveau de plaines calcaires dites de « Groie moyenne de la Saintonge boisée ». Les sols dits de « groie » désignent des sols bruns rougeâtres issu de la décalcification du calcaire et comportant en général une charge significative de cailloux ; fertile mais souvent peu épais et vite asséché. Figure 28 : Les régions naturelles en Charente-Maritime (Source : « Typologie des sols de Charente- Maritime à partir des études cartographiques existantes », Chambre d’agriculture Charente-Maritime – Mai 2013) Le sol d’implantation composé de plaines calcaires, ne constitue pas une contrainte pour le développement du projet éolien. L’effet potentiel d’un parc éolien sur la stabilité des sols est faible. Des études géotechniques associées à l’installation du socle béton des éoliennes sont prévues avant le démarrage des travaux permettant de définir les fondations en fonction des caractéristiques du sous-sol. Figure 29 : Les pédopaysages en Charente-Maritime (Source : http://www.poitou-charentes.chambagri.fr/) Valeur de l’enjeu Nul Très faible Faible Modéré Fort Très fort 83 PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact III.2.3. HYDROGEOLOGIE ET HYDROGRAPHIE III.2.3.1.2. SAGE Boutonne Le SAGE est une déclinaison locale des enjeux du SDAGE. Il doit être compatible avec les III.2.3.1. Schéma d’aménagement et de gestion des eaux orientations fondamentales du SDAGE Adour-Garonne et ses objectifs des eaux. La zone du projet éolien des Chênaies Hautes est localisée sur le bassin versant de La Boutonne. Ce bassin versant est couvert par le SAGE Boutonne, lui-même inclus dans le SDAGE Adour-Garonne. Le SAGE Boutonne est situé au Nord du SAGE Charente, à la limite avec le SDAGE Loire-Bretagne. III.2.3.1.1. SDAGE Adour-Garonne Le SDAGE, Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, est un outil de planification concertée de la politique de l’eau. La zone d’action du SDAGE Adour-Garonne s’étend sur 3 grandes régions que sont la Nouvelle- Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Ce qui représente 26 départements concernés pour tout ou partie et 6900 communes. Carte 21 : Localisation du projet au sein du SAGE Boutonne Le SAGE Boutonne est parcouru par 817 km de cours d’eau pour une superficie de 1320 km² De la source à Chef-Boutonne jusqu’à la confluence avec la Charente se distinguent : Figure 30 : SDAGE en France (Gest'Eau - Eau France) - la Boutonne amont (de Chef-Boutonne au Vert) - la Boutonne moyenne (du Vert à Saint-Jean-d’Angély) - la Boutonne aval (de Saint-Jean-d’Angély à Carillon, sa confluence avec la Charente. Le bassin Adour-Garonne correspond aux bassins versants de la Garonne, de l’Adour, de la Charente, de la Dordogne et leurs affluents, ainsi qu’aux fleuves côtiers du Sud-Ouest, les îles marines, Le cours d’eau principal du SAGE est la rivière la Boutonne, qui prend sa source à Chef-Boutonne, les bassins côtiers du Sud de la Loire. Il correspond à un découpage naturel entre le bassin méditerranéen sous le plateau Mellois, et se jette dans la Charente au terme d’un parcours de 310 km.