Ve Construction En Limousin (J)
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BRGM ÉTABLISSEMENT PUBLIC REGIONAL DU LIMOUSIN DÉLÉGATION À L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET À L'ACTION RÉGIONALE L'EXPLOITATION DES GRANITES ET DES LAUZES DANS LE LIMOUSIN SITUATION ACTUELLE ET POSSIBILITES DE DEVELOPPEMENT p<XA : J. CONSTATS U SGN 534 MCE SaptmbKz 1978 RESUME Actuellement, la production de la pierre de construction et d'ornementation est peu importante dans le Limousin. Cependant, un débouché régional intéressant existe pour le dallage, le funéraire et les revêtements lauzes et tranches sciées de granite. Il pourrait atteindre 45 000 m2 par an, plus 5 000 tonnes de produits funéraires ouvrés. - que la pierre limousine est utilisable et sa qualité concurren- tielle ; - que son approvisionnement est difficile parce qu'il n'existe pas de carrière ayant une production suffisante de matériaux bruts. En raison de cette carence, les prix pratiqués sont beaucoup trop élevés et les matériaux importés de Bretagne, Vendée, Sidobre et Etranger. - que la profession des carrières manque de dynamisme commercial. L&A 2.xptoitantà utimznt qu'il est illusoire d'entreprendre des travaux d'iinportance,tant que le marché sera aussi réduit et réclament un appui des pouvoirs publics. En l'état actuel, un minimum de mécanisation, avec une production de dallages, de tranches sciées et de moellons de parement, permettrait de rentabiliser une exploitation même modeste. Les premières enquêtes au niveau régional laissent percevoir cette possibilité de relance. Elles justifient des investigations ultérieures en dehors du Limousin, par exemple dans les grandes métropoles (Lyon, Paris...) La présente étude a été effectuée par le Service géologique régiona Massif Central, Mission Limousin, avec un financement de l'Etablissement Public Régional Ldirousin, de la DATAR et une participation du B.R.G.M. SOMMAIRE Pases PRÉAMBULE - Méthodologie 1 CHAPITRE 1 : CONSTAT DE LA SITUATION 3 1.1 - HISTORIQUE 3 1.2 - SITUATION ACTUELLE 3 1.3 - COMPARAISONS AVEC LA SITUATION DANS D'AUTRES REGIONS FRANÇAISES 7 CHAPITRE 2 : POSSIBILITÉS EN MATERIAUX DE LA REGION LIMOUSIN 8 2.1 - EN CORREZE 8 2.2 - EN CREUSE . 9 2.3 - EN HAUTE-VIENNE 9 2.4 - CHOIX DES MATERIAUX APPARAISSANT LES PLUS APTES A UN DEVELOPPEMENT DE L'EXTRACTION 10 CHAPITRE 3 : ANALYSE DU MARCHE REGIONAL 12 3.1 - GENERALITES 12 3.2 - ACTIVITE DE CONSTRUCTION 12 3.3 - ATTITUDE DES ARCHITECTES 15 3.4 - ATTITUDE DES ENTREPRENEURS 17 3.5 - ATTITUDE DES NEGOCIANTS EN MATERIAUX 19 3.6 - BESOINS ET PRODUCTIONS EN LIMOUSIN 21 3.7 - CONCLUSIONS SUR LE MARCHE REGIONAL 24 CHAPITRE 4 : CONDITIONS POUR LE LANCEMENT DE NOUVELLES EXPLOITATIONS 25 4.1 - CONDITIONS 25 4.2 - CONTRIBUTION DE LA REGION AU LANCEMENT D'EXPLOITATION EN CARRIERES 28 4.3 - CONCLUSIONS GENERALES DE L'ETUDE. PREAMBULE La présente étude a été effectuée par le Bureau de recherches géologiques et minières, Service géologique régional Massif Central, mission Limousin, sur crédits de l'Etablissement public régional et de la DATAR avec une participation financière du B.R.G.M. (convention en date du 15 dé- cembre 1977, signée entre l'E.P.R. et le B.R.G.M.). Elle a pour but de rechercher les possibilités de relance du granite et des lauzes, extraits dans la région, pour la construction et 1'ornementation. L'étude concerne plusieurs secteurs choisis en raison de l'exis- tence d'anciennes exploitations, de formations géologiques favorables et de points de transformation des matériaux bruts. A partir de ces données sont analysées les possibilités d'écouler des matériaux "ouvrés", c'est-à-dire comportant une valeur ajoutée justi- fiant un effort de promotion et susceptibles de supporter des coûts de transport, donc de trouver un marché géographiquement assez étendu. Le développement de ces matériaux aiderait à maintenir, voire relever la pro- duction de "moellons bruts et taillés" ; elle pourrait même susciter un courant de vente de blocs bruts en dehors de la région. Méthodologie : l'étude se présente en trois étapes : 1 - Recueil des informations générales et statistiques sur la région concernée: démographie (annexe 1 ), rythme de la construction, informations sur l'économie et les industries locales de matériaux de construction ; 2 - Sur le terrain, enquêtes auprès des différents types d'opé- rateurs de marché concernés : architectes, entrepreneurs, exploitants de carrières (maçons, marbriers, et entreprises faisant du "concassé" x), x QuziquzA zriUizpnAAZh dz conai&iagz piodul¿znt accz&iolnzmznt un pzu dz "pízAAz- bnxktz zt t<tíz". négociants en matériaux, transporteurs), ainsi qu'auprès des pouvoirs publics et administrations locales (préfectures, service des mines, mairies, chambres de carneree, école des métiers du bâtiment à Felletin, etc...) Les investigations ont porté sur les agglomérations suivantes : Limoges, Tulle, Guérêt, Brive et Clermont-Ferrand. Au total, plus de 60 personnes ou entreprises ont été interviewées et l'on a notamnent présenté des échantillons de roches aux entrepreneurs, aux négociants en matériaux et aux architectes locaux ... ; 3 - Exploitation des données recueillies et élaboration du rapport d'étude. CHAPITRE 1 : CONSTAT DE LA SITUATION 1.1 - HISTORIQUE L'une des richesses du Limousin est la qualité de ses édifices. Elle est étroitement liée à la diversité des roches que l'on rencontre dans cette région et au sens pratique des habitants qui ont su adapter la cons- truction, tant aux conditions climatiques qu'au relief et aux matériaux dont ils disposaient. D'où, l'infinité de carrières, petites, moyennes ou grandes dont la "trace" est toujours présente ici ou là dans le paysage : bois, champs, talus de chemins. Pratiquement, chaque village, chaque hameau avait un ou plusieurs points d'extraction de matériaux nécessaires à ses besoins. A proximité des agglomérations, telles Limoges, Saint Yrieix, Tulle, Brive, Guérêt, Bourganeuf, etc..., de petits centres granitiers ont connu une certaine activité. Il serait difficile de prétendre fournir un chiffre exhaustif des carrières alors exploitées de façon continue ou inter- mittente. On peut dire qu'au temps de la "pleine exploitation" de la pierre, un demi-millier de carrières étaient en activité sur l'ensemble du Limousin. L'arrivée sur le marché de produits manufacturés et l'emploi du ciment, modifient considérablement la construction traditionnelle. Percep- tible au lendemain de la première guerre mondiale, le processus d'évolution s'accélère dans les années de 1'après guerre (1945), avec le phénomène de l'exode rural. Béton, parpaings, fibro-ciment, tuiles remplacent les maté- riaux nobles. Mêmes les sépultures traditionnelles en granite local bouchar- dé sont actuellement abandonnées pour des monuments en granite poli importé souvent de l'Etranger, voire en béton (granito). 1.2 - SITUATION ACTUELLE L'annexe 2 indique l'évolution de la production des pierres de construction en Limousin. Les chiffres montrent clairement la baisse très sensible de l'industrie extractive, notamment dans la production de pierres et moellons taillés. Bien qu'il s'agisse d'une région relativement privilégiée du point de vue de la diversité géologique des gisements, force est de cons- tater que le niveau extractif des exploitations est bas et que leurs chances de survie, dans la forme actuelle, apparaissent très faibles. INSCRIPTION Les carrières sont en majorité de petites exploitations, généra- lement tenues par des entrepreneurs locaux, (bâtiments et marbriers) qui les exploitent en fonction de leurs propres besoins. Ils ne commercialisent qu'une très faible partie de leur produc- tion de matériaux bruts. Il s'agit donc d'une intégration verticale, d'où est pratiquement exclu tout circuit contnercial. Hors la pierre de St Yrieix et le granite de Pérols, commercialisés jusqu'en Belgique sous forme de dalles et de pavés, les débouchés sont exclu- sivement locaux et ne vont pas au-delà de quelques dizaines de kilomètres des points d'extraction. En Limousin, il existe environ 70 carrières en exploitation dont approximativement 30 % connaissent une activité intermittente. A noter en plus, quelques exploitations de pierres concassées et produisant très accessoirement "moellons-tout-venant et pierres taillées". Le niveau de la production de Corrèze, Creuse et Haute-Vienne atteignait 74 430 tonnes en 1974 extraction brute de granite et roches similaires, soit 20 % de la production des bassins granitiers bretons (côtes du Nord, Finistère, Morbihan, Ille et Vilaine et Loire Atlantique). Si on y ajoute la production de l'Auvergne (20 349 tonnes en 1974) , le total représente encore moins du quart de la production bretonne. DIFFICULTES ACTUELLES II existe au niveau de l'activité des "carrières" différents aspects inhibiteurs au développement de l'industrie de la pierre. a) - ?Kobllmz de On assiste à une raréfaction de la main-d'œuvre qualifiée. Le personnel encore présent est composé d'ouvriers locaux âgés et d'étrangers peu stables, d'une qualification discutable. Le travail de la carrière est un métier assez pénible, qui rebute les jeunes, plutôt attirés vers les travaux publics et notamment la conduite d'engins. Par contre-coup, s'éteint une corporation, celle des tailleurs de pierre et à l'aval, celle des "maçons", capables de réaliser la construction en pierre : chaîne d'angle, cintres, murs, etc.. Il faut savoir que les métiers de la pierre (carrier- tailleur) étaient au début du siècle 2 à 3 fois mieux rémunérés que les métiers du secteur industrie. Aujourd'hui, la situation est inversée. b) - Problème. Lio, aux CCWVLQJIQA &t aux conditions de. travail II est ccmmun aux exploitants, entrepreneurs et marbriers. Les carrières sont très souvent éloignées des centres urbains, ce qui cons- tituent un facteur supplémentaire à leur manque d'attrait pour un personnel qualifié (rejoint le problème "a"). L'accès des carrières est parfois médio- cre, il ne permet pas toujours le passage à des véhicules routiers, c'est le cas des carrières du Compeix. Le caractère souvent épisodique des travaux est incompatible avec une exploitation rationnelle. c) - Pioblemz de ¿'equipment L'équipement est la plupart du temps très succinct.