Antoine Blondin Antoine Blondin, né le 11 avril 1922 à et mort le 7 juin 1991 dans la même ville, est un écrivain français. Romancier et journaliste, il a écrit sous le pseudonyme de Tenorio. Il est associé au mouvement des Hussards. Fils de la poétesse Germaine Blondin et de Pierre Blondin, correcteur d’imprimerie, il est un brillant sujet à l'école, collectionnant les prix et les récompenses. Après des études aux Lycée Louis-le-Grand à Paris et Corneille à Rouen, il obtient à la Sorbonne une licence en lettres. Sous l'Occupation, il est envoyé en Allemagne dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO), qui lui inspire L'Europe buissonnière (1949). Avec ce premier roman, il capte l'attention d'auteurs comme Marcel Aymé et qui lui accordent aussitôt leur amitié. Le livre obtient le prix des Deux Magots. D'autres romans suivent (Les Enfants du bon Dieu, L'Humeur vagabonde), qui confirment son talent de plume et la singularité d'un style se situant entre Stendhal et Jules Renard. Journaliste engagé, Antoine Blondin collabore à de nombreux journaux et notamment à la presse de droite et même d'extrême droite : Aspects de la France, La Nation française et Rivarol. Petit à petit, on le voit collaborer à de nombreuses revues ou journaux de tous bords, tels Arts, L'Humanité, Le Figaro et Elle, le plus souvent pour des critiques artistiques ou littéraires. Il est lié au mouvement littéraire des Hussards : L'expression « les Hussards » désigne un mouvement littéraire français des années 1950 et 1960 qui s'opposa à l'existentialisme sartrien alors tout-puissant et proclamant que « l'art pour l'art est un appel stérile à la liberté », et qui portait l'amour du style et l'impertinence en étendard. Les écrivains rattachés à ce mouvement ne se sont pas donné ce nom eux-mêmes et n'ont pas prétendu constituer un groupe, mais ont été ainsi rassemblés par d'autres. Ils forment donc un ensemble assez hétéroclite distingué par certains traits communs tels que le goût d'un style bref et incisif, volontiers insolent, un anticonformisme rafraîchissant qui s'allie à la reconnaissance de maîtres dans des écrivains comme le cardinal de Retz, Stendhal, Alexandre Dumas ou le duc de Saint-Simon, l'opposition à Sartre et un certain antigaullisme de droite. Placé sous le patronage de Jacques Chardonne et Paul Morand, le noyau dur du mouvement compte Antoine Blondin, Michel Déon, et pour chef de file Roger Nimier, dont le roman Le Hussard bleu a donné son nom au mouvement. « À côté d'autres manifestations, nous étions quatre à créer une sorte de club : Roger Nimier, Jacques Laurent, Michel Déon et moi » Il participe à l'aventure de La Table ronde. Journaliste sportif également, il est l'auteur de nombreux articles parus notamment dans le journal L'Équipe. Il suit pour ce journal vingt-sept éditions du et sept Jeux olympiques, et obtient en 1972 le « prix Henri Desgrange » de l'Académie des sports. Ses chroniques sur le tour de France ont contribué à forger la légende de l'épreuve phare du sport cycliste. Buvant souvent plus que de raison, Blondin a évoqué avec des accents « céliniens » la passion de l'alcool dans Un singe en hiver (1959), qu'Henri Verneuil a adapté pour le cinéma sous le même titre. Il a passé une grande partie de sa vie à Linards, village de Haute-Vienne, dans son Limousin d'adoption. C’est en 1968 que l’enfant terrible de St-Germain-des-Prés avait commencé à tisser, contre toute attente, des liens indéfectibles avec Linards, commune rurale du sud-est de la Haute-Vienne. Là, à une encablure de St-Léonard, la petite patrie de Poulidor, alors au faîte de sa popularité, Françoise, l’épouse de Blondin, avait déniché une ferme aux profondeurs de cathédrale dans le hameau de Salas. A la fin du Tour de France, elle avait arraché au pavé parisien son noctambule de mari et c’est en soulier vernis qu’Antoine était descendu de la coccinelle Volkswagen lui qui comptait passer un mois de vacances, devint un « Parisien aux champs », sensible à l’accueil de ses voisins qui, dès le lendemain de son arrivée, déposèrent sur le rebord de la fenêtre, en guise d’offrandes, « quatre truites anonymes braconnées, des petites salades, des choux et des pommes de terre ». Alors Haute- Vienne que pourra… comme il l’avait écrit dans une chronique de l’Equipe. Il a marqué le quartier de Saint-Germain-des-Prés de ses frasques, jouant à la « corrida » avec les voitures, multipliant les visites dans les bars et collectionnant les arrestations dans un état d'ébriété avancée (roman autobiographique Monsieur Jadis ou l'École du soir). À la fin, Christian Millau a raconté que ses amis en étaient venus, lorsqu'ils le croisaient dans la rue, à changer de trottoir de peur que Blondin ne les invite à boire un coup. Il reçoit en 1971 le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son œuvre.