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STATION D'EPURATION DE GRAND'COMBE -CHÂTELEU La Communauté de Communes du Val de Morteau est née en 1973. L'intercommunalité portait le nom de "District du canton de Morteau" et comptait 7 communes : Morteau, Montlebon, Grand'Combe-Châteleu, Les Gras, Les Combes, Les Fins etVillers le Lac. La compétence initiale en assainissement était l’étude, la réalisation et la gestion des stations d’épuration, des collecteurs communaux y aboutissant et des collecteurs intercommunaux». Moins d’un an après, une opération d’envergure, baptisée «Sauvetage du Doubs», est entreprise par l’Etat, la Région, le Département et les communes pour protéger le Doubs et ses lacs naturels des rejets directs d’eaux usées de la population croissante et de l’essor de l’activité industrielle dans le Haut- Doubs. Suite aux préconisations d’une étude de diagnostic, les élus du District ont fait le choix de ne pas construire une seule "grosse" station d'épuration mais trois unités de dépollution. La première a été construite sur la commune de de Grand’Combe-Châteleu (1977) d'une capacité de 2 500 EH. Puis celle de Morteau (1980) d'une capacité de 12 000 EH. Enfin, celle de Villers-le-Lac (1983) d'une capacité de 6 300 EH. Les réseaux principaux (réseaux de transport), pour acheminer les eaux usées jusqu’à ces stations d’épuration, ont été construits conjointement avec les réseaux secondaires (réseaux de collecte) par les communes. Il aura fallu plus de 10 ans pour finaliser le bouclage des réseaux existants et les ramener vers ces stations d'épuration. La gestion et l’exploitation de ces nouvelles infrastructures et des réseaux ont été confiées à la société SDEI. 30 ans plus tard En 2004, suite à la transformation du District du canton de Morteau en Communauté de Communes du Val de Morteau, les élus de l’intercommunalité décidèrent de prendre en charge la totalité de la compétence en assainissement : § • Assainissement collectif : collecte, transport et traitement § • Assainissement non collectif : uniquement le contrôle Une nouvelle étude globale fut lancée pour définir le schéma directeur d’assainissement. En 2009, après près de cinq années d’investigation et de réflexion, le schéma directeur d'assainissement dessine les nouveaux périmètres de zonage d’assainissement collectif et non collectif. Ce schéma donne les grandes lignes de travaux d’assainissement pour améliorer la collecte et le traitement des eaux usées. Un des grands projets est : • La construction d'une nouvelle station d’épuration à Grand’Combe-Châteleu pour soulager celle de Morteau Les procédures sont lancées dès 2011 pour la construction d'une nouvelle station d'épuration pour traiter les eaux usées de Grand'Combe Châteleu, des Gras, plus celles de Montlebon et d'une partie de Morteau. Les études préalables ont été confiées au cabinet VERDI Ingénierie. Une nouvelle station d'épuration d'une capacité de 9 000 EH sera construire à proximité de l'actuelle. Pour tenir compte des conditions climatiques et de la proximité des riverains, les ouvrages sont intégrés dans un bâtiment couvert qui se fond dans le paysage. Le projet a été attribué en décembre 2011 au groupement Degrémont France Assainissement HYDREA et le cabinet Sylvestre pour un montant global de 3 715 400 € HT. Le procédé proposé et retenu est appelé Cyclor®. C'est un procédé de traitement des eaux résiduaires par boues activées de type SBR, qui présente l'avantage d'être compact (emprise au sol réduite) et d'être adapté pour les rejets en zone sensible. Le projet comporte deux réacteurs biologiques séquentiels (SBR). Vue schématique du Cyclor® Le bâtiment unique intégre sur trois niveaux : - l’ensemble des ouvrages de traitement articulés autour de deux réacteurs biologiques séquentiels ainsi que les locaux d’exploitation et techniques ; - une salle de réunion et un circuit de visite permettant d’accueillir des groupes scolaires et des groupes de visiteur en toute sécurité et sans contact direct avec les installations ou les effluents. - les boues sont deshydratées sur place et stockées en benne avant valorisation en co- compostage. Début 2012, la collectivité reçoit les notifications des subventions. On a constaté la perte d’un montant de subvention important (596 000 €). Ceci nous a amené à remettre en question certaines prestations prévues initialement au marché. Ce projet devait intégrer un traitement tertiaire pour un coût de 160 000 € HT. La technologie proposé s'appelle Compakblue© Objectif : obtenir un rejet en MES < 15 mg/L. Ce projet devait utiliser un dispositif d’aération de type aérateur mixeur de fond : procédé Aquaturbo® AER GS (société AQUASYSTEMS). Ce dispositif d’aération permet de s’affrancHir des coûts de renouvellement liés aux membranes et surtout dans le cas présent, apportent une meilleure résistance mécanique que des membranes. Cela représente une moins-value de 56 650 € HT. Plusieurs autres adaptations, plus ou moins mineurs, ont été apportés au projet initial : - suppression du mobilier et du matériel de laboratoire ; - suppression du matériel pédagogique ; - suppression de certains équipements de secours ; - remplacement de la centrifugeuse D4L par une D3L (pour fonctionner 5 jours au lieu de 3) ; - optimisation de la voirie, etc. Une économie globale de 372 000 € HT. Le chantier démarre en mai 2013 Un autre enjeux de ce projet : le rejet ! Le rejet ne se fera pas dans le ruisseau Le Théverot : l’impact du volume d’eau restituée serait trop important et bouleverserait l’équilibre déjà fragile de ce cours d’eau ! De plus, le projet se situe en zone humide et à proximité immédiate d’une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), de type 1. Des études d’impact au titre de la Loi sur l’eau et une étude de la zone humide ont été réalisées par les cabinets Pöyry en 2011 et 2012. Ces études ont confirmé l’impossibilité de rejeter dans le ruisseau. Plusieurs solutions ont été proposées aux services de l’Etat (Police de l’Eau, ONEMA) et aux associations de pêche présentent sur le secteur. La solution retenue pour le rejet des eaux traitées : la création d’une «zone de rejet intermédiaire» ou «zone tampon». Ce type d’aménagement est demandé par le SAGE Haut-Doubs Haute-Loue. L'étude pour la création de cette zone de rejet intermédiaire a été confiée au cabinet IRH. La solution est trouvée : nous devons créer une "noue" au travers de la zone humide sur 850 mètres avant de rejoindre le Doubs ! Trois sondages pédologiques ont été réalisés dans le cadre de l'expertise faune-flore, zone humide et de l'étude d’incidence Natura 2000. Aucun des sondages ne présente des profils pouvant se rattacher au sol de zones humides bien que la perméabilité mesurée met en évidence une très faible perméabilité des sols en place de l’ordre de 2.8 10-8 à 5.1 10-6 m/s. Une fois les autorisations administratives et les autorisations de passage obtenues, les travaux sont commandés. Le coût des travaux s'élève à 60 577 € HT. Le gros travail de mise au point a permis de limiter les mauvaises surprises au cours du chantier et de limiter les avenants ! Le coût des travaux supplémentaires s'élève à 68 797 € HT, soit 2.06% du montant total. La station d'épuration a été mise en eau le 13 janvier 2015. Le raccordement de Montlebon sur la nouvelle station d'épuration s'est déroulé en mars 2016. Le coût global et définitif du projet s'èleve à 3 352 110,77 € HT (hors postes de refoulement et réseaux). La collectivité a perçu 1 363 100,00 € de subvention, soit 40.6% du montant total. Merci de votre attention.