Rapport D'orientations Budgétaires 2020
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1 2 3 ORDRE DU JOUR DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DU 18 Novembre 2019 Date: Lundi 18 Novembre 2019 Horaire: 10:00 Documents: Convocation 0 Début de Volume SITUATION FINANCIERE - ORIENTATIONS BUDGETAIRES POUR 2020 RAPPORT 1 INFORMATIONS RELATIVES A LA STRUCTURE ET LA GESTION DE L’ENCOURS DE DETTE RAPPORT 2 DEMARCHES STRATEGIQUES ET TRANSVERSALES RAPPORT 3 RAPPORT ANNUEL SUR L’EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES RAPPORT SCAN 4 1 Education, Sports et Culture 4 EDUCATION, SPORTS ET CULTURE RAPPORT SCAN 2 Affaires sociales 5 AFFAIRES SOCIALES RAPPORT SCAN 3 Solidarité territoriale 6 SOLIDARITE TERRITORIALE RAPPORT SCAN 4 Affaires financières et Ressources 7 AFFAIRES FINANCIERES ET RESSOURCES RAPPORT SCAN 5 28377 - 04/11 - 09:11 République Française DIRECTION GÉNÉRALE DES SERVICES DÉPARTEMENTAUX DIRECTION DES FINANCES SITUATION FINANCIERE - ORIENTATIONS BUDGETAIRES POUR 2020 L’article L. 3312-1 du Code Général des Collectivités Territoriales dispose que, dans un délai de deux mois précédant l’examen du Budget Primitif, le Président du Conseil départemental présente à l’Assemblée départementale un rapport sur les Orientations budgétaires de l’exercice, les engagements pluriannuels envisagés, la structure et l’évolution des dépenses et des effectifs ainsi que sur la structure et la gestion de la dette. Selon le chapitre II de l’article 13 de la loi n°2018-32 du 22 janvier 2018 de programmation des finances publiques pour les années 2018-2022, de nouvelles règles concernant le débat d’orientation budgétaire s’imposent aux collectivités. En effet, chaque collectivité doit présenter ses objectifs concernant : * l’évolution des dépenses réelles de fonctionnement, exprimées en valeur, en comptabilité générale de la section de fonctionnement ; * l’évolution du besoin de financement annuel calculé comme les emprunts minorés des remboursements de dette. Ces éléments prennent en compte les budgets principaux et l’ensemble des budgets annexes. LE CONTEXTE BUDGETAIRE RAPPEL DU DISPOSITIF DE CONTRACTUALISATION Le principe d’une contractualisation Etat-Collectivités a été inscrit dans La loi de Programmation des Finances Publiques 2018 – 2022 et repose sur un objectif d’évolution des dépenses réelles de fonctionnement de 1,2 % par an en moyenne pour l’ensemble des collectivités territoriales. 1 Je vous rappelle que le Conseil départemental des Ardennes n’a pas donné suite aux propositions du Préfet de s’engager dans une démarche contractuelle encadrant l’évolution de ses dépenses de fonctionnement sur les années 2018 à 2020. Cependant, bien que non signataire, le Département devra respecter les plafonds annuels de dépenses suivants, calculés sur la base d’une évolution de + 1,15 % (au lieu de 1,20 % au vu du critère démographique), notifiés par arrêté préfectoral en date du 28 août 2018. DRF 2017 Niveau maximal des Niveau maximal des Niveau maximal des DRF 2018 DRF 2019 DRF 2020 296 462 876,59 € 299 872 199,67 € 303 320 729,97 € 306 808 918,36 € Il est à noter que la collectivité ne doit pas dépasser, pour chacune des années, ces plafonds sous peine de sanctions financières. LE PROJET DE LOI DE FINANCES (PLF) POUR 2020 E La suppression de la revalorisation forfaitaire des bases d’imposition pour 2020 Depuis 2018, la Loi de Finances prévoit une revalorisation des bases par rapport à l’inflation constatée (et non plus par rapport à l’inflation prévisionnelle comme c’était le cas jusqu’en 2017). Le Gouvernement souhaitait supprimer cette disposition pour l’année 2020, créant ainsi une incertitude au moment de la préparation budgétaire pour 2020. Si cette disposition était votée et s’appliquait aux bases de foncier bâti des Départements, l’impact pour notre collectivité serait une perte de recettes estimée à 0,850 M€. Le 10 octobre 2019, la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale a proposé de rétablir une revalorisation forfaitaire des bases pour 2020 de + 0,9 % (soit le niveau de l’inflation) ; cette mesure doit toutefois être votée définitivement pour être appliquée. E La réforme de la fiscalité locale Le Projet de Loi de Finances pour 2020 acte la suppression totale de la taxe d’habitation. En 2020, 80 % des foyers fiscaux ne paieront plus la taxe d’habitation. C’est en 2023 que plus aucun foyer fiscal ne paiera de taxe d’habitation. La perte pour les communes sera compensée par l’intégralité de la part départementale de taxe foncière sur les propriétés bâties. En compensation de cette perte de la taxe foncière, les Départements se verront affecter une fraction de TVA , comme c’est déjà le cas pour les Régions. Toutefois, à l’inverse des Régions, les Départements ont de nombreuses contraintes sociales. Plusieurs inquiétudes émanent des Départements : - une perte du pouvoir de taux : les exécutifs départementaux perdent leur seul levier fiscal et la possibilité d’augmenter le taux de la taxe foncière en cas de besoin. Les Départements craignent d’être pris en étau en cas de retournement de la conjoncture économique et sociale à cause des dépenses sociales contraintes comme le Revenu de Solidarité Active (RSA) ou les Mineurs Non Accompagnés toujours plus importantes. Les Départements souhaitent que la compensation départementale s’accompagne d’un levier fiscal qui pourrait passer par une réforme des Droits de Mutation à Titre Onéreux avec un levier fiscal « DMTO », ce que vient de refuser le Premier Ministre par courrier en date du 9 octobre 2019. 2 - le transfert de TVA : les Départements s’inquiètent du choix de la TVA comme impôt de compensation. En effet, cet impôt est très dépendant de la conjoncture économique. Lorsque la TVA augmente, c’est que l’économie va bien. Or, c’est à ce moment-là que le financement des prestations sociales est au plus bas. A l’inverse, en cas de crise économique, les charges augmentent à cause de la hausse des dépenses sociales comme le RSA, mais les ressources diminuent. Et ce n’est pas le seul impôt départemental pouvant être impacté fortement par une crise économique. En effet, en cas de retournement de conjoncture sur les DMTO, la plupart des départements français se retrouveraient en très grande difficulté. Le principe du transfert du foncier bâti des Départements est ainsi inscrit dans le PLF 2020 pour une application à partir de 2021 . Le produit de la perte du foncier sera apprécié au niveau de chaque collectivité départementale, à partir des bases locatives 2020 et des taux 2019 par une fraction de TVA. E Les simulations du Gouvernement transmises le 14 octobre 2019 Dans le cadre du transfert du Foncier Bâti (FB) aux communes, le Gouvernement a simulé le produit 2020 de FB qui servira de base pour la compensation de TVA. Les bases TFB 2020 simulées sont de 290 223 000 €. Elles correspondent à nos bases effectives 2019 + 2,9% (+ 1,6 % au titre de l’évolution physique et + 1,3 % au titre du coefficient de revalorisation). Or, les bases de notre Département ont évolué de 0,02 % en 2016, de 0,85 % en 2017, de – 0,09 % en 2018 et de – 0,06 % en 2019 ; l’évolution physique simulée de 1,6 % est une moyenne, nos bases étant stables voire en diminution. Le coefficient de revalorisation forfaitaire de 1,3 % semble également surévalué, le Gouvernement l’ayant supprimé dans le PLF 2020, la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale l’ayant rétabli à + 0,9 %. E Les effets collatéraux sur la péréquation départementale La nouvelle réforme fiscale devrait entraîner d’importantes variations des indicateurs de richesse des Départements, au détriment de ceux qui affichent un taux de Foncier Bâti élevé, et à l’avantage de ceux dont le taux est au contraire plus faible que la moyenne : ainsi, les Ardennes, comme l’Aisne, les Hautes Alpes, le Tarn… connaîtraient un enrichissement relatif à travers la hausse de leur potentiel fiscal, alors que Paris, les Hauts de Seine, les Alpes Maritimes, le Bas Rhin… seraient considérés comme plus pauvres ! Cet « enrichissement virtuel » pénaliserait durement les Ardennes, le potentiel fiscal (ou financier) étant utilisé dans le calcul de la DGF et de nombreux fonds de péréquation départementaux. E L’absence de disposition traduisant l’approfondissement de la péréquation entre Départements Le bureau de l’Assemblée des Départements de France avait adopté, en juin dernier, la proposition de la Commission des Finances de l’ADF visant à améliorer la solidarité entre Départements. Cette proposition consistait en une péréquation horizontale opérée sur les trois fonds de péréquation existants basés sur les Droits de Mutation à Titre Onéreux (Fonds DMTO, Fonds de Solidarité des Départements et Fonds de Soutien Interdépartemental). Ce mécanisme aurait permis la remise à plat des 1,6 milliard de péréquation horizontale, et favorisait le Département des Ardennes. 3 Le texte transmis par l’ADF au Gouvernement avant l’été pour une traduction dans le Projet de Loi de Finances 2020 ne figure pas dans le projet présenté. LES PROPOSITIONS DU PREMIER MINISTRE DANS LE COURRIER DU 9 OCTOBRE 2019 EAttribution d’une fraction supplémentaire de TVA d’un montant de 250 M€, aux Départements « les plus fragiles et à ceux dont les dépenses sociales connaissent la dynamique la plus forte » ; le financement serait obtenu par une mise en réserve de la dynamique de TVA (donc de recettes potentielles qui devraient revenir aux Départements in fine) ; cette fraction de TVA supplémentaire remplacerait le fonds de stabilisation créé par le PLF 2019 et toujours non notifié à ce jour. ENouveaux mécanismes de contractualisation (à l’instar du plan pauvreté) dans le domaine des dépenses sociales, sachant que ce mécanisme induit toujours une hausse des dépenses pour la collectivité (alors que les dépenses de fonctionnement sont censées être plafonnées). ERefonte de la péréquation horizontale : le Gouvernement s’engage à déposer un amendement au PLF 2020 pour intégrer la proposition de l’ADF de refonte de la péréquation entre départements ; les estimations qui avaient été faites à l’époque favorisaient le Département des Ardennes.