PROGRAMME AGRICULTURE

Décembre 2013 /

La Facilité d’Appui aux Les communes contribuent Filières Agricoles du à l’émergence de filières agricoles Mono-Couffo La promotion des filières agricoles prometteuses est l'axe principal du Plan Stra- tégique de Relance du Secteur Expériences avec les investissements Agricole (PSRSA) au Bénin. Les fi- communaux lières riz et maraîchage répondent aux stratégies d'intensification Christian Houenou, Sikirou Oloulotan, Patrick Levaux, Lazare Cokou Houguevi, des systèmes de production Patient Houenha, Gerrit Bosman, Bonaventure Otchoun, Bertus Wennink (KIT) des petits producteurs et offrent des opportunités pour l'améliora- Points clés tion de leurs revenus agricoles. › L’instrument « Investissements Communaux » appuie les investissements portés C’est dans ce cadre que la Faci- par la commune pour la mise en place des infrastructures et équipements qui sont lité d'Appui aux Filières Agricoles susceptibles d’accroître la compétitivité des filières riz et maraîchage, au profit des dans les Départements du Mono acteurs directs. La FAFA MC a mis au point une approche compétitive pour iden- et du Couffo (FAFA MC) soutient tifier, sélectionner, financer et réaliser des projets d’investissements communaux. ces deux filières.

› La mise en concurrence des communes a eu un effet dynamisant sur les Maires et L'objectif global de la FAFA MC les Conseils communaux. Ceux qui n’ont pas soumis de projets, ou dont la qualité est d'augmenter la sécurité ali- des projets était jugée faible, sont interpellés par leurs mandants. Par la suite, les mentaire et les revenus de la responsables politiques s’intéressent davantage au développement économique local. population rurale associée à ces filières. Son objectif spécifique › L’approche est maintenant maîtrisée par les acteurs locaux après des phases in- est de renforcer les capacités et tenses de sensibilisation et d’accompagnement par la FAFA MC. Au total 46 dossiers l'articulation effective des acteurs de projets d’investissements communaux ont été soumis par les 12 communes privés et publics afin d'améliorer du Mono-Couffo, dont 27 dossiers (59 %) ont été validés et financés. Les ouvrages la productivité et la rentabilité des marchands occupent une place de choix. Au total 65 ouvrages ont été réalisés avec filières riz et maraîchage dans le l'appui du fonds pour les investissement communaux. Mono-Couffo.

› Sur les 49 ouvrages réceptionnés, 31 ouvrages (63 %) sont fonctionnels. Les La participation et le principe de la raisons pour les 37 % d’ouvrages non fonctionnels varient, allant des problèmes facilitation sont les particularités d’utilisation et de gestion des magasins de stockage par des groupements à une de l'intervention. Les bénéficiaires difficulté d’attribution des hangars aux individus. Cette situation met en question directs sont les producteurs et les raisons qui justifient le choix des ouvrages à financer et la participation effective productrices ainsi que leurs or- des bénéficiaires au processus en vue de leur utilisation efficace. ganisations, les transformateurs et les opérateurs privés de com- › Les communes ont déjà l’habitude de construire des ouvrages marchands (ma- mercialisation et de fourniture gasins, boutiques) qui sont faciles à gérer et génèrent rapidement des recettes d’intrants, de matériels et d’équi- pour la mairie. Toutefois, leur contribution à la structuration des filières agricoles pements. est discutable en termes de volumes de produits commercialisés et de retour sur investissements. Il est donc préférable d’orienter les investissements communaux Mise en place pour la période à caractère agricole sur des ouvrages qui ont un effet à plus grande échelle, tels 2008-2013, la FAFA MC a été que les pistes rurales et les aménagements hydro-agricoles. dotée d’un budget global de €5.321.546, financé par la Bel- › La plupart des ouvrages fonctionnels sont gérés selon le « mode de gestion indirect » : gique dans le cadre de sa coo- une gestion communautaire qui est déléguée par la commune à un comité. Peu pération bilatérale avec le Bénin. d’ouvrages font l’objet de contrats d’exploitation et de gestion. Les communes L’Agence belge de développe- appliquent encore des modes de gestion « type » pour tous les ouvrages. La diver- ment (CTB) fournit une assistance sité des ouvrages exige des modes de gestion plus sur mesure et une implication technique pour la mise en œuvre. accrue des entreprises privées dans leur gestion. Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Sigles et abréviations

CAA Caisse Autonome d’Amortissement CARDER Centre Agricole Régional pour le Développement Rural CBF Cellule Bas-Fonds CCIB Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin CCPMP Cellule Communale de Passation des Marchés Publics CEV/IC Comité d’Étude et de Validation des projets IC CIA MC Chambre Interdépartementale de l’Agriculture du Mono-Couffo CRM Conseil Régional des Maraîchers CRR Conseil Régional des Riziculteurs CST Chef des Services Techniques CTB Agence belge de développement DAGRN Direction de l’Aménagement et de la Gestion des Ressources Naturelles DAO Dossier d’Appel d’Offres DDPD Direction Départementale de la Prospective et du Développement FADeC Fonds d’Appui au Développement des Communes FAFA MC Facilité d’Appui aux Filières Agricoles dans les départements du Mono et du Couffo IC Investissements Communaux MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche MC Mono-Couffo PAI Plan Annuel d’Investissement PAPDC Projet d’Appui aux Plans de Développement Communaux PDC Plan de Développement Communal PSRSA Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole PTF Partenaire technique et financier SCDA Secteur Communal pour le Développement Agricole SDLP Service du Développement Local et de la Planification URP Union Régionale des Producteurs Liste des encadrés, figures et tableaux

Encadré 1 : Points de départ de l’instrument IC 4 Encadré 2 : Critères de sélection des projets d’investissement communaux 5

Figure 1 : Nombre d’ouvrages réalisés grâce aux fonds IC par type d’ouvrage 11 Figure 2 : Sources de financement (%) des ouvrages agricoles réalisés par les communes 12 Figure 3 : Fonctionnalité des ouvrages agricoles (% des ouvrages réalisés avec l’appui du fonds IC) 14

Tableau 1 : Principales étapes de la mise en application de l’instrument IC 5 Tableau 2 : Rôles et attributions des différents acteurs dans le processus d’investissements communaux 6 Tableau 3 : Composition du Comité d’Étude et de Validation 8 Tableau 4 : Point des sessions du CEV/IC 9 Tableau 5 : Évolution du budget pour le fonds IC 10 Tableau 6 : Nombre d’ouvrages agricoles réalisés avec l’appui du fonds IC par type et selon les communes 11 Tableau 7 : Fonctionnalité des ouvrages réalisés avec l’appui du fonds IC et leur mode de gestion selon les communes 11 Tableau 8 : Synthèse des accords d’exécution entre la FAFA MC et les communes 13 Tableau 9 : Nombres d’ouvrages réalisés, réceptionnés et leur fonctionnalité par type d’ouvrage 13 Tableau 10 : Pourcentages des personnes interviewées qui confirment la participation des bénéficiaires 14 Tableau 11 : Responsabilités des mairies et bénéficiaires dans la gestion des ouvrages 14 Tableau 12 : Recettes générées par quelques ouvrages financés 15 Tableau 13 : Forces et faiblesses de l’approche IC utilisée 16 Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Introduction L’instrument Investissements Les filières agricoles performantes sont basées sur des flux Communaux permanents de produits agricoles vers des segments de mar- chés spécifiques et sur la valorisation des produits à différents Objectifs de l’instrument Investissements niveaux. Par exemple, le riz du label « Riz Délice » est bien Communaux apprécié par les consommateurs à qui demandent Cet instrument est particulièrement destiné aux investisse- un approvisionnement régulier en riz, ce qui exige une bonne ments réalisés par la commune au profit des acteurs des -fi coordination entre les opérateurs de la filière. Le transport lières agricoles, notamment les filières riz et maraîchage dans est plus facile quand les pistes et routes sont en bon état. les départements du Mono et du Couffo. Ces investissements Par ailleurs, faire tourner les unités de décorticage demande sont susceptibles de résorber des goulots d’étranglement des stocks suffisants de riz qui sont gardés dans de bonnes pour la promotion des deux filières et en même temps d’ac- conditions. Cet exemple montre que les opérateurs privés uti- croitre le développement économique local. L’instrument est lisent des biens collectifs comme les routes et pistes ou les considéré comme étant un appui à la décentralisation (Enca- magasins de stockage communautaires. Il revient aux autori- dré 1). Il a pour objectif d’accroître la compétitivité des filières tés publiques, notamment les communes, de financer la mise agricoles, notamment celle du riz et celle des produits maraî- en place de ces infrastructures et équipements. chers dans le Mono-Couffo.

Les communes béninoises sont relativement jeunes. Elles Encadré 1 : Points de départ de l’instrument IC ont commencé à fonctionner en 2003 et ne disposent pas toujours de ressources suffisantes pour financer des - infras tructures et équipements à usage collectif. Durant le premier Les financements d’investissements publics sont- des quinquennat de leur fonctionnement, elles ont surtout investi tinés aux investissements réalisés dans le cadre des dans des infrastructures sociocommunautaires comme des Plans de Développement Communaux, sous la maîtrise écoles, des centres de santé, etc., souvent avec l’appui du d’ouvrage des communes et conformément aux procé- Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADeC) dures de la décentralisation. de l’État béninois. Le FADeC est un mécanisme national de financement pour faciliter le transfert des ressources du bud- Ces financements sont destinés à des investissements get national vers les communes. prioritaires pour la promotion des filières riz et maraî- chage et dont la maîtrise d’ouvrage revient de droit aux Récemment, l’État a pris l’initiative de prévoir des allocations communes (aménagements, voies d’accès, marchés, financières spécifiques pour le secteur agricole qui- permet etc.) ou qui peuvent être délégués aux communes par tront aux communes de financer les infrastructures et équi- les communautés pour des raisons d’intérêt public (par pements collectifs qui favorisent le développement agricole exemple magasins de stockage, etc.). (FADeC-Agriculture). C’est dans cette optique de promotion du développement agricole que la Facilité d’Appui aux Fi- Les investissements publics de ce type devront être lières Agricoles dans les départements du Mono et du Couffo inclus dans le processus normal de planification com- (FAFA MC) a mis en place un instrument de financement des munale et seront canalisés en alignement avec les pro- investissements structurants agricoles dénommé « Investis- cédures nationales appliquées. sements Communaux (IC) » qui s’aligne sur la stratégie du FADeC-Agriculture.

Les expériences de la FAFA MC en la matière contribuent Développement de l’instrument au développement de l’approche du FADeC-Agriculture. La phase de mise en œuvre de cet instrument a démarré en La présente note de capitalisation vise alors deux objectifs : mars 2011, après une phase d’élaboration de l’approche mé- d’une part présenter l’approche d’application de l’instrument ; thodologique. La FAFA MC a élaboré la méthodologie sur la d’autre part, tirer des enseignements des expériences vécues base des expériences du Projet d’Appui aux Plans de Déve- et résultats obtenus qui facilitent l’opérationnalisation du FA- loppement Communaux (PAPDC 2008-2012) et d’autres ac- DeC-Agriculture. teurs intervenant en appui à la décentralisation dans les com- munes des départements du Mono et du Couffo. Ainsi, elle a Le chapitre 2 décrit en détail l'instrument IC. Le chapitre 3 valorisé leurs expériences en matière de décentralisation dans analyse les différentes étapes de l'approche avant de voir le secteur agricole. comment elle est abordée par les acteurs locaux au chapitre 4. Le chapitre 5 décrit les différents ouvrages réalisés grâce aux Cette première phase a coïncidé avec la période de validation IC et le chapitre 6 analyse leur fonctionnalité et leur mode de des Plans de Développement Communaux (PDC) de la deu- gestion. Enfin, le chapitre 7 est consacré aux enseignements xième génération au niveau de toutes les communes du Mono et aux recommandations clés formulées à la lumière des ex- et du Couffo. Cette situation a amené la FAFA MC à prévoir, périences et résultats obtenus. dans les critères de validation des projets d’investissements

4 communaux à financer, l’inscription desdits projets aux Plans Acteurs impliqués et bénéficiaires visés Annuels d’Investissement (PAI) et l’arrêté de délibération du Les acteurs clés intervenant dans le processus d’investisse- Conseil communal autorisant le Maire à réaliser lesdits pro- ments publics pour la promotion des filières riz et maraîchage jets. et les rôles qui leur incombent sont résumés dans le tableau à la page suivante (Tableau 2). Les bénéficiaires visés par les Critères d’éligibilité et de sélection des projets projets sont les acteurs économiques individuels ou collectifs d’investissements des filières, notamment : les producteurs et productrices de riz Les critères qui sont utilisés pour évaluer l’éligibilité des com- et de maraîchage ou leurs organisations en activité dans l’une munes et les projets d’investissements communaux qu’elles des communes ; les transformateurs et transformatrices des- proposent sont : dits produits, dont les activités, actuellement embryonnaires › Être une commune du Mono-Couffo et formuler à l’endroit dans la zone, pourraient être développées et diversifiées en de la FAFA MC une demande de financement public ; fonction des opportunités économiques ; et les opérateurs › Les investissements à réaliser visent n'importe quel maillon privés en amont et en aval des productions de riz et de maraî- des filières rizicole et maraîchère avec comme préoccupa- chage (fournisseurs d’intrants/équipements, commerçants). tion centrale la valorisation du riz et des légumes produits dans les deux départements, à l’exclusion des opérations d’achat/vente de produits d’importation ; Approche opérationnelle › Les projets doivent avoir un impact clairement identifié sur La FAFA MC a élaboré une méthodologie de mise en œuvre un collectif d’opérateurs/opératrices des filières. Les pro- qui comporte dix étapes (Tableau 1). jets purement individuels en sont exclus ; › Les projets envisagés doivent être inscrits dans les PDC Tableau 1 : Principales étapes de la mise en application de l’instrument IC et/ou PAI des communes candidates ; No Activités › Les futurs utilisateurs doivent être associés au montage des projets communaux (acteurs de ces filières) ; 1 Organisation d’une journée d’information › La mairie apporte une contrepartie financière au finance- des Maires du Mono-Couffo ment des projets (au moins 10 %). 2 Organisation de tournées de sensibilisation Ces critères d’éligibilité étaient à la base de la définition des dans les communes critères de sélection de projets qui intègrent à la fois des élé- 3 Pré-identification des projets éligibles dans chaque ments d’appropriation par les bénéficiaires et d’impact sur les commune par la mairie filières visées (Encadré 2). 4 Séance publique d’analyse et de présélection des Encadré 2 : Critères de sélection des projets d’investissement communaux idées de projets (mairie et bénéficiaires/utilisateurs)

5 Organisation de visites de site pour les projets Les critères de sélection retenus sont les suivants : présélectionnés - Quatre (4) projets maximum par commune peuvent être 6 Montage des projets et constitution des dossiers soumis au financement ; de soumission au financement - Les projets ne doivent pas déjà être ciblés par d’autres projets de développement ; 7 Étude et validation des dossiers des communes - Les modalités d’organisation et de gestion ainsi que le mode de mobilisation des bénéficiaires doivent être 8 Engagement des partenaires clairement définis à l’avance ; 9 Réalisation des projets par la commune - Les indicateurs d’activités, de résultats et d’impact ainsi que le système de collecte des données doivent 10 Suivi-évaluation et capitalisation être précisés dans le projet ; - Les projets doivent prendre en compte les déséqui- libres en matière de genre liés à la répartition des Organisation d’une journée d’information tâches, à l’accès et au contrôle des ressources ; Le processus de mise en œuvre de l’instrument IC démarre - Les investissements communaux doivent être obliga- par l’organisation d’une journée d’information et de sensibili- toirement en lien avec les autres actions financées par sation des Maires des 12 communes du Mono-Couffo sur la la FAFA MC quand elles existent dans la zone ; méthodologie et la procédure à suivre. (La première journée - Les projets doivent présenter un caractère porteur d’information a eu lieu en mars 2011.) Les éléments mis en avéré: un projet est porteur s'il permet de résorber un exergue sont les conditions d’accès à cette subvention, les goulot d’étranglement, peut servir de levier ou de cata- critères d’éligibilité des projets d’investissements communaux lyseur de développement économique et social. qui seront soumis par les communes et le caractère compétitif du fonds disponible pour les investissements communaux.

5 Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Tableau 2 : Rôles et attributions des différents acteurs dans le processus d’investissements communaux

Structures Rôles Attributions

Chambre Interdépartementale Information, sensibilisation, - Renforcer les capacités des comités de de l’Agriculture du Mono-Couffo formation et mobilisation gestion des ouvrages (CIA MC) sociale - Accompagner la gestion des ouvrages - Assurer l’intermédiation sociale

FAFA MC Appui-accompagnement, - Faciliter la mise en contact de la CIA-MC facilitation et des autres acteurs - Renforcer les capacités de la CIA-MC pour l’exécution de la mission - Faciliter la réalisation des projets financés - Mettre à disposition des communes les ressources financières - Faciliter le renforcement des capacités des communes à réaliser leurs projets et à gérer les investissements financés - Assurer le suivi-appui-conseil pour la mise en œuvre des actions financées

Mairies (communes) Bénéficiaire de l’activité - Acteur principal qui assure la maîtrise d’ouvrage des investissements financés : identification, élaboration, réalisation et suivi des projets - Participer aux formations des comités de gestion - Collecter des données - Mettre en œuvre et assurer le bon fonctionnement des investissements communaux

Préfecture Tutelle des mairies - Présider les Comités d’Études et de Validation (CEV) - Assurer le contrôle de la tutelle

Centre Agricole Régional pour le Promotion des filières - Participer au cadre de concertation Développement Rural (CARDER) agricoles de sélection des projets - Conseiller la mairie sur les actions à prioriser et leur réalisation

Union Régionale des Producteurs (URP) - Mobilisation de leurs - Sensibiliser/informer les producteurs pour Conseil Régional des Riziculteurs (CRR) membres et susciter leur les inciter à participer et exprimer leurs Conseil Régional des Maraîchers (CRM) intérêt besoins lors de l’élaboration des projets

Le principe de l’intervention n’est pas de faire une répartition Organisation d’une tournée de sensibilisation géographique/ territoriale automatique des investissements dans les communes entre les 12 communes. Les investissements sont à cibler en Sous la direction de la mairie et avec l’appui de l’équipe de la fonction des stratégies de développement des différents bas- FAFA MC et de la CIA MC, des séances d’information et de sen- sins de production et des dynamiques de leurs acteurs, dans sibilisation sont organisées au profit de tous les acteurs des -fi une logique d'amélioration de la compétitivité. lières riz et maraîchage dans toutes les communes. Les séances ont pour cadre les salles de réunion des mairies et pour thème central l’approche filière et la contribution des filières riz et maraî- chage au développement économique local. Les projets éligibles au fonds et les conditions d’accès passent également en revue.

6 Pré-identification des projets éligibles dans chaque comprend des éléments suivants : commune › Le projet rédigé (aspects techniques, économiques, so- Au regard des besoins des acteurs des filières riz et maraî- ciaux, environnementaux et budgétaires) sur la base d’un chage, et en fonction des potentialités et des enjeux de déve- canevas préétabli qui est mis à disposition de la mairie par loppement des deux filières pour la promotion de l’économie la FAFA MC ; locale, chaque commune s'organise avec tous les bé- › L’arrêté de nomination d’un point focal de la FAFA MC au néficiaires potentiels des deux filières pour pré-identifier un niveau de la mairie ; maximum de dix (10) projets résumés dans un tableau appelé › L’arrêté portant mise en place des comités de gestion ; « Tableau de pré-identification des projets » conçu pour la › La preuve que la mairie est propriétaire du site qui abrite circonstance. l’infrastructure si tel est le cas ou la preuve de la sécurisa- tion foncière du site ; Les acteurs qui prennent part à cette étape sont : les agents › L’arrêté portant validation des projets retenus par le Conseil des mairies et élus locaux ; les agents des services agricoles communal et autorisant le Maire à les inscrire au PAI ; déconcentrés, les Secteurs Communaux pour le Dévelop- › La preuve de la contrepartie financière de la mairie au finan- pement Agricole (SCDA) ; les organisations professionnelles cement des projets. agricoles actives dans les filières riz et maraîchage ; les Unions communales des producteurs du riz et des maraîchers et les Les projets sont rédigés par les services techniques de la représentants communaux de la Chambre de Commerce et mairie, ou par un prestataire recruté par la mairie, suivant un d’Industrie du Bénin (CCIB). La FAFA MC a signé un accord canevas préétabli par la FAFA MC. d’exécution avec la Chambre Interdépartementale de l’Agri- culture du Mono-Couffo (CIA MC) pour l’accompagnement Étude et validation des dossiers soumis des communes dans la mobilisation des bénéficiaires, la mise par les communes en place, la formation et le suivi des comités de gestion, etc. Deux mécanismes d’étude sont instaurés : › Contrôle de l’éligibilité des dossiers soumis. Une équipe Séance publique d’analyse et de présélection de la FAFA MC, dirigée par le chargé aux Investissements des idées de projets Communaux, procède à une analyse des dossiers suivant Sous la direction de la mairie et avec l’appui de l’équipe de la la grille des critères d’éligibilité des projets. Au terme de FAFA MC et de la CIA MC, les tableaux de pré-identification cette analyse, les projets qui répondent aux critères pré- sont projetés à l’assistance ; les projets sont analysés et hié- cités sont éligibles pour être présentés au Comité d’Étude rarchisés suivant leur pertinence et en fonction des critères et de Validation des projets IC (CEV/IC) mis en place dans d’éligibilité. Un maximum de quatre projets par commune, les ce cadre. plus pertinents et ceux qui satisfont aux critères d’éligibilité, › Examen et validation des projets par le CEV/IC. Ce comité sont alors présélectionnés. multi-acteurs est mis en place pour l’étude des dossiers de projet soumis au financement de la FAFA MC par les Organisation de visites de site pour les projets communes. Le comité est présidé par le représentant du présélectionnés Préfet des départements du Mono et du Couffo (Tableau 3). Une équipe composée des acteurs (représentants de la mairie, de la CIA MC, du SCDA, et des riziculteurs et maraîchers), Le comité se réunit sur demande de la FAFA MC, lorsque avec l’appui de la FAFA MC, visite tous les sites retenus cette dernière juge le nombre de dossiers suffisant. Les pour accueillir les projets pré-identifiés, afin de cerner les sessions du comité durent un à deux jours en fonction du contours, la faisabilité technique et les contraintes foncières nombre de dossiers à étudier. Tous les membres reçoivent qui pourraient entraver la mise en œuvre. Dans le cas des quinze (15) jours à l’avance, les dossiers à étudier et l’invita- aménagements hydro-agricoles, les spécialistes de la Cellule tion à la séance. Bas-Fonds (CBF) de la Direction du Génie Rural et/ou de la Direction de l’Aménagement et de la Gestion des Ressources Au cours des sessions, les communes sont invitées à pré- Naturelles (DAGRN) du Centre Agricole Régional pour le Déve- senter et défendre leurs projets devant le comité. Ainsi, les loppement Rural (CARDER) sont associés. À la fin des visites, représentants de chaque mairie, généralement deux ou trois l’équipe valide les projets qui satisfaisaient aux critères d’éli- personnes (Maire, Chef des Services Techniques (CST), Ser- gibilité et de faisabilité. Tous les représentants des institutions vice du Développement Local et de la Planification (SDLP), et structures qui prennent part à la visite signent en bas du etc.) désignées au gré du Maire (un nombre n’est pas exigé) tableau de synthèse des projets retenus avant de le soumettre présentent et défendent le contenu de leurs projets pendant à la décision du Conseil communal. une trentaine de minutes. Après la présentation, les membres du CEV/IC posent des questions afin de recueillir des éclair- Montage des projets et constitution des dossiers cissements, de vérifier le respect des critères d’éligibilité et de de projet sélection et d’évaluer la faisabilité des projets. La mairie soumet à la FAFA MC pour financement les dos- siers des projets validés par le Conseil communal. Le dossier L’examen des projets par le CEV/IC permet de :

7 Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Tableau 3 : Composition du Comité d’Étude et de Validation

Nb de Structure représentée Statut des membres représ.

Représentant du Préfet = Préfecture du Mono-Couffo 2 Président du comité Membre

Responsable de la Facilité = Secrétaire du comité FAFA MC 2 Co-responsable de la Facilité = Membre

Direction Départementale de la Prospective 1 Membre et du Développement (DDPD) du Mono-Couffo

CARDER du Mono-Couffo 2 Membre

Projet d’Appui à la Filière Riz (PAFIRIZ)1 1 Membre

Projet d’Appui à la mise en œuvre des Plans de Développement 1 Membre Communaux (PAPDC)2

PROTOS3 1 Membre

1 | Projet financé par l’UE et exécuté par la CTB. 2 | Projet exécuté par la CTB. 3 | ONG belge spécialisée dans l’appui aux services en eau potable, hygiène et assainissement au niveau communal et aux aménagements hydro-agricoles.

› Évaluer non seulement le dossier de projet soumis, mais Engagement des partenaires aussi l’exposé oral du porteur (notations individuelles) La gestion des projets communaux est du ressort des mai- sur la base de la grille d’évaluation ; ries et, dans ce cadre, un accord d’exécution est signé entre › Faire des observations sur chaque dossier ; la FAFA MC et chacune des mairies ayant bénéficié de cette › Faire la synthèse des notes individuelles par le calcul subvention pour une durée de 12 mois aux fins de la réalisation de la moyenne arithmétique des notes de l’ensemble des investissements validés par le CEV. Cet accord spécifie, des membres du CEV/IC ; entre autres, le coût du projet, la contrepartie de chaque par- › Procéder à la classification des projets en fonction de la tenaire (au moins 10 % pour la commune), les modalités de moyenne obtenue au regard de la grille d’appréciation ; gestion du projet, etc. Cet accord est signé par le Maire de la › Rédiger un procès-verbal de la session. commune concernée, le responsable de la FAFA MC, le repré- sentant résident de la CTB qui est le coordonnateur de la FAFA Les membres ayant attribué des notes élevées ou faibles à un MC, et le Directeur Général de la Caisse Autonome d’Amortis- dossier particulier justifient leurs notations au comité. sement (CAA) qui en est l’ordonnateur. C’est lorsque ce dernier signe le document que l’accord entre en vigueur et la mairie Pour la délibération, trois cas de figure se présentent, à savoir : reçoit un exemplaire original de cet accord signé par toutes les › Projet accepté en cas de note moyenne supérieure à parties. Il en va de même pour chacun des autres signataires. 70 sur 100 ; › Projet à compléter en cas de note moyenne comprise Mise en œuvre des activités par la commune entre 60 et 70 sur 100 (accepté sous réserve de la prise La commune, en sa qualité de maître d’ouvrage, conduit tout en compte des recommandations du CEV/IC) ; le processus de passation de marchés pour la sélection des › Projet rejeté en cas de note moyenne inférieure à entreprises chargées de la réalisation des ouvrages. L’équipe 60 sur 100. de la FAFA MC accompagne la mairie dans ce processus et joue le rôle de facilitateur en veillant au respect des procé- À l’issue de la délibération, une notification est adressée à dures et des clauses des accords d’exécution. chacune des communes candidates par la FAFA MC l’avisant des résultats du comité et des dispositions à prendre pour La mise en œuvre des activités comporte, sans que cette lancer le déblocage du financement, le cas échéant. liste soit exhaustive, la rédaction des Dossiers d’Appel

8 d’Offres (DAO), la publication dans les organes de presse, Un processus maîtrisé par les acteurs locaux la sélection des entreprises, le suivi technique des chantiers, le paiement des entreprises, la production par trimestre des Un Comité d’Étude et de Validation de projets rapports techniques et financiers et la justification des fonds performant reçus. Le CEV/IC joue un rôle déterminant dans la mise en œuvre de l’instrument IC. Sa configuration multi-acteurs et la qualité de La mairie introduit un appel de fonds pour recevoir la pre- ses membres a fait de ce comité un organe crédible. Depuis la mière tranche, (70 % de la subvention accordée par le fonds mise en application de l’instrument IC, le comité s’est réuni à d’Investissements Communaux) et y ajoute sa contrepar- quatre reprises (Tableau 4). tie. En fonction du montant réel du contrat de marché de l’entreprise ou du fournisseur retenu au terme du processus Il ressort que le comité a tenu au total quatre sessions pen- de passation de marchés, la deuxième tranche de la sub- dant cinq jours, pour étudier 46 dossiers de projets soumis vention est activée suite à un autre appel de fonds de la par les 12 communes, dont 27 ont été validés et financés, mairie, accompagné des justificatifs de dépenses de la pre- soit 59 % des projets soumis. L’effort de ce comité a été plus mière tranche à hauteur d’au moins 75 %. À l’issue de tout soutenu durant l’année 2011, marquée par l’afflux des projets le processus, si un reliquat est disponible (le montant global communaux, suite aux phases de sensibilisation et d’accom- du projet diminué du montant des contrats de marché), la pagnement intenses par la FAFA MC pour monter les dossiers mairie a la possibilité de requérir un avis de non-objection de projets. de la FAFA MC pour la consommation de ce reliquat pour des travaux complémentaires ou confortatifs. Dans le cas Un engouement grandissant pour le fonds IC contraire, le reliquat est reversé sur le compte bancaire de Le fonds d’Investissements Communaux a touché toutes les la FAFA MC. communes du Mono-Couffo bien qu’il soit un fonds compéti- tif. La compétitivité s’est jouée au niveau du montant octroyé Suivi-évaluation par commune et par session. Les communes de la première Le suivi-évaluation se réalise à travers les activités suivantes : session du CEV ont bénéficié de montants plus élevés. Ce › De façon continue, le suivi des activités se fait par les dif- montant octroyé aux communes a diminué progressivement férentes parties (mairie, FAFA MC et CIA MC) et concerne au fil des sessions. Tous les maillons des deux filières ont été le processus de passation de marchés et l'évolution des touchés à différents degrés, en fonction des besoins exprimés chantiers de construction des ouvrages ou de fourniture par les bénéficiaires d’une part et de la politique de promotion des équipements, lorsque c’est le cas ; de l’économie locale de chaque mairie d’autre part. › Le rapportage trimestriel des communes sur la mise en œuvre des accords d’exécution ; L’enthousiasme des communes en faveur de ce fonds est né › La mise en place d’un dispositif de collecte des informa- progressivement par l’effet de persuasion émanant des béné- tions sur les effets et impacts du financement sur les -bé ficiaires de la première session du CEV/IC. Cela s’est traduit néficiaires. La fonctionnalité de ce dispositif dépend de la en 2011 par un engouement croissant du reste des communes réalisation effective des ouvrages. La formation des agents désireuses d’émarger ce fonds. La conséquence immédiate a des mairies à l’utilisation des outils de gestion et au contrôle été l’insuffisance du budget de départ pour satisfaire toutes social est assurée par la FAFA MC ; les demandes. Cette situation a amené la FAFA MC à opérer › L’évaluation de la mise en œuvre des accords d’exécution des aménagements budgétaires, validés par la structure de avec les communes et les bénéficiaires. pilotage du projet (Tableau 5).

Tableau 4 : Point des sessions du CEV/IC

N° session Période Nb. dossiers soumis2 Nb. dossiers validés %

Première session 20 juillet 2011 13 8 62 %

Deuxième session 26 octobre 2011 12 6 50 %

Troisième session 6 et 7 décembre 2011 16 6 38 %

Quatrième session1 4 avril 2012 5 7 140 %

Total - 46 27 59 %

1 | 5 nouveaux dossiers et 5 anciens dossiers validés aux CEV (1ère session et 2ème session) et non financés pour limite budgétaire sont introduitsau CEV de la 4ème session, après un réaménagement budgétaire qui a permis d’augmenter le montant du fonds IC. 2 | Un dossier de projet peut contenir plusieurs ouvrages.

9 Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Tableau 5 : Évolution du budget pour le fonds IC

Montant initial Complément Montants actualisés Date Désignation (FCFA) budgétaire (FCFA) (FCFA)

31 mars 2008 Budget initial 218.105.703 0 218.105.703

5 octobre 2011 1e modification 218.105.703 110.913.801 329.019.504

15 février 2012 2e modification 329.019.504 199.240.379 528.259.883

Accroissement (FCFA) 310.154.180

Taux d’accroissement 142 %

Une maîtrise d’ouvrage par les communes Ouvrages agricoles réalisés sur fonds IC Tous les projets financés ont suivi le processus de passation Les ouvrages réalisés par les communes avec l’appui du des marchés publics en vigueur en République du Bénin, sous fonds d’Investissements Communaux peuvent être classés la maîtrise d’ouvrage des communes. Ainsi la Cellule Commu- selon sept types (Tableau 6 et Figure 1) : nale de Passation des Marchés Publics (CCPMP) a pleinement › pistes rurales y inclus des dalots ; joué son rôle dans ce processus. La FAFA MC est chaque fois › aménagements hydro-agricoles ; représentée au sein de cette cellule en qualité d’observateur › aires de séchage ; et représentant du bailleur. Outre cette présence physique lors › magasins de stockage du riz local (paddy et riz blanc) ; de l’étude des dossiers, des avis de non-objection sont obte- › hangars ; nus de la FAFA MC sur les DAO et les procès-verbaux d’adju- › boutiques de vente ; dication. C’est la mairie elle-même qui assure le montage des › équipements agricoles (tracteurs, motoculteurs avec DAO et le suivi technique des chantiers par le biais de son accessoires). service technique. Le contrôle des chantiers est réalisé par un prestataire recruté par la mairie.

Les ouvrages réalisés par les communes

Types d’ouvrages agricoles réalisés Les mairies comprennent de plus en plus les enjeux de déve- loppement économique local et se préparent à investir dans le domaine agricole afin de créer plus de richesse au niveau des communes. En dehors du fonds d’Investissements Com- munaux, elles ont engagé diverses actions pour soutenir le développement des filières agricoles. Il s’agit notamment des ouvrages suivants : › Les pistes rurales : les aménagements et la réhabilitation des pistes rurales facilitent l’enlèvement des produits agri- coles et réduisent les frais de transport. › Les aménagements hydro-agricoles : des aménagements des sites de production rizicole et maraîchère ont été réa- lisés. Ils permettent non seulement le développement des cultures de contre-saison et l’amélioration des rendements mais agissent aussi favorablement sur l’exode rural à tra- vers la création d’emplois. › Les magasins, boutiques et hangars pour la conservation et la vente des produits agricoles. › Les équipements agricoles : cela concerne principalement l’achat de tracteurs et de motoculteurs qui sont mis à la disposition (don ou location) des producteurs à des coûts attractifs. Aire de séchage à Djakotomey et un hangar de marché à Lokossa. © CTB

10 Figure 1 : Nombre d’ouvrages réalisés grâce aux fonds IC par type d’ouvrage

Tableau 6 : Nombre d’ouvrages agricoles réalisés avec l’appui du fonds IC par type et selon les communes Type d’ouvrage C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C11 C12 Tot. Pistes rurales 1 1 1 1 1 5 Dalots 2 2 Aménagements hydro-agricoles 1 2 3 Aires de séchage 1 2 1 10 1 15 Magasins de stockage 1 1 2 1 1 1 1 8 Hangars 2 1 6 10 19 Boutiques de vente 5 5 10 Equipements agricoles 2 1 3 Total 2 9 5 3 11 6 2 3 8 3 12 1 65

Tableau 7 : Fonctionnalité des ouvrages réalisés avec l’appui du fonds IC et leur mode de gestion selon les communes Niveau de fonctionnalité C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C11 C12 Tot. Ouvrages réalisés 2 9 5 3 11 6 2 3 8 3 12 1 65 Ouvrages réceptionnés 1 9 4 3 6 5 2 3 4 0 12 0 49 Ouvrages fonctionnels 0 0 0 3 5 5 2 1 4 0 11 0 31 Modes de gestion - - - Indir. Indir. Direct Indir. Indir. Direct - Direct - - Ouvrages non fonctionnels 1 9 4 0 1 0 0 2 0 0 1 0 18

Code Commune C1 = Aplahoué C5 = Djakotomey C9 = Klouékanmè C2 = Athiémé C6 = Dogbo C10 = Lalo C3 = Bopa C7 = Grand-Popo C11 = Lokossa C4 = Comè C8 = Houéyogbé C12 = NB : La non fonctionnalité des ouvrages est expliquée dans le chapitre 6.

11 Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Les maillons des filières riz et maraîchage concernés par les › Pistes rurales : 72 % des pistes rurales sont cofinancées investissements sont : la production, la transformation, la par la mairie et les PTF et 28 % par un financement direct commercialisation et le transport rural. Les projets d’inves- des projets (PTF). tissements publics soumis par les mairies et financés par le › Aménagements hydro-agricoles : 60 % des aménagements fonds d’Investissements Communaux sont beaucoup plus réalisés sont cofinancés et 40 % sont financés exclusive- centrés sur les hangars, les boutiques, les aires de séchage et ment par les PTF. les magasins. Les infrastructures marchandes (hangars, bou- › Magasins de stockage : 59 % des magasins sont cofinancés, tiques et magasins) sont les plus nombreuses. La production, 29 % à partir d’un financement direct des projets et 12 % qui constitue le maillon central des filières, est très peu prio- par le MAEP. risée, car les ouvrages y liés, notamment les aménagements › Hangars : 80 % des hangars construits sont cofinancés par hydro-agricoles, sont couteux et exigent des expertises spé- la mairie et les PTF, 13 % sont réalisés à partir d’un finan- cifiques pour les concevoir. cement direct à travers des projets des PTF et 7 % grâce à des fonds propres de la mairie. Sources de financement des ouvrages agricoles Durant les quatre dernières années, les communes ont surtout Très peu d’ouvrages sont financés exclusivement par des réalisé les ouvrages agricoles suivants : pistes rurales ; maga- fonds propres de la mairie (les hangars seulement). Par ail- sins de stockage ; hangars ; et aménagements hydro-agri- leurs, le MAEP intervient très peu dans le financement de ces coles. Ces ouvrages sont financés à partir de quatre princi- ouvrages (les magasins uniquement). En fait, les mairies ont pales sources de financement : fonds propres des mairies ; encore des problèmes pour mobiliser des ressources finan- fonds de projets des partenaires techniques et financiers cières propres pour les investissements communaux. (PTF) ; cofinancements par des mairies et des projets et l’État (Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP)), Financement des ouvrages par le fonds IC avec prépondérance des ouvrages cofinancés entre mairies et Le financement des investissements communaux est rendu PTF (Figure 2). effectif par la signature avec chaque commune d’un accord d’exécution de maîtrise d’ouvrage communale (Tableau 8). Le financement de ces ouvrages agricoles se présente comme Au total 17 accords d’exécution ont été signés avec les suit : 12 communes du Mono-Couffo, moyennant un engagement financier de la part de la FAFA MC de 444.537.458 FCFA au profit des communes.

Figure 2 : Sources de financement (%) des ouvrages agricoles réalisés par les communes

12 Tableau 8 : Synthèse des accords d’exécution entre la FAFA MC et les communes Nb projets Nb projets Nb d’accords Montant engagé Montant Commune soumis validés signés (FCFA) décaissé (FCFA)1 Aplahoué 3 2 2 37.618.720 26.333.104 Athiémé 5 3 2 56.540.854 39.578.598 Bopa 4 3 1 31.500.000 22.050.000 Comè 3 2 2 41.087.500 28.671.250 Djakotomey 4 2 2 25.759.648 18.031.754 Dogbo 3 2 2 33.300.000 23.310.000 Grand-Popo 4 2 1 38.840.000 27.188.000 Houéyogbé 4 3 1 41.434.046 41.434.046 Klouékanmè 2 2 1 37.019.265 25.913.486 Lalo 5 2 1 41.350.000 28.945.000 Lokossa 5 3 1 42.325.354 42.325.354 Toviklin 4 1 1 17.762.071 12.433.450 Total 46 27 17 444.537.548 336.304.041

1 | Situation septembre 2012. NB : Un accord d’exécution signé entre la FAFA MC et une commune peut contenir un ou plusieurs projets. De même un projet peut contenir un ou plusieurs ouvrages. C’est ce qui fait que parfois le nombre d’ouvrages réalisé par commune peut être supérieur au nombre de projets validés dans cette commune ou que le nombre de projets validés soit supérieur au nombre d’accords signés (cf. Tableau 6 et Figure 1).

Tableau 9 : Nombres d’ouvrages réalisés, réceptionnés et leur fonctionnalité par type d’ouvrage Nb. d’ouvrages Nb. d’ouvrages Nb. pas encore Type d’ouvrage Nb. fonctionnels réalisés réceptionnés fonctionnels Pistes rurales 5 3 3 0 Dalots 2 1 1 0 Aménagements hydro-agric. 3 2 2 0 Aires de séchage 15 8 6 2 Magasins de stockage 8 5 2 3 Hangars 19 18 10 8 Boutiques de vente 10 10 5 5 Equipements agricoles 3 2 2 0 Total 65 49 31 18

Fonctionnalité et gestion des ouvrages faible (Figure 3). Ces deux types d’ouvrages ont en commun agricoles qu’ils sont souvent utilisés et/ou gérés par des collectifs (pro- ducteurs, transformateurs), ce qui nécessite au préalable des Fonctionnalité des ouvrages réalisés avec l’appui discussions entre la mairie et les groupements et au sein des du fonds IC groupements pour définir les modalités de gestion. Aussi, les Sur les 49 ouvrages réceptionnés à la fin de juin 2013, usagers individuels des magasins ne veulent pas payer les 31 ouvrages sont fonctionnels ; soit 63 % des ouvrages redevances à la mairie ou que les produits vivriers devant être réceptionnés (Tableaux 7 et 9). Ce sont notamment les stockés dans ces magasins ne sont pas disponibles ou sont pistes rurales (y inclus les dalots), les aménagements hydro- insuffisants. agricoles les aires de séchage et les équipements agricoles (tracteurs, motoculteurs) qui sont fonctionnels parmi les Les raisons avancées pour expliquer une situation globale où ouvrages réceptionnés. plus de la moitié (en moyenne 52 %) des ouvrages réalisés ne sont pas fonctionnels varient beaucoup, allant d’un long Si l’on compare le nombre d’ouvrages fonctionnels au nombre délai entre la réalisation et la réception d’un ouvrage aux dif- d’ouvrages réalisés avec l’appui du fonds IC, la fonctionnalité ficultés d’attribution des hangars aux individus à cause d’une des aires de séchage et magasin de stockage est relativement demande qui dépasse le nombre de hangars disponibles.

13 Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Figure 3 : Fonctionnalité des ouvrages agricoles (% des ouvrages réalisés avec l’appui du fonds IC)

Tableau 10 : Pourcentages des personnes interviewées qui confirment la participation des bénéficiaires Étape Cadres de la commune Bénéficiaires Identification des ouvrages 82 % 37 % Réalisation des ouvrages 91 % 25 % Définition des modes de gestion 86 % 50 %

Tableau 11 : Responsabilités des mairies et bénéficiaires dans la gestion des ouvrages

Responsabilités Responsabilités Type d’ouvrage Existence des contrats de la mairie des usagers - Entretien Piste rurale - Paiement des taxes - Collecte des taxes Aménagement - Entretien - Pas de contrats - Paiement des redevances hydro-agricole - Collecte des redevances Aire de séchage - Entretien - Paiement des taxes Magasin de stockage - Collecte des taxes - Contrats à Comè et Lokossa - Paiement des taxes et des - Contrats à Athiémé et Hangar - Entretien & nettoyage droits de place Klouékanmè - Collecte des taxes Boutique de vente - Nettoyage - Entretien - Paiement des frais de - Pas de contrats Matériel agricole - Collecte frais location location

Ce constat général a des conséquences pour les étapes en Participation des bénéficiaires à l’approche amont de la réalisation des ouvrages ; plus spécifiquement Les pourcentages relativement faibles des ouvrages fonction- une analyse correcte des besoins réels en ouvrages et la défi- nels, voire de leur utilisation effective, permettent de se poser nition des modalités de gestion des ouvrages y inclus le paie- des questions par rapport à la participation des bénéficiaires/ ment des redevances. utilisateurs à l’identification et la gestion des ouvrages. De fait,

14 Tableau 12 : Recettes générées par quelques ouvrages financés

Recettes Commune Type d’ouvrage Recettes générées Période concernée par ouvrage / mois

10 aires de séchage Décembre 2012 - Djakotomey 450.000 FCFA 11.250 FCFA (piments) mars 2013

5 boutiques Février 2013 - Dogbo 405.000 FCFA 20.250 FCFA (vente du riz local) mai 2013

6 hangars Février 2013 - Klouékanmè (vente produits 790.000 FCFA 33.000 FCFA mai 2013 maraîchers)

Janvier 2012 - Lokossa 10 hangars 1.707.740 FCFA 42.695 FCFA mai 2013

leur participation devrait permettre d’assurer, dès le début du Les cadres interviewés au niveau des communes définissent processus, l’utilisation et la gestion effectives des ouvrages, les contributions potentielles des différents types d’ouvrages puisque les réalisations sont censées être une réponse directe comme suit : aux besoins de ces bénéficiaires. › Les pistes rurales facilitent l’accès au marché (économie de temps et coûts de transport) et contribuent au désenclave- La perception du niveau de participation varie selon les d’acteurs ment des zones de forte production agricole (réduction des interrogés. La quasi-totalité des cadres des mairies interviewés pertes post récolte). estiment que les bénéficiaires ont participé à toutes les étapes › Les aménagements hydro-agricoles créent des conditions de la réalisation des ouvrages. Par contre, les bénéficiaires propices à une amélioration des rendements et de la pro- interviewés ont une autre perception : 37 % estiment qu’ils ductivité des cultures irriguées et une disponibilité des sont associés à l’identification ; 25 % à la réalisation ; et 50 % produits vivriers à plein temps (maîtrise de l’eau pour les à la définition des modes de gestion (Tableau 10). cultures de contre-saison), et par conséquent une amélio- ration de la sécurité alimentaire. Selon les textes qui régissent la décentralisation, le responsable › Les magasins de stockage et boutiques de vente facilitent la du Service Communal pour le Développement Agricole (SCDA) vente groupée (économies des frais de transport d’écoule- est le conseiller du Maire en matière d’agriculture, plus particu- ment) et créent des conditions appropriées et sécurisées de lièrement pour l’appui à l’organisation des groupements autour stockage et de conservation des produits qui permettent la des ouvrages marchands. Toutefois, les responsables SCDA vente en période de pointe (augmentation des prix de vente). interviewés expliquent qu’ils ont été (pour la plupart) impliqués › Les tracteurs et motoculteurs allègent le travail et per- dans l’identification des ouvrages à réaliser mais aucun d’eux mettent d’emblaver de plus grandes superficies pour - ac n’a été impliqué ni dans la réalisation ni dans la réflexion sur le croître la production vivrière. mode de gestion de ces ouvrages. En effet, leurs compétences en mobilisation et organisation des producteurs et transforma- Les mêmes cadres attribuent un effet positif des ouvrages, teurs sont sous-utilisées. une fois fonctionnels, sur le développement économique local par : Modes de gestion des ouvrages financés › La création d’emplois ; notamment l’utilisation de main- par le fonds IC d’œuvre locale sur les chantiers (surtout pour la réalisation La plupart des ouvrages fonctionnels sont gérés selon le « des pistes) et des postes dans les activités de commercia- mode de gestion indirect » (Tableau 7). Ce mode repose sur lisation. la gestion communautaire qui est déléguée par la commune › La réduction de l’exode rural car les aménagements hydro- à un comité. Peu d’ouvrages font l’objet de contrats d’ex- agricoles offrent des opportunités économiques aux jeunes ploitation et de gestion. Néanmoins, les mairies soutiennent ruraux. que les responsabilités respectives de la mairie et des usa- › L’augmentation des recettes communales car les usagers gers sont clairement définies dans les contrats (Tableau 11). des différents ouvrages payent des taxes et des impôts à la mairie. Ce sont des sources importantes de revenu pour Contributions attendues des ouvrages agricoles les mairies. Il est encore trop tôt pour évaluer la contribution des ouvrages agricoles réalisés à l’émergence des filières agricoles, même À titre d’exemple, le Tableau 12 donne un aperçu des recettes de manière générale, d’autant plus qu’à peine 50 % des ou- générées par quelques ouvrages fonctionnels dans les com- vrages sont actuellement fonctionnels (Tableau 7). munes de Djakotomey, Dogbo, Klouékanmè et Lokossa.

15 Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Tableau 13 : Forces et faiblesses de l’approche IC utilisée

Forces Faiblesses

- Sensibilisation des élus locaux à l’utilité - Phase administrative relativement longue d’investir dans le secteur agricole (de l’identification à la signature des accords)1. 1 (phase d’information) . - Retard dans la réalisation des ouvrages1 : - Fort engagement dans le processus par > Légèreté dans la gestion des contrats signés avec 1 certaines autorités communales . les entreprises (pas d’ordre de service, non-respect - Mobilisation de la contrepartie par certaines des délais d’exécution, pas de suivi) ; 1 communes . > Faible implication de certains responsables SCDA. - Retard pour la mise en service des ouvrages réceptionnés1 : > Faible implication des bénéficiaires. - La gestion du contrat2 : > Retard dans le paiement des décomptes ; > Retard dans la remise des ordres services. - La réalisation des travaux2 : > Inaccessibilité de certains sites ; > Non-disponibilité parfois des matériaux.

1 | Évoquées par les agents des structures communales. 2 | Évoquées par les entrepreneurs chargés de réaliser les ouvrages.

Les cadres techniques des mairies interviewés déclarent que financement assure une meilleure appropriation par les au- les fonds collectés à l’issue de l’exploitation des ouvrages torités communales de l’approche utilisée et des ouvrages seront réinvestis par la mairie pour la construction d’autres réalisés. ouvrages en vue d’augmenter le nombre de bénéficiaires/ d’usagers et, par conséquent, d’accroître les taxes et impôts Fournir un appui technique aux acteurs clés de l’approche collectés. Investissements Communaux Il s’agit surtout de : Forces et faiblesses de l’approche utilisée › Améliorer les capacités des communes à identifier (perti- Les personnes interviewées ont également identifié les forces nence) et évaluer ex ante (faisabilité) les opportunités d’in- et les faiblesses de l’instrument IC (Tableau 13). vestissements publics pour le développement économique local qui se base, entre autres, sur des notions techniques La force principale de l’approche est qu’elle permet aux (avantages comparatifs, compétitivité économique) au lieu cadres techniques des mairies de s’impliquer activement de raisonnements purement politiques. dans la création d’un environnement propice à l’entrepreneu- › Prendre en compte l’articulation entre le Plan de Dévelop- riat agricole. Les faiblesses sont de deux ordres : la durée pement Communal (aspect territorial) et le Plan de Déve- jugée trop longue pour la réalisation des travaux et la qualité loppement des Filières (aspect filière). des travaux. Les entrepreneurs proposent une période de 3 à › Renforcer le rôle des usagers (bénéficiaires) dans la maîtrise 4 mois pour construire les différents types d’ouvrages (pistes des ouvrages en mettant l’accent sur un mode de gestion rurales, aménagements, magasins et hangars). entrepreneurial des ouvrages afin d’assurer leur entretien et renouvellement.

Enseignements Maintenir le caractère compétitif du fonds d’Investisse- ments Communaux Ce qu’il faut continuer à faire La compétitivité entre communes a surtout un effet dynami- Faire en sorte que le Conseil communal prévoit une ligne sant sur les Maires et les Conseils communaux qui se sont budgétaire (cofinancement) dans le budget de -la com montrés peu dynamiques au début. mune pour les investissements publics prévus Pour les années à venir, les communes dépendront cer- Ce qu’il faut adapter tainement encore de sources financières externes pour la Alléger la phase administrative de l’approche Investisse- réalisation des ouvrages agricoles d’intérêt public. Elles ments Communaux peuvent mieux se préparer en anticipant les cofinancements Cette première expérience de la FAFA MC a surtout permis exigés qui permettent, entre autres, de payer à temps les aux autorités communales de s’imprégner d’une démarche décomptes aux entrepreneurs contractés. Par ailleurs, le co- d’aide publique aux investissements communaux à caractère

16 Piste de désenclavement à Houeyogbé. © CTB Magasin de stockage de riz à Comé. © CTB

agricole et de devenir conscientes de l’opportunité que pré- Le constat que le secteur privé est absent de la fourniture sente le fonds d’Investissements Communaux. Le fonctionne- d’un service jugé élémentaire pour les opérateurs écono- ment du Comité d’Étude et de Validation des projets est bien miques des filières agricoles doit amener les autorités com- rodé. Ces acquis permettront au programme agriculture de la munales à se poser une question essentielle : Y-a-t-il une CTB au Bénin de réduire la durée du processus de finance- réelle opportunité économique pour le secteur privé ? Si oui, ment des IC. il faut prendre les mesures incitatives requises pour attirer les investissements. Si non, il faut se demander comment Redéfinir – sur la base des expériences réelles – la par- rendre l'environnement d'affaires local plus propice à l'inves- ticipation des futurs usagers dans les différentes étapes tissement. de l’identification, de la réalisation et de la gestion des ouvrages Les mairies soumettent surtout des projets d’investissement La participation effective des bénéficiaires reste une- condi communal qui comprennent des infrastructures marchandes tion sine qua non pour une utilisation effective des ouvrages. (hangars, boutiques et magasins). Elles ont déjà l’habitude L’objectif, et surtout les modalités de participation, sont à dé- de construire de tels ouvrages qui sont relativement faciles à finir par étape de l’approche sans perdre de vue la finalité des gérer (direct ou indirect) et génèrent rapidement des recettes ouvrages, à savoir contribuer au développement des filières pour la commune. Il n’en reste pas moins que leur contribution agricoles. effective à la structuration des filières agricoles est discutable en termes de volume de produits commercialisés et de retour Développer des modes de gestion des ouvrages diversi- sur les investissements réalisés. Il est alors préférable d’orien- fiés et sur mesure ter les investissements communaux à caractère agricole sur Les communes appliquent encore des modes de gestion des ouvrages qui ont un effet à plus grande échelle, à savoir « type » pour des ouvrages qui ont des fonctions différentes les pistes rurales et les aménagements hydro-agricoles. dans deux filières avec des caractéristiques très différentes (riz et maraîchage). Chaque ouvrage dans chacune des com- Ce qu’il faut faire en plus munes est un cas unique et exige un mode de gestion sur Évaluer la contribution réelle des ouvrages agricoles au mesure. Dans ce cas, il faut aussi envisager une responsabili- développement des filières riz et maraîchage sation accrue des entreprises (privées ou collectives) dans la Actuellement, il est encore trop tôt pour procéder aux éva- gestion car celles-ci ont un plus grand « sens des affaires ». Leur luations des impacts. Cependant, il est essentiel d’aller au- implication permet de mieux valoriser les investissements delà des hypothèses de départ et de mesurer la contribution faits. quantitative des ouvrages aux filières ciblées. Cela permettra de faire preuve de discernement concernant les ouvrages les Revoir les types d’ouvrages à cofinancer par le fonds d’In- plus pertinents à financer selon leurs effets structurants sur vestissements Communaux les filières riz et de maraîchage. Les mairies jugent pertinent et opportun de continuer le cofi- nancement de tous les types d’ouvrages. Or, les types d’ou- Tenir davantage compte du dispositif « Intercommunalité » vrages agricoles prioritaires à financer par les communes sont dans l’approche Investissements Communaux à redéfinir en fonction de deux critères principaux : Les textes qui régissent l’intercommunalité offrent des possi- › la subsidiarité (ce que la mairie peut porter puis ce qu’une bilités permettant d’envisager des investissements intercom- entreprise privée – individuelle ou collective – peut financer munaux qui ont deux avantages potentiels : ils concentrent les et gérer) ; fonds sur un ou deux types d’ouvrages (pistes rurales, amé- › la contribution effective au développement des filières agri- nagements hydro-agricoles) et ils favorisent un effet à plus coles (évaluation ex ante). grande échelle.

17 Les communes contribuent à l’émergence de filières agricoles prometteuses

Notes

18 Notes

19 La CTB, l’agence belge de développement, appuie et encadre des programmes de développement pour le compte de l’État belge et d’autres donneurs d'ordre.

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