PROFIL HUMANITAIRE ZONE OUEST SOUS PREFECTURE DE MAI – JUILLET 2016

INFORMATION CLES Population 61 000 Bocaranga est la 3e plus grande sous-préfecture de l’-Pendé, avec une PDI 10 000 personnes population de 61 000 habitants. La Sous-Préfecture de Bocaranga est voisine des Communes 3 (Mbili, Loura et sous-préfectures de , de , et de la commune d’élevage Pendé) de . Villages 83 Les autorités locales sont présentes dans la sous-préfecture. L’autorité judiciaire Ethnies Pana, Karé, Tali, est également présente, avec le Tribunal fonctionnel. La gendarmerie et la police Gbaya et Banda sont aussi présentes, bien qu’en nombre insuffisant et peu équipées. Autorisés locales le Sous-Préfet, le La sous-préfecture de Bocaranga compte 50 établissements scolaires dont 6 non Maire et les chefs fonctionnels et 23 formations sanitaires dont 1 non fonctionnelle. des villages La couverture téléphonique, quoique limitée aux principales villes de la sous- Partenaires 10 (5 ONGIs et 5 préfecture, est assurée par les opérateurs Télécel et Moov. Aucune station radio ONGN) en fréquence modulée n’émet dans la sous-préfecture. La station relais de l’église Catholique, jadis fonctionnelle, est tombée en panne depuis la crise militaro- politique qu’a connue la RCA en 2013.

PARTENAIRES HUMANITAIRES 10 ONGs humanitaires dont 5 internationales et 6 nationales sont basées dans la sous-préfecture de Bocaranga : DRC, IRC, ACTED, MENTOR, CORDAID, CARITAS, Croix-Rouge centrafricaine, AFPE (Association des Femmes pour la Promotion de l'Entreprenariat), SED (Santé Education et Développement) ARND (Association des Ressortissants de Ngaoudaye pour le Développement) et Zokwezo. La MINUSCA est la seule entité des Nations Unies présente dans la sous-préfecture de Bocaranga. D’autres agences humanitaires assurent le suivi de la mise en œuvre de leurs programmes à partir de leurs bases situées à Paoua (Ouham-Pendé), (Ouham) et de (Nana-Mamberé). CONTEXTE Située non loin de la frontière avec le Cameroun, la sous-préfecture de Bocaranga a été profondément affectée par la crise militaro-politique de 2013. Le passage des ex-Seleka vers le Tchad et le Cameroun début 2014 a entrainé des affrontements à tendance intercommunautaire ayant provoqué l’exode de la communauté musulmane vers le Cameroun et le Tchad. Depuis lors, la sous-préfecture de Bocaranga est relativement calme. On y observe le retour des personnes déplacées et dans une moindre mesure des refugiés centrafricains. Cependant, l’activisme des hommes armés dans les sous-préfectures voisines de Koui et de Ngaoundaye fait de la sous- préfecture de Bocaranga une zone naturelle d’accueil des déplacés internes. MOUVEMENTS DES POPULATIONS Au mois de mai 2016, la sous-préfecture de Bocaranga a accueillie près de 2 000 familles déplacées (10 000 personnes) provenant de Koui et de Ngaoundaye. Le HCR a enregistré en fin juillet 2016, un total de 1860 Personnes Déplacées Internes et 43 Rapatriés / Retournés. SITUATION DE LA SECURITE ALIMENTAIRE ET DE LA MALNUTRITION L’enquête IPC du PAM réalisée de Décembre 2015 à Juin 2016 a établi que 27,1% de la population de la préfecture de l’Ouham-Pendé est en insécurité alimentaire modérée et 6.0% en insécurité alimentaire sévère. En ce moment, 4 100 ménages vulnérables de la sous-préfecture bénéficient de l’appui en intrants agricoles de la part de FAO et de la distribution des vivres du PAM, y compris pour la protection de semences. Les statistiques de la malnutrition ne sont pas connues pour le moment. ACCES HUMANITAIRE La sécurité n’est pas un défi majeur dans la sous-préfecture de Bocaranga, quoiqu’il y ait une présence des groupes armés dans certaines zones. Aucun incident n’a été rapporté contre le personnel humanitaire depuis le début de l’année. Tout de même, l'accès logistique/physique demeure un défi majeur en raison de la dégradation des routes, surtout Paoua- Bocaranga 120km, Bocaranga-Koui 40km, Bocaranga-Mann 60km et Bocaranga-Ndim-Ngaoundaye 80km.

Prochaine mise à jour prévue fin Octobre 2016