Mathilde Alliot IUT Licence professionnelle « métiers de l’édition »

« Castor Cadet » Père Castor Flammarion

Monographie

Année universitaire 2006-2007 UE optionnelle - jeunesse Sommaire

INTRODUCTION 3

EDITIONS PERE CASTOR FLAMMARION 3

Flammarion 3 Adresse 3 Histoire 3 Organigramme partiel : 4

Le Père Castor De la création en 1931 à nos jours 4

UNE COLLECTION : « CASTOR CADET » 6

Fiche technique 6

La collection au sein de la politique éditoriale du Père Castor 6

Historique de la collection 8

Avant / après le relookage 8 Version 2003 8 Version 2006 10 Les auteurs 15

Bilan 17

TOUS LES TITRES 17

Ancienne formule 18

Nouvelle formule 20

Perspectives de développement 21

BIBLIOGRAPHIE 22

Je remercie Brigitte Gautrand, Bénédicte Roux et Hélène Wadowski, qui ont consacré une partie de leur temps pour répondre à mes questions.

2 Introduction

La collection « Castor Cadet » fait partie du catalogue du Père Castor Flammarion. C’est une collection de première lecture qui s’inscrit dans le fil de lecture de cet éditeur jeunesse. Créée en 2003, elle a pour ancêtre la collection « Trois loups ». Nous verrons les enjeux de ce changement de nom puis du relookage qui a eu lieu en 2006. La réflexion portera principalement sur ces transformations successives.

Éditions Père Castor Flammarion

Flammarion

Adresse Éditions Père Castor Flammarion 87, quai Panhard et Levassor 75013 Paris

Histoire Les éditions du Père Castor appartiennent au , celui-ci détenant plusieurs autres maisons d’édition : Flammarion, Maison Rustique, Aubier, Delagrave, Arthaud, Casterman, J’ai lu, Librio, Pygmalion, les Deux coqs d’or, Fluide Glacial…

Maison indépendante créée en 1876 par Ernest Flammarion, Flammarion est devenu le troisième groupe d’édition français dans les mains des descendants du fondateur. Le groupe Flammarion, indépendant jusqu’en octobre 2000, a été racheté par Rizzoli, groupe italien de presse et d’édition.

« Lors de la dernière Foire internationale de Francfort, les trois frères Flammarion qui possédaient 77,69 % du capital de la vénérable maison éponyme, ont annoncé avoir vendu le contrôle de la maison fondée 125 ans plus tôt par leur arrière-grand-père Ernest Flammarion. Depuis quelques années, le groupe avait multiplié les opérations acquérant Casterman et prenant des participations dans les PUF, Actes Sud ou encore les Librairies du Savoir. L’intégration à Rizzoli lui permet d’envisager d’accélérer son développement

3 en particulier dans la presse magazine. Le nouveau Flammarion se pose en challenger des deux poids lourds que sont Havas et Hachette. Il déstabilise les trois derniers indépendants du marché que sont Gallimard, le Seuil et Albin Michel. » Extrait d'un article du journal Le Monde, 19 octobre 2000

Il s’agira d’observer l’influence que ces rachats peuvent avoir sur la politique éditoriale des éditions du Père Castor et plus particulièrement sur la collection qui nous intéresse ici.

Organigramme partiel :

PDG du groupe : Teresa Cremisi Directeur général des éditions Flammarion : Gilles Haeri Directrice du département jeunesse : Hélène Wadowski Directrice de la collection « Castor Cadet » : Bénédicte Roux

Le Père Castor De la création en 1931 à nos jours

L'apparition, en décembre 1931, des Albums du Père Castor marque un tournant décisif dans l'évolution du livre pour enfants en . Fondées par Paul Faucher (1898-1967), un jeune libraire passionné de pédagogie qui avait créé le Bureau français d'Éducation nouvelle et la collection "Éducation" chez Flammarion en 1927, les Éditions du Père Castor commencèrent avec les Albums du Père Castor, édités chez Flammarion. Très influencé par le pédagogue tchèque Frantisek Bakulé, Paul Faucher fait paraître en 1931 deux premiers albums, deux livres- jeux illustrés par Nathalie Parain, Je fais mes masques et Je découpe. En 1932, paraît Baba Yaga de Rose Celli, illustré par Nathalie Parain et en 1934, Panache l'écureuil, premier album de la collection "Roman de bêtes", écrit par Lida Durdikova et illustré par Rojan (plus de 600 000 exemplaires vendus). De 1939 à 1945, une partie de l'équipe se replie en province. Mais des titres continuent à sortir. En 1941, paraissent Michka de Marie Colmont, Drôles de bêtes, centième album du Père Castor et en 1943 La Vache orange, de N. Hale, illustré par Lucile Butel. 4 En 1946, la maison reprend son essor. Paul Faucher ouvre le Centre de recherche bibliopédagogique de l'Atelier du Père Castor et fonde en 1947 l'École du Père Castor, une école expérimentale née du mouvement de l'Éducation nouvelle. La même année naît la collection "Monsieur d'image", et paraît en 1948 Apoutsiak de Paul-Émile Victor, premier titre de la collection "Enfants de la Terre", puis Roule Galette de Natha Caputo, illustré par Pierre Belvès (1950). 1952 est l'année du best-seller du Père Castor, L'imagier du Père Castor, mais aussi celle de Marlaguette de Marie Colmont, illustré par Gerda Muller. Jusqu'en 1975, la production augmente de manière régulière, la maison passant peu à peu à l'ère industrielle. Alors que les Éditions du Père Castor sont connues, et réputées, pour ces albums à prix modiques, François Faucher (fils de Paul Faucher) décide en 1980 de créer une collection de poche : "Castor Poche". Il marque ainsi la volonté de créer une collection passerelle entre le livre pour enfant (album) et le livre pour adulte, tout en gardant l’idée du livre à prix modique. Cette collection se décline par tranche d'âge. Akavak de James Huston, L'Année de Mistouflon de Anne-Marie Chapouton ou Jonathan Livingstone le goéland de Richard Bach en sont les best-sellers. La naissance de « Castor poche » marque un tournant pour la maison d’édition qui perd une notoriété spécifique en matière d’albums. Parti à la retraite en juin 1996, François Faucher est remplacé par Hélène Wadowski, venue de chez Nathan. Elle lance en 1997, de nouvelles collections dont une de lecture, "Les trois loups" (ancêtre des « Castor Benjamin » et « Castor Cadet »). En 1999, elle lance une collection pour les adolescents, « Tribal », pour toucher un public qui ne trouvait rien à lire entre « Castor poche », associé à une collection pour enfant, et la littérature adulte. Depuis quelques années le Père Castor étend sa production aux livres objets, livres doudous…

5 Une collection : « Castor Cadet »

Fiche technique

Nom : « Castor Cadet » Editeur : Flammarion Père Castor Naissance : mai 2003, nouvelle formule en mai 2006 Directrices de la collection : Hélène Wadowski et Bénédicte Roux Présentation de l’éditeur : « Pour accompagner les petits lecteurs, à partir de 7 ans, vers une plus grande autonomie de lecture, les livres illustrés « Castor Cadet » abordent des sujets d’actualité, des sujets proches de la vie quotidienne : l’amitié, la tolérance, la compétition…Et comme le rêve et l’imaginaire font aussi partie de la vie des enfants, de nombreux contes viennent égayer cette collection riche en illustrations et au grand confort de lecture. » Origine des textes : créations d’auteur, pas de traductions Formats : 13cm x 18cm et 12cm x 18 cm Pages : 48 pages ou 64 pages Prix : 5,95 euros Âge : à partir de 8 ans, CE2/CM1 Nombre de titres : 29 Genres : policier, humour, sentiments, aventure, roman historique… Thèmes : animaux, cheval/équitation, guerre/conflit, roi/reine, princesse/prince, amitié, relations garçons/filles, condition féminine, handicap, maladie/vieillesse, naissance/maternité, relations frères/sœurs, relations grands-parents/enfants, vacances, Turquie, Bretagne, Antiquité/Grèce, Inde, religion, fêtes, chant, musique, enfants des rues, école, sport, catastrophe naturelle, nature/écologie…

La collection au sein de la politique éditoriale du Père Castor

Aujourd’hui, des ouvrages pour tous les âges, des tout-petits aux adolescents, font partie du catalogue du Père Castor. L’objectif est d’accompagner les enfants vers une lecture autonome, des imagiers aux comptines, des « livres musique » aux « albums du Père Castor », des premières lectures illustrées à la collection « Tribal ». Les collections suivent les différentes périodes de lecture de l’enfance et obéissent donc à un découpage par âge la plupart du temps. « Castor Cadet » suit la collection « Castor Benjamin »

6 et précède la sous-collection « Premiers Romans » de la collection « Castor Poche ». Nous parlerons d’ailleurs des choix de relookage∗ qui ont été pris pour créer une ligne éditoriale avec les « Premiers Romans » (héros récurrents, couvertures souples et rabats, notamment). Les collections « Castor Cadet » et « Castor Benjamin » (ou leurs ancêtres) ont été créées au moment d’un mouvement général dans l’édition de livres pour la jeunesse de création de collections par tranches d’âge. Elles sont venues s’inscrire entre les « albums du Père Castor », très illustrés, avec peu de texte, celui-ci étant destiné à être lu aux enfants, et les romans « Castor poche » destinés à être lus par les enfants déjà bon lecteurs. Ce sont des collections de première lecture.

« Castor Cadet » est une collection de petites histoires, moitié album, moitié poche. Une sorte d’intermédiaire entre les albums, trop imagés pour les « grands », nouveaux lecteurs, et les romans souvent trop long pour ces débutants. Elle suit « Castor Benjamin », dont les textes sont en très gros caractères, pour les lecteurs très novices de 6-7 ans. « Castor Cadet » comprend des textes en caractères un peu moins gros pour les 8-9 ans. Bien sûr ces classifications par âge peuvent paraître un peu arbitraires et trop fines. Quelle différence de niveau de lecture entre deux enfants de 7 ans ! Ou quelle similitude parfois entre deux enfants d’âges différents ! On est en droit de se poser la question : ce découpage est-il bien au service de l’enfant ? Ou répond-il à des exigences marketing ? Quoi qu’il en soit les ouvrages de la collection « Castor cadet » sont des ouvrages de première lecture pour les enfants à partir de 8 ans. Le format est déjà celui du poche des plus grands mais conserve une grande part d’illustrations qui accompagnent la lecture. Une collection d’ouvrages intermédiaires entre les albums et les « vrais » romans.

L’histoire de cette collection apporte des éclairages intéressants sur sa nature actuelle.

∗ Le terme relookage employé tout au long de cette monographie a été choisi en toute conscience. Les traductions possibles de ce néologisme inspiré de l’Anglais n’étaient pas satisfaisantes et n’exprimaient pas la même idée. 7 Historique de la collection

À son arrivée au Père Castor, Hélène Wadowski créé (en 1997) la collection « Trois loups », qui contient l’équivalent d’ouvrages publiés avant dans la collection « Castor poche » avec des indications de niveau (« benjamin », « cadet » et « junior »). Cette collection est divisée en sous-collections « Petits Loups », « Faim de Loup » et « Loup-garou » qui correspondent respectivement aux anciens « benjamin », « cadet » et « junior ». Cette appellation était censée être novatrice par rapport aux appellations « benjamin » ou « cadet ». Mais en 2003, Hélène Wadowski et Bénédicte Roux décident de revenir aux termes initiaux de « benjamin » et « cadet » et créé deux collections : « Castor Benjamin » et « Castor Cadet ». La première est destinée aux enfants à partir de six ans, la deuxième aux enfants à partir de huit ans. Cette valse des appellations qui provoque inévitablement des relookages de collections amuse et agace les libraires. Gégène de la librairie L’Herbe Rouge nous dit lorsque nous l’interrogeons à la sortie de la nouvelle formule que tous ces changements le font beaucoup rire. Les « Benjamin Castor » et « Cadet Castor » qui sont devenus « Trois Loups » à un moment donné (les notions benjamin et cadet étaient alors trouvées trop « ringardes ») pour finalement revenir au point de départ. En 2006, la collection subit à nouveau un relookage complet. Elle garde cette fois son nom mais tout le reste change. Il n’existe désormais plus de titres isolés. Ceux-ci sont remplacés par des séries. Les maquettes sont « relookées ». Les titres de ce que l’on peut maintenant qualifier d’ancienne version « Castor Cadet » sont en voie de disparition. Ils sont un à un supprimés du catalogue, dès que leur stock est épuisé. Ils sont remplacés par les ouvrages des nouvelles séries de la collection.

Avant / après le relookage

Version 2003

En haut de la première de couverture apparaissent les noms de l’auteur et de l’illustrateur ainsi que le titre sur une bande, jaune pour les « Castor Benjamin », rouge pour les « Castor Cadet ». Sur le reste de la première de couverture se trouve une illustration et en bas le nom de la collection (« Castor Cadet» par exemple) suivi du logo de Castor Poche. En haut de la quatrième de couverture une illustration se trouve dans un bandeau de même hauteur que celui de la première, au centre un résumé de l’histoire. En bas, sur une fine bande

8 noire, le logo de castor poche, le nom de la collection suivi du nom de l’éditeur (Flammarion) puis de l’âge conseillé. Nous remarquons ici que l’âge est indiqué, de la manière suivante : dès 8 ans. Nous notons également qu’il arrive qu’aucun prix ne soit indiqué, ni de code prix contrairement à ce que prévoit la loi Lang. Le prix est de 5,95 euros pour 48 pages. Un slogan se trouve sur la quatrième de couverture : « les premières histoires à lire tout seul ». Quant à l’intérieur de l’ouvrage, il est assez simple : grosse typographie pour jeunes lecteurs, alternance de pages avec des illustrations pleine page recouvertes du texte et de pages avec texte et illustrations bien séparés. Le papier est de fort grammage (donc très épais). L’histoire est suivie d’une rubrique sur une double page : « le truc en plus ». Rubrique qui reprend les mots du livre, des devinettes, un jeu codé, ou encore un questionnaire (« As-tu bien lu l’histoire ? »). Cette rubrique est présentée sur la quatrième de couverture. Le livre propose en plus une page en fin d’ouvrage sur les autres titres de la collection : « dans la même collection ». Les anciens ouvrages « Castor Cadet » présentent certaines caractéristiques plus proche de « derniers albums » que des « Premiers Romans » : - couvertures cartonnées ; - texte sur des illustrations pleine page ; - papier de très fort grammage. La collection accueillait alors uniquement des titres isolés (pas de séries avec un héros récurrent) et était marquée par la couleur rouge, alors que la « benjamine » était en jaune.

En 2005, les éditrices de Flammarion jeunesse ont décidé de relooker ces collections. Un ancien relookage avait déjà eu lieu au changement de nom de collection et avait donné comme

9 résultat ce que je viens de décrire. Mais les éditrices étaient déçues de ce relookage (la couverture, qui devait être assez souple ne l’était pas finalement, par exemple) et voyaient que les ventes n’étaient pas exceptionnelles. En parallèle, la collection de premiers romans de « Castor Poche » fonctionnait bien après son relookage (rabats, héros récurrents…). Par ailleurs le secteur, très concurrentiel, était en plein changement, elles ne pouvaient rester à l’écart. C’est pourquoi elles ont commandé deux études. Une première en amont sur les « nouvelles offres Jeunesse » réalisée en avril 2005 à la suite d’un séminaire auprès de parents afin de cerner le marché dans lequel les éditrices se lançaient ainsi que les attentes du public. Cette étude a contribué à la création d’une nouvelle formule. Une deuxième étude, en aval, après la création de prémaquettes, auprès des libraires (librairies spécialisées, librairies généralistes, grandes surfaces spécialisées et vendeurs en hypermarché) en novembre 2005. Les réponses des différents types de libraires étaient tellement éloignées les unes des autres, étant données les approches quasi opposées du marché du livre et du métier de libraire jeunesse, que les éditrices devaient faire des choix fondamentaux quant à leur politique éditoriale. Voulait-elles faire un produit culturel ou un produit de consommation courante ?

Version 2006

Les changements sont d’abord visuels. Un des premiers choix notables est celui de la couverture. Dans une idée de continuité avec les « Premiers Romans » de « Castor Poche » la nouvelle formule ne sera plus cartonnée, mais en intégra souple avec des rabats. On supprime la couleur unique par collection (jaune pour « Castor Benjamin » et rouge pour « Castor Cadet »). Le choix est fait d’une couleur par série : rouge pour Les Meilleurs ennemis, vert pour Les Sauvenatures, et d’autres couleurs pour les séries de la collection « Castor Benjamin » qui subit les mêmes transformations.

Désormais les titres de la collection « Castor Cadet » ne sont plus des livres isolés aux thèmes et personnages variés, mais font partie de séries avec des héros récurrents. La série Les Meilleurs ennemis est créée pour l’occasion avec deux titres, Peur de rien et Comme un poisson dans l’eau, dans lesquels le thème principal est l’école, donc les camarades de classe et les rapports filles/garçons notamment. Une autre série apparaîtra quelques mois après : Les Sauvenatures, qui a pour héros un groupe d’enfants d’une même famille, tel un club des cinq, aux soucis modernes : la protection de la nature et des animaux.

10

Les maquettes de couvertures sont conçues dans cet esprit « séries ». En haut à droite de la première de couverture apparaît un petit pictogramme des héros de la série. Le bandeau de couleur avec les noms de l’auteur et de l’illustrateur est maintenant placé en bas de la première de couverture et prend la couleur de la série. La quatrième de couverture propose un résumé et un extrait du texte ainsi qu’un slogan « Je lis tout seul » (« Je découvre la lecture » pour les « Castor Benjamin »). Avec ces nouveaux slogans, les éditrices semblent se ranger derrière l’avis de libraires, avis, énoncé lors de l’enquête, selon lequel il vaut mieux proposer des niveaux de lectures par une phrase. Mais en réalité elles ont conservé leur idée d’indiquer la classe supposée des futurs lecteurs (CE2/CM1 dans un cartable pour Les Meilleurs ennemis) bien que ce soit une cause de débat. En effet de nombreux prescripteurs ainsi que les libraires spécialisés jeunesse refusent cette catégorisation des ouvrages et cet enfermement provoqué par l’indication d’un âge sur les livres. En effet, un enfant de 7 ans qui peine à lire un ouvrage où il est écrit « à partir de 6 ans » peut se sentir dévalorisé. Une inscription d’âge enferme les enfants dans une catégorie et que se passe-t-il quand il se sent à l’écart de cette catégorie, donc différent des autres. Et qu’en est-il de la classe ? Pourquoi mettre une classe et pas un âge ? Quelle différence ? Il s’agit d’un pari de l’éditrice qui a milité pour. Selon elle, les enfants se mesurent plus et grandissent en fonction du niveau scolaire. On observe quand même que l’éditrice se place dans une optique où il faut qu’une indication d’âge apparaisse sur l’ouvrage. Elle a fait le choix de la classe qui semble tout changer selon elle. Mais on sait pourtant que pour les enfants, les parents arrivent toujours en librairie en disant « mon fils (ou ma fille) est en

11 avance sur son âge, il lit très bien… ». Mettre un âge n’enferme-t-il pas l’enfant dans une lecture « de son âge » (ou « de sa classe ») ? Les libraires spécialisées réagissent instantanément face à ce choix. Françoise Tribollet de la librairie L’Herbe Rouge (Paris 14è) nous dit : « même si la Grande Distribution les pousse à mettre un âge, pourquoi faut-il toujours qu’ils tirent vers le bas ? Plume le pirate, c’est pour un CP qui lit bien, en fin d’année, et encore… S’ils mettaient de CE1 à CM1 ça serait plus large (NDRL : au lieu de mettre CP/CE1) ça n’exclurait pas les enfants plus vieux et les CP qui réussiraient à le lire seraient fiers. » La conclusion de cette libraire : puisqu’ils se sentent obligés de mettre un âge (ou une classe), qu’ils le tirent vers le haut, ça valorise les enfants. Laurence Tutello de la librairie Le Chat Pitre (Paris 13e) trouve scandaleux que la classe soit indiquée : « c’est pire que l’âge, ça enferme les enfants et c’est trop scolaire. Il vaudrait mieux une indication comme « primaire », « collège », etc. ». Elle m’évoque les petits garçons qui sont souvent plus lents dans l’apprentissage de la lecture... Ce choix de placer une classe sur l’ouvrage semble être également une volonté - marketing ou pédagogique ? - de toucher les prescripteurs tout comme les rabats avec accompagnement de lecture, les mots de vocabulaire expliqués… Il ne faut pas oublier que les meilleures ventes en jeunesse sont soit les livres issus de séries télévisuelles, soit les prescriptions de l’Éducation nationale. Celles-ci, selon le département marketing de Flammarion, engrangent des ventes supérieures à 5 000 exemplaires par an. Ce pourrait donc être une parade au fait que Flammarion n’ait pas de licences (télévisuelle et autres) pour ces séries. Mais, plus que les enseignants qui sont a priori capables de prodiguer cet enseignement de la lecture seuls, ce sont les parents qui semblent visés. Dans la première étude obtenue avant la création des prémaquettes, l’auteur évoque la défaillance de l’Éducation nationale et des parents qui finissent par se reposer sur les éditeurs. Les livres doivent être « pédagogiques » et ainsi accompagner les adultes dans l’éducation de l’enfant… Les nouveaux ouvrages proposés tendent vers cette idée. On assiste à un désengagement des parents qui se tournent alors vers les autres : enseignants, éducateurs… et éditeurs. Mais l’éditrice m’évoque un problème qui semble-t-il n’a pas été détecté à temps. La présentation d’une classe et non d’un âge va poser un problème en Belgique. En effet, dans ce pays, nos classes n’ont pas de signification. Erreur marketing ?

12 Les rabats sont employés à répertorier les personnages de l’histoire, à lister les autres titres de la collection, à donner l’explication de mots du texte (ce qui se trouvait parfois dans la rubrique « le truc en plus » dans l’ancienne formule)… Les mots sont listés et définis à l’intérieur du rabats afin de pouvoir être lus en cours de lecture. À l’intérieur de la couverture, sous les rabats se trouvent, d’une part des « secrets » sur le lieu de l’histoire, d’autre part un jeu (qui se rapproche du « un truc en plus » des anciennes versions). Enfin, les rabats sont assez longs pour servir de marque-page.

À l’intérieur même de l’ouvrage, le corps du texte est assez élevé, soit 13,5. De même, pour faciliter la lecture, l’interlignage est assez important, soit 20,4. Les illustrations sont parfois en pleine page, en tête de chapitre, parfois dans un cadre, parfois détourées. Elles ne sont plus du tout recouvertes de textes. En début de chapitre se trouvent le résumé du chapitre précédent ainsi que le numéro et le titre du chapitre. Les libraires savent apprécier les réussites : « la présentation est plus moderne, plus large. » Laurence Tutello apprécie la taille de la police et des marges. « C’est très agréable à lire, parfait pour des premières lectures. » Françoise Tribollet elle aussi aime bien le format et l’intégra. « C’est sympa, on le tient bien en main ». Mais elle ne voit rien d’original là-dedans. Au contraire on tend plutôt vers l’uniformisation. Un éditeur un peu malin a trouvé le format (Bayard avec la collection « J’aime lire ») et maintenant tous les livres de premières lectures sont à peu près au même format. Les rabats, c’est le même problème (premier : « École d’Agathe » chez Cascade). Elle préfère les « Folio », plus originaux, au moins par le format, et l’École des loisirs qui garde son identité. D’ailleurs, elle évoque le logo de « Castor Poche » : « je ne vois pas pourquoi ils ont changé le logo (NDRL : bien avant ce relookage-là et pour toutes les collections). Le Castor c’était bien. Ils auraient pu le moderniser mais garder leur “marque”. Le Castor ça évoque quelque chose… »

Si on remarque d’emblée des choix clairs de rupture avec l’ancienne formule, physiquement parlant, cela relève principalement d’un changement clair de politique éditoriale. Le choix a été fait d’opter pour des séries. En effet, les changements « physiques » les plus importants ont été faits afin d’adapter ces collections à cette idée de séries (pictogramme, choix d’une couleur par série et non par collection). Doit-on dès lors parler de mise en « conformité » avec le marché ? Les héros récurrents de séries peuvent éventuellement attirer la télévision pour

13 d’éventuels dessins animés. C’est par ailleurs ce que demande la Grande Distribution. Le relookage a-t-il donc été fait dans le dessein de conquérir la Grande Distribution ? Les éditeurs sont pris depuis quelques années dans un système de compétition pour faire face à la surproduction de livres de jeunesse, comme en témoigne Colline Faure-Poirée, responsable de la collection « PetitPOL » : « Le principe est d’imposer des séries et un auteur en proposant des sorties massives pour le mettre en vedette et quelques albums événements » (citée dans un article du BBF de 2004 : Un peu, beaucoup, à la folie… passionnément ?). Un problème se pose notamment avec ces lancements de séries. L’idée d’auteur vedette qui exclut presque la découverte de nouveaux talents, qui est quand même l’un des rôles les plus importants de l’éditeur.

Selon l’éditrice, ce choix des séries a été fait par rapport à la réussite de cette formule dans la collection « Premiers Romans ». Les séries fidélisent le lectorat. Il s’agissait également de faire plaisir aux enfants, de jouer sur ce besoin « d’affectif » de l’enfant. « C’est l’éternelle question de : à qui veut-on faire plaisir ? » Aux parents ou aux enfants ? Les changements viseraient donc à rapprocher les collections de premières lectures aux premiers romans de « Castor Poche » et ainsi créer une certaine cohérence dans les collections poche du Père Castor. Cette raison est compréhensible mais encore faut-il se demander pourquoi on a décidé de ne faire que des séries dans la collection « Premiers Romans » ? Flammarion semble donc pris dans un système qui le dépasse. Ce système des séries en édition jeunesse est particulièrement critiqué par les spécialistes, qu’ils soient libraires jeunesse ou prescripteurs. Cette mise à l’index est un peu excessive comme le pointe du doigt Anne-Marie Pol dans son ouvrage Les Séries, chronique d’un malentendu littéraire. En revanche il est vrai que la politique du « tout série » est à l’inverse excessive aussi. Si les séries ne sont pas forcément commerciales et critiquables uniquement par leur nature, une collection qui ne propose que ça semble l’être. En fait la création ne peut être systématisée. Et si un auteur peut écrire de nombreux romans avec les mêmes personnages, un autre ne le pourra peut-être pas. Certaines fois un auteur ne pourra pas calibrer son texte pour coller à la grille de la série : sera-t-il contraint de laisser son texte aux oubliettes ? D’autre part, cette politique de la série implique forcément une restriction quant au nombre d’auteur. Une série est écrite par un auteur. S’il n’y a plus de nouveaux titres isolés, il n’y a plus non plus de découverte de nouvel auteur…

14 Laurence Tutello est d’ailleurs très ennuyée par cet « enfermement » dans des séries. « Ce calibrage, ce n’est pas bon. Du coup tout est formaté. L’enfant qui ne peut lire que s’il est dans telle ou telle classe. Et l’auteur qui finit par écrire sur commande les histoires de son petit héros. Mais comment fait-il s’il n’a pas d’inspiration ? Le nombre de page aussi est calibré. Où est la liberté de l’auteur ? » Elle préfère du coup nettement les collections « Mouche » de l’École des loisirs et « Folio Cadet », qui ne sont pas calibrés. Et ne donnent pas cette impression de formatage. Le problème majeur de la collection « Castor Cadet » est bien de s’enfermer dans ce systématisme. En effet, le maintien d’une politique de titres isolés n’est pas envisagé. L’éditrice nous dit que le métier est en train de changer et qu’il faut s’adapter. Mais à quel prix ? Pourquoi ne pas proposer des séries ET des titres isolés ?

Les auteurs

Avant cette systématisation des séries de nombreux auteurs et illustrateurs collaboraient à la collection « Castor Cadet ». Quinze auteurs avaient écrit vingt livres et dix-neuf illustrateurs les avaient mis en images. Claire Mazard avaient écrit deux ouvrages, Kochka et Anne-Sophie Silvestre trois. Philippe Diemunsch avait illustré deux ouvrages. Mais jamais auteur et illustrateur n’avaient collaboré deux fois. Cette politique a entraîné une variété certaine et intéressante, chaque auteur apportant son style d’écriture, ses histoires et son histoire et chaque illustrateur abordaient différemment l’illustration jeunesse et le style de l’auteur. Depuis 2006, seuls deux auteurs et deux illustrateurs écrivent les quelques titres de la collection. Les collaborations sont toujours les mêmes, les personnages aussi. « Castor cadet » est entrée dans une ère de l’auteur (ou illustrateur) phare.

Voici les biographies des auteurs et illustrateurs actuels.

Né en 1967, Marc Cantin vit en Bretagne. Au terme d’une scolarité assez originale (il a décroché son bac à 30 ans !), il pratique différents métiers qui n’ont rien à voir avec les livres. Il ne commence à écrire qu’en 1995, dans les magazines de presse jeunesse (Milan, Bayard, Disney, Fleurus…). Il aime la littérature jeunesse, « un domaine qui bouge beaucoup, où les nouvelles idées sont généralement bien accueillies ». Auteur d'une cinquantaine de livres pour la jeunesse, il s'est particulièrement fait remarquer avec Moi, Félix, 10 ans, sans papier (Milan

15 – Prix de Pithiviers, 2001 / Prix de Mantes la Jolie, 2002 / Prix de Saint Nazaire, 2002). Au Père Castor, il écrivait déjà pour la collection « Loup-Garou », Le Cartable peureux, et les anciens « Castor Benjamin » et « Castor Cadet », Nitou et le raton laveur ou Une Moitié de sœur. Il est maintenant l’auteur phare de ces deux collections. Il écrit une série dans chacune d’elle : Nitou l’Indien et Les Meilleurs ennemis. Ses livres se vendent très bien, au-delà de la France. Certains sont traduits au Japon, en Corée, au Mexique et dans plusieurs pays européens. Son site récapitule ses ouvrages, une page y est consacrée à la série Les Meilleurs ennemis. http://cantin.apinc.org/index_fichiers/Page1432.htm

Eric Gasté, illustrateur, est né en 1969 à Angers. Après avoir fait l’école Estienne à Paris, il devient rédacteur graphiste au Journal de Babar, à Youpi, puis à Astrapi. Il illustre principalement des histoires pour les tout petits. Il collabore depuis peu avec Flammarion et illustre la série Les Meilleurs ennemis.

Jean-Marie Defossez est né en 1971 à Ransart en Belgique. Il est docteur en Zoologie de l'Université de Liège et a travaillé au FNRS (CNRS belge). Mais, comme il le dit lui-même, il est passé de « savant » à « disant » quand il a décidé d’écrire pour les jeunes. Il est donc depuis 2000 romancier jeunesse, mais a aussi composé des pièces de théâtre. Il anime des ateliers d'écriture. Voir sa présentation sur son blog, http://jmdefossez.canalblog.com/archives/p10-10.html, ainsi que la liste de ses ouvrages. Il y explique sa démarche, et celle de Flammarion, pour la série des Sauvenatures. Il s’agissait d’utiliser ses connaissances de zoologiste et ses talents d’écrivain pour proposer aux enfants une approche réaliste de l’écologie par l’intermédiaire d’histoires à lire. Un article, daté du 12 décembre 2006, expose le pourquoi et le comment de cette série : http://jmdefossez.canalblog.com/.

Fabien Mense, né en 1979, est diplômé de l'Ecole des Arts décoratifs de Strasbourg et vit à Paris. Il illustre de la série Les Sauvenatures, travaille pour un studio de dessins animés, prépare une bande dessinée et crée des jouets... Le choix de cet illustrateur marque-t-il une volonté de se préparer en cas de licence et mise en dessin animé télévisuel ?

16 Bilan

Tous ces changements valaient-ils le coup ? Rien n’est moins certain. S’il est intéressant de créer une certaine cohérence entre les différentes collections d’un éditeur, doit-ce être au prix d’une uniformisation interne et par rapport aux autres éditeurs ?

Même si ces différents relookage ont apporté des changements positifs, notamment une certaine modernisation et un confort de lecture accru, on constate une réticence de ceux que l’on pourrait qualifier de puristes mais qui ont une connaissance certaine de la littérature de jeunesse et de son public.

Il me paraît enfin important de conclure en replaçant l’expérience de cette collection dans le cadre de l’édition en général. On assiste depuis de nombreuses années à une perversion du métier d’éditeur. Le secteur de la jeunesse était encore protégé par des « éditeurs militants ». Mais avec les différents rachats et l’influence de politique de « groupe », les éditeurs jeunesse n’ont plus la même marge d’action. Combien de temps encore aurons-nous des ouvrages pour la jeunesse originaux et enthousiasmants ?

En effet avec cette politique des séries, il est à craindre une perte d’un fonds pourtant relativement important et de qualité dont les ouvrages ne rentrent plus dans le calibrage de ces collections.

Tous les titres

De nombreux titres de l’ancienne formule sont d’ores et déjà épuisés. Aucun ne sera réédité. Ils sont en train de disparaître peu à peu des librairies mais aussi des bibliothèques. En effet dès que l’un de ces ouvrages est abîmé donc à racheter ce n’est pas possible. Il en reste encore un certain nombre dans les bibliothèques de la Ville de Paris. En revanche, si l’éditrice nous dit que les titres de la nouvelle formule se vendent bien, ils ne sont pas du tout présents dans les bibliothèques de la Ville de Paris pour le moment. Seuls les deux premiers sont présents dans une bibliothèque. Peut-être les bibliothécaires n’ont-ils pas le temps de s’adapter aussi vite au marché étant donné le nombre de nouveaux titres par an et que ces titres arriveront plus tard en bibliothèque ? Mais ces ouvrages ne sont pas très présents en librairie spécialisée jeunesse non plus. Les prescripteurs n’ont pas spécialement accroché avec ces nouveautés. 17 Ancienne formule

La Guerre des grenouilles Auteur : Clair Arthur - Illustrateur : Stéphane Girel 16 mai 2003 - Réédition Thème(s) : Grenouille/Crapaud - Guerre/Conflit - Roi/Reine

Le fantôme à la jambe de bois Auteur : Marie-Hélène Delval - Illustrateur : Édith 16 mai 2003 - Réédition

Trésor chez les pirates Auteur : Agnès Martin - Illustrateur : Thierry Christmann 16 mai 2003 - Réédition

L'Espion du mercredi Auteur : Claire Mazard - Illustrateur : Jérémie Labsolu 16 mai 2003

Moi, j'aime gagner ! Auteur : Geneviève Senger - Illustrateur : Philippe Diemunsch 16 mai 2003

Pas touche à mon copain ! Auteur : Philippe Barbeau - Illustrateur : Daphné Collignon 24 octobre 2003 - Réédition

Halloween pire qu'Halloween ! Auteur : Hubert Ben Kemoun - Illustrateur : Fred Bayle 24 octobre 2003 Thème(s) : Halloween

L'Enquiquineuse supersonique Auteur : Chantal Cahour - Illustrateur : Gérard Franquin 24 octobre 2003

La Sorcière des cantines Auteur : Jean-Loup Craipeau - Illustrateur : Matthieu Blanchin 24 octobre 2003 - Réédition

Ma mère déteste la tienne ! Auteur : Sylviane Degunst - Illustrateur : Marguerite Sauvage 24 octobre 2003

Ma Meilleure copine Auteur : Claire Clément - Illustrateur : Zaü 18 18 février 2004 - Réédition Thème(s) : Amitié - Handicap

Oh là là les filles… Auteur : Kochka - Illustrateur : Alice Charbin 18 février 2004 Thème(s) : Condition féminine - Garçon/Fille - Naissance/maternité

Opération "Jules" Auteur : Hélène Silberman - Illustrateur : Hervé Flores 18 février 2004

Une moitié de sœur Auteur : Marc Cantin - Illustrateur : Virginie Sanchez 10 juin 2004 Thème(s) : Relation Frère/Sœur

Des grands-parents magiques Auteur : Kochka - Illustrateur : Cyril Farudja 10 juin 2004 Thème(s) : Relation Grand-parent/Enfant - Vacances

Les Super-mamies Auteur : Claire Mazard - Illustrateur : Philippe Diemunsch 10 juin 2004 Thème(s) : Relation Grand-parent/Enfant - Maladie/Vieillesse - Amitié

Mon village de poussière Auteur : Kochka - Illustrateur : Nicolas Debon 3 septembre 2004 Thème(s) : Catastrophe naturelle - Turquie

Ondine, fille des Lacs Auteur : Anne-Sophie Silvestre - Illustrateur : Claire Degans 13 octobre 2004

Duchesse en sabots Auteur : Anne-Sophie Silvestre - Illustrateur : Mayalen Goust 14 février 2005 Thème(s) : Bretagne - Roman historique

Cheval de Roi Auteur : Anne-Sophie Silvestre - Illustrateur : Annette Marnat 23 mai 2005 Thème(s) : Antiquité/Grèce - Cheval/Equitation

19 Pieds nus dans la rue Auteur : Catherine Ternaux - Illustrateur : Charlotte Gastaut 23 mai 2005 Thème(s) : Chanson/Chant - Enfants des rues - Inde - Amitié - Religion

Nouvelle formule

Peur de rien ! Série Les Meilleurs ennemis, T1 Auteur : Marc Cantin - Illustrateur : Éric Gasté 22 mai 2006 Thème(s) : Amitié - Relations garçons/filles - École

Comme un poisson dans l'eau ? Série Les Meilleurs ennemis, T2 Auteur : Marc Cantin - Illustrateur : Éric Gasté 22 mai 2006 Thème(s) Amitié - Relations garçons/filles - École - Sport

Horreur ! des amoureux ! Série Les Meilleurs ennemis, T3 Auteur : Marc Cantin - Illustrateur : Éric Gasté 25 août 2006 Thème(s) : Amitié - Relations garçons/filles - École

Tous à la rescousse ! Série Les Meilleurs ennemis, T4 Auteur : Marc Cantin - Illustrateur : Éric Gasté 25 août 2006 Thème(s) : Amitié - Relations garçons/filles - École

Pandas en danger ! Série Les Sauvenatures, T1 Auteur : Jean-Marie Defossez - Illustrateur : Fabien Mense 25 août 2006 Thème(s) : nature/écologie - animaux

Menace sur les tortues ! Série Les Sauvenatures, T2 Auteur : Jean-Marie Defossez - Illustrateur : Fabien Mense 25 août 2006 Thème(s) : nature/écologie - animaux

La faim justifie les moyens ? Série Les Meilleurs ennemis, T5

20 Auteur : Marc Cantin - Illustrateur : Éric Gasté 16 mars 2007 Thème(s) : Amitié - Relations garçons/filles - École

Dauphin prisonnier Série Les Sauvenatures, T3 Auteur : Jean-Marie Defossez - Illustrateur : Fabien Mense 16 mars 2007 Thème(s) : nature/écologie - animaux

Panique dans la nuit Série Les Meilleurs ennemis, T6 Auteur : Marc Cantin - Illustrateur : Éric Gasté À paraître en septembre 2007

Perspectives de développement

Une question reste cependant en suspens. Peut-on réadapter certains titres isolés pour les inclure dans la nouvelle formule et ainsi éviter de mettre au rebus tout un fonds ? L’éditrice n’exclut pas l’idée de créer un jour une « série » qui pourrait regrouper des titres isolés. Il pourrait s’agir par exemple de rééditer Cheval de roi et Duchesse en sabots dans une série sur les enfants de l’Histoire, dans laquelle donc des titres isolés seraient réunis.

21 Bibliographie

Alliot Mathilde. La nécessité ou la tentation du relookage de collections. À propos du lancement de nouvelles séries dans les collections « Castor Benjamin » et « Castor Cadet ». Mémoire disponible à la bibliothèque Médiadix. 2006.

Arquié Daniel. Test de couvertures Castor Poche premières lectures », Flammarion, 2005. Etude menée auprès de libraires.

Ballanger Françoise. Les Transformations d’un paysage : la littérature pour la jeunesse d’aujourd’hui. BBF, 1999, n°3, p.39-43. [en ligne] Consulté le 16 avril 2006

Coscas Guy. Nouvelles offres jeunesse. Flammarion, 2005. Étude menée à la suite d’un séminaire de parents.

Ezratty Viviane. Un peu, beaucoup, à la folie… passionnément ? : Les bibliothécaires face à une production éditoriale pour la jeunesse toutjous plus abondante. BBF, 2004, n°3, p.13-21. [en ligne] http://bbf.enssib.fr Consulté le 26 mai 2006

Pol, Anne-Marie. Les Séries, chronique d’un malentendu littéraire. Éditions du Sorbier, collection « La littérature jeunesse, pour qui, pour quoi ? ». Paris, 2004.

Sites Internet, dernière consultation le samedi 2 juin à 17h : http://membres.lycos.fr/amisperecastor/ http://jmdefossez.canalblog.com/ http://cantin.apinc.org/index

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